Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LES ==
Par Pierre PIOBB '4'i-i:'^
Q t» • b t' •
t
s
*
»
i
»
*
?!=.••#'
-
r g
"4» '*'
My st€::ttes\idesi lilMéiif
%^>
VÉNUS
La Déesse Magique de la Chair
EDITEUR
H. Daragon PARIS
DU MÊME AUTEUR
à la même librairie
s .
j
BIBLIOTHÈQUE DES MYSTÈRES
PRÉFACE
Première Partie
LES MYSTÈRES
DES DIEUX
Henri DARAGON
ÉDITEUR
96-88, rue Blanche, PARIS
MOCGGCIX
LES MYSTÈRES DES DIEUX
*
« *
nous l'avons négligée, parce que nous sommes des inductlfs. En alliant
les deux méthmles, nous devons trouver le plus haut point du savoir
auquel l'homme puisse jamais atteindre et donner du même coup un
essor colossal au progrès inilustriel.
BASES DE LÀ RELIGION 9
gions.
Les dogmes, cependant, sont uniques en leur fond. Leurs
formes même ne sont pas innombrables. Elles sont, au contraire,
très détei minées. Ce sont ces formes que la Haute-Kabbale révé-
lait jadis aux initiés supérieurs.
La Haute-Kabbale peut être considérée comme l'application
de la Haute- Science; elle ne traite pas de la Divinité, mais des
formes de cette Divinité elle rend Dieu accessible à l'Homme ;
;
la certitude commence.
Les mystères des dieux peuvent être expliqués.
*
* *
—
dehors des phénomènes ce sont des noumènes.
:
* *
les dieux de nous, nous les englobons, en quelque sorte, dans l'en-
semble des choses que nous pouvons connaître avec certitude.
La Haute-Kabbale réduit le cercle à un schéma polygonal sur
lequel se placent les dix séphires.
L'analyse de ce schéma et l'étude de ses propriétés constitue
l'ensemble de la Kabbale ordinaire. Celle-ci s'ocfupera de
rechercher dabord les diverses et multiples applications du
schéma; elle pourra en tirer des conclusions cosmogoniques et
cosmologiqups, elle s'en servira pour construire ou débrouiller
un mythe; enfin, elle fournira les éléments constitutifs d'une
religion spéciale,
—
de la religion judaïque.
La Haute-Kabbale, moins connue des érudits, tenue jalouse-
ment secrète par les hauts initiés, n'entrera point dans ces
détails. Elle se contentera de fournir les raisons géométriques
de la réduction du cercle à ce schéma-type et les nécessités de
Tordre et de l'arrangement des dix points accessibles.
On ne peut, dans un bref exposé, entrer dans des raisonne-
ments mathématiques où les figures et les formules sont néces-
saires. On prouverait certes de la sorte la légitimité de la
méthode. On démontrerait son excellence. Mais on s'engagerait
dans des développements considérables et, pour vouloir trop
élucider, on obscurcirait l'ensemble.
La Haute-Science pose le principe des douze formes de la
Divinité. La Haute-Kabbale réduit ces formes à dix seulement
accessibles.
Nous ne devons donc trouver que dix sortes de religions.
Si nous pouvons ramener tous les dieux connus à dix, la
thèse sera juste. Dans le cas contraire, on sera en droit de la
considérer comme inexacte.
*
« «
14 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — INTRODUCTION
le système terrestre;
le système Terre-Lune ;
le système solaire;
le système alcyonaire.
Les quatre cercles célestes qui correspondent à ces systèmes
(qui en sont les équateurs) s'appellent :
l'horizon ;
Yèquateur céleste ;
Vèdiptique ou orbite terrestre ;
En d'autres termes :
inaccessibles.
forme doit faire appel à l'image pour être accessible même aux
initiés. On comprend que les initiés ne puissent pas arriver du
Dionysos.
répandre.
l'a création
pour faire comprendre le créateur. C'est la forme
analytique qui s'oppose à la forme synthétique de la religion
mosaïque. Mais cette opposition même établit entre ces deux
religions une certaine analogie. Ainsi leur morale sera sem-
blable. Le monothéisme formera la règle absolue; le croyant ne
s'en écartera jamais. Pour lui son dieu est une personnalité,
comme lui-même- 11 ne pourra, alors, pas comprendre la trinité
divine que le dogme lui enseignera, car il en arrivera à ne plus
LES DOUZE FORMES DE LA RELIGION 19
physique, sera fondé sur les forces de l'homme, sur les fluides
qui sont en lui. L'attraction de l'être sur l'être sera le dieu.
L'initié saura le rattacher à un groupe de causes supérieures ;
mais le simple croyant se contentera de le vénérer. Le dieu
réside dans chacun et tout dans la nature terrestre paraît son
œuvre. C'est l'Amour Potentialité indéfinissable dans son
!
Peu importent donc les noms sous lesquels les peuples ont,
jusqu'ici, désigné les dix formes de la Divinité. Il suffira de
donner à chacune l'appellation répondant le mieux à la concep-
tion courante que l'on en a. Ainsi, nul besoin ne sera de distin-
guer une Vénus Uranie et une Vénus Terrestre pour tout le :
on _^
5
s -s 5
/^^^9'?.C^^- i^^,^/2^.6<:.
VÉNUS
LA DÉESSE MAGIQUE DE LA CHAIR
Hermès Trismégiste
(Table d'Emeraudé)
LE MYTHE DE VÉNUS SELON U TRADITION
II
Héphaistos.
Hépliaistos, que certains appellent Tubal-Caïn ou
Vulcain, plus laid des dieux. Né de Héra ou
était ie
III
caractérise.
Vénus ne fut pas éprise de lui, mais elle en éprouva
du plaisir.
IV
Chypre.
30 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
VI
s'approchèrent de la rive.
La déesse mit son fils sur l'un et se plaça sur
l'autre. Aussitôt les poissons les traversèrent, mettant
ainsi une barrière infranchissable entre Vénus et le
géant Typhon.
VII
Vin
de l'anémone.
IX
XI
XII
ET DE L'AMOUR HUMAIN
II
III
Antéros.
IV
VI
matériel.
44 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
VII
VIII
IX
d'espace.
diverses. En
de compte, la raison sera ramenée
fin
XII
du beau :
Euphrosine, la beauté structurale
Aglaé, la ;
Ce sont ensuite les Ris, les Jeux, les Attraits et les Plai-
sirs, en d'autres termes la gaîté, les amusements, les
(i) Les Grecs disaient facilement xoaixo; pour beau et les latins
mundus; nous avons oublié le mot monde pour ne conserver que son
contraire immonde.
LES QUATRE SENS ÉSOTÉRiaUES
DU MYTHE DE VÉNUS
lo poétique,
2» historique,
générale les érudits ne s'accordent que sur deux points : 1* ils croient
que c'est dans les noms qu'est renfermé le secret de la signification
originelle des dieux 2° que les dieux sont généralement des person-
;
3® uranographique,
4° cosmologique.
*
* *
malgré les
époques et les latitudes, lui fera
comprendre
que les vérités générales ne peuvent être exprimées
sous la forme mythique que d'une seule façon. Il fau-
dra donc retrouver à sa place toutes les douze parties
du mythe, correspondant à un schéma type établi selon
les théorèmes de la géométrie symbolique usuelle.
La base même du conte, devra, par conséquent reflé-
ter les onze autres manières d'interprétation du mythe.
jamais levé la tête par une nuit claire pour émettre une
telle hypothèse. Est-ce que le Bélier ressemble à un bélier,
*
* *
1» La narration positive.
— Elle a donné naissance,
parmi les mythologues modernes, à la théorie de l'anthro-
LES QUATRE SENS d'UN MYTHE 61
2° La narration ethnique. —
L'histoire ne se ramène
* *
1° La description céleste.
— Cette interprétation ressort
de la narration céleste. Elle fournit une analyse de l'astre
ou de la constellation au point de vue astronomique. C'est
une cosmographie, si l'on veut elle envisage les rapports
:
2» La description astrologique.
— Elle développe la pré-
cédente interprétation. Sous cet aspect, les rapports dyna-
miques des corps célestes entre eux sont seuls considérés.
Il s'agit du jeu combiné des forces cosmiques, de la
alors
3° La description évolutive
— de l'univers entier, d'un
1» La gnose statique —
déploie ses courbes, en fait sortir
les raisons et en montre les résultats. Elle révèle, dans « ce
science mythique.
II
cosmique et céleste.
-
(1) L^initiation, on le verra plus loin, se compose de trois enseigne-
ments distincts celui des Petits Mystères (initiation inférieure), celui
:
parvenir à la Haute-Initiation.
SOURCES DU MYTHE DE VÉNUS 65
#
* *
p. — 5.
66 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
d'ailleurs.
Ce texte devait servir de thème aux études ésotéri-
ques et de guide dans l'évolution de la compréhension
vers le divin.
*
* *
cosmologique.
# *
rançon de l'adultère.
Le fils reste à la mère, car l'amour filial est de tous les
liens le plus naturel et le plus solide.
*
* #
* *
déesse uranie.
La Vénus, enfin, du système alcyonaire sera la déesse
marine.
Ce ne seront pas cependant quatre Vénus ;
mais une
seule, envisagée difîéremment (l).
Un mythe, dans son sens uranographique, ne s'occupe
pas du plan terrestre puisqu'il décrit précisément le ciel.
contraire, il
expliquera le Soleil et, plus particulièrement,
le Soleil de la Balance .
{1) Cf. DupuT, Origine de tous les cultes. — Max Mdller, Nouvelles
études de mythologie.
76 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VENUS
^erius
Mort
remanie au ciel d'Adoiiis
Amours
Naissance \ Balance de Venus
de Vénus etdldoqi^
Naria^e Typhoii
ai/ec Vulcain poursuit Vequs
Adullère 'aissaqce
aiTec d -Aiiléros
I^ars y^/^^,^
l'adultère
coqslale
logie.
Le Zodiaque se compose, par conséquent, de douze
signes. Dans l'ordre où semble les parcourir le Soleil
autour de la terre, ces signes sont : le Bélier, le Taureau,
les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le
Scorpion, le
Sagittaire, Capricorne, le et les le Verseau
Poissons. Chacune de ses appellations est un symbole. Si,
au lieu du Zodiaque, nous considérions le cercle parfait
dont la Divinité est à l'infini le centre inconnaissable,
chacune de ces appellations correspondrait alors à une
des formes de cette Divinité. Mais si nous plaçons, par
transposition et par hypothèse, la Divinité dans le Soleil,
chacun des signes zodiacaux sera réellement la représen-
tation d'une des formes de cette divinité. Nous pouvons
donc dire que tel dieu est le Soleil de tel signe, car tout se
passe comme si c'était ainsi.
(1) n ne faut pas traduire ces appellations par « astre du jour », car
la planète Vénus est aussi bien l'étoile du soir que celle du matin,
mais par « astre de lumière », car elle est, de tous les satellites du
Soleil, le plus brillant à nos yeux.
(2) Le signe de la Balance est considéré comme le domicile de
Vénus. Cf. Robert Fludd, Traité d'Astrologie générale.
82 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
* *
plastique ;
cette conque émet un son et rappelle ainsi
l'art musical
enfin les Zéphires qui soufflent personni-
;
dreuses ;
il entraîne un
cortège de maux, parce qu'il boule-
verse ce qui est établi il fermente sans cesse dans les
;
présenter toujours, sous peine d'être faux. Ainsi Mars est chaud, non
seulement comme dieu, mais aussi comme astre. En effet, les astro-
nomes ont pu calculer que, malgré que cette planète soit plus éloignée
du soleil que la terre, l'eau doit y bouillir à -j- 45» centigrades et
*
* *
astrologique
— du cycle du Soleil et ensuite, comme
corollaire, la description évolutive du Cosmos solaire.
Il est inutile d'insister plus longuement sur le premier
point. En
entrant dans les détails, on verrait apparaître
une multitude de considérations, fort intéressantes sans
doute, mais inutiles à l'hiérologie. La particularité des
mythes est d'embrasser, parleurs diverses interprétations,
plusieurs sciences. Si on en développe un point, on appro-
fondit une science, mais on néglige l'ensemble. Or, c'est
l'ensemble seul qui constitue le fondement de la religion.
Le second point —
la description évolutive du Cosmos
solaire — mérite, au contraire, que l'on s'y arrête un ins-
tant. Il forme d'ailleurs la transition et le lien entre l'ura-
nographie et la cosmologie du mythe.
92 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
*
* *
(Minerve).
Mais déjà nous pénétrons dans un domaine abstrait où
seules les ressources de la géométrie font apercevoir les
formes, où la mécanique est nécessaire pour rendre
compréhensibles jeux des forces, où enfin l'arithmé-
les
(1) Tout meurt de ce qui est créé, même la matière. Cf. D'' G.
Le Bon, Évolution de la Matière.
(2) Un résultat ne peut se développer sans actes, comme Cupidon
ne peut grandir sans Antéros.
(3) Cf. Wahrain, La synthèse concrète.
GNOSES SUPÉP.IEURES 97
désavantageu sèment —
les données certaines de la Haute-
Science.
SACREMENTS DE LA RELIGION DE VOLUPTÉ
*
* *
attractive,
— le mariage — et Vhiérodulisme.
*
* *
(1) Les conciles de Florence et de Trente ont déclaré que les sacre-
ments du christianisme surpassaienL ceux des anciennes lois. C'est
une doctrine d'ésotérisme chirélien fondée, comme on le voit, sur la
raison. Seulement, les sacrements chrétiens ne surpassent pas les autres-
ils sont plus adéquats au plan humain.
(2) Peccatum signifie défaut.
LES CINQ SACREMENTS DE VÉNUS 109
*
* *
*
* *
p. — 8.
114 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
tution. Le mal —
ce qui se trouverait anti-humain serait—
certainement de ne pas aimer et de ne pas procréer; ce
serait aussi de tomber dans l'iiétaïrisme à cause de la
II
*
* *
religieuses.
Aujourd'hui, les adeptes de la science, laquelle doit
nécessairement percer à jour les mystères des dieux
et mettre en évidence les raisons des hiératismes, sont
anticléricaux.
Aussi discutent-ils volontiers du Christ, de Jéhovah,
de Brahma et de toutes les potentialités constituant
des sujets de mythes. Ils ratiocinent à l'envi, mais ils
n'avancent guère.
Jadis nous avons eu, très près de nous, les premiers
chrétiens imbus de mysticisme qui ont répandu les
idées les plus fausses sur les cultes de l'antiquité.
Nous avons eu, auparavant, lors de la décadence ro-
maine, des littérateurs fort élégants, mais très sceptiques,
qui, dans la confusion des diverses religions présentée
par la civilisation cosmopolite, rejetaient sinon les dieux,
du moins les hiératismes. En Grèce même, bien que la
Grèce puisse passer au regard de la postérité comme
la terre bénie des idoles où les rites cohabitaient sans
* *
système terrestre ;
il se trouve donc construit sur un
(1) Comparer le signe de la croix que l'on fait en entrant dans une
église (une église devrait toujours avoir son autel à l'orient) ; comparer
également divers autres signes semblables usités dans différents rites,
en Franc-Maçonnerie notamment.
SACREMENT DE LA PUBERTÉ 423
*
* *
(1) Dans les analogies des signes zodiacaux avec les saisons, il s'agit
d 'Astarté en Phénicie.
128 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
''''J-&
retour
sublime poésie.
Quant aux mimiques des danseurs et des danseuses,
elles devaient se résumer en quelques contorsions lentes
dans le genre de celles que l'homme fait malgré lui sous
la caresse de l'amour. Elles exprimaient sans doute la
sensation du plaisir et du spasme.
Des phallos symboliques furent portés en proces-
sion dès que la religion se déforma (1). On faisait ces
veut !
nature féminine.
La religion de Vénus proclame l'égalité absolue des
sexes, mais elle a soin de conserver à chacun son carac-
tère propre. C'est logique, naturel et humain.
il n'y en a
Il n'y a pas deux manières d'initiation ;
dans l'Introduction.
144 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
II
grades ont pour but d'opérer, parmi les adeptes, une sélec-
tion constante et à chaque grade correspond un enseigne-
ment spécial.
Les grades sont partout au nombre de trois. La Franc-
Maçonnerie ayant répandu en Occident l'usage des mots
apprenti, compagnon et maître, éminemment significatifs,
on se fera une meilleure idée des grades initiatiques en
employant ces termes.
L'adepte du premier grade est, à proprement parler,
un apprenti, un élève. Admis pour la première fois
à contempler les symboles secrets et à participer aux
cérémonies intimes, il a tout à apprendre. Son rôle
se borne à regarder, à observer, à chercher le sens
caché de ce qu'il voit.
Au second grade, il est un compagnon, un ami. Il
a été assez éprouvé. Son intelligence a résisté au scep-
ticisme. compris que les symboles avaient une
Il a
oflScie.
gions.
p. — 10.
146 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
III
* *
solitude et du secret.
Ilvraisemblable que les initiés devaient y assister
est
revêtus d'habits féminins. C'était, on Ta reconnu, une
coutume de se conformer aux mœurs attribuées au dieu
que l'on honorait. Cette coutume est, du reste, éminem-
ment logique. En effet, si Vénus, par exemple, se repré-
sente sous les traits d'une femme, c'est que l'attraction
estune potentialité passive. Or, pour se conformer rigou-
reusement à la qualité même de Vénus, il convient que
l'initié exalte sa passivité. De là l'allure féminine que
les hommes se donnaient dans les cérémonies secrètes'
de vêtements de femme, les parfums, les fards
là les et
les cheveux dénoués.
Il est incontestable aussi
que la prostitution, ayant
pour but l'union sous toutes ses formes compliquées et le
spasme ou communion avec la déesse, devait s'imposer
152 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
par le rituel même. De là, également, l'homosexualité qui
régnait dans ces cérémonies. A côté de la prostituée
devait logiquement se trouver le prostitué. L'un et l'autre
n'avaient d'autre objectif que le maximum de plaisir et le
plus complet spasme.
IV
pratique.
Le rituel de réception à ce grade est nécessairement
moins fixe que le précédent. L'initié se trouve toujours
placé sur le Soleil, par hypothèse il a seulement le droit
;
Fables Mythologiques
(1) Cf. FîYGiN,
—
Astronomioum poeticum.
DupuY, Origine de tous les cultes. Les latins donnaient in-
(2) Cf.
différemment au signe des Poissons les noms de Pisces, Dercetia
:
proies, Derceto, Dercetis, Dea syria et même Vénus et Cupide. Cf. aussi
Bayer, dans les Actes de l'Académie de St-Pélersbourg .
Manilids, AstronomîGon
(3) Cf.
—
Cf. aussi, Tuéon, Commentaires
sur l'Almageste. Cet illustre mathématicien et remarquable astrologue
dit que, en mythologie, les poissons ont sauvé des eaux la déesse Der-
ceto, fille de Vénus.
CÉRÉMONIES DE DERCETO 137
ignore le nom ;
elle finit enfin par connaître son amant et
celui-ci disparaît aussitôt ;
à ce moment, Vénus intervient
et la tue. Car tous les envoûtements sont extrêmement
dangereux et amènent fréquemmeat la mort(i).
(1) C'est par erreur que l'on a écrit quelquefois Cyniras au lieu de
Cinyras ;
les deux noms n'ont pas lamême signification.
ÉSOTÉRISME DU MYTHE d'aDONIS 161
(1) Zeus, dit certaine tradition, aurait fait juge du diiïérend entre les
deux déesses la muse
Calliope. Les muses faisant partie du mythe
d'Apollon, cette tradition doit donc avoir une origine cabirique et pro-
venir, par conséquent, de Tinitialion aux Grands Mystères. Calliope,
en grec, signifie le verbe de beaulp, et en initiation supérieme on
enseigne que la Divinité inconnaissable n'opère que par le Verbe. Cf.
St-JEAN, Évangile.
(2) Du verbe xtvûpottai, se désoler,
(3) Comparer à KÛTcpt;, Vénus et à K^Tipoç, Chypre, le verbe
xynrpîÇw, fleurir et le substantif xuTrpiStoç, amoureux.
Comparer également le mot latin cuprum ou cyprium (cuivre). Les
anciens alchimistes disent que le cuivre est le métal correspondant à
la planète ^'énus; ils l'expriment par le même signe idéographique.
création même ?
Cette attraction, ainsi envisagée, prend
l'allure d'un inceste, c'est-à-dire de l'union du créateur
l'attaque au Scorpion.
Le Scorpion s'oppose au Taureau, dans le Zodiaque, de
manière à ce que, sur l'horizon, quand un de ces signes
se lève à Uest, l'autre se couche à l'ouest et réciproque-
ment. Par conséquent, quand le Scorpion se couche, le
Taureau se lève et avec lui la constellation de la Grande
Ourse, ou sanglier d'Erymanthe, s'avance dans le ciel. La
planète Mars est, astrologiquement parlant, en corrélation
avec le signe du Scorpion. D'où l'instigation de la bête
# *
de troisième grade.
Le développement de tout grand œuvre est analogue
à l'opération du Soleil, disaient avec justesse les alchi-
mistes. Il fallait donc que le développement du grand
œuvre d'amour suivît pas à pas le sous-mythe d'Adonis.
Mais l'initié, en ce cas, se livrait à des travaux person-
nels qui le conduisaient immanquablement aux Grands-
Mystères et même à la Haute-Initiation. Tout grand
œuvre est uniquement scientifique ;
il n'a qu'un faible
(1) Cf.Ovide,
—
Métamorphoses. Plutarque, Vies des hommes illus-
tres. — Meursics, Grœcia feriata.
168 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
état, société;
3° UEapèce dont fait partie cet être humain et qui se
caractérise par les déterminations du sexe, du type, de
la race ;
5' Le Cosmos, —
soit, pour nous, le système solaire
—
dans lequel évolue cet astre ;
constituent l'inconnaissable.
L'homme ayant des devoirs, ceux-ci doivent néces-
sairement correspondre avec ces douze plans chacun à
chacun. Il y aurait donc douze ordres généraux de devoirs ;
bien) ;
jusqu'à moi. Je suis né. Dès cet instant, j'ai droit à une
famille il me faut une mère, un père, une généalogie
: ;
II
plaisir.
* *
*
* *
(1) L'orbite terrestre est en réalité une ellipse dont le Soleil occupe
un des foyers mais, pour la commodité du raisonnement, vu que
;
* *
*
les êtres, même, par conséquent, chez les minéraux que l'on
*
* *
La formule du
cinquième précepte moral pourra
être,dans ces conditions nul n'échappe à l'amour,
:
*
* *
facteurs d'évolution.
Sans l'homme, on peut dire que la face de la Terre ne
changerait pas ou très peu.
Terre.
*
* *
Bien
entendu, ces appellations ont pris, à notre
époque, des significations diverses. La sociologie, en tant
que science spéculative, naît à peine mais, en tant que ;
immédiat.
196 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
donc d'ethnologie.
l'attraction.
Les devoirs de l'homme envers la société et ses compo-
santes sont simples consistent à ne pas perdre de vue
: ils
*
* *
même. Il est
symbolisé par signe de la Vierge et par le
le
physiquement ;
il refuse, en quelque sorte, d'évoluer. Si
ses déterminations veulent qu'il se haïsse, c'est que son
rôle d'être humain est terminé et que la bête qui demeure
en lui intéresse seule l'Univers. Son esprit est pour ainsi
dire mort, son corps n'a plus qu'à vieillir et à périr pour
achever son évolution matérielle par la décomposition.
En pratiquant congrument l'amour de soi, l'homme est
digne de l'humanité.
III
Tu
I. respecteras la volupté et éviteras la douleur.
Tu
II. ne médiras d'aucunes formes d'amours.
III. Tu aimeras.
IV. Tu rechercheras les amours supérieures.
V. Tu ne contrarieras ni l'affection de ton père ou de ta
mère, ni celle de ton ami et tu contenteras la femme
qui t'aime.
.200 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
VI. Tu te garderas de croire qu'un amour soit éternel.
VII. ïu procréeras.
VIII. Tu feras de beaux enfants et tu les élèveras soigneu-
sement.
IX. Tu traiteras tous les hommes comme s'ils étaient tes
frères.
X. Tu auras soin de toi-même.
— à ses
dépens —
l'expérience de la vie qu'il doit ;
grès,
— qui a coûté des sommes énormes et un labeur
ET L'HÉRËSIË D'ADONIS
* *
public en
superposant au
du Zodiaque le cercle
schéma circulaire propre du mythe. De l'interprétation
de chaque point de ce double cercle, on en déduirait
aisément le processus des diverses cérémonies (1).
p. — 14.
210 LES MYSTÈRES DES DIEUX. — VÉNUS
les pratiques les plus disparates, les rites les plus divers,
les dogmes les plus hétérogènes, elle a mélangé les
hiératismes et les hérésies ;
— elle a créé le paga-
nisme.
Là-dessus les moines du Moyen-Age, zélateurs du
Christ, sont survenus et ont encore accentué la confusion.
Que doit faire l'homme de science contemporain en
face de ce chaos poussiéreux ? Il n'a qu'à y pénétrer har-
II
public de Vénus ?
Un chapitre de Lucien, un passage de Plutarque,
quelques vers de Théocrite, corroborés par les allusions
que d'autres auteurs de moindre importance ont bien
voulu faire, voilà tout ce que la tradition nous a légué (1).
Nous apprenons ainsi que les Adonia étaient des
(1) Cf.
— Plutarque, Vie parallèle
Lucien, De la déesse Syrienne.
des hommes — Orphée,
illustres (Alcibiade, Nicias). Hymnes. — Théo-
cBiTE, Idylles (XV«). — Philostbate, Vie d'Apollonius de Tyane. —
Suidas, Lexique.
— Hésychios, Lexique. — Meursius, Glossarium greco-
barbarum. — Coasim, Fasti Attici. — Firmicus, De profanis reli-
gionibus.
LES ADONIA '
211
(disparition)
d'açavco-jjLoç c'était celui de la désolation. Le mot est,
;
que au moment
l'idolâtrie naît précis où la religion se
déforme. D'ailleurs l'idolâtrie —
ou plutôt l'iconôlâtrie —
n'existe pas dans les initiations. L'initié ne considère la
dans le mythe.
On doit néanmoins distinguer parmi les représenta-
tions des dieux. Les unes sont à proprement parler des
idoles et constituent des figures hiératiques. Les autres
sont de simples œuvres d'art dont le symbolisme est con-
ventionnel.
A côté d'une Vénus, comme celle dite de Médicis,
dont le geste signifie très exactement : les fluides géné-
phallos (1).
III
l'absorber entièrement.
par peuples voisins, Succoth Benoth, mots que l'on interprète par
les :
d'échange.
Par l'abolition du culte de Vénus, du reste, la
rite sacré, elle n'a plus trouvé, aux yeux des moralistes
d'un autre décalogue, que le mépris. On la méprisa parce
qu'elle trafiquait de son corps et qu'elle louait son plaisir.
On oublia que c'était son droit, et que ce droit, un hiéra-
tisme aussi respectable que tout autre, l'avait consacré.
existence.
. . 195
L'attraction dans la société . 197
Décalogue du p!aisir et de l'amour 199
Les amours contemporaines 201
TABLE DES MATIÈRES 223
Frontispice :
Vénus-Cypris, la déesse initiatique du troisième
grade.
Schéma du développement zodiacal du mythe de Vénus. . . 80
Schéma de la religion de Vénus 128