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Préparation aux entretiens

PFE – Cabinets d’audit


Présenté par : En coopération avec :
Mr. Rida MOUTIK L’Association Des Etudiants – ENCG
Mr. Rachad GHALI CASABLANCA

Novembre 2020
1
Présentation personnelle :
Rachad GHALI Rida MOUTIK

Lauréat de l’Ecole Nationale Lauréat de l’Ecole Nationale


de Commerce et de Gestion de Commerce et de Gestion
de Casablanca – Juin 2020 de Casablanca – Juin 2020

Auditeur financier chez Auditeur financier chez Baker


Coopers & Lybrand Maroc Tilly Maroc

2
Partie I : Audit :

3
Section I : Généralités :

4
I. Cadre général de l’audit :
La mise en L’avènement du La découverte
L’audit trouve
place des capitalisme et de fraudes
sa légitimité
systèmes de la naissance du importantes
dans la théorie
contrôle par commissariat (l’affaire
d’agence
l’Etat aux comptes ENRON)

La théorie d’agence se définit comme une Le problème apparaît quand l'agent


opposition entre deux agents : et le principal ont des objectifs
 Le détenteur des moyens de production, appelé
individuels différents et que le
« actionnaire » (ou de manière générale « le principal ne peut pas déterminer
principal ») ; aisément si l'agent s'est comporté
 L'agent qui exploite les moyens de production du et a agit en fonction des objectifs
premier à sa demande. fixés ou cherche à servir ses propres
En conséquence :
intérêts.
 L'actionnaire compte rentabiliser son capital ;
 L'agent veut tirer des bénéfices de son action. 5
II. Typologie d’audit :

Audit

Audit Audit
Opérationnel
interne externe
Porter un jugement sur
le dispositif de contrôle
interne et donner les Certification
recommandations
nécessaires
6
II. Typologie d’audit :
Audit externe
Audit interne
légal

4 natures
Une seule nature

Audit de Audit de
Audit d’efficacité Audit de stratégie
conformité management

Audit comptable et
financier
Comparer la réalité S’assurer de la
L’auditeur se base Vérifier la cohérence
à un référentiel et conformité entre
sur son entre la stratégie de
vérifier la bonne la politique d’une
appréciation l’entreprise, ses
application des fonction et la
personnelle et politiques et son
règles et stratégie de
professionnelle environnement
procédures l’entreprise
7
1. Audit interne :

Atteindre les
Risques objectifs
Maitriser
l’activité

Gérer le
Contrôle risque
interne La mise en place d’un dispositif
de contrôle interne

Audit Le contrôle interne n’est que


interne l’application de la gestion du risque dont
il procède. 8
1. Audit interne :
Exemple :
Objectif : 50 MMAD de CA

Risque : Pénurie de stock

DCI : Gestion de stock (Stock


de sécurité)
9
1. Audit interne :
Le contrôle interne :

Définition :
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des
objectifs.

Source : COSO I – 1992

10
1. Audit interne :
Le contrôle interne :

Sincérité, fiabilité et
Efficacité et efficience
intégrité du système
des opérations
d’information

Les objectifs Le contrôle interne


du contrôle est une finalité de
interne
l’audit interne.
Conformité aux lois et
Protection du
réglementations en
patrimoine
vigueur
11
1. Audit interne :
Le contrôle interne :

COSO 2

COSO 1
12
1. Audit interne :
Définition :

L’audit interne est une activité indépendante et objective qui


donne (à une organisation) une assurance raisonnable sur le degré
de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, ses
processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour
renforcer son efficacité.
Source : Institute of Internal Auditors (IIA)

13
Quelle est la différence entre « audit interne »
et « contrôle de gestion » ?

14
1. Audit interne :
Points à retenir :
Assistant en management :
L’auditeur interne porte un jugement et une opinion sur un ensemble de dispositions et
procédures, appelé « le contrôle interne », et par conséquent sur la maitrise d’activité.

L’auditeur assiste, conseille, aide, mais ne décide pas. Ensuite, il donne les recommandations
pour l’amélioration de cet ensemble, d’où viennent les notions :
« Chien de garde » (audit interne) et ;
« Chien de guide » (contrôle de gestion).

Sans juger les hommes :


L’auditeur se trouve dans une logique d’améliorer la performance et non pas juger une
performance déjà existante.
L’audit est différent de l’inspection.
15
1. Audit interne :
Points à retenir :
En toute indépendance :

L'auditeur doit relever d'un niveau hiérarchique de l'organisation qui va permettre au service de l'audit d'exercer
ses responsabilités (souvent le niveau hiérarchique le plus élevé).

L'auditeur ne doit subir aucune ingérence lors de la définition de son champ d'intervention, la réalisation de son
travail, et la communication des résultats.

L'auditeur doit être impartial et dépourvu de toute idée préconçue et de préjugés.

L’auditeur doit être directement lié à la direction générale, pour qu’il ne soit pas surchargé par des tâches qui ne
doivent pas lui incomber.
C’est le cas des auditeurs que l’on chargent de définir et rédiger les dispositions, les règles et les
procédures dans telle fonction.
Comment portera-t-il une appréciation sur un ensemble de dispositions s’il en est lui-même l’auteur ?
16
2. Audit externe :

Audit contractuel
(pour des fins de Audit externe légal
mission) (le commissariat aux
comptes)

Compulsif par loi.

17
Section II : Le commissariat
aux comptes :

18
1. Le cadre légal :
 La loi 9-88 relative aux obligations comptables du commerçant ;
 Le Code Général de Normalisation Comptable (CGNC) ;
 La loi 15-89 régissant la profession de l’expert-comptable ;
 La loi 17-95 sur les sociétés anonymes ;
 La loi 5-96 sur la société en nom collectif, la société en
commandite simple, la société en commandite par actions, la
société à responsabilité limitée et la société en participation ;
 La loi 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés ;
 Le Code Général des Impôts (CGI).
19
2. Qui est concerné par l’obligation légale ?
« Il doit être désigné dans chaque
société anonyme, un ou plusieurs La société anonyme
commissaires aux comptes chargés
d'une mission de contrôle et du suivi des
comptes sociaux … ».
« Toutefois, les sociétés faisant appel Faisant appel public Ne faisant pas appel
public à l'épargne sont tenues de à l’épargne public à l’épargne
désigner au moins deux commissaires
aux comptes ; il en est de même des
sociétés de banque, de crédit ,
d'investissement, d'assurance, de
capitalisation et d' épargne ».

Source : Article 159 de la loi 17-95


20
 Distinction des sociétés anonymes :

Est réputée faire publiquement appel à l'épargne :


La société anonyme  Toute société dont les titres sont inscrits à la cote de
la bourse des valeurs, à dater de cette inscription ;
 Toute société qui, pour le placement des titres
qu'elle émet, a recours, soit à des sociétés de
Faisant appel public Ne faisant pas appel bourse, à des banques ou à d'autres établissements
à l’épargne public à l’épargne
financiers, soit au démarchage ou à des procédés de
publicité quelconques ;
 Toute société qui compte plus de 100 actionnaires.
Source : Article 9 de la loi 17-95
21
2. Qui est concerné par l’obligation légale ?

« …, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au


moins, les sociétés dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice
social, dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors
taxes ».
« Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la
nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut être
demandée par un associé au président du tribunal, … ».
Source : Article 12 de la loi 5-96

22
3. La nomination :
 La nomination lors de la création de la société :

« …, les premiers commissaires aux comptes sont désignés soit par


les statuts, soit dans un acte séparé mais faisant corps avec les
statuts et signés dans les mêmes conditions ».
Source : Article 20 de la loi 17-95

« …, la durée de leurs fonctions ne peut excéder un exercice ».


Source : Article 163 de la loi 17-95

23
3. La nomination :
 La nomination pour une société déjà créée :
« Le ou les commissaires aux comptes sont nommés pour trois
exercices par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires ».
Source : Article 163 de la loi 17-95

« …, le renouvellement du mandat des commissaires aux comptes


ayant effectué leur mission auprès d’un même établissement,
durant deux mandats consécutifs de trois ans, ne peut intervenir
qu’à l’expiration d’un délai de trois ans après le terme du dernier
mandat et sous réserve de l’approbation de Bank Al-Maghrib ».
Source : Article 73 de la loi 34-03
24
4. Les responsabilités :

Civile

La
responsabilité

Disciplinaire Pénale

25
4. Les responsabilités :
 La responsabilité civile :

Faute ou négligence du commissaire aux comptes :

« Le ou les commissaires aux comptes sont responsables, tant à l‘égard de la


société que des tiers, des conséquences dommageables, des fautes et
négligences par eux commises dans l'exercice de leurs fonctions.
Ils ne sont pas civilement responsables des infractions commises par les
administrateurs ou les membres du directoire ou du conseil de surveillance
sauf, si, en ayant eu connaissance lors de l'exécution de leur mission, ils ne les
ont pas révélées dans leur rapport à l'assemblée générale ».

Source : Article 180 de la loi 17-95 26


4. Les responsabilités :
 La responsabilité pénale – Droits du CAC :

Omission de convoquer la désignation du CAC :

« Seront punis d'un emprisonnement de un à six mois et d'une amende de


10.000 à 50.000 dirhams, ou de l'une de ces deux peines seulement, les
membres des organes d' administration, de direction ou de gestion d'une
société anonyme qui n'auront pas provoqué la désignation des commissaires
aux comptes de la société ou ne les auront pas convoqués à toute assemblée
d'actionnaires ».

Source : Article 403 de la loi 17-95

27
4. Les responsabilités :
 La responsabilité pénale – Droits du CAC :

Obstacle mis aux vérifications du CAC :

« Seront punis d'un emprisonnement de un à six mois et d'une amende de 6.000


à 30.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, les membres des
organes d'administration, de direction ou de gestion ou toute personne au
service de la société qui auront, sciemment, mis obstacle aux vérifications ou
contrôles des experts ou des commissaires aux comptes, ou qui leur auront
refusé la communication sur place de toutes les pièces utiles à l'exercice de leur
mission, … ».
Source : Article 406 de la loi 17-95

28
4. Les responsabilités :

 La responsabilité pénale – Devoirs du CAC :

Exercice illégal de la profession :

« Sera punie d'un emprisonnement de un à six mois et d'une amende de 8.000 à


40.000 dirhams, toute personne qui, soit en son nom personnel, soit au titre
d'associé dans une société de commissaires aux comptes, aura, sciemment,
accepté, exercé ou conservé les fonctions de commissaire aux comptes
nonobstant les incompatibilités légales ».

Source : Article 404 de la loi 17-95

29
4. Les responsabilités :
 La responsabilité pénale – Devoirs du CAC :

Communication d’information mensongère :

Sera puni d'un emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de
10.000 à 100.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, tout
commissaire aux comptes qui, soit en son nom personnel, soit au titre d'associé
dans une société de commissaires aux comptes, aura, sciemment donné ou
confirmé des informations mensongères sur la situation de la société ou qui
n'aura pas révélé aux organes d'administration, de direction ou de gestion les
faits lui apparaissant délictueux dont il aura eu connaissance à l'occasion de
l'exercice de ses fonctions.
Source : Article 405 de la loi 17-95
30
4. Les responsabilités :
 La responsabilité disciplinaire :

« Les conseils régionaux et le conseil national exercent à l’égard des experts


comptables le pouvoir disciplinaire ordinal pour toute faute professionnelle ou
toute contravention aux dispositions législatives et réglementaires …, notamment
la violation des règles professionnelles, le manquement aux règles d’honneur, le
non respect des lois applicables …, et l’atteinte aux règles édictées par l’Ordre
… ».
Source : Article 66 de la loi 15-89

Les sanctions disciplinaires sont : l’avertissement, le blâme, la suspension pour


une durée de 6 mois aux maximum, ou la radiation du tableau.
Source : Article 68 de la loi 15-89

31
5. Les incompatibilités :
Ne peuvent être désignés comme commissaires aux comptes :
 Les fondateurs, apporteurs en nature, bénéficiaires d'avantages particuliers ainsi que les
administrateurs, les membres du conseil de surveillance ou du directoire de la société ou
de l'une de ses filiales ;
 Les conjoints, parents et alliés jusqu'au 2e degré inclusivement des personnes visées au
paragraphe précédent ;
 Ceux qui reçoivent des personnes visées au paragraphe 1 ci-dessus, de la société ou de
ses filiales, une rémunération quelconque à raison de fonctions susceptibles de porter
atteinte à leur indépendance ;
 Les sociétés d' experts-comptables dont l' un des associés se trouve dans l' une des
situations prévues aux paragraphes précédents.
Si l'une des causes d'incompatibilité ci-dessus indiquées survient en cours de mandat,
l'intéressé doit cesser immédiatement d'exercer ses fonctions et en informer le conseil
d'administration ou le conseil de surveillance, au plus tard quinze jours après la survenance
de cette incompatibilité . Source : Article 161 de la loi 17-95 32
6. La mission générale du commissariat aux comptes :
Une mission générale du commissaire aux comptes comporte :

Une mission
d’audit
Rapport d’audit conduisant à
la certification

Certification Certification Refus de


La mission du
sans réserve avec réserve certification commissariat
aux comptes
Des missions
de
Article 175 de la loi 17-95 vérifications
spécifiques
(définies par
la loi)
33
Article 175 de la loi 17-95

« Dans leur rapport à l' assemblée générale, le ou les commissaires aux comptes :

 Soit certifient que les états de synthèse sont réguliers et sincères et donnent une
image fidèle du résultat de l' exercice écoulé ainsi que de la situation financière et
du patrimoine de la société à la fin de cet exercice ;

 Soit assortissent la certification de réserves ;

 Soit refusent la certification des comptes.

Dans ces deux derniers cas, ils en précisent les motifs. … ».

34
Quelle est la différence entre « clôture »,
« arrêté », « approbation » et « publication » ?

35
Article 327 de la loi 17-95

Arrêté des Le conseil


Dépôt des états
Clôture de comptes par le d’administration
de synthèse
l’exercice par le conseil (ou directoire)
auprès de la DGI
chef comptable d’administration dresse les états de
avant le 31/03
(ou directoire) synthèse

L’intervention du
commissaire aux
comptes

36
Article 327 de la loi 17-95

« A la clôture de chaque exercice, le conseil d'administration ou le


directoire dresse les états de synthèse tels que définis par la loi n°9-88
relative aux obligations comptables des commerçants, … »

« Il arrête le résultat net de l'exercice et un projet d'affectation pour


être soumis à l'approbation de l'assemblée générale ordinaire
annuelle ».

37
Article 327 de la loi 17-95

Arrêté des Le conseil


Dépôt des états
Clôture de comptes par le d’administration
de synthèse
l’exercice par le conseil (ou directoire)
auprès de la DGI
chef comptable d’administration dresse les états de
avant le 31/03
(ou directoire) synthèse

Approbation de
l’assemblée
générale
ordinaire (dans
les 6 mois après
la clôture de
l’exercice)

Article 115 de la loi 17-95

38
Article 115 de la loi 17-95

« L'assemblée générale ordinaire est réunie au moins une fois par


an dans les six mois de la clôture de l'exercice, … ».

39
Article 327 de la loi 17-95

Arrêté des Le conseil


Dépôt des états
Clôture de comptes par le d’administration
de synthèse
l’exercice par le conseil (ou directoire)
auprès de la DGI
chef comptable d’administration dresse les états de
avant le 31/03
(ou directoire) synthèse

Approbation de
Emission du rapport l’assemblée
Après l’arrêté d’audit par le générale
des comptes, et commissaire aux ordinaire (dans
comptes les 6 mois après
avant la tenue la clôture de
(à la fin de la mission)
de l’AGO. l’exercice

Article 141 de la loi 17-95

40
Article 141 de la loi 17-95

« A compter de la convocation de l'assemblée générale ordinaire


annuelle et au moins pendant les quinze jours qui précèdent la date
de la réunion, tout actionnaire a droit de prendre connaissance au
siège social :

 …, du rapport du ou des commissaires aux comptes soumis à


l'assemblée, … ».

41
Article 327 de la loi 17-95

Arrêté des Le conseil


Dépôt des états
Clôture de comptes par le d’administration
de synthèse
l’exercice par le conseil (ou directoire)
auprès de la DGI
chef comptable d’administration dresse les états de
avant le 31/03
(ou directoire) synthèse

Approbation de
Emission du rapport l’assemblée
Après l’arrêté d’audit par le générale Publication des
des comptes, et commissaire aux ordinaire (dans états de synthèse
comptes les 6 mois après
avant la tenue la clôture de
(à la fin de la mission)
de l’AGO. l’exercice

Article 141 de la loi 17-95

42
7. La démarche générale d’audit légal :

L’audit est une fonction normalisée.

Mission d’audit Conformité à des


légal normes

43
7. La démarche générale d’audit légal :
Audit légal conduisant à

Sur le plan IFAC


(Fédération
Normes ISA
international
Internationale des
la certification

Comptables)

H3C
En France (Haut Conseil du
Commissariat aux
Normes d’Exercice
Professionnel
Comptes)

Au Maroc OEC
(Ordre des Experts Manuel des normes
d’audit
Comptables)

44
7. La démarche générale d’audit légal :
 Le manuel des normes d’audit au Maroc :
Normes relatives au
Normes relatives aux
comportement Normes de travail Normes de rapport
interventions connexes
professionnel

Compétence
Certification des états de
(inscription au tableau synthèse
de l’OEC, …)

Indépendance
(la non-immixtion dans Vérifications spécifiques
la gestion)

Secret professionnel
45
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

Approche par les


Démarche d’audit
risques

46
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :
 Obligation de moyen et non de Approche
par les
résultat : risques

Assurance
raisonnable
Obligation de et non
moyen et non absolue
de résultat

Collecte des
éléments
Article 169 de la loi 17-95 probants
via des
sondages
47
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :
 Obligation de moyen et non de résultat :
Article 169 de la loi 17-95

« Le ou les commissaires aux comptes portent à la connaissance


du conseil d'administration ou du directoire et du conseil de
surveillance, aussi souvent que nécessaire :

 Les contrôles et vérifications auxquels ils ont procédé et les


différents sondages auxquels ils se sont livrés, … ».

48
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :
#1 : Prise de connaissance générale de l’entité

#2 : Evaluation du contrôle interne

#3 : Obtention des éléments probants


(contrôle des comptes)

#4 : Travaux de fin de mission

#5 : Rédaction et émission du rapport


49
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

#1 : Prise de connaissance
générale de l’entité

50
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

Découverte de l’entreprise et de son environnement

Détermination du seuil de signification

Identification des comptes significatifs

Identification et évaluation du risque d’anomalie


significative au niveau des assertions

Rédaction du plan de mission (programme général


de travail)

51
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

Découverte de l’entreprise et de son environnement

52
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Découverte de l’entreprise et de son environnement :
Les informations à collecter lors de cette phase sont :

 L’activité d’exploitation de l’entreprise ;


 Les principaux clients et fournisseurs de l’entreprise ;

 Le secteur de l’entreprise, la situation économique du secteur, et les règlementations


particulières au secteur d’activité ;

 L’organisation et la structure de l’entreprise (à savoir l’actionnariat, l’implantation


géographique, l’organigramme général par fonction, l’organisation administrative et
comptable, …) ;

 La politique générale, financière, commerciale et sociale de l’entreprise, etc.


53
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

Détermination du seuil de signification

54
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Détermination du seuil de signification :
Le seuil de signification (Materiality) est la mesure que peut faire le commissaire aux
comptes du montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut
affecter la régularité et la sincérité des états synthèse ainsi que l’image fidèle du
résultat de l’exercice, de la situation financière et du patrimoine de la société.
Condition Agrégat Fourchette
Sociétés basées sur le profit et les  Résultat Courant Avant  3% – 10%
revenus Impôts  0,5% – 1%
 Chiffre d’affaires
Entités basées sur les fonds  Total actif  1% – 2%
d’investissements ou les actifs  2% – 5%
Entités à but non lucratif  Revenus bruts  0,5% – 2%
 Dépenses  0,5% – 2%

55
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Détermination du seuil de signification :
Points à retenir :

La détermination du seuil de signification n’est pas un exercice


mécanique ;
Le commissaire aux comptes fait appel à son jugement professionnel et
à son esprit critique ;
Le benchmark sélectionné doit être le plus approprié à l’activité (tenant
compte de la santé de l’entreprise).

56
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Détermination du seuil de signification :
Le seuil de planification « Performance Materiality » : Clearly Trivial
Threshold
 C’est le montant estimé des anomalies qui ne
seront pas comptabilisées par la direction ; Performance
 Il correspond au niveau d’erreur maximum Materiality
acceptable pour une assertion ;
 Il ne peut excéder 90% de seuil de signification.
Materiality

Le seuil de remontée des ajustements « Clearly Trivial


Threshold » :

 Le montant au-delà duquel les anomalies relevées sont


considérées comme manifestement insignifiantes ;
 Maximum 5% du seuil de signification. 57
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

Identification des comptes significatifs

58
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification des comptes significatifs :
Ces comptes sont identifiés en fonction :

 Du seuil de signification (facteur quantitatif) ;


 De l’examen analytique ;
 Des comptes qui représentent une part importante des comptes annuels ;
 Des comptes qui sont fortement affectés par les jugements (provisions pour dépréciation
des clients ou des stocks) ;
 Des comptes qui font appel à des techniques comptables complexes (facteur qualitatif)
(par exemple : la valorisation des stocks dans une entreprise à cycle long de production) ;
 Des comptes qui présentent des anomalies apparentes (par exemple : les comptes
d’attente à régulariser, comptes affectés par un changement de législation, …).
59
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

Identification et évaluation du risque d’anomalie


significative au niveau des assertions

60
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au
niveau des assertions :

Risque d’anomalie Les assertions


significative d’audit

61
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au
niveau des assertions :
I. Le risque d’anomalie
significative : Risque d’anomalie
significative

Il est le risque que les états


financiers, (avant leur audit)
comportent des anomalies Risque lié au
Risque inhérent
significatives. contrôle

62
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au
niveau des assertions :
Le risque inhérent est la possibilité qu’une Le risque lié au contrôle est le risque qu’une
assertion portant sur un flux d’opérations, un anomalie significative susceptible de se produire au
solde de compte ou une information fournie niveau d’une assertion portant sur un flux
dans les états financiers, comporte une d’opérations, un solde de compte ou une
anomalie qui pourrait être significative, information fournie dans les états financiers et qui
individuellement ou cumulée avec d’autres, pourrait être significative individuellement ou
avant la prise en compte des contrôles y cumulée avec d’autres, ne soit ni prévenue, ni
afférents ; l’auditeur le mesure à l’aide de deux détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle
paramètres : interne de l’entité ; autrement dit, après la mise en
place des contrôle y afférents.
 La probabilité de surveillance ;
 L’intensité au sein de l’entité, plus ceux-ci
seront importants, plus l’étendue de travaux 63
sera élevée.
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au


niveau des assertions :
Nous distinguons ainsi le risque de non détection, qui ne porte pas sur les assertions des
comptes, mais est plutôt lié à la démarche d’audit (à savoir les outils et les techniques
utilisées par l’auditeur).

Ceci vient corroborer la notion d’assurance raisonnable et non absolue.

Risque d’audit = RI * RC * RND


Avec :
 RI : risque inhérent ;
 RC : risque lié au contrôle ;
 RND : risque de non détection. 64
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au
niveau des assertions :
Dans une obligation de moyens, l’auditeur est tenu de mettre en évidence les diligences
jugées nécessaires, et qui vont assurer une couverture optimale du risque (voire réduire le
risque d’audit).

On arrive ainsi à faire apparaître les liens suivants entre les appréciations du risque faites par
l’auditeur :
Risque lié au contrôle
Niveau des diligences Elevé Moyen Faible
Elevé Maximum Elevé Moyen
Risque Moyen Elevé Moyen Faible
inhérent 65
Faible Moyen Faible Minimum
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au


niveau des assertions :

II. Les assertions d’audit :

Les assertions d’audit sont définies comme les critères dont la réalisation
conditionne la régularité et la sincérité, soit l’image fidèle des états de
synthèse. Autrement dit, elles sont les critères auxquels doivent répondre les
comptes.

Elles sont au nombre de sept, et se présentent comme suit :


66
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au
niveau des assertions :
II. Les assertions d’audit :
 L’exhaustivité (ou l’intégralité) : l’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et
transactions) ont été enregistrées dans les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été
mentionnés ;

 L’exactitude : l’auditeur s’assure que toutes les opérations réalisées par l’entreprise sont enregistrées dans
les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément aux principes comptables) ;

 L’évaluation : l’auditeur vérifie que toutes les opérations comptabilisées sont évaluées conformément aux
principes et méthodes d’évaluation généralement admis ;

 L’existence (ou la réalité) : Cet objectif signifie pour les éléments matériels une réalité ou existence
physique, et pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits) la traduction d’opérations
réelles effectuées ; 67
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au


niveau des assertions :

II. Les assertions d’audit :

 La séparation des exercices (le Cut-off) : l’auditeur doit s’assurer que les produits et les charges sont
rattachés à l’exercice qui les concerne, et à celui-ci seulement ;

 Les droits et obligations : l’auditeur vérifie que les actifs et les dettes se rapportent à l’entité à une date
donnée ;

 La présentation des informations : l’auditeur doit vérifier que toutes les opérations enregistrées sont
conformes aux règles comptables admises.
68
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Identification et évaluation du risque d’anomalie significative au
niveau des assertions :
Points à retenir :

Chaque compte significatif présente un certain nombre de risques ;

Les risques sont rattachés à des assertions d’audit ;

Chaque risque est censé être couvert par un contrôle de l’entité ;

L’évaluation de risque au niveau des assertions est une étape très importante, car elle va
conditionner la suite de la mission, voire la planification de cette dernière, la nature et
l’étendue des contrôles eu égard aux seuils de signification. 69
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :

Rédaction du plan de mission


(programme général de travail)
70
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Rédaction du plan de mission (le programme général de travail) :
Présentation de l’entreprise
(dénomination sociale, organisation
générale, activité, localisation, principaux
dirigeants et contacts , date de clôture,
chiffre significatifs, …)

Organisation et politique comptable (documents décrivant


les procédures et l’organisation comptable, principales
politiques comptables, système budgétaire, …)

Zone de risque, seuil de signification, organisation de


la mission (dates d‘intervention, intervenants, nature
de rapport à émettre, délais de missions, … )

71
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#1 – Prise de connaissance générale de l’entité :
 Rédaction du plan de mission (le programme général de travail) :
Points à retenir :

 Les programmes de travail rédigés pour la conduite de la mission visent à valider des assertions
d’audit. Dès lors, pour toutes les étapes qui viendront, l’objectif ultime derrière chaque test d’audit
est de valider des assertions.

 L’expression de l’opinion finale (certifier ou ne pas certifier) dépend de la validation des assertions
citées ci-dessus .

 La validation des assertions nécessitent l’obtention des éléments probants.


 L’obtention des éléments probants se fait via des tests de contrôle (au niveau de l’étape d’évaluation
du contrôle interne) et des tests substantifs (au niveau de l’étape de contrôle des comptes).

Les éléments probants désignent les informations obtenues par l'auditeur pour aboutir aux
conclusions qui fondent son opinion. 72
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

#2 : Evaluation du
contrôle interne

73
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

A partir des orientations issues du programme


général de travail, le commissaire aux comptes
effectue une étude et une évaluation des
systèmes qu'il a jugé significatifs en vue
d'identifier, d'une part les contrôles internes sur
lesquels il souhaite s'appuyer, et d'autre part les
risques d'erreurs dans le traitement des données,
et en conséquence en déduire un programme de
contrôle des comptes adapté.

74
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :

Prise de connaissance des procédures

Tests de conformité

Tests de contrôle et des procédures

75
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :

Prise de connaissance des procédures

76
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :
 Prise de connaissance des procédures :

Prise de connaissance
des procédures

Entretiens avec les Examen manuel des Diagramme de


acteurs majeurs de procédures et des circulation d’information
l’organisation documents y associés (flow-chart)

77
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :

Tests de conformité

78
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :
 Tests de conformité :

Tests de conformité

Visant à s’assurer que la


réalité est conforme à la
description qui en a été
Tests de cheminement Tests de permanence faite.

S’assurer que les points


Suivre le processus de
forts précédemment
contrôle interne du
identifiés sont toujours
début à la fin
maintenus
79
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :

Tests de contrôle et des procédures

80
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :
 Tests de contrôle et des procédures :
Tests de contrôle et des
procédures (en vue Les techniques utilisées : la
d’obtenir les éléments
probants) réexécution de certains contrôles
préalablement réalisés par
l’entité, l’observation physique,
Les procédures l’inspection, …
Efficacité des contrôles apportent bien les
résultats escomptés

81
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#2 – Evaluation du contrôle interne :

Points à retenir :

L’auditeur n’évalue que les systèmes qu’il a jugés significatifs lors de la


phase de prise connaissance.

Après la prise de connaissance des procédures, l’auditeur procède à un


test de conformité, puis à un test de contrôle en vue de déduire les
éléments probants, et en conséquence déduire un programme de
contrôle des comptes adapté.

82
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

#3 : Obtention des éléments


probants (contrôle des
comptes)

83
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :

Rappel :

L’objectif ultime derrière chaque test d’audit est de valider


des assertions.

Lors de cette phase, l’auditeur procède par des tests substantifs, portant sur le détail
du solde des comptes ou d’opérations, en vue de réduire le risque d’audit.

84
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :

 Classification des éléments probants :


La balance générale,
l’analyse de compte, le
grand livre, les déclarations
fiscales, les états de
synthèse …
Source interne

L’inspection et
Quelques éléments l’observation physique
probants

Source externe La circularisation

85
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :

 La circularisation :

La circularisation (ou la confirmation directe), a pour objectif d’obtenir, directement


auprès des tiers qui tissent des relations commerciales ou financiers avec le client, des
informations sur le solde de leurs comptes.

L’auditeur circularise les tiers, dont généralement les avocats, les banques, les clients et
les fournisseurs.

A travers la circularisation, l’auditeur valide l’existence et l’exhaustivité.

86
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :

 Le test de réalité :
L’inspection concerne l’examen des livres comptables, et de documents (créés par les
tiers ou par l’entreprise).

L’observation physique (ou le comptage physique) consiste à la vérification des


procédures et de leur mise en place. Elle demeure l’une des techniques permettant de
s’assurer de l’existence d’un actif.
Exemple :
L’auditeur assiste à l’inventaire des stocks et l’observation physique des
immobilisations.

A travers l’inspection et l’observation physique, l’auditeur valide l’existence et


l’exhaustivité. 87
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le rapprochement :

Le rapprochement est la confrontation de deux documents. Il reste un outil


prépondérant pour l’auditeur, qui consiste à récupérer les pièces justificatives reçus par
le client. Ceux-ci doivent justifier parfaitement les enregistrements comptables des
opérations auxquelles se rapportent.

Les pièces justificatives sont de différentes natures, tels les factures fournisseurs,
les relevés bancaires, les contrats, …

Ce test d’audit sert à valider prioritairement les assertions suivantes :


« L’exactitude », « le cut-off » et « l’exhaustivité ».

88
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :

 Le rapprochement :
Exemple :

En rapprochant le bon de commande (BC), la facture, et le bon de livraison


(BL), pour une créance donnée, l’auditeur pourra valider la réalité de la
créance.

Pourquoi rapprocher le BL et la facture ? Est-ce que la facture n’est pas


suffisante pour découler une assurance raisonnable quant à l’assertion
« réalité » ?
89
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le tableau de passage (ou le tableau de mouvements) :
Le tableau de passage nous permet d’apercevoir le mouvement qu’a connu un solde. Cet
outil permet à l’auditeur de valider le solde du compte de l’exercice achevé, en
s’appuyant sur les soldes du compte à la clôture (déjà validé l’année précédente).

Ainsi, l’auditeur met en évidence ces efforts pour comprendre les mouvements, et les
obtenir en valeur à partir d’autre documents (par exemple : le fichier des
immobilisations, l’analyse du compte, ….).

En additionnant les soldes de l’exercice N-1, aux mouvements de l’exercice, l’auditeur


obtiendra le solde reconstitué que l’on rapproche au solde au niveau de la balance.

En outre, ce tableau sert de base à d’autre travaux à savoir la revue analytique.


90
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 le test de détail :
Le test de détail permet à l’auditeur de décortiquer le solde du compte. Autrement dit,
l’auditeur doit savoir la décomposition du solde. Pour ce faire, l’auditeur doit récupérer
l’analyse du compte.

Analyse du Lettrage du
compte compte

Article 5 de la Décomposition L’antériorité du


loi 9-88 du solde solde
91
Article 5 de la loi 9-88

« La valeur des éléments actifs et passifs de l'entreprise


doivent faire l'objet d'un inventaire au moins une fois par
exercice, à la fin de celui-ci ».

92
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 le test de détail :

93
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le test de détail :
Exemple d’analyse de compte :

94
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le test de détail :

Le test de détail nous permet de valider l’exactitude, et cela en cadrant le solde


d’analyse de compte avec le solde au niveau de la balance générale.

Ainsi, et comme indiqué, l’analyse du compte nous donne une idée sur l’antériorité.

Selon l’exemple précédent, on constate que le solde se compose des montants qui
remontent vers 2016.

Qu’en est-il de de la provision, voire l’apurement de ces montants ?

95
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le test d’exhaustivité :

Le test d’exhaustivité vise à s’assurer que toutes les charges ont été
comptabilisées.

Généralement les comptes concernés par ce test sont les comptes du poste
613, à savoir les redevances mensuelles. Donc, l’auditeur doit s’assurer de la
comptabilité des 12 redevances .

96
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le test d’exhaustivité :
La séquentialité :

 Pour valider l’exhaustivité, l’auditeur valide la séquentialité des éléments probants.

Prenant le même exemple, chaque redevance est matérialisée par une quittance de
paiement. Logiquement la première quittance est numéroté par 1 et ainsi de suite.

 De telle sorte, l’auditeur valide la séquentialité des quittances de 1 à 12.

Automatiquement, et si on trouve la quittance n°2 puis la quittance n°4, l’auditeur ne


peut valider la séquentialité, et par conséquent il ne peut valider l’exhaustivité.
97
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Le test d’exhaustivité :

98
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :

 Le test d’exhaustivité :

Quel document comptable va nous permettre de valider


l’exhaustivité ? la balance générale ou le grand livre ?

Le grand livre fait apparaître les mouvements du solde des comptes au cours d’une
période (solde au début de période, les mouvements, solde à la fin de période).

La balance générale est un document récapitulatif de mouvements au niveau du grand


livre.
L’analyse de compte fait apparaître la décomposition du solde des comptes et nous
donne une idée sur l’antériorité du solde.
99
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

#3 : Obtention des éléments


probants (contrôle des
comptes)

Les vérifications
spécifiques

100
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques :

Les diligences du commissaire aux


comptes vis-à-vis des vérifications
spécifiques

S’assurer de la transparence des opérations sociales


effectuées directement ou indirectement avec les Prévenir les éventuels abus des dirigeants qui, de
personnes dirigeantes de la société, en informant par leur position dans la société, peuvent conclure
les associés, et notamment les minoritaires, de des opérations dans leur intérêt personnel, étant
certaines opérations conclues entre la société et les précisé que l’application stricte de la procédure
dirigeants ou toute autre personne, dès lors que les n’exclut pas la commission de délits.
dirigeants y sont même indirectement intéressés.

101
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques - Caractéristiques :

Les vérifications spécifiques


Strictement délimitées par la loi

Garant de la bonne information


adressée aux actionnaires

Une mission d’information, et non


d’avis

La loi ne demande pas la certification


de l’image fidèle de ces informations
spécifiques
102
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – Typologie :

Les vérifications
spécifiques

Les
conventions Les actions détenues Les L’acquisition d’une
réglementées par les administrateurs Le rapport de documents L’égalité entre les filiale, la prise de
ou les membres du gestion adressés aux actionnaires participation ou de
conseil de surveillance actionnaires contrôle

103
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – les conventions réglementées :

Les vérifications
spécifiques

Les conventions
réglementées

Les articles 56, 58, 59, 61


et 97 de la loi 17-95 104
Article 56 de la loi 17-95 :

« Toute convention intervenant entre une société anonyme et l'un de ses administrateurs ou
son directeur général ou son directeur général délégué ou ses directeurs généraux délégués,
selon le cas, ou l'un de ses actionnaires détenant, directement ou indirectement, plus de
cinq pour cent du capital ou des droits de vote doit être soumise à l'autorisation préalable
du conseil d'administration.

Il en est de même des conventions auxquelles une des personnes visées au 1er alinéa ci-
dessus est indirectement intéressée ou dans lesquelles il traite avec la société par personne
interposée.

Sont également soumises à autorisation préalable du conseil d'administration, les


conventions intervenant entre une société anonyme et une entreprise, si l'un des
administrateurs ou directeur général ou directeur général délégué ou directeurs généraux
délégués, selon le cas, de la société est propriétaire, associé indéfiniment responsable,
gérant, administrateur ou directeur général de l'entreprise ou membre de son directoire ou
de son conseil de surveillance ».
105
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – les conventions réglementées :

La convention
réglementée

Administrateur Administrateur Administrateur Administrateur


(A) (A) (A) (B)
Société A Société B
Directeur Directeur Directeur Directeur
général (A) général (B) général (B) général (B)

Un contrat

103
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – les conventions réglementées :
La convention La soumission à L’administrateur concerné L’administrateur concerné
réglementée l’autorisation informe le conseil ne prend pas part au
préalable du d’administration dès qu’il vote, et ses actions ne
conseil en a eu connaissance sont pas prises en
d’administration (pour approbation) compte dans le quorum.
Article 58 de la loi 17-95
Article 56 de la loi 17-95

104
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – les conventions réglementées :
La convention La soumission à L’administrateur intéressé
réglementée l’autorisation informe le conseil
préalable du d’administration dès qu’il
conseil en a eu connaissance
d’administration (pour approbation)
Article 58 de la loi 17-95

Le président du conseil
d’administration L’approbation de l’assemblée
informe le CAC dans un générale ordinaire
délai de 30 jours

Article 58 de la loi 17-95


Le CAC rédige un rapport
spécial sur les convention
réglementées 107
Article 58 de la loi 17-95

« L'administrateur ou le directeur général intéressé est tenu d'informer le


conseil, dès qu'il a eu connaissance d'une convention à laquelle l'article 56 est
applicable. Il ne peut prendre part au vote sur l'autorisation sollicitée.

Le président du conseil d'administration avise le ou les commissaires aux


comptes de toutes les conventions autorisées en vertu de l'article 56 dans un
délai de trente jours à compter de la date de leur conclusion et soumet celles-
ci à l'approbation de la prochaine assemblée générale ordinaire.

Le ou les commissaires aux comptes présentent, sur ces conventions, un


rapport spécial à l'assemblée générale qui statue sur ce rapport. Le contenu
dudit rapport est fixé par décret. … ».
109
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – Typologie :

Les vérifications
spécifiques

Les actions détenues


par les administrateurs
ou les membres du
conseil de surveillance

Les articles 44, 45, 47, 84


et 85 de la loi 17-95 110
Article 44 de la loi 17-95
« Chaque administrateur doit être propriétaire d'un nombre d'actions de la société,
déterminé par les statuts. Ce nombre ne peut être inférieur à celui exigé par les statuts pour
ouvrir aux actionnaires le droit d'assister à l'assemblée générale ordinaire, le cas échéant ».

Article 45 de la loi 17-95


« Si au jour de sa nomination, un administrateur n'est pas propriétaire du nombre d'actions
requis ou si, en cours de mandat, il cesse d'en être propriétaire, il est réputé démissionnaire
de plein droit s'il n'a pas régularisé sa situation dans un délai de trois mois.…».

Article 47 de la loi 17-95

« Le ou les commissaires aux comptes veillent, sous leur responsabilité, à l'observation des
dispositions prévues aux articles 44 et 45 et en dénoncent toute violation dans leur rapport
à l'assemblée générale ordinaire ».
111
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – Typologie :

Les vérifications
spécifiques

Les
Le rapport de documents
gestion adressés aux
actionnaires

L’article 166 (alinéa 1) de 112


la loi 17-95
Article 166 (alinéa 1) de la loi 17-95

« …, Ils vérifient également la sincérité et la concordance, avec les états de


synthèse, des informations données dans le rapport de gestion du conseil
d'administration ou du directoire et dans les documents adressés aux
actionnaires sur le patrimoine de la société, sa situation financière et ses
résultats. … ».

113
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – le rapport de gestion :

Il est réalisé par le


conseil
d’administration
L’article 142 de la loi 17-95

Le rapport
de gestion

Il doit contenir
les informations
prescrites par la
loi

114
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – le rapport de gestion :
Le rapport de gestion doit contenir les informations (en vertu des articles 142 et 328 de la loi
17-95) :

 Sur les événements passés : les opérations réalisées, les difficultés rencontrées ainsi que
les résultats obtenus ;
 Sur la formation du résultat distribuable et la proposition d’affectation dudit résultat ;
 Sur la perception du futur : évolution et perspectives d’avenir ;
 Sur les états de synthèse : les modifications intervenant aussi bien dans la présentation
des états de synthèse, que dans les méthodes d’évaluations retenues ;
 Sur les filiales, participations ou sociétés contrôlées ;
 Sur l’état des filiales ou participations détenues ;
 Sur l’état des autres valeurs mobilières détenues en portefeuille ;
 Et les mentions des acquisitions de filiales, prises de participations ou de contrôle des
sociétés faites au cours de l’exercice.
115
Article 142 de la loi 17-95

« Le rapport de gestion du conseil d'administration ou du directoire doit


contenir tous les éléments d'information utiles aux actionnaires pour leur
permettre d'apprécier l'activité de la société au cours de l'exercice écoulé, les
opérations réalisées, les difficultés rencontrées, les résultats obtenus, la
formation du résultat distribuable, la proposition d'affectation dudit résultat, la
situation financière de la société et ses perspectives d'avenir. … ».

Article 328 de la loi 17-95

« ... , les modifications intervenant dans la présentation des états de synthèse,


comme dans les méthodes d'évaluation retenues, sont signalées dans le
rapport de gestion et, le cas échéant, dans le rapport des commissaires aux
comptes. … ».

116
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – le rapport de gestion :

Vérifier que le rapport de


gestion contient toutes les
informations prévues par la
loi
La procédure du commissaire
aux comptes vis-à-vis du
rapport de gestion
S’assurer de la concordance et
la sincérité des informations
chiffrées avec les états de
synthèse

117
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – Typologie :

Les vérifications
spécifiques

L’égalité entre les


actionnaires

L’article 166 (alinéa 2) de la loi 17-95 118


Article 166 (alinéa 2) de la loi 17-95

« …, Le ou les commissaires aux comptes s'assurent que l'égalité a été


respectée entre les actionnaires. … ».

119
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#3 – Obtention des éléments probants (contrôle des comptes) :
 Les vérifications spécifiques – Typologie :

Les vérifications
spécifiques

L’acquisition d’une
filiale, la prise de
participation ou de
contrôle

L’article 172 de la loi 17-95 120


Article 172 de la loi 17-95

« …, Lorsqu'au cours de l'exercice la société a acquis une filiale, pris le contrôle


d'une autre société ou pris une participation dans une autre société au sens de
l'article 143, le ou les commissaires aux comptes en font mention dans leur
rapport. … ».

121
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

#4 : Travaux de fin de
mission

122
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :

Les travaux de
fin de mission

Les
Les états de
L’ETIC évènements
synthèse
post-clôture

123
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :

L’audit se fait par section


(ou cycle) :

124
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 La balance générale :
Avant tout test d’audit, l’auditeur s’assure en premier lieu que le solde de la
balance générale (communiquée par le client) est égal à 0.

Pourquoi ?

En application de Le respect du La BG est


l’article 2 de la loi principe de la équilibrée (le total
9-88 partie double du solde final = 0)

125
Article 2 de la loi 9-88

« …, Toute écriture affecte au moins deux comptes dont l'un est débité et
l'autre est crédité d'une somme identique.

Le plan de comptes doit comprendre des classes de comptes de situation, des


classes de comptes de gestion et des classes de comptes spéciaux, telles
qu'elles sont définies aux tableaux annexés à la présente loi. ...».

126
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Le comparatif :

Il est indispensable de rajouter


(éventuellement) les nouveaux
comptes pour avoir un
comparatif équilibré.

127
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les proofs (Bilan & CPC) :
La balance
générale

Les leads
(cycles ou
sections)

Les proofs
(Bilan & CPC

128
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :

Points à retenir :

 S’assurer que la balance générale (BG) est équilibrée. C’est ainsi que l’auditeur s’assure
que son travail est issu d’une base fiable ;

 Etablir un comparatif pour identifier les mouvements des comptes entre les deux
périodes, et en conséquence dénicher les comptes significatifs ;

 Répartir les comptes de la balance générale sous forme de leads (des feuilles-maîtresse) ;

 Regrouper les leads sous-forme de proofs (Bilan & CPC) ;

 Rapprocher les proofs à la balance générale et le comparatif.


129
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
Points indispensables à savoir :

Un auditeur est censé savoir #1 – les documents à récupérer


auprès du client

#2 – les tests à effecteur via les


documents récupérés

#3 – les assertions à valider derrière


chaque test d’audit

130
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « capitaux propres » :
Le PV d’AGO, le PV d’AGE (éventuellement, le PV du conseil
Un auditeur est censé savoir

d’administration, …), …

#1 – les documents à
récupérer auprès du client
 Dresser un tableau de mouvements ;
 Calculer la situation nette pour évaluer le risque de
#2 – les tests à effecteur dissolution anticipée ;
via les documents  S’assurer du respect des prescriptions légales (articles
récupérés 328 à 333 de la loi 17-95 dans le cas de distribution du
bénéfice), …
#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit
L’exactitude, l’exhaustivité, l’existence.
131
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « immobilisations » :
Le fichier détaillé des immobilisations, le fichier détaillé du
calcul des dotations aux amortissements, l’état B4 de la liasse
Un auditeur est censé savoir

fiscale, l’état B6 de la liasse fiscale, les PV d’inventaire, les PV


de sorties et de mise en rebut, les PV de mise en service, les
#1 – les documents à décomptes, …
récupérer auprès du client
 Rapprocher la valeur brute ;
#2 – les tests à effecteur  Effectuer un tableau de mouvements des immobilisations ;
via les documents  Reperformer les dotations aux amortissements ;
récupérés  Tester l’acquisition et la cession ;
 S’assurer de l’admissibilité des taux d’amortissement, …
#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit
L’exactitude, l’existence, l’exhaustivité, les droits et
obligations, le cut-off, …
132
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « clients » :
La balance auxiliaire, la balance âgée, les analyses de comptes,
le grand livre, les lettres de circularisations, les décomptes, les
Un auditeur est censé savoir

dossiers de litiges, le détail de la provision pour clients


douteux, les avances clients, …
#1 – les documents à
récupérer auprès du client  Rapprocher la balance auxiliaire des clients ;
 Circulariser les clients ;
#2 – les tests à effecteur  Tester l’antériorité des créances clients ;
via les documents  Tester la réalité des créances ;
récupérés  Rapprocher les clients douteux ;
 Rapprocher les clients – effets à recevoir ;
#3 – les assertions à  Rapprocher les avances clients ;
valider derrière chaque  Tester la réalité des avances clients, …
test d’audit
L’existence, l’exactitude, l’exhaustivité, le cut-off,
les droits et obligations, …
133
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « fournisseurs » :
La balance auxiliaire, la balance âgée, les analyses de comptes,
les lettres de circularisations, les avances fournisseurs, …
Un auditeur est censé savoir

#1 – les documents à
récupérer auprès du client
 Rapprocher la balance auxiliaire ;
 Circulariser les fournisseurs significatifs ;
#2 – les tests à effecteur  Tester l’antériorité des dettes fournisseurs ;
via les documents  Tester la réalité des dettes ;
récupérés  Rapprocher les avances fournisseurs, …
#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit
L’existence, l’exactitude, l’exhaustivité, le cut-off,
les droits et obligations, …
134
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « Etat » :
Les déclarations de TVA, les quittances et déclarations IR, les
acomptes IS, l’Etat B11 de la liasse fiscale, les déclarations des
Un auditeur est censé savoir

charges « impôts et taxes », les avis de versements, les


analyses de comptes, …
#1 – les documents à
récupérer auprès du client
 Centraliser les déclarations de TVA ;
#2 – les tests à effecteur  Centraliser les acomptes IS ;
via les documents  Recalculer l’IS dû ;
récupérés  Centraliser les déclarations IR ;
 Rapprocher les charges « impôts et taxes », …
#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit

L’exactitude, l’exhaustivité, la réalité, le cut-off, …


135
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « personnel » :
Les déclarations CNSS, les déclarations de mutuelles, les
Un auditeur est censé savoir

déclarations CIMR, les déclarations des autres assurances, les


journaux de paie, les accidents de travail, l’effectif, …

#1 – les documents à
récupérer auprès du client
 Centraliser et cadrer les journaux de paie ;
 Centraliser et cadrer les déclarations CNSS ;
#2 – les tests à effecteur  Centraliser et cadrer les déclarations de mutuelles ;
via les documents  Centraliser et cadrer les factures AT ;
récupérés  Centraliser et cadrer les déclarations CIMR ;
 Tester la cohérence des charges sociales, …
#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit

L’exactitude, l’exhaustivité, la réalité, le cut-off, …


136
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « trésorerie » :
Les PV de caisse signés, les ERB (états de rapprochements
Un auditeur est censé savoir

bancaires), les relevés bancaires, les analyses de comptes, les


lettres de circularisations, …

#1 – les documents à
récupérer auprès du client
 Rapprocher les PV de caisse ;
 Centraliser les ERB ;
#2 – les tests à effecteur  Effectuer l’ancienneté des suspens comptables et
via les documents bancaires ;
récupérés  Vérifier le dénouement des suspens bancaires via les
tests subséquents, …
#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit

L’exactitude, l’exhaustivité, la réalité, …


137
8. La démarche d’audit légal conduisant à la certification :
#4 – Travaux de fin de mission :
 Les travaux du cycle « achats et charges externes » :
Le grand livre, les factures des achats et charges externes, les
Un auditeur est censé savoir

bons de commande, les contrats, …

#1 – les documents à
récupérer auprès du client

#2 – les tests à effecteur  Effectuer un test de réalité ;


via les documents  Effectuer un test d’exhaustivité ;
récupérés  Effectuer un test de cohérence, …

#3 – les assertions à
valider derrière chaque
test d’audit

L’exactitude, l’exhaustivité, la réalité, le cut-off, …


138
8. La démarche d’audit légal conduisant à la
certification :

#5 : Rédaction et émission
du rapport

139
Partie II : Comptabilité :

140
Section I : Généralités :

141
I. Principes comptables fondamentaux :
Les principes comptables fondamentaux constituent les pratiques d’enregistrement
comptable tels que codifiés et inscrits dans le PCGE, et sont au nombre de sept :

 Principe de continuité d’exploitation : l’entreprise est présumée établir ses états de


synthèse dans la perspective d’une poursuite normale de ses activités ;

 Principe de permanence des méthodes : l’entreprise est censée établir ses états de
synthèse en appliquant les mêmes méthodes d’évaluation et de présentation d’un exercice
à l’autre ;

 Principe du coût historique : les éléments figurant au bilan de l’entreprise sont inscrits au
coût évalué au moment de leur entrée dans son patrimoine, et qui reste intangible quelle
que soit l’évolution ultérieure de la valeur actuelle de l’élément considéré ;

 Principe de spécialisation des exercices : les charges et les produits doivent être rattachés à
l’exercice qui les concerne effectivement et à celui-ci seulement, sans tenir compte de leur
date de paiement ou de facturation ;
142
I. Principes comptables fondamentaux :

 Principe de prudence : les charges sont comptabilisées dès qu’elles sont probables (sans
attendre leur réalisation effective), et les produits lorsqu’ils sont définitivement acquis ;

 Principe de clarté : les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes
correspondants, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles ;

 Principe d’importance significative : les états de synthèse doivent révéler toute


information susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs desdits documents peuvent
avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats, et en conséquence affecter
leurs évaluations et décisions.

143
I. Principes comptables fondamentaux :
Ces principes reposent sur la réalisation (à la fin de chaque exercice comptable)
des états de synthèse aptes à donner une image fidèle du patrimoine de
l’entreprise, sa situation financière, et ses résultats :

 Dans le cas où l’application de ces principes ne suffit pas à avoir une image
fidèle, l’entreprise est obligée de fournir dans l’Etat des Informations
Complémentaires (ETIC) toute information et indication permettant
d’atteindre cet objectif ;

 Dans le cas exceptionnel où l’application d’un principe s’avère contraire à


l’objectif de l’image fidèle, l’entreprise doit obligatoirement y déroger. Cette
dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et motivée, avec indication de
son influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de
l’entreprise. 144
II. Le fonctionnement des comptes du PCGE :
1. Le bilan :
 Les comptes avec le chiffre 7 en 2ème position représentent les comptes des écarts de
conversion ;

 Les comptes avec le chiffre 7 en 4ème position représentent les comptes de régularisation ;

 Les comptes avec le chiffre 8 en 2ème position représentent les comptes des
amortissements ;

 Les comptes avec le chiffre 8 en 4ème position représentent les comptes divers du poste
concerné ;

 Les comptes avec le chiffre 9 en 2ème position représentent les comptes des provisions ;

 Les comptes des capitaux propres avec le chiffre 9 en 4ème position représentent des soldes
débiteurs, fonctionnant à l’encontre de leurs comptes de rattachement. 145
2. Le compte de produits et de charges :
 Les comptes avec le chiffre 1 en deuxième position représentent les comptes
d’exploitation de l’entreprise ;

 Les comptes avec le chiffre 3 en deuxième position représentent les comptes financiers de
l’entreprise ;

 Les comptes avec le chiffre 5 en deuxième position représentent les comptes non courants
de l’entreprise ;

 Les comptes avec le chiffre 8 en 4ème position représentent les comptes des exercices
antérieurs ;

 Les comptes avec le chiffre 9 en 3ème position représentent souvent les comptes des
dotations et reprises ;

 Les comptes avec le chiffre 9 en 4ème position représentent les comptes qui fonctionnent à
l’encontre de leurs comptes de rattachement (les Remises, Rabais, Ristournes) ;
146
 Les postes 711 et 712 représentent le chiffre d’affaires de l’entreprise.
III. Informations à savoir :
 La valeur nette comptable est :

 La valeur d’entrée pour les immobilisations non amortissables ;


 La valeur nette d’amortissement pour les immobilisations amortissables ;

 La valeur actuelle dans le cas où cette dernière est notablement inférieure à la valeur
d’entrée (les immobilisations non amortissables) ou la valeur nette d’amortissement (les
immobilisations amortissables) :

Une moins-value latente faisant l’objet d’une provision pour dépréciation (si elle n’a
pas un caractère définitif) ou d’un amortissement exceptionnel (si elle a un caractère
définitif).

147
III. Informations à savoir :
L’amortissement est la différence entre la valeur d’entrée et la valeur résiduelle sur la durée
d’utilisation de l’immobilisation.

La valeur résiduelle est la valeur du bien après l’achèvement de l’utilisation du bien (le prix
de cession probable) :

 Si la durée d’utilisation est la durée de vie probable de l’immobilisation (à savoir la durée


économique) : A la fin de la durée de vie, la valeur résiduelle est considérée nulle.

 Si la durée d’utilisation est la durée d’utilisation propre à l’entreprise (inférieure à la durée


de vie choisie selon la stratégie de l’entreprise, les limites juridiques, …), la valeur
résiduelle est exprimée par un % de la valeur d’entrée.

Quand le bien est totalement amorti, il figure au niveau de l’actif pour sa valeur nette
d’amortissement, et y reste inscrit aussi longtemps qu’il n’est pas cédé ou retiré du
patrimoine.
148
Section II : Le traitement
comptable des opérations :

149
I. Les immobilisations :

L’usage La propriété
Immobilisation
durable du bien

150
I. Les immobilisations :
Les immobilisations représentent l’ensemble des biens corporels et incorporels, acquis par
l’entreprise, qu’elle a l’intention de conserver ou d’utiliser pendant un temps relativement
long (supérieur à un an), et qui ne se consomment pas dès le premier usage.

Ce terme recouvre également les charges immobilisées (les immobilisations en non valeurs)
et les immobilisations financières.

Or, un bien loué même s’il est utilisé durablement ne doit pas figurer parmi les
immobilisations de l’entreprise (selon une optique juridique).

NB : le fonds de commerce ne fait pas partie du bilan (non identifiable). Il est obligatoirement
constitué de la clientèle et l’achalandage, et comprend tout autre bien nécessaire à
l’exploitation du fond tel que le nom commercial (l’enseigne, le droit au bail, le mobilier
commercial, la marchandise et l’outillage).

Ainsi, lorsque ces biens durables sont de faible valeur (500 € HT), ils peuvent être considérés
comme consommés dans l’exercice de leur mise en service, et donc comptabilisés en charges
et non en immobilisations. 151
I. Les immobilisations :
 Autres distinctions :
Immobilisation et charge :

 Si la dépense assure seulement le maintien du bien en bon état d’utilisation, elle


constitue en principe une charge ;
 Si la dépense conduit à l’augmentation de la valeur du bien, ou de sa durée d’utilisation,
on est en présence d’un investissement qui doit faire l’objet d’une immobilisation.
Immobilisation et stock :

 L’acquisition d’un stock pour servir à des immobilisations constitue en principe une
immobilisation ;
 L’utilisation de l’entreprise d’un bien pour ses propres besoins, prélevé du stock de
l’entreprise, constitue une immobilisation ;
 L’emploi d’un matériel de démonstration et d’essaie constitue une immobilisation si la
durée est supérieure à 1 an, sinon le matériel est à affecter au stock de l’entreprise.
152
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
Les immobilisations acquises à titre onéreux sont comptabilisées à leur coût d’acquisition :

 Le coût d’acquisition = le prix d’acquisition (net commercial) + les frais accessoires


d’acquisition.

 Les frais accessoires d’acquisition = les droits de douane et autres impôts + les taxes non
récupérables + le transport + les frais de transit + les frais de réception + les frais
d’assurance + les frais d’installation et de mise en service.

Sont à exclure :

 Les droits de mutation et d’enregistrement, les honoraires, les commissions, et les frais
d’acte.
Ces frais sont à inscrire en « charges à répartir sur plusieurs exercices », à amortir
sur 5 ans sans prorata temporis, et faire l’objet d’une sortie de l’actif immobilisé de
l’entreprise à la fin de leur amortissement.
Leur valeur actuelle est par prudence présumée nulle (aucune provision). 153
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
 Application :
L’entreprise « RR – SARL » a acquis le 09/10/2020 un matériel industriel aux conditions
suivantes :

 Prix HT : 300 000 DH


 Remise 5% : 300 000 * 5% = 15 000 DH
 Net commercial : 300 000 – 15 000 = 285 000 DH
 Escompte 2 % : 285 000 * 2% = 5 700 DH
 Net financier : 285 000 – 5 700 = 279 300 DH
 TVA 20% : 279 300 * 20% = 55 860 DH
 Total à payer : 279 300 + 55 860 = 335 160 DH

Cette acquisition est réglée par chèque bancaire le 11/12/2020.


154
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
Les frais de transport s’élèvent à :

 Prix HT : 50 000 DH
 TVA 20% : 50 000 * 20% = 10 000 DH
 Total à payer : 50 000 + 10 000 = 60 000 DH

Les frais de livraison sont réglés au comptant le 11/12/2020, assurés par le fournisseur.

L’entreprise a payé des honoraires à un ingénieur conseiller, qui a été consulté pour cet
investissement :

 Honoraires HT : 20 000 DH
 TVA 20% : 20 000 * 20% = 4 000 DH
 Honoraires TTC : 20 000 + 4 000 = 24 000 DH

Les honoraires du conseiller sont réglées au comptant le 05/11/2020. 155


1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
 Application – Solution :
i). La constatation de l’acquisition du matériel industriel :

Coût d’acquisition : 285 000 + 50 000 = 335 000 DH

09/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2332 Matériel et outillage 335 000
34551 Etat TVA récupérable sur immobilisations 65 860
4411 Fournisseurs 395 160
7386 Escompte obtenu 5 700

156
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
NB :
Si les frais de livraison ont été comptabilisées en charge, il y’a lieu de les transférer en
immobilisations.
09/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6142 Transports 50 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 10 000
4411 Fournisseurs 60 000

23/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2332 Matériel et outillage 50 000
7197 Transferts de charges d’exploitation 50 000

157
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :

ii). La constatation des honoraires du conseiller :

Les honoraires du conseiller sont à immobiliser en frais d’acquisition d’immobilisations.


09/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2121 Frais d’acquisition d’immobilisations 20 000
3455 Etat TVA récupérable 4 000
4411 Fournisseurs 24 000

158
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
NB :
Si les honoraires du conseiller ont été comptabilisées en charge, il y’a lieu de les transférer
en immobilisations en non valeurs.
09/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6136 Rémunérations d’intermédiaires et honoraires 20 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 4 000
4411 Fournisseurs 24 000

26/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2121 Frais d’acquisition d’immobilisations 20 000
7197 Transferts de charges d’exploitation 20 000

159
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :

iii). Le paiement des dettes aux fournisseurs :


05/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4411 Fournisseurs 24 000
5141 Banque 24 000

11/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4411 Fournisseurs 395 160
5141 Banque 395 160

160
1. Les immobilisations acquises à titre onéreux :
iv). La constatation des dotations aux amortissements :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6193 D.E.A des immobilisations corporelles 8 375
28332 Amortissements du matériel et outillage 8 375

335 000 * 10% * 3/12 = 8 375

31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6191 D.E.A des immobilisations en non valeurs 4 000
28121 Amortissements des frais d’acqui. Des immo. 4 000

20 000 * 20% = 4 000

161
2. La sortie des immobilisations :
 Application :
Courant 2020, l’entreprise « RR – SARL » a cédé un matériel industriel le 11/09/2020 au prix
de 80 000 DH par chèque bancaire. Il a été acquis le 05/04/2017 à 100 000 DH HT, et amorti
linéairement au taux de 10%.

 La valeur d’origine : 100 000 DH


 La durée de vie : 10 ans
 La date d’acquisition : 05/04/2017
 Le taux linéaire : 10%
 La date de cession : 11/09/2020
 Le prix de cession : 80 000 DH

 La durée de possession : Du 05/04/2017 au 11/09/2020 = 42 mois


 L’amortissement cumulé : 100 000 * 10% * (42/12) = 35 000
 La VNA au 11/09/2020 : 100 000 – 35 000 = 65 000
162
2. La sortie des immobilisations :
 Application – Solution :
i). La constatation du produit de cession d’immobilisation :
11/09/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 80 000
7513 Produit de cession des immo. Corporelles 80 000

163
2. La sortie des immobilisations :
ii). La constatation de la régularisation de TVA :
La TVA récupérable sur les immobilisations n’est définitivement acquise que si le bien a été
conservé pendant 5 années fiscales. Toute cession avant ce délai oblige l’entreprise à
reverser une fraction de la TVA initialement déduite par proportion aux années non
courues.

Le reversement de TVA = TVA initialement déduite * (années non courues / 5)

11/09/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6583 Pénalités et amendes fiscales ou pénales 4 000
4458 Etat TVA – autres comptes créditeurs 4 000

(100 000 * 20%) * (1/5) = 4 000


164
2. La sortie des immobilisations :

iii). La constatation de l’amortissement complémentaire :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6193 D.E.A des immobilisations corporelles 7 500
28332 Amortissements du matériel et outillage 7 500

100 000 * 10% * (9/12) = 7 500


iv). La constatation de la sortie du bien :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
28332 Amortissements du matériel et outillage 35 000
6513 VNA des immo. Corporelles cédées 65 000
2332 Matériel et outillage 100 000

165
II. Les opérations libellées en devises :
A savoir :
A leur enregistrement, les créances et les dettes libellées en devises
étrangères doivent être converties et comptabilisées en monnaie
nationale sur la base du cours de change du jour de l’opération.

Quand l’enregistrement et le règlement des créances ou des dettes se


réalisent au cours du même exercice, les différences constatées par
rapport aux valeurs d’entrée (en raison de la variation du cours de
change) représentent des pertes ou des gains de change.

166
1. Les créances libellées en devises :
 Application :
L’entreprise « RR – SARL » a procédé le 03/08/2020 à l’exportation de marchandises auprès
de son client espagnol au prix de 560 000 €.
Les frais accessoires s’élèvent à 5 000 €.

Le cours de change à la date de facturation :


 1 € = 11,10 DH

Le 06/09/2020, l’entreprise « RR – SARL » reçoit un avis de crédit bancaire.


Commission bancaire : 10 000 DH HT

167
1. Les créances libellées en devises :
 Application – Solution :
i). La constatation de l’exportation des marchandises :
03/08/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3421 Clients 6 271 500
7113 Ventes de marchandises à l’étranger 6 216 000
7127 Ventes de produits accessoires 55 500

 Montant des marchandises : 560 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 560 000 * 11,10 = 6 216 000 MAD

 Frais accessoires : 5 000 €


 Frais accessoires en MAD : 5 000 * 11,10 = 55 500 MAD

 Montant HT : 560 000 + 5 000 = 565 000 €


 Montant HT en MAD : 565 000 * 11,10 = 6 271 500 MAD
168
1. Les créances libellées en devises :
ii). Le règlement de l’exportation des marchandises :
1ère hypothèse : le cours de change au 06/09/2020 : 1€ = 10,65 DH

06/09/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 6 006 250
6147 Services bancaires 10 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 1 000
6331 Perte de change 254 250
3421 Clients 6 271 500

 Montant HT : 565 000 €


 Montant – Facturation : 565 000 * 11,10 = 6 271 500 MAD
 Montant – Règlement : 565 000 * 10,65 = 6 017 250 MAD
 Perte de change : 6 017 250 – 6 271 500 = – 254 250 MAD

 Banque : 6 017 250 – 10 000 – 1 000 = 6 006 250 169


1. Les créances libellées en devises :
ii). Le règlement de l’exportation des marchandises :
2ème hypothèse : le cours de change au 06/09/2020 : 1€ = 11,45 DH

06/09/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 6 458 250
6147 Services bancaires 10 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 1 000
3421 Clients 6 271 500
7331 Gain de change 197 750

 Montant HT : 565 000 €


 Montant – Facturation : 565 000 * 11,10 = 6 271 500 MAD
 Montant – Règlement : 565 000 * 11,45 = 6 469 250 MAD
 Gain de change : 6 469 250 – 6 271 500 = 197 750 MAD

 Banque : 6 469 250 – 10 000 – 1 000 = 6 458 250 170


2. Les dettes libellées en devises :
 Application :

L’entreprise « RR – SARL » a procédé le 16/10/2020 à l’importation d’un matériel industriel


auprès de son fournisseur allemand au prix de 355 000 €.

Les droits de douane s’élèvent à 1 360 537,5 DH, et sont réglés par virement bancaire.
(355 000 * 10,95) * 35% = 1 360 537,5 DH

Le cours de change à la date de facturation :


 1 € = 10,95 DH

Le 15/12/2020, l’entreprise « RR – SARL » reçoit un avis de débit bancaire en faveur du


fournisseur allemand.
 Commission bancaire : 3 000 DH HT

171
2. Les dettes libellées en devises :
 Application – Solution :
i). La constatation de l’importation du matériel :
16/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2332 Matériel et outillage 5 247 787,5
34551 Etat TVA récupérable sur immobilisations 1 049 557,5
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 3 887 250
4458 Etat – autres comptes créditeurs 2 410 095

 Montant du matériel : 355 000 €


 La dette en MAD : 355 000 * 10,95 = 3 887 250 MAD
 Coût d’acquisition en MAD : 3 887 250 + 1 360 537,5 = 5 247 787,5 MAD

 TVA récupérable : 5 247 787,5 * 20% = 1 049 557,5 MAD


 Etat – autres comptes créditeurs : (1 360 537,5 * 1,2) + (3 887 250 * 20%) = 2 410 095 MAD
172
2. Les dettes libellées en devises :
ii). Le règlement de l’importation du matériel :
1ère hypothèse : le cours de change au 15/12/2020 : 1€ = 11,15 DH
15/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 3 887 250
6147 Services bancaires 3 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 300
6331 Perte de change 71 000
5141 Banque 3 961 550

 Total de la dette : 355 000 * 10,95 = 3 887 250 MAD


 Total de la dette – règlement : 355 000 * 11,15 = 3 958 250 MAD
 Perte de change : 3 958 250 – 3 887 250 = 71 000 MAD
 Banque : 3 958 250 + 3 000 + 300 = 3 961 550 MAD
173
2. Les dettes libellées en devises :
ii). Le règlement de l’importation du matériel :
2ème hypothèse : le cours de change au 15/12/2020 : 1€ = 10,65 DH
15/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 3 887 250
6147 Services bancaires 3 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 300
5141 Banque 3 784 050
7331 Gain de change 106 500

 Total de la dette : 355 000 * 10,95 = 3 887 250 MAD


 Total de la dette – règlement : 355 000 * 10,65 = 3 780 750 MAD
 Perte de change : 3 780 750 – 3 887 250 = – 106 500 MAD
 Banque : 3 780 750 + 3 000 + 300 = 3 784 050 MAD
174
III. Les opérations libellées en devises – les écarts
de conversion :
A savoir :
Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères au cours de l’exercice ne posent
pas de problème à la clôture de l’exercice. Seules celles qui ne sont pas encore réglées à la
date d’inventaire doivent faire l’objet d’une évaluation sur la base du taux de change à la date
d’arrêté des comptes.

A cet effet, l’entreprise peut constater des différences appelées « les écarts de conversion »,
par respect au principe de prudence.

Les écritures de
régularisation
175
III. Les opérations libellées en devises – les écarts
de conversion :

Ecart de Ecart de
conversion actif conversion
passif

Perte latente
Gain latent

Provision

176
1. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
 Application :
L’entreprise « RR – SARL » a procédé le 04/11/2020 à l’exportation de marchandises auprès
de son client portugais au prix de 1 000 000 €.

Le cours de change à la date de facturation :


 1 € = 11,00 DH

Le cours de change au 31/12/2020 :


 1€ = 10,65 DH

Le 06/02/2021, l’entreprise « RR – SARL » reçoit un avis de crédit bancaire.


Commission bancaire : 30 000 DH HT

177
1. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion actif :

 Application – Solution :
i). La constatation de l’exportation des marchandises :
04/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3421 (ou 2487) Clients 11 000 000
7113 Ventes de marchandises à l’étranger 11 000 000

 Montant des marchandises : 1 000 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 1 000 000 * 11,00 = 11 000 000 MAD

178
1. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
ii). La constatation de l’écart de conversion actif et de la provision :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3701 (ou 2710) Diminution des créances 350 000
3421 (ou 2487) Clients 350 000
6393 Dot. Aux prov. Pour risques et charg. Fin. 350 000
4506 (ou 1516) Provisions pour pertes de change 350 000

 Montant des marchandises : 1 000 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 1 000 000 * 11,00 = 11 000 000 MAD
 Montant des marchandises – 31/12/2020 : 1 000 000 * 10,65 = 10 650 000 MAD
 Ecart de conversion actif : 10 650 000 – 11 000 000 = – 350 000 MAD
179
1. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
iii). La contre-passation de l’écart de conversion actif :
01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3421 (ou 2487) Clients 350 000
3701 (ou 2710) Diminution des créances 350 000

La provision relative aux écarts de conversion actifs est maintenue


jusqu’à la date de règlement : conserver la valeur d’entrée de la
créance (principe du coût historique).

180
1. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
1ère hypothèse : le cours de change au 06/02/2021 : 1€ = 10,95 DH
06/02/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 10 917 000
6147 Services bancaires 30 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 3 000
6331 Perte de change 50 000
3421 (ou 2487) Clients 11 000 000
4506 (ou 1516) Provisions pour perte de change 350 000
7393 Reprises sur prov. Pour risques et char. Fin. 350 000
 Montant des marchandises : 1 000 000 €
 Montant des marchandises – Facturation : 1 000 000 * 11,00 a 11 000 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 1 000 000 * 10,95 = 10 950 000 MAD
 Perte de change : 10 950 000 – 11 000 000 = 50 000 MAD
 Banque : 10 950 000 – 30 000 – 3 000 = 10 917 000 MAD
181
1. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
2ème hypothèse : le cours de change au 06/02/2021 : 1€ = 11,25 DH
06/02/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 11 217 000
6147 Services bancaires 30 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 3 000
3421 (ou 2487) Clients 11 000 000
7331 Gain de change 250 000
4506 (ou 1516) Provisions pour perte de change 350 000
7393 Reprises sur prov. Pour risques et char. Fin. 350 000

 Montant des marchandises : 1 000 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 1 000 000 * 11,00 = 11 000 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 1 000 000 * 11,25 = 11 250 000 MAD
 Perte de change : 11 250 000 – 11 000 000 = 250 000 MAD
 Banque : 11 250 000 – 30 000 – 3 000 = 11 217 000 MAD
182
2. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
 Application :
L’entreprise « RR – SARL » a procédé le 05/12/2020 à l’exportation de marchandises auprès
de son client espagnol au prix de 500 000 €.

Le cours de change à la date de facturation :


 1 € = 11,10 DH

Le cours de change au 31/12/2020 :


 1€ = 11,25 DH

Le 06/01/2021, l’entreprise « RR – SARL » reçoit un avis de crédit bancaire.


Commission bancaire : 15 000 DH HT
183
2. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
 Application – Solution :

i). La constatation de l’exportation des marchandises :


05/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3421 (ou 2487) Clients 5 550 000
7113 Ventes de marchandises à l’étranger 5 550 000

 Montant des marchandises : 500 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 500 000 * 11,10 = 5 550 000 MAD

184
2. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion passif :

ii). La constatation de l’écart de conversion passif :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3421 (ou 2487) Clients 75 000
4701 (ou 1710) Augmentation des créances 75 000

 Montant des marchandises : 500 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 500 000 * 11,10 = 5 550 000 MAD
 Montant des marchandises – 31/12/2020 : 500 000 * 11,25 = 5 625 000 MAD
 Ecart de conversion passif : 5 625 000 – 5 550 000 = 75 000 MAD

185
2. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion passif :

iii). La contre-passation de l’écart de conversion passif :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4701 (ou 1710) Augmentation des créances 75 000
3421 (ou 2487) Clients 75 000

186
2. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
1ère hypothèse : le cours de change au 06/01/2021 : 1€ = 10,85 DH
06/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 5 408 500
6147 Services bancaires 15 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 1 500
6331 Perte de change 125 000
3421 (ou 2487) Clients 5 550 000

 Montant des marchandises : 500 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 500 000 * 11,10 = 5 550 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 500 000 * 10,85 = 5 425 000 MAD
 Perte de change : 5 425 000 – 5 550 000 = 125 000 MAD
 Banque : 5 425 000 – 15 000 – 1 500 = 5 408 500 MAD 187
2. Les créances libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
2ème hypothèse : le cours de change au 06/01/2021 : 1€ = 11,25 DH
06/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 5 608 500
6147 Services bancaires 15 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 1 500
3421 (ou 2487) Clients 5 550 000
7331 Gain de change 75 000

 Montant des marchandises : 500 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 500 000 * 11,10 = 5 550 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 500 000 * 10,85 = 5 625 000 MAD
 Perte de change : 5 625 000 – 5 550 000 = 75 000 MAD
 Banque : 5 625 000 – 15 000 – 1 500 = 5 608 500 MAD 188
3. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
 Application :
L’entreprise « RR – SARL » a procédé le 16/10/2020 à l’importation d’un matériel industriel
auprès de son fournisseur allemand au prix de 100 000 €.
Les frais d’installation et de mise en service s’élèvent à 25 000 DH HT, réglés par virement
bancaire.

Les droits de douane s’élèvent à 383 250 DH, et sont réglés par virement bancaire.
(100 000 * 10,95) * 35% = 383 250 MAD

Le cours de change à la date de facturation :


 1 € = 10,95 DH

Le cours de change au 31/12/2020 : 1€ = 11,30 DH

Le 15/01/2021, l’entreprise « RR – SARL » reçoit un avis de débit bancaire en faveur du


fournisseur allemand. 189
 Commission bancaire : 5 000 DH HT
3. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
 Application – Solution :
i). La constatation de l’importation du matériel :
16/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2332 Matériel et outillage 1 503 250
34551 Etat TVA récupérable sur immobilisations 300 650
4481 Dettes sur acquisitions d’immobilisations 1 095 000
4458 Etat – autres comptes créditeurs 678 900
5141 Banque 30 000

 Montant du matériel : 100 000 €


 Montant du matériel en MAD : 100 000 * 10,95 = 1 095 000 MAD
 Coût d’acquisition en MAD : 1 095 000 + 25 000 + 383 250 = 1 503 250 MAD
 TVA récupérable : 1 503 250 * 20% = 300 650 MAD

 Etat – autres comptes créditeurs : (383 250 * 1,2) + (1 095 000 * 20%) = 678 900 MAD
190
3. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion actif :

ii). La constatation de l’écart de conversion actif et de la provision :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3702 (ou 2720) Augmentation des dettes 35 000
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 35 000
6393 Dot. Aux prov. Pour risques et char. Fin. 35 000
4506 (ou 1516) Provisions pour perte de change 35 000

 Montant des marchandises : 100 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 100 000 * 10,95 = 1 095 000 MAD
 Montant des marchandises – 31/12/2020 : 100 000 * 11,30 = 1 130 000 MAD
 Ecart de conversion actif : 1 130 000 – 1 095 000 = 35 000 MAD
191
3. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
iii). La contre-passation de l’écart de conversion actif :
01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 35 000
3702 (ou 2720) Augmentation des dettes 35 000

La provision relative aux écarts de conversion actifs est maintenue


jusqu’à la date de règlement : conserver la valeur d’entrée de la
dette (principe du coût historique).

192
3. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
1ère hypothèse : le cours de change au 15/01/2021 : 1€ = 11,15 DH
15/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 1 095 000
6147 Services bancaires 5 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 500
6331 Perte de change 20 000
5141 Banque 1 120 500
4506 (ou 1516) Provisions pour perte de change 35 000
7393 Reprises sur prov. Pour risques et char. Fin. 35 000

 Montant des marchandises : 100 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 100 000 * 10,95 = 1 095 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 100 000 * 11,15 = 1 115 000 MAD
 Perte de change : 1 115 000 – 1 095 000 = 20 000 MAD
 Banque : 1 115 000 + 5 000 + 500 = 1 120 500 MAD 193
3. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion actif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
2ème hypothèse : le cours de change au 15/01/2021 : 1€ = 10,25 DH
15/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 1 095 000
6147 Services bancaires 5 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 500
5141 Banque 1 030 500
7331 Gain de change 70 000
4506 (ou 1516) Provisions pour perte de change 35 000
7393 Reprises sur prov. Pour risques et char. Fin. 35 000

 Montant des marchandises : 100 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 100 000 * 10,95 = 1 095 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 100 000 * 10,25 = 1 025 000 MAD
 Perte de change : 1 025 000 – 1 095 000 = – 70 000 MAD
 Banque : 1 025 000 + 5 000 + 500 = 1 030 500 MAD 194
4. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
 Application :
L’entreprise « RR – SARL » a procédé le 02/12/2020 à l’achat de marchandises de son
fournisseur italien au prix de 200 000 €.
Les frais de transport s’élèvent à 125 000 DH HT, réglés par virement bancaire.

Les droits de douane s’élèvent à 752 500 DH, et sont réglés par virement bancaire.
(200 000 * 10,75) * 35% = 752 500 DH

Le cours de change à la date de facturation :


 1 € = 10,75 DH

Le cours de change au 31/12/2020 : 1€ = 10,50 DH

Le 10/03/2021, l’entreprise « RR – SARL » reçoit un avis de débit bancaire en faveur du


fournisseur allemand.
 Commission bancaire : 6 000 DH HT 195
4. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
 Application – Solution :
i). La constatation de l’achat des marchandises de l’étranger :
02/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6111 Achats de marchandises – Groupe A 2 150 000
6142 Transports 125 000
6167 Impôts, taxes et droits assimilés 752 500
34552 Etat TVA récupérable sur charges 598 000
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 2 150 000
4458 Etat – autres comptes créditeurs 1 333 000
5141 Banque 142 500
 Achats de marchandises : 200 000 * 10,75 = 2 150 000 MAD
 TVA récupérable sur charges : ((2 150 000 + 752 500)* 20%)+ (125 000 * 14%) = 598 000 MAD

 Etat – autres comptes créditeurs : (752 500 * 1,2) + (2 150 000 * 20%) = 1 333 000 MAD
 Banque : 125 000 * 1,14 = 142 500 MAD
196
4. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion passif :

ii). La constatation de l’écart de conversion passif :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 50 000
4702 (ou 1720) Diminution des dettes 50 000

 Montant des marchandises : 200 000 €


 Montant des marchandises en MAD : 200 000 * 10,75 = 2 150 000 MAD
 Montant des marchandises – 31/12/2020 : 200 000 * 10,50 = 2 100 000 MAD
 Ecart de conversion passif : 2 100 000 – 2 150 000 = 50 000 MAD

197
4. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion passif :

iii). La contre-passation de l’écart de conversion passif :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4702 (ou 1720) Diminution des dettes 50 000
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 50 000

198
4. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
1ère hypothèse : le cours de change au 10/03/2021 : 1€ = 11,15 DH
10/03/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 2 150 000
6147 Services bancaires 6 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 600
6331 Perte de change 80 000
5141 Banque 2 236 600

 Montant des marchandises : 200 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 200 000 * 10,75 = 2 150 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 200 000 * 11,15 = 2 230 000 MAD
 Perte de change : 2 230 000 – 2 150 000 = 80 000 MAD
 Banque : 2 230 000 + 6 000 + 600 = 2 236 600 MAD 199
4. Les dettes libellées en devises – l’écart de
conversion passif :
iv). Le règlement de l’exportation des marchandises :
2ème hypothèse : le cours de change au 10/03/2021 : 1€ = 10,15 DH
10/03/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4481 Dettes sur acquisition d’immobilisations 2 150 000
6147 Services bancaires 6 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 600
7331 Gain de change 120 000
5141 Banque 2 036 600

 Montant des marchandises : 200 000 €


 Montant des marchandises – Facturation : 200 000 * 10,75 = 2 150 000 MAD
 Montant des marchandises – Règlement : 200 000 * 10,15 = 2 030 000 MAD
 Gain de change : 2 030 000 – 2 150 000 = 120 000 MAD
 Banque : 2 030 000 + 6 000 + 600 = 2 036 600 MAD 200
IV. Les régularisations de charges et de produits :
A la fin de chaque exercice comptable, l’entreprise doit arrêter ses comptes, pour établir les
documents de synthèse. Lors de cet arrêté des comptes, certaines opérations sont en cours
de réalisation. Pour présenter le CPC, l’entreprise doit prendre en compte les charges et les
produits relatifs à l’exercice concerné et à celui-ci seulement.

C’est le principe de spécialisation des exercices qui implique que des charges et des produits
qui concernent l’exercice et qui n’ont pas encore été comptabilisés, doivent l’être avant celle-
ci, et que des charges et produits comptabilisés durant l’exercice mais qui ne correspondent
pas à celui-ci, doivent être exclus de l’exercice comptable.

201
IV. Les régularisations de charges et de produits :
Les charges
constatées
d’avance

Les régularisations Les produits


Les produits à
de charges et de constatés
recevoir
produits d’avance

Les charges
à payer

202
1. Les charges constatées d’avance :
Il s’agit des charges ayant été comptabilisées dans l’exercice comptable, mais dont une partie
l’a été par anticipation car elle concerne l’exercice comptable suivant.

L’exemple classique est la prime d’assurance, et en est de même pour les factures reçues des
fournisseurs pour des achats non livrées ou des prestations non exécutées, les loyers payés
pour l’exercice suivant, les intérêts payés correspondant à l’exercice suivant, les fournitures
non stockées et non consommées à la clôture de l’exercice, …

Aucune régularisation de la TVA n’est à effectuer, car son exigibilité est intervenue lors de
l’enregistrement de la facture.
Exemple 1 : l’abonnement annuel à une prime d’assurance de 20 000 DH HT.
i). La constatation de la prime d’assurance :
02/06/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6134 Primes d’assurances 20 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 4 000
5141 Banque 24 000 203
1. Les charges constatées d’avance :

ii). La constatation des charges constatées d’avance :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3491 Charges constatées d’avance 8 333,33
6134 Primes d’assurances 8 333,33

20 000 * (5/12) = 8 333,33

iii). La contre-passation des charges constatées d’avance :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6134 Primes d’assurances 8 333,33
3491 Charges constatées d’avance 8 333,33

204
1. Les charges constatées d’avance :
Exemple 2 : l’achat de matières premières – non livrées au 31/12.
Achat de matières premières : 50 000
Remise 10% : 50 000 * 10% = 5 000
Net commercial : 50 000 – 5 000 = 45 000
TVA 20% : 45 000 * 20% = 9 000
Net à payer : 45 000 + 9 000 = 54 000
i). La constatation de l’achat de matières premières :
10/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6121 Achat de matières premières 45 000
34552 Etat TVA récupérable sur charges 9 000
5141 Banque 54 000

205
1. Les charges constatées d’avance :

ii). La constatation des charges constatées d’avance :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3491 Charges constatées d’avance 45 000
6121 Achat de matières premières 45 000

iii). La contre-passation des charges constatées d’avance :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6121 Achat de matières premières 45 000
3491 Charges constatées d’avance 45 000

206
2. Les produits constatés d’avance :
Il s’agit des produits qui ont été comptabilisés durant l’exercice comptable, mais dont une
partie concerne l’exercice suivant.

Il s’agit principalement des factures envoyées au client pour des biens non encore livrés ou
des prestations non exécutées, les loyers perçus qui concernent l’exercice suivant, les intérêts
perçus mais correspondants à l’exercice suivant, …

Aucune régularisation de la TVA n’est à effectuer, car son exigibilité est intervenue lors de
l’enregistrement de la facture.
Exemple 1 : la vente de marchandises au Maroc – non livrées au 31/12.
Vente de marchandises au Maroc : 80 000
Remise 5% : 80 000 * 5% = 4 000
Net commercial : 80 000 – 4 000 = 76 000
Escompte 2% : 76 000 * 2% = 1 520
Net financier : 76 000 – 1 520 = 74 480
TVA 20% : 74 480 * 20% = 14 896
Net à recevoir : 74 480 + 14 896 = 89 376 207
2. Les produits constatés d’avance :

i). La constatation de la vente de marchandises :


02/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3421 Clients 89 376
6386 Escompte accordé 1 520
7111 Ventes de marchandises au Maroc 76 000
4455 Etat TVA facturée 14 896
ii). La constatation des produits et charges constatés d’avance :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
7111 Ventes de marchandises au Maroc 76 000
4491 Produits constatés d’avance 76 000
3491 Charges constatées d’avance 1 520
6386 Escompte accordé 1 520

208
2. Les produits constatés d’avance :

iii). La contre-passation des produits et charges constatés d’avance :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4491 Produits constatés d’avance 76 000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 76 000
6386 Escompte accordé 1 520
3491 Charges constatées d’avance 1 520

iv). Le règlement des ventes de marchandises au Maroc :


18/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 89 376
3421 Clients 89 376

209
2. Les produits constatés d’avance :
Exemple 2 : les loyers annuels perçus pour 120 000 DH HT.
i). La constatation des loyers :
11/09/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 144 000
71271 Locations diverses reçues 120 000
4455 Etat TVA facturée 24 000

ii). La constatation des produits constatés d’avance :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
71271 Locations diverses reçues 80 000
4491 Produits constatés d’avance 80 000

120 000 * (8/12) = 80 000

210
2. Les produits constatés d’avance :

iii). La contre-passation des produits constatés d’avance :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4491 Produits constatés d’avance 80 000
71271 Locations diverses reçues 80 000

211
3. Les charges à payer (provisions) :

Il s’agit des charges qui auraient dû être comptabilisées, mais qui ne l’ont pas été faute de
documents justificatifs (facture non encore parvenue).

Il s’agit généralement des droits aux congés payés du personnel, la facture d’eau et
d’électricité, …

La charge se rapportant à l’exercice doit être enregistrée même si la pièce justificative n’est
pas encore reçue. Ainsi, les dettes à venir correspondantes sont rattachées aux comptes de
tiers concernés (le numéro de compte avec le chiffre 7 en quatrième position).

212
3. Les charges à payer ( provisions) :

Exemple 1 : les droits aux congés payés du personnel s’élèvent à 120 000 DH.
i). La constatation des charges à payer :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6176 Rémunérations du personnel 120 000
4437 Charges de personnel à payer 120 000

ii). La contre-passation des charges à payer :


01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4437 Charges de personnel à payer 120 000
6176 Rémunérations du personnel 120 000

213
3. Les charges à payer (provisions) :
Exemple 2 : la consommation d’électricité du mois de décembre est estimée à 7 500 DH HT.
i). La constatation des charges à payer :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
61251 Achats de fournitures non stockables 7 500
3458 Etat – autres comptes débiteurs 1 500
4417 Fournisseurs, factures non parvenues 9 000

ii). La contre-passation des charges à payer :

01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4417 Fournisseurs, factures non parvenues 9 000
61251 Achats de fournitures non stockables 7 500
3458 Etat – autres comptes débiteurs 1 500
214
3. Les charges à payer (provisions) :
Exemple 3 : un emprunt bancaire de 100 000 DH a été contracté le 02/05/2020, au taux
annuel de 7%. La première échéance sera prélevée le 02/05/2021.
i). La constatation des charges à payer :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6311 Intérêts des emprunts et dettes 4 666,66
3458 Etat – autres comptes débiteurs 466,66
4493 Intérêts courus et non échus à payer 5 133,32

100 000 * 7% * (8/12) = 4 666, 66


ii). La contre-passation des charges à payer :
01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4493 Intérêts courus et non échus à payer 5 133,32
6311 Intérêts des emprunts et dettes 4 666,66
3458 Etat – autres comptes débiteurs 466,66 215
4. Les produits à recevoir :

Il s’agit des produits acquis (créances certaines) qui auraient dû être comptabilisées, mais qui
ne l’ont pas été faute de documents justificatifs (facture non encore parvenue).

Le produit se rapportant à l’exercice doit être enregistré même si la pièce justificative n’est
pas encore reçue. Ainsi, les créances à venir correspondantes sont rattachées aux comptes de
tiers concernés (le numéro de compte avec le chiffre 7 en quatrième position).

216
4. Les produits à recevoir :

Exemple 1 : ventes de marchandises pour 150 000 DH HT– facture non établie au 31/12.
i). La constatation des produits à recevoir :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
34271 Clients, factures à établir 180 000
7111 Ventes de marchandises 150 000
4458 Etat – autres comptes créditeurs 30 000

ii). La contre-passation des produits à recevoir :

01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
7111 Ventes de marchandises 150 000
4458 Etat – autres comptes créditeurs 30 000
34271 Clients, factures à établir 180 000
217
4. Les produits à recevoir :
Exemple 2 : un prêt de 75 000 DH a été accordé le 01/11/2020 au directeur RH pour un
taux trimestriel de 3%. La première traite sera prélevée le 28/02/2021.

i). La constatation des produits à recevoir :


31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3493 Intérêts courus et non échus à percevoir 1 500
7381 Intérêts et produits assimilés 1 500

75 000 * 3% * (2/3) = 1 500


ii). La contre-passation des produits à recevoir :
01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
7381 Intérêts et produits assimilés 1 500
3493 Intérêts courus et non échus à percevoir 1 500 218
V. Les charges de personnel :

Le salaire

Les charges de
personnel

Les
charges
sociales

219
1. Le salaire brut :

Le salaire brut correspond au salaire de base, soit la rémunération convenue entre


l’employeur et le salarié au moment de la signature du contrat de travail, majoré des
éléments accessoires.

Les éléments accessoires au salaire de base sont :

 Les heures supplémentaires : les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale
hebdomadaire soit 44H ;
 Les primes et indemnités : les primes d’ancienneté, les primes d’assiduité, les primes de
rendement, …
 Les avantages en nature : le logement, le téléphone, la nourriture, …

220
2. Les charges de sécurité sociale :

Elément Part patronale Part salariale Observations


Cotisations d’allocations 6,40% - Sans plafond
familiales
Cotisations pour prestations 8,98% 4,48% Plafonnée à 6 000 DH
sociales
Participation AMO 1,85% - Sans plafond
AMO 2% 2% Sans plafond
Taxe de formation 1,6% - Sans plafond
professionnelle

La base de calcul des charges de sécurité sociale correspond au salaire brut minoré des frais
engagés par le salarié dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
221
3. L’impôt sur le revenu :

#1 : La détermination du salaire brut :


Le salaire brut correspond aux rémunérations perçues par le salarié, soit la rémunération
brute, les primes, les indemnités, les avantages en argent ou en nature, …

#2 : La détermination du salaire brut imposable :


Le salaire brut imposable correspond au salaire brut minoré des exonérations. Il s’agit
essentiellement des frais engagés par le salarié dans le cadre de l’exercice de ses fonctions
(les frais de déplacement, …).
#3 : La détermination du salaire net imposable :
Le salaire net imposable correspond au salaire brut imposable minoré des déductions, dont
essentiellement les cotisations à la CNSS, les cotisations de retraite constitués auprès
d’organismes marocains, le remboursement des emprunts (capital et intérêts), …
222
3. L’impôt sur le revenu :

#4 : Le calcul de l’IR brut :


IR brut = (SNI * taux) – Somme à déduire
Tranches de revenu mensuel Taux Somme à déduire
0 – 2 500 0% -
2 501 – 4 166,66 10% 250
4 166,67 – 5 000 20% 666,67
5 001 – 6 666,67 30% 1 166,67
6 666,68 – 15 000 34% 1 433,33
15 000 et plus 38% 2 033,33

#5 : Le calcul de l’IR net :


L’IR net correspond à l’IR brut minoré des déductions pour charges de famille. Cette
déduction est de 30 DH par personne, dans la limite de 6 personnes (épouse et enfant).
223
4. Le salaire net à payer :

#1 : Le salaire net :
Le salaire net correspond au salaire brut minoré de toutes les retenues, à savoir les
cotisations sociales, l’impôt sur le revenu, et les autres retenues.
#2 : Le salaire net à payer :
Le salaire net à payer correspond au salaire net minoré des avances et acomptes (versés au
personnel avant l’établissement du bulletin de paie) et des oppositions (prononcées par le
tribunal).

224
5. Le bulletin de paie :

 Application :
Salaire de base : 12 000
Prime d’ancienneté : 1 200
Frais de déplacement : 700
Prime de rendement : 1 500

Monsieur « RR » est marié, et père de 2 enfants.

Avances et acomptes : 2 000


Oppositions : 1 500

225
5. Le bulletin de paie :

 Application – Solution :
Salaire de base : 12 000
Prime d’ancienneté : 1 200
Frais de déplacement : 700
Prime de rendement : 1 500

 Salaire brut : 15 400

 CNSS :
Base de calcul : (12 000 + 1 200 + 1 500) = 14 700
CNSS = (6 000 * 4,48%) + (14 700 * 2%) = 562,8

226
5. Le bulletin de paie :

 IR :
Salaire brut : 15 400
Salaire brut imposable : 15 400 – 700 = 14 700
Salaire net imposable : 14 700 – 562,8 = 14 137,2
IR brut : (14 137,2 * 34%) – 1 433,33 = 3 373, 32
IR net : 3 373,32 – ( 30 * 3) = 3 283, 32

 Salaire net : 15 400 – 562,8 – 3 283,32 = 11 553,88


 Salaire net à payer : 11 553,88 – 2 000 – 1 500 = 8 053,88

227
6. Le livre de paie :
Nom Salaire brut Salaire plafonné CNSS IR Avances et acomptes Oppositions Net à payer
RR 15 400 6 000 562,8 3 283,32 2 000 1 500 8 053,88

Le traitement comptable :
#1 : La constatation des avances au personnel :
10/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3431 Avances et acomptes au personnel 2 000
5161 Caisse 2 000

228
6. Le livre de paie :
Le traitement comptable :
#2 : La constatation du livre de paie :
30/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6171 Rémunérations du personnel 15 400
6174 Charges sociales 2 280,75
3431 Avances et acomptes au personnel 2 000
4432 Rémunérations dues au personnel 8 053,88
4434 Oppositions sur salaires 1 500
4441 CNSS 2 843,55
4443 Caisse de retraite (CIMR) 0
44525 Etat – Impôt sur le revenu 3 283,32

CNSS – Part patronale : (14 700 (6,4% + 1,85% + 2% + 1,6%)) + (6000 * 8,98%)
= 2 280,75 DH
CNSS – Part salariale : 562,8 DH
La dette CNSS : 562,8 + 2 280,75 = 2 843,55 DH 229
6. Le livre de paie :
Le traitement comptable :
#3 : La constatation des différents règlements :
30/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
4432 Rémunérations dues au personnel 8 053,88
4434 Oppositions sur salaires 1 500
4441 CNSS 2 843,55
4443 Caisse de retraite (CIMR) 0
44525 Etat – Impôt sur le revenu 3 283,32
5141 Banque 15 680,75

230
VI. Les subventions :
Les subventions sont des aides financières à partir de fonds publics ou fonds privés versés
par une société à sa filiale par exemple.

 Les subventions d’exploitation sont destinées à compléter l’insuffisance de certaines


recettes d’exploitation, à couvrir un déficit d’exploitation, ou à compenser l’importance de
certaines charges d’exploitation.

 Les subventions d’équilibre sont destinées à compenser (en totalité ou en partie) la perte
constatée par une entreprise, afin d’équilibrer les produits et les charges dans le cadre
d’un budget. Elles ont un caractère exceptionnel et sont inscrites dans les produits non
courants.

 Les subventions d’investissement destinées à financer des acquisitions ou des créations


d’immobilisations ou des activités à long terme. Elle est la seule subvention non inscrite
directement au niveau des produits.

231
1. Les subventions d’exploitation :
#1 : L’enregistrement de la promesse d’attribution :
01/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
34512 Subventions d’exploitation à recevoir 120 000
7161 Subventions d’exploitation reçues 100 000
4456 Etat TVA due 20 000

#2 : L’encaissement de la subvention :
10/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 120 000
34512 Subventions d’exploitation à recevoir 120 000

232
2. Les subventions d’équilibre :
#1 : L’enregistrement de la promesse d’attribution :
08/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
34513 Subventions d’équilibre à recevoir 360 000
7561 Subventions d’équilibre reçues 300 000
4456 Etat TVA due 60 000

#2 : L’encaissement de la subvention :
15/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 360 000
34513 Subventions d’équilibre à recevoir 360 000

233
3. Les subventions d’investissement :
#1 : L’enregistrement de la promesse d’attribution :
06/09/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
34511 Subventions d’investissement à recevoir 1 000 000
1311 Subventions d’investissement reçues 1 000 000

#2 : L’encaissement de la subvention :
04/10/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
5141 Banque 1 000 000
34511 Subventions d’investissement à recevoir 1 000 000

#3 : L’acquisition d’un matériel industriel :


06/11/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
2332 Matériel et outillage 833 333,33
34551 Etat TVA récupérable sur immobilisations 166 666,66
5141 Banque 1 000 000 234
3. Les subventions d’investissement :
#4 : La constatation de la dotation aux amortissements :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6193 D.E.A des immobilisations corporelles 27 777,77
28332 Amortissement du matériel et outillage 27 777,77

833 333,33 * 20% * 2/12 = 27 777,77


#5 : La constatation de la reprise sur subventions d’investissement :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
1319 Subventions d’investissement Inscrites au CPC 33 333,33
7577 Reprises sur subventions d’investissements 33 333,33

1 000 000 * 20% * 2/12 = 33 333,33

Ces deux écritures seront comptabilisées systématiquement au 31/12 des années


2021, 2022, 2023, 2024, et 2025 (10 mois). 235
3. Les subventions d’investissement :
#6 : La constatation de la sortie de la subvention d’investissement :
31/12/2025
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
1311 Subventions d’investissement reçues 1 000 000
1319 Subventions d’investissement inscrites au CPC 1 000 000

236
3. Les subventions d’investissement :
A savoir :
Pour les reprises sur subventions d’investissement, on distingue les cas suivants :

Si le bien est amortissable :

 La subvention suit les conditions du bien concerné ;


 Le bien est totalement ou partiellement financé par la subvention.

Si le bien est non amortissable :

 L’existence d’une clause d’inaliénabilité : les reprises seront échelonnées sur la durée
d’inaliénabilité ;

 L’inexistence d’une clause d’inaliénabilité : les reprises seront échelonnées sur 10 ans.

237
VII. Les stocks :
1. Les marchandises et matières premières :
#1 : L’annulation du stock initial :
01/01/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
6114 Variation de stocks de marchandises 500 000
3111 Marchandises – Groupe A 500 000
#2 : La constatation du stock final :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3111 Marchandises – Groupe A 600 000
6114 Variation de stocks de marchandises 600 000
#3 : La constatation d’une provision pour dépréciation des stocks :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3911 Provisions pour dépréciation des marchandises 200 000
61961 D.E.P pour dépréciation des stocks 200 000
238
VII. Les stocks :
1. Les marchandises et matières premières :
#4 : L’annulation de la provision pour dépréciation des stocks :
01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
61961 D.E.P pour dépréciation des stocks 200 000
3911 Provisions pour dépréciation des marchandises 200 000

239
VII. Les stocks :
2. Les produits en cours et finis :
#1 : L’annulation du stock initial :
01/01/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
7132 Variation de stocks de biens produits 400 000
3151 Produits finis 400 000
#2 : La constatation du stock final :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3151 Produits finis 700 000
7132 Variation de stocks de biens produits 700 000
#3 : La constatation d’une provision pour dépréciation des stocks :
31/12/2020
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
3915 Provisions pour dépréciation des produits finis 150 000
61961 D.E.P pour dépréciation des stocks 150 000
240
VII. Les stocks :
2. Les produits en cours et finis :
#4 : L’annulation de la provision pour dépréciation des stocks :

01/01/2021
N° de compte Intitulé du compte Débit Crédit
61961 D.E.P pour dépréciation des stocks 150 000
3915 Provisions pour dépréciation des produits finis 150 000

241
Partie III : Fiscalité :

242

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