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www.sciencedirect.com
Republication de : Contraception :
Recommandations pour la Pratique Clinique
du CNGOF (texte court)夽
Reprint of: Contraception: CNGOF Guidelines for Clinical Practice (Short
Version)
a
Service de gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction, hôpitaux universitaires
Est parisien, hôpital Tenon, Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), 4, rue de la
Chine, 75020 Paris, France
b
UMRS 938, Inserm Sorbonne université, 75012 Paris, France
c
Service de chirurgie pelvienne gynécologique et oncologique, centre hospitalier
universitaire de Bretonneau, pôle de gynécologie-obstétrique, 2, boulevard Tonnellé, 37044
Tours cedex 1, France
d
Service de gynécologie-obstétrique, hôpital de la Conception, boulevard Baille, 13005
Marseille, France
e
38, rue Turenne, 75003 Paris, France
f
Centre régional de pharmacovigilance, centre Val-de-Loire, CHRU de Tours, 37044 Tours
cedex, France
g
Service de gynécologie et de médecine de la reproduction, centre Aliénor d’Aquitaine, CHU
de Bordeaux, place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France
h
Service de gynécologie-obstétrique, centre hospitalier de Loire-Vendée-Océan, 85302
Challans, France
https://doi.org/10.1016/j.sagf.2019.01.004
1637-4088/© 2019 Publié par Elsevier Masson SAS.
Republication de : Contraception : Recommandations pour la Pratique Clinique du CNGOF (texte court) 31
i
Unité d’endocrinologie et de gynécologie médicale, TSA 70034, centre de référence de
pathologies gynécologiques rares (PGR Toulouse), hôpital des Enfants, CHU de Toulouse,
31000 Toulouse, France
j
Unité de gynécologie endocrinienne, hôpital Port-Royal, 53, avenue de l’Observatoire,
75679 Paris, France
k
Université Paris Descartes, 75005 Paris, France
l
Inserm UMR 1153, Obstetrical, perinatal and paediatric epidemiology research team (Épopé),
Centre for epidemiology and statistics Sorbonne Paris Cité (CRESS), 75005 Paris, France
m
Unité d’orthogénie, service de gynécologie-obstétrique, CHRU de Tours, 2, boulevard
Tonnellé, 37044 Tours, France
n
Centre d’assistance médicale à la procréation et de préservation de la fertilité, centre
hospitalier universitaire de Lille, hôpital Jeanne de Flandre, 59000 Lille, France
o
EA 4308, gamétogenèse et qualité du gamète, centre hospitalier universitaire de Lille,
59000 Lille, France
p
Centre Léon-Bérard, 28, rue Laënnec, 69008 Lyon, France
q
Centre hospitalier de Lyon Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69310 Pierre-Bénite, France
r
Service de gynécologie, CHU, 10, rue du Dr-Heydenreich, 54000 Nancy, France
s
CHU de Purpan, hôpital Paule-de-Viguier, pôle femme-mère-couple, 330, avenue
Grande-Bretagne, 31059 Toulouse, France
t
Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Bicêtre, Assistance publique des Hôpitaux de
Paris (AP-HP), 94276 Le Kremlin-Bicêtre, France
u
Faculté de médecine Paris-Sud, université Paris-Sud, 94276 Le Kremlin-Bicêtre, France
v
U1018, Inserm, reproduction and child development, Centre for research in epidemiology
and population health (CESP), 94805 Villejuif, France
w
Département de gynécologie-obstétrique, faculté de médecine université de Montpellier
(France), centre hospitalier universitaire Arnaud-de-Villeneuve, 34000 Montpellier, France
MOTS CLÉS Résumé Ces Recommandations pour la pratique clinique en contraception sont les premières
Contraception ; promues par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), afin d’aider
Information ; le praticien à prendre une décision médicale en lui fournissant une synthèse des données scien-
Adolescente ; tifiques existantes sur le sujet. La méthodologie de la Haute Autorité de santé (HAS) a été
Risque vasculaire ; adoptée. Douze questions pratiques ont été sélectionnées par le comité d’organisation et le
Cancer ; groupe de travail. La littérature a été analysée jusqu’en décembre 2017, des recommandations
DIU basées sur le niveau de preuve ont été proposées affectées d’un grade. Les textes longs, dont
cette synthèse est issue, ont été relus par des experts en contraception et des praticiens du
secteur privé ou public, ayant une activité en contraception. Des recommandations pratiques
sont ainsi proposées pour la conduite de la consultation de contraception, l’information sur les
méthodes contraceptives, leurs risques et bénéfices non contraceptifs, la gestion de la contra-
ception hormonale en pratique, la contraception intra-utérine, la contraception d’urgence,
les méthodes locales et naturelles, la contraception chez les adolescentes, après 40 ans, en
situation à risque vasculaire ou carcinologique. La contraception définitive et l’emploi pour
la contraception de molécules ne disposant pas d’une autorisation de mise sur le marché ont
été exclus du champ de ces recommandations. L’avenir de la contraception à court et moyen
terme tel qu’il peut être anticipé aujourd’hui, passe avant tout par le bon usage des moyens
dont nous disposons aujourd’hui, l’information des femmes et l’amélioration de l’accès aux
contraceptions pour toutes les femmes. C’est l’objectif poursuivi par ces recommandations de
pratique clinique du CNGOF.
© 2019 Publié par Elsevier Masson SAS.
KEYWORDS Abstract The French College of Obstetrics and Gynecology (CNGOF) releases its first global
Contraception; recommendations for clinical practice in contraception, to provide physicians with an updated
Information; synthesis of available data as a basis for their practice. The French Health Authority (HAS)
Teenager; methodology was used. Twelve practical issues were selected by the organizing committee and
Vascular risk; the task force members. The available literature was screened until December 2017, and allo-
wed the release of evidence-based, graded recommendations. This synthesis is issued from 12
32 N. Chabbert-Buffet, H. Marret, A. Agostini, et al.
Cancer; developed texts, previously reviewed by experts and physicians from public and private prac-
IUD tices, with an experience in the contraceptive field. Male and female sterilization, as well as the
use of hormonal treatments without contraceptive label were excluded from the field of this
analysis. Specific practical recommendations on the management of contraception prescrip-
tion, patient information including efficacy, risks, and benefits of the different contraception
methods, follow up, intrauterine contraception, emergency contraception, local and natural
methods, contraception in teenagers and after 40, contraception in vascular high-risk situa-
tions, and in case of cancer risk are provided. The short/mid-term future of contraception
mostly relies on improving the use of currently available methods. This includes reinforced
information for users and increased access to contraception for women, whatever the social
and clinical context. That is the goal of these recommendations.
© 2019 Published by Elsevier Masson SAS.
1. Introduction
Les recommandations françaises de prescription de la
contraception ont été mises à jour en 2010 spécifiquement
pour la contraception hormonale chez les femmes à risque
vasculaire par la Société française d’endocrinologie (SFE),
puis en 2013 par la HAS pour la stratégie globale de choix
contraceptif et en 2015 par le CNGOF et la HAS pour la
période du post-partum.
Le CNGOF n’avait jamais émis à ce jour de recommanda-
tions globales sur la contraception.
Douze thèmes pratiques ont été sélectionnés au sein
de ce groupe de travail : épidémiologie, interactions avec
les contraceptifs, consultation en contraception, contracep-
tion d’urgence, bonne pratique du dispositif intra-utérin
(DIU), contraception en situation à risque vasculaire, contra-
ception en situation à risque de cancer et post cancer,
Fig. 1. Niveau de Preuve scientifique (NP) et grade de recomman-
contraception hormonale en pratique (hors DIU au LNG),
dations.
contraception de l’adolescente, contraception de la femme
de la quarantaine et au-delà, place des autres contraceptifs
(méthodes locales et naturelles), bénéfices additionnels et Pour éviter que la validité des recommandations puisse
futurs de la contraception. être mise en doute, la HAS a défini un certain nombre de
Ces recommandations ne concernent pas en revanche principes méthodologiques objectifs que nous avons adop-
la contraception définitive, pour laquelle une réglementa- tés pour élaborer ces Recommandations pour la pratique
tion spécifique est en place, ni la contraception hors AMM clinique (RPC). Le CNGOF est le promoteur de ces RPC.
par progestatifs macrodosés qui fera l’objet d’une recom- Cette démarche méthodologique rigoureuse peut apparaître
mandation spécifique en 2019-2020 dans le cadre de la contraignante, mais est indispensable pour définir claire-
commission hors AMM du CNGOF. ment les interventions sur la santé qui sont appropriées,
celles qui ne le sont pas et celles pour lesquelles il existe
une équivoque ou une inconnue au niveau des preuves scien-
2. Méthodologie tifiques. Dans cette dernière situation, où il n’y a que peu de
données ou très peu fiables, l’avis des membres du groupe
Le but des recommandations du Collège national des gyné- de travail est donné ou celui d’une autre société savante si
cologues et obstétriciens français (CNGOF) est d’aider le elle a porté un avis ; il y a alors accord professionnel (AP).
praticien à prendre une décision médicale en lui fournis- En l’absence de données, il n’y a pas de recommandation
sant une synthèse des données scientifiques existantes sur possible. Les RPC ne sont pas des conférences de consensus
le sujet. Il ne s’agit en aucun cas de critères de jugement de où un groupe d’experts donne son avis. Les conflits d’intérêt
la pertinence des pratiques médicales, ni des normes de qua- des auteurs sont réduits et les liens d’intérêt avec l’industrie
lité de ces pratiques, ni enfin des mesures de performances sont déclarés.
des pratiques. Rappelons schématiquement les cinq étapes avant
Un point méthodologique très important est l’utilisation d’élaborer des RPC :
des n̈iveaux de preuve s̈cientifiques (Fig. 1). En effet, les • désignation par le promoteur (CNGOF) des membres du
textes des rédacteurs ne doivent en aucun cas refléter l’avis comité d’organisation (avec un président scientifique, un
personnel de l’expert, mais leurs conclusions doivent être coordonnateur et un méthodologiste) ;
tirées de la littérature scientifique en affectant un niveau • élaboration des questions précises avec les chapitres de
de preuve scientifique pour chaque affirmation importante. la thématique choisie et désignation des rédacteurs
Republication de : Contraception : Recommandations pour la Pratique Clinique du CNGOF (texte court) 33
(praticien confirmé ou expert) par le comité pratique (Grade B), que le risque d’échec augmente avec le
d’organisation pour répondre à ces questions. Chaque temps et qu’il est d’abord lié à une mauvaise utilisation de la
rédacteur senior peut s’associer un junior qui écrira avec méthode (Grade C). Les échecs contraceptifs dus au défaut
lui le chapitre ; d’observance sont l’une des principales causes de recours
• analyse de la littérature par les rédacteurs et proposi- à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France [2]
tion de conclusions provisoires à partir de leur rapport, (NP3). Depuis 2000, si le taux de recours à la contraception
en affectant un niveau de preuve (Fig. 1) pour chaque d’urgence a augmenté, il n’a pas été observé en parallèle de
affirmation importante ; ce phénomène un changement des pratiques contraceptives
• les conclusions et les textes sont adressés à un grand ou une diminution du taux d’IVG en France, comme cela a
nombre de lecteurs, experts sur le sujet ou praticiens, été le cas au Royaume-Uni.
suivant des femmes pour des pathologies en rapport avec La couverture contraceptive en France est élevée. En
la thématique du secteur privé ou public ; 2013, 97 % des femmes âgées de 15 à 49 ans et soumises
• élaboration et rédaction de recommandations définitives au risque de grossesse non prévue utilisent une méthode
en affectant un grade par le comité d’organisation après de contraception, principalement des méthodes médicales
avoir pris en considération l’avis des rédacteurs et les (72 %) [3,4]. La crise de la pilule de 2013 a remis en
critiques des lecteurs. cause l’utilisation de la contraception œstroprogestative et
l’information délivrée par les médecins, mais la pilule reste
Il faut souligner la distinction entre les niveaux de preuve le premier mode de contraception devant le dispositif intra-
proprement dit et les g̈rades ¨. Les niveaux de preuve vont utérin, le préservatif, la stérilisation et les méthodes dites
s’appliquer aux données factuelles de la littérature (conclu- ẗraditionnelles öu n̈aturelles ¨.
sion et interprétation des données). Par exemple : L̈’aide à La couverture contraceptive au cours de la vie change
la décision a montré son intérêt lorsqu’il existe un choix thé- avec l’âge et les grossesses selon une norme définie : pré-
rapeutique (NP1). L’utilisation de modules informatisés ou servatifs en début de vie sexuelle, remplacés par la pilule
de diaporamas sonorisés en salle d’attente avant consulta- lorsque la relation se stabilise, et dispositif intra-utérin
tion permettrait aux femmes de plus facilement choisir une enfin une fois que le nombre d’enfants désirés est atteint.
contraception efficace (NP2) ëst une conclusion des don- La contraception définitive est très peu choisie (Baromètre
nées de la littérature basée sur les résultats des essais qui santé 2016) et très peu proposée par les professionnels de
ont été publiés et qui sont concordants. Les grades vont santé [5]. La contraception en France reste une contra-
s’appliquer aux recommandations. Les recommandations ception principalement féminine, laissant peu de place au
sont des propositions de conduite à tenir ; elles émanent couple et aux hommes.
du groupe de travail qui a tenu compte, non seulement de La mortalité associée à la contraception est très faible.
ces données factuelles et de leur interprétation, mais aussi Les grandes études de registre ou les cohortes prospec-
d’autres paramètres comme l’innocuité du traitement ou tives comparant les femmes prenant une contraception (de
de la procédure diagnostique, le bénéfice net attribuable manière générale) aux autres n’ont pas permis de mettre en
à la procédure, sa reproductibilité ou sa fiabilité. Dans évidence une augmentation de la mortalité spécifique liée
notre exemple sur la contraception, nous avons formulé la à la contraception ou à la contraception hormonale (NP2).
recommandation de la façon suivante : Ïl est recommandé Sur la dernière cohorte États-Unis, il a été observé plus de
d’utiliser un support d’aide à la décision (Grade A) ¨. morts violentes ou accidentelles chez les utilisatrices (NP2).
Les textes longs de chaque chapitre sont publiés par leurs Les études de mortalité sont concordantes pour conclure à
auteurs et les engagent. Le texte court où figurent les prin- une diminution de la mortalité par cancer de l’ovaire et can-
cipales recommandations et leur justification est publié par cer en général. L’augmentation de la mortalité secondaire
l’ensemble du groupe en français pour la diffusion nationale au cancer du sein reste controversée en fonction des études
et en francophonie et en anglais pour le public internatio- [6-10]. Les femmes obèses sont une population à risque
nal. Elles sont présentées pour la première fois à l’occasion
des Journées du Collège de l’année, en décembre 2018 pour
Il est recommandé d’informer les femmes/couples
cette année. Les références des textes longs et du texte
qu’il y a une différence entre l’efficacité théorique
court sont limitées à une cinquantaine, ces dernières sont
et l’efficacité pratique de la contraception (Grade B),
donc le fruit de la sélection des articles les plus probants.
et que le risque d’échec augmente avec le temps
(Grade C).
3. Épidémiologie de la contraception en
France
Il est recommandé d’informer les femmes/couples que
Si la contraception orale est théoriquement efficace à 99,7 le risque d’échec d’une méthode de contraception est
%, son efficacité pratique n’est plus que de 97,6 % en France. d’abord lié à une mauvaise utilisation de la méthode
Par ailleurs, le taux d’abandon de cette méthode après une (Grade C) ou à la prescription d’une méthode inadaptée
année d’utilisation est de 30 % (NP2). Quelle que soit la aux conditions de vie et de sexualité. Il est également
méthode utilisée (pilule, préservatif, dispositif intra-utérin, nécessaire de donner une information sur l’observance
retrait ou méthode connaissance de la fertilité), l’efficacité et sur l’accessibilité de la contraception en général et
pratique diminue au cours du temps [1] (NP2). De ce fait, notamment de la contraception d’urgence ainsi que de
il est recommandé d’informer les femmes/couples qu’il y sa délivrance gratuite (Grade C).
a une différence entre l’efficacité théorique et l’efficacité
34 N. Chabbert-Buffet, H. Marret, A. Agostini, et al.
Les femmes en situation de précarité sont à risque d’une En cas d’instauration d’un médicament inducteur
couverture contraceptive moindre (NP4). Il est recommandé enzymatique (tel que le millepertuis, certains
de faciliter l’accès à la consultation pour la contraception antiépileptiques : carbamazépine, fosphénytoïne,
aux femmes en situation de précarité, de vulnérabilité et de phénobarbital, phénytoïne, primidone, certains
proposer toutes les options contraceptives (Accord profes- antituberculeux : rifampicine, rifabutine, certains
sionnel). antirétroviraux, griséofulvine, modafinil, vémurafénib,
dabrafénib, bosentan, aprépitant) chez une femme
utilisant une contraception hormonale, il est
Il est recommandé de fournir une information sur recommandé, si le traitement est court, d’instaurer
toutes les possibilités contraceptives aux femmes une contraception additionnelle de type mécanique
utilisant des substances toxiques. Les contraceptions (méthode barrière) pendant toute la durée du
réversibles de longue durée d’action semblent les traitement et le cycle suivant son arrêt et, si
contraceptions les plus adaptées, si les femmes le le traitement est long, de choisir une méthode
souhaitent, en cas de risque de mauvaise observance contraceptive non hormonale (recommandation
(Grade C). ANSM 2018). En cas de prise d’un médicament
inducteur enzymatique dans le mois précédent, il
est recommandé d’utiliser si besoin en plus d’une
contraception d’urgence une méthode non hormonale
4. Pharmacologie et interactions avec les (DIU au cuivre). Si ce n’est pas possible, il est
contraceptifs recommandé de doubler la dose de lévonorgestrel
(ANSM) [8].
Le risque d’interaction médicamenteuse avec les contracep- Il est recommandé d’informer les patientes utilisant
tifs hormonaux doit être anticipé, car il peut conduire à une contraception orale de la conduite à tenir en cas
des grossesses non planifiées, en particulier avec certaines de vomissements ou de diarrhée importante, quelle
méthodes, comme l’implant, pas toujours perçu comme une qu’en soit l’origine (médicamenteuse ou non), selon
contraception hormonale [7]. les préconisations de la HAS, de l’ANSM, et les données
pharmacologiques (HAS). Il est recommandé de prendre
les médicaments contenant du charbon à distance,
Il est recommandé d’utiliser le thésaurus officiel de c’est-à-dire, plus de 2 heures si possible, avant ou après
l’ANSM pour la prise en compte du risque d’interaction la prise d’un contraceptif oral.
médicamenteuse avec les contraceptifs [8]. En cas de prescription d’étoricoxib, d’atorvastatine,
d’un antifongique azolé (kétoconazole, itraconazole,
voriconazole, posaconazole) ou de bocéprévir, chez une
La plupart du temps, ce sont les œstroprogestatifs qui femme utilisant une contraception œstroprogestative
s̈ubissent l̈es effets des médicaments qui leurs sont asso- fortement dosée en EE, il est recommandé de
ciés. La plupart des interactions conduisent à une diminution prendre en compte le risque d’augmentation de la
de l’efficacité des contraceptifs hormonaux et s’expliquent concentration en EE.
par l’induction enzymatique hépatique. Il faut prendre en
Republication de : Contraception : Recommandations pour la Pratique Clinique du CNGOF (texte court) 35
Il est recommandé d’éviter de débuter une Il est recommandé d’expliquer les éventuels effets
contraception œstroprogestative pendant la période indésirables de la contraception choisie par la femme
d’ajustement posologique de la lamotrigine. Toute (Grade B), car ces explications permettraient une
modification (introduction, changement ou arrêt) de meilleure persistance contraceptive (AP).
la contraception hormonale devra s’accompagner
d’une adaptation de la posologie de lamotrigine en
collaboration avec le neurologue (AP). L’aide à la décision a montré son intérêt lorsqu’il existe
un choix thérapeutique (NP1). L’utilisation de modules infor-
Le millepertuis (vertu antidépressive) provoque une dimi- matisés ou de diaporamas sonorisés en salle d’attente avant
nution importante des concentrations en principe actif et consultation permettrait aux femmes de plus facilement
justifie sa contre-indication avec les contraceptifs hor- choisir une contraception efficace (NP2). En consultation,
monaux. Le jus de pamplemousse consommé en grande la présentation des contraceptifs par catégorie d’efficacité
quantité a l’effet inverse majorant les concentrations permet une meilleure compréhension des différences
d’œstrogène (AP). d’efficacité que celle présentant le nombre de grossesses
Il n’a pas été démontré de réduction de l’efficacité (NP1) [13].
contraceptive du DIU au cuivre lors de la prescription asso- Les outils complémentaires à la consultation ayant
ciée d’un AINS (NP3) [9,10]. permis de montrer une amélioration de la persistance
contraceptive sont éducatifs (NP1) [14]. L’utilisation d’une
fiche d’information sur la contraception orale œstroproges-
Une contraception par DIU au cuivre ne contre- tative permet une meilleure connaissance de celle-ci (NP2).
indique pas un traitement chronique ou ponctuel par Cependant, la proportion de patientes ne connaissant pas
AINS (Grade C). Les données concernant l’association les conduites à tenir après consultation en cas de risque de
glucocorticoïdes au long cours DIU au cuivre sont trop grossesse sous œstroprogestatifs sont nombreuses même en
limitées pour pouvoir conclure. cas de conseil soutenu (NP2) [15].
Chez une femme utilisant une contraception
hormonale ou chez qui une contraception hormonale
est envisagée après une contraception d’urgence, il Il est recommandé d’utiliser un support d’aide à la
est recommandé d’utiliser le lévonorgestrel comme décision (Grade A).
contraceptif d’urgence plutôt que l’ulipristal (AP).
Si la prise ou la reprise d’une contraception
hormonale est envisagée après une prise d’ulipristal Il n’y a pas à ce jour de données comparatives suffisantes
acétate en contraception d’urgence, il est pour recommander une méthode particulière d’aide à la
recommandé d’utiliser une contraception additionnelle consultation (AP).
de type mécanique pendant les 12 jours qui suivent la
prise de l’ulipristal (ANSM 2018).
6. Contraception d’urgence (CU)
Il existe en France deux méthodes de CU : la méthode
5. Consultation en contraception hormonale (contraceptifs oraux d’urgence) avec le lévonor-
gestrel (LNG) ou l’ulipristal acétate (UPA) et la méthode
Si le praticien affiche son choix contraceptif lors de la mécanique avec l’insertion post-coïtale d’un dispositif intra-
consultation, il diminue la satisfaction des patientes (NP1) utérin (DIU) au cuivre. La CU hormonale n’est pas efficace
et pourrait diminuer la persistance contraceptive (NP4) à 100 % et son efficacité est d’autant plus grande que sa
[11]. Néanmoins, la consultation structurée permet un prise a été effectuée plus précocement après le rapport non
changement du choix contraceptif des patientes et une dimi- protégé (NP1).
nution des grossesses non prévues (NP1) par rapport à une
consultation traditionnelle non personnalisée. Les princi-
paux thèmes à aborder concernent l’efficacité, les risques, Il est recommandé d’informer les patientes que la CU
le coût, la durée d’action et l’aspect pratique (NP2). La n’est pas efficace à 100 % (Grade A).
qualité de la communication interpersonnelle permettrait Un test de grossesse est recommandé en cas de
une plus grande persistance contraceptive (NP2) [12] et une retard de règles après prise d’une CU (AP).
meilleure satisfaction contraceptive à 2 ans (NP4).
Les menstruations sont plus susceptibles d’arriver préco- Le risque d’échec de la CU chez les patientes obèses (IMC
cement avec le LNG (NP1). ≥ 30) est multiplié par 4,4 avec le LNG et par 2,6 avec l’UPA
L’ulipristal (UPA) retarde la rupture folliculaire de 5 jours (NP1).
lorsqu’il est donné juste avant l’augmentation du taux de LH
(NP2). En contraception d’urgence et en cas d’IMC > 30 il est
L’UPA retarde mieux l’ovulation que le LNG lorsqu’il est recommandé de prescrire plutôt un DIU au cuivre ou de
donné en période folliculaire tardive (NP1). l’UPA (Grade A).
L’UPA a un profil d’effets secondaires similaire au LNG
(NP1).
Les menstruations sont plus susceptibles d’être retardées 6.2. Contraception intra-utérine
avec l’UPA (NP1).
Dans les 2 essais en non-infériorité comparant l’UPA au La contraception intra-utérine peut être proposée aux
LNG dans les 72 premières heures après rapports sexuels, adolescentes et aux nullipares (Grade B), puisqu’elle
les taux de grossesse sont statistiquement non différents. s’accompagne d’une très bonne efficacité et d’un taux élevé
Deux méta- analyses de ces études montrent une supériorité de continuation au prix d’un risque faible de complications
de l’UPA [17,18], notamment dans la période pré-ovulatoire (non supérieur à celui observé dans les autres tranches
immédiate [17]. Au-delà de 72 h, les données montrent une d’âge et chez les femmes ayant déjà accouché) (NP2)
meilleure efficacité de l’UPA (NP1) [17,18]. [21].
Les données disponibles ne retrouvent pas de risque
En l’absence de contraception au long cours, dans infectieux majoré chez les patientes vivant avec le VIH
les 72 premières heures après le rapport sans avant le stade SIDA (NP3). Les contraceptions intra-utérines
protection, l’UPA et le LNG peuvent être proposés n’augmentent pas le risque de progression du virus ni le
(Grade A). En raison de sa meilleure efficacité risque de transmission au partenaire (NP2).
en période péri-ovulatoire, et cette période étant
difficile à déterminer, la prescription d’UPA peut être Il n’y a pas de contre-indication à utiliser les DIU chez
recommandée (AP). Au-delà de 72 h, la préférence doit ces patientes vivant avec le VIH avant le stade SIDA
aller à l’UPA (Grade A). (Grade B).
L’efficacité de la CU par UPA pourrait être diminuée par la Il n’y a pas dans les quelques études réalisées de contre-
prise d’un progestatif débuté le lendemain ; en revanche, il indication à la contraception intra-utérine chez les patientes
n’a pas été démontré d’impact de la prise d’UPA sur une présentant une cardiopathie (NP2).
contraception progestative ou œstroprogestative débutée
juste après la prise d’UPA. Ces données restent limitées,
basées sur l’évaluation de la rupture folliculaire (NP3). En cas de cardiopathie sévère, la balance bénéfice-
risque de la pose d’un DIU peut apparaître
plus favorable qu’une grossesse (AP). Une
Chez les femmes utilisant une contraception hormonale antibioprophylaxie dans le but de prévenir le risque
au long cours il n’est pas recommandé d’utiliser l’UPA d’endocardite infectieuse est nécessaire en cas de
en CU (Grade C). valvulopathie sévère (AP).
réalisé le jour de la pose du DIU sans en retarder Il est nécessaire d’informer les patientes des
l’insertion si la patiente est asymptomatique (Grade modifications du flux menstruel avant la pose d’un DIU
B) [23]. (Grade A).
Le DIU peut être positionné à n’importe quel Quel que soit le type de DIU, les métrorragies
moment du cycle (Grade B) dès lors qu’il existe une persistantes ou associées à des douleurs pelviennes
certitude sur l’absence de grossesse en cours (NP2). doivent motiver des explorations complémentaires à la
Lors de la pose d’un DIU, il n’y a pas d’indication recherche d’une complication (AP) [24].
à une antibioprophylaxie ni à une prémédication
systématique (Grade A).
Il est conseillé de couper les fils à 2 à 3 cm de leur La contraception intra-utérine ne constitue pas un fac-
saillie de l’orifice exo cervical au décours immédiat de teur de risque de GEU (NP2).
l’insertion (AP). Leur longueur pourra être raccourcie
lors d’une visite de suivi en cas de gêne, notamment
lors des rapports sexuels (AP). Néanmoins, en cas de grossesse sur DIU, il convient
Après insertion d’un DIU, les femmes doivent en premier lieu d’éliminer une GEU (Grade B). Un
être informées des symptômes devant les amener à antécédent de GEU ne contre-indique pas la pose d’un
consulter (AP). Une visite de suivi peut être proposée DIU (Grade C).
dans les semaines suivant l’insertion d’un DIU (AP). Les
femmes doivent être informées de la date attendue de
retrait du DIU (AP). En cas de grossesse intra-utérine évolutive et désirée, il
Il n’est pas recommandé de réaliser une échographie y a plus de complications en présence d’un DIU (NP3).
de contrôle systématique (Grade B) si la patiente est
asymptomatique, que l’insertion du DIU s’est déroulée
sans difficulté et qu’à l’examen les fils sont vus et de En cas de grossesse intra-utérine sur DIU, il est
longueur attendue (NP2). recommandé de retirer le DIU si les fils sont accessibles
(Grade C).
Tableau 1 Facteurs de risque vasculaire (FDRV) artériel et veineux et utilisation d’une contraception hormonale com-
binée œstroprogestative (COP).
Utilisation d’une COP
Facteurs de risque artériel
Âge > 35 ans Possible si pas d’autres FDRV
Surpoids-obésité Possible si pas d’autres FDRV
Tabac > 15 cigarettes/j Possible si pas d’autres FDRV
Antécédents familiaux 1er degré IDM ou AVC avant 55 ans Contre-indication
(Homme) ou 65 ans (Femme)
Hypertension artérielle Contre-indication
Dyslipidémie
Non contrôlé Contre-indication
Contrôlé Possible si pas d’autres FDRV
Contre-indication relative si dyslipidémie survenue
avec COP
Diabète insulino-dépendant Contre-indication si délai diabète > 20 ans ou si
complications vasculaires
Diabète de type II Possible si pas d’autres FDRV, mais en seconde
intention (1er choix Contraception microprogestative
ou DIU cuivre).
Migraine avec aura Contre-indication
Migraine simple Possible si pas d’autre FDRV
Facteurs de risque veineux
Âge > 35 ans Possible si pas d’autres FDRV
Surpoids-obésité Possible si pas d’autres FDRV
Thrombophilie biologique connue Contre-indication
Antécédents familiaux au 1er degré de MVTE avant 50 ans Contre-indication
cette méta-analyse, il n’existe aucune différence de risque Aucune augmentation significative du risque d’IDM ou
entre les générations de CHC. Il ne semble pas apparaître de d’AVCI n’a été rapportée dans la littérature avec l’utilisation
différence de risque entre les œstroprogestatifs contenant de contraception microprogestative per os, sous forme
30 ou 20 g d’EE. d’implant ou de DIU au LNG [32].
Il n’existe que peu de données relatives aux œstro- Au total, les contraceptions microprogestatives quel que
progestatifs contenant de la drospirénone, mais celles-ci soit le type ne semblent pas associées au risque artériel
suggèrent que les risques d’AVCI ou d’IDM associés à leur (AVC, IDM) (NP2). Les données concernant le DMPA sont
utilisation sont significativement augmentés par rapport aux pauvres (NP3).
non-utilisatrices (RR 1,64, IC 95 % : 1,24-2,18 et 1,65, IC 95
% : 1,03-2,63 respectivement) [32].
Au total, il n’existe pas de différence significative Contrairement aux autres méthodes de contraception
de risque thrombotique artériel entre les générations progestative, la contraception injectable trimestrielle
d’œstroprogestatifs oraux utilisés actuellement en France par acétate de médroxyprogestérone ne doit pas être
(NP2). Les données concernant les voies d’administration prescrite chez les femmes ayant au moins deux facteurs
non orales, anneau ou patch, sont insuffisantes pour pou- de risque cardiovasculaire ou un antécédent d’accident
voir conclure. Il n’existe pas d’étude épidémiologique ayant artériel ischémique (AP).
évalué le risque artériel des contraceptions contenant de Lors d’un événement artériel (IDM, AVCI), les
l’estradiol. contraceptions hormonales doivent être interrompues
Il existe un effet synergique dose-dépendant du tabac en l’absence de risque de grossesse sur le cycle en
(plus de 15 cigarettes par jour) chez les utilisatrices cours. Une contraception non hormonale doit être
d’œstroprogestatifs vis-à-vis du risque d’IDM et probable- privilégiée en première intention (AP).
ment d’AVC ischémique (NP2).
Le risque thromboembolique est fréquemment accru en Pour les femmes ayant un antécédent de cancer
cours de traitement du cancer (du fait de la maladie en du sein, une contraception non hormonale doit être
elle-même, de la chimiothérapie, de la chirurgie, des immo- privilégiée, et parmi elles le DIU au cuivre doit
bilisations). Les risques thromboemboliques étant accrus par être considéré comme la méthode contraceptive de
la prise d’œstroprogestatifs, il est préférable d’éviter leur première intention de par son caractère réversible, sa
utilisation pendant la durée du traitement, afin de ne pas longue durée d’action, et sa très bonne efficacité (AP).
cumuler les risques. Toutes les contraceptions hormonales sont considérées
Les macroprogestatifs à dose antigonadotrope peuvent comme contre-indiquées après un cancer du sein, quel
être une alternative intéressante en l’absence de cancer que soit le délai depuis sa prise en charge, le statut
hormonodépendant, permettant une aménorrhée et évitant des récepteurs hormonaux et le type histologique du
ainsi les problèmes de ménorragies, tout en limitant le cancer (canalaire/lobulaire/infiltrant/in situ) (AP).
risque thromboembolique [37]. Les agonistes de la GnRH
sont également parfois une solution contraceptive (hors
AMM) en cours de traitement.
En cas de cancer de l’endomètre, les indications de
traitement conservateur n’induisant pas de stérilité sont
exceptionnelles et sont réservées aux stades tumoraux
Il est préférable d’éviter l’utilisation des
très précoces chez des femmes jeunes désirant conser-
œstroprogestatifs pendant la durée du traitement
ver leur fertilité (tumeurs endométrioïdes de stade IA
du cancer, afin de ne pas cumuler les risques
et de grade 1). L’utilisation des contraceptifs hormo-
thromboemboliques (AP).
naux combinés, de DMPA injectable, des microprogestatifs,
En cas de survenue d’un cancer, une réévaluation de
d’un DIU au cuivre ou au lévonorgestrel est possible en
la contraception est nécessaire (AP).
attendant le traitement du cancer de l’endomètre (NP4).
L’utilisation du DIU-LNG à 52 mg comme traitement conser-
vateur dans le cadre de l’hyperplasie atypique (NP1) ou de
l’adénocarcinome de l’endomètre de grade 1 (NP4) peut
8.3. Traitements antitumoraux chez l’homme être proposée.
: faut-il utiliser des préservatifs ?
Deux études conduites avant les années 2000 ont suggéré L’utilisation des contraceptifs hormonaux combinés,
que la chimiothérapie pourrait présenter un certain passage de DMPA et des microprogestatifs est possible en
dans le liquide séminal (NP4). attendant le traitement du cancer de l’endomètre
(AP).
Il n’existe aucune donnée de la littérature concernant 8.5. Contraception d’urgence après un cancer
la contraception après cancer colorectal. Une réduction du hormonosensible (en particulier cancer du
risque de survenue de cancer colorectal chez les utilisatrices sein)
de contraception orale est observée.
Chez les femmes utilisant une contraception La méthode du retrait n’est pas recommandée comme
progestative (voie orale, sous-cutanée, intra-utérine) une méthode de contraception en soi ou même comme
une fenêtre peut être proposée en maintenant une une alternative aux méthodes barrières (AP).
contraception par méthode barrière pour confirmer la
persistance d’une activité ovarienne.
Les méthodes barrières sont soit des méthodes physiques
(préservatif masculin, préservatif féminin, cape cervicale
et diaphragme), soit chimiques (spermicides), parfois asso-
12. Méthodes naturelles et méthodes ciées.
barrières Les préservatifs masculin et féminin offrent une double
protection, prévention de la grossesse non prévue, mais
Au total, 4,6 % des femmes disent utiliser les méthodes aussi de la majorité des IST et du VIH. Ils présentent une
naturelles basées sur la détermination de la période fertile. efficacité élevée comparée aux autres méthodes barrières
L’identification de ces périodes se fait soit sur la constata- à condition de respecter des règles rigoureuses d’utilisation
tion de symptômes (méthode de la glaire cervicale [Billings], pour la mise en place [59,60] (NP2).
méthode des deux jours, température, méthode sympto- Capes et diaphragme doivent être laissés en place au
thermique) soit par la méthode du calendrier en calculant moins 6 heures après le dernier rapport. Ils ne protègent pas
les jours fertiles (méthode du calendrier [Ogino-Knaus], des IST et de l’infection par le VIH.
méthode des jours fixes [Standard Day Method(r) ]) (NP3). Les L’efficacité des spermicides utilisés seuls est faible. Les
preuves d’efficacité pour ces méthodes sont limitées et les produits à base du 9 nonoxynol ne sont pas recommandés,
études de qualité modéré à faible [57]. car responsables de lésions vaginales pouvant augmenter le
risque de transmission de l’infection VIH [61] (NP1).
désogestrel, implants à l’étonogestrel, progestatifs injec- 52 mg entrent déjà dans certains schémas thérapeutiques
tables à l’acétate de médroxyprogestérone. recommandés [41,63].
Les systèmes intra-utérins au lévonorgestrel (DIU-LNG 52 La plupart des études ont évalué le DIU au lévonor-
mg) sont traités avec les contraceptions par dispositif intra- gestrel 52 mg pour son action thérapeutique. Les études
utérin. évaluant les effets bénéfiques lors d’un usage contraceptif
D’une façon générale, très peu d’études évaluent les sont moins nombreuses. Elles confirment l’intérêt du DIU au
potentiels effets bénéfiques non contraceptifs des contra- lévonorgestrel lorsque la patiente présente certaines symp-
ceptifs progestatifs purs, et leur niveau de preuve est faible. tomatologies douloureuses ou hémorragiques.
Chez les patientes présentant une endométriose la place
des progestatifs a été précisée dans les RPC du CNGOF 2017 13.3.1. Ménorragies
[63].
En cas de ménorragies, le DIU hormonal est le moyen qui
apporte le plus de bénéfice en termes de qualité de vie
et entraîne moins de complications. Le risque de complica-
En l’absence de désir de grossesse, les contraceptions
tion est deux fois plus important en cas d’endométrectomie,
progestatives peuvent être proposées en deuxième
avec une moindre efficacité (NP1) [66].
intention dans la prise en charge de l’endométriose
douloureuse lorsqu’il y a une contre-indication aux
œstroprogestatifs (Grade B/C). Le DIU au lévonorgestrel est recommandé dans le
traitement de ménorragies et dans la prévention de
l’anémie (Grade A).
Il n’y a pas d’étude évaluant l’action des contraceptifs
progestatifs purs dans le traitement médical des myomes.
Concernant le risque de myome chez les utilisatrices de
contraception progestative pure, une seule étude (NP4) sug- 13.3.2. Dysménorrhée
gère un risque moindre chez les utilisatrices en cours ou
L’utilisation d’un DIU-LNG 52 mg est associée une diminution
passées de DMPA.
significative de la sévérité des dysménorrhées, comparée
Il n’y a pas d’étude évaluant l’action des contracep-
aux contraceptions non hormonales (NP3).
tifs microprogestatifs oraux pris en continu ou de l’implant
Le DIU au lévonorgestrel 52 mg est recommandé pour son
à l’étonogestrel sur la diminution des ménorragies toutes
action contraceptive ainsi que ses effets bénéfiques sur les
causes confondues. Deux études randomisées (NP3 et NP4)
ménorragies et la dysménorrhée, qui doivent être explorées
suggèrent un effet supérieur du DIU-LNG 52 mg comparé au
préalablement à la prescription. Celle-ci demeure dépen-
DMPA ou aux traitements médicaux usuels.
dante du choix éclairé de la patiente (grade B).
Il n’y a pas d’étude sur l’action préventive ou théra-
peutique que les contraceptifs microprogestatifs pourraient
éventuellement avoir sur les saignements utérins fonction- 13.3.3. Endométriose
nels. Le DIU-LNG à 52 mg permet une réduction des scores de dou-
Quelques études prospectives de petite taille montrent leur chez les patientes endométriosiques non opérées (NP2),
une augmentation modeste des taux d’hémoglobine chez les diminue le risque de récidive douloureuse et améliore la
utilisatrices de l’implant à l’étonogestrel. qualité de vie des patientes en postopératoire (NP2) avec
un effet similaire aux GnRHa (NP1) [63].
13.2.1. Dysménorrhée
L’implant à l’étonogestrel et la contraception au désoges- En l’absence de désir de grossesse, l’usage contraceptif
trel continu diminueraient les douleurs pelviennes à type de d’un DIU-LNG 52 mg est recommandé en première
dysménorrhée (NP2) ou de douleur pelvienne chronique par intention, au même titre qu’une COP, après
congestion veineuse pour l’implant (NP3/4). intervention chirurgicale pour une endométriose
Les effets bénéfiques non contraceptifs des contraceptifs douloureuse (Grade B).
microprogestatifs (voie orale et implant) sont peu évidents.
Il n’y a que peu d’études et leur niveau de preuve est faible.
Surtout, il n’est guère possible de déterminer à l’avance
quelles patientes pourraient éventuellement en bénéficier, 13.4. Effets bénéfiques non contraceptifs des
la réaction, notamment sur les hémorragies, pouvant être dispositifs intra-utérins au cuivre
contraire à celle recherchée.
Les effets bénéfiques non contraceptifs des DIU au cuivre
13.3. Bénéfices non contraceptifs des retrouvés par plusieurs publications sont centrés sur 2 effets
dispositifs intra-utérins au LNG :
• diminution du risque du cancer de l’endomètre [67]. Le
Ces bénéfices sont bien démontrés sur de nombreuses patho- mécanisme d’action n’est pas élucidé (NP2) ;
logies, au point que les DIU au lévonorgestrel doivent être • cofacteur dans la protection du cancer du col utérin de
considérés à la fois comme des contraceptifs, mais aussi type épidermoïde ou adénocarcinome [68] (NP2). Cet
comme de véritables agents thérapeutiques. L’AMM tient effet serait plus important dans la population à risque
compte de cette particularité et le DIU au lévonorgestrel [22] (NP2). Les DIU pourraient avoir un rôle dans l’histoire
Republication de : Contraception : Recommandations pour la Pratique Clinique du CNGOF (texte court) 49
naturelle du cancer du col en inhibant le développe- • Grouthier Virginie (Gynécologue médicale, CHU, Paris) ;
ment des lésions précancéreuses du col utérin chez des • Faucher Philippe (Gynécologue médical, CHU, Paris) ;
patientes infectées par le papillomavirus ou en en amé- • Fignon Alain (Gynécologue-obstétricien, secteur privé,
liorant la clairance. Saint-Cyr) ;
• Gauthier Tristan (Gynécologue-obstétricien, CHU,
Limoges) ;
L’utilisation des DIU au cuivre est associée à une • Kerlan Véronique (Endocrinologue, CHU, Brest) ;
diminution significative du risque de cancers de • Letombe Brigitte (Gynécologue médicale, CHU, Lille) ;
l’endomètre et du col de l’utérus (NP2). Cette • Martin Carine (Gynécologue médicale, CHU, Lille) ;
action n’est, cependant, pas suffisante pour qu’une • Massart Perrine (Gynécologue médicale, PSPH, Nantes) ;
recommandation d’usage puisse en résulter (AP). • Ohannessian Alexandra (Gynécologue médicale, secteur
privé, Lyon) ;
• Paganelli Elisabeth (Gynécologue médicale, secrétaire
générale du Syngof) ;
• Pintiaux Axelle (Gynécologue-obstétricienne, CHU,
Bruxelles) ;
14. Conclusion • Trignol Nathalie (Médecin généraliste, CHU, Tours) ;
• ainsi que Mesdames P. Lemoine, S. Charbonnel-Bucari et
Les recherches en matière de contraception se développent
dans de nombreuses directions afin de rendre la contracep- M. Jolivet pour leur aimable assistance et leur soutien
tion toujours mieux tolérée pour le plus grand nombre et logistique.
d’en améliorer la continuité. Ces recherches concernent de
nouvelles modalités d’administration, de nouvelles molé-
cules ou de nouvelles associations. Certaines sont déjà en Déclaration de liens d’intérêts
usage dans certains pays. Citons (liste non exhaustive et
évolutive) : NCB déclare des activités de conseil pour les laboratoires
• baisse de la dose d’éhinyl-estradiol à 10 microgrammes ; Teva, Gedeon Richter, HRA Pharma.
• introduction d’un nouvel œstrogène n̈aturel ¨(estétrol) ; HM déclare des liens avec MSD, Bayer, Gedeon, GSK, Teva.
• raccourcissement, voire suppression, de l’intervalle libre AA déclare des liens avec Gedeon Richter, Bayer et MSD.
avec ou sans placébo ; GR déclare des liens avec MSD.
• œstroprogestatifs injectables (estradiol cypio- TL déclare des liens avec CCD, MSD, Gedeon Richter, HRA
nate + médroxyprogestérone acétate) ; Pharma. C.R.-J. déclare des liens avec MSD, Bayer, Gedeon
• nouveaux systèmes transdermiques avec un progestatif de Richter, GSK, Merck Serono.
type lévonorgestrel ou gestodène ; MS déclare des liens avec Bayer, Sanofi, Gedeon Richter,
• anneau vaginal ayant une durée d’action de un an ; Teva.
• mise en vente libre des microprogestatifs. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens
d’intérêts.
Les recherches en matière de vaccin contraceptif
paraissent aujourd’hui dans l’impasse, de même que les
recherches sur les contraceptions masculines qui, en pra- Références
tique aujourd’hui, se limitent toujours aux contraceptions
barrières (préservatif) ou à la stérilisation définitive (vasec- [1] Moreau C, Bouyer J, Bajos N, Rodríguez G, Trussell J. Fre-
tomie). L’avenir de la contraception tel qu’il peut être quency of discontinuation of contraceptive use: results from
anticipé aujourd’hui passe donc avant tout par le bon usage a French population-based cohort. Hum Reprod Oxf Engl
des moyens dont nous disposons aujourd’hui. C’est l’objectif 2009;24:1387—92.
poursuivi par ces recommandations de pratique clinique du [2] Moreau C, Trussell J, Michelot F, Bajos N. The effect of access
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