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Valorisation
Objectifs envisageables
Élimination
Réglementation (arrêté d'exploitation)
Procédé de séparation
Procédés à membranes
Résines
Distillation
Adsorption
Extraction par solvant
07 Déshydratation mécanique 100 Les centres de traitement proposent également des filières de
valorisation concernant des déchets plus spécifiques telles que :
08 Solidification 120 — régénération d’huiles usagées claires ;
— régénération d’huiles usagées noires ;
10 Séparation de phase des émulsions 100 — régénération de solvants usagés ;
— récupération de métal dissous pour valorisation ;
12 Traitement spécial des solutions aqueu- 225 — valorisation des métaux par voie pyrométallurgique ;
ses organiques — traitement des emballages pollués ;
— traitement spécifique des déchets mercuriels.
(1) Les numéros de code sont ceux adoptés par les agences de l’Eau pour
les aides aux traitements des déchets industriels ; figurent dans ce La suite de ce dossier passe en revue, de façon non exhaustive,
tableau uniquement les filières physico-chimiques. des procédés aussi bien applicables au sein de l’outil de produc-
(2) Coût 2002. tion que dans les centres de traitement collectifs.
H2O2 + 2 Fe2+ + 2 H+ → 2 Fe3+ + 2H2O Dérivés chlorés Cl2 ClO2 NaCIO NH mCl n
— soit en une forme dont l’extraction et la stabilisation sont
facilitées, comme lorsque l’on réduit le chrome hexavalent en 2.1.2.1 Dérivés oxygénés
chrome trivalent, qui précipite ensuite facilement sous forme
d’hydroxyde, par exemple : ■ Air et oxygène gazeux (O2)
2– – 2– L’air est l’oxydant le plus courant. Il agit par simple dissolution
Cr 2 O 7 +3 HSO 3 + 5 H + → 2 Cr 3+ + 3 SO 4 + 4 H2 O
dans la solution à traiter. Cette technique est efficace pour traiter des
solutions contenant des réducteurs forts comme les eaux chargées
en fer (II), par exemple. Elle a également l’avantage de chasser les
2.1.1 Principe gaz dissous en excès tels que H 2 S ou CO 2 . Dans le cas où la
Les réactions chimiques d’oxydo-réduction sont des réactions demande en oxygène serait plus importante, il convient de rempla-
d’échange d’électrons. Comme toutes les réactions chimiques, les cer l’air par de l’oxygène gazeux, technique bien plus onéreuse.
réactions d’oxydo-réduction sont équilibrées. Une constante d’équi- ■ Ozone (O3)
libre élevée conduit à une réaction quasi quantitative :
● L’ozone est un oxydant très puissant qui peut réagir sur les
Réduction oxydant 1 + n 1 e – $ réducteur 1 ) × n2 réducteurs selon deux mécanismes différents :
Oxydation réducteur 2 $ oxydant 2 + n 2 e – ) × n 1 O3 + MO MO ox Réaction directe
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Oxydo-réduction n 2 oxydant 1 n 1 réducteur 1 Précurseur OH •
$ O3 OH • + MO MO ox CO 2 Réaction indirecte
+ n 1 réducteur 2 + n 2 oxydant 2
La réaction directe suit le mécanisme traditionnel de
Le potentiel d’oxydo-réduction (POR), qui indique l’état d’avan- l’ozonolyse : une cycloaddition suivie par l’ouverture du cycle pour
cement de la réaction, est mesuré par un couple d’électrodes donner des composés carbonylés avec production de peroxyde en
constitué par une électrode indicatrice de type redox (fil de platine, milieu acide. Ce type d’oxydation est très sélectif mais ne permet
d’or...) et une électrode de référence (en général au calomel ou au pas de réduire la quantité de carbone organique total (COT)
chlorure d’argent). On appelle E o le potentiel normal du couple contenu dans une eau (diminution de la demande chimique en
redox ([forme oxydée] = [forme réduite]). Les potentiels normaux sont oxygène sans variation du COT).
fournis par des tables. Le tableau 2 indique quelques valeurs de
Par contre, l’oxydation par l’intermédiaire de radicaux OH• peut
potentiels normaux. (0)
être initiée par la présence d’hydroxydes (OH–) et engendre une
succession de réactions en chaîne (propagation), qui peut aller
Tableau 2 – Potentiels normaux E o de différents jusqu’à la minéralisation de la matière organique (diminution de la
demande chimique en oxygène (DCO) avec une diminution du COT).
couples redox Cette caractéristique des réactions avec le radical OH• a donné nais-
sance au terme « de procédé d’oxydation avancée ». Les oxydations
Couples redox Potentiel redox
par l’intermédiaire de radicaux OH• sont donc peu sélectives avec
(V)
des constantes cinétiques élevées (réactions rapides). Par exemple,
O 3 + 2H + + 2e – $ O 2 + H 2 O + 2,07 il est possible d’oxyder l’ammoniac (NH3) contenu dans de l’eau
avec de l’ozone en milieu alcalin ( pH 10,5 ) . Les autres précur-
H2 O2 + 2H + + 2e – $ 2 H2 O + 1,76 seurs du processus radicalaire peuvent être des composés organi-
Cl 2 + 2e – $ 2 Cl – + 1,36 ques tels que des acides humiques, des composés métalliques,
comme le fer ou le cobalt, mais également les rayons ultraviolets
Br 2 + 2e – $ 2 Br – + 1,09 (longueur d’onde maximale : 253,7 nm) ou gamma.
ClO – + H 2 O + 2e – $ Cl – + 2 OH – + 0,90 Les deux mécanismes coexistent en même temps dans l’eau. Seu-
I 2 + 2e – $ 2 I – + 0,54 les les conditions d’utilisation et les caractéristiques de l’eau à traiter
vont favoriser l’une ou l’autre réaction. D’un point de vue pratique, le
2 H3 O+ + 2e – $ H2 + H2 O 0,00 traitement d’une eau par la réaction directe aboutira à une plus
Fe 2+ + 2e – $ Fe – 0,44 grande efficacité de l’utilisation de l’ozone mais des rendements en
COT traité plus faible. À l’opposé, l’efficacité d’ozonation favorisant
Zn 2+ + 2e – $ Zn – 0,76 le mécanisme radicalaire sera moins bonne (puisqu’il faut 2 O3 dans
le processus de destruction de la matière organique par les OH•), conduit à une dismutation pour donner de l’acide hypochloreux
mais les rendements en COT et en DCO seront meilleurs. HClO, acide faible, en équilibre avec son anion hypochlorite :
● La chimie de l’ozone est donc complexe mais l’ozonation est de Cl2 + 2 H2O → 2 HClO (acide hypochloreux)
plus en plus employée (potabilisation, eaux de procédés, eaux
usées domestiques ou industrielles, eaux de piscine, etc.) car elle HCIO → CIO– + H+ pK a = 7,6 (ion hypochlorite)
procure de nombreux avantages (enlèvement de la couleur, destruc- En raison des contraintes concernant la santé et la sécurité au
tion de complexe, désinfection ou détoxication des eaux, etc.). En travail, le chlore gazeux n’est utilisé que dans des installations qui
particulier, l’ozone a permis d’obtenir d’excellents rendements lors exigent de grandes quantités d’oxydants.
de la destruction, par exemple, de produits pharmaceutiques, de
surfactants, de pesticides en éliminant ainsi la toxicité de l’eau. Il a ■ Hypochlorite de sodium (eau de Javel NaClO)
été utilisé avec succès pour le traitement des eaux de lixiviation L’hypochlorite de sodium se dissocie dans l’eau selon la réaction
(sols contaminés ou sites d’enfouissement contrôlé), car il est capa- de dissociation mentionnée précédemment. Ainsi, quel que soit le
ble d’oxyder les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), produit utilisé, chlore gazeux ou eau de Javel, c’est le pH de l’eau
les BTX (benzènes, toluènes, xylènes) ainsi que les dioxines et les qui détermine la nature des espèces présentes dans le milieu. Le
furanes. L’ozone est également performant employé à faibles doses couple redox HCIO ou CIO–/CI– varie entre E o =1,36 V à pH = 4,5,
en préalable aux traitements biologiques, par exemple, pour environ, et E o = 1,10 V à pH = 10.
améliorer la dégradation de la matière organique.
Cependant, la forme acide est moins stable que l’ion hypo-
De plus, l’amélioration de la performance énergétique des chlorite qui est quant à lui, le plus stable des oxydants présentés
ozoneurs (≈ 10 kWh/kg O3), jumelée à l’utilisation d’oxygène comme ici. Pour cette raison, l’hypochlorite reste le meilleur oxydant pour
gaz d’alimentation, rend cette technologie de plus en plus attrayante. la désinfection des eaux dans le cadre d’une infrastructure de
Finalement, il est possible de réduire la taille des infrastructures potabilisation. Son faible prix le rend attrayant et il peut toujours
d’ozonation en utilisant une eau fortement chargée en ozone à être utilisé en cas d’urgence. Cependant, il est de moins en moins
moyenne pression. Cette technique est idéale lorsque le gradient employé pour le traitement des eaux chargées en matière orga-
hydraulique de l’installation est faible ou que les surfaces ou encore nique à cause de la formation de composés organochlorés, liés au
les hauteurs sont limitatrices. développement de différents cancers et toxiques pour l’environne-
ment dans son ensemble. Il est donc toujours approprié de prati-
■ Peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée H2O2) quer des analyses d’organochlorés et de faire des études
L’eau oxygénée (H 2 O 2 ) est un oxydant fort (H 2 O 2 /H 2 O, écotoxicologiques avant d’utiliser cet oxydant.
E o = 1,76 V). Elle peut remplacer avantageusement les oxydants L’hypochlorite réagit avec l’azote ammoniacal pour former
chlorés (cf. § 2.1.2.2). Ses principaux inconvénients sont d’être successivement des chloramines (NH2Cl, NHCl2 et NCl3) puis de
relativement instable (elle doit être conservée en cuve d’acier l’azote. Les chloramines sont des oxydants très stables, avec un
inoxydable) et plus chère. Par contre, elle est beaucoup plus certain pouvoir désinfectant. Quelques applications ont vu le jour,
spécifique et efficace que les oxydants chlorés et ne conduit pas à mais elles ont été abandonnées à cause des nombreux
la formation de dérivés halogénés. Elle est également susceptible inconvénients que présentent ces oxydants (odeur et goût similaires
d’oxyder certains complexes. à l’eau de Javel, irritant pour les yeux et résistance de certains
L’eau oxygénée est utilisée en combinaison avec l’ozone pour micro-organismes).
générer les radicaux hydroxyles et augmenter, ainsi, le rendement
du traitement. Par conséquent, elle se retrouve dans un grand ■ Dioxyde de chlore (ClO2)
nombre de procédés d’oxydation avancée tels que ceux utilisant Le dioxyde de chlore ClO 2 est un liquide à pouvoir oxydant
des ultraviolets ou du fer (réactif de Fenton) : relativement élevé. Il est toujours produit sur le site d’utilisation,
par action du chlorite de sodium sur le chlore ou l’acide
2 O3 + H2O2 → 2 OH• + 3 O2 chlorhydrique. Il réagit selon la réaction :
H2O2 + hυ → 2 OH• –
ClO 2 + e – → ClO 2 ( E o = 0,95 V )
Fe2+ + H2O2 → OH• + Fe3+ + OH–
Son potentiel d’oxydo-réduction lui permet d’oxyder des
Bien que théoriquement calculable, le rapport optimal entre les composés tels que Fe2+ ou Mn2+, à pH neutre, avec une précipitation
concentrations des différents composés doit, la plupart du temps, d’hydroxyde métallique selon les réactions suivantes :
être déterminé par expérimentation directe avec les eaux à traiter.
–
ClO 2 + Fe 2+ + 3OH – → Fe ( OH ) 3 + ClO 2
■ Acide persulfurique (acide de Caro H2SO5)
et persulfate d’ammonium ((NH4)2S2O8) MnSO4 + 2 ClO2 + 4 NaOH → MnO2 + 2 NaClO2 + Na2SO4 + 2 H2O
Ces oxydants sont des oxydants forts qui ne sont utilisés que Les constants de vitesse de ces réactions sont plus élevées que
lorsque les oxydants plus communs sont inefficaces. C’est le cas, celles avec le chlore. Les consommations théoriques de ClO2 sont
notamment, lors de la destruction de complexes cyanurés stables respectivement de 1,2 mg par mg de Fe2+ et de 2,45 mg par mg de
(comme les ferri- ou ferrocyanures, les cyanures complexes de Mn2+. Le bioxyde de chlore peut être utilisé également pour l’oxy-
nickel, de zinc, de cuivre ou les sulfocyanures) : dation de cyanure ainsi que de nombreux composés organiques
(composés phénoliques et organosoufrés, amines secondaires et
SCN– + 4 H2SO5 + H2O → CNO– + 5 H2SO4
tertiaires non protonées). Il présente l’avantage, comparativement
Il convient de noter que l’acide de Caro est stabilisé par des sels à l’eau de Javel, de ne pas former de composés organochlorés. Ce
ammoniacaux et peut conduire, lors d’une oxydation directe, à la composé est surtout utilisé en préoxydation lors de la production
formation de complexes ammoniacaux très stables comme ceux d’eau potable. Cependant, sa fabrication à partir du chlore reste
du nickel, ce qui est un inconvénient. délicate et son coût de production limite son utilisation.
d’agitation
lieu d’utilisation est un avantage. Il est devenu abordable grâce à
Moteur
Soude Oxydant
l’amélioration du rendement énergétique des ozoneurs. Sa faible Effluent en solution
rémanence et sa transformation en oxygène fait de cet oxydant cyanuré
l’un des meilleurs outils de traitement des eaux usées. Dans tous
les cas, il est toujours important de vérifier, expérimentalement en
laboratoire ou à l’échelle pilote sur le terrain, l’efficacité des oxy- rH pH
dants mis en œuvre. De même, il est recommandé lors de ces véri-
fications de faire des études écotoxicologiques, afin de s’assurer Stockage
que les procédés retenus ne génèrent pas d’effets toxiques dom- des effluents Effluent
mageables à long terme pour l’environnement et la santé humaine. à traiter traité
— dans un réacteur d’oxydation où a lieu une circulation d’air ■ Traitement par réduction
(débit d’air : 50 à 100 m3/ h/m2) (figure 3).
Les réducteurs les plus utilisés sont le bisulfite de sodium
Les réactions d’oxydation sont les suivantes selon la nature du (NaHSO3) et l’acide sulfamique (NH2SO3H). Les réactions mises en
milieu : jeu sont les suivantes :
4 Fe++ + O2 + 4 H+ → 4 Fe+++ + 2 H2O
4 Fe++ + O2 + 8 OH– + 2 H2O → 4 Fe (OH)3 – – –
2 NO 2 + 3 HSO 3 + 2 H + → N 2 + 3 HSO 4 + H 2 O ( pH = 2 )
La cinétique de la réaction est la plus rapide pour une valeur de
– –
pH comprise entre 6,5 et 7. La mise à pH précipite l’hydroxyde NO 2 + NH 2 SO 3 H → N 2 + HSO 4 + H2 O ( pH = 4 )
ferrique Fe(OH) 3 . Les réactions d’oxydation et de précipitation
peuvent être réalisées en même temps pour des valeurs de pH L’avantage de cette réaction par rapport à l’oxydation est qu’elle
comprises entre 6 et 9. ne conduit pas à la formation d’ions nitrate ; mais, lors du traitement
par le bisulfite, la régulation du pH à une valeur très acide est
■ Oxydation par l’hypochlorite de sodium délicate ; par contre, lors du traitement par l’acide sulfamique ; le
Dans ce cas, la réaction se fait dans un réacteur régulé par le coût du réactif est élevé.
potentiel électrochimique analogue à celui de la figure 2, suivant le Le schéma des procédés utilisés est analogue à celui de la
schéma : figure 2 où le réducteur est introduit dans la cuve 4.
2 Fe++ + ClO– + 2 H+ → 2 Fe+++ + Cl– + H2O
Acide Base
Effluent
ferreux Cette réaction de réduction peut être réalisée à pH acide (> 2,5)
selon la réaction :
2–
pH Cr 2 O 7 + 6 Fe 2+ + 14 H + → 2 Cr 3+ + 6 Fe 3+ + 7 H 2 O
Régulation
3. Traitements
Eaux usées Précipitants physico-chimiques
Pour de plus amples renseignements sur ces opérations, le
lecteur pourra se reporter à la rubrique « Opérations unitaires –
Génie de la réaction chimique » dans cette base documentaire.
3.1.1 Principe
Figure 4 – Schéma d’un réacteur de mise à pH
Une membrane est une barrière mince (de quelques nanomètres
à quelques millimètres) qui autorise ou interdit le passage de
(0) certaines entités chimiques sous l’effet d’une force de transfert
(gradient de pression, de concentration, de température, de
Tableau 6 – Propriété du réacteur et temps de séjour potentiel électrique...).
dans le réacteur en fonction du type de traitement Les différents procédés utilisant des membranes sont les
suivants :
Propriétés Temps
Type de traitement
du réacteur de séjour Techniques membranaires [6] Techniques électromembranaires
Insolubilisants NaOH Réacteur 20 min Filtration [7] [8] [9] Électrodialyse et électro-
classiques Ca(OH)2 de neutralisation électrodialyse
Na2CO3
Si présence de matières 20 min Osmose inverse [7] [8] [9] Électrolyse à membrane bipolaire
NaBH4 oxydantes : préréduction
au bisulfite de sodium Pervaporation [11] Électrodésionisation
Sortie Sortie
Condenseur du flux
flux dilué
concentré
Pompe A C A C A C A C
à vide
Prévaporation c c c c
Anode Cathode
(+) a a a a (–)
Perméat
Entrée du
flux dilué Entrée
Réchauffeur du flux
concentré
Échangeur A membrane anionique a anion
C membrane cationique c cation
Fluide à traiter
MOH MX HX
solution appauvrie solution
Figure 6 – Schéma de principe d’une unité de pervaporation
MB C A MB
■ Techniques de filtration d’une part une solution appauvrie dans un compartiment et une
solution enrichie dans l’autre, la force motrice étant créée par
Le tableau 7 présente les domaines d’application des différentes électrolyse.
techniques en fonction du diamètre des pores de la membrane et
des pressions appliquées. Dans le but d’éviter l’encrassement de la L’électroélectrodialyse [17] se distingue de l’électrodialyse par le
membrane, la filtration est généralement de type tangentiel. fait qu’il se produit des réactions rédox aux électrodes.
● Électrodialyse à membrane bipolaire (figure 8)
■ Pervaporation et perméation gazeuse
Dans ce procédé, les membranes sont constituées d’une face
Ces procédés sont utilisés pour la séparation de mélanges de perméable aux anions et d’une face perméable aux cations. À la
solvants organiques, de mélanges azéotropiques, de mélange jonction entre ces deux couches, la dissociation de l’eau se produit
gazeux O2 /N2 , pour le traitement des gaz de purge... sous champ électrique et fournit des protons du côté cathodique et
Ils constituent des alternatives à la distillation, puisqu’ils four- des ions OH– du côté anodique. L’association d’une telle membrane
nissent un effluent gazeux sous faible pression. Les fluides entrants avec une membrane cationique constitue un compartiment où sont
sont liquides pour la pervaporation (figure 6) et gazeux pour la per- générées des espèces basiques. En association avec une membrane
méation. anionique, ce sont des espèces acides qui sont générées. Le sel est
ainsi transformé en un acide d’une part et en une base d’autre part.
■ Procédés électriques ● Électrodésionisation
● Électrodialyse (figure 7) Dans ce cas, l’électrodialyse est associée à des résines échan-
Les membranes perméables aux cations ou aux anions sont dis- geuses d’ions. Cela permet d’éliminer la phase de régénération des
posées alternativement dans un réacteur, ce qui permet d’obtenir résines lorsqu’elles sont utilisées seules.
T P
Vanne Décolmatage
de contre-
D pression D
Boucle de Perméat
Pompe
d'alimentation circulation
Rétentat Ultrafiltration
Résistance
Échangeur
de chaleur
Bac de
lancement
P
V V
Mesures
D D débit
T température
Pompe Pompe P pression
volumétrique de circulation V vitesse Figure 9 – Schéma de la filtration membranaire
des fluides de coupe
Pour les résines cationiques, un contre-ion X+ est toujours présent La capacité totale d’échange représente le nombre de sites actifs
dans l’eau d’hydratation de la résine et c’est lui qui sera échangé disponibles. Elle est exprimée en équivalent par unité de masse ou
avec un cation de la solution suivant la réaction : de volume. La capacité utile représente la différence entre la capa-
cité en début de cycle et la capacité disponible en fin de cycle. Elle
– –
R—SO 3 , X + + Y + $ RSO 3 , Y + + X + est fonction de la nature et de la concentration des ions à traiter,
de la température, du débit de percolation, de la hauteur du lit de
Nous observons le même phénomène d’échange avec les anions résine, etc., mais le paramètre le plus important est la quantité de
et les résines anioniques. réactifs nécessaire pour la régénération de la résine.
Il est d’usage de classer les résines en quatre catégories
(tableau 8).L’affinité des résines est spécifique à certains ions. Le ■ Régénération
tableau 9 récapitule ces affinités en fonction du type de résine. Lorsque la résine est saturée, donc en équilibre avec la solution
Les résines sont placées dans des réacteurs à lit fixe ou à lit entrante, il est possible de la régénérer, c’est-à-dire d’effectuer la
mobile. réaction inverse de celle d’échange au moyen d’une solution
concentrée en contre-ion d’origine. Cette étape, d’une durée de 15
à 60 min, peut se réaliser dans le même sens que la saturation (à
3.2.3 Mise en œuvre cocourant) ou en sens inverse (à contre-courant). La régénération
à contre-courant nécessite un volume de solution régénérante net-
■ Mécanisme des échanges d’ions tement inférieur à celui requis pour une régénération à cocourant.
La réaction chimique d’échange ionique est une réaction équili- La régénération se fait à l’aide d’un acide pour les résines catio-
brée qui est régie par la loi d’action de masse [16]. La réaction niques (généralement sulfurique ou chlorhydrique) et à l’aide d’une
inverse est appelée réaction de régénération [3]. base (soude) pour les résines anioniques. (0)
Ca ( HCO 3– ) 2 Ca ++ + 2H 2 O + 2CO 2
FA (1) R—SO3H MgSO 4 + 2 R—SO 3 H → 2RSO – Mg ++ + H SO
3 2 4
2NaCl 2Na + + 2HCl
Ca ( HCO 3 ) 2 Ca ++ + 2H 2 O + 2CO 2
fA (2) R—CO2H MgSO 4 + 2 R—CO 2 H → 2RCO – Mg ++ + H SO
2 2 4
2NaCl H + + 2NaCl
(0)
(0)
Type de résine Contre-ion Ions captés par la résine Espèces en solution après traitement
– –
Anionique forte Cl– HCO 3 , SO 4 Ca++, Mg++, Na+, Cl–, CH3CO2H
– –
Cationique forte Na+ Ca++, Mg++ HCO 3 , SO 4 , CH3CO2H, Na+, Cl–
Cationique faible H+ – –
Ca++, HCO 3 (qui réagit avec H+ pour donner CO2 et H2O) Mg++, Na+, Cl–, SO 4 , CH3CO2H, CO2
–
Cationique forte H+ Ca++, Mg++, Na+, HCO 3 –
SO 4 , CH3CO2H, CO2
Effluent
3.3.3 Mise en œuvre des adsorbants
à traiter
Un bon pouvoir d’adsorption est donc obtenu avec des matériaux
Circuit de présentant une grande surface spécifique. La capacité d’absorption
régénération (q ) d’un adsorbant et ses propriétés d’utilisation varient en fonction
de sa surface d’adsorption, de sa granulométrie, de sa porosité ainsi
que du type de liaison absorbant-absorbé. Les performances des
Résine procédés sont également fortement liées, d’une part, aux propriétés
de la microtexture, qui définit les capacités intrinsèques
d’adsorption, et d’autre part, aux propriétés de transfert du matériau
adsorbant qui permettent de répondre efficacement aux flux de
chaleur et de masse présents lors d’un phénomène d’adsorption.
Eau traitée ■ Les plus utilisés sont les charbons actifs, forme microporeuse de
Figure 11 – Schéma de principe d’une installation d’échange d’ions carbone (600 à 2 500 m2/g), mais d’autres composés peuvent être
employés tels que : l’alumine (300 à 400 m2/g), des argiles, des
gels de silice ou des résines spécifiques (300 à 750 m2/g). En outre,
3.3 Adsorption les matières résiduelles (agricoles, métalliques ou autres) sont de
plus en plus évaluées par rapport à leurs caractéristiques d’adsorp-
L’adsorption est un phénomène physique de fixation de tion, avec ou sans conditionnement, en raison de leur faible coût
molécules à la surface d’un solide par des forces d’interaction d’achat.
faibles de type Van der Waals. Elle permet d’extraire un soluté d’un
solvant liquide ou gazeux. L’adsorption est généralement utilisée ■ Pour les gaz, les procédés d’adsorption modulée en pression
pour la rétention des polluants organiques en phase aqueuse ou le (Pressure-Swing-Adsorption, PSA) ont la particularité d’utiliser
captage de polluants minéraux ou organiques dans les gaz [12] [13]. l’énergie mécanique due à la pression du gaz comme moteur de la
séparation. Une méthode a été mise au point pour évaluer
rapidement les qualités d’un adsorbant par rapport à un procédé
3.3.1 Principe cyclique de type PSA. Elle est basée sur la « capacité respiratoire
adiabatique » exprimée par la différence des quantités adsorbées
L’adsorption repose sur une rétention surfacique qui entraîne entre les conditions de pression partielle et de température hautes du
une variation de la composition du mélange solvant-soluté à la sur- cycle (représentatives de l’adsorption) et les conditions de pression
face de l’adsorbant. L’approche théorique est thermodynamique. partielle et de température basses du cycle (représentatives de la
Elle est basée sur les états d’équilibre entre un polluant dans une désorption). Cette capacité sert au dimensionnement des PSA. Elle
phase liquide ou gazeuse et son adhésion sur la surface d’un sert également à valider les améliorations de la mise au point de
solide. Elle est expérimentale en faisant varier les concentrations matériaux à changement de phase (PCM). Les PCM sont des
d’adsorbant et de polluant à température constante (isotherme matériaux composites ou des matières résiduelles transformées qui
d’équilibre). Diverses formules, parmi lesquelles les isothermes de permettent de se rapprocher des conditions de cycle isotherme. Le
Langmuir et de Freundlich sont les plus connues, permettent de gain potentiel de capacité est de l’ordre de 70 %. L’analyse d’exergie
linéariser les résultats expérimentaux et de déterminer les permet d’évaluer les performances de façon qualitative et quanti-
constantes spécifiques : tative du matériau et du procédé PSA afin de maximiser la séparation
q = (qm b Ce)/(1 + b Ce) Isotherme de Langmuir (Ce /q = f (Ce)) et de minimiser les pertes.
+ –
Charge liquide Adsorbant :
charbon actif en poudre Anode Cathode
Red → Ox + n e– +
Cuve avec agitateur
– Ox + n e– → Red
L’extraction par solvant [14] consiste à mettre en contact une Caractère dangereux C’est naturellement un critère important
(inflammabilité, toxicité) qui joue notamment sur les conditions
substance solide ou liquide S1 et un solvant S2 dans lequel l’un du solvant d’utilisation du solvant
des composants présents dans la substance S1 est soluble. Ce
composant C est donc extrait et se retrouve en solution dans le sol-
vant S2, qui est ensuite séparé de la substance S1 (figure 15). (0)
La nature du solvant est variable. Il peut s’agir d’eau, de vapeur
Ce procédé permet donc de réaliser une purification de la subs- d’eau, d’un solvant organique ou inorganique, d’un gaz liquéfié ou
tance S1 et une concentration du composant C dans S2. Il permet d’un fluide supercritique. Le solvant est choisi en fonction du
aussi d’extraire sélectivement le composant C de la substance S1. Le soluté que l’on veut extraire et du diluant à purifier. Les caracté-
composant peut être alors à nouveau séparé du solvant S2 afin de ristiques à prendre en compte sont énumérées dans le tableau 14.
reconstituer une solution pure, par exemple. L’utilisation des théo-
ries sur la formation de complexes non ioniques et les coefficients La nature du soluté est très variable. Il peut s’agir de matière
de partage permettent même de séparer des cations métalliques de organique (hydrocarbures, huiles, molécules organiques
l’eau et de les extraire dans des solvants organiques non polaire. complexes) ou minérale (sels, ions métalliques).
3.5.2 Extraction liquide-liquide comme indicateurs de l’intérêt d’un entraînement à la vapeur. Les
composants présentant les caractéristiques suivantes sont sus-
L’extraction liquide-liquide concerne essentiellement des conta- ceptibles d’être traités par entraînement :
minants minéraux (métaux notamment) en solution aqueuse, qui — température d’ébullition inférieure à 150 oC ;
sont extraits par un solvant non miscible dans l’eau. Il existe aussi — constante de Henry supérieure à 10–4bar · m3/mole.
certaines applications visant des contaminants organiques (phé-
nols, éthanol ou acétone, par exemple).
Parmi les applications de l’extraction liquide-liquide, on peut 3.6 Évaporation sous vide
citer l’extraction du cuivre, du cobalt et du fer en milieu chlorhy- L’évaporation d’une solution est une opération unitaire [5] qui
drique par la triisocétylamine ou le tributylphosphate ou celle du consiste à éliminer une partie plus ou moins importante du
phénol des effluents de cokerie et des raffineries de pétrole par le solvant, selon le degré de concentration finale souhaité. Cette
diisopropyléther ou le benzène. élimination a lieu en chauffant la solution jusqu’à ébullition sous
Le schéma type d’un procédé d’extraction liquide-liquide est une pression donnée. Si ce type de procédé est largement répandu
présenté figure 16. dans de nombreux secteurs industriels (chimique, agroalimentaire,
papetier ...), il commence à être utilisé aussi pour la concentration
d’effluents aqueux provenant du secteur de la mécanique (usinage,
3.5.3 Entraînement à la vapeur traitement de surface), de l’électronique, de la chimie fine ...,
notamment par l’utilisation de la compression mécanique de
La vapeur agit en réduisant la pression partielle des constituants
vapeur (figure 17) ou des pompes à chaleur (figure 18) qui le
du mélange, ce qui entraîne une diminution de la température
rendent énergétiquement compétitif et par l’offre en concen-
d’ébullition du constituant à séparer. Le mélange de gaz ainsi
trateurs de petite capacité (< 5 t/h).
formé est stable en raison de la basse température d’ébullition de
l’azéotrope. Il peut être évacué et recondensé pour obtenir un ■ Les avantages de la concentration par évaporation sous vide sont
mélange eau-solvant. Lorsque le solvant est non miscible dans les suivants :
l’eau, il peut aisément être récupéré. — réduction des volumes des solutions résultantes à traiter ;
L’entraînement à la vapeur est habituellement utilisé pour les — possibilité de recyclage des condensats ;
opérations suivantes : — valorisation ou recyclage des concentrats ;
— séparation d’une faible quantité de COV (composés orga- — limitation des coûts de transport et de traitement dans des
niques volatils) d’une grande quantité de matière ; centres agréés.
— séparation d’une quantité importante de composants à faible
solubilité et haut point d’ébullition d’un déchet non volatil lorsque ■ Les domaines d’application sont, par exemple dans le secteur de
le composant à séparer forme un azéotrope à température d’ébul- la mécanique :
lition minimale avec l’eau ; — concentration des bains usés : dégraissage, décapage... ;
— récupération de solvants instables thermiquement ou qui — concentration des éluats de régénération de résines échan-
réagissent avec d’autres composants du déchet à la température geuses d’ions ;
d’ébullition ; — concentration des bains de rinçage, des eaux de cabines de
— récupération de solvants qui ne peuvent pas être distillés, peinture... ;
même à basse pression, en raison de leur point d’ébullition élevé ; — concentration des eaux de lavage, de solutions aqueuses
— récupération de solvants lorsque des dangers d’explosion ou huileuses ou graisseuses...
d’incendie existent. Ces exemples d’application mettent en valeur la possibilité de
Le point essentiel à considérer, pour déterminer la faisabilité d’un réutilisation soit de l’eau, soit des solutés, ce qui tend vers le zéro
entraînement à la vapeur, est l’existence d’un azéotrope à tempé- rejet liquide dans l’environnement.
rature d’ébullition minimale. En l’absence d’information sur ce Si l’évaporation sous vide n’est appliquée industriellement que
point, on utilise la température d’ébullition et la constante de Henry depuis peu, c’est à cause de la demande énergétique importante
Distillation
Soluté
Solution de Solution de
désextraction désextraction
Raffinat Solution de lavage Solution de lavage vierge chargée de soluté vierge
chargée d'impuretés
Solution Traitement de la solution
d'alimentation de désextraction du soluté
Traitement Récupération
du raffinat du soluté
Autre procédé
Distillat cée dans un décanteur afin d’éliminer les huiles étrangères surnagean-
tes. L’évaporation a été menée à 90 oC sous une pression de 550 mbar
et le débit d’évaporat a varié entre 37 L/h et 30 L/h en fin d’évaporation.
Condenseur La DCO moyenne du distillat obtenu exempt de toute prolifération bac-
de la PAC
térienne est de 2 g/L, valeur conforme à un rejet dans un collecteur relié
à une station d’épuration. Notons cependant qu’une fine couche hui-
leuse (1 ‰) est présente à la surface du distillat, un post-traitement
serait nécessaire pour s’affranchir de cette huile résiduelle. Cette phase
organique provient de l’évaporation d’une partie de l’huile en émulsion
Concentrat (évaporation de mélange non miscible). La consommation énergétique a
été, pour le cas choisi, de 130 kWh/tonne d’eau évaporée [18].
Figure 18 – Schéma de principe d’une unité d’évaporation
sous vide à pompe à chaleur
3.6.2 Pompe à chaleur intégrée
des premiers concentrateurs (700 kW par tonne d’eau évaporée). ■ Principe d’un évaporateur à pompe à chaleur intégrée (figure 18)
Maintenant que le couplage avec une compression mécanique de La chaleur nécessaire à l’évaporation est celle produite par la
vapeur ou une pompe à chaleur peut être utilisé, les dépenses éner- condensation de la vapeur du solvant à éliminer une fois son
gétiques sont bien moindres : 50 à 100 kW par tonne d’eau évaporée niveau énergétique augmenté par une pompe à chaleur. La pompe
avec la compression de vapeur selon le type de compresseur, 230 à à chaleur permet le transfert de chaleur d’une source froide vers
250 kW par tonne d’eau évaporée avec une pompe à chaleur. une source chaude par l’intermédiaire d’un fluide frigorigène : elle
comprend un compresseur, un évaporateur (source froide) et un
3.6.1 Compression mécanique de vapeur condenseur (source chaude).
■ Principe de la compression mécanique de vapeur (CMV) (figure 17) ■ Évaporateurs à PAC (pompe à chaleur)
Le liquide à traiter est placé dans la cuve d’évaporation. Il est Il existe plusieurs types d’évaporateurs (tableau 16) qui seront
chauffé sous vide par l’intermédiaire d’un échangeur, entre en ébulli- choisis en fonction du fluide à traiter (sensibilité thermique,
tion et produit de la vapeur. Cette vapeur (souvent appelée « buées ») pression maximale admise, possibilité de précipitation). L’évapo-
passe sur un séparateur dont le but est de limiter au maximum les rateur est composé d’une cuve, généralement en acier inoxydable,
entraînements physiques de liquide. Elle est ensuite comprimée par où est introduit l’effluent à concentrer, de manière que son niveau
un compresseur (à lobes « Roots » ou soufflante), puis envoyée vers noie en permanence le condenseur de la pompe à chaleur qui cède,
l’échangeur où elle se condense. Lorsque le processus est amorcé par condensation du fluide frigorigène, l’énergie permettant de
(création des premières buées), la seule dépense énergétique est maintenir l’ébullition de l’effluent. Les buées produites sont
l’énergie nécessaire à la machine tournante de compression. (0)
évacuées dans la partie haute de la cuve, où se trouve un serpentin
constituant l’évaporateur de la pompe à chaleur et un séparateur de
gouttelettes. L’énergie thermique fournie par la condensation de ces
Tableau 15 – Les différents types d’évaporateur buées permet d’évaporer le fluide frigorigène dans l’évaporateur de
la pompe à chaleur. Une pompe à vide permet d’assurer la mise
Évaporateurs Évaporateurs sous vide et l’évacuation des condensats destinés à être recyclés.
Compression
verticaux horizontaux Exemple : pour le même fluide de coupe décrit dans la partie CMV
À flot tombant À faisceau immergé Volumétrique : avec un facteur de concentration égal à 10, sous une pression de
faible débit 58 mbar et une température d’ébullition de 36 oC, la DCO moyenne du
distillat est égale à 0,6 g/L. La présence de bactéries est notée dans le
À thermosiphon À faisceau arrosé Centrifuge : distillat (température d’évaporation trop basse pour une stérilisation)
débit important ainsi que la présence d’huile évaporée (0,3 kg/t). La consommation
À circulation forcée électrique a été de 380 kWh/tonne d’eau évaporée.
n
la différence de composition entre le liquide et la vapeur en équilibre.
io
lit
Une installation de distillation est ainsi composée d’un dispositif de L +V l
bu
chauffage et d’un dispositif de captage et de condensation des d 'é
vapeurs. Elle permet de récupérer un distillat plus ou moins exempt ur be Liquide
de ses impuretés et un résidu appauvri en composé le plus volatil. Co
Traitements chimiques
Oxydo-réduction
Oxydation Air Élimination du fer et du manganèse, dégazéification
Ozone Potabilisation de l’eau, traitement de surface, textile, peinture, papier/carton, chimie lourde,
chimie fine
Eau oxygénée Désinfection, composés organiques, composés cyanurés, traitement de surface
Dichlore Désinfection, composés organiques, composés cyanurés, traitement de surface
Hypochlorite Désinfection, composés organiques, composés cyanurés, traitement de surface
de sodium
Dioxyde Désinfection, élimination des matières oxydables, phénols, sulfures, fer, manganèse, goût et
de chlore odeurs
Acide de Caro Lorsque les oxydants classiques sont inefficaces
Réduction Fer ferreux Traitement de surface (CrVI), chimie
et bisulfite
Précipitation
Métaux Métallurgie, mécanique, traitement de surface, incinération ...
Sels Industrie du verre, secteur vinicole, mécanique, traitement de surface ...
Traitements physico-chimiques
Membranes
Filtration Nanofiltration Potabilisation de l’eau, agroalimentaire, chimie, pharmacie, recyclage d’effluents industriels
Ultrafiltration Traitement de surface, agroalimentaire, chimie, pharmacie, recyclage d’effluents industriels
Microfiltration Mécanique, agroalimentaire, traitement de surface, textile, papeterie
Pervaporation Traitement de surface, chimie fine, pharmacie, électronique, imprimerie
Osmose inverse Traitement de surface, industrie chimique, agroalimentaire, lixiviat de décharge
Électrodialyse Traitement de surface, industrie agroalimentaire, traitement des effluents et déchets industriels
Électro-électrodialyse Mécanique et traitement de surface
Autres méthodes
Résines échangeuses d’ions Élimination des ions, déminéralisation
Adsorption Industrie chimique, fabrication d’encres, vernis, colle, traitement des nappes phréatiques, trai-
tement des solvants
Méthodes électrochimiques Électrolyse Métallurgie, mécanique, traitement de surface, traitement des effluents et déchets industriels
Extraction par solvant Liquide/liquide Métallurgie, mécanique, traitement de surface, pharmacie, agroalimentaire, pétrochimie
Évaporation sous vide Industries textile, mécanique, agroalimentaire, du cuir, régénération de solvants
Distillation Industries chimique, mécanique, pharmaceutique, agroalimentaire, tannerie, mégisserie
sentées par ailleurs [5]. Le tableau 17 regroupe les technologies nature du gisement, ce qui implique qu’elles doivent avoir une
présentées et leurs principaux domaines d’utilisation (liste non grande « souplesse » d’utilisation.
exhaustive) ; les coûts d’investissement ou de fonctionnement Elles sont, pour la plupart, fortes consommatrices d’énergie et de
n’ont pas été présentés car ils dépendent trop du dimensionne- réactifs, génèrent souvent des déchets ultimes qui aboutissent en
ment des installations et de la charge à traiter. Toutes les tech- décharge de classe I et dont l’élimination représente un coût non négli-
niques présentées sont des procédés classiques du génie chimi- geable pour l’industrie. D’une manière générale, ces coûts d’élimina-
que. Elles sont bien connues et bien maîtrisées, même si leur tion se trouvent réduits lorsque ces opérations sont utilisées dans un
application au domaine des déchets nécessite une approche spéci- but de valorisation. Mais seule une approche de type « technologies
fique liée à la nature même des produits traités. Ces différentes propres », qui vise à réduire à la source la production de déchets, per-
opérations sont très rarement utilisées seules ; elles sont associées met de réduire véritablement le coût de la protection de l’environ-
dans une chaîne de traitement, cette association étant différente nement. Il s’agit de passer d’une vision classique qui sépare le procédé
d’un déchet à l’autre. Il convient de souligner que les techniques de production de celui d’élimination des déchets à une vision intégrée,
d’épuration sont en lien étroit avec celles du traitement des eaux, qui consiste à rechercher les économies et la réduction des impacts au
la seule différence résidant dans les concentrations plus importan- sein même d’une chaîne de production, faisant de l’eau et de l’air
tes en éléments nocifs, dans la variabilité de composition, dans la dépollués des produits à part entière du processus.