Grazia Giacco
mnémotechniques utilisées chez les Grecs et les Romains, appelées loci (lieux), à l’origine
de l’art de mémoire (Ars memoriæ), dont l’inventeur serait le poète grec Simonide de Céos
(556-467 av. J.-C.). Les premières traces écrites se trouvent dans le traité la Rhetorica ad
Herennium (Rhétorique à Herennius, environ 85 a. J.-C., longtemps attribué à Cicéron).
Aujourd’hui, on connaît le rôle central de l’hippocampe à la fois pour le traitement des
informations relatives à la localisation dans l’espace chez beaucoup de mammifères, et
« son rôle important dans l’établissement des mémoires à long-terme des êtres humains »
(SNYDER, Bob, Music and Memory – An Introduction, Cambridge, Massachusetts, The
MIT Press, Massachusetts Institute of Technology, 2000, p. 110). Ajoutons quelques
références pour le rôle de l’hippocampe : SCOVILLE, W. B. et MILNER, B., « Loss of
recent memory after bilateral hippocampal lesions », Journal Neurol. Neurosurg.
Psychiatry, 20, 1957, p. 11-21. YATES, Frances, The Art of Memory, University of
Chicago, 1966. O’KEEFE, John et NADEL, Lynn, The Hippocampus as a Cognitive Map,
Oxford University Press, 1978.
5
« La musique a rarement découvert son lieu naturel. Ravie par des attractions culturelles
étrangères, elle a caché, sauf éclats et occultations soudains, son essence et sa source. Son
histoire semble l’odyssée d’une errance, l’aventure de ses absences. Elle a traduit la parole,
son articulation, son phrasé, ses vocalises, du cri aux jeux entrelacés du dialogue : voix et
consonnes. Elle a traduit l’ordre et les ordres de l’architecture, en saturant l’espace de
proportions et de rapports : il est entendu, au passage, que la musique concerne le corps
entier, donc les espaces, qu’elle n’a rapport au temps que marginalement – notre culture a
fini par rendre difficile cette immédiate donnée. Comme par synthèse, elle a épousé le
théâtre, et pas seulement au cirque ou à l’opéra. On a cru qu’elle se libérait le jour où elle
est devenue l’otage de la peinture. Hors du concours des arts comme langue primitive,
esclave et prisonnière de chacun et de tous, elle manquait de se découvrir elle-même, de
parler d’elle enfin, de faire entendre sa voix nue, à partir de son ubiquité autochtone ».
(SERRES, Michel, Hermès II – L’interférence, éditions de Minuit, 1972, p. 181).
6
Les travaux de Didier Anzieu sur le concept de « Moi-peau » se fondent sur cette union
indissociable entre espace psychique et enveloppes sensorielles : « Depuis la Renaissance,
la pensée occidentale est obnubilée par un thème épistémologique : connaître, c’est briser
l’écorce pour atteindre le noyau. […] La neurophysiologie a, dès le XIXe siècle, marqué un
coup d’arrêt, qui n’a pas été tout de suite remarqué. Le cerveau est en effet la partie
supérieure et antérieure de l’encéphale. A son tour, le cortex – mot latin qui veut dire
écorce, passé en 1907 dans le langage de l’anatomie – désigne la couche externe de
substance grise qui coiffe la substance blanche. Nous voici en présence d’un paradoxe : le
centre est situé à la périphérie. […] et si la pensée était autant une affaire de peau que de
cerveau ? Et si le Moi, défini alors comme Moi-peau, avait une structure d’enveloppe ? ».
(ANZIEU, Didier, Le Moi-Peau [Bordas, 1985]1, Dunod, 1995, p. 31). Enfin, notons que
dans l’embryogenèse, la peau et le système nerveux central, ainsi que les organes
sensoriels, ont la même origine commune : l’ectoblaste (ou ectoderme).
7
Donnons en exemple le titre de deux ouvrages de références qui traitent du corps comme
base physique de la sémantique cognitive : LAKOFF, George – JOHNSON, Mark, Les
métaphores dans la vie quotidienne, coll. Propositions, Paris, Ed. de Minuit, 1985, trad. de
M. de Fornel et J.-J. Lecercle (Metaphors We Live By, Chicago, The University of Chicago
Press, 1980). JOHNSON, Mark, The Body in the Mind. The Bodily Basis of Meaning,
Imagination, and Reason, Chicago, University of Chicago Press, 1987. Concernant la
définition de « schéma corporel », citons ici celle formulée par Claude Bonnet : « La notion
de schéma corporel est celle d’une représentation généralement implicite des principales
caractéristiques de notre corps en liaison tant avec ses sensibilités qu’avec sa motricité.
C’est donc un ensemble structuré de connaissances qui sert de base à nos postures, à nos
actions ». BONNET, Claude, « La Perception », in Psychologie cognitive, collection Grand
Amphi Psychologie, dirigée par G. Amy et M. Piolat, ouvrage coordonné par Jean-Luc
Roulin, Bréal, 2006, p. 103. Au sujet du corps et de sa « spatialité propre », nous renvoyons
bien évidemment à la lecture de Maurice MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la
perception, Gallimard, 1945.
8
PELINSKI, Ramón, « Embodiment and Musical Experience », Revista Transcultural de
Música, Transcultural Music Review, 9 (2005) ISSN : 1697-0101.
http://www.sibetrans.com/trans/trans9/pelinski-en.html (site vérifié le 4 mars 2011).
9
Dans notre thèse, Critères d’organisation de type spatial dans la musique contemporaine
depuis 1950 en Europe (dir. Pierre Michel, Strasbourg II, 2006), nous avions tout
particulièrement analysé différents types de surfaces et de masses et leur articulation
formelle (accumulation, raréfaction, superposition, juxtaposition ) dans un certain nombre
de pièces de la deuxième moitié du XXe siècle. Cet article est une réélaboration d’un extrait
du quatrième chapitre de cette thèse.
Métaphores spatiales
10
Dérivation de metaphérein, « transférer », metá, au-delà, et phérein, amener, porter. En
latin, metaphora, « transposition ».
11
« (…) il convient de souligner la puissance génératrice des métaphores. En fait, il s’agit
de l’un des ressorts principaux de la cognition humaine : quand nous cherchons à mieux
comprendre un objet inconnu, nous employons un modèle métaphorique pour l’éclairer.
Cela vaut très généralement, dans la vie quotidienne ; cela vaut aussi, tout autant, pour les
objets de la science ». [STEWART, John, « La conscience en tant que métaphore spatiale :
la théorie de Jaynes », in Intellectica, n° 32 (Conscience et spatialité), 2001/1, p. 91]. Selon
la théorie de Jaynes, « la conscience réflexive est constituée d’un processus métaphorique
enraciné dans la perception visuelle des relations spatiales » (Ibid., p. 87).
http://www.intellectica.org/archives/n32/32_03_Stewart.pdf (site vérifié le 4 mars 2011).
12
LAKOFF, George – JOHNSON, Mark, Les métaphores dans la vie quotidienne, coll.
Propositions, Paris, Ed. de Minuit, 1985, trad. de M. de Fornel et J.-J. Lecercle (Metaphors
We Live By, Chicago, The University of Chicago Press, 1980).
13
ZBIKOWSKI, Lawrence M., « Metaphor and Music Theory : Reflections from Cognitive
Science », in The Online Journal of the Society for Music Theory, vol. 4/1, 1998. Ce texte
offre une excellente introduction à la théorie contemporaine de la métaphore en relation
avec la musique.
http://www.mtosmt.org/issues/mto.98.4.1/mto.98.4.1.zbikowski.html#FN2REF (site vérifié
le 4 mars 2011).
14
SCRUTON, Roger, «Understanding Music », The Aesthetic Understanding, Essays in the
Philosophy of Art and Culture, South Bend, Indiana, St. Augustine’s Press, (1983) 1998,
p. 97.
15
ZBIKOWSKI, L. M., op. cit.
16
Ibid.
« Les métaphores spatiales ne sont pas seulement caractéristiques, elles sont même
fondatrices de la conscience réflexive. Ceci est si vrai que les entités dans le
monde physique de tous les jours qui ne possèdent pas de qualités spatiales propres
s’en trouvent dotées dans la conscience. Il s’agit même d’une condition sine qua
non pour qu’une entité puisse être objet de conscience. L’exemple majeur en est le
temps. […] On ne peut absolument pas penser consciemment le temps autrement
qu’en le spatialisant. […] Mais évidemment, il n’y a ni « droite » ni « gauche »
17
dans le temps, il y a seulement ‘avant’ et ‘après’ » .
17
STEWART, John, op. cit., p. 92.
18
Ibid., p. 93.
19
Ibid.
20
GIACCO, Grazia, « Interaction entre timbre et espace formel dans la musique
contemporaine », numéro spécial des Cahiers de la Société Québécoise de Recherche en
Musique, volume 9, n° 1-2 : « Le timbre musical : composition, interpretation, perception et
reception », Société Québécoise de Recherche en Musique, UQÀM, Musique, Montréal
(Québec, Canada), octobre 2007 (SQRM-OICM-UQÀM), p. 151-169.
21
Ou liées au langage, à la syntaxe verbale, comme discours musical, phrase, période. Ce
type de métaphores ne fait pas ici l’objet de notre étude, qui est plus axée sur la spatialité
intrinsèque de la construction d’une œuvre musicale.
de la même manière que les compositeurs opèrent par des critères similaires
au moment de l’acte créatif.
22
Franson Manjali écrit : « […] la mise en relation du domaine spatial et du domaine
temporel étant probablement le cas le plus courant » [« Moreover, a large majority of these
conventional / conceptual metaphors consists in the systematic mapping from the concrete
to the abstract domain, the mapping from the spatial to the temporal domain being probably
the most common case »] . Et plus loin : « LE TEMPS C’EST L’ESPACE est peut-être la
plus pénétrante de toutes les métaphores traditionnelles, comme en témoignent les
prépositions courantes d’espace et de temps, et d’autres expressions spatiales pour
représenter le temps, dans presque toutes les langues » [« (…) TIME IS SPACE is perhaps
the most pervasive of all conventional metaphors, as attested by the common prepositions
of space and time, and other spatial expressions for representing time, in almost all
languages »]. MANJALI, Franson Davis, Dynamical Models in Semiotics/Semantics,
« Lecture seven : Body, Space, and Metaphorical-Cultural Worlds », 1998. URL :
http://projects.chass.utoronto.ca/semiotics/cyber/man7.html (site vérifié le 4 mars 2011).
23
SNYDER, Bob, Music and Memory – An Introduction, op. cit., p. 107.
24
Ibid., p. 107-108. Nous soulignons.
25
Cette relation a été désignée sous le nom de mapping (mise en relation/cartographie),
d’une catégorie (ou schéma) dans une autre : « Par exemple, si on dit “une mélodie est un
chemin”, on superpose l’image-schéma du chemin au concept plus abstrait de mélodie »
(Ibid., p. 108). La définition de catégorie dans l’utilisation de Snyder est la suivante : « En
psychologie cognitive, un groupement de caractéristiques de l’expérience ou de la
mémoire. Les catégories sont des assemblages de représentations perceptives ou de
concepts qui semblent d’une façon ou d’une autre apparentés. Les catégories peuvent être
perceptives ou conceptuelles. […] Les gammes et les intervalles sont des catégories
mélodiques ; les échelles de durées, la mesure, et d’autres aspects de la métrique sont des
catégories rythmiques ; et les sections des œuvres musicales sont des catégories formelles.
Les catégories sont des éléments de schémas ». Ibid., p. 256.
26
Définition de schéma dans l’utilisation faite par Snyder : « Une série particulière
d’associations dans la mémoire à long terme. Les schémas sont un ensemble d’attentes que
nous avons par rapport à la manière dont sont les choses habituellement. […] Les formes
musicales traditionnelles sont essentiellement des schémas pré-construits, qui nous donnent
l’impression de savoir où nous sommes dans une pièce […] ». Ibid., p. 263. Précisons que
pour Snyder (ibid., p. 95), la distinction entre catégories et schémas n’est pas absolue :
« Schémas et catégories, les deux sont des ensembles d’associations de la mémoire à long
terme. Les schémas sont des ensembles plus larges d’associations. Les catégories sont
habituellement disposées hiérarchiquement en niveaux (…) ».
27
Ibid., p. 117.
« […] Je pense que nous avons de bonnes raisons de supposer que les images des
actions qui produisent les sons – percuter, effleurer, souffler – jouent un rôle
important dans notre représentation des sons musicaux, d’où mon idée ici
d’éléments moteurs-mimétiques dans la cognition musicale. […] Je voudrais
appeler un élément moteur-mimétique dans la perception et cognition musicale, un
élément qui signifie que mentalement nous imitons les actions produisant les sons
lorsque nous écoutons attentivement la musique, ou que nous pouvons nous
imaginer être en train de tracer ou de dessiner activement les contours de la
30
musique comme elle se déploie » .
Son approche peut se résumer par cette citation, qui rend bien
compte de l’interaction entre le sonore et le visuel, et ceci non seulement
pour un seul son, mais pour des structures plus globales :
28
SNYDER, Bob, Music and Memory – An Introduction, op. cit., p. 108.
29
Cette théorie peut être résumée par l’idée que les images relatives à la production des
sons influencent notre perception auditive, et elle est née au départ en linguistique.
30
GODØY, Rolf Inge, « Motor-Mimetic Music Cognition », Leonardo 36, n° 4 (2003), p.
317-318 [p. 371-319]. [« In particular, I believe that we have good reason to suspect that
images of sound-producing actions such as hitting, stroking, blowing, etc., play an
important role in our images of musical sound, hence my idea here of motor-mimetic
elements in music cognition. […] I would like to call a motor-mimetic element in music
perception and cognition, meaning that we mentally imitate sound-producing actions when
we listen attentively to music, or that we may imagine actively tracing or drawing the
contours of the music as it unfolds »].
31
Ibid. [« Motor-mimesis translate form musical sound to visual images by a simulation of
sound-producing actions, both of singular sounds and of more complex musical phrases and
textures, forming motor programs that re-code and help store musical sound in our
minds »].
32
Giovanni Pierluigi da Palestrina (Palestrina, 1525 – Rome, 1594) : Missa Papæ
Marcelli – IIe Livre de Messes (1567).
33
DUCHEZ, Marie-Elisabeth, « La représentation spatio-verticale du caractère musical
grave-aigu et l’élaboration de la notion de hauteur de son dans la conscience musicale
occidentale », Acta Musicologica, LI,1, Bâle, Barenreiter, 1979, p. 54-73. Au début de son
étude, Marie-Elisabeth Duchez introduit avec précision la problématique en affirmant que,
depuis le IXe siècle « la représentation mentale de la musique occidentale (…) se réfère à
l’espace auquel elle emprunte ses concepts, ses coordonnées de description et ses
graphismes : elle représente à la vue, et géométriquement, des relations appréhendées par
l’ouïe, et non géométriques. Le principe épistémologique de cette spatialisation, et du
système de représentation qui en était le but, est la notion de hauteur du son, c’est-à-dire la
projection de l’image spatiale bas-haut sur la perception de la relation grave-aigu » (p. 54).
34
SNYDER, Bob, op. cit., p. 108. Il précise : « La forme cognitive réelle que les images-
schémas sont supposées prendre se trouve quelque part entre les images visuelles
spécifiques, concrètes, et les concepts abstraits. C’est-à-dire que les images-schémas
dérivent souvent de types de situations que nous pouvons imaginer visuellement, mais qui
sont plus abstraites que n’importe quelle image en particulier ».
35
Ibid., p. 259. Il ajoute : « On croit que les images-schémas sont à la base de la cohérence
de plusieurs systèmes de métaphores quotidiennes. Plutôt semblables aux mémoires
implicites qu’aux mémoires explicites, les images-schémas ne sont pas facilement
traduisibles dans de simples énoncés verbaux, et peuvent avoir une composante physique
kinesthésique. Nos mémoires les plus précoces et les plus basiques (pré-linguistiques), qui
forment la base de toutes nos réflexions successives, sont considérées comme des images
schématiques ».
« La musique ne se fonde pas sur des notes, des échelles ou des règles de
succession harmonique mais sur des schèmes qui mêlent au sonore le perceptif, le
moteur, l’affectif : ce sont, si l’on veut et si l’on me pardonne cette formulation
barbare, des schèmes perceptifs/moteurs/affectifs qui associent à une figure sonore
un ensemble de réactions spécifiques qui assurent son identité. Citons parmi bien
d’autres, le schème tension/détente, présent dans les premières conduites de
l’enfant mais qui joue aussi un rôle fondamental dans la construction de la
38
musique tonale […] » .
« C’est comme si notre espace conceptuel était construit sur un modèle antérieur
d’espace physique, et les forces avaient la tendance à opérer de la même manière
dans les deux types d’espace. Pour comprendre des concepts abstraits, nous devons
40
les concevoir métaphoriquement par quelque chose de plus concret » .
36
SNYDER, Bob, op. cit., p. 109.
37
Ibid., p. 110.
38
MOLINO, Jean, « Expérience et connaissance de la musique à l’âge des neurosciences »,
in : Le temps et la forme – Pour une épistémologie de la connaissance musicale, études
publiées par Etienne Darbellay, « Recherches et rencontres », vol. 10, publications de la
Faculté des lettres de Genève, traductions et révisions de Christine Jeanneret, Droz,
Genève, 1998, p. 264-265 [p. 253-277].
39
« Toutes ces images-schémas requièrent une sorte d’espace imaginaire, pour donner un
sens, mais elles n’ont pas besoin de consister en des images concrètes spécifiques ».
SNYDER, Bob, op. cit., p. 109. Nous soulignons.
40
Ibid., p. 110.
41
Dans une œuvre musicale, ce passage métaphorique serait nécessaire afin d’établir une
analyse formelle et texturale d’une pièce qui nous permettrait de relier le temps à l’espace –
ce qui finalement se passe dans notre mémoire à long terme – en ayant recours à des
schématisations, qui vont des plus simples au plus complexes.
42
Citons pour référence l’ouvrage suivant : EHRLICH, Marie-France – TARDIEU,
Hubert – CAVAZZA, Marc – JOHNSON-LAIRD, Philip N. (éd.), Les Modèles Mentaux,
Approche cognitive des représentations, coll. Sciences Cognitives, coordonnée par C.
Vogel, Paris, Masson, 1993.
43
SCHMITZ, François, Wittgenstein, « Figures du savoir », collection dirigée par R.
Zrehen, Les Belles Lettres, Paris, 1999, p. 82.
44
PIANA, Giovanni, « Figurazione e movimento nella problematica musicale del
continuo », http://www.filosofia.unimi.it/piana/index.php/filosofia-della-musica?start=10,
(site vérifié le 4 mars 2011), p. 15 du format PDF, texte publié in : AAVV, La percezione
musicale, a cura di L. Albertazzi, Milan, Edizioni Guerini e Associati, 1993, p. 11-35.
Conclusions
45
Et pas seulement dans l’écriture musicale contemporaine : Sciarrino, dans son ouvrage Le
Figure della Musica, da Beethoven a oggi (Milan, Ricordi, 1998) analyse plusieurs
exemples de « figures » (sorte d’archétypes formels) d’époques différentes.
46
Ces représentations spatiales sont assez présentes dans notre culture occidentale. Dans
d’autres cultures, les sons aigus et graves sont traduits par d’autres analogies.
47
SCIARRINO, Salvatore, Le Figure della musica, op. cit.
48
Le type de perception et d’organisation auditive de la musique change d’auditeur en
auditeur, et cela est déterminé par plusieurs facteurs, parmi lesquels il y a la composante
culturelle, émotive, le contexte environnemental, et l’expérience propre à chaque personne.