Audit Fonctionnel

L’Audit Comptable et Financier

Audit des Comptes

Introduction :
Tout type d’audit se déroule en trois phases principales:
- Phase de Familiarisation avec l’entreprise (Prise de
Connaissance Générale de l’environnement externe et
interne de l’Entreprise) et établissement du programme
préliminaire.
- Phase d’Evaluation du Contrôle Interne (plusieurs
méthodes; afin de dégager les forces et les faiblesses, les
risques potentiels, effectuer les tests de conformité, de
permanence…) et déterminer l’étendue des contrôles à
effectuer, adapter et raffiner le programme d’audit.
- Phase de Contrôle des comptes :
1. Audit des Comptes de Bilan :
 Comptes d’Immobilisations
 Comptes de stocks
 Comptes de créances
 Comptes de capitaux propres
 Comptes de dettes
2. Audit des comptes de gestion :
 Comptes de charges
 Comptes de produits
En général, et pour les comptes de bilan, l’auditeur doit
s’assurer de :
- leur existence
- leur appartenance ou de leur mise à disposition
(contrôle)
- leur valorisation
Pour que le bilan reflète l’image fidèle de l’entreprise

1)Audit des comptes d’immobilisations 

L’auditeur doit tenir compte des éléments suivants :
 Les comptes qui en font partie enregistrent
généralement un nombre d’écritures assez
restreint.
 Les montants de ces opérations sont souvent
importants.
 Certains enregistrements relèvent d’éléments
d’appréciation de l’entreprise (amortissements,

1
 distinction entre charges courantes et charges
immobilisables…).
 Les risques d’erreurs sont assez limités, mais
susceptibles d’avoir des répercutions
importantes lorsqu’ils se réalisent.
1.1Principaux risques :
Sous réserves de risques particuliers à
l’entreprise, et au regard de la régularité et de la
sincérité des comptes, l’auditeur peut craindre :
 Que certaines immobilisations figurant à l’actif
n’existent pas, ou ne soient ni la propriété de
l’entreprise ni à sa disposition (atteinte à la
propriété et à la réalité).
 Que certaines charges soient immobilisées
(atteinte à la réalité).
 Que les dépréciations et/ou pertes de valeur ne
soient pas calculées de manière correcte
(atteinte à l’évaluation).
1.2Objectifs de l’auditeur :
En examinant les opérations relatives aux
immobilisations, l’auditeur doit atteindre certains
objectifs principaux :
 Obtenir l’assurance que tous les mouvements
concernant les immobilisations ont été traduits
dans les comptes (Exhaustivité des
Enregistrements).
 Obtenir l’assurance que les mouvements
enregistrés correspondent à la réalité (Réalité
des Enregistrements)
 Obtenir l’assurance que les comptes
d’immobilisations sont correctement évalués
(Evaluation des soldes).
1.3Audit et contrôle des immobilisations :
1.3.1 Evaluation du contrôle interne (Examen
théorique):
 Procédures de contrôle:
- Existence d’un budget.
- Existence d’une procédure spéciale pour les
acquisitions.
- Approbation de la hiérarchie habilitée.
- Nécessité d’une autorisation pour les
dépassements de budget.
- Suivi de la mise en œuvre du budget.
2
 - Contrôle des fonds alloués pour chaque
catégorie d’immobilisations.
 Qualité des informations dont dispose la
comptabilité :
- Existence d’un suivi individuel de chaque
investissement.
- Procédures de réception et contrôle de
conformité.
- Existence d’un registre des investissements
(avec rapprochements réguliers : inventaire).
- Existence d’une procédure d’autorisation pour
toute sortie d’immobilisations de l’actif.
- Existence de rapports sur les cessions et mises
en rebut.
- Existence d’un inventaire physique, des
rapprochements effectués avec le registre
tenu par la comptabilité.
1.3.2 Procédures d’audit (Examen Pratique)  :
 Rapprochement du solde initial (début
d’exercice) au grand livre, avec le solde final (fin
d’exercice précédant) figurant au bilan arrêté
par la direction.
 Examen des acquisitions de l’exercice, tout en
s’assurant que leurs réalisations sont autorisées
et approuvées par le conseil d’administration.
 Revue des contrats, des factures d’achats et
tout autre document.
 Vérifier que toute facture d’acquisition est
traduite par une écriture comptable convenable,
et que tous les coûts d’acquisition sont imputés
à la valeur d’acquisition.
 Vérification des autorisations de cession, de
destruction et de mise en rebut.
 Contrôler les documents de cession, … (copie de
facture de vente, rapport du commissaire
priseur … etc., et que les plus ou moins values
ont fait l’objet d’une constatation, et reportées
comptablement dans les comptes concernés.
 Vérifier que les montants d’amortissements
(cumulés et annuités) ont été bien calculés.
 Demander à la direction de l’entreprise de
fournir une liste détaillée des différents

3
 éléments d’immobilisations et/ou les
composants (s’il y a lieu).

2)Audit de la trésorerie :
Pour la trésorerie, l'auditeur retiendra particulièrement les
éléments suivants:
* les valeurs en banque et en caisse ne représentent
fréquemment qu'une faible part des actifs d'une
société;
* la liquidité, peut entraîner de manière évidente à la
fois un danger de détournement et de mauvaise
utilisation des fonds.
* la « Trésorerie » se situe au carrefour de toutes les
autres opérations qu’effectue une entreprise (un
dénouement monétaire).
* les soldes en caisse ou en banque ne posent pas
de problèmes de jugement ni à l'entreprise et ni à
l'auditeur.
A) Principaux risques :
Il est évident que l'auditeur devra examiner dans chaque
cas les risques pouvant exister sous réserve des risques
particuliers à l'entreprise, les caractéristiques générales,
peuvent amener le praticien à craindre plus particulièrement,
au regard de la régularité et de la sincérité des comptes :
- que certains encaissements ne soient pas enregistrés
(atteinte à l'exhaustivité des enregistrements);
- que des décaissements enregistrés ne soient pas justifiés
(atteinte à la réalité des enregistrements);
- que certains mouvements de trésorerie ne soient pas
rattachés à l'exercice où ils se sont produits (atteinte à la
coupure ou l’indépendance des exercices);
- que les soldes apparaissant dans les livres ne puissent être
rapprochés des soldes indiqués par les banques ou les
espèces en caisse (atteinte à l’existence).
b) Objectifs de l'auditeur :
L’auditeur doit atteindre certains objectifs principaux:
1. Obtenir l'assurance que tous les paiements et
encaissements ont été enregistrés(exhaustivité des
enregistrements).
2. Obtenir l'assurance que les paiements et les recettes
enregistrés correspondent à la réalité (réalité des
enregistrements).
4
 3. Vérifier l'existence des soldes de caisse et de banque
(et la séparation des exercices pour les opérations
enregistrées).
4. Vérifier les comptes « frais de banque » et « produits
financiers » sur les opérations de trésorerie.

c) AUDIT ET CONTROLE DE LA TRESORERIE :

1. Examen théorique  :
a) Procédure de mise en paiement :
- existence d'une pièce justificative dûment signée par
un responsable pour toute mise en paiement;
- définition et nombre de personnes pouvant autoriser
ces mises en paiement, ces personnes devant être
connues du caissier et du signataire des chèques;
- conservation en lieu sûr des carnets de chèques et
des avoirs en caisse; établissement de chèques barrés;
- existence de paiements exceptionnels (par exemple :
procédure d'avances au personnel).
b) Contrôle des enregistrements sur les livres de
trésorerie :
- contrôle réciproque (on ne peut tenir les livres
de trésorerie et être chargé soit de l'ouverture du
courrier, soit de la tenue des comptes débiteurs et
créditeurs — clients notamment — soit de la
signature des chèques); séparation des taches.
- pré-numérotation des pièces justificatives;
- contrôle arithmétique des écritures à partir des
pièces justificatives (liste de recettes, bordereau de
remises, etc.);
- émission des chèques en suite numérique;
- supervision à intervalle régulier des journaux de
trésorerie par une personne indépendante :
rapprochement avec les relevés de banque et avec
les comptes.
c) Suivi des comptes :
- Rapprochement bancaire mensuel, supervision du
rapprochement, suivi des éléments en suspens;
- inventaires de la caisse (inventaires réguliers et/ou
inventaires surprise).
d) Identification de la recette :
- distinction entre recettes et dépenses;
- listage des recettes arrivées par voie postale avant
remise au caissier ou en banque;
5
 - supervision par un responsable indépendant de la
remise des fonds;
- procédure pour les recettes recueillies par des tiers;
- ventilation des recettes par l'entreprise;
- contrôle mis en place pour les recettes ayant un
caractère particulier (cantine, magasin pour le
personnel, règlements reçus pour des créances
amorties, etc.).
e) Protection physique des recettes :
- rapidité de la remise en caisse;
- fréquence et rapidité des remises en banque;
- protection des avoirs au sein de l'entreprise (coffre-
fort, accès réglementé à la caisse, etc.);
- barrement des chèques à l'ouverture du courrier et
éventuellement désignation sur le chèque du
bénéficiaire.

2) Examen pratique :

a) Concernant les paiements :

- partir des enregistrements sur le relevé bancaire et
vérifier l'enregistrement en comptabilité des paiements;
- partir des rapprochements bancaires et examiner
systématiquement les paiements qui figurent en
rapprochement pour s'assurer de leur bon
enregistrement sur la base de la pièce justificative;
- vérifier les enregistrements à partir des chéquiers;
- vérifier que les chèques annulés ne peuvent être
réutilisés (numéro découpé et agrafé sur le talon);
- sélectionner des pièces justificatives de paiement et
rechercher leur enregistrement.

b) Concernant les recettes :

- à partir des relevés bancaires, s'assurer que les recettes
en banque figurent en comptabilité;
- partir des enregistrements extracomptables des recettes
(relevés au courrier, dossiers détenus dans divers
services, etc.) et vérifier l'enregistrement en
comptabilité.

C) la caisse :
- vérifier que le compte « caisse » est débiteur (sur le
plan fiscal, un solde caisse créditeur est un motif
6
 suffisant de rejet d’une comptabilité), atteinte à la
régularité et à la sincérité.
- Vérifier les écritures de centralisation (par sondages) le
livre de caisse et le journal auxiliaire.
- Examiner les transactions de montants inhabituels.
- Comparaison des soldes de caisse après inventaire avec
les soldes figurants en comptabilité, analyser les écarts.
- Examen de certaines recettes et dépenses afin de
s’assurer de leur réalité, et de leur rattachement à
l’exercice concerné.
- Vérification des mouvements du début de période
suivante, afin de s’assurer qu’ils corroborent au solde de
clôture.

d) la banque :
- vérification des écritures de
centralisation (par sondages) des livres de banque.
- Un examen rapide des transactions pour détecter les
opérations de montants inhabituels.
- Contrôle arithmétique du journal de banque-recettes,
banque-dépenses, états de rapprochement…
- Contrôle documentaire (suivi de certaines opérations)
de remises en banque avec le relevé de banque.
- La circularisation.
- Suivi des opérations en suspens (chèques et/ou effets
en recouvrement, les impayés …
- En outre, l’auditeur peut demander :
 les modèles de signatures autorisées.
 les photocopies recto-verso d’un certain nombre
de chèques.
 Détail de tous prêts ou avances consentis.
 Détail de tous les titres ou valeurs détenus par
la banque, soit en garde ou en dépôt, soit pour
garantie … afin de s’assurer de la propriété.
 Contrôle du compte « virements de fonds ».

3)Audit des comptes de stocks:

a. En pratique, les stocks constituent une donnée

extrêmement importante, pour ce, l’auditeur doit tenir compte
des éléments suivants:
— les stocks représentent souvent une partie importante de

7
l'actif des entreprises;
— leur recensement et leur évaluation posent des problèmes
délicats;
— cette évaluation conditionne en grande partie les résultats
de l'entreprise. « Toute erreur matérielle (significative) ou de
principe est susceptible de donner une tout autre image de
l'entreprise ».
— En plus il existe des liens étroits avec les opérations de
ventes et achats.
b. Principaux risques :
— Mauvais
recensement en quantité des stocks;
— Mauvaise évaluation de ces stocks.
— En plus un grand nombre de risques peut être liés soit à
l’achat, la réception, le magasinage, la production et la
livraison.

c. Objectifs de l'auditeur:
En examinant les opérations relatives aux stocks, telles
qu'elles apparaissent dans les états financiers, l'auditeur doit
atteindre certains objectifs principaux:
1. Obtenir l'assurance que tous les stocks appartenant à
l'entreprise apparaissent dans l'inventaire à la clôture de
l'exercice (exhaustivité des enregistrements).
2. Obtenir l’assurance que tous les stocks figurant dans
l'inventaire et au bilan sont bien la propriété de
l'entreprise (réalité des enregistrements).
3. Obtenir l'assurance de la bonne coupure des
enregistrements.
4. Obtenir l'assurance que les stocks sont correctement
évalués.

d. Audit et contrôle des stocks :

1. Evaluation du contrôle interne (Examen théorique)  :

* Enregistrement des entrées  :

- Toutes les entrées sont-elles enregistrées ? Le sont-
elles correctement ?
- Des marchandises peuvent-elles être comptées deux
fois ?

8
 - Autorisation des entrées;
- Traitement particulier des:
1) Stocks en dépôt;
2) stocks en consignation;
3) stocks appartenant à des tiers ;
4) stocks chez les sous-traitants, etc.;
* Enregistrement des sorties :
- sorties pour fabrication;
- sorties pour ventes;
- déchets et rebuts;
- des erreurs peuvent-elles se produire (mauvais
report de la quantité sortie, etc.) ?
- les procédures sont-elles suffisantes pour éliminer
de l'inventaire les destructions et les contrôles
tournants sont-ils suffisants pour détecter les vols?
* Conditions de stockage.

2. Procédures d’audit (Examen pratique)  :

A) Tests généraux :
- Méthode de valorisation retenue (contrôle des
coûts de revient ou des travaux en cours);
- Fiabilité des outils mis en place pour déterminer les
coûts de revient unitaires;
- Contrôle périodique par l'entreprise des prix
retenus;
- Appréciation des risques de non utilisation
(matières, approvisionnements, produits
intermédiaires);
- Appréciation des risques de mévente;
- Appréciation des dépassements de prix possibles
(commandes en cours);
- Appréciation des clefs de dépréciation;
- Autorisation et justification des provisions pour
dépréciation.

B) Tests de permanence :
1) Tests sur les quantités et les mouvements  :
- Sélection de factures d'achat ou de bons de
fabrication (entrée) et examen du report correct
sur les fiches de stock correspondantes;

9
 - Sélection de factures de ventes ou de bons de
fabrication (sortie) et examen du report correct
sur la fiche de stock correspondante;
- Sélection de quantités sur l'inventaire permanent
et vérification de l'existence physique de ces
stocks;
- Sélection d'articles existant en magasin ou dans
le processus de fabrication et vérification des
fiches de stock correspondantes ou des listings;
2) Tests sur les valorisations :
- Si les inventaires permanents sont valorisés, on
pourra procéder ainsi :
- Examen d'entrées en stocks et comparaison d'une
part avec les coûts d'achat ou coûts de
production de fabrication, d'autre part avec les
prix de vente;
- Examen par sondages de la bonne application de
la méthode retenue (coût moyen pondéré, Fifo,
ou coût standard);
- Examen par sondages de prix de sortie.
C) Examen des procédures d’inventaire
physique et des procédures de valorisation
d’inventaire:
1. Les risques pouvant exister :
- Des stocks ne sont pas inventoriés ;
- Des stocks sont mal protégés ;
- Des marchandises n’existent pas ou en plus
(vol, destruction, utilisation, double
inscription) apparaissent sur l’inventaire;
- Des marchandises appartiennent à des tiers
apparaissant sur l’inventaire;
- Des marchandises reçues des fournisseurs ont
été décomptées le jour de l’inventaire bien que
la facture correspondante n’ait pas été
enregistrée;
- Les stocks sont sur ou sous évalués;
- Les bases d’évaluation des stocks ont été
modifiées par rapport à l’exercice précédent.
2. procédures d’audit :
- S’assurer du respect des procédures
d’inventaire prévues ;
- Contrôler par sondages les relevés d’inventaire
effectués ;
10
 - Relever certaines observations (tirage de
listing) et effectuer des contrôles par sondage ;
- Comparer le chiffre total des stocks avec celui
porté au bilan ;
- S’assurer que l’inventaire est complet, et exact
arithmétiquement (révision arithmétique) par
sondages ;
- Comparaison des quantités en stocks avec les
dernières quantités achetées ou produites
avant la clôture;
- Comparaison des quantités en stocks avec les
premières quantités vendues après la clôture.

Stock Initial + Entrées – Sorties = Stock Final

SI +Ach - Cons = SF
SI-SF=VS (Variation des Stocks)

4. Audit des achats et des dettes

A) Il s’agit ici du cycle « achats/fournisseurs », l’audit de ce
cycle ressemble beaucoup à l’audit du cycle « ventes/clients »,
donc l’auditeur doit retenir particulièrement les éléments suivants :
 Le volume généralement important des opérations
enregistrées en comptabilité;
 La complexité relative du processus de
comptabilisation : à chaque opération
correspondent des règles particulières de
comptabilisation et d’évaluation, notamment
en matière de T.V.A.

Principaux risques

Il convient que l'auditeur examine dans chaque cas les risques

pouvant exister.
Sous réserve des risques particuliers à l'entreprise, les
caractéristiques générales des « charges et dettes
d'exploitation» peuvent amener le praticien à redouter plus
particulièrement :
— que certains achats réalisés (et les dettes
correspondantes) n'aient pas été enregistrés en comptabilité
(atteinte à l’exhaustivité des enregistrements);

11
— que des achats (ou des avoirs sur achats) enregistrés ne
correspondent pas à une opération réelle (atteinte à la réalité,
le bilan faisant alors apparaître des dettes qui n'existent pas);
— que les charges ne soient pas rattachées à leur exercice
d'exécution, mais soient au contraire minorées (ou majorées)
au bénéfice (ou au détriment) de l'exercice suivant(proposition
de coupure);
— que les dettes au bilan soient mal évaluées (proposition
d'évaluation).

— 3. Les objectifs de l'auditeur

En examinant les opérations relatives aux achats et aux

dettes d'exploitation, l'auditeur doit atteindre certains objectifs:

Obtenir l'assurance que toutes les charges et les dettes ont

été enregistrées (exhaustivité des enregistrements).
1. Obtenir l'assurance que toutes les charges et les dettes
enregistrées concernent bien l'entreprise (réalité des
enregistrements).
2. S'assurer que la coupure des charges est faite
correctement (coupure des enregistrements).
1. Obtenir l'assurance que les soldes au bilan sont
correctement évalués.
2. Etablir la validité des sommes figurant à titre de dettes au
bilan.

Pour atteindre ces objectifs, l'auditeur va successivement

procéder à :
— l'évaluation du contrôle interne,, (examen théorique);
— l'examen des comptes (examen pratique).

4) audit et contrôle du cycle »Achats/fournisseurs

* Examen théorique
— création systématique d'un bon de réception à la
livraison de la marchandise ou lors de la réalisation de la
prestation;
— transmission systématique des bons de commande et
des bons de réception à la comptabilité (ou au service
chargé du rapprochement avec la facture);
12
 — suivi des bons de réception et procédures de
rapprochement entre les bons de commande, les bons de
réception et les factures;
— classement des bons de commande et des bons de
réception en attente de la facture (à la comptabilité ou
dans un autre service);
— utilisation de ces bons pour émettre des situations
comptables ou élaborer le bilan en fin d'exercice;
— procédure d'apurement périodique des bons de
réception en instance depuis un certain temps
(information auprès des services concernés, réclamations
aux fournisseurs, etc.);
— numérotation des factures reçues et leur suivi;
— suivi des factures reçues et envoyées dans différents
services, soit pour approbation, soit pour mise en
paiement;
— contrôles tendant à prévenir l'enregistrement tardif des
factures;
— examen par la comptabilité des relevés des fournisseurs;
— procédure de centralisation des demandes d'avoir;
— séparation des fonctions entre demande d'avoir,
réception de la facture, comptabilisation et opérations de
trésorerie;
—classement en attente des demandes d'avoir à la
comptabilité; relance des fournisseurs pour les avoirs non
reçus.

* Examen pratique (contrôle des comptes) :

— sélectionner des bons de réception et s'assurer de

l'enregistrement des factures correspondantes;
— sélectionner des doubles de bons de commande, retrouver
les bons de réception et les factures correspondantes et
s'assurer de leur enregistrement;
— sélectionner des relevés fournisseurs et comparer avec les
factures enregistrées pour détecter l'omission éventuelle de
certaines factures;
— sélectionner des bons de réception en attente de facture et
vérifier que les charges à payer correspondantes ont été
enregistrées en comptabilité;
— sélectionner des factures et s'assurer que les bons de

13
réception y sont joints (ou les retrouver);
— sélectionner des demandes d'avoirs, retrouver les avoirs
reçus et les enregistrements correspondants.
— sélectionner des factures enregistrées en comptabilité,
s'assurer que les commandes et les bons de réception
correspondants ont été approuvés par les personnes
compétentes;
— vérifier la réalité de certains achats ou prestations
(contrôle de visu de la marchandise, recherche des
enregistrements sur les fiches de stocks, les fiches de
consommation, etc.);
— sélectionner des factures et vérifier les calculs et les
imputations.
5) Audit des ventes et des créances

A) Du fait qu’il s’agit du cycle « ventes/clients », l’auditeur doit

retenir particulièrement les éléments suivants :
— le volume généralement important des opérations
enregistrées en comptabilité;
—
la complexité relative des enregistrements, qui doivent traduire
non seulement certains aspects commerciaux particuliers
(correspondant par exemple à la spécificité de certains types de
ventes, à des réductions et à des retenues de garantie, à la
reprise ou à l'échange de marchandises détériorées, etc.), mais
également un certain nombre de risques attachés aux
opérations (ceux en particulier qui sont relatifs à l'octroi de
crédits).

B) Principaux risques :

Au regard de la régularité et de la sincérité des comptes,

l’auditeur est amené à craindre les risques suivants (sous
réserve des risques particuliers à l'entreprise):
— que certaines ventes réalisées (et les créances
correspondantes) n'aient pas été enregistrées en comptabilité
(atteinte à l'exhaustivité des enregistrements);
— que des ventes (ou des avoirs sur ventes) enregistrées ne
correspondent pas à une opération réelle (atteinte à la réalité),
le bilan faisant alors apparaître des créances qui n'existent pas;
— que les ventes ne soient pas rattachées à leur exercice

14
d'exécution, mais soient au contraire minorées (ou majorées)
au bénéfice (ou au détriment) de l'exercice suivant (atteinte à
la coupure);
— que les créances au bilan soient mal évaluées; en
particulier que les dépréciations éventuellement nécessaires ne
soient pas constatées (atteinte à l'évaluation);

C) Objectifs de l'auditeur
En examinant les opérations relatives au cycle « ventes/
clients, l'auditeur doit atteindre certains objectifs principaux :
1. Obtenir l'assurance que tous les produits et créances
ont bien été enregistrés (exhaustivité des
enregistrements).
2. Obtenir l'assurance que tous les produits et créances
enregistrés sont bien acquis à l'entreprise (réalité des
enregistrements).
3. S'assurer que la coupure des produits est faite
correctement (coupure des enregistrements).
4. Obtenir l'assurance que les soldes au bilan sont
correctement évalués (évaluation des soldes).
1. Etablir la validité des sommes figurant à titre de
créances dans le bilan.
5. S'assurer de la recouvrabilité des créances figurant au
bilan (évaluation des soldes).
D) Audit et contrôle du cycle ventes/clients
1. Examen théorique:

Généralités:
 Séparation des tâches entre : * Acceptation
* Livraison
* Facturation
* Enregistrement
* Encaissement
(Pas de cumul de tâches)
 Réglementation de l’accès aux stocks : plus l’accès en
est facile pour les personnes non autorisés, plus le
risque d’expédition sans facturation est grand.
 Rapprochements:
* Bons de livraison – Facture – Bons de sortie
* Avoirs et Bons de retours en stocks

15
  Existence de contrôle des séquences numériques sur :
Factures, bons de sortie et de livraison.
*Les avoirs et bons de retour en stock
 Contrôle *des commandes et des livraisons
*suivi des livraisons partielles
*factures annulées
*ventes aux comptants
 Politiques des ristournes en fin d’année
 Existence d’un pointage périodique des comptes
Facturation  :
 Documents de base utilisés pour la facturation
 Existence et utilisation d’une liste des prix standards
 Procédure d’autorisation de l’émission d’un avoir
 Procédure d’annulation des factures
 Procédure d’approbation et de comptabilisation des
créances douteuses et constitution de pertes de valeur
 Procédure de relance aux clients
VENTE  :
 Rapidité de l’enregistrement des ventes
 Enregistrement des ristournes globales relatives à
l’exercice
CREANCES:
 Existence et qualité de procédure d’octroi de crédit
 Documents de base servant à l’octroi des crédits
(enquêtes bancaires, etc…)
 Revue périodique des limites des crédits accordés
 Mise à jour d’une liste noire avec blocage éventuel des
commandes
 Existence d’une balance d’antériorité des soldes
 Pointage et suivi systématique des comptes clients et
procédure de relance

2. Examen pratique:
Exhaustivité  :
 Sélectionner des sorties de stocks, se faire présenter les
factures correspondantes et s’assurer de leur
enregistrement.
 Vérifier les séquences numériques des factures par
lecture au journal de ventes.
 Sélectionner les retours en stocks, se faire présenter les
avoirs correspondants et s’assurer de leur
enregistrement.
 vérifier les séquences numériques d'avoirs;
16
  contrôler (pour une période donnée) que le total des
encaissements par chèque déclaré correspond à l’entrée
en banque et vérifier que le détail a été reporté aux
comptes clients.

Réalité  :
—rechercher à partir des factures émises et enregistrées les
sorties de stocks ou les prestations effectuées;
— contrôler des factures avec la liste de prix, rechercher les
raisons de tous les écarts détectés;
— contrôler la conformité des conditions de paiement portées
sur les factures avec les conditions générales, puis avec les
délais de paiement réellement observés. Rechercher les raisons
de tous les écarts observés;
— vérifier des autorisations d'avoirs;
— sélectionner des factures et contrôler :
*les quantités y apparaissant avec celles portées sur les bons
de livraisons (et/ou les sorties de stocks);
*les calculs (multiplication, addition, T.V.A., totaux);
*les imputations aux différents comptes (T.V.A. en
particulier);
— sélectionner des avoirs et faire les mêmes contrôles;
— vérifier la totalisation des enregistrements et leur report
sur le journal des ventes;
— vérifier la concordance des écritures du journal des ventes
et des comptes clients individuels.
Coupure: Ventes ou prestation de services :
— prendre une séquence de bons de livraison (ou bons de
travaux) prénumérotés, noter le nom du client, la date
d'expédition ou de livraison, la quantité de produits et leur
nature. Vérifier les dates de sortie de stocks de ces produits
sur les fiches ou états de stock puis retrouver les factures à
partir des éléments précisés ci-dessus, noter les dates de
facturation, d'enregistrement au journal des ventes et dans
les comptes « clients » ;
— inversement, prendre une séquence numérique de factures
à partir du journal des ventes puis retrouver trace des
expéditions de marchandises et de leur enregistrement en
mouvement de stocks.
— Examiner les avoirs émis au début de l’exercice suivant.

17
— Recouper avec la circularisation clients.

18