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sont des plus importants dans le système nerveux central (SNC). Le neurotransmetteur
dopamine est le ligand endogène primaire des récepteurs dopaminergiques.
Les récepteurs dopaminergiques sont impliqués dans plusieurs processus neurologiques, dont
la motivation, le plaisir, la cognition, la mémoire, l'apprentissage et la motricité fine, ainsi que
la modulation de la signalisation neurendocrine. Une signalisation anormale des recepteurs et
des fonctions nerveuses de la dopamine est impliquée dans plusieurs troubles
neuropsychiatriques. Ainsi, les récepteurs de la dopamine sont des cibles communes de
médicaments neurologiques. Les neuroleptiques sont souvent antagonistes des récepteurs de
la dopamine alors que les psychostimulants sont des agonistes généralement indirects des
récepteurs dopaminergiques.
Neuroleptiques
Rappel historique
La première molécule neuroleptique, la chlorpromazine (LARGACTIL®), découverte dans
les années 1950, l'a été à partir d'un anti-histaminique : la prométhazine (PHENERGAN®),
alors réputé bon calmant.
La chlorpromazine devient ainsi le premier représentant de la classe des phénothiazines.
Le mécanisme d'action de cette molécule est alors inconnu et c'est à partir de l'observation de
ses effets secondaires neurologiques et par analogie avec la maladie de PARKINSON que les
cliniciens émettront, à la fin des années 50, l'hypothèse d'une action inhibitrice des
neuroleptiques sur les récepteurs de la dopamine.
1. Définition
Neuroleptique: du grec "neuros": les nerfs, et de "leptos".
L'ensemble signifie "qui prend les nerfs"
La définition classique des neuroleptiques est celle donnée par Delay et Deniker.
Les neuroleptiques plus récents (ou « neuroleptiques atypiques ») sont caractérisés par des
effets extrapyramidaux moindres aux posologies thérapeutiques.
2. Classification chimique
Dans la classe des neuroleptiques, la classification chimique a un intérêt car certains effets
indésirables sont liés à une classe chimique.
Toutefois pour un bon maniement des neuroleptiques, la classification clinique est plus utile.
Chlorpromazine Largactil ®
Lévomépromazine Nozinan ®
Cyaménazine Tercian ®
Thioridazine Melleril ® → retiré du marché le 10 janvier 2005
Propériciazine Neuleptil ®
Phénothiazines pipérazinées
Thiopropérazine Majeptil ®
Fluphénazine Moditen ®
Pipotiazine Piportil ®
Trifluopérazine Terfluzine ®
Thioxanthènes
Flupenthixol Fluanxol ®
Clopenthixol Clopixol ®
Butyrophénones
Halopéridol Haldol ®
Penfluridol Semap ®
Pipampérone Dipipéron ®
Dropéridol Droleptan ®
Neuroleptiques atypiques
Proche des butyrophénones
Pimozide Orap ®
Benzamides substitués
Benzisoxazoles
Rispéridone Rispéridal ®
Dibenzo-oxazépines
Laxapine Loxapac ®
Dibenzodiazépines
Olanzapine Zypreca ®
Clozapine Leponex ®, Clozapine ®
Selon les hypothèses les plus généralement acceptées figurent celles de dysfonctionnements
monoaminergiques correspondant aux trois grandes catégories de symptômes observés dans la
maladie schizophrénique :
Récepteurs bloqués
Classe chimique DCI
D1 D2 Alpha Hist Musc 5-HT
Phénothiazines Chlorpromazine ++ +++ +++ ++ ++ +
Fluphénazine + +++ ++ ++ ++ +
Triflupérazine + +++ ++ ++ ++ +
Thrioridazine + +++ ++ - ++ +
Butyrophénones Haloperidol + +++ ++ ++ ++ +
Dropéridol + +++ ++ ++ ++ +
Thioxanthènes Flupenthixol ++ +++ ++ - - ++
Clopenthixol + +++ ++ - - ++
Benzamines Sulpiride - +++ - - - +
Diphenylbutylpiperazines Pimozide - +++ - - - +
Dibenzodiazepines Clopazine + ++ +++ ++ ++ +++
Ce tableau montre que le principal mécanisme d’action des neuroleptiques est l’inhibition des
récepteurs dopaminergiques D1 et/ou D2 ,
en fait il semble que les effets antipsychotiques des neuroleptiques typiques soient considérés
comme relevant d’un blocage préférentiel du récepteur D2.
Il existe d’ailleurs une bonne corrélation entre l’affinité des neuroleptiques pour le récepteur
D2 (exprimé par l’IC50) et la posologie quotidienne moyenne utilisée.
L’inhibition de ces récepteurs est également à l’origine d’un certain nombre d’effets
indésirables:
Effet sédatif : diminution de l’agitation et de l’agressivité avec création d’un état apathique ;
lespatients sont lents à répondre à des stimulations mais les neuroleptiques n’induisent pas de
confusion mentale ni de perte des fonctions intellectuelles (ce qui permet de distinguer l’effet
des anxiolytiques et des hypnotiques de celui des neuroleptiques).
L’effet sédatif se manifeste dès le début du traitement, les autres effets se développent plus
lentement.
Ces trois effets ne se manifestent pas avec la même intensité selon les principes actifs et de
plus ilsvarient selon la posologie utilisée.
Autres effets
Indications
En Psychiatrie
En médecine générale
Il est nécessaire de connaître les effets indésirables les plus fréquents (les effets
neurologiques) et de distinguer les effets indésirables selon leur degré de gravité.
Sédation, somnolence : elle est plus fréquente avec les neuroleptiques sédatifs
Abaissement du seuil épileptogène
Sécheresse buccale
Constipation
Pour cela il peut être utile de se reporter à une classification clinique des neuroleptiques qui
distingue les médicaments selon les effets thérapeutiques prévalents de chaque molécule.
Classification clinique
Plusieurs classifications sont disponibles, elles reposent toutes sur le même principe :
les neuroleptiques peuvent être rangés selon leur action
Sédative (anti-productif)
ou
A. Neuroleptiques sédatifs
lévomépromazine,
cyamémazine,
fluanisone,
thioridazine,
propériciazine ;
halopéridol,
pipotiazine,
fluphénazine,
trifluopérazine,
tripéridol ;
ils induisent des effets secondaires surtout neurologiques (dystonie aiguë, parkinsonisme).
Capables d'agir davantage sur les symptômes psychotiques déficitaires. Ceci est le cas de
divers neuroleptiques à petites doses, en particulier :
sulpiride,
l'amisulpride,
la pipotiazine.