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MAI LA FIN DE LA FIN DU MONDE ?

2020

2
Pour garder le cap | Charles Sannat
Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
STRATÉGIES

Sortie de crise :
Comment affronter les risques et profiter des
opportunités ?

L A L E T T R E D E S T RA T É GIE S E S T U N S E R V IC E D E L A P U B L I C A T ION IN S OL E N T IA E .C O M
A GR É É P A R L A C OM M IS S ION P A R IT A IR E S OU S L E
N U MÉ R O 1 1 1 9 W 9 3 5 2 6 .

Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Sommaire
Sommaire ........................................................................................................................................................................... 4
Introduction ......................................................................................................................................................................... 6
Le grand mensonge sur le nombre de cas asymptomatiques. .................................................................................................. 8
Donner une statistique rassurante ! ........................................................................................................ 9

Décrire la maladie comme une grippette ! ............................................................................................ 10

Le nombre d’asymptomatiques change le dénominateur ! .................................................................. 11

4 sur 5 ou 1 sur 5 c’est évidemment très différent ! ............................................................................. 13

Les masques changent tout depuis le départ ! ...................................................................................................................... 16


Le cas si particulier de la Corée du Sud ! ............................................................................................... 17

L’étude qui montre qu’il n’y a point de salut sans masque !................................................................. 18

Pourquoi changer le nom de SRAS-Cov-2 en Covid-19 ? ...................................................................................................... 20


SRAS-CoV-2 renvoie au SRAS-CoV-1 de 2003 et ça va faire peur à tout le monde !! ............................ 21

Pourquoi le virus et la maladie ont-ils des noms différents ? ................................................................ 21

Ultima Ratio ........................................................................................................................................... 23

Et si le SRAS-Cov-2 disparaissait comme le SRAS-Cov-1 ? .................................................................................................. 24


Le SRAS-CoV-1de 2003 très similaire même en « mortalité » ............................................................... 27

Plusieurs similitudes frappantes ............................................................................................................ 27

Chloroquine, plans de relance signaux faibles de la fin de l’épidémie ...................................................................................... 28


Elections Municipales de juin ................................................................................................................ 28

Chloroquine remisée, et opération parachute ! .................................................................................... 28

Plans de relance économiques ! ............................................................................................................ 28

Le dégel, le moment de tous les dangers ............................................................................................................................. 29


Le dégel ! ................................................................................................................................................ 29

La liste des 10 risques spécifiques. ........................................................................................................ 29

De la crise du coronavirus à la prochaine crise financière, les craintes de la BCE .................................................................... 31


Les changements d’usages accélération de mutation et de chômage...................................................................................... 33
Investir dans le monde post-pandémie ................................................................................................................................. 36
Plus d’inflation et plus d’impôts ............................................................................................................ 36

Les actions.............................................................................................................................................. 36

Obligations indexées sur l’inflation................................................................................................................................. 37


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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Conclusion ........................................................................................................................................................................ 40
Et grâce à cela le monde à tenu. ...................................................................................................... 41

La résilience du monde ! ........................................................................................................................ 41

Une nouvelle étape !.............................................................................................................................. 43

Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Introduction
Mes chers amis, mes chers abonnés,

Dans les lignes ci-dessous vous allez lire docteur Charles et Mister Sannat ! Je vais
volontairement souffrir d’un dédoublement de la personnalité et de la perception. Dans ce dossier
c’est docteur Charles, l’optimiste invétéré qui va tenter de vous démontrer que tout va bien, que
c’est la fin de la fin du monde. Peu importe mon avis. C’est un excercice de style, un execrcice
intellectuel pour nous conduire à penser et à réfléchir encore mieux. La semaine prochaine ou d’ici
15 jours, ce sera l’inverse, et Mister Sannat le pessimiste génétiquement non modifié viendra vous
démontrer comment la seconde vague est inéluctable, comment elle vous sera cachée le plus
longtemps possible et pourquoi ce n’est pas la fin de la fin du monde, mais la lente agonie d’un
monde que vous allez voir finir, mais lentement, car une pandémie, c’est long… surtout avec les
confinements en yo-yo !

Laissons donc docteur Sannat parler à partir de maintenant.

Je vous disais dans mes derniers articles ou vidéo que nous n’avions, pour le moment, aucun
marqueur de fin de crise ou de fin de pandémie.

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Pourtant, depuis le déconfinement du 11 mai et le début de la libération progressive il n’y a pas
d’explosion de cas de coronavirus. Enfin il n’y avait pas pendant les 15 premiers jours de
déconfinement. Depuis le 30 mai cela semble bouger dans le mauvais sens sur les courbes.

On nous explique qu’il y a moins de morts chaque jour.

Pourtant il n’y a pas là de quoi pavoiser lorsque

Commente expliquer cela ?

La magie c’est très bien, l’intervention divine également, et autant dire que compte tenu de la
situation je n’y suis pas franchement opposé, mais il pourrait aussi y avoir autre chose. Je vais
donc partager avec vous mes dernières analyses qui ne sont pas, encore une fois, une vérité
absolue, mais si cette analyse est juste, alors l’épidémie va progressivement s’éteindre.

Pourquoi ?

Parce qu’il se pourrait que ce soit vraiment grave, et en virologie, plus c’est grave, moins c’est
grave ! Si cette théorie est vraie, elle a deux implications.

La première c’est que les autorités mondiales viennent de mentir comme des arracheuses de
dents aux peuples du monde.

La seconde c’est que la fin de la pandémie approche et que si elle approche et devient réalité,
nous allons rentrer de plain-pied dans le « monde d’après » qui va devenir le monde de
maintenant, et il va y avoir quelques changements.

Changements ne veut pas dire bien ou mal, que l’on va y gagner ou y perdre, cela veut dire que
cela va changer et qu’il est possible, en ayant conscience de ces changements à venir, d’en tirer
parti, parfois profits, et dans tous les cas d’éviter de rejoindre la catégorie des dindons de la farce.

Vous aider au mieux à anticiper, pour vous permettre de vous donner les bons outils et de mener
les bonnes réflexions pour chacun de vous et vos familles c’est mon « boulot ».

Charles

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Le grand mensonge sur le nombre de
cas asymptomatiques.
Comme vous le savez, depuis le départ, je pense que la chloroquine n’est qu’un placébo de
communication afin de gérer les peurs collectives en proposant un traitement aux « masses ».
C’était d’ailleurs la grande idée du Docteur Raoult.

Remettons-nous dans le contexte du début d’épidémie. Nous ne savons pas exactement à quoi
nous allons être confrontés mais nous savons que tout cela est très mortel et ressemble
terriblement à l’épidémie de SRAS-CoV-1 de 2003.

Le taux de mortalité était supérieur à 10 %. De quoi créer une panique sans précédent, une
panique qu’il faut à tout prix éviter et ce sera le cœur de la stratégie proposée par le Docteur
Raoult au gouvernement lorsqu’il fait partie du conseil scientifique qui conseille directement le
président de la République.

Lorsque l’épidémie battra son plein, lorsque les gens commenceront à mourir en nombre, cela va
créer la peur, de la peur, beaucoup de peur. La seule solution pour atténuer les craintes légitimes
de la population c’est de pouvoir proposer un traitement.

Il n’en existe pas.

Il n’y en avait pas plus pour le SRAS-CoV-1 de 2003 que pour le MERS ou encore évidemment le
SRAS-CoV-2 de 2019 rebaptisé très rapidement Covid-19 ce qui n’apporte rien de plus ou de
moins que la terminologie originelle à savoir SRAS-CoV-2 et là justement se trouve la raison
profonde de ce changement de nom et j’y reviendrai longuement dans la partie suivante.

La chloroquine est ce qui semble être probablement le plus adapté théoriquement et le moins
dangereux puisque ce médicament est largement prescrit et connu, mais pas autant que… le
doliprane qui n’aurait aucune chance de sembler crédible pour sauver les gens d’une telle
maladie.

C’est le principe latin de la fac de médecine « Primum non nocere » d’abord ne pas nuire.

De la chloroquine et un antibiotique administrés très tôt. On prend peu de risques de « nuire » et


on risque de faire du bien. Et si cela ne fait pas de mal… c’est mieux que rien, car faute de mieux,
prenons ce que nous avons.

Mais, surtout, cela introduit un espoir et permet de ne pas se sentir démuni c’est une différence
phénoménale en gestion de la peur, mais aussi en gestion de l’égo du corps médical qui déteste
plus que tout devoir dire… « il n’y a plus rien à faire », ce qui est logique puisque le sens de leur
vocation et de leur engagement est le soin.

C’est cet élément là qui explique les querelles entre médecins et professeurs. Ceux qui acceptent
qu’un virus peut être plus fort et ceux qui refusent d’être démunis. D’un côté ceux qui « baissent »
les bras, et de l’autre ceux qui sont prêts à tout ! Ou… presque !!

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Mais il y a un autre élément fondamental dans la gestion de la peur, c’est évidemment le risque
statistique.

Si je contracte le SRAS-CoV-2 quelles sont mes chances de survie ?

80 %, 90 % ou 98 % ? Parce que ce pourcentage qui va permettre aux gens d’estimer le risque et


leurs chances de survie est fondamental. Il est même l’élément clef d’appréciation de la situation.

Voilà donc les informations que l’on donne aux masses en février 2019

Donner une statistique rassurante !

Rien à craindre donc de cette maladie qui n’est guère plus qu’une petite grippette ! Ce sera
suffisamment dit et répété sur tous les plateaux et toutes les chaînes de télévision. Je vous passe
les déclarations d’Agnès Buzin expliquant doctement que le risque que le virus vienne en France
est proche de zéro puisque la ville de Wuhan est confinée.

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Décrire la maladie comme une grippette !

Dernier petit rappel des informations que l’on pouvait lire, enfin plus précisément de la
désinformation à laquelle vous avez été soumis et qui ont empêché le plus grand nombre
d’anticiper le confinement et tout ce qui arrive ensuite… et notamment la crise économique qui va
désormais sévir dans le monde entier et aussi dans notre pays.

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Le nombre d’asymptomatiques change le dénominateur !

Il faut évidemment comprendre l’importance du nombre d’asymptomatiques dans cette affaire car
il change évidemment le dénominateur !

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En changeant le dénominateur on fausse totalement les taux de létalité ou de mortalité ici le terme
n’a pas beaucoup d’intérêt.

Si vous dites j’ai 200 000 cas confirmés et 20 000 morts vous avez 10 % de mortalité et ce n’est
pas joyeux. A ce tarif-là vous n’avez plus aucune caissière dans les supermarchés pour aller se
faire tousser dessus à 1 200 euros nets par mois, sans oublier les policiers qui auront nettement
moins envie de jouer du LBD.

Et là double miracle. Celui de la chloroquine et du nombre de cas asymptomatiques !!

Evidemment si on ne compte que les cas détectés les taux de mortalité sont élevés, mais c’est
oublier tous les cas asymptomatiques !!!

Pensez au nombre de gens dans votre entourage qui vous ont dit le plus sérieusement du monde
qu’ils pensaient avoir attrapé ce virus car ils avaient été malades, avaient perdu le goût (ce qui
m’arrive à chaque rhume et sans doute à vous également, le rhume étant un coronavirus presque
comme les autres).

Alors si j’ai 5 fois plus de cas, non détectés, et indétectables puisque « asymptomatiques » donc
sans symptôme, mon taux de mortalité n’est plus du tout le même !

Si j’ai toujours mais 20 000 morts mais qu’à mon dénominateur je prends non plus 200 000 cas
mais disons 1 million de cas donc 5 fois plus je n’ai plus que 2 % de taux mortalité. Cela change
tout dans notre perception collective du risque.

Cela impacte également directement notre degré de peur à la baisse.

Cela tombe bien parce que c’est exactement ce que l’on va vous expliquer et vous dire pendant
les première semaines.

Cela tombe bien, car là, vous avez sous les yeux le grand mensonge statistique. Par définition un
cas asymptomatique ne se détecte pas par les… symptômes ! Je peux tout aussi bien vous dire
qu’il y a 50 millions de Français qui ont attrapé le Covid-19 (pour ne pas dire SRAS-CoV-2), vous
ne serez jamais en mesure de contredire mon information pour la simple et bonne raison que je
ne peux pas prouver que 50 millions ont bien eu le virus sans tester les anticorps de ces 50
millions de personnes.

A partir de ce mensonge je peux évidemment le plus tranquillement falsifier les statistiques de


mortalité et occuper le temps de cerveau disponible des masses avec un débat sans fin sur la
chloroquine… et c’est exactement cela qui va se passer… Et puis les autorités diront même qu’il
ne sert à rien de tester tout le monde… On aurait pu rajouter qu’il ne fallait surtout pas tester tout
le monde, sinon on se serait rendu compte du faible nombre de cas et du très fort taux de létalité
de cette maladie.

C’est ce que va déclarer Emmanuel Macron dans une de ses allocutions télévisées.

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Source Le Parisien ici.

4 sur 5 ou 1 sur 5 c’est évidemment très différent !

Et voici de quoi vous illustrer la carabistouille à laquelle nous avons été soumis. Nettement mieux
que le nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à la frontière. D’ailleurs vous remarquerez la perfidie,
et aussi l’efficacité redoutable des plans médias et de la communication actuelle de toutes les
autorités mondiales. Nous avons ici un mensonge planétaire parce que l’ensemble des
gouvernements ou presque est confronté au même problème et aux mêmes risques de peur
panique de la part des populations.

Puis petit à petit, les données officielles vont évoluer pour ceux qui cherchent un peu et veulent se
pencher sur le sujet…

Ainsi nous nous passons de 4 sur 5 sans symptôme à seulement 1 sur 5…

« Une étude allemande établit à 20 % le nombre de personnes atteintes du coronavirus SARS-


CoV-2 et asymptomatiques parmi les personnes infectées. Un nombre bien plus bas que les
estimations faites par le passé ».

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Vous l’aurez compris, s’il n’y a pas ou peu de cas asymptomatiques, une seule conclusion
s’impose, c’est que quand vous avez au 28 Mai 2020 selon Santé Publique France :

145 746 cas et 28 596 décès vous êtes confrontés à un taux de mortalité de… 19.6 % ! Colossal

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Si j’ai pour un cas 5 asymptomatiques, alors j’ai en réalité 728 730 cas avec ceux qui n’ont pas été
détectés et mon nombre de morts lui, ne varie pas. Le taux de mortalité dans ce cas tombe à 3.9
% ! Ce n’est pas négligeable, loin de là et c’est très loin des taux de létalité de la grippe
saisonnière bien évidemment, mais ce n’est pas plus de 10 % !

Si j’ai un cas asymptomatique sur 5 alors je n’augmente mon nombre de cas total « que » de 20
%... soit 145 746 cas x par 1.20 = 174 895 cas et avec ce nombre là et toujours mes 28 596 morts
j’obtiens un taux de mortalité de…16.3 %, ce qui n’est pas nature à inciter les gens à aller
travailler tous les matins…

Mais alors pourquoi si c’est si grave, le déconfinement se passe-t-il aussi bien ?

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Les masques changent tout depuis le
départ !
Et oui mesdames et messieurs, le « game changer » comme dirait Bruno le Maire, l’élément qui
change la situation et le pronostic de l’évolution de la maladie, ce n’est pas la chloroquine ou
l’azithromycine, mais les tests et le port systématique du masque en population générale.

Je vous passe les rappels nécessaires pourtant sur les âneries gouvernementales nous
expliquant très exactement que le « port du masque en population générale » n’était pas
souhaitable, car nous étions trop abrutis pour savoir enfiler ce produit de haute technicité qu’est
un masque… Même notre Sybeth y était allée de son couplet le plus ridicule en nous expliquant
doctement qu’elle « avait beau être ministre, elle ne savait pas enfiler un masque »… Mon dieu…

Mais que de temps perdu, que de dégâts économiques terribles occasionnés, parce que ces
imbéciles qui nous dirigent n’ont pas été capables de livrer rapidement des millions de masques
ou à défaut de dire à toute la population… « à vos aiguilles », car tout masque maison ce sera
mieux que rien…

Voici au 27 mai les chiffres de l’épidémie au Japon… Pays très dense de 126,5 millions
d’habitants ! Cela nous donne peu de cas, mais un taux de mortalité de tout de même 5.2 % !

En Corée du sud, nous avons encore moins de cas et un taux de mortalité parmi le plus faible au
monde avec seulement 2.4 % ce qui reste très élevé pour une grippette, mais très éloigné des
taux de mortalité que l’on peut voir en Europe ou aux Etats-Unis.

La Corée du Sud c’est presque 52 millions d’habitants tout de même.

Pourquoi y a-t-il si peu de cas ?

Parce que le masque est tout simplement porté systématiquement en population générale, tout au
long de l’année, et pas uniquement lorsqu’il y a une pandémie mondiale !!!

Et les études sont sans ambigüité sur l’importance et l’efficacité du port du masque par toute la
population !

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Le cas si particulier de la Corée du Sud !

Pour la Corée du Sud, la réponse est


probablement (ce n’est pas encore
une certitude mais une présomption
forte) à rechercher dans le fait que
moins de séniors sont touchés par le
virus, pour une raison relativement
simple, il n’y a pas d’Ephad en Corée,
et ce pays à le plus fort taux de
suicide de séniors au monde avec
constance depuis 12 ans.

Là-bas, les vieux préfèrent commettre


des délits et aller en prison plutôt que
devoir affronter l’humiliation de la
pauvreté liée à l’âge. Si vous avez
moins de contamination groupée de
personnes âgées, cela influera
évidemment très fortement sur votre
taux de mortalité et à la baisse
puisque le taux de mortalité est
particulièrement élevé chez les plus
fragiles.

Source Silvereco.fr ici

Au Japon vous avez exactement le même phénomène, avec beaucoup de seniors en prison, et
surtout peu de maison de retraite puisque l’on ne demande pas d’aide au Japon, on travaille…
même quand on est très âgé.

Vous pouvez lire un article aussi intéressant que triste à ce sujet ici.

Vous avez donc moins d’établissements collectifs de séniors or comme vous allez le voir et le
découvrir, ce qui explique le taux très élevé de contamination et donc de mortalité ce sont les
infections en milieu clos, confinés et peu ventilés.

Une maison de retraite est une bombe à mortalité.

Nous finirons par découvrir que regrouper nos anciens dans des établissements denses et
collectifs est une très mauvaise idée en cas d’épidémie.

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L’étude qui montre qu’il n’y a point de salut sans masque !

« Une étude publiée le 7 avril sur medRxiv a compulsé les données issues du registre des
contaminations s’étant produites entre le 4 janvier et le 11 février 2020 dans 320 villes chinoises
situées en dehors de la province de Hubei (alors partiellement mise en quarantaine à compter du
22 janvier).

7 324 cas de contaminations étaient suffisamment documentés pour être inclus dans l’étude. Les
auteurs ont défini un cluster comme un minimum de 3 contaminations qui se sont produites dans
le même lieu durant une courte période de temps et un foyer épidémique comme l’ensemble des
cas de contaminations ayant comme origine le même patient.

Sur les 318 foyers épidémiques qui ont pu être recensés :

53,8 % impliquaient 3 cas, 26,4 % 4 cas et 1,6 % dix cas ou plus.

79,9 % impliquaient le domicile des patients, 34 % les transports (un foyer peut être lié à plusieurs
lieux de contamination).

Un seul foyer impliquant deux cas s’est produit en extérieur.


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Tous les foyers impliquant 3 cas ou plus se sont produits dans des lieux fermés.

Au vu des résultats obtenus, les auteurs positionnent le partage d’un espace clos comme un
facteur de risque majeur de contamination du coronavirus.

Ces données semblent confirmées par une autre étude sur 110 cas japonais qui suggère que les
environnements clos contribuent de façon prépondérante à la transmission secondaire du
Coronavirus. Selon les auteurs, les risques de contaminations dans un environnement intérieur
étaient 18,7 plus élevés que dans un environnement extérieur (95 % [IC] : 6,0, 57,9)

90 % des foyers épidémiques se produisent dans des espaces clos selon Erin Bromage

Erin Bromage est professeur agrégé de Biologie à l’université Dartmouth dans le Massachusetts
aux États-Unis. Il y donne des cours sur les maladies infectieuses et l’immunologie. Dans un long
billet publié sur son blog, il explique que 90 % des chaines de contaminations auraient été initiés
dans des lieux clos et mal ventilés où une forte densité de personnes est maintenue pendant
plusieurs heures.

Pour étayer son propos, il passe en revue les principaux cas de « super » foyers épidémiques qui
se sont produits en dehors des hôpitaux ou des EHPAD comme autant de situations à risque
contre lesquelles se prémunir à la sortie du confinement ».

Je n’en dirais presque pas plus ! Ou presque !

Sans masque point de salut et c’est parce que nous n’avons pas été capables de masquer
rapidement la population et de tester massivement autour de chaque cas, que nous avons été
obligés d’opter pour la politique archaïque du confinement général qui a été évité aussi bien en
Corée du Sud qu’au Japon.

Autre élément de réflexion plus propre à la France, le gouvernement n’a pas voulu laisser faire le
marché et s’est mis à interdire l’importation et la vente de masques, ce qui a été d’une absurdité
totale et a créé la pénurie totale de masque dans notre pays plus qu’ailleurs.

Cette politique dramatique liée au biais intellectuel de « l’égalitarisme » a eu des conséquences


funestes dans notre pays.

En Italie ou en Espagne, il n’y a pas eu une telle pénurie de masques et le commerce n’en était
pas interdit notamment dans les pharmacies.

En France on meurt collectivement du principe de l’égalité. Quand il n’y a pas assez de masque
pour tout le monde, alors personne ne doit en avoir !

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Pourquoi changer le nom de SRAS-
Cov-2 en Covid-19 ?
Avant de poursuivre le raisonnement que je partage avec vous dans ce dossier spécial fin de la fin
du monde, il me faut revenir avec vous sur ce changement nom de SRAS-CoV-2en Covid-19…

Un changement de nom complètement capilotracté et qui n’avait aucun sens, aucune utilité ni
aucune pertinence.

Imaginons que ce virus soit appelé la grippe mexicaine, et que vous êtes mexicain, vous trouvez
cela terrible pour l’image de votre pays. Imposer dans les esprits du monde entier H1N1 à la place
de grippe mexicaine, c’est un enjeu pour votre pays et c’est nettement mieux effectivement.

Imaginons maintenant que ce coronavirus soit appelé grippe de Wuhan, ou grippe de Pékin… je
pourrais comprendre que les Chinois ne soient pas très heureux d’une telle publicité.

Ici rien de tel, le SRAS-CoV-2 n’est pas plus chinois que le Covid-19

Voici par exemple ce qui en est dit dans cet


article du site RTL en date du mardi 11
février, « l'actuel coronavirus, qui continue de
causer une importante épidémie en Chine et
dans le monde, a été renommé "Covid-19"
après s'être appelé "2019-nCoV". C'est
l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
qui a annoncé cette décision.

L'organisme international a indiqué que "Co"


renvoyait à "corona", "vi" à "virus" et que "d"
était l'initiale de "disease", "maladie" en
anglais. Le "19" renvoie à l'an dernier 2019,
année d'apparition du virus. Selon l'OMS,
"Covid-19" est "facile à prononcer", sans être
"stigmatisante" pour un pays ou une
population. Le nom précédent, "2019-nCoV", provisoire, signifiait simplement "nouveau
coronavirus". » Source RTL ici

Objectivement, il n’y a strictement rien de convaincant dans cette explication, et quand quelque
chose n’est pas clair, c’est que l’on ne veut pas le rendre limpide disait mon pépé, donc il y a une
carabistouille qui se cache quelque part !

Et pour trouver la carabistouille, rien de plus simple, il faut fouiller le site de l’OMS… enfin rien de
plus simple, ma femme déteste quand je dis cela, car elle râle et peste en permanence sur mes
recherches… qui sont « simples », mais prennent « du temps »…

Chéri ? Tu fais quoi ? Tu viens te coucher ? Oui, oui j’arrive, mais je termine une nouvelle section
du site de l’OMS, c’est très excitant…
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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Bref, la vérité est écrite en toutes lettres par l’OMS et de manière très précise.

Ci-dessus la copie d’écran de la section concernée consacrée à ce sujet du changement de nom


ainsi que le lien ici que je vous invite à aller voir de vos yeux vus !!

SRAS-CoV-2 renvoie au SRAS-CoV-1 de 2003 et ça va faire peur à tout le monde !!

Maintenant lisez ce texte de l’OMS que je vous reproduis ici… et vous comprendrez un peu mieux
pourquoi l’on a changé le nom du virus !!

« Appellation de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) et du virus qui la cause

Des noms officiels ont été annoncés pour le virus responsable de la COVID-19 (auparavant
désigné par « nouveau coronavirus 2019 ») et pour la maladie qu'il cause. Ces noms officiels sont
les suivants :

Maladie

Maladie à coronavirus 2019

(COVID-19)

Virus

Coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère

(SARS-CoV-2)

Pourquoi le virus et la maladie ont-ils des noms différents ?

Les virus et les maladies qu'ils causent, portent souvent des noms différents. Par exemple, le VIH
est le virus qui cause le sida. Les gens connaissent souvent le nom d'une maladie, comme la
mononucléose, mais pas le nom du virus qui la cause (virus d’Epstein-Barr).

La dénomination des virus et celle des maladies passent par des processus différents et ont des
finalités différentes.

Les virus sont nommés en fonction de leur structure génétique afin de faciliter la mise au point de
tests de diagnostic, de vaccins et de médicaments. Ce sont des travaux réalisés par les
virologistes et la communauté scientifique au sens large, et par conséquent, le nom des virus est
attribué par le Comité international de taxonomie des virus (ICTV).

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Le nom des maladies est choisi pour faciliter les discussions sur la prévention, la propagation, la
transmissibilité, la sévérité et le traitement des maladies. La préparation et la riposte aux maladies
humaines font partie des fonctions de l'OMS, et par conséquent, le nom officiel des maladies est
attribué par l'OMS dans le cadre de la Classification internationale des maladies (CIM).

L'ICTV a annoncé le 11 février 2020 que le nom du nouveau virus serait « coronavirus 2 du
syndrome respiratoire aigu sévère » (SARS-CoV-2), en anglais « severe acute respiratory
syndrome coronavirus 2 » (SARS-CoV-2). Ce nom a été choisi car le virus est génétiquement
apparenté au coronavirus responsable de la flambée de SRAS de 2003. Bien qu'apparentés, les
deux virus sont différents.

L'OMS a annoncé le 11 février 2020 que le nom de cette nouvelle maladie serait « COVID-19 »,
conformément aux lignes directrices précédemment élaborées avec l'Organisation mondiale de la
santé animale (OIE) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Quel est le nom utilisé par l'OMS pour le virus ?

Du point de vue de la communication sur les risques, utiliser le nom SRAS peut avoir des
conséquences indésirables et créer une peur inutile chez certaines populations, surtout en Asie
qui a été le continent le plus touché par la flambée de SRAS en 2003.

Pour cette raison et d’autres, l’OMS a commencé à désigner le virus comme « le virus
responsable de la maladie COVID-19 » ou « le virus de la COVID-19 » dans sa communication
avec le public. Aucune de ces désignations ne saurait remplacer le nom officiel du virus retenu par
l'ICTV.

Les matériels publiés avant que le virus ne reçoive sa dénomination officielle ne seront pas
actualisés sauf si cela est nécessaire pour éviter toute confusion ».

Et oui, il faut très vite éviter que les gens associent massivement le SRAS de 2003 avec le SRAS
de 2020 et vous savez pourquoi ?

Parce que c’est en réalité une maladie mortelle dans 10 % des cas, comme le SRAS de 2003 et
qu’à 10 % de taux de mortalité vous avez potentiellement une société qui peut s’effondrer.

Les mots ont un sens, toujours, et ceux qui définissent les mots que l’on peut ou pas utiliser
orientent la pensée, manipulent vos pensées et bien évidemment cela vient rendre inefficaces vos
raisonnements.

C’est parce que jamais dans l’histoire humaine les mots n’ont été aussi bien maitrisés par les
autorités ni les processus neuropsychologiques que la démocratie souffre autant et que de très
nombreux citoyens se sentent aussi mal… ils se sentent mal, car en réalité, ils subissent, nous
subissons une forme de viol de nos pensées, de viol intellectuel où l’on nous force à penser ce
que l’on veut que nous pensions. Le mal-être prend sa source dans l’inconscient qui lui, ne veut
pas se faire abuser… alors que le conscient, lui, veut suivre le sens donné, notre instinct grégaire
contre le bon sens et nos pensées profondes.

Lorsque le conscient et l’inconscient divergent, alors nous sommes en souffrance.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
La véritable raison c’est de masquer la similitude entre le SRAS-CoV-1et le SRAS-CoV-2 parce
qu’évidemment les taux de mortalité sont dans les deux cas très élevés, que ces deux virus sont
d’une dangerosité extrême, et que dans le cas du SRAS-CoV-2 nous avons à faire face à un virus
qui peut rester caché pendant 14 jours dans certains organismes et où les porteurs encore sains
et pas encore malades sont contagieux.

C’est pour cette raison que lors de la première mi-temps le monde entier s’est fait défoncer ses
lignes de défenses par le virus.

Nous n’étions pas prêts à l’éclosion d’un nombre important de cas et d’un nombre rapide, d’une
courbe exponentielle.

Il ne restait plus que l’arme ultime, celle du confinement généralisé qui est la bombe atomique
contre l’ennemi viral, l’instrument de dernier recours.

Ultima Ratio

Le confinement c’est l’ultima ratio.

Le confinement a fonctionné.

Le confinement, aussi moyenâgeux soit-il a en réalité, sauvé le monde.

Si le confinement n’avait pas fonctionné, alors le monde, aurait pu réellement s’effondrer.

Nous n’en sommes pas passés loin.

Mais, et c’est une heureuse nouvelle, le monde a tenu alors qu’il était malade en même temps.
Nous y reviendrons dans la conclusion.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Et si le SRAS-Cov-2 disparaissait
comme le SRAS-Cov-1 ?
Alors vous avez maintenant compris pourquoi on a confiné le monde entier. Parce que ce virus est
un SRAS-CoV-2 qu’il tue 10 % de ceux qui sont infectés, qu’il se transmet facilement et
contrairement à son ainé de 2003 il peut se transmettre en dehors de toute période de
symptômes. C’était un virus parfait. Et encore je ne vous ai pas évoqué le fait qu’il soit issu d’un
laboratoire, sujet actuellement nettement moins discuté sur la place publique, c’est dire si ce sujet
est évidemment brûlant. Mais c’est autre chose.

Revenons sur ce SRAS, le 1er celui de 2003 a disparu finalement assez facilement un peu comme
il est apparu, mais pas par miracle, par l’action des hommes !

Les cas de SRAS-CoV-1 ont pu être détectés.

La période de contagiosité était courte.

Conséquence, les épidémiologistes ont pu réussir à remonter progressivement toutes les chaînes
de contamination.

On a pu isoler tous les malades.

Une fois tous les malades isolés, alors, l’épidémie cesse d’elle-même.

C’est exactement ce qu’il va se passer pour le SRAS-CoV-2 mais ce sera plus lent et plus long
pour plusieurs raisons.

D’abord il y a ce satané délai de 14 jours pendant lequel un porteur qui se croit sain peu infecter
des dizaines de personnes.

Ensuite parce qu’il y a nettement plus de cas dans le monde de SRAS-Cov-2 qu’il n’y en a jamais
eu de SRAS-Cov-1.

Ce sera donc plus long, mais l’issue sera la même.

En première mi-temps nous avons été débordés. Nous n’étions pas organisés.

Aujourd’hui, nous avons des masques ce qui va réduire de 90 % le nombre de contaminations et


c’est d’ailleurs ce que l’on constate pour le moment avec, plus de 15 jours après le
déconfinement, des cas mais nettement moins nombreux.

Nous avons également la capacité avec les brigades sanitaires, de tester et d’isoler chaque cas et
de vérifier dans son entourage et les éventuels cas contacts.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Nous allons donc gagner la bataille contre le SRAS-CoV-2 à condition que les masques soient
bien portés et disponibles à volonté ou presque en population générale.

C’est donc une bonne nouvelle qui semble se profiler.

Celle de la fin de l’épidémie.

L’OMS mettra du temps à déclarer la fin de la pandémie et nous aurons des foyers de
contamination et d’infection, mais l’on peut espérer que… nous tenons vraiment le bon bout.

Nous entrons donc dans la fin de la crise sanitaire.

Il y a bien un marqueur de fin de crise, et ce marqueur de fin de crise c’est la baisse des
contaminations, c’est précaire et c’est à surveiller, mais… le port du masque change tout, parce
que 90 % des contaminations sont aéroportées.

Comme on nous a menti, il était difficile d’arriver à cette analyse, mais nous y sommes.

On nous a menti sur l’efficacité des masques.

On nous a menti sur le nombre d’asymptomatiques.

On nous a menti sur le taux de létalité.

On nous a menti en changeant le nom du virus pour nous induire en erreur.

On nous a menti sur le traitement à la chloroquine.

On nous a menti sur presque tout.

Il était difficile dans le cadre précédent de comprendre comment la fin de la crise sanitaire pouvait
arriver.

Parce que c’est grave, et parce qu’il y a peu de cas asymptomatiques et que de nombreuses
études parlent en réalité de 2 % voire moins, nous sommes même loin de 1 cas sur 5, ce qui veut
dire que les malades au SRAS-CoV-2 depuis le départ sont biens diagnostiqués, isolés et traités,
ce sera le cas d’autant plus facilement que le système de santé qui a tenu récupère des capacités
permettant d’hospitaliser même les peu malades et ainsi les isoler facilement et sous contrôle
médical, ce qui sera nettement plus pertinent que de les mettre dans des hôtels !

Pour aller plus loin dans l’histoire du SRAS-CoV-1je vous invite à lire cet article du Monde de 2003
et mis à jour en 2008.

Source Le Monde ici

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Vous pouvez également visionner cet excellent reportage consacré à ce sujet sur Youtube.

Source Cellule de Crise Youtube ici

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Le SRAS-CoV-1de 2003 très similaire même en « mortalité »

Cette étude de 2004 publiée dans la Revue des Maladies Respiratoires (source ici) a porté sur
une cohorte de 1 425 cas hospitalisés et sur des critères radiologiques et cliniques.

Les patients remplissaient un questionnaire après confirmation diagnostique. Les données étaient
centralisées et ont été rétrospectivement
analysées.

Le symptôme le plus fréquemment retrouvé était


la fièvre (94 %) avec dans 51 à 72 % des cas un
syndrome pseudo-grippal. Les signes digestifs
étaient beaucoup moins fréquents : diarrhée (27
%), vomissements (14 %), douleurs abdominales
(13 %).

Le délai entre l’exposition et le début des


symptômes a pu être précisément étudié chez 57
patients uniquement : il était en moyenne de 6,37
jours.

Le délai d’hospitalisation s’est réduit au cours de


l’épidémie, passant de 5,36 jours début mars à
3,46 jours fin avril.

Le délai moyen entre hospitalisation et décès était de 35, 9 jours.

La durée moyenne d’hospitalisation était de 23, 5 jours.

Le taux de mortalité chez les moins de 60 ans a été estimé à 13,2 % chez les moins de 60 ans et
à 43,3 % chez les plus de 60 ans.

Plusieurs similitudes frappantes.

Tout d’abord les symptômes sont globalement les mêmes. SRAS-Cov-1 et 2 sont des cousins
biens proches.

Ensuite il y a le délai très long entre le début de l’hospitalisation et le décès. Nous sommes
confrontés avec SRAS-CoV-2 à la même problématique ce qui sature les capacités de
réanimation lorsque les cas sont nombreux.

Enfin des taux de décès différents en fonction de l’âge avec une moyenne de 13,2 % chez les
moins de 60 ans et de 43,3 % chez les plus de 60 ans. Dans l’épidémie actuelle également l’âge
joue un rôle considérable dans la probabilité de décès.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Chloroquine, plans de relance signaux
faibles de la fin de l’épidémie
Pour poursuivre dans notre raisonnement et étayer la sortie probable d’une fin de crise sanitaire
nous avons une série de signaux faibles qui sont assez « forts ».

Elections Municipales de juin

Je pense par exemple aux élections municipales du 28 juin.

Il est peu probable après le fiasco du premier tour, que l’exécutif prenne le risque de passer à ce
point là pour des imbéciles. Le ridicule ne tue pas, mais à force il fait mal tout de même !

Il est donc probable que dans les cénacles scientifiques autorisés, les experts misent sur une fin
d’épidémie comme celle su SRAS de 2003 puisque le comportement des deux virus est en réalité
très similaire. La seule chose qui change c’est ce délai de 14 jours d’incubation/transmission.

Chloroquine remisée, et opération parachute !

Je n’ai rien contre ou pour la chloroquine, je pense même que dans certains cas, elle peut aider,
mais c’est de bien faible utilité face à un coronavirus de ce type.

Après avoir sortie la chloroquine comme remède miracle pour calmer les peurs, et que le corps
médical ne se sente pas démuni, il faut vite la remiser, en disant « ha il y a des doutes » donc ne
prenons de pas de risque.

Les autorités en tuant l’espoir chloroquine maintenant se défont d’un de leurs outils de gestion de
la peur. Si c’est maintenant, c’est sans doute parce qu’il n’y en a plus besoin, et il n’y a qu’un seul
cas où l’on n’a plus besoin du soldat chloroquine c’est en cas de fin d’épidémie, une épidémie qui
ne reviendra sans doute pas ou très peu.

Plans de relance économiques !

Autre signal faible fort, les premiers plans de relance économiques, qui ne sont plus des plans de
soutien mais bien de relance. On ne relance pas pendant les crises, on relance après la crise.

La relance ne peut venir qu’une fois le pire de la crise passé.

Ce qui se passe avec par exemple le secteur automobile plaide là aussi pour le fait que les
autorités savent bien que la crise sanitaire est en réalité déjà terminée. Ce n’est pas encore le cas
dans les faits, mais la victoire est acquise, ce n’est qu’une question de temps maintenant.
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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Le dégel, le moment de tous les
dangers
Maintenant que nous semblons nous acheminer vers la fin de la crise sanitaire et que nous
assistons à un déconfinement qui se passe bien en France mais également dans les autres pays
européens comme l’Espagne et l’Italie qui ont deux semaines d’avance sur nous, nous allons
pouvoir nous focaliser sur les impacts économiques et le déconfinement va agir comme le dégel
de printemps, celui qui provoque de fortes inondations lorsque les chutes de neige de l’hiver ont
été abondantes.

Le dégel !

Et le dégel va être le moment de tous les dangers.

Il va falloir relancer les économies. Certaines qui auront calé auront du mal à se relancer et à
repartir. Ce qui est certain, c’est que l’envie des gens et des populations de vivre, de s’amuser et
de profiter de la vie est intact.

Je ne pense pas que le problème se situe dans le niveau de consommation souhaité par les
ménages. Les ménages ont envie de consommer, de sortir et de voyager.

Le problème va se situer ailleurs et voici la liste des grands défis qui désormais nous attendent
dans les mois qui viennent !

La liste des 10 risques spécifiques.

1/ Démondialisation et guerre commerciale.

2/ En Europe qui va payer le coût de la crise ?

3/ Dans tous les pays du monde le problème monétaire.

4/ Les changements d’usages.

5/ Les risques politiques.

6/ L’endettement des acteurs économiques toujours plus hauts.

7/ La transition écologique et systémique.

8/ Un choc pétrolier de redémarrage économique.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
9/ Le naufrage du tourisme de masse et du secteur de l’aérien.

10/ Un secteur financier et bancaire face aux faillites et aux impayés…

Ce sont les 10 risques principaux, il y en a bien d’autres en réalité, mais on peut raisonnablement
les reclasser dans l’une de ces 10 catégories avec un peu d’efforts !

Le déconfinement va sans doute marquer le début de la fin de la crise sanitaire, mais aussi celui
du début d’une nouvelle phase de la crise économique mondiale.

Au bout du processus, entamé d’ailleurs largement avant cette pandémie, il est logique d’anticiper
une résolution monétaire de la situation et donc une crise monétaire.

Les sommes considérables qui ont été injectées dans l’économie mondiale ne pourront
qu’accélérer et hâter les problèmes monétaires dans toutes les grandes zones et il faudra bien à
un moment procéder à une immense réforme monétaire qui mettra fin à la période dans laquelle
nous vivons depuis la fin des accords de Bretton Woods au début des années 70.

Nous nous dirigeons donc vers une réforme de fonds et d’ampleur du système monétaire
international, le SMI.

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De la crise du coronavirus à la
prochaine crise financière, les craintes
de la BCE
En Europe et dans la zone euro spécifiquement, nous avons toujours le même problème que ceux
de la précédente crise de 2011 et 2012 où les désaccords européens, empêchent une action
claire et déterminée de la banque centrale.

Comprenez par action claire et déterminée, la possibilité d’imprimer autant d’argent que
nécessaire pour financer les déficits et les besoins des différents Etats de la zone euro.

En l’absence d’accord politique et de consensus sur le traitement monétaire à mener par la BCE
de cette crise, alors le pire est possible.

Laissons la parole à Christine Lagarde à travers cet article du Figaro.

« Du coronavirus peut naître la prochaine crise


financière, estime la BCE

Certains pays pourraient rencontrer des difficultés


pour rembourser leurs dettes, ce qui augmenterait
le risque de les voir contraints de sortir de la zone
euro, prévient l'institution.

La pandémie de coronavirus a amplifié des


sources de vulnérabilité financière et fait planer la
menace de nouvelles crises en provoquant
l'augmentation des dettes et des difficultés dans
le secteur bancaire, estime la Banque centrale
européenne mardi.

Le coût la crise s'étalera sur le long terme et


certains pays pourraient rencontrer des difficultés
pour rembourser leurs dettes, ce qui augmenterait
le risque de les voir contraints de sortir de la zone
euro, ajoute la BCE dans sa revue de stabilité
financière.

Elle évoque aussi les risques liés à l'endettement des entreprises, à la faible rentabilité des
banques et à l'éventualité d'une correction sur les prix immobiliers.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
«Même si les taux d'infection diminuent dans de nombreux pays, l'impact sur l'économie et les
marchés a mis au jour et amplifié des vulnérabilités existantes pour la stabilité financière de la
zone euro», souligne-t-elle.

«Si des mesures au niveau national ou européen devaient se révéler insuffisantes pour préserver
la soutenabilité de la dette, l'évaluation par le marché du risque de redénomination pourrait encore
augmenter», ajoute la BCE, en référence au risque de voir un État abandonner l'euro. Dans ce
cas, l'augmentation des rendements des emprunts d'État pourrait se répercuter sur le secteur
privé et affecter les banques.

Le premier risque à se matérialiser serait celui d'une multiplication des dégradations de notes de
crédit des entreprises, qui limiterait l'accès de l'économie réelle au financement. »

Christine Lagarde est donc parfaitement consciente des deux risques majeurs qui pèsent sur la
zone euro à savoir l’abandon par un ou plusieurs pays de l’euro, et bien évidemment les risques
d’insolvabilité de certains pays qui sont allés trop loin dans l’endettement et l’on pense en
particulier à l’Espagne, à la France et à nos voisins italiens. Nous sommes les trois plus mauvais
élèves de la classe européenne.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Les changements d’usages
accélération de mutation et de
chômage
La pandémie pourrait être fatale aux centres commerciaux américains nous apprend cet article de
l'AFP qui nous explique que "les centres commerciaux américains commencent à rouvrir leurs
portes, mais ils devront convaincre les clients d'arpenter de nouveau leurs allées désormais
vidées de nombreux magasins, la pandémie ayant donné le coup de grâce à certaines enseignes
en difficulté".

En effet "ces temples de la consommation, dont la situation était déjà précaire depuis plusieurs
années, doivent désormais faire face à des difficultés en cascade, et beaucoup pourraient ne pas
survivre.

Se promener au milieu de personnes masquées et avec une odeur d'eau de javel, dans des allées
parfois fantômes, a en effet de quoi décourager les plus téméraires.

Car beaucoup de boutiques vont se retrouver vides : le confinement a précipité les faillites de
chaînes de vêtements comme J. Crew ou l'emblématique JC Penney mais aussi de luxe comme
Neiman Marcus.

La chaîne de lingerie Victoria's Secret, très prisée au début des années 2000 mais désormais
confrontée à des difficultés financières, a annoncé mercredi la fermeture de 250 magasins en
Amérique du Nord, et a averti que d'autres pourraient suivre dans les deux prochaines années.

Quant aux grands magasins, qui attiraient autrefois les consommateurs vers les "malls", mais
peinent à garder la tête hors de l'eau depuis l'essor des ventes sur internet, ils sont désormais au
bord du gouffre financier.

La chaîne Macy's, qui avait annoncé avant même la pandémie la fermeture de 125 magasins, a
dû placer ses 130.000 employés en chômage technique à partir de mars. La perte attendue au
premier trimestre pourrait dépasser le milliard de dollars".

Les loyers commerciaux ne sont plus payés!!

Et pour les gérants de centres commerciaux, ces fermetures ne sont que le début des soucis : les
enseignes qui restent peuvent, dans la plupart des baux, demander un allègement de leur loyer
lorsque plusieurs magasins phares s'en vont.

Ces rescapés peuvent aussi user des clauses de "force majeure" ou "acte de Dieu" ("Act of God")
pour justifier du non-paiement de leur loyer, ce qui pourrait entraîner une vague de litiges.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Retail Properties of America, une société d'investissement immobilier basée dans le Maryland
(est) qui possède plus de 100 centres commerciaux, n'a perçu que 52 % de ses loyers d'avril, et
même moins de 10 % de la part des chaînes de vêtements, librairies et cinémas.

La crise du SRAS-Cov-2, un accélérateur de changement d'usage...

Car c'est cela l'essentiel à retenir de cette dépêche de l'AFP même si ce n'est pas dit de cette
façon-là, c'est la conclusion à tirer. Les tendances qui étaient là et présentes, mortifères pour le
commerce en dur face au e-commerce viennent de donner le coup fatal aux vieux commerces
traditionnels et cela rejoint d'ailleurs l'idée selon laquelle les plus riches sont devenus encore plus
riches pendant la crise, car les plus riches sont intimement liés au numérique.

Nous nous sommes rendus compte que remplir un tableur Excel ne nécessite pas de perdre sa
vie ni son temps dans un accident de scooter entre les deux files du périphérique parisien ou avec
ces heures de bouchons ou de transports en commun inhumains. Je pense au RER A aux heures
de pointe par exemple.

Tout cela peut être réalisé de bien loin, de même que l’école peut se faire à distance et les
formations en ligne.

Le télétravail est possible pour toutes les professions ou presque ne nécessitant pas une
présence physique à un poste spécifique de travail. Une caissière ne peut pas encaisser chez
elle, pas plus que le boulonneur de boulon ne peut boulonner en dehors de son usine et de sa
chaîne d’assemblage. Certes, mais cela laisse des millions de personnes qui peuvent vivre, et
travailler autrement.

Là où les entreprises disaient que ce n’était pas possible en deux mois mais en réalité en
quelques jours les systèmes informatiques ont été déverrouillés pour permettre ce que les
managers refusaient.

Que refusaient-ils ?

De voir leur travail de chef changer !

On n’est chef que parce que l’on a une équipe sous les yeux.

On est un grand chef parce que l’on a une grande équipe sous les yeux.

On mesure un degré de « cheffitude » au nombre de gus que le chef en question peut fouetter !

Ne plus avoir d’équipe « physiquement » sous les yeux, regroupée dans des bureaux est
génétiquement particulièrement déstabilisant pour les chefs qui veulent cheffer….

Toutes les arguties ne sont que des arguties.

Un paresseux l’était avant le confinement et le télétravail. Les bosseurs également. Ceux qui
travaillaient ont travaillé, parfois et même souvent encore plus. Les bras cassés ont poursuivi sur
leur lancée… Un nul est nul.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Le fonds du sujet c’est véritablement l’égo des chefs, et cette période de plusieurs mois aura
permis d’accélérer cette tendance lourde au télétravail qui s’accompagne de mode de
collaboration notamment basée sur l’auto entrepreneuriat par exemple.

Ces changements d’usages peuvent bouleverser l’occupation sur le territoire, le marché de la


mobilité ou encore celui de l’immobilier. Aujourd’hui les gens veulent de l’espace, des balcons et
des extérieurs, ils veulent de l’autonomie et de la résilience.

Pas tous évidemment, mais certains. Même si 20 % franchissent le cap, les changements seront
d’ampleur pour l’ensemble de la société.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Investir dans le monde post-pandémie
Comment investir dans le « monde d'après » ? et le monde d’après commence maintenant !

C’est la question que vous vous posez tous.

Plus d’inflation et plus d’impôts

Il n’y a que deux façons de payer les dettes que nous sommes en train d’accumuler. Soit par la
création monétaire et l’inflation, soit par les impôts.

Ce sera sans doute un peu des deux et il est difficile de croire qu’en France, championne du
monde de la créativité fiscale nous ne finissions pas par voir arriver une CSGC, vous savez une
contribution sociale généralisée pour le Covid…

Il faut donc s’attendre raisonnablement à une augmentation de la pression fiscale et de l’inflation.

Rien de nouveau donc, juste des mouvements plus forts et plus rapides.

Mais la logique devrait rester identique à savoir taxer l’improductif, c’est-à-dire les patrimoines et
l’épargne des particuliers non délocalisables et laisser en paix le productif à savoir les entreprises.

Il convient donc, et je vous reparle deux secondes de la SAS, d’investir dans le commercial.

Vous pouvez avoir votre SAS de famille pour y loger et y développer par exemple un patrimoine
immobilier, vous pouvez également réfléchir à acheter une entreprise en faillite ou en difficulté en
raison de la crise et donc structurellement bonne mais conjoncturellement en défaut.

Vous connaissez mon pari sur le pro par rapport au pri. Pro pour professionnel, Pri pour privé.

Il faut juste avoir de quoi vivre décemment à titre privé, tout le reste doit peser et vous être permis
par le Pro ! Mieux vaut capitaliser via une entreprise qui verse des salaires et des dividendes,
plutôt que de détenir une petite fortune qui finira par être soumise à l’ISFC… l’impôt solidaire sur
la fortune covidien.

Les actions

Il est très tentant de rentrer sur les marchés maintenant, mais j’assume parfaitement d’avoir raté
ce rebond, car il n’est pas structurellement compréhensible.

Il est spéculatif, il ne repose pas sur les fondamentaux de la nouvelle structure économique
mondiale qui est en train d’émerger.

En effet, la structure économique voire politique mondiale sera profondément impactée par la
crise, surtout que la « guerre froide » USA / Chine se confirme, les sanctions américaines et peut-
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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
être même européennes contre la Chine pourraient déstabiliser des milliers d’entreprises dont le
modèle économique est très simple et consiste à fabriquer là-bas pour pas cher et à revendre ici
au prix le plus élevé possible.

On peut donc acheter des actions, mais mieux vaut attendre la seconde jambe de baisse et je
persiste à penser qu’elle devrait avoir lieu pour deux raisons.

La première c’est que de nombreuses sociétés vont voir leurs bénéfices chuter.

La seconde c’est que la guerre commerciale si elle s’intensifie, aura pour conséquence de
réajuster la valeur des entreprises de la mondialisation à la baisse.

Obligations indexées sur l’inflation

Une autre idée que je voulais également partager avec vous dans l’investissement aussi bien pour
votre trésorerie professionnelle que personnelle, ce sont les fonds investis dans des obligations
indexées sur l’inflation…

Attention lorsque vous regardez les performances d’un fonds comme celui de DNCA les
performances sont pour le moment mauvaises, pas parce que le fonds est mauvais, mais parce
que pour le moment il n’y a pas d’inflation… il devrait, mais il n’y a pas !

Cela ne veut pas dire que ça n’arrivera pas.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Certains objecteront que les espérances de gains sont meilleures sur les actions de très belles
entreprises. C’est vrai. Mais les espérances de pertes aussi ! Un fonds obligataire est toujours
moins volatil qu’un fonds actions par exemple.

Je ne vous dis pas d’acheter du DNCA Flex Inflation. Je voulais vous présenter ce type de fonds
pour qu’il puisse intégrer votre boîte à outils au cas où !

Attention évidemment avec les obligations indexées ou pas, cela reste des obligations et donc des
titres de dettes.

Je n’aime pas les titres de dettes… Car il y a un risque évident de non remboursement, surtout si
elles sont indexées sur l’inflation et que l’inflation repart car finalement, cela aura pour effet
d’accélérer l’insolvabilité de votre propre créancier…

Alors est-ce une bonne idée ? Pas forcément finalement.

Alors pourquoi vous en parler ?

Parce que c’est les fausses bonnes idées de placements que vous allez voir fleurir dans les mois
qui viennent dans les médias financiers dont le boulot est d’aider les banques et les sociétés de
gestion à vendre des produits quel que soit le climat !

Il s’en trouvera bien une pour nous sortir un fonds spécial « recession opportunity » pour marketer
un produit financier à mettre dans votre assurance-vie pour « booster » la performance totale de
votre placement avec « seulement » un pourcentage en « UC »…

Ne soyez donc pas dupes, et cherchez toujours le risque.

Risque de liquidité.

Risque de contrepartie.

Risque de solvabilité…

Je ne vous les liste pas tous, mais vous voyez l’idée !!

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Conclusion
On nous a menti sur l’efficacité des masques.

On nous a menti sur le nombre d’asymptomatiques.

On nous a menti sur le taux de létalité.

On nous a menti en changeant le nom du virus pour nous induire en erreur.

On nous a menti sur le traitement à la chloroquine.

On nous a menti sur presque tout.

On nous a menti sur tout parce que la situation était véritablement grave.

Il n’y a aucun secret.

Il était évident que l’on nous mentait.

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Lettre Stratégies Affronter les risques et profiter de la sortie de crise – Mai 2020
Il y avait deux hypothèses possibles.

La première, un peu complotiste sur les bords, consistait à dire que les gouvernements voulaient
nous enfermer chez nous pour mieux nous vacciner et nous mettre une puce pour nous surveiller.
Je n’ai jamais adhéré à cette thèse. Non pas que quelques fous furieux seraient opposés à nous
pucer, ils en rêvent pour mieux nous contrôler évidemment, mais parce qu’il est peu probable en
réalité que nous trouvions un vaccin contre le SRAS-CoV-2 comme nous n’en avons pas trouvé
pour le SRAS-CoV-1 de 2003 malgré les 17 ans qui nous en séparent.

Quand bien même nous le trouverions, il est peu probable que la population mondiale accepte de
se faire piquer en masse pour une maladie qui n’existe plus !

La seconde hypothèse était que nous étions confrontés à un terrible virus et que le monde pouvait
basculer dans le chaos à tout moment.

C’état le bien cas.

Et c’est pour cela que l’on nous a menti.

Même sur le vaccin. On vous fait croire qu’il y en aura un. On va même débattre sur qui aura les
premières doses. C’est évidemment un faux débat. Mais ce débat ancre dans votre esprit que le
vaccin va venir. Il introduit un immense espoir. Vous trouvez immonde, dégueulasse que les
Américains soient servis les premiers et pas les autres parce que les Etats-Unis paieraient plus.

Pendant que nous débattons sur la justesse de la répartition des vaccins, nous ne nous
demandons pas si le vaccin est seulement possible et crédible.

C’est ainsi que l’on manipule aujourd’hui les masses et la communication. Jamais un tel
raffinement n’a été atteint, et la communication des autorités dans le monde entier a été
remarquable. Absolument remarquable. Je trouve même cela époustouflant.

Avouez que depuis le mensonge du nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à la frontière les progrès
ont été remarquables.
Et grâce à cela le monde à tenu.

La résilience du monde !

Le monde a tenu.

Il a tenu grâce à des mensonges terribles mais il a tenu.

Nous venons de vivre une crise sanitaire d’une ampleur jamais vue.

Nous avons été confronté à un virus tueur digne de la fin du monde au potentiel de TEOTWAWKI
(la fin du monde telle qu’on la connait en anglais, soit The End Of The World as We Know It).

Et le monde a tenu.

Nous venons de vivre l’un des plus grands crashs tests digne de tous les films de survie.
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Le monde a tenu, car le monde s’était préparé et avait préparé des plans.

Nous avons été débordés.

Nous avons été bousculés.

Nos lignes de défenses n’ont pas fonctionné et nous avons perdu la première mi-temps dans les
grandes largeurs.

Le virus de 2020 était aussi contagieux que celui de 2003 mais contrairement à son ainé, il avait
une période d’incubation longue. Très longue. C’est ce qui n’avait pas été anticipé. 14 jours.
Pendant quelques semaines, silencieusement, il a circulé.

L’ennemi était chez nous, partout. Il était déjà parmi nous.

Alors, et très rapidement, les dirigeants du monde entier ont du se résoudre à l’utilisation de l’arme
de dernier recours en virologie.

Le confinement.

L’arrêt total des échanges.

Et le monde a tenu.

Les dégâts sont énormes. Beaucoup sont encore invisibles et apparaîtront progressivement mais
le monde a tenu.

C’est une excellente nouvelle dont nous devons nous réjouir car le chaos n’est pas une option que
nous souhaitons vivre.

Le système vient de montrer sa très grande résilience même si cette dernière a été rendue
également possible par la manipulation et le mensonge, l’objectif n’était pas malsain. Eviter la
panique n’était pas une mauvaise idée. Nous aurions pu faire autrement sur de nombreux points,
mais le système a tenu.

Cela implique donc de prendre en compte les extraordinaires capacités d’adaptation de nos pays,
des entreprises et des gens dans leur ensemble.

Nous sommes des survivants, tous. Nous sommes issus d’un long processus de sélection
naturelle à travers les siècles et nous venons de nous prouver collectivement nos capacités de
réactions et d’adaptation, mais aussi d’une vaste mesure de discipline collective. Certes dans
certains coins, ce n’était parfois pas très sérieux, mais globalement les choses se sont biens
passées, aussi parce que nous nous sommes retrouvés face à nous-mêmes et que la peur de la
maladie n’incite pas à sortir pour aller voir, ou se confronter à l’autre.

Dans d’autres contextes la réaction populaire aurait pu être différente.

Souvenez-vous ce que je vous écrivais sur Warren Buffett, lui qui a traversé le siècle dernier et qui
a bien entamé celui-ci !

Souvenez-vous tous les chocs auxquels il a survécu, qu’il a vus et vécus !

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Ce sera pareil pour nous finalement. L’histoire humaine ne s’arrête jamais.

Elle se déroule.

Une nouvelle étape !

Vous l’aurez compris et pour toutes les raisons que je viens de partager avec vous dans ces
quelques pages, je pense que la crise sanitaire va se finir.

Nous assistons à la fin de la fin du monde.

Je dois vous dire que j’en suis très heureux pour chacun de nous.

Néanmoins et passée cette bien compréhensible satisfaction de retrouver un quotidien plus


normal, les risques eux, n’ont pas disparu.

Ils vont simplement changer de nature, une nature que nous connaissons bien puisque nous les
suivons, les analysons depuis des années et je parle bien évidemment des risques économiques.

Les risques sanitaires diminuent et s’éloignent, les risques économiques eux vont s’amplifier.

Essentiellement et vous l’aurez compris tout va tourner autour de la problématique dette/paiement


de la dette.

Comment la dette grossit, qui la paye et comment ?

Tout le reste n’est que l’épaisseur du trait.

Le grand tableau sera la dette et son financement.

Nous aurons soit de la fiscalité, soit des désaccords politiques spécifiquement pour la zone euro,
soit de l’inflation soit un peu de tout cela à la fois.

Nous aurons une terrible récession. Dès le départ j’évoquais une perte du PIB de plus de 10 % et
d’au moins 11 %.

Nous arrivons désormais le plus officiellement du monde à ces niveaux.

Même Bruxelles évoque une récession de 8 à 12 % selon les pays. Pour certains ce sera encore
pire.

Mais le monde a tenu, et le monde s’en remettra.

Je peux vous l’assurer nous sommes des survivants et nous nous en remettrons. Pas tous.

Pas toutes les entreprises, et pas sans douleur, pas sans souffrance, mais nous nous en
remettrons comme à chaque fois.

Il y a donc des risques et des opportunités.

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Pour le moment je reste attentiste pour les actions et je pense que nous allons avoir la seconde
jambe de baisse. Si nous ne l’avons pas, j’assume d’avoir raté ce rebond, car il ne repose sur
aucune réalité.

On ne spécule pas sur des entreprises déjà hors de prix quand nous affrontons une terrible
récession, même si nous nous en remettons.

Avec l’intervention des banques centrales, et le soutien budgétaire, nous pourrions même
connaître une remontée plus rapide que prévu.

Je pense même que notre croissance 2021 sous réserve qu’il n’y ait pas d’autre confinement ou
retour de flamme épidémique sera une croissance jamais vue.

Nous aurons un choc pétrolier haussier symétriquement inversé à celui baissier auquel nous
venons d’assister.

Nous aurons donc bien d’autres chocs, et le plus grands, la démondialisation nous réservera de
grandes surprises, pas forcément bonnes.

Mais, nous nous en remettrons.

C’est votre patrimoine qu’il va falloir protéger et vos compétences qu’il va vous falloir aiguiser, car
le monde change, fondamentalement.

Alors, les idées restent les mêmes et le grand principe aussi. Espérez le meilleur, préparez-vous
au pire. C’est ainsi que l’on est serein. Lorsque l’on est prêt. Entraîné.

Ayez des actifs tangibles.

Ayez des titres de propriétés et pas des titres de dettes.

Ayez des provisions et de l’épargne.

Ayez une maison et un lopin de terre, c’est nettement plus confortable dans tous les cas… de la
disette à la misère en passant par un confinement, avoir sa maison et son jardin est une vraie
solution de résilience.

Ayez de l’or pour assurer votre épargne financière.

Ayez des outils productifs détenus à travers des entreprises de droit commercial (les SCI restent
civiles).

Ayez des compétences et des savoir-faire. Développez-les, formez-vous encore et encore, encore
et toujours.

Enfin, ayez des rêves, des envies et des projets ! Ce n’est pas la fin du monde. C’est la fin d’un
type de monde, c’est une transition, un processus. Dans toutes crises, les opportunités ne
manquent jamais, restez ambitieux, ayez envie, aujourd’hui comme hier, tout est toujours
possible. Warren Buffett est né en 1930. Pendant la grande dépression. Avant la seconde guerre
mondiale, il n’y avait pas de quoi être optimiste quand on venait au monde juste après 1929, que
les antibiotiques n’existaient pas et que la mortalité infantile était terrible.
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Et pourtant, la marche du monde ne s’arrête pas.

Je ne suis pas un optimiste béat, loin de là, et je suis une fourmi qui prépare l’hiver pour ne pas
me trouver dépourvu, mais avoir des projets, des rêves et les vivre pleinement, c’est ce qui fait
l’intensité de ces quelques années que nous avons à passer ici-bas.

On vous a menti. On nous a menti, mais le monde est debout, nous sommes-là, vivants. Profitons-
en.

Je serais à vos côté pour vous aider au mieux de mes capacités pour protéger vos intérêts et
éclairer vos décisions, mais dans le contexte de récession et de crise que nous allons vivre ces
prochains mois, ne vous laissez pas décourager par la noirceur des informations.

Il y a des choses à faire, à créer, à racheter, des opportunités à saisir et des rêves à réaliser.

Mister Sannat le pessimiste génétiquement non modifié vous dirait que parce que l’on vous a
menti terriblement pendant les 5 derniers mois, il est fort probable que l’on vous mente autant si
ce n’est plus dans les 6 prochains mois… Mais ici il n’a pas le droit de parler. C’est la fin de
l’épidémie, un point c’est tout !! Pour le reste il faudra attendre le prochain numéro!!!

Prenez bien soin de vous mes fidèles stratégistes.

A bientôt.

Charles SANNAT

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Blablablablablabla... Bref, n'oubliez pas la règle de prudence de mon pépé : "Quand il y a un doute, il n'y a
pas de doute."

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