2|Page
« Enfin, on dit qu’il vaut mieux être seul que d’être mal accompagné ».
1-6. La croissance et les ventes:
Pour survivre, les entreprises doivent se développer et progresser. Celles à croissance rapide disposent de
plusieurs stratégies pour le faire, il faut en permanence chercher les causes profondes de nos échecs et succès et
apporter rapidement les rectifications nécessaires.
a) la pénétration du marché:
L’objectif est de conserver le même produit ou le même service pour un marché existant afin d’accroître
les parts de marché et d’augmenter la vente aux clients existants. Cette stratégie implique un niveau
d'innovation plus bas et moins de risques.
b) le développement de produits:
Les produits sont développés et commercialisés pour les clients existants.
Le cycle de vie des produits se raccourcissent à mesure que le progrès technologique avance, poussant les
entreprises à développer de nouveaux produits en permanence. Des investissements considérables dans la
recherche et le développement, la production et les ventes sont alors nécessaires.
c) le développement du marché:
Il s'agit du lancement d'un produit existant sur de nouveaux marchés, développer de nouvelles applications
pour un produit existant, établir de nouveaux marchés géographiques pour une région sur le marché intérieur ou
à l'étranger.
d) la diversification:
C'est la combinaison du développement de nouveaux produits et du marché. Cette stratégie convient
davantage aux grandes entreprises, car elle implique des ressources importantes et des risques plus élevés.
1-7. Erreurs, échecs et bonnes pratiques:
La création d’une entreprise à succès est loin d’être facile, c’est souvent un parcours du combattant.
a – Principales causes de l’échec :
- Le manque de demande : L’offre ne correspond pas aux besoins du public.
- Le manque d’argent : L’entrepreneur abandonne par manque d’argent (pour payer les employés et les
fournisseurs),
- Equipe inappropriée: Le projet est voué à l’échec si les gens qui forment l’équipe manquent d’expérience,
de motivation ou de compétences,
- Une concurrence trop rude: La compétition est souvent rude, elle demande beaucoup de moyens pour se
faire une place parmi les grands,
- Coûts élevés: Il faut appliquer des prix compétitifs,
- Mauvaise qualité du produit: L’offre n’est pas de bonne qualité et n’attire pas les clients,
- Un mauvais marketing: Marketing inefficace, une communication ratée peut nuire à la réputation de
l’entreprise,
- La négligence du client: Les attentes des clients ne sont pas prises en compte pour améliorer le produit,
- Un mauvais timing: Parfois les bonnes idées arrivent trop tôt et le marché n’est pas prêt à accepter cette
nouvelle offre. À l’inverse, si l’idée arrive trop tard, le marché peut-être déjà saturé.
b- bonnes pratiques d'une startup:
Les pratiques essentielles pour la réussite d’une startup:
- L’écoute client: Il faut mettre au centre de sa stratégie ses clients et leur satisfaction,
- Prototyper pour perfectionner l’offre : L’acte de prototypage peut transformer l’idée en quelque chose
3|Page
de précieux.
- Ne pas confondre les priorités : Au démarrage de l’entreprise on est sollicité par plusieurs tâches, qui nous
semblent toutes importantes ou urgentes,
- Créer une liste d’emails : C’est un outil qui permet de proposer très facilement des informations sur
l’entreprise et ses produits, qui permettent de faire engager des clients.
II - De l'idée au marché
Pour rester en phase avec le marché et les évolutions techniques, les entreprises doivent innover en
permanence.
II-1. Le développement de la clientèle et du produit
L’investissement dans les nouveaux produits et services et leur développement sont la base de la
croissance et de la rentabilité d’une l'entreprise.
Pour se lancer dans le processus de développement, il faut d’abord une organisation et une planification.
Il est également indispensable à la réussite du développement d'un produit, d’identifier ce que
les clients et les consommateurs potentiels veulent.
Il faut connaitre également les étapes du cycle de vie des produits et services afin de choisir le moment
opportun pour le lancement du processus de développement.
Le service clientèle est le plus apte à répondre aux attentes des clients, car il en est le plus proche.
II-2. La construction à la formalisation d’un modèle économique
Le modèle économique, ou business model occupe une place centrale dans un projet de création d’une
entreprise, il consiste à décrire précisément comment une entreprise va progresser. Il faut donc définir :
- l’offre de produits ou de services,
- la clientèle ciblée,
- les objectifs à atteindre,
- la stratégie,
- les ressources et les moyens mis en œuvre.
La recherche d’un bon modèle économique
Pour trouver un bon modèle économique, il faut une observation et avoir un bon sens. Il faut également
connaitre les attentes des clients, ce qui leur est proposé sur le marché, et ce qui pourrait être amélioré.
La recherche d’avantages concurrentiels est nécessaire pour construire un bon modèle économique. Il peut
y avoir plusieurs approches :
- élaborer une offre qui se distingue de celle des concurrents, en apportant une innovation ou en proposant
une meilleure qualité de produit.
- optimiser les coûts pour avoir un projet viable.
- Enfin, nous pouvons également essayer de nous spécialiser sur un nouveau marché encore peu
concurrencé, mais avec un bon potentiel.
La description du modèle économique
La description du modèle économique donne une réponse aux questions:
- Quelle est l’offre de produits ou de services proposée ?
- Quels sont ses avantages par rapport aux concurrents ?
- Quelle est la clientèle ciblée ?
- Quels sont les objectifs à atteindre et avec quelle stratégie ?
- Quels sont les ressources et les moyens mis en œuvre ?
4|Page
II-3. L’art du Pitch
Un "pitch" est une courte synthèse d'un projet, d'une idée, d’une présentation pour une start-up en cours de
création (pour un nouveau produit ou un nouveau service, ) qu’on tient dans un laps de temps ou un
paragraphe extrêmement réduit.
Ce n'est pas facile de décrire en quelques phrases ou minutes, un projet sur lequel on travaille depuis des
semaines, voire des mois. Pourtant c'est une étape qui est très utile et constructive.
En effet, pitcher va nous permettre de présenter et défendre le projet qui nous tient à cœur, on va
devoir :
- expliquer clairement et succinctement le pourquoi et comment du projet qui nous anime,
- donner les bonnes et essentielles informations,
- accrocher notre auditoire,
- rassurer nos interlocuteurs,
- faire passer le bon message,
- conclure positivement.
Préparation de l’ intervention
Pour éviter l’improvisation, la préparation du pitch est indispensable. Dans le cas d’un pitch à plusieurs,
il faut répartir les rôles: l'un parle, l'autre gère les présentations visuelles; l'un pose les questions, l'autre y
répond.
On peut également répartir les différents domaines abordés : marketing, communication, finances...etc.
III- Du marché à la croissance
III-1. Le growth hacking ou le culte de la croissance
Le growth hacking est une pratique qui consiste à adopter tous les moyens du marketing possibles pour
générer une croissance rapide (croissance exponentielle avec le minimum de tests).
Pour mettre en place des techniques de growth-hacking à une start-up, il faut se fixer des objectifs
précis et comprendre le besoin marketing de son entreprise.
Le growth-hacking n’est pas une solution prête à l'emploi, Il est issu:
- d’une réflexion,
- d’une compréhension de ses utilisateurs et de ses cibles,
- d’essais répétés qui, sont souvent d'abord infructueux avant d'être concluants.
III-2 La levée de fonds et la valorisation
a) Valorisation d’une start-up dans le cadre d’une levée de fonds
La valorisation d’une entreprise correspond à sa valeur de marché à un instant précis. Elle tient compte
de l’historique, du présent et des projections futures.
La tâche de valorisation d’une start-up n’est pas évidente, car elle ne possède aucun historique, et son
futur évolue dans des sphères incertaines. Toutefois, il ne faut pas donner le champ libre aux investisseurs,
pour lui donner une valeur approximative sans la défendre, ou au contraire, la survaloriser afin d’espérer de
tomber à une valeur acceptable.
La valorisation d’une start-up, notamment à sa phase de démarrage, ne repose ni sur une science exacte ni
sur des méthodes officielles.
Lorsque les associés d’une start-up décident de réaliser une levée de fonds, ils doivent déterminer les
besoins à financer puis valoriser leur start-up.
b) Les méthodes utilisables pour valoriser une start-up
Il existe plusieurs méthodes de valorisation d’entreprise. Étant donné l’absence d’activité historique et
de base clients, plusieurs méthodes traditionnels de valorisation d’entreprise ne sont pas applicables aux start-
ups. Il est impossible de recourir à :
5|Page
- une valorisation patrimoniale,
- une valorisation basée sur les performances historiques (marge, EBE, résultat…),
- une valorisation calculée sur la base du chiffre d’affaires.
Ces méthodes sont réservées pour valoriser des entreprises traditionnelles et établies (c’est-à-dire qui ont
quelques années d’activité derrières elles), elles ne sont pas adaptées aux start-ups en phase de levée de fonds.
Ainsi, la valorisation ne peut s’effectuer que sur la base des résultats futurs, ou par comparaison avec des
opérations de même type.
Les investisseurs peuvent également tenir compte de leur expérience et de la tendance du marché pour
avoir une première idée de valorisation sur une start-up. Lorsque d’autres startups concurrentes existent, il est
possible d’effectuer des comparaisons avec leurs levées de fonds réalisées.
6|Page
IV- Administration et pilotage
IV -1. Le pack de démarrage : juridique/sociale/fiscale/TVA
a) La forme juridique de l’entreprise
Suivant la forme juridique choisie pour l’entreprise (entreprise individuelle, société ) le régime fiscal et
le système de décision seront différents :
- La SARL (Société à Responsabilité limitée) ;
- La SAS (Société par Actions Simplifiée) ;
- La SA (Société Anonyme).
Le choix de la forme juridique ainsi que la rédaction des statuts de l’entreprise doivent garantir
une adaptabilité et flexibilité pour permettre la croissance de la start-up et son évolution vers une forme de plus
grande envergure au fil des années.
Il est conseillé de choisir une société à responsabilité limitée comme une SARL ou une SAS.
Ainsi, la responsabilité des fondateurs sera limitée à la hauteur de leurs apports dans la start-up en cas de non-
réussite.
La forme juridique, doit également faciliter l’entrée et la sortie d’actionnaires. Il est aussi important de
choisir une forme permettant de rédiger librement les statuts et de prévoir les modalités d’ouverture du capital
social.
b) la fiscalité de l’entreprise
En matière de régime fiscal d’entreprise, il existe l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu.
Enfin, la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) que l’on paye sans réellement s’en rendre compte en tant que
consommateur devient une réalité tangible et concrète pour tout entrepreneur.
c) Environnement social
L'environnement social d'une entreprise représente l'ensemble de tous les facteurs externes susceptibles
d'influencer la rentabilité et le succès de l'activité d'une entreprise. L'évolution de ces facteurs provoque
l'apparition de risques ou d'opportunités. L’environnement social concerne la démographie, la culture, la
morale et les modes de vie de la population locale.
Le développement d'une entreprise dépend en partie de son environnement, surtout social:
Taille ; Répartition par âge ; Structure familiale ; Religion ; Culture ; Tendance ; Besoins ; Pouvoir d'achat ;
IV -1I. Les outils pour piloter, développer et communiquer sur son entreprise
Pour garantir la pérennité de l’entreprise et la développer sur le long terme, il serait judicieux de
gérer l’activité par un bon pilotage, tant il est nécessaire d’avoir une vision en temps réel et prévisionnelle
de la situation de l’entreprise.
a) Les outils d’un bon pilotage
Pour un pilotage à court terme, le dirigeant suit, à l’aide d’un tableau de bord, les indicateurs qui lui
permettent d’avoir une vision de l’activité journalière, hebdomadaire ou mensuelle, et d’être capable de
prendre des décisions rapidement si un besoin se fait ressentir.
A moyen terme, le chef d’entreprise porte son attention sur les investissements et les financements.
Enfin, à long terme, le dirigeant fait des projections, des estimations sur la base du passé et du présent,
pour déterminer son avenir.
b) Les objectifs du pilotage
La vocation première du pilotage est l’aide à la prise de décisions, (outre la mesure et l’analyse) et donc,
permettre le passage à l’action.
c) Les qualités pour un bon pilotage
Il faut s’accorder le temps et l’attention nécessaires pour bien regarder les données de l’entreprise, et
ce de manière régulière, pour détecter les signaux d’alerte et agir en conséquence.
7|Page
Outre les capacités d’analyse et les actions qui en résulteront, le chef d’entreprise doit savoir planifier.
On distingue trois étapes principales pour la conception d’un plan de business développement :
9|Page
10 | P a g e