LES FONDAMENTAUX
DE LA FINANCE
MODERNE
Chapitre 1 : La valeur et finance de marché
La durée étant exprimée en jours sur la base d’une année financière, l’intérêt (I) acquis est :
C t n
I= avec : I = 6 500, t = 0,06 et n = 50
360
C = 780 000
La valeur acquise (V) à la fin du placement est de 1 202 125, le montant du capital initial (C) est
de 1 180 000. L’intérêt total acquis est donc : I = V – C,
Soit :
t = 4,5%
3) Calcul du nombre de jours de placement (n)
La durée étant exprimée en jours sur la base d’une année civile, l’intérêt acquis
n = 62 jours
C x t xn
L’intérêt acquis I est : I = , avec t = 0,055 et n = 142,
360
En mettant C en facteur :
C 2 400 000
Cas n°02 : Cas Duras (Intérêts composés, détermination de taux, durée de placement)
Travail à faire
1) A quel taux annuel faut-il placer 4 800 000 pour obtenir en 5 ans à intérêts composés
une valeur acquise de 6 653 967 ?
2) Quelle est la durée d’un placement à intérêts composés (capitalisation trimestrielle, taux
trimestriel de 1,5%) qui permet d’obtenir une valeur acquise de 9 427 985 F à partir d’un
capital de 7 000 000 ?
i = 0,0675
A l’intersection avec la ligne correspondante à n = 20, on lit 1,346855, c'est-à-dire que : (1,015)20
= 1,346855
Travail à faire
1) De quelle somme constante, la fondation disposera-t-elle chaque année si la banque verse
une rente perpétuelle ?
2) La Fondation a une durée de vie de 50 ans. Il est décidé qu’au bout de cette période les
versements cesseront, car le dépôt sera épuisé.
2.1) Quelle annuité constante sera versée annuellement ?
2.2) Quelle annuité sera versée la première année si, pour tenir compte de l’inflation, le
montant des annuités augmente de 5% par an ? Calculer aussi la deuxième et la
dernière annuité.
2)
2.1) Annuités constantes
1 - 1 i
n
1 - 1,068 -50
V0 = a 1 soit, ici : 70 000 000 000 = a1 a1 = 4 944 307 425
i 0,068
a1 : annuités 1
i : taux d’intérêt
n : nombres de périodes
q n - 1 i
n
1,05 50 - 1,068 50
Vn = a 1 x soit, ici : 70 000 000 000 x (1,068)50 = a1 x
q - 1 i 1,05 - 1,068
a1 = 2 200 745 469
a2 = a1 x 1,05 a50 = a1 x 1,0549
q: inflation
Cas n°04 : Cas Actuas (Calcul du taux actuariel brut d’un emprunt obligataire)
Travail à faire
Calcul du taux actuariel brut d’un emprunt
1) Calculez le taux de rentabilité actuariel d’une obligation de nominal 5 000, émise à 4 970,
remboursable in fine au pair dans 5 ans, de taux nominal 9%.
2) Calculez le taux de rentabilité actuariel d’un emprunt obligatoire de taux nominal 8%,
émis à 98,5% du nominal, amortissable sur 10 ans avec un différé de 5 ans, par séries
égales avec une prime de remboursement de 3%.
p=1
Ap : annuité de remboursement
p : période
Les modalités de calcul du taux actuariel varient en fonction du matériel dont on dispose :
Calcul immédiat avec une calculatrice financière ou un logiciel tel que EXCEL (fonction
programmée).
Calcul programmable avec une calculatrice scientifique.
En l’absence de ces outils, il est possible de procéder par interpolation linéaire entre
deux taux. Dans ce cas, on calcule l’expression de droite pour deux taux dont l’un conduit
à une valeur supérieure à 4 970, par exemple :
pour x = 9,05%, l’expression de droite vaut 4 990,29
d’où x = 9,1555%, ce qui constitue une bonne approximation de la valeur réelle de ce taux, qui est
de 9,1549%, alors on peut conclure que : x = 9,15%
Le calcul est réalisé pour un franc d’emprunt nominal. Le prix d’émission est de 0,985. Pendant les
cinq premières années, en raison du différé d’amortissement, seul le coupon de 0,08 est versé
aux investisseurs. Le remboursement intervient sur les cinq dernières années. Le prix de
remboursement est de 1,03 réparti sur 5 ans, soit 0,206 par an. L’intérêt est calculé sur le
capital nominal restant dû.
Années 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
L’égalisation du versement initial de 0,985 avec la somme actualisée au taux actuariel des
annuités nous donne le taux actuariel de x = 8,55%.
x = 8,55%
1 - (1 x) -10
n
P= A
p 1
p (1 + x)-p = A
x
Calcul de l’annuité.
r’R = rM
r' 0,05777
A=R = 5 200 = 698,83
1 - (1 x) - 10 1 - (1,0577) - 10
1 - (1 x) -10
4 980 = 698,83
x
x = 6,69%
Ce taux est un taux moyen. Mais un investisseur peut se voir rembourser son obligation lors de la
première année comme lors de la dixième année. La rentabilité de son investissement est d’autant
plus forte qu’il est remboursé rapidement.
Ainsi, pour un remboursement lors de la troisième année, le taux effectif de rentabilité est x tel
que :
Soit x = 7,39%
Cas n°05 : Cas Bellas (Coupon couru et prix d’achat d’une obligation)
A la date du 05/08/N on lit dans un journal financier, dans la rubrique « obligations », les
informations suivantes relatives à deux emprunts d’Etat.
Travail à faire :
1) Pour chacun des deux emprunts, calculer :
- Le montant du coupon couru (de deux façons différentes). 1 an = 365 jours ;
- Le prix d’achat de l’obligation à la date du 15/08/N.
2) Justifier le niveau atteint par le cours de ces obligations
3) Expliquer ce qu’est une obligation garantie par l’Etat.
Corrigé du cas n°05 : Cas Bellas
1) Calcul
Le montant du coupon couru (de deux façons différentes) 1 an = 365 jours
Coupon couru : 1,15% x 10 000 = 115
Vérification :
On sait qu’il faut rajouter 3 jours ouvrés pour calculer le coupon : 102 + 3 = 105 jours
Vérification :
Prix d’achat de l’obligation : (105,54% + 1,15%) x 10 000 = 10 669 pour OAT 4% 25/04/N+6
Prix d’achat de l’obligation : (105,54% + 3,75%) x 10 000 = 10 929 pour OAT 4,75% 25/10/N+10
Cela ne peut s’expliquer que par la baisse des taux d’intérêt intervenue depuis l’émission des
obligations.
Les obligations assimilables sont des obligations présentants les mêmes caractéristiques que des
obligations émises antérieurement (mêmes échéances, mêmes coupons, même prix de
remboursement) avec lesquelles elles se confondent entièrement. Cela permet de simplifier la
gestion comptable et financière des emprunts correspondants.
Si le taux a varié depuis la première émission (en plus ou en moins), le prix d’émission sert de
variable d’ajustement (on l’augmente si le taux a diminué, et inversement).
L’Etat (c'est-à-dire le Trésor public) utilise couramment la technique de l’assimilation.
Depuis 2004, il émet également des obligations garanties par l’Etat indexées.
Caractéristiques de l'emprunt
Taux d'intérêt: 5 %.
Travail à faire :
1) Calculez le cours de l'obligation au pied du coupon le 1ermars N+3.
2) Déterminez la valeur du coupon couru non échu à la même date.
3) Calculez la valeur du portefeuille coupons inclus à la même date.
4) Refaites tous les calculs avec un taux d'intérêt au 1er mars N+3 de 3%.
Versements Actualisés à 7 %
122/365 500 467,29
1 + 122/365 500 436,72
2 + 122/365 10 500 8 571,13
9 475,14
Cours de l'obligation au pied du coupon: (9 475,14/10 000) = 94,75%.
Versements Actualisés à 3 %
122/365 500 485,44
Projet 1 Projet 2
Rentabilité espérée [E(X)] 7% 11%
Ecart type (σ) 3% 8%
Travail à faire
2) Si l'industriel décide d'investir la moitié de ses capitaux dans chacun des projets,
quel est le risque total?
En estimant que les deux projets sont totalement corrélés (P1 = P2), calculez la rentabilité
espérée avec une proportion 50/50 ; 20/80 ; 80/20.
E(X) (σ)
50/50 (7+11)/2=9% (3 + 8) / 2 = 5,5 %
20/80 (0,2 x 7) + (0,8 x 11) = 10,2 % (0,2 x 3) + (0,8 x 8) = 7 %
80/20 (0,8 x 7) + (0,2 x 11) = 7,8 % (0,8 x 3) + (0,2 x 8) = 4 %
Dans le premier cas, nous vérifions en utilisant la formule que si les projets sont
totalement corrélés, on trouve le même résultat pour une composition 50/50 :
Var (X) = [(0,5)2 x (3)2] + [(0,5) 2
x (8) 2] + [2 x 0,5 x 0,5 x 0,5 x 3 x 8] = 24,25, d'où
(σ)=4,9%.
3) Quel est le risque s'il décide d'investir 1/3 dans le projet 1 et 2/3 dans le projet 2 ?
E(X) (σ)
50/50 (7+11)/2=9% 4,67 %
20/80 (0,2 x 7) + (0,8 x 11) = 10,2 % 6,6 %
80/20 (0,8 x 7) + (0,2 x 11) = 7,8 % 3,26 %
2 2 2 2
Var(X) = [(0,5) x (3) ] + [(0,5) x (8) ] + [2 x 0,5 x 0,5 x 0,3 x 3 x 8 = 21,85, d'où un (σ) 4,67 %.
2 2 2 2
Var(X) = [(0,2) x (3) ] + [(0,8) x (8) ] + [2 x 0,2 x 0,8 x 0,3 x 3 x 8] = 43,62, d'où un (σ) = 6,60 %.
Var(X) = [(0,8) 2 x (3) 2] + [(0,2) 2 x (8) 2] + [2 x 0,8 x 0,2 x 0,3 x 3 x 8] = 10,62, d'où un (σ) = 3,26 %.
4) Faites un calcul identique si la proportion est inverse: 1/3 dans le projet 2 et 2/3
dans le projet 1.
E(X) (σ)
50/50 (7+11)/2=9% 2,5 %
20/80 (0,2 x 7) + (0,8 x 11) = 10,2 % 5,8 %
80/20 (0,8 x 7) + (0,2 x 11) = 7,8 % 0,8 %
Var(X) = [(0,5)2 x (3)2] + [(0,5) 2 x (8) 2] + [2 x 0,5 x 0,5 x (-1) x 3 x 8]= 6,25, d'où un (σ)= 2,5 %.
2 2 2 2
Var(X) = [(0,2) x (3) ] + [(0,8) x (8) ] + [2 x 0,2 x 0,8 x (-1) x 3 x 8] = 33,64, d'où un (σ) = 5,8 %.
2 2 2 2
Var(X) = [(0,8) x (3) ] + [(0,2) x (8) ] + [2 x 0,8 x 0,2 x (-1) x 3 x 8] = 0,64, d'où un (σ) = 0,8 %.
Travail à faire
1) Expliquer ce qu'est le SRD (Service de règlement différé)
2) Rappeler la définition du PER et interprétez-le dans le cas de l'action X pour l'année 2006.
3) Rappeler la définition du coefficient bêta d'une action. Calculez-le dans le cas de l'action X.
Sachant que vous souhaitez faire mieux que le marché, quelle décision devez-vous prendre
pour l'action X ?
Le SRD mis en place à compter du 25 septembre 2000 pour remplacer le marché à règlement
mensuel, est un service optionnel qui permet de bénéficier d’une livraison et d’un règlement en fin
de mois boursier, moyennant le paiement d’une commission.
Le Price Earning Ratio est égal au cours de l’action divisé par le bénéfice par action. Il indique la
valeur de l’entreprise estimée par le marché. Par exemple en 2006, le PER est de 14, ce qui
signifie que la valeur de cette entreprise est estimée à 14 fois son bénéfice.
Un PER trop élevé indique une sur cotation des actions et inversement.
3) Calcul du bêta
Le calcul du bêta avec une calculatrice donne 1,83. Le bêta de l’action X est agressif, il amplifie
les variations du marché. Il est donc souhaitable de conserver l’action pour essayer de faire
mieux que le marché.
Travail à faire
1) Calculez à la date d’émission le taux actuariel.
10
Donc r= 9,66%
Vingt bons donnent le droit de souscrire une action X au prix de 75 € jusqu'au 24 décembre N+1.
Le 30 juillet N, l'action X est cotée 90 € et le bon 3,5 €.
Travail à faire
1) Rappeler la définition de la valeur intrinsèque et de !a valeur spéculative.
3) Indiquer quelles décisions la société Alphas peut prendre le 30 Juillet relativement à ces
bons. Que conseillez-vous à la société Alphas si vous décidez de suivre les anticipations du
marché ?
La valeur intrinsèque représente l'avantage financier en cas d’exercice immédiat des bons. La
valeur spéculative (ou valeur temps) traduit l’espoir de voir le cours de l’action X monter. Cette
valeur décroît avec le temps.
3) La société peut :
2 000
- Exercer les bons et souscrire = 100 actions nouvelles, à 75 €
20
La valeur intrinsèque étant très importante, le marché anticipe une augmentation du cours de
l'action X. La société Alpha peut donc les conserver.
Cas n°11 : Cas Fargas (Les marchés dérivés, couverture et spéculation : les warrants)
Monsieur Dumortier est un investisseur averti qui s’intéresse de très près au cours de l’action
FARGAS. Il en détient une quantité importante en portefeuille. La valeur de son portefeuille sur
actions FARGAS est estimée à 182 900 € le 09/06/N.
Le titre FARGAS a connu une progression de 36% depuis le début de l’année, progression
supérieure à celle de l’indice CAC 40. Néanmoins, au cours actuel de 59 €, ce titre demeure sous-
évalué en raison d’une chute vertigineuse subie en N-1 liée à divers éléments tels qu’un fort
niveau d’endettement, un risque d’amende infligée par la commission européenne et les
contraintes liées à la nouvelle réglementation concernant l’amiante.
L’action FARGAS reste cependant une valeur sûre, avec un programme de gestion de la dette plus
prudent pour la période à venir.
Compte tenu des caprices actuels des indices boursiers, il convient toutefois de rester prudent
face à l’achat de titres supplémentaires de cette même société, c’est pourquoi Monsieur
Dumortier envisage l’achat de warrants afin de profiter rapidement de l’effet de levier sur le
regain de valeur du titre FARGAS.
Au 09/06/N les warrants disponibles sur ces titres émis par un établissement financier de
grande notoriété sont les suivants :
Travail à faire
1) Qu’est ce qu’un warrant ? Quel type de warrant conseillez vous à Monsieur Dumortier
d’acheter (CALL ou PUT ?), justifiez votre réponse.
2) Indiquez ce que représentent la parité, la quotité, le delta et l’élasticité.
3) Quels sont les warrants qui sont dans la monnaie ? Monsieur Dumortier choisit le warrant
à échéance du 26/09/N, justifiez son choix.
4) Combien de warrants Monsieur Dumortier doit-il acheter pour couvrir son portefeuille ?
Quel montant doit-il payer ?
5) Si l’action FARGAS augmente de 16% entre le 09/06/N et le 01/09/N
calculer son cours au 01/09/N
calculer le cours du warrant
décomposer sa valeur
si Monsieur Dumortier décidait de revendre ses warrants à cette date, calculer
son résultat, l’analyser et justifier cette décision.
les call warrants qui donnent le droit d’acheter l’actif support (mise à la hausse).
les put warrants qui donnent le droit de vendre l’actif support (mise à la baisse).
Le warrant ne peut, contrairement à l’option, être vendu à découvert.
Il faut conseiller à Monsieur Dumortier d’acheter un call warrant car cela lui permettrait
d’acheter, à un prix fixé plus faible que le cours futur estimé, l’actif sous-jacent.
Delta : permet de calculer la sensibilité du cours du warrant par rapport à la variation du cours
du support. Il est mesuré en pourcentage. Il permet aussi d’évaluer le nombre de warrants
nécessaires pour obtenir une position équivalente sur le support.
Elasticité : en multipliant l’effet de levier par le delta, on obtient l’élasticité soit la variation
du cours du warrant pour une variation de 1% du cours du support.
Monsieur Dumortier, cherchant à profiter d’une hausse espérée du titre FARGAS, doit en
effet acheter des call warrant puisqu’il spécule à la hausse, désirant par ailleurs rester
prudent, il choisit un call dans la monnaie, le seul qui soit proposé actuellement.
Vérification : en achetant 95 000 warrants, Monsieur Dumortier peut agir sur 95 000/20 = 4
750 actions FARGAS compte tenu du delta, 4 750 x 0.65 = 3 100 actions à peu près (en raison
de l’arrondi sur le nombre de warrants lié au respect de la quotité).
Cours du call warrant en supposant l’élasticité respectée : 16% x 4,5 = +72% soit 0,40 x 1,72 =
0,688 €.
Valeur intrinsèque = (cours du sous-jacent – prix d’exercice) / parité soit ((68,44 – 56) / 20 =
0,622)
Valeur temps = 0,688 – 0,622 = 0,066
Cette faible valeur temps ou valeur spéculative s’explique par la proximité de l’échéance.
Monsieur Dumortier décide de vendre ses warrants pour profiter de l’effet du levier dont ils
bénéficient sur l’augmentation du titre FARGAS, de cette façon il ne modifie pas la structure
de son portefeuille, attendant un regain de valeur du titre plus important compte tenu des
pertes importantes qu’il avait subies en N-1.
Le résultat obtenu sur les warrants est de: 95 000 x 0,688 = 65 360 €
Gain = 27 360 €
Le résultat représente 27 360 / 38 000 = 72% de l’investissement initial pour une hausse de
16% du titre sous-jacent.
L’effet de levier propre aux warrants est bien mis en évidence.
Note :
Un warrant est qualifié de très spéculatif lorsqu’il est proche de son échéance ou lorsque son
prix d’exercice est élevé par rapport au cours du sous-jacent pour un CALL (et si le prix
d’exercice est faible par rapport au cours du sous-jacent pour un PUT).
Cas n°12: Cas Monep (Achat et vente d’option d’achat ; achat et vente d’option de vente ;
nouveaux produits ; Contrat à terme sur indice CAC40 et son option ;contrat à terme sur trackers et son
option).
Le cours de l’action ABC est de 550 le 31 Janvier. Les analystes attendent, à court terme, une
hausse de 20%. Un investisseur qui attend une rentrée de capitaux de 55 000 dans deux mois ne
veut pas voir passer ce « train de hausse » sans en profiter. Il choisit d’acheter 100 options
d’achat portant sur le titre ABC « à la monnaie », à échéance la plus proche, au prix de 34.
Travail à faire
1) Que veut dire « à la monnaie » ?
2) Quelle est la date de l’échéance la plus proche ?
3) Si, à l’échéance, le cours est de 660 et que l’option cote sur le marché 84, quelles sont les
deux solutions qui s’offrent à cet investisseur ?
4) Si, à l’échéance, le cours est de 500, que peut-il faire :
soit quelques jours avant l’échéance en cas d’options à l’américaine ?
soit à l’échéance ?
5) Au niveau de la stratégie d’un opérateur, quelle différence faites vous entre :
l’achat d’une option d’achat avec un objectif spéculatif ?
l’achat d’une option d’achat avec un objectif d’achat de titres ?
Même données de départ que ci-dessus mais le vendeur anticipe une stabilité ou une légère
baisse du titre.
Travail à faire
1) Si, à l’échéance, le cours est de 530 que gagne ce vendeur s’il possède un portefeuille de
titres ABC achetés au cours de 523?
2) Si, au contraire, le cours est de 660, quel est le résultat dans les deux cas suivants :
Le vendeur de l’option possédait un portefeuille de titres ABC qu’il avait achetés
au cours de 523
Le vendeur de l’option avait vendu « à découvert »
3) Quels sont les objectifs poursuivis par le vendeur d’une option d’achat ?
Travail à faire
1) Que craint cet investisseur? Combien de contrats achète-t-il ?
2) Combien débourse t-il s’il achète des options de vente « à la monnaie », échéance Mars, à
10 ?
3) Si, à l’échéance, le cours de l’action ZIP est de 136 et que l’option cote sur le marché 23
quelles sont les deux solutions qui s’offrent à cet investisseur ?
4) Si à l’échéance, le cours de l’action ZIP est de 185, que peut-il faire :
soit quelques jours avant l’échéance en cas d’option à l’américaine ?
soit à l’échéance ?
5) On compare l’achat d’une option de vente à une opération d’assurance. Qu’en pensez-vous?
6) Au niveau de la stratégie d’un opérateur, quelle différence faites vous entre:
l’achat d’une option de vente avec un objectif spéculatif ?
l’achat d’une option de vente avec un objectif de vente de titres ?
Mêmes données de départ que ci-dessus mais le vendeur anticipe une stabilité ou une légère
hausse des cours.
Travail à faire
1) Si, à l’échéance, le cours est de 165, que gagne ce vendeur?
2) Si, au contraire, le cours à l’échéance est de 136, quel est le résultat pour le vendeur?
3) Quels sont les objectifs poursuivis par le vendeur d’une option de vente?
Question subsidiaire : Action ABC, action ZIP… pensez-vous que n’importe quel action fasse
l’objet d’un contrat d’option sur le MONEP ?
1) « A la monnaie » signifie que le prix d’exercice est la valeur cotée c’est-à-dire 550.
2) La date de l’échéance la plus proche est ici le mois de Mars. Depuis le 14 Avril 2003, les
échéances sur options à CT sur actions portent sur trois échéances trimestrielles glissantes du
cycle : mars, juin, septembre, décembre.
Sur un sous-ensemble de classes d’options (liste publiée par Euronext Paris), les négociations
portent sur 5 échéances glissantes : 3 échéances mensuelles et 2 trimestrielles du cycle : mars,
juin, septembre, décembre.
Pour les options dont la date d’échéance était antérieure ou égale à Septembre 2004 :
Les options pouvaient être négociées ou exercées jusqu'à l’avant dernier jour de bourse du mois
d’échéance.
Pour les options dont la date d’échéance est postérieure à septembre 2004 :
Les options peuvent être négociées ou exercées jusqu’au dernier jour de bourse du mois
d’échéance correspondant au 3ème vendredi du mois d’échéance à 17h30. L’ouverture d’une
nouvelle échéance est effectuée le premier jour de bourse suivant la clôture d’une échéance.
Revendre ses options à 84 et réaliser une plus value de (84 -34) x10(*)x 10contrats = 5 000
Exercer son droit et lever les options. Le vendeur de ces options d’achat est obligé de lui
livrer les 100 actions ABC au prix de 550 l’unité alors que la valeur sur le marché est de 660.
L’acheteur d’option débourse donc 550 x 100 = 55 000 mais il a en mains des actions qui valent
660 x 100 = 66 000 et qui lui ont coûté 55 000 + (34 x 10 x 10) = 58 400.
Il réalise donc une plus value réelle si il les vend, ou potentielle si il ne les vend pas, de 66 000 –
58 400 = 7 600.
(*) Depuis le 1/07/1998 la taille des options sur actions est passée de 100 à 10 actions (sauf
exception temporaire) et cela n’a pas été modifié dans le cadre du passage le 14 avril 2003 des
classes d’options sur actions MONEP sur le système de négociation LIFFE CONNECT.
soit revendre ses options quelques jours avant l’échéance et récupérer ainsi une partie de ses
fonds. Pour cela il faut que l’option soit « à l’américaine » (exercice à tout moment) et non « à
l’européenne » (exercice uniquement à l’échéance).
soit abandonner son droit et sa perte est strictement limitée au montant de la prime versée
34 x 10 x10 = 3 400.
5) Différence entre les objectifs
l’achat d’option avec un objectif spéculatif permet de procurer à l’investissement un
rendement très important lié au fort effet de levier. En revanche, il nécessite de suivre
l’évolution du marché quotidiennement pour réagir et revendre rapidement.
l’achat d’option avec un objectif d’achat de titres est beaucoup plus souple. A l’échéance,
l’exercice des options « dans la monnaie » c’est-à-dire celles permettant de réaliser une plus
value, étant automatique (sauf indication contraire du donneur d’ordre), la position ouverte
s’annule et se transforme, le jour même, en une négociation d’achat sur 100 titres ABC au
règlement mensuel. Cette stratégie ne nécessite donc pas un suivi soutenu.
S’il ne les possède pas, c’est ce qu’on appelle vendre « à découvert », il est obligé de les
acheter et cela lui coûte : (660 x 100) – 3 400 = 62 600
1) Crainte de l’investisseur
Possédant 50 titres ZIP achetés à 165 l’un, l’investisseur craint une baisse de valeur de son
portefeuille et veut se protéger contre cette baisse en achetant 5 contrats (10(*) x 5 = 50)
(*) Depuis le 1/07/1998, la taille des options sur actions es passée de 100 à 10 actions (sauf exception contraire :
exemple pour AIR LIQUIDE la taille du sous-jacent a été de 11 titres pour les échéances à long terme mars et
septembre 2001).
revendre ses options de vente au prix du marché, c’est-à-dire à 23 et réaliser une plus value
de : (23 – 10) x 10 x 5 = 650
exercer son droit et obliger un vendeur de cette option de vente, désigné par tirage au sort, à
lui acheter 50 titres ZIP au prix de 160 l’unité alors que la valeur sur le marché est de 136. Et là
l’acheteur a encore deux solutions :
o ou bien il achète 50 titres ZIP à 136 sur le marché pour les livrer à 160 au vendeur d’option de
vente et réaliser ainsi une plus value de
(160 – 136)50 – 500 = 700
o ou bien il livre ses 50 titres ZIP mais c’est dommage car il ne profite pas de la baisse ;
4) Cours de 185
L’investisseur s’est trompé. Le cours a monté et son portefeuille également. Il peut :
soit revendre ses options quelques jours avant l’échéance et récupérer ainsi une partie de ses
fonds. Pour cela il faut que l’option soit « à l’américaine » et non « à l’européenne » ;
soit abandonner son droit et sa perte est strictement limitée au montant de la prime versée
10 x 10 x 5 = 500.
5) Opération d’assurance
L’achat d’option de vente peut être considérée comme une assurance contre la baisse de valeur
d’un titre. La prime payée par l’acheteur de l’option est alors assimilée à la prime versée à un
assureur pour garantir un bien.
Si ce vendeur a les fonds, il garde les titres et attend une remontée des cours pour les
vendre.
S’il n’a pas les fonds, il est obligé de vendre à 136 et il perd : (160 – 136)50 – 500 de prime
encaissée = 700
Il peut aussi vendre une option d’achat de prix d’exercice supérieur.
Question subsidiaire :
Non, toutes les actions ne font pas l’objet d’un contrat d’option sur le MONEP :Au 19/04/2004(**)
il y a : 80 options sur actions sur le groupe continu (Accor, BNP Paribas, Bouygues, Carrefour,
L’Oréal , Michelin, Peugeot SA par exemple)
Mais cette liste est susceptible d’être modifiée à tout moment car de nouveaux contrats sont
introduits sur le marché.
Cas n°14 : Cas Matif (Les marchés organisés : Etude de tous les contrats négociés sur le
MATIF, exercices de couverture)
PREMIER DOSSIER
Voici une liste de quatre contrats négociés sur le MATIF (Marché à terme International de
France).
Travail à faire
1) Comment est assurée la sécurité du MATIF ?
2) Connaissez-vous d’autres contrats négociés sur le MATIF
DEUXIEME DOSSIER
Le 1er Octobre, un opérateur anticipe une hausse des taux Européens à 10 ans. Il décide donc de
se porter garant de trois contrats euro notionnel sur le MATIF échéance Décembre au cours de
89,74. Il verse 2 500 euros par contrat de dépôt de garantie. Le cours de compensation établi
par MATIF SA pour cette séance est de 89,70.
Travail à faire
1) Compléter la phrase de l’énoncé et commentez.
2) Calculer les appels de marge du 1er au 6 Octobre
3) En fait les appels de marge ne sont véritablement restitués à MATIF SA par
l’opérateur qu’en cas de perte. Les gains au contraire, augmentent le dépôt de
garantie. Pour bien comprendre ce mécanisme, compléter le tableau ci-dessus :
Date Perte potentielle Gain potentiel de Appel de marge Dépôt de garantie
de l’opérateur l’opérateur chez MATIF SA
1/10
2/10
3/10
4/10
5/10
6/10
TROISIEME DOSSIER
Travail à faire
Quelles seraient les différences si l’opérateur, dont il est question dans le deuxième dossier,
désirait se couvrir par du contrat Euro 5 ans et non euro notionnel ?
QUATRIEME DOSSIER
Le 1er Juin, une entreprise contacte une banque pour bénéficier le 30 Septembre d’un prêt de 4
millions sur trois mois destiné à financer une opération d’exportation pour laquelle elle désire
répondre à un appel d’offre et fixer le prix, financement inclus.
Le 1er Juin le taux d’intérêt à trois mois est 5,62125% et le banquier s’engage à prêter au 30
Septembre
Travail à faire
1) Comment définir l’attitude de l’entreprise et celle du banquier ? Quel est le risque
encouru par ce dernier ?
2) Si le banquier décide de se couvrir sur le MATIF grâce à l’EURIBOR 3 mois que doit-
il faire ? Dépôt de garantie supposé 2 500 euros par contrat.
3) Si le 30 Septembre le taux de l’EURIBOR 3 mois est de 6,10%, quelle en est la
conséquence ?
4) Comment peut être dénouée l’opération ?
1) Sécurité du MATIF
La sécurité du MATIF est assurée :
Par le dépôt de garantie qui constitue la somme d’argent déposée pour couvrir les pertes sur
le marché provenant de mouvements défavorables des cours en cas de défaillance de
l’intervenant. Il couvre au minimum les pertes occasionnées par le franchissement d’une limite
quotidienne de fluctuation des cours et protège ainsi la chambre de compensation.
Par les appels de marge quotidiens : à l’issue de chaque séance, MATIF SA détermine les
cours de compensation de la journée à partir des cours cotés sur le marché. Le jour de bourse
suivant, les documents de l’adhérant font apparaître des marges créditrices ou débitrices qui
correspondent aux gains ou aux pertes de la journée pour chaque donneur d’ordre. MATIF SA
procède à leur recouvrement et théoriquement à leur règlement.
2) Autres contrats négociés sur le MATIF
Contrat e-bond 30 ans lancé le 28 septembre 1998
Contrat d’options sur contrat à terme euro notionnel logiquement traité sur le MATIF où se
négocie le contrat à terme euro notionnel
Contrat d’options sur contrat à terme Euro 5 ans, logiquement traité sur le MATIF sur lequel
est négocié le contrat Euro 5 ans
Contrat d’options Euribor 3 mois ouvert à la négociation le 15/09/1998, logiquement traité au
MATIF sur lequel est négocié le contrat Euribor 3 mois
DEUXIEME DOSSIER
Puisque l’opérateur anticipe une hausse des taux à 10 ans, il décide de se porter vendeur de trois
contrats « euro notionnel » car la hausse des taux longs se traduira par une baisse de valeur du
contrat euro notionnel que l’opérateur pourra racheter plus tard moins cher que le prix de vente.
Le gain sur le MATIF compensera la perte sur un portefeuille d’obligations par exemple.
Il verse 2 500 euros de dépôt de garantie par contrat, soit 2 500 x 3 = 7 500 euros
Gain potentiel d’où appel de marge au profit de l’opérateur porté à son crédit chez MATIF SA
Perte potentielle d’où appel de marge au profit de MATIF SA porté au débit du compte de
l’opérateur.
Perte potentielle d’où appel de marge au profit de MATIF SA porté au débit du compte de
l’opérateur.
Perte potentielle d’où appel de marge au profit de MATIF SA porté au débit du compte de
l’opérateur.
Gain potentiel d’où appel de marge au profit de l’opérateur porté à son crédit chez MATIF SA
Perte potentielle d’où appel de marge au profit de MATIF SA porté au débit du compte de
l’opérateur.
Ce résultat ne sera pas encaissé à l’échéance car il représente la somme algébrique des appels de
marge entre le 1er Octobre et le 3 Novembre. Seul sera encaissé ou remboursé l’appel de marge
entre le 2 et le 3 Novembre.
7) Dépôt de garantie
Le dépôt de garantie correspond au minimum aux limites de fluctuations des cours pendant
une séance par contrat. Le dépôt de garantie supposé de 2 500 euros payé par chaque
intervenant couvre donc cette valeur et assure la solvabilité de chacun des deux intervenants.
On se rend compte de la solidité de MATIF SA puisque les positions des intervenants sur le
marché sont soldées tous les jours dans la limite du dépôt de garantie qui reste acquis à MATIF
SA durant toute la durée du contrat.
TROISIEME DOSSIER
- sur le dépôt de garantie dont nous ne connaissons pas à ce jour la valeur exacte en euros, sans
doute de 3 000 euros.
- sur le dénouement car l’opérateur devrait se tourner vers un gisement européen (en fait France
et Allemagne pour le moment). A titre informatif pour l’échéance de Juin 99, les titres livrables
sont :
France : 6,75% 2004 ; 3,50% 2004 ; 8,25% 2004 ; 4,50% 2003 ; 5,5% 2004 ; 6,75% 2003
Allemagne : 7,375% 2005 ; 7,50% 2004 ; 7,50% 2004 ; 6,75% 2004 ; 6,625% 2003 ; 6%
2003 ; 6,50% 2003 ; 6% 2003 ; 3,75% 2003
QUATRIEME DOSSIER
(6,10% - 5,62%) 4 000 000 x (90/360) = 4 800. Mais cette perte est compensée par un gain sur
le MATIF de (94,38%– 93,90%) x 1 000 000 x (90/360) x 4 = 4 800 en supposant bien sûr,
dans cet exemple volontairement simplifié, que le contrat EURIBOR sur le MATIF suive
exactement l’évolution du taux EURIBOR et qu’il achète à 93,9 (100 – 6,10) les contrats qu’il a
vendu 94,38 (100 – 5,62).
Rappelons que, comme pour le contrat euro notionnel, le contrat EURIBOR est géré par appels de
marges quotidiens. C’est après chaque séance que se font les ajustements si bien que, le
lendemain de la liquidation, le banquier ne reçoit que la différence entre le cours de liquidation et
le cours de la veille si c’est un gain, celui-ci s’ajoutant au dépôt de garantie. Dans le cas d’une
perte, celle-ci se déduit au contraire du dépôt de garantie. Mais l’appel de marge reconstitue
toujours le dépôt de garantie normal.
- soit comme dans ce cas en attendant l’échéance et règlement du dernier appel de marge
Le calcul de rentabilité de chaque titre est valorisé par l'historique de cours mensuels.
Travail à faire
a) Afin de déterminer les coefficients de corrélation entre les trois titres UE1, UE2 et
UE3, calculer la variance de chaque titre et les covariances UE1/UE2, UE1/UE3,
UE2/UE3.
50 % UE1+ 50 % UE2
Pour chaque portefeuille, calculer sa rentabilité et sa volatilité annuelle (mesurée par l'écart-
type).
2) La société JAPEX a entendu l'expression « il ne faut pas mettre ses œufs dans le même
panier ». Elle souhaite effectivement diversifier son portefeuille mais n'ignore pas qu'elle
engendre un risque.
Travail à faire
Elle hésite, au vu d'une analyse, entre trois placements A, B et C dont le coefficient beta est le
suivant: 1,20, 1,05 et 0,90.
Lorsque des variables, en l'occurrence des titres, sont étudiées, on remarque soit une relation de
dépendance fonctionnelle, soit une indépendance complète, soit une corrélation ou dépendance
statistique.
Tout investissement comporte des risques. En achetant plusieurs titres, l'investisseur diversifie
son portefeuille afin d'en réduire le risque global. Recherchant le meilleur rendement, il tente
d'améliorer le rapport entre risque et rendement.
Les risques d'un portefeuille sont de diverses natures et sont fonction du type d'investissement
réalisé. Il s'agit surtout de risques liés à l'entreprise elle-même (baisse du chiffre d'affaires,
litiges, grèves, liquidation judiciaire ...).
2) En se basant sur le modèle de marché, le risque total d'un titre peut se décomposer en deux
types de risque:
a. Risque systématique: risque que prend chaque investisseur en achetant un titre, quelque
soit la société à laquelle se rattache cette action. Appelé aussi risque non diversifiable, il peut
être représenté par la part de volatilité restant stable indépendamment du nombre de titres
composant le portefeuille.
b. Risque spécifique (ou risque diversifiable) : lié à un titre en particulier. Il est représenté
par les fluctuations du rendement de la valeur et non à celles du marché. Ce type de risque, en
cas de diversification, peut être éliminé voire compensé par l'ensemble des titres composant le
portefeuille.
Le risque de marché est fonction de son coefficient BETA qui mesure la corrélation du titre avec
celle du marché.
En cas d'une anticipation de hausse du marché, la société JAPEX choisira le placement A (ß > 1).
Travail à faire
1) En quoi consiste un Forward-forward ?
2) Achat ou vente
L'entreprise effectuant un emprunt, elle sera acheteur de forward- forward. En revanche, la
banque sera vendeur de forward-forward.
3) Mécanisme
L'opération Duraplas se réalisera de la manière suivante. Dès le 1er mars, la banque va emprunter
pour se couvrir, sur le marché 4 millions (environ) pour six mois (3 + 3) à un taux de 5 1/2 et
prêter immédiatement sur le marché cette même somme pour une durée de trois mois au taux de
5 %. Grâce à ces deux transactions la banque pourra prêter dans 3 mois pour 3 mois les 4 millions
au taux du forward-forward et elle n'aura pris aucun risque de taux.
Phase 1
Déterminons la somme placée par la banque, le 1er mars, au taux de 5 % pour obtenir, le 1er juin,
donc trois mois plus tard, 4 millions.
S x 5 x 90
Si S est cette somme, nous avons: S + = 4 000 000
100 x 360
4000000
S=
1,025
S= 3 950 617
Cette somme de 3 950 617 est celle qui est empruntée par la banque pour une durée de six mois
au taux de 5 ½.
Phase 2
Déterminons la somme que la banque devra rembourser en intérêt et en capital, le 1er septembre,
six mois après avoir emprunté 3 950 617.
5,5 x 180
Cette somme est : 3 950 617 + (3 950 617 x )
100 x 360
5,5 x 180
Soit : 3 950 617 (1 x )
100 x 360
Phase 3
Ce taux doit permettre à la banque de recevoir une somme qui couvrira le paiement des intérêts
de remboursement du capital qu'elle a emprunté le 1 er mars, soit € 4 059 258.
La banque doit donc dégager, en trois mois, € 59 258 sur un prêt de 4 millions
4 000 000 x tx 90
Si t est le taux d'intérêt cherché, nous avons: 59 258 =
100 x 360
59 258 x 100 x 360
D'où l'on déduit: t = = 5,93%
4 000 000 x 90
Remarque
Une manière plus rapide, mais peut-être plus difficile à retenir, consiste à appliquer la formule
que nous indiquons dans notre ouvrage «Finance internationale ». Nous arrivons immédiatement
au résultat en faisant:
180 x 5,5 - 90 x 5
= 5,93%
90x 5
90 x ( 1 + )
36000
(Te x De ) - (Tp x Dp )
Ce calcul correspond à la formule suivante: tf =
Tp x Dp
Df x ( 1 + )
36000
Son directeur financier décide de se garantir auprès de son banquier par l'achat d'un FRA aux
conditions suivantes:
Travail à faire
Que se passe-t-il, le 1er septembre, si l'Euribor 3 mois est à:
- cas 1 : 7,10 % ?
- cas 2 : 6,75 % ?
- cas 3 : 6,40 % ?
Conclusion
Dans les trois cas, l'entreprise Bertrand s'est garantie un taux de 6,75 % :
- Durée: 3 ans.
Travail à faire
Déterminez, en précisant les dates, les sommes versées et reçues par l'entreprise, suite à son
achat de cap, si à la fin de chacune des trois années le T AM est successivement de 10 %, 8,5 %
et 9,5 %. Concluez.
La banque a reçu 80 000 x 3 = 240 000. L'entreprise a 300 000 : elle a été gagnante.
Travail à faire
Déterminez, en précisant leurs dates, les montants des sommes versées et reçues par la société,
en sachant que le TAM sera, à chaque fin d'année, successivement de 9,5 %, 8 % et 7,75 %.
L'opération de floor est-elle finalement rentable ?
À la fin de la première année, la société recevra de l'argent de la banque puisque le taux de son
placement (TAM à 9,5 %) est inférieur au taux minimum qui lui est garanti (10 %). Le différentiel
d'intérêt qu'il reçoit est de : 20 millions x (10 % - 9,5 %) = 100 000
Toutefois, il va en même temps devoir payer le montant de sa prime (100000 également) pour
l'année qui commence.
À nouveau la société doit payer sa prime pour le début de sa troisième année, soit € 100 000
À la fin de la troisième année (TAM à 7,75 %), la société reçoit le différentiel d'intérêt qui se
monte à : 20 millions x (10 % -7,75 %) = 450 000
Années 0 1 2 3
L'opération a donc été très rentable pour l'entreprise (950 000 reçus contre 300 000 versés).
Pour plus de clarté, nous conseillons de donner la solution grâce à un tableau, ce qui donne ici:
0,5% 2% 2,25%
- Différentiel éventuel en %
100 000 400 000 450 000
- Différentiel éventuel en monnaie versée
par la banque à l’entreprise
Prime versée par l’entreprise à la banque 100 000 100 000 100 000
Pour se prémunir contre une hausse des taux, elle achète de la BNPARIBAS un collar dont les
modalités son: les suivantes:
- Montant notionnel: 15 000 000 €.
- Durée : 1 an
- Taux de référence: Euribor 3 mois.
- Taux plafond garanti (Cap) : 9,25 %.
- Taux plancher garanti (Floor) : 7,75 %.
- Prime « flat » :
la prime d'un cap 9,25 % sur 1 an est de 0,40 % par an
la prime d'un floor 7,75 % sur 1 an est de 0,25 % par an
- Régularité des constats : 3 mois.
Travail à faire
1) Déterminer en % la prime nette payée par l'entreprise et calculer le montant en euros de
chacune des deux primes versées et reçues;
2) Indiquer quel sera le coût maximum et minimum, à une échéance trimestrielle donnée, de
l'opération (emprunt + collar) en pourcentage;
3) Admettons trois hypothèses pour le taux de l'Euribor 3 mois: 10 %,8 % et 7 %. Calculer à
chaque fois, en pourcentage, le différentiel d'intérêt reçu ou versé par l'entreprise ainsi
que le coût de revient en pourcentage;
4) Dire ce qui se passerait si l'entreprise n'avait acheté qu'un cap (et non réalisé un collar) et
que l’Euribor 3 mois ait été à 10%.
Rappelons que la réalisation d'un collar pour une entreprise qui est emprunteur consiste à
acheter un cap et à vendre un floor. En conséquence la prime nette, exprimée en pourcentage,
payée par l'entreprise à la banque au titre de la mise en place du collar, est de:
0,40 % (prime payée pour achat du cap) - 0,25 % (prime reçue pour la vente du floor) = 0,15 %
Si l'entreprise n'avait acheté qu'un cap et que le taux Euribor 3 mois sur le marché ait été de 10
%, le coût aurait été de :
10 % (taux du marché) - 0,75 % (différentiel) + 0,40 % (prime du cap) = 9,65 %.
Le coût est ici plus élevé que dans le cas d'un collar mais, en contrepartie, la souplesse à la baisse
aurait été plus grande, ce que ne permet pas le collar qui fixe un taux plancher.
a) Qu'est-ce qu'un marché « bullish» ? Quel terme est utilisé pour dire le contraire ?
2) Sur le marché des changes de l'année N, les conditions sont les suivantes:
a) Un marché bullish désigne un marché haussier. Le contraire est un marché «bearish ». Donc
le « taureau », dynamique, est haussier alors que l'« ours », en apparence apathique, est
baissier.
b) Bond, terme anglais, désigne une obligation en général (ainsi « euro-bonds» = euro-
obligations). L'expression Bund désigne des obligations de l'État allemand; en France on
parle d'obligation garantie par l’Etat.
a) La cotation EUR/USD est au certain (contrairement à la cotation du franc français qui était
à l'incertain).
b) Calcul du cours à terme à 6 mois :
180
1 + 4,2% x
0,9 x 36 000 = 0,90354
180
1 + 3,4% x
36 000
c) Il y a report car, s’agissant d’une cotation au certain, le taux de la monnaie nationale (soit
3,4 %) est supérieur au taux de la devise (soit 4,20%). Pour une cotation à l’incertain, il y
aurait eu déport.
b) billets de trésorerie,
d) capital risque.
1) Les stock-options (c'est-à-dire les options d'achat d'actions de son entreprise) ont fait
l'objet de nombreuses controverses, à la suite de certaines « affaires» (Vinci, EADS, etc.).
Mettons de côté les polémiques politiciennes. D'un point de vue objectif, le système est
incontestablement intéressant pour les cadres dirigeants (rarement pour les échelons inférieurs)
qui en profitent.
Travail à faire
Pourquoi peut-il être critiqué d'un point de vue économique?
2) La société Blanchas décide d'augmenter son capital par émission d'actions nouvelles contre
numéraire. Cette émission est réservée en priorité aux anciens actionnaires.
- l'émission porte sur 1 million d'actions nouvelles au prix de 40 euros, jouissance au l er janvier
de l'année en cours.
Travail à faire
Il vous est demandé :
3) La société Tétra, qui a vu fortement augmenter le cours de son titre, décide d'effectuer un
split par une division de son nominal par deux. Il s'ensuit un doublement du nombre d'actions
émises.
Travail à faire
Il vous est demandé:
1) La critique économique provient du principe même des stock-options: basée sur la valeur de
l'action, les options d'achat d'actions de son entreprise incitent ceux qui en bénéficient à «
dégager du cash» par des raisonnements à court terme (recherche du profit immédiat), à
l'opposé des stratégies d'investissement de moyen et long terme qui eux bénéficient à
l'entreprise. Autrement dit les stock- options mettent en opposition, et même en contradiction,
l'intérêt de l'entreprise (son futur) et celui du salarié qui en possède (son présent).
Certains économistes ont démontré que l'on pourrait aussi bien satisfaire les cadres dirigeants
par une gratification non plus fondée sur des critères boursiers mais sur les résultats obtenus
par l'entreprise.
- donc pour un nombre d'actions passées à 6 millions, le nouveau cours théorique de l'action
sera de :
1 000 000
DPS : (48 – 40) x = 1,33 €
5 000 000 + 1 000 000
Il n'yen a pas.
Il ne faut pas confondre :
- attribution gratuite d'actions où l'on calcule un droit d'attribution,
- attribution payante d'actions nouvelles où l'on calcule un DPS, droit préférentiel de
souscription (comme à la question précédente),
- split où il n'y a pas de droit à calculer et à coter puisqu'il n'y a aucune émission d'actions
nouvelles.
- prime: 6,90 €,
- échéance : décembre,
2) Calculer le montant de la prime versée par l'investisseur. À quelle date est-elle versée?
3) Deux semaines plus tard le cours de l'action M est à 61 euros. Expliquer les trois
possibilités qui s'offrent à l'investisseur. Que lui conseillez-vous?
4) Un mois plus tard, l'investisseur lève son option alors que l'action M cote 64 euros. Fait-il
un gain ou une perte et de quel montant?
6) Quel aurait été le résultat pour cette contrepartie s'il avait fait une vente d'option
d'achat à découvert ?
2) Prime à verser:
6,90 € x 10 actions x 100 contrats = 6 900 €. Elle est versée au départ, soit le 23 septembre.
4) Exercice de l'option à 64 €.
- Dépenses engagées par l'investisseur:
prime versée le 23 septembre, calculée en 2 : 6 900
Total : 60 700
64 x 10 x 100 = 64 000 €
- ses recettes :
Total: 60 700
- soit un gain de :
Total 60 700
Travail à faire
1) Indiquez le taux auquel l’entreprise est endettée avant et après l'opération de swap.
2) Si dans les deux années qui suivent la signature du contrat, le TAM est de 6 % puis
Le swap de taux d'intérêt permet à deux contreparties d'échanger des intérêts portant sur un
capital identique. Cet échange a lieu à des périodes déterminées, sous la forme d'un différentiel
d'intérêt. Le plus souvent, le principe est d'échanger une dette (ou un prêt) à taux fixe contre
une dette à taux variable (ou inversement). Nous pouvons résumer l'accord de swap par le
schéma suivant:
Après le contrat de swap, elle reçoit le taux fixe négocié avec la banque (7 %) et paye le taux
variable (TAM + 0,5 %). En définitive, elle est endettée à (8 % - 7 % + TAM + 0,5 %),
soit TAM + 1,5 %.
L'entreprise est donc passée d'un endettement à taux fixe à un endettement à taux variable :
elle pourra bénéficier de la baisse des taux si, elle se produit.
2) Si dans les deux années qui suivent la signature du contrat, le TAM est de 6 % puis
À la fin de la première année, le différentiel d'intérêt est en faveur de l'entreprise: elle reçoit
7 % de la banque et paye 6,5 %. En fait, seule la différence sera payée, soit :
À la fin de la deuxième année, les taux d'intérêt ont remonté et cette fois, c'est l'entreprise qui
devra verser le différentiel (2,5%) à la banque: 0,025 x 5 000 000 = 125 000 .
Le tableau qui suit résume les stratégies d'utilisation du contrat d'échange de taux d'intérêt:
Anticipations
Hausse des taux Baisse des taux
Emprunteur à taux fixe Ne rien faire Payer le taux variable et
recevoir le taux fixe
Emprunteur à taux variable Payer le taux fixe et recevoir Ne rien faire
le taux variable
Prêteur à taux fixe Recevoir le taux variable Ne rien faire
et payer le taux fixe
Prêteur à taux variable Ne rien faire Recevoir le taux fixe et
payer le taux variable
Spéculateur Payer le taux fixe et recevoir Payer le taux variable et
le taux variable recevoir le taux fixe
Cas n°25 : Cas Obligas (Evaluation et Risque attaché aux obligations)
Un investisseur dispose d’un capital de 1 000 000 avec un horizon de placement de 5 ans.
Prudent, il s’intéresse au marché des obligations et vous demande de l’éclairer sur les questions
suivantes :
Travail à faire
1) Que représente le taux de marché sur le marché obligataire ?
2) Il a entendu dire que la baisse des taux d’intérêt sur le marché obligataire faisait monter
les cours, pouvez vous lui expliquer ce mécanisme en retenant pour illustrer votre
explication, une valeur nominale de 1 000, un taux de 5%, qui passe à 4%, sachant que le
cours des obligations nouvelles émises à 4% est de 864.
3) L’investisseur a le choix entre deux emprunts A et B dont les caractéristiques sont les
suivantes :
En l’absence d’évènements particuliers de nature à faire varier les taux d’intérêt, le jeu de la
concurrence sur un marché où règne la loi de l’offre et de la demande, impose aux émetteurs
d’obligations de proposer des taux de rendement assez proches.
Les investisseurs vont donc chercher à se procurer des anciennes obligations plutôt que des
nouvelles. Ce qui se traduit, sur le marché obligataire, par une hausse du cours des anciennes
obligations, et par une baisse du cours des nouvelles.
L’investisseur cherchant à maximiser le rendement de son placement, les variations de cours vont
être stoppées lorsque le rapport cours/coupon sera sensiblement le même pour toutes les
obligations.
Appelons C1 le cours des obligations anciennes et C2 le cours des obligations nouvelles, R1 le taux
de marché au cours de la période précédente, R2 le taux du marché actuellement. On a :
C2 = 864F
R1 = 5 %
R2 = 4 %
C1 / R1 = C2 / R2 ou C1 x R2 = C2 x R1
Soit 864 x 5 % = C1 x 4 %
C1 = 1080 F
On constate, en supposant l’ajustement parfait, que le cours des anciennes obligations monte
effectivement lorsque le taux du marché diminue.
3) Questions diverses
a) La duration correspond à la durée de vie moyenne pondérée des flux actualisés
attendus sur l’obligation, ce qui traduit le délai de récupération moyen du capital
investi. A cette date, le portefeuille est immunisé.
La sensibilité mesure la variation du cours de l’obligation pour une variation de 1
point du taux d’intérêt.
L’investisseur peut donc acheter actuellement 1 000 000/10 326 = 96,84 soit 96
obligations A avec ses disponibilités.
EMPRUNT A
EMPRUNT B