Option : Radiologie-Laboratoire
Année universitaire 2020-2021
Anatomie et physiologie humaine
La position anatomique
- La désignation des régions
- Les termes relatifs à l'orientation
- Les plans et les coupes
- Les cavités corporelles
- Les régions et quadrants abdomino-pelviens
applications cliniques
Toutes les formes vivantes réalisent des processus qui les distinguent des objets inanimés.
Voici certains processus vitaux importants des êtres humains.
Comme nous l'avons vu, le corps humain est composé de divers systèmes, appareils et
organes constitués chacun de millions de cellules. Ces dernières ont besoin d'un état
relativement stable afin de fonctionner efficacement et de contribuer à la survie du corps dans
son ensemble. Le maintien d'un état stable de ces cellules constitue une fonction essentielle
de chaque organisme multicellulaire. Les physiologistes désignent cette stabilité relative par
le mot : Homéostasie.
L'homéostasie est l'état dans lequel le milieu interne de l'organisme reste à l'intérieur de
certaines limites physiologiques. Afin que les cellules corporelles puissent survivre, la
composition des liquides qui entourent celles-ci doit être constamment et précisément
maintenue.
Un organisme est dit en homéostasie lorsque son milieu interne : a) contient la concentration
optimale de gaz, de nutriments, d'ions et d’eau ; b) a une température optimale ; c) a un
volume optimal pour la santé des cellules. Lorsque l'homéostasie est perturbée, la maladie
peut survenir. Si les liquides corporels ne se retrouvent pas en homéostasie, la mort peut en
résulter.
Le stress et l’homéostasie
L'homéostasie de tous les organismes est sans cesse perturbée par le stress ; on peut décrire ce
dernier comme un stimulus qui provoque un déséquilibre du milieu interne. Le stress peut
provenir du milieu externe, sous forme de stimuli tels que la chaleur, le froid, les bruits
intenses ou le manque d'oxygène. Il peut aussi provenir du corps, sous forme de stimuli tels
que l'hypoglycémie, l'hyperacidité du liquide extracellulaire, la douleur ou des pensées
désagréables.
La plupart du temps, le stress est léger et fait partie de la vie quotidienne ; ainsi, la réaction
des cellules corporelles rétablit rapidement le milieu interne. L'intoxication, la surexposition
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à des températures extrêmes et les infections graves représentent des exemples de stress
extrême qui peuvent causer une défaillance de l'homéostasie.
Le système endocrinien — un ensemble de glandes qui sécrètent dans le sang des régulateurs
chimiques appelés hormones — régularise aussi l'homéostasie. Alors que les influx nerveux
provoquent des changements rapides, les hormones agissent en général plus lentement. Les
deux moyens de régularisation poursuivent le même objectif, soit l'obtention de l'homéostasie.
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Un système (une boucle) de rétroaction est un cycle d'événements dans lequel l'information au
sujet d'un état est constamment surveillée et donnée en retour (signalée) à une région de
contrôle centrale. Un système de rétroaction comprend trois composantes fondamentales
: un centre de régulation, un récepteur et un effecteur.
1. Le centre de régulation : Détermine le point auquel un certain aspect corporel appelé état
contrôlé doit être maintenu. Il existe des centaines d'états contrôlés dans l'organisme: les
fréquences cardiaque et respiratoire, la pression artérielle, l'acidité du sang, le taux de glucose
et la température corporelle, par exemple. Le centre de régulation reçoit, en provenance d'un
récepteur, l'information sur la condition de l'état contrôlé, puis détermine une réaction
appropriée.
2. Le récepteur : Observe les changements dans l’état contrôlé, puis envoie l'information au
centre de régulation. Tout stress qui modifie l'état contrôlé est appelé un stimulus. Ainsi un
stimulus, tel que l'exercice, élève la température corporelle (état contrôlé), et les récepteurs
thermiques envoient l'information au centre de régulation ; ce centre est logé dans
l'encéphale.
La pression artérielle (PA) correspond à la force exercée par le sang sur les parois des
vaisseaux sanguins, notamment des artères. Quand le cœur bat plus vite ou plus fort, la
pression artérielle augmente ; quand la masse sanguine augmente, il en est de même de la
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provoque la libération de plus d'ocytocine et produit des contractions utérines d'une intensité
encore plus forte. Il s'agit ainsi d'un cycle de rétroaction positive. La naissance du bébé vient
rompre le cycle, car celle-ci diminue la dilatation de l'utérus et cesse la libération d'ocytocine.
En autant que les divers processus de l'organisme restent dans des limites physiologiques
normales, les cellules corporelles fonctionnent efficacement et l'homéostasie (la santé) est
maintenue. Toutefois, quand une ou plus d'une composante du corps cesse de contribuer à
l'homéostasie, les processus de l'organisme ne fonctionnent plus efficacement.
Selon que le déséquilibre homéostatique est modéré ou grave, une maladie ou la mort peut en
résulter. La maladie représente tout changement par rapport à la santé dans lequel une partie
ou la totalité du corps ne remplit pas ses fonctions normales. Une maladie locale touche une
partie limitée du corps. Une maladie généralisée touche tout l'organisme ou plusieurs parties
de celui-ci. Chaque maladie modifie les structures et fonctions corporelles de certaines
façons. Une personne malade peut éprouver certains symptômes. Ces derniers constituent des
changements subjectifs des fonctions corporelles qui ne sont pas perçus par un observateur;
c'est le cas du mal de tête ou de la nausée. En revanche, les signes correspondent à des
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changements objectifs qu'un clinicien peut observer et mesurer. Ils peuvent être des
changements anatomiques ou physiologiques : enflure, fièvre, éruption, paralysie, par
exemple.
L'épidémiologie est la science qui montre pourquoi, quand et où les maladies se produisent et
comment elles sont transmises dans une collectivité humaine. La pharmacologie traite des
effets et des utilisations des médicaments dans le traitement des maladies.
LE DIAGNOSTIC DE LA MALADIE
Le diagnostic est l'art de faire la distinction entre les maladies ou de déterminer la nature d'une
maladie. C'est une étape initiale dans l'évaluation d'une maladie, généralement après
l'obtention des antécédents médicaux et un examen physique. Des antécédents médicaux
consistent en renseignements recueillis sur des événements passés qui pourraient être liés à la
maladie d'une personne (symptôme qui conduit le malade à consulter, chronologie de
l'actuelle maladie, problèmes de santé antérieurs et familiaux, antécédents sociaux et rappel
des symptômes). Un examen physique consiste en une évaluation méthodique qui comprend
l'inspection (examiner un patient avec divers instruments), la palpation (toucher),
l'auscultation (écouter), la percussion (frapper doucement), la mesure des signes vitaux
(température, pouls, fréquence respiratoire et pression artérielle)….
LA POSITION ANATOMIQUE
En anatomie, la description de toute région ou partie de l'organisme est basée sur une position
particulière, appelée position anatomique. Dans la position anatomique, le sujet est debout
face à l'observateur, les pieds à plat sur le sol, les bras le long du corps et les paumes
tournées vers l’avant. Lorsque le corps est dans cette position, il est plus facile de visualiser
et de comprendre la façon dont il est divisé. Le fait d'avoir une position anatomique standard
permet de rendre clairs les termes relatifs à l'orientation ; toute partie ou région du corps peut
ainsi être décrite par rapport à une autre.
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Les noms communs et les termes anatomiques des principales régions du corps sont
mentionnés aux documents ci-dessous. Ces termes désignent des régions particulières du
corps telles que le bras (la région brachiale) ou le nez (la région nasale).
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Afin de situer les différentes structures du corps les unes par rapport aux autres, les
anatomistes utilisent certains termes relatifs à l'orientation. Ces termes, tels que supérieur et
inférieur, existent en nombreuses paires avec des sens opposés. Les termes importants relatifs
à l'orientation sont définis dans le document ci-dessous.
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Il est également possible d'étudier les parties du corps par rapport aux plans (surfaces planes
imaginaires) qui traversent ce dernier.
a) Un plan sagittal est un plan vertical qui divise le corps ou un organe en côtés gauche
et droit. Plus précisément, si ce plan traverse la ligne médiane du corps ou de l'organe
et divise ces deux derniers en côtés gauche et droit égaux, il s'agit d'un plan sagittal
médian. Si le plan sagittal ne traverse pas la ligne médiane, mais divise plutôt le corps
ou un organe en côtés gauche et droit inégaux, il s'agit d'un plan parasagittal.
b) Un plan frontal (coronal) divise le corps ou l'organe en parties antérieure (avant) et
postérieure (arrière).
c) Un plan transversal (horizontal) divise le corps ou l'organe en parties supérieure (du
haut) et inférieure (du bas).
Tous ces plans sont situés à angle droit les uns par rapport aux autres. Par ailleurs, un plan
oblique traverse le corps ou l'organe selon un angle situé entre le plan transversal d'une
part, et les plans sagittal médian, parasagittal ou frontal d'autre part.
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Les cavités corporelles représentent des espaces restreints du corps qui contiennent les
organes internes. Elles aident à protéger, à séparer et à soutenir les organes. Elles peuvent être
séparées par des structures telles que des muscles, des os ou des ligaments.
1- La cavité dorsale est située près de la face dorsale (postérieure) du corps. Elle
comprend deux subdivisions :
a) La cavité crânienne, qui est formée par les os du crâne et contient l'encéphale
b) Le canal rachidien (vertébral), qui est formé par les vertèbres et contient aussi bien
la moelle spinale que les racines des nerfs spinaux.
2- La cavité ventrale, est située sur la face ventrale (antérieure) du corps. Un mince tissu
glissant, appelé membrane séreuse, tapisse la paroi de la cavité ventrale et recouvre les
organes qui s'y trouvent, soit les viscères. la cavité ventrale comprend deux
subdivisions principales :
a) La cavité thoracique est divisée en trois: deux cavités pleurales et une cavité
péricardique. Chacune des cavités pleurales entoure un poumon. La cavité
péricardique, qui se trouve entre les poumons. La membrane séreuse du cœur
s'appelle le péricarde. Le médiastin est une région entre les poumons qui s'étend
du sternum jusqu'à la colonne vertébrale . Il inclut tout le contenu de la cavité
thoracique, à l'exception des poumons. Parmi les structures du médiastin figurent
le cœur, l'œsophage, la trachée, le thymus ainsi que de nombreux gros vaisseaux
sanguins et lymphatiques.
b) La cavité abdomino- pelvienne se divise en deux parties, bien qu'aucune paroi ne
les sépare. La membrane séreuse qui tapisse cette cavité et recouvre les organes
qui s'y trouvent s'appelle le péritoine. La partie supérieure de la cavité abdomino-
pelvienne, qui contient l'estomac, la rate, le foie, la vésicule biliaire, le pancréas,
l'intestin grêle et la plus grande partie du gros intestin, s'appelle la cavité
abdominale. La partie inférieure, ou cavité pelvienne, qui contient la vessie, des
parties du gros intestin et les organes reproducteurs internes, est la région située
entre deux plans imaginaires.
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Le diaphragme, important muscle de la respiration, est la structure qui divise la cavité ventrale
en cavités thoracique et abdomino-pelvienne.
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LA VISUALISATION MÉDICALE
Annexe N1
controlatéraux.
Proximale Près du point d'attache d'un membre au L'humérus est en position
tronc ou proximale par rapport
d'une structure ; près du point d'origine. au radius.
Distale Loin du point d'attache d'un membre au Les phalanges sont en position
tronc ou distale par rapport
d'une structure ; loin du point d'origine. aux os du carpe (du poignet).
Superficielle Vers la surface du corps ou sur celle-ci. Les muscles de la paroi
thoracique sont en
position superficielle par
rapport aux viscères de
la cavité thoracique.
Profonde Loin de la surface du corps. Les côtes sont en position
profonde par rapport à
la peau du thorax.
Pariétale Dans la paroi externe d'une cavité La plèvre pariétale forme le
corporelle. feuillet externe des
cavités pleurales qui entourent
les poumons
Viscérale Relatif au revêtement extérieur d'un La plèvre viscérale forme le
organe. feuillet interne des
cavités pleurales et recouvre la
face externe des
poumons .
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Annexe N2
CERTAINES SUBDIVISIONS DE L'ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE
Subdivisions de l'anatomie :
Anatomie topographique Étude des formes (morphologie) et marques de
la surface du corps.
Anatomie macroscopique Étude des structures examinables sans l'aide de
microscope.
Anatomie systémique Étude de systèmes particuliers du corps tels que
les systèmes nerveux et respiratoire.
Anatomie régionale Étude d'une région particulière du corps telle
que la tête ou le thorax.
Anatomie radiologique Étude de la structure du corps à l'aide de rayons
X.
Anatomie du développement Étude du développement depuis l'ovule fécondé
jusqu'à la forme adulte.
Embryologie Étude du développement depuis l'ovule fécondé
jusqu'à la huitième semaine de vie intra-utérine.
Histologie Étude microscopique de la structure des tissus.
Cytologie Étude chimique et microscopique de la structure
des cellules.
Anatomie pathologique Étude des changements structuraux
(macroscopique à microscopique) liés à la
maladie.
Subdivisions de la physiologie :
Références :
Prise de notes