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Tendances du Financement des

Infrastructures en Afrique – 2017

RAPPORT 2017 DE L’ICA


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© 2018 Secrétariat du Consortium pour les infrastructures en Afrique a/s de la Banque africaine de
développement
01 BP 1387, Abidjan 01, Côte d'Ivoire
Avis de non-responsabilité
Ce rapport a été rédigé par le Secrétariat de l’ICA en collaboration avec Cross-border Information.
Malgré les dispositions prises pour garantir l'exactitude des informations contenues dans le présent
rapport, les auteurs ne font aucune déclaration, ne donnent aucune garantie et ne prennent aucun
engagement quant à son exactitude ou à sa validité.
Le Secrétariat de l’ICA, ses employés, associés et/ou consultants déclinent toute responsabilité quant
à l'usage qui pourrait en être fait par un tiers.

2 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Tendances du Financement des
Infrastructures en Afrique – 2017

RAPPORT 2017 DE L’ICA


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TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 3


Remerciements

Tendances de financement des infrastructures en Clare Barrington, DFID Atadet Azarak Mogro,
Afrique – 2017 est le rapport annuel du Consortium
Malanda Barthelemy, BAD CEEAC
pour les infrastructures en Afrique (ICA) sur la manière
dont les ressources financières sont mobilisées en vue Giovanni Baticci, MFA/CDP
Hellen Chimwemwe
de faciliter le développement des secteurs des Mathilde Bord-Laurans, AFD
transports, de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie Mwatuwa, BAD
et des TIC sur le continent. Francis Daniel Bougaire,
BAD Ihcen Naceur, BAD
Ce rapport phare de l’ICA a été préparé par le secrétariat de
l’ICA composé de Mike Salawou, coordinateur de l’ICA, Gregory Briffa, BEI
Maimuna Nalubega, BAD
d’Epifanio Carvalho de Melo et de Kouadio Viviane, en Antonello Carpentieri,
coopération avec le consultant Cross-border Information MFA/CDP David Niyonsenga, NEPAD
(David Burles, Nick Carn, Mark Ford, Irina Gaubinger, Ivana
Osward Chanda, BAD
Richardson, David Slater, Ajay Ubhi et Daniel Westbury- Fiore Pace, GAC
Haines) mandaté par le Secrétariat de l’ICA. Stephan Diefenthal, DEG
Peter Radloff, KfW
Le Secrétariat de l’ICA remercie l’ensemble des organismes et Katerina Evzona, DFID
des personnes sans l’aide desquels la production de ce suivi Gladys Wambui Gichuri, Michele Ruiters, DBSA
annuel régulier du financement et du développement des BAD
infrastructures en Afrique n’aurait pas été possible. Nous Omar Vajeth, SAPP
remercions tout particulièrement l’ensemble des membres de Gianluca Grandi, MFA/CDP
l’ICA – le G7: le Canada (Président de l’ICA), la France, Etsuko Ito, JICA Anna Waldmann, GIZ
l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le RU et les USA ; la Russie ;
Yuki Ito, JBIC
l’Afrique du Sud membre du G20 ; et les BMD membres, Alvino Wildschutt-Prins,
notamment la CE, la BEI, la SFI, la BM et la BAD (l’hôte) pour Jovana Jeftanovic,GIZ
DBSA
leur contribution et leurs conseils lors de la préparation de ce
Ben-Hur Kabengele, AFD
rapport. Ahid Maeresera, SADC
Mascha Klein, BMZ
Les institutions ayant contribué au rapport incluent : la
Banque africaine de développement (BAD), le Fonds arabe Poirotte Ludovic, UE-AITF Victoria Zabolotnyi, SFI
pour le développement économique et social (FADES), Affaires
mondiales Canada (GAC), la Banque de développement de
l’Afrique australe (DBSA), la Banque de développement de
l’Afrique de l’Est (BEAD), la Banque de l'Afrique de l'Est et de
l'Afrique australe pour le commerce et le développement
(TDB), la Banque d’investissement et de développement de la
CEDEAO (BIDC), la Banque européenne pour la
reconstruction et le développement (BERD), le Fonds fiduciaire
UE-Afrique pour les infrastructures (UE-AITF), la Banque
européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de
développement (AFD), la Kreditanstalt für Wiederaufbau
(KfW), la Deutsche Gesellschaft für Internationale
Zusammenarbeit (GIZ) et la Deutsche Investitions- und
Entwicklungsgesellschaft (DEG) allemandes, la Société
internationale financière (SFI), la Banque islamique de
développement (BID), la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et le
Ministère des affaires étrangères et de la coopération
internationale italiens, la Banque Import-export d’Inde, la Analyse des données, texte et mise en page
Banque japonaise de coopération internationale (JBIC),
l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le Cross-border Information
Fonds de l’OPEC pour le développement international (OFID),
www.crossborderinformation.com
le Département britannique pour le développement
international (DFID), et la Banque mondiale.
Graphiques et cartes
Nous souhaitons aussi remercier les Communautés
économiques régionales (CER) et les Pools énergétiques David Burles
régionaux (PER) qui ont répondu à notre demande de données
pour étayer ce rapport, à savoir la Communauté économique Photos
et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la Communauté
de l’Afrique de l’Est (CAE), Communauté de développement de iStock/Getty Images: Pages 6, 20, 24, 28, 49, 54, 60, 62, 64, 68,
l’Afrique australe (SADC) et le Pool énergétique de l’Afrique
australe (SAPP). 70.

Nous remercions personnellement toutes les personnes qui ont Shutterstock: Pages 72,74, 76
fourni des données et qui ont fait part de leurs réflexions pour
ce rapport, notamment: BERD/Dermot Doorly: Page 58

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Table des matières

Introduction 6 5.4 Sources européennes non membres de l’ICA 58


À propos de l’ICA 6 5.5 Autres sources de financement 60
Avant-propos 7 5.6 Banques régionales de développement 63
Définitions et Acronymes 8
Liste des graphiques et des cartes 10 6. Secteur privé 64
6.1 Collaboration entre le secteur privé et le secteur public 64
1. Vue d’ensemble 11
1.1 Messages et constatations clés 12 7. Analyse sectorielle 68
7.1 Aperçu général 68

2. Tendances de financement 14 7.2 Transports 70


7.3 Eau et assainissement 72
2.1 Qui finance les infrastructures africaines? 14
7.4 Énergie 74
2.2 Tendances de financement par secteur 16
7.5 TIC 76
2.3 Tendances de financement par région 18

3. Tendances stratégiques 20 8. Analyse régionale 78


8.1 Afrique du Nord 78
3.1 Aperçu général 20
8.2 Afrique de l’Ouest 79
3.2 Déficit de financement des infrastructures 21
8.3 Afrique centrale 80
3.3 Zone de libre-échange intra-africain 24
8.5 Afrique de l’Est 81
3.4 Coopération régionale 25
8.6 Afrique australe 82
3.5 Communautés économiques régionales
et pools énergétiques 26 8.7 République d’Afrique du Sud 83

4. Financement des membres de l’ICA 28 Annexes 84


4.1 Aperçu général 28

4.2 Types de financement 30


4.3 Infrastructures matérielles vs infrastructures
immatérielles 32
4.4 Tendances relatives aux engagements et aux
déboursements 33
4.5 Projets achevés 37
4.6 Taux de déboursement 38
4.7 Tendances des portefeuilles de projets
d’infrastructure régionaux 39
4.8 Engagements, déboursements et tendances relatifs
au PAP-PIDA 40
4.9 Allocations par pays 42
4.10 Activités des membres de l’ICA 43

5. Autres sources publiques de


financement 48
5.1 Dépenses des États africains en matière d’infrastructure 48
5.2 Chine 54
5.3 Groupe de coordination des donateurs arabes 56

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 5


À propos de l’ICA

Le Consortium pour les G8 à rejoindre l’ICA, devenant ainsi le • Accroître le volume des financements
infrastructures en Afrique (ICA) a premier pays africain membre de l’ICA. en faveur d'infrastructures durables en
été lancé à l’occasion du sommet du Afrique provenant de sources publiques,
L’ICA est une initiative majeure visant à
G8 à Gleneagles en 2005. Le privées, et publiques et privées;
accélérer les progrès en vue de répondre
Consortium compte parmi ses
aux besoins infrastructurels urgents de • Faciliter une meilleure coopération
membres les pays du G8, la
République d’Afrique du Sud, le l’Afrique, et de promouvoir ainsi la
entre les membres de l’ICA et d’autres
Groupe de la Banque mondiale croissance économique et le
développement du continent. Il s’emploie sources importantes de financement
(GBM), le Groupe de la Banque comme les parties prenantes africaines,
africaine de développement (BAD), à éliminer les obstacles nationaux et
régionaux au développement des la Chine, l’Inde, les Fonds arabes et le
la Commission européenne (CE), la
Banque européenne infrastructures, en mettant l’accent sur secteur privé;
d’investissement (BEI) et la Banque les infrastructures régionales, bien
• Mettre en évidence les obstacles
de développement de l’Afrique conscient des défis rencontrés à cette
échelle. d’ordre technique et politique et aider à y
australe (DBSA).
remédier;
Des institutions africaines telles que Le Consortium a pour ambition de
rendre ses membres plus efficaces dans • Permettre de mieux cerner le secteur
l’Union africaine (UA), le Nouveau
partenariat pour le développement de leur soutien au secteur des à travers le suivi et l’établissement de
l’Afrique (NEPAD) et les Communautés infrastructures en conjuguant leurs rapports sur les tendances et les
économiques régionales (CER) efforts dans des domaines tels que le développements clés.
participent toutes aux réunions du partage d’information, le développement
de projets et les bonnes pratiques. L’ICA s’emploie de plus en plus à
consortium en qualité qu’observatrices.
La BAD héberge le Secrétariat de l’ICA améliorer de la coordination des activités
Bien que l’ICA ne soit pas un organisme entre ses membres, ainsi qu’avec
depuis sa création en 2006. de financement, il tient lieu de
d’autres sources importantes de
Lors de la réunion annuelle du plateforme pour la négociation d’un plus
grand volume de financements de projets financement des infrastructures, dont la
Consortium en mai 2011, il a été décidé
d’élargir l’adhésion à l’ICA des membres et de programmes d’infrastructure en Chine, l’Inde, les bailleurs de fonds
du G8 aux membres du G20. En Afrique. D’une manière générale, les arabes et islamiques, les banques
novembre 2013, l’Afrique du Sud fut le principaux objectifs de l’ICA consistent régionales de développement et le
premier membre du G20 non membre du à: secteur privé.

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Avant-propos

Nous avons le plaisir de vous présenter la neuvième sur le continent et constituera un volet essentiel du corridor de
édition du rapport annuel de l’ICA intitulé Tendances du transport d’électricité Nord-Sud (du Cap au Caire).
Financement des Infrastructures en Afrique 2017. Au fil
La mobilisation de fonds pour les infrastructures revêt une
des ans, ce rapport est devenu un document important
importance critique, et ce rapport montre un grand intérêt à
pour montrer de manière cohérente comment sont
l’égard de nouveaux types de financement. Il reconnaît
mobilisés les fonds nécessaires au développement des
notamment la demande de financements mixtes, dans le cadre
infrastructures dans les secteurs de l’énergie, des TIC, des
desquels le financement concessionnel cherche à tirer parti du
transports et de l’eau et de l’assainissement. Il identifie
financement non concessionnel. Le rapport sur les Tendances du
aussi les tendances émergentes relatives à l’efficacité de
financement des infrastructures en Afrique 2017 révèle aussi
la mobilisation des ressources visant à accélérer le
pour la deuxième année que les entreprises déploient de plus en
développement des infrastructures en Afrique.
plus de capital-développement. Ce type de financement est
L’une des questions importantes abordées dans le rapport de important car contrairement à une subvention, il crée un actif
cette année a trait au volume des dépenses que les États pour l’investisseur et peut produire des rendements financiers
africains consacrent aux infrastructures. Ces dépenses sont modestes accompagnés d’impacts importants sur le
analysées à l’échelle nationale, mais aussi à l’échelle développement.
infranationale – où l’on remarque que les dépenses n’ont pas
été prises en compte dans les budgets fédéraux ou nationaux. Le rapport de cette année donne des exemples sur la manière
Il est important de noter que des efforts supplémentaires dont le financement a été mobilisé pour des projets bancables
doivent être consentis pour élaborer des méthodologies susceptibles d’avoir un fort impact sur le développement. L’un
permettant de refléter fidèlement les dépenses des institutions des exemples est le parc solaire de Benban en Égypte qui
étatiques et des gouvernements infranationaux et éviter ainsi montre comment on peut mobiliser un mélange de fonds
les doubles comptabilisations. publics et privés en mettant en place des mécanismes
institutionnels efficaces et produire 23 projets bancables.
Un autre problème persistant demeure le déficit de financement
des infrastructures en Afrique, et il est encourageant de Des défis subsistent pour les infrastructures en Afrique. Un
constater que les recherches menées par l’ICA sur les tendances plus grand nombre de projets bancables sera nécessaire pour
de financement contribuent à ce débat. Le rapport de cette année retenir les bailleurs de fonds actuels et en attirer d’autres en
examine dans quelle mesure on peut imputer le manque vue de réduire le déficit de financement des infrastructures en
d’investissement dans les infrastructures à un nombre limité de Afrique. Nous espérons que d’autres institutions rejoindront
projets bancables par rapport à la disponibilité des ressources la cohorte des bailleurs de fonds qui s’emploient à faire face
financières. Les parties prenantes interviewées dans le cadre de aux défis rencontrés, de la préparation de projet au
ce rapport suggèrent qu’il existe suffisamment de fonds pour le renforcement des capacités, et qui voient les opportunités et
développement des infrastructures en Afrique, et que le défi les avantages procurés par le financement des infrastructures
consiste plutôt à créer davantage de projets bancables. D’autres en Afrique.
parties prenantes maintiennent que le déficit de financement Il est encourageant de constater que de nouvelles techniques
s’applique aussi aux projets bancables. de financement sont en cours d’élaboration. Le défi consiste à
L’Afrique entame un projet visant à créer une zone de libre- continuer à élargir la gamme d’instruments financiers
échange continentale qui doit souscrire pleinement à la nécessité disponibles et à intégrer des offres telles que le financement
de développer ses infrastructures. La Zone de libre-échange mixte et le capital-développement à des instruments
continentale pour l’Afrique a le potentiel de transformer le conventionnels tels que les subventions et les prêts qui
continent. Mais pour cela, il doit se doter d’infrastructures continueront à jouer un rôle dans le financement des
permettant de garantir une intégration régionale plus profonde infrastructures.
et plus vaste, d’ajouter de la valeur à ses ressources et de
Nous espérons que ce rapport contribuera à élargir l’éventail
catalyser la croissance dans le commerce intra-africain. Cet
des parties prenantes et à accroître le nombre des techniques
aspect est particulièrement important pour que l’Afrique exploite
de financement utilisées dans le développement des
son potentiel dans les secteurs où les perspectives de croissance
infrastructures africaines. Nous espérons aussi que les
sont les plus prometteuses, comme l’agriculture et l’alimentation,
Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2017
l’industrie et les services. Les projets d’infrastructure régionaux
aideront les parties prenantes à mettre en place des
doivent jouer un rôle clé dans la promotion d’une croissance
mécanismes institutionnels efficaces qui créent des conditions
équitable et durable.
propices à la participation d’acteurs privés et publics au
Ce rapport met en évidence plusieurs réalisations notables dans développement des projets. Enfin, nous espérons que ce
le secteur africain des infrastructures. Il montre comment les rapport contribuera à mobiliser plus de fonds pour le
projets d’infrastructure régionaux peuvent produire l’impact développement des infrastructures en Afrique.
continental nécessaire à une zone de libre-échange pleinement
opérationnelle. Le projet d’interconnexion Zambie-Tanzanie-
Kenya, qui est l’un des projets et programmes du Plan d’action Pierre Guislain, Vice-président, Secteur privé, industrie
prioritaire du Programme de développement des infrastructures et infrastructures, BAD
en Afrique, en est un bon exemple. Au-delà des avantages Amadou Oumarou, Directeur Infrastructure et
régionaux, le projet connectera les pools énergétiques de l’Afrique
développement urbain, BAD
australe et de l’Afrique de l’Est et renforcera le commerce
d’électricité inter-régional en interconnectant les réseaux des Mike Salawou, Manager Infrastructure et partenariats et
deux pools. Ce projet devrait créer le plus grand pool énergétique Coordinateur de l’ICA

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 7


Définitions et acronymes

Données budgétaires conception jusqu’au bouclage financier. Afrique australe à l’exception de la


Cela inclut les tests de faisabilité et la RAS:Angola, Botswana, Comores,
Allocations budgétaires: budget total structuration financière et juridique, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice,
d’un gouvernement approuvé pour le ainsi que la mobilisation de capitaux. Mozambique, Namibie, Swaziland,
poste respectif.
Zambie, Zimbabwe.
Budget total des infrastructures: Financement
RAS: République d’Afrique du Sud.
somme des allocations budgétaires des
Engagements: fonds directs approuvés
secteurs de l’énergie, de l’eau et de
l’assainissement, des transports et des au cours d’une année donnée pour Banques régionales de
TIC. Lorsqu’elles sont disponibles, les financer des projets tout au long de leur
allocations multisectorielles ou en cycle de vie.
développement
faveur d’autres infrastructures notables Banque de développement des États de
sont indiquées séparément Déboursements: décaissements
d’argent destinés à des projets l’Afrique centrale (BDEAC), DBSA
d’infrastructures au cours d’une année (membre de l’ICA), BIDC, BDAO et
Membres de l’ICA donnée. Banque ouest-africaine de
APD – aide publique au développement (BOAD).
La BAD, la DBSA, la CE, la BEI, les
pays du G7 et la Russie, la République développement: subvention ou prêt
d’Afrique du Sud et le Groupe de la assorti de modalités concessionnelles Secteur
Banque mondiale. En 2011, tous les publiques et géré par des organismes
pays du G20 ont été invités à rejoindre gouvernementaux donateurs. Transports: aéroports, ports, chemins
l’ICA. La Commission de l’UA, le de fer, routes.
Non APD: financement non
Secrétariat du NEPAD et les concessionnel provenant de sources Énergie: production, transport et
Communautés économiques régionales publiques ou privées. distribution d’électricité et de gaz (y
participent aux réunions de l’ICA en
qualité d’observateurs. Projet régional: projet comportant des compris les pipelines et les
bénéficiaires directs dans plusieurs infrastructures associées).
pays. Il peut s’agir de projets
Infrastructure transfrontaliers ou de projets Eau et assainissement:
d’intégration régionale concernant au assainissement, irrigation,
Budget total des infrastructures:
moins deux pays ou projets nationaux. infrastructures des ressources en eau
somme des crédits budgétaires alloués
aux infrastructures des secteurs de (transfrontalières), approvisionnement
l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, Régions en eau, traitement et gestion des déchets
des transports, des TIC et aux (solides et liquides).
Afrique du Nord: Algérie, Égypte,
infrastructures multisectorielles.
Libye, Mauritanie, Maroc, Tunisie. TIC: technologies de l’information et de
Infrastructures matérielles:
Afrique de l’Ouest: Bénin, Burkina la communication, y compris les services
infrastructures physiques.
Faso, Cap Vert, Gambie, Ghana, Guinée, à large bande, les réseaux mobiles, les
Infrastructures immatérielles: Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Libéria,
Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra satellites.
mesures visant à soutenir ou à
accompagner la production de résultats Leone, Togo. Multisectoriel: projets transsectoriels
en matière d’infrastructures physiques, Afrique centrale: Burundi, Cameroun, ou ne relevant pas d’un secteur
notamment la recherche, la mise en République centrafricaine (RCA), Tchad, spécifique, comme par exemple la mise
place d’une législation favorable, la Congo, République démocratique du en œuvre d’une unité de PPP ou de
préparation de projet et le renforcement Congo (RDC), Guinée équatoriale,
des capacités. programmes de renforcement des
Gabon, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe
capacités.
(STP).
Préparation de projet: exécution de
tous les cycles de préparation de projet ou Afrique de l’Est: Djibouti, Érythrée, Non alloués: Engagements qui
de toutes les activités de développement Éthiopie, Kenya, Seychelles, Somalie, couvrent plusieurs secteurs de l’ICA
nécessaires pour mener à bien un projet Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie, mais qui ne peuvent pas être alloués
d’infrastructure, de l’identification à la Ouganda. avec précision.

Acronymes coopération au développement BADEA – Banque arabe pour le


ACG – Groupe de coordination des AIP – Plateforme d’investissement pour développement économique en Afrique
donateurs arabes l’Afrique de l’UA BEI – Banque européenne
AFD – Agence française de AKFED – Fonds Aga Khan pour le d’investissement
développement développement économique BERD – Banque européenne pour la
AfIF – Facilité d’investissement pour APD – Aide publique au développement reconstruction et le développement
l’Afrique de l’UE BID – Banque islamique de
BAD – Banque africaine de
AICS – Agence italienne pour la développement développement

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BIDC – Banque d’investissement et de GFI – Global Financial Integrity PIDA/PAP–Plan d’action prioritaire du PIDA
développement de la CEDEAO
GIZ – Deutsche Gesellschaft für PPA – Accord d’achat d’énergie
BMZ – Ministère fédéral allemand de la Internationale Zusammenarbeit
PPDF – Facilité de préparation et de
Coopération économique et du
GPL – Gaz de pétrole liquéfié développement de projets de la SADC
développement
HFO – Mazout lourd PPI – Projets d’infrastructure avec
BOAD – Banque ouest-africaine de
ICA – Consortium pour les participation privée de la Banque
développement
infrastructures en Afrique mondiale
CADFund – Fonds de développement
IDA – Association internationale de PPP – Partenariat public-privé
sino-africain
développement PV – Photovoltaïque
CAE – Communauté de l’Afrique de l’Est
IFD – Institution de financement du rAREH – responsAbiity Renewable
CDP –Cassa Depositi e Prestiti développement Energy Holding
CE – Commission européenne IFU – IFD du Danemark RBD – Banque régionale de
CEDEAO – Communauté économique JBIC – Banque japonaise pour la développement
des États de l’Afrique de l’Ouest coopération internationale RDC – République Démocratique du
CGC – China Geo-Engineering JICA – Agence japonaise de coopération Congo
Corporation internationale REC – Communauté économique
CGGC – China Gezhouba Group KFAED – Fonds koweïtien pour le régionale
Corporation développement économique des pays REIPPP – Programme sud-africain
COIDIC – China Overseas Infrastructure arabes d’acquisition des producteurs
Development and Investment KfW – Banque allemande de indépendants d’énergies renouvelables
Corporation développement RIPDM – Plan Directeur de
COMESA – Marché commun de l’Afrique MAECI – Ministère des Affaires Développement des Infrastructures
orientale et de l’Afrique australe étrangères et de la Coopération Régionales de la SADC
CRBC – China Road and Bridge internationale de l’Italie PER – Pool énergétique régional
Corporation MCC – Société du compte du millénaire RAS – République d’Afrique du Sus
CSP – Énergie solaire à concentration des USA
SADC – Communauté de développement
DBSA – Banque de développement de MENA – Moyen-Orient et Afrique du de l’Afrique australe
l’Afrique australe Nord
SBM – State Bank of Mauritius
DEG – Deutsche Investitions- und MIGA – Multilateral Investment
SFD – Fonds saoudien de
Entwicklungsgesellschaft Guarantee Agency
développement
DFIC –Institut de financement du NDB – Nouvelle Banque de
développement des pays BRICS SFI – Société financière internationale
développement Canada
NEPAD – Nouveau partenariat pour le SGR – Voie ferrée à écartement normal
DFID – Département britannique pour le
développement international développement de l’Afrique SID – Société islamique pour le
NEPAD-IPPF – Mécanisme de développement du secteur privé
EAIF – Emerging Africa Infrastructure
Fund financement de la préparation des SNCFT – Société Nationale des Chemins
projets d’infrastructure du NEPAD de Fer Tunisiens
EDC – Exportation et développement
Canada NIPP – National Integrated Power Project TDB – Banque pour le commerce et le
NPCA – Agence de planification et de développement
EGAS – Compagnie gazière publique
égyptienne coordination du NEPAD TTA – DFID Tripartite Trust Account

ENH –Empresa Nacional de OECD – Organisation de coopération et UA – Union africaine


Hidrocarbonetos du Mozambique de développement économiques
UE – Union européenne
FAAD – Fonds d’Abou Dhabi pour le OEEB – Banque autrichienne de
UE-AITF – Fonds fiduciaire UE-Afrique
développement développement
pour les infrastructures
FADES – Fonds arabe pour le OFID – Fonds de l’OPEP pour le
UNECA – Commission économique des
développement économique et social développement international
Nations Unies pour l’Afrique
FMO – IFD des Pays-Bas OMVG – Organisation pour la Mise en
WBG – Groupe de la Banque Mondiale
Valeur du Fleuve Gambie
G20 – Argentine, Australie, Brésil, YMI – Yapi Merkezi Insaat ve Sanayi
Canada, Chine, UE, France, Allemagne, PEAE – Pool énergétique de l’Afrique de
l’Est ZLEC – Zone de libre-échange
Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique,
continentale africaine
Russie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, PEI – Producteur d’électricité
Corée du Sud, Turquie, RU et USA indépendant ZPC – Zimbabwe Power Company
G8 – Canada, France, Allemagne, Italie, PIDA – Programme de développement ZTK – Interconnecteur électrique
Japon, Russie, RU et USA des infrastructures en Afrique Zambie-Tanzanie-Kenya

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 9


Graphiques et cartes

Figure 1: Engagements et déboursements des membres de l’ICA 12 Figure 46: Pourcentage des crédits alloués aux infrastructures
Figure 2: Tendances des engagements par source, 2013-17 12 dans les budgets nationaux par secteur et région, 2017 51
Figure 3: Tendances des engagements par secteur, 2013-17 12 Figure 47: Total des dépenses en capital allouées aux
infrastructures dans les budgets nationaux, par secteur en 2017 51
Figure 4: Financement total des infrastructures par source en 2017 13
Figure 48: Engagements chinois par secteur, 2012-17 54
Figure 5: Financement total des infrastructures par région en 2016 13
Figure 49: Engagements chinois par région, 2012-17 55
Figure 6: Financement total des infrastructures par secteur en 2017 13
Figure 50: Engagements de l’ACG par secteur et région, 2013-17 56
Figure 7: Flux de financement déclarés et identifiés dans les
infrastructures africaines, 2017 14 Figure 51: Engagements de l’ACG par membre, 2013-17 57
Figure 8: Sources de financement 2017, financement externe Figure 52: Engagements européens non-ICA par source, 2017 58
public & privé 15 Figure 53: Engagements européens non-ICA par secteur, 2017 59
Figure 9: Engagements en faveur des infrastructures par Figure 54: Engagements européens non-ICA par région, 2017 59
secteur & région, 2017 15 Figure 55: Engagements de l’Inde par secteur, 2013-17 61
Figure 10: Engagements en faveur des infrastructures Figure 56: Engagements de la BOAD par secteur, 2017 63
par secteur & source, 2017 16
Figure 57: Engagements de la BIDC par secteur, 2017 63
Figure 11: Financement total des infrastructures par secteur, 2013-17 17
Figure 58: Engagements de la TDB par secteur, 2017 63
Figure 12: Engagements des membres de l’ICA par secteur, 2013-17 17
Figure 59: Tendances de la base de données des projets PPI, 2013-17 64
Figure 13: Financement total annuel moyen des infrastructures par
Figure 60: Financement privé par secteur, 2017 64
secteur, 2013-2017 17
Figure 61: Financement privé par région, 2017 64
Figure 14: Engagements souscrits en faveur des infrastructures
par région & source en 2017 18 Figure 62: Financement total par secteur et source, 2017 69
Figure 15: Financement total des infrastructures par région, 2013-17 19 Figure 63: Financement du secteur des transports par source, 2013-17 71
Figure 16: Engagements des membres de l’ICA par région, 2013-17 19 Figure 64: Financement du secteur des transports par région, 2016 70
Figure 17: Financement total annuel moyen des infrastructures Figure 65: Financement du secteur des transports par région, 2017 71
par région, 2013-17 19 Figure 66: Financement du secteur des transports par type de
Figure 18: Besoins de financement des infrastructures par secteur 21 financement, 2017 71
Figure 19: Engagements annuels moyens par secteur 2012-17 21 Figure 67: Financement des transports par sous-secteur, 2017 71
Figure 20: Interconnecteur ZTK et pools énergétiques régionaux 25 Figure 68: Financement du secteur de l’eau par source, 2013-17 73
Figure 21: État de la mise en œuvre des projets prioritaires de la CAE 26 Figure 69: Financement du secteur de l’eau par région, 2016 72
Figure 22: Engagements des membres de l’ICA par secteur en 2017 28 Figure 70: Financement du secteur de l’eau par région, 2017 73
Figure 23: Engagements des membres de l’ICA par région en 2017 28 Figure 71: Financement du secteur de l’eau par type de
financement, 2017 73
Figure 24: Engagements des membres de l’ICA par type de
financement en 2017 30 Figure 72: Financement de l’eau par sous-secteur, 2017 73
Figure 25: Engagements des membres de l’ICA en faveur des Figure 73: Financement du secteur de l’énergie par source, 2013-17 75
infrastructures matérielles/immatérielles/de la préparation Figure 74: Financement du secteur de l’énergie par région, 2016 74
de projet en 2017 32 Figure 75: Financement du secteur de l’énergie par région, 2017 75
Figure 26: Déboursements des membres de l’ICA en faveur des Figure 76: Financement du secteur de l’énergie par type de
infrastructures matérielles/immatérielles/de la préparation financement, 2017 75
de projet en 2017 32
Figure 77: Financement de l’énergie par sous-secteur, 2017 75
Figure 27: Engagements des membres de l’ICA par secteur, 2010-17 33
Figure 78: Financement du secteur des TIC par source, 2013-17 77
Figure 28: Engagements des membres de l’ICA par région, 2010-17 33
Figure 79: Financement du secteur des TIC par région, 2016 76
Figure 29: Engagements des membres de l’ICA par donateur
Figure 80: Financement du secteur des TIC par région, 2017 77
& région en 2017 34
Figure 81: Financement du secteur des TIC par type de
Figure 30: Déboursements des membres de l’ICA par donateur
financement, 2017 77
& région 34
Figure 82: Financement des TIC par sous-secteur, 2017 77
Figure 31: Engagements des membres de l’ICA par secteur & région 35
Figure 83: Financement en faveur de l’Afrique du Nord
Figure 32: Déboursements des membres de l’ICA par secteur & région 35
par secteur & source, 2017 78
Figure 33: Déboursements des membres de l’ICA par secteur, 2013-17 35
Figure 84: Tendances du financement en faveur de l’Afrique du Nord
Figure: 34: Projets soutenus par les membres de l’ICA et achevés en par source, 2013-17 78
2017 – engagements et déboursements 37
Figure 85: Financement en faveur de l’Afrique de l’Ouest
Figure 35: Projets soutenus par les membres de l’ICA et achevés par secteur & source, 2017 79
en 2017 – répartition par secteur 37
Figure 86: Tendances du financement en faveur de l’Afrique de
Figure 36: Projets soutenus par les membres de l’ICA et achevés l’Ouest par source, 2013-17 79
en 2017 – répartition par région 37
Figure 87: Financement en faveur de l’Afrique centrale
Figure 37: Taux de déboursement par secteur pour des projets par secteur & source, 2017 80
sélectionnés des membres de l’ICA achevés en 2017 38
Figure 88: Tendances du financement en faveur de l’Afrique centrale
Figure 38: Tendances des portefeuilles d’infrastructure régionaux 39 par source, 2013-17 80
Figure 39: Engagements spécifiés par les membres de l’ICA en faveur Figure 89: Financement en faveur de l’Afrique de l’Est par
de projets du PIDA 41 secteur & source, 2017 81
Figure 40: Engagements des membres de l’ICA par pays Figure 90: Tendances du financement en faveur de l’Afrique de l’Est
et par région, 2017 42 par source, 2013-17 81
Figure 41: Engagements des membres de l’ICA par pays en 2017, Figure 91: Financement en faveur de l’Afrique australe par
$ dépensés par habitant et en pourcentage du PIB 42 secteur & source, 2017 82
Figure 42: Crédits budgétaires des gouvernements par secteur, 2013-17 49 Figure 92:Tendances du financement en faveur de l’Afrique australe
Figure 43: Crédits budgétaires des gouvernements par région, 2017 49 par source, 2013-17 82
Figure 44: Crédits alloués aux infrastructures dans les budgets Figure 93: Financement en faveur de la RAS par
nationaux, 2017, par $ par habitant secteur & source, 2017 83
Figure 45: Crédits alloués aux infrastructures dans les budgets Figure 94: Tendances du financement en faveur de la RAS par
nationaux, 2017, en pourcentage du PIB 51 source, 2013-2017 83

10 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


1. Vue d’ensemble 2017

Le financement total a atteint 81,6 Mrd $ en 2017

Le financement a augmentŽ Il est provenu de


de 22%
Ð11%
6%
22%
Ð21%
Membres
de lÕICA
19,7 Mrd $
(24,1%)
Gouvernements
nationaux
africains Groupe de
34,3 Mrd $ coordination des
(42,1%) donateurs arabes
3,0 Mrd $ (3,7%)

Chine
19,4 Mrd $
2016 : 66,9 Mrd $
2013 : 83,3 Mrd $

2015 : 78,9 Mrd $


2014 : 75,4 Mrd $

2017 : 81,6 Mrd $

Secteur
(23,8%)
privŽ
2,3 Mrd $
(2,8%)

Autres donateurs
bilatŽraux/multilatŽraux
2,9 Mrd $ (3,5%)

Et ˆ ces secteurs Il a ŽtŽ destinŽ ˆ ces rŽgions


Afrique
du Nord
Transports 34,0 Mrd $ (41,7%) 15,9 Mrd $
(19,5%)

Eau 13,2 Mrd $ (16,2%)


Afrique
occidentale Afrique
22,0 Mrd $ centrale Afrique
ƒnergie 24,8 Mrd $ (30,4%) (27,0%) 6,0 Mrd $ orientale
(7,4%) 12,8 Mrd $
(19,4%)

TIC 2,3 Mrd $ (2,8%)


Afrique australe,
RSA exclue
12,2 Mrd $ (15,0%)
Multisectoriels 5,1 Mrd $ (6,3%) Panafricain
0,9 Mrd $ (1,1%)
RSA
8,7 Mrd $
Non allouŽs 2,2 Mrd $ (2,7%)
(10,7%)

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 11


1.1 Messages et constatations clés

Le total des engagements souscrits Gouvernements nationaux africains Autres/non allouŽs


par l’ensemble des sources en faveur Secteur privŽ Multisectoriels
des infrastructures africaines en
Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux TIC
2017 a augmenté de 66,9 Mrd $ en
2016 à 81,6 Mrd $ en 2017 . En dépit de Chine ƒnergie
90 90
la baisse du nombre de membres ayant Groupe de coordination des Eau
fourni des données cette année par donateurs arabes
Mrd Mrd Transports
rapport aux autres passé, ce niveau $ Membres de lÕICA $
Total : 83,3 Total : 83,3
d’engagements directement comparables 81,6 81,6
30,5 2,0
est le plus élevé depuis 2010. 80 34,3 80 2,2
78,9 2,3 78,9
Cette hausse des engagements est 24,0 1,9 1,0 5,1
75,4 75,4 2,2
notamment due à une augmentation 28,6
9,1 8,4 ƒmission 2,7 2,4
de 13 Mrd $ des investissements dÕobligations 2,3
sur le marchŽ 33,5
chinois identifiés, qui sont passés de 2,6
70 intŽrieur 70 24,8
0,7 Financement
6,4 à 19,4 Mrd $, et à une augmentation 2,4
infranational 66,9 66,9
de 3,7 Mrd $ des dépenses des 30,7
24,1
3,4
34,5
gouvernements nationaux et infra-
nationaux africains qui sont passés de 2,8
30,7 à 34,4 Mrd $. 60 60
1,7
20,6
Selon la base de données des projets
d’Infrastructures avec participation 7,4
privée de la Banque mondiale, la valeur 8,8
des projets avec participation privée 50 50
ayant atteint le stade du bouclage 11,2
2,4 2,3 13,2
financier en 2017 a totalisé 5,2 Mrd $,
20,9 2,9
soit une augmentation par rapport aux 2,0 9,4
3,6 Mrd $ déclarés en 2016. Sur ces 40 13,4 19,4 40
5,2 Mrd $, 2,3 Mrd $ (44,8%) ont été 7,5
financés par des fonds privés. 12,2
37,3
2,6
Les engagements souscrits par les 3,1 34,2 34,0
membres de l’ICA en faveur des 30 2,9 30 32,4
projets du Plan d’action Prioritaire 6,4
3,3 3,5
du Programme de développement
des infrastructures en Afrique (PAP- 26,2
25,3 3,1
4,4 5,5
PIDA) se sont élevés à 2,8 Mrd $, soit 7,0 3,0
20 3,4 20
une augmentation d’un tiers par rapport Power
Africa 19,8 19,7
aux 2,1 Mrd $ engagés par l’ensemble des 18,8 18,6
sources en faveur du PIDA en 2016.
Les membres de l’ICA ont engagé
19,7 Mrd $ en faveur de projets de 10 10

Engagements de lÕICA
(moyenne annuelle : 20,4 Mrd $) 0 0
DŽboursements de lÕICA
2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017
25,3

25 (moyenne annuelle : 12,3 Mrd $)


Figure 2 Figure 3
Mrd 7,0 Tendances des engagements en faveur des Tendances des engagements en faveur des
$ Power infrastructures par source, 2013-2017 infrastructures par secteur, 2013-2017
19,8

20
19,7

Africa
18,8

18,6

développement d’infrastructures identifiables, ont augmenté de 30,7 Mrd $


africaines en 2017, soit une hausse de en 2016 à 34,4 Mrd $ en 2017. Les
15
5% par rapport aux 18,6 Mrd $ déclarés données pour 2016 ont été ajustées en vue
13,4
13,0

12,6

en 2016. Ce montant, légèrement de refléter les dépenses infranationales


11,3

10,9

10 inférieur au niveau record de 19,8 Mrd $ identifiées.


de 2015, représente l’un des engagements
Les engagements souscrits par les
les plus élevés depuis que l’ICA a
5 donateurs bilatéraux et
commencé à recueillir des données en
multilatéraux non membres de l’ICA
2010.
(à l’exception de la Chine) en faveur
0 Les dépenses des États africains de projets de développement
2013 2014 2015 2016 2017 consacrées aux infrastructures, qui d’infrastructures en Afrique ont
Figure 1 comprennent pour la première fois atteint 5,8 Mrd $ en 2017. Sur ce
Engagements et déboursements des les dépenses des gouvernements montant, le Groupe de coordination des
membres de l’ICA, 2013-2017 infranationaux, lorsque celles-ci sont donateurs arables (ACG) a engagé

12 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


3 Mrd $ contre 3,8 Mrd $ et 4,4 M $ Les engagements en faveur des comptaient parmi les plus bas de ces
enregistrés en 2016 et en 2015, infrastructures immatérielles sont dernières années, il est probable qu’elles
respectivement. retombés à 1,5 Mrd $ en 2017 par sous-estiment le montant annuel total
rapport aux 1,7 Mrd $ de l’année engagé en faveur des infrastructures
L’Inde a engagé un peu plus de 700 M africaines au cours des dernières années.
précédente. Bien que ce montant soit
$ en faveur de projets d’infra- L’analyse réalisée dans le cadre de ce
sensiblement supérieur aux 1,3 Mrd $
structure en 2017, ce qui est en baisse rapport fait état d’engagements moyens
déclarés en 2015, il demeure inférieur aux
par rapport au montant élevé de 1,2 Mrd au cours des six dernières années de 77
2,3 et 1,8 Mrd $ enregistrés en 2014 et en
$ engagé en 2016. Les engagements Mrd $, suggérant un déficit de
2013, respectivement. Les engagements
souscrits par la Corée du Sud en 2017 ont financement annuel au cours de la
souscrits par les membres de l’ICA en
totalisé 10 M $ contre 432 M $ en 2016, période 2012-17 compris entre 53 et
faveur de la préparation de projet ont
montant qui était un considérablement 93 Mrd $.
baissé de 245 M $ en 2016 à 120 M $ en
élevé par rapport aux années
2017. Après être remontés à 1,4 Mrd $ en
précédentes. Le déficit de financement des
2016, les déboursements en faveur des
infrastructures est assurément plus
Avec des engagements de 34 Mrd $, infrastructures immatérielles sont
grand dans certains secteurs que
le secteur des transports a une retombés à 717 M $.
dans d’autres. À cet égard, le secteur de
fois de plus été, dans une large l’eau, avec un déficit de financement
Les membres de l’ICA ont déboursé
mesure, le plus grand bénéficiaire annuel de 81 à 84%, est une source de
10,9 Mrd $ en 2017, ce qui est inférieur
des engagements en faveur des préoccupation, alors que le déficit de
à la moyenne pour la période 2011-2016
infrastructures en 2017. Le finance- financement du secteur des transports
comprise entre 11,4 et 13,4 Mrd $. En
ment des infrastructures de transport a n’est que de 8%. Ce déficit est considéré
phase avec les déclarations des années
représenté 41,7% du financement total. comme très faible.
précédentes, la majorité des débourse-
Comme lors des années précédentes, la
ments en 2017 a visé le secteur de Les parties prenantes publiques et
plupart des 20,1 Mrd $ est provenue des
l’énergie (44%). privées consultées dans le cadre de
gouvernements nationaux ou infra-
nationaux africains. Le secteur de Des estimations récentes publiées par la la préparation de ce rapport ont
l’énergie, qui a enregistré des investisse- BAD dans son rapport Perspectives déclaré que les principales raisons
ments totalisant 24,8 Mrd $ en 2017, a économiques en Afrique 2018 suggèrent du déficit de financement des
représenté 30,4% du total. Le secteur de que les besoins annuels de l’Afrique en infrastructures en Afrique ne
l’eau a représenté 13,2 Mrd $ (16,2%), matière de financement d’infrastructures résidaient pas dans le manque de
suivi par les investissements multi- se situeraient entre 130 et 170 Mrd $, fonds mais dans le manque de
sectoriels qui ont totalisé 5,1 Mrd $ (6,3%). avec un déficit de 68 à 108 Mrd $. projets bancables. Comme on a pu le
constater lors des années précédentes, les
Le financement au titre de l’aide Les données analysées dans le cadre pays disposant de mécanismes
publique au développement (APD) a des Tendances de financement des institutionnels efficaces attirent des
représenté 62% de tous les infrastructures en Afrique 2017 financements publics et privés. La
engagements souscrits par les suggèrent un déficit de financement production d’énergies renouvelables, les
membres de l’ICA, alors que le légèrement plus petit que celui des activités portuaires et maritimes et la
financement non APD a représenté Perspectives économiques en téléphonie mobile font partie des sous-
25%. Les membres de l’ICA n’ont pas été Afrique 2018. Ces dernières reposent secteurs qui attirent les invest-
en mesure de fournir des données pour les sur des engagements totalisant 62,5 Mrd issements.n
13% restants. Environ deux tiers des $ tels qu’indiqués dans les Tendances de
déboursements des membres de l’ICA en financement des infrastructures en 1
En raison de la disponibilité de nouvelles
2017 provenaient de sources APD, le tiers Afrique 2016. Compte tenu que les données, le chiffre de 62,5 Mrd $ de 2016 a été
restant provenant de sources non APD. engagements déclarés en 2016 ajusté à 66,9 Mrd $ dans ce rapport.

Panafricain Multisectoriels Non allouŽs


0,9 Mrd $ 5,1 Mrd $ (6,3%) 2,2 Mrd $
RSA (1,1%) TIC (2,7%)
Membres Afrique
8,7 Mrd $ 2,3 Mrd $ (2,8%)
de lÕICA du Nord
(10,7%)
19,7 Mrd $ 15,9 Mrd $
Gouvernements (24,1%) (19,5%)
Afrique australe,
nationaux Transports
RSA exclue
africains Groupe de 34,0 Mrd $
12,2 Mrd $ (15,0%)
34,3 Mrd $ Total : coordination des Total : ƒnergie Total : (41,7%)
(42,1%) 81,6 Mrd $ donateurs arabes 81,6 Mrd $ 24,8 Mrd $ 81,6 Mrd $
3,0 Mrd $ (3,7%) Afrique
(30,4%)
occidentale
Afrique 22,0 Mrd $
Chine orientale (27,0%)
Secteur privŽ 19,4 Mrd $ 15,8 Mrd $
2,3 Mrd $ (2,8%) (23,8%) (19,4%) Afrique Eau
Autres donateurs centrale 13,2 Mrd $
bilatŽraux/multilatŽraux 6,0 Mrd $ (16,2%)
2,9 Mrd $ (3,5%) (7,4%)
Figure 4 Figure 5 Figure 6
Financement total des infrastructures par Financement total des infrastructures par Financement total des infrastructures par
source en 2017 région en 2016 secteur en 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 13


2. Tendances de financement

Europe Groupe de coordination des donateurs arabes


CE UE-AITF France Allemagne RU Italie Non-ICA FADES BID FKDEA FADD OFID BADEA FSD

0 39 2 123 838 623 89 1 604 1 043 597 500 449 181 119 97

M$
Les membres
de lÕICA sont Asie
indiquŽs en orange
19 403 Chine
Les AmŽriques
292
USA
2 361 Japon
19
Canada 704
Inde
10
CorŽe du Sud

Figure 7
Flux de
Gouvernements
34 345 nationaux
financement
3 364 6 993 1 889 523 africains déclarés et
497 453 74 14 identifiés en faveur
des infrastructures
BAD Banque BEI SFI africaines, 2017
mondiale DBSA BOAD TDB BIDC Les membres de
Banques multilatŽraux de Banques rŽgionales de 2 324 l’ICA sont indiqués
dŽveloppement dŽveloppement Secteur privŽ
en orange

2.1 Qui finance les infrastructures africaines?


Le total des engagements souscrits contribution exceptionnelle de 7 Mrd $ de cette baisse est une diminution des
en faveur du développement des l’initiative Power Africa de 2013, ce investissements de l’Inde.
infrastructures africaines a atteint montant déclaré par les membres de l’ICA
La tendance à la hausse des
81,6 Mrd $ en 2017, contre 66,9 Mrd $ est le plus élevé depuis 2010 lorsque les
engagements de l’ACG observée au cours
en 2016. Cette différence de 14,7 Mrd engagements avaient atteint 29,1 Mrd $.
des dernières années semble être sur le
$, qui équivaut à une hausse de 22%, Pour 2017, aucunes données n’ont été
déclin. En effet, les engagements
est largement due à une reçues de la CE pour les Tendances de
souscrits par les fonds arabes ont chuté
augmentation de 13 Mrd $ des financement des infrastructures en
de 5,5 Mrd $ en 2016 à 3 Mrd $ en 2017.
investissements déclarés par la Afrique. Au cours des trois dernières
Les engagements souscrits par les
Chine qui sont passés de 6,4 à 19,4 années, la CE a engagé une moyenne
institutions de financement du
Mrd $, et à une augmentation de 3,7 annuelle de 822 M $ en faveur du
développement (IFD) européennes non
Mrd $ des dépenses des gouvern- développement des infrastructures en
membres de l’ICA et des donateurs
ements nationaux et infranationaux Afrique.
multilatéraux ont considérablement
qui sont passées de 30,7 à 34,4 Mrd $.
Le financement chinois semble faire un augmenté de 393 M $ en 2016 à 1,6 Mrd
Les dépenses des États africains retour en force, même si les montants $ en 2017. En 2017, le financement privé
consacrées aux infrastructures, qui identifiés investis par la Chine varient tel qu’il apparaît dans la base de données
comprennent pour la première fois les considérablement d’une année à l’autre. des projets d’infrastructures avec
dépenses des gouvernements infra- Les 19,4 Mrd $ de financement chinois de participation privée de la Banque
nationaux lorsque celles-ci sont 2017 sont similaires aux 20,9 Mrd $ mondiale est tombé à 2,3 Mrd $.
identifiables, ont augmenté de 30,7 Mrd $ annoncés en 2015. Ceci dit, ce montant est
La Nouvelle Banque de développement
en 2016 à 34,4 Mrd $ en 2017. Les sensiblement supérieur aux 6,4 et
(NDB), la banque de développement
données pour 2016 ont été ajustées en vue 3,1 Mrd $ déclarés en 2016 et 2014,
multilatérale créée par les pays BRICS,
de refléter les dépenses infranationales respectivement.
n’a déclaré aucun engagement en Afrique
identifiées.
Les contributions des donateurs en 2017. Africa50, la plateforme
Les engagements de 19,7 Mrd $ souscrits bilatéraux et multilatéraux non membres d’investissement dans les infrastructures
par les membres de l’ICA en 2017 sont en de l’ICA, à l’exception de la Chine, ont mise en place par la BAD, a indiqué qu’elle
hausse par rapport aux 18,6 Mrd $ de baissé d’environ 3,1 Mrd $ en 2016 à 2,9 investirait 8 M $ dans le secteur égyptien
2016. En ne tenant pas compte de la Mrd $ en 2017. La principale raison de de l’énergie.n

14 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


23 248

24 000 22 478

2013 2014 2015 2016 2017


M$

20 000
50
47,5
Mrd $ 44,1 44,8
40
33,7
15 894

28,0

7 442 (investissement privŽ uniquement)


16 000 30

20
Total du financement
12 679

10
externe public
11 864

12 000
11 046

0
9 983

2013 2014 2015 2016 2017


9 442
9 177

8 764
8 000

7 115
6 458

6 462
5 784

5 654

5 528
5 419

5 316

5 124
7 000 2 899
4 412

Power Financement
3 460

4 000 Africa privŽ


3 296

2 986

2 555
2 324
2 183

2 134
1 562
1 347

1 038

Figure 8

1 001
693 Sources de

311
140
0 financement 2017,
Asie Banques Europe Groupe de Banques Les Secteur financement
multil‡teraux de coordination des rŽgionales de AmŽriques privŽ externe public &
dŽveloppement donateurs arabes developpement privé
Financement externe public

Total :
35 000 34 041 Non allouŽs 2,5%
Multisectoriels 1,4%
132 Panafricain
TIC 1,7%
3 995
M$ RSA
Afrique australe, ƒnergie Transports
30,8%
30 000 RSA exclue 47,0%
5 768 Eau
Afrique orientale 16,5%
0,2%
Afrique centrale 0,2% Afrique du Nord 1,4%
2,7%
15 875 M $
Afrique 19,0%
25 000 occidentale 24 777 18,4%
405 31,7% 51,2%
4,2%
8 082 Afrique 2 178
25,6%
du Nord
3 763 38,5% 7,0%
Afrique
20 000 orientale
Afrique Afrique centrale $15,796m
occidentale 6 017 M $
3 001
22 010 M $
21,7% 27,0%
0,2%
2,4%
15 000 1 622
34,4% 14,3% Afrique australe,
2 070
13 178 RSA exclue
6 984
184 12 242 M $
8 468 4,6% 0,03%
2 312 RSA
4,3%
8 694 M $
0,9% 1,5%
10 000 1 609
30,7% 47,1%
25,1%
4 047 46,0%
26,6% 13,1%
7 458

5 000 5 132 Figure 9


863 4 893 Total des
1 540 89 124 0
2 269 79 129 0 engagements en
531 566 2 169 4
2 623 215 26 426 faveur des
145 9 1 307 infrastructures par
0
933
277
4 052
225
0 33
399 secteur et région
Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Autres Non allouŽs en 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 15


2.2 Tendances de financement par secteur

35 000 Total :
34 041
20 117
M$
Gouvernements nationaux africains
30 000 Secteur privŽ
Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
Chine
25 000 24 777
5 581 Groupe de coordination des donateurs arabes
Membres de lÕICA
20 000
1 945

1 306
15 000 9 046
360 13 179
783
3 390 5 876

10 000
1 267 Figure 10
8 125 19 Total des
1 841 243
1 126 5 132 engagements en
5 000 5 773
593
600 3 2 169
faveur des
4 607
2 269 0 0
2 169
n.d. infrastructures par
1 525 n.d.
1 051 4 075 n.d. secteur et source
0 0 0 n.d.
0 618 528 n.d. en 2017
Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Autre Non allouŽs

Les engagements souscrits par étaient de 3,4 Mrd $ contre 1 Mrd $ en Afrique de l’Ouest et de 14% en Afrique
l’ensemble des sources en faveur de 2016. australe.
tous les secteurs ont été supérieurs
Les engagements des membres de l’ICA En 2017, les engagements des membres
en 2017 qu’en 2016. Les engagements
en faveur du secteur des transports ont de l’ICA en faveur du secteur de l’eau se
en faveur du secteur des transports culminé à 8,1 Mrd $ en 2017. Le précédent sont élevés à 4,6 Mrd $, soit légèrement
ont enregistré la plus forte hausse record date de 2010 lorsque les membres moins que les 4,7 Mrd $ déclarés en 2016.
avec 34 Mrd $ en 2017 contre 26,2 avaient engagé 6,9 Mrd $ en faveur du Les engagements annuels moyens des
Mrd $ en 2016, soit une augmentation secteur. La moyenne annuelle des membres entre 2010 et 2017 s’élèvent
de 30%. Au cours de la même période, engagements des membres de l’ICA en désormais à 4,1 Mrd $. Les membres de
les engagements en faveur de faveur des transports sur la période de l’ICA ont déclaré des engagements en
l’énergie ont augmenté de 20%, de huit ans entre 2010 et 2017 se situe à 5,6 faveur du secteur de l’eau de 3,2 Mrd $ en
20,6 à 24,8 Mrd $. La hausse Mrd $. 2015, contre 3,4 Mrd $ en 2014 – ce qui est
correspondante des engagements en considérablement moins que les
faveur des TIC était de 1,7 Mrd $ en Les dépenses des États africains dans le
engagements de 5 et 4,7 Mrd $ de 2013 et
2016 à 2,3 Mrd $ en 2017, soit 37%. domaine des transports ont atteint 20,1
2012, respectivement.
L’augmentation de 8% des engage- Mrd $ en 2017, soit une hausse de 23% par
ments en faveur du secteur de l’eau, rapport aux 16,3 Mrd $ de 2016. En 2017, la Chine a engagé 1,8 Mrd $,
qui sont passés de 12,2 Mrd $ en 2016 Cependant, de fortes variations régionales dont 1,5 Mrd $ pour la construction du
à 13,2 Mrd $ en 2017, a été la plus ont été constatées. Par exemple, les Barrage Gerbi en Éthiopie destiné à
faible tous secteurs confondus. dépenses en faveur des transports en approvisionner Addis-Abeba en eau.
Afrique de l’Est et en Afrique australe ont
Les dépenses des gouvernements
Transports augmenté d’un peu plus de 50%.
africains dans le secteur de l’eau ont
Les engagements de 34 Mrs $ souscrits en baissé de 6,1 Mrd $ en 2016 à 5,9 Mrd $
faveur du secteur des transports en 2017
Eau en 2017, soit 3%. Au cours de la même
sont supérieurs à la moyenne annuelle période, les crédits alloués par les
Le total des engagements souscrits en gouvernements d’Afrique centrale ont
des six dernières années de 32,4 Mrd $. faveur du secteur de l’eau par l’ensemble
Les engagements en faveur de ce secteur baissé de 379 à 123 M $, soit 67 %. En
des sources a augmenté de 12,2 Mrs $ en Afrique australe et en Afrique du Nord,
ont culminé en 2013 lorsque la Chine a 2016 à 13,2 Mrd $ en 2017, soit 8%. Il est
annoncé un financement représentant les dépenses ont baissé de 28 et 16 %,
important de noter les grandes disparités respectivement. L’Afrique de l’Ouest est
près de deux tiers de tous les régionales quant aux changements de ces la seule région ayant enregistré une
investissements, qui comprenait engagements. À cet égard, l’Afrique de
hausse substantielle de crédits
notamment 3,75 Mrd $ pour le l’Est a enregistré la plus grosse hausse,
budgétaires. Ses dépenses ont augmenté
financement de la construction du chemin avec des dépenses ayant augmenté de 2,4
de 496 M $ en 2016 à 641 M $ en 2017,
de fer Mombasa-Nairobi au Kenya, et 3,3 Mrd $ en 2016 à 4 Mrd $ en 2017, soit
soit 29%.
Mrd $ pour la construction d’une liaison 64%. On a constaté peu de changements
ferroviaire reliant la capitale éthiopienne dans les dépenses en Afrique du Sud, en
Addis-Abeba à la capitale portuaire de Afrique du Nord et en Afrique centrale.
Énergie
Djibouti sur la Mer rouge. En 2017, les Entre 2016 et 2017, les dépenses dans le Le total des engagements souscrits par
investissements chinois dans le secteur secteur de l’eau ont baissé de 28% en l’ensemble des sources en faveur du

16 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


secteur de l’énergie a augmenté de 20,6 Mrd $ en 2016 à 24,8 90
Mrd $ en 2017, soit 20%. Au cours de la même période, les Transports Eau ƒnergie TIC
Mrd Total :
engagements de l’Afrique australe en faveur de l’énergie en $ 83,3 Multisectoriels Autres/non allouŽs
Afrique australe ont augmenté de de 1,6 Mrd $ en 2016 à 3,8 2,0
81,6
80 78,9
Mrd $ en 2017, soit 137%. Entre 2016 et 2017, L’Afrique du Nord 2,3 2,2

et l’Afrique de l’Ouest ont augmenté le financement de leur 1,9 75,4 1,0


2,2 5,1
secteur de l’énergie d’environ 50% chacune. La hausse des 2,7 2,4
2,3
engagements en faveur du secteur de l’énergie en Afrique 70 2,6
66,9
centrale était de 14%. En revanche, les engagements souscrits 2,4
par l’Afrique du Sud en faveur de l’énergie ont baissé de 4 %, 3,4
alors que ceux de l’Afrique de l’Est ont fortement diminué de 2,8
42%. 60 28,6
1,7
24,8
Les engagements des membres de l’ICA en faveur de l’énergie 24,1
33,5
ont baissé de 7,7 Mrd $ en 2016 à 5,8 Mrd $ en 2017, le plus bas
niveau depuis 2013 lorsque des engagements de 5,7 Mrd $ 50 20,6
avaient été déclarés. Les engagements annuels des membres
sur la période de huit ans de 2010 à 2017 ont atteint en
moyenne 7,5 Mrd $. Les engagements des membres en faveur de 11,2
40
l’énergie ont culminé en 2010, grâce aux engagements 9,4
13,2
substantiels souscrits en faveur de l’Afrique du Nord et du
7,5
projet d’appui à l’investissement d’Eskom pour l’Afrique du Sud.
12,2
Les allocations budgétaires des pays africains en faveur du 30
secteur de l’énergie ont augmenté de 4,4 Mrd $ en 2016 à 5,6
Mrd $ en 2017, soit 26%. La plus forte hausse a été enregistrée
en Afrique australe où les allocations ont doublé de 1,1 Mrd $ 20
en 2016 à 2,2 Mrd $ en 2017. Les allocations sont restées 37,3
relativement stables en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est 34,2 34,0
32,4
et en Afrique du Sud. En Afrique centrale, les crédits alloués 26,2
au secteur de l’énergie ont baissé de 9%. 10

TIC
Les engagements en faveur des TIC ont augmenté de 1,7 Mrd $ 0
en 2016 à 2,3 Mrd $ en 2017, soit 37%. Les engagements en 2014 2013 2014 2015 2016 2017
et 2015 étaient de 2,3 et 2,5 Mrd $ respectivement.
Les engagements des membres de l’ICA en 2017 se sont élevés à
618 M $, ce qui est en hausse par rapport aux 417 M $ de 2016 30
Total :
et proche des 600 M $ déclarés en 2015. Au cours des huit
Mrd 25,3
dernières années, et après être tombés à des niveaux très bas en $ 1,5
2011 et 2012, les engagements annuels moyens des membres de 0,4
20 18,8 19,8 18,6 19,7
l’ICA en faveur des infrastructures des TIC s’élèvent à 392 M $. 0,6
0,8
0,5
2,2 0,6 0,6
0,4
Entre 2012 et 2016, le financement annuel moyen chinois des 13,0 0,5 5,8
8,6 7,7
infrastructures des TIC s’est élevé à seulement 339 M $. En 2017,
10 9,2
la Chine a annoncé des investissements dans les TIC de 1,1 Mrd 4,6
$. Les dépenses des États africains dans le secteur des TIC ont 5,0 3,2
4,7
atteint 600 M $ en 2017, contre 894 M $ en 2016, soit une baisse 3,4
6,8 8,1
de 33%. Les dépenses des gouvernements africains d’Afrique 5,3 3,6 5,0
0
centrale et d’Afrique australe ont baissé de 70 et 89%,
2013 2014 2015 2016 2017
respectivement. Les crédits budgétaires alloués par l’Afrique de
l’Est au secteur des TIC en 2017 ont été supérieurs de 159% à 32,8
ceux de 2016, alors que l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest
30
ont augmenté leurs allocations budgétaires de 70 et 25%,
respectivement. Au cours de cette période, l’Afrique du Sud a Mrd
26,3
déclaré une augmentation de 11% des allocations en faveur des $
TIC.n 20

Figure 11
Financement total des infrastructures par secteur, 2013-2017 10,7
10
Figure 12
Engagements des membres de l’ICA par secteur, 2013-2017 (au
milieu)
2,1 3,0
Figure 13 0
Financement total annuel moyen des infrastructures par secteur,
2013-2017 (en bas) Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 17


2.3 Tendances de financement par région

24 000

M$ 22 010
Gouvernements nationaux africains
3 620
20 000 Secteur privŽ
Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
704 Chine
Total : 530
16 000 15 875 11 474
15 796 Groupe de coordination des donateurs arabes
6 522 8 382 Membres de lÕICA

12 242
12 000 6 196

1 137
8 694
8 000 6 694
1 559 6
2 739 51
1 447
6 017
321
2 926 591
795
4 000 1 555
4 886 1 307 Figure 14
528
4 092 58 Total des
3 654 156 3 769 n.d.
94 0
engagements
936 0
50 35 souscrits en faveur
1 855 1 500 0 934 0
0
0 des infrastructures
495 0 899
par région et
Afrique Afrique Afrique Afrique Afrique australe, RSA Panafricain source en 2017
du Nord occidentale centrale orientale RSA exclue

Sur le total des engagements de $ en 2016). Le financement public et les moyenne annuelle des cinq dernières
financement de 81,6 Mrd $ souscrits engagements de l’ACG en faveur de années de 4,4 Mrd $.
par l’ensemble des sources en l’Afrique de l’Ouest ont été considér-
Avec des engagements de 15,9 Mrd $,
faveur de tous les secteurs des ablement réduits. Le financement public
l’Afrique du Nord a enregistré le plus
infrastructures en 2017, l’Afrique de a baissé de 4,9 Mrd $ en 2016 à 3,6 Mrd
haut niveau d’engagements depuis 2014
l’Ouest a reçu 22 Mrd $, l’Afrique du $ en 2017, alors que les engagements de lorsqu’elle avait reçu 23,2 Mrd $. Les
Nord 15,9 Mrd $, l’Afrique de l’Est l’ACG sont passés de 1,5 Mrd $ à 795 M engagements annuels moyens au cours
15,8 Mrd $, l’Afrique australe 12,2 $ au cours de la même période. des quatre dernières années s’élèvent à
Mrd $, l’Afrique du Sud 8,7 Mrd $ et
L’Afrique de l’Ouest a aussi enregistré 16,1 Mrd $. Les investissements en 2017
l’Afrique centrale 6 Mrd $. Les
une forte baisse des investissements ont été stimulés par un intérêt accru du
engagements intrarégionaux et
privés qui n’ont atteint que 704 M $ en secteur privé et le soutien d’IFD en
panafricains ont totalisé 934 M $.
2017. En 2013, des investissements faveur du projet solaire de Benban en
L’Afrique centrale a enregistré une privés de 5,4 Mrd $ avaient été Égypte. Les dépenses publiques
baisse de financement de 7,9 Mrd $ en enregistrés. Le secteur privé a investi totalisant 6,5 Mrd $ en 2017
2016 à 6 Mrd $ en 2017, ce qui est 1,3 Mrd $ en 2015 et 1,5 Mrd $ en 2016. représentent le plus grand montant
préoccupant. Le financement en faveur engagé au cours des cinq dernières
de la région s’inscrivait dans une L’Afrique de l’Est a déclaré des années.
tendance à la hausse qui avait atteint engagements de 15,8 Mrd $ en 2017, ce
qui est 23% de plus que les 12,9 Mrd $, Les engagements de l’Afrique australe
8,3 Mrd $ en 2014 avant de retomber à
mais considérablement moins que le pour 2017 de 12,2 Mrd $ ont presque
4,9 Mrd $ en 2015. Cette baisse est
niveau record des cinq dernières années doublé par rapport aux 6,5 Mrd $ de
principalement imputable à la réduction
de 23,7 Mrd $ atteint en 2013 lors de l’année précédente, même si les
des allocations budgétaires par les
l’annonce par la Chine du financement engagements de 2016 avaient été
gouvernements fédéraux de la région.
de projets ferroviaires de grande exceptionnellement faibles. De 2013 à
L’Afrique de l’Ouest a reçu le plus envergure au Kenya et en Éthiopie. Le 2015, les engagements étaient d’en
d’engagements en 2017 avec 22 Mrd $, financement de la Chine avait totalisé moyenne 15,4 Mrd $. Au cours des cinq
soit environ 27% de tous les dernières années, le financement public
9,3 Mrd $ en 2013, contre 4,5 Mrd $ en
investissements dans les infrastructures a considérablement baissé dans la
2017.
en Afrique. La position de leader de la région, de 12 Mrd $ en 2013 à 6,2 Mrd $
région est principalement due au Avec 8,4 Mrd $, les dépenses publiques en 2017, même si les derniers chiffres
financement chinois de 11,5 Mrd $ (2,3 en Afrique de l’Est sont les plus élevées montrent une augmentation par rapport
Mrd $ en 2016), dont 5,8 Mrd $ pour le depuis les cinq dernières années où la aux 4,7 Mrd $ de 2016. Les engagements
projet de centrale hydroélectrique de 3 moyenne des allocations budgétaires de 3,8 Mrd $ souscrits par les membres
050MW de Mambilla au Nigeria. Le était comprises entre 5,6 et 7,3 Mrd $. de l’ICA en faveur de la région en 2017
financement des membres de l’ICA pour Le financement de 4 Mrd $ des membres sont les plus élevés depuis cinq ans,
la région s’est élevé à 4,9 Mrd $ (4,6 Mrd de l’ICA est légèrement inférieur à la période au cours de laquelle le montant

18 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


9
annuel moyen engagé était de 2,3 Mrd $. 90 Afrique Afrique Afrique Afrique
Les engagements des membres de l’ICA se du Nord occidentale centrale orientale
Mrd Total :
sont Télevés à 1,4 Mrd $ en 2016. Afrique australe, RSA Panafricain
$ 83,3
RSA exclue 81,6
En République d’Afrique du Sud, les 1,6
80 78,9 0,9
engagements en faveur des infrastructures 75,4
7,8 2,2
ont atteint 8,7 Mrd $. Ce montant est 8,7
1,4
presque comparable aux 8,6 Mrd $ engagés
70 4,9
en 2016. Cependant, les dépenses en 11,7 66,9
matière d’infrastructures en Afrique du Sud 1,4
16,2 12,2
sont variables par rapport à d’autres
régions d’Afrique. Cela s’explique 60 14,4 8,6
principalement par le fait que les dépenses
15,6
sont considérablement stimulées par les
investissements consentis par le secteur 6,5
50 15,8
privé lors des années où le pays organisent
11,4
des adjudications dans le cadre du 23,7
Programme d’acquisition des producteurs 13,1
indépendants d’énergies renouvelables. Au 40 18,8 6,0
cours des cinq dernières années, l’Afrique 8,3
du Sud a enregistré des investissements d’à
peine 4,9 Mrd $ en 2014, suivis d’investisse- 7,9
30 4,8
ments de 11,7 Mrd $ en 2015. Le pays a
11,7 4,7
aussi attiré de grandes quantités de fonds 22,0
chinois (2,2 Mrd $ en 2015 par exemple) qui,
dans la plupart des pays, sont à l’origine 20 16,4
21,7 13,6
d’un pic des engagements, comme c’est le
cas pour le financement de plusieurs
milliards de dollars de chemins de fer au
10 23,3
Kenya et en Éthiopie, du barrage de Gerbi
en Éthiopie et de la centrale électrique de 15,9

Mambilla au Nigeria. n
1 12,4 12,9
7,5
0
2013 2014 2015 2016 2017

Figure 15
30
T Financement total des infrastructures par région, 2013-
Total : 2017
Mrd 25,3
$ 1,4
1,1
20 2,5 18,8 19,8 19,7 1
18,6 0,9
1,1 2,2 1,4 0,5
6,9 1,5 1,7 1,0 3,8
2,0 1,8 1,4
2,0 4,4 4,1
10 2,4 4,7
3,7
1,3 2,2 1,9
8,5 3,4 4,0 4,9
4,6
5,1 4,1 3,7 3,7 2
Figure 16
0 2,4
Engagements des membres de l’ICA par région, 2013-2017
2013 2014 2015 2016 20172

20
17,1 16,6
Mrd
14,4
$ 1 13,0
10
8,3
6,3

1,5
0
Afrique Afrique Afrique Afrique Afrique RSA Panafricain Figure 17
A
du Nord occiden- centrale orientale australe, Financement total annuel moyen des infrastructures par
tale RSA exclue région, 2013-2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 19


3. Tendances stratégiques

3.1 Aperçu général


Ce chapitre examine le déficit de nombre et la variété des sources Il est important de noter qu’un
financement des infrastructures, à d’investissement dans le secteur des développement des infrastructures
savoir la différence entre le montant infrastructures. À cet égard, les pays réparti de manière uniforme sur
nécessaire pour développer les ayant créé des environnements l’ensemble du continent est plus que
infrastructures en Afrique et le politiques, réglementaires et législatifs jamais important pour parvenir à
montant effectivement investi dans favorables continuent d’attirer des mettre en place la zone de libre-échange
le développement des infra- investisseurs. Cependant, les fluc- continentale pour l’Afrique (ZLEC)
structures. tuations des niveaux de financement par envisagée.
secteur observés au cours des dernières
De récentes estimations suggèrent que le Les CER et les PER africains prouvent
années suggèrent que le développement
déficit se situerait entre 68 et 108 Mrd qu’ils peuvent avoir un impact à l’échelle
des infrastructures en Afrique est
$1 (voir page 21). Par conséquent, la continentale. En effet, comme on le
inégal.
réduction de ce déficit est une priorité verra dans ce chapitre, des projets
absolue dans de nombreux pays africains Les CER et les Pools énergétiques régionaux tels que l’Interconnecteur
depuis plusieurs années maintenant. régionaux (PER) jouent un rôle clé pour Zambie-Tanzanie-Kenya pourraient
faciliter le développement des infra- contribuer de manière significative au
Ce chapitre a pour objectif de mettre en
structures, notamment dans le cadre du développement des infrastructures du
évidence la magnitude du déficit de
soutien qu’ils apportent au PAP-PIDA. continent.n
financement, que l’on peut en partie
Comme prévu, ces organismes
attribuer à une pénurie de projets
régionaux se focalisent aussi sur leurs
bancables plutôt qu’à un manque de
propres régions. L’analyse réalisée dans
fonds d’investissement.
ce chapitre porte sur les besoins
Des mécanismes institutionnels efficaces financiers et les montants réels engagés 1
BAD’s Perspectives économiques en Afrique,
doivent être mis en place pour élargir le en faveur de deux CER. 2018

20 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Déficit de financement des infrastructures

180 90 Transports Eau ƒnergie TIC


Multisectoriels Autres/non allouŽs
Autre/non allouŽs 7 2
Mrd $ 3 Mrd $
Multisectoriels 83,3
5 2 4
50
2 2,0
81,6
160 TIC 72% 80
2,3 78,9 2,2
ƒnergie Total :
27 50% 1,9 75,4 1,0
75,1 2,2 5,1
Eau 2,1
35 1,1 2,7 2,4
Transports 3,0 3,0 2,3
8 2,6
140 70 1,3 2,0 66,9
27 2,4
47%
3,4
24%
2,8
120 60 28,6
1,7
Moyenne sur six ans 24,8
66 28,2
Besoins de financement (ŽlevŽs) 24,1 26,6
Perspectives Žconomiques en Afrique 33,5
56 Besoins de financement (faibles)
100 Perspectives Žconomiques en Afrique 50 20,6

55 DŽficit de financement maximum


45 DŽficit de financement minimum
11,2
80 40
13,2
DŽficit par 9,4
84% ScŽnario besoins ŽlevŽs rapport aux 11,5 10,8
7,5
81% ScŽnario besoins faibles besoins de
financement 12,2
60 30
11
Engagements moyens sur
47 six ans jusquÕen 2017

40 15 20
35 37,3
34,2 34,0
3 30,1 32,4 32,4
32 26,2
31%
20 10
8%

0 0
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Figure 18 Figure 19
Besoins de financement des infrastructures par secteur, selon les Engagements annuels moyens par secteur 2012-2017 (d’après les
Perspectives économiques en Afrique de la BAD, 2018 recherches et rapports annuels de l’ICA)

Des estimations récentes publiées the Gap, un document d’information d’investisseurs directs et d’investisseurs
par la BAD dans son rapport présenté au Forum des marchés institutionnels gérant des fonds de
Perspectives économiques en Afrique émergents d’Afrique en mars 2017. Ce retraite et des actifs au titre de contrats
2018 suggèrent que les besoins document commandé par l’Agence d’assurance.
annuels de l’Afrique en matière de japonaise de coopération internationale
Les besoins de financement par secteur
financement d’infrastructures (JICA) estime que les dépenses pour les
qui sont tirés des estimations publiées
seraient compris entre 130 et 170 infrastructures devraient représenter 5
dans les Perspectives économiques en
Mrd $, avec un déficit de l’ordre de 68 à 6% du PIB, soit des dépenses de 120
Afrique 2018 de la BAD sont présentés
à 108 Mrd $. Ce chiffre est supérieur Mrd $ par opposition à des dépenses
dans la Figure 18 ci-dessus.
au déficit financier de 93 Mrd $ réelles de 84 Mrd $ tirées des Tendances
présenté en 2010 dans une du financement des infrastructures en Cependant, la Figure 19 fait état
publication de la Banque mondiale Afrique 2015. Le document commandé d’engagements moyens de 77 Mrd $
intitulée, Africa’s Infrastructure: A par la JICA souligne que les besoins reposant sur les données de l’ICA
annuels en matière de dépenses sont recueillies au cours des six dernières
Time for Transformation.
actuellement estimés à 120 Mrd $. Ce années. Par conséquent, le déficit établit
Cependant, les récentes estimations même document encourage les parties par l’ICA est légèrement inférieur à
publiées par la BAD correspondent de prenantes à créer des conditions celui publié dans les Perspectives
près à une estimation apparue dans d’investissement favorables pour attirer économiques en Afrique 2018 qui
Africa’s Infrastructure Deficit: Closing le financement privé issus à la fois s’appuie sur le chiffre des engagements

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 21


Déficit de financement des infrastructures

Besoins de financement des infrastructures par secteur


% du déficit % déficit par
Engagements
par rapport rapport aux
(Mrd $ sauf Besoins de Besoins de moyens sur Déficit de Déficit de
aux besoins de besoins de
indication financement financement six ans financement financement
financement financement
contraire) (faibles)* (élevés)* jusqu’en minimum maximum
(scénario (scénario besoins
2017**
besoins faibles) élevés)
Transports 35 47 32 3 15 8% 31%
Eau 56 66 11 45 55 81% 84%
Energie 35 50 27 8 23 24% 47%
TIC 4 7 2 2 5 50% 72%
Multisectoriel - - 3 -3 -3 - -
Autres - - 0 0 0 - -
Non alloués - - 2 -2 -2 - -
Total 130 170 77 53 93 41% 55%

* Perspectives économiques en Afrique ** Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2017

souscrits par l’ensemble des sources de Mrd $ en faveur principalement de deux n’est pas nécessairement un produit du
62,5 Mrd $ tiré des Tendances du projets de transport au Nigeria – manque de fonds et semblent suggérer
financement des infrastructures en l’agrandissement du port d’Onne (2,9 qu’il existe des fonds disponibles pour le
Afrique 2016. Les engagements Mrd $) et le port maritime de Lekki Deep développement des infrastructures en
souscrits en 2016 étaient les plus faibles (1,5 Mrd $). En 2013, les engagements en Afrique. Le défi, en revanche,
de ces dernières années. La Figure 18 faveur des transports ont été stimulés consisterait à trouver des projets
suggère donc un déficit de financement par les engagements de 3,75 Mrd $ bancables.
annuel sur la période 2012-17 de l’ordre souscrits par la Chine pour le chemin de Lucy Heintz, directrice des énergies
de 53 à 93 Mrd $. fer Mombasa-Nairobi, et de 3,3 Mrd $ renouvelables chez l’investisseur en fonds
pour la liaison ferroviaire entre la propres sur les marchés de croissance
À la lecture du tableau ci-dessus, il
capitale de l’Éthiopie, Addis-Abeba, et la Actis, remarque dans une autre partie de
apparaît clairement que le déficit de
capitale portuaire de Djibouti sur le Mer ce rapport, qu’il existe désormais
financement des infrastructures est plus
Rouge. En 2015, les engagements en plusieurs investissements privés
important dans certains secteurs que
dans d’autres. À cet égard, le secteur de faveur du secteur de l’énergie ont été fructueux dans le secteur de l’énergie sur
l’eau enregistre un déficit de 81 à 84% stimulés par un financement de 4,3 Mrd le continent (voir page 66). Elle cite des
par rapport à ses besoins de $ de la Chine destiné au projet pays comme le Sénégal, le Ghana, le
financement annuels et a du mal à hydraulique de Caculo Cabaço en Angola, Kenya, le Mozambique, le Sénégal et
combler ce déficit financier. En revanche, et en 2010, par le financement de 12,9 l’Afrique du Sud dans lesquels les cadres
compte tenu de ses besoins de Mrd $ des membres de l’ICA destiné à de producteurs d’électricité indépendants
financement annuels de 35 Mrd $, le des projets énergétiques en Afrique du bien compris et qui bénéficient d’une
déficit de financement du secteur des Nord et en Afrique du Sud. Le capacité privée croissante.
transports par rapport à ses besoins de programme REIPPP créé en Afrique du
Sud en 2011 a attiré 20,5 Mrd $ au cours Si davantage de pays disposaient de
financement n’est que de 8%, ce qui est mécanismes institutionnels efficaces, les
relativement négligeable. des quatre premières années, ce qui est
supérieur au montant investi par les perspectives d’une hausse des
Dans la Figure 19, le récapitulatif des producteurs d’électricité indépendants investissements seraient sans doute
tendances sectorielles présentées dans dans le reste de l’Afrique sub-saharienne meilleures. Dans sa préface des
les Tendances du financement des au cours des 25 dernières années2. Perspectives économiques en Afrique
infrastructures en Afrique 20171 pour la 2018, le Président du Groupe de la BAD
période 2012-17 ne montre aucun Mécanismes institutionnels Akinwumi Adesina résume les besoins:
changement notable dans les tendances efficaces “Pour exploiter le vaste potentiel de
sectorielles au cours des dernières L’interprétation du déficit de développement des infrastructures, les
années. Cependant, on constate des pics financement des infrastructures en autorités nationales devront mettre en
importants principalement dus à un Afrique ne devrait pas se limiter au place des mécanismes institutionnels
certain nombre d’engagements sub- manque de fonds. Les parties prenantes efficaces destinés à gérer les tâches
stantiels souscrits par une variété de interviewées dans le cadre des complexes que sont la planification, la
sources. En 2014, les engagements Tendances du financement des conception, la coordination, et la mise en
avaient été stimulés par l’un des plus infrastructures en Afrique 2017 œuvre des projets, ainsi que la
grands engagements jamais enregistrés, confirment que le déficit de financement réglementation,” a-t-il déclaré. Adesina
les 8,4 Mrd $ levés par l’intermédiaire de
1
certificats de dépôt vendus aux citoyens En raison de la disponibilité de nouvelles données, le chiffre de 62,5 Mrd $ indiqué dans les
Tendances du financement des infrastructures en Afrique de 2016 a été ajusté à 66,9 Mrd $ dans les
égyptiens pour l’agrandissement du
Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2017.
Canal de Suez. En 2013, le secteur privé 2
The South African Renewable Energy Independent Power Producer Procurement Programme: A
a engagé une somme conséquente de 4,6
review and lessons learned, Anton Eberhard & Raine Naude, 2016

22 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Engagements de l’ensemble des sources, tendance sur six ans (Mrd $)
2012 2013 2014 2015 2016 2017 Average
Transports 30,06 37,26 34,24 32,36 26,24 34,04 32
Eau 11,53 11,20 9,38 7,54 12,22 13,18 11
Energie 28,18 28,60 24,06 33,52 20,62 24,78 27
TIC 1,30 1,91 2,39 2,38 1,66 2,27 2
Multisectoriel 2,97 2,26 2,61 2,15 2,77 5,13 3
Autres 0 0 0 0 0,48 0 0,1
Non alloués 1,07 2,03 2,74 0,97 2,91 2,17 2
Total 75,11 83,26 75,42 78,92 66,90* 81,57
1
Tel qu’ajusté dans les Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2017

suggère que les gouvernements laissés vacants par les bailleurs de fonds Transfers from Africa: 1980–2009, a
devraient aussi prêter attention aux traditionnels. aussi estimé que la fuite illicite de
aspects non matériels du développement capitaux du continent au cours de cette
Les nouveaux bailleurs de fonds qui
des infrastructures, en abordant les période de 30 ans était de l’ordre de 1,2
contribuent à élargir la réserve de fonds
questions de politiques et de à 1,4 billions $.
sont aussi de bon augure. Dans son
réglementation et en formant des
rapport intitulé Perspectives Le recouvrement par les gouvernements
équipes capables d’exécuter des
économiques en Afrique 2018, la BAD des recettes actuellement perdues du
montages financiers.
souligne que les investisseurs fait des flux financiers illicites
Le financement privé est disponible pour institutionnels comme les compagnies permettrait d’accroître les fonds
des projets présentant des environne- d’assurance, les fonds de retraite et les destinés aux infrastructures. Le rapport
ments politiques, régle-mentaires et fonds souverains disposent, à l’échelle de la BAD/GFI explique que la lutte
législatifs favorables. C’est ce que l’on mondiale, de plus de 100 billions $ contre les flux financiers illicites peut
constate dans plusieurs pays, d’actifs sous gestion. Une petite partie profiter directement au développement
notamment dans les secteurs des ports, de l’épargne mondiale excédentaire et des infrastructures en mobilisant des
de l’énergie et des télécomm-unications. des ressources à faible rendement fonds supplémentaires. Il reconnaît
Le programme RIEPPP de l’Afrique du suffirait pour combler le déficit de aussi que la réduction des flux financiers
Sud a permis de créer un environnement financement de l’Afrique et pour illicites permettrait de créer un
propice et d’attirer des investissements financer des projets d’infrastructure. Les environnement plus attractif pour les
privés dans le secteur de l’énergie. Il a conditions préalables pour ces types investisseurs dans les infrastructures.
permis de développer une politique de d’investisseurs seraient une fois de Le rapport souligne aussi que les
passation de marchés rigoureuse et le plus des mécanismes institutionnels
politiques destinées à stimuler les
gouvernement a montré sa capacité à efficaces.
transferts entrants comprennent en
gérer un processus d’appels d’offres Parmi les autres sources susceptibles de général des mesures visant à améliorer
efficace qui stimule les offres combler le déficit de financement, on le climat des affaires d’un pays, comme
concurrentielles. peut citer les flux financiers illicites. la stabilité politique et économique et
À travers le financement de 8,4 Mrd $ Selon le rapport de l'Organisation de des mesures spécifiques propices aux
mobilisé pour le Canal de Suez en 2014 coopération et de développement affaires.
par l’intermédiaire de certificats de économiques (OCDE) intitulé Illicit
Financial Flows, the Economy of illicit Dans son rapport Base erosion and
dépôt vendus aux citoyens égyptiens,
trade in West Africa (février, 2018), ces profit shifting in Africa: reforms to
l’Égypte a aussi démontré que des
flux coûtent aux pays africains au moins facilitate improved taxation of
solutions de financement novatrices
50 Mrd $ par an, soit plus que le multinational enterprises, la CEA
pouvaient fonctionner. En 2017, Le Caire
montant total de l’aide au développ- déclare que les flux financiers illicites
a une fois de plus montré comment créer
des conditions propices aux invest- ement reçue par le continent. Selon des entravent le développement des
isseurs publics et privés dans les estimations d’un panel de haut niveau infrastructures. Le rapport porte sur
énergies renouvelables avec le Parc de la Commission économique pour l’exploitation par des entreprises
solaire de Benban, qui a levé 1,98 Mrd $, l'Afrique des Nations unies (CEA), les multinationales de règles fiscales non
dont 513 M $ d’investissements privés flux illicites – qui sont souvent le synchronisées inadaptées aux modèles
(voir page 67). résultat d’exportations de ressources commerciaux modernes, provoquant
sous-évaluées ou de l’absence de ainsi l’érosion des assiettes fiscales des
Types et sources de recouvrement d’impôts – sont en pays africains et un transfert des profits
financement augmentation depuis le début du siècle vers les juridictions à faible fiscalité.
Les applications de plus en plus où ils s’élevaient à moins de 20 Mrd $. Selon le rapport, “il en résulte une baisse
sophistiquées de techniques de Un rapport commun de la BAD et du des recettes fiscales de l’État et un sous-
financement contribuent à élargir groupe de recherche et de plaidoyer financement critique de l’investissement
l’éventail des instruments de Global Financial Integrity (GFI) basé public et des infrastructures qui
financement disponibles et permettent aux USA, intitulé Illicit Financial Flows pourraient contribuer à promouvoir la
aux investisseurs d’occuper des espaces and the Problem of Net Resource croissance économique”. n

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 23


3.3 Zone de libre-échange Intra-africain

L’accord de mars 2018 visant à créer pourrait augmenter de près de 52,3% en mai 2018, le président de la séance,
une Zone de libre-échange d’ici 2022, par rapport à un scénario de le ministre des Finances sénégalais
continentale pour l’Afrique marque base de 2010, suite à la création de la Amadou Ba, a reconnu qu’il existait une
un tournant dans l’ambition zone de libre-échange continental. Les volonté politique d’intégration mais qu’il
affichée par le continent de hypothèses envisageaient dans ces faudrait accorder la priorité aux
stimuler le commerce intra-africain prévisions était une création de la investissements dans les infra-
et de dynamiser le développement ZLEC en 2017 et la mise en œuvre structures.
économique. Ceci dit, les décideurs complète des scénarios en 2022.
politiques tiennent à souligner que Le président de l’Association of Nigerian
Un rapport préparé par les Traders, Ken Ukaoha, a fait remarquer
les améliorations des infra-
administrateurs aux affaires
structures sont essentielles pour que les liaisons de transport pourraient
économiques de la CEA Simon Mevel et
atteindre ces objectifs. constituer un obstacle à l’essor du
Stephen Karingi, intitulé Deepening
L’Afrique s’efforce depuis longtemps Regional Integration in Africa: A commerce intra-africain tel qu’envisagé
d’augmenter la coopération commerciale Computable General Equilibrium par la ZLEC.
par l’intermédiaire d’une variété Assessment of the Establishment of a La réussite du commerce intra-africain
d’initiatives visant notamment à créer Continental Free Trade Area followed by pourrait reposer sur la traduction de cet
des CER et des zones de libre-échange a Continental Customs Union indique enthousiasme pour une nouvelle zone de
inter-régional. Mais la signature le 21 que la croissance du commerce intra- libre-échange en des améliorations
mars de l’Accord de libre-échange africain serait stimulée par une tangibles des routes, chemins de fer et
continental pour l’Afrique à l’occasion du augmentation des échanges sur le
aéroports. Pour ce faire, le déficit de
sommet extraordinaire de l’Assemblée continent dans trois secteurs :
financement des infrastructures doit
de l’UA à Kigali devrait avoir un effet l’agriculture et l’alimentation,
être comblé en augmentant le nombre de
transformateur sur le continent. l’industrie et les services.
projets bancables en vue d’élargir la
L’initiative de la ZLEC vise à créer un Cependant, le rapport de la CEA note disponibilité des fonds.
marché continental unique pour les que la médiocrité des infrastructures,
biens et services, et la libre circulation notamment dans le secteur des La faculté des investisseurs à
des investissements. La ZLEC prévoit transports, est un obstacle à la transformer les ambitions croissantes en
aussi la libre circulation des hommes et croissance du commerce intra-africain investissements concrets pour
femmes d’affaires – débouchant sur la dans ces secteurs clés. développer les infrastructures du
création d’une union douanière continent pourrait être déterminante
Plusieurs décideurs politiques ont
continentale. pour permettre à la ZLEC de tirer parti
insisté sur ce point en rappelant que la
des succès obtenus par certaines des
Avec la mise en œuvre de la ZLEC – qui réussite de la ZLEC dépendait de la
entrera en vigueur une fois que les capacité de l’Afrique à créer et à CER existantes et de surmonter les
parlements de 22 des 49 signataires maintenir les infrastructures requises obstacles ayant entravé les efforts par le
auront ratifiés l’accord – l’Afrique pour permettre la libre circulation des passé.
prendra pour modèle les nombreux produits sur le continent. Néanmoins, la signature de l’accord
objectifs et caractéristiques sur lesquels ZLEC souligne la nécessité pour les
À l’occasion d’une table ronde sur le
a reposé la création de l’Union investisseurs africains et internationaux
thème de la ZLEC organisée lors de la
européenne (UE). d’aider le continent à atteindre ses
Conférence des ministres africains des
Une étude de 2012 publiée par la CEA Finances, de la Planification et du objectifs de prospérité et de pérennité
suggère que le commerce intra-africain Développement économique de la CEA économiques.n

24 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


3.4 Interconnecteur ZTK

Coopération régionale, impact continental

Les Communautés économiques vue continental. Le secteur de installée dans le plus grand groupe de
régionales et les Pools énergétiques l’électricité de la région de la SADC n’est pays n’est pas exploitée par l’Angola, le
régionaux jouent un rôle de pas entièrement intégré parce que Malawi et la Tanzanie. Le ZTK
catalyseur dans le développement l’Angola, le Malawi et la Tanzanie ne permettra de remédier à cette situation
des projets régionaux comme dans sont pas reliés au réseau électrique régionale.
l’interconnexion des régions régional. Cela signifie que toute Au-delà des avantages régionaux, le
d’Afrique. nouvelle capacité de production ZTK connectera le SAPP et le PEAE et
De manière générale, la collaboration installée dans l’un des trois pays ne peut améliorera le commerce d’électricité
des pays africains dans le but de tirer pas être exploitée par les neuf autres inter-régional en interconnectant les
pleinement parti des ressources et membres du SAPP– Botswana, réseaux du PEAE et du SAPP. Ce projet
capacités de l’Afrique et leur apporter de République Démocratique du Congo devrait créer le plus grand pool
la valeur ajoutée est primordiale pour le (RDC), eSwatni (anciennement le énergétique sur le continent et
continent. Par conséquent, la Swaziland), Lesotho, Mozambique, constituera un élément essentiel du
connectivité continentale des infra- Namibie, Afrique du Sud, Zambie et corridor de transport d’électricité Nord-
structures africaines constituera une Zimbabwe. Inversement, la puissance Sud (du Cap au Caire). n
base essentielle pour le développement
de la ZLEC.
Les CER et les PER jouent déjà des rôles
clés en facilitant des projets qui
s’inscrivent dans une autre vision
continentale, le Plan d’action prioritaire
du PIDA, et plusieurs de ces projets
pourraient être mis en avant pour
TUNISIE
démontrer les progrès accomplis vers
des infrastructures africaines intégrées. MAROC

ALGƒRIE
Action régionale Sahara
LIBYE
ƒGYPTE SÕest retirŽe du PEAE
Le projet d’interconnexion électrique occidental en fŽv. 2016
(sous mandat
de lÕONU)
Zambie-Tanzanie-Kenya (ZTK) est l’un
des projets de portée continentale du CAP- MAURITANIE
VERT
MALI NIGER
PAP-PIDA qui progresse rapidement. Il SOUDAN
ƒRYTHRƒE
SƒNƒGAL TCHAD
est l’exemple même d’un projet qui doit GAMBIE BURKINA
FASO DJIBOUTI
être exécuté par plusieurs acteurs GUINƒE-BISSAU GUINƒE
BƒNIN
GHANA NIGƒRIA
nationaux et régionaux et qui aura au SIERRA LEONE CïTE TOGO RƒPUBLIQUE
SOUDAN ƒTHIOPIE
DÕIVOIRE DU SUD
bout du compte un impact continental. CENTRAFRICAINE
LIBERIA CAMEROUN SOMALIE
Le ZTK est aussi appuyé par des IFD GUINƒE ƒQUAT.
NGO

SAO TOMƒ-ET-PRINCIPE OUGANDA


parmi lesquelles la BAD, la BEI et la GABON KENYA
CO

RƒPUBLIQUE RWANDA
JICA, et la Banque mondiale. ComitŽ maghrŽbin de lՎlectricitŽ
U

D DƒMOCRATIQUE BURUNDI SEYCHELLES


P.
(Comelec) Rƒ DU CONGO
TANZANIE
Les organisations régionales participant
Pool ŽnergŽtique de lÕAfrique de lÕOuest Interconnecteur ZTK
au ZTK incluent notamment la (PEAO) COMORES
Communauté d’Afrique de l’Est (CAE, la ANGOLA MALAWI
Pool ŽnergŽtique de lÕAfrique centrale Mayotte (Fr.)
ZAMBIE
CER leader), le Marché commun de (PEAC)
UE
Q

l’Afrique orientale et australe Pool ŽnergŽtique de lÕAfrique de lÕEst


BI
M

ZIMBABWE
ZA

(COMESA, CER participante), le Pool (PEAE) MADAGASCAR MAURICE


MO

NAMIBIE
Pool ŽnergŽtique de lÕAfrique australe BOTSWANA RŽunion (Fr.)
énergétique d’Afrique de l’Est (PEAE,
organisation sectorielle), l’Agence de (SAPP)
ESWATINI
(SWAZILAND)
planification et de coordination du Pays membres de plusieurs pools ŽnergŽtiques :
AFRIQUE LESOTHO
NEPAD (NPCA, coordinatrice cont- Angola : PEAC & SAPP Burundi : PEAC & EAPP DU SUD
inentale), la Communauté de RŽp. DŽm. du Congo : PEAC, PEAE & SAPP
Libye : Comelec & PEAE Tanzanie : PEAE & SAPP
développement de l’Afrique australe
(SADC, CER participante), ainsi que les
organisations nationales qui doivent
considérer le projet dans un contexte
régional et continental.
Impact continental
Les trois CER qui participent au projet Figure 20
perçoivent aussi le ZTK d’un point de Interconnecteur ZTK et pools énergétiques régionaux

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 25


3.5 Communautés économiques régionales et pools énergétiques
régionaux

Les Communautés économiques régionales et les Pools énergétiques régionaux ayant fourni des données pour la
première fois pour les Tendances de financement des infrastructures en Afrique 2017 sont la Communauté de
l’Afrique de l’Est, la Communauté économique des États d’Afrique centrale, la Communauté de développement de
l’Afrique australe et le Pool énergétique de l’Afrique australe. Cette partie compare les besoins en matière de
dépenses d’infrastructure de deux des CER – la Communauté de l’Afrique de l’Est et la Communauté de
développement de l’Afrique australe – avec les données de l’ICA sur les engagements. Bien qu’il ne soit pas possible
de procéder à des comparaisons directes entre les CER et les données de l’ICA, les données offrent un aperçu de
la magnitude des déficits de financement dans les différents secteurs et domaines.

Communauté de l’Afrique de l’Est


Dans son document intitulé Heads Of et 9,89 Mrd $ en 2016, chiffres qui
State Priority Infrastructure Projects excluent les engagements souscrits en
Implementation Progress And Status faveur d’une région plutôt que d’un pays
Updates, la CAE indique avoir identifié spécifique.
286 projets et programmes d’infra-
Une analyse présentée par la Direction
structure prioritaires qui nécessiteront
un investissement de 78,7 Mrd $ au de l’infrastructure de la communauté a CAE
cours des 10 prochaines années jusqu’en montré que la CAE avait fait des progrès
2028 et au-delà. Parmi ces projets se au niveau de son portefeuille de projets.
trouvent 17 projets et programmes Selon elle, sur les 40 projets qui étaient
d’intégration régionale de grande au stade de la conception en 2014, 24 ont
envergure et à fort impact avec des progressé vers différents stades de
besoins de financement estimés à 61,2b préparation et de mise en œuvre, alors
Mrd $. À l’exclusion de deux projets de 4 que 14 projets ont été achevés entre
Mrd $ qui ne rentrent pas dans la novembre 2014 et novembre 2017
définition des infrastructures de l’ICA, comme indiqué dans le tableau ci-
les besoins de financement de la CAR dessous Au total, 12 projets ont obtenu
pour ces 17 projets s’élèvent à 53,2 Mrd un financement, 55 sont en cours de
persistants incluent notamment les
$. Certains de ces besoins de construction, alors que le processus
contraintes financières et celles liées
financement ont été satisfaits, et d’appels d’offres a été initié pour 42
aux capacités. De nombreux projets
certains projets ou volets de projets plus projets.
(146) se trouvent à différents stades de
grands ont été achevés. Mais la CAE reconnaît que la la phase préparatoire et nécessitent un
Selon les données de l’ICA, les préparation et la mise en œuvre des financement pour passer à l’étape
engagements en faveur des six pays de projets demeurent les principaux suivante. L’état de la mise en œuvre par
la CAE souscrits par l’ensemble des obstacles à une réalisation plus rapide étape de développement pour les projets
sources ont totalisé 10,3 Mrd $ en 2017 des projets d’infrastructure. Les défis prioritaires à compter de novembre
2017 est indiqué dans la Figure 21 ci-
dessous.
Néanmoins, le Secrétariat de la CAE
120 ƒtape 4C : opŽration continue à faire pression pour créer
Nombre 109 ƒtape 4B : construction
davantage d’infrastructures régionales
14 ou des infrastructures de meilleure
100 ƒtape 4A : appel dÕoffres
qualité. Elle est notamment en train de
24 ƒtape 3B : financement obtenu préparer des montages financiers pour
80 ƒtape 3A : Žtudes de faisabilitŽ & conception dŽtaillŽs 36 projets d’infrastructure bancables
ƒtape 2 : Žtudes de faisabilitŽ & conception preliminaire
sur la base de leur attrait pour les
17 investisseurs publics et privés. Ce
60 ƒtape 1 : concept
processus devrait conduire à
42 2
AbandonnŽs 4 37 l’élaboration d’un Plan d’investissement
40 pour le développement d’un corridor et
Total : 33
3
16 16 13 2 30 d’un plan marketing visant à développer
26 4 2
0
6 1 8 2 2 0 7
20 2 1 5 0 AbandonnŽs 2 1 2 et à mettre en œuvre des projets dans
2 14 5 0
5 2 0 1 3 0 18
7
0 3 6 4 0 0
les secteurs des transports, de l’énergie,
6 2 4 1 1
6 6 9 3
10
1 1 3 0
des eaux transfrontalières et des TIC.
0 4 4 0 1 5 0 0 3 0 Selon David Niyonsenga, expert en
in fer rts ute
s on ort on ne
s
eri
es ile
cti ati
em de Po civ
infrastructure de la CAE, “une fois que
Ro sp eli
Ch du Tra
n ific Pip ffin tio
n
Pro ctr Ra ia
le montage sera complet, ces projets
Ele Av seront présentés à des fins de sondage
Figure 21 État de la mise en œuvre des projets prioritaires de la CAE, nov.2017 préalablement à la mise sur le marché
en vue d’optimiser l’intérêt des
investisseurs“. n
Source: Heads Of State Priority Infrastructure Projects Implementation Progress And Status Updates,
document préparé par la Direction de l’infrastructure de la CAE, février 2018

26 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Projets achevés de la CAE (nov. 2014-nov. 2017) Réhabilitation de la route Kigogo–TabataDampo (1.6km)

Phase I: Construction de la ligne ferroviaire à écartement standard Réhabilitation de la route Kibamba–Kisopwa (tronçon Kibamba–
Mombasa–Nairobi (472km) Mloganzil ; 4 km)

Construction de la route Musoma (Makutano)–Sirari/Isebania Construction d’une route entre la frontière Simiyu/Mara–Musoma
(83km) (85,5km)

Construction de la route Makebuko–Butaganzwa (21km) Construction de la route Mugina–Nyanza-Lac (45km)

Réhabilitation de la route d’accès secondaire Kifuru – Kinyerezi – Renforcement du port de Mombasa : 2e terminal à conteneurs –
Stakishari (Banana) (Kipevu Ouest): Phase I

Réhabilitation de la route Mbezi Shule–SamakiWabichi (Mbezi Développement des ports du Lac Nyasa : port de Ndumbi
Beach/ TangiBovu). Construction du pipeline de 10 pouces (25 cm) de diamètre entre
Réhabilitation de la route Kawawa Roundabout–Msimbazi–Twiga Sinendet et Kisumu (120km)
(Jangwani) (2,7km) Gazoduc Mtwara-Kilwa/Somanga-Dar es Salaam

Communauté de développement de l’Afrique australe


Les infrastructures étaient au cœur de 10,7 Mrd $ en 2016. Cet écart important
la réunion de haut niveau la SADC de s’explique par une augmentation
2018 qui a réuni les dirigeants des États souvent considérable des dépenses
membres et des hauts représentants des d’infrastructure dans chacun des États
16 pays de la communauté. membres en 2017 par rapport à 2016.
Le thème choisi pour le Sommet des Le RIDMP contient des prévisions des
Chefs d'État et de Gouvernement de la besoins financiers à plus long terme sur
communauté et les réunions du Conseil 15 ans pour la période 2012-27. Pour les
des ministres de la SADC qui se sont projets et programmes identifiés dans le
tenus en aout 2018 à Windhoek, en plan, la SADC prévoit des besoins
financiers de 176 Mrd $ pour les projets SADC
Namibie était Promouvoir le
développement des infrastructures et d’énergie, et de 100 Mrd $ pour les
l'autonomisation des jeunes pour un projets de transport.
développement durable. Ce thème Cela équivaut à des besoins annuels
s'appuie sur les quatre Sommets moyens de 11,7 Mrd $ pour le secteur de
précédents de la SADC qui se sont l’énergie. À titre de comparaison, le total
penchés sur les questions liées au des engagements des États membres de
développement industriel. la SADC (à l’exclusion des engagements
Le sommet a discuté des progrès réalisés régionaux) enregistré par les données de
l’ICA s’élève à 6,3 Mrd $ en 2017 et à 3,1 est essentiel pour la stratégie
dans la mise en œuvre du Plan directeur
Mrd $ en 2016. industrielle de la région.
régional de développement des infra-
structures (RIDMP) de la SADC, et Le RIDMP évoque des besoins de “La capacité des pays de la SADC à
notamment le programme d’indus- financement de 6,6 Mrd $ pour le mettre en place un secteur industriel
trialisation, qui est essentiel pour la secteur des transports en vue de compétitif et à promouvoir de meilleurs
croissance socio-économique de la répondre aux besoins du plan. À titre de liens industriels a été entravée par la
région. Le RIDMP est la stratégie de la comparaison, le total des engagements manque d’infrastructures dans des
région pour développer des infra- de l’ensemble des sources en faveur du domaines comme l’énergie, les
structures régionales intégrées en vue secteur des transports dans les États transports et les communications” a-t-il
de satisfaire la demande projetée d’ici membres de la SADC (à l’exclusion des déclaré.
2027. engagements régionaux) enregistré par La coopération régionale en matière de
Selon le RIDMP, les besoins de les données de l’ICA s’élève à 9,1 Mrd $ développement des infrastructures
financement s’élèveraient à 63,8 Mrd $ en 2017 et à 4,8 Mrd $ en 2016. permettra d’abaisser les coûts des
pour des projets d’infrastructure Lors de son discours laminaire qu’il a transactions, de renforcer les marchés
sélectionnés dans la période 2012-17 prononcé à l’occasion du sommet de régionaux et de rendre la production et
dans le cadre d’un plan d’action à court Windhoek en qualité de président les exportations plus compétitives. Les
terme. Ce chiffre suggère un besoin de sortant de la SADC, le Président de investissements dans les infrastructures
financement annuel de 12,8 Mrd $. À l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a doivent donc constituer une priorité
titre de comparaison, le total des indiqué clairement que la constitution absolue. Grâce à nos efforts conjoints, la
engagements des États membres de la d’une réserve de projets bancables était région dispose désormais d’une bonne
SADC (à l’exclusion des engagements indispensable au développement des réserve de projets bancables que nous
régionaux) enregistré par les données de infrastructures, et a expliqué pourquoi devons désormais mener à terme,” a
l’ICA s’élève à 20,7 Mrd $ en 2017 et à le développement des infrastructures conclu Ramaphosa.n

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 27


4. Financement des membres
de l’ICA

4.1 Aperçu général Multi-


TIC sectoriels
0,62 Mrd $ 0,53 Mrd $
(3,1%) (2,7%)
En 2017, les membres de l’ICA ont représenté une baisse de 25% par
engagé 19,7 Mrd $ en faveur des rapport aux 7,7 Mrd $ engagés en 2016.
ƒnergie
Celle-ci s’inscrit dans le prolongement Transports
infrastructures africaines, soit une 5,77 Mrd $
8,12 Mrd $
de tendance à la baisse progressive (29,4%)
augmentation de 5% par rapport Total : (41,3%)
constatée depuis le niveau record de 9,2
aux 18,6 Mrd $ enregistrés en 2016. 19,7 Mrd $
Mrd $ atteint en 2014. Le financement
Ce montant, qui est légèrement d’activités multisectorielles par les
inférieur aux engagements record membres de l’ICA a aussi baissé de 836
de 19,84 Mrd $ de 2015, est l’un des M $ en 2016 à 528 M $ 2017, soit près de Eau
plus élevés depuis que l’ICA a 40%. 4,61 Mrd $
(23,4%)
commencé à recueillir des données Les engagements par région dépeignent
en 2010. une situation équilibrée. En effet, en
2017 L’Afrique du Nord, l’Afrique de
Il se pourrait que les engagements
l’Ouest, l’Afrique de l’Est et l’Afrique Autres*
effectifs soient encore plus élevés étant RSA 0,90 Mrd $
australe (à l’exclusion de l’Afrique du
donné que la CE, qui a engagé une 0,50 Mrd $ (4,6%) Afrique
Sud) ont reçu environ 20-25% du
moyenne de plus de 1 Mrd $ par an entre (2,5%) du Nord
financement des membres de l’ICA (voir
2012 et 2016, n’avait pas fourni de 3,65 Mrd $
Figure 23), ce qui est conforme aux Afrique australe, (18,6%)
données pour 2017 au moment de la RSA exclue
montants correspondants de 2016.
publication. 3,77 Mrd $
Cependant, la part de l’Afrique australe (19,2%)
En 2017, on a assisté à un changement (à l’exclusion de l’Afrique du Sud) a plus Total :
important dans les engagements par que doublé pour atteindre un niveau 19,7 Mrd $
Afrique
secteur par rapport aux années record de 3,8 Mrd $. occidentale
Afrique 4,89 Mrd $
précédentes (voir Figure 22). Par orientale
Les engagements en faveur de projets (24,9%)
exemple, pour la première fois depuis 4,09 Mrd $
2011, les membres de l’ICA ont souscrit d’infrastructure en Afrique du Sud, qui (20,8%) Afrique
sont passés de 966 M $ en 2016 à 495 M centrale
davantage d’engagements financiers en
$ en 2017, continuent de diminuer. Les 1,86 Mrd $
faveur des infrastructures de transport (9,4%)
que du secteur de l’énergie. Les engagements souscrits en faveur des
engagements en faveur du secteur des infrastructures en Afrique centrale ont * Y compris panafricains, rŽgionaux et non allouŽs

transports, qui se sont élevés à 8,1 Mrd baissé de 2,2 Mrd $ en 2016 à 1,9 Mrd $
$, ont augmenté de 63% par rapport à en 2017, confirmant ainsi la tendance à Figures 22 et 23
la baisse des dernières années. Engagements des membres de l’ICA par
l’année précédente. Ils ont aussi
secteur en 2017 (en haut), Engagements
représenté 41% du financement total des En 2017, 10,9 Mrd $ ont été déboursés des membres de l’ICA par région en 2017
membres de l’ICA. Les engagements en par les membres de l’ICA, ce qui est (en bas)
faveur du secteur des TIC ont atteint inférieur aux montants de 2011-16
620 M $, soit près du double que le compris entre 11,4 et 13,4 Mrd $. Dans déboursements de 1,5 Mrd $ en 2016 à
montant des engagements souscrits en la logique des engagements déclarés lors 815 M $ en 2017.
2016. des années précédentes, la majorité des L’écart important entre les engage-
Les 4,8 Mrd $ engagés en faveur de fonds déboursés en 2017 a visé le secteur ments et les niveaux moins élevés de
projets d’eau et d’assainissement sont de l’énergie (44%). La répartition déboursements n’est pas inhabituel. Il
conformes aux 4,6 Mrd $ déclarés régionale des déboursements des reflète souvent des désengagements
l’année précédente. Cependant, le membres en 2017 est aussi similaire à faisant suite à des projets ou à des
financement des infrastructures éner- celle de 2016. Cependant, l’Afrique financements qui n’ont pas abouti et qui
gétiques à hauteur de 5,7 Mrd $ a australe a enregistré une baisse des n’ont pas été déclarés ou enregistrés

28 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Matrice des engagements des membres de l’ICA en 2017 (M $)
Total des
Transports Eau ́ nergie
E TIC Multisectoriel
engagements
Afrique du Nord 732,4 1 048,2 1 584,0 104,8 184,7 3 654,1

Afrique de l’Ouest 2 227,8 803,5 1 648,9 182,6 23,7 4 886,4

Afrique Centrale 574,9 359,9 852,8 58,1 9,5 1 855,2

Afrique de l’Est 1 779,6 1 491,2 719,6 75,5 25,9 4 091,8

Afrique Australe 2 389,5 716,0 525,1 107,1 30,9 3 768,5

RAS 288,4 5,9 71,2 0.2 129,4 495,1

Autres 132,1 182,4 371,7 89,2 124,1 899,4

Total des engagements 8 124,7 4 607,0 5 ,773,2 617,6 528,1 19 650,6

Matrice des déboursements des membres de l’ICA en 2017 (M $) – à l’exclusion du CDC


Total des
Transports Eau Energie TIC Multisectoriel
́ boursements
de
Afrique du Nord 803,1 477,5 1 493,2 34,2 116,3 2 924,3

Afrique de l’Ouest 659,9 593,3 772,5 137,6 14,6 2 177,9

Afrique Centrale 345,7 226,1 318,8 45,4 79,1 1 015,1

Afrique de l’Est 874,6 526,2 635,5 69,0 42,8 2 148,1

Afrique Australe 265,4 260,0 203,0 36,6 49,8 814,7

RAS 3,7 3,7 1 267,5 7,1 288,0 1 570,0

Autres 86,6 43,8 76,8 54,3 35,4 297,0

́ boursements
Total des de 3 039,1 2 130,6 4 767,2 384,1 626,1 10 947,1

dans la séries des Tendances du cours des années précédentes, cette part Le soutien en faveur d’opérations
financement des infrastructures en était à peu près égale. Cependant, en régionales a augmenté de 1,9 Mrd $ en
Afrique. Parmi les autres raisons 2017, le financement au titre de l’APD a 2016 à 3,1 Mrd $, soit 16% de tous les
pouvant expliquer l’écart entre les représenté 62% de tous les engagements de 2017, confirmant ainsi
engagements et les déboursements engagements, contre seulement 25% la tendance observée au cours des six
figurent les projets dont la construction pour le financement non APD. Les dernières années caractérisée par des
engagements régionaux qui varient
considérablement de 1,8 à 4,5 Mrd $.n
a coûté moins cher que prévu et des membres de l’ICA ne sont pas en mesure
processus de préparation de projets de fournir des données pour les 13%
lents entraînant à des retards restants. Environ deux tiers des
inattendus dans les déboursements. déboursements des membres de l’ICA en
Dans certains cas, les engagements en 2017 provenaient de sources APD, le Donateurs multilatéraux et
faveur de fonds n’ont pas été par la suite tiers restant provenant de sources non bilatéraux
déclarés comme déboursements par les APD. En 2017, les donateurs multilatéraux ont
membres de l’ICA mais plutôt comme souscrit 12,8 Mrd $ en faveur des
Les engagements en faveur des
dépenses privées. infrastructures africaines, soit 65% du
infrastructures immatérielles sont
financement total des membres. Les
En ce qui concerne les types de retombés à 1,5 Mrd $ en 2017. Bien que engagements de 6,3 Mrd $ souscrits par
financement, on a une fois de plus ce montant soit supérieur aux 1,3 Mrd $ les donateurs bilatéraux ont représenté
constaté une augmentation du nombre déclarés en 2015, il demeure inférieur les 35% restants.
de prêts consentis pour les projets aux 2,3 et 1,8 Mrd $ enregistrés en 2014 La part représentée par les donateurs
d’infrastructure, alors que les et en 2013, respectivement. Les multilatéraux dans le financement total
subventions ont diminué, même si ce engagements souscrits par les membres des membres de l’ICA était de 58% en
n’est que légèrement. Les engagements de l’ICA en faveur de la préparation de 2016 et de 69% en 2015.
ayant recours à un financement mixte projets ont baissé de 245 M $ en 2016 à Il est cependant important de noter que
demeurent stables avec environ 2 Mrd $, 120 M $ en 2017. les donateurs bilatéraux ont apporté des
alors que les prises de participation ont contributions financières à des banques
Après être remontés à 1.4 Mrd $ en
chuté de près de la moitié à 159 M $. multilatérales de développement, y
2016, les déboursements en faveur des
la BAD, la BEI et le GBM.n
compris à des membres de l’ICA comme
En 2017, la part du financement APD et infrastructures immatérielles sont
non APD a considérablement changé. Au retombées à 717 M $.

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 29


4.2 Types de financement

14,27
Mrd $

Prts 72,6%

Total :
19,7
Mrd $
Inconnus 1,7%
Autres 3,4%
Garanties/assurance 0,3%
Participation au capital 0,8% Subventions 11,2%
Fonds mixtes : autres 6,0% Fonds mixtes : composante prts 0,6%
Fonds mixtes : composante subventions 3,3%

Y compris,
par example,
2,20 lÕassistance
1,18 Mrd $ technique
Mrd $
0,65 Mrd $ 0,67 Mrd $
0,11 Mrd $ 0,16 Mrd $ 0,06 Mrd $ Figure 24
Engagements des
Prts Subventions Fonds Fonds Fonds Participation Garanties/ Autres membres de l’ICA
mixtes : mixtes : mixtes : au capital assurance par type de
composante composante autres financement en 2017
prts subventions

Comme lors des années précé- D’après les données fournies par les passer la capacité de la centrale à
dentes, près de trois quarts (74%) membres de l’ICA concernant les projets, mazout de 96MW à 19MW. Les travaux
des engagements souscrits par les on constate que les prêts consentis en d’agrandissement de Tobene, dont le
membres de l’ICA étaient composés faveur du secteur des transports ont coût est estimé à 36,7 M $, avait déjà
d’un financement par prêts, alors totalisé 3,39 Mrd $ en 2017. Les projets débuté en août 2018.
que les subventions ont représenté de transport notables ayant bénéficié de
Les membres de l’ICA ont fourni des
11%. Le financement mixte est resté un prêts de la part des membres de l’ICA
données sur des projets TIC financés à
mécanisme très apprécié avec des incluent le segment Dakar-Diamniadio
hauteur de 1,69 Mrd $ par des prêts en
engagements de 2 Mrd $ (10%) souscrits du Projet de train express régional
2017.
sous forme de prêts, de subventions Dakar-Diamniadio-AIBD au Sénégal
et/ou de capitaux propres (voir Figure (BAD – 204 M $), la Route du Nord de la Le Projet de construction de
24). Les 5% restants du financement Côte d’Ivoire (AFD – 134 M $), et la l’installation de dessalement d’eau de
sont représentés par des garanties, des deuxième ligne du tramway de mer de Sfax en Tunisie a bénéficié d’un
assurances, des prises de participation Casablanca au Maroc (BEI – 67 M $). prêt APD de 325 M $ consenti par la
et autres instruments de financement. JICA. Cette installation fournira 100
Les projets ayant bénéficié des prêts de
000 mètres cubes par jour d’eau potable
Tous les secteurs ont reçu plusieurs 1.6 Mrd $ consentis par les membres de
de très bonne qualité à 600 000
prêts substantiels en 2017. La JICA a l’ICA en faveur du secteur de l’énergie
personnes vivant dans la zone
consenti un prêt de 401 M $ au titre de incluent la centrale hydroélectrique
métropolitaines de Sfax, dans le centre
l’APD pour le Projet de développement indépendante de 420MW de Nachtigal
de la Tunisie, qui est en proie à une
du port de Toamasina à Madagascar. au Cameroun (BAD – 167 M $) qui vise
pénurie d’eau depuis le début 2017.
L’objectif de ce projet est d’agrandir le à augmenter la disponibilité de la
plus grand port de Madagascar. La BAD production électrique à partir d’énergies Des subventions totalisant 1,3 Mrd $ ont
et l’Agence française de développement renouvelables dans l’ensemble du pays ; été déclarées par les membres,
(AFD) ont accordé des prêts de 240 et le programme de passation de marchés notamment une subvention de 122 M $
167 M $, respectivement, pour la dans le secteur de l’énergie solaire de la Plateforme d’investissement pour
première phase du projet de complexe Scaling Solar (BEI – 11,8 M $) qui l’Afrique de l’UE (AIP – anciennement
solaire de 800MW de Midelt au Maroc. contribuera à faire baisser le prix de le Fonds pour les infrastructures en
Par ailleurs, l’AFD a prêté 167 M $ pour l’électricité ; et la deuxième phase du Afrique), par l’intermédiaire de la BEI,
la deuxième phase du Projet d’eau et projet solaire indépendant de Tobene au pour la modernisation du réseau routier
s’assainissement du Lac Victoria Sénégal (Société financière inter- de Madagascar ; et 51,5 M $ de la JICA
(WATSAN II) en Ouganda. nationale (SFI) – 8,2 M $) qui fera pour le Projet d’amélioration de la

30 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


rocade Sud qui serviront à réparer le Sur le total des engagements souscrits de 50 M $ dans Actis Fund 4, un fonds
tronçon sud-est de 7km de la rocade du sous forme de fonds mixtes, 783 M $ ont géré par la société de capital-
Boulevard des Tansoba dans la capitale été destinés à des projets régionaux. La investissement britannique Actis
du Burkina Faso, Ouagadougou. Cette BAD a engagé des subventions en faveur Capital, qui serviront à soutenir des
rocade devrait augmenter le volume des de plusieurs volets de projets du PAP- projets TIC et multisectoriels. Ce
marchandises transportées quotidienn- PIDA, notamment 298 M $ pour le financement s’inscrit dans une injection
ement de 4 500 à 6 900 tonnes. Projet d’interconnexion électrique plus importante de 100 M $ dans Actis
Cameroun-Tchad, et 155 M $ pour le Fund 4, dont 65 M $ proviennent du
La BAD a contribué à hauteur de 973 M propre compte de la SFI et les 35 M $
Projet d’interconnexion électrique
$ au total des fonds mixtes attirés par restants de la Société de gestion d’actifs
Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin.
les 35 projets en 2017. Le GBM a engagé de la SFI. La BEI a aussi approuvé un
des fonds mixtes totalisant 581 M $, Plusieurs investissements en capital ont investissement en capital de près de 50
alors que les engagements de la France, été réalisés par les membres de l’ICA M $ dans le fonds destiné à l’énergie de
de la KfW allemande et de la DBSA dans des entreprises axées sur les la société de capital-investissement
étaient de 272, 113 et 5.5 M $ respective- infrastructures en 2017. La SFI a américaine Denham Capital, dont la
ment. déclaré des investissements en capital majeure partie ciblera l’Afrique.n

Projets financés en 2017


Les membres de l’ICA financement des projets et des programmes dans quatre secteurs : les transports, l’eau, l’énergie et les TIC. Les
projets suivants ont été sélectionnés pour illustrer les activités des membres dans chacun de ces secteurs.

Grande Route du Nord – Zambie Système d’eau potable et d’assainissement


BEI – 122 M $ (prêt), AIF – 76.5 M $ (subvention) de Bamako – Mali
La BEI a consenti un prêt concessionnel de 122 M $ et l’AIF une BEI – 56 M $
subvention de 76,5 M $ (par l’intermédiaire de la BEI) au ministère
En juin 2017, la BEI a signé un prêt de 50 M € (56 M $) pour un
zambien des Finances pour moderniser la Grande Route du Nord
système d’eau potable et d’assainissement dans la capitale
(T2). L’objectif de ce projet est d’élargir et de moderniser 372km de
malienne Bamako. Ce prêt, qui soutient le programme d’eau et
route entre Mpika et Nakonde. Cette modernisation devrait
d’assainissement du gouvernement mis en œuvre dans le cadre
améliorer la sécurité, raccourcir le temps de trajet et réduire les
des Objectifs de Développement du Millénaire, répond aux besoins
goulots d’étranglement. Par ailleurs, compte tenu qu’il s’agit d’une
toujours croissants d’accès à l’eau d’une population qui augmente
route nationale clé qui relie la Zambie à la Tanzanie et au Zimbabwe
rapidement. Le projet permettra de doubler la capacité
voisins, la modernisation de la route devrait faciliter le commerce
d’alimentation en eau de 144 000 à 288 000 mètres cubes par jour
intra-africain. Le prêt pour la T2 couvre aussi la réhabilitation
d’ici 2021. En tout, 2,5 M de personnes profiteront du nouveau
d’environ 50km de routes de desserte, l’appui à un certain nombre
système d’assainissement. Sur ces 2,5 M de personnes, 560 000
d’initiatives complémentaires non spécifiées dans la zone et
auront accès à l’eau potable dans un avenir très proche.
l’apport d’une assistance technique.

Projet d’amélioration du réseau Plan stratégique national « Tunisie


d’alimentation électrique d’Addis-Abeba – numérique 2020 » – Tunisie
BAD – 81,7 M $
Éthiopie
En octobre 2017, la BAD a approuvé un prêt de 81,7 M $ pour
BAD – 99,6 M $
financer le Plan stratégique national « Tunisie numérique 2020 »
En novembre 2017, la BAD a approuvé un financement mixte de de 135 M € (150 M $) du gouvernement tunisien. Le projet sera mis
99,6 M $ pour le Projet d’amélioration du réseau d’alimentation en œuvre entre 2018 et 2020. De manière générale, il renforcera
électrique d’Addis-Abeba en Éthiopie. Le Fonds africain de les services publics grâce à l’utilisation de plateformes numériques
développement (FAD) a consenti un prêt de 83,6 M $ auquel est à grande échelle. Les activités prévoient la mise en place de
venue s’ajouter une subvention APD de 14,2 M $ pour financer la services d’informations administratives et sectorielles en ligne et le
réhabilitation et la construction de 545 km de lignes moyenne développement d’un système d’identité numérique et d’une
tension, remplacer et installer 582 transformateurs de distribution plateforme d’échange de données. Le programme couvre une
et 13 postes primaires, moderniser neuf postes haute tension et vaste zone géographique et réduira considérablement les
construire 3,8 km de lignes aériennes à double circuit de 132kV. Le disparités régionales actuelles. Une fois mis en œuvre, le plan
projet, qui devrait être achevé d’ici la fin 2020, est conçu pour Tunisie numérique 2020 favorisera la transparence
alléger les contraintes actuelles ou futures liées à l’infrastructure gouvernementale et donnera une impulsion à l’économie
électrique et rattraper les retards accumulés dans le raccordement numérique en créant des possibilités d’emploi qui font
d’environ 432 000 clients. actuellement cruellement défaut pour les jeunes diplômés.

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 31


4.3 Infrastructures matérielles vs infrastructures immatérielles

8 000 En 2017, les membres de l’ICA ont


Total : déclaré des engagements en faveur
7 516 des infrastructures Immatérielles de
M$ 0
580 1,5 Mrd $. En 2016, les engagements
7 000 avaient atteint 1,7 Mrd $.
6 935 Bien que ce montant soit supérieur aux
4,0% 0,5% 0,1% 0,6% 1,8% 0,1% 2,1% 4,0% 5,0%
7,7% 32,6% 32,5% 1,3 Mrd $ déclarés en 2015, il est
55,1% 100% 100%
92,3% 95,6% 99,9% 67,4% 97,6% 97,8% 96,0% 95,0% inférieur aux 2,3 Mrd $ de 2014. La
6 000 1,2%
11,1%
part des infrastructures immatérielles
en pourcentage du total des
engagements s’est élevée à 7,8%, ce qui
Inconnus
est conforme à la part de l’année
5 000 Engagements en faveur de la prŽparation de projets précédente.
Engagements en faveur des infrastructures immatŽrielles
Les engagements de 120 M $ souscrits
Engagements en faveur des infrastructures matŽrielles en faveur de la préparation de projets
ont représenté environ 0,6% du total
4 000
des engagements. Bien que ce montant
soit inférieur aux 245 M $ déclarés en
3 364 2016, il correspond globalement à la
15
134 tendance historique. Les déboursements
3 000 3 216
en faveur de la préparation de projets
ont totalisé 88 M $ en 2017, soit un peu
2 361 2 123 moins de 1% du total. Une fois de plus,
0
2 360 0,7 ce montant représentait environ la
2 000 0 1 928
691
35
moitié du chiffre déclaré en 2016.
1 881 12
En 2017, les déboursements en faveur
1 432
des infrastructures immatérielles se sont
1 000 838 623
élevés à 717 M $, soit 72% du total des
18 déboursements. Ce montant représente
820 0,4 497 environ la moitié des 1,4 Mrd $ déclarés
343 20
0
292 89 19 en 2016 et est considérablement inférieur
477
8 4 19
0 203
69 292 0 0 aux 3,1 Mrd $ déboursés en 2014. Il
85 0
convient de noter que les chiffres du
GBM BAD Japon France UE Allemagne RU DBSA USA (MCC) Italie Canada
financement des infrastructures
Figure 25 immatérielles avant 2015 comprenaient
Engagements des membres de l’ICA en faveur des infrastructures les données sur la préparation de projets.
matérielles/immatérielles/de la préparation de projets en 2017 Ceci dit, les déboursements en faveur de
la préparation de projets étant
relativement faibles, ce changement
5 000 apporté à la présentation des données n’a
Total : pas eu d’incidence majeure sur la
M$ 4 330 tendance générale des déboursements en
270
0 faveur des infrastructures immatérielles.
4 000
4 059 Les membres de l’ICA ont fourni des
4,5% 0,4% 2,4% 0,7% 2,6% 0,1%
6,2% 20,8% 19,3% 23,3% données sur des projets associés à 69
100% 100% 100%
93,8% 95,1% 79,2% 96,9% 80,7% 74,1% 99,9% déboursements en faveur d’infra-
3 000
structures matérielles toutes régions et
tous secteurs confondus, dont le plus
2 590 Inconnus important était le déboursement de 167
11
116 M $ par l’AFD pour un prêt destiné au
2 463 Engagements en faveur de la prŽparation de projets
Engagements en faveur des infrastructures immatŽrielle
secteur égyptien de l’énergie.
2 000
Engagements en faveur des infrastructures matŽrielles 69 autres projets totalisant des
engagements 838 M $ en faveur
1 158 d’infrastructures matérielles ont été
1 000 241
0 868 912 déclarés par les membres de l’ICA en
6 0,8
917 20 723 911 0 2017. Les engagements notables
841
583 souscrits en 2017 incluent entre autres
4 294 5 62
0 8 0 62
187,5 M $ de l’AFD pour le Plan
0 69 0 0
0 4 140
0
0
218 0 5 0
directeur stratégique pour les
GBM BAD Japon France UE Allemagne RU DBSA USA (MCC) Italie Canada
transports de Lagos du Nigeria, et 35 M
Figure 26 $ de la BAD pour le Projet de rocades
Déboursements des membres de l’ICA en faveur des infrastructures Kapchorwa-Suam-Kitale et Eldoret en
matérielles/immatérielles/de la préparation de projet en 2017 Afrique de l’Est.n

32 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


4.4 Tendances relatives aux engagements et aux déboursements

30
29,1
Taux de croissance
Mrd 4,4 25,3 annuel composŽ (TCAC),
$ 0,8 1,5 2010Ð2017
0,3 0,4
Non allouŽs
20 18,7 18,8 19,8 19,7 TOTAL (Ð5,5%)
0,1 0,6 18,6 0,5 Multisectoriels (Ð5,8%)
0,5 0,6 0,9 0,6 TIC (10,9%)
2,2
0,2 0,4
12,9 13,0 0,5
5,8 ƒnergie (Ð10,9%)
11,9
8,6
7,7
7,8
1,0 9,2
10 0,5
0,2 4,6 Eau (2,8%)
3,8 3,0 3,2 Figure 27
4,6 5,0 4,7 Engagements des
3,4 3,4 membres de l’ICA
6,9 6,8
8,1 Transports (2,4%) par secteur (y
5,6 5,3 5,0 compris le taux de
3,8 3,6
0 croissance), 2010-
17
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

30
29,1
2,4 Taux de croissance
Mrd 25,3 annuel composŽ (TCAC),
$ 1,4 2010Ð2017
6,7 1,1
2,5
20
18,7 18,8 19,8 19,7 TOTAL (Ð5,4%)
18,6 0,9 Autres (Ð13,1%)
2,3 0,7 1,1 2,2 0,5
1,4 RSA (Ð31,1%)
2,0 1,5 1,7 1,0
6,9 3,8 Afrique australe,
11,9 1,6 2,0 1,4 RSA exclue (7,3%)
4,7 1,8
2,0 4,4 4,1
Afrique
1,6 1,1 5,0 2,4 4,7 orientale (Ð2,0%)
10 0,8 3,7
2,4 1,4 2,2 1,9 Afrique centrale (2,1%)
1,2 1,3
2,7
3,3 8,5 3,4
4,9
Afrique
4,0 4,6
8,9
1,7 occidentale (10,7%) Figure 28
Engagements des
2,1
4,9 5,1 4,1 Afrique du Nord membres de l’ICA
2,4 3,7 3,7
2,2 (Ð11,9%)
0 par région, 2010-17
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Conformément aux rapports transports, qui ont atteint leur niveau Les engagements de 620 M $ souscrits
précédents, les tendances relatives record depuis huit ans de 8,1 Mrd $ (voir en faveur du secteur des TIC en 2017
aux engagements et aux débourse- Figure 27). Le financement de projets ont légèrement dépassé le record de 616
ments reposent essentiellement sur d’infrastructure en Afrique australe a M $ de 2015, alors que le financement de
des données groupées et reflètent aussi atteint un record de 3,8 Mrd $ 4,6 Mrd $ en faveur de projets d’eau n’a
les difficultés techniques rencon- (voir Figure 28). baissé que de 1% par rapport à 2016. Le
trées par certains membres de l’ICA niveau des engagements en faveur des
Après une légère baisse en 2016, le total
pour réunir et communiquer des projets multisectoriels est inférieur à
des engagements souscrits par les
informations financières ventilées. celui des quatre dernières années. Le
membres de l’ICA a rebondi à 19,7 Mrd
financement des projets énergétiques
$ en 2017. Ce montant est inférieur de
Engagements 190 M $ au niveau record de 2015 (en
est aussi retombé de 25% à 5,8 Mrd $,
Selon les données fournies par les alors que les engagements en faveur de
excluant la contribution exceptionnelle
membres de l’ICA, les engagements en tous les autres secteurs sont au-dessus
de 7 Mrd $ de Power Africa en 2013). Au
faveur des projets d’infrastructure de la moyenne des huit ans.
cours de la période 2012-17, les
souscrits en 2017 sont sensiblement les engagements des membres de l’ICA Selon les données fournies par les
mêmes que l’année précédente. Les étaient compris entre 18,7 et 19,8 Mrd membres de l’ICA entre 2010 et 2017, les
changements les plus notables sont une $, ce qui contraste avec les 29 et 11,9 niveaux moyens des engagements pour
augmentation considérable des Mrd $ déclarés en 2010 et 2011, la période de huit ans sont : transports
engagements en faveur du secteur des respectivement. 5,6 Mrd $, eau 4,1 Mrd $, énergie 8,5

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 33


Tendances relatives aux engagements et aux déboursements

8 000 Mrd $, TIC 410 M $, projets


Total : multisectoriels 940 M $.
7 516 Autres (y compris panafricains, rŽgionaux et non allouŽs)
M$ Les engagements souscrits en faveur de
602 RSA
projets d’infrastructure en Afrique du
7 000 Afrique australe, RSA exclue
73
Nord, en Afrique de l’Ouest, en Afrique
1 237 Afrique orientale centrale et en Afrique de l’Est en 2017
Afrique centrale sont sensiblement les mêmes que
Afrique occidentale l’année précédente. Le financement de
6 000
Afrique du Nord
projets en Afrique de l’Ouest a
augmenté de 300 M $, alors que les
2 150 engagements en Afrique centrale et en
5 000
Afrique de l’Est ont chuté de 300 M $.
Depuis 2014, aucun changement majeur
dans les allocations régionales des
engagements des membres de l’ICA en
4 000 faveur des infrastructures (voir Figure
29) n’a été noté. Le financement de
3 364 projets en Afrique de l’Ouest et en
722 32 Afrique australe était supérieur à la
178 2
3 000 663
moyenne des huit dernières années de
4,2 et 2,1 Mrd $, respectivement, alors
1 860 2 361 que les engagements en Afrique du
758 0 2 123 1 928 Nord, en Afrique centrale, en Afrique de
1 493 0 10
2 000 0 l’Est et en Afrique du Sud étaient
525 31 56 légèrement inférieurs à la moyenne.
0
517
1 047
173
923 70 Déboursements
70
1 000 207 838 En 2017, les membres de l’ICA ont
1 009
623 497 292 89 19
14 déboursé un total de 10,9 Mrd $, ce qui
872 183 22 182 2 0 0 2
71 168 0 398 0 0 0,1
685
289 241 41 31 0 72 0,05 est en baisse de 18% par rapport au
193 65 0 2 0,2
462 32 26 0 0 0 3 record de 13,4 Mrd $ de 2016 et en deçà
325 162
94 0 292 0 13
0 198 88 0 0 14 1 de la moyenne de 12,2 Mrd $ des huit
GBM BAD Japon France UE Allemagne RU DBSA USA (MCC) Italie Canada dernières années.
Figure 29
ICA members’ 2017 commitments by donor and region Ce changement s’explique principal-
ement par une baisse des
déboursements de 292 M $ (25%) de la
DBSA, de 242 M $ (17%) de la France et
5 000
de 645 M $ (47%) de l’Allemagne. Les
déboursements de l’Allemagne ayant
Total : Autres (y compris panafricains, rŽgionaux et non allouŽs) été particulièrement élevés en 2016,
M$ 4 330
RSA une telle réduction n’est pas
75
4 000 199
Afrique australe, RSA exclue
inhabituelle. Les déboursements
416 déclarés par l’UE ont aussi baissé de
Afrique orientale
363 M $ (30%) en 2017, même si ce
974
Afrique centrale chiffre comprend uniquement la BEI
3 000 Afrique occidentale (qui a déclaré des déboursements
Afrique du Nord totalisant 839 M $) et le Fonds
2 590
555 5
fiduciaire UE-Afrique pour les
546
infrastructures (UE-AITF) qui a déclaré
2 000 28 M $. La CE, dont les déboursements
1 094
232
avaient totalisé plus de 1 Mrd $ l’année
657
dernière, n’a pas été en mesure de
1 158 fournir des données pour 2017.
0 868
1 000 220 63 723 912
1 016
4 128 37 15 294 5 62 Les déboursements en faveur de
525 181 0 47
0 55 14 121 9 0 24
0 257
98
100 3 30 0 747 0 0,007 l’ensemble des secteurs à l’exception des
0,4
596 103 9 32 0 2
0 491
36
80
108 70 1 9 TIC ont baissé en 2017 par rapport à
406 0 412 18 0 0 1
0
4 38 53
0 2 25 2016. Par exemple, les déboursements
0 0 0 2 1
ont baissé de 700 M $ dans le secteur
GBM BAD Japon France UE Allemagne RU DBSA USA (MCC) Italie Canada
des transports, de 400 M $ dans le
Figure 30 secteur de l’eau et de 1,3 Mrd $, dans le
ICA members’ 2017 disbursements by donor and region secteur de l’énergie, alors que les

34 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


8 000 déboursements dans les projets
132 Total :
288
8 125 multisectoriels ont baissé de 200 M $.
2 389
Autres (y compris panafricains, Les déboursements destinés aux projets
M$ rŽgionaux et non allouŽs)
RSA TIC ont augmenté de 300 M $ en 2016 à
7 000 Afrique australe, RSA exclue 400 M $ en 2017, ce qui correspond aux
Afrique orientale niveaux enregistrés entre 2013 et 2015.
Afrique centrale Avec 71% (7,8 Mrd $) du total des
6 000 Afrique occidentale déboursements provenant du GBM, de
5 773 Afrique du Nord la BAD et de l’UE, les donateurs
372 multilatéraux ont comme par le passé
71 montré la voie en termes de
1 780 525
5 000 déboursements en 2017. Les donateurs
4 607 bilatéraux ont représenté les 2,2 Mrd $
720
182 restants. Les déboursements multi-
6
716 latéraux de 7,8 Mrd $ pour 2017 sont
4 000 inférieurs aux 10,6 Mrd $ déclarés en
853
2016. Ceci dit, il convient de noter que
1 491
575 les chiffres pour 2017 ne comportent pas
de données provenant de la CE.
3 000 1 649

2 228 Les déboursements de 4,3 Mrd $


déclarés par le GBM en 2017 sont les
plus élevés parmi tous membres de
2 000 360
l’ICA. Ce chiffre est comparable aux
804 déboursements de 4,1Mrd $ qu’il avait
1 584 déclarés en 2016. Il convient de noter
que depuis 2013, le GBM est le membre
1 000
1 048 de l’ICA qui débourse le plus de fonds.
618 89
0,2 528
124
129
732
107 31
76 26
58 9
183 24
0 105 185
Multisectoriels
Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels
TIC
Figure 31
ICA members’ 2017 commitments by sector and region ƒnergie
Eau
14
Transports
13,4
Mrd $ 13,0
5 000 12,6 0,8
4 767 12 Total : 0,3
77 Autres (y compris panafricains, 11,3 1,8 1,1
10,9
M$ 1 267
rŽgionaux et non allouŽs) 0,4
RSA 0,4 0,4
0,4 0,6
4 000 Afrique australe, RSA exclue 10 0,4
Afrique orientale
4,0 5,0 6,1
Total : Afrique centrale 3,9
203 8
3 039 Afrique occidentale 4,8
3 000 635
87
4
265 Afrique du Nord
875 6
319
2 131 773
2,4 2,6
2 000 44
4 2,6 2,5
260
4 2,1
346 526

660 1 493
226
1 000 2 4,2 4,2
593
3,5 3,7
803
54
7
626 35
288
3,0
384 37
69
50
43
477 45 79 0
138 15
0 34 116 2013 2014 2015 2016 2017
Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels
Figure 33
Figure 32 ICA members' disbursements by sector,
ICA members’ 2017 disbursements by sector and region 2013-2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 35


Tendances relatives aux engagements et aux déboursements

Sur les 4,3 Mrd $ déboursés par le GBM Les déboursements de la BAD ont institutions et les fonds de développ-
en 2017, 1,9 Mrd $ ont été destinés au augmenté de 2,4 Mrd $ en 2016 à 2,6 ement du pays avaient déboursé 1,2 Mrd
secteur de l’énergie. Les secteurs des Mrd $ en 2017. Les déboursements de la $ en 2017, soit légèrement plus que les
transports et de l’eau ont reçu 1 Mrd $ BAD sont à la hausse depuis 2014. Les 912 M $ déboursés par la DBSA.
chacun. Les déboursements restants ont déboursements de l’UE ont baissé de 1,3
été destinés à des projets TIC (281 M $) Les déboursements des donateurs
Mrd $ en 2016 à 868 M $ en 2017, même
et à des projets multisectoriels (65 M $). si ce chiffre ne comporte pas les bilatéraux ont baissé en 2017. Bien
déboursements de la CE qui s’étaient qu’ils constituent les plus gros
L’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Est
élevés à 1 Mrd $ en 2016. Sur les fonds déboursements de 2017, les 1,2 Mrd $
ont toutes deux reçu des déboursements
déboursés par l’UE en 2017, ceux de la déclarés par l’AFD sont en baisse de 17%
d’environ 1 Mrd $ de la part du GBM,
BEI sont retombés à 839 M $ par par rapport à 2016. La DBSA, qui, avec
dont 648 M $ pour des projets
rapport aux 1,2 Mrd $ déclarés en 2016, 912 M $, était la deuxième plus grande
énergétiques en Égypte, et 184 M $ pour
des projets de transport au Kenya. alors que les déboursements de 28 M $ source de déboursements en 2017, a
de l’UE-AITF sont aussi en baisse par aussi enregistré une baisse de 24% par
Le Nigeria (299 M $), l’Éthiopie (204 M rapport à l’année précédente.
rapport aux 38 M $ de l’année
$), la RDC (144 M $), le Maroc (185 M $),
précédente. Les déboursements de l’Italie (5,4 M $)
la Tanzanie (246 M $), et l’Afrique du
Sud (189 M $) ont aussi reçu des Parmi les donateurs bilatéraux la ont chuté de 72%, alors que les
déboursements généreux de la part du France est celle qui a déboursé le plus de déboursements japonais (4,3 M $) ont
GBM. fonds. En effet, l’AFD a déclaré que les chuté de 93%. n

Mécanisme de préparation de projets d’infrastructure


du NEPAD
Le Mécanisme de préparation de projets d’infrastructure du (43%) ont été destinés à l’Afrique australe, exclusion faite de
NEPAD (l’IPPF-NEPAD), le fonds multidonateurs géré par la l’Afrique du Sud qui a reçu à elle seule 500 000 $, soit 10%
BAD qui soutient la préparation de projets d’infrastructure du total des engagements. En 2016, les projets énergétiques
régionaux des pays africains, a engagé 4,8 M $ et a déboursé ont reçu des engagements de 8,6 M $, alors que les secteurs
5 M $ en 2017, contre des engagements de 14,8 M $ et des des transports et de l’eau ont reçu 5 et 1,3 M $
déboursements de 7,8 M $ en 2016. respectivement.

L’intégralité du financement du mécanisme s’est présentée Les projets de transport ont reçu des déboursements de 4,4
sous forme de subventions au titre de l’APD. Il a souscrit des M $, alors que les projets énergétiques ont reçu 261 139 $,
engagements de 2,1 M $ (43%) en faveur du secteur des les projets d’eau 201 139 $ et les activités TIC 57 310 $. En
transports ; de 1,6 M $ (32%) en faveur de projets d’eau et 2016, 4,2 M $ ont été déboursés en faveur de projets de
d’assainissement et de 1,2 M $ en faveur de projets TIC. 2,3 M transport, alors que les projets énergétiques ont reçu 3,1 M $
$ (47%) ont été destinés à l’Afrique de l’Est, alors que 2,1 M $ et les projets d’eau 473 692 $.

Engagements de l’IPPF-NEPAD, 2017

Projet Région Engagements ($m)

Projet routier Masaka-Mutukula-Kyaka-Bugene-Kasulo-Kumunazi Afrique de l’Est 2 089

Projet d’appui à la création d’un Organisme de bassins transfrontaliers de la


Afrique Centrale 1 073
Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC)

Étude de faisabilité pour le projet de dorsale des TIC du Gabon Afrique Centrale 1 179

Services de conseil sur les partenariats publics-privés pour le Programme de Afrique Australe
500
mise en valeur du bassin fluvial de Songwe (SRBDP) (à l’exception de la RAS)

Total 4 841

36 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


4.5 Projets achevés

Nombre de 0 M $ 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 2 600 Projets
projets
2 091 soutenus par
BAD 36 1 821
les membres de
France 40 1 333
1 333 l’ICA et
BEI 22 682 achevés en
682
621 Engagements 2017 :
Japon 17 583
DŽboursements
SFI 8 161
169

KfW 12 n.d. 154

GIZ 11 98
94
44 Figure 34
Canada 30 44 Engagements et
UE-AITF 6 19 déboursements des
19
membres de l’ICA
DBSA 1 2
2 pour les projets
achevés

0 M $ 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 2 600
Transports 1 617 Figure 35
Eau 834 Projets soutenus par
ƒnergie 2 632 les membres de l’ICA
et achevés en 2017 –
TIC 103
par secteur 2017
Multisectoriels 18

0 M $ 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 2 600
Transports 1 617
Eau 834
ƒnergie 2 632
Figure 36
TIC 103 Projets soutenus par
Multisectoriels 18 les membres de l’ICA
et achevés en 2017 –
par région
1

Dix membres de l’ICA ont fourni des hausse par rapport aux 1,2 Mrd $ La répartition régionale des projets
informations financières sur 183 déclarés en 2016. La valeur des projets achevés est quelque peu différente de
projets achevés en 2017 totalisant d’eau achevés est retombée de 1,2 Mrd $ celle des années précédentes. Les projets
des engagements de 5,2 Mrd $ et des en 2016 à 834 M $ en 2017, alors que des achevés en Afrique du Nord ont totalisé
déboursements de 4,7 Mrd $1 (voir projets TIC totalisant 103 M $ ont aussi 1,5 Mrd $ en 2017, soit presque le double
Figures 34-36). Ces projets se été achevés en 2017. des 858 M $ de 2016. Les projets achevés
rapportent à la fois à des
Comme par le passé, la répartition par en Afrique centrale ont aussi plus que
investissements et à une assistance
type de financement est différente des doublé, de 251 M $ en 2016 à 559 M $ en
technique. L’année moyenne
années précédentes. Les prêts ont 2017, alors que le total pour l’Afrique
d’engagement pour ces projets était
2012. Contrairement aux années représenté 59% du financement total australe (à l’exclusion de l’Afrique du
précédentes, aucun engagement n’a été pour les projets achevés en 2017, ce qui Sud) a augmenté de 508 M $ à 1,4 Mrd $.
souscrit avant 2000. Un seul projet a est considérablement plus que les 25%
En Afrique de l’Ouest, la valeur des
bénéficié d’un engagement financier déclarés en 2016, mais inférieur aux 75%
projets achevés est retombée à 461 M $,
initialement souscrit en 2001, alors que de 2015.
alors qu’en Afrique de l’Est, elle s’est
122 projets ont bénéficié d’engagements Comme par le passé, les subventions ont maintenue juste au-dessus de 1 Mrd $.
souscrits au cours des dix dernières été très sollicitées pour les projets La valeur de projets achevés en Afrique
années. achevés en 2017, et bien que les 1,7 Mrd du Sud n’a atteint que 115 M $ en 2017,
Des projets de transport totalisant 1,6 $ déclarés sont inférieurs à la valeur des ce qui représente une forte baisse par
Mrd $ ont été achevés en 2017, ce qui est prêts, ils restent supérieurs aux 1,5 Mrd
rapport aux 1,1 Mrd $ de 2016.n
comparable à ceux enregistrés l’année $ déclarés en 2016. Seuls 127 M $ ont été
précédente. Les 37 projets du secteur de engagés par le biais d’instruments
l’énergie achevés en 2017 ont totalisé 2,6 financiers mixtes en 2017, ce qui est
Mrd $, soit 50% de la valeur de tous les considérablement moins que les 1,1 Mrd 1
Aucunes données sur les projets n’ont été
projets achevés, ce qui est en forte $ de 2016. reçues du DFID ou du GBM

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 37


4.6 Taux de déboursement

2 500
2 377 AnnŽe moyenne dÕengagement
2 392 (99%)
Transports : 2012 (APD : 2012, non APD : 2011)
1 143 1 138 Eau : 2011 (APD : 2011, non APD : 2009)
M$ (100%)
ƒnergie : 2012 (APD : 2012, non APD : 2012)
TIC : 2014 (APD : 2014, non APD : 2012)
Multisectoriels : 2012 (APD : 2012, non APD : Ð)
2 000

Engagements originaux en faveur des projets


Engagements non APD
Total : Engagements APD
1 578
1 500 408 Total des dŽboursements en faveur des projets

1 316 DŽboursements non APD


(84%) DŽboursements APD
(Taux moyenne
210 de dŽboursement)
(51%) 1 249 1 239
1 170 (99%)
1 000 1 106 1 018
(95%)
942

696 721
725 (96%) (71%)
126 645
118
(94%) (68%)
500 599 578
(96%)
Figure 37
Taux de
17 déboursement par
(98%) secteur pour des
18 0 projets sélectionnés
76 0 17
0 76 (100%) 18 (98%) des membres de l’ICA
achevés en 2017
Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels

Le taux de déboursement est le faible de 84 et 77% en 2014 et 2013, de l’année dernière dans les projets non
pourcentage des déboursements respectivement. APD, les données fournies par les
dans des projets achevés en 2017 membres de l’ICA montrent un retour
Le taux de déboursement en faveur des
par rapport aux montants aux niveaux atteints lors des années
projets de transport a baissé de 95% en
originaux engagés. Le taux de précédentes. Le taux de déboursement
2016 à 84% en 2017. Cette baisse peut
déboursement n’a donc pas s’expliquer entre autre par des projets non APD pour les projets de transport a
vocation à comparer les achevés à des coûts inférieurs à ceux considérablement baissé de 98% en 2016
engagements et les déboursements initialement prévus en raison à 51% en 2017, alors que le taux des
effectués par les membres de l’ICA d’avancées dans les secteurs déboursements non APD pour les projets
en 2017. technologique et manufacturier. d’eau a baissé de 100% en 2016 à 94% en
L’annulation en 2017 de deux prêts 2017. Ceci dit, le secteur de l’énergie a
Comme les années précédentes, les
totalisant 90 et 50 M $ émis enregistré une hausse du taux de
engagements originaux en faveur de
respectivement en 2015 par la BAD et déboursement non APD de 85 à 100%.
certains des projets déclarés comme
ayant été achevés en 2017 par les son fonds dénommé Africa Growing L’année moyenne des engagements
membres de l’ICA ont été souscrit Together Fund pour le projet de financiers souscrits pour les 183 projets
plusieurs années auparavant. l’aéroport de Sharm El-Sheikh en achevés en 2017 était 2012. Cette
Cependant, le délai moyen entre Égypte a contribué au taux de moyenne de cinq ans est
l’engagement et l’achèvement semble se déboursement relativement faible dans considérablement plus courte que les
réduire, ce qui signifie que les projets ce secteur. neufs ans constatés en 2016.
sont achevés à un rythme plus rapide. Le taux de déboursement en faveur des Les projets du secteur des transports,
Le total des déboursements de 4,7 Mrd $ projets d’eau est resté comparable au dont le délai moyen entre un
représente environ 94% des chiffre de 96% de 2016, alors que le taux engagement en faveur d’un projet et son
engagements originaux de 5 Mrd $ (dont de déboursement pour les projets achèvement était de neuf ans en 2016,
certains remontent à 2001) pour les énergétiques a augmenté de 93% en sont retombés à cinq ans. Le délai
2016 à 99% en 2017. Le taux de
projets achevés en 2017. Ce chiffre est moyen pour achever des projets d’eau et
déboursement en faveur des projets du
comparable aux 95% de 2016, et n’est d’assainissement est passé de sept à six
secteur des TIC était de 100%, comme en
inférieur que de 3% aux 97% de 2015. ans, alors que les projets énergétiques
2016.
Cette tendance fait suite à une période sont passés de sept à cinq ans et les
de taux de déboursement relativement Après les taux de déboursement élevés projets TIC de 11 à trois ans. n

38 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


4.7 Tendances des portefeuilles d’infrastructure régionaux

Depuis 2010, les engagements 622 M $, alors que le RU a augmenté tonnes par an de Nacala situé sur la côte
souscrits par les membres de l’ICA ses dépenses régionales de 133 M $ en Est du pays. Cet investissement massif
en faveur de projets régionaux ont 2016 à 199 M $ en 2017. du Japon, pays qui dépend de
beaucoup fluctué. Les engagements l’importation de charbon cokéfiable, lui
Le Japon, dont les engagements
de 3 Mrd $ déclarés en 2017 sont permettra de réduire les risques
n’avaient atteint que 2 M $ en 2016, a
considérablement plus élevés que les 1,9
déclaré des investissements régionaux associés à son approvisionnement en
Mrd $ enregistrés en 2016, mais
de 1 Mrd $ en 2017. Ces investissements combustibles. Pour l’Afrique australe, la
inférieurs aux 3,4 Mrd $ de 2015 et bien
se sont présentés sous la forme d’un prêt ligne ferroviaire, qui traversera le
en-deçà du niveau record de 4,5 Mrd $
non APD unique de 1 Mrd $ destiné à Mozambique et le Malawi et sera
de 2012. Il est donc difficile de dégager
financer la construction des infra- éventuellement étendue à la Zambie,
avec certitude une tendance des
structures ferroviaires et portuaires de
investissements régionaux. facilitera le commerce intra-africain
Nacala au Mozambique et au Malawi.
grâce à l’amélioration des liaisons de
Sur le total des engagements régionaux Ce projet de 2,73 Mrd $ fait partie du
de 2016, plus de la moitié (1,6 Mrd $) a Projet de Corridors multimodaux de transport régionales.
été destinée à des projets de transport, Beira-Nacala du PAP-PIDA et est Les données fournies sur les
alors que les projets du secteur de financé par la Banque japonaise Mizuho, engagements souscrits en faveur des
l’énergie ont reçu moins de 1 Mrd $. Les la BAD et neuf institutions de
projets pour 2017 étaient limitées. Les
principaux investisseurs dans les projets financement privées. Le chemin de fer
engagements notables incluent les 12 M
d’infrastructure régionaux en 2017 était reliera la mine de charbon de Moatize
ente autres la BAD, qui avec 1 Mrd $ a dans la province occidentale de Tetê au $ souscrits par la BAD en faveur de la
plus que doublé le total de ses Mozambique – en cours de construction Communauté économique des États de
engagements dans les projets régionaux par la société minière brésilienne Vale l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la
de 2016. Le GBM a augmenté ses et le japonais Mitsui & Co – au port en promotion d’un marché respectueux du
investissements de 133 M $ en 2016 à eau profonde d’une capacité de 22 M de climat.n

4 529
n.d.
n.d.
4 500 n.d.
61 4 203
156 0
M$ 23
Allemagne n.d.
227 92
4 000 88
France

3 500
1 124 967 3 408
Total : 292 DBSA 3 078
2 783 Japon Canada 6
3 000 129 2
n.d. n.d. 174
n.d. 152 RU Ð CDC
n.d. 8 25
19 79 96
16 553 RU Ð DfID 10
604
2 500 310 297
2 091 UE
n.d. 174
n.d.
n.d.
1 810 1 030
0
587
1
1 864
2 000 688
194 5
n.d.
n.a. 23 10
0 124
241
195 977 101 67
GBM 32
1 500 223
1 568 (y compris
803 349
la SFI)
591
622
1 230 264
1 000 682
2
258
369

500 449 1 299 133 1 046


1 090
193 BAD
751 789
479
327 288
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Figure 38 Tendances des portefeuilles d’infrastructure régionaux, 2010-2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 39


4.8 Engagements, déboursements et tendances relatifs au
PAP-PIDA

Les engagements souscrits par les et routières. Il prévoit aussi la pénurie régionale d’électricité avec la
membres de l’ICA en faveur des modernisation de postes frontières à construction du barrage de régulation de
projets du Plan d’action Prioritaire guichet unique le long des corridors ; débit et de production électrique
du Programme de développement l’amélioration de la capacité des ports, d’Oubangui sur le site de Palambo, qui
des infrastructures en Afrique un dragage de capitalisation au port de se trouve à environ 60 km en amont de
(PAP-PIDA) se sont élevés à 2,9 Mrd Beira et la mise en valeur des ressources Bangui.
$, soit une augmentation d’un tiers naturelles, y compris du gisement
Dans le secteur de l’énergie, la BAD a
par rapport aux 2,1 Mrd $ engagés houiller de Moatize dans la Vallée du
souscrit de nouveaux engagements en
par l’ensemble des sources en Zambèze qui utilisera les ports comme
2017 en faveur de l’interconnexion
faveur du PIDA en 2016. Les principales passerelles d’exportation.
électrique en Afrique centrale et du
engagements des membres de l’ICA en Dans le cadre du PAP-PIDA, les Corridor de transport d’électricité de
2016 ont totalisé 447 M $, alors que les membres de l’ICA collaborent avec l’Afrique de l’Ouest. Elle a aussi
non membres de l’ICA ont contribué à plusieurs initiatives qui s’étendent déboursé des fonds dans plusieurs
hauteur d’un montant de 1,6 Mrd $ jusqu’en 2020. Cette collaboration porte projets de transport d’électricité,
composé essentiellement de fonds sur 51 programmes répartis en 433 notamment le Corridor de transport
chinois destinés à deux projets projets dans les secteurs des transports, d’électricité de l’Afrique de l’Ouest, le
portuaires à Kribi, au Cameroun, et à de l’énergie, des TIC et de l’eau Corridor de transport d’électricité Nord-
Tema, au Ghana. transfrontalière. Sud, l’interconnexion électrique en
Pour la deuxième année consécutive, les Afrique centrale. Par ailleurs, elle a
L’AFD, la BAD, l’UE et la GIZ
membres de l’ICA ont consacré la plus contribué à deux projets régionaux de
soutiennent la Commission Inter-
grande partie du financement du PIDA à production électrique, Inga III Hydro et
nationale du Bassin Congo-Oubangui-
des projets du secteur des transports, les Rusumo Falls.
Sangha qui est chargée de la promotion
Corridors multimodaux Beira-Nacala du développement des voies navigables Inga III prévoit la construction d’un
ayant reçu un engagement de 1,5 Mrd $ intérieures et des ressources en eau projet hydroélectrique de 11 050MW sur
du Japon. Cet engagement est l’un des dans le bassin du Congo. Ce bassin le Fleuve Congo. Ce projet est considérée
nombreux efforts déployés par les parties s’étend sur dix pays, et couvre une zone comme l’option de développement la
prenantes pour promouvoir ce projet. À sept fois plus grande que l’Allemagne. Il plus propre et la plus abordable pour
cet égard, le Secrétariat de la SADC et le s’agit du deuxième plus grand bassin remédier au problème de l’accès à
NEPAD collaborent avec la Deutsche fluvial au monde juste derrière le bassin l’énergie en Afrique. Par ailleurs, le
Gesellschaft für Inter-nationale amazonien. projet vise à créer des opportunités
Zusammenarbeit (GIZ) sur ce projet dans d’emplois et de génération de revenu à
L’un des projets majeurs du PIDA au
le contexte du Programme pilote l’échelle locale et à stabiliser les
Congo est le barrage multifonctionnel de
d’accélération du PIDA, alors qu’en 2015, conditions politiques régionales. Ce
Palambo à la frontière de la République
le Japon a engagé 241 M $ en faveur de la projet devrait profiter à l’Angola, à la
Démocratique du Congo et de la
Phase 2 du Projet de développement du République Démocratique du Congo et
République centrafricaine. Ce projet vise
port de Nacala qui fait partie de ce à l’Afrique du Sud. Il devrait produire
à apporter des solutions aux problèmes
développement ambitieux. jusqu’à 2 500 MW d’électricité.
d’interruption de la navigation sur
Le projet porte sur la réhabilitation et la l’affluent Oubangui du fleuve Congo. Il Les études de préfaisabilité pour le
reconstruction des liaisons ferroviaires s’attaque aussi à la question de la projet ont été achevées en 2017. Le

Engagements déclarés par les membres de l’ICA en faveur des projets du PIDA (M $)
N° & projet du PAP-PIDA BAD UE-AITF Allemagne Japon Total
2. Corridor de transport d’électricité Nord-Sud 12 12
6. Interconnexion électrique de l’Afrique centrale 298 298
8. Corridor de transport d’électricité de l’Afrique de l’Ouest 238 11 249
12. Ruzizi III 27 16 43

Total pour l’énergie 536 27 27 12 602

16. Programme d’autoroute transafricaine (TAH) 24 24


20. Corridor multimodal du Nord 156 111 267
24. Corridors multimodaux Beira-Nacala 1 501 1 501
26. Programme de ports d’éclatement et de projets ferroviaires
401 401
de l’Afrique australe
31. Programme de ports d’éclatement et de projets ferroviaires
132 132
de l’Afrique de l’Ouest
Total pour les Transports 0 0 156 2 169 2 325
Total 536 27 183 2 181 2 927

40 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


début des travaux préliminaires est PIDA/PAP No. 31 : Programme de ports PIDA-PAP No. 16 : Programme
prévu pour la fin 2018. Les coûts de dՎclatement et de projets ferroviaires de TAH (Autoroutes transafricaine).
lÕAfrique de lÕOuest. Engagement : Japon 132 M $. Engagement : Japon 24 M $.
préparation du projet sont estimés à 423
M $ et les coûts en capital à 18 Mrd $.
Projets de transport
En 2017, la KfW a souscrit des Projets ŽnergŽtiques
engagements en faveur de deux projets PIDA-PAP No. 12 : Ruzizi III HEP.
Engagements : UE-AITF 27 M $,
énergétiques du PAP-PIDA, tous deux Allemagne 16 M $.
dotés de perspectives régionales PAYS
distinctives. Le Corridor de transport CEDEAO PIDA-PAP No. 20 : Corridor
d’électricité de l’Afrique de l’Ouest est multimodal du Nord.
une ligne de 2 000 km longeant la côte Engagements : Allemagne
PIDA-PAP No. 8 : Corridor de 156 M $, Japon 111 M $.
qui est reliée à la ligne existante entre transmission dՎlectricitŽ de
le Ghana et le Nigeria d’une capacité de lÕAfrique de lÕOuest. Engagements : PIDA-PAP No. 2 : Corridor

C
1 000 MW. La Guinée, la Guinée-Bissau, BAD 238 M $, Allemagne 11 M $. de transmission dՎlectricitŽ
Nord-Sud. Engagement :

S A D
la Gambie, la Sierra Leone, le Liberia, la PIDA-PAP No. 6 : Interconnexion Japon 12 M $.
Côte d’Ivoire et le Ghana devraient Žlectrique de lÕAfrique centrale.
Engagement : BAD 298 M $. PIDA-PAP No. 24 : Corridors
profiter de ce projet qui contribuera à la

P A Y S
multimodaux Beira-Nacala.
création d’un marché électrique ouest- PIDA-PAP No. 26 : Programme de Engagement : Japon 1 501 M $.
africain intégré et qui garantira des ports dՎclatement et de projets
coûts énergétiques plus abordables et ferroviaires de lÕAfrique australe.
Engagement : Japon 401 M $.
une meilleure sécurité énergétique. La
réduction de la capacité de réserve dans 0 M $ 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200
les réseaux électriques existants
Japon 2 181
conduira à des économies sur les coûts
BAD 535
d’investissement.
Allemagne 183
Ruzizi III prévoit la construction d’un UE-AITF 27
barrage en enrochement de 30 mètres de
haut et de 120 mètres de long doté d’une
capacité de réservoir de 1,9 M $ de Figure 39 Engagements spécifiés par les membres de l’ICA en faveur de projets du PIDA
mètres cubes et de trois turbines de type
Francis. Il est sponsorisé par le
Consortium Énergie des Grands Lacs et le cadre d’accords d’achat d’électricité à Parmi les principaux engagements
sera développé dans le cadre d’un long terme. En 2017, les services de souscrits en faveur de Ruzizi III– qui est
partenariat public-privé. L’électricité promotion industrielle du Fonds Aga soutenu par plusieurs membres de l’ICA
sera fournie par la Distribution d’Eau et Khan pour le développement
– en 2017 figurent une subvention à la
d’Électricité du Burundi (Regideso), la économique (AKFED) et le CDC ont
préparation de projets de 22 M € (25,4
Société Nationale d’Électricité de la lancé une nouvelle plateforme destinée
République Démocratique du Congo à mobiliser des fonds pour des projets M $) de l’UE-AITF, qui a engagé 26,7 M
(Snel), et l’Autorité de l’énergie, de l’eau électriques en Afrique subsaharienne, $ et a déboursé 9,6 M $ en faveur de
et de l’assainissement du Rwanda dans parmi lesquels Ruzizi III. projets du PAP-PIDA en 2017. n

4.9 Allocations par pays


Les données fournies par la BAD, la pays n’ont pas été communiquées. faveur de l’Afrique de l’Est en 2016, a été
BEI, l’UE-AITF, le GBM, la DBSA, le remplacé en 2017 par la Tanzanie, qui a
Les chiffrent montrent des allocations
Canada, la France, la GIZ, la KfW, reçu 34% des allocations de la région.
par pays similaires à celles de 2016.
l’Italie, la JICA et la Banque L’Égypte est le pays qui a reçu le plus de Les engagements souscrits au niveau
japonaise pour la coopération fonds pour les infrastructures en Afrique des pays et exprimés en dollars dépensés
internationale (JBIC), ainsi que en 2017, avec des engagements par habitant et en pourcentage du PIB
celles obtenues de manière totalisant 1,7 Mrd $. Ce montant montrent des répartitions intéressantes,
indépendante auprès du CDC et de représente la majeure partie du comme par exemple les Îles de l’Océan
la Société du compte du millénaire financement total dans la région (47%), Indien qui ont attiré plus de fonds de la
(MCC) des USA, montrent que 16,3 alors que le Cameroun a reçu 29% des part des membres de l’ICA par rapport
Mrd $ ont été engagés en faveur de engagements souscrits en faveur de à leurs voisins continentaux. Les
projets nationaux en 2017. l’Afrique centrale, soit légèrement moins Seychelles ont reçu des engagements de
Ce chiffre exclut les engagements que les 34% des engagements régionaux 195 $ par habitant en 2017 par rapport
régionaux de 3,1 Mrd $ et les 254 M $ destinés au Rwanda. à une moyenne africaine de 23,9
engagés par le Département britannique Le Kenya, qui avec 55,8% était le $/habitant, alors que les engagements
pour le développement international principal bénéficiaire des engagements financiers souscrits en faveur de
(DFID) pour lesquels les allocations par souscrits par les membres de l’ICA en Madagascar en 2017 ont représenté

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 41


Allocations par pays

7,8% du PIB du pays, ce qui est Autres


pays
considérablement supérieur à la 1M$
Maroc (0,03%)
moyenne africaine de 1,9% (Figure 41 ci- 831 M $
(22,7%)
dessous). ƒgypte
Total : 1727 M $ Autres pays
3 654 M $ (47,3%) $110m
Ouganda
La Zambie (399 M $), la Tunisie (489 M (3.0%)
324 M $
Tunisie (8,9%)
$), la Tanzanie (810 M $), l’Afrique du 1 095 M $
(30,0%)
Afrique du Nord Tanzanie
1 235 M $
Sud (288 M $), le Sénégal (752 M $), ƒthiopie (34,1%)
Liberia 749 M $ Total :
Madagascar (728 M $), le Kenya (555 M Burundi Autres (20,7%)
126 M $ (2,9%)
pays 3 625 M $
49 M $
$) et la Côte d’Ivoire (650 M $) ont reçu BŽnin (3,4%) 46 M $
128 M $ (2,9%) (3,2%)
Autres RŽp. Centafricaine
un financement de taille pour des Togo pays Kenya
79 M $ (5,6%)
projets de transport en 2017.
129 M $ (2,9%) 199 M $ Afrique RŽp. du Congo Rwanda
1 208 M $
(33,3%)
(4,5%) 489 M $
Niger
178 M $ (4,1%)
C™te
dÕIvoire occidentale 160 M $
(11,3%) (34,4%)
1 169 M $ Total :
Sur les 4,5 Mrd $ engagés en faveur du Burkina Faso
(26,6%)
RŽp. DŽm. 1 423 M $
secteur de l’eau et de l’assainissement,
242 M $ (5,5%)
Ghana Total :
du Congo
189 M $
Afrique orientale
348 M $ (7,9%) 4 399 M $ (13,3%)
l’Égypte a été le principal bénéficiaire Cameroun
SŽnŽgal 411 M $
(584 M $) suivie par l’Éthiopie (470 M NigŽria 1 030 M $ (28,9%)
416 M $ (9,5%) Mali (23,4%) Autres
$), la Tunisie (419 M $) et le Kenya (352 434 M $
(9,9%) Botswana pays Afrique centrale
M $). Parmi les grands pays ayant reçu 152 M $ (5,6%) 65 M $
(2,4%)
Namibia
des fonds limités pour le secteur de l’eau 191 M $ (7,0%)
Madagascar
et de l’assainissement figurent la Angola 822 M $
219 M $ (8,0%) (30,2%)
République Démocratique du Congo (2.9 Malawi
Total :
M $) et la Zambie (10 M $). 262 M $ 2 723 M $
(9,6%)

Avec 1,1 Mrd $, l’Égypte a reçu le plus Mozambique


Zambie
561 M $
Afrique australe
Afrique australe, 450 M $ (20,6%)
d’engagements en faveur du secteur de RSA exclue (16,5%)

l’énergie en 2017. Plusieurs pays ayant


Botswana 152 M $ (4,7%) Autres pays
un PIB et une population peu élevés ont Namibie 191 M $ (5,9%)
65 M $
(2,0%)
reçu des niveaux d’engagements Angola Madagascar
relativement élevés en faveur de leur
219 M $ (6,8%) 822 M $ RSA
Malawi (25,6%)
262 M $ Total :
secteur de l’énergie en 2017, notamment (8,1%) 3 218 M $ Figure 40
le Mali (156 M $), le Sénégal (153 M $) Mozambique Zambie Engagements des
450 M $ (14,0%) 561 M $
et le Niger (145 M $).n (17,4%) membres de l’ICA par
Afrique australe RSA
incluant la RSA 495 M $ pays et par région, 2017
(15,4%)

TUNISIE

MAROC

ALGƒRIE
LIBYE
Sahara ƒGYPTE
TUNISIE occidental
(sous mandat
de lÕONU)
MAROC CAP-
VERT
MAURITANIE
ALGƒRIE
LIBYE MALI NIGER
SOUDAN
Sahara ƒGYPTE TCHAD ƒRYTHRƒE
occidental
SƒNƒGAL
(sous mandat GAMBIE BURKINA
de lÕONU) FASO DJIBOUTI
CAP- GUINƒE-BISSAU GUINƒE
BƒNIN
VERT GHANA NIGƒRIA
MAURITANIE SOUDAN ƒTHIOPIE
SIERRA LEONE CïTE TOGO RƒPUBLIQUE DU SUD
MALI NIGER DÕIVOIRE CENTRAFRICAINE
SOUDAN LIBERIA
TCHAD ƒRYTHRƒE CAMEROUN SOMALIE
SƒNƒGAL GUINƒE
NGO

GAMBIE BURKINA ƒQUAT.


DJIBOUTI OUGANDA
FASO SAO TOMƒ-ET-PRINCIPE
CO

GUINƒE-BISSAU GUINƒE GABON KENYA


BƒNIN SEYCHELLES
RƒPUBLIQUE RWANDA
DU

GHANA NIGƒRIA ƒTHIOPIE DƒMOCRATIQUE BURUNDI


SIERRA LEONE CïTE TOGO SOUDAN
RƒPUBLIQUE DU SUD Pourcentage
P.

DÕIVOIRE DU CONGO

CENTRAFRICAINE
LIBERIA CAMEROUN SOMALIE
du PIB : TANZANIE
GUINƒE
NGO

ƒQUAT.
SAO TOMƒ-ET-PRINCIPE
OUGANDA 4,01% + COMORES
CO

GABON KENYA ANGOLA


RƒPUBLIQUE SEYCHELLES MALAWI
RWANDA 2,01% Ð 4,00%
DU

$ par habitant : DƒMOCRATIQUE BURUNDI ZAMBIE


P.

UE

DU CONGO

1,01% Ð 2,00%
BI

60,1 $ + TANZANIE MAURICE


M

ZIMBABWE
ZA

MADAGASCAR
MO

35,1 $ Ð 60,0 $
COMORES 0,71% Ð 1,00% NAMIBIE
BOTSWANA
ANGOLA MALAWI
20,1 $ Ð 35,0 $ ZAMBIE 0,21% Ð 0,70%
UE

SWAZILAND
Q

0 Ð 0,20%
BI

10,1 $ Ð 20,0 $ MAURICE


M

ZIMBABWE
ZA

MADAGASCAR AFRIQUE LESOTHO


MO

7,1 $ Ð 10,0 $
NAMIBIE
BOTSWANA
Pas de donnŽes DU SUD

2,1 $ Ð 7,0 $
SWAZILAND
Figure 41
0 $ Ð 2,0 $ AFRIQUE LESOTHO
DU SUD
Engagements des membres de l’ICA par pays en 2017:
Pas de donnŽes $ dépensés par habitant (gauche) et en pourcentage du PIB (ci-
dessus)

42 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


4.10 Activités des membres de l’ICA

BAD représente le double du montant engagé Les priorités du Canada pour l’Afrique
en 2016. Les projets multisectoriels ont subsaharienne consistent à apporter
Des engagements d’environ 3,4 Mrd $ attiré des engagements de 5 M $. Les une aide au développement, à
ont été déclarés en 2017 par la BAD, projets des TIC ont représenté 351 000 promouvoir la démocratie, à promouvoir
contre 4 Mrd $ en 2016, 4,2 Mrd $ en $ et les projets d’eau et d’assainissement la paix et la sécurité et à renforcer les
2015 et 3,6 Mrd $ en 2014. 312 000 $. L’intégralité de l’appui liens commerciaux et économiques. Les
financier du Canada relève de l’APD. efforts de développement International
La BAD a engagé 1,4 Mrd $ en faveur de
entrepris en Afrique subsaharienne sont
projets de transport, ce qui est inférieur Sur les 140,3 M $ engagés en 2016, le
centrés sur 10 pays : le Bénin, le
aux 1,7 Mrd $ de 2016 et aux 2,4 Mrd $ Canada a consacré 135,4 M $ à des
Burkina Faso, la République
de 2015, mais comparable aux 1,4 Mrd $ projets énergétiques, 4,6 M $ à des
Démocratique du Congo, l’Éthiopie, le
engagés en 2014. L’un des engagements projets d’eau et d’assainissement et 312
Ghana, le Mali, le Mozambique, le
les plus importants souscrits par la BAD 986 à des projets TIC.
Sénégal, le Soudan du Sud et la
en faveur du secteur des transports a
En 2017, le Canada a annoncé la Tanzanie. En Afrique du Nord, le
concerné le projet des rocades
création d’une institution de finance- Canada collabore avec l’Égypte, la
Kapchorwa-Suam-Kitale et Eldoret en
ment du développement doté d’une Tunisie et le Maroc.
Ouganda et au Kenya. Un autre prêt
capitalisation initiale de 300 M CAD
conséquent a été consenti en appui au Le Canada collabore aussi avec d’autres
placée sous la gouverne d’Exportation et
segment Dakar-Diamniadio du projet de pays africains dans lesquels les défis
développement Canada (EDC).
liaison ferroviaire expresse du Sénégal peuvent être résolus par des approches
entre la capitale et l’aéroport L’Institut de financement du régionales, et avec des institutions
international. développement Canada (DFIC) a été mis continentales comme l’Union africaine
en place progressivement depuis et la BAD, ainsi qu’avec des comm-
Les 1,4 Mrd $ engagés en faveur du
l’annonce de 2017 et est désormais une unautés économiques régionales.
secteur de l’énergie en 2017 ont
filiale en propriété exclusive d’EDC qui
augmenté par rapport aux 882 M $
déclarés en la BAD l’année précédente
exerce ses activités sous la marque de DBSA
FinDev Canada.
et aux 1,1 Mrd $ de 2015, mais restent La DBSA a engagé 497 M $ dans les
inférieurs aux 1,7 Mrd $ déclarés en FinDev Canada a pour mandat de infrastructures africaines en 2017, dont
2014. La BAD a engagé et déboursé soutenir la croissance et la durabilité la majorité (381 M $) en faveur du
plusieurs fonds dans des projets du PAP- des entreprises dans les pays en secteur des transports. Les projets
PIDA du secteur de l’énergie. Les projets développement. Son objectif est de multisectoriels ont attiré des
soutenus par de nouveaux engagements combler l’écart entre le soutien engagements de 81 M $, alors que le
incluent l’interconnexion électrique de commercial et l’aide au développement secteur de l’énergie a attiré 28 M $. Les
l’Afrique centrale et le Corridor de en appuyant les activités du secteur secteurs des TIC et de l’eau ont
transport d’électricité de l’Afrique de privé qui contribuent au développement enregistré des engagements de 140 et 5
l’Ouest. Elle a déboursé des fonds pour durable. L’institution entend garantir sa M $ respectivement. En 2016, les projets
des projets dans le Corridor de transport viabilité financière en générant des énergétiques ont reçu le plus
d’électricité de l’Afrique de l’Ouest, le rendements sur ses prêts et ses d’engagements (544,8 M $) suivis par les
Corridor de transport d’électricité Nord- investissements, et exercer une projets multisectoriels (511,5 M $). Les
Sud, l’interconnexion de l’Afrique influence économique et sociale positive déboursements de la DBSA se sont
centrale. Des fonds ont aussi été dans les communautés où ses clients élevés à 912 M $ en 2017, soit
déboursés pour deux grands projets exercent leurs activités. légèrement moins que les 1,2 Mrd $ des
régionaux de production d’électricité que deux dernières années.
Par ailleurs, FinDev Canada a pour
sont Inga III Hydro et Rusumo Falls.
mandat de fournir des services La DBSA gère le Programme
Les engagements souscrits en faveur des financiers au secteur privé dans les d’investissement dans les infra-
TIC en 2017 se sont élevés à 100 M $, ce pays en développement dans le but de structures pour l’Afrique du Sud
qui est inférieur aux engagements de combattre la pauvreté à travers la développé par le gouvernement sud-
119 M $ de 2016 et aux 122 M $ de 2015. croissance économique. Les secteurs africain et l’UE, ainsi que le Fonds de
En 2017, les engagements de la BAD en d’intervention prioritaires incluront la préparation et d’élaboration de projets
faveur des TIC se sont concentrés sur le croissance verte, l’agroentreprise et le (PPDF) de la SADC, qui est financé par
Projet de dorsale à fibre optique de soutien des petites et moyennes l’Allemagne (par l’intermédiaire de la
l’Afrique centrale (CAB), notamment le entreprises par l’intermédiaire KfW) et l’UE. Le but du PPDF est
volet République centrafricaine de ce d’institutions financières locales dans le d’aider la SADC à mettre en œuvre le
grand projet régional. but de stimuler le développement Plan directeur régional de
économique en créant des emplois et en développement des infrastructures de la
Canada encourageant l’autonomisation des SADC, qui promouvra et contribuera à
femmes et les mesures de lutte contre le renforcer l’intégration économique
Avec des engagements totalisant 19 M $,
changement climatique. régionale dans la région de la SADC.
le Canada a une fois de plus centré son
soutien sur des projets énergétiques en Affaires mondiales Canada gère le Elle gère aussi l’initiative Préparation
2017 en consacrant 72%, soit 14 M $, de développement international et l’aide de projets et études de faisabilité du
ses engagements au secteur, ce qui humanitaire internationale du Canada. Nouveau partenariat économique pour

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 43


Activités des membres de l’ICA

l’Afrique, et administrait également le grâce à une meilleure gestion des eaux potentiel de croissance dans les zones
fonds pour le Tripartite Trust Account usées et de l’assainissement, des déchets couvertes par le projet.
(TTA) du DFID qui est désormais arrivé solides et à la réhabilitation de
à terme. Le TTA a financé des projets l’infrastructure de drainage. Fonds fiduciaire UE-
d’infrastructure prioritaires par
l’intermédiaire de fonds multidonateurs
Le projet devrait être cofinancé par la Afrique pour les
BEI et la BERD, la BEI se concentrant
et d’autres fonds. Tous les fonds restants
sur les volets eaux usées et
infrastructures /AIP
ont été restitués au DFID en février assainissement du projet, et la BERD L’UE-AITF a souscrit de nouveaux
2018. sur les volets déchets solides et engagements de 76,3 M $ en 2017 contre
La DBSA a déboursé 6,9 M $ dans réhabilitation. Pour ce projet, la BEI et 64 M $ en 2016 et 156 M $ en 2015. La
Ravinala Airports qui détient la la BERD solliciteront une subvention de majorité (66 M $) des engagements de
concession pour l’exploitation des l’UE dans le cadre de la Facilité 2016 a visé des projets énergétiques,
aéroports d’Antananarivo, la capitale de d’investissement pour le voisinage. alors que les projets de transport ont
Madagascar et de Nosy Be, la principale En 2017, la BEI a déboursé 75 M € (86 M reçu 10 M $.
destination touristique du pays. Quatre $) pour la transformation de la centrale Les déboursements en 2017 se sont
IFD ont aussi contribué à l’amélioration à turbine à gaz à cycle ouvert existante élevés à 28 M $ contre 38 M $ l’année
et à l’agrandissement de ces aéroports. en une centrale électrique à turbine à précédente. Le fonds a déclaré des
Outre la DBSA, ce projet est soutenu par gaz à cycle combiné à El Shabab, en désengagements de 37 M $, dont 20 M $
la SFI, Proparco et le Fonds de l’OPEP Égypte. Une fois achevée, cette liés à des projets de transport et 17 M $
pour le développement international transformation permettra au promoteur à des projets énergétiques.
(OFID). L’Emerging Africa Infrastructure du projet, la compagnie égyptienne
Fund (EAIF) a aussi contribué au d’électricité, d’augmenter la capacité de Environ deux tiers des engagements de
programme de travaux de 245 M $. Les production de la centrale de 1 000 MW à l’UE-AITF sont souscrits en faveur de
travaux de construction pour le projet 1 500 MW. Le projet emploie la projets du PAP-PIDA (voir p40,
sont en cours à l’aéroport international technologie moderne et commercial- participation des membres de l’ICA au
d’Ivato à Antananarivo, et à l’aéroport ement éprouvée de la production PAP-PIDA).
international de Fascene à Nosy Be. électrique à cycle combiné pour La Plateforme d’investissement pour
La DBSA apporte aussi son soutien augmenter la production et le l’Afrique, anciennement la Facilité
financier au Parc solaire de Kathu, une rendement énergétique d’une centrale d’investissement pour l’Afrique (AfIF),
centrale solaire à concentration (CSP) de électrique existante. Ce projet devrait est un nouveau mécanisme de
100 MW située dans la ville de Kathu contribuer à augmenter la demande en panachage. Elle est opérationnelle
dans la province sud-africaine du électricité à un coût compétitif, avec un depuis novembre 2015 et combine des
Northern Cape. Parmi les actionnaires impact environnemental minimum. subventions avec d’autres ressources
figurent le français Engie, le Fonds de comme des prêts consentis par des IFD
La BEI a engagé 166 M € (190 M $) pour
pension des fonctionnaires du en vue de mobiliser des fonds
la construction d’une autoroute à deux
gouvernement sud-africain, la Fiducie supplémentaires pour le développement
fois deux voies de 98,9 km de long dans
pour le développement communautaire et d’augmenter l’impact de l’aide de
le centre de la Tunisie entre les villes de
SIOC, la Development Bank of Southern l’UE. Le soutien de l’AIP se présente
Sbikha et de Jelma.
Africa Limited, Investec Bank Limited, sous forme de subventions d’investisse-
L’amélioration de la capacité du réseau ment, d’assistance technique, de capital-
Lereko Metier et le Kathu Trust.
routier devrait permettre de réduire le risque et d’autres instru-ments de
temps de trajet et les coûts partage des risques. Elle remplacera
Banque européenne d’exploitation pour les usagers routiers progressivement l’UE-AITF, qui a été
d’investissement du corridor. lancée à la mi-2015.

Parmi les nombreux engagements À Madagascar, la BEI a accordé un prêt Le fonds propose une assistance
substantiels souscrits par la BEI en de 110 M € (122 M $) et l’UE-AITF une technique en matière de travaux
2017 figure un financement de 219 M € subvention de 109 M € (122 M $) pour la préparatoires, de supervision de projet
réhabilitation de plusieurs tronçons de et de renforcement ciblé des capacités. Il
(252 M $) pour la dépollution du canal
routes prioritaires dans le Nord et le propose des
de drainage Kitchener, l’un des canaux
Sud de Madagascar, qui permettra
de drainage les plus pollués dans le bonifications de taux qui contribuent à
d’améliorer l’accès aux ports et de
Delta du Nil en Égypte. abaisser les taux d’intérêt et à réduire le
débloquer le potentiel de croissance
Ce projet, qui a aussi reçu un financement montant total de la dette.
économique dans la région. Le projet
de la Banque européenne pour la améliorera les liaisons de transport dans Des subventions d’investissement sont
reconstruction et le développement le Nord et le Sud du pays, ce qui aussi disponibles pour financer certains
(BERD), comprend les volets suivants : (i) favorisera l’environnement commercial volets de projets ou une partie de
eaux usées & assainissement; (ii) déchets et renforcera et développera le secteur l’investissement, dans le but d’accroître
solides, et (iii) réhabilitation de privé. La modernisation du réseau la concessionnalité du montage
l’infrastructure de drainage. Le projet routier augmentera la mobilité des financier. L’AIP propose aussi un soutien
devrait améliorer les conditions sanitaires personnes et le transport des financier visant à garantir le
et sociales dans les zones environnantes marchandises, débloquant ainsi le financement des coûts, des investisse-

44 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


ments sous forme de participations ou Allemagne été destinés à des projets du secteur de
de quasi-participations, ou des l’énergie et 6 et 2% ont ciblé des projets
instruments de partage des risques. L’Allemagne a déclaré des engagements du secteur des transports et des projets
de 838 M $ par l’intermédiaire de la multisectoriels, respectivement.
France KfW (685 M $), de la GIZ (132 M $) et
Les engagements de la DEG ont été
La France a déclaré des engagements et de la Deutsche Investitions- und
intégralement consacrés à des projets
des déboursements par l’intermédiaire Entwicklungsgesellschaft (DEG – 21 M
TIC, alors que les déboursements ont été
de l’AFD, sa filiale Proparco dédiée au $). La plupart des engagements
répartis de manière plus ou moins
secteur privé et le Fonds français pour souscrits en 2017 a ciblé des projets homogène entre des projets TIC et des
l’environnement mondial (FFEM). d’eau (294 M $, soit 35%) suivis par des projets énergétiques.
projets de transport (263 M $, soit 31%)
En 2017, les engagements souscrits par La GIZ continue à soutenir le
et des projets énergétiques (240 M $, soit
la France ont totalisé 2,1 Mrd $, ce qui Programme de développement des
29%).
est comparable aux 2,8, 2,5 et 2,4 Mrd $ infrastructures en Afrique (PIDA) avec
engagés lors des trois dernières années. La KfW, le plus grand bailleur de fonds un engagement de 2 M € (2,3 M $) en
Les engagements ont été répartis sur allemand des infrastructures africaines 2017.
trois secteurs, les projets énergétiques en 2017, a engagé 38% de ses 685 M $
attirant 901 M $, soit 42% du montant dans des projets de transport et 35% dans En 2017, la GIZ s’est aussi engagée en
total engagé. Les projets de transport des projets d’eau et d’assainissement. Les faveur du projet de développement des
ont reçu 672 M $, soit 32% des projets énergétiques ont attiré 24% des capacités de la Commission du bassin du
engagements, alors que les projets d’eau engagements et les projets multi- lac Tchad (LCBC). Elle investit dans la
et d’assainissement ont attiré 550 M $, sectoriels 3% du total des engagements réforme institutionnelle de la LCBC, la
soit 26% du montant total engagé par la de la KfW. consolidation des processus de
France. planification, la mise en place d’un
Les nouveaux engagements souscrits système de suivi et d’évaluation et d’un
La France utilise beaucoup les fonds par la KfW en 2017 dans le cadre de système d’information (base de données
mixtes. Sur les engagements qu’elle a projets du PAP-PIDA ont visé le régionale), et l’amélioration de la
souscrits en 2017, 272 M $, soit 13%, se Corridor Multimodal du Nord au Kenya, communication interne et externe. Les
sont présentés sous forme de fonds le Corridor de transport d’électricité de déboursements dans des projets du PAP-
mixtes, alors que les subventions ont l’Afrique de l’Ouest et la centrale PIDA ont notamment inclus des efforts
représenté 49 M $, soit 2%. hydroélectrique Ruzizi III. visant à promouvoir un pool énergétique
Sur le total des déboursements de la de l’Afrique de l’Ouest respectueux du
L’AFD investit avec le CDC dans un
KfW, 59% ont ciblé des projets du climat.
fonds d’investissement de 600 M € (691
M $). L’agence a pour ambition de jouer secteur de l’énergie, 37% des projets du
un rôle de catalyseur dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et Société Financière
4% des projets du secteur des
financement des projets d’infra-
transports.
Internationale
structure, principalement en Afrique,
par le biais de prises de participation à La KfW utilise beaucoup les fonds En 2017, la SFI a engagé 523 M $, dont
long terme dans les infrastructures mixtes. Sur ses engagements souscrits 341 M (65%) pour des projets du secteur
énergétiques, de transport, de télécomm- en 2017, 113 M $ ( 17%) étaient des de l’énergie. Les projets multisectoriels
unications et numériques. composantes prêt de fonds mixtes. ont attiré 75 M $, soit 14% des
engagements et les projets TIC 60 M $,
Le fonds a pour objectif de faciliter la Ceci dit, les subventions ont représenté soit 12% des engagements. La SFI a
conception et la mise en œuvre de 343 M $, soit 50% et les prêts ont totalisé engagé 46 M $, soit 9% en faveur de
projets à faibles émissions de carbone. 228 M $, soit 33% des engagements projets du secteur des transports, contre
Avec des instruments d’en moyenne 15- souscrits au cours de l’année. 413 M $ engagés en 2016, 246 M $ en
50 M € (17-58 M $), l’AFD et le CDC 2015 et 621 M $ en 2014.
En 2017, les engagements souscrits par
comptent mobiliser plus de 6 Mrd €
la GIZ, qui essentiellement sous forme Le total des déboursements de la SFI en
d’investissements.
d’assistance technique et sur 2017 s’est élevé à 212 M $, dont 86 M $
Cette alliance entend tirer parti des instructions du Ministère fédéral (41%) pour des projets du secteur des
relations qu’entretient le CDC avec de allemand de la Coopération économique transports et 65 M $ (31%) pour des
nombreuses banques et institutions et du développement (BMZ), se sont projets multisectoriels. Les projets
publiques et de sa présence dans de principalement concentrés sur les énergétiques ont reçu 41 M $, soit 19%,
nombreux pays à travers l’actionnariat secteurs de l’énergie et de l’eau et de et les projets TIC 19 M $, soit 9% des
et les filiales. l’assainissement, avec 55% des déboursements. La SFI a déboursé 203
engagements pour l’énergie et 43% pour M $ en 2016 contre 292 M $ en 2015 et
Pour sa part, le réseau de l’AFD, avec ses
l’eau et l’assainissement. Les projets 747 M $ en 2014.
85 agences et ses départements
multisectoriels ont attiré 2% des
géographiques au siège, apportera au La SFI a soutenu le programme
engagements de la GIZ.
CDC informations et analyses, et d’investissement de la ville sud-africaine
partagera aussi son expertise sur la Sur les déboursements de la GIZ, 61% d’Ekurhuleni par l’intermédiaire d’un
réalité des besoins de financement et des ont visé des projets du secteur de l’eau investissement de près de 50 M $
besoins des acteurs en place. et de l’assainissement, alors que 37% ont (équivalent en rands sud-africains) dans

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 45


Activités des membres de l’ICA

l’émission d’obligations de la ville étrangères et de la Coopération de projets ferroviaires de l’Afrique


d’environ 106 M $. Cet investissement internationale de l’Italie (MAECI) qui australe du PAP-PIDA) ;
vise à augmenter les dépenses en capital dicte la politique italienne en matière de
• Le projet de construction du quai
consacrées à l’amélioration et au développement. Créée en 2016, la CDP
céréalier du port d’Abidjan en Côte
développement des infrastructures apporte un soutien financier et
d'Ivoire (dans le cadre du Programme de
publiques. Les dépenses en capital technique au ministère et à l’Agence
ports d’éclatement et de projets
proposées par la ville concernent les italienne de coopération au développe-
ferroviaires de l’Afrique de l’Ouest du
domaines suivants : la construction de ment (AICS).
PAP-PIDA);
près de 47 km de nouvelles routes et
La CDP peut assurer la gestion
l’entretien de plus de 1 300 km de routes • Le projet de développement de routes
administrative de fonds de tiers,
existantes ; l’infrastructure électrique, y dans la zone portuaire de Mombasa II
compris le raccordement de plus de 6 notamment le Fonds renouvelable pour
au Kenya (dans le cadre du Corridor
000 nouveaux foyers ; et l’infrastructure la coopération au développement de
Multimodal du Nord du PAP-PIDA) ;
d’eau et d’assainissement, y compris la l’Italie. Elle peut aussi gérer des fonds
modernisation de l’infrastructure italiens, européens et internationaux, ou • La construction de ponts sur la N380
existante et l’installation de nouvelles des fonds liés à des programmes de l’UE dans la province de Cabo Delgado au
conduites d’eau et d’égout en vue auxquels peut participer le secteur Mozambique (dans le cadre des
d’élargir l’accès aux services à 1 200 privé. Corridors Multimodaux Beira-Nacala du
peuplements supplémentaires. PAP-PIDA);
L’agence italienne a adopté une
En 2017, la SFI et un consortium d’autres approche de financement mixte ayant • La réhabilitation des installations
prêteurs avaient déjà souscrit des vocation à réunir différents types de portuaires à Dakar, au Sénégal (dans le
engagements de 653 M $ en faveur de fonds en vue de proposer la forme la plus cadre du Programme de ports
l’ambitieux projet solaire de Benban en efficace de financement du développe- d’éclatement et de projets ferroviaires de
Égypte. Ce financement aidera 13 ment. Par ailleurs, la CDP peut l’Afrique de l’Ouest du PAP-PIDA) ;
entreprises privées à construire et à intervenir de sa propre initiative, en
• La modernisation de la rocade Sud-est
exploiter des centrales électriques sur le utilisant ses propres ressources, des
du Boulevard Tansoba à Ouagadougou,
site. La SFI a mis en place un montage fonds mixtes publics/privés, ou des fonds
au Burkina Faso (dans le cadre du
financier pour le projet de Benban dans publics italiens.
programme TAH du PAP-PIDA ;
le cadre de son programme Nubian Suns, L’AICS est chargée de l’exécution et du
qui mobilise le soutien d’un consortium • Le financement de projet pour la
suivi de tous les projets conformément
composé notamment de neufs banques construction de l’infrastructure
aux objectifs stratégiques fixes par le
internationales. La Banque mondiale a ferroviaire et portuaire de Nacala au
MAECI. L’agence est largement
aussi appuyé des réformes du secteur Mozambique et au Malawi (dans le
autonome et gère son propre budget
égyptien de l’électricité et a accordé un cadre des Corridors Multimodaux Beira-
pour offrir une plus grande souplesse
prêt de 3,2 Mrd $ au pays. La Nacala du PAP-PIDA).
opérationnelle.
Multilateral Investment and Guarantee Dans le cadre d’un accord de prêt, la
Agency (MIGA) propose une assurance Japon JBIC a engagé 1,3 Mrd $ dans le
contre les risques politiques d’une valeur financement de la construction de
de 210 M $ aux bailleurs de fonds et Le Japon a déclaré des engagements de l’infrastructure ferroviaire et portuaire
investisseurs participant projet de parc 2,4 Mrd $ et des déboursements de 4 M de Nacala au Mozambique et au Malawi,
solaire. $ en 2017. Sur les engagements opérations dans lesquelles le Japonais
souscrits par le Japon, 1,9 Mrd $ (82%) Mitsui et la société minière brésilienne
Italie ont été destinés à des projets de Vale détiennent une participation. Vale
transport, 394 M $ (17%) à des projets a annoncé en mars 2017 qu’elle avait
En 2017, l’Italie a apporté un soutien au
d’eau et d’assainissement et 30 M $ (1%) vendu des parts dans le projet houiller
secteur de l’eau et de l’assainissement
du Mozambique sous la forme d’un à des projets énergétiques. de Moatize au Mozambique à Mitsui. Le
engagement de 60 M € (69 M $) pour un Par comparaison, les engagements projet ferroviaire et portuaire est
projet visant à construire et à rénover le étaient de 2,4 Mrd $ et les débourse- cofinancé à l’échelle internationale par
réseau d’évacuation des eaux de pluie de ments de 58 M $ en 2016. En 2015, le la BAD et des institutions financières
la ville de Maputo en vue d’améliorer les Japon avait engagé 1,8 Mrd $ contre 2 privées, dont Sumitomo Mitsui Banking
conditions de vie et la sécurité des Mrd $ en 2014. En 2015, les Corporation, Mizuho Bank, Standard
habitants locaux. Cette initiative Chartered Bank, Nippon Life Insurance
déboursements étaient de 960 M $
améliorera les conditions hygiéniques et Company, Bank of Tokyo-Mitsubishi et
contre 1 Mrd $ en 2014.
environnementales et réduira Sumitomo Mitsui Trust Bank. Les prêts
l’incidence des maladies véhiculées par Certains des plus grands engagements consortiaux représentent un co-
l’eau. souscrits par le Japon en 2017 ont ciblé financement total de 2,7 Mrd $.
des projets du PAP-PIDA du secteur des
Cette opération confirme le rôle L’un des prêts les plus importants (400
transports, et notamment :
stratégique de la Cassa Depositi e M $) consentis par la JICA a été destiné
Prestiti (CDP), la nouvelle banque • Le développement du port de à l’agrandissement du plus grand port
italienne de développement. Elle agit Toamasina à Madagascar (dans le cadre commercial de Madagascar de
dans le cadre du ministère des Affaires du Programme de ports d’éclatement et Toamasina. En agrandissant le port, ce

46 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


projet permettra à Madagascar de (30%) à des activités multisectorielles et et d’assainissement dans des régions
mieux répondre à la demande croissante 25 M $ (7%) au secteur des TIC. côtières et du Nord-Est du Kenya. Ce
de fret, ce qui augmentera et améliorera projet prévoit la réhabilitation et
Les engagements panafricains ont
l’efficacité des flux de marchandises et l’élargissement des services d’alimen-
représenté 34% des investissements du
contribuera à son développement tation en eau et d’assainissement en
CDC, alors que 26% ont ciblé des
économique. Le prêt APD permettra de milieu urbain.
activités en Afrique du Nord. L’IFD du
fiancer des travaux publics comme
RU a engagé 7% de ses investissements Dans le secteur des transports, la
l’agrandissement du brise-lames, la
en Afrique australe. Banque mondiale a soutenu le Projet de
construction d’un quai à conteneurs, les
Porte d’entrée maritime de Dar es
travaux de dragage et l’agrandissement Les données utilisées dans le rapport de Salaam en Tanzanie avec un
du parc à conteneurs. Une partie du prêt cette année ont été fournies par le DFID engagement de 345 M $ visant à
sera utilisée pour rémunérer les services et obtenues auprès de l’IFD britannique, améliorer l’efficacité et l’efficience du
de consultants en rapport notamment le Groupe CDC. Parmi les contributions Port de Dar es Salaam.n
avec les travaux de conception détaillés, du RU omises dans ce rapport figurent
l’aide concernant les appels d’offres et la les engagements souscrits en faveur
supervision de la construction. d’institutions multilatérales,
notamment la BAD et l’UE. Les
Royaume-Uni données du DfID comprennent
En 2017, le RU a engagé 623 M $, dont cependant les engagements souscrits en
246 M (29%) en faveur de projets du faveur du Groupe de Développement des
secteur de l’énergie. Les projets du Infrastructures Privées.
secteur de l’eau et les projets
multisectoriels ont chacun représenté Banque mondiale
16% des contributions du RU, avec des
En 2017, les engagements de la Banque
engagements de 134 et 137 M $
mondiale se sont élevés à 7 Mrd $, dont
respectivement. Avec 80 M $, les
2,4 Mrd $, (34%) en faveur de projets et
engagements en faveur des opérations
de programmes du secteur de l’énergie.
de transport ont représenté 10% de la
Elle a engagé 2,2 Mrd $ (31%) en faveur
contribution totale du RU, contre 3% (26
des transports et 2,1 Mrd $ (20%) en
M $) pour les projets TIC. Les
faveur de projets d’eau et
subventions directes accordées par le
d’assainissement. Les engagements en
DFID et les participations au capital du
faveur des TIC se sont élevés à 260 M $,
CDC ont totalisé 537 M $ en 2016 et 288
soit 4% du total des engagements.
M $ en 2015.
Les déboursements de la Banque
Les engagements souscrits par le RU en
mondiale pour 2017 se sont élevés à 4,1
2017 se composent de 280 M $ de
subventions directes du DFID et de 344 Mrd $, dont 1,9 Mrd $ (45%) pour des
M $ de participations au capital du projets énergétiques. Les secteurs des
Groupe CDC. transports et de l’eau ont reçu environ 1
Mrd $, soit 24%, du total des
En 2017, le DFID a engagé 48% de ses déboursements de la Banque mondiale.
fonds en faveur de l’eau (134 M $), 29% Les déboursements en faveur du secteur
en faveur des transports (80 M $), 12% des TIC se sont élevés à 260 M $, soit 6%
en faveur de projets multisectoriels (34 du total déboursé dans l’année.
M $), 11% en faveur de l’énergie (33,7 M
$) et 1% en faveur des TIC (7,7 M $). Parmi les engagements notables
souscrits en faveur du secteur de
Cette même année, le DFID a déboursé l’énergie figurent 325 M $ pour le Projet
294 M $, dont 34% pour l’eau (101 M $), de transport d’électricité et d’accès à
22% pour l’énergie (65 M $), 20% pour l’électricité qui vise à améliorer
des projets multisectoriels (58 M $), 17% l’efficacité et la fiabilité de
pour les transports ($49 M $), et 7% pour l’alimentation électrique et de l’accès à
les TIC ($21 M $). l’électricité en Côte d’Ivoire. Le projet de
Par comparaison, en 2016, le DFID avait Connectivité rurale accrue en Zambie,
déboursé 291 M $, dont la majeure qui vise à améliorer l’accessibilité des
partie avait été consacrée à l’eau (109 M routes rurales, a reçu un engagement de
$) suivie des transports (78 M $), des 200 M $.
projets multisectoriels (57 M $), de
Un engagement de 300 M $ a été
l’énergie (41 M $) et des TIC (6 M $).
souscrit en faveur du Projet de
Sur le total des engagements du CDC de développement des systèmes d’alimen-
344 M $, 216 M $ (63%) ont été destinés tation en eau et d’assainissement visant
à des projets énergétiques, 103 M $ à améliorer les services d’alimentation

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 47


5. Autres sources publiques de
financement

5.1 Dépenses des États africains en matière d’infrastructure


Ce chapitre s’intéresse aux extérieur identifiable a été retiré, même Eau
engagements de dépenses souscrits si la possibilité d’une double
Les crédits alloués aux projets d’eau et
en 2017 en faveur des infrastructures comptabilisation ne peut être
d’assainissement ses sont élevés à 5,9
africaines par une variété d’acteurs totalement écartée.
non membres de l’ICA. Le groupe Mrd $, soit 19% des allocations totales,
Environ 10% des engagements permettant ainsi au secteur d’occuper la
constitué par les gouvernements
budgétaires ont été classés dans la deuxième place en termes de
nationaux africains a représenté le
catégorie « non alloués ». Il s’agit contributions aux dépenses
plus grand bloc de financement des d’engagements de dépenses en capital
infrastructures du continent. d’infrastructure en 2017, tous secteurs
qui entrent dans la définition de l’ICA
confondus. Ce chiffre représente une
La méthodologie de collecte et de mais qu’il n’est pas possible d’allouer à
un secteur spécifique. légère baisse par rapport aux crédits
compilation des données sur les
alloués à l’eau de 2016. Trois pays
dépenses des États africains en faveur
des infrastructures a été améliorée dans Transports (Burkina Faso, Guinée et Niger) ont
les Tendances de financement des Comme lors des années précédentes, les priorisé le secteur de l’eau,
infrastructures en Afrique 2017. Cette transports ont représenté la plus grande contrairement à de nombreux autres
nouvelle méthodologie vise à saisir les part des crédits budgétaires combinés pays qui ont accordé une priorité
dépenses au niveau national mais aussi alloués aux infrastructures en Afrique, absolue au secteur des transports.
au niveau infranational, où l’on avec deux tiers de tous les fonds en 2017,
soit plus que les 53% de crédits Certains pays ont alloué leurs budgets
remarque que les dépenses n’ont pas été
budgétaires africains alloués aux en faveur d’infrastructures du secteur
prises en compte dans les budgets
transports l’année précédente. Les de l’eau sans pour autant le prioriser.
fédéraux ou nationaux. Dans un souci de
cohérence, il a été nécessaire de procéder dépenses consacrées au secteur des Par exemple, la RAS lui a accordé 34%
à un réajustement des données de 2016 transports ont augmenté de 23%, de son budget d’infrastructure.
en vue d’inclure les mêmes données représentant ainsi la majeure partie de
Les changements régionaux des
infranationales qui figurent dans le la hausse générale de 11% des dépenses
consacrées aux infrastructures dépenses consacrées au secteur de l’eau
présent rapport. varient. C’est notamment le cas pour
enregistrée dans l’ensemble des secteurs.
En 2017, le montant total des dépenses l’Afrique centrale où les dépenses ont
en capital identifiables en faveur des En dépit de la forte croissance générale, baissé de 67% entre 2016 et 2017. En
infrastructures de 47 gouvernements des changements inégaux ont été
Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est,
africains nationaux s’est élevé à 34,3 constatés au niveau des régions et des
la hausse des dépenses en faveur de
Mrd $, contre un montant révisé de 30,7 pays. Par exemple, alors que les
allocations dans les transports ont l’eau a été significative.
Mrd $ pour 49 pays en 2016. Ce total
révisé a été obtenu en ajoutant 4,4 Mrd doublé en Afrique de l’Est et en Afrique On a constaté des changements notables
$ d’allocations budgétaires nouvelle- australe et ont augmenté de un tiers en dans les fonds alloués au secteur de l’eau
ment identifiées aux 26,3 Mrd $ du Afrique du Nord, peu de changements dans plusieurs pays entre 2016 et 2017.
ont été noté en Afrique de l’Ouest et en Par exemple, en Zambie, la part les
rapport de 2016. Cette révision inclut
Afrique du Sud. Les allocations en
l’ajout de données budgétaires pour la dépenses consacrées à l’eau dans le
Afrique centrale ont diminué de 38%.
République centrafricaine, le Tchad et la budget d’infrastructure a augmenté de
Ces variations régionales se reflètent
Guinée Équatoriale, et des dépenses 0,2% à 8,7%. Cette forte hausse s’inscrit
dans les variations nationales suivantes
infranationales supplémentaires identi- dans le cadre des efforts consentis par le
: en Tunisie et au Gabon, les dépenses
fiées pour la RAS. gouvernement zambien pour atteindre
consacrées au secteur des transports ont
Afin d’éviter une double comptabili- considérablement augmenté, alors les objectifs nationaux de 100% et 90%
sation et de fournir des données aussi qu’elles ont diminué au Tchad et au d’accès à l’eau et à l’assainissement,
précises que possible, le financement Cameroun. respectivement, d’ici 2030.

48 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Énergie l’exception de l’Afrique centrale où elles accrue portée au secteur de l’énergie est
ont baissé de 39%. Dans la plupart des d’élargir le réseau national en vue
La part du secteur de l’énergie dans les
pays, on constate une hausse constante d’alimenter en électricité les 20% de
dépenses globales consacrées aux
des dépenses en faveur du secteur de villages qui ne sont actuellement pas
infrastructures est de 18%, ce qui est
l’énergie. Les crédits alloués par le desservis par le réseau électrique. En
légèrement inférieur à la part du secteur
Botswana au secteur de l’énergie ont septembre 2016, le gouvernement du
de l’eau. Après une baisse de 20,8% dans Botswana a annoncé un nouvel
considérablement augmenté de 700%.
le secteur de l’énergie en 2016, les engagement visant à introduire des
Plusieurs projets phare du Botswana ont
allocations budgétaires en faveur des sources d’énergies renouvelables locales,
fait l’objet d’une attention accrue,
infrastructures énergétiques ont ainsi qu’un plan visant à élargir le
notamment les allocations en faveur du
augmenté de 26% en 2017. réseau électrique en utilisant la
réseau d’électricité du Nord-Ouest,
Les tendances régionales indiquent une l’électrification en milieu rural et technologie verte.
hausse des dépenses dans le secteur de l’alimentation électrique d’urgence. Le
l’énergie dans toutes les régions, à principal objectif de cette attention TIC
Avec des engagements de 600 M $, les
projets TIC ont reçu la plus faible part
des allocations budgétaires tous secteurs
confondus. Ce montant est, dans une
40 certaine mesure, conforme aux engage-
Figure 42 ments des années précédentes, même s’il
Multisectoriels/
(à gauche) est inférieur de 33% au montant de
Mrd $ non allouŽs Crédits crédits budgétaires exceptionnellement
budgétaires des élevé de 894 M $ déclaré en 2016.
TIC gouvernements
35 ƒnergie nationaux par Allocations budgétaires multi-
34,5 34,3 secteur, 2013-2017
3,2 Eau sectorielles et non affectées
2,1
Transports
Les allocations budgétaires multi-
Total : 0,6 1 sectorielles et non affectées ont été
30,5 1,1 30,7 5,6 regroupées dans le rapport de cette
30 2,6 2,9 année pour faciliter une analyse
7,5
tendancielle cohérente. En 2017, ces
catégories ont enregistré une baisse de
0,8 0,9 25,5% par rapport aux allocations de
6,9 4,4 2016. n
25 5,9

24,0
2,1

5,1
6,1
0,6 Figure 43
4,8 (en bas à droite).
20 Crédits
5,2 20,1
budgétaires des
gouvernements
nationaux par
17,6
région, 2017
3,5 16,3
15
15,0 Afrique du Nord
6,5 Mrd $ (19,0%)

12,9

10
Afrique centrale Afrique
2,9 Mrd $ (8,5%) orientale
Afrique 8,4 Mrd $ (24,4%)
occidentale
3,6 Mrd $ (10,5%)

5
Afrique australe,
RSA exclue
6,2 Mrd $ (18,0%)

RSA
6,7 Mrd $ (19,5%)
0
2013 2014 2015 2016 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 49


Dépenses publiques régionales consacrées aux
Infrastructures en 2017 (M $)

Les tableaux suivants présentent les dépenses publiques identifiables consacrées aux infrastructures par région.
Djibouti, la Guinée Équatoriale, Érythrée, la Guinée-Bissau, la Gambie, la Libye et le Soudan ne disposaient
d’aucunes données en 2017. Par ailleurs, les tableaux montrent comment le financement externe, lorsque celui-ci
a pu être identifié, a été utilisé en complément des budgets nationaux. Il convient de noter que les données sur le
financement externe ont été fournies à titre indicatif car nombreux sont les pays qui ne font pas la distinction
entre le financement interne et externe. Autrement dit, les données figurant sous la rubrique “financement
interne” peuvent aussi inclure un financement externe non divulgué.

Afrique de Financement Financement Financement Afrique du Financement Financement Financement


l’Ouest interne externe interne & Nord interne externe interne &
(M $) (M $) externe (M $) (M $) externe
(M $) (M $)
Bénin 244,2 156,0 400,2 ́ rie
Alge 817,1 0,0 817,1

Burkina Faso 304,1 0,0 304,1 ́ gypte


E 3 730,3 3 704,3 7 434,6

Cap Vert 49,0 0,0 49,0 Mauritanie 102,6 0,0 102,6

̂ te d’Ivoire
Co 368,4 78,1 446,5 Maroc 1 134,7 0,0 1 134,7

Ghana 243,4 0,0 243,4 Tunisie 737,5 0,0 737,5

́e
Guine 137,5 0,0 137,5 Totals 6 522,3 3 704,3 10 226,6
Liberia 0,2 0,7 0,9

Mali 165,8 0,0 165,8 Afrique de Financement Financement Financement


l’Est interne externe interne &
Niger 8,9 0,0 8,9 (M $) (M $) externe
(M $)
Nigeria 1 074,0 0,0 1 074,0
́ thiopie
E 2 359,1 0,0 2 359,1
́ ne
Se ́ gal 769,5 0,0 769,5
Kenya 1 977,1 2 076,0 4 053,1
Sierra Leone 37,2 64,1 101,3
Seychelles 51,5 0,0 51,5
Togo 218,3 0,0 218,3
Somalie 1,4 0,0 1,4
Totals 3 620,5 299,0 3 919,5
Soudan du Sud 4,0 0,0 4,0

Afrique Financement Financement Financement Tanzanie 3 429,2 0,0 3 429,2


Centrale interne externe interne &
Ouganda 559,8 569.5 1 129,3
(M $) (M $) externe
(M $)
Totals 8 382,1 2 645,4 11 027,5
Burundi 2,3 0,0 2,3

Cameroun 1 242,4 0,0 1 242,4 Afrique Financement Financement Financement


Australe interne externe interne &
République (M $) (M $) externe
7,9 35,3 43,1
centrafricaine (M $)
Angola 3,545,3 0,0 3 545,3
Tchad 46,3 93,7 140,1
Botswana 465,7 0,0 465,7
Congo-B 303,9 0,0 303,9
Comores 0,2 25,4 25,7
RDC 523.8 0,0 523,8
Guinée Lesotho 94,8 89,6 184,4
0,0 0,0 0,0
Équatoriale Madagascar 36,8 77,2 114,0
Gabon 366,3 0,0 366,3
Malawi 11,8 166,8 178,6
Rwanda 433,2 0,0 433,2
Maurice 128,4 0,0 128,4
São Tomé et
0,0 3,9 3,9 Mozambique 106,7 470,2 576,9
Príncipe

Totals 2 926,1 132,9 3 059,1 Namibie 334,0 15,6 349,5

Swaziland 173,7 0,0 173,7


Afrique du Financement Financement Financement
Zambie 990,2 0,0 990,2
Sud interne externe interne &
(M $) (M $) externe Zimbabwe 308,1 0,0 308,1
(M $)
Afrique du Sud 6 698,7 0,0 6 698,7 Totals 6 195,7 844,8 7 040,5

50 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Moyennes Afrique australe 54,7 $
TUNISIE
rŽgionales Afrique orientale 49,7 $
par Afrique du Nord 32,4 $ MAROC
habitant ALGƒRIE
Afrique centrale 24,0 $ LIBYE
Afrique orientale 23,1 $ Sahara ƒGYPTE
occidental
(sous mandat
de lÕONU)
TUNISIE CAP-
VERT
MAURITANIE
MAROC NIGER
MALI SOUDAN
ALGƒRIE SƒNƒGAL TCHAD ƒRYTHRƒE
LIBYE GAMBIE BURKINA
ƒGYPTE FASO DJIBOUTI
Sahara GUINƒE-BISSAU GUINƒE
occidental BƒNIN
(sous mandat GHANA NIGƒRIA ƒTHIOPIE
de lÕONU)
SIERRA LEONE CïTE TOGO SOUDAN
CAP- RƒPUBLIQUE DU SUD
DÕIVOIRE CENTRAFRICAINE
VERT LIBERIA
MAURITANIE CAMEROUN SOMALIE
GUINƒE

NGO
MALI NIGER ƒQUAT.
SOUDAN OUGANDA
TCHAD ƒRYTHRƒE SAO TOMƒ-ET-PRINCIPE

CO
SƒNƒGAL GABON KENYA
GAMBIE BURKINA RƒPUBLIQUE RWANDA SEYCHELLES

DU
DJIBOUTI
GUINƒE-BISSAU GUINƒE
FASO Pourcentage DƒMOCRATIQUE BURUNDI

P.
BƒNIN DU CONGO


GHANA NIGƒRIA
SOUDAN ƒTHIOPIE du PIB : TANZANIE
SIERRA LEONE CïTE TOGO RƒPUBLIQUE DU SUD
DÕIVOIRE
LIBERIA
CENTRAFRICAINE
CAMEROUN
4,01% + COMORES
GUINƒE SOMALIE
ANGOLA
NGO

MALAWI
SAO TOMƒ-ET-PRINCIPE
ƒQUAT. OUGANDA 2,01% Ð 4,00% ZAMBIE
CO

KENYA

UE
GABON SEYCHELLES
RƒPUBLIQUE
1,01% Ð 2,00%

Q
RWANDA
DU

BI
$ par habitant : DƒMOCRATIQUE BURUNDI MAURICE

M
ZIMBABWE
P.

ZA
DU CONGO MADAGASCAR

MO
100,1 $ + TANZANIE 0,71% Ð 1,00% NAMIBIE
BOTSWANA

50,1 $ Ð 100,0 $
COMORES 0,21% Ð 0,70%
ANGOLA MALAWI SWAZILAND
35,1 $ Ð 50,0 $ ZAMBIE 0 Ð 0,20%
UE

AFRIQUE LESOTHO
Q

Pas de donnŽes DU SUD


BI

20,1 $ Ð 35,0 $ MAURICE


M

ZIMBABWE
ZA

MADAGASCAR
MO

NAMIBIE
10,1 $ Ð 20,0 $ BOTSWANA

5,1 $ Ð 10,0 $
SWAZILAND
0 $ Ð 5,0 $ Figures 44 et 45
AFRIQUE LESOTHO
DU SUD Crédits alloués aux infrastructures dans
Pas de donnŽes les budgets nationaux, 2017, par $ par
habitant (en haut à gauche) et
TRANSPORTS EAU
pourcentage du PIB (en haut à droite)

Afrique du Nord Afrique du Nord


35,6% Ð16,3%

Figure 46
Afrique Afrique
Afrique occidentale Afrique Pourcentage des crédits alloués aux
occidentale
Afrique orientale Afrique orientale infrastructures dans les budgets nationaux
1,0% 29,4%
centrale 51,9% centrale 32,9% par secteur et région pour 2017, avec
Ð37,9% Ð67,5% indication du changement d’une année à
l’autre (à gauche)

Afrique australe, Afrique australe,


RSA exclue 50,7% RSA exclue Ð27,8%

RSA 5,7% RSA 8,4% Multisectoriels/


ƒNERGIE TIC TIC non allouŽs
600 M $ 2 172 M $
(1,7%) (6,3%)
Afrique du Nord Afrique du Nord ƒnergie
51,2% 69,8% 5 581 M $
(16,3%)

Afrique Afrique Total :


Afrique Afrique 34 345 M $ Transports
occidentale occidentale 20 117 M $
Afrique orientale Afrique orientale
0,4% 24,8% Eau (58,6%)
centrale 6,4% centrale 149,0%
Ð39,4% Ð69,9% 5 876 M $
(17,1%)

Afrique australe, Afrique australe,


RSA exclue 104,4% RSA exclue Ð88,6%

RSA 0,9% RSA 11,0%


% du budget total des infrastructures : Figure 47
Total des dépenses en capital allouées aux
35,1% + 15,1% Ð 25,0% 3,1% Ð 8,0% infrastructures dans les budgets
Hausse/baisse du pourcentage
25,1% Ð 35,0% 8,1% Ð 15,0% 0 Ð 3,0% (2017 vs 2016 en montant rŽel) nationaux, par secteur en 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 51


Dépenses par habitant et en pourcentage du PIB

Les tableaux suivants montrent les 20 pays qui arrivent mais n’occupent pas le même rang en termes de dépenses
en tête des dépenses d’infrastructure internes d’infrastructure internes identifiables en pourcentage du PIB.
identifiables en pourcentage du PIB et des dépenses
d’infrastructure internes identifiables par habitant. Bien qu’ils ne figurent pas dans les deux listes, les classements
Comme pour toutes les données figurant dans cette du Bénin, du Burkina Faso et de l’Égypte sont assez proches,
section, les chiffres doivent être considérés comme alors que les différences de classement entre les autres pays
purement indicatifs car certaines dépenses publiques mentionnés dans le paragraphe précédent sont assez
identifiées comme internes pourraient comporter un prononcées.
financement externe qui a peut-être été déclaré dans la Les différences les plus importantes se situent au niveau de
présente édition des Tendances de financement des Maurice, de la RAS et de la Tunisie qui sont beaucoup mieux
infrastructures en Afrique, ou dans des éditions
classés en termes de dépenses par habitant que de dépenses
précédentes ou qui pourrait être déclaré dans des
d’infrastructure en pourcentage du PIB. Le Togo et l’Éthiopie
éditions futures.
pour leur part sont beaucoup mieux classés en termes de
Comme on s’y attendait, 16 pays figurent à la fois dans les dépenses d’infrastructure en pourcentage du PIB que de
deux classements des 20 premiers pays. Les exceptions sont le dépenses par habitant.
Bénin, le Burkina Faso, l’Éthiopie et le Togo qui figurent dans
les 20 pays arrivant en tête des dépenses d’infrastructure Grâce aux ensembles de données cohérents sur le plan interne
internes identifiables en pourcentage du PIB, mais pas dans qui sont constitués depuis six ans, on peut désormais dégager
les 20 premiers pour les dépenses d’infrastructure internes des tendances. L’Afrique australe, y compris l’Afrique du Sud,
identifiables par habitant. L’Égypte, Maurice, l’Afrique du Sud est la région qui consacre systématiquement le plus de
et la Tunisie figurent parmi les 20 premiers en termes de dépenses d’infrastructure par habitant par rapport aux autres
dépenses d’infrastructure internes identifiables par habitant, régions.n

Dépenses d’infrastructure internes identifiables Dépenses d’infrastructure internes identifiables

Top 20 % du PIB Top 20 ($ par habitant)

Tanzanie 5.57% Seychelles 549

Rwanda 4.86% Botswana 210

Sénégal 4.79% Gabon 207

Togo 4.55% Namibie 134

Swaziland 4.31% Afrique du Sud 122

Cameroun 4.05% Angola 121

Congo-B 3.90% Swaziland 118

Zambie 3.87% Maurice 95

Lesotho 3.48% Cap Vert 87

Seychelles 3.48% Tunisie 65

Ethiopie 2.96% Tanzanie 64

Angola 2.86% Zambie 62

São Tomé and Príncipe 2.84% Congo-B 61

Cape Verde 2.83% São Tomé et Príncipe 53

Botswana 2.78% Sénégal 52

Namibie 2.66% Cameroun 50

Bénin 2.60% Lesotho 48

Gabon 2.53% Kenya 42

Kenya 2.52% Egypte 38

Burkina Faso 2.31% Rwanda 36

52 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Financement infranational

Dans plusieurs pays africains, les dépenses publiques consacrées aux infrastructures sont essentiellement faites
au niveau des États, des provinces, des municipalités, des villes ou des localités, plutôt qu’au niveau fédéral. Le
Nigeria et l’Afrique du Sud entrent dans cette catégorie.

Financement des États Le développement des infrastructures du des crédits budgétaires fédéraux alloués
Nigeria est financé au niveau fédéral et aux infrastructures. Ces 26 États ont
nigériens pour les par les 36 États du pays. Les 774 alloué 2,6 Mrd $ aux infrastructures
infrastructures collectivités locales sont quant à elles contre 1,1 Mrd $ pour le budget fédéral.
chargées de la construction et de
Les infrastructures au Nigeria l’entretien des routes, des rues, des Le tableau suivant montre que les
démontrent comment, dans certains drains, des transports publics ainsi que allocations des États en faveur des
pays, le financement infranational de l’élimination des déchets. infrastructures en 2017 ont été
peut dépasser le financement fédéral. essentiellement consacrées au secteur
Les investissements des États du En 2017, le financement fédéral des
infrastructures au Nigeria a été éclipsé des transports, qui a représenté plus de
Nigeria sont considérablement plus
élevés que les sommes allouées aux par celui des États. En effet, sur les 36 77% des dépenses d’infrastructure
infrastructures dans le budget États, le montant cumulé de 26 d’entre identifiées. Les infrastructures de l’eau
fédéral du pays, qui sont indiquées eux (pour lesquels on disposait de ont reçu le deuxième plus gros montant
dans les Tendances de financement données suffisamment détaillées) a d’allocations (16%), suivies par l’énergie
des infrastructures en Afrique 2017. représenté plus du double du montant (5%), et les TIC (3%). n

Dépenses des États nigériens en faveur des infrastructures (M $)

Classement selon le Classement selon le


État Total État Total
PIB (à partir de 2010 PIB (à partir de 2010
Lagos 401,7 1 Plateau 67,7 20
Rivers 58,8 2 Bauchi 103,2 22
Delta 149,6 3 Kogi 143,0 23
Kano 196,7 6 Adamawa 160,1 24
Edo 7,7 7 Zamfara 66,9 27
Kaduna 111,7 10 Kwara 42,0 28
Abia 77,6 12 Kebbi 71,0 30
Ondo 30,6 13 Nasarawa 22,7 31
Osun 82,3 14 Jigawa 93,5 32
Anambra 205,2 16 Ekiti 37,3 33
Katsina 110,0 17 Ebonyi 135,7 34
Niger 23,2 18 Gombe 43,4 35
Borno 101,7 19 Yobe 53,9 36

Financement public sud- municipales. Elles ont l’autonomie entreprises de services publics ne sont
d’allouer les ressources permettant de pas tous financés par les deniers publics.
africain pour les répondre aux besoins de base et aux Par exemple, ils peuvent être financés
infrastructures priorités provinciales et locales, tout en par des émissions obligataires, des prêts
donnant effet aux objectifs nationaux. commerciaux ou des bénéfices non
L’amélioration de la communication Les données de cette année sur les distribués. À cet égard, selon les données
des données de l’Afrique du Sud a infrastructures sud-africaines compren- compilées par Bloomberg, Eskom a émis
permis de mettre en lumière une une dette totale de 3,8 Mrd de rands
nent les dépenses du gouvernement
hausse des dépenses publiques du (250 M $) en 2017. La possibilité d’une
national et des autorités provinciales et
pays. En effet, contrairement aux double comptabilisation est un autre
locales qui totalisent de 6,6 Mrd $.
années précédentes qui ne tenaient motif pour exclure les entreprises de
compte que du financement Les budgets de la compagnie d’électricité services publics de cette section. Eskom,
national, le trésor sud-africain a publique Eskom et de l’entreprise de par exemple, a reçu en 2010 un
désormais publié des données qui logistique et de transport (opérations engagement de 3,75 Mrd $ de la Banque
combinent les infrastructures ferroviaires, portuaires et de pipeline) mondiale qui a été déclaré dans les
financées au niveau national, Transnet sont aussi publiés par données de l’ICA pour cette année-là,
provincial et des collectivités locales. l’Afrique du Sud. Ceci dit, leurs budgets alors qu’un un prêt de 1,5 Mrd $ accordé
Les provinces et les municipalités sont ne sont pas inclus dans les données des par la banque chinoise de
responsables de la prestation des Tendances de financement des infra- développement à Transnet a été déclaré
services liés aux infrastructures structures en Afrique 2017 car les dans les Tendances de financement des
routières, électriques, hydrauliques et investissements consentis par les infrastructures en Afrique 2015.n

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 53


5.2 Chine

Les investissements annoncés par hydroélectrique de 3 050 MW de infrastructures à l’étranger. La COIDIC


la Chine en Afrique ont rebondi en Mambila dans l’État de Taraba, pourrait vise à créer des partenariats publics-
2017 pour atteindre 19,4 Mrd $ entrer dans cette catégorie. En effet, ce privés (PPP) et déclare vouloir participer
contre 6,4 Mrd $ en 2016. En 2015, projet a déjà connu de faux départs et aux étapes de planification, de
les investissements chinois s’étaient s’avère problématique depuis près de conception, de financement et de
élevés à 20,9 Mrd $, ce qui situe la cinquante ans. construction des projets d’infrastructure
moyenne des investissements Le plus gros investissement chinois en Afrique dans les secteurs de l’énergie,
chinois au cours des sept dernières annoncé en 2017 a été exclu des données des transports et des TIC. Cette
années à 13 Mrd $ par an. de ce rapport car ses chances d’aboutir approche est en phase avec l’initiative
semblent peu probables. Le chemin de Une Ceinture, Une route de la Chine qui
Cependant, des difficultés subsistent
fer côtier du Nigeria pourrait encore vise à renforcer la coopération
pour confirmer les investissements
recevoir le financement de 11,1 Mrd $ internationale en matière de développe-
chinois dans les infrastructures
annoncé, mais d’autres options sont ment d’infrastructures.
africaines. Le chiffre de 19.4 Mrd $ pour
2017 pourrait être sous-estimé. Les clairement à l’étude. Parmi les financements chinois
entreprises chinoises qui jouent un rôle Il ne fait aucun doute que la Chine annoncés en 2017 dans le secteur des
clé dans la conception et la construction entend rester un bailleur de fonds transports figurent des prêts de 1,2 Mrd
de projets d’infrastructure en Afrique ne essentiel du développement des $ pour la construction, en Égypte, d’un
communiquent pas systématiquement infrastructures en Afrique. Étape réseau ferroviaire électrifié reliant le
de détails sur le financement de ces marquante dans les relations sino- Caire à la ville du 10 Ramadan et à la
projets. africaines, la China Overseas Infra- nouvelle capitale administrative ; de 1,8
structure Development and Investment Mrd $ pour le transport de masse
Une exagération des données sur les
Corporation (COIDIC) a ouvert en avril ferroviaire d’Abuja au Nigeria et de 153
investissements chinois n’est pas non
2017 son premier siège africain à M $ pour la modernisation de l’aéroport
plus à exclure car certains investisse-
Johannesburg, en Afrique du Sud. International de Harare au Zimbabwe.
ments annoncés ne se matérialisent pas,
même si cette observation est aussi Avec une assise financière de 500 M $, Dans le secteur de l’eau, la Chine a
valable pour les engagements souscrits la COIDIC se concentre sur le indiqué qu’elle participerait à hauteur
par l’ensemble des sources de développement de projets à un stade de 1,5 Mrd $ à la construction du
financement. Le plus grand engagement précoce situés à l’étranger, et Barrage de Gerbi en Éthiopie qui vise à
enregistré dans les Tendances de notamment en Afrique, de la phase alimenter en eau la ville à d’Addis-
financement des infrastructures en conceptuelle à la bancabilité et facilite Abeba et à hauteur de 290 M $ à un
Afrique 2017, qui vise la centrale les investissements de la Chine dans les programme en Guinée Équatoriale qui

54 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


prévoit l’amélioration du traitement de faveur de la construction de la centrale d’entente avec le Chinois Sinohydro
l’eau potable dans différentes parties du électrique de 15 MW de Ruzibazi au pour un programme multisectoriel qui
pays. Burundi. devrait coûter aux alentours de 4 Mrd $.
Dans le secteur de l’énergie, la Chine a La Chine a aussi déclaré qu’elle ferait Ce programme inclut un projet
déclaré qu’elle engagerait 1,5 Mrd $ en un apport de 98 M $ à la compagnie hydroélectrique à usages multiples à
faveur de la centrale à charbon de publique des télécommunications du Pwalugu, un projet de prévention des
Medupi en Afrique du Sud ; 364 M $ en Zimbabwe, TelOne, pour lui permettre inondations à Accra, ainsi que d’autres
faveur de deux barrages hydro- de mettre en œuvre un projet projets d’infrastructure prioritaires,
électriques au Gabon ; 290 M $ en faveur d’expansion de la large bande visant à notamment des stations de traitement
améliorer l’accès aux TIC dans le pays. des déchets, des centrales solaires et des
d’un parc éolien de 120 MW dans la
région Somali de l’Éthiopie et 70 M $ en En 2017, le Ghana a signé un protocole projets ferroviaires.n

20 868
0
20 000 1 032
19 403
9 992
Multisectoriels 4 075

M$ TIC
ƒnergie
15 000 Eau
Total : 1 051
Transports
13 360 13 443 9 046
94
1 149 424
2 577
148
5 158

10 000 361
9 987 0
9 844

6 413
1 254
Autres 476 0
5 000 5 651 4 632
300
1 841

3 091 Figure 48
411 0 3 390
477
Engagements
108 chinois par secteur,
2 095
0 2012-2017
0 1 005

2012 2013 2014 2015 2016 2017

20 868
20 000 9 378
Afrique australe, 19 403
incluant la RSA 2 807

M$ Afrique orientale
Afrique centrale
2 739
15 000 Afrique occidentale
Total : Afrique du Nord
13 360 13 443
936
2 736 1 310
11 474
9 320
6 816
10 000 3 107

645 6 413
6 871
800
5 000 2 060
338
4 336
3 091
259
1 261 Figure 49
539 1 025 Engagements
2 274 40 2 292
1 450 chinois par région,
1 447
0 2012-2017
0 0 317 0 0

2012 2013 2014 2015 2016 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 55


5.3 Groupe de coordination des donateurs arabes

Les membres du Groupe de pour l’agrandissement de la centrale nouvelles infrastructures d’eau dans les
coordination des donateurs arabes diesel au mazout lourd de Kossodo au zones péri-urbaines (14 M $).
communiquent de manière systé- Burkina Faso, et 22,4 M $ pour la
Les engagements souscrits par le Fonds
matique des données pour les centrale au mazout lourd de Kayes au
saoudien pour le développement (SFD)
rapports de l’ICA. Ces données Mali.
ont totalisé 97 M $ en 2017, contre 2,3
offrent un aperçu clair des activités Le montant total des engagements Mrd $ en 2016. La plus grande part est
menées chaque année par le groupe, souscrits par l’OFID s’est élevé à 180,9 revenue à l’Afrique de l’Ouest avec 91%,
ce qui est très apprécié par les M $ en 2017, contre 225,8 M $ en 2016. soit 88 M $ du total des engagements du
membres de l’ICA. En 2017, les engagements de l’OFID ont fonds. Les 9% restants ont été destinés
L’ACG a engagé 3 Mrd $ en faveur de été répartis de manière uniforme sur le à l’Afrique du Nord. Le SFD a consacré
projets d’infrastructures africaines en continent. La plus grande part des 79% de ses engagements aux transports,
2017, contre 3,8 Mrd $ en 2016 et 4,4 engagements est revenue à l’Afrique du 12% à l’eau et 9% à l’énergie.
Mrd $ en 2015. Nord, une région qui n’avait reçu aucune
contribution de l’OFID en 2016. Le Fonds d’Abou Dhabi pour le
La Banque islamique de développement développement (FAAD) a engagé 449 M
(BID) a engagé 597 M $ en 2017, soit Près de la moitié des engagements $ en 2017, soit considérablement plus
beaucoup moins que les 1,1 Mrd $ de souscrits par l’OFID ont été destinés à que les 81 M $ de 2016. En 2016, le
2016. Sur le total des engagements des projets d’eau (87,25 M $, soit 48%). groupe avait consacré près de la moitié
souscrits par l’ensemble des sources, Le fonds a apporté son soutien à la de ses engagements à l’énergie, alors
86,8% ont été destinés à l’Afrique de deuxième phase de la réhabilitation des qu’en 2017, la majorité de ses
l’Ouest, et 13,2% à l’Afrique du Nord. stations de pompage servant au engagements a été destinée à des projets
drainage et à l’irrigation en Égypte (53,2 de transport (291,1 M $, soit 64.8%)
La plus grande part des engagements de M $) ; au Programme d’alimentation en principalement situés au Maroc (280 M
la BID a ciblé des projets énergétiques eau et d’assainissement durables au $, soit 62% du financement total du
(292.3 M $), qui ont représenté presque Rwanda qui a pour but d’améliorer
FAAD en 2017).
la moitié du total de ses investissements l’accès à l’eau et à fournir des services
(49%). Parmi les financements figur- d’assainissement dans les zones Ces projets concernaient notamment la
aient notamment 166 M $ pour la urbaines fortement peuplées (20 M $) ; réhabilitation et l’agrandissement de
construction de la centrale à mazout et au Projet d’alimentation en eau de l’ancien port de pêche de Casablanca (80
lourd de Sirakoro II au Mali, 104 M $ Maseru au Lesotho, qui comprend de M $), le développement du port de pêche

PAR SECTEUR PAR RƒGION


Multisectoriels 5 528 Panafricain 5 528
1
TIC Afrique australe, incluant la RSA 49

5 000 ƒnergie 5 000 Afrique orientale 538

Eau Afrique centrale 83


4 412 4 412
M$ Transports 1 825 M$ Afrique occidentale
0
392
Afrique du Nord 325
4 000 4 000 1 509
17
Total : Total : 467
3 460 0 2 985 3 460 2 985
3 295 7 3 295 3
23 0 86 498
208 1 555 226 362
3 000 1 270 0 3 000 35 0
0 79 58

1 665 648 528


1 201
1 404 1 126 908
67 50
378
2 000 2 000 795
1 019 680

593 3 349
621
610
1 000 2 072 1 000
2 022 1 921
1 414 1 639 1 555
1 167 1 267
1 051

0 0
2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017

Figure 50
Engagements de Groupe de coordination des donateurs arabes (ACG), par secteur et région, 2013-2017

56 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


2 400 Total :
3 297 3 460 4 412 5 528 2 985
Transports
2 284 230 M $
M$ 2 166 (22,1%)

FADES Eau
1 800 2017 115 M $
ƒnergie (11,0%)
698 M $
(66,9%)
BID FSD
1 600 1 604

Transports
210 M $
1 200 ƒnergie (35,2%)
1 293 1 172 292 M $ BID
(49,0%) 2017
1 043
984 1 109
FADES Eau
882 95 M $
(15,9%)
800

615 597 ƒnergie


33 M $
509 500
(6,6%)

400 444 FKDEA Transports Figure 51


363 392 449
357 217 M $
342 OFID FKDEA (43,4%) Engagements de
360 312 226 2017
259 Eau Groupe de
182 181
135 FADD BADEA 250 M $
coordination des
102 135 147 119 (50,0%)
71 90 81 81 97
0 donateurs arabes
(ACG), par membre,
2013 2014 2015 2016 2017
2013-2017

de Tanger (72 M $), la construction d’un engagements sous forme de prêts secteur, soit la plus grande de tous ses
terminal de croisière dans le port de totalisant 176 M $ en 2017. membres.
Casablanca (40 M $), l’extension et la
En 2017, le Fonds arabe pour le De manière générale, à l’exception des
réhabilitation de 30 km de route entre
développement économique et social projets d’eau et des projets
Sidi Allal et Al Maha Forest (5 M $), et
(FADES) a financé 1 Mrd $, soit 35%, des multisectoriels, les préférences de l’ACG
un projet de réparation navale à
engagements souscrits par l’ACG en ont reflété celles de 2016. Les transports
Casablanca (83 M $). faveur de projets d’infrastructure. Sur ont reçu 1,3 Mrd $ du total des
La Banque arabe pour le développement les engagements du FADES, 806 M $, engagements en 2017, ce qui est
économique en Afrique (BADEA) a soit 77%, ont été destinés à l’Afrique du
comparable aux 1,4 Mrd $ de l’année
engagé 119 M $ en 2017. Le plus grand Nord, et les 23% restants à l’Afrique de
précédente. Le soutien en faveur du
engagement est revenu à l’Afrique de l’Est. La plus grande partie est revenue
secteur de l’eau a presque diminué de
l’Ouest et a représenté 61% du total des à l’énergie (67%, soit 698 M $). Parmi les
projets figuraient les travaux de moitié, passant de 1 Mrd $ en 2016 à
engagements de la banque. Comme en
développement du réseau égyptien de 592,7 M $ en 2017. Les engagements en
2016, la BADEA a consacré la majorité
transport d’électricité (197.4 M $) et la faveur de l’énergie ont baissé de 1,3 Mrd
de son financement (63%) au secteur des
construction de la centrale de production $ en 2016 à 1,1 Mrd $. Les TIC n’ont
transports avec des engagements de 74,5
M $. d’énergie d’El Bagair au Soudan (171 M jamais occupé une place prédominante
$). La contribution du FADES au dans le portefeuille du groupe et comme
Le Fonds koweïtien pour le secteur de l’énergie a représenté 66% du en 2016, aucun engagement n’a été
développement économique des pays total des engagements de l’ACG pour ce souscrit en 2017 en faveur de ce secteur. n
arabes (KFAED) a engagé un total de
500 M $, ce qui se rapproche de ses
engagements de 509 M $ de 2016.
Comme en 2016, la plus grande partie
est revenue à l’Afrique du Nord, avec 299 La SID s’associe à une société chinoise de capital-
M $, soit 60% du total des engagements investissement
souscrits par le fonds en 2017. Le
Un protocole d’entente a été signé en 2017 entre la Société islamique pour le
KFAED a engagé 250 M $ en faveur de
développement du secteur privé (SID), le volet du secteur privé du Groupe de la banque
projets d’eau, ce qui représente le plus
islamique de développement, et le Fonds de développement sino-africain (CADFund), la
grand engagement souscrit par un société de capital-investissement basée à Beijing et filiale de la banque de
membre de l’ACG pour ce secteur. Les développement de Chine dont l’activité est axée sur l’Afrique. La coopération envisagée
projets visaient notamment la reflète l’objectif de la SID et du CADFund de développer et d’établir un cadre stratégique
construction d’une installation de
l’infrastructure islamique.n
ayant vocation à mobiliser les investissements dans le Fonds africain de financement de
dessalement d’eau de mer pour la ville
de Port-Saïd en Égypte, qui a reçu deux

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 57


5.4 Sources européennes non ICA

Les engagements souscrits en 2016, la BERD avait contribué à de réaligner la ligne ferroviaire
faveur des infrastructures hauteur de 61% et la FMO à hauteur de existante entre Tunis et Kasserine,
africaines par des institutions de 27% de tous les engagements souscrits améliorant ainsi les liaisons entre les
financement du développement par ces IFD. gouvernorats du nord-ouest et du centre-
européennes non membres de l’ICA ouest et la capitale, Tunis.
L’Afrique du Nord a représenté 90,3%
ont totalisé 1,6 Mrd $ en 2017, ce qui
(1,4 Mrd $) du total des engagements en La BERD a été le seul membre du
représente une forte hausse par
2017. Le mandat de la BERD pour groupe européen non membre de l’ICA à
apport à 2016 (392 M $). En 2017,
l’Afrique se concentre exclusivement sur
l’énergie a représenté plus de la
cette région pour laquelle elle a engagé
moitié des engagements souscrits
1,3 Mrd $ en 2017. Sur ce montant, 501
(56%, soit 894 M $), en nette Autriche 20 M $ (1,2%) Danemark
M $ sont revenus aux transports, 207 M
amélioration par rapport aux 294,2 Norvge 24 M $ 10 M $ (0,7%)
$ à l’eau et 620 M $ à l’énergie. Parmi les
M $ engagés en 2016. (1,5%)
projets figuraient un engagement de
Finlande 28 M $
Les investissements dans les transports 322,6 M $ à l’appui du Chemin de fer (1,8%)
ont représenté 31,2% (500,7 M $), soit national égyptien pour l’acquisition de Pays-Bas
une part plus grande qu’en 2016 (12,8%, près de 100 locomotives diesel, la 193 M $ (12,1%)
soit 50 M $). L’eau a représenté 13% fourniture d’une assistance technique
(208,3 M $) – alors qu’aucun pour la plateforme de réforme du fret de Total :
engagement n’avait été déclaré dans le l’opérateur et la modernisation des 1 604 M $
secteur de l’eau en 2016. Les services.
engagements en faveur des TIC ont
La banque a également fait un
chuté de 47,3 M $ (12%) en 2016 à 1 M $ BERD 1 327 M $
investissement de 178 M $ pour soutenir
en 2017 (0.06%). (82,8%)
la Société Nationale des Chemins de Fer
La Banque européenne pour la Tunisiens (SNCFT) en vue de créer des
reconstruction et le développement et la capacités supplémentaires sur le réseau
FMO néerlandaise ont une fois de plus ferroviaire, de remédier au problème de
dominé les engagements des IFD l’encombrement des trains et Figure 52
européennes non membre de l’ICA en d’améliorer la fiabilité du service. Ce Engagements européens non-ICA en
2017 avec 83 et 12% respectivement. En financement permettra de moderniser et faveur des infrastructures par source, 2017

58 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


investir dans le secteur des transports. qui propose des réseaux bancaires sans garanti) pour le développement de 16
La FMO et l’Oesterreichische succursales sur des plateformes mobiles. projets solaires PV dans le parc solaire
Entwicklungsbank (OeEB) autrichienne de Benban (voir page 67).
Comme pour les engagements souscrits
ont aussi souscrit des engagements en
en 2016, les fonds investis dans le Les engagements de la FMO ont ciblé
faveur de l’Afrique du Nord
secteur de l’énergie ont occupé une place exclusivement le secteur de l’énergie et
représentant 7% (101,6 M $) et 1% (20
importante dans un certain nombre de ont représenté 22% (193 M $) du total
M $), respectivement.
portefeuilles de bailleurs de fonds des engagements souscrits en faveur de
Sur les engagements souscrits par les européens non membres de l’ICA. La ce secteur. Comme pour la BERD, plus
IFD européennes non membres de l’ICA plus grande contribution est venue de la de la moitié des engagements de la FMO
en 2017, l’Afrique de l’Ouest a reçu 52,7 BERD avec 69% (620 M $) du total. a été consacrée au programme solaire
M $ (3%) notamment de la FMO et de Environ un tiers de ses engagements égyptien FiT. La FMO a aussi soutenu
l’Investeringsfonden for Udviklings- (200 M $) a été consacré au programme l’entreprise M-KOPA Solar, qui est aussi
lande (IFU) danoise pour le d’efficacité énergétique de l’Egyptian cofinancée par Norfund, dans le cadre de
développement de projets de production Natural Gas Holding Company (EGAS), l’installation de systèmes solaires hors
d’énergie. L’IFU a notamment engagé qui vise à améliorer les réseaux de réseau de paiement à l’utilisation en
10,3 M $ pour soutenir le développement transport d’électricité et de gazoducs Afrique de l’Est.
de la centrale à mazout lourd de Kayes égyptiens ; le programme prévoit
de 90 MW au Sénégal, un projet Les engagements en faveur du secteur
l’installation de technologies de
cofinancé par la BID, la Banque ouest- de l’eau ont représenté 13% (208,3 M $)
récupération de chaleur résiduelle, de
africaine de développement (BOAD), du total des investissements. La plus
turbodétendeurs dans des stations de
l’OFID et l’EAIF. La FMO a aussi grande contribution est venue de la
réduction de pression de gaz naturel,
consacré 42,2 M $ au développement du BERD (207 M $, soit 99,3%) qui s’est
l’implantation d’une installation de
projet solaire PV de 50MW d’Akuo Kita engagée à soutenir des améliorations de
séparation de gaz de pétrole liquéfié
au Mali, 15,1 M $ au développement l’infrastructure d’assainissement dans
(GPL), l’élimination du dioxyde de
d’une centrale solaire photovoltaïque la région de Fayoum, au sud du Caire,
carbone de systèmes de gaz humide et la
(PV) au sol de 20 MW dans la région de qui permettront de créer 30 000 emplois
fourniture de systèmes de comptage à
Louga au Sénégal, et 16,7 M $ pour pour les locaux. Finnfund a investi 1,3
Amerya, Dahshour et dans le Complexe
l’expansion de la centrale solaire PV M $ dans le secteur de l’eau, en
gazier du désert occidental.
existante Senergy II Bokhol. concentrant ses engagements sur la
La part restante des engagements compagnie panafricaine Sanergy Inc qui
L’Afrique de l’Est a attiré des
souscrits par la BERD en faveur de a pour vocation de proposer des
engagements totalisant 50,6 M $ (3%).
l’énergie est revenue au programme installations d’assainissement abordables
et accessibles dans les zones urbaines. n
L’engagement de la FMO a représenté
solaire égyptien FiT (tarif de rachat
98% de ce total (49,6 M $) et a servi à
soutenir le développement de deux
projets hydroélectriques au fil de l’eau
en Ouganda : les projets hydro-
électriques de 15 MW de Bugoye et de
Nyamagasani. L’Afrique australe a reçu
15 M $ (1%) du total des engagements
souscrits, notamment un investissement Afrique australe, Panafricain
de Norfund en faveur de New Africa RSA exclue 35 M $ (2,2%)
Power, un joint-venture entre Norfund, 17 M $ (1,0%)
TIC Afrique orientale
Vineyard et responsAbility Renewable 1M$ 51 M $ (3,2%)
Energy Holdings pour développer un (0,06%)
Afrique occidentale
portefeuille de 65 MW de projets 53 M $ (3,3%)
hydroélectriques au fil de l’eau à petite Transports
501 M $
échelle en Zambie, dans le but de les
(31,2%)
soumettre dans le cadre du programme
GET FiT de la Zambie. L’Afrique Total : Total :
centrale n’a reçu aucun engagement en ƒnergie 1 604 M $ 1 604 M $
2017. 894 M $
(55,7%)
Des engagements totalisant 34,6 M $ Eau
208 M $
(2%) ont visé des initiatives (13,0%) Afrique du Nord
panafricaines, notamment responsability 1 449 M $ (90,4%)
Renewable Energy Holding (rAREH),
une compagnie qui met l’accent sur les
projets d’énergie renouvelable à petite
échelle en Afrique de l’Est. FinnFund a
été le seul bailleur de fonds à investir Figure 53 Figure 54
dans le secteur des TIC, engageant 1 M Engagements européens non-ICA en Engagements européens non-ICA en
$ pour financer le projet de service faveur des infrastructures par secteur, faveur des infrastructures par région, 2017
monétaire mobile M-BiRR en Éthiopie, 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 59


5.5 Autres sources de financement

Nouveaux fonds multilatéraux


Nouvelle banque de le premier destiné à une banque qui exploitera seront toutes achevées en
rétrocèdera les fonds pour des 2019, pour un coût total estimé à 450 M
développement développements d’énergies renou- $. La participation au capital de Scatec
La Nouvelle banque de développement, velables, et le deuxième destiné aux se situe entre 50 et 70 M $. L’entreprise
la banque multilatérale de développ- infrastructures critiques. La NDB va estime que les six centrales génèreront
ement créée par les pays BRICS, n’a aussi commencer à lever des fonds et à des revenus totaux de 60 M $ par an sur
déclaré aucun engagement en Afrique en prêter en rands sud-africains pour la période contractuelle de 25 ans (pour
2017. Elle a déclaré son premier protéger les clients contre le risque de plus de détails sur le projet de Benban,
engagement en faveur des infra- change, a ajouté Kamath. En 2017, la voir page 67).
structures africaines en 2016 avec un banque basée à Shanghai a ouvert son À l’occasion de sa deuxième réunion
prêt de 180 M $ consenti à la compagnie premier centre régional africain pour annuelle des actionnaires organisée à
sud-africaine d’électricité Eskom pour la faciliter l’identification de projets en Dakar en septembre 2017, Africa50 a
construction de lignes de transport Afrique du Sud. signé un accord de développement avec
d’électricité et d’un poste électrique dans
la compagnie publique sénégalaise
la région de Soweto, en vue d’intégrer Africa 50 Senelec pour sélectionner, selon un
des projets d’énergies renouvelables de Africa50, la plateforme d’investissement processus de mise en concurrence, un
producteurs d’électricité indépendants. dédiée aux infrastructures créée par la sponsor stratégique pour le développe-
La banque a déclaré qu’elle espérait BAD, fait un apport de 25% de capitaux ment d’une centrale thermique à cycle
prêter près de 600 M $ de plus à propres pour financer la construction, combiné de 120 MW à Malicounda. Suite
l’Afrique du Sud en 2018 dans le but de aux côtés de Scatec Solar et de Norfund, au processus, Melec PowerGen a été
répartir le financement de manière plus de six projets solaires qui seront situés choisi comme producteur d’électricité
homogène entre ses cinq États membres. dans le parc solaire de Benban dans la indépendant et le Libanais Matelec
En mai 2018, la banque – créée par ville égyptienne d’Aswan. Africa50 a comme entrepreneur en ingénierie,
l’Afrique du Sud, le Brésil, la Russie, déclaré qu’elle investirait 8 M $. Le approvisionnement et construction. Au
l’Inde et la Chine – a annoncé un prêt de développeur solaire norvégien Scatec début, la centrale tournera au mazout
200 M $ à la compagnie publique de Solar a annoncé en octobre 2017 qu’il lourd mais pourra être convertie au gaz
transport et de logistique Transnet pour avait obtenu un financement de 335 M naturel lorsque celui sera disponible
la réhabilitation de terminaux à $ auprès d’un consortium d’IFD pour le dans les champs de gaz récemment
conteneurs à Durban. En juillet, selon développement de projets totalisant 400 découverts. En mars 2018, le Finlandais
l’agence de presse Bloomberg, le MW. Le consortium est composé de la Wärtsilä a signé un contrat pour
président de la NDB K V Kamath aurait Banque européenne pour la recon- concevoir, fabriquer et délivrer la
déclaré, “notre objectif est d’être struction et le développement, du Fonds centrale Flexicycle, qui se composera de
équitables entre nos cinq membres…si vert pour le climat des Nations Unies, de sept moteurs Wärtsilä 50. Un accord
vous prenez les 4 Mrd $ que nous allons la banque néerlandaise de développe- d’achat d’énergie de 20 ans est envisagé
engager cette année, nous devrions ment FMO, de la Banque islamique de avec un tarif de rachat garanti
prêter environ 800 M $ [à l’Afrique du développement et de la Société compétitif qui sera obtenu par le biais
Sud]. J’espère que nous atteindrons ce islamique pour le développement du d’un appel d’offres. L’électricité produite
chiffre cette année” Kamath a déclaré secteur privé. Les six centrales de 50 alimentera le réseau par le biais d’un
que deux autres prêts étaient à l’étude, MW que Scatec construira, détiendra et poste de distribution existant.n

60 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Corée du Sud, Inde et Turquie

Corée du Sud L’EximBank de l’Inde a engagé 93,5 M En 2016, l’EximBank de Chine aurait
En 2017, la Banque Export-Import de $ au Cameroun pour la construction de déclaré qu’elle investirait 7,6 Mrd $
Corée (l’Eximbank de Corée) a engagé 5 la ligne de transport d’électricité dans les projets tanzaniens. Il était
M $ en faveur d’infrastructures de Nkongsamba-Bafoussam et Yaounde- même prévu que des entreprises
transport et 5 M $ en faveur d’infra- Abong Mbang, ainsi que 110 M $ pour la chinoise réhabilitent et construisent la
structures portuaires au Sénégal. Les conception, la fourniture et l’assemblage Ligne Ferroviaire Centrale, un
projets visent à améliorer les de lignes de transport entre Nouakchott engagement qui avait été noté dans les
installations de transport et de stockage et Nouadhibou en Mauritanie. Tendances de financement des
réfrigérées pour les petites et moyennes infrastructures en Afrique 2016 puis
entreprises sénégalaises dans le secteur
Turquie exclu des données lorsqu’il est apparu
de la pêche et à favoriser la participation La Turquie a fait une entrée remarquée clairement que les parties avaient de
des Coréens au secteur de la pêche. dans le secteur africain de plus en plus de mal à conclure des
l’infrastructure ferroviaire en 2017. En arrangements.
L’engagement le plus notable souscrit février 2017, l’entreprise de construction
par l’Eximbank de Corée en Afrique en Le Président tanzanien, John Magufuli,
turque Yapi Merkezi a remporté un
2017 n’entre pas dans la définition des a mis un terme à un contrat adjugé à
contrat de 1,22 Mrd $ pour la
infrastructures de l’ICA mais témoigne une entreprise de construction chinoise
construction d’une ligne de chemin de
de l’importance qu’accorde la Corée du en raison d’allégations de corruption.
fer de 205 km de long entre Dar es
Sud à l’Afrique en tant que destination Alors que l’EximBank de Chine était
Salaam et Morogoro, dans le cadre d’une
d’investissement. En juin 2017, la censée financer la ligne tanzanienne,
collaboration avec l’entreprise Mota-
banque a signé un contrat de celle-ci s’est retirée après l’annulation
Engil Engenharia e Construção Africa
financement de projet de 5 Mrd $ pour du contrat. Cela a conduit la Tanzanie à
basée au Portugal. En octobre,
le développement de gisements de gaz solliciter un financement auprès
l’entreprise de construction turque a
en mer au Mozambique. Le projet de d’autres pays BRICS, Magufuli ayant
décroché un contrat supplémentaire de
développement de gisements de gaz est notamment demandé à l’ancien
1,92 Mrd $ pour rallonger la voie ferrée
un projet commun de la Korea Gas Président de l’Afrique du Sud.
à écartement normal (SGR) électrique à
Corporation, de l’Américain ExxonMobil, grande vitesse de 422 km entre Le financement turc pour les contrats
de la compagnie d’énergie italienne Eni Morogoro et Makutupora, Dodoma. Les entrepris par Yapi Merkezi a été abordé
et de la compagnie mozambicaine travaux de construction sur les deux lors de la visite en janvier 2017 du
Empresa Nacional de Hidrocarbonetos tronçons de la Ligne Ferroviaire Président turc Recep Tayip Erdogan en
(ENH). L’Eximbank de la Corée, la Centrale ont commencé. Tanzanie, lorsqu’il a suggéré que son
Korea Trade Insurance Corporation et gouvernement appuierait la conclusion
l’Eximbank de Chine financent à titre La Tanzanie a déjà alloué environ 1,2
de l’affaire. Cependant, il n’existe à ce
provisoire le projet. Selon le contrat, Mrd $ à la SGR de la Ligne Ferroviaire
jour aucune preuve de financement
l’Eximbank de Corée est responsable Centrale dans trois budgets fédéraux
direct du projet par l’EximBank turque.
d’un cinquième du montant. successifs menant à l’exercice financier
2018/19, en dépit d’informations faisant En août 2017, la Banque africaine de
Inde état que les projets bénéficieraient d’un développement a indiqué qu’elle
L’Inde a engagé un peu plus de 700 M $ financement externe. participerait au financement de la ligne
en faveur de projets d’infrastructure en
2017 par rapport au montant excep-
tionnellement élevé de 1,2 Mrd $ engagé
en 2016.
Reflet d’une tendance notable se 1 200 1 197
422
dégageant chez les bailleurs de fonds, la M$ Multisectoriels
Banque indienne d’Export-Import 1 000 ƒnergie
(EximBank de l’Inde) a choisi d’investir Eau
dans une entreprise plutôt que dans un Total :
800 Transports
projet lorsqu’elle a accordé une la ligne 761
de crédit de 500 M $ à SBM (Mauritius) 220 262 704
Infrastructure Company. Cette ligne de 500
600
crédit permettra à la compagnie 524
d’investir aux côtés d’entités publiques 91 255
424 513
dans des projets d’infrastructure à 400 450
287
Maurice. Bien que ce crédit représente
le premier financement de l’EximBank Figure 55
200 268
Engagements de
de l’Inde pour SBM, la banque avait déjà 204
l’Inde par secteur,
accordé quatre lignes de crédit au 48
90 2013-2017
gouvernement mauricien pour un total 0 0

de 164,8 M $. 2013 2014 2015 2016 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 61


Autres sources de financement

ferroviaire, et d’autres bailleurs de fonds seront essentiels pour augmenter les subsaharienne, dans la région du
se sont depuis manifestés. exportations de produits de base tels que MENA, et en Turquie et de soutenir
l’or et le café. L’entreprise construit l’expansion de l’entreprise dans ces
Selon le président de la banque
aussi des voies ferrées, des tramways et marchés.
régionale de développement basée à
Maurice, Admassu Tadesse, la Banque des métros dans la région du Moyen-
Le gouvernement tanzanien a déclaré
de commerce et de développement (TDB) Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
qu’il entendait investir environ 14,2 Mrd
a aussi alloué des fonds pour la Ligne En juillet 2018, la SFI a annoncé qu’elle $ au cours des cinq prochaines années
Ferroviaire Centrale. Il a déclaré que la proposait un montage financier de 100 dans la construction d’un réseau SGR de
TDB avait alloué 200 M $ pour aider M $ pour Yapi Merkezi Holding, la 2,561 km qui reliera le port de Dar es
Dar es Salaam à achever ses projets société mère de l’entreprise de Salaam dans l’Océan Indien aux autres
d’infrastructures ferroviaires et énergé- construction turque Yapi Merkezi Insaat régions du pays. Pour financer ces plans
tiques. ve Sanayi (YMI), pour soutenir son ambitieux, la Tanzanie pourrait aussi
Il est aussi possible que les contrats développement et stimuler la bénéficier de l’annonce faite en mars
soient financés par d’autres sources construction d’infrastructures de 2017 par le président du GBM, Jim Yong
externes, auquel cas celles-ci risques transport dans les marchés difficiles. Kim, selon laquelle la Tanzanie pourra
d’être reflétées dans les déclarations Ce montage sur trois ans comprend un accéder à près de 2,4 Mrd $ de
substantielles du financement fédéral de prêt équivalent à 75 M $ du propre financement concessionnel au cours des
la Tanzanie pour ses voies ferrées, compte de la SAFI et un prêt syndiqué trois prochaines années, soit une hausse
ouvrant ainsi la possibilité d’une double en euros équivalent à 25 M $ d’Akbank. d’un demi-milliard de dollars par
comptabilisation. rapport aux précédentes allocations. Les
Grâce à ce financement, YMI disposera
Au total, Yapi Merkezi construit 950 km d’un fonds de roulement qui lui ressources additionnelles proviendront
de voie ferrée en Afrique subsaharienne, permettra d’achever des projets du guichet Association internationale de
qui selon l’entreprise de construction, d’infrastructure de transport en Afrique développement (IDA) du GBM.n

62 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


5.6 Banques régionales de développement

Trois banques régionales de l’Interconnecteur électrique de 225kV de Sénégal, elle a engagé 93 M $ pour un
développement non membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du projet de réhabilitation routière et un
l’ICA ont communiqué des données Fleuve Gambie (OMVG), qui relie les projet de distribution d’électricité. Au
pour 2017 : la Banque ouest- réseaux nationaux de la Gambie, de la Burkina Faso, un total de 85 M $ a été
africaine de développement, la Guinée, de la Guinée-Bissau et du approuvé pour l’entretien des routes,
Banque de commerce et de Sénégal. La banque a aussi contribué à une étude de faisabilité portant sur
développement (anciennement la hauteur de 42 M $ à trois projets l’irrigation et sur la construction d’un
banque PTA) et la Banque solaires ; une installation de 20 MW en barrage, et la modernisation d’un réseau
d’investissement et de développe- Bissau et deux centrales de 1 MW à de transport d’électricité de 33 kV.
ment de la CEDEAO (BIDC). Gabu et à Canchungo. Ces projets
devraient fournir de l’électricité à 500 La TDB basée à Maurice a engagé un
Les fonds engagés par ces banques ont
000 personnes et réduire les émissions total de 74 M $ en 2017. La banque a
totalisé 538 M $, ce qui est
de CO2 de 24 100 tonnes. approuvé une facilité de 55 M $ co-
considérablement moins que les 924 M
organisée par la Banque indienne
$ enregistrés en 2016. L’Afrique de La BOAD a approuvé un prêt de 25 M $
d’import-export pour la ferme éolienne
l’Ouest a reçu 86% des fonds engagés, pour un projet multisectoriel visant à
alors que l’Afrique australe a reçu les réhabiliter le Port de Bissau, et portant de 29,4 MW de Curepipe à Maurice. La
14% restants. Les projets de transport notamment sur des travaux de génie TDB a contribué à hauteur de 28,7 M $
ont reçu la plus grande part avec 271 M civil sur le quai, la construction d’un à cette facilité. La TDB a aussi fait un
$, suivis des projets énergétiques avec poste moyenne tension et l’installation apport de 30 M $ dans le cadre d’une
208 M $, des projets d’eau avec 34 M $ de nouveau matériel des technologies de facilité de prêt syndiqué de 123 M $ avec
et des projets multisectoriels avec 25 M l’information. Un autre prêt de 15 M $ a la Standard Bank sud-africaine pour la
$. L’intégralité du soutien a été apportée été approuvé pour un projet de compagnie Zimbabwe Power Company
sous forme de prêts. planification et d’asphaltage de la route (ZPC). Ce financement permettra à ZPC
Ntunhané-Catiò. d’assurer et d’optimiser la capacité
La BOAD basée au Bénin a souscrit la
électrique, notamment à travers la
majorité des engagements en faveur des En Côte d’Ivoire, la BOAD a approuvé
infrastructures en 2017, avec 453 M $, des prêts de 95 M $ pour trois projets de réhabilitation de la centrale de Kariba
dont 261 M $ pour des projets de transport et d’eau, y compris un projet Sud.
transport, 130 M $ pour des projets d’alimentation en eau salubre à Abidjan La BIDC basée à Lomé, au Togo, a
énergétiques et 34 M $ pour des projets et la réhabilitation de la piste engagé 14 M $ en faveur de projets de
d’eau. Les projets multisectoriels ont d’atterrissage de l’aéroport de San transport et de projets énergétiques au
représenté 25 M $. Pedro. Bénin et en Côte d’Ivoire, notamment 8
La banque a engagé 94 M $ dans quatre Ailleurs, la BOAD a approuvé un prêt de M $ en faveur de la Société Ivoirienne de
projets en Guinée-Bissau et 54 M $ dans 42 M $ pour la modernisation de la route Manutention et de Transit pour
deux projets énergétiques, dont frontalière Lokossa-Deve-Aplahoué- moderniser ses services de manutention
l’électrification de 14 localités à partir de Togo entre le Bénin et le Togo. Au et de transit de fret.n

Multisectoriels
25 M $ ƒnergie
(5,6%) 74 M $ (100%)
ƒnergie
4 M $ (29,2%)
ƒnergie
131 M $
(28,8%)
Total : Total : Total :
453 M $ Transports 14 M $ 74 M $
262 M $
(58,0%) Transports
10 M $ (70,8%)
Eau
34 M $
(7,6%)

Figure 56 Figure 57 Figure 58


Engagements de la BOAD par secteur, Engagements de la BIDC par secteur, 2017 Engagements de la TDB par secteur, 2017
2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 63


6. Secteur privé

6.1 Collaboration entre le secteur privé et le secteur public

Le financement du secteur privé dont 2,3 Mrd $ (44,8%) de capitaux secteur de l’eau. Les projets
dans les infrastructures africaines privés. multisectoriels ou TIC n’ont bénéficié
est essentiel compte tenu de l’appui d’aucune participation du secteur privé
Ce montant représente une forte hausse
limité du secteur public et des en 2017. Les 45 projets enregistrés en
des investissements par rapport aux 3,6
gouvernements sur le continent. 2017 représentent une nette hausse par
Ceci dit, un certain nombre de Mrd $ enregistrés en 2016, qui rapport à 2016 où seulement 12 projets
difficultés persistent. Le développe- comptaient 2,5 Mrd $ de capitaux privés. avaient atteint le stade du bouclage
ment de partenariats publics- Les investissements de 2017 sont financier.
privés, notamment dans les projets inférieurs aux 8,5 Mrd $ enregistrés en
2015, mais légèrement supérieurs aux Les projets énergétiques financés par le
d’infrastructure de grande
5,1 Mrd $ de 2014. secteur privé ont totalisé 1,9 Mrd $, les
envergure, pourrait attirer un
projets de transports ayant reçu 360 M $
financement privé dans les La majorité des projets – 41 sur 45 – et les projets d’eau 19 M $. La
marchés émergents et en ayant atteint le stade du bouclage dominance des investissements
développement. financier en 2017 se trouvent dans le énergétiques est essentiellement due
Les projets avec participation privée secteur de l’énergie. Sur les projets aux différents projets solaires égyptiens,
ayant atteint le stade du bouclage restants, trois se trouvent dans le appelés collectivement Benban, qui ont
financier en 2017 ont totalisé 5,2 Mrd $, secteur des transports et un dans le atteint le stade de bouclage financier en

M$
Afrique
8,8 australe
8,5 Transports Afrique
360 M $ Eau orientale 321 M $
(15,5%) 19 M $ 6 M $ (0,2%) (13,8%)
(0,8%)
Afrique centrale
156 M $ (6,7%) Afrique
du Nord
5,1 5,2 Total : Total : 1 137 M $
2 324 M $ 2 324 M $ (48,9%)

3,6 Afrique
occidentale
ƒnergie 704 M $
1 945 M $ (83,7%) (30,3%)

2013 2014 2015 2016 2017


Figure 59
Figure 60 Figure 61
Tendances de la base de données des
Financement privé par secteur, 2017 Financement privé par région, 2017
projets PPI, 2013-2017

64 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Soutage au port de Sokhna et combustible de l’Égypte. Selon la Zone économique du Canal de
Suez, cette installation sera capable de gérer une capacité de 250
Situé au sud du Canal de Suez en Égypte, le projet de soutage au Port 000 mètres cubes de GPL et de gasoil.
de Sokhna de 504 M $ a atteint le stade de bouclage financier en mai
La BERD pense que le projet encouragera la propriété privée en
2017. Sonker Bunkering Company a bénéficié d’un financement de la
SFI et de la BERD sous la forme de prêts de 150 et 94 M $, Égypte, car Sonker est l’une des rares entités indépendantes privées
respectivement, ainsi que d’un prêt commercial de la Banque opérant dans le secteur du stockage d’énergie et du soutage. Ce
commerciale internationale. projet permettra aussi de démontrer l’utilisation efficace
d’installations d’importation et de stockage des hydrocarbures, et
Sonker exploite une compagnie de stockage et de soutage au Port
de Sokhna qui poursuit activement son expansion depuis quelques fixera des normes en matière de gouvernance d’entreprise et de
années. Avec l’agrandissement du Canal de Suez, l’installation d’une conduite professionnelle. Le ministère égyptien de l’Investissement

projet créerait 2 400 emplois directs.n


installation de liquides en vrac pour importer et stocker du gasoil, du et de la Coopération internationale a déclaré en mai 2017 que le
GPL et du GNL est essentielle en vue d’assurer la sécurité énergétique

2017, et au Terminal d’importation de des fonds privés. Le parc éolien devrait au Ghana et les aéroports d’Ivato et de
gaz naturel liquéfié (GNL) de 550 M $ de entrer en service en décembre 2019. Fascene à Madagascar étaient les seuls
Tema qui s’inscrit dans le cadre de autres projets de transport à avoir atteint
Deux centrales hydroélectriques ont
l’extension du Port de Tema au Ghana. le stade de bouclage financier.
atteint le bouclage financier, à savoir la
Les investissements dans le secteur de centrale hydroélectrique de Musanze, Seul un projet d’eau a atteint le
l‘énergie sont dominés par les projets qui a été bouclée à 17 M $, et la centrale bouclage financier, à savoir l’installation
solaires, 32 d’entre eux ayant atteint le hydroélectrique de Butama en d’alimentation en eau de Kigali au
bouclage financier. Parmi ceux-ci Ouganda, dont le coût a été chiffré à Rwanda qui compte 19,4 M $ de fonds
figurent les projets du parc solaire de 19,3 M $. privés.
Benban en Égypte et la centrale solaire
Le projet de centrale électrique à tourbe L’Afrique du Nord a reçu la plus grande
PV de 50 MW d’Afrinergia au Nigeria.
de 345 M $ et 80 MW d’Akanyaru sud part des investissements privés avec
Le plus grand investissement solaire a 1,13 Mrd $, grâce essentiellement aux
été le projet Noor PV I de 220 M $ au au Rwanda, emmené par la compagnie
HQ Power – composée du turc Hakan, projets solaires de Benban. L’Afrique de
Maroc, qui a attiré 155 M $ l’Ouest est arrivée en deuxième position
d’investissements privés. de Quantum Power et de Themis – a
atteint le bouclage financier en février avec 704 M $, suivie de l’Afrique
Seul un projet éolien a atteint le 2017. Le projet sera exploité dans le australe avec 321 M $ et de l’Afrique
bouclage financier en 2017, le parc cadre d’un AAE de 26 ans. centrale avec 156 M $, alors que
éolien de 262 MW de Ras Ghareb en l’Afrique de l’Est a reçu 5,6 M $
Égypte, qui a été bouclé en décembre Parmi les plus grands investissements exclusivement pour la centrale
pour un coût total de 400 M $, dont 208 dans le secteur des transports ayant hydroélectrique de Butama en
M $ d’investissements privés. Un atteint le bouclage financier en 2017 Ouganda.
consortium organisé par Engie et figure la phase III du projet de soutage au
composé d’Orascom Construction, de Port de Sokhna en Égypte d’une valeur Difficultés pour
Toyota et de Suez, ont mené à bien le totale de 504 M $. Les investissements l’investissement privé
projet. La Société Générale et Sumitomo privés se sont élevés à 260 M $. Le L’investissement privé dans les
Mitsui Banking Corporation ont apporté terminal d’importation de GNL de Tema infrastructures africaines constitue
encore un défi pour les promoteurs et les
investisseurs compte tenu des
Projets mis en service en 2017 nombreuses considérations
commerciales et des changements
Phase II du projet solaire Adams Kuvaninga Gas imprévus qui se produisent.
L’Italien Enel Green Power a mis en service La centrale à gaz de 40 MW de Kuvaninga
S’exprimant sous la règle de Chatham
la deuxième phase de son projet solaire gas au Mozambique a été mise en service
en novembre 2017 après presque trois ans House lors d’une récente conférence sur
Adams de 82,5 MW en février 2017. Situé
de retard. Le projet de 98 M $, développé les investissements dans l’énergie, un
dans la Province sud-africaine du Northern
par un consortium composé d’Enventure intervenant de haut niveau du secteur
Cape, le projet a été sélectionné lors du
Partners, d’Intelligence, Counselling & public africain a souligné la nécessité
troisième cycle du Programme Research LDA, et d’Investec Bank, est
d’acquisition des producteurs indépen-
d’une harmonisation entre les
alimentée en gaz par les champs Temane investisseurs privés et les organismes
dants d’énergies renouvelables (REIPPP) et Pande de Sasol dans le cadre d’un
en 2014 et a atteint le bouclage financier contrat d’achat ferme de 15 ans avec la
gouverneaux. “Les gouvernements n’ont
cette même année. compagnie publique d’électricité du simplement pas d’expérience en matière
Mozambique, Electricidade de de passation de marchés pour des
Le projet, dont le coût s’élève à 109,6 M $,
Moçambique. Le financement a été projets multiples et de grande
a bénéficié d’un prêt de la Nedbank et apporté par Investec Bank, China Export envergure. Par conséquent, ils ont
vendra de l’électricité à Eskom dans le Credit Insurance Corporation, tendance à vouloir faire une chose de
cadre d’un Accord d’achat d’énergie (AAE) Development Bank of Southern Africa et
grande envergure à la fois”. Étant donné
South Africa. n
de 20 ans à un tarif de 0.86 $ par kilowatt Industrial Development Corporation of
heure.
que les projets de grande envergure
attirent des intérêts économiques,

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 65


́
Secteur prive

politiques et sociaux, les gouvernements


trouvent difficile de les développer de Pratiques exemplaires pour les investisseurs privés
manière claire. Par conséquent “les Les recommandations suivantes sont tirées de l’ouvrage intitulé
promoteurs privés animés d’objectifs Infrastructure Financing in Sub-Saharan Africa – Best Practices from
clairs ont plus de chance d’établir des Ten Years in the Field, qui a été publié en mai 2017 par The Boston
relations tout au long de la filière pour Consulting Group and Africa Finance Corporation.
divers projets auxquels ils veulent Obtenir un appui solide du l’expertise nécessaire, notamment dans les
participer, ce qui produit un meilleur gouvernement marchés difficiles. Souvent, l’association
résultat économique. Vous devez vous L’appui du gouvernement peut faire ou d’investisseurs publics et privés animés
présenter au gouvernement et parler défaire un projet. Un politicien influent peut d’une seule et même mission garantit une
d’une seule et même voix sur la façon soit défendre publiquement un projet ou expertise technique avec une approche
dont vous contribuez au plan du entraver sa progression. Le programme développementale à long terme, et permet
gouvernement, et convenir de normes”. REIPPP de l’Afrique du Sud est un exemple de disposer des moyens pour combler les
de programme gouvernemental bénéficiant déficits de financement.
Le développeur d’énergies renouvelables d’un appui solide et qui attire de grands
Lekela a développé avec succès un projet volumes d’investissements privés. Le Définir des points de repère précis pour
éolien de 158,7 MW au Sénégal. Le programme possède un très bon bilan et un la mise en œuvre du projet
cadre clairement défini dans lequel les Une gestion de projet claire et fiable est
directeur du développement commercial
investisseurs sont censés travailler. essentielle pour une mise en œuvre du
de Lekela, Julian Horn, a déclaré au
bulletin d’information B2B African Choisir les bons partenaires projet dans les délais prévus. Un plan
Energy en octobre 2018 que la réussite La sollicitation du concours d’un groupe structuré comprenant des dates butoirs
diversifié et stratégique d’investisseurs et de clairement définies associé à un accès direct
de son projet et d’autres producteurs
rapide et dépourvue de problèmes.n
partenaires peut permettre de répartir la aux décideurs garantira une mise en œuvre
d’énergie indépendants (PEI) tenait à la
charge des responsabilités et d’apporter
stabilité du Sénégal. “Le pays disposait
d’un gouvernement stable, le transfert
de pouvoir s’est fait de manière
relativement pacifique, des élections Ouganda et en Zambie premièrement à entrepreneuriale, une équipe qui
raisonnablement démocratiques ont été la connaissance des marchés, et planifie un peu mieux. “Après son
deuxièmement à l’harmonisation des acquisition par Engie, Fenix a eu la
organisées, et le président défend
partenaires des projets. En Ouganda, possibilité de rester une compagnie
vraiment les énergies renouvelables.”
Fenix a compris que la faible densité de indépendante animée de la même
Également interviewé par African population dans son marché clé mission. “Nous [Fenix] voulons atteindre
Energy, le directeur général de Fenix entraînerait des problèmes logistiques des millions de foyers en ASS, Engie
Zambia, John Foye, a attribué le succès en termes de livraison et de aussi. Nous voulons y parvenir d’une
des projets de systèmes solaires commercialisation des produits. “Tout manière décentralisée, décarbonée,
domestiques de la compagnie en doit passer par une équipe plus numérique, Engie aussi.” n

Interview avec Actis


Selon Lucy Heintz, directrice des Heintz remarque aussi le volume Heintz pense que ce problème, associé
énergies renouvelables chez croissant de capacité privée installée au au montant élevé de l’aide budgétaire
l’investisseur en fonds propres sur Sénégal, au Ghana, au Kenya et au pour le secteur de l’énergie, restreint
les marchés de croissance Actis, il Mozambique, où les cadres des PIE sont l’augmentation de la capacité, limitant
est plus facile pour le secteur privé bien compris. ainsi l’investissement du secteur privé.
d’investir dans les marchés
africains de l’énergie. Elle attire Pourtant, un certain nombre de Actis a investi dans cinq projets du
l’attention sur plusieurs investissements difficultés subsistent auxquelles les secteur de l’énergie en Afrique par
privés fructueux dans le secteur de gouvernements nationaux devront l’intermédiaire de ses deux fonds pour
l’énergie sur le continent. remédier avant de pouvoir tirer l’énergie– Actis Energy 3 et 4, qui ont
pleinement parti des avantages procurés levé un total cumulé de 3,9 Mrd $. Parmi
Le Programme d’acquisition des par le secteur privé. Bien que le coût de les investissements figurent Lekela
producteurs indépendants d’énergies l’énergie renouvelable soit compétitif par Power, la compagnie d’électricité du
renouvelables (REIPPP) de l’Afrique du rapport à d’autres combustibles, les
Sud, qui a clôturé son quatrième cycle Cameroun Eneo et Azura Power en
réseaux électriques fragiles et les faibles Afrique de l’Ouest. Actis investit dans
d’appels d’offres en avril – d’une valeur investissements dans ces derniers
estimée à 4 Mrd $ – a “démontré de l’énergie, les capitaux propres et
compromettent la capacité des réseaux l’immobilier dans les marchés de
manière convaincante qu’avec un cadre à absorber la nature intermittente de
approprié, un programme à grande croissance en Afrique, en Asie et en
l’énergie renouvelable. Amérique Latine. La société a investi
échelle et plusieurs cycles d’appels
d’offres, il [le secteur privé] peut faire Les tarifs reflétant les coûts demeurent environ 7,8 Mrd $ et a réalisé 9,3 Mrd $
baisser le coût de l’énergie au fil des ans une question épineuse pour les à partir de 160 retraits complets et
et garantir une alimentation fiable”. entreprises publiques nationales, et partiels.n

66 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Parc solaire de Benban prêteurs emmené par la BERD, qui a engagé un plan de 500 M $ en
faveur des énergies renouvelables en Égypte et qui a jusqu’à
Le parc solaire de Benban est l’un des projets énergétiques les plus présent financé 16 projets solaires. Par ailleurs, un groupe de neuf
complexes en cours de développement sur le continent. Une fois membres emmené par la SFI a finalisé un financement par emprunt
achevé, il constituera l’installation solaire la plus grande au monde. de 653 M $ pour 13 des projets. Les prêteurs sont composés de
Ce projet est aussi un volet important de l’objectif que s’est fixée bailleurs de fonds commerciaux et d’organismes de financement
l’Égypte de produire 20% de son électricité à partir de sources du développement. Même si aucun projet n’a pu démarrer sans
renouvelables. En octobre 2017, 23 projets avaient atteint le
l’apport d’un financement du développement, c’était une nécessité
bouclage financier dans le deuxième cycle du programme de tarif
pour tous les projets d’obtenir des capitaux privés.
de rachat garanti totalisant 1,98 Mrd $, dont 513 M $ de fonds
privés. En incluant les projets du premier cycle, 32 projets Selon la SFI, le complexe devrait permettre de réduire les gaz à
totalisant 1,5 GW devraient être pleinement opérationnels entre effet de serre de 2 millions de tonnes par an et d’employer 10 000
décembre 2018 et juin 2019.
sera pleinement opérationnel.n
personnes lors de la phase de construction et 4 000 une fois qu’il
Les projets sont essentiellement fiancés par un consortium de sept

Financements sélectionnés des projets du parc solaire de Benban

Financement emmené par la BERD (M $m)

Consortium Consortium EDF Energies


Sponsor de projet Access
emmené par ACWA Groupe Alfanar emmené par Nouvelles/ El-
et statistiques clés Power/Total Eren
Power Scatec Solar Sewedy Electric

Capacité et AAE 100MW, AAE de 25 ans 120MW, AAE de 25 ans 50MW, AAE de 25 ans 300MW, AAE de 25 ans 100MW, AAE de 25 ans

Tarif de rachat garanti $0,084/kWh $0,084/kWh $0,084/kWh $0,084/kWh $0,084/kWh

Capitaux propres 38,6 44,6 17 154,98

BERD 58 70,3 29 114 54


Fonds vert pour le
48
climat
SID 25,02

FMO 54

Proparco 58

ICBC 72,8

BID 28 75

Autre financement 90

Total 154,6 143,1 74 471 144

Nubian Suns : financement emmené par la SFI (M $)

Consortium Consortium Consortium Shapoorji Pallonji


Sponsor de projet
emmené par emmené par emmené par Infrastructure Taqa Arabia
et statistiques clés
Acciona Energia Alcazar Energy Enneray Capital

Capacité et AAE 150MW, AAE de 25 ans 200MW, AAE de 25 ans 90MW, AAE de 25 ans 50MW, AAE de 25 ans 50MW, AAE de 25 ans

Tarif de rachat garanti $0,084/kWh $0,084/kWh $0,084/kWh $0,084/kWh $0,084/kWh


Capitaux propres
30 71,4 31 18 15
($m)
SFI 137 60 44 19 20
SFI financement
84,6 48 21
syndiqué
AIIB 57 38 47 19 19

BAD 19

Total 224 254 170 75 75

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 67


7. Analyse sectorielle

7.1 Aperçu général


Sur le total des engagements de 81,6 considérablement plus que le deuxième investissements des autres bailleurs de
Mrd $ souscrits en 2017, le secteur plus important montant enregistré au fonds n’ayant que très peu varié.
des transports a reçu, de loin, la plus cours des cinq dernières années (17,64
Le financement du secteur par les
grande part. Avec 34 Mrd $, le Mrd $ en 2014). Le deuxième plus grand
membres de l’ICA a connu une légère
financement des infrastructures de montant reçu par le secteur, soit 1 Mrd $
baisse de 1,2% par rapport à 2016,
transport a représenté 41,7% du (23,9%), a été investi par les membres de
retombant de 4,7 à 4,6 Mrd $. L’Égypte a
financement total. Le secteur de l’ICA, représentant ainsi une nette
hausse par rapport aux 5 Mrd $ de 2016. reçu la plus grande part du financement
l’énergie, avec un financement de
des membres de l’ICA avec des
24,8 Mrd $ en 2017, a représenté À l’échelle régionale, l’Afrique de l’Est a engagements de 584 M $. L’Éthiopie
30,4% du total. Pour sa part, le accumulé le plus grand volume (471 M $) a été la deuxième destination
secteur de l’eau a représenté 13,2 d’investissements dans le secteur des la plus prisée, suivie de la Tunisie (419
Mrd $ (16.2%), suivi par les transports avec 8,1 Mrd $, soit 23,7% de M $). Les dépenses des gouvernements
investissements multisectoriels qui tous les engagements sectoriels. Ce nationaux africains consacrées aux
se sont élevés à 5,1 Mrd $ (6.3%). montant était légèrement supérieur aux projets d’eau et d’assainissement ont
Les 2,2 Mrd $ restants qui n’ont été 7,5 Mrd $ (21,9%) de l’Afrique du Nord, également légèrement baissé, de 6,1
attribués à aucun secteur incluent les région ayant connu une forte Mrd $ en 2016 à 5,9 Mrd $ en 2017,
dépenses multisectorielles des gouvern- augmentation par rapport à l’année même si elles représentent quand même
ements nationaux qui ne sont que précédente. L’Afrique de l’Ouest, qui 44,6% du financement total du secteur
partiellement attribuées aux secteurs avait enregistré les investissements en 2017.
définis par l’ICA. sectoriels les plus élevés en 2016, a suivi
de près avec des engagements de 7 Mrd Avec 4,1 Mrd $, l’Afrique de l’Est a
$ (20,5%) en 2017. Les engagements représenté la plus grande part des
Transports souscrits en faveur de l’Afrique australe investissements régionaux, soit 30,7%
Le financement de 34 Mrd $ enregistré ont plus que doublé par rapport à de toutes les dépenses sectorielles, et a
en 2017 pour le secteur des transports l’année précédente pour passer de 2,3 détrôné l’Afrique du Nord qui était la
représente une forte hausse par rapport Mrd $ en 2017 à 5,8 Mrd $ (16,9%). destination la plus prisée du
aux 26,2 Mrd $ de 2016 et se situe au- L’Afrique du Sud et l’Afrique centrale financement des projets d’eau en 2015 et
dessus de la moyenne de cinq ans de 32 ont enregistré 4 et 1,6 Mrd $, en 2016. La RAS a bénéficié
Mrd $. La tendance observée au cours respectivement. d’engagements de 2,3 Mrd $ (17,6%),
des dernières années, qui a vu le secteur alors que l’Afrique australe a reçu 1,6
des transports attirer plus d’investisse- Mrd $ (12.2%).
Eau
ments que tout autre secteur, s’est aussi
Le total des engagements souscrits en
confirmée. Énergie
faveur du secteur de l’eau et de
Sur ce total, les gouvernements l’assainissement a augmenté de 12,2 Les engagements en faveur du secteur
nationaux africains ont apporté la Mrd $ en 2016 à 13,2 Mrd $ en 2017 en africain de l’énergie ont considérablement
majorité du financement avec 20,1 Mrd raison principalement d’une nette augmenté en 2017, passant de 20,6 Mrd
$ d’investissement – ce qui est hausse du financement chinois, les $ en 2016 à 24,7 Mrd $ en 2017. Les

68 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


35 000 Total :
34 041
20 117
M$

30 000

25 000 24 777
5 581 Gouvernements nationaux africains
Secteur privŽ
20 000 Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux

1 945 Chine

2 432
Membres de lÕICA
15 000
9 046
360 13 179
2 050
5 876

3 390
10 000

8 125 19
835
5 000 1 841 5 132
5 773
4 607
Figure 62
2 269 600 3 2 169 2 169
0 0 0 Financement total
1 525 0
1 051 4 075 0 par secteur et
0 617 528 0
source, 2017
Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs

hausses de financement déclarées par la par l’Afrique du Nord qui a reçu 19,8% de gouvernements nationaux africains en
Chine, les gouvernements nationaux toutes les dépenses sectorielles. Avec des faveur du secteur sont retombées à 600
africains et les investisseurs privés engagements totalisant 5,2 Mrd $, le M $ en 2017.
compensent les différentes baisses des Nigeria a été de loin le plus grand
Les destinations les plus prisées pour le
engagements souscrits par d’autres bénéficiaire des dépenses énergétiques en
financement des TIC ont été l’Afrique de
sources. 2017. L’Égypte est arrivée en deuxième
l’Ouest (41%), suivie de l’Afrique
position avec 3,5 Mrd $.
La hausse du financement des projets australe (23,4%) et de l’Afrique du Nord
énergétiques la plus spectaculaire est (12,3%).
venue de la Chine, dont le total des TIC
engagements de 9,1 Mrd $ en 2017 a Le financement des projets TIC a
augmenté de manière significative en
Projets multisectoriels
représenté près du double des 4,6 Mrd $
2017. Avec 2,3 Mrd $, ce montant est le Les engagements multisectoriels ont
investis l’année précédente. En dépit de la
plus élevé jamais enregistré au cours des atteint 5,1 Mrd $ en 2017, ce qui
légère baisse des engagements des
membres de l’ICA par rapport à l’année cinq dernières années. Il est représente une nette hausse par rapport
précédente, les 5,8 Mrd $ considérablement supérieur aux 1,7 Mrd aux 2,8 Mrd $ enregistrés l’année
d’investissements ont représenté 23,3% $ de 2016 et représente une hausse de précédente. Celle-ci est presque
de l’ensemble du financement sectoriel, 37%. Cette hausse est essentiellement exclusivement le fait des engagements
faisant des membres de l’ICA le deuxième due à un niveau accru d’engagements de de 4,1 Mrd $ souscrits par la Chine, qui
plus grand bailleur de fonds de projets la part des membres de l’ICA et de la n’avait déclaré aucun engagement
énergétiques en 2017. Le GBM et la BAD Chine. multisectoriel au cours des trois
ont été les investisseurs les plus dernières années. Les engagements des
Les engagements des membres de l’ICA membres de l’ICA ont baissé de 863 M $
prolifiques parmi les membres de l’ICA,
sont passés à 618 M $ en 2017, le en 2016 à 528 M $ en 2017, alors que les
avec 2,7 et 1,4 Mrd $, respectivement. Les
montant le plus élevé jamais enregistré engagements d’autres bailleurs de fonds
contributions des gouvernements
au cours des cinq dernières années. Le n’ont que très peu varié.
nationaux africains ont augmenté de 4,4
GBM a contribué à hauteur de 75,1% du
Mrd $ en 2016 à 5,6 Mrd $ en 2017, Avec 4 Mrd $, l’Afrique de l’Ouest a reçu
total du financement souscrit par les
l’Angola et l’Afrique du Sud ayant investi le plus grand volume de financement
membres de l’ICA en faveur du secteur
le plus dans les projets énergétiques. multisectoriel. L’Afrique australe (566 M
des TIC. Le financement chinois est
Avec 34,2% du total des engagements aussi monté en flèche pour atteindre 1,1 $) a été la deuxième destination la plus
financiers, l’Afrique de l’Ouest a été la Mrd $, soit près du triple des 300 M $ de prisée suivie de l’Afrique du Nord (224
destination la plus prisée en 2017, suivie 2016. À l’inverse, les dépenses des M $). n

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 69


7.2 Transports

En 2017, les engagements en faveur transports en 2017. Ceci dit, ce Les engagements en faveur du secteur
du secteur des transports ont financement est considérablement des transports en Afrique de l’Ouest ont
totalisé 34 Mrd $, soit 42% de inférieur à la moyenne de cinq ans de 5,3 augmenté de 6,6 Mrd $ en 2016 à 7 Mrd
l’ensemble du financement des Mrd $. En 2013, le financement chinois $ en 2017, soit 5%, représentant ainsi
infrastructures. Cette augmen- pour les transports avaient culminé à 10 21% du financement du secteur des
tation est significative par rapport Mrd $. transports. Seuls 5% des engagements
aux 26,2 Mrd $ déclarés l’année ont été destinés à l’Afrique centrale. En
Le financement de l’ACG a légèrement 2017, les engagements en faveur de la
précédente, aidée en partie par une
baissé de 1,4 Mrd $ en 2016 à 1,3 Mrd $ région sont retombés à 1,6 Mrd $ par
hausse de 63% des engagements
en 2017. Les principaux engagements rapport aux 3,7 Mrd $ de l’année
souscrits par les membres de l’ICA.
souscrits par l’ACG en faveur du secteur d’avant.
En 2017, les membres de l’ICA ont africain des transports en 2017 incluent
souscrit des engagements financiers de 210 M $ de la BID pour la construction Avec un investissement total de 2,2 Mrd
8,1 Mrd $ représentant 24% du total de deux projets routiers d’intégration $, le GBM a été le membre ayant le plus
engagé dans le secteur des transports, régionale en Guinée : la route Dabola- contribué au secteur des transports en
soit une augmentation de 3,1 Mrd $ par Kouroussa, et la route Guekedou- 2017. Le deuxième plus grand
rapport aux 5 Mrd $ engagés en 2016. Kissoudougou-Kondembradou. investissement est venu du Japon avec
Sur les engagements de 2017, la un total de 1,9 Mrd $, suivi par la BAD.n
À l’échelle régionale, l’Afrique de l’Est a
Tanzanie a reçu le plus de financement
enregistré à la fois la plus grande
de la part des membres de l’ICA avec
contribution en faveur du secteur des
810 M $. La deuxième destination la Autres
transports et la plus forte hausse par
plus prisée a été Madagascar (728 M $) 373 M $
rapport à l’année précédente. En 2017, RSA (1,4%) Afrique
suivie de la Côte d’Ivoire (650 M $).
les engagements ont augmenté de 5,3 3 510 M $ du Nord
Le financement des infrastructures de Mrd $ en 2016 à 8,.1 Mrd $ (24% du total (13,4%) 4 429 M $
(16,9%)
transport par les États africains a aussi des engagements en faveur des Afrique australe,
enregistré des progrès notables en 2017. transports). La majeure partie du RSA exclue
Les engagements ont atteint 20,1 Mrd $, financement pour les projets d’infra- 2 321 M $ (8,9%) 2016
soit le montant le plus élevé des cinq structure en Afrique de l’Est a été total :
Afrique
dernières années. Les contributions destinée au Kenya, à la Tanzanie et à 26 245 M $ occidentale
Afrique
apportées par les États africains ont l’Éthiopie, si l’on comptabilise à la fois le orientale 6 648 M $
représenté 59% du financement total financement public et le financement 5 313 M $ (25,3%)
des infrastructures dans le secteur des externe. (20,2%) Afrique
transports. centrale
Le financement des transports pour 3 651 M $
Par ailleurs, les engagements chinois l’Afrique australe a enregistré une (13,9%)
sont passés de 1 Mrd $ en 2016 à 3,9 hausse conséquente de 2,3 Mrd $ en
Mrd $ en 2017, soit une hausse de 390%. 2016 à 5,8 Mrd $ en 2017, soit 148%. La Figure 64
Le financement chinois a représenté région a représenté 17% du total des Financement total du secteur des
10% de l’ensemble du financement des investissements dans le secteur. transports par région, 2016

70 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


0,4% 1,1%
4,9%
5,6% 8,3% 6,0%
12,3% 14,2% 10,5% 10,0%
6,1% 20,9% 19,0% 10,0% 23,9%
6,4% 3,8%

30,4%
2013 2014 2015 2016 2017
26,8% 40,4%
40,0%
51,5% 62,3% 59,1%

20 117
20 000 Gouvernements nationaux
africains
Total :
M$
37 259 34 240* 32 357 26 245 34 041
18 000 17 640

16 349
16 000
15 036

14 000

12 000 12 949

10 000 9 987 9 844

8 125
8 000
Membres de lÕICA
6 771

6 000
5 299

4 000 4 982
4 567
3 390
2 679
Chine
3 602 2 622
2 369
2 000 2 095 2 050
Autres donateurs bilatŽraux/
1 287 multilatŽraux
1 912
360
0 114 1 005
0 Secteur privŽ
* Le total de 2014 inclut 8 972 M $
2013 2014 2015 2016 2017 financement infranationaux

Figure 63
Financement total du secteur des transports par source, 2013-2017

Autres
133 M $ Subventions Aviation
RSA (0,4%) 287 M $ 119 M $
3 995 M $ Afrique (5,6%)
du Nord (5,3%)
(11,7%)
7 458 M $
(21,9%) Maritime/ports
Afrique australe, 535 M $ Routes
RSA exclue 2017 (25,9%) 923 M $
5 768 M $ (16,9%)
total : (43,4%)
34 041 M $ Afrique
occidentale
6 984 M $
Afrique (20,5%) Prts Chemins de fer
orientale Afrique 5 138 M $ (94,7%) 550 M $ (25,9%)
8 082 M $ centrale
(23,7%) 1 622 M $ Exclut lÕICA, les gouvernements Exclut lÕICA et les gouvernements
(4,8%) nationaux africains et nationaux africains
le secteur privŽ

Figure 65 Figure 66 Figure 67


Financement total du secteur des Financement du secteur des transports Financement des transports par sous-
transports par région, 2017 par type de financement, 2017 secteur, 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 71


7.3 Eau et assainissement

Les engagements en faveur du En 2016, l’ACG avait engagé 1 Mrd $ qui met l’accent sur l’infrastructure
secteur de l’eau et de l’assainisse- contre 593 M $ en 2017. Ceci dit, les d’alimentation en eau et l’amélioration
ment ont augmenté de 12.2 Mrd $ en engagements des Banques régionales de des services, de l’infrastructure
2016 à 13,2 Mrd $ en 2017 grâce développement (BRD) ont augmenté de d’assainissement et du soutien
essentiellement au retour du 9,4 M $ en 2016 à 34 M $ en 2017. Le institutionnel.
financement chinois. Les engage- financement privé a atteint 19,4 M $ en
Les projets d’eau et d’assainissement
ments d’autres bailleurs de fonds 2017, contre zéro l’année précédente.
majeurs achevés en 2017 avec le
n’ont que très peu varié.
La contribution de 1,8 Mrd $ apportée financement des membres de l’ICA
Les engagements chinois de 1,8 Mrd $ par la Chine s’est présentée sous forme incluent notamment le projet de
ont représenté un changement notable de prêts pour trois projets en Éthiopie, développement du réseau d’égouts du
compte tenu qu’en 2015 et 2016, aucun en Guinée Équatoriale et au Cameroun. Maroc. Ce projet a bénéficié d’un
financement chinois n’avait été Le prêt de 1,5 Mrd $ pour le barrage de engagement de 44,8 M $ de la JICA et
enregistré dans le secteur. Les Gerbi en Éthiopie, qui vise à alimenter son objectif est d’améliorer les
engagements des membres de l’ICA ont en eau la ville d’Addis-Abeba, est le plus installations de traitement des égouts
légèrement baissé (de 1,2%) de 4,7 Mrd $ grand des trois projets. Cela explique en dans les villes régionales du pays. n
en 2016 à 4,6 Mrd $ en 2017. partie que l’Afrique de l’Est a reçu la
Néanmoins, ces engagements sont restés plus grande part des investissements en
supérieurs aux 3,2 Mrd $ enregistrés en Afrique, avec 4 Mrd $, soit 31% de tous
2015. Les membres de l’ICA ont les engagements souscrits en faveur du
représenté environ 35% du financement secteur de l’eau sur le continent en 2017.
Autres
total du secteur de l’eau, faisant de ces À cet égard, l’Afrique de l’Est a détrôné 37 M $
engagements les plus élevés parmi l’Afrique du Nord, qui était la RSA (0,3%)
Afrique
toutes les autres sources de financement, destination de financement la plus 2 166 M $
du Nord
à l’exception des États africains. prisée en 2015 et 2016. Les (17,7%)
2 650 M $
investissements en Afrique du Sud (2,3 (21,7%)
Le financement public affiche une
Mrd $) ont représenté 18% du
tendance similaire. Il a légèrement
financement du secteur de l’eau en Afrique australe, 2016
baissé de 6,1 Mrd $ en 2016 à 5,9 Mrd $
Afrique, alors que l’Afrique australe (1,6 RSA exclue total :
Afrique
en 2017. Ceci dit, il est resté supérieur 1 861m (15,2%) 12 220 M $ occidentale
Mrd $) a représenté 12%.
aux 3,6 Mrd $ enregistrés en 2015. Le 2 144 M $
financement public a représenté 45% du L’Égypte, qui a reçu 584 M $ en 2017, a (17,5%)
financement total pour le secteur de reçu la plus grande part du financement Afrique orientale Afrique
l’eau. Dans ce domaine, l’Afrique du Sud des membres de l’ICA suivie par 2 462 M $ (20,1%) centrale
est le pays ayant le plus investi, avec des l’Éthiopie avec 471 M $, puis la Tunisie, 901 M $
engagements de 2,3 Mrd $, soit 39% du qui a reçu 419 M $ en 2017. Parmi les (7,4%)
financement public dans le secteur. Le engagements notables figurent le
deuxième plus gros investissement est soutien de 156 M $ de la BAD pour le Figure 69
venu d’Égypte, avec 800 M $, puis du Programme d’alimentation en eau et Financement total du secteur de l'eau par
Kenya (483 M $) et de l’Angola (478 M $). d’assainissement durables au Rwanda région, 2016

72 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


1,2% 1,5% 0,1%
3,2% 1,2%
5,6% 7,5% 6,3%
9,2% 12,1%
14,0%
36,0% 38,2% 35,0%
44,9% 42,2%
2013 2014 2015 2016 2017
46,3%
47,0% 49,7%
54,2%
44,6%

6 077
6 000
5 876
Gouvernements nationaux
africains
Total :
M$ 11 195 9 375 7 538 12 220 13 179
5 180
5 078
5 000

5 023 4 663 4 607


Membres de lÕICA

4 000

3 546
3 377
3 000 3 184

2 000
1 841
Chine
1 480

1 000
698 694
Autres donateurs bilatŽraux/
631 multilatŽraux
835

361 114 114


19
0 108
0 0 0 Secteur privŽ
2013 2014 2015 2016 2017

Figure 68
Financement total du secteur de l'eau par source, 2013-2017

Traitement et
gestion des dŽchets
1 M $ (0,2%)
Autres Subventions
184 M $ 12 M $ Autres
(1,4%) Afrique (0,5%) 99 M $
RSA
2 312 M $ du Nord (12,0%)
(17,6%) 2 623 M $
Distribution
(19,9%) Approvisionnement
dÕeau
en eau potable
80 M $ (9,7%)
334 M $
Afrique australe, 2017 Afrique (40,7%)
RSA exclue total : occidentale Irrigation
1 609 M $ 1 540 M $ et drainage
13 179 M $ 86 M $ (10,5%)
(12,2%) (11,7%)
Afrique
centrale Prts
863 M $ 2 664 M $ (99,6%) Assainissement
Afrique orientale 220 M $ (26,9%)
4 047 M $ (30,7%) (6,6%)
Exclut lÕICA, les gouvernements Exclut lÕICA et les gouvernements
nationaux africains et nationaux africains
le secteur privŽ

Figure 70 Figure 71 Figure 72


Financement total du secteur de l'eau par Financement du secteur de l'eau par type Financement de l’eau par sous-secteur,
région, 2017 de financement, 2017 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 73


7.4 Energie

Le total des engagements en faveur destination la plus prisée pour les engagements de 8,5 Mrd $ représentant
du secteur de l’énergie en 2017 a engagements des membres de l’ICA, 34% du total. Ce montant est
atteint 24,7 Mrd $, soit une forte suivi par la Côte d’Ivoire (406 M $). considérablement plus élevé que les
hausse par rapport aux 20,6 Mrd $ engagements souscrits pour toutes les
Le financement public a aussi augmenté
de 2016. La hausse du financement autres régions. Par exemple, l’Afrique du
de 4,4 Mrd $ en 2016 à 5,6 Mrd $ en
provenant de la Chine, des États Nord a reçu 4,9 Mrd $, soit 19,7% du
2017 et a représenté 23% du
africains et des investisseurs privés total, l’Afrique australe a reçu 3,8 Mrd $
financement total du secteur. Avec 1,7
ont permis de compenser une baisse (15%), l’Afrique de l’Est 3 Mrd $ (12%),
Mrd $, soit 31% de tous les projets
de financement d’autres membres l’Afrique du Sud 2,2 Mrd $ (9%), et
énergétiques financés par l’État,
de l’ICA, à savoir l’ACG et les BRD. l’Afrique centrale 2,1 Mrd $ (8%). Le
l’Angola est le pays ayant le plus investi
La plus forte hausse du financement des dans le secteur de l’énergie. L’Afrique du Nigeria a reçu le plus d’engagements en
projets énergétiques en Afrique en 2017 Sud (607 M $) a été le deuxième plus faveur du secteur de l’énergie en 2017,
avec un financement totalisant 5,2 Mrd $.
L’Égypte a reçu pour sa part 3,5 Mrd $. n
est venue de la Chine. Ses engagements grand investisseur dans les projets
ont augmenté de 4,6 Mrd $ en 2016 à énergétiques en 2017 suivie par la
9,1Mrd $ en 2017, soit 95%. Les Tanzanie (504 M $).
engagements chinois en 2017 ont été
Le financement de l’ACG pour le secteur
considérablement supérieurs à la
s’est élevé à 1,1 Mrd $ en 2017, soit
moyenne de cinq ans de 5,3 Mrd $. En
légèrement moins que les 1,3 Mrd $
2017, la Chine a financé le secteur de Autres
enregistrés en 2016. On constate aussi 934 M $ Afrique
l’énergie par le biais de prêts (97%) et de
clairement que le financement de 2017 RSA (4,5%)
prises de participation au capital (3%). du Nord
était en deçà de la moyenne de cinq ans 2 272 M $
3 290 M $
(11,0%)
Les engagements de 5,7 Mrd $ souscrits de 1,4 Mrd $. (16,0%)
par les membres de l’ICA en 2017 sont Afrique australe,
Les banques régionales de RSA exclue
inférieurs à ceux de 2016 et à la
développement ont engagé 209 M $, dont 1 587 M $ (7,7%) 2016
moyenne de cinq ans. Ceci dit, le total :
135 M $ en faveur de l’Afrique de Afrique
financement de l’ICA demeure le 20 619 M $
l’Ouest, dont un prêt de 42 M $ de la occidentale
deuxième plus grand investissement et Afrique 5 558 M $
BOAD pour le renforcement et le
représente 23% de l’investissement total orientale (27,0%)
redéveloppement du réseau électrique
dans le secteur de l’énergie en 2017. 5 160 M $
dans les régions de Dakar, Thiès, (25,0%)
Avec 2,7 Mrd $, le GBM est le membre Afrique
Kaolack, Fatick, Saint-Louis et centrale
de l’ICA ayant apporté la plus grande
Tambacounda au Sénégal. 1 819 M $
contribution, suivi par la BAD avec des (8,8%)
engagements de 1,4 Mrd $. En 2017, En examinant le financement de
l’Égypte a reçu des engagements de 1,1 l’ensemble des sources en 2017, on Figure 74
Mrd $ de la part des membres de l’ICA. constate que l’Afrique de l’Ouest a été la Financement total du secteur de l'énergie
Le Maroc (445 M $) a été la deuxième destination la plus prisée, avec des par région, 2016

74 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


6,2% 7,9%
10,3%
14,6%
21,5% 12,6% 9,8% 23,3%
25,8%
6,8% 38,2% 37,3%
18,4%
45,6%
9,0% 2013 2014 8,5% 2015 2016 2017
22,5%
2,0% 14,4% 36,5% 22,5%
24,0% 31,1% 29,8% 21,4%

14 000
Total :
28 601 24 056 33 522 20 619 24 777
M$

13 044
12 000

10 000 9 992

9 046
Chine
9 180

8 000 8 635
7 699
7 486 7 215

6 861

6 000 5 773
Membres de lÕICA
Gouvernements nationaux
4 817 5 581 africains
4 632
4 428
4 179
4 000 4 420

2 864
2 577 2 600 Autres donateurs bilatŽraux/
2 432
multilatŽraux
2 000 2 485
Secteur privŽ
1 940 1 945

477 1 268

0
2013 2014 2015 2016 2017

Figure 73
Financement total du secteur de l'énergie par source, 2013-2017

Fonds mŽlangŽs Subventions


Autres 12 M $ (0,1%) 11 M $ (0,1%) Autres
RSA 405 M $ 90 M $
Lignes de crŽdit
2 178 M $ (1,7%) Afrique (2,3%)
94 M $ (0,8%) Production :
(8,8%) du Nord Distribution
CrŽdit ˆ lÕexportation 550 M $ combustibles
4 893 M $ fossiles
110 M $ (1,0%) (13,9%)
Afrique australe, (19,7%) 846 M $
RSA exclue (21,4%)
3 763 M $ (15,2%) 2017 Transmission
total : 562 M $
(14,2%)
Afrique 24 777 M $
orientale Afrique
3 001 M $ occidentale Production :
Prts
(12,1%) 8 468 M $ Žnergies renouvelables
Afrique 11 241 M $ (98,0%)
(34,2%) 1 907 M $ (48,2%)
centrale
2 070 M $ Exclut lÕICA, les gouvernements Exclut lÕICA et les gouvernements
(8,4%) nationaux africains nationaux africains
et le secteur privŽ

Figure 75 Figure 76 Figure 77


Financement total du secteur de l'énergie Financement du secteur de l'énergie par Financement de l’énergie par sous-secteur,
par région, 2017 type de financement, 2017 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 75


7.5 TIC

Les engagements en faveur des des TIC en 2017. Ceci dit, les dépenses Le GBM est le membre de l’ICA ayant
infrastructures des TIC ont publiques totales de 600 M $ en 2017 apporté la plus grande contribution au
augmenté de 1,7 Mrd $ en 2016 à 2,3 sont inférieures aux 894 M $ enregistrés secteur des TIC avec 464 M $, soit 75%
Mrd $ en 2017, soit 36.9%. Cela a en 2016. Les institutions financières de l’ensemble du financement des
ramené les investissements dans le européennes non membres de l’ICA ont membres pour le secteur. Ce montant
secteur aux niveaux record contribué à hauteur de 1 M $, soit moins inclut des engagements de 72 M $ au
enregistrés en 2014-2015. Les de 1% du total. De même, en 2016, aucun Malawi, de 50 M $ au Ghana et de 34 M
membres de l’ICA et la Chine ont engagement n’avait été souscrit en $ au Niger.
apporté des contributions signifi- faveur du secteur des TIC par l’ACG,
La BAD a été le deuxième plus grand
catives représentant respectivement l’Inde, la Corée du Sud, les BRD ou les
bailleur de fonds du secteur des TIC
27 et 46% du financement total. investisseurs privés.
parmi les membres de l’ICA en 2017,
Les engagements chinois ont nettement À l’échelle régionale, l’Afrique de l’Ouest avec des engagements totalisant 101 M
augmenté en 2017 pour atteindre 1,05 a été la destination la plus prisée pour $. La Tunisie a reçu la majorité de ces
Mrd $ en 2017, contre 300 M $ en 2016. le financement des infrastructures des engagements. n
Cela représente le plus grand montant TIC en 2017, détrônant l’Afrique
investi par la Chine au cours des cinq australe qui avait reçu le plus Autres
dernières années, éclipsant le précédent d’investissements l’année précédente. 13 M $ Afrique
RSA (0,8%)
record de 1,03 Mrd $ de 2015. Ce L’Afrique de l’Ouest a représenté 41% du 149 M $ du Nord
total, avec des engagements atteignant (9,0%) 212 M $
montant est aussi bien supérieur à la
(12,8%) Afrique
moyenne de cinq ans de 643 M $. 933 M $, ce qui représente une nette
occidentale
hausse par rapport aux 149 M $ de 2016. 149 M $
Les contributions des membres de l’ICA
En 2017, l’Afrique australe a reçu un 2016 (9,0%)
ont aussi enregistré une forte hausse de
417 M $ en 2016 à 618 M $ en 2017. Il
montant de 531 M $ qui est en baisse total :
par rapport aux 715 M $ engagés l’année 1 658 M $ Afrique
s’agit du montant le plus élevé depuis Afrique australe, centrale
précédente, mais qui représente RSA exclue
les cinq dernières années. La Tunisie a 318 M $
néanmoins 23% du financement total du 715 M $ (43,1%) (19,2%)
reçu le plus d’investissements de la part
secteur. Les engagements de 278 M $ Afrique
des membres de l’ICA pour le secteur orientale
souscrits en faveur de l’Afrique du Nord
des TIC avec des engagements totalisant 102 M $
ont représenté 12%. Les engagements en (6,2%)
82 M $, suivie du Malawi (72 M $) et du
faveur de l’Afrique du Sud, de l’Afrique
Ghana (50 M $).
de l’Est, de l’Afrique centrale et de Figure 79
Le financement public a représenté 26% projets multisectoriels ont chacun Financement total du secteur des TIC par
de l’investissement total dans le secteur représenté moins de 10% du total. région, 2016

76 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


0,9% 0,04%
6,9% 2,9%
13,7% 12,6%
20,8% 2,8% 21,2% 18,1%
25,8% 25,1% 27,2%
46,3%
22,3% 2013 17,2% 2014 2015 2016 2017
43,3%

23,9% 26,4%
42,3% 46,3% 53,9%

1 200
Total :
1 906 2 388 2 384 1 658 2 269
M$
1 051
1 032 Chine
1 105
1 000

894

800
806

616 618
600 Membres de lÕICA
Gouvernements nationaux
600 africains
506 570

424 417
400
410
396
300
261
300

200
165

67
47 Autres donateurs bilatŽraux/
18 multilatŽraux
0 1
0 0 0 Secteur privŽ
2013 2014 2015 2016 2017

Figure 78
Financement total du secteur des TIC par source, 2013-2017

Autres
RSA 89 M $ Afrique
79 M $ (3,9%) du Nord
(3,5%) 278 M $ RŽseaux mobiles/sans fil
(12,2%) 1 M $ (100%)
Afrique australe,
RSA exclue Investissement
531 M $ (23,4%) 2017 Prts en capitaux
total : 502 M $ propres
2 269 M $ (47,7%) 550 M $
Afrique (52,3%)
Afrique occidentale
orientale 933 M $
215 M $ (41,1%)
Afrique
(9,5%)
centrale
145 M $ Exclut lÕICA, les gouvernements Exclut lÕICA et les gouvernements
(6,4%) nationaux africains et nationaux africains
le secteur privŽ

Figure 80 Figure 81 Figure 82


Financement total du secteur des TIC par Financement du secteur des TIC par type Financement des TIC par sous-secteur,
région, 2017 de financement, 2017 2017

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 77


8.0 Régions

La tendance des investissements 8 000 Total :


observée en 2016 s’est poursuivie en 7 458 Gouvernements nationaux africains
2017, l’Afrique de l’Ouest ayant reçu M$ 4 205
Secteur privŽ
le plus gros volume d’investissements 6 000
avec 22 Mrd $. Les investissements en Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
Afrique du Nord, en Afrique de l’Est, 4 893 Chine
777
en Afrique australe et en République 4 000 Membres de lÕICA
d’Afrique du Sud ont tous augmenté 877

en 2017 par rapport à 2016. Les 260 2 623 1 448


1 061
contributions aux projets pan- 2 000 969
africains et en Afrique centrale ont 1 200
605
0 207 173 0 399
1 584 0 0 0
enregistré une légère baisse. 1 048
0 0 0 399 0
732 278 0 225 40 0
0 105 185 0

8.1 Afrique du Nord Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs
Figure 83
En 2017, l’investissement total pour les Financement en faveur de l’Afrique du Nord par secteur et source, 2017
projets d’infrastructure en Afrique du
Nord s’est élevé à 15,9 Mrd $. Les
contributions des États africains, des
8 000 Total :
membres de l’ICA et des organismes
bilatéraux ou multilatéraux étaient 7 484 23 283* 12 389 12 933 15 875
M$
6 522
respectivement de 6,5, 3,7 et 3,1 Mrd $. Gouvernements nationaux
6 000 africains
L’investissement dans la région a atteint 5 560 5 584
son plus haut niveau depuis 2014.
4 456
5 078
Le secteur des transports a reçu le plus 4 000 3 681 3 654
3 481
d’engagements de la part de l’ensemble 4 092 Membres de lÕICA
des sources en 2017 (7,5 Mrd $) 2 611 3 568 Autres donateurs bilatŽraux/
2 365
2 137 3 114 multilatŽraux
devançant l’énergie (4,9 Mrd $), l’eau 2 000
1 447
(2,6 Mrd $), les TIC (277 M $) et les 1 219 1 229
Chine
1 639
projets multisectoriels (224 M $). Sur le 317
Secteur privŽ
0 0 100 1,137
total des engagements, l’Égypte a reçu 0
0 * Le total de 2014 inclut 8 972 M $
9,7 Mrd $, le Maroc 2,5 Mrd $ et la 2013 2014 2015 2016 2017 financement infranationaux
Tunisie 2,3 Mrd $.
Figure 84
Les États africains ont poursuivi leur Tendances du financement en faveur de l’Afrique du Nord par source, 2013-2017
campagne en faveur du développement
des infrastructures en engageant 6,5
Mrd $ pour des projets relevant
principalement du secteur des
transports (4,2 Mrd $), suivi par l’eau de la BAD (684 M $). La BAD a Avec 982 M $, l’Égypte a reçu le plus
(969 M $), l’énergie (777 M $) et les TIC contribué à hauteur de 82 M $ au plan d’investissements pour des projets
(173 M $). Le financement externe de stratégique Tunisie Numérique 2020 relevant des secteurs de l’énergie et des
projets déclaré par les gouvernements visant à améliorer la qualité des services transports. L’investissement privé a
nationaux a été dominé par des TIC et de la cybergouvernance. représenté 36% du financement total
investissements dans le secteur égyptien requis pour les projets publics-privés.
L’investissement chinois en Afrique du
de l’énergie (3,5 Mrd $). Le
Nord a totalisé 1,4 Mrd $ en 2017, le Les contributions de l’ACG et des
gouvernement égyptien a investi 3,7
montant le plus élevé depuis 2014. gouvernements européens non membres
Mrd $ dans ses infrastructures
nationales, devançant les gouverne- Parmi les principales contributions de l’ICA ont atteint respectivement 1,6
ments du Maroc (1,1 Mrd $), de l’Algérie figurent un apport de 207 M $ de la
et 1,4 Mrd $. Les investissements de
(817 M $), de la Tunisie (737 M $) et de Banque industrielle et commerciale de
l’ACG se sont concentrés sur des projets
la Mauritanie (103 M $). Chine pour le programme de
du secteur des transports (560 M $) et de
financement du parc solaire Benban
En 2017, les déboursements des l’énergie (597 M $), alors que les prêts
Nubian Suns de 752 MW. Les 13
membres de l’ICA ont totalisé 3 Mrd $, (1,3 Mrd $) ont été le type de
centrales solaires du programme mené
les projets énergétiques ayant reçu le par la SIF ont atteint le bouclage financement le plus prisé.
plus de fonds (1,5 Mrd $). Les financier en décembre 2017 et devraient Le FADES a accordé une subvention de
engagements se sont principalement débuter leurs opérations commerciales 197 M $ pour un projet d’expansion du
portés sur le secteur de l’énergie (1,6 au premier trimestre 2019.
Mrd $) devant l’eau (1 Mrd $) et les réseau routier au Maroc, alors que la
transports (732 M $). Les engagements L’investissement privé a rebondi de 100 BERD a consenti un prêt de 200 M $
de 1 Mrd $ souscrits par l’UE-AITF M $ en 2016 à 1,1 Mrd $ en 2017. pour le projet d’efficacité énergétique
représentent le montant le plus élevé L’investissement privé dans le secteur de EGAS en Égypte et 374 M $ pour 16
des membres de l’ICA en 2017, devant l’énergie a totalisé 877 M $, alors que les projets d’énergie solaire du parc solaire
ceux de la Banque mondiale (872 M $) et projets de transport ont reçu 260 M $. de Benban. n

78 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


8.2 Afrique de l’Ouest

En 2017, les investissements dans 9 000 Gouvernements nationaux africains


les projets d’infrastructure en 8 458
Secteur privŽ
Total : 659
Afrique de l’Ouest ont fortement M$ Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
6 984 704
augmenté par rapport à 2016 pour 2 172 535
6 000 4 921 Chine
atteindre 22 Mrd $. Cela est dû en
grande partie à une hausse des Membres de lÕICA
0
669 4 052
investissements chinois qui se sont 1 915
élevés à 11,5 Mrd $, à laquelle sont 3 000
venus s’ajouter 4,9 Mrd $ des 1 540 112 3 33
2 228
membres de l’ICA et 3,6 Mrd $ des 641 0 1 649 933 0
0
0
25
0
0
96
gouvernements nationaux africains. 0 804 0
638
183
4 000
24
33 0
0
En 2017, les investissements étaient Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs
à leur plus haut niveau depuis 2013,
les projets énergétiques ayant reçu Figure 85
le plus de fonds (8,5 Mrd $). Financement en faveur de l’Afrique de l'Ouest par secteur et source, 2017

Les investissements dans les projets de


transport ont atteint 5,2 Mrd $. Les 12 000
11 474
projets multisectoriels et les projets Total : Chine
d’eau ont reçu respectivement 4 et 1,5 M$ 21 706 11 655 13 611 16 361 22 010
Mrd $, alors que les projets TIC ont reçu 9 000
8 516
933 M $. En Afrique de l’Ouest, le
Nigeria (7 Mrd $) et le Ghana (5,1 Mrd
$) ont reçu la plus grande part du
6 000
financement. L’accent a été mis sur les 5 405
4 904 4 886
projets énergétiques (5,2 Mrd $) Au 4 082
4 336 Membres de lÕICA
3 732
Nigeria et sur les projets multisectoriels 4 570
3 000 4,014 3 072
Gouvernements nationaux
(4 Mrd $) au Ghana. 2 274 3 433 2 295 3 620 africains
2 292
L’investissement chinois dans les projets 1 841 1 686 1 325 Autres donateurs bilatŽraux/
1 450
ouest-africains a été dominé par deux 1 779
850 1 522 multilatŽraux
1 280 704
0 Secteur privŽ
projets au Nigeria et au Ghana
2013 2014 2015 2016 2017
représentant un total de 11,5 Mrd $. La
Banque Export-Import de Chine a
consenti un prêt de 4,9 Mrd $ pour la Figure 86
Tendances du financement en faveur de l’Afrique de l’Ouest par source, 2013-2017
centrale hydroélectrique de 3GW de
Mambilla au Nigeria, et un prêt de 4
Mrd $ pour un projet multisectoriel au
Ghana. Ce projet inclut la construction
d’une centrale hydroélectrique à usages
multiples à Pwalugu, un projet de
transport à Lake Volta, une protection a été investie en Côte d’Ivoire (1,2 Mrd TIC (112 M $) et les projets
contre les inondations à Accra, des $) et au Sénégal (1 Mrd $). La Banque multisectoriels (3 M $).
stations de traitement des déchets, des mondiale et la BAD ont engagé
En 2017, le financement de l’ACG a
centrales solaires et un projet respectivement 1,9 et 1 Mrd $ en faveur
de projets ouest-africains. Parmi les totalisé 795 M $ et s’est concentré sur les
ferroviaire. La Banque Export-Import de
financements notables figurent un prêt projets de transport (386 M $) et les
Chine et l’entreprise aérospatiale
de 204 M $ consenti par la BAD pour le projets énergétiques (347 M $). La BID a
publique China Great Wall Industry
projet ferroviaire Dakar– aéroport consenti un prêt de 210 M $ à la Guinée
Corporation ont convenu d’acheter deux
satellites (d’une valeur de 550 M $) au international Blaise Diagne. Par pour la construction de deux routes
nom du gouvernement nigérian par ailleurs, la BAD a engagé une régionales, Dabola–Kouroussa et
l’intermédiaire d’une prise de subvention de 155 M $ dans le cadre Guekedou–Kissou-dougou–Kondem-
participation au capital d’une compagnie d’un accord de financement mixte pour bradou.
nigériane. L’équipement sera utilisé par le projet d’interconnexion électrique
Les engagements souscrits par les
le Nigerian Communications Satellite. Nigeria– Niger–Burkina Faso–Bénin.
banques régionales de développement
Les membres de l’ICA ont continué à Le financement public identifié a ont baissé de 601 M $ en 2016 à 467 M $
soutenir l’Afrique de l’Ouest en 2017 en enregistré une forte baisse de 4,9 Mrd $ en 2017, et ont ciblé en majorité (273 M
engageant 4,9 Mrd $. Les engagements en 2016 à 3,6 Mrd en 2017, sauf au $) les projets de transport.
ont principalement ciblé le secteur des Nigeria où il est resté conséquent (1,1
transports (2,2 Mrd $) puis l’énergie (1,6 Mrd $). Les budgets nationaux ont une Les investissements privés ont totalisé
Mrd $), l’eau (804 M $), les TIC (183 M $) fois de plus mis l’accent sur le secteur 704 M $, contre 1,5 Mrd $ en 2016. Le
et les projets multisectoriels (24 M $). La des transports (2,2 Mrd $), devant terminal de GNL du Ghana a reçu
majorité des fonds des membres de l’ICA l’énergie (659 M $), l’eau (641 M $), les 550 M $. n

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 79


8.3 Afrique centrale

Les montants investis par 3 000 Gouvernements nationaux africains


l’ensemble des sources en faveur M$ Secteur privŽ
G
des infrastructures en Afrique 2 070 Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
2 000 Total :
centrale ont totalisé 6 Mrd $ en 2017 426
1 622 Chine
avec, au premier rang des bailleurs 137
1 017 94 Membres de lÕICA 1 307
de fonds, les gouvernements nation- 560
1 000 863
aux africains (2,9 Mrd $), les 123
0 19 853 52 0 1 307
membres de l’ICA (1,9 Mrd $) et la 30 341 20 0 0 0
575 0 0 0 0
Chine (936 M $). 145 35
0 360
58
9 0
9
0
0

Toutes les sources ont réduit leurs Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs
investissements en 2017 par rapport à
2016 (7,9 Mrd $). Figure 87
Financement en faveur de l’Afrique centrale par secteur et source, 2017
En Afrique centrale, l’accent a été mis
sur les projets énergétiques, avec des
investissements d’une valeur de 2,1 Mrd
$, devant les transports avec 1,6 Mrd $, 5 000 Total :
alors que 1,3Mrd $ ont été consacrés à 4 765 8 291 4 679 7 875 6 017
des projets non attribués, 863 M $ à M$ 4 274
l’eau, 145 M $ aux TIC et 9,5 M $ à des 4 000
projets multisectoriels. 3 573
3 692
Le Cameroun a reçu la majorité du 3 000 2 926
financement avec des investissements Gouvernements nationaux
africains
totalisant 2 Mrd $, devançant Rwanda 2 222
(1,1 Mrd $) et le Gabon (761 M $). 2 000 2 444 1 949
1 855
Membres de lÕICA
Le financement consenti par les
1 699 1 308 1 261
gouvernements nationaux africains,
1 000 936
bien qu’en baisse par rapport à 2016, a 765 Chine
539 564
beaucoup contribué au développement 285 338 Secteur privŽ
des infrastructures. Sur le total des 2 320 255 156
0 83 40 144 Autres donateurs bilatŽraux/
engagements de 2 Mrd $ reçus par le 0 0.4
multilatŽraux
2013 2014 2015 2016 2017
Cameroun, 1,2 Mrd $ est venu du budget
national. Le gouvernement a accordé la
Figure 88
priorité aux projets de transport (1 Mrd
Tendances du financement en faveur de l’Afrique centrale par source, 2013-2017
$), devant les projets énergétiques (427
M $) et les projets d’eau (123 M $).
Les engagements souscrits par les
membres de l’ICA sont retombés à 1,9
Mrd $ en 2017 par rapport à 2,2 Mrd $
en 2016.
Banque Export-Import de Chine pour énergétiques d’une valeur de 362 M $,
Les projets énergétiques ont reçu le plus deux barrages hydroélectriques au dont 137 M $ de fonds privés, et un
d’engagements (853 M $), alors que les Gabon, l’Impératrice de 88MW et le FE2 projet d’alimentation en eau à Kigali,
projets de transport et d’eau ayant reçu de 36MW. Le Groupe chinois Gezhouba qui a reçu 19 M $ de fonds privés pour
respectivement 545 et 360 M $. construira les deux barrages. un coût total du projet de 60 M $.
Dans le secteur de l’énergie, la BAD a En Guinée Équatoriale, un prêt de 290 Les contributions de l’Inde et du Groupe
engagé 298 M $ en faveur du projet M $ sera utilisé pour financer un projet de coordination des donateurs arabes
d’interconnexion du Cameroun et du de traitement d’eau et la deuxième ont totalisé respectivement 94 et 50 M $.
Tchad dans le cadre d’un accord de phase d’un projet d’électrification à
financement mixte du PIDA. Dans le secteur de l’énergie, l’Inde a
Bata.
ouvert une ligne de crédit de 94 M $ en
Au Rwanda, la BAD a financé un projet En 2017, les investissements du secteur faveur du Cameroun pour la
d’alimentation en eau et d’assainisse- privé sont retombés à 156 M $ par construction de la ligne de transport
ment durables de 116 M $. rapport aux 255 M $ enregistrés en d’électricité de 225kV Nkongsamba–
En 2017, l’investissement chinois en 2016, ce qui représente la plus faible Bafoussam et Yaoundé –Abong Mbang.
Afrique centrale s’est concentré sur le contribution en faveur de l’Afrique
L’OFID a consenti un prêt de 20 M $
secteur de l’énergie (560 M $) devant centrale depuis 2014.
pour un projet d’eau durable au Rwanda
l’eau (341 M $) et les TIC (35 M $).
Tous les projets enregistrés financés à et un prêt de 15 M $ pour le projet
Parmi les principales contributions l’aide de fonds privés se situent au routier entre Bururi et Gakuba au
figurent un prêt de 364 M $ de la Rwanda et comptent deux projets Burundi. n

80 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


8.4 Afrique de l’Est

Les investissements dans les infra- 8 000


structures en Afrique de l’Est ont 5 890 Total :
M$ 8 082 Gouvernements nationaux africains
totalisé 15,8 Mrd $ en 2017, les
principales contributions étant 6 000 Secteur privŽ
venues du financement public (8,4 Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
Mrd $), des membres de l’ICA (4,1 4 000 4 047 Chine
Mrd $) et de la Chine (2,7 Mrd $). 990
Membres de lÕICA
0 3 001
Les engagements ont atteint leur plus 1 500 65 936
2 000 0
291 221 6
haut niveau depuis 2015. La majorité du 1 780
122
1 117 138 0 426
1 491 0 0 0
financement (9,9 Mrd $) a été consacrée 1 0 426 0
0 720 215 0 26 0 0
à des projets de transport, devant les 76 26 0

projets d’eau (4 Mrd $), les projets Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs
énergétiques (3 Mrd $), les projets non Figure 89
attribués (426 M $m), les TIC (215 M $) Financement en faveur de l’Afrique de l'Est par secteur et source, 2017
et les projets multisectoriels (26 M $).
L’Éthiopie a reçu le plus d’investisse-
ments (5,8 Mrd $) en Afrique de l’Est, 10 000 Total :
devançant la Tanzanie (4,7 Mrd $) et le 23 732 11 400 18 745 13 136 15 796
M$
Kenya (3,3 Mrd $). 9 320 8 382
Gouvernements nationaux
8 000
africains
En 2017, le financement provenant de la 7 264
6 935 6 816
Chine et des budgets nationaux
6 000
africains a augmenté. Le gouvernement 6 369
6 096
tanzanien a alloué 3,4 Mrd $ en faveur 5 571
d’infrastructures nationales relevant 4 092
4 000 4 702
4 433 Membres de lÕICA
principalement du secteur des
2 739
transports (2,5 Mrd $). Cette tendance a Chine
1 994 2 060
2 000
été observée dans toute la région où les
1 154 1 053
projets de transport ont reçu un total de 1 025 814
578 Autres donateurs bilatŽraux/
580
5,9 Mrd $, soit une augmentation de 0 227 537 multilatŽraux
45 20 6 Secteur privŽ
51% par rapport à 2016 (3,9 Mrd $). 2013 2014 2015 2016 2017
Les investissements de la Chine sont
Figure 90
passés de 2,1 Mrd $ en 2016 à 2,7 Mrd $
Tendances du financement en faveur de l’Afrique de l'Est par source, 2013-2017
en 2017, avec des contributions
principalement axées sur le secteur de
l’eau (1,5 Mrd $), devant l’énergie (1,1
Mrd $) et les transports (122 M $). Les
engagements ont notamment inclus un La Banque mondiale a apporté la le développement économique et social a
prêt de 1,5 Mrd $ de la Banque Export- majorité des fonds avec des engage- accordé un prêt de 66 M $ pour la
Import de Chine pour la construction du ments de 2,2 Mrd $ souscrits construction de la centrale au fioul d’El
barrage de Gerbi en Éthiopie destiné à notamment en faveur de projets d’eau Bagair au Soudan, et un prêt de 90 M $
alimenter en eau la ville d’Addis-Abeba. (1,5 Mrd $). La BAD a accordé un prêt pour la réhabilitation du réseau de
Dans le secteur de l’énergie, un prêt de 105 M $ pour la restructuration de la distribution d’eau potable à Djibouti.
concessionnel de 500 M $ a été accordé dette de la centrale hydroélectrique de
à la Compagnie éthiopienne d’électricité Bujagali en Ouganda, et un prêts de 157 En 2017, les investissements du secteur
pour la réhabilitation de lignes de M $ pour l’agrandissement de l’aéroport privé et des gouvernements européens
distribution dans 54 villes et la international de Jomo Kenyatta au non membres de l’ICA sont retombés à
construction de 17 centres de Kenya. leurs plus bas niveaux depuis 2013,
distribution. totalisant respectivement 6 et 51 M $.
La tendance soutenue des investisse-
En 2017, le total des contributions des Seul un projet a bénéficié d’un
ments des membres de l’ICA s’est
membres de l’ICA s’est élevé à 4,1 Mrd $ financement privé. La centrale
confirmée avec un total de 528 M $
et a visé principalement des projets de hydroélectrique de Butama en Ouganda,
consacré au secteur des transports (291
transport (1,8 Mrd $) et d’eau (1,5 Mrd M $), de l’énergie (171 M $) et de l’eau d’un coût de 19 M $, a été financée par
$), suivis par des projets énergétiques (66 M $). Avec 183 M $, le Fonds des fonds privés à hauteur de 6 M $ et
(705 M $), des projets TIC (76 M $) et des koweïtien pour le développement par des contributions bilatérales de
projets multisectoriels (26 M $). La économique des pays arabes a apporté la l’Overseas Private Investment Corp-
Tanzanie (1,2 Mrd $) et le Kenya (1,2 plus grande part du financement pour oration des États-Unis. Parmi les
Mrd $) ont reçu la majorité des deux projets de transport : la route gouvernements européens non membres
engagements souscrits par les membres Tadjoura–Balho à Djibouti et la route de l’ICA, seuls les Pays-Bas ont investi
de l’ICA, devant l’Éthiopie (749 M $) et Nyahua–Chaya en Tanzanie. Dans le dans des projets énergétiques en
l’Ouganda (324 M $). secteur de l’énergie, le Fonds arabe pour Ouganda et au Kenya. n

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 81


8.5 Afrique australe

Les investissements en Afrique


Total :
australe ont totalisé 12,2 Mrd $ en 6 000 5 768 Gouvernements nationaux africains
2017, ce qui représente une forte 3 126 Secteur privŽ
M$
hausse par rapport à 2016 (6,5 Mrd
4 000 Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
$). Les projets de transports ont 3 763
reçu 5,8 Mrd $, devant les projets 2 173 Chine
100
énergétiques (3,8 Mrd $), les projets 2 000 0 Membres de lÕICA
2 389 153 1 609
d’eau (1,6 Mrd $), les projets 221 102
46 0 4
846 0 0 0
multisectoriels (566 M $) et les 0
47
741 531 0 566 500 0
378 35 0
projets TIC (531 M $). 0 716 0 525 107 31 4 0

Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs


L’Angola a reçu le plus d’investisse-
ments avec 3,8 Mrd $, devant la Zambie Figure 91
(1,9 Mrd $) et Madagascar (959 M $), Financement en faveur de l’Afrique australe par secteur et source, 2017
alors que si l’on exclut le financement
public, le Malawi a reçu le plus
12 000 12 021
d’investissements (929 M $).
M$ Total :
Toutes les sources de financement ont 16 164 14 438* 15 638 6 524 6 524
augmenté en 2017, notamment le 10 000
financement public (6,2 Mrd $) dont la 9 926
contribution a augmenté de 31% par 8 000
rapport à 2016 pour atteindre son plus 7 140
haut niveau depuis 2014. Le 6 196
gouvernement angolais a prévu des 6 000 Gouvernements nationaux
africains
dépenses de 3,5 Mrd $ pour les 4 721
infrastructures nationales, principalement 4 000 5 030
3 769
dans les secteurs de l’énergie (1,7 Mrd $) Membres de lÕICA
et des transports (1,4 Mrd $). Les 2,474
1 995 * Le total de 2014 inclut 19 M $
budgets pour les projets énergétiques et 2 000 1 793 financement infranationaux
1,310 1 384 1 307
de transport en Afrique australe ont 1 989
920 Chine
augmenté respectivement de 51 et 104%. 358 259 755 300 649 Secteur privŽ
0 250 119 321 Autres donateurs bilatŽraux/
0 0
La Chine continue à beaucoup investir 2013 2014 2015 2016 2017 multilatŽraux
en Afrique australe. Bien qu’elle n’ait
pas atteint son niveau record de 2015 Figure 92
(7,1 Mrd $), sa contribution est passée de Tendances du financement en faveur de l’Afrique australe par source, 2013-2017
300 M $ en 2016 à 1,3 Mrd en 2017. Elle
a notamment investi dans l’énergie (741
M $), les TIC (378 M $), les transports
(153 M $) et les projets multisectoriels
(35 M $). Dans le secteur de l’énergie, un
prêt de 44 M $ a été consenti pour le La BAD a engagé 143 M $ en faveur d’un dans les secteurs de l’énergie (221 M $)
projet solaire de Gwanda au Zimbabwe projet d’amélioration des transports en et des transports (100 M $). La centrale
et 30 M $ supplémentaires pour la Namibie visant à moderniser le réseau à gaz Central Termica de Ressano
construction d’une ligne de transport de chemins de fer entre Walvis Bay et Garcia au Mozambique a reçu 130 M $
d’électricité de 88kV de la centrale Kranzberg en vue d’accélérer la de fonds privés ainsi que des
solaire d’Insukamini à Lupane. Dans le circulation des passagers et du fret. La engagements de la SFI, de la Miga et de
secteur des TIC, la Chine a investi 280 route entre Windhoek et l’aéroport l’AFD. Pour sa part, l’Investec Bank a
M $ dans la construction de 1 009 tours international sera modernisée. Le projet consenti un prêt de 25 M $ pour la
de télécommunication en Zambie, ainsi sera mis en œuvre sur une période de centrale solaire d’Ejuva I en Namibie.
que 98 M $ dans un projet de large trois ans.
Les banques régionales de développe-
bande au Zimbabwe. L’Inde a investi en Afrique australe par ment et les membres de l’ACG ont
Les membres de l’ICA ont apporté des l’intermédiaire d’une ligne de crédit de contribué à hauteur de 74 et 58 M $
500 M $ au profit de la SBM respectivement, augmentant ainsi leurs
contributions totalisant 3,8 Mrd $ en
Infrastructure Company à Maurice qui engagements par rapport à 2016. Parmi
Afrique australe en 2017, avec des
a pour objectif d’aider les entités les investissements notables figurent le
engagements axés sur les projets de
publiques à financer et à mettre en prêt de 20 M $ du Fonds koweïtien pour
transport qui ont attiré 2,4 Mrd $.
œuvre des projets nationaux d’infra- le développement économique des pays
Madagascar a reçu le plus
structure. arabes destiné à un projet d’irrigation
d’investissements (822 M $) devant la
Zambie (561 M $) et le Mozambique (450 L’investissement privé a fait son retour au Zimbabwe, et le prêt de 30 M $
M $). Le financement japonais a en Afrique australe en 2017 après une accordé par la Banque du commerce et
représenté la majorité de l’investisse- absence en 2016, avec des engagements du développement à la Zimbabwe Power
ment avec un engagement de 1,5 Mrd $. de 321 M $ souscrits principalement Company. n

82 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


8.6 République d’Afrique du Sud

En 2017, les engagements souscrits 4 000 Gouvernements nationaux africains


3 707 Total : G
en faveur de la République 3 995 Secteur privŽ
d’Afrique du Sud ont totalisé 8,7 M$
Autres donateurs bilatŽraux/multilatŽraux
Mrd $, ce qui est pratiquement 2 312 2 178
2 000 2 307
Chine
identique au chiffre de 2016 (8,6 607
0 Membres de lÕICA
Mrd $). Ceci dit, les engagements 1 500 0
78 0
n’ont pas atteint les 11,7 Mrd $ 0 0 0
0 0 0 0
enregistrés en 2015. 0
0 0 79 0 129 0
0
288 00 6 71 0.2 129

Bien que la majorité des sources de Transports Eau ƒnergie TIC Multisectoriels Non allouŽs
financement aient maintenu, voire T
Figure 93
augmenté, leurs engagements, on a Financement en faveur de la RAS par secteur et source, 2017
constaté une absence notable d’inves-
tissements privés en RAS.
8
Cette absence peut s’expliquer en partie
8 000
par les retards accumulés dans le cadre Total:
7,801 4,928 11,669 8,646 8,694
du Programme des producteurs M$ 6,699
indépendants d’énergies renouvelables. Gouvernements nationaux
6,307
africains
6 000
Les projets de transport ont reçu le plus
d’investissements en Afrique du Sud
avec un total de 4 Mrd $.
Les projets d’eau sont arrivés en 4 000 3,855
3,495 3,384
deuxième position avec 2,3 Mrd $. Les 3,813
projets énergétiques ont reçu 2,2 Mrd $,
3,132
les projets multisectoriels 129 M $ et 79 2,238
2 000
M $ ont été investis dans les TIC. 1,529 1,500
1,121 1,740 966
Chine
L’investissement chinois a considérable-
ment augmenté en 2017 pour atteindre 658 495Membres de lÕICA
54 15 500 Secteur privŽ
0 23 214
1,5 Mrd $ – un seul engagement souscrit 0 0 0
multilatŽraux
Autres donateurs bilatŽraux/
par la Banque chinoise de dévelop- 2013 2014 2015 2016 2017 multilatŽraux
pement en faveur de la centrale à
charbon de 4,7 GW de Medupi– contre Figure 94
500 M $ en 2016. Tendances du financement en faveur de la RAS par source, 2013-2017

Les engagements des membres de l’ICA


sont retombés à leurs plus bas niveaux
depuis 2013. Avec 495 M $, les
engagements souscrits en 2017
enregistrent une nette baisse par
rapport aux 966 M $ engagés en 2016 et
aux 1,7 Mrd $ engagés en 2015. La une baisse de 84 % par rapport aux 37 50 M $ accordé par la SFI à la
majorité des investissements des M $ enregistrés en 2016. municipalité d’Ekurhuleni et un prêt de
membres de l’ICA est venue de la DBSA 45 M $ de la DBSA pour le programme
La baisse d’investissement la plus
qui a engagé 398 M $. de dépenses en capital de la
notable a concerné les projets
municipalité de Dannhauser.
Les engagements pour les projets de énergétiques, avec 71 M $ engagés en
transport ont augmenté en 2017, 2017 contre 298 M $ en 2016. Les En plus de l’absence d’investissements
renversant ainsi la tendance à la baisse principales contributions incluent un privés, on notera aussi l’absence de
constatée au cours des dernières années. prêt de 18 M $ de la DBSA pour le contributions de la part des membres de
remplacement de lignes électriques à l’ACG et des gouvernements européens
non membres de l’ICA. n
Les projets de transport ont reçu la
majorité des engagements des membres Polokwane, et les 11 M $ engagés par la
de l’ICA avec 288 M $, dont 224 M $ GIZ dans le cadre du programme
engagés par la DBSA. Ce montant est énergétique Afrique du Sud-Allemagne,
supérieur aux engagements de 3 M $ qui vise à stimuler les investissements
souscrits en 2016 par les membres de publics et privés dans les énergies
l’ICA en faveur du secteur des renouvelables et l’efficacité énergétique.
transports. Les projets multisectoriels ont reçu 129
M $, soit une baisse de 76% par rapport
Dans le secteur de l’eau, les
à 2016 (549 M $).
contributions de l’ICA ont continué à
chuter pour n’atteindre que 5,9 M $, soit Les contributions ont inclus un prêt de

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 83


Annexe 1 – Notes concernant les données

1. Observations générales ci-dessous, Dépenses des États africains C’est pour cela qu’un chiffre révisé de
– allocations budgétaires, pour plus de 30,7 Mrd $ pour les dépenses des États
Les engagements et les déboursements détails). africains en 2016 a été utilisé pour
des membres de l’ICA doivent être pouvoir procéder à une véritable
considérés en fonction des stratégies et comparaison entre les données de 2016
3. Taux de change et de 2017. Le total révisé a été obtenu
des objectifs très différents de chaque
membre, et aucun financement de Les taux de change utilisés pour les en ajoutant 4,4 Mrd $ d’allocations
membres n’est comparable en termes des conversions en dollars américains sont budgétaires nouvellement identifiées
montants ou du type de financement les moyennes des devises respectives aux 26,3 Mrd $ du rapport de 2016.
qu’ils engagent ou qu’ils déboursent. pour l’année 2017 telles qu’indiquées Cette révision inclut l’ajout de données
dans les informations financières de la budgétaires pour la République
Il convient de noter que certains centrafricaine, le Tchad et la Guinée
Banque africaine de développement
partenaires bilatéraux apportent un Équatoriale, et des dépenses
accessibles au public. (www.afdb.org/
soutien considérable aux partenaires infranationales supplémentaires iden-
en/documents/financial-information
multilatéraux qui ne leur est pas tifiées pour l’Afrique du Sud.
/exchange-rates).
attribué dans ce rapport. Par exemple,
les membres de l’ICA, tels que le Les taux de change suivants ont été Les données sont tirées de
Canada, la France, l’Allemagne, le utilisés pour les membres de l’ICA : présentations et de discours budgé-
Japon, le RU, et les USA contribuent au taires, de cadres de dépenses ou d’autres
1 $ = 0.7253345454 Unité de compte de documents gouvernementaux officiels.
Fonds africain de développement (FAD)
la BAD (UC) Les données reflètent les allocations
de la BAD et à l’Association
internationale de développement (IDA) 1 $ = 0.8986864796 Euro (€) budgétaires approuvées pour l’année
de la Banque mondiale civile 2017 ou pour l’exercice budgétaire
1 $ = 0.7829140194 livre britannique (£) d’un pays dont la grande partie se
Comme en 2016, le rapport de cette déroule en 2017. Dans un souci de
1 $ = 1.306971855 dollar canadien (C$)
année contient des données fournies par commodité et de cohérence, les
la BAD, la DBSA, le CDC, l’UE-AITF, la 1 $ = 13.35293147 rands sud-africains engagements comptabilisés reposent
BEI, le Canada (MFA/CDP), la France (ZAR) sur les allocations budgétaires
(AFD, Proparco et FFEM) l’Allemagne approuvées plutôt que sur les dépenses
1 $ = 112.7079821 yens japonais (¥)
(KfW, GIZ et DEG), l’Italie, la SFI (qui, réelles. Dans la mesure du possible,
avec la Banque mondiale, est désignée seules les dépenses en capital ont été
sous l’appellation Groupe de la Banque 4. Infrastructures comptabilisées. n
mondiale (GBM)), le Japon (JBIC et
JICA), le RU (DfID et CDC), les USA immatérielles
(MCC et l’Initiative interinstitutions Étant donné que les fonds sont alloués
Power Africa de l’USAID) et la Banque aux infrastructures immatérielles de
mondiale. différentes manières, il est difficile de
La CE n’a pas été en mesure de fournir saisir ce type de financement avec
des données à temps pour qu’il en soit précision. Certains membres de l’ICA
fait état dans le présent rapport. Les éprouvent parfois des difficultés à faire
données de la CE figurent dans les la distinction entre les infrastructures
rapports des précédentes années. matérielles et immatérielles, ce qui peut
conduire à des inexactitudes. Par
Quatre Communautés économiques ailleurs, il est aussi parfois difficile de
régionales (CER) et Pools énergétiques déterminer si une partie d’un projet
régionaux (PER) ont répondu à la est consacrée, par exemple, au
demande de données pour le présent renforcement des capacités ou à la
rapport. Les données ont été fournies préparation de projet.
par la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale
(CEMAC), la Communauté de l’Afrique 5. Dépenses des États
de l’Est (CAE), la Communauté de africains – allocations
développement de l’Afrique australe
(SADC) et le Pool énergétique de budgétaires
l’Afrique australe (SAPP).
Les données relatives aux dépenses des
gouvernements nationaux ont été
2.Révision des données recueillies auprès de 47 pays en 2017
contre un chiffre révisé de 49 l’année
Du fait de la disponibilité de nouvelles précédente en raison de la publication
données, le chiffre des engagements de d’informations budgétaires suffis-
2016 a été ajusté à 66,9 Mrd $ dans les amment détaillées de trois pays devenues
Tendances de financement des disponibles après la publication du
infrastructures en Afrique 2017 au lieu dernier rapport. Les données de cette
des 62,5 Mrd $ déclarés dans les année contiennent aussi certaines
Tendances de financement des données infranationales de l’Afrique du
infrastructures en Afrique 2016. (Voir Sud.

84 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017


Annexe 2 – Carte du secteur des transports

MARCHƒ UNIQUE AFRICAIN DU TRANSPORT AƒRIEN AUTOROUTE EST-OUEST DE LÕALGƒRIE (A1) NOUVELLE CAPITALE DE ƒGYPTE
Le SAATM est un projet phare de lÕAgenda 2063 de lÕUA qui vise ˆ crŽer un Route ˆ six voies de 1 200 km sՎtendant de la Un dŽveloppement de 700 km 2 ˆ 45 km ˆ lÕest du Caire avec un aŽroport
marchŽ unique unifiŽ du transport aŽrien en Afrique, ˆ libŽraliser lÕaviation frontire marocaine ˆ la frontire tunisienne international est en prŽvision pour accueillir 5 millions dÕhabitants et
civile et ˆ donner un nouvel Žlan au programme dÕintŽgration Žconomique construite par des consortia chinois (portions devenir la nouvelle capitale administrative de lՃgypte ; projet dŽveloppŽ
du continent. Officiellement lancŽ en janvier 2018 avec 23 pays participants. ouest et centrale) et japonaise (est). par le gouvernement et lÕarmŽe.

RƒSEAU AFRICAIN DE CHEMINS DE FER Ë GRANDE VITESSE NOUVEAUX AƒROPORTS ƒGYPTIENS


En Octobre 2016, lÕUnion africaine a signŽ un accord avec la Bizerte
La construction de cinq nouveaux aŽroports a ŽtŽ annoncŽe en 2017 : Sphinx
Chine pour un plan dÕaction sur cinq ans portant ALGER Beja•a Annaba Cap Bon International Airport ˆ Giza, New Capital Airport, Bredwell Airport dans le
Tanger-
sur la construction dÕun rŽseau intŽgrŽ Med Oran TUNIS Sina•, South Red Sea Airport et Ras Sidr Airport. Le Japon finance une nouvelle
Tanger Constantine
de chemins de fer ˆ grand vitesse. TUNISIE aŽrogare passagers ˆ lÕaŽroport international Borg El Arab dÕAlexandrie.
as
KŽnitra Sfax
LIGNE DE CHEMIN DE FER Ë Casablanca RABAT Oujda
t l Biskra Tozeur Jerba NOUVEL AƒROPORT
Fs
Õ A TRIPOLI INTERNATIONAL DE KHARTOUM
GRAND VITESSE DU MAROC Jorf Lasfar MA R O C e l Gharda•a
Benghazi
Tobrouk
DotŽ dÕune capacitŽ dÕenviron 7,5 millions de
i f d
Le premier tronon de la premire Marrakech AlexandrieDamietta
s s Port-Sa•d passagers par an, il est prŽvu que le KNIA
ligne ˆ grand vitesse de lÕAfrique a LE CAIRE
Agadir Suez emplace lÕaŽroport existant.
reliera Tanger ˆ KŽnitra en une M Giza Sina•
heure et demie ˆ compter de ALGƒRIE Sharm AƒROPORTS DÕADDIS-ABEBA

D
la fin 2018, et devrait tre Sebha Minya el-Sheikh Des travaux dÕexpansion sont actuellement en

Žs
In AmŽnas
Žtendue jusquՈ Rabat La‰youn LIBYE Hurghada cours ˆ lÕaŽroport international de Bole en vue

er
et Casablanca. Sahara Reggane Safaga de tripler sa capacitŽ. Un nouvel aŽroport, dotŽ
Occidental ƒ G Y P T E Louxor

t L
Ghat de quatre pistes dÕatterrissage et dÕune capacitŽ
(sous mandat
de lÕONU) S a h a r aKoufra Assouan
Marsa
Alam de prs de 80 millions de passagers par an est

i
by
TROPIQUE DU CANCER Tamanghasset Abu en prŽvision.
ZouŽrat Simbel L. Nasser

que
Bordj CHEMIN DE FER ƒTHIOPIE-DJIBOUTI
Nouadhibou Mokhtar Wadi Halfa
Atar TŽ n Ž rŽ Port- Le deuxime chemin de fer Žlectrique de
Soudan lÕAfrique a dŽbutŽ ses opŽrations en 2016,
NOUAKCHOTT Arlit
MA U R IT A N IE MALI reliant Addis-Abeba au nouveau port ˆ

l
Ni
CAP-
VERT usages multiples de Doraleh ˆ Djibouti.
Tombouctou Agadez Atbara
NŽma Gao ƒRYTHRƒE
DJIBOUTI
St-Louis NIGER TCHAD KHARTOUM
Kassala Massaoua
Parmi les projets financŽs par la
N ig

Wad
DAKAR SƒNƒGAL Kayes Medani ASMARA
Fasher S O U D A N
NIAMEY El Chine figurent trois ports, deux
er

PRAIA BURKINA Zinder L.Tchad AbŽchŽ Mekele


BANJUL GAMBE BAMAKO FASO Sokoto Kosti Gedaref Gonder Assab aŽroports et une canalisation
Kound‰ra Bobo Nyala L.Tana DJIBOUTI dÕeau en
Kano NÕDJAMENA

Nil
BISSAU GUINƒE Dioulasso OUAGADOUGOU Dese DJIBOUTI Bosaso provenance de
GUINƒE-BISSAU Parakou NIGERIA MaiduguriC eu VILLE

Bl
Kankan Kaduna Cap Hafun ainsi
lՃthiopie,
CONAKRY GHANA Berbera
ha

BƒNIN e Malakal quÕune base


CïTE L.Volta nu ADDIS- Hargeisa
ri

ROUTES FREETOWN NzŽrŽkorŽ DÕIVOIRE TOGO IbadanABUJA Be Sarh Dire militaire chinoise.
SOUDAN ABEBA Dawa Garowe
COMMERCIALES SIERRA LEONE YAMOUSSOUKRO Wau DU SUD
RƒPUBLIQUE o ƒTHIOPIE
TRANSSAHARIENNES MONROVIA LIBERIA Lagos Enugu CAMEROUN Om

E
CENTRAFRICAINE

Nil

LI
DÕanciennes routes commerciales qui Kumasi PORTO- Port Harcourt DJOUBA

Blanc

A
NOVO
LOma A

traversaient le dŽsert du Sahara ont ŽtŽ Abidjan


Te C i-

Douala BANGUI Lokichokio

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Moyale
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UŽlŽ INFRASTRUCTURE
Seako

adaptŽes pour le commerce formel et informel, MALABO

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YAOUNDƒ Buta S
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Gulu
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Bumba Isiro L.Turkana EST-AFRICAINE


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y compris une variŽtŽ de rŽseaux de contrebande. GUINƒE EQ. Kribi


NG O

OuŽsso L. Albert OUGANDA Les projets incluent le Plan


NOUVEL AƒROPORT DE DAKAR SAO TOME-ET-PRINCIPE Kisangani Bunia KAMPALA MOGADISCIO directeur ferroviaire de
LIBREVILLE K E NYA
CO

LÕAŽroport International Blaise Diagne a ouvert en SÌO TOMƒ Mbandaka


lÕAfrique de lÕEst et le
dŽcembre 2017. DÕun cožt de 575 M $, il a une ƒQUATEUR Port-Gentil GABON Ikela L.Edward Kismaayo
DU

RWANDA NAIROBI Corridor de transport Port


o

capacitŽ de 10 millions de passagers par an. KIGALI Lake


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Annob—n FrancevilleRƒPUBLIQUE L. Kivu de Lamu-Soudan du Sud-


P.

Victoria Lamu
Co

(GuinŽe Eq.) Kindu


RE

CHEMIN DE FER ÇÊTRANSGUINƒEN È Mwanza ƒthiopie (LAPSSET).


BRAZZAVILLE DƒMOCRATIQUE Bukavu
Liaisons ferroviaires proposŽes pour transporter les minŽraux au port Kas Ilebo BUJUMBURA BURUNDI Mombasa
Pointe-Noire a• Kigoma Arusha VICTORIA
en eau profonde qui doit tre construit au sud-est de Conakry. Pemba
Cabinda (Ang.) KINSHASADU CONGO L.Tanganyika Tanga Zanzibar SEYCHELLES
CHEMIN DE FER DU NIGERIA Matadi Mbuji- Bagamoyo
Kananga Mayi Kalemie DODOMA BAGAMOYO
Des amŽliorations du rŽseau ferroviaire sont prŽvues, et une future ligne ˆ grande TANZANIE Dar es Salam
Il est prŽvu de construire un
vitesse Lagos-Port Harcourt-Calabar a attirŽ lÕintŽrt de la Chine et des USA. L.Moero Mbeya Mafia I.
LUANDA Malanje
Saurimo Kamina
Mbala
nouveau mŽga port et une
PORT EN EAU PROFONDE DE LEKKI zone Žconomique au nord
Kasama Mtwara
La Lekki port LFTZ Enterprise du Groupe Toleram basŽ ˆ Singapore a dŽbutŽ la Songea de Dar es Salam.
construction de nouveaux terminaux ˆ conteneurs et de nouvelles installations
A N G O L A Luau Lubumbashi Copper- MORONI
Lobito Kuito belt MALAWI Lac Malawi Antsiranana
dÕamarrage dans la Zone de libre-Žchange de Lagos. Luena Solwezi COMORES
Benguela
Huambo Ndola LILONGWE (L. Nyasa) Pemba Mayotte
PORT EN EAU PROFONDE KRIBI
La premire phase du projet qui en comporte trois est achevŽe et dŽsormais ouverte ; ˆ Lubango Menongue ZAMB I E Nacala (Fr.)

terme, il devrait devenir le troisime plus grand port dÕAfrique aprs Durban et TangerMed. Namibe Kuvango Mongu LUSAKA Zambze Blantyre Nampula
Caprivi Tete Mahajanga
Une liaison ferroviaire est en prŽvision pour transporter le minerai en provenance de Mbalam.
Strip Livingstone HARARE UE MADAGASCAR
CHEMIN DE FER DE BENGUELA Q
Toamasina
BI

Reliant le port de Lobito ˆ la RDC, il offrait une route dÕexportation pour le cuivre zambien Tsumeb ZIMBABWE ANTANANARIVO
AM

et congolais au milieu du 20e sicle. Fortement endommagŽ pendant la guerre civile en Maun Beira Antsirabe MAURICE
Bulawayo
Angola (1975-2002), cette route a ŽtŽ rŽhabilitŽe avec lÕaide de la Chine. PORT-LOUIS
MOZ

NAMIBIE Francistown
CORRIDORS DE WALVIS BAY BOTSWANA popo Fianarantsoa Mananjary RŽunion
m Musina (Fr.)
RŽseau de corridors de transport reliant le plus grand port namibien avec : Walvis Bay WINDHOEK Toliara
Li

1. LÕAFRIQUE DU SUD : TRANS-ORANJE, jusquՈ Pretoria/Johannesburg via Upington, Inhambane


GABORONE PRETORIA
TROPIQUE DU CAPRICORN
avec une liaison vers LŸderitz ; TRANS-KALAHARI, jusquՈ Pretoria/Johannesburg via le
Taolagnaro
Botswana. La construction dÕun chemin de fer le long de lÕautoroute est proposŽe pour Johannesburg Ermelo MAPUTO
exporter le charbon du Botswana. LŸderitz ESWATINI (SWAZILAND)
Uping Vryburg MB
2. ZAMBIE : TRANS-CAPRIVI, un solide concurrent du chemin de fer Tazara pour les ton a l A BA N E
exportations du cuivre de la Zambie et de la RDC. 3. ANGOLA : TRANS-CUNENE. Kimberley Va CHEMIN DE FER TAZARA
MASERU Richards Bay
Alger Ora nge Pietermaritzburg Construit avec lÕaide de la Chine dans les annŽes
Springbok Bloemfontein 1970 pour relier la Zambie ˆ Dar es Salam, en
GRAND PONT TERRESTRE LESOTHO Durban
Tripoli
ƒQUATORIAL SOUTH Žvitant le Zimbabwe et lÕAfrique du Sud.
1 1 Cairo Projet visant ˆ relier les c™tes est et AFRICA East CORRIDORS DU MOZAMBIQUE
Saldanha London
2 3 ouest par route, chemin de fer et Oudtshoorn CORRIDOR DE NACALA : relie le Malawi ˆ la mer et au
4 olŽoduc, de Douala au Cameroun ˆ Le Cap Port Elizabeth nouveau port de Nacala-a-Velha, le point de sortie des
Lamu au Kenya via Bangui et Juba. Cap de Mossel Bay
Bonne-Esperance Cap des exportations de charbon de Moatize.
Aiguilles CORRIDOR DE BEIRA : une passerelle importante pour
Dakar Wad Medani CORRIDOR NORD-SUD les pays enclavŽs vers lÕouest du Mozambique.
5 5 6 6 Djibouti Ville Initiative du COMESA portant sur une route et un rŽseau CORRIDOR DE MAPUTO : relie le cÏur industriel de
Kano NÕDjamena ferroviaire de plus de 10 000 km reliant huit pays en
Gonder lÕAfruqe du Sud aux ports en eau profonde de Maputo et
7 8 Afrique australe et en Afrique centrale ( ) et visant ˆ Matola, Un port ˆ Techobanine, au sud de Maputo, a ŽtŽ
Lagos 4 renforcer le commerce et le tourisme trensfrontaliers. proposŽ pour exporter le charbon ˆ partir du Botswana.
8
Nairobi AUTOROUTES TRANSAFRICAINES
3 Mombasa Programme international visant ˆ developper un rŽseau routier transcontinental.
VOIES NORD-SUD :
Frontire nationale
Lobito 9 TAH-2 : AlgerÐAgadezÐLagos (Trans-Sahara)
TAH-3 : TripoliÐNÕDjamenaÐKinshasaÐWindhoekÐLe Cap Route principale
TAH-4 : Le CaireÐKhartoumÐAddis-AbebaÐNairobiÐLusakaÐGaboroneÐLe Cap
9 VOIES EST-OUEST : Chemin de fer principal
Beira TAH-1 : Le CaireÐTripoliÐAlgerÐRabatÐDakar
4 TAH-5 : DakarÐBamakoÐNÕDjamena AŽroports les plus frŽquentŽs, 2016
3 TAH-6 : NÕDjamenaÐDjibouti (plus de 1 million de passagers)
TAH-7 : DakarÐFreetownÐAbidjanÐLagos
TAH-8 : LagosÐYaoundŽÐBanguiÐKisanganiÐNairobiÐMombasa
Le Cap TAH-9 : LobitoÐLubumbashiÐHarareÐBeira

TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 85


86 | TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017
TENDANCES DU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE – 2017 | 87
RAPPORT 2017 DE L’ICA
WWW.ICAFRICA.ORG

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