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Lecture poèmes – concerts

17/07/2021

1. INTRO VIERGES DE FER

Tout est un,


La vague et la perle,
La mer et la pierre.
Rien de ce qui existe en ce monde,
N’est en dehors de toi,
Cherche bien en toi-même
Ce que tu veux être,
Puisque tu es tout.
L’histoire entière du monde
Sommeille en chacun de nous.
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« Je t’aime » répète le vent à tout ce qu’il fait vivre. Je t’aime et tu vis en moi.
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Ceux qui partagent leurs souvenirs,
La solitude les reprend, aussitôt fait le silence.
L’herbe qui les frôle éclôt de leur fidélité.

Que disais-tu ? Tu me parlais d’un amour si lointain


Qu’il rejoignait ton enfance.
Tant de stratagèmes s’emploient dans la mémoire !

Je chante la chaleur à visage de nouveau-né, la chaleur désespérée.

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Ce qui ne vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience.
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Dans l’anxiété des mains pleines
Le calme des mains vides n’est plus
Le silence des ruines est beau
———
Nous avons poussé sur une terre folle
Nous tombons goutte à goutte sur une terre folle
Nous avons vu sur notre route «rien»
Sur son cheval jaune ailé
Au pas solennel d’un roi

Hélas! Nous sommes heureux, calmes


Hélas ! Nous sommes maussades, taciturnes
Heureux car nous aimons
Maussades, car l’amour est une malédiction
———
Mon amant est un homme simple
Un homme simple
De la contrée néfaste des merveilles
Que j’ai caché dans ma poitrine
Comme le dernier signe d’une religion prodigieuse
———
La vie est peut-être cet instant obstrué
Où mon regard se décompose dans la prunelle de tes yeux
Et il y là une sensation
Que je mêlerai à la perception de la lune et à
l’impression de la nuit
———
Il y a une ruelle que mon coeur a volée
Aux quartiers de mon enfance
Le voyage d’une forme sur la ligne du temps
Un souvenir féconde la ligne aride du temps
Le souvenir d’une image consciente
Qui revient de la fête du miroir

Est-ce ainsi que l’un meurt


Et que l’autre reste
Au petit ruisseau qui coule dans un fossé, nul pêcheur ne
pêchera de perles

Moi
Je connais une petite nymphe triste
Qui demeure dans un océan
Et joue sur une flûte en bois les élans de son coeur
Lentement
Une petite nymphe triste qui
La nuit d’un baiser meurt
A l’aube d’un baiser renaît
———
CROYONS A L’ARRIVEE DE LA SAISON FROIDE

Et me voilà
Femme solitaire

Au seuil d’une saison froide


Prête à comprendre l’existence souillée de la terre
Le désespoir simple et maussade du ciel
Et l’impuissance de ces mains cimentées
Le temps passe
Le temps passe et l’horloge sonne quatre fois
Quatre fois
Aujourd’hui est le premier jour de l’hiver
Je connais le secret des saisons
Je comprends le langage des instants
Le sauveur dort dans sa tombe
Et la terre, la terre accueillante
Appelle au calme
Le temps passe et l’horloge sonne quatre fois

Dans la rue, le vent souffle


Le vent souffle
Et je songe à la pollinisation des fleurs
Aux bourgeons, à leurs tiges maigres et anémiques,
A ce temps las et poitrinaire

Et un homme longe les arbres mouillés


Un homme dont les veines bleues
Tels des serpents morts
Grimpent jusqu’au cou
Atteignent ses tempes palpitantes
Et répètent ces syllabes sanglantes

Bonjour
Bonjour
Et je songe à la pollinisation des fleurs
(... )

Au seuil d’une saison froide


Aux pompes funèbres des miroirs
A l’assemblée en deuil des expériences blafardes
Au crépuscule portant la science du silence
Comment peut-on donner à celui qui s’en va ainsi
Patient,
Austère,
Désemparé,
L’ordre de s’arrêter
Comment dire à l’homme qu’il n’est pas vivant, qu’il ne
l’a jamais été

Dans la rue le vent souffle


Les corbeaux solitaires
Tournoient autour des vieux jardins de la lassitude
Et l’échelle
Ne ressemble plus qu’à un simple escabeau
Ils ont emporté avec eux toute la naïveté d’un coeur
Au château des contes
Et dès lors
Qui se lèvera pour danser ?
Qui jettera ses cheveux d’enfant
Dans les eaux courantes ?
Et foulera au pied
La pomme qu’il aura cueillie et sentie ?
Ô mon amour, Ô mon unique amour
Des nuages noirs attendent l’apparition radieuse du
soleil
Il semble qu’un jour cet oiseau soit apparu dans un envol
imaginaire

———
Le temps passe
Le temps passe et la nuit tombe sur les branches
dénudées
Des acacias

La nuit glisse sur les vitres


Et avale les restes du jours passé
Avec sa langue froide

D’où est ce que je viens ?


D’où est ce que je viens ?
Pour être aussi imprégnée du parfum de la nuit ?
———

Croyons
Croyons à l’arrivée de la saison froide
Croyons aux ruines des jardins imaginaires
Au faux abandonnés en vrac
Et aux graines emprisonnées
Regarde comme il neige ...
Croyons à l’arrivée de la saison froide.

CHANSON RAOUI
LES TULIPES ROUGES
LA GEOGRAPHIE ABSENTE
CHANSON BARBARA

Je suis enivré par la coupe de l’amour

J’ai regardé dans mon propre cœur :


C’est là que je L’ai vu.
Il n’est nulle part ailleurs.
Je ne suis ni chrétien, ni juif, ni parsi, ni même musulman.
Je ne suis ni d’Orient ni d’Occident, ni de la terre, ni de la mer.
J’ai abdiqué la dualité, j’ai vu que les deux mondes ne sont qu’un.
Un Seul je cherche, Un Seul je contemple, Un Seul j’appelle.
Il est le premier, Il est le dernier, l’extérieur et l’intérieur.
Je ne sais rien d’autre que « Ô Toi », « Ô Toi qui est ».

Je suis enivré par la coupe de l’Amour.

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