ETUDE CLINIQUE
COMPLICATIONS DE L’INFARCTUS
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INFARCTUS DU MYOCARDE
A) GENERALITES
1-Définition :
- nécrose myocardique étendue
- urgence médicale
- pronostic grave (mortalité hospitalière 10% -15%)
2- Epidémiologie :
Sexe : hommes > Femmes
Athérosclérose coronaire
F.Risque ++++
Potenlisation des F.Risque
3- Etiologie :
- Athérosclérose coronaire 90%
- IDM :
A coronaires normales
Spasme coronaire
Embolie
- Causes plus rares
B) DIAGNOSTIC POSITIF
1) C. Découverte :
- Angor instable
- Complications brutales d’un angor stable
- Inaugural
2) Interrogatoire :
- Douleur typique +++ prolongée intense –mort immédiate
- Parfois atypiques (Abdominal – dorsal)
- Parfois absente (Diabétique)
3) Examen clinique
- TA
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4) Signes Electrocardiographiques
- Signes directs dans les dérivations qui sont face au territoire nécrosé
- Signes indirects ( en Miroir) dans les dérivations opposées
L ’ ONDE Q
3
L ’ONDE Q
-INFARCTUS DU MYOCARDE
-POSITIONNELLE
-CARDIOMYPOATHIE
-WPW
-BLOC DE BRANCHE
-HEMIBLOC
-HVD
-CŒUR PULMONAIRE CHRONIQUE
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INFARCTUS INFERIEUR
aVR aVL
DI
0*
NECROSE
+30*
DIII DII
aVF
5
INFARCTUS LATERAL
30*
aVR aVL
ONDE Q
DI
NECROSE
DIII DII
aVF
INFARCTUS ANTERIEUR
OG
OD
V6
V1
V5
V2
ANTEROSEPTAL V4 ANTEROLATERAL
V3
ANTERIEUR ETENDU
6
IDM ANTERO SEPTAL
Segment ST
L ’Onde T
Troubles de la
Repolarisation
PRIMAIRES
OU
SECONDAIRES
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Troubles de Repolarisation: Etiologies
PRIMAIRES:
LA MALADIE CORONAIRE
SECONDAIRES:
HTA
ANEMIE
TACHYCARDIE
VALVULOPATHIE
MEDICATION (QUINIDINE, Digitaliques...)
BLOC DE BRANCHE
EPANCHEMENT PERICARDIQUE
SOUS DECALAGE DE ST
LESION SOUS ENDOCARDIQUE
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SOUS DECALAGE DE ST
LESION SOUS ENDOCARDIQUE
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5) Signes biologiques :
a) Dosages enzymatiques :
C) DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :
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- Clinique
- Biologique
- ECG
- Radio- Echocardiographie
1- Evolution favorable :
- Douleur
- ECG (évolution)
- Biologie normalisation des paramètres
2- Bilan :
- Echochardiographie à distance phase aigue
- enregistrement Holter ( Troubles du.rythme)
- ECG à haute amplification ( potentiels tardifs)
- E.Effort sous max 10 éme jour (ischémie – Troubles du rythme)
- Echo de stress
- Scintigraphie myocardique (ischémie – viabilite myocardique )
- Angio isotopique ( Fonction du ventricule gauche)
- coronarographie : ischémie résiduelle- systématique sujet < 60ans)
E) Pronostic :
1- Phase aigüe :
- Délai de traitement
- Complications
2- Phase en post IDM :
- Terrain, âge
- Fonction VG (< 40%)
- Ischémie résiduelle
- Troubles du rythme
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TRAITEMENT DE L’IDM
A) OBJECTIFS:
- limiter l’extension de la nécrose
- prévenir et traiter les complications
- prévenir les récidives
B) PHASE PRÉHOSPITALIÉRE
- Perfusion SG isotonique
- Eviter injection IM
- Calmer douleur
- Aspirine
- Nitrés (orale ou Electrique)
- Thrombolyse préhospitaliére sinon anticoagulation (héparine)
- Gestes complémentaires (si complications)
- transfert en USIC
C) PHASE HOSPITALIÈRE :
I) Traitement de reperfusion
1) Thrombolyse IV :
- indications : délai douleur < 6h
Modification ST (* précordiales 2 dérivation >2mm
* périphériques > 1mm
- Contre-indications :
Hémorragies – HTA
Ulcére récent
Massage cardiaque récent
Traumatisme
- Produits :
Streptokinase
RTPA ( Actilyse)
2) Angioplastie coronaire :
- Directe de désobstruction (- C.I thrombolyse- IDM étendu)
- De sauvetage (Echec thrombolyse)
3) Pontage Aortocoronaire
Réservé aux lésions sévères
- Mesures hygiéno-diététiques
- Oxygénothérapie
- Anticoagulants (héparine)
- Antiagrégants plaquettaires
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- D .nitrés (seringue électrique)
- Antalgiques majeurs
- Anxiolytiques
- B.Bloquants
- IEC à petites doses
III) SURVEILLANCE :
1) Clinique
2) Paraclinique :
- ECG toute les 24h
- Radiographie du thorax
- Bilan d’hémostase
- Biologie
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COMPLICATIONS DE L’IDM
A) Précoces :
1) I. Cardiaque :
- Classification du Killip
2) Etats de choc :
- Choc cardiogénique
- Choc (IDM du ventricule droit)
- Autres (hopovolémie-hypertonie vagale)
3) Troubles du rythme :
- Supra-ventriculaire
- Ventriculaire
4) Troubles de Conduction :
- IDM Ant
- IDM post
5) Complications mécaniques :
- Rupture paroi libre
- Rupture SIV
- Rupture pilier mitrale
6) Autres complications :
- Péricardite aigue
- C.thromboemboliques
- Extension ou récidive de nécrose
- Mort subite
B) Complications tardives
- Syndrome Dressler
- Syndrome épaule main
- Anévrysme du VG (IDM Anterieur)
- Insuffisance cardiaque ischémique
- Arythmies ventriculaires tardives
- Angor-post-infarctus
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INFARCTUS DU MYOCARDE
A) GÉNÉRALITÉS :
I- DÉFINITION : nécrose myocardique d’origine ischémique touchant au moins
2 cm² du myocarde, l’infarctus du myocarde (IDM) est une urgence médicale mettant en jeu le
pronostic vital.
II- EPIDEMIOLOGIE :
1. L’IDM est une des principales causes de mortalité et de morbidité dans les
pays industrialisés. Les progrès thérapeutiques récents dont la fibrinolyse ont permis de diminuer la
mortalité hospitalière de 30 à 10% au cours des 30 dernières.
III- ETIOLOGIE :
1. Athérosclérose coronaire dans 90 des cas : mécanisme le plus souvent
en cause est la formation d’un thrombus occlusif intra-coronaire.
(Ce thrombus se développe au contact d’une plaque d’athérome).
2. IDM à artères coronaires normales :
Peut être secondaire à un spasme prolongé ou à un thrombus non visualisé car
déjà fibrinolyse.
Ou à une migration d’un embole dans l’artère coronaire (embolie issu
d’un thrombus intracavitaire ou d’une végétation d’endocardite infectieuse).
3. Autres causes plus rares :
Anomalie congénitale des coronaires
Coronarite ostiale syphilitique
Dissection aortiques étendue aux coronaires
Atteinte coronaire d’une maladie de système (Périartérite noueuse – LEID –
Takayashu).
Chirurgie cardiaque avec défaut de protection myocardique
Dissection coronaire iatrogène (angioplastie).
B) DIAGNOSTIC POSITIF :
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II- L’INTERROGATOIRE :
Il précise les caractères de la douleur :
1- Dans sa forme typique la douleur :
- Survient brutalement en dehors de tout effort le plus souvent
- De siège retrosternal en barre
- Constrictive
- Intense, angoissante avec sensation de morts imminente
- Irradiant au cou, mâchoire inférieure, épaules, membres supérieurs, dos et épigastre.
- De durée prolongée (30mn à plusieurs heures) résistant à la trinitrine.
- Parfois associée à des sueurs, troubles digestifs surtout en cas de topographie inférieure.
2- Dans certains cas atypiques la douleur est différente :
- Par son siège abdominal évoquant une urgence digestive, ou dorsal
- Par son intensité variable, elle peut être absente notamment chez le vieillard ou le diabétique
et le diagnostic est alors rétrospectif devant une complication révélatrice ou lors d’un examen
systématique.
IV – L’ÉLECTROCARDIOGRAMME :
Il est pratiqué en urgence et doit comporter 17 dérivations (12 dérications classiques, V7 V8 V9 et
V3R, V4R). Il doit être répété fréquemment pour suivre l’évolution.
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- Antéro – septo – apical : V1 à V5
- Antérieur étendu : V1 à V6 et D1 – AVL
IDM latéraux :
- Latéral haut : D1 et AVL
- Latéral bas : V3 – V6
IDM postérieurs :
- Postéro-inférieur : D2 D3 AVF
- Postéro-basal : V7 V8 V9
- Postéro-latéral : D3 AVF et V5 V6 V7
IDM associés :
- Septal profond : postéro-inférieur + antéro-septal
- Circonférentiel : toutes les dérivations
Localisation particulière :
- IDM auriculaire : souvent associé un IDM ventriculaire, suspecté sur l’intensité des troubles du
rythme auriculaires et la déformation de l’auriculo-gramme.
- IDM du ventricule droit : recherché en V3R et V4R, souvent associé à un IDM postéro-
diaphragmatique ou postéro-latéral.
V) EXAMENS BIOLOGIQUES :
1) Dosages enzymatiques :
Les enzymes cardiaques sont libérées dans la circulation par lyse myocytaire ;
Ils apportent une confirmation diagnostique aux IDM avec onde Q et sont essentiels au diagnostic
des IDM sans onde Q.
Créatinine phosphokinase : CPK
S’élève précocement vers la 6éme heure avec un pic vers la 24éme heure et le taux se normalise vers le
3éme 4éme jour. (Tx normal : 0 – 40 UI/ml)
L’élévation est proportionnelle au degré de la nécrose (valeur pronostique)
La fraction MB des CPK est plus spécifique du myocarde ‘élévation très précoce 3éme heure, pic entre
10 heur et 24 heure).
Transaminase glutamo – oxaloacétique :
S’élève vers la 12 heure, pic vers le 2e ‘’19 jour, se normalise le 5éme jour.(Tx normal :
éme
(0 – 40UI/ml).
Lacticodésydrogénase : LDH
S’élève de façon retardée et se normalise en 10 jours permettant un diagnostic rétrospectif d’un IDM
vu tarivement, (Tx normal 150-300UI/ml).
Myoglobine :
S’élève le plus précocement vers la 2éme heure mais disparaît très vite.
Cependant beaucoup de faux positifs (marqueur peuspécifique).
Troponine T et Troponine I
Constituent actuellement les marqueurs les plus sensibles et les plus spécifiques de la nécrose
myocardique.
L’élévation est très précoce dés la 1ére heure et persiste jusqu’au 14éme jour (TX normal : <10ng/ml)
Les marqueurs enzymatiques permettent un diagnostic précoce grâce au
dosage de la CPKMB et myoblobine, un diagnostic de certitude (Intérêt des marqueurs spécifiques
Troponine I et T), un diagnostic tardif grâce au dosage des LDH et TGO.
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- hyperfibrinémie
- CRP (si le taux test très élevé le pronostique est défavorable)
4) Autres examens :
- Ionogramme sanguin à la recherche d’une dyskaliémie susceptible de favoriser un trouble
rythmique
- Fonction rénale
- Bilan des facteurs de risque
A) DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
La dissection aortique et la péricardite aigue doivent être d’emblée reconnus car elles contre
indiquent les anticoagulants.
1) Dissection aortique :
- Douleur thoracique à irradiation dorsale collapsus
- Souffle diastolique d’insuffisance aortique
- Asymétrie des pouls (un ou plusieurs pouls périphériques peuvent être diminues ou abolis)
- Elargissement du médiastin sur la radiothoracique
- Absence de signes électriques ou enzymatique de nécrose (exception dissection des
coronaires)
- Valeur de l’échotrans-œsophagien, scanner thoracique et aortographie
2) Péricardite aigue :
- Douleur inspiratoire, avec fièvre contemporaine et frottement péricardique précoce
- Signes électriques diffus sans ondes Q ni miroir
- Absence d’élévation enzymatique
- Valeur fondamentale de l’échocardiographique
3) Angor instable :
- Il doit être distingué des infarctus en particulier sans ondes Q par l’absence d’élévation
enzymatique.
4) Embolie pulmonaire :
- Douleur thoracique, dyspnée, signes de cœur pulmonaire aigue ( associant douleur et signes
d’IVD)
- A l’ECG aspect S1 Q3 ( onde Q en D3 ) faisant discuter une nécrose postérieure mais pas
d’onde Q en AVF élévation des LDH mais CPK normales
- Dosage biologiques des D-dimères
- Valeur du scanner spirale, de la scintigraphie pulmonaire et de l’angiographie pulmonaire
5) En cas de symptômes abdominaux :
On discute une urgence chirurgicale (pancréatite aigue – infarctus mésentérique).
L’électrocardiogramme est systématique.
6) En cas d’ondes Q on discute :
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- Une séquelle d’IDM
- Une onde Q positionnelle variant avec l’inspiration
- Un bloc de branche
- Une cardiomyopathie obstructive ou non
B) L’EVOLUTION :
Elle est imprévisible durant les premiers jours, la survenue de complications mettant en jeu le
pronostic vital est toujours possible même pour des IDM initialement limités et bien tolérés.
1- La surveillance en unités de soins intensifs (USIC) est toujours indispensable ;
Elle porte sur :
Pouls, TA, diurèse, températures, auscultation cardio-pulmonaire
ECG et enzymes répétés
Surveillance scopique continue
Radiothoracique, échocardiographie
Ionogramme sanguin, étude de la coagulation
Etude hémodynamique éventuelle en cas de complications
2- L’évolution est favorable le plus souvent :
La douleur cède en quelques heures
On assiste à une stabilité hémodynamique, à une normalisation de la
température et les paramètres biologiques
A l’ECG disparition de la lésion sous épicardique et apparition de l’ischémie
sous épicardique, onde Q est le plus souvent définitive (cicatrice d’IDM)
Le patient sort de l’unité de soins intensifs vers le 5éme jour et poursuit son
hospitalisation dans une salle jusqu’au 10 pour post-infarctus
3- Durant le séjour en salle on réalise le bilan de l’IDM pour :
Evaluer la fonction ventriculaire gauche
Rechercher une ischémie résiduelle et une viabilité du myocarde atteint
Evaluer le potentiel arythmogène de la cardiopathie ischémique.
Ce bilan comporte :
1- L’échocardiographie à distance de la phase aigue pour évaluer l’étendue des zones
nécrosées et rechercher des complications (insuffisance mitrale, anévrysme, épanchement).
2- L’enregistrement holter électrocardiographique pour détecter des troubles du rythme
asymptomatiques
3- L’ECG à haut amplification pour rechercher des potentiels tardifs qui s’’ils existent
témoignent d’un risque accru de survenue d’arythmies graves voire mort subite. Ces
potentiels tardifs traduisent l’existence d’une zone du zone du conduction lente et
phragmatique qui constitue un véritable lit avec circuit de réentré.
4- L’épreuve d’effort sous maxima à partir du 10éme jour pour rechercher une ischémie dans un
antre territoire, des troubles du rythme.
5- L’échocardiographie de stress consiste à analyser la cinétique segmentaire sous dobutamine
et rechercher des zones myocardiques viables ou ischémiques
6- La scintigraphie myocardique au thallium pour rechercher l’ischémie et mettre en évidence
une zone myocardique viable.
7- L’angiographie isotopique pour évaluer la fonction ventriculaire gauche
8- La coronarographie est réalisée en cas d’ischémie résiduelle documentée et
systématiquement chez les sujets de moins de 60 ans.
C) PRONOSTIC :
Il est principalement lié à l’étendue de l’infarctus, l’état des autres artères coronaires, le terrain.
1- A la phase aigüe il dépend :
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Du délai de prise en charge et de la mise en route du TRT de reperfusion myocardique, de la
survenue d’un trouble du rythme ou de conduction, de l’existence des signes d’IVG voire d’un état de
choc, de l’existence d’une complication mécanique
2- En post infarctus il dépend :
Du terrain (âge et tares associées), de la fonction ventriculaire gauche (mauvaise pronostic si
inférieure à 40 %), de l’existence d’une ischémie myocardique résiduelle, d’une instabilité rythmique
ventriculaire
TRAITEMENT DE L’INFARCTUS DU MYOCARDE NON COMPLIQUE
A) PRINCIPES :
Le traitement a pour but 3 objectifs :
- Limiter l’extension de la nécrose
- Prévenir et traiter les complications dont dépend le pronostic
- A long terme prévenir les récidives de nécrose
Le traitement débute une fois le diagnostic établi sur les caractères de la douleur et les
modifications électrocardiographiques.
1- TRAITEMENTS EN REPERFUSION
Le traitement repose sur la reperfusion de l’artère occluse ; le plus précocement possible par
thrombolyse ou par angioplastie.
1- Thrombolyse intraveineuse :
Indications :
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Délai depuis début de la douleur inférieur à 6 heures
Entre la 6éme et 12éme heure la thrombolyse efficace et doit être discutée au cas
par cas
Douleur associée à un sus décalage de ST supérieur à 2mm en précordiales
dans deux dérivations au moins et supérieur à 01 mm dans les dérivation
périphériques.
Contre –indications :
Absolues :
- Hémorragie récente
- Pathologie intracrânienne (néoplasie – anévrysme – chirurgie ou traumatisme récent – AVC <
à 2 mois)
- HTA sévère (TAD >130mmhg)
- Rétinopathie diabétique hémorragique
- Ulcère gastroduodénal évolutif
- Ponction récente
- Troubles importants de la crase sanguine
Relatives :
- Age supérieur à 75 ans
- Massage cardiaque externe vigoureux
- Antécédents d’hémorragie digestive ou d’ulcère
- Critères d’efficacité de la thrombolyse : le résultat doit être apprécié à la 90éme minute après
son administration
Sédation de la douleur
Réduction du sus décalage de ST
Pic des CPKMB plus précoce
Arythmie ventriculaire de reperfusion (ESV – TV)
- Résultats :
La reperméabilisation est obtenue dans 70 %des cas
La mortalité immédiate est diminuée de 30 à 50.%
2- Angioplastie coronaire :
- Angioplastie directe de désobstruction concerne
Les contre-indications de la thrombolyse
Les IDM présentant des critères de gravités (choc cardiogénique – territoire
très étendu)
- L’angioplastie de sauvetage est possible en cas d’échec de la thrombolyse (persistance de la
douleur et du sus décalage de ST)
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II) TRAITEMENTS ASSOCIES :
1- Mesures hygiéno-diététiques :
Repos absolu au lit qui s’impose dé les premiers jours
Régime normosodé, nomolipémique
Lutte contre la constipation
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Examen clinique avec aucsultation cardiopulmonaire toutes les 12 heures
2- Paracliniques : ECG toutes les 24 heures et en cas de récidive de douleur.
Radio du thorax toutes les 24 ou 48 heures.
Bilan d’hémostase répété.
FNS et plaquettes ( surveillance des firbinolytiques)
Ionigramme sanguin toutes les 24 heures
Enzymes cardiaques
Fonction rénale ( Urée – Créatinémie)
Eventuellement gaz du sang
D) LE TRAITEMENT AU DEHORS DE LA PHASE AIGUE :
Dépend des résultats du bilan post infarctus du Myocarde
1) LE TRAITEMENT MEDICAMENTEUX :
Doit associer au long cours et chaque fois que possible Bêtabloquants ?
Dérivés nitrés, aspirine,Clopidogrel , IEC éventuellement.
2) LA REVASCULATISATION SECONDIARE :
Par angioplastie ou par pontage sera indique en cas d’ischémie résiduelle ou d’atteinte
pluritrontriculaire sévère.
3) LA READAPTATION :
Commencée dés l’hospitalisation dés le 15éme jour doit être poursuivie dans un centre de
rééducation pour favoriser la reprise de l’activité
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COMPLICATIONS DE L’INFARCTUS DU MYOCARDE
Les complications de l’IDM sont nombreuses et malgré les progrès thérapeutiques ; elles
entraînent une mortalité encore élevée dont le taux oscille entre 15 et 20 %pour le premier mois
de l’évolution de la maladie. On les observe surtout dans les formes sévères et étendues ainsi
que chez les sujets âgés.
1) INSUFFISANCE CARDIAQUE :
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II) ETATS DE CHOC :
1- Choc cardiogénique :
Mécanisme : choc secondaire à une complication mécanique, à un trouble
rythme ou à une embolie pulmonaire
Choc primaire lié à l’importance de la nécrose (supérieure à 10%) de pronostic
gravissime
Diagnostic : - les signes d’insuffisance cardiocirculatoire sont au premier plan
(TAS<90 mmhg, tachycardie, pouls filant, pâleur, cyanose, sueurs,
réfroidissement des extrémités, oligoanurie, troubles de la conscience) les
signes congestifs sont au second plan l’hémodynamique confirme l’OAP et
l’hypoperfusion périphériques ( p.capillaire > 18mhg, index cardiaque < 1,8 l/mn
/m2).
Evolution : la mortalité est voisine de 80 du fait de la gravité de l’atteinte
cardiaque et de l’irréversibilité des lésions. La thrombolyse précoce tend à
abaisser ce taux.
Le traitement comporte :
- Traitement éventuel des facteurs aggravants ( arythmies)
- Corrections des troubles métaboliques ( sérum bicarbonaté)
- Restauration de la perfusion périphérique par :
Dobutamine (Dobutrex) 2-15ug/kg/mn
Dopamine à dose rénale 3 – 5ug/kg/mn
Furosémide si la pression artérielle le permet
Assistance mécanique cardiocirculatoire par ballon de contrepulsion
intraaortique (CPBIA)
2- Etat de choc compliquant la nécrose du ventricule droit il s’agit presquetoujours d’un
IDM inférieur.
Le diagnostic est posé sur les signes d’insuffisance cardiocirculatoire associé à
des signes droits (turgescence des jugulaires – hépatomégalie) contrastant
vers l(absence des signes d’OAP.
L’ECG montre un sus décalage de ST en V3R et V4R
L’écho objective une akinésie et dilatation du ventricule droit
Le pronostic est mauvais ( 27 % mortalité) il est en rapport avec différentes
complications ( rupture pariétale du VD, bloc AV)
Le traitement impose : l’arrêt des diurétiques et dérivés nitrés
Remplissage vasculaire
Drogues inotropes positive
Parfois entraînement électrosystolique si troible conductif ou bradycardie sinusal.
3- Les autres états de choc :
Choc hypovolémique ( iatrogène, hémorragiques)
Hypertronie vagale observée dans les nécroses postérieures avec état de
choc, sueur nausées, vomissements : régresse sous atropine.
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III) TROUBLES DU RYTHME
Très fréquents les premiéres heures ils peuvent mettre en jeu le pronostic vital de tout infarctus du
myocarde même minime.
1- Bradycardies sinusales :
Observées dans les IDM inférieurs, sont bénignes mais si syndrome vagal intense Atropine en IV
2- Blocs Sino-auriculaires :
Surviennent au cours des IDM inférieurs par atteinte du nœud sinusal, souvent favorisés par le
traitement bétabloquant. Ils répondent mal à l’Atropine et s’ils sont mal tolérés ils nécessitent une
entraînement électrosystolique (EEST).
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3- Blocs auriculo-ventriculaires :
Tous les types de BAV (1°,2°, 3°) peuvent être observés à la phase aigue.
Au cours des nécroses inférieures les BAV sont :
- D’installation progressive
- Avec échappement haut situé
- Transitoire de bon pronostic
- Injection d’Atropine 0,5 à 1mg en IVI
Sonde d’EES si bradycardie importante ou mauvaise tolérance hémodynamique
Au cours des nécroses antérieures les BAV sont
- D’installation brutale
- Avec échappement bas situé
- De pronostic sévère car traduisant un infarctus étendu
- Mise en place d’un EES temporaire
4- Troubles de conduction intraventriculaire
Sont rares dans les nécroses inférieures : fréquents dans les infarctus antérieurs
La montée d’une sonde d’EES s’impose en cas de Bibloc.
V) COMPLICATIONS MECANIQUES :
Les ruptures du cœur surviennent précocement dés les 6 premiers jours.
27
VI) AUTRES COMPLICATIONS PRECOCES :
1- Péricardite aigue :
Survient entre le 2éme et le 4éme jour de l’infarctus, révélé par un frottement
péricardique, une douleur qui augmente à l’inspiration profonde et fièvre
persistante.
L’échographie assure le diagnostic et évalue l’importance de l’épanchement
Le traitement associe Aspirine à la dose de 3g/j
2- Complications thromboemboliques :
Thrombose ventriculaire gauche :
- Se voit dans les IDM surtout antérieurs, peut se compliquer d’embolies systémique.
- Le diagnostic est échographique
- Le traitement anticoagulant par AVK sera maintenu à distance pendant 3 à 6 mois.
Thrombose veineuse et Embolie pulmonaire :
- Favorisée par l’alitement
- Avec la mobilisation précoce et le traitement anticoagulant cette complication est aujourd’hui
moins fréquente.
4- Mort subite :
Peut survenir du fait de
- Trouble du rythme ventriculaire
- Rupture cardiaque
- BAV paroxystique
- Embolie pulmonaire massive
- Thrombose coronaire extension
B) COMPLICATIONS TARDIVES
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Syndrome Coronaire Aigu
29
SYNDROMES CORONAIRES AIGUS
DEFINITION
Le SCA est une entité clinique et biologique récente qui regroupe les ischémies
myocardiques dans leur ensemble : angor instable, infarctus du myocarde sans onde
Q et infarctus trans-mural. Le mécanisme responsable en est l’athérothrombose
coronaire.
PHYSIOPATHOLOGIE
CLASSIFICATION
30
31
DIAGNOSTIC
• Electrocardiogramme
• Marqueurs biochimiques
• Echocardiographie
• Imagerie coronaire
Signes cliniques
– Angor de novo
32
– Déstabilisation d’un angor connu
Autres manifestations
– Douleur épigastrique
– Malaise, syncope
Diagnostic Différentiel
• CARDIAQUE
Péricardite
Cardiomyopathie
• PULMONAIRE
Embolie pulmonaire
Pleurite
Pneumothorax
• VASCULAIRE
Dissection aorte
Anévrysme aorte
• GASTRO-INTESTINALE
Ulcère peptique
Spasme œsophagien
Œsophagite
Pancréatite
• ORTHOPEDIQUE
Discopathie cervicale
Fracture costale
Lésion musculaire
Recherche de FDR :
- Sexe masculin
- Dyslipidémie (cholestérol)
- Diabète
- Tabagisme
- HTA
- Surpoids
- ATCDs familiaux de coronaropathie
ECG 18 Dérivations++
33
• Les anomalies ECG évocatrices:
Sus décalage du segment ST.
Sous décalage du segment ST.
Inversion persistante ou transitoire de l’onde T
Onde T plate.
Pseudo normalisation des ondes T.
• Cependant l’ECG peut être normal ou comporter des anomalies non spécifiques.
34
35
Infarctus inférieur aigu
36
Bloc de branche gauche
37
Péricardite aiguë
38
Enzymes cardiaques
• La troponine I cardiospécifique
• Dosage quantitatif
• Le délai d’apparition de 4 à 6 h.
• Myoglobine et/ou CPK-MB (marqueur précoce) chez les patients ayant des
signes < 6 h. ou patient ayant une ischémie récidivante après IDM récent
(< 2 semaines)
• Un second dosage est réalisé en milieu hospitalier dans 6 heures après
l’admission >>> Intérêt diagnostique et d’orientation du patient dans les SCA ST-.
Cinétique enzymatique
TRAITEMENT
I. SYNDROME CORONARIEN AIGU AVEC SUS-DÉCALAGE DU
SEGMENT ST
• Occlusion coronaire complète.
• Risque de mort subite
• Urgence de reperfusion
• 02 méthodes de reperfusion
• Thrombolyse ou angioplastie
39
1.Thrombolyse : ( voir cours IDM )
- Possible en pré-hospitalier,
- La plus précoce, efficacité optimale dans les 3 premières heures qui suivent le début des
symptômes
- Contre-indications nombreuses mais rares,
- Complications rares (hémorragies « graves »: 5%, AVC:1,8%, hémorragies cérébrales : <
1%)
2.Angioplastie coronaire
Traite en même temps l’occlusion coronaire et la sténose sous-jacente.
Moins de complications cérébrales hémorragiques.
N’ assure pas de gain significatif de morbi-mortalité.
15 % de réocclusion à 1 mois si pas de stent.
50% de resténose à 6 mois si pas de stent.
3.Anti-agrégants plaquettaires :
• Acide acétylsalicylique PO ou IV 250 mg puis 75 à 160 mg/jour PO.
• Clopidogrel : 300 mg dose de charge puis 75 mg/jour PO (surtout si thrombolyse).
• Antagonistes des récepteurs anti-GPIIb-IIIa : abciximab en phase aiguë avant une
angioplastie
4.Anticoagulants :
• Si fibrinolyse :
- Enoxaparine >HNF si <75 ans et fonction rénale normale.
- Enoxaparine : Bolus 30 mg IV puis 1 mg/kg/12h en SC.
- Adaptation posologie selon fonction rénale possible.
• Si angioplastie :
- HNF = traitement de référence, 60 UI/kg IV bolus (<4000 UI) puis relais PSE 12 UI/kg/h (<1000
UI/h).
5. Traitement adjuvant
+ Insuline
Recommandée pour corriger une élévation de la glycémie à la phase aiguë d’un IDM
L’hyperglycémie est un facteur de mauvais pronostic en termes de reperfusion
1.Anti-agrégants plaquettaires :
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• Acide acétylsalicylique
o 160 à 325 mg IV puis 75 à 100 mg/jour PO,
o Héparine + AAP > héparine seule ou AAP seul.
• Thienopyridines : clopidogrel
o 300 mg initialement puis 75 mg/jour,
o (600 mg si angioplastie).
2.Traitement anti-ischémique
• Les β-bloquants :
Réduction du RR d’évolution vers SCA ST + de 13 %.
Traitement recommandé en l’absence de contre-indication.
Traitement oral pour FC entre 50 et 60 batt/min.
• Autres thérapeutiques :
Ivabradine, Trimetazidine, Nicorandil : peu de données.
4.Traitement anti-coagulant
• Héparine non fractionnée :
Bolus 60-70 UI/kg (max 5000 UI) en IV puis 12 à 15 UI/kg/h (max 1000 UI/h).
• HBPM :
100 UI/kg/12h en SC (si risque de saignement faible).
• Nombreuses études comparent HNF/HBPM :
Effet bénéfique sur la mortalité de l’enoxaparine vs HNF.
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e. La troponine est positive
2- Devant une douleur thoracique intense de survenue brutale chez un sujet de 45 ans, le diagnostic
d’infarctus est évoqué devant les signes suivants :
a. Siége rétrosternal en barre
b. Augmentation à l’inspiration
c. Constrictive et angoissante
d. Irradiant vers le haut, le maxillaire inférieur et le bras gauche
e. Fièvre
3-La survenue d’une salve de rythme idio-ventriculaire accéléré (RIVA) à la phase aigüe d’un infarctus
du myocarde : cochez les réponses justes
a. Est un élément de bon pronostic
b. Traduit un infarctus étendu
c. Impose un traitement anti-arythmique systématique
d. Est une indication au traitement digitalique
e. Est un signe de reperfusion myocardique
4-Les facteurs à haut risques de maladie coronaire sont : cochez les réponses justes
a. Tabac
b. Hypertension artérielle
c. Diabète sucré
d. Hypercholestérolémie
e. Toutes les propositions précédentes sont fausses
5-L’Infarctus postérobasal donne des ondes Q dans les dérivations suivantes : cochez la réponse
juste
a. V1 V3
b. V4 V5
c. V7 V8 V9
d. D2 D3 AVF
e. D1 AVL
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Cas clinique :
Homme âgé de 45 ans fumeur, 20 cigarettes/jour depuis 15 ans ressent au cours d’un effort une gène épigastrique
accompagnée de nausées, c’est un diabétique non insulinodépendant ; cette gêne persiste obligeant le malade à
consulter en urgence, le médecin traitant réalise un électrocardiogramme et constate un sus décalage de ST de
04 mm de V1 à V4 et de 02,5 mm en DII, DIII, AVF, le patient est orienté vers une structure hospitalière : à
l’admission tension 100/70 mmhg, fréquence cardiaque 80/mm , pas de signes de défaillance cardiaque.
1- un bilan enzymatique est demandé en urgence qui retrouve une élévation des marqueurs suivants
sauf un lequel :
A- LDH
B- CPKMB
C- SGTP
D- SGTO
E- troponine
2- un 2ème ECG est réalisé et montre des ondes Q de nécrose en DII, DIII, AVF et en V1 à V4 et V3R,
V4R, quel est le diagnostic électrique :
A- IDM antérieur étendu avec extension en VD
B- IDM antéro apical + extension VD
C- IDM septal profond + extension VD
D- IDM du ventricule droit
E- IDM circonférentiel
3- le malade a été orienté vers un service de cardiologie ou un traitement a été instauré, parmi les
médicaments utilisés un est contre-indique, lequel :
A – streptokinase
B – Acide acétylsalicylique
C – Enoxaparine
D – dinitrate d’isosorbide
E – Bloquants
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SYNDROMES CORONAIRES AIGÜS
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SYNDROMES CORONAIRES AIGÜS
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SYNDROMES CORONAIRES AIGÜS
• se subdivisent :
* Infarctus sans onde Q libération marqueurs
nécrose
* Angor instable Absence de marqueurs nécrose
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SYNDROMES CORONAIRES AIGÜS
SCA SANS SUS DECALAGE DE ST :
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Syndromes coronaires aigus
du segment ST du segment ST
Infarctus myocardique
CPK-MB
Troponines
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