Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1. SOMMAIRE ................................................................................................................. 3
2. DESCRIPTION DE L’INITIATIVE.......................................................................... 4
2.1 Mise en contexte et justification du projet .............................................................. 4
2.2 Description de la situation existante ....................................................................... 7
2.3 Description des travaux ........................................................................................ 12
2.4 Méthodologie ........................................................................................................ 15
3. DESCRIPTION DE LA SITUATION INITIALE .................................................. 16
3.1 Zone d’étude ......................................................................................................... 16
3.2 État de l’environnement ........................................................................................ 19
3.2.1 Géographie physique et topographie ............................................................. 19
3.2.2 Climat ............................................................................................................ 20
3.2.3 Hydrographie ................................................................................................. 22
3.2.4 Géologie, hydrogéologie et sismologie ......................................................... 23
3.2.5 Atmosphère.................................................................................................... 27
3.2.6 Flore et faune ................................................................................................. 28
3.3 Diagnostic socioéconomique ................................................................................ 30
3.3.1 Caractéristiques démographiques et socioéconomiques................................ 30
3.3.2 Infrastructure des transports et des services .................................................. 32
3.3.3 L’aéroport et les servitudes aéronautiques .................................................... 33
3.3.4 Utilisation des terres ...................................................................................... 35
3.3.5 Activités économiques ................................................................................... 35
3.3.6 Les institutions publiques .............................................................................. 37
3.3.7 Services d’utilité publique ............................................................................. 39
3.3.8 Services de santé ............................................................................................ 42
3.3.9 Services d’éducation ...................................................................................... 44
3.3.10 Héritage culturel et religion ........................................................................... 45
3.4 Cadre légal et institutionnel .................................................................................. 46
3.4.1 Politique environnementale et directives de sauvegarde de l’UNOPS.......... 47
3.4.2 Politique environnementale et sociale en Haïti ............................................. 47
L'évaluation environnementale et sociale (et son PGES) doit être considérée comme le
document de référence pour assurer la protection de l’environnement et des populations
potentiellement affectées par le projet. Ce document doit être considéré lors de la
préparation de clauses environnementales contractuelles des entrepreneurs et de
l’ingénieur-conseil responsable de la supervision des travaux.
Les études nécessaires, dans lesquelles se trouve l’étude d’impact environnemental, sont
financées via le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux projets (UNOPS)
grâce aux fonds d’Environnement Canada, avec l’Organisation Météorologique Mondiale
(OMM) en charge.
La présente étude a donc pour objectif d’analyser les impacts environnementaux et sociaux
du projet de construction du bâtiment pour l’UCHM, de proposer des mesures
d’atténuation et de préparer le plan de gestion environnementale et sociale du projet.
L'évaluation environnementale et sociale du projet vise à assurer la protection de
l’environnement et de la population affectée par le projet tout au long du cycle de vie du
projet (design, construction et fonctionnement).
Les travaux proposés, qui représentent les sources d’impact du projet sur le milieu, sont
décrits à la section 2 du présent rapport. La section 3 décrit la situation initiale, tant pour le
cadre légal et institutionnel dans lequel s'inscrit le projet que la description du milieu. La
section 4 fait un résumé des principales alternatives considérées dans le projet. La
méthodologie d'évaluation des impacts ainsi que les impacts environnementaux et sociaux
appréhendés et les mesures d’atténuation proposées sont abordés dans la section 5. La
section 6 présente enfin le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet
qui précise les mesures d’atténuation applicables, tandis que la section 7 inclut le
programme de suivi et de surveillance. Toutes deux y comprennent les responsabilités des
divers intervenants, le calendrier d’exécution du plan et le budget requis pour assurer sa
mise en œuvre effective.
Enfin, comme il est justifié au long du présent document, on peut déterminer que le
projet n’est pas susceptible d’entraîner d’effets environnementaux négatifs
importants, puisqu’ils pourront être minimisés grâce aux mesures d’atténuation.
Haïti est une société essentiellement agraire où deux tiers des habitants tirent leur
subsistance de l’agriculture. Ce secteur est fortement tributaire de la pluviosité, très peu de
terres étant irriguées.
Le pays est très exposé aux aléas naturels et connaît deux saisons des pluies par an, la
première d’avril à juin et la deuxième d’octobre à novembre, ainsi qu’une saison des
ouragans, de début juin à fin novembre. Haïti connaît une tempête tropicale tous les deux
ou trois ans en moyenne, et un ouragan de grande envergure tous les six ou sept ans. En
dépit d’une augmentation de la fréquence des ouragans accompagnés de fortes
précipitations au cours des dernières décennies, les zones exposées à la sécheresse ne
cessent de s’étendre en raison d’une modification de la couverture terrestre et d’une
dégradation de l’environnement.
En plus, il y a de très nombreux bassins versantes dont la plupart a subi une déforestation
dramatique. Le résultat est un temps de concentration des crues dans les ravines en tête de
bassin extrêmement court, ainsi qu’une érosion très forte avec coulées de boue
importantes.
Comme d’autres pays des Caraïbes, Haïti est particulièrement vulnérable face au
changement climatique. L’élévation du niveau de la mer qui accompagne le
réchauffement de la planète devrait augmenter les risques d’inondations, d’ondes de
tempête, d’érosion et de dangers côtiers, aggravant de ce fait les problèmes associés à la
croissance démographique et à la dégradation de l’environnement.
Le séisme du 12 janvier 2010 a dévasté le pays: plus de 230 000 personnes ont perdu la
vie, 300 000 autres ont été blessées et les pertes économiques ont été estimées à 7,9
milliards USD. La plupart des grandes infrastructures ont été détruites, y compris celles qui
servent à surveiller le temps, le climat et l’eau et à prévoir les phénomènes extrêmes afin
de déclencher des alertes précoces. Les bâtiments des Services hydrométéorologiques ont
été jugés trop dangereux pour être réintégrés.
Les catastrophes naturelles, associées à l’instabilité politique qui régnait dans le pays, ont
conduit à une détérioration des infrastructures de surveillance du temps, du climat et des
ressources en eau, ainsi que des institutions et services connexes.
Pour toutes ces raisons il est essentiel qu’Haïti soit doté de services hydrologiques et
météorologiques capables :
d’émettre des prévisions fiables avec une bonne anticipation afin d’alimenter les
systèmes d’alerte précoce ;
Cet article stipule également que l’UHM devra garantir les fonctions de développement,
maintenance et exploitation des réseaux d’hydrométéorologie conformément aux besoins
de collecte, stockage et traitement des données de météorologie (prévision et climatologie),
d’hydrologie et d’hydrogéologie (suivi, prévision et développement de connaissance).
L’UHM doit aussi garantir des offres de fourniture de services en réponse aux besoins et
demandes des utilisateurs et du public et s’assurer du respect des exigences de la
législation et des réglementations nationales et internationales en la matière.
2. Proposer des offres de services et d’assistances basées sur des accès aux données et
des productions finalisées.
Service Service de la
d’Observation Prévision
Service de
Climatologie Service de
et base de l’Eau
données
Ces quatre services du «cœur de métier» sont appuyés par les services «support», ainsi que
par des experts/chargés de missions dans les domaines du management et de la stratégie
commerciale.
Cette structure centrale dirige aussi des sites déconcentrés qui viennent complétés les
ressources de l’UCHM.
Comme déjà indiqué, à cause du tremblement de terre de janvier 2010, le Centre National
de Météorologie (placé à l’aéroport, avec l’OFNAC) et le MARNDR (placé dans le
Après cela, des sièges provisoires ont été mises en place afin que le service fourni ne
s’arrête pas, en utilisant des bâtiments préfabriqués dans le cas du CNM ou des bâtiments
partagés avec d’autres Services, dans le cas du SNRE.
On trouvera ci-après des photos des bâtiments provisoires du SNRE et du CNM (Source :
Acciona Ingenieria).
Le terrain est actuellement entouré par trois murs et l’entrée se fait par la route de
l’Aéroport (Boulevard Toussaint Louverture), à travers d’un porte grillée.
Titre du projet: Projet de construction du bâtiment devant héberger la future Unité centrale pour
l’Hydrologie et la Météorologie
Secteur d’intervention Construction de un bâtiment scientifique
Rendre possible la prévision météorologie, l’alerte précoce, et la
collecte de données du changement climatique, etc. à travers une
Objectifs généraux
amélioration du fonctionnement conjoint des entités chargés de la
météorologie et des ressources en eau.
Terrain de 2.248 m2 à côté de l’aéroport international Toussaint
Louverture.
870 m2 de surface construite.
23 bureaux, 2 espaces secrétariat, 1 salle « Pévi », section logistique
LCEE et structures (stockage, serveurs/routeurs, espaces femmes de service et ouvriers et
chauffeurs), espaces communs (salle de réunion, bibliothèque, salle
d’archives, etc), lieux de vie (cuisine, cafétéria, chambres de veille,
douches et vestiaires) et 2 « open space ».
Réseaux d’eau, d’électricité et de collecte des eaux usées, reliés au
réseau général.
Organisation Météorologique Mondiale (OMM)
Environnement Canada
Partenaire/agences de Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux projets
mise en œuvre (UNOPS)
Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du
Développement rural (MARNDR)
L’environnement sera intégré à la conception pendant la phase de
design du projet.
Equilibre entre insonorisation du bâtiment et le maximum de
ventilation et d’éclairage naturels.
Tous les accessoires, matériaux et équipements seront été choisis de
Mesures manière à optimiser les performances et l’efficacité du bâtiment.
environnementales Prévision des niveaux d’éclairement artificiels intérieurs dans une
optique d’économie et d’efficacité énergétique.
Réduction des sources de polluants pouvant émaner de certains
équipements et matériaux.
Prévision des aménagements paysagers nécessitant peu d’eau et
réduisant les ilots de chaleur.
Date estimée de début
Septembre 2015 (le projet commencera le 15 mars 2015)
des travaux:
202 jours
Durée :
Budget estimatif total : 1,2 M US$
Initialement prévu pour 45 techniques, le bâtiment inclut des espaces pour réunions,
services Support, espaces communs et lieux de vie.
Ainsi, les facteurs prioritaires qui avoir de l'influence sur les caractéristiques structurelles
de la construction peuvent être résumées comme suit:
Facteurs environnementaux /
Les facteurs sociaux / fonctionnels
géographiques
La méthodologie utilisée est une approche systématique d’évaluation pour les études
conduisant à l’élaboration des directives de gestion environnementale dans les projets.
En ce qui concerne le cinquième point, la méthode utilisée pour évaluer des effets
environnementaux et leur importance, elle est basée sur six critères fondamentaux qui
permettent de justifier la conclusion de l’évaluation environnementale et
l’accomplissement des exigences de la LCEE:
Bien que l’évaluation ait été faite par des méthodes qualitatives, ces critères permettent la
détermination de l'importance globale ou de l'importance (faible, modérée ou forte) de
chaque impact identifié. Même si une évaluation donnée est simplement fondée sur un
jugement de valeur plutôt que sur des données quantitatives qui ne sont pas disponibles, la
méthodologie permet l'établissement des niveaux acceptables et définit l'atténuation et les
mesures de surveillance nécessaires pour minimiser ou éliminer les impacts.
Plus concrètement, le terrain s’est fait arpenté en septembre 2013, de tel façon qu’il est
borné au Nord par le Boulevard Toussaint Louverture (route de l’aéroport); au Sud par une
parcelle appartenant à William Vincent ; à l‘Est par un garage de l’État ; et à l’Ouest par
ADEKO, la fourniture expo de l’État.
Cette section et la suivante font une présentation générale des conditions du milieu naturel
(physique et biologique), du milieu humain, socioéconomique et culturel dans les zones
d’intervention du projet. Pour la faire, de nombreuses données ont été prises des sources
officielles d’information, comme le serveur Cartographique SIRV-TAB au
www.sirv.tabarre.ht relatif au Système d’information sur les Ressources et le
Vulnérabilités.
Située au centre des Grandes Antilles, la République d’Haïti s’étend entre 18°02’ et 20°06’
de latitude nord et 71°41 et 74°29 de longitude ouest. Elle partage l’île d’Quisqueya avec
la République Dominicaine dans sa partie Est. Elle est bornée au nord par l’Océan
Atlantique, au sud et à l’ouest, par la mer des Antilles. Son littoral s’étend sur 1,771 km
avec un plateau continental de 5,000 km2. Haïti est un pays montagneux sur les ¾ de sa
superficie de 27.750 km2.
Port-au-Prince est situé à l'extrémité ouest d'Hispaniola dans la baie de La Gonâve, entre
les péninsules Nord et Sud qui forment Haïti et à l'extrémité ouest de la Plaine du Cul-de-
Sac, une partie relativement plate de l'île. La ville est protégée du côté Sud et Est par le
Morne l'Hôpital qui a une altitude supérieure à 600 mètres, et du côté nord par le Morne
Cabrit qui a une altitude supérieure à 760 m. Ces deux chaînes de montagnes protègent la
ville des ouragans et des vents violents.
Port-au-Prince est situé dans le coin sud-est de la Plaine du Cul-de-Sac et au bas du Morne
la Selle entre la mer à l'ouest, l'Etang Saumâtre à l'Est, le Trou d'Eau Montagnes au Nord et
le Morne la Selle, au sud. Sa latitude augmente vers le sud. Ainsi, le centre-ville de Port-
au-Prince est relativement plat, variant du niveau de la mer à sa rive à 280 mètres à sa
limite au Canapé Vert. Certaines de ses banlieues sont relativement élevées, comme
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.19
Boulosse (300 m), et Turgeau (350 m). L’UNHM est lui-même situé à une altitude
d'environ 44 mètres.
UCHM
Dans la partie supérieure du Morne l'Hôpital, les élévations varient de 1.033 m à 100 m sur
une distance de 1.500 à 2.200 mètres avec des pentes abruptes, allant de 42% à 62%. Les
contreforts du Morne ont des altitudes de 100 m à 10 m sur une longueur droite de 4.500
mètres produisant une pente moyenne de 2%.
3.2.2 Climat
Le climat à Port-au-Prince est de type tropical humide et connaît des variations spatiales en
fonction de l'altitude et la direction des vents alizés. Les alizés apportent des tempêtes qui
se déplacent généralement à partir ENE-OSO ou NE-SO au cours de la période de
décembre à mars, et EO entre avril et novembre.
En ce qui concerne le risque d’ouragans, on peut dire qu’il est, sans aucun doute,
l'événement climatique qui a conduit aux catastrophes les plus importantes en Haïti. La
saison des ouragans s'étend du 1er juin au 30 novembre, mais le risque est plus élevé entre
les mois d'août et octobre. Haïti est frappé tous les deux à trois ans par les cyclones, les
tempêtes ou dépressions tropicales. La fréquence des événements qui se déroulent dans le
département de l'Ouest est de 30%.
La pression dynamique de référence associée à des taux horaires de vent moyen mesurée à
une hauteur de 10 mètres sur terrain plat non obstrué est de 0,87 kPa pour la zone III selon
le Code du bâtiment du Canada (2005 CCNB) et 0,98 kPa selon CUBIC 1985 (code
Caraïbes) pour une vitesse de référence du vent de 40 mètres / seconde.
Graphique de vitesse des vents de Cyclone. Source: Etude code de construction, mesure d’urgence, Haïti,
SNC-Lavalin/LGL
Face au risque d'inondations de la rivière Grise, comme celle de 2012 qui menaça la
population d'un camp, lors de la tempête tropicale Isaac, d'importants travaux de
renforcement des berges ont débuté en 2013.
Rivière grise
UCHM
UCHM
L’information de la présente section a été prise du site web « Système d'Information sur les
ressources et les vulnérabilités pour la préparation aux catastrophes, la gestion des crises et
la gestion préventive du territoire de Port-au-Prince, Haïti » (SIVTAB) et du « Rapport
Préliminaire d'Étude Géotechnique. Construction d’un immeuble à bureaux pour le Service
Météorologique et Hydrogéologique National Haïtien» d’avril 2015 de Geotechsol..
UCHM
UCHM
Selon les informations fournies par la carte géologique de la République d’Haïti préparée
par le Bureau des Mines et de l’Énergie (BME) au 1/250,000ème, la zone concernée par
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.24
l’étude appartient aux formations des roches sédimentaires datées de l’ère Tertiaire du
Pliocène par des marnes, sables et vieux cônes d’épandages..
CNHM
Concernant les données sismiques, les cartes d’aléas sismiques établies par l’U.S.
Geological Survey) constituent les documents de base pour l’évaluation des
caractéristiques sismiques du site étudié et fournissent des informations suivantes: les
accélérations maximales et spectrales du site, avec une probabilité de dépassement en 50
ans de 2% est PGA=0,60g (5,886 m/sec2); et avec une probabilité de 10%, PGA 0,40g
(3,924 m/sec2).
Localisation des failles actives et historiques de séismes en Haïti. Source: Direction des Mines et de
l’Energie, MTPTC
3.2.5 Atmosphère
Selon une étude menée en 2008 par E. POWER, en collaboration avec le Ministère de
l'environnement (MDE) d’Haïti, la présence de gaz nocifs dans l'atmosphère de la capitale
a été détectée. Les molécules et les ions en question sont produits en particules ou sous
forme d'aérosols. Ces aérosols non seulement contribuent à un changement de climat, mais
peuvent aussi être la cause de maladies respiratoires et d'autres telles que le cancer. Trois
sites ont été étudiés avec l'objectif de mesurer les particules totales dans l'air: la Radio
nationale (site 1), Drouillard (site 2) et Juvénat / Pétionville (site 3). Les résultats qui sont
présentés dans le tableau ci-dessous indiquent que près du site de la Radio Nationale, les
quantités de particules de plomb (Pb), de fer (Fe), de nickel (Ni), de magnésium (Mg) et de
zinc (Zn) étaient plus élevés que les deux autres sites. Ceci s'explique par le fait que le site
1 est situé dans le centre de la ville où la circulation est très dense et quelques-unes des
activités pratiquées au centre-ville sont très polluantes, telles que, les réparations de
véhicules, la combustion de charbon de bois à partir de la production alimentaire en plein
air par des marchands, et les entreprises telles que boulangeries qui utilisent le charbon de
bois.
Le pays possède une diversité extraordinaire, avec la présence d’une grande variété
d’écosystèmes, de haute altitude, de plaines, d’écosystèmes côtiers, marins et de zones
humides (mangroves, récifs coralliens, estuaires, herbiers etc.), mais également
d’écosystèmes insulaires au niveau des îles satellites.
En ce qui concerne la faune, on peut assurer que la zone du projet, ainsi que la zone
d'influence concernée, ne présentent pas les conditions appropriées pour le développement
de la faune, étant déjà une zone urbaine aménagée. On pourrait rencontrer des lézards, le
rat noir ou introduit noir (Rattus rattus) et de nombreux types d'insectes (mouches,
fourmis, etc.), des colombes, et d’autres animaux typiquement urbains.
Les faibles taux d'emploi et de salaires, ainsi que les mauvaises conditions de travail et de
vie dans les zones rurales ont encouragé les migrations de la population adulte de plus de
35 ans vers la capitale à la recherche d'emplois et de débouchés. Au cours des cinquante
dernières années, Port-au-Prince, une ville de 250.000 s’est agrandie dans toutes les
directions. Ce développement de Port-au-Prince a forcé la division de la région
métropolitaine en plusieurs communes nouvelles qui incluent Cité Soleil, avec une
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.30
population urbaine actuelle de 241.000, Delmas avec une population actuelle de 359.000,
et Tabarre, avec une population urbaine actuelle de 99.000. Avec la croissance de la
population des communes de Pétion-Ville ayant une population urbaine de 271.000 et
Carrefour ayant une population élargie de 430.000, la région métropolitaine a été signalée
comme ayant une population de 2.296.000 en 2009 (IHSI).
Avant sa création le 13 mai 2002, la zone de Tabarre était considérée comme une partie et
une zone rurale de Delmas situé dans la plaine de Cul-de-Sac.
La Commune de Tabarre, en créole Komin Taba, créé par le décret du 13 mai 2002, se
trouve dans le département de l’Ouest et l’arrondissement de Port-au-Prince. Tabarre a été
élevée au rang de Commune au cours du deuxième mandat de l’ancien Président Jean-
Bertrand Aristide au cours des années 2001-2003.
Divisé en deux sections communales (la 3ème et la 4ème Bellevue) et en vint six quartiers,
Tabarre est bornée par les communes de Cité Soleil au NO, Croix-des-Bouquets à l’Est,
Delmas au SO et Pétion Ville au Sud et s’étend sur un territoire de 2.851 hectares. La
Rivière Grise définit la limite entre la Commune de Tabarre et la Croix-des-Bouquets.
UCHM
Source : http://sirv.tabarre.ht/
UCHM UCHM
Dans la ville, les services de transport sont fournis par taxis publiques qui peuvent
transporter des passagers multiples allant dans les différents domaines de la ville, en bus et
tap-taps.
Les services de transport peuvent être trouvés facilement autour de l'UNHM. Le transport
interurbain est également disponible pour toutes les grandes villes du pays et de leurs
stations spécifiques peuvent être trouvées dans les alentours de la ville. A côté du terrain
on peut trouver une gare et des circuits de tap-taps.
UCHM
Caractérisation du réseau majeur, des ponts et les carrefours de Tabarre. Source : http://sirv.tabarre.ht/
Dans notre cas, l’aéroport est l’infrastructure de transport la plus important. Par ailleurs, il
crée des limitations importantes aux activités à proximité afin que les aéronefs puissent
atterrir et décoller dans de bonnes conditions de sécurité et régularité. Selon les normes
internationales d’aviation civile, il est institué des servitudes spéciales de protection
attachées aux installations d’un aérodrome et appelées d’une part surfaces aéronautiques de
une limitation de hauteur pour les constructions, les arbres ou diverses installations
(pylônes, antennes, obstacles filiformes, etc.)
la possibilité, pour l’administration, de demander la suppression des obstacles
gênants existants.
Les sommets de tout nouvel obstacle ne doit dépasser cette surface de dégagement. La
hauteur au-dessus du sol autorisée pour des obstacles massifs s’obtient en déduisant de
l’altitude de la surface de dégagement l’altitude du sol au point considéré, les deux
altitudes étant rapportées au même nivellement. Un exemple de détermination de la
hauteur disponible au-dessus d’un terrain est donné dans les figures qui suivent.
Les servitudes aéronautiques de balisage servent pour que certains obstacles soient
équipés de dispositifs visuels ou radioélectriques destinés à signaler leur présence aux
pilotes. Le balisage de ces obstacles fait l’objet, dans chaque cas, d’une étude technique.
Les propriétaires sont tenus d’accepter l’installation de ces dispositifs de balisage.
L’enveloppe globale des surfaces de dégagement est appelée aire de dégagement et la vue
en perspective peut être comme la suivante :
La carte thématique montrant l'utilisation des terres à Tabarre définit clairement les
différentes zones et les principaux bâtiments de la ville. Le quartier de l'UCHM est
principalement résidentiel avec de grand équipements et aires industriels et commerces.
Au nord de l'UCHM de se trouve l'aéroport, qui est le complexe le plus important à qui
sont associés les services et industries.
Source: SIRTAB
Comme avec la plupart des centres urbains en Haïti, il existe plusieurs entreprises du
secteur informel dans le voisinage immédiat de l'UNHM. Les vendeurs de marchandises
usagées (vêtements, livres, articles des ménages) sont installés sur les trottoirs et parfois
dans la rue.
Marchands sur la rue à l’entrée du terrain de l’UCHM, sur le boulevard Toussaint Louverture
Source : Acciona Ingenieria
En plus d l’hôtel de ville Tabarre, qui est logé sur le boulevard dans un espace récemment
construit, sur le territoire de Tabarre il y a plusieurs institutions publiques au niveau local,
Départemental, National et International:
La Police Civile des Nations Unies (UNPOL) : La Police Civile des Nations Unies
(UNPOL) fait partie de la MINUSTAH. En décembre 2012, elle était composée de
1.019 policiers issus de 45 pays. Elle assiste le Gouvernement d’Haïti dans la
régulation, la restructuration et la réforme de la Police Nationale, conformément
aux normes d’une police démocratique. Le mandat de l’UNPOL est aussi de «
protéger les civils sous menace imminente de violence physique, à l’intérieur de
son enceinte et de ses zones de déploiement» et d’ «aider au rétablissement et au
maintien de la primauté du droit, de sécurité et l’ordre public en Haïti »
Adresse: Delta Camp, Boulevard 15 Octobre
Élimination des déchets et des eaux usées humaines: Port-au-Prince n'a pas de
réseaux d’égouts sanitaires. Beaucoup de maisons utilisent des toilettes à fosse ou
des systèmes de fosses septiques pour les déchets humains et évacuation des eaux
usées. Toutefois, une partie importante de la population n'a pas des sachets en
plastique et d'autres défèquent directement dans la nature (ravins, rivières, forêts,
terrains vagues, et même les plages). Lorsque des toilettes ou des fosses septiques
sont pleines, les ménages comptent sur les services d'assainissement pour vider la
fosse ou la citerne.
Depuis octobre 2011, les camions de boues ont été en mesure de déverser leurs
citernes à une nouvelle station d'épuration exploitée par la DINEPA. C'est la
première station de traitement des eaux usées d’Haïti.
Elimination des déchets solides: En général, les déchets solides (ou ordures) sont
accumulés à certains endroits dans toutes les communautés à travers la commune,
puis brûlés. Les déchets se composent essentiellement de bouteilles en plastique,
récipients et sachets, et sont souvent emportés par l'eau après de fortes pluies.
Le service de déchets solides pour les déchets ménagers dans la ville de Port-au-
Prince est fourni par le Service Municipal de Collecte de résidus solides (SMCRS),
qui fournit des bennes à déchets dans des points stratégiques de la ville et dans les
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.40
rues pénétrables. Les résidus domestiques collectés par SMCRS dans la ville sont
évacués à la décharge de Truitier. Cette décharge est insuffisante pour traiter tous
les déchets solides collectés à partir de la zone métropolitaine et des alternatives
pour d'autres sites sont à l'étude. En raison de la capacité limitée de SMCRS pour la
collecte des déchets dans toute la ville, il existe un manque de régularité dans la
collecte des déchets solides du système municipal. Il est commun pour les résidents
et les entreprises de placer leurs déchets dans des piles dans environs 20 points de
collecte non désignés à travers la ville. Les services de collecte SMCRS sont
conçus pour desservir ces 20 sites deux fois par jour. SMCRS estime que 30-45%
des déchets générés dans la ville sont jetés à ces endroits sur une base quotidienne
Etant donné qu’il n'y a pas assez de bennes à déchets à ces endroits pour traiter les
déchets qui sont jetés, il y a des débordements de déchets solides qui sont
simplement empilés sur le trottoir ou dans la rue à proximité de la benne. Si les
piles ne sont pas ramassées et commencent à créer des odeurs, il est commun pour
les citoyens de les bruler.
Autres que les résidus domestiques, la ville a produit des millions de tonnes de
débris à la suite du tremblement de terre. Des millions de tonnes devraient être
produites à l'avenir en raison de la quantité de démolition qui aura lieu. Les débris
sont collectés par des opérateurs spéciaux qui sont engagés pour fournir le service.
Ils déchargent les débris à la décharge de Truitier où les débris sont traités pour
devenir des agrégats. Les déchets dangereux issus du secteur de l'industrie et des
hôpitaux sont gérés par des entreprises particulières qui les collectent et les jettent.
Certains sont incinérés tandis que d'autres sont soit enterrés dans un endroit spécial
ou sont rejetés avec les résidus domestiques à Truitier.
L'infrastructure de santé de la ville a subi une grande perte après le tremblement de terre.
Les services de santé ont été réduits depuis que de nombreux bâtiments ont été
endommagés, mais la ville a bénéficié des nombreux services de santé d'urgence qui ont
été initialement proposés par la communauté internationale. Cependant, de nombreux
groupes d'aide internationale ont quitté le pays. Le choléra est devenu une épidémie et ce
système de soins de santé avec de maigres ressources matérielles et financières se trouve
incapable de répondre aux besoins des citoyens.
Ce qui suit est une liste des principaux établissements de santé dans la Commune, avec la
description de leur fonction :
Saint Luc Family Hospital: Hôpital privé à but non lucratif de l’ONG «nos Petites
Frères et Sœurs» avec cinquante-trois lits (53) et un service d’urgence 24h/24. Il
assure les services de médecine, chirurgie, gynécologie. C’est le seul hôpital, dans
la Commune, qui dispose d’un Centre pour le traitement du choléra fonctionnel
actuellement. Il a une ambulance. Adresse: Rue R. Auguste, près de l’Ambassade
Américaine.
Hôpital St Damien : Hôpital privé à but non lucratif de l’ONG « nos Petites Frères
et Sœurs ». C’est une structure spécialisée pour les enfants et qui dispose aussi
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.42
d’une maternité. Il dispose de cent cinquante (150) lits, d’un service d’urgence
24h/24, et d’une ambulance. Adresse: Rue A. Pierre-Paul, près de l’ambassade
américaine.
King’s Hospital : Structure privée avec trente un (31) lits de médicine générale et
d’un service d’urgence 24h/24. Il assure tous les services médicaux de base
(médecine, chirurgie, pédiatrie, obstétrique et gynécologie). Adresse: Mais Gâte 42,
près du camp Villan Betat.
Centre Hospitalier de Tabarre : Structure privée avec vingt un (21) lits de médicine
générale et d’un service d’urgence 24h/24. Il assure tous les services médicaux de
base (médecine, chirurgie, pédiatrie, obstétrique et gynécologie). Adresse : Entrée
Marché de Tabarre, Rue Shabisco Impasse Robert #11, près de la Mairie de Tabarre
Institut des Maladies Infectieuses et Santé Reproductive : Il est géré par l’ONG
GESKIO. Le service offert est spécialisé dans le dépistage et le traitement des
Maladies Infectieuses (VIH, tuberculose). Il est ouvert pendant la journée. Il a
cinquante (50) lits mais pas d’ambulance. Adresse: Rue R. Auguste, près de
l’Ambassade Américaine.
UCHM
La ville possède un riche patrimoine historique et culturel et, d’ailleurs, elle est le centre
de la richesse culturelle d'Haïti, accueillant la plupart des musées et des studios d'art du
pays. Sur le terrain de l’UNHM n’est pas trouvé aucun indice de patrimoine à protéger.
L'architecture de la ville est également très riche avec de nombreuses maisons en type
“gingerbread” construites partout la ville. Les édifices gouvernementaux construits pendant
l'occupation américaine d'Haïti (1915 à 1934) avaient une architecture distincte. Ces
bâtiments comprennent le palais national, le palais de justice, le quartier général militaire,
l'HUEH, et les bâtiments du gouvernement siège de la plupart des ministères.
Malheureusement, le tremblement de terre de 2010 a détruit ou endommagé ces joyaux
architecturaux.
L’écusson de la Mairie de Tabarre est représentée par deux bœufs avec un charriot chargé
de cannes à sucre; une culture traditionnelle d’autre fois, l’un des premiers produits
Les églises sont une référence spirituelle, symbolique, matérielle et organisationnelle pour
le territoire. En Haïti, il y a un puissant tissu religieux composé des églises avec des cultes
différents: pentecôtistes, protestantes, catholiques, baptistes, mormones, évangéliques.
Elles ont la capacité de mobiliser des ressources matérielles et d’activer les fidèles en cas
d’urgence. Les églises sont aussi les emplacements des groupes de Scouts qui se font
promoteur de différentes activités culturelles, de sensibilisation et d’agents de premiers
secours.
Source : http://mairiedetabarre.ht/wp-content/uploads/carte-eglises1.png
Dans cette section, sont décrites les exigences légales environnementales d’Haïti
applicables à l’initiative ainsi que les politiques environnementales des bailleurs et le cadre
institutionnel approprié.
1. prévenir la pollution;
2. réduire l'impact des déchets en réduisant au minimum, la réutilisation et le
recyclage des déchets;
3. intégrer les options d'efficacité énergétique lors de la conception et de la
construction du projet;
4. protéger et promouvoir la biodiversité;
5. se conformer aux exigences légales de l'emplacement du projet; et
6. chercher constamment de nouvelles possibilités d'améliorer la performance et la
surveillance du système.
L'évaluation environnementale est un processus qui vise à identifier les impacts positifs et
négatifs potentiels que le projet peut avoir sur l'environnement. Selon la taille et la
complexité du projet, l'évaluation environnementale peut prendre la forme d'une évaluation
environnementale (EE) ou une évaluation d'impact environnemental (EIE).
L’UNOPS exige que l'évaluation du projet soit réalisée le plus tôt possible parce qu’elle
permet d'identifier les risques environnementaux potentiels du projet et de planifier les
actions nécessaires pour éliminer, contrôler ou atténuer ces impacts négatifs, ou, à
l'inverse, pour éventuellement utiliser ou améliorer les impacts positifs sur l'environnement
du projet.
Sur un horizon de vingt ans, le Plan d'action pour le redressement national s’articule autour
de quatre grands chantiers:
2. La refondation économique, qui avec la valorisation des secteurs clés, doit viser la
modernisation du secteur agricole dans ses composantes offrant un potentiel exportable
comme les fruits et tubercules, l’élevage et la pêche avec comme objectif la sécurité
alimentaire, le développement d’un secteur de la construction professionnelle, doté de lois
et règlements antisismiques et anticycloniques et des structures d’application et de
contrôle, la poursuite des activités de l’industrie manufacturière, l’organisation du
développement touristique.
La Constitution de mars 1987, en son Article 253, stipule que l'environnement étant le
cadre naturel de vie de la population, les pratiques susceptibles de perturber l'équilibre
écologique sont formellement interdites.
Le décret stipule à travers ses articles 56, 57, 58 et 59, que tous les projets susceptibles
d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement fassent l’objet d’une Étude d’Impact
Environnemental:
Seulement l’alternative finalement sélectionnée est celle qui aura une étude en profondeur
des impacts (section 5), mesures d’atténuation (section 6) et plan de surveillance
environnementale (section 6).
En résumé de la justification ci-dessus, on peut dire que l’alternative « sans projet » n’est
pas techniquement possible et, d’un autre côté, les autres alternatives seront éliminées à
cause des contraintes fonctionnels et de l’espace et de sa moindre durabilité.
L’alternative « sans projet » n’est pas possible car elle n’est pas techniquement possible :
les sièges du CNM et du SNRE ont été détruites par le séisme et fournissent actuellement
ses services en sièges provisoires.
Par conséquent, ne rien faire est tellement impactant que l’on pourrait dire que cela
pourrait être considéré comme une négligence à niveau institutionnel et de sécurité du
pays.
Le gouvernement Haïtien et les organisations internationales (dont l’OMM) ont, parmi ses
priorités, l’appui aux services de prévision météorologique et d’alerte précoce.
Bien que la localisation idéale soit sur le site de l’aéroport, la localisation du terrain permet
d’observer la piste et de déplacer aux travailleurs à l’aéroport sans augmenter de manière
significative les couts d’opération.
Les alternatives concernant les systèmes constructifs devront être réalisées au cours de la
conception du bâtiment, en prenant en compte les concepts suivants:
Etant donné que la gestion de l’eau est un des grands problèmes actuels en Haïti, le
but doit être la minimisation de la consommation parce qu’elle représente de
grandes dépenses et la contamination des eaux superficielles et souterraines à cause
du déversement des eaux usées, en augmentant l’impact sur l’environnement. On
recommande de profiter de l’eau de pluie pour des usages non destinés à la
consommation humaine, c’est-à-dire : l’arrosage, le nettoyage, les chasses d’eau…
tandis que l’eau potable est collecté du réseau publique ou d’un système de
potabilisation autonome. Il faudra assurer le branchement et la disponibilité de
l’eau. Les eaux usées doivent être gérées et des contacts devront être faits pour
assurer la capacité du réseau publique.
Les méthodes pour l’évaluation des effets environnementaux et de leur importance sont
décrites dans la section 2.4.
Avant de commencer une description des impacts sur l’environnement que supposera la
réalisation du projet, il faut remarquer que la magnitude de ces impacts vient conditionnée
par le type de projet envisagé, c’est à dire, la construction d’un bâtiment dans un endroit
urbain et industriel. À l’œil nu, cela ne semble pas prévoir d’impacts significatifs sur
l’environnement. La plus grande partie de l’incidence sur l’environnement se produira dans
la phase de construction à cause du bruit et de la poussière, d’un autre côté, il ne faut pas
oublier l’impact positif sur la population en général par les services de prévision
météorologique et d’alerte fournis par l’UCHM dans un endroit propice.
Puis seront analysés les impacts sur l’environnement prévisibles sur chacune des variables
caractérisant le milieu physico-naturel et socio-économique de l’aire d’étude.
Dans le premier cas, la présence des engins de chantier et des ouvriers sur le chantier peut
produire la contamination des sols (et des eaux souterraines) par accident ou par
négligence. D’ailleurs, les excédents d’excavation devront être amenés à un dépotoir
adéquat, en s’assurant qu’il n’y ait pas de couches contaminées.
Les impacts pendant le fonctionnement ne seront pas significatifs, sauf ceux concernant les
déchets et la demande en eau et énergie.
De la même façon que dans le cas des impacts environnementaux, l’entendue des impacts
générés par la construction et le fonctionnement de l’UCHM sur la socioéconomie est
représentée dans une grille.
Les impacts pendant la phase de fonctionnement doivent être réduits grâce au design
hautement durable du bâtiment, encore sans définir, avec l'objectif d'améliorer la situation
précédente et d’obtenir les meilleures garanties de résilience.
Étant donné la propriété publique des terrains, il n’y aura ni expropriations ni déplacements
temporaires.
FONCTIONNEMENT
Amélioration des conditions L’unification physique des deux services CNM-SNRE favorisera Travailleurs N: positive directe
de l’UCHM par rapport aux l'échange d'informations et améliorera l’efficacité de leurs travaux. Milieu P-R : certain
conditions actuelles du L’emplacement à côté de l’aéroport est nécessaire pour les services socioéconomique V: haut
CNM et du SNRE météorologiques. Néanmoins actuellement el CNM est « dans » I: forte
l’aéroport et le terrain du nouveau bâtiment est « à côté » de EG: régionale
l’aéroport et cela impliquera le déplacement d’un équipe 24h sur la D: permanent
piste de l’aéroport pour donner le support à la navigation aérienne. Impact : Fort
Le nouveau bâtiment sera désigné en prenant en compte les normes
Selon la méthode : N=Nature / P-R=Probabilité et risque / V=Valeur / I=Intensité / EG=Étendue géographique / D=Durée
Les effets cumulatifs sont les effets que la réalisation du projet, combinée à l’existence
d’autres ouvrages ou d’autres initiatives ou activités, est susceptible de causer dans la
région.
Dans notre cas, les effets cumulatifs sont causés par la proximité du chantier de
construction d’autres bâtiments liés à l’aéroport, comme celui du Commissariat de
l’aéroport qui va à être remodelé.
Commissariat
D’un autre côté, les impacts positifs s'ajoutent également, en équipant mieux l’aéroport, la
ville et le pays en services publics de haute importance pour le développement
socioéconomique.
La principale source d’impacts identifiée est l’aéroport, soit pendant la construction, soit
pendant son fonctionnement parce l’UCHM appartient, d'une certaine manière, à son
fonctionnement et à son territoire.
Avant la construction de l’UCHM il existe un risque d’occupation du terrain, tant que les
ouvrages n’ont pas commencé. De fait, un certain nombre de chèvres non autorisés se
trouve actuellement sur la parcelle.
A cause des servitudes aéronautiques, les futurs projets d’ampliation des installations de
l’UCHM peuvent être limités et doivent être communiqués préalablement à la Direction de
l’aéroport.
En plus, l’aéroport est une installation stratégique pouvant provoquer des perturbations aux
activités de construction et de fonctionnement de l'UCHM par raisons de sécurité ou
d’émergence.
Comme on l’a dit dans la section 3.2, le site de l'UCHM est sujet à certains phénomènes
naturels, comme des ouragans, des inondations et des séismes, principalement. L’avant-
projet envisagera les normes spécifiques pour minimiser les dommages sur le bâtiment
comme, par exemple, le Code National du Bâtiment d’Haïti et les Règles de calcul
Cette section traite des mesures qui seront prises pour éviter ou réduire les effets
environnementaux négatifs et accroître les avantages environnementaux de l’initiative et de
la contribution de l’initiative au développement durable.
Cette section traite également de l’atténuation des effets de l’environnement sur l’initiative.
Comme on avait déjà souligné, la réalisation de l’EIES avant la rédaction du projet
constructif rendre plus efficaces les mesures d’atténuation proposées dans cette section,
lesquelles pourront être incluses dans la conception du bâtiment d'une manière simple et au
moindre coût.
Comme indiqué dans les sections 2.3 et 5.4, la plupart des mesures pour garantir la
résistance du projet aux phénomènes naturels (séismes, cyclones, ouragans, etc.) et non-
naturels (sécurité et accidents) seront pris en compte pendant la phase de design du projet.
Sont montrés ici seulement des sujets qui devront être abordés dans les phases suivantes du
projet.
Les mesures d’atténuation ont été classifiées selon le moment d’application, c’est-à-dire :
avant, durant ou après la construction du bâtiment. Le design et le cout des mesures
devront être faits par le projet de construction.
La mesure la plus importante est clairement de faire une bonne conception du bâtiment et
d’étudier des alternatives techniquement possibles. D’un autre côté, la présente étude
d’impact environnemental se fait avant que le projet, de telle façon qu’il sera possible de
prendre en compte des mesures d’atténuation dans la phase suivante où il y aura un cahier
des charges techniques.
Les designs concernant la durabilité du bâtiment, tels que l’utilisation des énergies
renouvelables, des systèmes naturels de ventilation et d’éclairage, l’utilisation des
matériaux peu contaminants, etc., devront être inclus pendant les phases suivantes et
Selon les impacts identifiés dans la section précédente, les mesures d’atténuation pendant
la phase de construction sont celles énumérées dans le tableau suivant.
Outre ces mesures, au niveau général, il faudra contrôler l’exécution des clauses
environnementales et sociales et contrôler que la construction soit fidèle et conforme à
celles du projet, tant en ce qui concerne les techniques constructives, que les matériaux
utilisés, et qui respectent tous les règlements et normes en vigueur relatifs aux
constructions de bâtiments en Haïti conformément aux exigences de l’OMM et de
l’UNOPS.
Prévenir les marchands quelque temps à l'avance et juste avant le début des Mesure à prise en charge
par l’adjudicataire.
ouvrages.
Création d’emplois par les
entreprises adjudicataires pour la Promouvoir le recrutement des femmes, les applications des femmes À inclure dans le cahier
durée des chantiers entrepreneurs et le recrutement des groupes vulnérables. de charges.
Mesure à prise en charge
par l’adjudicataire.
Respect des horaires de travail et assurer la protection du personnel de À inclure dans le cahier
chantier. de charges.
Mesure à prise en charge
par l’adjudicataire.
Favoriser l'achat de produits locaux. À inclure dans le cahier
de charges.
Mesure à prise en charge
par l’adjudicataire.
Les ouvriers de la construction Utilisation minimale de produits dangereux et entreposage approprié de ces
À inclure dans le cahier
peuvent être affectés à cause de la produits.
de charges.
manipulation de produits
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.77
EFFET ENVIRONNEMENTAL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE RESPONSABLE
dangereux Activités de sensibilisation et de formation environnementale sur Mesure à prise en charge
l’utilisation sécuritaire et rationnelle de produits dangereux. par l’adjudicataire.
Les lieux d’entreposage et d’entretien de l’équipement doivent être À inclure dans le cahier
réhabilités à la fin des travaux. de charges.
Mesure à prise en charge
Dégradation du paysage et de par l’adjudicataire.
l’esthétique pendant la construction Les activités de construction produisent des déchets qui doivent être stockés À inclure dans le cahier
et éliminés de façon hygiénique. de charges.
L'entrepreneur doit enlever tous les déchets de construction et l'équipement Mesure à prise en charge
utilisés en dehors du site à la fin de la construction. par l’adjudicataire.
Le cas échéant, utiliser des éléments de protection pour éviter des dommages
à la structure des bâtiments ou d’autres éléments annexes et enlever une fois À inclure dans le cahier
Dommages à la structure des de charges.
la construction ou l’activité causant des dommages aient finalisés.
bâtiments annexes
Si la structure est endommagée, il faudra la réparer aussi rapidement que Mesure à prise en charge
par l’adjudicataire.
possible sans coût pour le propriétaire.
Si pendant les travaux d’excavation des éléments historiques ou À inclure dans le cahier
patrimoniaux sont trouvés, il faut arrêter les travaux et prévenir le Ministère de charges.
Héritage culturel de la Culture pour qu’il prenne des mesures de protection
Mesure à prise en charge
par l’adjudicataire.
Selon les impacts identifiés dans la section précédente, la plupart des impacts pendant la
phase de fonctionnement (après la construction) sont positifs, sauf ceux se référant à la
génération de déchets et à la sécurité aérienne.
En résumé, les mesures les plus importantes sont dirigées à la sensibilisation des
travailleurs de l’UCHM pour réduire leur «empreinte écologique», c’est-à-dire: la
consommation en eau et en énergie, et la production de déchets. Pour atteindre cet objectif,
on propose la réalisation d'ateliers spécifique de «l’empreinte écologique» pour les
travailleurs.
Les mesures d’atténuation des effets négatifs et les mesures de renforcement des effets
positifs) sont énumérées dans le tableau suivant.
COUT ESTIMATIF
EFFET ENVIRONNEMENTAL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE
(US$)
MILIEU NATUREL
Formation et sensibilisation aux usagers et travailleurs de l´UCHM. -
Plan de gestion environnementale à l´UCHM avec des objectifs spécifiques et
mesurables à poursuivre, liés à la conservation, à la consommation durable et -
Génération de déchets urbains à l’environnement.
Demande en eau potable et en Assurer le triage in situ et la collecte de déchets. Si ce n’est pas possible,
énergie chercher des solutions respectueuses de l'environnement et propres à -
contribuer au sauvetage de la qualité de l’eau, des sols et de l’atmosphère.
Production des eaux usées
Assurer l'entretien des réservoirs d'eau et de combustible, du système de
ventilation/réfrigération, du système d’éclairage, réseau électrique et du Cout non estimable en ce
système de collecte des eaux usées, etc. afin de réduire les pertes et le moment
gaspillage en ressources naturelles.
MILIEU SOCIOÉCONOMIQUE
Faire une publicité intensive des nouvelles installations et de l’activité à Cout non estimable en ce
l´UCHM, pour que la population connaisse son importance. moment
Amélioration des conditions de Bien que le MARNDR comprenne bien le travail du CNM et du SNRE et il
l’UCHM par rapport aux conditions est clair qu’existe une bonne fluidité de communication, il faut renforcer
actuelles et aux précédentes l’intégration harmonieuse du nouveau service unifié. -
Étant donné que des experts internationaux de l’OMM vont travailler avec
l’UCHM, il serait recommandable de faire un travail de coordination.
Il faut que les espèces d’arbres et de pelouse soient adaptées au milieu, et
Paysage et esthétique s’assurer de ne pas propager de maladies et de ravages aux jardins, parcs ou
-
Présence du bâtiment plantations proches. Les soins de ces plantes doivent être réalisés par des
spécialistes en cas de problèmes.
A cet égard, étant donné que la rédaction du projet n’a pas encore commencé, les mesures
d’atténuation pourront être incluses dans la conception du bâtiment afin de garantir sa
durabilité.
Il faut rappeler que, en aval, on devra adapter le projet notamment sur les points suivants :
- Designer un bâtiment durable, de sorte qu'il peut être considéré à son tour comme
un exemple, en privilégiant un design respectueuse de environnement et de
l'architecture typique d'Haïti ; des matériaux et des techniques de construction
simples à réaliser autant que possible en Haïti ; des solutions et des équipements
avec un minimum d'entretien nécessaire ; de la ventilation et de l’éclairage naturels,
etc.
- Isolement adéquat des murs et fenêtres pour réduire les nuisances sonores
provenant plutôt de l’aéroport.
- Design et mesures pour réduire la consommation d’eau et d’électricité. Par exemple
profiter de l’eau de pluie pour des usages non destinés à la consommation humaine,
des panneaux photovoltaïques et des panneaux solaires thermiques.
- Vérifier avec la Mairie et les fournisseurs des services publics (eau, électricité,
collecte de déchets, eaux usées)
- Priorisation des espèces d’arbres autochtones et de pelouse. Éviter la plantation de
peuplement à cause de leurs puissantes racines, qui peuvent endommager les
structures plus annexes, et à cause de leur demande en arrosage.
- Les installations de chantier doivent être bien définies non seulement pour leur
localisation mais aussi pour l’aménagement du stockage des produits dangereux et
non dangereux.
- Définir la gestion des déchets produits pendant la construction.
- Délimitation du chantier en érigeant des barrières et des filets autour des bâtiments
qui sont démolis et construits
- Enfin, souligner une fois de plus l’importance d’une bonne et constante
coordination avec l’aéroport et ses installations associés pendant la construction et
le fonctionnement.
- Un panneau annonçant la construction pour éviter des occupations.
Les travaux de suivi et surveillance seront dirigés vers les objectifs suivants:
- Vérifier que les mesures d’atténuations proposées dans l´étude se réalisent de manière
correcte.
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.83
- Proportionner de l´information sur la qualité et la justesse des mesures d’atténuation
adoptées.
- Contrôler les impacts dérivés du développement de l´activité une fois le Projet exécuté.
- Contrôler l´évolution des impacts résiduels ou l´apparition d’impacts non prévus, et,
dans ce cas, procéder à la définition des mesures permettant leur minimisation.
Le suivi des impacts environnementaux se réalisera sur les éléments et les caractéristiques
du milieu pour lesquels les impacts significatifs ont été identifiés. Le contrôle sera établi à
travers ces paramètres agissant comme indicateurs des niveaux d´impacts attendus, et
seront effectués aux endroits et périodes où apparaissent les actions à l´origine de ces
impacts.
Les facteurs environnementaux pouvant mettre l´accent sur le développement des mesures
d’atténuation et sur l´évolution des impacts seront aussi contrôlés afin d´établir un cadre de
référence adéquat pour l´évaluation postérieure des résultats.
L’enceinte spatiale de la surveillance sera déterminée pour chaque élément, ainsi que les
sources d´information existantes pour l´obtention des valeurs des indicateurs, ou les
moyens et techniques pour la mesure «in situ».
Afin d´achever les objectifs exposés, des indicateurs d´impact ont été définis pour
permettre de connaitre le degré de qualité du facteur environnemental avant le début des
ouvrages et l´évolution de l´indicateur produite au cours du déroulement de l´ouvrage par
Étude d’impact environnemental du projet de construction de l’UCHM Pag.84
moyen d´une échelle d´évaluation établie ad hoc afin de systématiser la surveillance
environnementale.
FRÉQUENCE
EXIGENCE DE
L'INSPECTION
Toutes les installations de chantier sont démantelées à la fin des travaux Fin
Une fois le chantier terminé, on émettra un rapport général dans lequel on résumera les
mesures réellement exécutées et leurs incidences. Ce rapport sera complété par un autre à
la fin de la période de garantie, dans lequel sera indiquée l'évolution de la phase
d'exploitation jusqu'à la présentation du rapport.
8. CONSULTATIONS PUBLIQUES
Dans cette section est proposée une description des efforts consentis pour impliquer le
public et les personnes touchées par l’initiative, et pour connaitre les préoccupations et les
attentes de la population en ce qui a trait à l’initiative et aux éléments controversés qui ont
été soulevés.
9/mars/2015
15h-16 :30h: Reunión UNOPS (Theodore III Achille) / ACCIONA Ingeniería (Marta
Álvarez)
10/mars/2015
12h-13h: Rencontre avec les directeurs du CNM et du SNRE ainsi que le responsable
du MARNDR.
Personnes rencontrées: Ing. Karly Jean Jeune (MARNDR), Marcelin Sterlin (CNM),
Ernso Thomas (SNRE)
Objectifs: Comprendre la gestion actuelle et future des deux services. Comprendre les
enjeux du projet, les contraintes techniques de l’UCHM vis-à-vis de l’environnement.
13/mars/2015
Après ces réunions, des emails ont été envoyés pour recueillir plus d’information. Les
réponses aux préoccupations du public ont été incluses dans l’étude d’impact
environnemental.
9. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
La communauté internationale reconnait que la pauvreté et l’environnement sont
étroitement liés et envisage la qualité de l’environnement comme un facteur déterminant
du développement. Les populations les plus pauvres sont souvent les plus durement
touchées par la dégradation de l’environnement et elles sont souvent particulièrement
vulnérables aux risques environnementaux.
C’est la raison pour laquelle, dans le présent projet on a pris en compte l’issue
environnementale dès le premier moment du design, de telle sorte que le concept incluait
déjà la composante du respect de l'environnement et de la qualité de vie des citoyens.
Ce sont de petits projets comme celui-ci où il est particulièrement facile de considérer tous
les détails et de les faire avec soin. Cela peut être considéré comme un «banc d'essai» pour
connaître la réponse du bâtiment et de l’environnement face aux problèmes diagnostiqués,
de telle façon que les solutions proposées et testées peuvent être utilisées dans de plus
grands projets.
Comme déjà indiqué, il ne s'agit pas d'un site ayant une valeur particulière sur le plan
écologique, historique ou archéologique. De plus, il n'y a pas de problèmes de
compatibilité avec l'utilisation des terres avoisinantes.
Les nuisances aux alentours seront minimisées, mais ils peuvent être importants à cause de
la présence de l’aéroport.
Les risques d'accidents et pour la santé de la population et des ouvriers de construction sont
considérés faibles, puisqu'une surveillance sera assurée, que la construction se fera, que le
site sera clôturé et que la durée des travaux sera courte.
Enfin, l'initiative tendra à avoir des effets positifs importants sur l'environnement humain
(par l'amélioration des services de prévision et alerte météorologique et leurs effets
bénéfiques à court, à moyen et à long terme) et sur l'environnement biophysique (bâtiment
durable).
10.ACRONYMES
UNOPS ..........United Nations Office for Project Services / Bureau des Nations Unis pour
les Services d’Appui aux projets