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“ C
omme Janus, la télémédecine a 2 faces : l’une tournée vers le passé,
l’autre tournée vers l’avenir. Vers le passé : le renforcement
de l’emprise des soignants et du système de santé sur le malade.
Vers l’avenir : l’accroissement de l’autonomie du patient.
Il serait par ailleurs naïf de croire que les outils numériques dits
“conviviaux” permettront d’alléger le travail de deuil que doit faire tout
patient atteint de maladie chronique. On aura beau lui expliquer qu’il n’est
plus seul puisque désormais il est connecté, il devra toujours accepter
la double rupture imposée par l’annonce du diagnostic : “Ce ne sera
jamais plus comme avant” et “Désormais vous serez différent des autres.”
Bien sûr, la souffrance varie d’une personne à l’autre selon la gravité
de la maladie, douloureuse ou non, handicapante ou non, visible ou non,
et selon l’importance des contraintes du traitement, mais aussi en
fonction du style de personnalité de chacun, de son expérience de la vie
déterminant une plus ou moins grande aptitude au deuil et de la qualité
du soutien social perçu. C’est la difficulté de ce travail d’acceptation
qui explique que l’observance reste aussi médiocre même quand il s’agit
d’une observance consentie “en pleine conscience”. Et l’impossibilité
”
de faire leur deuil conduit certains patients à se rendre “malades d’être
malades” en recourant au déni, à la dénégation, au clivage, à la pensée
magique… Pour guérir de cette “seconde maladie”, il faut associer l’action
A. Grimaldi déclare ne pas avoir et la parole. Il faut l’aide d’un éducateur et d’un tuteur de résilience,
de liens d’intérêts en relation
avec l’article. par exemple d’un vrai médecin.