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Je dédie ce mémoire
A
Mes chers parents : MONCEF et HABIBA
Pour votre amour, votre soutien moral et vos efforts afin de me
fournir toutes les conditions de réussite.
A
Ma chère sœur EMNA,
je n’oublierais jamais tes aides précieuses et tes encouragements
constants.
Que tu trouve dans ce travail le témoignage de mon profond
respect.
A
Mon cher frère SOFIENE
J’espère pour toi aussi que ta vie scolaire sera couronnée de succès.
A
Toutes mes chères amies : MANEL, DHEKRA, FATMA
Je conserve une sincère amitié pour vos aides et votre gentillesse.
A tous ceux que j’aime et qui m’aiment
ASMA
DEDICACES
A
Mes parents Mustapha & Hajer
Pour tout leur aide précieux, leur encouragements, ainsi que leur
sacrifice et patience. Qu’ils veillent trouver dans ce travail la
preuve de ma reconnaissance et grande affectation.
A
Mes chers frères Haythem, Raouf & Sami
Pour tout leur soutient et tout l’amour qu’ils m’ont prodigué.
A
Tous mes amies Asma, Dhekra, Fatma et Hajer.
Pour m’avoir été d’un grand appui aux moments difficiles durant
mes études supérieurs.
A
Tous mes professeurs,
Tous ceux que j’aime et qui m’aiment.
A ceux tous, je dédie ce travail et qu’ils trouvent ici l’expression de
mes sincères remerciements.
MANEL
REMERCIEMENT
Introduction 2
a) Le dividende classique 5
b) Le dividende prioritaire 6
c) Le dividende exceptonnel 3
d) L'acompte sur dividende : 4
e) Dividende majoré 5
1. La dette 5
2. Le niveau de risque 1
3. La rentabilité 2
4. Opportunité d’investssement 3
5. La taille de la frme 4
6. La rémunération 5
e) Dividende majoré 5
1. La dette 5
INTRODUCTION GENERALE :
L’utilité et la justifcation de la politique de dividende des sociétés fait partie des sujets
les plus importants de la fnance d’entreprise.
Les dividendes constituent un élément fondamental dans l’évaluation des entreprises
par le marché et une composante importante de la rentabilité qui permet d’une part de
fidéliser les actionnaires qui s’intéressent à un revenu élevé et, d’autre part, de véhiculer
l’information entre les dirigeants, les actionnaires, l’entreprise et le marché.
Certainement comme le montre Miller et Rock (1985) et Kalay (1980) à travers leurs
études approfondies, les dividendes ne constituent pas un simple résidu mais plutôt un
élément déterminant qui donne une information nette et claire sur les gains futurs de la
firme.
Par ailleurs, plusieurs études ont démontré que le dividende peut être considéré comme
un vecteur d’information, plus précisément le dividende peut porter un contenu
informatif.
La théorie du signal, fondée par Stephen Ross qui a initié en 1977 les principaux
travaux dans ce domaine, a été développée pour pallier les insuffisances de la théorie
des marchés à l’équilibre. Elle part du constat que l’information n’est pas partagée par
tous au même moment et que l’asymétrie d’information est la règle.
Il sera alors judicieux d’étudier l’impact de la politique de dividende sur les cours
boursiers à travers la théorie de signalisation et plus précisément par la méthodologie
des études d’événements .
Pour répondre a cette fin, le présent travail s organisera autour de trois chapitres.
Après avoir présenté les diverses approches théoriques traitant l’association entre la
politique de dividende et la théorie de signalisation, nous nous attacherons dans le
troisième chapitre à étudier la réaction du marché boursier tunisien à l’annonce de
distribution de dividende à travers la méthodologie des événements.
Chapitre 1
La politique de dividende
Introduction :
En économie/finance, le dividende d’une action est un versement d’argent aux
actionnaires d’un montant identique pour chaque action détenue, prélevé sur le bénéfice
net de la société et servant à rémunérer leur participation au capital.
Le versement d’un dividende, même en cas de bénéfice, n’est pas automatique et est une
décision de l’Assemblée générale des actionnaires. La partie du bénéfice non versée en
dividende est donc réinvestie dans l’entreprise, et est comptabilisée dans le compte
Réserve.
Le dividende est l’un des éléments utilisé dans l’évaluation des actions.
Souvent le dividende est considéré comme un outil utile pour évaluer la firme et
encourager les actionnaires à mieux investir.
Cette section traitera en premier lieu les types de dividendes, notamment le dividende en
numéraire et le dividende en action, et en deuxième lieu les pratiques de distribution de
dividende.
1 .1 . Le dividende en numéraire :
a) Le dividende classique :
En pratique, les sociétés n’adoptent pas cette stratégie car elles ne sont pas
encouragées, ni par la fiscalité, ni par les actionnaires. La raison en est que, d’une part,
la distribution des dividendes affecte considérablement l’autofinancement de la société
et, d’autre part, les taux d’imposition des plus-values sont souvent plus élevés que ceux
des coupons.
En pratique, quels que soient les mérites de cette approche, il est rare de voir les
sociétés retenir la totalité des bénéfices en réserves sans distribuer de dividendes.
2 Mondher Bellelah (2000), « réflexion sur la politique optimale de dividendes en présence de coût
d’information », consulté le 27 mars 2008, disponible sur internet : www.dauphine.fr.
Tout bénéfice supplémentaire doit être distribué sous forme de dividendes : c’est la
politique d’un dividende résiduelle. La société n’augmente son dividende, qu’après
avoir réalisé des résultats plus élevés. La hausse des dividendes apparait au cours de
l’exercice qui suit immédiatement l’augmentation du résultat, avec un certain retard.
Lintner constate, d’après une longue compagne d’interview auprès des firmes
américaines, que la plupart des dirigeants d’entreprises ont tendance à ne pas accepter
une réduction du dividende et ce du fait que c’est une attitude trop risquée, d’où pour se
protéger, ces dirigeants adoptent une stratégie d’«adaptation continue ,partielle et
progressive ».Cette stratégie consiste à bien gérer la vitesse d’ ajustement du dividende
à la croissance bénéficiaire .
Les firmes possèdent un taux de distribution de longue période appelé taux cible
(target pay out ratio) ;
La firme a mis en place une politique généreuse ou une politique restrictive ;
La politique de dividende à long terme est fixée.
¿
∆ Dt = Dt – Dt-1 = a + c ( D t −¿ Dt-1) + ε t
D ¿t = r Bt
Avec :
a : un terme constant ;
4
Robert Cobbaut (1987) ,théorie financiére ,Paris :Ed.Economica,p 169,170
En combinant les deux équations précédentes, on obtient une équation qui peut faire
l’objet d’une estimation par régression multiple :
Où :
α = a ; β1 = cr ; β2 = -c
Lintner illustre un comportement tant peu différent de la part des firmes ces dernières
ont tendance à satisfaire leurs actionnaires par une progression constante des
dividendes.
Lintner estime que les dividendes sont liés à l’évolution des bénéfices.
Quand les bénéfices augmentent, les dividendes ne seraient augmentés que si le niveau
des bénéfices atteint était maintenu.
-Une autre critique porte sur le choix du bénéfice net comme variable de profit. Lintner
justifie ce choix d’après le comportement qu’il a eu décelé dans ses interviews. Pourtant
d’autres grandeurs sont peut être plus significatives que le bénéfices net en particulier le
cash flow.
Modigliani et Miller6 montrent que la valeur de la firme est déterminée par sa politique
d’investissement et que la distribution de dividende n’a pas d’effet sur cette valeur.
5
Thése de docotorat élaborée par Mr Kouki Mondher
6
CA.Vailhen (1981), évaluation de l’entreprise et coût du capital, librairie Vuibert p 36 ,37
• Les marchés de capitaux étant parfaits et touts les investisseurs y sont rationnels
et en disposent de l’information ;
1
Vt = (Dt + nt Pt+1) (1)
1+ρ
Avec :
Dt = nt * dividende en t
Soit :
mt+1= nombre d’actions nouvelles émises en fin de période t au prix p t+1 de telle sorte
que :
nt+1 = mt+1+ nt
→ nt = nt+1 – mt+1
1
Vt = (Dt +Vt+1 –mt+1Pt+1)
1+ρ
Soit :
Xt : le bénéfice de la période t.
En insérant l’équation (3) dans l’équation (2), la valeur de la firme sera alors :
1
Vt = (Vt+1 + Xt - I)
1+ρ
C’est ainsi que MM affirment que la valeur de l’entreprise est indépendante des
dividendes distribués, mais est influencée seulement par sa politique d’investissement.
MM mentionnent que ce qui est gagné par l’actionnaire sous forme de dividendes est
compensé exactement par la baisse de la valeur finale de son titre. Ainsi l’actionnaire est
indifférent aux dividendes ou à la rétention des bénéfices.
7
J .Wouters (2003), « les dividendes ,la fscalité et les comportements opportunistes »,consulté le 20
mars 2008 ,disponible sur internet :books.google.com .
La première principale limite de leur analyse est que leurs conclusions ne sont valables
que dans un monde parfait c'est-à-dire un monde dans lequel les investisseurs sont
rationnels et ont accès à toute l’information disponible et ce à un coût nul.
De plus les marchés sont supposés avoir une absence totale de coût de transaction ou de
coûts d’émission d’action nouvelles .Enfin ce monde parfait est dépourvu d’imposition.
Ces limites permettent de conclure que le raisonnement de Modigliani et Miller est loin
de la réalité du marché du fait qu’il se base sur des hypothèses irréalistes, ce qui conduit
à la présentation de la thèse de non neutralité de la politique des dividendes et de ses
partisans dans la section suivante.
Cette école de pensée propose que la distribution de dividende a un impact sur la valeur
de la firme et que ce dernier contribue significativement à la détermination de la valeur
de l’action.
Les partisans de cette école sont principalement Gordon-Shapiro (1956), Walter (1951)
et Lintner (1956).
Le prix d’une action correspond à la somme des flux futurs de dividendes générés par
l’entreprise, actualisés au taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
8
•Le pay-out (taux de distribution des bénéfices) est identique tous les ans ;
Dès lors, la formule d’actualisation des dividendes permettant d’obtenir une valorisation
de la société est la suivante :
D
V =
k-g
Avec :
Pour être applicable, cette formule suppose que le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires soit supérieur au taux de croissance des dividendes(r > g)
limites du modèle :
Ce modèle est peu utilisé par les professionnels en raison des hypothèses trop
simplificatrices introduites. En effet, dans un environnement économique en évolution
perpétuelle, le dividende par action varie régulièrement et le pay-out ratio est rarement
identique (après une phase durable de croissance, une entreprise distribue généralement
plus de dividendes qu’après une année de ralentissement économique).
9
James .C .Van Horne (1972) ,gestion et politique financiére ,Ed Dumond ,p 184 ,185
Cette théorie tire son nom de ce qu’elle traite la question de la distribution de la richesse
après avoir résolu le financement, et surtout l’investissement de la firme.
Selon Walter, la décision financière dominante réside dans le choix des projets
d’investissement les profitables à l’actionnaire. Walter précise que la décision de
distribution n'est pas une décision fnancière majeure puisqu'elle n'est prise qu'après
celles d'investissement et de fnancement. le taux de distribution des bénéfces doit être
très faible, voire nul, pour maximiser la valeur de la frme sur le marché.Son modèle fut
un des premiers modèles théoriques sur les dividendes, le prix de l’action se détermine
comme suit :
D +(r/k) (E-D)
P =
k
Avec :
10
James C . Van Horne (1972), geston et politque fnanciére, Ed.Dumond,p 194-195
auxquels on renonce .L’équilibre apparaîtrait naturellement si les deux étaient
identiques.
Si la politique de distribution des dividendes est neutre, une firme devrait choisir sa
politique uniquement en fonction de ses opportunités d’investissement à long terme .Au
moment où le rendement de l’investissement est inférieur au coût du capital ,elle devrait
cesser d’investir et verser les fonds inutilisés sous forme de dividende .
La société dont le taux de croissance est supérieur à celui de ses bénéfices ne paierait
pas de dividendes ; alors que la firme d’une industrie en déclin pourrait distribuer la
totalité de ses bénéfices ou même un dividende de liquidation.La firme n’a pas besoin
de verser le montant exact des bénéfices non utilisés chaque période .Certain années le
dividende peut être supérieur ;d’autre ,années il peut être inférieur .En fait ,il se peut que
la firme veuille stabiliser le montant des dividendes versés au cours de chaque
période mais de telle sorte qu’à long terme le total des bénéfices conservés ,augmenté
des actions correspondant à l’accroissement de capitaux propres soit égal au montant
des investissements rentables réalisés. La politique de dividende serait encore une
variable passive déterminée par le montant des opportunités d’investissement.
Conclusion :
D’autres affirment que le dividende versé affecte la valeur des actions, il s’agit des
apports de Gordon-Shapiro (1956), Walter (1961) et Lintner (1956).
l'infuence de la politique de dividende sur la valeur de la frme a fait l'objet d'une importante
littérature. Là encore, deux grands courants de pensée se sont historiquement opposes celui de
la non-neutralité qui soutient que la valeur de l'action est infuencée par les dividendes versés.
A ce courant sont attachés les noms de , Lintner, Walter, Gordon, ... L'entreprise a pour
objectif unique la maximisation de la richesse des actionnaires et la distribution de dividendes
est nécessaire lorsque la rentabilité des projets d'investissement de l'entreprise est inférieure
au taux de rendement du marché. La réponse est moins tranchée lorsque la rentabilité des
projets d'investissement de l'entreprise est supérieure au rendement du marché ; celui de la
neutralité de la politique de dividende, c'est-à-dire une absence d'infuence sur le cours
boursier, soutenue par Modigliani et Miller (1961),
Introduction :
S.Ross(1977) a été l’un des chercheurs dans le domaine financier qui ,en se fondant sur
les travaux de G.Akerlof(1970) de K.J.Arrow(1972) et surtout de A.M.Spence(1974)
,décida d’appliquer à la théorie financière le concept de «signal»11.
Tout au long de ce chapitre les différents aspects de la signalisation par les dividendes
seront mis en évidence.
Une deuxième section viendra pour exposer un certain nombre de modèles qui on traité
le problème de signalisation par les dividendes.
L’un des postulats majeurs des approches néoclassique est que tous les acteurs
économiques disposent, en principe gratuitement, de toute l’information nécessaire pour
prendre leurs décisions d’allocation des ressources, mais concrètement, la vie
économique permet de constater l’irréalisme de cette proposition. Plusieurs situations
économiques sont caractérisées par « l’asymétrie d’information ».
L’asymétrie informationnelle est née du fait que les dirigeants disposent sur l’entreprise
d’une meilleure information que les actionnaires.
11
Robert Cobbaut (1987) ,théorie financiére ,Paris :Ed.Economica ;p 368 ,369
En 197012, Akerlof fut le premier économiste à s’intéresser à l’asymétrie
informationnelle pouvant exister entre acheteurs et vendeurs ainsi qu’aux possibilités de
la réduire au moyen des signaux émis par le vendeur.Ainsi une variation du dividende
peut avoir un contenu informatif et influencer directement le prix du titre. Il s’agit d’un
courant de pensée, celui de la théorie de signalisation.
Un signal est une information transmise par des agents bien renseignés, afin de faire
connaitre aux agents « rationnés » en information les caractéristiques véritables de leur
entreprise.
L’activité de signalisation considère les relations entre des individus bien informés : les
dirigeants, et des individus mal informés : les actionnaires et les créanciers.
De plus,la théorie des signaux a permis de définir précisément les conditions nécessaires
à un équilibre de signalisation sur des marchés où règne une asymétrie d’information
entre les demandeurs (entreprises) et les offreurs (investisseurs) de capitaux.
Selon cette théorie13, la direction des entreprises cotées se servent des dividendes pour
transmettre l’information interne à ses actionnaires (modèles de Bhattacharya (1979),
John et Williams (1985) et Miller et Rock (1985)), et plus généralement aux autres
participants au marché boursier. Ainsi, le dividende informe le marché des cash-flows
présents et/ou futurs de la firme. Cet argument suppose que les dividendes donnent aux
investisseurs une information déterminante sur la capacité bénéficiaire de la firme.
12
Robert Cobbaut ,( 1987 ) ,théorie financiére,Paris :Edition Economica ,p 371 ,372
13
Mondher Bouatour et Younes Boujelbene (2007), « Annonce de dividende, signalisaton et risque de
surinvestssement : vérifcaton sur le marché boursier français », le Congrès Internatonal de l’AFFI
(Bordeaux 27 ,28 et 29 juin 2007) ; consulté le 23 mars2008, disponible sur internet : af2007.u-
bordeaux4.fr
La taille de la firme explique aussi la réaction des investisseurs autour des annonces de
dividendes. Eddy et Seifert (1988) affirment que la taille de la firme est un bon « proxy
» pour le degré d’information publiquement disponible d’une firme. Plus la taille de la
firme est grande, plus l’information disponible est élevée. Cela suggère que les
annonces des petites firmes sont plus informatives que celles des grandes firmes (Jin,
2000). D’après ce raisonnement, les annonces de variations du dividende des petites
firmes devraient générer des mouvements de cours boursiers plus importants, et il
existerait donc une relation négative (positive) entre la taille de la firme et l’ampleur de
la réaction du marché aux annonces de hausses (baisses) du dividende (Starks et Yoon,
2004).
En finance14, les théories de signalisation ont d'abord été élaborées par H. Leland et D.
Pyle (1976) et S. Ross (1977). Pour H. Leland et D. Pyle, la valeur d'une entreprise est
positivement corrélée avec la part de capital détenue par l'actionnaire-dirigeant et elle
est de ce fait en liaison statistique avec la structure financière de cette entreprise. Toute
modification du portefeuille du dirigeant vis-à-vis de son entreprise induit un
changement dans la perception des flux de liquidité futurs par le marché ; il en résulte
une autre politique de financement et finalement une autre valeur de l'entreprise.
14
Gérard HIRIGOYEN et Jérôme CABY, « histoire de la valeur en finance d’entreprise », consulté le 27
mars 2008, disponible sur internet :cref.u-bordeaux4.fr.
Une annonce d'une augmentation (diminution) du dividende est une déclaration par les
dirigeants de leur connaissance des perspectives favorables (non favorables) futures de
la société. Puisque la valeur de marché de celle-ci est fonction de ses résultats
économiques futurs, on devrait s’attendre à une réaction positive (négative) suite à
l’annonce d’une hausse (baisse) du dividende. De plus, les variations importantes de
dividendes indiquent des changements plus importants des cash-flows de la société.
Donc, la réaction du marché devrait être positivement liée à la taille de la variation du
dividende.
La taille de la firme aurait également, selon certains auteurs, une influence sur la
réaction du marché aux annonces de dividendes. En effet, les plus grandes sociétés font
des annonces plus fréquemment que les sociétés les plus petites, donc les grandes
sociétés sont caractérisées par une asymétrie d’information plus faible en comparaison
avec les sociétés de petite taille. Si les annonces de dividende sont utilisées pour révéler
l’information sur le cash- flow de la société, la taille de la firme doit avoir un impact
négatif (positif) sur les rendements anormaux en cas de hausse (baisse) du dividende.
Les couts directs affectent la rémunération des dirigeants ou les revenus des
actionnaires, alors que les couts indirects se traduisent par une baisse de valeur des
actions en cas d’émission de faux signaux.
Parmi les modèles de signalisation par les dividendes avec couts directs, il y avait celui
de Battacharya(1979) et celui de Kalay(1980).
Battacharya16 a été le premier auteur à avoir montré le rôle du signal que jouent les
dividendes. Son modèle étudie les dividendes comme des signaux des flux de liquidités
futurs.
Parmi les modèles sans cout directs de signalisation par les dividendes, il y avait celui
de Battacharya(1980) qui considère que le cout du signal peut provenir de la perte de
valeur que peut subir l’entreprise du fait d’un écart entre le bénéfice déclaré et le
bénéfice signalé par le dividende, et celui de Miller et Rock qui ont transposé le modèle
de MM(1961) et qui fournissent une modélisation des effets des annonces des
dividendes dans un contexte d’asymétrie d’information.
1. Le modèle de Battacharya :
16
Robert Cobbaut (1987), théorie financière, Paris : Ed.Economica, p 373,374
Battacharya17 a utilisé la théorie du signal pour expliquer la politique du dividende.
Dans la mesure où les dirigeants disposent d’une meilleure information sur les résultats
de la société, le dividende est utilisé pour signaler l’état de la situation financière future
de la société.
Dans son modèle, il a supposé que les actionnaires ne connaissent pas exactement la
rentabilité des projets d’investissement de la firme et qu’aucun indicateur ex-post n’est à
leur disposition pour apprécier la qualité des bénéfices.
soit :
D : dividende annoncé.
En tant que mandataires des actionnaires, les dirigeants cherchent à maximiser leur
richesse. Par conséquent, ils doivent déterminer un niveau de dividende tel que la
valeur de la société qui est fonction de ce dividende, V (D) soit maximale, mais sans
17
Mliki Mouna, Ben Sedrine Nadia, mémoire de fin d’étude, ISG Tunis
oublier l’effet de l’impôt, ni la pénalité de refinancement si le dividende est très
important compte tenu du résultat réalisé.
Ce modèle renseigne en outre sur le fait que la distribution de dividendes est affectée de
deux types de coût :
- les investisseurs savent que les dirigeants sont bien informés sur la
performance future de la firme ; ces investisseurs ont un comportement
caractérisé par la neutralité vis-à-vis du risque.
18
Thése de doctorat élaborée par Mr Kouki Mondher
Dans le modèle de Kalay il existe deux catégories d’entreprises : catégorie A celle des
bonnes entreprises, catégorie B celle des mauvaises entreprises.
Où :
M : la rémunération du dirigeant ;
Dans cette situation, les actionnaires vont fixer un seuil critique D* tel que :
Avec :
D0 = dividende payé à la date 0.
Kalay estime que l’aversion des dirigeants pour la baisse de dividendes est une
condition nécessaire à l’existence de l’équilibre de signalisation.
Le modèle de Miller et Rock (1985)19 est une transposition de celui de MM(1961) dans
un univers incertain avec asymétrie d’information où les dirigeants utilisent le dividende
pour signaler aux investisseurs le montant du bénéfice de l’exercice en cours .Ils
montrent que ,dans ce contexte ,l’existence d’un équilibre de signalisation suppose que
certains projets d’investissement à valeur actuelle nette positive soient rejetés. Le coût
d’opportunité qui en découle constitue le coût du signal.
Le modèle de Miller et Rock (1985) est fondé sur les hypothèses suivantes :
- les taux d'imposition des dividendes et de la plus-value sont identiques, pour tous les
individus.
Dans le contexte d’incertitude, Miller et Rock fournissent une modélisation des effets
d’annonce de dividendes.
- elle permet de voir les effets d’annonce à l’égard des variables de décision ;
19
Bruno Cavlier(1994) : évaluation et financement des entreprises ,Paris Ed J .A,L.G.D.C.J, p 55,56,57
- elle peut conduire certaines firmes à réduire leur investissement sous leur
niveau optimal de telle sorte qu’annonçant des dividendes supérieurs
l’entreprise serait mieux valorisée par le marché.
Le cadre d’analyse est celui d’un modèle à deux périodes, sans fiscalité, intégrant les
décisions de financements, d’investissement et de dividendes.
Miller et Rock mesurent l’effet d’annonce de dividendes par une différence entre la
valeur de la firme après et avant l’annonce.
L’annonce des dividendes a pour objet de révéler l’information qui manque entre les
bénéfices présents et futurs.
Les hypothèses sur lesquelles ils sont fondés ne révèlent pas d’un grand réalisme.
Ces modèles20 ne fournissent pas de critères permettant de fonder une explication des
différences observées entre les firmes.
Aucun des modèles de signalisation par les dividendes n’aboutit à des conclusions
directement vérifiables sur le plan empirique21.
20
Robert Cobbaut : encyclopédie de gestion, p 2315
21
Michel Albouy : encyclopédie de gestion, p 1775
1. le rôle du dividende dans la théorie du signal :
Des dirigeants peu compétents, mais habiles en paroles, sont capables de présenter à
leurs actionnaires une situation présente et future aussi bonne que celle présentée par
des dirigeants compétents.
Pour être crédibles, les dirigeants des entreprises performantes doivent joindre l’acte à
la parole et émettre un signal. Ce signal doit être communiqué au public et doit posséder
certaines caractéristiques :
- il doit coûter cher de façon à ne pas pouvoir être limité par les entreprises non
performantes.
- Son échec doit pénaliser lourdement celui qui l’a émis de façon à rendre
l’émetteur crédible.
L’émission du signal est donc le métier des entreprises performantes et doit permettre de
distinguer celles-ci des entreprises non performantes.
Le paiement d’un dividende élevé et régulier coûte cher à l’entreprise qui le verse. Un
tel versement ne peut s’effectuer que de la part d’une entreprise performante, et si une
entreprise se mettait à verser provisoirement un dividende élevé pour faire croire qu’elle
est performante et elle optait par la suite à une diminution, elle serait perçue par le
marche comme une situation défavorable à l’encontre de l’entreprise.
L’émission de ce signal coûteux peut apparaitre comme un gaspillage, mais les firmes
performantes qui le supportent obtiennent en retour une augmentation du cours de leur
action, ce qui les avantage lors de leurs émissions d’actions nouvelles par rapport aux
firmes peu performantes.
22
Robert Goffin : principe de finance moderne, Ed Economica (1998),p 169 ,170, 171
C’est dans l’étude de Lintner qu’est apparue l’idée d’un rôle informationnel du
dividende. Celui-ci montre que les sociétés ne procèdent à une augmentation du
dividende que lorsque les dirigeants constatent une hausse régulière des bénéfices.
Sur un marché efficient, les actionnaires n’ont pas besoin de percevoir des dividendes
pour se procurer de liquidités. Les sociétés peuvent ne pas se soucier de leur politique
de dividende, et laisser en conséquence leurs dividendes fluctuer en fonction des
besoins internes de liquidités.
24
Mondher Bellelah (2000), « réflexion sur la politique optimale de dividendes en présence de coût
d’information », consulté le 27 mars 2008, disponible sur internet : www.dauphine.fr.
contenu informatif. Une variation du dividende est perçue par le public comme un
élément d’information pertinent non seulement sur la situation actuelle de l’entreprise
mais également sur sa situation future.
Les dirigeants qui savent ce phénomène veulent favoriser les hausses des cours de
l’action en augmentant les dividendes, mais ils veulent éviter de ne pas pouvoir
maintenir le dividende à son niveau actuel si la situation future se révèle moins bonne
que la situation présente.
25
Watts(1968) a essayé l’impact de l’effet d’annonce des dividendes sur les rendements
des actions pour une période définie(mois, semaines ou jours) entourant la date
d’annonce du changement de dividende, en étudiant la possibilité é de réaliser des
rendements anormaux au moment où l’annonce est redue publique.
Disposant des informations essentielles quant à l.évolution des cours et des indices de
marché, ainsi que celles relatives à la distribution de dividende en actions, il faut
choisir une méthode qui puisse mettre en évidence une éventuelle variation des cours
boursiers autour de la date d’annonce de proposition de versement du dividende.
La méthode des études d’événements est utilisée pour apprécier la réaction des
actionnaires aux annonces du dividende. Elle consiste à examiner l’évolution des cours
(ou de variations de cours) autour d’un événement. L’impact d’un événement sur le
cours d’un titre est mesuré par un rendement anormal. Celui-ci est égal à la différence
entre la rentabilité observée et la rentabilité attendue sans événement de chaque titre.
Comme le souligne plusieurs chercheurs, il n’y a pas de consensus général en ce qui
concerne la meilleure période pour estimer les coefficients du modèle de marché.
Un test de nullité est réalisé pour apprécier l’impact de l’annonce du dividende sur la
rentabilité des titres. Il consiste à confronter les deux hypothèses :
H0 : RAM= 0
H1: RAM 0
Conclusion :
La théorie du signal présente une explication attirante en montrant que le dividende est
un outil de communication extrêmement puissant entre l’entreprise et son marché. Ce
signal implique un coût de sanction des dirigeants en cas de communication d’une
fausse information au marché. Comme l’information entre l’entreprise et son marché est
parfois imparfaite, le dividende constitue un signal approprié des flux de liquidité futurs
de l’entreprise.
Plusieurs chercheurs se sont intéressés à ce sujet et des modèles multiples ont été
élaborés. Ces derniers présentent souvent une caractéristique commune : ils sont tous
fondés sur l’hypothèse de l’asymétrie de l’information.
Plusieurs études empiriques se sont concentrées sur la mesure de la réaction du marché
à l’annonce d’un changement dans les dividendes distribués telle que la méthode des
études d’événements qui permet d’évaluer la réaction du marché boursier à l’annonce de
distribution de dividendes, cette méthode sera mieux développée dans la section
suivante.
Chapitre 3
Etude de l’impact de l’annonce du dividende
sur les cours boursiers dans le cadre des
banques tunisiennes
Chapitre 3 : Etude de l’impact de l’annonce de
dividende sur les cours boursiers dans le cadre
des banques tunisiennes.
Introduction :
Les études d’événement constituent une des formes de recherche les plus classiques de
la finance moderne. Elles permettent de tester les réactions des marchés financiers suite
à l’annonce d’un événement quelconque susceptible d’affecter la valeur d’une
entreprise. Cette méthodologie s’effectue en plusieurs étapes et pose un certain nombre
de problèmes économétriques et informatiques.
- La première étape consiste à identifier et dater les événements publics ;
- La seconde étape est la définition et le calcul des rentabilités anormales ;
- La troisième étape est consacrée à l’analyse statistique des rentabilités anormales.
L’aspect théorique de cette méthodologie sera traité et présenté dans cette section d’une
manière générale et simplificatrice.
1 .Constitution de l’échantillon :
Il faut préciser tout d’abord les sources d’obtention des données nécessaires à la
réalisation de l’étude empirique, puis présenter les différentes spécificités de
l’échantillon.
Une collecte d’un certain nombre de données peut provenir de différentes sources en
fonction de leur nature. Ces données peuvent être comptables, boursières, qui ont trait
aux structures de l’actionnariat et du conseil d’administration ou encore des
caractéristiques du dirigeant.
L’échantillon peut être constitué par des groupes d’entreprises selon le secteur, la taille,
le niveau de croissance, etc.
Une première étape consiste à identifier les paramètres qui sont l’événement, les dates
d’annonces et les périodes d’étude.
b) Identifier la date d’annonce : une des difficultés de cette étude réside dans le
choix de la date d’annonce de l’événement en question, il peut y avoir recours aux
dossiers de presse, à une publication administrative ou en utilisant les dates
d’assemblées générales. La date d’annonce diffère de celle de la réalisation de
l’événement.
La méthodologie des études d’événements ne donne pas de règle précise sur la durée de
la période d’estimation. Le schéma est le suivant :
L’impact d’un événement sur les cours des actions est mesuré par une rentabilité
anormale. Cette dernière correspond à l’ écart entre la rentabilité effective observée
pendant la période d’observation et une norme. La norme correspond à la rentabilité
attendue du titre en l’absence de l’événement estimé, et elle est appelée rentabilité
normale ou rentabilité théorique.
Cet écart de rentabilité se définit comme suit :
O th
RA = R it −¿ R it
Avec :
O
R it : La rentabilité observée d’une action i sur la période t.
th
R it : La rentabilité théorique d’une action i sur la période t.
La plupart des études d’événement utilisent des normes qui reposent sur les hypothèses
de normalité des séries de rentabilités anormales, d’absence de corrélation et
d’homoscédasticité des titres. Ces modèles sont : le modèle de marché, l’indice de
marché ou le MEDAF.
a) Le modèle de marché :
Fama, Fisher et Roll (1969) ont utilisé le modèle de marché comme étant la norme
mesurant la rentabilité théorique :
th
R it = αi + βi Rmt + ε it
Et
RA = O
R it
th
−R it = O
R it −̂α i −¿ ̂β iRmt
αi : estimation du paramètre dont la valeur est telle que la valeur espérée de it est nulle
βi le coefficient de volatilité ou coefficient bêta, il est propre à chaque titre i et indique
la relation qui existe entre les fluctuations du titre i et les fluctuations de l’indice du
marché (il constitue une mesure du risque systématique du titre i).
ε it : variable aléatoire résiduelle spécifique à l’action i, son écart type constitue une
mesure du risque spécifique du titre
Le modèle de marché suppose que les E (εi, εj) soient nuls, c'est-à-dire qu’il y a
indépendance des rentabilités anormales entre les firmes à une date donnée, or cette
condition n’est pas vérifiée si les firmes ont la même date d’annonce ou des périodes
d’estimation qui se chevauchent.
b) L’indice de marché :
Le taux de rentabilité du marché est retenu comme référence pour le calcul du modèle
d’anticipation des rentabilités qui s’écrit :
RA = R Oit −¿ Rmt
Selon ce modèle, la rentabilité attendue d’un titre i au cour d’une période t s’écrit
comme étant la somme du taux sans risque et d’une prime de risque :
th
R it = Rf + βi[E(Rm) −R f]
Apres avoir calculé les rentabilités anormales pour chaque titre et pour chaque période
de la fenêtre d’événement, il est nécessaire de calculer la moyenne de ces rentabilités
pour chaque jour de la fenêtre d’événement.
∑ α i RAi [t1 , t2 ]
i=1
- Soit les rentabilités anormales sont pondérées par la taille α i = CBi/CB où CBi
est la capitalisation boursière du titre i, et CB est la somme des capitalisations
boursières de N titres.
t =t1
RAMC =∑ RAMt
t =t2
RAMt = 0
RAMt−0
t= T
σ (RAMt ) N −1
Où : t : la statistique de student ;
Statistiquement, le student est le rapport entre une variable qui suit une distribution
normale et un χ2. Le test classique de l’hypothèse nulle repose sur les hypothèses
suivantes :
-si les RA it suivent une distribution normale, alors leurs moyennes sont aussi
normales ;
Depuis l’étude empirique de Fama, Jensen et Roll(1969), l’impact d’une opération sur
la valeur d’une entreprise est mesuré par l’intermédiaire d’une étude d’événement.
Le principe de l’observation mis en place consiste à relever les cotations boursières des
huit banques constituant l’échantillon de notre travail qui sera présenté par la suite.
Pour pouvoir appliquer la méthodologie des études des événements, il est indispensable
d’avoir un certain nombre d’informations. Si les différentes sources d’informations ne
permettent pas de collecter toutes les données nécessaires sur certains titres, ces
derniers seront exclus de l’échantillon. Aussi, seront éliminées toutes les banques
ayant réalisé d’autres événements pouvant affecter la valeur de leurs titres en même
temps que l’événement étudié.
1-Constitution de l’échantillon :
a)Collecte des données : la collecte a été faite auprès de la bourse des valeurs
mobilières de Tunis concernant les cours des titres, le montant du dividende distribué, le
nombre d’actions, l’indice de marché : BVMT, les dates d’assemblées générales et le
montant de dividende.
Bank
AGO
26
Le choix de la période d’événement et la période d’estimation est au libre choix du chercheur.
3. Le calcul des rendements anormaux :
Comme nous venons de le préciser, étudier l’impact de l’annonce de dividende sur les
cours boursiers revient à mesurer une différence de rentabilité entre le cours du titre
autour de la date d’annonce et la norme.
RA = R Oit −¿
th
R it
Le taux de rendement d’un actif sur une période t est généralement donné comme le
taux de croissance du prix de cet actif entre la date t-1 et la date t corrigé du dividende
de l’actif sur la même période.
Le calcul du rendement observé R Oit des banques i se détermine comme suit :
O
R it = (Pit - Pit-1) / Pit-1.
Plusieurs modèles ont été utilisés pour évaluer les cours des titres suite à la divulgation
d’une information financière.
Nous allons utiliser le modèle de marché pour l’évaluation des rentabilités théoriques, et
l’indice BVMT comme indice représentatif de tous les titres du marché.
L’annonce de dividende est porteuse d’information si elle modifie les attentes des
investisseurs.
Où:
α̂ i = Ŕ i- ̂β i Ŕ mi
RA = R it
O
−R it
th
= O
R it −̂α i −¿ ̂β iRmt
N
RAM =∑ α i RA i [t1 ,t2]
i =1
- les rentabilités anormales sont pondérés par la taille α i = CBi/CB où CBi est la
capitalisation boursière du titre i, et CB est la somme des capitalisations
boursières de N titres.
Selon l’hypothèse du contenu informatif, les dividendes supérieurs à ceux qui étaient
attendus devrait entrainer toutes choses égales par ailleurs une augmentation des cours,
et vis versa.
S’il n’y a pas de variations anormales des cours, le rendement anormal RAM t doit
fluctuer autour de 0, ceci est verifié en testant les hypotheses suivantes :
H0 : RAMt = 0 contre H1 : RAMt ≠ 0
- définition du test :
RAMt−0
t= T
σ (RAMt ) N −1
D’après le tableau précédent, on remarque que la majorité des rendements anormaux qui
suivent la date d’annonce sont négatifs.
Les résultats précédents montrent une absence des rendements anormaux significatifs
autour de la date d’annonce des dividendes (date d’AGO).
Une seule séance présente un rendement anormal significatif puisque son t de student
est de 4,53 alors que toute les autres valeurs sont non significatives.
Deux séances après la date d’annonce, le cours accuse une légère chute, puis il se met à
fluctuer.
Figure 1 : Evolution des Rentabilités Anormales Moyennes sur l’intervalle [-10, +10]
Le graphique ci-dessus montre une réaction des cours à l’annonce de dividende non
significatives.
La réaction des investisseurs est tardive, dans ce cas on observe des rendements
anormaux non pas autour de la date d’annonce, mais après celle-ci reflétant ainsi un
mécanisme boursier lourd et retardé de plusieurs séances, ceci est vérifié dans notre cas.
Les résultats déjà énoncés peuvent être expliqués par plusieurs arguments :
-Tout d’abord les dividendes annoncés ont généralement des taux de distributions
stables et réguliers .Cette situation n’est pas nouvelle aux yeux des investisseurs, qui
anticipent ces événement futurs et donc l’annonce de dividende n’apporte aucune
nouvelle information susceptible d’améliorer leurs richesses.
-Le calcul des rendements anormaux moyens globaux pour un ensemble d’entreprises
peut implicitement ne pas refléter la réalité de chaque entreprise. En effet les
investisseurs réagissent normalement aux événements propres à chaque société cotée
d’une manière individuelle et non simultanément à tous les événements et à l’ensemble
des firmes.
On peut dire donc que l’annonce de dividende en lui-même n’a pas un effet
direct ,puisque sa répercussion a été déjà anticipée et absorbé par le marché .
La théorie de signaux suppose que l’information est imparfaite et met l’accent sur les
conséquences de l’asymétrie d’information qui existent entre les différents intervenants
de l’entreprise (dirigeants, actionnaires et créanciers).
Les dirigeants qui bénéficient d’une information privilégiée doivent chercher à signaler
aux investisseurs potentiels les véritables caractéristiques de l’entreprise dont ils sont
responsables, essentiellement par la structure financière et la politique de dividende.
L’annonce dans le cadre légal des dividendes des entreprises n’est pas une information
susceptible d’avoir des influences sur les cours des titres correspondants.
En utilisant la méthodologie des études d’événement les résultats des tests empiriques
dans le contexte des huit banques tunisiennes montre que ces dernières anticipent
l’annonce de dividende régulier puisque les investisseurs ne considèrent pas le
dividende comme une information nouvelle; en d’autre terme, il n’ya pas d’effet
d’information au moment de l’annonce de dividende si ce dernier est conçu régulier
d’une période à l’autre.
Mliki Mouna, Ben Sedrine Nadia, mémoire de fin d’étude, ISG Tunis
annexe