La famille est-elle en voie de disparition ?

J'ai suivi vos articles sur la famille avec vif intérêt. Les thèmes abordés sont évidents bien au-delà de
la France, et particulièrement en Afrique. Ce qui m'a poussé de vous présenter une perspective
kenyane pour mieux informer vos lecteurs éminents.

La position fondamentale de la famille au sein de la société africaine, dès l'Antiquité, va de soi. La

famille reste au centre de notre histoire, mœurs et culture, en assurant la transmission de notre
identité d'une génération à l'autre.

Cependant, l'Afrique a subi une série de chocs culturels masqués sous la voile de modernité, mais
qui en effet ont porté atteinte à son piliers sociaux.

À titre d’exemple, l'urbanisation à créé une génération grandissante exclusivement en ville, nourri de
valeurs vu d'un écran, avec guère de connexion aux grands-parents au village, et sans aucune
connaissance de leurs langues traditionnelles. Donc, notre taux de divorce grimpe, bien comme
d'ailleurs, mais on note encore l'apparition des institutions pour héberger des enfants abandonnés
et des séniors sans abris, un phénomène rare il y a juste 10 ans.

Étant donné toutes ces tendances inquiétantes, on continue d'observer la résilience de la famille
kényane. Une récente étude montre que la grande partie de notre jeunesse garde l'espoir d'avoir
une famille comme celle de leur parents et grands-parents.

Donc, si l'avenir s'annonce plutôt sombre pour la famille africaine, son rôle semble rester intégral
dans la société pour les générations à venir, et il faudra de ne pas le tenir pour acquis.