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PROJET D’APPUI AUX INFRASTRUCTURES AGRICOLES DANS LA VALLÉE DE L’OUEME (PAIA-
VO)
***********
RAPPORT FINAL
Réalisé par :
Août 2018 1
SOMMAIRE
SOMMAIRE ......................................................................................................................................................... 2
LISTE DES FIGURES LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUE LISTE DES TABLEAUX . 3
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................................................... 5
RESUME............................................................................................................................................................... 6
ABSTRACT .......................................................................................................................................................... 8
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 10
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET .................................................................................. 11
2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE RÉALISATION DE L'ETUDE D’IMPACTS
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU SOUS-PROJET ...................................................................... 17
3. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR DU SOUS-PROJET ..................................................... 26
4. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ...................................................... 47
5. ANALYSE DU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE MISE EN ŒUVRE DU SOUS
PROJET.............................................................................................................................................................. 49
6. ANALYSE DES VARIANTES DU SOUS-PROJET............................................................................. 64
7. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE PISTE
AGRICOLE ........................................................................................................................................................ 69
8. ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ..................... 72
9. SYNTHÈSE DE LA CONSULTATION DU PUBLIC........................................................................... 98
10. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ....................................... 99
11. PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ......................... 106
CONCLUSION ................................................................................................................................................ 109
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................................... 110
ANNEXES ....................................................................................................................................................... 115
2
LISTE DES FIGURES LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUE LISTE
DES TABLEAUX
Liste des figures
Figure 1 : Situations géographique et administrative de la Commune de Zè ...................... 27
Figure 2: Evolution mensuelle de la pluviométrie entre 1961 et 2007 dans la commune
de Zê (station de Niaouli) ........................................................................................................................... 28
Figure 3 : Formations géologiques de la Commune de Zè. .......................................................... 29
Figure 4: Caractéristiques pédologiques de la Commune de Zè ............................................... 31
Figure 5: Caractéristiques du relief dans le milieu récepteur du projet ................................ 33
Figure 6 : Cartographie du couvert végétal dans la Commune de Zè...................................... 34
Figure 7 : Evolution de la population de la Commune de Zè de 1992, 2002 et 2013 ....... 36
Figure 8 :Caractéristiques des unités d’occupation du sol en 2006 dans la Commune de
Zè ........................................................................................................................................................................ 44
3
Tableau 19 : Matrice de synthèse des principaux impacts socio-économiques du sous –
projet de construction de pistes agricoles .......................................................................................... 84
Tableau 20 : Synthèse des impacts et mesures du sous projet de construction de pistes
agricoles ........................................................................................................................................................... 89
Tableau 21 : Plan de Gestion Environnementale et Sociale du sous Projet ........................100
Tableau 22 : Récapitulatif des coûts des activités environnementales et sociales des
sous-projets ..................................................................................................................................................105
Tableau 23: Programme de suivi environnemental....................................................................106
4
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement
BAD Banque Africaine de Développement
CE : Cellule Environnementale
DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
DDUHA : Direction Départementale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Assainissement
DGEC : Direction Générale de l’Environnement et du Climat
DST : Direction de la Sécurité au Travail
EIE : Études d’Impact sur l’Environnement
EIES : Études d’Impact Environnemental et Social
FAD : Fonds Africain de Développement
FEM : Fonds pour l’Environnement Mondial
INSAE : Institut National de Statistique et de l'Analyse Economique
IRA : Infection Respiratoire Aiguë
IST : Infections Sexuellement Transmissibles
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche
MCVDD : Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable
MESRS : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
MST : Maladies Sexuellement Transmissibles
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OSD : Orientations Stratégiques de Développement
PAIA-VO : Projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de l’Ouémé
PCGES : Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PSRSA : Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
PTF : Partenaires Techniques Financiers
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation
SCRP Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
5
RESUME
Le Projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (PAIA-VO) initié par le
Gouvernement du Bénin avec le concours du Groupe de la Banque Africaine de Développement
(BAD), s’inscrit dans le cadre l’accroissement durable de la productivité et des productions
agricoles par la promotion des filières porteuses dans la vallée de l’Ouémé. Pour y arrivé, le
projet envisage le (i) Développement des infrastructures agricoles structurantes ; (ii)
Développements des chaines de valeurs ; et (iii) Gestion du projet. Dans la Commune de Zè,
le projet vise la construction de pistes agricoles d’une longueur de 11,11 Km.
La mise en œuvre de ce projet aura des impacts sur le milieu naturel et socio-économique des
populations habitant ou ayant des activités dans les zones d’influence du projet. Or, le Bénin a
adhéré aux principes généraux du développement durable que sont, la prise en compte des
aspects environnemental et social dans toutes les programmes et projets de développement.
Ainsi, mise en œuvre de ce projet nécessite donc la réalisation d’une Etudes d’Impact
Environnemental et Social (EIES) Simplifiée.
La presente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) simplifiée du projet a été réalisée
afin de prendre en compte de l’ensemble des composantes des milieux naturel et humain
susceptible d’être affectés par le projet ; d’identifier impacts positifs et négatifs du projet sur
l’environnement et de planifier la mise en œuvre des mesures d’atténuations et des
maximisations correspondantes. L’étude prend également en considération les intérêts, attentes
et préoccupations des parties prenantes en vue de la conception d’un projet plus respectueux de
l’environnement.
Méthodes d’investigation
Les enquêtes de terrain ont été réalisées dans la zone d’implantation du projet. Elles ont porté
sur les aspects physiques, biologiques et socio-économiques du projet.
Les données factuelles, qualitatives ou quantifiables issues des activités à mener suivant les
différentes phases du projet ont été croisées avec les éléments valorisés de l’environnement
(EVE) à l’aide de la matrice de Léopold et le cadre de référence de l’ABE (2001). Cela, a permis
d’apprécier des enjeux environnementaux et sociaux du projet, lors de la phase préparation, de
construction et d’exploitation des ouvrages et de déterminer les mesures d’atténuation et de
compensation.
Environnement socio-économique
Les principales activités des populations de la Commune de Zè sont l’agriculture, l’élevage, la
pêche, l’artisanat et transformation des produits agricoles, le commerce, etc. L’agriculture
constitue la première activité de la population. Elle occupe plus de 70 % des actifs. Les ménages
agricoles représentent 68,31 % de l’ensemble des ménages de la Commune. Les principales
cultures pratiquées sont par ordre d’importance : le maïs, les tubercules (essentiellement du
manioc), le niébé et l’ananas qui occupent respectivement 61,9 %, 20 %, 3,2 % et 3 % des
superficies cultivées annuellement (SDAC, 2012).
Le coût de mise en ouevre du PGES s’élève à TROIS MILLIONS HUIT CENT CINQUENTE
MILLE (3 850 000) FRANCS CFA.
7
ABSTRACT
As part of the sustainable increase in productivity and agricultural production through the
promotion of supply chains in the Ouémé valley, the Project to Support Agricultural
Infrastructures in the Ouémé Valley (PAIA -VO) with the support of the Technical and Financial
Partners (PTF), notably the African Development Bank Group. The six-year project is structured
around three main components: (i) Development of structuring agricultural infrastructure; (Ii)
Development of value chains and (iii) Project management.
The implementation of this project will have an impact on the natural and socio-economic
environment of the populations living or having activities in the zones of influence of the project.
However, Benin has adhered to the general principles of sustainable development, which take
account of the environmental and social aspects in all development programs and projects.
Implementation of this project therefore requires the implementation of a Simplified
Environmental and Social Impact Assessment (SEIA).
This Simplified Environmental and Social Impact Study (ESIA) was carried out in order to take
into account all the components of the natural and human environment likely to be affected by
the project; To identify positive and negative impacts of the project on the environment and to
plan the implementation of mitigation measures and corresponding maximizations. The study
also takes into consideration the interests, expectations and concerns of stakeholders in
designing a more environmentally friendly project.
Investigative methods
Field surveys were carried out in the project area. They focused on the physical, biological and
socio-economic aspects of the project.
The factual, qualitative or quantifiable data resulting from the activities to be carried out
following the various phases of the project have been cross-referenced with the valued elements
of the environment (EVE) using the Leopold matrix and the EBA framework (2001). This helped
to assess the project's environmental and social issues during the preparation, construction and
operation phases of the structures and to determine mitigation and compensation measures.
The cost of implementing the ESMP amounts to TREE MILLIONS EIGHT HUNDRED
THOUSAND (3 850 000) FRANCS CFA.
9
INTRODUCTION
Dans le cadre de l’accroissement durable de la productivité et des productions agricoles par la
promotion des filières porteuses dans la vallée de l’Ouémé, il est initié, le Projet d’Appui aux
Infrastructures Agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (PAIA-VO) avec l’appui des Partenaires
Techniques et Financiers (PTF) notamment le Groupe de la Banque Africaine de Développement.
Ce projet d’une durée de six ans est structuré autour de trois composantes principales :
(i)Développement desinfrastructures agricoles structurantes ; (ii) Développements des
chaines de valeurs et (iii) Gestion du projet.
La mise en œuvre de cette activité est susceptible d’engendrer des impacts sur le milieu
biophysiques et humains. Or, le Bénin a adhéré aux principes généraux du développement
durable que sont la prise en compte des aspects environnemental et social dans toutes les
politiques, programmes et projets de développement. Pour cela, le Bénin a inscrit dans sa
constitution du 11 décembre 1990 des dispositions de droit et de protection de l’environnement
(article 27) et a élaboré la loi-cadre sur l’environnement qui prescrit les dispositions et
procédures d’évaluation environnementale de tout projet de développement. C’est ainsi l’article
88 de cette loi précise que « Nul ne peut entreprendre des aménagements, des opérations, des
installations, des plans, des projets et programmes ou la construction d’ouvrages sans suivre la
procédure d’étude d’impact sur l’environnement, lorsque cette dernière est exigée par les lois et
règlements».
Dans ces conditions, il importe de réaliser une étude d’impact environnemental et social pour se
conformer aux dispositions du décret n°2001-235 du 12 juillet en vigueur en République du
Bénin afin d’améliorer la prise de décision et de s’assurer que le projet sous examen est sain au
plan environnemental et social.
10
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
REFERENCES DU PROMOTEUR
Nom Projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de
12
l’Ouémé (UGP/PAIA-VO)
Représentant : Monsieur Sènou Jean KOKOYE,Coordonnateur PAIA-VO
Adresse Direction Générale de l’Aménagement et de l’Equipement
Rural (DGAER) à Porto-Novo ; B.P 268 Porto-Novo
Tél: (00229) 20213209 ; (00229) 20213982 ; (00229) 95 84
53 25/97 16 77 04 Fax (00229) 20213982 ;
E-mail : paiavo@paiavobenin.org,
13
régulièrement des obligations financières nécessaires pour la mise en œuvre et le suivi des
mesures et actions de sauvegarde environnementale et sociale des activités exécutées par le
PAIA-VO.
Au regard des dispositions énumérées ci-dessus qui ont été mises en place et exécutées par le
PAIA-VO au plan environnementale et social, il se dégage que le PAIA-VO qui est le promoteur du
sous-projet construction et aménagement de piste agricoles, adopte un pratique
environnementale qui milite en sa faveur. Ces efforts, faits par le PAIA-VO pour intégrer
l’environnement dans ses activités, dénote, d’une performance environnementale acceptable de
sa part ; qui, laisse croire à travers son expérience, en sa capacité future de prise en compte des
recommandations du présent rapport EIES.
14
l’Environnement Mondial (FEM) la contrepartie de l’Etat Béninois et par une participation des
bénéficiaires.
En dehors des missions d’étude/contrôle et de renforcement des capacités des acteurs, la mise
en œuvre de ce projet comprend :
Pour la composante A :
Aménagement gravitaire avec maitrise de l'eau de 1000 ha de bas-fonds;
Aménagement à l’entreprise de 700 ha de Bas-fonds à maitrise partielle ;
Aménagement de 2800 ha de Bas-fonds par l’approche HIMO;
Aménagement de 300 ha de Périmètres Maraichers pour les femmes ;
Aménagement de 200 ha de planches surélevées dans les Aguégués ;
Aménagement de 50 ha de périmètre semencier de glaAtlantique e (INRAB) ;
Construction de 50 magasins de stockage de produits agricoles ;
Construction de 100 aires de séchage de produits agricoles ;
Construction et/ou Réhabilitation de 10 marchés de collecte et de 3 marchés
secondaires ;
Construction de 6 centres de groupage ;
Réhabilitation de 200 km de pistes rurales ;
Réhabilitation de 10 km de digues pistes ;
Construction de 8 débarcadères/embarcadère.
Pour la composante B :
Construction de 2 centres de traitement de semences à Dangbo et Covè ;
Construction d’une dizaine de magasins d’intrants agricoles ;
Matérialisation de couloir de passage des animaux ;
Construction de 30 unités de transformation pour les femmes ;
Construction de bâtiments complémentaires dans les centres de formation de Kétou et
de Zagnanado ;
Réalisation de travaux de viabilisation au niveau des centres de formation de Kétou et de
Zagnanado ;
Ces différents aménagements, bien que bénéfiques du point de vue socioéconomique, pourraient
présenter, lors de leur mise en œuvre des enjeux environnementaux qu’il importe d’identifier
aux fins de les maîtriser pour garantir la maximisation des avantages du projet et la préservation
de l’équilibre écologique des milieux récepteurs.
Ainsi, conformément aux recommandations du screening des sous-projets de PAIA-VO, certaines
infrastructures méritent d’être soumis à une Etude d’impact Environnemental et Social (EIES) en
raison de leur nature et de la sensibilité des milieux qui les accueille.
Les enjeux majeurs de la construction de ces pistes sont liés à la perte de la végétation sur
l’emprise, les risques de pollution des ressources en eaux, le sol et les aspects socio-
économiques et humains.
Au regard de ces enjeux, il convient de soumettre cette activité à une étude d’impact
environnemental conformément aux dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant
Loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin. Ainsi, en référence au décret N°2015-
382 du 09 juillet 2015 portant organisation des procédures de l’évaluation environnementale en
République du Bénin, et selon les directives du Guide Générale de réalisation d’EIE au Bénin ledit
sous-projet sera assujetti à une EIES simplifiée assorti d’un PGES par tronçon de piste.
15
1.5. Objectifs de la mission
16
2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE RÉALISATION DE L'ETUDE
D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU SOUS-PROJET
Pour atteindre les objectifs de cette étude et répondre aux grandes lignes éditées dans
les termes de références, la démarche générale adoptée s’articule autour des axes
suivants : la recherche documentaire, collecte des informations socio-économiques et
analyse des données collectées.
17
- les activités socio-économiques de la population;
- etc.
Pour effectuer un recensement systématique des populations et leurs biens ainsi que
leurs activités socio-économiques susceptibles d’être affectés par le projet, les
investigations proprement dites sont menées auprès des groupes de personnes
habitants ou ayant des activités dans les zones d’influence des pistes agricoles à
contruire, auprès des autorités de la mairie (le Chef service voirie et le chef service
environnement de la mairie de Zè) et auprès des chefs Villages de Akizo et Domè. Ces
investigations ont permis de cerner les enjeux environnementaux et socio-économiques
des milieux récepteurs du projet et d’appréhender la perception des populations sur ce
projet et les mesures nécessaires à prendre avant, pendant et après la réalisation des
ouvrages.
Des enquêteurs recrutés sont formés par l’équipe de consultants sur l’utilisation des
outils de collecte de données. Ces enquêteurs ont au moins un niveau de Bac + 3 en
sociologie, ou en environnement, ou en développement local/communautaire et en
cartographie et justifient d’une expérience avérée d’au moins deux (02) années dans le
domaine des études similaires.
Au total, quatres (04) enquêteurs sont recrutés et déployés sur le milieu recepteur des
deux (02) pistes agricoles à construire. Ces enquêteurs se sont constitués en deux (02)
équipes et chaque équipe comprend deux (02) enquêteurs qui ont séjourné dans la
zone de l’enquête pendant deux (02) jours. Les travaux de ces agents de collecte sont
expertisés dans un premier temps par un (01) contrôleur et dans un second temps par
un (01) superviseur.
18
et focus ont concerné toutes les catégories de personnes susceptibles de ressentir
directement ou indirectement les impacts (positifs et négatifs) du sous-projet de
construction de pistes agricoles. Ces techniques ont permis de recueillir les avis et
points de vu des populations sur le sous projet et les mesures nécessaires à prendre
avant, pendant et après la réalisation des ouvrages.
Les outils de collecte utilisés sont entre autres, les questionnaires pour les enquêtes
systématiques, un guide d’entretien pour les entretiens directs et semi-directif, le guide
d’observation pour les inspections et constats, des appareils photographiques
numériques et des GPS qui sont respectivement utilisés pour prendre des vues
instantanées et pour géoréférencer avec précision des differents ouvrages de
franchissement à construire et l’itineraire des pistes agricoles.
L’identification des sources d’impacts a été rendu possible grâce à l’analyse des travaux
à mener (phase de préparation, de construction et d’exploitation) dans le cadre de la
construiction de pistes agricoles. Il s’agit de l’analyse des caractéristiques techniques des
ouvrages et des infrastructures de franchissement à construire afin de préciser les
activités susceptibles de modifier les composantes environnementales et socio-
économiques et de définir les méthodes de construction inhérentes au projet. Dans ce
cas, il à été procédé à une présentation des activités du sous projet suivant les
différentes phases de sa réalisation. A partir de la description de ces activités, leurs
impacts environnementaux et socio-économiques sur les milieux récepteurs ont été
identifiés.
Par ailleurs, les impacts négatifs liés au transport des matériaux de construction sur
l’environnement physique (air, eau, sol), biologique (flore et faune /aquatique et
terrestre) et humain (santé et sécurité professionnelle, santé publique et sécurité) sont
pris en compte.
19
Identification des éléments valorisés et des impacts du milieu récepteur
Par ailleurs, pour dresser la liste des éléments valorisés du milieu, il est tenu compte des
résultats des enquêtes effectuées auprès de la population ainsi que des observations
directes sur le terrain. Les différentes sources d’impacts du projet sont rapportées aux
éléments valorisés de l’environnement susceptibles d’être affectés à travers le cadre de
la matrice d’identification des impacts. Le tableau 16 fait la synthèse des activités du
projet et les impacts qui en découleront sur les différentes composantes
environnementales et sociales du milieu récepteur.
20
Tableau 1 : Composantes de la matrice de type Léopold pour l’identification des impacts du sous- projet de construction de pites agricoles
Composantes environnementales SOCIO-ECONOMIQUE
PHYSIQUE BIOLOGIQUE
(aviaires,
conditions
développement
des
économique des localités
Ressources halieutiques
Risque d’accident
Qualité de l’air
Amélioration
Phases et activités
Ressources
du Projet
Paysage
Emploi
biens
Sol
Phase préparatoire
Installations de base de chantier
Défrichement et nettoyage de
l’emprise
Démolition, terrassement et remblais
Ouverture des voies de déviations
Exploitation des carrières existantes
Recrutement et présence des ouvriers
sur le chantier
21
Extraction et le transport de
matériaux d'emprunt dans les
carrières et autres gisements
Circulation des camions et engins lors
de la construction
Excavation et terrassement
Constriction des fossés latéraux avec
des ouvrages de franchissement et
d’assainissement
Transport de la latérite et recharge
des pistes
Enlèvement de matériaux et fermeture
de chantier
Phase d’exploitation
22
Evaluation de l’importance des impacts
L’évaluation des impacts a pour but de déterminer l’importance des impacts du projet
sur les éléments du milieu durant sa construction et son exploitation. La détermination
de l’importance de chaque impact a été établie en fonction de trois critères : la durée,
l’intensité et l’étendue de cet impact. La démarche utilisée dans la présente étude est
ainsi conforme au contenue du document « guide général de réalisation d’une étude
d’impact sur l’environnement » produit par l’Agence Béninoise de l’Environnement (ABE,
2001).
Durée : L’impact est évalué en fonction de sa durée considérée comme permanent
lorsque ses effets sont ressentis pendant une période longue et indéterminée allant au-
delà de la durée de l’activité ; la durée est qualifié de temporaire lorsque l’impact dure
une période non courte, mais déterminée comme la durée de l’activité ; caractérisé
d’occasionnel lorsqu’il touche un élément du milieu pendant une période courte.
Intensité : L’intensité d’un impact est une indication du degré de perturbation d’un
élément du milieu naturel ou du milieu humain résultant de modification du milieu.
L’intensité de l’impact est déterminée par une analyse qui tient compte du contexte
écologique et social du milieu concerné et de la valorisation de l’élément (tableau 3).
Tableau 2 : Matrice d’évaluation des impacts
Niveau Environnement Naturel Environnement Humain
d’intensit
é
IMPACTS NEGATIFS
Forte Le projet détruit l’élément ou s’il en altère Il compromet l’intégrité de l’élément ou
l’intégrité d’une manière susceptible d’entrainer limite d’une manière importante son
un changement majeur de son abondance ou de utilisation par une communauté ou une
sa répartition dans la zone d’étude, ce population régionale
changement pouvant induire son déclin
Moyenne Si, sans compromettre son intégrité, il altère Si, sans compromettre son intégrité, il
l’élément d’une manière susceptible d’entraîner limite l’utilisation de l’élément par une
une modification limitée de son abondance ou communauté ou une population
de sa répartition générale dans la zone d’étude régionale
Faible S’il altère peu l’élément et modifie peu son S’il altère peu l’élément et limite peu son
abondance ou sa répartition générale dans la utilisation par une communauté ou une
zone d’étude population régionale
IMPACTS POSITIFS
Forte S’il améliore de façon marquée l’état, L’impact est d’intensité fort s’il améliore
l’abondance ou la répartition générale de de façon marquée l’état ou l’utilisation
l’élément dans la zone d’étude de l’élément par une communauté ou
une population régionale
Moyenne S’il améliore de façon marquée l’état, S’il améliore de façon modérée l’état ou
l’abondance ou la répartition générale de l’utilisation de l’élément par une
l’élément dans la zone d’étude communauté ou par une population
régionale ;
Faible S’il améliore de façon marquée l’état, S’il améliore peu l’état de l’élément ou
l’abondance ou la répartition générale de son utilisation de l’élément par une
l’élément dans la zone d’étude communauté ou par une population
régionale
Source : ABE, 2001
Etendue
L’étendue de chaque impact potentiel généré par le projet de construction des
infrastructures socio-communautaires et le pavage des voies est déterminée par
l’analyse de la proportion de la population qui est touchée par le projet. Trois différentes
23
étendues sont définies : National, lorsque l’impact est ressenti par une proportion
importante de la population ou lorsqu’il s’étendra au-delà des frontières géographiques
du projet ; Régional, lorsque l’impact est ressenti par une proportion de la population à
l’intérieur d’une région, par exemple la commune, mais qui ne s’étendra pas à l’extérieur
de cette zone ; Local, lorsque l’impact est ressenti par la population dans
l’environnement immédiat de l’activité, par exemple l’impact du bruit des camions dans
une zone d’emprunt qui touche essentiellement les environs immédiats.
Ainsi, l’importance de l’impact est définie sur la base d’une grille, selon les critères
suivants:
la durée : (1) occasionnelle, (2) temporaire et (3) permanente ;
l’intensité : (1) faible, (2) moyenne et (3) forte ;
l’étendue: (1) locale, (2) régionale et (3) nationale.
L’importance est ensuite donnée par le cumul des points donnés à chaque critère. Ainsi,
les impacts ayant obtenu :
entre 1 et 4 points sont considérés de faibles importances ;
entre 5 et 7 points sont considérés de moyennes importances ;
8 points et plus sont considérés d’importance majeure.
25
3. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR DU SOUS-PROJET
La description du milieu repose sur la situation géographique du milieu récepteur du sous-
projet, les facteurs physiques et biologiques et de l’environnement socio-économique.
26
Figure 1 : Situations géographique et administrative de la Commune de Zè
27
3.2. Aspects bio-physiques de la zone d’influence du sous-projet
3.2.1. Aspects climatiques
Le climat est de type béninien marqué par des hauteurs pluviométriques plus ou moins
élevées, une amplitude thermique annuelle relativement faible (inférieure à 5°C) et par
la succession de quatre saisons distinctes :
Le cycle des pluies permet d’observer quatre (4) saisons inégalement réparties dans l’année
(figure 2).
30
Figure 4: Caractéristiques pédologiques de la Commune de Zè
Par ailleurs, le territoire de la commune de Zè est dominé par les sols faiblement
ferralitiques, les sols hydromorphes et les bas-fonds très propices à l’agriculture. Les
terres situées sur les plateaux et exploitables pour l’agriculture pluviale existent dans
tous les arrondissements. Les terres de bas-fonds et plaines inondables qui sont
actuellement sous exploitées sont trouvées dans tous les arrondissements sauf Adjan et
Tangbo Djèvié. Quelques périmètres sont aménagés au niveau de ces bas-fonds
notamment ,11 ha à Ahokpa dans l’arrondissement de Hèkanmè et 18 ha à Djigbé. Les
plus importants bas-fonds identifiés par les populations sont ceux de
31
3.2.3. Caractéristiques du relief dans le milieu récepteur du projet
Le relief de la commune de Zè est un élément du vaste plateau d’Allada. Le dénivelé est
d’environ 160 mètres entre les dépressions et le point le plus élevé. Les pentes sur la
commune sont généralement moins de 5 % mais des versants avec un fort dénivelé sont
également observables. Le tableau 5 montre les differentes pentes dans la Commune de
Zè.
Tableau 5 : Déclivité de la Commune de Zè
Dénivelé Recouvrement
% km2 %
0 <0,1 Insignifiant
0-2 291,3 43,3
2-5 290,8 43,2
5-8 65,6 9,7
8 - 15 22,7 3,4
15 - 30 2,8 0,4
30 - 60 <0,1 Insignifiant
Source : Interprétation cartographique Tecsult, 2010
L’exemen du tableau 5 montre que les pentes les plus importantes dans la Commune de
Zè varient de 0 à 2 % et de 2 à 5 % avec respectivement un pourcentage de 43,3 % et
43,2 %. La figure 5 presente le relief de la Commune de Zè.
32
Figure 5: Caractéristiques du relief dans le milieu récepteur du projet
Par ailleurs, deux bassins versants couvrent la Commune. Il s’agit du bassin du plateau
de l'Ouémé, bassin qui couvre 580,4 km2 du territoire et est drainé vers la rivière So.
Ensuite, la portion Sud de la commune (92,9 km2) est drainée vers l’Atlantique par
l’intermédiaire de la frange lagunaire sur la côte.
Le couvert végétal s’articule autour de quatre ensembles à savoir : les forêts claires et
formations boisées dont la forêt classée de Djigbé (3 441 ha), les formations arborées et
arbustives, les formations aquatiques et les plantations d’Elaeis guineensis (palmier à
huile) d’une superficie de 3 056 ha installées par la SONADER et gérées actuellement par
des Coopératives d’Aménagement Rural (CAR). Il existe quelques forêts sacrées sous le
contrôle des Chefs traditionnels mais ces forêts sont en nette dégradation avec la
croissance démographique et la pression anthropique. On rencontre dans ces forêts des
espèces telles que Milicia Excelsa (Iroko), Ceiba pentendra (Fromager), Adansonia
digitata (baobab), Thalia welwischi, Nymphea Lotus, etc. La faune quant à elle est très
variée mais s’amenuise de jour en jour. La figure 6 presente la cartographie de la
végétation dans la Commune de Zè.
Localisation
Nom de la forêt Superficie
(arrondissement)
ZannounAtlantique n Zè 16 ha
Assanmè Dawé 11 ha
Hounzanmè Koundokpé 7 ha
DoAtlantique nmè Dawé 20 ha
TogboAtlantique n Sèdjè Dénou -
Houédo Hèkanmè -
Doglo Djigbé 2,5 ha
MouAtlantique n Djigbé agué 2 ha
SiligboAtlantique n -
Source : Atelier de restitution, Tecsult 2009
35
Figure 7 : Evolution de la population de la Commune de Zè de 1992, 2002 et 2013
Source : INSAE, 1992, 2002 et 2013
36
Les principales cultures pratiquées sont par ordre d’importance : le maïs, les tubercules
(essentiellement du manioc), le niébé et l’ananas qui occupent respectivement 61,9 %,
20 %, 3,2 % et 3 % des superficies cultivées annuellement (SDAC, 2012). Le palmier à
huile est une culture pérenne importante dans la commune. Le manioc représente de
loin la culture la plus importante en termes de production. Cette forte production
s’explique par l’important rôle que jouent les produits dérivés du manioc dans la
consommation des populations du sud-Bénin. En effet, le manioc est transformé surtout
par les femmes (organisées en groupements) en gari, tapioca, très bien apprécié et pour
la plupart exportés vers les villes environnantes. Le maïs est la culture qui occupe la
majeure partie de la population et constitue la principale culture de subsistance. Les
surfaces emblavées sont importantes avec par contre une production faible.
Par ailleurs, les habitants de cette région cultivent la terre toute l'année. Pendant les
saisons pluvieuses, ils exploitent la terre ferme et au cours de la grande saison sèche, les
bas-fonds. La planche 1 montre des champs de mise en valeur de bas-fonds à Djigbé
observé aux cours des enquêtes de terrain.
La culture de l’ananas est l’un des traits caractéristiques de la commune de Zè. Elle est la
seconde culture en termes de production et la première en termes de rendement.
L’ananas est destiné à plus de 95 % à la vente et fait de plus en plus objet de
transformation par certains groupements de femmes en jus d’ananas. Mais il se pose le
problème d’accès aux intrants au niveau des producteurs, notamment l’accès au
phosphate.
La culture du palmier à huile constitue la seconde culture de rente après celle de
l’ananas au point de vue production mais la plus importante en termes de rentabilité.
Elle est principalement l’œuvre des Coopératives d’Aménagement Rural (CAR)
organisées en une structure faîtière qui est l’Union Régionale des Coopératives
d’Aménagement Rural (URCAR). Les noix de palme récoltées sont transformées en huile
rouge destinée en grande partie aux industries de corps gras du pays.
Elevage
La production animale concerne essentiellement les caprins, la volaille et les porcins.
Elle intervient dans l’économie des ménages par sa contribution aux petites dépenses et
à la satisfaction des besoins exceptionnels. De type traditionnel, il n’est pas intégré à
l’agriculture et n’est donc pas orienté vers la maximisation des revenus. L’élevage de
bovins est l’œuvre de quelques éleveurs qui confient leur cheptel à des peulhs.
37
Cependant l’élevage moderne est pratiqué et organisé dans certaines stations. Il s’agit de
: six stations avicoles ; quatre stations d’élevages d’aulacodes ; dix stations d’élevage
de lapins ; deux stations hélicicoles et sept ruches.
Pour la transhumance, les bovins entrent dans la commune en mars par
l’arrondissement de Djigbé précisément au niveau du village Awassou. À partir de ce
village, deux axes sont pris de part et d’autre de la rivière Sô pour traverser
l’arrondissement de Djigbé et enfin entrer dans l’arrondissement de Sèdjè Houègoudo,
dans le village d’Ahozonnoudé où tous les troupeaux de bovins se rencontrent. Ils
ressortent par les mêmes couloirs à partir du mois d’avril
Pêche
Le poids économique de la pêche en termes de génération de revenus et d’emplois est
très faible dans la commune. Ceci est dû aux contraintes liées à la ressource eau
(tarissement, comblement, pollution, etc.) couplées aux moyens et méthodes de
production rudimentaires (pisciculture archaïque, moyens de pêche très peu
performants).
La pêche est pratiquée surtout dans trois arrondissements de la commune traversés par
l’affluent (Sô) du fleuve Ouémé. L’existence d’un nombre non négligeable de bas-fonds
constitue un atout dans la perspective d’une pisciculture moderne et le programme
d’appui à la réalisation des étangs en cours d’exécution dans la commune grâce au
Programme de Développement de la Filière Halieutique est une bonne opportunité pour
le développement du secteur. Les trous à poisson qui sont des propriétés privées
existent déjà au niveau des mares de Leitou à Wotogoudo et Sessivali, de Tozawé à
Djigbé-Agué et Gbodjè, de Ninwé à Agoundji tous dans l’arrondissement de Djigbé et et
Ahozonnoudé dans l’arrondissement de Sèdjè-Houègoudo. Par rapport à l’exploitation
de ces mares, il faut noter le non respect des règlementations de la pêche, l’absence de
zones de frayère et le manque d'appuis techniques.
38
procurer les matières premières et à écouler les produits à cause du mauvais état des
voies d’accès.
Exploitation minière et de carrières
L’exploitation des carrières n’est pas très développée dans la commune. Il s’agit d’une
exploitation encore manuelle et rudimentaire qui se fait par des privés au niveau des
carrières de sable de gravier et de latérite qui existent dans la commune. Les grandes
contraintes à l’exploitation de ces carrières sont l’inaccessibilité des sites et
l’inorganisation du secteur.
Activités commerciales
Le potentiel en matière de commerce est lié en grande partie à l’abondance de produits
agricoles qui constituent près de 70 % des échanges dans les cinq marchés locaux dont
dispose la commune (tableau 8). Quant au commerce de produits manufacturés, il est
pratiqué par de grands commerçants qui agissent pour la plupart dans l’informel. Ces
produits sont installés dans des boutiques, des dépôts, dans certains marchés ou aux
abords des voies principales. Le tableau suivant montre les principaux infrastructures
marchands dans la Commune.
Tableau 8 : Infrastructures marchandes dans la commune
Nom
(Localisation Importance
Périodici Accessib
Type / (rayonneme État Observations
té ilité
arrondisseme nt)
nt)
Tangbo Projet
Matériaux
Aga/Tangbo Régional 4 jours Facile d’aménagemen
précaires
Djèvié t en cours
Matériaux Projet de
Régional (84
Zè Centre/Zè 4 jours précaires Difficile construction
places)
et définitifs en cours
Projet de
construction
Marché Matériaux
Sèdjè Dénou Régional 4 jours Difficile de 10 hangars
précaires
à 6 places en
cours
Agbata/Hèkan Matériaux
Local 4 jours Difficile -
mè précaires
Matériaux
Aïfa/Koundok Local (18
4 jours précaires Difficile -
poé places)
et définitifs
Tangbo
Matériaux
Aga/Tangbo - - Facile -
précaires
Gare Djèvié
routièr Matériaux
Zè Centre/Zè - - Difficile -
e précaires
Dénou centre/ Matériaux
- - Difficile -
Sèdjè Dénou précaires
Source : Atelier de restitution, Tecsult 2009 et SCDAC, 2012
Les deux principaux atouts du commerce dans la commune sont : la forte productivité
vivrière et la proximité des centres urbains tels que : Cotonou, Abomey-Calavi et Allada.
39
Mais ils ne sont pas encore très bénéfiques à la commune en raison de la faible capacité
technique, organisationnelle et d’investissement des acteurs ainsi que de la défectuosité
des voies d’écoulement malgré la présence remarquée des institutions de micro finance
telles que : la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), la Banque Villageoise
d’Épargne et de Crédit (BAVEC), le Comité Villageois d’Épargne et de Crédit (COVEC) et
des projets de développement tels que le Projet d’Activités Génératrices de Revenus
(PAGER), le Projet de Développement des Racines et Tubercules (PDRT), les Projets
Verts. Il est important de noter l’absence de Sociétés d’État ou privées, d’où les
problèmes d’emploi.
Il faut cependant noter que les produits agricoles sont difficilement acheminés sur les
trois principaux marchés de collecte de produits vivriers (Zè centre, Sèdjè Dénou et
Tangbo Djèvié) qui offrent des prix bas. De plus, pendant la saison pluvieuse, le
déplacement devient quasi-impossible et les producteurs connaissent une forte
mévente. Il en est de même pour les intermédiaires et les grossistes qui viennent de
Cotonou et Houègbo. Pendant la saison sèche, le circuit de commercialisation des
produits est tel que les intermédiaires constitués des femmes de la commune reçoivent
des grossistes le financement des collectes auprès des producteurs. Celles-ci passent
alors directement dans les maisons où les zones d’interceptions des villages pour
collecter. Le jour du marché, les grossistes passent ramasser les produits collectés et
lancent une autre commande. Ce circuit est bloqué et les produits sont laissés à la charge
du producteur lorsque les voies deviennent impraticables. Il faut aussi noter que bien
que les intermédiaires favorisent l’écoulement des produits, cette situation n’arrange
pas la mairie qui perçoit très peu de taxe sur les produits vendus puisque la collecte est
faite de façon officieuse. Plus spécifiquement pour l’ananas, le marché d’écoulement
existe (surtout à l’extérieur) mais faute de matériels adéquats, d’intrants spécifiques et
de maîtrise de la technicité, les produits ne respectent pas les normes (qualité,
traçabilité) du commerce international et sont ainsi bradés dans les marchés locaux.
Par rapport à l’organisation autour de ces activités, des organisations (UCP, les
associations des jeunes, des femmes, le collectif des artisans) existent mais il se pose le
problème de compétence pour leur fonctionnement.
40
3.4.2. Habitat, mode d’éclairage et approvisionnement en eau
Sur le plan national, la commune de Zè fait partie des rares divisions administratives qui
bénéficient le moins du courant électrique. Très peu de localités sont couvertes par le
réseau électrique de la SBEE qui juste que là, détient le monopole de distribution de
l’électricité au Bénin. Cette absence d’électricité est suppléée par endroits par quelques
rares groupes électrogènes privés.
La situation au niveau de la disponibilité en eau de la commune de Zè, à défaut d’être
alarmante, est préoccupante car si on note la présence d’infrastructures hydrauliques
dans presque tous les arrondissements (tableau 9), elles ne couvrent pas tous les
besoins des populations.
Tableau 9 : Situation des infrastructures hydrauliques dans la commune
Type d’ouvrage (Nombre)
Arrondissement
AEV PEA FPM PM
Adjan 1 2 3 7
Dawé 1 2 3 2
Dodji-Bata 1 0 7 11
Djigbé
1 1 6 6
Hèkanmè
Koundokpoe 2 0 4 8
Sèdjè-Dénou
1 0 2 0
Sèdjè Houègoudo
Tangbo-Djèvié 2 2 4 6
Yokpo 1 1 1 5
Zè 2 0 2 9
Total 12 8 32 54
Source : Atelier de restitution, Tecsult 2009 et SDAC, 2012
La Commune de Zè connaît des conflits fonciers ces dernières années liés au phénomène
de la vente des terres aux particuliers, notamment ceux qui viennent de Cotonou ou
d’ailleurs. Les droits de propriété ou d’usage des parcelles acquises d’une manière ou
d’une autre sont parfois remis en cause entraînant des conflits entre les deux parties.
Les causes de ces conflits sont entre autres, la remise en cause des ventes par le
propriétaire même ou ses descendants, la remise en cause des parts entre héritiers et le
soulèvement des propriétaires terriens ayant cédé des domaines aux coopératives. Le
règlement de ces conflits commence souvent par une tentative de règlement à l’amiable.
Dans le cas échéant, les protagonistes ont recours à la maison puis au tribunal au pire
des cas. Mais aujourd’hui, tout achat est sanctionné par un contrat de vente délivré par
la mairie.
Des conflits potentiels de limites administratives sont observés. Ils concernent la limite
communale sud ouest où de faibles zones peuvent être disputées avec Abomey-Calavi.
Ces problèmes de limites sont également observées au sud ouest de la commune pour la
frontière avec Tori, à l’ouest à la frontière avec Allada, au nord ouest avec Toffo et enfin
au nord avec Zogbodomey pour ce qui constitue la limite entre les deux communes et
des deux départements du Atlantique et de l’Atlantique.
42
formations marécageuses. Ces formations sont entremêlées et se retrouvent
principalement dans la partie Est de la commune. Finalement, les zones caractérisées
par des périmètres aménagés, zones bâties, plantations de palmiers à huile ou de
cocotiers, savane arborée, plans d'eau, forêts claires, aires de végétation en zone
urbaine, plages sablonneuses et sols dénudés ou végétation clairsemée recouvrent au
total un peu plus de 10 % de la commune.
Tableau 10 : Superficie des différentes occupations du sol de la Commune de Zè
Recouvrement
Occupation de sol
km2 %
Mosaïque champ et jachère 219,77 32,6
Reboisement de rente ou forestier 152,63 22,7
Savane arbustive 127,02 18,9
Formation marécageuse 99,47 14,8
Périmètre aménagé 32,85 4,9
Zone bâtie 16,74 2,5
Plantation de palmiers à huile ou de cocotiers 15,04 2,2
Savane arborée 5,29 0,8
Plan d'eau 3,05 0,5
Forêt claire 0,83 0,1
Aire de végétation en zone urbaine 0,35 0,1
Plage sablonneuse 0,14 Insignifiant
Sol dénudé ou végétation clairsemée 0,06 Insignifiant
Source : Interprétation cartographique Tecsult, 2010
43
Figure 8 :Caractéristiques des unités d’occupation du sol en 2006 dans la Commune de Zè
Source : Image LandSat TM, 2006
Les figure 8 montre que sous l’effet de plusieurs formes de pression notamment,
l’exploitation des ressources forestières ; la commune de Zè a perdu une partie de sa
couverture végétale dans l’espace. Cette régression des unités forestières et des jachères
au profit des plantations privées et des champs de cultures illustre en grande partie la
colonisation des terres de grandes superficies par le défrichement ou par incinération et
par les diverses formes de ponction quotidienne.
44
3.5. Situation de l’hygiène, santé et de l’assainissement du milieu récepteur
du projet
Les problèmes environnementaux dans la commune sont liés aux pratiques agricoles
(feux de brousse, monoculture, érosion) qui entraînent l’épuisement et
l’appauvrissement des sols cultivés.
Les cours d’eau et les plans d’eau sont envahis par les herbes et le sable et se retrouvent
comblés, ce qui ne favorise pas la reproduction des poissons. On assiste également à la
réduction du couvert forestier et à la dégradation des forêts qui existent encore, surtout
celles qui sont sacrées. Au niveau des grandes agglomérations, on observe la mauvaise
gestion des déchets solides et ménagers et l’insuffisance de services en matière de voirie.
Dans le domaine de l’assainissement, les latrines publiques et familiales existent
seulement au niveau du chef-lieu de la commune et dans quelques arrondissements avec
son corollaire de pollution de l’environnement. Il existe des latrines scolaires et
sanitaires mais celles-ci sont inaccessibles au grand nombre. Aussi les ordures
ménagères sont mal gérées puisqu’aucun système de pré collecte n’existe.
La commune de Zè dispose d’un centre de santé communal (CSC), de six centres de santé
d’arrondissement (CSA) et de trois centres confessionnels. Ainsi trois arrondissements
se trouvent dépourvus de Centre de Santé. En outre, elle dispose de 18 cabinets privés
qui jouent un rôle non négligeable dans la couverture sanitaire de la commune. Le
Tableau 11 présente la répartition des infrastructures dans la commune. Au niveau des
infrastructures, la quasi-totalité des formations sanitaires se trouvent dans un état
vétuste et déliquescent puisqu’on y rencontre des locaux en très mauvais état et
inadéquat à la mission sanitaire.
Tableau 11 : Répartition des différents types établissements sanitaires de la commune de Zé
Type (Nombre)
Dispens
Materni
Cabinet
Hôpital
sionnel
confes-
Centre
Arrondissement privé
aire
CSA
CSC
té
Adjan 0 1 0 1 1 1 0
Dawè 0 En construc 0 0 0 0 0
Dodji-Bata 0 1 0 1 1 4 1
Djigbé 0 1 0 1 1 0 0
Hèkanmè 0 0 0 0 0 1
Koundokpoé 0 1 0 1 1 2 0
Sèdjè-Dénou 0 1 0 1 1 1 0
Sèdjè-Houègoudo 0 0 0 0 0 1 0
Tangbo-Djèvié 0 1 0 1 1 5 0
Yokpo 0 En construc 0 0 0 2 1
Zè 0 0 1 1 1 5 0
Total 0 6 1 7 7 21 3
Source : Atelier de restitution, Tecsult 2009 et SDAC, 2012
45
aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (PAIA-VO) sont dans un état de
dégradation très avancées comme indique la planche 2. Ainsi, pendant la saison
pluvieuse, le déplacement devient quasi-impossible et les producteurs connaissent une
forte mévente.
Planche 2 : Etat des pistes agricoles à amenager par PAIA-VO dans la Commune de Zè
Prise de vue :CECO, juin, 2017
Par ailleurs, dans la Commune de Zè, la plupart des pistes agricoles ou rurales sont à
réhabiliter. La dégradation de ces infrastructures sociocommunautaires altère
considérablement la qualité de vie. En effet, avec l’état actuel des pistes agricoles, en
saison pluvieuse, les produits agricoles sont difficilement acheminés sur les trois
principaux marchés de collecte de produits vivriers (Zè centre, Sèdjè Dénou et Tangbo
Djèvié). De plus, pendant la saison pluvieuse, le déplacement devient quasi-impossible et
les producteurs connaissent une forte mévente.
46
4. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET
Les enjeux environnementaux enjeux identifiés sont liés aux éléments sensibles dans la
zone d’influence du projet et aux contraintes que peut créer ce dernier dans le cadre de
mise en œuvre du projet. L’identification de ces enjeux va permettre de connaître les
composantes du milieu qui méritent une attention particulière. Ils vont permettre de
discuter de façon approfondie avec les communautés concernées, les spécialistes afin
d’éviter ou de réduire au mieux les impacts sur l’environnement.
Les enjeux les plus remarquables qui se dégagent de ce projet peuvent être classés en
plusieurs catégories, à savoir :
Le Bénin est partie à des textes internationaux pour élaborer des politiques et stratégies
au plan national. Les enjeux politiques majeurs liés à ce projet se résument aux éléments
suivants :
la préservation des zones humides qui sont d’une importance capitale pour le
milieu ;
47
la conservation de la biodiversité ;
la lutte contre la dégradation et la pollution des sols;
la conservation du couvert végétal ;
le maintien et/ou l’amélioration du cadre de vie des populations.
D’une manière générale, les travaux des constructions de pistes agricoles pourraient
provoquer des modifications négatives dans les fonctions du milieu à travers les
différentes dégradations qu’il aura engendré et auxquelles il faut trouver de mesures
d’atténuation ou de compensation. En effet, dans la droite ligne du principe
d’anticipation et de celui de précaution, il est souligné au point huit (8) du préambule de
la Convention de Rio de 1992 sur la Diversité biologique que : « il importe au plus haut
point d’anticiper et de prévenir les causes de la réduction ou de la perte de la
biodiversité et s’y attaquer».
En raison de la nature de l’ouvrage à réaliser ainsi que des activités afférentes à leur
réalisation, les principaux risques auxquels s’exposeront la zone d’implantation et la
communauté riveraine se traduisereront par :
la pollution des composantes : air, eau, sol, etc. par les diverses émissions/rejets
et/ou des déversements accidentels de certains produits et du fonctionnement des
équipements installés sur le chantier ;
les risques d’accident de circulation lors de differentes phases du projet
(prépartaion, construction et exploitation) ;
les risques d’augmentation de la vulnérabilité des populations défavorisées ou
pauvres habitants ou ayant des activités dans les zones d’influence du sous projet ;
les risques de pertes des biens et perturbations des activités de groupes de
personnes habitants ou ayant des activités dans les zones d’influence du sous
projet ;
les risques perturbations de la circulation des biens et personnes lors de la phase de
preparation et de construction des pistes ;
les risques d’accident liés aux travaux d’excavation, de manipulation de divers
matériels et équipements, à circulation des engins au cours de la phase de
construction et d’exploitation ;
etc.
Ces risques et enjeux représentent des défis à relever par les responsables de mise en
œuvre du projet dans les conditions requises définies par les textes et normes
environnementales et sociales en vigueur au Bénin. L’EIES observera donc les risques
environnementaux et sociaux liés à ces différents enjeux.
48
5. ANALYSE DU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE MISE EN
ŒUVRE DU SOUS PROJET
La présent chapitre présente de manière succincte les textes législatifs et réglementaires
en vigueur en matière de gestion de l’environnement et des aménagements urbains
applicables au present sous projet de construction des pistes agricoles. Il met l’accent
également sur le volet institutionnel qui encadre la mise en œuvre et le suivi des
activités prévu dans cet sous-projet d’aménagement.
Par ailleurs, le Bénin n’a pas fait qu’adopter des documents et orientations stratégiques
pour s’assurer de l’efficience de sa politique environnementale. En effet, il a aussi
institué des assemblées intercommunales pour une gestion effective de l’environnement
dans le cadre de projets de développement, de préservation de l’environnement ou de
gestion de services collectifs. C’est notamment le cas du Conseil Intercommunal d’Eco-
Développement (CIED) dont la principale attribution est de contribuer à la réduction de
la pauvreté, l'appui à la décentralisation, la conservation de la biodiversité et le
patrimoine culturel des communes, grâce à une gestion concertée et durable de la
Lagune côtière, par la définition et la mise en œuvre d'une charte intercommunale.
En appoint à ses efforts politiques, il importe d’évoquer d’autres nombreuses actions qui
ont été prises et dont la portée environnementale n’est pas des moindres :
l’adoption de la stratégie nationale de gestion de la biodiversité et son plan
d’action ;
l’adoption du Plan d’Action National de Lutte contre la Désertification
(PANLCD) ;
l’adoption de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique ;
l’actualisation de la stratégie nationale sur la gestion des eaux usées ;
la préparation de la stratégie de Gestion Intégrée des Ressources en Eau
(GIRE) ;
l’élaboration de la stratégie nationale de gestion des zones humides ;
l’élaboration d’un Plan National de Lutte contre les Pollutions (PNLPo) ;
la stratégie nationale de lutte contre les changements climatiques.
50
Tableau 12: Conventions/accords multilatéraux ratifiés ayant une pertinence
directe ou indirecte pour le projet
INTERET DE SON
No Conventions / accords
APPLICATION AU PROJET
01 Convention sur la diversité biologique et Modification des écosystèmes sensibles
l’utilisation durable de ses éléments du 30 pouvant regorger des espèces menacées
juin 1994 d’extinction (lors des aménagements
projetés)
02 Convention sur la protection du patrimoine Possibilité d’affectation des biens
mondial, culturel et naturel du 14 septembre culturelles
1992
03 Convention sur les zones humides, habitats Affectation des bas-fonds, des berges,
des oiseaux d’eau - Convention Ramsar du 20 cours et plans d’eau lors de la réalisation
janvier 2000 des aménagements projetés
04 Convention africaine sur la conservation de Affectation du milieu naturelle
la nature et des ressources naturelles du 5
novembre 1998
05 La Convention Cadre des Nations Unies sur - Destruction des puits à carbones par
les Changements climatiques à Kyoto en déboisement lors de la mise en place des
1997 infrastructures et aménagement ;
- Production des GES par décomposition
des matières organiques et bouses de
vaches
51
Art.47 : Le Président de la République sera accusé de haute trahison pour un certain
nombre de comportements, parmi lesquels un acte attentatoire au maintien d’un
environnement sain, satisfaisant, durable et favorable au développement.
Art.98 : fixant le domaine de la loi qui détermine entre autres, les principes
fondamentaux de la protection de l’environnement et de la conservation des
ressources naturelles.
En référence à ces dispositions constitutionnelles, une série de textes de lois a été
adoptée pour mieux clarifier les conditions de mise en œuvre de toute action de
développement ayant trait à ces points.
Il s’agit essentiellement des diverses lois relatives à la protection de l’environnement et
aux aménagements.
a) Lois spécifiques à la protection de l’environnement
Comme lois nationales relatives à la protection de l’environnement qu’on peut appliquer
au projet on peut citer
la loi n°030-98 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en
République du Bénin : elle comprend des dispositifs relatifs à la clarification des
concepts, aux sanctions, à la protection et la mise en valeur des milieux récepteurs, à
la protection et la mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain, à
la pollution et nuisances, aux études d’impact, aux audiences publiques sur
l’environnement, aux plans d’urgence et aux incitations.
Dans les dispositions de cette loi sur la protection de l’environnement, il est prescrit
ce qui suit :
o ‘’Nul ne peut entreprendre des aménagements, des opérations, des
installations, des plans, des projets et des programmes ou la construction
d’ouvrages sans suivre la procédure d’étude d’impact sur l’environnement
(Article 88). Cet article rend donc obligatoires l’évaluation environnementale
stratégique (EES) et l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) ;
o ‘’Quiconque a l’intention d’entreprendre la réalisation d’une des activités
visées à l’article 88 doit déposer un avis écrit au Ministre en charge de
l’environnement demandant la délivrance d’un certificat de conformité
environnementale et décrivant la nature générale de l’activité. Ce certificat de
conformité environnementale fait partie des pièces à soumettre à l’autorité de
tutelle pour l’obtention de la décision finale quant à la réalisation de l’activité
proposée’’, Article 89.
o Une autre disposition de la même loi fixe, la sanction applicable à tout
contrevenant au processus d’études d’impact sur l’environnement : ‘’Est punie
d’une amende de cinq millions (5 000 000) à vingt cinq millions (25 000 000)
de francs et d’une peine d’emprisonnement de un (1) à trois (3) ans, ou de
l’une de ces peines, seulement toute personne convaincue d’avoir falsifié le
résultat d’une étude d’impact ou altéré les paramètres permettant la
réalisation d’une étude d’impact. L’usage du résultat falsifié ou altéré d’une
52
étude d’impact mentionné à l’alinéa précédent est puni des mêmes peines’’
(Article 122) ;
la loi n° 2010-44 du 21 octobre 2010 portant gestion de l’eau en République du
Bénin : elle préconise la GIRE comme principe de gestion de l’eau (GIRE) comme
principe de base pour la gestion de l’eau au Bénin ;
la loi n° 87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique de la
République du Bénin : elle légifère sur les habitations, le bruit, l’eau, la pollution du
milieu naturel, les installations industrielles, les plages, les établissements classés, la
police sanitaire. Elle a été pendant longtemps peu vulgarisée jusqu’à l’avènement de
la décentralisation (2003) qui a favorisé la prise de textes d’application par les
maires ;
la loi n°2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en
République du Bénin : elle édicte les dispositions relatives à la gestion rationnelle
et participative de la faune et de ses habitats, à la création et la gestion des aires
protégées, à la protection des espèces menacées, vulnérables ou endémiques, et
enfin aux infractions et sanctions. La présente loi est un élément fondamental qui
vient renforcer les objectifs du Programme notamment la conservation de la
biodiversité à travers les réserves biologiques gérées par les communautés à la base.
b) Dispositions juridiques relatives à la maîtrise foncière et à la propriété
Les principaux textes constituant l’arsenal juridique du Bénin sur lesquels repose le
régime de la propriété foncière de l’Etat était jusqu’à un passé récent assez disparates.
Une importante partie de cet arsenal datait de l’époque coloniale. Mais à partir de
l’année 2013, le Bénin a procédé à l’actualisation des différents textes de lois régissant le
foncier. Ensuite, en 2017 ce code a connu un amendement qui a donné lieu à la Loi n°
2017-15 modifiant et complétant la loi n° 2013-01 du 14 août 2013 portant code foncier
et domanial en République du Benin. Cette loi structurée mieux structurée aborde tous
les aspects de droit foncier au Bénin des modalités d’accès à la terre, de l’organisation
institutionnelle du secteur à l’expropriation pour cause d’utilité publique. A son article
537, le code abroge toutes les dispositions antérieures à savoir la loi n°60-20 du 13
juillet 1960 fixant le régime des permis d’habiter au Dahomey, la loi n°65-25 du 14 août
1965 portant organisation du régime de la propriété foncière au Dahomey, la loi n°
2007-03 du 16 octobre 2007 portant régime foncier rural en république du Bénin, ainsi
que toutes dispositions antérieures contraires.
c) Dispositions juridiques relatives à la décentralisation
La décentralisation est devenue effective au Bénin depuis mars 2003. Elle octroie
désormais au niveau local des responsabilités très larges en matière de gestion de
l'environnement et d'aménagement du territoire. En l'occurrence, la loi 97-029 du 15
Janvier 1999 portant organisation des Communes au Bénin, statue qu’une commune est
compétente entièrement en ce qui concerne les domaines comme l’assainissement, la
gestion des déchets, la gestion de l’environnement et des ressources naturelles
notamment. C’est le niveau communal qui doit mettre en œuvre toutes les stratégies
53
nationales relatives à la protection de l’environnement et des ressources naturelles sur
son ressort territorial.
Par ailleurs, la commune élabore et adopte son plan de développement. Elle veille à son
exécution en harmonie avec les orientations nationales en vue d’assurer les meilleures
conditions de vie à l’ensemble de la population. Dans ce cadre :
55
Tableau 14: Critères d’émission des particules
Type d’établissement Paramètre Critères limites d’émission
Le décret n°2003-330 du 27 août 2003 portant gestion des huiles usagées en république
du Bénin. Ce décret fixe les modalités de collecte, de transport, de regroupement, de
prétraitement, d’élimination ou de valorisation des huiles usagées en application des
dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement
en république du Bénin (article 1er). Il définit en son article 2 les huiles usagées comme
étant «toutes huiles, issues du raffinage du pétrole brut ou synthétique, destinées à la
lubrification ou à d’autres fins, et qui sont devenues impropres à leur usage original en
raison de la présence d’impuretés ou de la perte de leurs propriétés initiales ; elles
incluent les huiles lubrifiantes, les huiles hydrauliques, les huiles pour le travail des
métaux et les liquides isolants ou caloporteurs ».
Ce décret n°2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets solides en
République du Bénin, définit les objectifs et les dispositions de protection de
l’environnement et la santé de l’homme de toute influence dommageable causée par les
déchets. Il vise entre autres :
56
5.2.2.4 Cadre juridique spécifique à l’aménagement urbain et à la construction au
Bénin
Plusieurs textes régissent ce sous-secteur. Les plus importants de ces textes sont
présentés dans les paragraphes qui suivent.
a) Textes généraux
L’ordonnance n°45-1423 du 18 juin 1945, relative à l’urbanisme dans les
colonies ;
Le décret n°95-341 du 30 octobre 1995, portant approbation de la déclaration de
politique urbaine.
b) Textes relatifs aux projets d’aménagement
L’arrêté interministériel n° 038/MET/MISPAT/DGM/DROA/DTT du 04
novembre 1986 portant réglementation de la circulation sur les routes et
protection des infrastructures routières en République du Bénin
Le décret N° 2005-601 du 21 septembre 2005 portant conditions de circulation
des véhicules de transport et de préservation du patrimoine routier en
République du Bénin ;
Le décret n°46-1496 du 18 juin 1946, fixant les modalités d’établissement,
d’approbation et de mise en vigueur des projets d’urbanisme pour les territoires
relevant du ministère de la France d’Outre –Mer ;
Le décret n°69-155 PR/MTPTPPT du 19 juin 1969, fixant les conditions
d’approbation des projets d’aménagement urbains ;
Le décret n°55-635 du 20 mai 1955, relatif aux groupes d’habitations et aux
lotissements dans les territoires relevant de l’autorité du ministre de la France
d’Outre-mer, la Nouvelle Calédonie et dépendances exceptées ;
L’arrêté n°0023 MEHU/DC / DU du 22 octobre 1996, définissant les prescriptions
minimales à observer en matière de lotissement en République du Bénin.
c) Textes relatifs à la réglementation du secteur de la construction
La loi 2001-07 du 09 mai 2001 portant Maîtrise d’ouvrage Public en République
du Bénin. Elle a été modifiée par la loi 2009-02 du 07 aout 2009 ;
Le décret n° 2014-205 du 13 Mars 2014 portant réglementation de la délivrance
du permis de construire en République du Bénin
L’arrêté interministériel année 2014 n°
031/MUHA/MEF/MS/MDGLAAT/MISPC/DC/SGM/DGHC/DNSP/DGNSP/DCLR/
SA du 04/04/2014 portant modalités d'application du décret n° 2014-205 du 13
mars 2014 portant réglementation de la délivrance du permis de construire en
république du Bénin;
L’arrêté année 2014 n° 0032/MUHA/DC/SGM/DGHC/DCLR/SA du 04/04/2014
définissant les prescriptions minimales à observer pour la délivrance du permis
de construire
57
L’arrêté n°0002 MEHU/DC /DUA du 7 février 1992, définissant les zones
impropres à l’habitation.
60
SO1 - Evaluation environnementale et sociale (EES)
Cette SO concerne les projets financés par la Banque qui entraînent la réinstallation
involontaire de personnes. Elle vise à garantir que les personnes qui doivent être
déplacées soient traitées de façon juste et équitable, et d’une manière socialement et
culturellement acceptable, qu’elles reçoivent une indemnisation et une aide à la
réinstallation de sorte que leur niveau de vie, leur capacité à générer un revenu, leurs
niveaux de production et l’ensemble de leurs moyens de subsistance soient améliorés, et
qu’elles puissent bénéficier des avantages du projet qui induit leur réinstallation.
Cette SO a pour but, avec l’appui du personnel compétent de la Banque, d’aider les
emprunteurs ou les clients à faire face aux coûts et risques potentiels associés à la
réinstallation involontaire et, ce faisant, de faciliter le développement durable. Cette
politique ne s’applique pas au présent projet.
62
SO5 - Conditions de travail, santé et sécurité
La sauvegarde opérationnelle 5 énonce les principales conditions que les emprunteurs
ou les clients doivent satisfaire pour protéger les droits des travailleurs et subvenir à
leurs besoins essentiels. Cette SO s’applique aux investissements des secteurs public et
privé dans lesquels la Banque est un partenaire direct contractuel.
Elle exige que lorsque l’emprunteur ou le client a l’intention d’employer une main-
d’œuvre pour le projet, il devra élaborer et mettre en œuvre une politique de ressources
humaines et des procédures adaptées à la nature et à la taille du projet, à l’ampleur de la
main-d’œuvre conformément à la législation nationale en vigueur.
63
6. ANALYSE DES VARIANTES DU SOUS-PROJET
En vue d’éviter ou de minimiser les impacts sociaux et environnementaux au niveau des
tronçons des pistes à aménager, des variantes et des options de réalisation ont été analysées
concernant le tracé des pistes agricoles répartis entre les villages Gbegbessa -Aïfa -Tozounkpa -
Houéhounta et Gbedohountomey -Awokpa -Mangassa. L’analyse des variantes a permis de
suggérer celles qui présentent le minimum de contraintes et de nuisances au plan
environnemental et social.
Du reste, plusieurs variantes ont fait l’objet d’analyse dans le cadre de la réalisation des travaux
de construction des pistes agricoles répartis entre les villages Gbegbessa -Aïfa -Tozounkpa -
Houéhounta et Gbedohountomey -Awokpa -Mangassa. Cette analyse a permis d’étudier les
possibilités de réalisation des travaux et leurs incidences. A cet effet, trois (03) variantes ont été
analysées. Il s’agit de :
la variante 1 ‘’Réalisation du projet tel que proposé (cas de base) sur les différents tronçons
initialement retenus’’,
la variante 2 ‘’Projet cas de base avec ajustement de l’emprise de la voie en fonction des
enjeux’’ et
la variante 3 ‘’Réalisation du projet avec modification de l’itinéraire de la pite initialement
retenu à l’issu des études techniques’’.
Ces options ont été évaluées en considérant les effets de la modification de l’itinéraire ou des
caractéristiques techniques du projet d’aménagement du tronçon retenu et des effets du projet
sur l’environnement, la population et l’économie.
6.1. Variante 1 : ‘’Réalisation du projet tel que proposé (cas de base) sur les
différents tronçons initialement retenus’’
Dans le cadre de cette variante, le sous-projet à mettre en œuvre, consiste à construire
des pistes agricoles d’une longueur totale de 11,11 kilomètres linéaires répartis en deux
pistes (Gbegbessa – Aïfa – Tozounkpa – Houéhounta et Gbedohountomey - Awokpa –
Mangassa) dans la commune de Zê. Les pistes à construire ne nécessiteront pas des
travaux d’ouverture de voie. Elles emprunteront les anciennes pistes existantes dont
l’état et l’importance du trafic surtout des produits agricoles exigent des aménagements
pour plus de fludité. A cet effet, pour limiter au maximum les coûts de réalisation du
projet, les tracés projetés de la piste à construire suit le plus possible le tracé existant à
quelques nuances près. Ainsi, au niveau du tracé en plan, les études techniques ont
proposée : (i) l’élargissement de la plate-forme à 10 m, (ii) la correction des virages très
dangereux, et (iii) la création au besoin de fossés latéraux de part et d’autre de la
chaussée protégée ou non. En finalité, la piste qui sera construite présentera : une
emprise de 10 m ; une plate-forme plus haute que le terrain naturel, d’une largeur de 7
m et ; des fossés latéraux avec des ouvrages de franchissement et d’assainissement.
C’est la variante initiale du sous-projet. Mais, il convient de le rappeler que le choix des
axes qui feront l’objet de construction de pistes agricoles est basé sur des critères.
D’abord, les axes est situés dans les arrondissements où se developpent plus les activités
agricoles et dont les voies d’accès sont très degradées et parfois inondées en saison
pluvieuse. Ensuite, elles desservent la quasi-totalité des localités, villages et des
hameaux ainsi que des zones de grandes productions agricoles (notamment les bas-
fonds) de ces arrondissements. Il faut aussi noter que certaines des pistes à construire
relient les zones de production aux marchés locaux des produits agricoles.
64
Avec la cette variante, la circulation serait facile et la plainte des usagers sera conjugée
au passé. Les inondations seront réduites pendant la saison des pluies ou la crue. De
même, l’exploitation des pistes agricoles à amenager permettra une ouverture des zones
enclavées sur le chef-lieu de la Commune et principalement sur les marchés
d’écoulement. Ceci entraînera de facto, la levée des difficultés d’écoulement des produits
agricoles et autres. Cela contribuera à l’augmentation du revenu des ménages et
améliorera les conditions de vie des populations. Mieux, la construction des pistes
agricoles perrmettra de désenclaver plusieurs zones rurales afin de mieux valoriser
leurs potentiels socio-économique et agricoles et d’améliorer les conditions d’accès des
populations aux services socio-économiques de base comme les écoles, les marchés, les
points d’eau, les centres de santé. De même, la variante de construction des pistes
agricoles améliorera les conditions d’acheminement des produits agricoles et les
conditions d’accès des producteurs aux zones agricoles.
Les exigences que comporte la mise en œuvre de cette variante portent principalement
sur les points suivant :
la maîtrise de la pollution de l’air, de l’eau, du sol et de la pollution sonore ;
la maîtrise de la pollution des eaux due aux effluents liquides produits sur le site ;
la restriction au stricte minimum de la dégradation du couvert végétal et le
remplacement des espèces végétales du couvert végétal dans la proportion
dégradée ;
la prévention des risques d’accidents de travail et de circulation par la
sensibilisation des ouvriers et des usagers ;
la maîtrise de toutes formes de perturbations et risques à subire par les riverains ;
l’assurance de la sécurité sur le chantier, voie de circulation de la zone du projet
par la mise en place des panneaux de signalisation des dangers et de régulation du
trafic;
la prise des mesures pour la sécurité des personnes à leur poste de travail
(dotation d’EPI) ;
l’assurance d’une bonne assistance des personnes affectées par le projet (mesures
d’accompagnement pour une réparation consentante des dommages causés aux
riverains).
Par rapport à ces exigences auxquelles il faut inévitablement faire face dans le cadre de
la mise en œuvre de ce sous-projet, le promoteur par l’entremise du MAEP dispose d’une
bonne expérience en la matière qui favorise leur prise en compte intégrale et même au-
delà. En dehors de cet aspect, la présente variante a déjà bénéficié de toutes les études
techniques nécessaires à l’exécution de pareil sous-projet. De même, les axes devant
abriter cette variante ont également bénéficié des différentes études en la matière et qui
présument de forte chance liée à la faisabilité de la variante 1.
65
6.2. Variante 2 : “Projet cas de base avec ajustement de l’emprise de la voie
en fonction des enjeux’’
Cette variante opte pour une approche d’évitement des enjeux potentiels présents dans
l’emprise des pistes à aménager à travers la modification des caractéristiques
techniques d’aménagement retenu dans le cas de la variante 1. En effet, cette deuxième
variante opte pour le rétrécissement de la largueur de la plateforme de la piste à
construire à tous les points critiques où se trouveraient des enjeux potentiels. Ainsi
l’emprise de la voie à aménagée passerait de 10 m à 6 m par endroit réduisant par
conséquent le possibilités de fluidité de la voie. Cette option tire sa source des exigences
et contraintes auxquelles la mise en œuvre du sous-projet de base doit faire face d’une
part et d’autre part des perturbations environnementales et sociales que le projet est en
mesure de générer. Donc dans l’optique d’éviter au maximum les potentiels enjeux
présents sur la voie, il faut opérer le choix de réduction de l’emprise de la voie à des
points critiques. L’autre avantage du choix de cette variante réside dans le fait qu’elle
contribuerait à réduire subtentiellement le coût de réparation de l’ensemble des
dommages que pourrait engendrer la mise en œuvre du projet suivant l’option de la
variante 1. Dans ce contexte, la quiétude des riverains ne connaîtra point de dégradation
outre mesure. Le paysage du milieu d’accueil du projet ne subira non plus d’importantes
modification. Ainsi, le milieu d’accueil initial du sous-projet restera stable. C’est-à-dire
sans les influences majeures de la mise en œuvre du projet.
Cette option semble bénéfique au plan environnemental et social. Cependant, procéder à
l’ajustement de l’emprise de la voie pour des raisons de préservation de
l’environnement et des enjeux socioéconomiques, n’est toujours pas la meilleure
solution ; parce que la réduction de l’emprise de la voie augmenterait les risques
d’accidents de circulation sur la voie. Surtout, quand il s’agit des investissements lourds
dans un secteur aussi sensible et moins dégradant l’environnement comme c’est le cas
ici et qui est susceptible de contribuer significativement au développement
socioéconomique de la localité bénéficiaire. Sur cette base, la variante 2 est très peu
souhaitable dans ce cas ci.
La réduction de l’emprise de construiction des pistes agricoles prévues n’est en aucun
cas avantageux pour les populations bénéficiaires. La plainte des usagers à l’endroit des
autorités ne saurait s’arrêter du fait de multiple cas d’accidents dû au retrécissement de
la largueur de la plateforme de la voie. Toute chose qui rendrait l’accès des populations
aux zones agricoles toujours difficile. Cette situation constituera un facteur limitant au
developpement des activités agricoles et par conséquent l’amélioration de la sécurité
alimentaire.
La variante ‘’Projet cas de base avec ajustement de l’emprise de la voie en fonction des
enjeux’’ de construction des pistes agricoles ne contribuera pas substentiellement à
l’épanouissement de la communauté bénéficiaire.
66
d’aucunes études techniques de faisabilité. Or, c’est une exigence capitale dans le
processus normal de mise en œuvre d’un projet.
Choisir donc de mettre en œuvre la variante 3 nécessitera alors des coûts
supplémentaires et un prolongement du délai de réalisation du sous-projet sans une
marge de profit significative à comptabiliser. Dans le cas d’espèce, les chances du choix
de la variante 3 sont réduites par rapport à celle de la variante 1 car, en matière de mise
en œuvre d’un projet le coût et le délai d’exécution des activités programmées sont très
importants dont il faut chercher à tout prix à minimiser. Ce qui ne peut pas être le cas ici
en ce qui concerne le choix de la variante 3.
67
- les six tronçons jouent des rôles très importants dans l’animation de la vie socio-
économique des populations riveraines ;
- etc.
La variante 2 « Projet cas de base avec ajustement de l’emprise de la voie en fonction des
enjeux », au regard de la tendance du flux actuel de la piste présenterait de nombreux
inconvénients de même que la variante 3. Par ailleurs, d’un point de vue
environnemental, le projet peut être réalisé en conformité avec les normes
environnementales notamment en application stricte du Plan de Gestion
Environnementale et Sociale.
68
7. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION
DE PISTE AGRICOLE
Dans le cadre de la mise en œuvre du sous-projet dans la Commune de Zè, il est prévu la
construction de pistes agricoles d’une longueur totale de 11,11 Km répartis entre les
villages Gbegbessa - Aïfa – Tozounkpa - Houéhounta et Gbedohountomey - Awokpa -
Mangassa.
69
7.3. Profil en long
En ce qui concerne le profil en long, sa conception est faite en tenant compte :
De la minimisation du remblai de façon générale,
de la position des ouvrages d’assainissement transversaux à conserver ;
des zones sujettes aux inondations ;
des profils TN environnants ;
de l’estimation des mouvements de terre ;
des pentes minimales à accorder en vue d’un bon assainissement naturel ;
de la position de la courbe plane en vue d’une bonne coordination (gage du
respect des paramètres de visibilité) ;
la mise hors d’eau de certaines sections à risque de la route.
Les pistes agricoles à réaliser dans la Commune de Zè concernent les itinéraires et des
amenagements projetés tels que mentionnés dans le tableau ci-dessous.
70
Hêkamè Plate-forme de 10 m,
Gbedohountomey Chaussée bidirectionnelle à deux
- voies de 3,5m de large chacune.
4,72 Deux accotements latéraux de 1,5 m
Awokpa -
Mangassa de large chacun
Fossés latéraux protégés
Par ailleurs, les grandes étapes de réalisation de ces pistes agricoles sont :
délimitation de l’emprise et sa matérialisation ;
défrichement et nettoyage de l’emprise ;
apport de matériaux et terrassement ;
construction des ouvrages nécessaires.
Il convient de retenir que les itinéraires ciblés sont des pistes existantes, qu’il faudra
élargir (10 m au maximum) et recharger.
71
8. ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU
PROJET
Les activités sources d’impacts potentiels résulteront de construction de pistes
agricoles. Il s’agit notamment des travaux de :
Phase préparatoire
Etudes techniques et travaux préliminaires ;
Installation de base de chantiers ;
Délimitation de l’emprise et sa matérialisation ;
Dépôt et stockage de matériaux de travail
Défrichement et nettoyage de l’emprise
Information et sensibilisation des populations.
72
Tableau 17 : Identification des sources d’impacts à partir des activités du projet
Activités du projet Composantes Sources d’impacts
environnementales affectées
PHASE PREPARATOIRE
1. Installation du chantier, delimitation de l’emprise, transport et stockage des materiaux
1.1. Installation de base-vie Air, eau, végétation, faune Sécurité, santé, Excavations, transport, émission des gaz
des chantiers emploi d’échappement et du bruit
1.2. Délimitation et végétation, populations, plantations Excavations, demolition, émission des gaz
matérialisation de l’emprise d’échappement et du bruit
1.3. Transport et stockage des Populations, air, sol, eau Transport, émission des gaz
matériaux de travail d’échappement et du bruit
1.4. Défrichement et Eau, végétation, air, faune, plantations, Excavations, demolition, circulation des
nettoyage de l’emprise ambiance sonore, emploi camions, émission du bruit
PHASE DE CONSTRUCTION
2. Profilage, transport, circulation et construction
2.1. Recrutement de main Emploi, activités féminines, santé Mode de fonctionnement des employés
d’œuvre publique, sécurité Absence des séances de sensibilisations au
profit des ouvriers
2.2. Défrichement et Eau, végétation, air, faune, plantations, Excavations, demolition, transport,
nettoyage de l’emprise ambiance sonore, emploi, circulation des circulation des camions, émission des gaz
biens et personnes d’échappement et du bruit
2.3. Ouverture des voies de Eau, végétation, air, faune, plantations, Excavations, demolition, circulation des
déviations ambiance sonore, emploi camions, émission du bruit
2.4. Démolition, terrassement Eau, végétation, air, faune, paysage, Excavations, transport, circulation des
et remblais ambiance sonore, emploi, circulation des camions, émission des gaz d’échappement
biens et personnes et du bruit
2.5. Extraction et le transport Sol, végétation, eau, faune, air, paysage, Excavation ; chargement du sable,
de matériaux d'emprunt dans sécurité, santé des ouvriers et Transports, circulation des camions,
les carrières autorisées populations, emploi, circulation des biens émission des gaz d’échappement et du
et personnes, qualité de vie bruit
2.6. Circulation des camions Eau, air, sol, emploi, ambiance sonore, Transports, circulation des camions,
et engins lors de la santé et sécurité populations, circulation émission des gaz d’échappement et du
construction des biens et personnes bruit
2.7. Constriction des fossés Cours d’eaux, sol, air, emploi, activités Transport, circulation des engins lourds,
latéraux avec des ouvrages de économiques, qualité de vie, circulation émission des gaz et du bruit, emission des
franchissement des biens et personnes dechets solides et liquides
2.8. Transport de la latérite et Eau, air, sol, emploi, ambiance sonore, Transport, circulation des engins lourds et
recharge des pistes activités économiques, santé et sécurité camions, émission des gaz d’échappement
populations riveraines, circulation des et du bruit, emission des dechets solides et
biens et personnes liquid
PHASE D’EXPLOITATION
3. Transport et entretiens des pistes
3.1. Transport et circulation Sécurité,santé publique, emploi, qualité de Non respect des consignes de circulations
des biens et personnes vie Absence des ralentisseur sur la piste
Manque d’entretien de la piste
3.2.Débroussaillage et Populations, eau, sol, air, flore et faune Débroussaillage, circulation
nettoyage de l’emprise
3.3. Réparation et entretiens Sol, air, végétation, emploi, activités Transports, accidents de circulation et
annuels des pistes économiques, qualité de vie diverses
Circulation des engins lourds et camions,
Manque d’entretien de la piste,
Les travaux de constriction des fossés latéraux avec des ouvrages de franchissement et
d’assainissement le long des pistes agricoles à amenager entraineront le comblement, la
polution et la modification du regime hydrographique des differents cours d’eaux et
plans d’eaux. De meme, les travaux de démolition, de terrassement et de remblais et le
déplacement des camions et des machines lourdes lors des travaux entraîneront la
production des huiles usagées. Les particules seront entraînées par les eaux de
ruissellement vers les eaux de surface. Ceci augmentera donc le niveau de pollution de
plusieurs cours d’eau et plans d’eau. C’est un impact d’intensité forte, d’étendue forte et
de durée temporaire. L’impact est fort.
8.1.1.2. Phase de travaux
74
de construction des ouvrages de franchissement d’une part, et du rejet de résidus
d’hydrocarbure dans les cours d’eau d’autre part, pendant la phase de construction.
C’est un impact d’intensité forte, d’étendue faible et de durée temporaire. L’impact est
moyen.
Compactage du sol. Elle résulte des activités de circulation des camions et engins
lourds pendant la phase de construction. C’est un impact d’intensité forte, d’étendue
faible et de durée temporaire. L’impact est moyen.
La pollution de l’air se caractérise par l’intrusion dans l’air de matières ou de gaz qui
altèrent sa qualité au-delà des seuils admissibles. Elle sera causée par l’émission de
poussières provenant des activités de démolition, de terrassement et de remblais d’une
part, d’ouverture et d’exploitation des carrières, l’émission de fumée et de gaz provenant
des moteurs des véhicules et des engins de chantiers d’autre part. C’est un impact
d’intensité faible, d’étendue locale et de durée temporaire. L’impact est faible.
Mesures à prendre :
- limiter la vitesse de circulation des véhicules de chantier sur les surface pouvant
produire des poussières en quantité importante (circulations de chantier et dans
l’emprise des travaux);
- arroser périodiquement la voie d’accès ;
- couvrir régulièrement de bâches les véhicules dont les chargements seront
susceptibles de produire des poussières en quantité importante.
Impacts négatifs de l’augmentation du niveau de bruit
Mesures à prendre :
- les engins et appareils de chantier ne pourront être utilisés sans leur équipement
standard d’insonorisation et de filtration de gaz d’échappement ;
- respecter la loi sur la pollution l’émission du bruit en république du Bénin
- les travaux nocturnes dans les zones d’habitat seront limités aux cas d’urgence et
à des travaux spécifiques.
Les travaux de constriction des fossés latéraux avec des ouvrages de franchissement et
d’assainissement le long des pistes agricoles à amenager entraineront le comblement, la
polution et la modification du regime hydrographique des differents cours d’eaux et
plans d’eaux. De meme, les travaux de démolition, de terrassement et de remblais et le
déplacement des camions et des machines lourdes lors des travaux entraîneront la
production des huiles usagées. Les particules seront entraînées par les eaux de
ruissellement vers les eaux de surface. Ceci augmentera donc le niveau de pollution de
plusieurs cours d’eau et plans d’eau. C’est un impact d’intensité forte, d’étendue forte et
de durée temporaire. L’impact est fort.
76
Impacts négatifs sur l’ambiance sonore
La pollution sonore résultera de la circulation des engins, des voitures et autres, qui
produisent énormément du bruit pendant la phase d’exploitation. Ces bruits pourront
perturber la tranquillité des populations riveraines. C’est un impact d’intensité faible,
d’étendue locale et de durée permanente. L’impact est moyen.
Les impacts négatifs sur les activités économiques concernent la perturbation des
activités économiques et de transport sur l’emprise des pistes à amenager. C’est un
impact d’intensité faible, d’étendue locale et de durée temporaire. L’impact est donc
faible.
Insécurité des ouvriers et autres personnes. Elle résulte des activités d’installations de
base et d’ouverture de chantier, de démolition, de terrassement et de remblais pendant
la phase préparatoire. C’est un impact d’intensité forte, d’étendue faible et de durée
permanente. L’impact est faible.
Les activités exercées dans le voisinage immédiat du sous projet seront perturbés, ce
qui constituera une perte de revenus et l’accès à des sources de revenus pour les
populations locale dont leurs coultures sont installées aux abords du tronçon de pistes à
amenager. C’est un impact d’intensité faible, d’étendue importante et de durée
temporaire. L’impact est donc moyen.
Mesures à prendre :
- sensibiliser riveraines afin qu’ils prennent les dispositions pour réduire les
impacts négatifs ;
- libérer l’emprise avant le démarrage des travaux.
Impacts négatifs sur la sécurité des personnes et les risques d’accidents de travail
78
Insécurité des ouvriers et autres personnes travaillant sur le chantier. Elle résulte des
activités pendant la phase de construction. C’est un impact d’intensité forte, d’étendue
locale et de durée permanente. L’impact est faible.
Mesures à prendre :
- mettre à disposition des ouvriers des EPI ;
- sensibiliser les ouvriers sur les risques d’accidents.
Impacts négatifs de l’augmentation de la prévalence des IST et VIH/SIDA
Ils sont liés au brassage de populations et des ouvriers venus d’autres milieux. L’impact
des IST et VIH/SIDA est qualifié d’impacts directs, majeures parce qu’ils affectent
durablement la santé humaine d’où la nécessité d’une campagne de sensibilisation. C’est
un impact d’intensité forte, d’étendue régionale et de durée temporaire. L’impact est
donc fort.
Mesures à prendre :
- Organiser des campagnes IEC aux populations et aux ouvriers sur les risques
d’infection aux IST, VIH/SIDA et autres affections ;
- distribuer gratuitement des préservatifs aux ouvriers.
8.2.2.3. Phase d’exploitation
En phase d’exploitation, les impacts négatifs potentiels regroupent :
Impacts négatifs sur les risques d’accident de circulation
En phase d’exploitation de pistes agricoles, le manque d’entretien entreinera la
degradation de la piste notamment des crévasses et la stagnation des eaux pluviales.
Cette situation pourra provoquer les risques d’accident de circulation. C’est un impact
d’intensité faible, d’étendue locale et de durée permanante. L’impact est moyen.
Impacts négatifs sur la qualité de l’air
La pollution sonore résultera de la circulation des engins, des voitures et autres, qui
produisent énormément du bruit pendant la phase d’exploitation. Ces bruits pourront
perturber la tranquillité des populations riveraines. C’est un impact d’intensité forte,
d’étendue locale et de durée permanente. L’impact est moyen.
Impacts négatifs sur l’entretien des ouvrages
Les travaux de débroussaillage, de recharge de l’emprise des pistes à aménager
peuvent affectés la santé et la sécurité des employés du secteur. C’est un impact
d’intensité forte, d’étendue locale et de durée permanente. L’impact est moyen.
79
8.2.3. Impacts positifs potentiels du projet
80
Impacts positifs sur l’amelioration des conditions d’achiminement des produits
agricoles
Les travaux d’entretien périodique des pistes agricoles sont des opportunités d’emplois
directs. De façon indirecte, l’accroissement des échanges induits par les ouvrages de
franchissement sera source d’emploi plus ou moins pérenne, notamment dans les
domaines des echange des produits agricoles , etc. C’est un impact d’intensité forte,
d’étendue locale et de durée permanente. L’impact est donc fort.
81
désenclavées en produits de première nécessité. C’est un impact positif d’intensité forte,
d’étendue faible et de durée permanente. L’impact est fort.
Impacts positifs sur les conditions d’évacuation des femmes enceintes et des
groupes vulnérables
L’évacuation des femmes enceintes et des malades vers les zones sanitaires pourra se
faire de façon plus rapide et bien confortable. Aussi, son aménagement pourra-t-il
augmenter le taux d’accès des populations rurales aux soins. L’impact du projet sur les
conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables est d’intensité forte, d’étendue
régionale et de durée permanente. L’impact est donc moyen.
82
Tableau 18 : Matrice de synthèse des impacts biophysiques du sous –projet de construction de pistes agricoles
Physique Biologique
de
de
souterraine
floristiques
Ressources
Source d’impact
Ambiance
fauniques
surface/
Paysage
Espèces
Qualité
sonore
Eaux
Sols
l’air
PHASE PREPARATOIRE
Etudes techniques et travaux
préliminaires
Installations de base et Dégradation, Pollution Augmentation des Dégradation Destruction Dégradation
ouverture de chantier pollution, compactage nuisances sonores
PHASE DE CONSTRUCTION
Transports de matériaux de Dégradation, Pollution Augmentation des Dégradation
construction pollution, compactage nuisances sonores
Extraction des carrieres de Dégradation Pollution Augmentation des Dégradation Dégradation
sable nuisances sonores
Terrassement Dégradation, Pollution Augmentation des Pollution Dégradation Destruction Dégradation
pollution, compactage nuisances sonores
Construction des ouvrages de Dégradation, Pollution Augmentation des Pollution Dégradation Dégradation
franchissement pollution, compactage nuisances sonores
Construction des dos-d’âne ou Dégradation, Pollution Augmentation des
des ralentisseurs pollution nuisances sonores
PHASE D’EXPLOITATION
Présence et exploitation Imperméabilisation Pollution Augmentation des Pollution Amélioration/
despistes nuisances sonores Dégradation
Présence et exploitation des Augmentation des Pollution Amélioration
ouvrages nuisances sonores
Entretien courant et périodique Amélioration Amélioration
de la piste
83
Tableau 19 : Matrice de synthèse des principaux impacts socio-économiques du sous –projet de construction de pistes agricoles
Composantes MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE
environnementales Activités Santé et Risque Habitation et Emploi Population Activités des Circulation et Qualité de vie
économiques Sécurité des d’accident infrastructures /revenu riveraines femmes mobilité et bien-être
Source personnes de connexes urbaine
d’impact circulation
PHASE PREPARATOIRE
Etudes techniques et travaux Dégradation Amélioration
préliminaires
Installations de base et Dégradation Amélioration Dégradation
ouverture de chantier
PHASE DE CONSTRUCTION
Transports de matériaux de Perturbation Dégradation Dégradation Amélioration Dégradation
construction
Exécution des terrassements Dégradation Dégradation Dégradation Dégradation
Perturbation
(déblai et remblai)
/ Amélioration Dégradation Amélioration
Amélioration
Extraction des carrieres de Amélioration Dégradation Dégradation Amélioration Dégradation Amélioration Dégradation Dégradation
sable
Construction des ouvrages Dégradation / Dégradation Dégradation Dégradation / Dégradation Dégradation Dégradation Dégradation
franchissement Amélioration Amélioration
Construction des dos-d’âne Dégradation / Dégradation Dégradation Dégradation / Dégradation Amélioration Dégradation Dégradation
Amélioration Amélioration
Présence de main d’oeuvre Dégradation Dégradation Dégradation / Amélioration Amélioration
Amélioration
PHASE D’EXPLOITATION
Présence et exploitation de la Amélioration Dégradation / Amélioration Dégradation / Amélioration Amélioration
piste agricole Amélioration Amélioration
Présence et exploitation Dégradation / Dégradation / Amélioration
Amélioration Amélioration
Entretien courant et Amélioration Dégradation Amélioration Amélioration Amélioration Amélioration Amélioration
périodique de la piste
84
8.3. Directives environnementales de mise en œuvre des activités du sous-
projet
Les directives suivantes devront être respectées lors de la mise en œuvre du sous-projet.
Il s’agit de :
l’hygiène et la sécurité sur le site de travail ;
la protection des propriétés dans le voisinage ;
la protection des aires communautaires de conservation ;
la protection du personnel d’exécution dans les zones d’activités ;
protection des sols, des eaux de surface et souterraines (éviter des rejets d’eaux
usées et des polluants sur le sol, les eaux de surfaces et les eaux souterraines) ;
la signalisation des travaux de réalisation des activités ;
l’autorisation préalable avant les travaux (déboisement, ouverture de carrière,
etc.) ;
l’information et sensibilisation des populations riveraines ;
la protection de l’environnement contre le bruit, les poussières et autres résidus
solides ;
la protection des sols, des eaux de surface et des nappes souterraines : éviter tout
déversement ou rejet d’eaux usées, hydrocarbures, et polluants de toute nature
sur les sols, dans les eaux superficielles ou souterraines ;
la gestion des déchets issus des travaux et des aménagements ;
etc.
Il a été démontré que beaucoup d’impacts pourraient être minimisés si les entreprises
en charge des travaux d’une part observent certaines mesures de bonne conduite avec
leurs personnels et d’autre part adoptent des méthodes de travail appropriées et des
85
précautions tenant compte de la sensibilité des composantes de l’environnement en
présence.
Durant l’exécution des travaux, les entreprises doivent observer les règles élémentaires
de protection de l’environnement en s'engageant à respecter au mieux le tapis végétal
lors de l'accès aux sites de travaux et n’en détruire que lorsque c’est nécessaire. Dans le
cas des zones d’extraction de carrière de sable, elles doivent s’engager à les remodeler et
à procéder à leur aménagement par le reboisement.
Lors de la clôture du chantier, les entreprises doivent faire nettoyer les sites et en
particulier reboucher les divers trous et fosses, rassembler, brûler et enterrer tous les
déchets solides : ceci afin de préserver les enfants et populations locales de risques
d'infection.
(ii) Sols contaminés par les carburants et lubrifiants : une aire spéciale sera réservée
pour le traitement éventuel des sols contaminés par les produits pétroliers. Ils seront
excavés et placés dans des bacs de confinement étanche et décontaminés à l'aide de
solvants. Les sols traités seront évacués dans des dépotoirs autorisés.
(iii) Rejets liquides, les risques de pollution des eaux, les rejets solides : en
fonction du dimensionnement des sous chantiers, les effluents provenant des
installations seront collectés et évacués suivant leur composition dans des fosses
septiques étanches ou des systèmes de collecte mobile. Les dépôts éventuels de produits
huileux et pétroliers seront conçus de façon rigoureuse en vue d’éviter les écoulements
sur le sol et dans les eaux de surface. Les déchets solides des chantiers seront acheminés
vers des dépotoirs autorisés et permettraient une sélection et un recyclage notamment
pour le bois, les métaux et les matières organiques en compost.
(v) Emissions de poussières : Pour réduire les émissions de poussière provenant des
circulations d’engins et du transport de matériaux, les responsables de chantier
effectueront des actions d'arrosage sur les pistes adjacentes aux zones habitées. Les
dépôts provisoires de remblais ou déblais pourraient également nécessiter leur
humidification.
86
Utilisation de main-d’œuvre locale
Prévenir les populations riveraines dont les installations se trouvent non loin du site et
qui sont susceptibles d’être impactées. La mesure sera exécutée par l’entreprise en
charge des travaux en collaboration avec les autorités locales et les comités locaux de
suivi des travaux.
Elle consistera en la protection de la population locale vis-à-vis des risques des maladies
sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA et et les risques d’affection sanitaire. La
mesure sera exécutée pendant toutes les phases du Projet. L’entreprise sera tenue
d’assurer la protection des ouvriers et de la population locale vis à vis des risques des
maladies sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA et soumettra un plan d’action au
projet PAIA-VO.
Afin de prévenir les populations, un mois avant le démarrage effectif des travaux de
construction des pistes agricoles, l’entreprise en charge des travaux en accord avec les
autorités locales organiseront des campagnes d’information et de sensibilisation des
populations du secteur récepteur du projet. Elle contribue à l’information des
populations pour éviter toute situation conflictuelle. Les informations à véhiculer auprès
des populations locales concernent :
- la presentation du sous-projet de construction des pistes agricoles et ses
objectifs ;
- le planning et la nature des travaux ;
- les principaux résultats de l’EIES ;
- la sensibilisation des populations ayant leurs activités dans la zone
d’influence du projet ;
- les mesures de mitigation ;
- les rôles et responsabilités des populations et des autorités locales ;
- les rôles et responsabilités du comité de suivi des travaux ;
- la main-d’œuvre locale à recruter ;
- etc.
87
Cette campagne consistera à organiser des réunions d’information et de sensibilisation
au niveau des localités/villages riverains avec la collaboration des autorités locales. Les
frais à prévoir pour cette activité sont les frais de préparation et d’organisation des
réunions par les autorités locales, les frais de déplacement des participants aux
réunions, notamment les membres des comités locaux de suivi. Le budget prévisionnel à
garantir pour mener la campagne d’information comprend la préparation de matériels
de présentation du rapport, l’utilisation des radios de proximité, les déplacements, les
invitations des responsables locaux.
88
Tableau 20 : Synthèse des impacts et mesures du sous projet de construction de pistes agricoles
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
Phase préparatoire
1. Etudes et 1.a.1. Amélioration du Forte 1.a1.1. Suivre les
travaux divers niveau de connaissance recommandations du
des caractéristiques du PGES et des
site du projet et des différentes études
impacts du projet
2.a.1 Création d’emploi Moyenne 2.a.1.1. Donner la
temporaire et priorité à la main
amélioration des revenus d’œuvre locale
des femmes et des jeunes
des agglomérations
riveraines
2.b.1. Création d’une Moyenne 2.b1.1. Organiser au moins 03
ambiance de méfiance, des séances d’information et
d’inquiétude et de de sensibilisation des
suspicion entre les populations locales sur le
2. Installations entreprise en charge des demarrage des travaux et les
de base, travaux et la population dispositions utiles à prendre
ouverture de locale 2.b.1.2. Donner la priorité à la
chantier, main d’œuvre locale
défrichement et 2.b.2. Destruction de Forte 2.b.2.1. Limiter au maximum
liberation de graminées et de la destruction des graminées
l’emprise quelques espèces et des especes vegetales le
vegetales en phase de long de la piste à construire
débroussaillage et de
liberation de l’emprise
89
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
2.b.3. Perturbation de la 2.b.3.1. Créer et entretenir
circulation des périodiquement des voies de
populations locales Moyenne déviations
90
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
machinerie lourde 2.b.6.2. Utiliser des engins en
bon état de fonctionnement
2. b.7. Pollution par les Faible 2.b.7.1. Organiser la gestion
rejets liquides et solides des déchets solides et liquides
sur le chantier sur le site
2.b.7.2 Aménager des aires de
stockage des déchets solides
et liquides du chantier
Phase de construction
3. Recrutement 3.a.1. Création d’emploi et Forte 3.a.1.1. Donner la
et presence des amélioration de revenu priorité à la main
ouvriers sur le des populations d’œuvre locale
chantiers
3.b.1. Augmentation des 3.b.1.1. Sensibiliser les
risques sanitaires, des ouvriers et la population
IST et de VIH/SIDA riveraine sur les maladies
respiratoires et sexuellement
transmissibles (IST, VIH,
SIDA)
91
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
4.b.2. Destruction de Moyenne 4.b.2.1. Limiter au maximum
graminées et de la destruction des graminées
quelques espèces et des especes vegetales
vegetales sur les Moyenne 4.b.2.1 Restaurer les carrieres
carrières de sable à exploitées au terme des
exploter travaux
5. Transport des 5.a.1. Création d’emploi
matériaux et temporaire et Forte 5.a.1.1. Donner la
construction de amélioration du niveau de priorité à la main
la piste agricole revenu de certaines d’œuvre locale
personnes, en particulier
des jeunes des
agglomérations riveraines
5.a.2 Développement des Moyenne 5.a.2.1. Accorder la
activités féminines priorité aux femmes
génératrices de revenus et des communautés
réduction de la pauvreté riveraines et aux
groupes vulnérables
5.b.1. Dégradation de la Moyenne 5.b.1.1 Arroser la voie d’accès .
qualité de l’air et du sol et les déviations autant de
fois nécessaire par jour
5.b.1.2. Bâcher les camions de
transport de matériaux
92
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
5.b.2 Augmentation du Moyenne 5.b.2.1. Doter les ouvriers des
risque d’accident de équipements de protection
travail individuelle appropriés
(masque, casque, lunettes,
casque antibruit, bottes, etc.)
et veiller à leur utilisation
effective
5.b.3. Augmentation des Forte 5.b.3.1. Sensibiliser les
risques sanitaires, des ouvriers et la population
IST et de VIH/SIDA riveraine sur les maladies
respiratoires et sexuellement
transmissibles (IST, VIH,
SIDA)
5.b.4. Pollution par le Moyenne 5.b.4.1. Respecter les normes
bruit et les vibrations béninoises en matière de
des engins et pollution sonore
machinerie lourdes
93
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
agricoles Moyenne 5.b.6.2. Prévoir des
passerelles pour faciliter
l’accès des populations
riveraines aux habitations
Moyenne 5.b.1.3. Sensibiliser les
conducteurs des camions de
transport pour le respect du
code de la route
5.b.7. Comblement et Forte 5.b.7.1. Sensibiliser les
augmentation du niveau entreprises en charge des
de pollution des cours travaux sur risques de
d’eau et plans d’eaux par pollution, de comblement des
la construction ouvrages cours d’eau et plans d’eaux
de franchissement et
d’assainissement
6. Terrassement 6.b.1. Dégradation de la Moyenne 6.b.1.1. Arroser la voie d’accès
et remblais qualité de l’air et les déviations autant de
fois nécessaire par jour
6.b.2. Pollution par le Moyenne 6.b.2.1. Respecter les normes
bruit et les vibrations béninoises en matière de
des engins et pollution acoustique
machinerie lourdes
94
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
6.b.3. Augmentation des Moyenne 6.b.3.1. Sensibiliser les
risques sanitaires, des ouvriers et la population
IST et de VIH/SIDA riveraine sur les maladies
respiratoires et sexuellement
transmissibles (IST, VIH,
SIDA)
6.b.4. Pollution de l’air Moyenne 6.b.4.1. Doter les ouvriers des
et visuelle équipements de protection
individuelle appropriés
(masque, casque, lunettes,
casque antibruit, bottes, etc.)
et veiller à leur utilisation
effective
6.b.1. Augmentation des Moyenne 6.b.1.1. Doter les ouvriers des
risques d’accident de équipements de protection
circulation pour les individuelle appropriés
usagers et de travail (masque, casque, lunettes,
pour les ouvriers casque antibruit, bottes, etc.)
et veiller à leur utilisation
effective
6.b.1.2. Sensibiliser les
conducteurs des camions de
transport pour le respect du
code de la route
Phase d’exploitation
95
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
7. Transport et 7.a.1. Amelioration de la Forte 7.a.1.1. Mettre en
circulation des circulation des biens et place un mecanisme
biens et des personnes des réparation et
personnes d’entretien annuel
des pistes agricoles
7.b.1. Risques Moyenne 7.b.1.1. Installer des panneaux
d’accidents de et des balises de signalisation
circulation le long de la piste à amenager
96
Activités du Impacts positifs Impacts négatifs Importanc Mesures d’atténuation Mesures de
Projet e de maximisation
l’impact
7.a.3. Developpement des Forte 7.a.3.1. Mettre en
activités agricoles et socio- place un mecanisme
économiques dans les des réparation et
zones rurales d’entretien annuel
des pistes agricoles
7.a.4. Amélioration des Forte 7.a.4.1. Mettre en
conditions d’évacuation place un mecanisme
des femmes enceintes et des réparation et
des groupes vulnérables d’entretien annuel
des pistes agricoles
7.a.5. Amelioration des Forte 7.a.5.1. Mettre en
conditions d’accès aux place un mecanisme
services socio- des réparation et
économiques de base d’entretien annuel
comme les écoles, les des pistes agricoles
marchés, les centres de
santé et aux produits
agricoles
8. Entretien 8.b.1. Risques de Moyenne 8.b.1.1. Mettre en place un
courant et dégradation des pistes mécanisme d’entretien annuel
périodique des agricoles en exploitation de la piste agricole
pistes agricoles 8.b.1.2 Assurer l’entretien des
pistes agricoles en
exploitation
97
9. SYNTHÈSE DE LA CONSULTATION DU PUBLIC
Dans le cadre du bon aboutissement de l’étude d’impact environnemental et social du
sous projet de construction de pistes agricoles dans la Commune de Zè, deux (02)
séances de consultation publique ont été initiées. En effet, les résultats des
investigations de terrain ont été présentés aux populations au cours des séances de
consultations publiques qui ont été tenues avec les communautés riveraines et les
autorités locales. Ces séances d'information publique ont été tenues en application des
directives de la Banque Mondiale en matière environnementale et sociale. Elles ont en
outre permis de recuillir les points de vue exprimés par les populations riveraines au
cours des rencontres d'information publique afin de prendre en compte dans la
finalisation du présent rapport d’étude. Au point des débats, les participants ont
exprimé clairement leurs préoccupations, inquiétudes et points de vue sur les différents
sur le projet.
98
10. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le présent plan de gestion environnementale et sociale a été élaboré en vue de la mise
en œuvre coordonnée des mesures proposées pour l’atténuation des impacts négatifs du
projet et une maximisation des impacts positifs. Les tableau 25 et 26 présente à partir
des mesures significatives, des indicateurs d’impacts et de réalisation d’une part, des
responsables de surveillance et de suivi, d’autre part. De même, un échéancier de mise
en œuvre des mesures a été présenté pour permettre une programmation des activités
dans le temps.
99
Tableau 21 : Plan de Gestion Environnementale et Sociale du sous Projet
Responsables
Mesures/Activités à Indicateurs/Moyen de Echéancier Surveillance
réaliser vérification Suivi Coût (FCFA)
5.a.2.1. ; 3.a.1.1. ; PM
5.a.1.1. ; 2.a.1.1. ; 2.b.1.2. • Liste des ouvriers locaux A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique
Donner la priorité à la recrutés preparation charge des travaux • PAIA-VO ,
Bureau de contrôle
main d’œuvre locale • Au moins 50% d’ouvriers et • CE/MAEP
locaux recrutés construction • Mairie Zè
2.b1.1. Organiser au Au moins 03 séances organisées Avant le Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique 750 000 + 800
moins 03 des séances Réduction des plaintes des démarrage charge des travaux • PAIA-VO , 000
populations locales Bureau de contrôle
d’information et de des travaux • CE/MAEP
sensibilisation des • Mairie Zè
populations locales sur le
demarrage des travaux et
les dispositions utiles à
prendre
4.b.2.1. ; 2.b.2.1. Limiter • Presence de graminées et A la phase Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
au maximum la des espèces végetales préparatoire charge des travaux • PAIA-VO ,
Bureau de contrôle
destruction des sauvegardées le long de la • CE/MAEP
graminées et des especes piste à construire • Mairie Zè
vegetales le long de la
piste à construire
100
Responsables
Mesures/Activités à Indicateurs/Moyen de Echéancier Surveillance
réaliser vérification Suivi Coût (FCFA)
Absence de plaintes des
usagers ;
2.b.3.2., 5.b.6.2. Prévoir Pressence des passerelles Pendant la • DD MCVDD/Atlantique PM
des passerelles pour Facilitation de l’accès des phase de Entreprise BTP en • PAIA-VO ,
faciliter l’accès des riverains aux habitations constructio, charge des travaux • CE/MAEP
populations riveraines Absence de plaintes des Bureau de contrôle • Mairie Zè
aux habitations usagers
2.b.4.1. ; 5.b.1.1 ; 6.b.1.1 Absence de poussière sur le site A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
Arroser la voie d’accès Absence de plainte des construction charge des travaux • PAIA-VO ,
populations Bureau de contrôle
et les déviations autant Au moins deux arrosage par jour • CE/MAEP
de fois nécessaire par • Mairie Zè
jour
2.b.4.2. ; 2.b.5.1 ; 5.b.2.1. ; • Tous les usagers portent A la phase de Entreprise BTP • DD MCVDD/Atlantique 250 000 + 350
6.b.4.1. ; 6.b.1.1. ;. Doter leurs EPI sur le chantier construction en charge des • PAIA-VO , 000
les ouvriers des • Absence d’accident de travaux • CE/MAEP
équipements de travail Bureau de • Mairie Zè
protection individuelle contrôle
appropriés (masque,
casque, lunettes, casque
antibruit, bottes, etc.) et
veiller à leur utilisation
effective
2.b.6.1. ; 5.b.4.1 ; 6.b.2.1. ; heures et nombre de décibel A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
Respecter les normes autorisés respectés construction charge des travaux • PAIA-VO ,
Absence de plaintes justifiées Bureau de contrôle
béninoises en matière de • CE/MAEP
pollution sonore • Mairie Zè
101
Responsables
Mesures/Activités à Indicateurs/Moyen de Echéancier Surveillance
réaliser vérification Suivi Coût (FCFA)
2.b.6.2. Utiliser des Les engins en bon état de A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
engins en bon état de fonctionnement sont utilisés construction charge des travaux • PAIA-VO ,
pour les divers travaux Bureau de contrôle
fonctionnement • CE/MAEP
La pollution sonore est réduite
• Mairie Zè
3.b.3.1. ; 4.b.3.1. Au moins TROIS séances de A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique 300 000 + 300
Sensibiliser les ouvriers sensibilisation construction charge des travaux • PAIA-VO , 000
et la population riveraine • Dossier médical des Bureau de contrôle
• CE/MAEP
sur les maladies o3vriers • Mairie Zè
respiratoires et • Tous les ouvriers et usagers
sexuellement de chantiers ont été
transmissibles (IST, VIH, sensibilisés
SIDA)
3.b.1.2. Bâcher les • Tous les camions A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
camions de transport de transportant les matériaux construction charge des travaux • PAIA-VO ,
Bureau de contrôle
matériaux sont bâchés • CE/MAEP
• Absence de plainte • Mairie Zè
102
Responsables
Mesures/Activités à Indicateurs/Moyen de Echéancier Surveillance
réaliser vérification Suivi Coût (FCFA)
4.b.1.1 S’approvisionner Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
en matériaux (carrières • Existence de contrat avec A la phase de charge des travaux • PAIA-VO ,
de sable ) sur les sites les carrières autorisées construction Bureau de contrôle
• CE/MAEP
déjà autorisés • Mairie Zè
5.b.6.1. ; 7.b.1.1. Installer • Présence des panneaux et A la phase de Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
des panneaux et des de balises au voisinage du site construction charge des travaux • PAIA-VO ,
Bureau de contrôle
balises de signalisation le • Réduction des accidents et • CE/MAEP
long de la piste à d’exploitation • Mairie Zè
amenager
103
Responsables
Mesures/Activités à Indicateurs/Moyen de Echéancier Surveillance
réaliser vérification Suivi Coût (FCFA)
de transport pour le d’exploitation • Mairie Zè
respect du code de la
route
7.b.1.1. Installer des Nombre de panneaux et des A la phase Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
panneaux et des balises d’exploitation charge des travaux • PAIA-VO ,
balises installés Bureau de contrôle
de signalisation le long Faible taux d’accident de • CE/MAEP
de la piste à amenager circulation sur les pistes • Mairie Zè
agricoles
7.b.1.2. Mettre en place Nombre de ralentisseurs A la phase Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
des ralentisseurs ou dos d’exploitation charge des travaux • PAIA-VO ,
réalisés le long de la piste Bureau de contrôle
d’ânes le long de la piste aménagée • CE/MAEP
à amenager • Mairie Zè
Faible taux d’accident de
circulation sur les tronçons
aménagé
7.b.1.3. ; 8.b.1.2 Nombre d’entretien réalisé par an A la phase Entreprise BTP en • DD MCVDD/Atlantique PM
Entretenir Etat de la praticabilité de la piste d’exploitation charge des travaux • PAIA-VO ,
Absence des crevasses et des eaux Bureau de contrôle
periodiquement des stagnantes sur la piste • CE/MAEP
pistes agricoles à • Mairie Zè
construire
104
Le tableau 22 présente un récapitulatif des coûts de mise en œuvre du PGES dans le
cadre des différents sous projets du PAIA-VO dans la Commune de Zè.
Tableau 22 : Récapitulatif des coûts des activités environnementales et sociales des
sous-projets
Sous-projet Coût du (FCFA)
SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE PISTES
AGRICOLES ENTRE GBEGBESSA – AÏFA –
1 700 000
TOZOUNKPA - HOUEHOUNTA
SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE PISTES
AGRICOLES ENTRE GBEDOHOUNTOMEY - AWOKPA -
2 150 000
MANGASSA
TOTAL 3 850 000
NB : Certaines mesures sont en coûts Pour Mémoire
105
11. PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL
11.1. Cadre organisationnel de mise en œuvre du PGES
Le suivi environnemental est une activité d’observations et de mesures à court, moyen
et long termes qui vise à déterminer les impacts réels les plus préoccupants du projet
comparativement aux pronostics d'impacts réalisés lors de l'étude d'impact afin de
pouvoir apporter, le cas échéant, les correctifs nécessaires aux mesures d’atténuation
préconisées. Les mesures de surveillance et de suivi doivent permettre de rendre
compte de l’exécution et de l’efficacité des mesures de compensation et d’atténuation.
En phase des travaux de construction et d’exploitation, il s’intéressera à l’évolution des
caractéristiques sensibles de certains récepteurs d’impacts affectés par le Projet. Il
s’agira entre autres de la :
dégradation des sols ;
qualité de l’eau ;
dégradation de la flore ;
destruction/perturbation de la faune terrestre et aquatique ;
santé et sécurité des travailleurs sur le chantier ;
santé et sécurité des ouvriers;
santé et la sécurité des populations locales.
106
Récepteur Éléments de Indicateurs de suivi (à Responsabl Période Fréquence de
d’impact suivi titre indicatif) es de suivi de suivi suivi
Promoteur,
Pendant
Ambiance de Nombre de conflits entre ABE, etc.
les Mensuelle
travail les ouvriers
Sécurité des travaux
travailleurs
Disponibilité et ports des Promoteur,
sur le
Port équipements ABE, etc. Pendant
chantier
d’équipement de Nombre d’ouvriers les Mensuelle
protection portant d’équipement de travaux
protection
Promoteur, Semestrielle en
ABE, etc. Pendant phase de
Évolution du taux de
et après travaux
Santé IST et VIH/SIDA prévalence des IST et du
les Annuelle en
SIDA.
travaux phase
d’exploitation
Rôle de la Commune de Zè
Les autorités locales sont concernées par la mise en œuvre des mesures. Elles devront
intervenir en termes de soutien organisationnel. Elles appuieront le promoteur dans
l’organisation des diverses réunions relatives à la mise en œuvre des mesures.
Par ailleurs, les autorités communales constituent des acteurs intermédiaires
incontournables entre le promoteur et les administrés. Ces autorités participeront à
toutes les discussions et négociations entre le promoteur, et les particuliers, et
effectueront des tâches spécifiques de par leur pouvoir foncier. La principale
responsabilité des autorités communales dans l’exécution du plan est le suivi de la mise
en œuvre des actions d’atténuation consignées dans le plan de gestion
environnementale et sociale.
Rôle et responsabilité de suivi
Les responsabilités relatives à la mise en œuvre des mesures environnementales et
sociales sont les suivantes :
107
Rôle du promoteur
Le promoteur est chargé de veiller à la mise en œuvre des mesures environnementales
décrites dans le présent rapport, en les prenant en compte dans le contrat de marché de
travaux de l’Entreprise. Elle veillera à l’exécution du plan de mise en œuvre des mesures
environnementales et sociales et s’attellera à la surveillance et au suivi
environnemental.
Par ailleurs, il a la responsabilité d’appliquer effectivement et efficacement les
prescriptions environnementales et sociales. Elle établira en début de chantier un plan
de protection de l’environnement qui lui permettra d’exécuter de façon concrète les
mesures préconisées dans le PGES. Ce plan sera approuvé par l’ABE après vérification de
sa conformité au PGES.
Pour être plus opérationnelle, il est recommandé à l’Entreprise de disposer en son sein
d’un « Répondant environnemental » qui aura la responsabilité de veiller au respect
des clauses techniques environnementales après avoir répertorié les contraintes
environnementales les plus délicates sur son chantier, d’intégrer la surveillance
environnementale dans le journal de chantier, et de servir d’interlocuteur avec le Bureau
de Contrôle sur les questions environnementales.
Rôle du Comité local de Suivi
Sous la responsabilité du promoteur, le Comité de suivi élaborera, sur la base des
directives du présent rapport, un plan de suivi qui portera sur les impacts les plus
préoccupants du projet, dans le but de mettre en exergue les impacts réels sur une
composante environnementale et de valider les appréhensions exposées dans l’étude
d’impact. Ce comité travaillera en étroite collaboration avec la mission de surveillance et
de suivi quotidiens et qui, contractuellement a le pouvoir de contraindre l’Entreprise à
corriger les défaillances relevées.
LES COÛTS LIÉS À LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET
SOCIALES PRÉCONISÉES SONT ÉVALUÉS À TROIS MILLIONS HUIT CENT
CINQUENTE MILLE (3 850 000) FRANCS CFA.
108
CONCLUSION
La présente Etude d’Impact Environnemental et Social, réalisée conformément à la
réglementation en vigueur, a permis d’apprécier l’état initial du milieu récepteur du
projet, de ressortir les impacts tant positifs que négatifs du projet sur son
environnement immédiat, de proposer des mesures d’atténuation ou de compensation
des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs.
Les impacts socio-environnementaux positifs du Projet sont :
- amelioration de la mobilité et la circulation des personnes des biens
- amélioration des conditions d’acheminement des produits agricoles ;
- dessenclavement des zones rurales ;
- amelioration des conditions d’accès aux services socio-économiques de base ;
- developpement des activités agricoles et économiques ;
- réduction des risques d’inondation et d’accidents de circulation ;
- amélioration du cadre et de la qualité de vie ;
- amélioration du paysage locale par les nouvelles infrastructures ;
- création et développement des petites activités génératrices de revenus;
- etc.
Les impacts négatifs concernent : la perturbation de la circulation et de la mobilité
humaine ; l’augmentation de la nuisance sonore (bruit) et de l’émission des poussières ;
l’augmentation des risques d’accident de circulation pour les usagers et de travail pour
les ouvriers ; la perturbation temporaire de la circulation lors des travaux ; le risque de
propagation des IST, VIH Sida ; les risques pollution du sol et de l’eau, etc.
Pour atténuer les impacts négatifs potentiels, des mesures ont été proposées dans le
Plan de Gestion Environnementales et Sociale (PGES) et les plus importantes
concernent, l’organisation des séances d’information des populations sur le
déroulement des travaux; dotation de la main d’œuvre des équipements de protection
individuels par l’entreprise, etc.
109
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114
ANNEXES
115
Annexe 1 : Procès Verbal de la séance de consultation formelle du public
116
117
118
Annexe 2 : Tracé en plan et en long des pistes rurales retenues dans la commune de
Ouinhi
Tracé en plan et profile n long de la rue ‘’Gbedohountomey – Awokpa-magassa’’
Commune de ZE
119
120
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124
125
Tracé en plan et profile n long de la rue ‘’Gbegbessa – Aifa – Tozounkpa - Houénoufa’’
Commune de ZE
126
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128
129
130
131
132
133
134
Annexe 3 : Approbation des TDR
135
Annexe 4 : TDR de l’étude
136
137
138
139
140
141
142
143
Table des matières
SOMMAIRE ......................................................................................................................................................... 2
LISTE DES FIGURES LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUE LISTE DES TABLEAUX . 3
Liste des figures ........................................................................................................................................3
Liste des planches photographiques ........................................................................................................3
Liste des tableaux .....................................................................................................................................3
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................................................... 5
RESUME............................................................................................................................................................... 6
ABSTRACT .......................................................................................................................................................... 8
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 10
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET .................................................................................. 11
1.1 Présentation du promoteur............................................................................................................. 11
1.2. Prise en compte de l’environnement dans les activités du projet ................................................. 13
1.3. Présentation du Consultant mandaté par le promoteur ............................................................... 14
1.4. Justification du projet ..................................................................................................................... 14
1.5. Objectifs de la mission.................................................................................................................... 16
2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE RÉALISATION DE L'ETUDE D’IMPACTS
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU SOUS-PROJET ...................................................................... 17
2.1. Méthode de collecte des données ................................................................................................ 17
2.1.1. Recherche documentaire et analyse des composantes de l’environnement ............................. 17
2.1.2. Collecte des données socio-économiques .................................................................................. 18
2.2. Méthode d’identification et d’évaluation des impacts environnementaux des sous-projets ..... 19
2.3. Proposition des mesures de bonification (pour les impacts positifs), d’atténuation et/ou de
suppression (pour les impacts négatifs) des impacts............................................................................ 24
2.4. Elaboration d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ........................................ 24
2.5. Programme de surveillance et de suivi environnemental.............................................................. 24
3. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR DU SOUS-PROJET ..................................................... 26
3.1. Situations géographique et administrative du milieu récepteur du sous projet ........................... 26
3.2. Aspects bio-physiques de la zone d’influence du sous-projet ....................................................... 28
3.2.1. Aspects climatiques ..................................................................................................................... 28
3.2.2. Caractéristiques pédologiques et géologiques du milieu récepteur du sous-projet .................. 28
3.2.3. Caractéristiques du relief dans le milieu récepteur du projet .................................................... 32
3.2.4. Caractéristiques hydrologiques du milieu récepteur du sous- projet ......................................... 33
3.2.5. Formations végétales et fauniques observées dans le milieu récepteur du sous-projet ........... 34
144
3.3. Environnement humain et socio-économique ............................................................................... 35
3.3.1. Evolution de l’effectif de la population du milieu récepteur du sous-projet ............................. 35
3.3.2. Activités socio-économiques ....................................................................................................... 36
3.4. Problématique urbaine et occupation du sol ................................................................................. 40
3.4.1. Mode gestion des ordures .......................................................................................................... 40
3.4.2. Habitat, mode d’éclairage et approvisionnement en eau .......................................................... 41
3.4.3. Dynamique foncière dans la Commune de Zè ............................................................................ 41
3.4.4. Occupation du sol dans la Commune de Zè ............................................................................... 42
3.5. Situation de l’hygiène, santé et de l’assainissement du milieu récepteur du projet ..................... 45
3.6. Caractéristiques spécifiques du site récepteur du projet .............................................................. 45
4. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ...................................................... 47
5. ANALYSE DU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE MISE EN ŒUVRE DU SOUS
PROJET.............................................................................................................................................................. 49
5.1. Cadre politique nationale de l’évaluation environnementale...................................................... 49
5.2 Cadre juridique de réalisation du projet ......................................................................................... 50
5.2.1 Cadre juridique international de mise en œuvre du projet ......................................................... 50
5.2.2 Cadre juridique national de mise en œuvre du projet ................................................................. 51
5.3 Cadre institutionnel de réalisation du projet .................................................................................. 58
5.3.1 Le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable MCVDD .......................................... 58
5.3.2 Le Ministère de l'Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) .............................................. 58
5.3.3 Le Ministère de la Décentralisation et de la gouvernance locale ................................................ 60
5.4. Politiques environnementales de la Banque Africaine de Développement (BAD) ....................... 60
6. ANALYSE DES VARIANTES DU SOUS-PROJET ............................................................................. 64
6.1. Variante 1 : ‘’Réalisation du projet tel que proposé (cas de base) sur les différents tronçons
initialement retenus’’ ............................................................................................................................ 64
6.2. Variante 2 : “Projet cas de base avec ajustement de l’emprise de la voie en fonction des enjeux’’66
6.3. Variante 3 : “Réalisation du projet avec modification du tronçon de la pite initialement retenu à
l’issu des études techniques’’................................................................................................................ 66
6.4. Variante optimale sur le plan environnemental et social .............................................................. 67
7. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE PISTE
AGRICOLE ........................................................................................................................................................ 69
7.1. Tracé en plan .................................................................................................................................. 69
7.2. Profil en travers .............................................................................................................................. 69
7.3. Profil en long .................................................................................................................................. 70
7.4. Structure projetée .......................................................................................................................... 70
145
7.5. Assainissement retenu ................................................................................................................... 70
8. ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ..................... 72
8.1. ANALYSE DES IMPACTS................................................................................................................... 73
8.1.1. Impacts négatifs sur l’environnement biophysique .................................................................... 73
8.1.1.1. Phase préparatoire ................................................................................................................... 74
8.1.1.2. Phase de travaux ...................................................................................................................... 74
8.1.1.3. Phase d’exploitation ................................................................................................................. 76
8.2.2. Impacts négatifs sur le milieu socio-économique ...................................................................... 77
8.2.2.1. Phase préparatoire ................................................................................................................... 77
8.2.2.2. Phase de travaux ...................................................................................................................... 77
8.2.2.3. Phase d’exploitation ................................................................................................................ 79
8.2.3. Impacts positifs potentiels du projet .......................................................................................... 80
8.2.3.1. Phase préparatoire ................................................................................................................... 80
8.2.3.2. Phase de travaux ...................................................................................................................... 80
8.2.3.3. Phase d’exploitation ................................................................................................................. 80
8.3. Directives environnementales de mise en œuvre des activités du sous-projet ............................ 85
8.4. Proposition des mesures d’atténuation et de maximisation des impacts du sous- projet de
construction de pistes agricoles ............................................................................................................ 85
8.4.1. Mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux ........................................................ 85
8.4.2. Mesures en faveur des populations riveraines ........................................................................... 87
9. SYNTHÈSE DE LA CONSULTATION DU PUBLIC........................................................................... 98
10. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ....................................... 99
11. PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ......................... 106
11.1. Cadre organisationnel de mise en œuvre du PGES .................................................................... 106
11.2. Mécanisme de suivi-évaluation du PGES ................................................................................... 106
11.2.1. Indicateurs de suivi.................................................................................................................. 106
11.2.2. Responsabilités des acteurs .................................................................................................... 107
CONCLUSION ................................................................................................................................................ 109
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................................... 110
ANNEXES ....................................................................................................................................................... 115
146