prend tant l'activité productrice et technique
de la société que la pratique de la lutte de
classes. C'est cette pratique sono-historique qui
a provoqué une révolution considérable dans les
conceptions de la nature à l'époque de la
Rennaissance ; elle a provoqué deux révolutions
en chimie : la première à la fin du XVIlle et
la seconde au milieu du XlXv siècle ; elle a
provoqué une révolution dans toutes les sciences
de la nature au milieu et dans la seconde
moitié du XIXe siècle et la révolution moderne
dans le même domaine à la limite des X IXe et
XXe siècles, révolution qui se poursuit à l'heure
actuelle, directement influencée par la pratique.
Nous allons examiner l'interaction de la
théorie (T) et de la pratique (P) du point de vue
historique comme une chaîne continue qui
engendre, à partir de la pratique, une nouvelle
théorie devant satisfaire l'exigence pratique qui
est apparue : lorsque cette satisfaction est
réalisée, il s'ensuit un nouvel engendrement
d'une nouvelle théorie à partir de la pratique,
une nouvelle satisfaction par cette nouvelle
théorie des exigences de la pratique, qui, en
dernière analyse, ont engendré cette théorie, et
ainsi de suite à l'infini.
Lorsque la théorie revient à la pratique, lui
apportant les résultats qui intéressaient cette der-
nière, la pratique n'est plus ce qu'elle était lors-
qu'elle a engendré la théorie considérée. Elle s'est
elle-même modifiée, s'est enrichie, développée,
puisqu'elle a été fécondée par de nouveaux
résultats de l'investigation théorique. Ainsi, si la
théorie (T) est engendrée par une pratique à un
certain stade d'évolution (P), cette dernière,
lorsqu'elle a assimilé les résultats de la
théorie, s'élève à un niveau d'évolution
supérieur (PI). Cette pratique plus élaborée
engendre à son tour une nouvelle théorie (TI)
plus profonde et subs-
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•
tantielle que la précédente (T) dont les résultats
ont été assimilés par la pratique antérieure. Ain-
si le procès d'interaction théoric'pratique ainsi
que le mouvement progressif de l'une et de
l'autre se poursuivent constamment au fur et à
mesure que la société humaine évolue.
Le mécanisme d'interaction théoric'pratique
peut être schématiquement représenté de la ma-
nière suivante :
P ■ •••• ••••• ■ ••• p T P 2 • ■ ilw T •Ile etc.
Ce schéma montre que la pratique (P) engen-
dre d'abord la théorie (T) et que cette dernière
applique ses résultats à la pratique, l'enrichit, sa-
tisfait ses exigences et par là même revient en
quelque sorte à la pratique sur une base nouvelle.
supérieure. Cela signifie que le procès historique
considéré, qui comprend les chaînons de l'activité
cognitive de l'homme ainsi que ceux de sa pra-
xis, suit la loi générale de la dialectique maté-
rialiste, celle de la négation de la négation.
Afin de donner une image plus complète de
l'interaction théoriepratique, et, à travers elle,
de celle du sujet et de l'objet au cours de l'acti-
vité cognitive et pratique de l'homme, il faut
considérer que chaque pas accompli par la con-
naissance humaine, que chacun de ses niveaux
suppose un mouvement du sujet à l'objet et pas
se par la vérification pratique. Cette dernière,
considérée comme critère de vérité, permet à
l'homme de s'approcher de la vérité objective,
c'est-à-dire de la coïncidence sujet objet. L'on
peut représenter ceci de manière schématique si
l'on indique par un quelconque symbole (par
exemple des crochets contenant la double corré
lation entre théorie et pratique) le rôle de con-
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