Synthèse bibliographique
B.LANSON
août 1995
R 38568
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Centre de Gestion des données Géologiques et Géophysiques
Groupe Information-Documentation-Archives
BP. 6009 - 45060 O R L E A N S C E D E X 2 - Tél. : (33) 38.64.34.34
RESUME
AVANT-PROPOS 3
INTRODUCTION 4
2. IDENTIFICATION D E S C O M P E T E N C E S R E Q U I S E S O U A A C Q U E R I R 9
2.1. Usage du concept de compétence 9
2.2. Les différentes approches 9
2.3. Typologie des compétences 10
2.4. Hiérarchisation des compétences 10
2.5. Activités et compétences 11
3. L'EVALUATION D E S C O M P E T E N C E S 12
3.1. Hétérogénéité des approches 12
3.2. L'évaluation des compétences prouvées 14
3.3. L'évaluation des compétences potentielles 16
4. L'INSTRUMENTATION 20
4.1. Exemples de méthodes et pratiques 20
4.2. Les techniques traditionnelles 25
4.3. Les procédures dites "irrationnelles" 28
4.4. Les techniques de bilan 29
4.5. L'utilisation de l'informatique 36
4.6. Exemples de démarches "compétences" 38
4.7. Choix de l'instrumentation 40
CONCLUSION 42
ANNEXES 43
Annexe 1 : définition des termes employés en G P R H 43
Annexe 2 : l'environnement de la G P E C 46
Annexe 3 : typologie des compétences : définitions 47
Annexe 4 : répertoire des compétences génériques et compétences-clés 48
Annexe 5 : méthodes et outils en gestion des compétences 49
BIBLIOGRAPHIE 50
R E N S E I G N E M E N T S DIVERS 55
Liste des sigles et abréviations utilisés 55
Glossaire 56
Adresses utiles 57
Le sujet traité ci-après concerne la gestion des compétences en France. L'accent sera
porté sur l'aspect méthodologique.
Exemple d e référence :
N° réf. auteurs, titre, mentions d'édition
Rapport du B R G M R 38568 3
INTRODUCTION
Les entreprises évoluent vers une gestion plus dynamique et individualisée d e leurs
ressources humaines, (23),(54),(57) l'objectif étant d e "construire l'entreprise d e demain
avec les h o m m e s d'aujourd'hui". (27) Gérer, c'est prévoir : (4) l'investissement en gestion
des ressources humaines est apparu c o m m e l'un des facteurs d'accompagnement et d e
réussite d e l'adaptabilité d e l'entreprise à son environnement. (11),(27),(46) Les
gestionnaires d e ressources humaines sont ainsi confrontés à une double contrainte
(4),(49) :
- ajuster a u mieux et d e façon prévisionnelle les effectifs, les emplois et les qualifications
avec un m a x i m u m de flexibilité, (4),(49) donc défendre l'intérêt de l'entreprise (4)
- donner à leurs salariés la possibilité d'un épanouissement professionnel correspondant à
leurs potentiels et à leurs motivations, (4),(49) donc tenir compte également de l'intérêt des
salariés (4).
Il s'agit d e gestion participative des carrières et gestion prévisionnelle des ressources
humaines. (4) Celle-ci s'est imposée c o m m e un enjeu économique et social essentiel,
(8),(47) et ce depuis le retour à la croissance économique à partir de 1986-87. (47) Elle est
liée étroitement à la stratégie globale de l'entreprise. (11),(46)
Pour répondre à ces contraintes, il existe des outils tant pour l'entreprise q u e pour les
salariés. (49) Les plans annuels ou pluriannels de formation o u d e recrutement n'apportent
que des réponses à court terme. D'autres démarches s'avèrent nécessaires, qui vont
s'appuyer sur l'analyse des évolutions d e s métiers et des emplois d e l'entreprise et la
détection/évaluation de ses ressources humaines. (32),(33)
Il devient donc indispensable d'intégrer les systèmes d e description et d e pesée des
fonctions, d'évaluation des compétences et d'évaluation des performances qui assureront
une gestion efficace des évolutions professionnelles, d e la formation et du développement
personnel. (23),(57) D e s démarches d e gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences ont connu, depuis quelques années, un développement très important. (26),
(32),(47)
voir en annexe 1 la définition des termes utilisés en gestion prévisionnelle des ressources
humaines. (3)à(5), (8)à(12), (29),(31), (33)à(35), (38),(43), (46)à(48), (57)
1.1. LAGPRH
Le contexte actuel est marqué par un renouvellement des problèmes d e gestion des
ressources humaines (9),(23),(57) : l'environnement d e l'entreprise impose le passage
d'une phase d'adaptation à une phase d'anticipation, nécessitant la maîtrise d e nouveaux
m o y e n s d'action. Apparaît une insuffisance méthodologique e n trois domaines : la
connaissance des emplois et d e leur évolution, l'appréciation des individus et d e leurs
possibilités, et l'exploration des m o y e n s d'action pour développer ces possibilités. (9),(57)
D e plus, l'articulation d e ces trois domaines est encore souvent peu planifiée, et a fortiori
peu réalisée. (57) O n est en train d e changer d e politique aujourd'hui : on passe d'une
logique centrée sur les postes d e l'organisation à une logique centrée sur les compétences
des h o m m e s . (9),(45)
D'où la nécessité d'une G P R H qui permet une approche globale et anticipatrice (33),(57), et
donc :
- d'optimiser les ressources humaines en recherchant l'adéquation besoins (emplois) et
ressources actuelles (compétences), (23),(33),(58)
- de préparer les compétences de demain, (23),(33)
- d'anticiper sur les problèmes de mutation, de conversion ou reconversion interne. (23),(33)
Les nouvelles logiques d e production et d'organisation du travail ont ainsi mis en relief la
nécessité d e gérer l'homme dans sa dimension qualitative (compétences), constituant ainsi
une véritable ressource pour l'entreprise. O n parle donc d e système d e gestion des
compétences qui v a gérer l'adéquation entre besoins et ressources d e l'entreprise en
termes d e compétences. (57),(58) C e thème, q u e l'on peut voir abordé sous diverses
dénominations, est sujet à l'heure actuelle d'une abondante littérature et d e multiples
méthodes élaborées par des organismes spécialisés ou des entreprises. (57)
Elle comprend :
- la gestion prévisionnelle d e l'emploi qui définit les emplois peu sensibles, sensibles,
m e n a c é s et les emplois cibles. U n e carte des emplois est établie. Pour chaque poste sont
déterminées les compétences nécessaires. (8),(33),(43) Les différentes aptitudes sont
regroupées en familles d'aptitudes c o m m u n e s à plusieurs emplois. D e s familles d'emploi
sont ainsi dégagées ainsi que les passerelles entre les métiers. (8),(33)
Lorsque l'emploi est géré en fonction d'un résultat à court terme, ce sont ses compétences
actuelles et le résultat immédiat qui sont pris en compte. Lorsque l'emploi est géré en
fonction d'un résultat à m o y e n ou long terme, la détection des compétences potentielles
devient un des outils essentiels dans la gestion des ressources humaines. (12)
Lorsque les effectifs augmentent, lorsque les réseaux s'étoffent et deviennent complexes,
le besoin d'un système formalisé d e gestion des compétences est évident (9)
- des enjeux sociaux pour les entreprises et les salariés : la gestion des compétences peut
se définir c o m m e une recherche d e mise en relation d e deux ordres d e réalité : celui d e
l'organisation d u travail e n évolution et celui d e s individus (capacités d'action et
d'adaptation, (9),(12),(35) ajustement des compétences requises et les compétences
réelles). (9),(12)
Les métiers e u x - m ê m e s , identifiés et décrits, peuvent varier selon à la fois les souplesses
de l'organisation et les capacités des personnes qui les tiennent. (45) Il est nécessaire d e
mesurer le niveau auquel chacun se trouve dans son métier, en fonction d e s compétences
qu'il exerce effectivement. (9),(45),(46)
Dès lors que l'on se m e t en charge de définir des profils de compétences ou des
nomenclatures d'emploi, o n est frappé d e la très large diversité des méthodologies
d'approche et d e mesure (9),(57). Il faut identifier les principales dimensions qui permettent
d'évaluer l'adaptation éventuelle d'un salarié à son poste. (9),(12) Les plus fréquemment
exigées sont du domaine physique ou intellectuel. D'autres dimensions entrent en ligne d e
compte : dimension comportementale en milieu d e travail, dimension managériale,
dimension sociale, dimension psychologique. (12)
Cette image prospective à long terme des emplois et des qualifications ne dispense pas de
se doter d'outils d e pilotage à plus court terme. (6)
L'analyse des postes est u n e démarche volontariste et dynamique. (57)
Les descriptifs des métiers actuels sont une donnée d e base pour toute analyse de
révolution d e l'organisation d u travail, et pour sa traduction en métiers-cibles. (9),(11),
(33),(45) A partir d e ces descriptifs, en les rapprochant d'une analyse des ressources
disponibles, on peut établir :
- une gestion collective des compétences, par des politiques d e recrutement, mobilité,
formation ; (9),(11),(27)
- une gestion individuelle des compétences utilisant les descriptifs c o m m e référentiel des
compétences à acquérir. (9),(11),(27)
Dans beaucoup d'entreprises, il existe des compétences cachées. Il faut mettre un système
d'information qui sera chargé de développer et gérer la mémoire du capital d'expertise de
l'entreprise. (9),(27) Le premier rôle d'un système d'information est de procéder à un
recensement organisé des compétences disponibles. Sa seconde mission est d'organiser la
projection des compétences nécessaires dans l'avenir et d'aider à la mise en oeuvre des
ajustements. (9) La présentation des informations sur les compétences résulte de la
combinaison d'approches individuelles ou collectives en terme de BILAN (état actuel) ou
d'OBJECTIFS (la cible). (9)
Il faut tenir compte des classifications permettant de suivre les évolutions des métiers et
également la progression du professionnalisme des salariés dans leurs métiers. (47) D'où la
nécessité de la démarche d ' O P P (Orientation Professionnelle Permanente) : dans de
nombreuses entreprises ont été créées des cellules emploi, hors des locaux du siège, dans
laquelle toute personne de l'entreprise peut se rendre avec une confidentialité totale et
rencontrer un conseiller. (47)
Le mot "compétence" s'est introduit dans l'entreprise au début des années 80. (10),(32) La
notion de compétence n'ariende révolutionnaire en soi. C e qui est nouveau, ce sont les
usages qui en sont faits. (34),(35) Auparavant, un des enjeux forts d e la négociation
collective était la classification des postes liée à des échelles de rémunération ; (32),(45) on
tend maintenant à laisser la place à une négociation individuelle entre le salarié et son
employeur pour l'évaluation de sa compétence et pour la détermination de la rémunération
qui lui est affectée. (32),(45)
La compétence est devenue l'un des termes clés de la gestion des ressources humaines.
(10),(34),(35) Elle pourrait m ê m e être une unité d e mesure unique. (10) Mais si le terme de
compétence est désormais un des plus employés, c'est aussi l'un des moins
conceptualisés. (6),(34),(35) Le risque est q u e ce m o t devienne un mot-valise : (34) on
l'évoque aussi bien pour désigner des savoir-faire spécialisés, que des aptitudes générales
ou des conduites professionnelles globales. (35)
Lorsqu'il s'agit de définir les compétences requises pour occuper un emploi déterminé, afin
de concevoir un programme d e formation qui y prépare, u n e analyse détaillée est
nécessaire. (5),(10),(35) S a n s exiger le m ê m e niveau d e finesse, une méthode d e
classification des compétences d e m a n d e également une explicitation précise d e la
compétence valorisée. (35) La compétence ne se donne jamais à voir directement. (10)
Mais l'activité n'est pas non plus facile à observer. (10) L'étude des documents relatifs à la
formulation des compétences révèle des modalités très disparates, qui peuvent aller d'un
catalogue d e compétences à des formulations plus élaborées et finalisées. (5),(6) Le
découpage peut être multiple : (5),(6)
Il est préférable de c o m m e n c e r par identifier les savoir-faire (11) et les hiérarchiser (12).
Cette hiérarchisation des compétences est nécessaire (12),(35) pour jalonner d'étapes leur
processus d'acquisition. O n peut s'appuyer ici sur différents modèles en fonction d e
l'objectif visé : taxonomies (*) d'objectifs d e formation, grilles d'appréciation, échelles
utilisées en orientation professionnelle. (35)
C e qui intéresse, in fine, c'est de saisir la compétence, c'est-à-dire la capacité à agir dans
une situation professionnelle donnée. La compétence est au coeur des actes quotidiens d e
la gestion des ressources humaines. (11) Les compétences ne sont pas des dons : elles
s'acquièrent, se transmettent, se sauvegardent, d'où la notion d e " m a n a g e m e n t des
compétences". (5) Les compétences doivent pouvoir être transférables d'une situation de
travail à une autre. (5) Exemple d e m a n a g e m e n t des compétences : (11),(35)
action d e gestion d e s
action a u niveau d e ta c o m p é t e n c e
ressources h u m a i n e s
recruter c'est sélectionner la compétence dont on a besoin
former c'est développer et faire évoluer la compétence
organiser le travail c'est répartir la compétence
gérer la mobilité c'est faire évoluer la compétence
rémunérer c'est payer la compétence
mener les entretiens
c'est apprécier la compétence et son potentiel d'évolution
d'appréciation
gérer les carrières c'est optimiser la compétence
La notion de compétence peut se décliner dans différents domaines que couvre la fonction
Personnel, d e l'acquisition d e s compétences par l'entreprise (recrutement), a u
développement des compétences individuelles (formation). (35)
( ) voir glossaire
Evaluer c'est établir une relation entre un objet et une échelle de valeur. (7),(14) E n ce qui
concerne les ressources humaines, les "objets" sont construits : compétences, aptitudes,
dimensions de la personnalité, valeurs, intérêts. (3),(7),(14),(33)
Il faut analyser les points sensibles où se prennent les décisions qui peuvent orienter le
processus d'évaluation. C e s points s'articulent autour de 4 thèmes :
- comment définir les compétences ?
- où trouver les savoir-faire méthodologiques et c o m m e n t les organiser ?
- comment instrumenter ces savoir-faire par l'utilisation de techniques et outils
d'évaluation ?
- comment associer l'évaluation et la recherche d'évolution ? (3)
- l'approche par les savoir-faire opérationnels dont l'expression est étroitement liée
aux compétences mises en oeuvre dans une situation de travail déterminée (3)
Cette approche s'attache davantage aux démarches développées par les personnes dans
des situations de travail qu'à un balayage approfondi des connaissances ou inventaire des
caractéristiques de la personnalité. Les savoir-faire opérationnels sont observés "in vivo",
ce qui paraît un gage de pragmatisme. L'inconvénient est qu'ils dépendent à la fois de la
Utilisée pour appréhender la compétence, elle est centrée sur l'analyse des types de
mécanismes intellectuels mobilisés lorsque le salarié est en situation d e résolution de
problèmes dans un emploi. (3),(43) E n situation, le salarié mobilise en permanence des
démarches intellectuelles et des savoirs dans un environnement. Dans l'action, trois
éléments sont prioritaires : l'espace, le temps, les autres salariés. (3),(43)
Les compétences possédées par les individus sont identifiées par des entretiens individuels
avec les intéressés. Les compétences trouvées sont validées par l'entreprise. L'approche
cognitive des compétences ne m a n q u e pas d'attraits : elle est la référence dans le domaine
de l'ergonomie du travail mental. Elle est utilisée lors de l'élaboration de programmes de
formation. Cependant, son application à l'ensemble des emplois d'une entreprise paraît plus
discutable ; en effet, les stratégies d e résolution d e problèmes sont difficilement
identifiables. (3)
Les approches d e l'évaluation des compétences sont variées. Mais on peut en identifier
bien d'autres, en particulier (3) :
- la démarche d'analyse : elle peut être soit formaliste (grille d'analyse des compétences)
soit naturaliste (pas de grille d'analyse standard) ;
- la base de l'évaluation : elle peut porter soit sur l'amont du processus (analyse de la
situation de travail) soit sur l'aval (la formulation des compétences) ;
- le but de l'exploration : il consiste dans le repérage des exigences de l'emploi ou dans
l'évaluation des compétences détenues par le salarié ;
- la nature de l'inférence : l'évaluation repose sur une analyse des mécanismes mentaux
mis en oeuvre ;
- le fondement du référentiel : il est établi soit à partir du travail prescrit, soit à partir du
travail réel. (3)
( ) voir glossaire
Cette méthode consiste à faire le point chaque année entre le responsable du personnel et
les principaux responsables d'un secteur sur chaque salarié à partir d'une échelle d e 4
niveaux d'appréciation des performances (1),(4),(7),(12),(25). L'appréciation peut (et doit)
être élargie à la détection et à l'analyse d u potentiel d e s collaborateurs (4),(12).
L'appréciation correspond à une procédure standardisée d e recueil d'informations émises
par la hiérarchie sur le comportement professionnel d e son personnel et d e leurs
compétences mises à jour. (4),(7),(12),(25)
Elle permet :
L'appréciation du résultat obtenu par un salarié dans son poste ne doit pas être confondue
avec la maîtrise qu'il a d e ce poste. Cette maîtrise n'est pas forcément s y n o n y m e d e bon
résultat. U n m ê m e résultat peut être obtenu par deux salariés mettant e n jeu d e s
compétences différentes (12).
Dans la première phase d e l'entretien, c'est la mission, les tâches, les objectifs et les
résultats qui sont analysés ; (12),(57) dans la deuxième phase, ce sont les compétences,
les comportements et les attitudes qui interviennent pour comprendre ou expliquer réussite,
échec ou difficulté. (12),(57) Le niveau d e compétence est alors jugé élémentaire,
satisfaisant, très satisfaisant, excellent. (7) Enfin, dans la phase terminale, c'est la
recherche de solutions possibles qui est effectuée. (12),(57)
Les salariés sont trop souvent passifs. (7) Il faut donc présenter la démarche c o m m e un
m o y e n d e communication et de gestion et d e laisser les salariés libres de participer ou non
à l'entretien d'appréciation . (7) U n entretien d e ce type d e m a n d e un encadrement
particulièrement formé. (12)
U n e performance ne peut être valablement obtenue que si le salarié possède tout à la fois,
par rapport aux spécifications du poste, le S A V O I R (faire ou faire-faire, connaissances
et/ou expériences), le P O U V O I R (aptitudes) et le V O U L O I R (motivations) (12).
3.2.2. L E S C O M I T E S D'EVALUATION
Ils évaluent périodiquement les potentiels individuels en ayant recours aux informations
provenant d e la hiérarchie directe. (4) C e s comités d'évaluation (ou comités des carrières)
se situent à l'échelon N + 2 , parfois N + 3 rapport à l'intéressé N . Ils sont composés de 4 à
5 personnes ayant, à des titres divers, la possibilité d'apprécier le comportement du salarié.
Ils se réunissent tous les 2 ou 3 ans pour réfléchir au potentiel de chaque salarié affecté à
leur groupe. Cette réflexion donne lieu à la détermination d'un "indicateur" qui signale au
responsable hiérarchique et au gestionnaire des carrières la vitesse d'évolution souhaitable
de l'intéressé. Cet indicateur est remis en question à chaque évaluation successive, compte
tenu des compétences et aptitudes mises en oeuvre pendant ce laps de temps. (12)
Les sessions d'orientation d e carrière utilisent des méthodes de pédagogie active basées
sur l'interaction entre l'individu et le groupe. A u sein de ce groupe, chacun est a m e n é à
s'auto-évaluer et se remettre en question. (4)
L'évaluation est devenue pratique courante dans bon nombre d'entreprises. (12)
C'est l'évaluation des capacités probables d'une personne pour pronostiquer ses chances
de réussite et d'évolution professionnelle. (1),(5),(12),(14),(57) La détection des potentiels
est le pivot d'une véritable gestion participative des carrières. (4),(7)
Il existe des liens étroits entre processus d'évaluation et processus d e gestion. Lorsqu'il
s'agit d'améliorer l'évaluation, on peut repérer au moins trois niveaux successifs d e
changement : (3)
- changement de l'objet de l'évaluation,
- changement de modèle de processus,
- changement du système de gestion des ressources humaines. (3)
3.3.2. L E S C O N D I T I O N S R E Q U I S E S
3.3.3. P O U R Q U O I D E T E C T E R L E P O T E N T I E L ?
Plus le potentiel est évalué au début de la carrière, plus les compétences peuvent être
développées à travers des apprentissages successifs. (12) L'expérience professionnelle est
un moyen, pour les salariés, de réaliser et de développer leur potentiel. L'expérience ne doit
pas devenir routine au risque d'entraîner sclérose, gâchis et démotivation. (12) Intégrer
l'évaluation à la gestion de la compétence présente l'avantage d'impliquer le salarié, de le
mobiliser afin de le rendre acteur dans la gestion de sa formation (7).
3.3.4. P E N S E R L E P R O C E S S U S D ' E V A L U A T I O N A T R A V E R S D E S M O D E L E S
3.3.5. D E M A R C H E M E T H O D O L O G I Q U E D E L ' E V A L U A T I O N
Il n'y a pas de norme en la matière. (3) Pour gérer les carrières et révéler les potentiels
internes, il est souhaitable de combiner l'approche collective (démographique) et l'approche
individuelle (diagnostic personnel). (12) Il faut conserver une trace écrite de ce qui a été
décidé au moyen d'un guide d'évaluation servant de préparation et comprenant 3 parties :
informations sur le système et règles du jeu, l'évaluation proprement dite, puis les
résultats.(7) Il faut distinguer le potentiel dans la m ê m e branche d'activité et d e
connaissance et le potentiel pour d'autres branches d'activité et de compétence. (7)
Le potentiel ne peut donc être qu'inféré à partir d'observations empiriques (*> ou de résultats
de tests psychométriques. <*) Il existe 2 types de méthodes : (57)
- méthodes essentialistes qui s'intéressent à l'individu en ce qu'il est (mesure absolue),
- méthodes béhavioristes (*) qui s'intéressent à l'individu en ce qu'il fait (observation en
situation, exercices de simulation)
L'évaluation des potentiels est souvent effectuée pendant les entretiens annuels
d'évaluation. (57)
Analyser le travail
L'analyse de poste est une démarche volontaire et dynamique. Ceci permet d e définir les
responsabilités et les objectifs, de connaître les libertés d'action. Elle permet aussi d'établir
des profils, en termes de compétences techniques et managériales nécessaires pour la
tenue du poste, qui permettent d'évoluer dans l'art d'avoir "The right m a n at the right
place"n . Dans l'analyse des postes, figure une approche systémique (*) de l'organisation
préférant l'étude des flux entre les postes à l'étude des activités des postes. (57)
La méthode la plus fréquemment utilisée consiste à faire décrire le poste par son titulaire et
parson responsable hiérarchique. (12)
C'est déterminer les compétences nécessaires dans chaque domaine et les hiérarchiser.
(5),(12),(33),(46) La hiérarchisation peut être effectuée, le cas échéant, selon 4 niveaux
(5) : capable de repérer l'existant, capable d e comprendre et appliquer, capable
d'analyser/synthétiser, capable d'évaluer. (5)
Les relations entre individus sont considérées c o m m e contractuelles ; ainsi nous qualifions
de "client" toute personne à qui on doit produire un résultat et d e "fournisseur" toute
personne qui doit fournir une ressource. (57),(58) Les objectifs sont :
- la mise à plat de l'organisation par repérage des couples clients-fournisseurs entre postes,
- l'élaboration de profils en termes de compétences techniques et managériales. (57)
Bâtir un dispositif afin d e permettre à chaque personne d e situer ses compétences. Cet
outil sera élaboré avec les personnes concernées pour permettre l'expression des
compétences les plus en rapport avec le terrain et une formulation adaptée à l'organisation.
(3),(5) Il existe des modèles d e grilles d'analyse permettant de déceler, d e façon anticipée,
des problèmes d'inadaptations ou d e ressources mal utilisées. D e ces grilles, on peut
aboutir à une synthèse. (11)
En ce qui concerne les cadres, l'évaluation s'effectue par une évaluation-bilan. (1) U n e
commission est constituée pour cette étude avec nomination de rapporteurs. (1)
Cela suppose un cadrage et un échantillonnage, des entretiens individuels directs avec les
encadrants N + 1 et les titulaires d'emploi. (8),(36) La démarche est itérative <*> et raisonnée
: chaque étape permettant un réajustement de la définition de la population à étudier, de
l'échantillonnage des sites à observer et des personnes à interviewer. C h a q u e situation est
considérée c o m m e instable et évolutive. La technique d'entretien utilisée est celle de
l'entretien "guidé" ou "centré". (8) C'est une méthode douce. (36)
Particularités de la méthode :
- les compétences, qui désignent ici les connaissances et qualités mises en action, sont
l'objet à appréhender. Pour cela, une seule voie : passer par le titulaire d'emploi. (36)
- on ne travaille jamais sur un emploi isolé mais on raisonne toujours en terme de
complémentarité avec les autres emplois sans oublier l'impact de l'environnement : la toile
de fond à partir de laquelle sont établis les critères d'échantillonnage et sont définies des
cibles d'entretien bien cadrées. L'hétérogénéité des titulaires de poste est respectée. (36)
Cette méthode est née dans les années 1980 sur le site Aluminium Péchiney de
l'Argentière, en association au réseau des G R E T A . L'analyse des métiers s'inscrit dans la
gestion anticipatrice des emplois et des compétences. Il s'agit d'une démarche d'ensemble
en partenariat entreprise/Education nationale mettant en place un groupe-métier. (27) A u
cours d'une série de 5 à 10 séances, il analyse les situations de travail, l'activité et les
tâches qui caractérisent l'exercice du métier, et en déduit les compétences nécessaires à
l'exercice de cette activité en termes de savoirs, savoir-faire et savoir-être. (3),(27) Le
référentiel métier est le résultat de ces travaux. (3),(27) U n lien est établi entre les
compétences nécessaires, les compétences existantes et les compétences à acquérir.
L'objectif est de définir un référentiel d e formation. (3),(27)
Les conditions d e faisabilité : impliquer tous les acteurs d e l'entreprise, inscrire cette
démarche dans un projet d'entreprise. Cette méthode implique des instances d e travail
(groupe de pilotage). Afin d'arriver à une meilleure adéquation entre besoins ressentis et
ressources disponibles est utilisé le bilan formatif et prospectif ; il permet de repérer les
aptitudes à un instant donné et de proposer à chacun d'évaluer ses capacités dans les
situations qu'il doit résoudre en autonomie. (27)
Cette méthode d'analyse de métiers a été utilisée depuis sa création dans différentes
branches et secteurs d'activité. (27)
( J voir glossaire
L'utilisation de cette approche implique en amont l'identification des situations critiques qui
peuvent se présenter dans le poste, (3),(45) à travers des questionnaires et enquêtes ainsi
que l'observation des titulaires très performants afin de déterminer les compétences clés du
poste. O n peut alors élaborer des profils de compétences. L'approche H A Y - M c B E R fait
principalement appel à la recherche de données biographiques, sur des techniques
d'interviews complétées éventuellement par des tests. (3) La méthode H A Y est utilisée
principalement pour les cadres. (45)
4.1.2. M E T H O D E S D ' A N A L Y S E D E S R E S S O U R C E S
Venant des Etats-Unis, le BEI est un outil permettant de repérer et codifier les compétences
personnelles ou compétences génériques (17),(24),(53) ; en effet celles-ci sont les plus
pertinentes.(17),(24) Il s'agit d'une procédure prenant en compte les expériences et les
comportements passés et permettant de les analyser en termes de critères prédéterminés.
Le BEI comprend 3 phases (17),(24) :
- l'interview appelé entretien exploratoire : l'entretien n'est pas directif mais très structuré ;
sa durée est d'une heure et comprend 3 parties : l'histoire de vie, description de 4
événements passés, une auto-évaluation sur la situation vécue.(17),(24),(53) L'interviewer
ne tire pas d e conclusion, doit poser des questions neutres et ne fait aucune
interprétation ; (24)
- la codification : procédure standardisée de la présence ou de l'absence de chaque
compétence, qui permet de dessiner la morphologie du potentiel. Onze compétences
génériques sont étudiées et quantifiées : l'esprit d'initiative, la ténacité, la créativité, le sens
de l'organisation, l'esprit critique, le contrôle de soi, l'aptitude au commandement, la
persuasion, la confiance en soi, les relations interpersonnelles, la préoccupation et
sollicitude envers les autres. (17),(24),(53) Pour cela, l'interviewer doit rester attentif mais
garder ses distances ; (24)
- la restitution : les résultats sont restitués et expliqués aux sujets. Le BEI permet de
quantifier les compétences au moyen d'un coefficient de pondération. Celui-ci peut être
intégré sous forme d'un logiciel informatique. (17),(24) La restitution dure 30 m n environ et
un formulaire faisant état des compétences identifiées est remis au sujet. (24)
( ) voir glossaire
Avantages de l'outil :
- il tient compte de l'itinéraire particulier des individus,
- il permet d e diagnostiquer la réussite dans un secteur donné,
- il est adapté à tous les niveaux de formation. (24)
Inconvénients de l'outil :
- le codage est subjectif (53)
- il ne peut tout résoudre (53)
- il ne peut être utilisé que par une personne formée. (24),(53)
Il est souhaitable d'utiliser l'outil en individuel, en liaison avec d'autres outils. (24)
Cet outil a été créé aux Etats-Unis vers 1960. Il est conçu pour être utilisé aussi bien dans
une optique de recrutement que d e promotion ou m ê m e d'orientation professionnelle. Il
consiste en un questionnaire de 9 0 paires d'assertions parmi lesquelles la personne doit
choisir celle qui se rapproche le plus de ce qu'elle pense être. C e s assertions concernent
les comportements et les intérêts professionnels. Dix rôles et dix besoins sont ainsi définis
et les résultats sont présentés sur un profil circulaire regroupant 7 facteurs : la nature
émotionnelle, les relations avec la hiérarchie, l'orientation du travail, l'autorité, le
dynamisme, la sociabilité et le style d e travail. (12)
Le P.A.P.I peut être utilisé par l'entreprise elle-même (licence) ou par P A International
(société qui en a l'exclusivité mondiale). 125 entreprises françaises l'utilisent actuellement.
O n note cependant une certaine réserve de la part des psychologues. (12)
4.1.2.4. L e parrainage
C'est une pratique qui c o m m e n c e à être utilisée dans les grandes entreprises. (12) Le
parrainage interne consiste à confier la responsabilité du suivi d e carrière d e plusieurs
salariés à une personne de niveau hiérarchique beaucoup plus élevé, situé de préférence
dans un secteur d'activité très différent. Le parrain doit suivre la carrière de ses filleuls, leur
prodiguer conseils et remarques, souligner les échecs et réussites, partager avec eux son
savoir-faire. Les filleuls restent libres de leur choix et responsables de leurs actes. (12)
Elaboré en Israël, cet outil est en phase expérimentale en France. E n entreprise, il est
destiné à des salariés démunis du point de vue des acquisitions fondamentales. Le P.E.I.
est basé sur le concept d'une intelligence capable d e se réveiller, si les m o y e n s lui en sont
donnés. (12)
La durée de l'apprentissage est d'environ 300 heures échelonnées sur deux à trois ans. Les
exercices portent sur quinze aspects différents, parmi lesquels : l'orientation dans l'espace,
la comparaison de figures géométriques ou d'objets, la perception analytique, la mesure et
l'organisation du temps, l'analyse mentale d e figures, la compréhension et la narration
d'histoires illustrées par des images... L'objectif est d'envisager des relations potentielles,
puis d e les réaliser. Les divers exercices ont pour but de structurer la pensée en activant
les processus mentaux. (12)
Cette méthode n'a pas fait, pour l'instant, l'objet d'une publication concernant sa validité
(12).
Cet outil, appelé "méthode du P E " , est utilisé en entretien avec des personnes de milieux
sociaux et professionnels différents. C'est un travail de réalisation de soi par la
reconnaissance des acquis expérientiels débutant en entretien individuel et se poursuivant
en groupe. Le P E se présente c o m m e la visualisation d'un itinéraire personnel par rapport à
un projet. Le tout est de déterminer un itinéraire personnel. (55)
Les données récupérées lors de l'entretien sont mises sous forme de tableaux. Des grilles
de profils expérientiels (*) sont établies. Cette méthode est une pratique applicable à
l'évaluation et à la gestion des projets individuels. (55)
Méthodologie :
Le processus d'évaluation comprend 3 grandes étapes :
- 1ère étape : accueil, appréhension du métier pour voir s'il est opportun de procéder à la
reconnaissance des compétences professionnelles,
( ) voir glossaire
L'entretien est une situation d e "face-à-face" basé sur le dialogue (7),(8),(13),(55) et les
implications affectives des interlocuteurs et leurs systèmes d e défense, pour susciter des
faits, des jugements, des opinions, des intentions. (8),(12),(13) Ils déterminent les besoins
de formation, permettent de connaître les souhaits individuels. (12),(31) Les entretiens sont
à l'évidence l'outil privilégié d e l'individualisation d e la gestion des ressources humaines.
Les entreprises pratiquent assez largement l'entretien surtout pour les cadres. (31)
L'entretien professionnel doit être le lieu privilégié où se construit l'adéquation offre/besoin
de compétences. (10),(12) Il est donc effectué principalement pour la sélection des
candidats à un poste (4),(12) Toute sélection devrait c o m m e n c e r par u n entretien
approfondi et non par des tests (12).
Il existe plusieurs types d'entretiens. (7),(13) Leur maîtrise ne s'improvise pas (13) :
- l'entretien à dominante informative : o ù la décision d e gestion concernant l'évalué est
prise avant l'entretien, (7)
- l'entretien à dominante consultative : o ù la décision d e gestion concernant le salaire et
la carrière de l'évalué n'est pas prise avant mais après l'entretien, (7)
- l'entretien à dominante concertative : o ù la décision d e gestion est prise a u cours d e
l'entretien, en concertation avec l'évalué, après comparaison des bilans respectifs. (7)
L'entretien peut être :
- structuré : comportant une grille de questions fermées, (4)
- semi-structure : comportant un guide d'entretien, (4),(8)
- ou totalement libre. (4)
L'entretien peut être "guidé" ou "centré" : visant à centrer d e façon neutre l'interlocuteur sur
quelques thèmes d'interrogation et à susciter un discours spontané sur ceux-ci. (8)
4.2.2. L E S T E S T S
U n test est une épreuve standardisée dont les résultats permettent de situer rapidement un
individu pour un critère considéré parmi une population qui lui est assimilable (12).
Tous ces tests ont tendance à régresser au profit de véritables tests de mise en situation
(4),(12):
- in-basket (ou test d e corbeille) : capacité à résoudre un problème donné (4),(12)
- jeux d'entreprise et jeux de rôle o u tests de simulation de situation : pratiqués dans
les entreprises anglo-saxonnes (4),(12) ;
- discussions de groupe ou tests de groupe : discussion de plusieurs candidats sur un
problème donné (tests réservés à la fonction commerciale) (4),(12)
- questionnaires d e connaissances professionnelles : vérification des connaissances
sur un domaine précis (peu utilisé en France) (12)
Certains tests peuvent être utilisés en complément de l'observation, mais aucun n'a fait
l'objet de validation qui appuie leurs affirmations. (12)
Déroulement :
- l'analyse du passé professionnel : (1),(2)
- les faits : la formation de base, les grandes étapes de la vie professionnelle ;
- l'évaluation de ces faits : analyse des périodes les plus importantes et
significatives, listage des réalisations personnelles et créations, identification des
connaissances acquises, des trois types de compétences utilisés, l'analyse de la
spécialité principale ; (1),(2)
- l'inventaire des compétences actuelles : établissement d'une liste de toutes les choses
que l'on sait faire dans la vie professionnelle et extra-professionnelle (1) (2). Face à une
grille d e questions, il convient de répondre "est-ce que je sais faire ? " pour chacune des
compétences. (1),(2),(5) Quatre réponses sont ici proposées : je ne sais pas faire, je sais
faire avec le recours d'une tierce personne, je sais faire d e manière autonome, je maîtrise
parfaitement le savoir-faire au point de le transmettre à d'autres personnes et d e superviser
d'autres personnes. (5) Consignes pour cet exercice : utiliser des verbes d'action, ne pas
être trop général, ne pas omettre les "savoir-faire" apparemment les plus simples et bien
faire appel à la mémoire. (1) (2)
Ensuite, on établit une fiche d e diagnostic individuel par niveau, puis une fiche d e synthèse
d'un diagnostic individuel sur les 4 niveaux : entrant, débutant, confirmé, expérimenté. Le
diagnostic individuel peut aussi impliquer la hiérarchie et/ou collègues proches. (5) La
synthèse des diagnostics individuels donne une représentation des compétences globales.
(2),(5) Néanmoins, elle ne prend pas en compte les interactions entre les personnes qui
font également émerger d'autres compétences. (5)
( } retour d'information
Ils sont très prisés par les entreprises pour plusieurs raisons (13) :
- bonne perception du poste par le candidat,
- auto-évaluation possible du candidat,
- résultats synonymes aux futures performances dans le poste,
- ces tests peuvent être dispensés par des non-psychologues,
- leur interprétation est aisée. (13)
Ils sont par contre onéreux à mettre au point et à valider. Leur utilisation se fait à
l'embauche ou après une formation. (13)
Les examens, les tests et les questionnaires sont des situations organisées pour recueillir
des "productions" de l'individu en milieu "artificiel". Sont appliquées des règles d e
standardisation des conditions d'observation, de la mesure, de l'interprétation. L'observation
porte sur des déclarations, des jugements, des comportements, des performances. (13) Les
simulations, les essais professionnels, les stages sont des situations d'observation qui
respectent autant qu'il est possible le contexte et les contraintes des situations réelles de
travail. Ces situations peuvent présenter une très bonne validité de contenu mais le recueil
des informations est moins systématisable (13)
4.3.1. LA GRAPHOLOGIE
Le domaine d'investigation concerne l'étude du caractère d'un individu. Celle-ci atteint l'être
profond, son potentiel d'énergie, ses réactions, ses conceptions, sa sensibilité et sa
volonté ; il en résulte un portrait moral. (12) La graphologie s'apparente aux tests d e
personnalité (4),(12). Il existe trois méthodes (12) :
- la méthode holistique : rapprochement de l'écriture d'un portrait psychologique,
- la méthode empirique : analyse des styles d'écritures,
- la méthode expérimentale : partant du principe qu'aucun signe ne peut avoir d e
signification hors du contexte global de la lettre. (12)
4.3.2. L A MORPHOPSYCHOLOGIE
4.3.3. L A C H I R O L O G I E
Le but de la chirologie est de promouvoir l'étude scientifique de la main, tant dans ses
implications psychologiques que médicales. Elle emprunte le m ê m e vocabulaire que la
chiromancie (lignes de la main). (12)
4.3.5. L A NUMEROLOGIE
C'est la technique qui consiste à lire notre personnalité dans un n o m ou une date d e
naissance. (12)
4.4.1. G E N E R A L I T E S
Plus d e dix termes coexistent sur le "marché" pour désigner le bilan. Ils correspondent à
des niveaux d'approche différents, mais la finalité de cet acte est encore flou. (22),(26),(44)
Face à la diversité des pratiques, le bilan avec un grand B n'existe pas. (39) Les pratiques
doivent tenir compte des publics accueillis. (39),(40) Déjà, elles se multiplient dans diverses
entreprises. (44) Les pratiques d e bilan et la G P E C , qui se sont développées séparément,
sont en fait deux aspects complémentaires. (26)
( ) voir glossaire
- le bilan initial :
il consiste, par un entretien d'exploration ou évaluation, d'effectuer un premier bilan d e
connaissances générales. Il permet d e situer le stagiaire par rapport à son parcours et d e
l'aider à opter pour une formation. C e dialogue peut être complété par une réflexion sur les
acquis expérientiels et transférabilité des capacités ; (22),(25)
- les bilans intermédiaires :
ils permettent au formateur d e mieux cadrer les besoins du stagiaire et d e faire le constat
des acquis. Ils servent également à repérer la façon "mentale" mise e n oeuvre par la
personne dans le cadre de résolution d'un problème. Ils servent de repère en permettant de
localiser les réussites o u échecs dans le cadre des activités ; (22)
- une phase de synthèse : elle est prévue à l'issue du bilan et permet d e constituer des
portefeuilles d e compétences qui sont modulables. Les traces du bilan sont ensuite
utilisées et gérées par leur "propriétaire" ; (22),(40)
- la mise en place d'un a c c o m p a g n e m e n t est un élément essentiel à la suite d'un bilan. C e
sont des journées de regroupement pour faire le point. (25),(26)
Les outils mis en oeuvre dans la pratique d e bilan se diversifient. C e s outils d'évaluation
des compétences ne devraient s'exercer qu'en partenariat employeur, hiérarchie, salarié,
orienteur, formateur. (40)
Le bilan est ressenti c o m m e une notion statique, figée avec quelquefois un aspect
inquisiteur. (40) Tout ceci requiert, d e la part du stagiaire, une bonne compréhension du
système, et suppose son adhésion à la démarche globale du centre d e ressources en
général et du bilan en particulier. (22)
- des bilans à orientation normative où le sujet est objet : utilisation de la méthode des tests
ou évaluation de la performance de l'individu par rapport à un groupe ; (39)
- des bilans à orientation personnalisée où l'individu est sujet de sa propre évaluation ; (39)
Dans la démarche "histoire de vie" , sont utilisés des bilans individuels ou des démarches
autobiographiques. (40) D'une façon générale, on utilise de plus en plus les techniques de
groupe. (13)
4.4.2. E X E M P L E S D E B I L A N S
Le bilan professionnel a pour objet l'évaluation des personnes et peut être une étape dans
la constitution d'un projet professionnel. (31) C'est une démarche personnelle dans un
projet d'insertion sociale. (13),(50) Il est vivement conseillé c o m m e préalable à tout
investissement professionnel : entretien d e carrière, bilan de compétences, plan individuel
de développement, bilan comportemental, congé individuel de formation, mobilité. (50)
( ) voir glossaire
Le bilan d e compétences est différent du bilan d e carrière. (37) Il a été instauré par les
partenaires sociaux dans l'accord du 3 juillet 1991 (42) et repris par la loi du 31 décembre
1991. (42),(51) Le décret d'application paru a u J O du 6/10/92 (21),(51) porte création d u
"congé d e bilan d e compétences" (37)
Objectif :
Il n'est donc pas, en tant que tel, l'outil autour duquel doivent s'organiser nécessairement
toutes les opérations d'évaluation.(3) L'entreprise ne peut s'approprier directement ce
bilan.(3),(19),(37) Il donne cependant à l'entreprise le m o y e n d e reconnaître ce q u e le
salarié consent à investir dans ces projets et ce qu'il apporte c o m m e ressources actuelles
ou projets d e développements. (3),(16),(19)
- combien de temps dure-t-il ? La durée du congé est fixée à 2 4 heures, soit 3 jours ouvrés,
avec maintien d e la rémunération. (16),(19),(20),(21,(41). Elle n e peut être imputée sur les
congés payés. (21)
- sur quoi repose l'engagement ? La convention est tripartite : elle est signée par
l'organisme financeur, le prestataire et le bénéficiaire. (16),(19),(20),(21),(41),(42)
- qui sont les prestataires ? A u c u n e règle en la matière. (38) Les entreprises peuvent
réaliser ces bilans. Sinon, elles s'adressent à des organismes extérieurs : C I B C (centre
inter-institutionnel de bilan d e compétence), cabinets d e conseil en ressources humaines,
organismes d e formation. (16),(19),(20),(21),(38),(41),(42) Les obligations et modalités de
contrôle d e s organismes prestataires sont définies. (16),(19),(20),(21),(41),(42),(51)
L'organisme doit présenter les garanties nécessaires pour m e n e r le bilan à bien.
(16),(19),(20),(21),(41),(42)
Avantages
- pour les salariés : c'est un bilan de santé permettant d e faire le point, de concevoir sa
fonction actuelle, de prendre en mains son avenir professionnel, d e prendre conscience d e
ses véritables capacités (19),(20),(30),(52) ; c'est u n e réflexion personnelle, un droit
individuel. (19),(20),(52) Il lui donne l'occasion d'enrichissement et de renouvellement de sa
qualification. (32),(38) Par ailleurs, il prévient le danger d'exclusion. (32)
- pour l'entreprise : cette technique permet d'établir un dialogue, d e faire participer les
salariés à leur évolution de carrière. (19),(30) Il permet de stabiliser le personnel, encourage
la mobilité, permet d e préparer l'évaluation, aboutit à une sélection par les compétences.
Inconvénients :
- pour les salariés : le bilan est assimilé à l'évaluation, donc s y n o n y m e d e licenciement.
(19),(20),(44) Le bilan d e compétences n e répond qu'en partie aux objectifs qui lui sont
assignés : s'il fait émerger les compétences des individus, il ne les valide pas. (38)
- pour l'entreprise : le document de synthèse est destiné au salarié ; les D R H pensent que
cette pratique va entraîner une recrudescence des d e m a n d e s d'évolution o u promotion,
d e m a n d e s qui ne sont pas toujours faciles à satisfaire. (19),(20)
Conditions de réussite :
il faut :
- une éthique rigoureuse du cabinet prestataire, (19)
- que le document de synthèse soit rédigé en fonction de la transparence de l'objectif défini
au départ (19) ; un soin particulier doit être apporté à celui-ci, (26)
- que les documents utilisés soient détruits à la fin du bilan, (19)
- une bonne communication entre les partenaires, (26),(38)
- le secret est revendiqué. (38)
Méthode C O R O M
C O R O M en a décliné une méthode opérationnelle pour les entreprises, en enrichissant
l'approche cognitive <*) des compétences dans le cadre de deux indicateurs : (43)
- la complexité qui croise les deux indicateurs espace et temps,
- l'interaction relationnelle qui prend en compte l'aspect relationnel dans l'action de résoudre
le problème. (43)
4.5.1. G E N E R A L I T E S
4.5.2. E X E M P L E S D'UTILISATIONS
Cette technique peut être utilisée dans le cadre d'un B A O (bilan assisté par ordinateur).
U n e carte cognitive du consulté est mise au point après le bilan par un logiciel. Cette carte
cognitive se c o m p o s e des compétences du consulté et d e leurs inter-relations par un trait
plus ou moins gras qui le rejoint selon la force du lien qui les unit. Le logiciel permet aussi
de hiérarchiser les différentes compétences. (56)
Avantages de la méthode :
- elle est objective,
- l'environnement des compétences est clair et facilement lisible,
- elle est synthétique,
- l'exploitation est facile. (56)
Il s'agit d'un outil informatique, mis sur pied par CEGOS-Informatique, qui permet d e
mesurer l'état d'adaptation d'un groupe d e personnes aux tâches qui leur sont confiées et
d'évaluer leur performance à travers les facteurs suivants : le niveau d e savoir, le niveau de
motivation et le niveau d e savoir-faire. (18)
Avec l'apparition d e l'informatique, les méthodes sont de plus en plus nombreuses sur le
marché français. L'objectif de ces méthodes est c o m m u n : redonner confiance, susciter
l'envie d'apprendre mieux, développer une méthode d'apprentissage et préparer le terrain
pour acquérir de nouvelles compétences. (12) Elles peuvent devenir des compléments à
d'autres systèmes. (23)
- la démarche participative :
réflexions par groupes de travail concernant deux questions clés : quelles sont nos
compétences actuelles ? quelles sont celles dont nous aurons besoin dans les années à
venir, compte tenu des évolutions des techniques et de nos mentalités ? (10),(29) en
choisissant deux thèmes de réflexion. (29)
- la démarche experts :
ses objectifs sont de réfléchir sur l'évolution des métiers, d'approfondir les propositions de
la démarche participative, de proposer les moyens appropriés pour l'acquisition de
nouvelles compétences. (10),(29) Cette démarche a été m e n é e par des spécialistes de
métiers ou techniques opérationnelles au sein de l'établissement. (29)
Ces deux démarches ont abouti à la construction d'un plan d'action se déclinant en trois
axes : (10),(29)
- la gestion individualisée des h o m m e s dans le cadre des besoins de l'entreprise (10),(29) :
en recherchant la meilleure adéquation possible entre les besoins et les ressources pour la
mise en place d'une G P E O Dans ce contexte, l'entretien individuel se révèle être un outil
incontournable ; (29)
- révolution de l'organisation du travail et des structures de l'entreprise, (10),(29) entre autre
de nouvelles relations humaines ; (29)
- le développement des compétences individuelles par une évolution de la formation :
(10),(29) sessions de connaissance de l'entreprise, d'initiations à la vie financière, des
stages interviewers pour l'encadrement et la création du parrainage. Des structures
spécifiques, chargées du développement des compétences, ont été mises en place.
L'information doit également circuler dans l'entreprise. (29)
Pour mener ce type d'action, il faut du temps et tenir compte de la complexité de
l'entreprise. (29) Un cadre contractuel doit définir les règles du jeu. (10)
Les Caisses d'Epargne sont dans une phase de restructuration, où s'insère une pratique de
bilan de compétences personnelles et professionnelles, "reconnaître ses acquis", qui
s'inscrit dans une perspective de formation. L'action concerne les actuels ou futurs agents
d'encadrement, tout en respectant le volontariat. Ont d'abord été déterminées qu'elles
étaient ou seraient les qualités que l'on exigerait de ces agents. (15)
Des séminaires ont été animés par des formateurs occasionnels, essentiellement des
cadres. U n système de tutorat a été assuré par l'encadrement. C'est au démarrage de cette
Chez B U L L est effectuée une sensibilisation sur la mobilité par une démarche "objectifs et
performance" (entretiens annuels entre les responsables directs et les titulaires pour
identifier les responsabilités par poste et déterminer les objectifs) et des entretiens
d'évolution (entretiens m e n é s par la hiérarchie avec un salarié voulant réaliser un projet
personnel). (25)
Les personnes pour lesquelles une évolution est envisagée par la hiérarchie peuvent
participer à une session RIOP qui n'a pas été appelée "bilan professionnel". C'est un outil
d'aide à la mobilité interne qui s'intègre dans une gestion par "famille professionnelle", le
tout s'inscrivant dans une gestion prévisionnelle du personnel, à la fois quantitative et
qualitative. Une session RIOP est composée de 4 jours bloqués, une intersession de 3
semaines et une journée de suivi. L'animation est assurée par un organisme spécialisé (ici,
Société T A L E N T S ) . Avec l'animateur, et à l'aide d'outils, tels que des tests, des travaux
individuels, des questionnaires, des travaux de groupe, les participants font le point sur
e u x - m ê m e s : leurs aptitudes, compétences, connaissances et traits de personnalité.
Ensuite est fait l'inventaire de ce qu'ils ont envie de faire. Il est important de signaler qu'il
s'agit d'une démarche individuelle où les personnes se sentent confortées dans leur choix
et plus responsables de leur devenir professionnel. S'il n'y a pas d'effets immédiats, il peut
y avoir des effets à moyen terme. (25)
PROFIL est une démarche permettant à l'individu d'être acteur de son devenir en
s'appropriant, au travers de traces écrites, la preuve de ses capacités, compétences,
potentiel à valoriser, pour négocier et investir les activités futures de formation ou d'emploi.
Cette démarche peut débuter en phase d'accueil, de bilan, se poursuivre en phase de
formation. C'est un outil qui permet de garder des traces écrites sur la reconnaissance et
validation des acquis. Cette démarche a été testée dans des centres d'expérimentation de
Franche-Comté, en accord avec le C A F O C de Besançon. (52)
4.7.2. A P P R E C I A T I O N D E L'OUTIL
L'efficacité de l'outil doit être prouvée. (13),(14) Il faut considérer qu'un outil d'évaluation a
en quelque sorte le statut d'une hypothèse. (13),(14) Il est construit en fonction d'objectifs
annoncés fondés ou non sur des connaissances scientifiques. (14)
Preuves attestant des qualités de l'outil :
- nature et accessibilité des informations apportées relatives à la qualité de l'outil,
- modalités selon cette expérimentation a été conduite,
- résultats concernant les qualités de l'outil. (14)
Cependant, si ces techniques permettent d'évaluer avec justesse ce qui relève des
motivations, des connaissances et d e la personnalité d'une personne, elles s'avèrent
parfois insuffisantes ou peu objectives quand il s'agit d e donner un conseil prédictif
d'adaptation à un emploi nouveau, d'évaluer des capacités d'intégration d e nouvelles
connaissances, ou m ê m e d e mesurer une aptitude ; à ce niveau, seuls les tests ou
épreuves d'aptitude peuvent donner des résultats valides et fiables. (7),(33)
Perdons donc l'espoir de trouver l'outil parfaitement adéquat. (13),(38) Il n'existe pas de
"bonne méthode", d e démarche standard, mais des procédures à définir e n fonction du
contexfe et des objectifs poursuivis. (3) Quel que soit l'outil, son utilisation efficace dépend
de l'utilisateur. (3)
Le processus en matière d'orientation de carrière doit reposer sur des méthodes fiables et
transparentes. (3),(7),(12) Le diagnostic est lourd d e conséquences pour l'entreprise et pour
l'individu (12). La qualité d'un diagnostic d'orientation dépend avant tout des informations
que l'on est capable de rassembler. (7),(12) Le salarié, son encadrement direct,
l'encadrement supérieur doivent tous concourir à son établissement. (12)
Les outils les plus performants sont ceux qui se fondent sur des faits observés (en situation
naturelle ou simulée) davantage q u e sur des tests de personnalité, des entretiens ou des
tests projectifs. (3),(7),(12) Les entretiens individuels relatifs à l'appréciation des résultats
vont jouer un rôle de plus en plus important, d e m ê m e les pratiques d e bilans de
compétences. (45) E n tout cas, ii faut effectuer un retour vers l'individu. (3) et prendre en
compte ce qui fait son histoire. (48)
Il n'existe pas de réponse toute faite aux questions fondamentales que soulève le souci de
prospective en matière d'emploi et d e gestion anticipée des compétences. (6) Les outils
disponibles dans ce domaine ne sont que des appuis dans une démarche longue, qui met
fondamentalement en cause la manière dont, trop souvent encore, on appréhende
l'organisation du travail et la construction des compétences individuelles et collectives. (6)
La diffusion de ces outils importe moins que l'adoption de la démarche elle-même. (6),(35)
Si l'on veut gérer le personnel dans une perspective d'évolution, en répondant aux besoins
d'efficacité et d'adaptation à l'entreprise et en permettant son développement individuel, il
convient de mettre en place un système qui permette une gestion à court et m o y e n
terme. (12)
Beaucoup d'efforts restent encore à faire pour que la notion de compétences constitue le
pivot du système des ressources humaines. Des questions subsistent sur la possibilité de
fournir des référentiels suffisamment rigoureux pour guider l'action, et suffisamment clairs
pour être intégrés dans le dialogue social. La réponse à ces question est une condition de
l'extension de la "gestion des compétences". (35)
(Les) aptitudes :
Ensemble de qualités et de capacités attachées aux personnes, utilisées ou non, pour
remplir les tâches assignées. Elles ne se traduisent pas forcément par des
compétences. (5) C'est la capacité ou facilité à acquérir une connaissance. Cette notion est
essentielle pour expliquer et comprendre la réussite ou l'échec dans un emploi. (33)
(La) classification :
Ensemble des opérations de comparaison, de hiérarchisation et de rangement selon une
échelle. (11)
(La) compétence :
La notion de compétence reste suffisamment floue pour que chacun puisse mettre derrière
ce terme ce qui l'intéresse. (38) Elle fait l'objet de nombreuses définitions de par sa nature
abstraite, complexe, multidimensionnelle (11) :
C'est la capacité à agir pour obtenir un résultat dans une situation donnée (8),(11 ),(35),(43)
avec des moyens donnés : savoir-faire pratiques, savoir-faire relationnels, connaissances
générales, techniques et professionnelles. (5),(8),(11),(34),(35) Toute compétence combine
de façon dynamique ces différents éléments qui la constituent, (35) et qui sont mis en
oeuvre sans apprentissage nouveau (5),(34) La compétence ne se limite pas à la
qualification ou aux savoir mis en oeuvre dans un poste. Elle doit se concevoir dans le
champs professionnel c o m m e extra-professionnel. (38)
Le mot compétence est utilisé dans la vie de tous les jours (10). La compétence appartient
à la personne (11 ). C'est le concept charnière entre le métier et la personne, (11 ),(35) entre
le métier et la formation. (11)
Emploi cible :
Emploi nouveau qui nécessitera de nouvelles compétences. (33)
Emploi m e n a c é :
Emploi qui est appelé à disparaître. (33)
Emploi sensible :
Emploi susceptible de subir des modifications ou des transformations à m o y e n terme. (33)
Emploi-type :
Ensemble de postes concrets qui présentent des proximités suffisantes pour être étudiés et
traités de façon globale. C'est un des éléments de base pour identifier les compétences
professionnelles et penser l'articulation des moyens d'adaptation des ressources
humaines.(5)
(La) G P E :
Gestion Prévisionnelle des Emplois. Elle est également appelée gestion prévisionnelle des
métiers. Inclue dans la G P P E C , elle est au coeur de la gestion des compétences. Elle
aboutit à rétablissement d e nomenclatures d'emplois ou d e métiers ou encore cartes des
métiers. (47)
(La) G P P E C :
Gestion Prévisionnelle et Préventive des Emplois et des Compétences. (3),(11),(46),(47) ou
G P E C , Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. (3),(29) Elle vise à réduire
les écarts entre les besoins et les ressources humaines d e l'entreprise et elle implique le
salarié dans le cadre d'un projet d'évolution professionnelle. (47)
(La) GPRH :
Gestion Prévisionnelle des Ressources Humaines. (4),(31) Elle permet à l'entreprise de
disposer du personnel ayant les compétences ainsi que la motivation nécessaires à
l'exercice de leur activité professionnelle. (4),(33)
n +1 :
Encadrant immédiat d'un titulaire d'emploi (8)
Le potentiel :
Ensemble des compétences acquises qui permettrait à une personne de s'adapter à de
nouveaux contextes et d e nouvelles situations. (4),(5),(57) C e sont aussi les capacités
probables de cette personne. (4) Définir le potentiel d'un salarié, c'est comprendre tout à la
fois ce qu'il est, ce qu'il sait faire et ce qu'il est capable de faire (12).
(La) qualification :
C'est la valorisation reconnue de l'activité professionnelle des personnes. Dans le langage,
qualification est bien souvent synonyme de compétence. (11)
(Le(s)) savoir-être :
C e sont les attitudes et comportements des personnes au travail, l'agir vis-à-vis des autres.
(8),(9).
(Le(s)) savoir-évoluer :
Ils concernent à la fois les possibilités d e progresser dans le métier et/ou d'aller vers
d'autres types d'activités ; ils seront appréciés sur la base d e ce q u e l'on n o m m e
généralement le potentiel individuel (9).
(Le(s)) savoir-faire :
C e sont les capacités liées à la pratique professionnelle et connaissances
correspondantes, (8) concernant notamment la maîtrise d'outils et d e méthodes dans des
contextes bien spécifiques. (9),(34) Les savoir-faire permettent d'obtenir un résultat
satisfaisant dans un poste donné. (12).
Ils comportent trois aspects : le savoir-faire défini par le niveau d e culture générale, le
savoir-faire défini par le niveau d e culture spécifique et le savoir-faire e n matière d e
relations avec autrui. (12)
(4),(12),(23),(33),(45)f(57)
BESOINS
RESULTATS
POSTES HOMMES
CONFRONTATION
Jbk_
M/ Mise en place
de politiques
ACTION
anticipatrices
mutation
formation redéploiement recrutement
mobilité
Les compétences-clés :
Elles servent à acquérir d'autres compétences. Elles sont requises dans l'ensemble des
métiers. (59) Voir en annexe 4 le répertoire des compétences-clés. (59)
^^^^^^^^^^ÊÊÊÊ^Êmm^m^ÊÊÊm^^^^^^^^^^m
Réalisation des tâches - initiative
- autonomie
- efficacité
- précision
- souci d e l'ordre
- recherche d'information
Résolution des problèmes - réflexion
- méthodologie
- souplesse
- adaptabilité
- compréhension
Influence - fiabilité envers les autres
- capacité d e m a n a g e m e n t
- persuasion
- conseil
- capacité d e négociation
Relations interpersonnelles - perception
- interprétation
- préoccupation
- sollicitude
- collaboration
- communication
Responsable - confiance en soi
- persévérance
- maîtrise d e soi
- fiabilité
CÔMPETENCES-CLES
Traitement de l'information - identification des problèmes et recherche
des solutions possibles
- analyse des conséquences respectives
Travail en équipe - conduite des activités e n interaction
constructive avec autrui
Organisation de son travail - action sur s o i - m ê m e
- fixation d' objectifs, d e priorités dans
l'exécution d u travail
Evaluation
MONOGRAPHIES :
ARTICLES DE PERIODIQUES :
(21) Bilan de compétences : décret paru. - In : Entreprises Formation, Janv.-Fév. 1993, n° 65,
p. 6. - ISSN 0765-5762.
BRGM : Centre de ressources DRH/ECF
CONGRES :
(56) SALIVA (Michel). - Etude théorique et pratique de la fonction de bilan au centre de bilan
de la Haute-Vienne. - In : 5 è m e symposium R I F R E P , Orford (Québec), 1991, p. 505-510.
(57) R A U L T (V.), S A R T O R I (D.). - Investir dans la gestion des compétences, un enjeu de taille.
- In : 2 è m e congrès de l ' A G R H (Association française de gestion des ressources humaines),
Cergy Pontoise, 1991/11/14-15, p. 201-208.
INIST
AUTRES S O U R C E S :
cognitif (ive) : philos : qui permet de connaître ; qui concerne la connaissance - psycho. : qui se
rapporte aux processus par lesquels un être vivant acquiert des informations sur son environnement.
sciences cognifives : ensemble d e sciences qui portent sur la cognition (psychologie, linguistique,
intelligence artificielle.)
heuristique : qui a une utilité dans la recherche, notamment la recherche scientifique ; qui aide à la
découverte.
incomplétude : propriété d'une théorie deductive où il existe une formule qui n'est ni démontrable ni
refutable.
psychotechnique : se dit des tests permettant de mesurer les aptitudes d'un individu, utilisés pour
l'orientation et la sélection.
systémique : qui envisage les éléments d'une confrontation complexe, non pas isolément mais
globalement, en tant que parties intégrantes d'un ensemble dont les différents composants sont dans
une relation de dépendance réciproque.
ORGANISMES DIVERS :
ANDCP CEREQ
29, rue Hoche 18, rueTiphaine
75008 P A R I S 75015 P A R I S
Tél. : 45.63.55.09 Tél. : 45.75.62.63
Fax.: 42.56.41.15
ADP IBD
2 quai Barentin 5, rue des Halles
45000 O R L E A N S 45000 O R L E A N S
Tél. : 38.53.51.50 ou 38.53.51.76 Tél. : 38.54.67.57
N B L CONSEILS
23, boulevard Rocheplatte
45000 O R L E A N S
Tél. : 38.53.50.03