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Expérience 1 :
Dans un premier temps, dans l’obscurité, visons un écran blanc avec un laser.
Observation 1
Nous apercevons une tache rouge sur l’écran. Le faisceau laser est pratiquement invisible sur
son parcours, seul le point de sortie du laser et le point d’impact sont visibles.
Expérience 2
Observation 2
Les poussières de craie permettent de bien voir le faisceau laser, tout au long du trajet.
Expérience 3
Observation 3
1 et 2. Le faisceau n’est visible que si des particules disséminées dans le faisceau diffusent
vers notre œil une partie de la lumière du laser.
3. Un corps opaque placé devant les yeux empêche la lumière de pénétrer dans les yeux.
Conclusions
Nous ne voyons pas la lumière du faisceau lorsqu’il se propage. Notre œil reçoit une
partie de la lumière diffusée par les particules qui s’y trouvent, ce qui nous le rend
perceptible.
Pour être vu d’un observateur, un objet doit être lumineux et la lumière qu’il reçoit doit
parvenir jusqu’à l’œil de l’observateur.
Conclusion :
Dans un même milieu transparent homogène, la lumière se propage en ligne droite.
Un faisceau de lumière peut être représenté par les rayons de lumière qui le délimitent.
http://www.youtube.com/watch?v=2JnM3e
zLdjE&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=WrQsq8
s8XzU&feature=related
1.3 Lumière et ombre
La notion de rayon lumineux permet de comprendre la formation des ombres portées par
des corps opaques :
Illustration des zones d’ombres et de lumière : les phases de la Lune
Le stade 9 est quasiment le même que le stade 8, mais la pose est plus longue. La part du
disque lunaire encore éclairée paraît surexposée. La part du disque lunaire à l'ombre devient
visible et est (en général) de couleur rouge brique à rouge sang.
Le stade 10 correspond au début de la phase totale. La pose est très longue. La partie Sud de
la Lune, à l'ombre certes, mais relativement près du bord de l'ombre est beaucoup plus
lumineuse que la partie Nord. Toute la Lune a alors une superbe couleur rouge sang.
Les éclipses de Soleil
La Lune, éclairée par le Soleil, donne naissance, dans la direction opposée au Soleil à deux
cônes, un cône d'ombre et un cône de pénombre. La droite joignant le centre du Soleil et le
centre de la Lune constitue l'axe de ces cônes. Le cône d'ombre est construit à l'aide des
tangentes extérieures aux sphères solaire et lunaire, le cône de pénombre est construit à
partir des tangentes intérieures aux sphères solaire et lunaire.
Pour un observateur A placé dans le cône d'ombre, avant son sommet il y a éclipse totale du
Soleil, pour un observateur B situé dans le prolongement du cône d'ombre, donc après le
sommet du cône d'ombre, il y a éclipse annulaire du Soleil. Lorsqu'un observateur C se trouve
dans le cône de pénombre, il assiste à une éclipse partielle, donc un passage partiel de la
Lune devant le Soleil.
http://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_eclipses-soleil/introduction-eclipses-soleil.html
Éclipses de Soleil totale, annulaire et
partielle
Ombre et pénombre : éclipses de Soleil et de Lune
http://www.youtube.com/watch?v=ilSkZQafybk&feature=related
1.4 Optique géométrique
L'optique géométrique est une branche de l'optique qui s'appuie principalement sur la notion
de rayon lumineux pour décrire la lumière.
Un rayon lumineux est une notion théorique : il n'a pas d'existence physique. Il sert de modèle
de base à l'optique géométrique, où tout faisceau de lumière est représenté par un ensemble
de rayons lumineux.
L’eau, l’air, le vide, les verres sont en général des milieux transparents, homogènes et
isotropes, pour certaines longueurs d’ondes tout au moins.
1.5 Validité de l’optique géométrique
Lorsqu'un faisceau lumineux traverse une ouverture étroite, on peut observer la présence de
lumière en dehors de la zone définie par la loi de propagation rectiligne : on dit qu'il y a
diffraction de la lumière.
La diffraction est négligeable si la longueur d'onde de la radiation utilisée reste faible par
rapport aux dimensions de l'ouverture.
Les lois de l'optique géométrique sont donc valables pour des longueurs d'onde quasiment
« nulles ».
Condition d’application de l’Optique géométrique :
Si λ<<d, alors l’approximation de l’optique géométrique est valable.
Diffraction d’un faisceau laser rouge
http://www.youtube.com/watch?v=vdJydvC7LoI
1.6 Une première application à la photographie : observation avec une chambre noire
Une chambre noire (camera obscura) est une boîte fermée. D’un côté un petit trou (appelé
sténopé) laisse entrer la lumière. Le côté opposé constitué d’une feuille de papier calque
translucide sert d’écran d’observation. Afin de réaliser une relative obscurité au voisinage de
l’écran d’observation, une visière à l’aide d’un carton noir peut être appliquée.
Observons le monde extérieur à travers cette chambre noire : sur l’écran translucide nous
apercevons une image colorée, peu lumineuse, renversée et assez floue.
Interprétation :
Tout point lumineux des objets placés devant la chambre noire émet des rayons lumineux
dans toutes les directions. Parmi ces rayons, il y en a un qui traverse le trou, en ligne droite,
et frappe l’écran translucide en donnant lieu à un point image. Celui diffuse partiellement la
lumière reçue de sorte que finalement un rayon entre dans l’œil de l’observateur.
Réalisation d’une camera obscura
http://www.youtube.com/watch?v=pOKqSlAOdhI
1.7 Exercices (propagation rectiligne)
1. Une source ponctuelle est placée devant un écran. On interpose, entre la source et
l’écran, un cache opaque circulaire de diamètre 5cm. Le cache est parallèle à l’écran et la
source est placée sur l’axe de révolution du cache. La distance entre la source et le cache
est égale à 1m et celle entre le cache et l’écran est égale à 2m. Calculer la surface de
l’ombre sur l’écran. (Rép. L’ombre est un disque de 176,7 cm2).
2. Une source de lumière en forme de
disque, placée en B, de rayon r1=5
mm éclaire un disque opaque de
même axe, de rayon r2=5 cm, placé en
D, à BD=50 cm de la source. Calculer
les largeurs de l'ombre portée et de la
pénombre sur un écran parallèle aux
disques et situé en E, à une distance
DE = 2 m du disque opaque. (Rép.
L’ombre est un disque de 46 cm de
diamètre, la pénombre une couronne
de 4 cm de largeur)
3. Une chambre noire est une boîte de 25 cm de profondeur, percée d’un petit trou sur sa
face avant et d’un calque sur sa face arrière. On observe la lumière provenant d’un
immeuble de 30 m de haut, situé à 50 m en avant de la chambre noire arrivant sur le
calque après avoir traversé le petit trou. Calculer la hauteur de l’immeuble observé sur le
calque. (Rép. 15 cm).
2 Indice optique ou indice de réfraction d’un milieu
2.1 Indice absolu d’un milieu et indice relatif de deux milieux
La durée τ du trajet de la lumière d’un point A à un point B dépend de la vitesse v(M) de la
propagation de la lumière en chaque point M du trajet ; si on note c = 299 792 458 m/s
(célérité de la lumière) la vitesse de la lumière dans le vide, on choisira de noter :
c
v( M ) =
n( M )
en définissant l’indice optique ou indice de réfraction absolu n(M) du milieu matériel traversé.
Cet indice optique est en général supérieur à 1 (ce qui indique v < c) mais ce n’est pas une
obligation, la vitesse de propagation (ou vitesse de phase) v n’étant pas toujours inférieure à c
(ce n’est pas une vitesse matérielle). Dans le cas de certains milieux matériels transparents (les
plasmas dans le domaine des ondes radio) on peut avoir n < 1.
Notons aussi que l’indice optique d’un milieu matériel dépend de la fréquence f ou ce qui
revient au même de la longueur d’onde dans le vide ; la dépendance d’un indice avec la
longueur d’onde constitue le phénomène de dispersion, présent dans tous les milieux
matériels sauf le vide.
L'indice optique d'un milieu déterminé pour une certaine radiation monochromatique
caractérise la vitesse de propagation de cette radiation dans ce milieu, v étant la vitesse de
propagation de la radiation considérée dans le milieu étudié.
c
n=
Il vaut par définition : v
On définit aussi l'indice optique relatif du milieu A par rapport au milieu B comme le rapport
des vitesses vA / vB, vA et vB étant les vitesses de la même radiation simple dans les milieux A et
B, soit :
vA
nA / B =
vB
300000
Par exemple, l’eau a un indice de 4/3 par rapport à l’air puisque : 4 / 3 =
225000
nB
nA / B =
nA
2.2 Exercices (indice de réfraction)
1. La vitesse de la lumière dans un plastique est de 2,0 x 108 m/s. Quel est l'indice de
réfraction de ce plastique ? (Rép. 1,5)
2. Calculez la vitesse de la lumière dans l’eau sachant que l’indice de réfraction de l’eau vaut
4/3 (Rép. 225 000 km/s)
3 Phénomènes de réflexion et de réfraction : lois de Snell et Descartes
3.1 Définitions
On appelle dioptre la surface séparant deux
milieux transparents, d'indices de réfraction
différents.
la réfraction correspond à la déviation d’un rayon lors de la traversée de la frontière entre
deux milieux (le rayon incident et le rayon réfractés parcourent des milieux différents).
Ces phénomènes se produisent en général simultanément, même s’ils sont étudiés dans la
suite séparément.
Réflexion et réfraction, lois de Descartes
Applet en local
http://www.ostralo.net/3_animations/swf/descartes.swf
3.2 Lois de la réflexion
l’angle de réflexion (angle entre la normale et le rayon réfléchi) est égal à l’angle
d’incidence (angle entre la normale et le rayon incident), au signe près :
θ1 = θ 2
Si l’on inverse le sens de parcours de la lumière, la direction des rayons reste inchangée
(principe de retour inverse de la lumière).
3.3 Exercices (lois de la réflexion)
1. Un point lumineux S est placé à 40 cm au dessus et sur la normale au centre d'un miroir
plan circulaire de diamètre d=10 cm, disposé horizontalement.
Le miroir étant à 2 m du plafond, calculer le diamètre D du cercle éclairé au plafond par la
lumière réfléchie sur le miroir.
Que devient le cercle éclairé au plafond si on déplace le miroir latéralement par rapport à la
source de lumière ? (Rép. 60 cm de diamètre, dans tous les cas)
2. L’œil ponctuel d’un observateur est placé devant un miroir plan circulaire de 5 cm de
rayon, sur la normale à ce miroir qui passe par son centre, et à 20 cm de ce centre. Quelle
portion verra-t-il, par réflexion, d’un mur placé derrière lui, parallèlement au miroir, à 1,8m
de ce miroir ? (On considère que la tête de l’observateur ne gêne pas les observations).
(Rép. Disque de 50 cm de rayon, centré sur la normale du miroir).
3. Une personne d’une hauteur de 1,80 m se regarde dans un miroir plan vertical. Les yeux
sont à 10cm du sommet de la tête.
Quelles doivent être la dimension minimale du miroir et la distance au sol du miroir pour
que l’observateur se voie tout entier ?
Montrez que ces résultats sont indépendants de la position de l’observateur par rapport
au miroir (On considère l’observateur vertical et sans épaisseur).
(Rép. Miroir de 90 cm, situé à 85 cm du sol)
Résolution générale du problème « se voir en entier dans le miroir »
3.4 Lois de la réfraction
n1 sin θ1 = n2 sin θ 2
Si l’on inverse le sens de parcours de la lumière, la direction des rayons reste inchangée
(principe de retour inverse de la lumière).
La réfraction par une lentille cylindrique peut produire
une inversion gauche/droite
Deux exemples sur les effets de la réfraction
lors du passage de la lumière entre l'eau
et l'air. Dans le deuxième exemple, les verres
d'eau se comportent comme des lentilles
Construction de Descartes des rayons réfléchis et réfractés
1.Tracer le rayon incident, notons I le point
d’incidence ;
sin i1 ≈ i1
n1.i1 = n2 .i2
Dioptre plan : étude de la réfraction
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/physique/perso/gtulloue/optiqueGeo/dioptres/dioptre_plan.html
Dioptre plan : étude de la réfraction
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=8VZHym6HqVU
Illustrations du phénomène de réfraction
http://www.youtube.com/watch?v=Fme-MGB1yWY
http://fr.video.yahoo.com/watch/1546454/5248338
3.5 Réfraction et phénomène de réflexion totale
On dit qu’un milieu est plus réfringent qu’un autre si son
indice de réfraction est plus élevé.
le prisme à réflexion totale (prisme rectangle à trois côtés qui peut dévier un rayon de 90°
ou de 180°).
http://www.uel.education.fr/consultation/
reference/physique/optigeo/simuler/apple
tsjava/reflexio.html
Schéma des jumelles . Pour permettre l'observation d'images terrestres redressées (droites),
un système de prismes est interposé dans le chemin lumineux. Ces prismes sont appelés
prismes de Porro. Ils permettent le redressement de l'image indispensable dans les jumelles
et permettent également de diminuer la longueur des appareils. À part du système à prismes
de Porro existe aussi le système à prismes en toit.
les fibres optiques.
http://www.uel.education.fr/consult
ation/reference/physique/optigeo/si
muler/appletsjava/gradient.html
Expérience montrant la réfraction et la réflexion totale. Droite : Banpo-Bridge en
Corée du Sud. La lumière peut aussi être guidée (partiellement) à l'intérieur d'un
jet d'eau par réflexion totale.
L’eau comme guide d’onde
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=hBQ8fh_Fp04
Le plastique comme guide d’onde
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=hBQ8fh_Fp04
Réflexion, réfraction et réflexion interne à l’interface eau-air
http://www.youtube.com/watch?v=2kBOqfS0nmE
3.6 Principe de retour inverse de la lumière
2. Soit un dioptre plan séparant un milieu d’indice n d’un milieu d’indice n’ (n’>n). On
cherche à ce que le rayon réfracté soit perpendiculaire au rayon réfléchi.
Exprimer l’angle d’incidence pour que cette condition soit vérifiée, en fonction de n et de
n’.
On donne n=1 et n’=1,5. Calculer l’angle d’incidence et l’angle de réfraction. Vérifier
l’orthogonalité des deux rayons.
(Rép. tan i =n’/n ; i = 56,31°; r=33,69°)
3. Montrer que la lumière n’est pas déviée par un passage à travers une vitre. Pour une vitre
d’épaisseur 1 cm, que vaut le décalage latéral maximal ? Si la vitre n’a pas ses faces
rigoureusement parallèles, que se passe-t-il ?
4. Un rayon lumineux traverse l'une des faces d'un cube
en matière transparente sous une incidence de 45°
puis rencontre une seconde face, perpendiculaire à la
première.
Dans un milieu homogène, le chemin optique de la lumière pour aller d'un point A vers un
point B, noté L(A,B) ou [AB], est défini comme étant un nombre algébrique (c’est-à-dire muni
d’un signe) proportionnel au temps mis par le rayon pour aller de A à B (ce temps vaut la
distance divisée par la vitesse), le coefficient de proportionnalité α étant tel que L(A,B) est égal à
la distance algébrique (c’est-à-dire munie d’un signe) AB pour un parcours d’une même durée
dans le vide.
En optique, on utilise souvent des distances algébriques (dites encore orientées) ; elles sont
généralement représentées par un couple de points surmonté d’une barre, comme par
exemple :
AB
Il s’agit de distances munies d’un signe.
Le signe des distances dans une direction fixée est déterminé par le choix d’une orientation.
Une distance orientée AB est alors positive si le premier point qui la délimite, c’est-à-dire A,
est situé « avant » le second point, c’est-à-dire B.
En optique, le signe positif est généralement pris comme étant le sens de parcours de la
lumière.
Les chemins optiques s’ajoutent algébriquement ; par exemple, le chemin optique pour la
lumière dans un milieu homogène sur le trajet A->B suivi du trajet B->C est tel que :
L( A,C ) = L( A, B ) + L( B ,C )
Plus généralement, dans le cas d’une succession de milieux homogènes, d’indices successifs
nk, k=0,…,N, deux milieux consécutifs d’indices nk et nk+1 étant séparés par les dioptres (Dk,k+1)
ou les miroirs (Mk,k+1), on peut écrire le chemin optique :
N
L( A, B ) = ∑ nk I k I k +1
k =0
dL = n(M).ds ;
Pour trouver le chemin optique L(AB) séparant deux points A et B sur cette courbe, il suffit de
faire la somme intégrale de tous les éléments de chemin optique dL, c’est-à-dire de calculer
une intégrale curviligne sur la coordonnée curviligne s paramétrant le chemin C(A,B) qui relie
les points A et B :
N N
L( A, B ) = lim ∑ dL( I k , I k +1 ) = lim ∑ nk dsk = ∫ n( M )ds
N →∞ N →∞
k =0 k =0 M ∈C ( A, B )
ur r
= ∫
M ∈C ( A, B )
n( M )ut ( M ).d r
ur
où l’on a noté le vecteur unitaire tangent au chemin C(A,B) au point M par : u ( M )
t
4.2 Enoncé du principe de Fermat
« La lumière se propage d'un point A à un point B sur une trajectoire telle que le chemin
optique (et donc la durée du parcours) soit stationnaire (c’est-à-dire présente un
extremum, minimum ou maximum) ».
Nous ne démontrerons pas cette formulation, mais nous allons expliquer le mot stationnaire.
Pour une fonction f(x) d’une variable, on dit que la fonction est stationnaire en x = x0 si :
Autrement dit, la fonction f(x,y) est stationnaire par rapport aux variations de chacune des
variables x et y, c’est-à-dire que f(x,y0), considérée comme fonction de x, est stationnaire en x0
et f(x0,y), considérée comme fonction de y, est stationnaire en y0. La figure ci-dessous
représente quelques situations possibles.
Une première conséquence du principe de
Fermat est la propagation rectiligne des
rayons lumineux dans les milieux
homogènes. En effet, dans un milieu
homogène, le temps de parcours est
proportionnel à la longueur du trajet, et le
chemin le plus court pour aller d’un point à
un autre est la ligne droite.
En fait, le principe de Fermat permet de retrouver toutes les lois de l’optique géométrique. Il
peut servir de postulat général pour la théorie de l’optique géométrique.
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsja
va/miroirplanfr/fermat.html
4.3.1 Point de vue géométrique
4.3.2 Point de vue analytique
L( A, B ) = n(a + b) = n x 2 + c 2 + + c 2
2
(d − x)
Le chemin est extremum pour une position de C
telle que : dL
=0
dx
On trouve par un calcul direct : dL x d−x
= −
dx x2 + c2 (d − x) 2 + c 2
La position x=x* de C qui assure l’extremum est donc telle que :
dL x* d − x* x* d − x*
0= = − ⇔ =
dx x = x* x *2 + c 2 (d − x*) 2 + c 2 x *2 + c 2 (d − x*)2 + c 2
(
⇔ x * (d − x*) 2 + c 2 = ( d − x *) x *2 + c 2 ⇔ x *2 (d − x*) 2 + c 2 = ( d − x *) x *2 + c 2 ) 2
( )
2 2
⇔ x *2 c 2 = ( d − x *) c 2 ⇔ x *2 = ( d − x *) ⇔ x* = ± ( d − x *)
qui a pour unique solution x*=d/2, ce qui implique l’égalité des angles d’incidence et de
réflexion.
d 2L c2 c2
= + >0
Remarque : l’extremum est bien un minimum puisque : dx 2 (
x2 + c2 )
3/ 2
(( d − x ) + c )
2 2
Réflexion sur un miroir sphérique
convexe : l’extremum est un minimum
http://www.phy.ntnu.edu.tw/ntnujava/index.php?topic=45
4.4.2 Point de vue géométrique
Fermat développe la démonstration géométrique suivante :
Considérons le trajet effectivement suivi « A-C-B », qui est tel
que :
n1 sin(i1) = n2 sin(i2) ;
On en déduit que les trajets HK et CO sont égaux en durée, et par conséquent que le
deuxième morceau IK est plus long en temps que le deuxième morceau CO.
Chacun des morceaux du trajet « A-K-B » étant plus long que son homologue du trajet « A-C-
B », on peut conclure la trajectoire suivie est bien celle qui minimise le temps de parcours.
4.4.3 Point de vue analytique
La nature rectiligne des trajets IkIk+1 étant imposée dans chaque milieu homogène, le principe
de Fermat impose seulement le choix des points intermédiaires Ik (0 < k < N) de réfraction ou
de réflexion des rayons lumineux sur les différents dioptres et miroirs.
N N uur uuuuuur
Ce choix doit vérifier : 0 = dL( A, B ) avec L( A, B ) = ∑ nk I k I k +1 = ∑ nk uk .I k I k +1
k =0 k =0
Comme : uur uuuuuur uur uuuuur uuur
( ) (
d uk .I k I k +1 = uk . dOI k +1 − dOI k )
Puisque : uur uur uuuuuur
duk est ⊥ à uk et donc à I k I k +1
uur uur uur uur
(un vecteur unitaire vérifiant toujours : uk .uk = 1 et donc : uk .duk = 0 ).
uuuuur uur
où ik est l’angle (non orienté) formé entre les vecteurs : g k , k +1 et uk
Dans le cas de la réfraction, le rayon lumineux traverse la normale et les angles formés avec
celle-ci par les rayons incident (ik) et réfracté (ik+1) vérifient la relation :
nksinik=nk+1sinik+1
ik=ik+1.
4.6 Propagation courbe de la lumière dans un milieu inhomogène, phénomène de mirage
ur ur r ur
puisque δ ut est ⊥ à ut et donc aussi ⊥ à d r = ut ds
r uuuuur uuuur uuuuur r
Comme : ( )
δ d r = d (OM ') − d (OM ) = d ( MM ') = d δ r ( )
ur r ur r B r ur
on peut donc intégrer par parties la seconde partie de l’intégrale : ∫ ( )
nut .d δ r = nut .δ r −
A ∫ ( )
δ r.d nut
M ∈C M ∈C
r r
Dans cette intégration par parties, le terme tout intégré est nul puisque : δ r ( A) = δ r ( B ) = 0
ur r ur ur
Remarquant alors que : ut .d r = ut .ut ds = ds
on peut réécrire le principe de Fermat sous la forme :
ur
r d nut
( )
∫ δ n − δ r
M ∈C
ds
ds = 0
Cette intégrale devant être nulle sur toute partie du rayon lumineux effectif, l’intégrant ne
peut être que nul en tout point de ce rayon, et l’équation des rayons lumineux prend la forme
ur
r d nut
δn =δr
( )
r ds
pour tout déplacement arbitraire δ r
uuuur r
Comme dans ce cas on peut écrire : δ n = grad n . δ r ur
( ) = grad
d nut uuuur
n
on obtient l’équation différentielle des rayons lumineux :
ds
r
Que l’on peut encore mettre sous la forme : d d r uuuur
n = grad n
ds ds
r 2
Comme cas particulier, si n=cste,
on a bien : d r
=0
ds 2
qui a pour solutions des rayons rectilignes : rr = ar.s + br
Remarque : analogie entre l'optique et la mécanique
ur
En mécanique, la loi fondamentale de la dynamique s’écrit : d p ur
=F
r dt
( )
r
d pu ds ur ( ) = urFr
d pu
et peut se transformer en : =F ou encore : ds
ds dt v
On peut écrire que la lumière se propage selon une trajectoire identique à celle que suivrait
une particule matérielle dans les conditions particulières suivantes (en physique des
particules, on utilise la valeur c comme unité de vitesse) :
et soumise à une force F qui dérive d'un potentiel qui n'est fonction que de l'indice de
réfraction :
ur uuuuur n 2
F = − grad −
2
5 Rayon lumineux et optique ondulatoire
5.1 Rayons lumineux et fronts d’ondes
Un rayon lumineux ne peut se concevoir seul. On ne peut parler que d’une famille de rayons
lumineux. Les familles de rayon lumineux sont indissociablement liées à la notion de front
d’onde ou de surface d’onde.
Soit A une source (ponctuelle ou étendue) émettant de la lumière dans toutes les directions
de l'espace à partir de la date t = 0.
L'ensemble des points atteints par la lumière à la date t est une surface (Σ) appelée surface
d'onde à la date t. Cette surface est également une surface réunissant des points situés à un
chemin optique identique de la source.
Considérons en effet un point A, source de lumière, et
traitons le chemin optique : L( M ) = [ AM ]
uuuur ur
Ce résultat devant être vrai pour tout déplacement, il reste : grad L =nut
dont nous ne conserverons en pratique qu’une forme faible : les surfaces de chemin optique
identiques, que nous appellerons dans la suite surfaces équi-phase ou surfaces d’onde, sont
par définition orthogonales au gradient de L, donc aussi à ut.
Tous les rayons compris entre A et (Σ) correspondent au même chemin optique :
LAB=LAC=LAD=cste.
De même pour les points situés sur la surface d'onde (Σ’) à la date t':
LAB'=LAC'=LAD'=cste'.
On en déduit que tous les chemins optiques compris entre deux surfaces d'onde sont égaux :
LBB'=LCC'=LDD'=c( t '−t ).
En conclusion, entre deux surfaces d'onde (équiphases) le chemin optique ne dépend pas du
choix du rayon lumineux.
5.3 Théorème de Malus-Dupin et loi de la réfraction
Le théorème de Malus-Dupin permet de retrouver la loi de Snell-Descartes de la réfraction :
5.4 Principe de Huygens
L’évolution temporelle de la surface d’onde ou front d’onde est décrite par le principe de
Huygens :
Tout point d’un front d’onde primaire sert de source à des ondes sphériques secondaires
telles que le front d’onde plus tard est l’enveloppe de ces ondes. De plus, ces ondes
avancent avec une longueur d’onde et une fréquence égale à celle de l’onde primaire.
5.5 Applications du principe de Huygens : onde plane, propagation rectiligne et phénomènes
de réflexion et de réfraction
Chaque point génère donc une onde circulaire qui interfère avec l'onde
circulaire des autres points pour donner l'amplitude de l'onde à
l'instant considéré.
http://www.acoustics.salford.ac.uk/feschools/waves/flash/huygens.swf
5.5.1 Évolution d’une onde plane
La simple évolution d'une onde plane est ainsi expliquée à travers la génération successive de
ses fronts d'onde.
En effet, chaque front d'onde n'est que le résultat de l'interférence constructive de l'infinité
des ondes circulaires créés par les points qui forment le front d'onde précédent.
Pour construire un front d'onde à venir, il suffit donc de tracer la multitude de petites ondes
circulaires issue du dernier front d'onde et d'observer au bout d'une période leur
interférences constructive, comme le montre la figure ci-contre.
L'application de ce principe permet aussi de construire les fronts successifs d'une onde qui
parvient sur des obstacles, comme l’exemple suivant et l’interprétation ondulatoire de la
réflexion et de la réfraction vont le montrer.
Considérons pour cela les deux triangles ABD et DCA. La droite CD marque la direction de
propagation de l'onde incidente. La droite AC marque la direction du front d'onde incident.
Ces deux droite sont donc perpendiculaires. Ainsi l'angle ACD est droit. De la même manière la
droite AB marque la direction de propagation de l'onde réfléchie. La droite BD marque la
direction du front d'onde réfléchi. Ces deux droites sont donc perpendiculaires. Ainsi l'angle
ABD est droit. Par ailleurs, ces deux triangles ont un côté commun : AD et deux côtés de
même grandeurs : AB et CD. En effet, lors d'une réflexion, l'onde ne changeant pas de milieu,
la vitesse de propagation est la même pour l'onde incidente et l'onde réfléchie. A vitesse
égale, au moment où le point C de l'onde arrive au point D, l'onde circulaire émise par A vers B
aura parcouru la même distance. Ainsi, les deux triangles ont un côté identique, un angle
(opposé à ce côté) identique et un autre coté de même longueur. Ils ne peuvent qu'être
semblables. Ce qui signifie que les angles BAD et CDA sont identiques et que les angles
d'incidence par rapport à la normale et de réflexion par rapport à la normale sont aussi
identiques. C'est ce qu'il fallait démontrer.
5.5.4 La réfraction dans le modèle ondulatoire
Pour la réfraction, il en va de même que pour la réflexion. Le principe de Huygens, encore
une fois, permet de l'expliquer correctement.
Avant de voir comment, on peut se représenter simplement le
phénomène par une analogie. Considérons un bataillon de
soldats bien alignés sur quelques dizaines de rangées, comme on
pouvait en voir sur les champs de batailles du XIXe siècle. Chacun
de ses soldats, par peur où courageusement, applique la règle
d'or du bon soldat : obéir aux ordres qui sont de marcher en ligne
droite devant lui à vitesse constante.
Au départ son mouvement est aisé. Il marche en rase campagne dans la prairie. Le front du
bataillon est bien rectiligne. Mais voilà que son déplacement le mène directement vers la
lisière d'une forêt qu'il aborde avec un certain angle, de biais. Comme la progression à travers
les bois se trouve être moins aisée que dans la prairie, le premier homme qui parvient à la
lisière de la forêt voit sa vitesse de progression diminuer. Quelques instants plus tard, c'est le
second homme qui ralentit. Puis de proche en proche les suivants ralentissent aussi. Le front
se casse donc puisque les soldats qui sont encore dans la prairie progressent encore
rapidement. Pourtant, chaque soldat continue d'appliquer les ordres : progresser tout droit
devant lui. Mais le fait que la vitesse de certains ait diminuée produit un changement de la
direction du front de soldat, comme on peut le voir sur la figure suivante.
Or : AB = 4.λ2 et CD = 4.λ1
4v2T 4v T
Ainsi, on a : sin β =
AC
et sin α = 1
AC
sin α v1
ce qui implique : =
sin β v2
c c
n1 = et n2 =
Or, sait que : v1 v2
sin α n2
ce qui implique : =
sin β n1
Le principe de Huygens-Fresnel stipule qu'à une interface, tous les points atteints par une
onde venant d'un premier milieu réémettent une onde dans le second milieu. On peut alors
interpréter la réfraction comme la déviation du front d'onde liée à la vitesse plus faible (ou
plus rapide) de ces ondes réémises.
Réfraction et réflexion avec le principe d’Huygens
http://www.youtube.com/watch?v=cY4XLQnfbLI
Visualisation de la construction d’Huygens Fresnel pour la réflexion et la réfraction
http://www.walter-fendt.de/ph14f/huygenspr_f.htm
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/t
ransmit.html
Construction de Huygens du rayon réfracté
1.Tracer le rayon incident.
2.Tracer la surface d’onde Σ(t) dans le milieu incident,
perpendiculaire au rayon incident et coupant le
dioptre au point d’incidence I.
3.Tracer la surface d’onde Σ(t+dt) dans le milieu
incident par une construction de Huygens. Cette
surface d’onde coupe le dioptre au point J.
4.Tracer le cercle C2 de rayon R = v2.dt dans le milieu
émergent, centré au point d’incidence I. Le point
d’incidence I est en effet une source secondaire
émettant une onde secondaire sphérique dans le
milieu émergent.
5.Tracer la droite passant par le point J, tangente au cercle C2 dans le milieu émergent au
point A. Le point J et le point A appartiennent à la même surface d’onde car le temps écoulé
lors des propagations de I à J et de I à A est égal.
6.Tracer le rayon émergent, droite (IA) passant par I et par A. Cette droite est perpendiculaire
à la droite (JA) car C2 est un cercle : c’est donc bien un rayon lumineux, perpendiculaire à sa
surface d’onde Σ(t+dt).C’est le rayon réfracté.
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/h
uyghens.html
http://subaru2.univ-lemans.fr/enseignements/physique/02/optigeo/huyghens.html
6 Système optique, points objets, images, espace objet, espace image
6.1 Notion d’objet et de système optique
Tout point objet O de l’objet est donc un point jouant le rôle de source de lumière pour un
système optique.
Exemples de systèmes optiques
L'analyse de la formation des images d'objets par des instruments d'optique repose sur la
modélisation de tout objet comme un ensemble de points lumineux : de chaque point de
l'objet partent ainsi des rayons lumineux dont une partie est interceptée par le système
optique.
On dit obtenir l'image d'un point-objet, lorsque tous les rayons issus de ce point et passés par
le système optique, convergent en un point unique, ou bien semblent provenir d'un point
unique. On parle alors de point image ou de l'image du point.
6.3 Stigmatisme rigoureux et points conjugués
On dit aussi que les points objet A et image A’ sont conjugués pour le système optique.
Le rôle des instruments d’optique est de fournir des représentations, appelées images,
d’ensembles de points lumineux appelés objets.
Les rayons lumineux issus de chaque point de l’objet subissent dans l’instrument une
succession de réfractions ou de réflexions et interagissent avec un détecteur (œil ou système
d’enregistrement photosensible).
Lorsque les rayons issus d’un point objet A émergent de l’instrument en convergeant vers un
point A’ unique, on dit que A’ est l’image conjuguée de A ou que l’instrument est
rigoureusement stigmatique pour le couple de points A et A’.
6.4 Types de systèmes optiques
Un système optique constitué uniquement de dioptres transparents séparant des milieux
homogènes transparents d’indices différents est appelé système optique dioptrique. Un
système dioptrique ne comporte donc que des surfaces réfringentes. Le phénomène
réfraction contrôle la propagation de la lumière. C’est le cas des systèmes rencontrés dans
beaucoup d’instruments (loupes, microscopes, lunettes astronomiques, jumelles, objectifs
photo, etc.). Ces systèmes ont une face d’entrée et une face de sortie distinctes.
Un système ne comportant que des surfaces réfléchissantes est appelé système catoptrique.
Le phénomène contrôlant la propagation de la lumière est la réflexion. De tels systèmes sont
souvent réalisés par une combinaison de miroirs, par exemple dans certains télescopes.
Un système comportant à la fois des surfaces réfléchissantes et réfringentes est appelé
système catadioptrique. La lumière subit un certain nombre de réfractions, une réflexion puis
une nouvelle série de réfractions en sens inverse. La face d’entrée et la face de sortie sont des
surfaces dioptriques confondues. Par exemple, la réalisation d’objectifs de très grande
ouverture (ou de très longue focale) peut nécessiter l’introduction de miroirs.
Objectif photographique dioptrique Nikkor AF 20 mm f/2.8D réglé sur l’infini.
Pour chaque système optique on définit, en fonction du sens d’utilisation par rapport à la
direction de propagation de la lumière, un dioptre d’entrée et un dioptre de sortie.
Pour un système dioptrique, on définit comme espace objet l’espace se trouvant avant le
dioptre d’entrée et l’espace image, l’espace qui se trouve au-delà du dioptre de sortie.
Pour les systèmes catadioptrique et catoptrique, on définit comme espace objet et l’espace
image, l’espace se trouvant avant le dioptre d’entrée.
6.6 Types d’images
Un point image ou plus simplement, « une image » peut être qualifié(e) de réel(le) ou de
virtuel(le).
C'est parfois la position de l'objet par rapport au système optique qui détermine si l'image
obtenue est virtuelle ou réelle (cf. dioptre sphérique ou lentille mince).
6.7 Types d’objets
Si l’objet est effectivement situé dans le milieu objet, on dit qu’il est un objet réel (cf. figure
2.9a et 2.9b après) mais s’il est situé après la face d’entrée du système, on dit qu’il est un
objet virtuel.
Un objet virtuel est toujours une image produite par un autre système optique Σ0 et cette
image joue le rôle d’objet pour le système considéré Σ (cf. figure 2.10a). Son image à travers Σ
peut-être réelle (cf. figure 2.10b) ou virtuelle (cf. figure 2.10c).
Un point objet réel est donc un point situé avant la face
d’entrée du système d’où émergent les rayons lumineux
(faisceau divergent à partir de O).
Si les rayons entrants dans le système divergent du point objet A, l’objet est dit réel.
Si les prolongements dans le système des rayons entrants dans le système convergent au
point objet A, l’objet est dit virtuel.
Si après traversée du système, les rayons sortants convergent au point image A’, l’image est
dite réelle.
Si les prolongements vers le système des rayons sortants divergent du point image A’, l’image
est dite virtuelle.
7 Etude du stigmatisme pour un système optique
7.1 Orientation des distances pour un système optique
http://www.youtube.com/watch?v=Bn9tJ1YcRWM
Le plus souvent, un système n’est rigoureusement stigmatique que pour quelques points objets.
Nous avons vu qu’une surface d'onde est perpendiculaire, en chaque point, au rayon
lumineux. Une surface d'onde correspondant à un point objet A est donc une sphère S
centrée en A. Une surface d'onde image issue d'un système stigmatique est une
sphère S´ centrée en A´. La surface d'onde émergente n'est plus une sphère dès que le
système perd ses qualités de stigmatisme. Les déformations de la surface d'onde
entraînent une baisse de la qualité de l'image : on parle d’aberrations géométriques (cf.
chapitre 3).
7.4 Surfaces rigoureusement stigmatiques pour un couple de points
7.4.1 Stigmatisme par réflexion
Soit I le point d'incidence et n l'indice du milieu où se trouvent l'objet A et l'image A'. On a :
Dans ce cas, les valeurs algébriques des distances orientées AI et IA' sont de même signe et la
condition de stigmatisme s'écrit :
AI + IA ' = constante
La somme des distances (non orientées) de I aux deux points A et A’ est donc une constante
lorsque I parcourt la surface réfléchissante, et cette surface réfléchissante est donc un
ellipsoïde de révolution de foyers A et A'.
De plus, on remarquera que la normale en un point quelconque de l'ellipse trace dans le plan
d'incidence de l'ellipsoïde, est la bissectrice de l'angle obtenu enjoignant ce point aux deux
foyers.
Les valeurs algébriques des distances orientées AI et IA' sont de signes contraires et la
condition de stigmatisme devient :
AI − IA ' = constante
La différence des distances (non orientées) de I aux deux points A et A’ est donc une constante
lorsque I parcourt la surface réfléchissante, et la surface réfléchissante est donc une nappe
d'hyperboloïde de révolution de foyers A et A'.
Cas particuliers importants
Si AI - IA' = 0 , ou autrement dit si la constante est nulle, I est dans le plan médiateur de AA'
et la surface réfléchissante est un miroir plan. A tout point A on peut faire correspondre
son symétrique A' par rapport au miroir.
Cette condition définit une famille de courbes qui délimitent en général des surfaces du
quatrième degré appelées « ovales de Descartes ».
Il existe des cas particuliers où les surfaces sont du deuxième degré. C'est le cas où la
constante est nulle , A et A' sont alors de natures différentes :
nAI - n ' IA ' = 0
Et la surface stigmatique par réfraction est une sphère et les points A et A' sont appelés points
de Weierstrass du dioptre sphérique. Nous y reviendrons.
Exemples de surfaces stigmatiques
Rappel géométrique
MA
Le lieu des points M du plan vérifiant : =k
MB
est (sauf pour k = 1) le cercle (dit d'Apollonius) de diamètre [I J] où I et J sont les deux points
de la droite (AB) vérifiant également : MA
=k
MB
Pour la plupart des autres systèmes qui ne sont pas rigoureusement stigmatiques, la
formation d’une image de bonne qualité implique :
Un rayon lumineux est donc paraxial s’il est incliné faiblement sur l’axe optique (sin i ≃ i), et
s’il frappe le système à une distance h faible devant son rayon de courbure.
Pour que le stigmatisme soit approché il faut se placer dans les conditions dites de Gauss
c'est-à-dire avoir :
L’approximation de Gauss consiste en l’étude des systèmes centrés, limitée aux rayons
paraxiaux. Il s’agit de l’approximation linéaire de l’optique géométrique : sin i ≃ i.
7.5.2 Conservation du stigmatisme dans l’espace pour des points voisins
Réaliser le stigmatisme pour un couple de points AA´ conjugués situés sur l'axe d'un
système optique est généralement insuffisant.
Cette considération appliquée au principe de Fermat permettent d’établir d’une part la loi des
sinus d’Abbe :
n. AB.sin u = n '. A ' B 'sin u '
Cette relation exprime la notion d’aplanétisme ; ce terme, dont l’étymologie grecque
(aplanetos, formé de « planetes » et d’un alpha privatif) signifie « qui n’erre pas », « qui ne
dévie pas » traduit donc le fait que l’image d’un plan perpendiculaire à l’axe optique est un
plan perpendiculaire à l’axe optique.
Démonstration :
L(BB’)=cste.
Évaluons cette différence en la considérant comme la variation du chemin [AA’] lorsque les
points A et A’ sont déplacés en B et B’ :
L( AA ') - L( BB ') = [ AII ' A '] -[ BII ' B '] ≈ n.( AI - BI ) + n '( I ' A '- I ' B ')
avec : AI − BI = AH = AB sin u et I ' A '− I ' B ' = A ' H ' = A ' B 'sin u '
Finalement, on obtient : L( AA ') - L( BB ') ≈ n. AB.sin u − n '. A ' B 'sin u ' ≈ c ste
Cette relation doit être nécessairement satisfaite pour que le système optique stigmatique
pour le couple (AA’) soit aussi stigmatique pour le couple (BB’). Elle doit être satisfaite pour
toutes les valeurs de u.
La relation précédente s’annule si u=0, car le rayon étant confondu avec l’axe n’est pas dévié ;
AB est très petit et reste perpendiculaire à l’axe. Pour que la constante de la relation soit
indépendante de u, il est nécessaire qu’elle reste nulle pour tout couple (u,u’). La condition
d’aplanétisme pour A, à distance finie, s’écrit donc :
sin u n '
En utilisant le grandissement, la loi des sinus d’Abbe peut s’écrire : = .γ T
sin u ' n
sin u ' u '
Dans l’approximation de Gauss le rapport : = = γα
sin u u
Si A1 est situé le long de l’axe, toujours grâce au principe de Fermat on établit la condition
dite d’Herschel telle que :
u u'
n. AA1 sin 2 − n ' A ' A '1 sin 2 = 0
2 2
Démonstration :
Quand le point A se déplace le long de l’axe jusque A1, son image se déplace le long de l’axe
jusque A’1 ; pour que le stigmatisme soit conservé, il faut que :
L( AA ') − L( A1 A1 ') = c ste soit : [ AII ' A '] − [ A1 II ' A '1 ] ≈ c ste
d’où :
n. AA1 cos u − n ' A ' A '1 cos u ' ≈ c ste (1)
Cette relation doit être vérifiée avec la même constante, pour tous les points d’incidence
sur la face d’entrée du système optique. En choisissant comme cas particulier I sur l’axe, les
angles u et u’ sont nuls, la relation (1) conduit à :
n. AA1 − n ' A ' A '1 ≈ c ste (2)
En soustrayant membre à membre (2) et (1), on a : n ' A ' A '1 (1 − cos u ') − n. AA1 (1 − cos u ) = 0
u u'
c’est-à-dire encore, la relation annoncée : n. AA1 sin 2 − n ' A ' A '1 sin 2 = 0
2 2
7.5.6 Grandissement axial
En introduisant le grandissement longitudinal ou axial : A ' A '1 z '
γL = =
AA1 z
u
sin 2
la condition d’Herschel s’écrit : 2 = n'γ
L
2 u' n
sin
2
Dans le cadre de l’approximation de Gauss, en considérant les angles comme petits il vient :
u
sin 2 2 2
2 ≈ = γ = γ2
u n ' n '
L T
2 u' u ' n n
sin
2
Soit :
Les conditions d’Abbe et d’Herschel ne peuvent être simultanément réalisées ; elles sont
généralement incompatibles, aussi un stigmatisme tridimensionnel est en général impossible .
Pour qu’elles soient compatibles, il faut que :
u = u'
C’est le cas, par exemple, au centre d’un miroir ou d’un dioptre sphérique (α=α’) et pour un
miroir plan (u=-u’)
8 Systèmes optiques les plus simples : le miroir plan et le dioptre plan
8.1 Miroir plan
Soit I le point d’incidence d’un rayon
incident quelconque AI. Le rayon réfléchi IR
d’un rayon incident quelconque AI est dans
le plan d’incidence AIN qui contient aussi
AH (puisque AH et IN sont parallèles,
comme droites perpendiculaires à un
même plan, et que par définition A
appartient au plan d’incidence). Le support
de IR rencontre AH en un point A’.
Dans le triangle AIA' la hauteur IH est aussi
la bissectrice, donc ce triangle est isocèle.
Par conséquent IH est aussi la médiane et
on a AH = HA'.
Ceci montre que A' est le symétrique de A par rapport au plan du miroir quel que soit le rayon
incident considéré.
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/physique/perso/gtulloue/optiqueGeo/miroirs/miroir_plan.html
Au point A, choisi quelconque pour la démonstration, correspond toujours un point A' tel que
tous les rayons issus de A qui arrivent sur la surface du miroir se réfléchissent en passant par
A'. On dit que A' est l’image de A.
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/
miroirplanfr/stigmat.html
Le miroir est donc rigoureusement stigmatique et on peut énoncer les trois propriétés :
Le miroir plan réalise le stigmatisme rigoureux pour tout point de l’espace. L’image A’ d’un
point A est le symétrique de A par rapport au plan du miroir.
http://www.uel.education.fr/consultation/re
ference/physique/optigeo/simuler/appletsja
va/miroirplanfr/impoint.html
Mathématiquement, les positions des points objet et image sont liées par la relation de
conjugaison du miroir plan :
HA = − HA '
que l’on peut écrire, sous une forme plus symétrique : HA + HA ' = 0
L'image de A est le symétrique orthogonal de A.
La symétrie de A et A’ par rapport au miroir entraîne que l’objet et son image sont toujours de
nature opposée (un objet réel donne une image A’ virtuelle, et réciproquement).
Le miroir plan présente un aplanétisme exact : l'image d'un objet étendu plan vertical est
verticale et plane.
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/
miroirplanfr/imobjet.html
Le rétroprojecteur, une illustration de la formation par un miroir
de l’image réelle d’un objet virtuel (lui-même image d’un objet
réel, le transparent éclairé, par une lentille convergente, l’objectif).
Champ d'un miroir plan
C’est ainsi que, par exemple, l’air et l’eau calme d’une piscine ou d’un lac, réalisent un dioptre
plan.
Les rayons issus du point objet A1 situé dans le milieu (1) d’indice n1 se réfractent en passant
dans le milieu (2) d’indice n2.
Dans ce cas le stigmatisme rigoureux est évident. Mais ceci ne présente aucun intérêt
pratique.
Cas 3 : A1 est à distance finie
Les rayons réfractés ne se rencontrent donc pas tous en un même point. On peut donc
conclure : le dioptre plan n’est pas rigoureusement stigmatique pour les points situés à
distance finie.
http://www.uel.education.fr/consult
ation/reference/physique/optigeo/si
muler/appletsjava/stigmat.html
8.2.2 Stigmatisme approché du dioptre plan, première condition de Gauss:
Si l’angle d’incidence i1 est faible il en est de même pour l’angle de réfraction i2 et on peut
écrire :
Dans cette approximation des rayons peu inclinés sur l’axe optique (dite des petits angles), qui
constitue la première condition de Gauss, le rapport tan i1/tan i2 devient alors constant et tous
les rayons réfractés se rencontrent à présent en un point unique : le système est donc
stigmatique dans cette approximation pour tous les points à distance finie : on parle de
stigmatisme approché et le point A1 a alors un seul point image A2, le couple (A1 A2) étant
qualifiés de points conjugués :
On verra lors de l’étude du dioptre sphérique qu’on peut considérer un plan comme le cas
particulier d’une sphère de rayon infini et qu’on retrouve alors plus facilement la formule de
conjugaison du dioptre plan sous la forme :
Par exemple, si au fond d’une cuve contenant de l’eau il y a plusieurs objets A, B, C et D, l’œil
verra une image nette de A voire de B car les rayons issus de ces deux objets sont à peu près
paraxiaux. Par contre, les images de C et D seront floues.
Si les rayons émis par un objet situé dans un plan P et reçus par un observateur sont presque
normaux (première condition de Gauss) à la surface du dioptre son image est dans un plan P'
dont chaque point A’ est l’image d’un point A de P située à une distance de la surface du
dioptre égale à (n2/n1) fois celle de A (car le système est quasiment stigmatique si les rayons
sont normaux).
http://www.uel.education.fr/consul
tation/reference/physique/optigeo/
simuler/appletsjava/im-objet.html
Si P n’est pas parallèle à la surface du dioptre, les proportions ne sont pas conservées dans
toutes les directions et l’image n’est plus semblable à l’objet.
Mais, si l’objet AB est dans un plan P parallèle à la surface du dioptre (soit donc dans un
plan perpendiculaire à AH) et si l’objet est petit (deuxième condition de Gauss), l’image A’B’
est, parallèle à l’objet, égale en grandeur, de même sens et de nature opposée à celui-ci.
Le dioptre introduit une correspondance plan à plan. On dit que le système est aplanétique
(l’image d’un plan est un plan).
Se placer dans l’approximation de Gauss revient donc à supposer que les rayons concernés
par la formation de l’image à travers l’instrument sont des rayons proches de l’axe (c’est
pourquoi ils sont qualifiés de paraxiaux).
Le grandissement linéaire transversal du dioptre plan est égal à 1 :
Sur ce film, la bougie rose semble allumée, quelle que soit la position de l’observateur.
Explication : la vitre est un miroir et est à la fois transparente : dans les conditions de
l’expérience (bougies de même taille, et placées symétriquement), l’image de la bougie
blanche se superpose à la bougie rose.
8.3 Exercices (miroir plan et dioptre plan)
1. Si on incline un miroir d'un angle α par rapport à un axe passant par le point d'incidence
d'un rayon lumineux, de combien tourne le rayon réfléchi ?
2. Un pêcheur aperçoit un poisson situé à 1 m sous la
surface de l’eau, sur la même verticale que son œil. En
considérant que ses yeux sont situés à 1,40 m au-
dessus de l’eau :
Exprimer la distance entre le poisson AB et l’image du poisson A’B’ vue par l’observateur en
fonction des indices et des distances.
On donne e=15 mm, d1=200 mm. Sachant que le poisson mesure 5 cm, calculer en ° ‘ ‘’ le
diamètre apparent sous lequel l’observateur voit le poisson. (nair=1 et neau=4/3)
5. Un têtard est dans une marre d’eau, sous un nénuphar rond de diamètre 20 cm flottant à la
surface. L’œil du têtard est placé sur la normale passant par le centre du nénuphar horizontal.
Calculer la distance minimale à laquelle le têtard doit être du nénuphar pour pouvoir voir
l’extérieur de la mare.
Les rayons du soleil sont inclinés de 40° par rapport à l’horizontale. Calculer la profondeur
minimale du têtard pour que celui-ci puisse voir le soleil.
8. Une cuve contient de l'eau dont la surface libre est AB. Sur une même verticale OP se
trouvent : en O, à 1.20 m au-dessus de AB, l'œil d'un observateur ; en P, à 0.80 m au-dessous
de AB, l'œil d'un poisson.
A quelle distance l'observateur croit-il voir le poisson ? A quelle distance le poisson voit-il
l'observateur ? (Rép. 60 cm, 160 cm)
Le fond de la cuve est un miroir plan horizontal CD. L'épaisseur de la couche d'eau est e =
1.20 m. L'observateur O se regarde dans le miroir CD ; à quelle distance voit-il son image ?
Dans quel sens et de combien se déplace-t-elle lorsqu'on fait écouler toute l'eau de la
cuve ? (Rép. 420 cm, 60 cm vers le bas).
Résolution de l’exercice du miroir tournant
8.4 Lame à face parallèle
Si un rayon lumineux tombe verticalement sur une lame à faces parallèles, le rayon la traverse
sans réfraction. S'il tombe obliquement, il subit un déplacement parallèle lors de son passage.
Du fait de la symétrie du problème, on a en C les mêmes angles qu'en A. On obtient donc ici
également la loi de la réfraction :
Le rayon lumineux qui sort de la plaque est parallèle au rayon lumineux incident
d’où :
Pour la réfraction, on a :
Lorsqu'un rayon lumineux tombe sur une face d'un prisme, il est en général réfracté deux fois
et sort ainsi dans une nouvelle direction de l'autre côté. L'angle entre les directions du rayon
lumineux incident et du rayon lumineux sortant est appelé angle de déviation δ.
8.5.2 Déviation totale
En général, le rayon lumineux est réfracté deux fois dans le même sens.
Dans le triangle ABC, la somme des trois angles (90°-β1) au point A, (90° - β2) au point B et γ
au point C est égale à 180°:
Dans le triangle ABK, la somme des trois angles (α1-β1) au point A, (α2-β2) au point B et (180°-
δ) au point K est égale à 180°:
La dernière équation peut être utilisée pour mesurer l'indice de réfraction n du prisme, car γ
et δmin sont facilement mesurables.
Lorsque tous les angles sont petits (par exemple pour les prismes à faible angle de réfraction)
on peut remplacer sin α par la mesure de α (en radians !). On obtient alors :
Afin que le rayon entrant sorte du prisme, ce dernier doit avoir un angle de réfraction
inférieur à un maximum donné. Celui-ci est donné par :
8.5.4 Dérivation théorique de la déviation minimale
La déviation δ est donnée par :
Afin de déterminer la plus petite déviation δmin, nous devons exprimer δ en fonction d'une
variable individuelle et en annuler la dérivée. Nous essayons pour cette raison d'exprimer δ
en fonction de β1.
donc :
donc :
et simultanément :
Les célèbres miroirs ardents d'Archimède qu'il aurait utilisés pour brûler les vaisseaux
attaquant Syracuse, étaient (auraient été ?) fabriqués par juxtaposition de miroirs
hexagonaux (à la façon des ballons de football d'aujourd'hui) afin d'obtenir une forme
concave assimilable à un paraboloïde de révolution. En 2005, des étudiants du MIT
(Massachusetts Institut of Technology) tentèrent de renouveler l'exploit. Les résultats furent
mitigés : un navire en bois résista vaillamment malgré la courte distance qui le séparait des
129 miroirs installés.
Les Athéniens utilisaient des miroirs sphériques en or afin de concentrer les rayons du Soleil
et rallumer le feu sacré de Hestia, déesse du Foyer (Vesta chez les Romains). Au Moyen Âge,
les miroirs concaves furent nommés speculi ustori (miroirs crématoires), probablement parce
qu'ils servaient à allumer les bûchers funéraires.
Les lois de la réflexion sur un miroir plan ou sphérique semblent connues depuis l'École
platonicienne. Le célèbre Euclide, dans sa Catoptrique (du grec katoptron = miroir), étudie les
problèmes de réflexion de la lumière et recense les résultats connus de l'époque. Quoi qu'il
en soit, il semble que la théorie précise de la réflexion et de ses lois soit l‘œuvre du physicien
grec Damianus qui vécut au IVème siècle.
9.1 Définitions
Les miroirs sphériques sont des portions de surfaces sphériques de centre C rendues
réfléchissantes par un dépôt métallique. Ce sont donc des calottes sphérique de sommet S et
de rayon R = SC . La droite CS représente l'axe principal du miroir. Ils peuvent être concaves ou
convexes. Le miroir est dit concave lorsque la surface intérieure est réfléchissante et il est dit
convexe lorsque c'est la surface extérieure qui l'est.
Précisons tout d'abord ici le sens de convexe et concave : vu de l'extérieur, un miroir concave
possède un « creux » : du latin concavus, formé sur cum = avec au sens de qui possède, et
cavea = cavité. Un miroir convexe est « bombé » (vu de l'extérieur) : du latin convexus.
Pour un miroir convexe (resp. concave), la surface réfléchissante est tournée vers l’extérieur
(resp. l’intérieur) de la sphère.
On dit aussi d'un miroir, avec un sens évident qu'il est plan-convexe, biconcave, etc.
On remarquera que concave ou convexe pour un objet n'a guère de sens si on ne précise pas ce
qu'est l'intérieur ou l'extérieur de l'objet considéré, une courbe en particulier : un disque est
convexe, la surface d'un ballon aussi mais pour ce dernier (objet 3D équivalent à une sphère),
une bestiole qui serait dedans verrait sa surface comme concave ! De même pour un cercle
(convexe vu de l'extérieur, concave vu de l'intérieur).
Pour lever l'ambigüité un domaine D sera dit convexe si tout segment d'extrémités A et B
choisies dans D est entièrement contenu dans D.
Hergé n’aurait-il pas commis une petite erreur ?
A gauche (face concave), le reflet est renversé. A droite
(face convexe), il est dans le bon sens
Un rayon de lumière qui part des pieds (en Ici le miroir convexe qu'est la cuillère
rouge) est renvoyé vers le haut du fait de la reflète l’image dans le bon sens, et la
forme du miroir concave, tandis qu'un rayon de droite et la gauche sont conservées. La
lumière qui part du sommet du crâne (en bleu) seule chose qui change c'est la taille
est renvoyé vers le bas. C'est de cette façon
qu'un miroir concave reflète les objets. En
appliquant ce raisonnement à chaque point du
corps, on obtient l'image inversée représentée
en pointillés sur le schéma. Ce raisonnement
explique aussi pourquoi la gauche se retrouve à
droite et inversement.
Les lois de la réflexion sont identiques à celles du miroir plan.
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/
miroirsph/mirsphe1.html
Dans le cas d'un système centré, on peut placer un miroir sphérique dont le centre est sur
l'axe optique (on a ainsi la symétrie par révolution). L'intersection S entre le miroir et l'axe
optique est appelé sommet du miroir.
Applet montrant le manque de stigmatisme d’un miroir concave pour un objet à l’infini
http://www.proftnj.com/
miroirsp.htm
Applet montrant le stigmatisme approché du miroir sphérique dans les conditions de Gauss
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/physique/perso/gtulloue/optiqueGeo/miroirs/stig_miroir_spherique.html
On va maintenant se placer dans les conditions de Gauss pour avoir un stigmatisme approché.
9.4 Stigmatisme approché, relation de conjugaison
Dans les triangles AIC et CIA' , les sommes des angles donnent respectivement :
α + i + π − β = π et β + i + π − θ = π,
α−β=β−θ
d'où :
D'autre part, on calcule les tangentes de ces trois angles :
Or lorsqu'on se place dans les conditions de Gauss les angles sont supposés petits.
De plus, comme le point I est très proche de l'axe optique, on peut pratiquement assimiler H à
S. Les relations précédentes deviennent donc :
on obtient :
1 1 2
ou encore, en changeant tous les signes : + =
SA SA ' SC
qui est la relation de conjugaison avec origine au sommet S du miroir (relation de Descartes).
Comme A, S, C et A’ sont alignés, on peut aussi écrire :
CA = CS + SA et CA ' = CS + SA '
Ce qui permet de transformer la relation de conjugaison en une relation de conjugaison avec
origine au centre C du miroir :
1 1 2
+ =
CA CA ' CS
On notant p la distance orientée SA, p’ la distance orientée SA’ et R le rayon SC, cette relation
s’écrit encore :
1 1 2
+ =
− p − p ' −R
1 2 1 2p− R
= − =
p' R p Rp
Rp
p' =
2p− R
Cette relation est très importante et elle est identique pour un miroir sphérique convexe.
On a donc effectivement montré que dans les conditions de Gauss, les miroirs sphériques
présentent un stigmatisme approché.
9.5 Foyers et distances focales
9.5.1 Foyer objet
Le foyer objet F d’un miroir sphérique est par définition le point de l’axe optique dont l’image
est à l’infini, c’est-à-dire :
1
F ' S → −∞ ou encore →0
F 'S
On déduit que le foyer objet F est équidistant du centre C et du sommet S comme l’indiquent
les figures suivantes (miroir concave puis convexe) :
Le même raisonnement est applicable au foyer image F’ qui est l’image du point objet à
l’infini sur l’axe optique ; on obtient alors aussi :
CS
F 'S =
2
qui est exactement la même relation que celle obtenue pour F.
On en déduit que :
les foyers objet et image d’un miroir sphérique sont confondus et situés à mi chemin entre
le centre et le sommet du miroir.
Ils sont réels pour un miroir concave et virtuels pour un miroir convexe
On appelle vergence d’un miroir sphérique l’inverse de la distance focale. Elle est négative
pour un miroir concave (qui est convergent, avec un foyer F réel) et positive pour un miroir
convexe (qui est divergent, avec un foyer F virtuel).
9.6 Image d’un objet plan, aplanétisme
Selon l’approximation de Gauss, un point objet B appartenant à un axe secondaire
quelconque, peu incliné par rapport à l’axe principal, a une image définie par la relation :
1 1 2
+ =
CB CB ' CS
Un miroir sphérique donne d’un petit élément plan perpendiculaire à l’axe principal une
image plane, perpendiculaire à cet axe et homothétique de l’objet par rapport au centre du
miroir. Dans le cadre de l’approximation de Gauss, les miroirs sphériques réalisent un
stigmatisme et un aplanétisme approchés.
La relation de Lagrange-Helmholtz s’écrit : AB.u = − A ' B '.u ' où les angles u et u’ sont très petits,
donc : u ≈ SI et u ' ≈ SI
AS A' S
On en déduit le grandissement linéaire transversal γ et le grandissement angulaire ou rapport
de convergence γα:
u' AB 1
γα = = =
u A' B ' γ
9.7 Construction d’images
Dans les conditions de Gauss, le miroir sphérique vérifie un stigmatisme et un aplanétisme
approchés.
Considérons un objet transverse AB (A sur l’axe optique, et B dans un plan orthogonal à l’axe
optique et passant par A).
On commence par construire l’image de B. Pour cela, deux rayons, parmi les quatre suivants,
passant par B suffisent à déterminer B’ (stigmatisme).
Règles de construction :
tout rayon passant par (ou semblant se diriger vers) le centre du miroir n’est pas dévié ;
tout rayon passant par le sommet S du miroir est réfléchi symétriquement à l’axe
optique ;
tout rayon parallèle à l’axe optique est réfléchi en passant par le (ou semblant provenir
du) foyer F du miroir ;
tout rayon qui passe par (ou semble se diriger vers) le foyer F, est réfléchi parallèlement
à l’axe optique.
En appliquant ces quelques règles simples, on peut construire toutes les images très
simplement.
Animation flash :
construction
d’images pour le
miroir concave
Animation flash :
construction
d’images pour le
miroir convexe
Applet montrant la construction d’images formées par un miroir sphérique dans les
conditions de Gauss
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/physique/perso/gtulloue/optiqueGeo/miroirs/miroir_spherique.html
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/m
iroirsph/mirsphe2.html
http://www.uel.education.fr/consultation/reference/physique/optigeo/simuler/appletsjava/
miroirsph/mirsphe3.html
http://www.slideshare.net/louisemichelchampigny/prsentation-miroirs-sphriques
9.8 Retour à la petite cuillère…
On constate que l'image est réelle et renversée dans le cas concave , et qu'elle est droite et
virtuelle dans le cas convexe.
L'image est plus petite que l'objet : si la bougie est à une distance 2R du miroir, on peut
calculer le grandissement qui est de -1/3 (cas concave) ou +1/5 (cas convexe).
Le cas du miroir sphérique convexe ou de la cuillère côté bombé correspond à la vision d'une
image virtuelle, tout comme le miroir plan, plus usuel. L'observateur interprète les rayons
lumineux réfléchis comme provenant de l'image de l'autre coté du miroir.
Les images prévues pour la vision oculaire sont généralement virtuelles et localisées à
grande distance, car l‘œil se fatigue moins s'il n'a pas à accommoder.
La vision d'images réelles se fait usuellement par l'intermédiaire de la lumière diffusée par un
écran (projection, cinéma...). Il est possible de regarder directement une image réelle si elle
n'est pas trop lumineuse et en accommodant correctement. Lorsque l'on regarde la cuillère
côté creux, l'image réelle et renversée d'un objet lointain se forme juste devant le foyer F, et
l‘œil accommode sur cette image, à 1 ou 2 cm devant le miroir.
Il n'est pas toujours aisé de percevoir cette accommodation en avant de la cuillère. Elle est
plus facilement perceptible si l'on regarde l'image d'un objet proche ou avec un miroir de
plus grand rayon de courbure, parce que l'image est située plusieurs centimètres devant le
miroir.
Comment expliquer la netteté des images photographiées ?
Elle est étonnante, car les miroirs sphériques ne sont pas stigmatiques et encore moins les
faces de la cuillère aux formes plus complexes.
On est dans le cas du stigmatisme approché grâce aux conditions de Gauss qui sont réalisées
pour le système bougie-cuillère-appareil photo ci-dessus. La bougie de diamètre 4 cm est à
peu près centrée sur l'axe optique. L'appareil photo, situé à environ 1 m de la cuillère, est
dans une direction faisant un angle d'une douzaine de degrés avec l'axe optique. Les rayons
lumineux issus de l'objet, réfléchis par le miroir et atteignant l'objectif de l'appareil photo
s'écartent assez peu de l'axe, l'inclinaison est au maximum de 12 degrés
(Arctan (2/10) ≃ 11°).
Pour des objets plus écartés de l'axe optique, les conditions de Gauss ne sont plus remplies.
On observe de la distorsion (en barillet dans les deux cas photographiés) : les droites sont
courbées, les angles sont modifiés et les images sont déformées. On peut s'en convaincre en
observant un papier quadrillé par réflexion sur une cuillère ou une louche.
9.9 Formule de Newton avec origine au foyer
Dans le miroir sphérique, les foyers
sont confondus et l’origine est
unique. Nous pouvons directement
déduire de la construction une
relation de conjugaison et une
relation de grandissement. Les
couples de triangles semblables
(FAB) et (FSJ), (FA’B’) et (FSI) sont
homothétiques, le centre
d’homothétie étant F :
SJ FS A ' B ' FA '
= et =
AB FA SI FS
Dans la figure ci-après, nous avons comparé les champs d'un miroir sphérique concave, d'un
miroir plan et d'un miroir sphérique convexe, l'observateur O occupant la même position
devant les trois miroirs et les deux miroirs sphériques étant de même courbure.
La position de O est choisie de telle manière que, dans tous les cas, son image O' soit virtuelle.
SF FS FS
SO ' = SO = SO =-SO avec SF < 0, SO < 0 et SO > SF
SO − SF OS − FS FS − OS
SO ' = SO
d’où :
SF
SO ' = SO
SF − SO
Soit :
SO ' < SO
Le champ le plus grand est donc celui du miroir convexe, puis vient celui du miroir plan, puis
enfin celui du miroir concave. Ceci explique l'emploi de miroirs convexes comme rétroviseurs.
9.11 Applications des miroirs sphériques
Les miroirs concaves sont utilisés pour leur capacité à concentrer la lumière provenant
d'une source lointaine (télescope, four solaire...) ou à transmettre en faisceau quasi
parallèle comme la lumière émise par une petite lampe (lampe de poche, phare
d'automobile).
Ils sont aussi utiles quand il est pratique d'obtenir une image plus grande que l'objet, par
exemple comme miroir de toilette grossissant. Le rayon de courbure du miroir est suffisant
pour que, naturellement, on place son visage entre le foyer et le sommet.
Les miroirs convexes peuvent former des images petites d'un objet éloigné et sont alors
utiles pour leur grand champ de vision : miroirs de surveillance, rétroviseurs
d'automobiles, ou miroirs au coin de rues pour permettre de voir derrière un obstacle.
10 Dioptre sphérique
10.1 Définitions
Un dioptre sphérique est une surface sphérique ayant la forme d’une calotte sphérique,
séparant un milieu d’indice n=n1 d’un milieu d’indice n’=n2.
Les lois de la réfraction de Descartes s’appliquent telles quelles aux surfaces non planes.
http://www.uel.education.fr/consultati
on/reference/physique/optigeo/simuler
/appletsjava/construx.html
Lois de la réfraction du dioptre sphérique
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/physique/perso/gtulloue/optiqueGeo/dioptres/dioptre_spherique.html
L’air est en blanc, le verre en bleu ; on voit que le dioptre peut être convergent ou divergent,
quelle que soit sa concavité, selon la nature des milieux qu’il sépare.
10.2 étude du stigmatisme du dioptre sphérique
10.2.1 Astigmatisme du dioptre sphérique
Si le point objet P (réel ou virtuel) a une image P’, celle-ci se trouve nécessairement sur l’axe
principal (PSC), support d’un rayon lumineux non dévié lors de la réfraction.
P’ ne mérite le nom d’image de P que si P’ reste fixe lorsque le point d’incidence I décrit la
surface dioptrique.
Il n’y a que trois cas pour lesquels la condition de stigmatisme rigoureux est satisfaite :
Comme pour toutes les surfaces réfringentes, il y a stigmatisme rigoureux pour les points I de
la surface dioptrique : P=I=P’, PI=0 entraîne P’I=0 ;
Les rayons issus du centre C traversent le dioptre sans déviation : C est sa propre image
rigoureusement stigmatique : P=C=P’, PC=0 entraîne P’C=0 ;
Pour un point P quelconque, le stigmatisme rigoureux ne peut être réalisé que si la
distance P’C est indépendante de l’angle ω, et donc du point I. D’après la relation (1), s’il y
a stigmatisme, PC étant constant, le rapport P’I/PI doit être constant pour tout point I de la
surface dioptrique :
P ' I n2 P ' C
=
PI n1 PC
Une telle condition ne peut pas être réalisée pour un couple de points (P,P’) quelconque
mais peut être vérifiée pour un couple de points particuliers appelés points de Young-
Weierstrass.
Ce dernier cas est un cas particulier de stigmatisme rigoureux pour une surface réfractante.
Soit une surface (S) réfractante qui sépare deux milieux d'indices n et n’ et I le point
d'incidence sur la surface (S).
Deux points P et P’ sont stigmatiques si le chemin optique L(PP’) est indépendant de la position
du point I (et donc constant). La condition de stigmatisme s'écrit donc :
L( PP ') = nPI + n ' IP ' = n. PI ± n ' IP ' = c ste
Le signe - correspondant à une image virtuelle (IP’<0) et le signe + à une image réelle (IP’>0)
de l’objet réel (PI>0).
En particulier, si le chemin optique L(PP’) est nul (condition nécessaire pour que la surface
dioptrique réfractante reste du second degré), on obtient :
nPI + n ' IP ' = c ste = 0
c’est-à-dire :
PI n'
= >0
P'I n
Dans l’espace, le point I décrit donc une portion de sphère, qui est le lieu géométrique des
points dont le rapport des distances à deux points fixes (ici P et P’) est constant (ici égal au
rapport des indices). Ce rapport étant positif, les points P et P’ doivent être du même côté de
la surface (S), et ils sont donc de nature contraire (P réel et P’ virtuel par exemple).
Rappel géométrique
MA
Le lieu des points M du plan vérifiant : =k
MB
est (sauf pour k = 1) le cercle (dit d'Apollonius) de diamètre [I J] où I et J sont les deux points
de la droite (AB) vérifiant également : MA
=k
MB
IP n ' SP S 'P
= = =−
IP ' n SP ' S 'P'
n ' SC + CP S ' C + CP
Soit : = =−
n SC + CP ' S ' C + CP '
ou : n ' CP − CS CP − CS ' CP + CS
= =− =
n CP ' − CS CP ' − CS ' −CP ' − CS
On en déduit : n' n et encore : n + n' n + n'
CP = − CS et CP ' = − CS SP = SC et SP ' = SC
n n' n n'
Les points satisfaisant à cette condition
sont appelés points de Young-
Weierstrass (notés en général W et W’
et A et A’ sur la figure) du dioptre
sphérique. Il existe un unique couple
de points (W,W’) sur chaque droite
passant par C. Il y a quatre cas de
figure selon le signe de CS et selon le
signe de n’-n. La figure suivante
représente les deux cas où CS>0.
L’existence des points de Weierstrass est exploitée dans la fabrication des objectifs
d’instruments d’optique (microscope)
Cette relation montre que pour un point P fixé (CP fixé), CP’ dépend de ω et donc la position
de P’ dépend de ω.
a c a+c a−c
En appliquant la propriété générale des fractions : = =k⇒k = =
b d b+d b−d
soit encore : n 22 x
( x − x ') ( R − xx ') = 0 et : 2 =
2
n1 x'
La première équation a deux solutions possibles :
La solution x = x’ est impossible puisqu’elle impliquerait n1=n2, sauf si P est sur la surface
(P=I, donc x=R) et donc P’ est sur la surface (x’=R) ou si P est le centre du dioptre (x=0) et P’
est aussi le centre du dioptre (x’=0). On retrouve donc le fait que le dioptre est
rigoureusement stigmatique pour les points de la surface dioptrique et pour le centre du
dioptre qui sont leurs propres conjugués.
2 n2 2
2 n12
La solution : R − xx ' = 0 qui implique : xx ' = R = x ' 2 = x 2
n1 n2
redonne (au signe près) la position des points de Young-Weierstrass par rapport au centre C
du dioptre.
10.2.3.e stigmatisme approché du dioptre sphérique dans les conditions de Gauss
On peut retrouver la relation entre la position p=SP de l’objet P et la position p’=SP’ de
l’image P’ dans les conditions de stigmatisme approché, ou conditions de Gauss.
Si P est quelconque, pour que P’I varie le moins possible, il faut que PI varie le moins possible,
donc que le point I soit proche du sommet S du dioptre, c’est-à-dire que le rayon incident soit
faiblement incliné par rapport à l’axe du dioptre. Le stigmatisme du dioptre sera aussi
amélioré si le rayon de courbure du dioptre est grand. Ce sont les conditions de Gauss.
PC P 'C
Dans ce cas, PI≈PS et P’I≈P’S et la formule (1) n1 PC = n2 P ' C = K (1) devient : n1 = n2
PI P'I PS P'S
PS + SC P ' S + SC
ou encore, comme S, P, P’ et C sont alignés : n1 = n2
PS P'S
n2 n1 n2 − n1 p' =
pn2
Finalement, on obtient : − = =Φ ou encore :
p' p r n1 + pΦ
Le signe de la quantité Φ=V (vergence du dioptre) détermine le caractère convergent (Φ>0) ou
divergent (Φ<0) du dioptre.
10.3 Foyers du dioptre sphérique
L’image du point objet situé à l’infini sur l’axe optique est appelé foyer image F’. La distance SF’
est la distance focale image, notée f’.
Par définition, la distance focale image est la distance p’=SP’ obtenue en remplaçant p par
l’infini dans la relation de conjugaison, donc :
n2 rp nr n
f ' = lim = 2 = 2
p →∞ p ( n2 − n1 ) + n1r n2 − n1 Φ
Il résulte de cette définition que tout rayon incident parallèle à l'axe optique se réfracte en
passant par le foyer image F'.
Le point objet de l’axe optique dont l’image se forme à l’infini sur l’axe optique s’appelle le
foyer objet F du dioptre sphérique. La distance SF s’appelle la distance focale objet, notée f.
Par définition, la distance focale objet est la distance p=SP conjuguée à une distance p’ infinie
par la relation de conjugaison, donc :
n1rp ' nr n
f = lim =− 1 =− 1
p '→∞ p ' ( n1 − n2 ) + n2 r n2 − n1 Φ
n’<n n’>n
On remarque : f SF n
= =− 1
f ' SF ' n2
Le rapport des distances focales d’un dioptre sphérique est égal au rapport des indices
changé de signe. Les foyers F et F’ sont donc toujours de part et d’autre du sommet S
Si F’ est dans le milieu d’indice n2 (f’=SF’>0), donc réel, F est dans le milieu d’indice n1 (car
f=SF est alors <0), donc également réel. De la même façon, si F’ est dans le milieu n1
(f’=SF’<0) il est virtuel et F qui est alors dans le milieu n2 (f=SF>0) est également virtuel. Les
deux foyers sont de même nature : tous deux réels ou tous deux virtuels.
Cette relation montre aussi que f=-f’ lorsque les milieux extrêmes ont même indice de
réfraction (n1=n2) ;
A1 B1
10.4.1 Formules avec origine au sommet du dioptre
dans les conditions de GAUSS (avec SA1 < 0, i1 < 0 et A1B1 > 0).
dans les conditions de GAUSS (avec SA2 > 0, i2 < 0 et A2B2 < 0).
A2 B2 CA2
γ= =
A1 B1 CA1
L’objet et l’image sont homothétiques par rapport au centre C.
10.4.3 Formules avec origine aux foyers
En repartant de la formule de conjugaison de Descartes :
f' f
+ =1
p' p
Cette dernière relation s’écrit aussi (en notant F1 et F2 les foyers):
Dans ce cas on repère la position de l’objet A1 par rapport au foyer objet F1 et la position de
l’image A2 par rapport au foyer image F2. La relation précédente donne :
Soit :
F2 A2 SF
γ =− =− 1
SF2 F1 A1
10.5 Relation de Lagrange-Helmholtz et aplanétisme du dioptre sphérique
Soit un rayon incident quelconque A1I : il fait l’angle α1 avec l’axe principal. Dans les conditions
de l’approximation de GAUSS, le réfracté correspondant passe par l’image A2 de A1 et fait
l’angle α2 avec l’axe principal.
Soit :
Remarque : il s’agit du passage à la limite des petits angles d’une relation plus générale
connue sous le nom de relation des sinus d’Abbe (n1 sin α1A1B1 = n2 sin α2A2B2).
10.6 Méthode générale de construction du rayon réfracté par un dioptre sphérique
Pour construire le rayon réfracté
correspondant à un rayon incident
quelconque, on cherche l'intersection du
rayon incident avec le plan focal objet puis on
trace un rayon passant par le centre C du
dioptre et le foyer secondaire précédemment
défini. Le rayon réfracté est parallèle à CFx.
Un rayon incident passant par le foyer objet du dioptre se réfractera en un rayon parallèle à
l'axe optique du dioptre.
un rayon passant par le centre du dioptre et qui n'est pas dévié à la traversée de celui-ci
un rayon issu de B et passant par le foyer objet F : il est réfracté suivant une parallèle à l'axe
principal
un rayon issu de B et parallèle à l'axe principal : il est réfracté suivant un rayon qui passe par
le foyer image F'.
Exemples de constructions
Objet à l’infini
2. La distance entre le sommet et le centre d'un dioptre concave est de 75 mm. Les indices
sont 1,5 pour le milieu objet et 1,33 pour le milieu image.
Calculer la vergence Φ.
Le dioptre est-il convergent ou divergent ? Justifier.
Calculer les distances focales f etf’ du dioptre.
4. La distance focale image d'un dioptre sphérique d'indices n = 1,33 et n' = 1,5 vaut +200
mm. Calculer le rayon de courbure du dioptre. Est-il concave ou convexe ? Justifier.
5. Un dioptre sphérique de rayon 80 cm sépare l’air du verre (n=1,5). Son centre se trouve
dans le verre. Trouvez les distances focales. Déterminer la position de l’image et le
grandissement si l’objet est réel et se trouve à 200, 100 et 50 cm et si l’objet est virtuel et
se trouve à 50, 100 et 200 cm de la surface. (Rép. : f=-160 cm, f’=240 cm ; si p=-100 cm,
p’=-400 virtuelle, γ =2,67 ; si p=200 cm, p’=133,3 cm réelle, G=0,144)
6. Quel doit être l’indice d’une boule pour que le foyer image soit à son intérieur lorsque la
boule est baignée dans l’air ? Les rayons solaires peuvent-ils converger à l’intérieur d’un
aquarium sphérique et cuire un poisson qui s’y trouve ? Est-il possible de choisir la forme
de l’aquarium pour que cela arrive ? (Rép. : n>2 ; dans le cas de l’eau (n=1,33), f’=4,03 R,
donc non).
7. Un dioptre sphérique de rayon de courbure r sépare deux milieux d’indice n=3/2 (espace
objet) et n’=4/3 (espace image).
A) Exprimer les distances focales f et f’ ainsi que la vergence Φ en fonction de r.
B) On donne r= -10cm. Calculer numériquement f, f’ et Φ. Quel est la nature du
dioptre ?
C) On place un objet AB à 50 cm en avant du dioptre. Calculer la position p’ de
l’image ainsi que son grandissement transverse γ.
D) Sur une figure, placer les foyers F et F’ et l’objet A. Construire son image A’.
Quelle est la nature de A’ ?
8. Dans cet exercice, on cherchera à comprendre comment une image se forme au fond d'un
verre « chinois » s'il contient du liquide et disparaît lorsque le verre est vide.
Habituellement, dans un tel verre, une photographie est collée dans le fond d'une cavité
remplie d'air. La cavité est fermée sur sa partie supérieure par une lentille épaisse de verre
d'indice n = 1,5 constituée d'un dioptre plan D1, de sommet S1, et d'un dioptre sphérique
D2, de sommet S2 et de centre C2. On se place dans les conditions de Gauss. On notera A0,
le point de la photo sur l'axe optique. On prendra comme valeurs S1 S2 = 2 cm.
8.1 Afin de déterminer la courbure du dioptre D2, on
extrait la lentille et on la place sur un
banc d'optique. On éclaire sa face plane avec un
faisceau de rayons incidents parallèles
à l'axe optique. On constate que les rayons
émergeant de la lentille se coupent en un point F' de
l'axe tel que S1F' = 4,5 cm.
a. Après avoir rappelé la séquence de
formation des images par cette lentille
épaisse, donnez l'expression des relations de
conjugaison du dioptre D1 et du
dioptre D2.
b. Dans le dispositif étudié ici, où sont
situés l'objet initial, Ao, l'image
intermédiaire, A1, et l'image finale, A2 ?
c. A l'aide de la relation de conjugaison du
dioptre D2, vérifiez que le rayon de
courbure de ce dioptre vaut S2C2 = -1,25 cm.
8.2 On considère maintenant cette même lentille placée dans le verre chinois lorsque celui-ci
est vide. Elle est donc entourée d'air de part et d'autre. L'objet (la photo) est placé devant la
lentille, du côté de sa face plane, de sorte que A0S1 = 4/3 cm.
8.3 Le verre est maintenant rempli d'une épaisseur x d'un liquide d'indice n’=4/3. La lentille
a donc de l'air du côté de sa face d'entrée et ce liquide du côté de sa face de sortie. D'un
point de vue optique, cela revient à ajouter un dioptre plan D3 après la lentille. D3 est un
dioptre liquide/air de sommet S3 tel que S2S3 = x cm.
Les écrits de Pline l'ancien (23 - 79) montrent également qu'un tel dispositif était connu dans
l'empire romain. Ils mentionnent ce qui peut être interprété comme la première utilisation
d'une lentille pour corriger la vue en décrivant l'utilisation que fait Neron d'une émeraude de
forme convexe lors des spectacles de gladiateurs (probablement pour corriger une myopie).
Sénèque le Jeune (3 av. J.-C. - 65) décrit l'effet grossissant d'un globe en verre rempli d'eau.
Le mathématicien arabe Alhazen (965-1038), a écrit le premier traité d'optique qui décrit
comment le cristallin forme une image sur la rétine.
Les lentilles n'ont cependant pas été utilisées par le grand public avant la généralisation des
lunettes de vue, probablement inventées en Italie dans les années 1280.
11.1 Définitions
Une lentille est un milieu transparent homogène, isotrope, dont au moins
l'une des faces n'est pas plane. Elle peut être limitée par deux dioptres
sphériques ou un dioptre sphérique et un dioptre plan.
L’axe optique ou axe principal est la droite passant par les deux centres des dioptres
sphériques C1 et C2 (ou perpendiculaire au dioptre plan et passant par le centre du dioptre
sphérique).
Une lentille mince correspond à une lentille dont l’épaisseur maximum est très petite devant
les rayons de courbure des deux dioptres S1C1 et S2C2. La distance entre les deux sommets
e=S1S2 est prise égale à 0 et les sommets S1 et S2 sont assimilés au même point O (qui porte
alors le nom de centre optique de la lentille mince).
Il existe trois sortes de lentilles dites à
bords minces, et trois sortes de lentilles
dites à bords épais.
1 - lentille biconvexe (les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés
chacun d'un côté du plan de la lentille ).
2 - lentille plan-convexe (un des dioptres est sphérique, l'autre est plan)
3 - ménisque convergent (les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont
situés du même côté du plan de la lentille, le premier dioptre a un plus petit rayon)
4 - lentille biconcave (les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés
chacun d'un côté du plan de la lentille)
5 - lentille plan-concave (un des dioptres est sphérique, l'autre est plan)
6 - ménisque divergent (les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés
du même côté du plan de la lentille, le premier dioptre a un plus grand rayon)
Les lentilles à bords minces sont convergentes :
+ +
C2 S1 S2 C1 S1 S2 C1 C2
+ +
C2 S1 S2 S1 S2 C1
Plan-convexe Convexe-plan
Les lentilles à bords minces sont toutes convergentes
Les lentilles à bords épais sont divergentes :
+ +
C1 S1 S2 C2 S1 S2 C2 C1
+ +
S1 S2 C2 C1 S1 S2
Plan-concave Concave-plan
11.2 Approximation de Gauss et schématisation des lentilles minces
Dans ces conditions, les lentilles minces sont stigmatiques (tout point objet A admet un point
image conjugué A’) et aplanétiques (l’image d’un petit objet plan est plane).
11.3 Formules de conjugaison des lentilles minces et formule du fabricant
Une lentille est limitée par deux dioptres d1 et d2. Soit une lentille, par exemple biconvexe
donc convergente, et taillée dans un verre d’indice N ; le milieu d’entrée a un indice n et le
milieu de sortie un indice n’ ; si la lentille est en contact avec l’air, n=n’=1 et on peut alors
noter N=n.
L’image de P est P’ par le premier dioptre d1, de sommet O1 ; appliquons une première fois,
pour le dioptre d1, la relation de conjugaison du dioptre :
N n N −n
− = avec r1 = O1C1
O1 P ' O1 P r1
De la même manière, on peut écrire que P’’ est l’image de P’ par le dioptre d2 de sommet
O2:
n' N n '− N
− = avec r2 = O2C2
O2 P '' O2 P ' r2
En sommant membre à membre les deux relations de conjugaison, on obtient donc :
n' 1 1 n N − n n '− N
−N − − = +
O2 P '' O
2 P ' O1 P ' O1 P r1 r2
Si la lentille est mince, on peut assimiler O1 et O2, et donc O1P’ et 02P’ :
O1 ≈ O2 ≈ O et O1 P ' ≈ O2 P '
Dans cette formule, si OP’’→∞, P, point objet dont l’image est à l’infini, se confond par
définition avec le foyer objet F, donc on déduit :
n n N − n n '− N
= = − +
f OF 1r r2
De la même manière, si OP→-∞, P’’ est l’image d’un point objet P situé à l’infini, se
confond par définition avec le foyer image F’, donc on déduit :
n' n ' N − n n '− N n
= = + =−
f ' OF ' r1 r2 f
Finalement, on a donc démontré la relation de conjugaison : n' n n' n
− = =−
OP '' OP OF ' OF
Et on a obtenu au passage les expressions suivantes pour les distances focales objet et
image:
n ' N − n n '− N n
= + =−
f ' r1 r2 f
Si la lentille est baignée dans l’air (n=n’=1), et que l’on note n l’indice du verre de la lentille, et
P’ l’image du point objet P par la lentille, ces formules se simplifient en :
1 1 1 1
− = =−
OP ' OP OF ' OF
Les distances focales sont donc égales en valeur absolue et de signes opposés si les milieux
extrêmes sont identiques.
Et : 1 1 n −1 1 − n 1 1
== − = + = ( n − 1) − avec r1 = S1C1 et r2 = S 2C2
f' f r1 r2 r1 r2
1 1 1
V= = (n − 1) −
f' r1 r2
r1 = S1C1 = R1 > 0
r2 = S2C2 = − R2 < 0
1 1 1
= (n − 1) + > 0
f' R1 R2
r1 = S1C1 → +∞
r2 = S 2C2 = − R2 < 0
1 1
= (n − 1) > 0
f' R2
r1 = S1C1 = − R1 < 0
r2 = S 2C2 = − R2 < 0
1 1 1
= (n − 1) − + > 0 si R1 > R2
f' R1 R2
http://uel.unisciel.fr/physique/optigeo/optigeo_ch08/co/apprendre_ch08_02.html
La vergence est négative pour une lentille à bords épais (divergente) :
r1 = S1C1 = − R1 < 0
r2 = S2C2 = R2 > 0
1 1 1
= (n − 1) − − < 0
f' R1 R2
r1 = S1C1 → − R1 < 0
r2 = S 2C2 → +∞
1 1
= (n − 1) − < 0
f' R1
Le centre optique O d'une lentille est défini comme le point de l'axe « appartenant » au milieu
d'indice n tel qu'à tout rayon intérieur dont le support passe par O correspondent un incident
et un émergent parallèles entre eux.
Remarque :
le point O « appartient » toujours au milieu d'indice n mais ceci n'implique pas qu'il soit
obligatoirement situé entre S1 et S2.
Suivant la loi de Descartes l'incident SI1 et l'émergent I2R qui correspondent au rayon intérieur
I1I2 sont parallèles entre eux. Le support de I1I2 coupe l'axe qui joint les centres C1 et C2 des
deux faces de la lentille, c'est-à-dire l'axe principal, au point O conformément à la définition
du centre optique.
Les triangles OC1I1 et OC2I2 sont semblables puisque tous leurs angles sont égaux. On en
déduit :
d'où :
ou, de même :
ce qui fixe la position de O par rapport aux sommets des dioptres qui limitent la lentille.
11.5 Définition et propriétés des foyers , des distances focales et des plans focaux
Comme on l’a dit, selon la forme de ses faces d'entrée et de sortie (bords minces ou bords
épais) , une lentille sera convergente ou divergente.
Une lentille convergente transforme un faisceau de rayons parallèles (provenant d’un point
objet situé à l’infini sur l’axe optique) en un faisceau qui converge vers un point image réel
situé en aval de la lentille.
Une lentille divergente transforme un faisceau de rayons parallèles (provenant d’un point
objet situé à l’infini sur l’axe optique) en un faisceau divergent qui semble provenir d'un
point image virtuel situé en amont de la lentille.
11.5.1 Lentille convergente
On appelle foyer image F′ l'image d'un point objet situé à l'infini sur l’axe : c'est donc le point
où focalisent des rayons qui se propagent parallèlement à l'axe optique.
On appelle foyer objet F le point de l’axe dont l'image est située à l'infini : les rayons issus de ce
point se propagent donc, après traversée de la lentille, parallèlement à l'axe optique.
On appelle distance focale objet f la distance orientée du centre optique O au foyer objet F :
f = OF < 0
On appelle distance focale image f’ la distance orientée du centre optique O au foyer image F ‘:
Remarque : on a adopté comme convention de signe que toute distance orientée dans le
sens amont-aval est positive et que toute distance orientée dans le sens aval-amont est
négative.
11.5.2 Lentille divergente
Tout rayon incident parallèle à l'axe principal d'une lentille divergente émerge en semblant
provenir du foyer principal image F'.
Tout rayon incident semblant passer par le foyer principal objet F d'une lentille divergente
émerge parallèlement à l'axe principal de cette lentille.
On appelle distance focale objet f la distance orientée du centre optique O au foyer objet F :
f = OF > 0
On appelle distance focale image f’ la distance orientée du centre optique O au foyer objet F ‘:
On appelle plan focal le plan passant par un foyer et orthogonal à l'axe optique.
Un point situé dans le plan focal (objet ou image) est appelé foyer secondaire (objet ou
image).
Sur les applets ci-dessous, on constate qu'il existe un unique foyer principal et une infinité de
foyers secondaires.
http://www.web-sciences.com/optique/optique2.php
Un faisceau issu d'un foyer secondaire objet J
d'une lentille convergente émerge parallèlement
à l'axe secondaire JO.
Un faisceau semblant passer par un foyer
secondaire objet J d'une lentille divergente émerge
parallèlement à l'axe secondaire JO.
Les foyers et le centre optique caractérisent complètement la lentille ; ces points permettent
en effet de construire et de calculer la position de l’image de tout point objet en utilisant des
rayons particuliers et les règles suivantes :
http://www.web-sciences.com/optique/optique4.php
11.7 Construction de l’émergent d’un rayon quelconque
Deux méthodes de construction peuvent être envisagées pour tracer le rayon émergent
correspondant à un incident quelconque :
la première méthode consiste à remarquer que tout faisceau issu d'un foyer secondaire
Fs appartenant au plan focal objet émerge en un faisceau de rayons parallèles à l'axe
secondaire FsO
la deuxième méthode utilise le fait qu'un faisceau de lumière parallèle incident sur la
lentille converge en un foyer secondaire image F's appartenant au plan focal image; F's
est l'intersection de l'axe secondaire parallèle au faisceau incident avec le plan focal
image.
Méthode 1
On cherche l'intersection du rayon incident avec le plan focal objet Fs ; le rayon émergent
sera parallèle à FsO.
Méthode 2 :
On trace une parallèle au rayon incident passant par le centre optique O qui coupe le plan
focal image en F's; le rayon émerge en passant par le foyer secondaire F's.
Marche d'un rayon dans une lentille convergente
http://uel.unisciel.fr/physique/optigeo/optigeo_ch08/co/simuler_ch08_01.html
http://uel.unisciel.fr/physique/optigeo/optigeo_ch08/co/simuler_ch08_02.html
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/lentilles/lentille_mince.html
11.8 Rayons remarquables et calcul des positions
http://uel.unisciel.fr/physique/optigeo/o
ptigeo_ch08/co/simuler_ch08_05.html
OA OB AB
Les triangles OAB et OA’B’ sont semblables : = =
OA ' OB ' A ' B '
A' B '
G=
AB
On peut écrire grâce aux similitudes des triangles OAB et OA’B’ :
http://uel.unisciel.fr/physique/optig
P eo/optigeo_ch08/co/simuler_ch08_
06.html
OA OB AB
Les triangles OAB et OA’B’ sont semblables : = =
OA ' OB ' A ' B '
OA '
G=
OA
11.9 Formule de conjugaison de Newton pour les lentilles (convergentes ou divergentes)
Exemple : pour projeter sur un écran de 1,5 m une diapositive de 36 mm, il faut donc un
grandissement de : 1,5
γ= = 42
0, 036
3. Une lentille mince dont l’un des faces est plane donne d’un objet réel situé à 1m de son
sommet une image droite deux fois plus petite que l’objet. L’indice de la lentille vaut n=3/2.
A) Calculer la vergence de la lentille.
B) Quelle est la nature de la lentille ? Calculer le rayon de courbure de la seconde face.
4. Un timbre poste est observé à travers une lentille convergente de distance focale +8 cm,
faisant office de loupe. Le timbre de dimensions (3 cm x 2 cm) est situé à 6 cm de la lentille
supposée mince.
5. Un objet est situé à une distance D d’un écran. Où faut-il placer une lentille de distance
focale f’ pour que l’image de l’objet se forme sur l’écran ? Quelle est alors la nature de la
lentille et quelle condition sa distance focale doit-elle vérifier ? Quel est le grandissement pour
chaque position possible de la lentille ? (Rép. : distance lentille-objet = 0.5(D±(D2-4Df’)1/2);
lentille convergente et telle que D>4f’ ; G = (1-D/2f’) ±(D2/4f’2-D/f’)1/2)
6. Un objet lumineux est situé sur l’axe d’une lentille convergente à 16 cm de celle-ci. Si on
éloigne l’objet de 2 cm, l’image se déplace de 12 cm. Quelle est la focale de lentille ? (Rép. : 12
cm pour une image réelle; 28,8 cm pour une image virtuelle).
7. Calculer la vergence d’un ménisque divergent, d’indice 1,5 et dont les rayons de courbures
des faces valent 20 et 30 cm. (Rép. : -0,83 dioptries).
11.14 Association de deux lentilles minces
Considérons deux lentilles minces, de même axe, dont les centres optiques S1 et S2 sont
séparés par un écartement e. Appelons interstice ∆ la distance orientée joignant le foyer
image de la première lentille au foyer objet de la seconde lentille :
∆ = F '1 F2 = F '1 S1 + S1S2 + S2 F2
= S1S 2 − S1 F '1 − S2 F '2 = e − f '1 − f '2
Le foyer image F’ de l’ensemble est l’image de F’1 formée par la seconde lentille, donc on
peut écrire, d’après la relation de Newton appliquée à la lentille 2 :
F1 a donc F’2 pour image par l’ensemble des lentilles (cf. schéma), et on peut appliquer
une troisième fois la relation de Newton, à l’ensemble du système cette fois :
FF1.F ' F '2 = − f '2 (3)
2f '12 f '2 2
On tire de ces trois relations l’égalité : f' =
∆2
f '1 f '2 f '1 f '2
Des deux solutions possibles :
f '=± =±
∆ e − f '1 − f '2
seule celle correspondant au signe – est valable car il est clair que quand les lentilles
sont collées (e=0), les convergences des deux lentilles s’ajoutent simplement. De plus, il
faut que f’→f’1 si f’2→∞ ou que f’→f’2 si f’1→∞.
1 ∆ 1 1 e
La relation finale est donc : =− = + −
f' f '1 f '2 f '1 f '2 f '1 f '2
Doublet de lentilles minces
http://www.sciences.univ-
nantes.fr/physique/perso/gtulloue/optiqueGeo/lentilles/doublet.html
12 Théorie des systèmes centrés
12.1 Définitions et conditions de Gauss
On peut distinguer deux sortes de systèmes centrés : les systèmes dioptriques que la lumière
traverse de bout en bout par réfraction successive et les systèmes catadioptriques qui
comportent un ou plusieurs dioptres réfléchissant et des dioptres réfractant et dans lequel la
lumière sort par la face d'entrée.
Sauf cas très particulier un tel système ne permet pas de réaliser le stigmatisme rigoureux : on
cherche donc le stigmatisme approché en se plaçant dans les conditions de l’approximation de
Gauss.
Le premier dioptre donne du petit objet (AB) perpendiculaire à l’axe l’image paraxiale (A1B1)
telle que A1B1=γ1AB. Le deuxième dioptre donne de (A1B1) l’image (A2B2) perpendiculaire à
l’axe en A2 telle que et ainsi de suite pour le jème dioptre :
Aj B j
γj =
Aj −1 B j −1
Le dernier dioptre fournit l’image définitive (A’B’) perpendiculaire à l’axe en A’. Compte tenu
des propriétés des dioptres, ces images sont semblables deux à deux.
L’image d’un petit objet plan perpendiculaire à l’axe est plane, perpendiculaire à l’axe, et
semblable à l’objet, le rapport de similitude γ étant tel que :
La relation de Lagrange-Helmholtz est vérifiée pour tout couple de points conjugués sur l’axe,
dans l’approximation de Gauss (les angles ui sont petits). Elle peut être appliquée de proche
en proche ; la quantité n.AB.u est invariante à la traversée de chaque dioptre. En appliquant
ce résultat pour tout le système, on obtient :
n. AB.u = n1. A1 B1.u1 = n2 . A2 B2 .u2 = ... = n '. A ' B '.u '
Cette relation conduit, comme pour un dioptre unique à : n. AB.u = n '. A ' B '.u '
La symétrie de cette expression traduit la réciprocité des rôles joués par l’objet et l’image et
montre que le trajet suivi par la lumière est indépendant du sens de parcours (principe de
retour inverse de la lumière).
Ce sont des points, des droites et des plans possédant des propriétés particulières, et définis
seulement dans le domaine de l’optique paraxiale.
Notamment quatre éléments cardinaux : F et F' (respectivement foyer objet et foyer image) et
H et H' (respectivement points principaux objet et image), permettant de définir les distances
focales et de construire les images.
12.4 Foyers et plans focaux
On appelle foyer tout point conjugué d’un point à l’infini. Si le conjugué est à l’infini dans la
direction de l’axe, le foyer est principal, sinon, il est secondaire.
Le lieu géométrique des points dont les conjugués paraxiaux sont rejetés à l’infini est un plan
focal.
L'image d'un point à l'infini sur l'axe est le foyer principal image F´ (tout rayon conjugué d'un
rayon parallèle à l'axe passe par F´).
De même, le foyer principal objet F a pour image le point à l'infini sur l'axe (tout rayon incident
passant par F émerge parallèlement à l'axe).
Le plan focal objet (PFO) est le lieu géométrique des foyers objets secondaires et le plan focal
image (PFI) est le lieu géométrique des foyers images secondaires.
La correspondance entre un point objet et son image étant unique dans le système centré, le
foyer conjugué à un point à l’infini est unique quand il existe.
De par leurs définitions, les points foyers objet et image ne sont pas des points conjugués l’un
de l’autre.
12.5 Points et plans principaux
Un troisième couple de points conjugués de l’axe est défini en imposant une valeur au
grandissement (transversal ou angulaire).
Il est donc possible de choisir une valeur particulière de γ et de déterminer le couple de plans
particuliers associés à cette valeur. On choisit généralement le couple de plans pour lequel le
grandissement transversal vaut γ = +1 : ce sont les plans principaux, tels que A’B’=AB.
On appelle plan principal objet et plan principal image deux plans de front conjugués pour
lesquels le grandissement transversal γ est égal à +1.
Leurs intersections avec l’axe principal sont respectivement le point principal objet H et le
point principal image H ’.
12.5.1 Existence des plans principaux
Si un rayon incident est parallèle à l’axe optique, le support du rayon émergent correspondant
rencontre celui de l’incident en I’. Lorsque le rayon incident s’éloigne de l’axe en lui restant
parallèle, le point I’ décrit une surface [Σ’] ; par suite de la symétrie de révolution du système
et du faisceau incident, [Σ’] est une surface de révolution.
Pour rester dans les conditions de Gauss, le faisceau incident doit être suffisamment
diaphragmé ; les supports de tous les rayons émergents passent approximativement par le
foyer principal image F’ et la portion de surface [Σ’] peut être confondue avec un élément de
plan de front [P’].
De même, des rayons sortants parallèles à l’axe du système optique ont des supports qui
rencontrent des rayons incidents conjugués en des points appartenant à une surface de
révolution [Σ] réductible, dans l’approximation de Gauss à un élément de plan de front [P].
La figure représente la marche de trois rayons (R1), (R2) et (R3). Supposons que l’on connaisse
l’émergent d’un rayon parallèle à l’axe, comme (R1) et les incidents de rayons émergents
parallèles à l’axe.
Le rayon (R1) de support parallèle à l’axe est conjugué à un rayon émergent, supposé connu,
dont le support passe par le foyer principal image F’. Les supports des deux rayons incident et
émergent se coupent en un point I’.
Les rayons incidents (R2) et (R3) dont les supports passent par le foyer principal objet F donnent
des rayons émergents parallèles à l’axe optique, supposés connus aussi. Les supports des deux
rayons incidents et émergent se coupent en un point J pour (R2) ou I pour (R3).
Les supports des deux rayons incidents (R1) et (R3) se coupent au point I ; les supports des
rayons émergents correspondants se coupent en un point I’.
Ces deux points sont conjugués puisque deux rayons incidents dont les supports passant par I
donnent des rayons émergents dont les supports passent par I’.
Par conséquent :
I’ est le point image du point objet I dans le système ;
les plans de front [P] et [P’] passant respectivement par I et par I’, perpendiculaires à l’axe en
H et en H’, sont deux plans conjugués tels que HI=H’I’, donc le grandissement transversal vaut
γ=+1. Les plans [P] et [P’] forment donc un couple de plans principaux, et H et H’ sont les
points principaux (Hauptpunkte selon Gauss).
12.5.2 Unicité des plans principaux
Ce couple de plans ou de points est unique. En effet, pour un autre couple de plans de front
qui répondraient à la définition des plans principaux, les points Q et Q’, intersection avec l’axe
optique doivent être conjugués, le grandissement pour ces plans doit être de γ=+1.
Le support du rayon (R1), parallèle à l’axe couperait en J et en J’ respectivement les plans [Q]
et [Q’].
Le plan principal image [P’] est le lieu géométrique des points d’intersection des
supports des rayons incidents parallèles à l’axe avec les supports des rayons émergents
correspondant qui passent par le foyer image F’.
Le plan principal objet [P] est le lieu géométrique des points d’intersection des supports
des rayons émergents parallèles à l’axe avec les supports des rayons incidents
correspondants qui passent par le foyer objet F.
Points et plans principaux d’un objectif photographique
12.5.4 Résumé : propriétés des points principaux H et H’ :
Tout rayon objet issu du foyer objet coupant le plan principal objet à une certaine hauteur
ressort du plan principal image parallèlement à l’axe optique et à la même distance de l’axe
optique.
Tout rayon image passant par le foyer image coupant le plan principal image a une certaine
hauteur provient d’un rayon parallèle à l’axe optique coupant le plan principal objet à la même
distance de l’axe optique.
12.5.5 Points et plans antiprincipaux
Les plans antiprincipaux sont des plans de front conjugués tels que le grandissement
transversal est de γ=-1. Leurs intersections avec l’axe sont les points antiprincipaux, notés π et
π’.
À l’objet (HI) du plan principal objet correspond l’image (H’I’) telle que H’I’=HI. Au rayon
incident parallèle à l’axe et dont le support passe par I, il correspond le rayon émergent dont
le support est (I’F’). Le rayon incident précédent rencontre le plan focal objet au foyer
secondaire objet Φ dont l’image est à l’infini dans la direction de (I’F’) comme le décrit la
figure ci-dessous. Un rayon émergent parallèle à (I’F’) et dont le support passe par H’
correspond au rayon incident de support (ΦH).
n.HI .u = n '.H ' I '.u ' avec HI = H ' I ' donc n.u = n '.u '
Les angles u et u’ étant petits, u ≈ tan u et u’ ≈ tan u’ et on obtient :
FΦ H 'I ' n' u F 'H ' H 'F '
u≈ et u ' ≈ donc = = =−
HF F 'H ' n u' HF HF
Finalement :
H 'F ' f ' n'
= =−
HF f n
Le rapport des distances focales d’un système centré est égal au rapport changé de signe des
indices des milieux extrêmes : les distances focales sont donc toujours de signe opposé.
Toutes les dispositions des quatre points importants (H, H’, F et F’) dits points cardinaux
peuvent être rencontrées, mais dans tous les cas, la relation précédente doit être satisfaite.
Notons que si les milieux extrêmes sont identiques, les distances focales sont égales en valeur
absolue mais de signe opposé : H’F’=-HF si n = n’.
12.6.2 Vergence d’un système centré : convergence et divergence
Le sens positif choisi sur l’axe optique étant le sens de propagation de la lumière, la vergence
du système centré est la quantité algébrique :
n' n
V= =−
H 'F ' HF
Le support du rayon incident (RA) provenant d’un point A de l’axe optique, incliné d’un angle u
sur cet axe, rencontre le plan principal objet au point I. Le support du rayon émergent passe
par le point I’ conjugué de I et appartenant au plan principal image : HI = H’I’. Il faut trouver
l’image d’un second point du rayon (RA) pour tracer l’émergent. Pour cela, on peut utiliser
l’une des deux possibilités suivantes.
Première possibilité : utiliser un rayon incident passant par F.
On trace le rayon incident (R1) passant par le foyer principal objet F et parallèle au rayon
donné (RA). Le support de ce rayon coupe le plan principal objet en K ; le rayon émergent
correspondant est parallèle à l’axe et passe par K’, image de K dans PPI et donc situé à la
même hauteur que K, et rencontre le plan focal image en un point foyer image secondaire Φ’.
Tous les rayions parallèles à R1 (et donc RA) ont un conjugué qui passe par Φ’. L’émergent
cherché, conjugué du rayon incident (RA) passe donc par Φ’ et on peut terminer la
construction.
Le rayon donné (RA) coupe le plan focal objet en un point foyer objet secondaire Φ. Soit (R2) un
rayon incident parallèle à l’axe passant par ce foyer objet secondaire. Le support de ce rayon
rencontre le plan principal objet en J et a pour image un rayon passant par l’image J’ de J
située dans PPI à la même hauteur que J. Le rayon conjugué de (R2) passe en plus par le foyer
principal image F’ et on peut donc le tracer. Les deux rayons émergents, conjugués de (RA) et
de (R2) doivent être parallèles puisque ces rayons passent par un foyer secondaire Φ dont
l’image est à l’infini, ce qui permet de tracer le conjugué de (RA).
Un seul de ces deux tracés suffit pour déterminer l’image A’ d’un point objet A de l’axe.
12.7.2 Construction de l’image d’un petit objet plan
12.8 Relations de conjugaison et de grandissement des systèmes centrés
12.8.1 Origine double aux foyers objet F et image F’
Le support d’un rayon incident parallèle à l’axe optique et passant par B (sommet de l’objet)
rencontre les plans principaux objet et image respectivement en I et I’. L’émergent
correspondant passe par le foyer principal image F’.
Le support d’un second rayon incident passant par B et par le foyer principal objet F
rencontre les plans principaux objet et image respectivement en J et J’. Il émerge du système
parallèlement à l’axe et rencontre le premier rayon en B’.
Avec les notations de la figure, l’homothétie des triangles (FAB) et (FHJ) d’une part, et celle
des triangles (F’H’I’) et (F’A’B’) d’autre part donnent : γ = HJ = FH et γ = A ' B ' = F ' A '
AB FA H 'I ' F 'H '
Et on obtient donc pour le grandissement transversal les expressions : A ' B ' F ' A ' FH
γ= = =
AB F ' H ' FA
La relation de conjugaison de Newton se déduit de l’expression du grandissement précédente :
FA.F ' A ' = FH .F ' H ' = ( − f ) . ( − f ') = f . f ' < 0
La formule de conjugaison avec origine double aux plans principaux du système centré dans
l’approximation de Gauss est donc :
n n' n' n ou encore : HF H ' F '
− =− = + =1
HA H ' A' H 'F ' HF HA H ' A'
Comme dans les instruments les milieux extrêmes sont souvent identiques n=n’ (le système
étant baigné dans l’air), la formule de conjugaison se simplifie en :
1 1 1 1
− =− =
HA H ' A ' H ' F ' HF
Ces formules sont analogues à celles du dioptre mais le sommet S s’est dédoublé en H et H’.
La formule de conjugaison précédente permet d’obtenir une nouvelle expression pour le
grandissement linéaire transversal :
n n' n
− =
HA H ' A ' HF
Donc :
n n n'
− =
HA HF H ' A '
nHF − nHA n'
=
HAHF H ' A'
(
n FH + HA )= n'
HAFH H ' A'
n FA n'
. =
HA FH H ' A '
n 1 n'
Soit : =
HA γ H ' A '
Ces points ne sont pas indispensables pour définir un système centré, mais ils sont souvent
très utiles.
Les points nodaux d’un système centré à foyers sont deux points conjugués de l’axe pour
lesquels le rapport de convergence ou grandissement angulaire γα(NN’) vaut +1, donc le
grandissement linéaire transverse vaut γ (NN’) = n/n’, donc u = u’. Si n=n’, on voit que les
points nodaux sont confondus avec les points principaux (puisque γ (NN’) =1).
Si N est le point nodal objet et N’ son conjugué, le point nodal image, tout rayon incident dont
le support passe par le plan nodal objet N fournit un rayon émergent qui lui est parallèle et
passe par le point nodal image N’.
12.10.2 Existence et unicité des points nodaux
Si le support d’un rayon incident parallèle à l’axe rencontre le plan focal objet en un point B, le
plan principal objet en I, le rayon émergent (I’F’) passe par le point I’ du plan image (HI=H’I’) et
par le foyer image F’ (propriété des plans principaux et des foyers).
À un rayon incident (BN) de support parallèle à (I’F’) (et qui définit la position du point N,
intersection de l’axe avec la parallèle à I’F’ menée par B) correspond un rayon émergent
(N’B’∞) parallèle à (I’F’) car B est un foyer secondaire.
Le couple de points N et N’ est tel qu’un rayon particulier (BN) donne un émergent (B’N’)
parallèle à (BN).
Ces points ne dépendent pas du rayon incident (BN), c’est-à-dire de la position de B dans le
plan focal objet. En effet, les triangles (BFN) et (I’H’F’) sont toujours égaux et semblablement
orientés, donc :
FN = H ' F '
Par conséquent, le point N est fixé indépendamment de la direction de l’incident (BN) choisi. Il
en est de même de son conjugué N’ et on a :
F ' N ' = HF
En supposant qu’une autre méthode de construction donne un autre couple de points nodaux,
deux rayons incidents parallèles, l’un passant par M et l’autre par N, donneraient deux rayons
émergents parallèles passant par M’ et N’. Le système serait alors afocal, ce qui est
contradictoire.
12.10.3 Interstice du système optique centré
Un système optique focal possède toujours un couple unique de points nodaux positionnés
par rapport aux points focaux par :
FN = H ' F ' et F ' N ' = HF
On peut écrire : HN = HF + FN et H ' N ' = H ' F ' + F ' N '
On a : ( ) ( )
NN ' = HH ' + H ' F ' − FN + F ' N ' − HF = HH ' + 0 + 0 = HH '
La distance entre les points nodaux est donc égale à la distance entre les points principaux :
c’est une caractéristique du système optique centré, appelé l’interstice :
NN ' = HH '
Cas particulier important
Par construction, le point nodal objet N est un point de l’axe optique situé à une
distance égale à la distance focale image du foyer objet F :
De la même manière, le point nodal image N’ est un point de l’axe optique situé à
une distance égale à la distance focale objet du foyer image F’ :
F ' N ' = HF = f
C C’
Propriétés :
Les points nodaux N et N' sont deux points conjugués de l'axe optique.
En effet, par définition des points nodaux : FN .F ' N ' = H ' F '.HF
qui n’est autre que la relation de conjugaison de Newton avec A=N et A’=N’.
Les points nodaux sont tels qu'à tout rayon incident passant par N corresponde un rayon
émergent passant par N' , parallèle au rayon incident.
HC = H ' C '
C C’
HN = H ' N ' = f + f '
donc les triangles CHN et C’H’N’
sont semblables et les rayons CN
et C’N’ sont parallèles.
Remarque : pour les systèmes optiques à milieux d'entrée et de sortie identiques (par exemple
dans l'air) les points nodaux sont confondus avec les points principaux, soit N=H, N'=H'.
12.10.5 Constructions à l'aide des trois rayons particuliers
On considère toujours un objet AB avec A sur l'axe optique et B en dehors, son image associée
sera A'B'.
Pour diminuer les risques d'erreur, il est préférable de tracer les trois rayons particuliers
suivants :
Le rayon issu du point B parallèle à l'axe optique émerge à partir du plan principal image à
la même hauteur, en passant par le foyer image F'.
L’angle apparent sous lequel est vu un objet à l’œil nu situé à une distance d est :
En effet, l’angle apparent sous lequel est vu l’objet dépend de la distance d entre l’objet est
l’oeil de l’observateur et si l’objet n’est pas au foyer objet de la loupe, l’angle apparent sous
lequel on observe l’image dépend de la distance objet-foyer objet. Aussi dans un soucis de
normalisation, en considérant l’objet se trouvant à la distance standard dm qui est le
minimum de vision distincte d’un œil normal et en supposant l’objet au foyer de la loupe, le
grossissement défini par :
On peut également utiliser la notion de puissance optique d’un instrument. Elle est définie
comme le rapport entre moins la tangente de l’angle sous lequel est vue l’image (- tan α’)
par la taille de l’objet y :
Les points antinodaux sont des points conjugués de l’axe optique, notés ν et ν’ pour lesquels le
rapport de convergence est γα=-1 soit :
u' n 1
γα = = = −1
u n' γ
donc :
n FH F 'ν '
γ =− = =
n ' Fν F ' H '
d’où on déduit :
n'
Fν = − FH = F ' H ' = − FN
n
et : F 'ν ' = −
n
F ' H ' = FH = − F ' N '
n'
Les points antinodaux objet et image sont respectivement les symétriques des points nodaux
objet et image par rapport aux foyers correspondants.
12.11 Associations de deux systèmes centrés quelconques de même axe
Un système centré est une succession de systèmes élémentaires, des dioptres ou éven-
tuellement un miroir (ou plus moyennant quelques astuces technologiques, comme un trou
dans le premier miroir). Chacun peut être décrit par la seule donnée de ses foyers et de ses
points principaux. Pour trouver les foyers et plans principaux du système entier, qui suffiront à
le caractériser, l'on procède par récurrence en remplaçant deux systèmes par un seul ; c'est la
problématique des paragraphes qui suivent.
En notant les distances focales objet et image du second système f2 = H2F2 et f’2 = H'2F2 et
l'intervalle optique ∆= F’1F2, on arrive ainsi à :
Sur la figure précédente, le rayon-objet parallèle à l'axe coupe en I le plan principal objet du
premier système qui en donne donc un rayon-image, servant de rayon-objet au second,
passant par I' (avec H1I = H’1I') et son foyer-objet F'1 et coupant en J le plan principal objet du
second système qui en donne donc un rayon-image passant par J' (avec H2J = H'2J') et F',
image de F'1 par le second système (donc le foyer objet du système équivalent, cf supra) et
coupant par construction le plan principal image du système équivalent en K' tel que H'K' =
H’1I'.
La formule de THALÈS appliquée aux droites H2F'H' et J'F'K' entre les parallèles H'K et H'2J'
donne :
qui donne de façon brute la position du point principal image H' du système équivalent car
tous les autres points qui y figurent sont des données du problème, hormis F' qui en a été
déduit plus haut.
C'est d'autant plus agréable que cette position est donnée au travers de la distance focale
image du système équivalent, soit f' = H'F'. Mettons en forme, après inversion de signe
générale :
qui donne, pour le système équivalent dont on a déjà placé le foyer-objet F, la distance
focale-objet et la position du point principal objet.
12.10.2 Formule de Gullstrand
Cette dernière formule, généralisant celle obtenue pour l’association de lentilles minces,
porte le nom de formule de Gullstrand :
1 ∆ 1 1 e
=− = + −
f' f '1 f '2 f '1 f '2 f '1 f '2
En résumé, l’œil normal peut voir nettement des objets depuis un punctum remotum (P.R.),
qui est à l’infini, jusqu’à un « punctum proximum » (P.P.) distant de l’œil d’environ 25 cm.
La myopie est une anomalie de la vision pour
laquelle les rayons parallèles forment leur foyer en
avant de la rétine. Dans ce cas, les objets lointains
apparaissent flous et le sujet a donc des difficultés
à voir de loin. Dans un œil myope, la vergence est
trop forte comparée à sa longueur et le punctum
remotum n'est plus à l'infini. Le punctum
proximum suit également ce décalage, ce qui fait
qu'une personne myope peut voir de manière
nette des objets très rapprochés.
Une lentille épaisse est formée par l’association de deux dioptres sphériques ou un dioptre
sphérique et un dioptre plan. La distance e=S1S2 des sommets des deux dioptres sphériques
n’est pas négligeable par rapport aux rayons de courbures.
Le stigmatisme approché est réalisé dans les conditions de gauss, supposées satisfaites dans
la suite.
Lorsque les milieux extrêmes sont identiques, la connaissance du centre optique facilite
beaucoup l’étude du système optique.
Définition
Le centre optique d’une lentille épaisse est un point de son axe principal tel que tout rayon
passant par ce point émerge parallèlement à sa direction incidente
Existence et unicité du centre optique
Pour que le rayon incident (A1I1), passant par un point quelconque I1 de la face d’entrée, autre
que le sommet S1, émerge selon une direction parallèle (I2A2), il faut et il suffit que les plans
tangents en I1 et I2 aux faces respectives de la lentille soient parallèles. Les normales à ces
plans (C1I1) et (C2I2) sont alors parallèles. Le rayon intermédiaire (I1I2), intérieur à la lentille
épaisse, coupe l’axe en un point O. Pour ce rayon lumineux, la lentille joue le rôle d’une lame
à faces parallèles.
Si cette condition est réalisée, le point d’intersection O de l’axe et du segment de droite (I1I2)
est le centre optique.
Le point O partage donc le segment (C1C2) dans un rapport algébrique déterminé. Le point O
ainsi obtenu (intersection de (I1I2) avec l’axe) est indépendant du point I1 particulier choisi, il
est donc unique et fixe.
Position du centre optique par rapport aux sommets
En transformant le rapport précédent, fixant la position du centre optique O, on obtient :
OC1 S1C1 OC1 − S1C1 OC1 + S1C1
= = =
OC2 S 2C2 OC1 − S1C1 OC1 + S1C1
Soit :
OS1 C1S1 C1O
= =
OS2 C2 S2 C2O
D’après cette relation, le point O divise le segment (S1S2) dans le rapport algébrique des rayons
de courbure de la face d’entrée et de la face de sortie :
S1O S2O S1S2
= = (*)
S1C1 S2C2 S1C1 − S2C2
Le centre optique est rejeté à l’infini si les rayons de courbure sont égaux : S1C1=S2C2.
Les schémas suivants précisent la position du centre optique pour les six types de lentilles :
1 (
n S1C1 − S2C2 n −1 )
D’où, en utilisant (*) : S1 N
=
S1S2 .S1C1
−
S1C1
S1S2 .S1C1
on obtient : S1 N =
( )
n S1C1 − S2C2 − S1S2 ( n − 1)
S1S 2 .S 2C2
On obtient pareillement : S2 N ' =
( )
n S1C1 − S2C2 − S1S2 ( n − 1)
Comme les milieux extrêmes sont identiques, les points principaux objet et image sont
respectivement confondus avec les points nodaux N et N’.
La distance entre les points nodaux ou les points principaux (interstice) est :
S1C1 − S2C2
NN ' = S1S2 + 1 = HH '
( )
n S1C1 − S2C2 − S1S2 ( n − 1)
En conclusion, le centre optique de la lentille O a pour conjugués, à travers les deux dioptres,
les points nodaux de la lentille, confondus avec les points principaux.
Foyers, vergence et distances focales
Les foyers principaux images du dioptre {S1}, du dioptre {S2} et de la lentille sont notés F’1, F’2
et F’.
Par définition, le foyer image F’ est le point dont le conjugué objet est à l’infini ; ce point objet
à l’infini a pour conjugué dans le premier dioptre le foyer image F’1 de ce dioptre. La
transformation de conjugaison transcrite en appliquant la relation de Newton conduit à :
{ S1 } { S2 }
A∞
(1, n )
→ F '1
( n ,1)
→ F ' soit F2 F '1.F '2 F ' = f 2 . f '2
Par définition, le foyer objet F est le point dont le conjugué image est à l’infini. La
transformation optique est :
{ S1 } {S2 }
F
(1, n )
→ F2
( n ,1)
→ A '∞ soit F1 F .F '1 F2 = f1. f '1
En tenant compte des relations précédentes, on obtient la vergence de la lentille dans l’air,
inverse de la distance focale image :
2
1 1 1 ( n − 1) S1S 2
= ( n − 1) − +
H 'F ' S1C1 S 2C2 n S1C1 − S 2C2
Le premier terme est indépendant de l’épaisseur, le second (appelé terme d’épaisseur) est
proportionnel à l’épaisseur e.
Pour un tel système l’image d’un objet à l’infini est à l’infini. Pour un objet réel ou virtuel les
grandissements sont indépendants de la position de l’objet :
et
13.4 Doublets de lentilles minces
Les doublets sont des systèmes centrés constitués de deux lentilles minces (L1 et L2),
séparées par de l’air d’une distance e=O1O2, que l’on caractérise par trois nombres entiers
(positif ou négatifs) m,n,p tels que :
On obtient :
La construction géométrique permet de vérifier ces résultats. On remarque ici que le foyer
objet du doublet n’est pas réel.
Pour une loupe ou un oculaire de longueur focale de 2 cm, des objets de 6 μm seront alors
visibles.
13.6 Le microscope
Le microscope est un exemple typique de
l’association de deux systèmes centrés
distincts. Le premier, l’objectif, assimilé à
une lentille convergente, donne d’un petit
objet une image très agrandie qui est
observée à travers un second système,
l’oculaire, également assimilé à une lentille
convergente ou loupe. L’image définitive
est beaucoup plus grande que l’objet.
Dans des conditions d’utilisation idéale, l’image A’B’ de l’objet à travers l’objectif se trouve
dans le plan focal objet de l’oculaire. Ainsi, l’image finale A’’B’’ se trouve à l’infini permettant
une observation sans effort d’accommodation.
13.7 La lunette astronomique
Comme le microscope, cet instrument se compose de deux systèmes que nous supposerons
réduits à deux lentilles minces convergentes : l’objectif et l’oculaire.
Le rôle de l’oculaire est le même que dans le microscope : il sert de loupe pour l’observation
de l’image donnée par l’objectif, sa distance focale est encore de l’ordre de quelques
centimètres.
La lunette de Galilée est constituée de deux systèmes réduits à des lentilles : l’objectif
assimilé à une lentille convergente et l’oculaire assimilé à une lentille divergente. Mais
contrairement à la lunette astronomique, la distance focale de l’objectif n’est pas grande, de
l’ordre de quelques centimètres.
13.9 Le télescope
C’est un instrument analogue à la lunette astronomique, servant à observer les astres, mais
dans lequel les constituants de l’objectif ne sont plus des lentilles mais des miroirs, le miroir
principal est concave et le miroir secondaire pouvant être plan, convexe ou concave.
Le miroir concave principal M1 est placé de telle sorte que son axe optique soit dirigé vers le
centre de l’astre à observer. Les faisceaux de rayons incidents parallèles sont réfléchis en
convergeant vers le plan focal image du miroir M1. L’oculaire devrait être placé dans ce plan
focal mais ceci est difficile à réaliser car on se placerait sur le chemin des rayons incidents.
C’est pourquoi on utilise un second miroir M2, beaucoup plus petit, qui forme l’image
définitive en dehors du faisceau incident. Cette image réelle est reçue sur un détecteur ou
observée à l’aide de l’oculaire.
L’image A1 de A, sur l’axe, donnée par le miroir principal se forme au foyer image de ce
miroir et l’image A2 de A1 donnée par le miroir secondaire est placée au foyer objet F3 de
l’oculaire qui en donne une image définitive A’ à l’infini regardée sans accommodation par
l’observateur.
La figure suivante donne le schéma d’un télescope utilisant comme miroir secondaire un
miroir plan : c’est le télescope de Newton.
L’utilisation comme miroir secondaire de miroirs convexe ou concave nécessite de percer
une ouverture au sommet du miroir principal pour laisser passer le faisceau réfléchi par ce
miroir, comme le montrent les figures suivantes.
Dans le montage de Cassegrain le miroir secondaire convexe doit être placé avant le foyer
image F’1 du miroir principal pour que le faisceau réfléchi soit convergent.
Le miroir secondaire concave du télescope de Gregory est placé après le foyer image F’1
du miroir principal.
On utilise en général les télescopes avec des miroirs secondaires convexes ou concaves
en les réglant, en déplaçant le miroir secondaire, de sorte que l’image A2B2 donnée par
les deux miroirs de l’objectif se forme dans le plan tangent en S1 au miroir M1.
Par ailleurs, les astres étant très éloignés, les angles d’incidence sur les miroirs sont
faibles et les rayons lumineux sont para axiaux. Le système est donc utilisé dans les
conditions de stigmatisme approché de Gauss.