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MÉMOIRE DE RECHERCHE APPLIQUÉE

Présenté et soutenu par

Luc-Emmanuel Konan

Le 09 juillet 2021

LE RISQUE DE CREDIT ET L’IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR


LE SECTEUR BANCAIRE

Msc 2 Banques d’affaires et Ingénierie financière

Directeur de mémoire : Mr Pascal Barneto


Remerciements

Ce mémoire de maîtrise marque la fin de ma vie étudiante ainsi que le début


d'une nouvelle aventure, il représente l'aboutissement de nombreux efforts que
j'ai eu à consacrer à mes études. Cela n'aurait pas été possible sans les personnes
qui m'ont soutenu j'aimerais remercier tout d'abord ma mère N’DEYE ANTA
KONAN et tous les membres de ma famille pour leur soutien quotidien.

Mes remerciements également vont à l’endroit des personnes suivantes  :


Mon directeur de mémoire, Monsieur Pascal BARNETO pour m’avoir guidé et
assisté, pour avoir su m’orienter et répondre à toutes mes interrogations;
Notre responsable pédagogique Madame Marie TEXIER, pour nous avoir
accompagné et assisté tout au long de cette année académique
L’ensemble de l’équipe pédagogique et le corps professoral de l’INSEEC
Msc&MBA pour la qualité de l’enseignement et le savoir reçu;
Mes camarades de la promotion 2020-2021 Analyse financière & Banques
d’affaires et Ingénierie Financière avec qui j’ai partagé des moments
inoubliables.

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3
Résumé

L’activité première de la banque est de recevoir les dépôts de ses clients et de les
reverser sous formes d’instruments financier appelés crédit à d’autres clients.
Le risque de crédit est un risque présent dans toutes les institutions financières
car il existe un risque que l’emprunteur ne rembourse pas les fonds qui lui ont été
prêté par la banque.
Comment s’effectue la prévention et la mise en place des moyens de gestions
pour minimiser le risque encourus par ces entités?
Il existe différents moyens et méthodes d’évaluation et de gestion du risque
crédit, il existe également diverses règles qui ont été mise en place pour réduire
l’exposition des institutions financières face au recours à l’aide de l’état ou
encore au dépôt de bilan.
Cependant ces méthodes qui ont été élaborées pour la gestion de ce risque
peuvent s’avérer inefficace dans certains cas, prenons pour exemple le cas du
scoring : Une entreprise peut avoir un très bon score mais peut cependant se
retrouver en défaut de paiement.
La décision finale de l’octroi d’un crédit revient donc au banquier, il est chargé
d’utiliser à bon escient tous les moyens à sa disposition mais également d’inclure
le facteur humain.
C’est dans le cadre de l’étude du risque de crédit que s’articulera notre étude tout
au long du document.
Il s’agira d’observer les composantes du risque, ses méthodes d’évaluation et de
gestion.

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Abstract

The main activity of the bank is to receive deposits from its customers and to pay
them out in the form of financial instruments called credit to other customers.
Credit risk is a risk present in all financial institutions because there is a risk that
the borrower will not repay the funds loaned to him by the bank.
How is prevention carried out and management means implemented to minimize
the risk incurred by these entities?
There are various means and methods of assessing and managing credit risk, and
there are also various rules that have been put in place to reduce the exposure of
financial institutions to state aid or bankruptcy.
However, these methods that have been developed to manage this risk can be
ineffective in some cases, as in the case of scoring: a company can have a very
good score but can still find itself in default.
The final decision to grant a loan is therefore the bankers. He is responsible for
making good use of all the means at his disposal but also for including the human
factor.
It is within the framework of the study of the credit risk that our study will be
articulated throughout the document.
It will be a question of observing the components of the risk, its methods of
evaluation and management.

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Sommaire

Tables des matières/Sommaire

Partie I : Cadre théorique


I- L’identification et L’évaluation du risque de crédit

1- Le crédit bancaire
1.1-Les Crédits à court termes
1.2- Les crédits à moyen termes
1.3-Les crédits à long termes

2- L’identification du risque de crédit


2.1-Les différents risques de crédit

3- L’évaluation du risque de crédit


3.1- Les normes réglementaires (Accords de bâle)
3.2- L’analyse financière
3.3- Le Rating
3.4- Le scoring
3.5- VAR (Value At Risk)

II- Les moyens de gestion du risque de crédit

1- La documentation et l’assurance
2- La surveillance de l’emprunteur
3- Les garanties
4- La diversification des crédits
5- Le partage des risques
6- La titrisation

6
Partie II : Cas pratique
(Travail de recherche) : Analyse de l’octroi et du processus d’un crédit bancaire
au sein d’une institution financière (Banque Atlantique)
1- Historique, missions et fonctionnement de la banque
2- Processus de gestion d’une demande de crédit
2.1-L’entrée en relation et la demande de crédit
2.2-L’évaluation du client
2.3- L’étude économique et l’analyse de la faisabilité
3- Le processus de prise de décision
4- Le suivi après l’octroi du crédit jusqu’au remboursement

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Introduction générale

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De nos jours, les institutions financières occupent une place plus importante dans
le fonctionnement de nos économies.
La banque apparaît comme une entreprise qui fonctionne simplement en recevant
le dépôt de certains de ses clients et le retrait des autres, on pourrait y associer
les services qu’elle facture et les moyens de paiements qu’elle nous fournissent.
Cependant la définition de l’activité de ces institutions est bien plus complexe.
Fortement impliqué dans la globalisation économique et financière la banque n'a
pas cessé d'évoluer avec son contexte économique politique et social, les
relations avec la clientèle, le nouvel avènement du digital et des objets
connectés.
Il existe principalement deux types de banques : Les banques commerciales et les
banques d'investissement.
Les banques commerciales sont divisées en deux parties il existe pour la
première partie la banque de détail, elle est en charge des particuliers et des
petites entreprises et la banque d'affaires qui en charge des patrimoines et des
plus grandes entreprises.
En ce qui concerne les banques d'investissement elles sont réputées pour
travailler sur les différents marchés financiers, effectuer l'émission de titres pour
leurs clients et aussi réaliser des opérations de fusion-acquisition.
Durant les années 1930 l'économie mondiale a subi une crise financière
importante qui a affecté l’économie. C’est dans ce sens-là que les états ont
essayer de mettre en œuvre des moyens pour se protéger contre une nouvelle
crise financière afin d’établir une certaine stabilité financière.
Il était donc primordial d'instaurer une coopération entre les différents états et de
s'accorder sur des normes bancaires réglementaires commune selon la Banque
centrale européenne la stabilité financière est une période durant laquelle le
système financier qui englobe tous les acteurs et les intermédiaires est capable
de résister aux risques en réduisant la probabilité d'une interruption du processus
d'intermédiation financière qui serait suffisamment importante pour perturber
l'allocation optimale des ressources dans l'optique de mettre en place des règles
communes.

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En effectuant ses activités toutes les institutions financières s'exposent à un
risque plus spécifiquement le risque de crédit.
Le risque de crédit peut être défini simplement par le risque qu'un débiteur ne
rembourse pas tout ou une partie de son crédit aux dates prévues par le contrat
signé entre lui et l'organisme financier qui lui prête.
Le risque de crédit est l'un des risques les plus importants car si une banque fait
faillite, l'économie du pays dans laquelle elle fonctionne pourrait avoir une
conjoncture négative.
Dans le but de réduire le risque des banques au vu de sa gravité et de mettre en
place des règles prudentielles pouvant s'appliquer à toutes les banques, le comité
de Bâle sur le contrôle bancaire a été créé en 1974 suite à la faillite de la banque
allemande Hersatt, le but de cette coopération était non seulement de mettre en
place des règles mais également de s'assurer d'une coopération totale entre les
banques et les états pour éviter le risque de crédit, la faillite d'une banque du
système, et le déclin de l'économie.
La maîtrise et la gestion du risque de crédit se situe au cœur du métier de la
banque car il détermine la rentabilité de celle-ci. Si un établissement financier
sous évalue le risque, il pourrait voir le montant prêté et les intérêts devenir des
pertes ou des passifs.
L'évaluation du risque de crédit s'articule à travers différentes étapes et divers
moyens.
C’est dans ce cadre d’étude que nous verrons tout au long de ce mémoire le
risque de crédit, les moyens d’évaluation et de gestion de celui-ci.
Dans une première partie, nous verrons le crédit bancaire, les différents types de
crédits existants et l’identification et l’évaluation des risques qui y sont
rattachés.
Nous verrons ensuite les moyens de gestion du risque crédit et nous finirons par
voir du côté pratique un processus d’octroi de crédit à la Banque Atlantique.

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Partie I :
I- L’identification et L’évaluation du risque de crédit

Définition du crédit bancaire 


Le crédit bancaire ou encore prêt octroyé par une institution financière à une
entreprise ou à un particulier peut être appelé comme l’une des activités
premières de la banque, celle qui engendre aussi le plus de capital, les différents
crédits octroyés aux institutions aident la banque à avoir de la rentabilité et de la
profitabilité cependant un élément majeur reste à prendre en compte  : Le risque.
La banque se doit alors de se protéger face à celui-ci.
Dans cette partie nous verrons l’identification et l’évaluation du risque de crédits
à travers les différents risques existants.
Nous verrons dans un premier temps l’activité liée au crédit.

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1- Le crédit bancaire
Le crédit octroyé par la banque est la création de disponibilité d’une somme
d’argent prêté par l’institution financière à un tiers ou à une entreprise.
L’institution obtient alors un droit de remboursement avec des intérêts définis au
préalable de la part de l’emprunteur.
Le plus souvent, les crédits sont demandés pour le bon fonctionnement de
l’activité économique et financière de l’entreprises ou encore pour l’achat et
l’acquisition de certains effets.
Le crédit s’articule autour de différentes caractéristiques  :

- Le motif du crédit :
Il représente la raison pour laquelle l'emprunteur demande un crédit
auprès de l'institution financière. On parle ici des différentes activités
pour lesquelles les fonds crédités serviront.
- Le montant total du crédit :
Il s’agit ici du capital que l’emprunteur recevra.
- La durée du crédit :
Elle représente la durée qui est relié au crédit; trois types de durée sont
principalement connues : il existe des crédits bancaires de court terme, des
crédits bancaires de moyen terme et des crédits bancaires de long terme.
Les crédits de court terme sont ceux qui dure entre 0 et 1 ans les crédits de
moyen terme sont ceux qui sont entre 1 et 5 ans et les crédits de long terme
sont ceux qui sont au-delà de 5 ans.
- Le taux d’intérêt : c'est le pourcentage calculé sur le total du montant perçu
par l'emprunteur en tenant compte de différentes caractéristiques qui sont
propres à l'institution financière comme le score de crédit, en fonction des
crédits octroyés dans le passé les taux d’intérêt sont différents les uns les
autres.
- Les différentes méthodes de remboursement du crédit bancaire:
Il existe 3 différentes méthodes de remboursement il y a tout d'abord

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 Le remboursement à échéances constantes :
L'emprunteur rembourse la totalité échéances pour des montants
identiques sur tout le long de la durée de l'emprunt.
 Le remboursement in fine
L’'emprunteur ne paie que les intérêts durant toute la durée du prêt et
la fin il rembourse la totalité du montant qu’il a emprunté en une seule
fois.
 Le remboursement différé d’amortissement :
Comme la méthode du remboursement in fine, l'emprunteur ne
rembourse que les intérêts pendant un certain moment et il
remboursera l’intégralité du capital à date qui est prédéfinie par les
deux parties.

1.1- Les Crédits à court termes


Un crédit à court terme est un crédit dont la durée est généralement inférieure à
2 ans, les crédits à court terme sont dans la plupart des cas utilisés pour le
financement des besoins de trésorerie, grâce à ces différents crédits les
entreprises peuvent honorer leurs engagements par exemple effectuer le paiement
d’une facture à un fournisseur, couvrir un délai de fabrication ou encore faire
face aux différentes dépenses courantes de l’entreprises par exemple les salaires
des employés ou les loyers des locaux commerciaux. Ils sont très utiles car ils
aident les entreprises à ne pas affecter de manière drastique leurs comptes et leur
trésorerie.
On peut observer plusieurs types de crédits à court terme  : la facilité de caisse, le
découvert, l'escompte, l'affacturage, ou encore le Dailly.

La facilité de caisse
La facilité de caisse est une autorisation de la banque sur un découvert du compte
de l’entreprise pour les situations anormales et les imprévus.

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C'est un contrat dans lequel la banque mentionne les conditions d'utilisation du
découvert elle y inscrit la durée le montant maximal du découvert et les
différents taux d'intérêts qui sont reliés à celui-ci.

Le découvert autorisé
Le découvert est une autorisation par la banque d’être à découvert pour une
période définie pour couvrir les différents problèmes de trésoreries.
Dans ce type de financement, l’entreprise à l’autorisation d’avoir un compte au
négatif jusqu’à un certain montant fixé préalablement et pendant une certaine
période.
Lorsque la banque accordé le découvert elle précise clairement à l'entreprise la
durée, le montant du découvert et les différents taux d'intérêts reliés à celui-ci.

L’escompte
L’escompte peut être défini comme une opération de crédit qui permet à une
entreprise d’obtenir par anticipation le paiement d’une ou plusieurs créances.
L’escompte est un procédé financier qui permet à une entreprise de gagner en
trésorerie : dans ce crédit à court terme les deux parties prenantes sont gagnantes,
car la banque ne rachète pas la créance mais avance les fonds pour l’entreprises
avec en bénéfice une commission au cas où celle-ci ne serait pas payée à la date
prévue.
Les banques ont le droit d’accepter ou de refuser chacun des effets soumis à
l’escompte en fonction de l’appréciation au risque de celui-ci.
L'escompte est un crédit à court terme qui s'adresse à toutes les entreprises
commerciales.
Il existe deux types d’escomptes : L’escompte commercial et l’escompte sur
effet.

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L’affacturage
L'affacturage est une solution de financement qui permet aux entreprises de
bénéficier d'un paiement anticipé de leurs différentes créances avant la date
prévue; Dans cette méthode de financement les créances sont transférées à une
entreprise financière dédié à l’affacturage, elle est appelée Factor et c’est elle qui
s'occupe dans le cadre du contrat d'affacturage du recouvrement de la créance.

Le Dailly
Ou encore appelé cession Dailly, est une solution de financement plutôt identique
à celui de l'escompte c'est à dire qu'il sert à obtenir par anticipation le paiement
d’une ou plusieurs créances.
Ici la différence avec l'escompte c'est le fait que le transfert de propriété se fait
sans l'intervention du client c’est-à-dire la créance appartient désormais à la
banque et plus à l’entreprises.
Il prend la forme d'un bordereau qu'on appelle «  Dailly » qui stipule la date la
signature du cédant la nature de l'opération et la liste de toutes les créances à
partir du moment où les factures correspondantes ont été émises

1.2- Les Crédits à moyen termes


Le crédit à moyen terme se défini comme la mise à disposition de fonds auprès
des particuliers ou d'entreprises sur une durée entre 2 et 5 ans.
Les remboursements commencent généralement le mois suivant l’octroi du crédit
et s’arrêteront seulement une fois les cinq années écoulées.
Généralement les activités soumises à ce type de financement sont des
investissements de durée moyenne comme les crédits automobiles, les crédits de
construction ou d’acquisition de matériel.

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1.3-Les crédits à long termes
Les crédits à long terme sont des crédits dont la durée excède 7 ans.
Ce sont des crédits généralement utilisés par les grandes entreprises, elles les
utilisent pour les investissements les plus importants.
On peut observer 2 principaux types de crédits à long terme  : le crédit-bail et le
prêt bancaire.

Le crédit-bail mobilier
C'est un contrat financier de location longue durée de biens professionnels, ce
moyen de financement est une technique qui limite l'apport en fonds propres et
qui allège le bilan de l'entreprise assortie d'une option unilatérale de vente à un
prix fixe.
C'est une solution de financement locatif qui mets en relation un crédit bailleur à
une entreprise : le crédit preneur il permet aux entreprises de louer du matériel
ou des équipements et de les racheter à la fin du contrat.
Il permet aux entreprises d’avoir du matériel sans délai et de choisir si elle veut
devenir propriétaire de ce matériel ou non.

Le prêt bancaire
Un prêt bancaire est un crédit ou un prêt à long terme dont le taux d'intérêt, les
modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés préalablement par
la banque.
Il a pour objectif de financer des investissements en actifs fixes tels que les
bâtiments, le matériel ou encore des biens incorporels comme la R&D ou la mise
en place d’un fonds de commerce pour une nouvelle entreprise.
C'est un moyen de financement exclusivement réservé aux entreprises et qui lui
permettra le début ou la structuration de ses activités.

Ces différents instruments financiers vu ci-dessus, sont des éléments financiers


qui traite directement de l’activité bancaire.

16
Cependant ils sont tous reliés à un risque : le risque de crédit, nous verrons donc
comment le risque de crédit est présent dans les différentes activités de la banque
et sous quelle forme il peut apparaître.

2- L’identification du risque de crédit


Le risque est un facteur présent dans toutes les activités d'une économie et selon
les activités il peut être plus important dans certains secteurs que dans d'autres.
Ici, le risque pourrait se définir comme la perte potentielle supportée par un
agent économique à la suite d’une modification de la qualité du crédit.
De plus, le risque de crédit peut être défini comme le risque de perte due à
l'incapacité du client, de l'entreprise ou de l’emprunteur à rembourser le capital
emprunté envers la banque qui lui a prêté les fonds.
En effet ce risque peut survenir lorsque le client ne veut pas rembourser les fonds
ou encore lorsque le client n'est pas en mesure de rembourser les fonds par
incapacité de paiement.
L’interrogation que les institutions financières se posent est de savoir est-ce que
le client pourra rembourser le montant prêter et respecter ses engagements qu’il a
pris auprès de l’institution financière.
Le risque de crédit comprend différentes composantes et s’articule autour de
plusieurs éléments; Il existe plusieurs risques de crédits qui s’expliquent par
diverses raisons.

2.1 Les différents risque de crédit

Le risque de contrepartie :
Il peut aussi être appelé risque lié à l’emprunteur.

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Pour la banque ce risque représente le fait que l'entreprise qui a emprunté le
capital n’honore pas ses obligations de remboursement; c'est donc le risque de
défaillance de débiteur vis-à-vis de la créance qu’il détient.

Le risque opérationnel
C’est « le risque de perte résultant de carences ou de défauts attribuables au
personnel, aux processus internes ou à des événements extérieurs » 1 .
Le risque opérationnel prend en compte tous les risques d'ordre organisationnel
qui sont liés au fonctionnement de l'établissement de crédit. Les plus grandes
crises avaient pour cause les défaillances ou manquements du système de
contrôle de l'activité bancaire.
La banque doit veiller un système d'octroi de crédit qui ne présente pas de faille
surtout au niveau des autorisations.

Le risque sectoriel
Le risque sectoriel relève des différentes incertitudes causées par les
caractéristiques précises du secteur d’activité dans lequel une entreprise opère.

Le risque politique 
Le risque politique est un risque lié à la probabilité que le changement de
législation ou de réglementation réduisent où affectent le taux de rendement
attendu.

Le risque financier
Le risque financier est étroitement lié aux crises financières macroéconomiques,
on peut observer dans le risque financier certains point comme la dévaluation, la
révision du taux par la banque centrale ou la dépréciation de la monnaie.

1
Dans L'univers des risques en finance (2007), pages 103 à 114, Benoît Cougnaud

18
Le risque de signature
Le risque de signature représente le risque associé aux pertes due à la défaillance
de la contrepartie avec laquelle le contrat initial a été signé.

Après tous ces différentes formes de risque de crédits présentés ci-dessus nous
verrons maintenant comme s’effectue l’évaluation de ces différents risques et par
quels moyens on peut l’effectuer.

3- L’évaluation du risque de crédit


L'évaluation du risque de crédit est la recherche d'une évaluation de la sensibilité
au risque de crédit en utilisant de nouvelles approches développées.

3.1- Les Normes réglementaires (Accords de Bâle)


Dès les années 1988 les accords de Bâle ont eu à instaurer un encadrement
spécifique au niveau de la réglementation du risque de crédit celui-ci a ensuite
évolué avec Bâle II en 2004 et Bâle III en 2010 c'est énorme ont eu de
nombreuses répercussions sur la notion de risque de crédit.
Les états ont donc confié à la banque des règlements internationaux (BRI), qui a
son siège à Bâle la tâche de créer une réglementation.

Les accords de Bâle i


Le comité de Bâle
Due aux différentes crises bancaires et de nombreux changements des conditions
économiques dans leur généralités et donc de l’augmentation du risque de crédit;
Certains états ont souhaité définir de nouvelles règles que les banques étaient
obligées d'adopter pour leur protection.
Souvent, lorsqu'il y a faillite d'une banque l'économie est exposé à un certain
risque appelé le risque systémique et les autres banques ainsi que les différents

19
les assureurs de celles-ci pourraient connaître des difficultés à la suite de la
faillite d’une banque.
Les répercussions de cette faillite pourraient être grave et peuvent engendrer un
disfonctionnement du système jusqu’à son effondrement avec en parallèle celui
du financement de l'économie, c’est donc pour cela que l’état assure une garantie
du secteur bancaire et met tout en œuvre pour ne pas recourir à l'utilisation de
ces garanties.
Dans cette réglementation internationale de Bâle qui devait être appelée à la base
« Bâle 1 », il y a été convenu une logique d’adéquation des Fonds Propres des
banques aux risques qu’elles prennent. Le ratio Cooke, qui porte le du nom du
responsable du Comité de Bâle a permis l’établissement d’un nouveau cadre
réglementaire uniforme, qui peut être applicable à toutes les institutions
bancaires. Celui-ci les encourage à renforcer le niveau de leurs capitaux propres
pour les banques internationales et permet de réduire les disparitions
concurrentielles entre les banques de réglementations nationales jusqu’alors très
hétérogènes. Il impose que les Fonds Propres réglementaires d’un établissement
de crédit ne puissent pas être inférieurs à 8 % de l’ensemble des engagements de
crédit pondérés de cet établissement .
Les fonds propres réglementaires doivent inclure le capital et les réserves c'est à
dire les fonds propres de base mais aussi les fonds propres complémentaires
appelé « quasi capital » y compris les dettes subordonnées. Les engagements de
bilan et hors bilan sont compris dans les encours de crédit selon une pondération
très spécifique.
Même si la nouvelle norme réglementaire contient de nombreux effets positifs, le
ratio de Cooke n'a pas pris en compte certaines limites :

 La contrainte est trop élevée pour les grandes entreprises et trop


faible pour les petites entreprises (pour celles qui sont susceptibles
de faire défaut)

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 Les pondérations forfaitaires sont uniquement basées sur la nature
institutionnelle des contreparties (États souverains, banques et
collectivités locales)
 La réglementation ne prend pas en compte la structure par terme du
risque avec un traitement uniforme, quelle que soit l’échéance de
l’engagement.
 La pondération unique pour tout type de crédit a pour conséquence
une certaine confusion entre adéquation des Fonds Propres et
tarification du prêt, quelle que soit la qualité de crédit de la
contrepartie.
 Il y a une estimation incomplète des risques; En effet, le risque
opérationnel et le risque de taux d’intérêt ne sont pas pris en
compte dans le ratio.

Plusieurs facteurs ne sont pas pris en compte par ce ratio comme  : La taille de
l’entreprise, la maturité de l’entreprise, les différents effets de diversification du
risque de crédit.

Les accords de Bâle II


Les accords de Bâle II ont été mis en place pour effectuer une amélioration de la
réglementation de bale I une par une nouvelle norme un peu plus complète mais
qui ne s'applique pas de façon unanime à tous les établissements bancaires.
Toutes les banques de l'Union européenne y sont soumises même les compagnies
d'assurance et les entreprises gérantes d’actifs financier, cependant dans d'autres
pays comme aux États-Unis, elle ne s’applique pas à tous les établissements; en
effet il s’agit seulement des banques qui ont un total de bilan qui dépasse les 250
milliards ou plus de 10 milliards d'actifs détenus à l'étranger qui y sont soumises.
la norme présente de nombreux avantages pour les grandes entreprises dans la
mesure où elle permet d'optimiser la consommation en fonds propres
contrairement à Bâle un qui ne prenait pas en compte le risque de crédit le

21
dispositif en question ouvre 3 piliers complémentaires le risque de marché le
risque de crédit et les différents risques opérationnels cette réglementation est
fondée sur un ratio modifié dans ce ratio les fonds propres réglementaires
doivent couvrir le minimum de fonds propres exigés par le ratio de coûts plus les
risques de marché et les risques opérationnels la réglementation Bâle II impose
donc un ratio de fonds propres un peu plus strict que le ratio de coûts mais celui-
ci va plus loin en terme organisationnel en créant une surveillance prudentielle
une communication et une information financière.
Les accords de Bâle II et ses trois piliers :
Pilier 1  : Les exigences en fonds propres
Avec cette nouvelle réforme le risque opérationnel est pris en compte dans les
différents calculs des exigences minimales de fonds propres, le montant des
fonds propres qui étaient d’un minimum de 8% devient désormais répartie dans
les trois différents types de risques : il y a une pondération de 75% sur le risque
de crédit, de 20% sur le risque opérationnel et de 5% sur le risque de marché.
Pour l'obtention du total des risques pondérés il est nécessaire de multiplier les
exigences en fonds propres pour le risque opérationnel et le risque de marché par
12,5 et y ajouter la somme des actifs se rapportant au risque de crédit. Le ratio
Cooke change et devient le ratio McDonough. Comme dans la réglementation de
Bâle I un les fonds propres de base restent les mêmes. Cependant une intention
de réviser la définition des Fonds propres a été évoquée par le comité de Bâle.

Pilier 2  : Système de surveillance prudentielle


Plusieurs règles ont été mise en place pour la gestion du risque et pour la
préservation de la responsabilité prudentielle et de la transparence.
Les objectifs de ce pilier ont été la mise en place d'un processus de surveillance
prudentielle pour la vérification de l'adéquation des fonds propres de chaque
établissement et les différentes procédures d'évaluation interne. Ce processus sert
de modèle et s'applique de manière équitable pour toutes les institutions
financières.

22
Les fonds propres ne pouvant pas être suffisant pour prévenir la faillite d'une
banque il a fallu ici pouvoir prendre en compte tous les risques, ce pilier est donc
une validation des méthodes utilisées pour le calcul des fonds propres qui couvre
les risques mais aussi contrôle les systèmes d’évaluation mis en place à l’interne
dans les institutions financières.
Il s’articule autour de trois principes :
- L’évaluation des stratégies pour mesurer le niveau des fonds propres et
maintenir le respect des ratios réglementaires
- La détention de fonds propres supérieur au minimum exigé par la
règlementation
- L’expertise du système d’évaluation des fonds propres et le maintien de
leurs niveaux

Pilier 3  : La discipline du marché


Ce pilier traite de la communication financière
L'objectif premier de ce pilier était d'instaurer la transparence en poussant les
établissements financiers à publier le plus d'information possible pour permettre
à tous les acteurs de pouvoir évaluer le risque. Les principaux éléments de ce
pilier sont les systèmes utilisés pour l'évaluation du risque et l'exposition à celui-
ci. Pour une garantie de la protection des déposants le comité souhaite de la
transparence dans le domaine bancaire et que les banques soient beaucoup plus
prudentes vis-à-vis du risque.

L'accord de Bâle II reste essentiellement une norme de fonds propres minimum et


il ne prend pas en compte tous les risques comme par exemple le risque de
liquidité bien plus efficace que le ratio de coûts de l'indicateur dont on parle
présente aussi plusieurs limites

 Le niveau de Fonds Propres se retrouve en inadéquation avec la réalité des


risques encourus

23
 Il est difficile de valoriser les positions hors bilan. La taille, parfois très
importante, des produits dérivés hors bilan rend délicate l’analyse des
risques correspondants.

 Il y aussi l’impact des normes IFRS qui ont pour principe général la
valorisation à la « juste valeur » des effets du bilan, en remplacement du
principe des « coûts historiques ». En effet, la « juste valeur » est censée
représenter la valeur de marché, en opposition à la valeur comptable des.
Il découle de ce principe une série de difficultés. Tout d’abord, il est
difficile d’évaluer certains actifs comme les produits dérivés.

Bale III
Les accords de Bâle III ont été mis en place pour l’amélioration des règles
précédente ; La conservation du concept fondamental est très importante en ce
qui concerne le niveau de front propre en fonction du risque la crise financière a
un effet mis en avant les différentes insuffisances du dispositif précédent par
exemple le mauvais fonctionnement des marchés financiers la crise de liquidité
la critique des différentes agences de notations en général la question était celle
du rapport entre le niveau de fonds propres des établissements financiers et les
différents risques qui ont été générés par certaines activités désactive plus ou
moins risqué était financé par peu ou pas de fonds propres ici l'effet de levier
permet nous permettait d'obtenir une rentabilité plus ou moins importante celle-ci
dépassait les 100 pour 100 dans certains métiers la finalité de l'accord de Bâle III
est relativement simple beaucoup plus de fonds propres de meilleure qualité et
plus de transparence sur vis-à-vis des banques on peut retenir 5 mesures
principales un renforcement des fonds propres l'introduction d'un coussin contra
cyclique restauration d'un ratio de liquidité et la mise en place d'un ratio d'effet
de levier et la réduction du risque systémique bien que les accords de Bâle III

24
répondre à de nombreuses interrogations certaines limites peuvent être déjà
observées.

3.2- L’analyse Financière


Une prise de risque doit être accompagnée d'une recherche approfondie des états
et de la structure financière de la contrepartie le processus des décisions doit
commencer par l'analyse des documents comptables et des documents financiers
disponibles sur l'emprunteur.
Il s’agira d’utiliser les documents à disposition et les ratios.
Elle consiste à tirer des renseignements sur la santé financière d'une entreprise
plus particulièrement au niveau de la solvabilité et de la rentabilité à partir des
documents comptables, l'analyse financière s'appuie sur les documents
notamment la liasse fiscale.
L'analyse financière permet donc à l'établissement d'avoir un diagnostic financier
complet de l'entreprise elle représente une aide à la prise de décision et permet
d'améliorer la gestion financière.
On analysera des éléments comme le Bilan, le compte des résultats ou encore le
tableau des flux de trésorerie
Grâce à celle-ci le prêteur peut obtenir des renseignements surs  :
- La rentabilité de l'entreprise à travers ses profits, ses coûts et ses charges
de ses activités
- Le nombre d'actifs et le niveau de fonds disponibles pour assurer ces
engagements à court terme
Cependant la financière présente un principal inconvénient c'est le fait que
certaines entreprises n'ont pas d'états financiers ou leurs états financiers ne sont
pas certifiés dont ceux-ci ne sont pas fiables.

25
3.3- Le Rating
« La notation financière externe ou notation de la dette ou rating est
l'appréciation, par une agence de notation financière, du risque de solvabilité
financière »
Le rating est une méthode qui se base sur un audit financier il s'agit de la
notation financière pour certaines organisations de taille plus importantes comme
les grandes entreprises cotées les ressources utilisées pour la méthode du rating
sont utilisés dans le cadre de la lutte contre le risque d'insolvabilité.
Il est réalisé par des spécialistes extérieurs à la banque généralement il est
effectué par les agences de notation la technique est donc utilisée pour présenter
la qualité de crédit d'un émetteur les institutions utilisent des données à la fois
quantitative et qualitative pour effectuer leur analyse les critères qualitatifs rêve
cependant privilégier pour l’analyse.
Pour effectuer la notation les sociétés utilisent des éléments clés  :
 Le secteur d’activité
 L’activité et la trésorerie
 La place de l’entreprise sur le marché
 La composition du capital
 La situation et la structure financière de l’entreprise
 Les relations bancaires
La note finale de rating obtenu par l'entreprise correspond au niveau de risque
qui fait courir à la banque chérie sont généralement noter avec des lettres et sont
regroupés en différentes sections descendante en termes de qualité du crédit  :
De AAA à D.
Les entreprises classées AAA sont les entreprises pour lesquelles le risque
d’insolvabilité est presque nul cependant les entreprises notées D sont les
entreprises en défaut auxquelles les banques ne doivent pas prêter.

26
Schéma : Le système de rating par les plus grandes entreprises de notation
financière

Le rating s'avère une technique très intéressante qui permet d'avoir une vue
élargie sur la situation et l'état d'une entreprise à un moment précis cependant
cette analyse présente certaines limites certaines agences peuvent accorder des
notes très élevées à certaines entreprises qui peuvent ne pas forcément être
solvable sur le marché.

3.4- Le scoring
Le Crédit scoring une méthode qui existe depuis 60 ans, elle a été reconnue par
Edward Altman en 1968, il a été la première personne à reconnaître qu’il était

27
possible d’utiliser des méthodes statistiques pour analyser les défauts de
remboursement des emprunteurs.
Il a développé l’outil qu’on appelle le Z-score, il a été mesuré sur un échantillon
de 66 entreprises cotés dont 33 avaient fait défaut dans l’année
Le processus d’assignation d’une note ou d’un score à un emprunteur potentiel
ou une entreprise pour estimer la performance future de son prêt.
C’est une méthode d'évaluation des entreprises qui s'est révélé comme un outil
très efficace de gestion des risques dans les banques.
Il consiste à attribuer une note à chaque information qui ont été collectées une
fois comparée à la grille préétablie le total des notes de toutes les informations
pour chacun des clients permet de prendre la décision de l'argent de crédit la
grille et le nombre de points qui ont été attribués à chaque réponse sont basées
sur l'expérience statistique.
Les modèles les de score sont des outils de mesure du risque qui utilisent des
données historiques et des techniques statistiques. Leur objet est de déterminer
les effets de plusieurs caractéristiques des emprunteurs sur leur chance de faire
défaut. Ils produisent des scores qui sont des notes mesurant le risque de
défaillance des emprunteurs potentiels. Les institutions financières peuvent donc
utiliser ces scores pour ranger les emprunteurs en classes de risque.

Le scoring se base sur l’hypothèse suivante : Le passé est le meilleur estimateur


du futur.
Il utilise des mesures quantitatives de performances il est caractéristique de prêt
précédent pour prédire les performances des prés futurs avec des caractéristiques
similaires.
Ce n'est pas le seul facteur à prendre en compte dans une demande de prêt on ne
peut se baser sur le crédit scoring seulement pour rejeter ou approuver une
demande de prêt il sert à prédire la probabilité d’un risque plus élevé.
C’est donc un ensemble de modèle de décision qui aident dans la décision finale
de l’approbation ou du refus d’un crédit.

28
Un exemple de l’utilisation du processus du crédit scroring :

Source : Equifax Canada

Pour conclure avec cet élément on peut donc dire que cette méthode est donc un
outil de gestion des risques qui vise à prédire la probabilité de défauts ou non de
nouveaux prêts en utilisant les prêts précédents, l'objectif du crédit scoring et de
prédire le potentiel risque pouvant survenir.
Comme toutes méthodes d'évaluation des risques le crédit scoring présente
plusieurs avantages mais aussi de nombreux inconvénients

Avantages Inconvénients
 Il permet aux organisations qui  Il peut avoir recours à des
prêtent une information variables qui ne sont pas légales
complémentaire pour la décision ou morale et nécessite une grande
quantité d’informations fiables
 Il a permis une plus grande
prédictibilité de la performance  Il n’est pas fiable à 100%
des prêts et un meilleur
marketing du portefeuille de
crédit (Dennis, 1995)  Il pourrait affecter les
interactions entre prêteurs et

29
emprunteurs ainsi que
 Il peut améliorer la fiabilité de l’accessibilité et la tarification du
l’évaluation du crédit crédit

 Il est explicite et peut être testé  Il réduit l’accès aux crédits pour
avant d’être utilisé. les entreprises qui n’ont pas
d’historique de crédit

 Il peut améliorer la gestion du


risque de crédit en quantifiant la  II prédit le risque mais n’indique
probabilité de défaut de pas comment le gérer
remboursement
 La simplicité de l’information

 Une accélération du processus de


prise de décision

 L’homogénéité du résultat : le
résultat sera le même quel que
soit l’agence ou le temps.

30
3.3- VAR (Value At Risk)
La value at risk est définie comme la perte maximale qui survient avec un certain
niveau de probabilité.
La value at risk (Var) est un instrument d'analyse des risques qui permet de
déterminer le niveau de perte maximale sur une période donnée avec une
probabilité donnée, la value at risk n'est pas une prévision mais une estimation
du risque.
La VAR est un outil de gestion de risque qui est utilisé aujourd'hui dans la
gestion d'actifs et dans la gestion financière elle traduit l'exposition au risque
d'un actif ou d'une entreprise donnée
L’instrument de la VAR a été intégré par la banque d’investissement JP
MORGAN avant d’être utilisée comme une méthode usuelle dans l’évaluation
des risques.
Il existe différentes méthodes de la VAR que nous verrons :
Méthode historique de la VAR   :
Elle est basée sur les données historiques du marché il est donc primordial de
connaître les valeurs passées du portefeuille à partir du prix des différents actifs
et de la composition actuelle du portefeuille.
Grâce aux différentes données une évaluations des portefeuilles est effectuée
pour simuler la possibilité de profits ou de perte.
La méthode est avantageuse car elle est facile à mettre en place cependant elle
peut s’avérer inefficace si données ne sont pas récentes ou fiables.

Méthode analytique de la VAR   :


La méthode analytique est basée sur des calculs statistiques pour la détermination
de la loi de distribution des gains et des pertes.
Elle consiste à établir des hypothèses de variation des différents facteurs de
risque pour une évaluation du portefeuille par rapports aux différents scénarios
possibles. Cette méthode est utilisée plus fréquemment par les entreprises
d'assurance pour déterminer les coûts des évènements exceptionnels
(tremblement de terre ou une tornade)

31
La méthode est avantageuse car les calculs sont plutôt simples cependant elle ne
peut être appliqué ou très difficilement aux produits optionnels et aux
distributions non normales.

Méthode de Monte Carlo de la VAR


La méthode Monte-Carlo est basée sur un tirage au sort des échantillons de
facteurs de risque à partir des variations historiques, elle prend en compte
certains éléments de la VAR historique et analytique.
On attribue un certain niveau aux facteurs de risque à chaque portefeuille, on
effectue une mise en œuvre des scénarios de variations des facteurs de risques.
Avec la simulation des différents échantillons, on obtient des hypothèses de
résultats de risques sur les différents portefeuilles de l’étude.
La méthode est avantageuse car elle est utilisable pour tout type d'instrument
contrairement aux autres méthodes cependant les calculs à effectuer sont très
lourd et prends beaucoup de temps car il faut déterminer les facteurs de risque et
élaborer les scénarios.

Les limites de la Value At Risk


 La value at risk est principalement basée sur une loi normale des
variations du prix des actifs. Les queues de distribution sont souvent mal
évaluées car certains mouvements du marché ne suivent pas une
distribution normale.
 Elle est basée sur l'étude des données antérieures pour la prédiction de
l'évolution future des cours. Cependant, les performances passées ne
garantissent pas forcément les performances du futur.
 Le résultat final peut être remis en cause
 Pour obtenir une VAR la moins erronée possible, il faut perfectionner
l'étude des facteurs de risque. Pour une raison de méthodes ou de temps,

32
Plusieurs approximations sont faites ce qui influence beaucoup le résultat
final.
II- Les moyens de gestion du risque de crédit

1. La documentation
Plusieurs documents sont censés accompagner le crédit pendant toute sa durée,
ces documents servent également à enrichir une banque de données pour la fiche
client de l’entreprises. Par exemple pour un renouvellement du crédit déjà
octroyé ou pour une nouvelle demande de crédit auprès de la banque.
Parmi ces différents documents on retrouve :
La convention du crédit
Il s'agit d'un document confectionné par l'institution financière dans lequel il est
clairement expliqué les modalités dudit crédit elle représente un contrat entre le
client et l'institution financière car après la prise de connaissance du document
l'entreprise approuve ce dit contrat pour valoir ce qui de droit.
L’assurance des crédits
L’assurance-crédit
Cette assurance représente une garantie pour la banque elle a pour principal
objectif la prévention et la gestion du risque de contrepartie, le recouvrement des
créances impayées et une garantie de paiement minimum sur les pertes réalisées.
Elle peut être présentée comme une caution moyennant le versement d'une prime
pour garantir un seuil maximum de perte.
L’assurance « décès, invalidités, incapacités » pour les crédits personnels
Cette assurance permet à la banque d'avoir la garantie d'être remboursé si l'état
de santé de l'emprunteur ne lui permet plus de travailler ou si personne ne
décède.

2. La surveillance de l’emprunteur

33
Les institutions financières qui prêtent doivent porter une attention particulière
aux emprunteurs, en effet en choisissant avec soin les entreprises à qui elles
octroient les crédits, elles ont plus de chance de faire face au risque.
Si ces institutions accordent des prêts à des entreprises qui peuvent respecter
leurs engagements, le risque de contrepartie est minimisé.
Il est nécessaire même primordial pour ces établissements de tenir compte de la
santé financière de leur client, cela permet de savoir si avec les revenus de
l’entreprise elle est capable de rembourser le capital emprunté.
La décision de l'octroi ou du refus d'un crédit reviens aux institutions financières,
de ce fait à partir de la situation de l'entreprise la banque doit choisir avec soin
ceux à qui elle prête et les suivre constamment pour pouvoir en avance repérer
s’il existe une anomalie possible sur un crédit donné.
3. Les garanties
« On entend par garantie un mécanisme permettant de protéger un créancier
contre une perte pécuniaire »
Pour un banquier l'étude du dossier de crédit doit permettre de limiter les risques
cependant certains facteurs ne rentre pas en compte dans cette analyse tous les
risques ne peuvent être éliminés totalement la prise de garantie s'avère un
élément complémentaire au crédit pour le bon fonctionnement de la banque. Pour
l’octroi d'un crédit la banque pour se prémunir de garantie pour se protéger
contre les différents risques de défaut et de remboursement. Les garanties servent
donc à limiter les pertes occasionnées par-là défaillance d'un client.

Les garanties personnelles  :


Elles sont établies par l'engagement d'une ou de plusieurs personnes physiques
ou morales à régler le créancier si l'entreprise devient défaillante.
Pour certaines entreprises les garanties personnelles peuvent être défini où
prendre la forme de caution du dirigeant qui présente un double avantage car le
dirigeant va se sentir impliqué dans les activités de l'entreprise et sera obligé de
veiller à la réussite de l'investissement mais également en cas de procédure

34
collective la banque peut saisir directement le patrimoine du dirigeant pour éviter
la concurrence des différents créanciers.
Les garanties personnelles présentent de nombreux avantages de par leur
simplicité et aussi du fait qu'elle ne soit pas soumise aux formalités de rédaction
et de publication contrairement à d'autres garanties comme l’hypothèque.
Cependant elle présente aussi certaines limites par exemple le fait que la valeur
de ces garanties peut être difficilement estimées.

Les garanties matérielles


Les garanties matérielles représentent une valeur sûre pour l'institution
financière.
En effet les garanties matérielles sont des actifs mobiliers ou immobiliers
donnée en contrepartie par l'emprunteur à l'institution créditrice et qui
garantissent la dette empruntée elles sont généralement  :
Du matériel de l'entreprise, l’outillage, le stock de marchandises, les locaux, les
usines de fabrication ou des biens immobiliers.

4. La diversification des crédits


« Il ne faut pas mettre tous ces œufs dans le même panier »
La diversification est un des moyens les plus anciens pour réduire les risques.
Elle permet aux banques de se protéger contre une perte conséquente.
Avec les nouvelles réglementations et les ratios de Bâle les institutions
financières ont pour obligation la diversification de leur crédit.
Il peut s'avérer très risqué pour une banque d'octroyer de nombreux prêts à
plusieurs entreprises d'un même secteur d'activité ou même à une seule
entreprise. Si le secteur d'activité où l’entreprise opère se retrouve dans une
position inconfortable, le risque suit cette conjoncture.
Elles ont donc l'obligation de répartir les crédits sur un grand nombre
d’investisseurs et d'emprunteurs et sur plusieurs secteurs d'activité.

5. Le partage des risques

35
Un autre moyen de réduire le risque d'une entreprise est de partager les crédits
les plus importants avec d'autres établissements bancaires financiers on parle ici
de crédits syndiqués ou de cofinancement c'est le fait d’établir un accord
financier avec d’autres établissements de crédit afin de minimiser les risques trop
élevés et aussi afin de ne pas engager trop de capitaux.
En additions aux différentes méthodes de gestion présentés plus haut, deux
grandes familles de produits et méthodes se sont développées pour faire face au
risque. On parle ici de la titrisation et des dérivés de crédit.

6. La titrisation
La titrisation est une technique financière par laquelle les entreprises de crédit
cèdent certaines de leurs créances en titre pour recevoir de la liquidité.
Dans cette technique l'établissement de crédit cède à une entité spécialement
établie à cet effet des créances puis, cette entité appelée SPV (Special Purpose
Vehicle) émet des titres qui après évaluation par une agence de notation seront
souscris par des investisseurs.

La titrisation des créances bancaires : (CLO) « collateralized bonds obligations »


C'est une opération de titrisation dans laquelle les titres vendus proviennent de
prêts bancaires, le plus souvent ces prêts sont des crédits personnel ou crédit à la
consommation qui sont difficilement finançables et ont des taux élevés.
Cette titrisation présente de nombreux avantages
En effet grâce à cette opération la banque cède une partie de ces créances mais
aussi le risque qui est directement lié à celles-ci. L'intérêt de l'opération se
trouve dans le retour des fonds prêtés qui pourront être affectés à d’autres
usages.

En plus des titrisations de créances bancaires classiques il existe aussi des CLO
dites synthétiques.

36
Elles permettent à un établissement financier de céder le risque de contrepartie
de ses créances tout en gardant les créances dans son bilan; Elles ne portent pas
sur les prêts mais sur les dérivés de crédit qui se rapporte à ceux-ci.

Tableau : Avantages et inconvénients de la titrisation


Avantages Inconvénients

- Transfert du risque - Montages complexes


- Permet une diversification des - Engendre des coûts importants
sources de financement - Augmentation des taux du crédit
- Developpement des marchés de - Lourdeurs de la procédure
capitaux
- Avoir de la liquidité contre des
actifs non liquide

37
Partie III   : Analyse de l’octroi et du processus d’un crédit bancaire au sein
d’une institution financière (Banque Atlantique)
PRÉSENTATION DE LA BANQUE ATLANTIQUE DE CÔTE D’IVOIRE (BACI)

Nous présenterons ici, la structure qui servira pour notre étude

1. Historique, missions et fonctionnement de la banque

Historique

Créée en 1978, la BACI est une société anonyme gérée par un conseil d’administration.
Son siège social est à Abidjan (plateau) à l’immeuble Atlantique avenue Noguès.
Elle était à l’origine une banque orientée vers une clientèle de Grandes Entreprises. En
2006, elle étend son expertise aussi bien aux PME/PMI, aux professionnels et aux
particuliers.

Au titre de l’année 2008, vingt-cinq (25) agences ont été ouvertes dans le cadre de ce
projet à Abidjan et en province. Quarante (40) autres agences ont été ouvertes au cours de
l’exercice 2009. Toutes ces agences sont pourvues en guichets automatiques pour faciliter
les transactions des clients de la BACI. Ce réseau d’agences est d’autant plus important
qu’il a absorbé toutes les agences COBACI devenues BACI en raison de la fusion de ces
deux entités.

38
Le réseau Banque Atlantique s’est constitué progressivement à partir de 1980, et a
accéléré son développement dans les années 2000 avec la création en 2005 d’Atlantique
Financial Group (AFG), holding de contrôle des huit (8) filiales du Groupe logées dans
les pays suivants : Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Togo, et
Cameroun.

Elle s’est associée depuis juin 2012, au Groupe Banque Centrale Populaire du Maroc,
pour accélérer le développement des activités bancaires dans la zone UEMOA.
Le 7 juin 2012, le Groupe Banque atlantique ouvre une nouvelle page de son histoire en
signant un accord de partenariat stratégique avec le Groupe Banque Centrale Populaire du
Maroc dont elle est désormais membre avec un capital de plus de FCFA 24 milliards
aujourd’hui.
De son côté BCP, conforte ses choix stratégiques de développement à l’international, et
surtout sa présence dans la zone UEMOA. Dès lors BCP compte des filiales bancaires
dans dix (10) pays africains (Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, Bénin, Mali, Burkina Faso,
Niger, Guinée, Cameroun, Centrafrique) et sept (07) pays européens.
Le Groupe Banque Centrale Populaire du Maroc est l’une des premières institutions du
Maroc et tire sa force de ses valeurs de solidarité, de mutualité et de son organisation
unique au Maroc. Il est classé 1er en termes de ressources collectées, avec l’un des
réseaux bancaires les plus étendus du Royaume.

Après l’ouverture d’une première succursale de la Banque Atlantique en Guinée Bissau


en 2016 et le rachat de BIA (Banque Internationale pour l’Afrique) au Niger en 2017, le
groupe est aujourd’hui présent dans l’ensemble de la zone UEMOA.

Missions, Objectifs et Activités de la BACI

Missions de la BACI

39
Les principales missions de la BACI sont : 
- Former une communauté humaine fière et solidaire, travaillant
efficacement au bonheur de tous, clients, actionnaires et salariés ;
- Mobiliser, jour après jour, notre expertise pour permettre aux clients de
réaliser leur projet ;
- Proposer à nos clients, particuliers, PME/PMI, grandes entreprises, des
solutions de crédit afin de bâtir leur projet d’avenir ;
- Être le partenaire financier privilégié des politiques économiques et
sectorielles.

Objectifs de la structure

Les objectifs de la structure sont :


- Devenir la banque de référence des hommes et des entreprises, en termes
de qualité de service, de proximité culturelle et d’écoute ;
- Assurer une rentabilité des fonds propres satisfaisante pour ses
actionnaires ;
- Contribuer à l’épanouissement de ses collaborateurs ;
- Maîtriser une synergie régionale de tous ses métiers, en Afrique de l’ouest.

Activités
Initialement orientée vers une clientèle constituée uniquement de grandes entreprises,
reconnue pour sa compétence dans le financement des exportations de café et cacao, la
Banque Atlantique a élargi son réseau et diversifié son offre de produits et services pour
répondre aux besoins des PME/PMI et des particuliers, y compris ceux de la diaspora.
Après des années de présence sur le segment de la clientèle des particuliers, la BACI s’est
résolument orientée vers le concept de la banque populaire en se rapprochant de plus en
plus de ses clients avec sa large gamme de produits et services adaptés à chaque besoin et
ses agences dans les zones les plus reculées du pays.

Positionnement

40
Les filiales Banque Atlantique proposent à leurs clients, particuliers, professionnels,
PME/PMI, grandes entreprises, membres de la diaspora régionale et internationale, une
large gamme de produits et services innovants, adaptés aux besoins et aux attentes de
chaque segment de clientèle.
Elles prennent également une part importante dans le financement de l’économie de leurs
pays respectifs au travers de financements structurés sur des secteurs vitaux tels que
l’énergie, les transports, la santé, etc.
La banque d’affaire Atlantique Finance s’adresse aussi bien aux particuliers en quête
d’opportunités de placement de leurs avoirs, qu’aux entreprises à la recherche de conseils
et/ou de financement pour leurs activités et l’optimisation de leurs investissements.
Fonctionnement de la BACI
Pour un fonctionnement optimal et conforme à ses ambitions, la BACI s’est dotée de
plusieurs directions et services organisés selon un organigramme bien précis à la tête
duquel se trouve, le Conseil d’Administration (CA) qui est l’organe exécutif présidé par
un Président du Conseil d’Administration. Il est assisté dans sa tâche par un Vice-
président et des Administrateurs. Ce conseil d’administration est l’organe suprême de
supervision de la gestion de la banque.
Les organes dirigeants de la société sont au nombre de trois (03) : le Conseil
d’Administration, la Direction Générale et la Direction Générale Adjointe.
L’organisation administrative actuelle de la BACI comprend, outre la Direction Générale
et le Directeur Général Adjoint, dix (10) Directions Centrales (D.C.) décrites dans les
paragraphes suivants :

Le Conseil d’administration (CA)


Le conseil d’administration est l’organe exécutif qui jouit de toutes les prérogatives et
regroupe en son sein les gros actionnaires de la société (ceux qui détiennent une part
importante des actions).

La Direction générale
La direction générale a pour tâche la coordination des activités de toutes les autres
directions de la banque à travers ses différentes cellules.

41
La Direction Financière et de la Comptabilité (DFC) 
Elle est chargée d’assurer le suivi des comptes de gestion, les comptes internes et de
correspondants, sécurisant ainsi la banque contre les effets néfastes des suspens.

La Direction de l’Audit Interne (DAI) 


Elle assure la surveillance et le contrôle des risques opérationnels et administratifs aussi
bien pour le siège que pour les agences.

La Direction des Ressources Humaines (DRH)


Elle est chargée de la gestion du personnel qui prend en compte le recrutement, la gestion
des salaires, le volet social et le développement des compétences.

La Direction des Opérations Bancaires (DOB) 


Cette direction gère toutes les opérations du bak office, du service étranger et des
opérations de caisse.
La Direction Juridique (DJ)
Elle joue un rôle de conseiller juridique au sein de la banque. Ce département a pour
attribution la prise de garanties, leur archivage, leur suivi (gestion des garanties),
l’exécution des dossiers de succession (en cas de décès).

La Direction de la Trésorerie (DT)


Elle est chargée de la gestion des actifs et des passifs de la banque et de la vente ou
achats des titres pour assurer la liquidité. Elle a la gestion des négociations sur le marché
monétaire et financier.

La Direction du Contrôle Permanent (DCP)


Cette fonction a pour principales missions d’assurer la mise en œuvre des dispositifs de
contrôle permanent selon la politique, les stratégies et autres procédures établies à la
BACI.

42
La Direction de la Banque de Financement (DBF)

La direction de la clientèle des entreprises s’occupe des petites et moyennes entreprises


(PME/PMI), des grandes entreprises, des institutionnels et des « commodities » (café-
cacao-cajou-riz-coton etc.).

La Direction de la Banque de Détail (DBD)

 Les zones géographiques


Une zone est un regroupement géographique constitué d’un réseau d’agences et guichets.
Les zones permettent d’assurer un suivi efficient des agences.
Il existe, sur tout l’ensemble du territoire, cinq (5) zones.

 Les agences et guichets


Ces services s’occupent essentiellement des opérations de caisses (retraits, versements de
fonds ou d’espèces) et d’autres opérations financières.
La BACI dispose d'un réseau de 70 agences interconnectées et 91 DAB couvrant
l'ensemble du territoire national réparti comme suit :
- Réseau Abidjan : 42 agences et 59 DAB;
- Réseau Province : 28 agences et 32 DAB
La Direction des Risques (DR) 
Elle est chargée d’apprécier les propositions faites par les exploitants en fonction de la
crédibilité des clients et des grandes orientations de la banque avant d’émettre un avis.
Afin de mieux exécuter sa mission, la direction est constituée du service analyse des
crédits, du contrôle et administration des crédits (CAD), du service de contrôle des
engagements, du service précontentieux et du service recouvrement.

43
FONCTIONNEMENT ET COMPOSITION D’UNE AGENCE BACI
Il existe quarante-deux (42) agences intégrées au réseau de la ville d’Abidjan.
Comme toutes les autres, elle a pour missions de favoriser l’accessibilité des produits de
la BACI ainsi que de promouvoir et vendre l’image de la BACI.
Pour ce faire, elle dispose en son sein :
- D’un chef d’agence ;
- Des chargés de clientèle ;
- D’un chef de caisse ;
- Des agents de guichet ;
- D’une assistante clientèle.

Le chef d’agence
Le chef d’agence a pour mission d’assurer le bon fonctionnement de l’agence et d’user de
tous les moyens mis à sa disposition pour la satisfaction de la clientèle.
Il doit administrer les activités ; protéger et sauvegarder l’image et la notoriété de la
structure ; enfin, il doit maîtriser son environnement.

Les chargés de clientèle


Ils sont au nombre de quatre (04) et ont pour rôle de :
- Concevoir et mettre en œuvre une stratégie commerciale de prospection en
rapport avec les orientations de l’agence ;
- Monter les dossiers de crédits pour les particuliers et les petites entreprises ;
- Répondre autant que possible aux besoins des clients ;
- Collecter et authentifier les documents d’ouverture de compte ;
- Assurer l’ouverture et la fermeture des comptes des clients dans le système
ORION ;
- Gérer les engagements et les recouvrements de la clientèle (montage des
dossiers de crédit et suivi des mises en place et des recouvrements) ;
- Conseiller la clientèle sur les produits et services de la Banque et répondre
autant que possible aux besoins des clients.

44
Le chef de caisse
Le chef de caisse est essentiellement chargé de coordonner et de contrôler les sorties et
les entrées d’argent au niveau de l’agence, principalement des guichets (caisses).

Les agents de guichet


Les agents de guichet sont au nombre de quatre par agence répartis entre : les guichets de
retrait ou versement sur compte et celui des transferts d’argent. Ils ont pour rôle de
permettre aux clients d’effectuer des opérations sur leurs comptes, de recevoir et
d’expédier de l’argent.

L’assistante clientèle
Cette assistante est chargée de traiter et de gérer les aspects concernant l’accueil et
l’orientation de clients. Elle réalise les opérations courantes de guichet selon les règles et
consignes de l’agence.

Pour pouvoir bénéficier des services de la banque les clients doivent remplir
certaines conditions.
Les critères d'éligibilité sont orientés vers les entreprises et les particuliers
cependant secrétaire varie en fonction de la demande du crédit.
En effet les critères ne sont pas les mêmes pour un crédit d'exploitation et pour
un crédit d'investissement.
2. Processus de gestion d’une demande de crédit
2.1- L’entrée en relation
Comme dans toutes les institutions financières le premier pas de la demande de
crédit commence par l'entrée en relation entre le débiteur et l'institution
financière.
Cette étape est l’une des plus importantes du processus, la demande de crédit
peut être refuser à cause d’une mauvaise entrée en relation.
Elle est effectuée par le chargé d'affaires ou le chargé clientèle.

45
Cette entrée en relation se caractérise par tout d'abord la constitution du dossier
et la présentation des documents requis pour l'accès au prêt.
Les documents requis :
- Une demande manuscrite du client ou de l’entreprise qui souhaite avoir
recours aux services de la banque : il s’agit d’une lettre de demande de
crédit contenant tous les éléments relatifs aux besoins du client.
- Une copie certifiée conforme du registre de commerce ou de l’agrément
s’il s’agit d’une entreprise ;
- Une copie certifiée de la pièce d’identité du demandeur
- Une copie certifiée conforme du contrat de propriété ou du bail des locaux
à usage professionnel
- Une copie de la fiche salariale

S’il s’agit d’une entreprise les documents suivants seront également requis :


- Les états financiers des 3 dernières années
-La liste des comptes et les relevés bancaires de l’entreprise
-Les documents fiscaux de l’entreprise (Immatriculation, déclaration comptable)
-Les documents commerciaux reliées à l’activité de l’entreprise (Factures, Bons
de commandes, tarifs)
Une fois tous les documents reçus, ils sont transférés au service d’analyse crédit
pour que la banque procède à l'évaluation du client et de la rentabilité de
l'entreprise ou du projet porté par celle-ci.
2.2- L’évaluation du client
Dans cette phase les employés des succursales de l'institution financière ne
disposent pas de la capacité d’effectuer cette opération, les documents sont donc
envoyés au siège pour qu’ils analysent la rentabilité de l'entreprise, ses
documents fiscaux, son bilan ses actifs et ses passifs, c'est différent de relations
passées avec les autres banques, les autres crédits en cours ou terminés, et la
gestion de l'entreprise au quotidien
L’analyse de cette rentabilité a pour but d’évaluer les rendements et les risques
associés au projet de la demande du crédit.

46
Cette analyse s'effectue en deux temps : la première partie porte sur le projet lui-
même et la deuxième partie sur la phase pendant réalisation du projet.
Pour commencer l'institution analyse d'abord le secteur d'activité dans lequel
l'entreprise opère, pour cela elle réalise une étude sectorielle pour avoir un
aperçu sur la conjoncture du marché.

2.3-L’étude économique et l’analyse de la faisabilité


Une étude économique du projet réalisé dans laquelle l'entreprise qui demande le
prêt doit présenter à l'institution financière le business plan, la description du
projet il est rendement attendu par celui-ci
Une fois l'étude économique réalisée et satisfaisante selon les critères de la
banque, on passe à la 2e étape l'analyse de la faisabilité du projet dans laquelle
plusieurs questions sont posées comment, avec qui, où, quand, et pourquoi?
Ces questions sont et pour pouvoir définir les relations bancaires précédentes de
l'entreprise l'opération à réaliser détaillée, le prévisionnel, le type de financement
dont l'entreprise a besoin, le montant du financement, les garanties que
l'entreprise propose l'identité et les expériences du dirigeant.
L'analyse se termine par une étude des flux de trésorerie de l'entreprise, elle
permet de connaître les revenus financiers de l'entreprise, ses dépense ses sorties
et ses entrées d'argent.
Cette analyse permet d'avoir la capacité d'endettement de l'entreprise les fonds
qui pourront lui être alloués et les modalités de remboursement qu’elle pourra
rembourser

3. Le processus de prise de décision


C'est la partie la plus complexe de l'évaluation d'une demande de crédit, car
malgré tous les documents, toutes les analyses, et tous les moyens de gestion du
risque la décision d'octroyer ou non le crédit revient au banquier.
Si la décision résulte d'un refus une lettre de refus est directement envoyée au
client, dans le cas contraire si la décision est favorable le client est recontacté

47
pour se représenter en agence pour signer les différents documents relatifs au
crédit.
Durant cette rencontre avec le banquier le client sera informé des modalités du
crédit à savoir les modalités de remboursement, les versements à réaliser,
l'échéance du crédit et les intérêts qui s’y rattachent.

4. Le suivi après l’octroi du crédit jusqu’au remboursement


Le suivi du crédit est défini comme la période après l'octroi du crédit qui
consiste à garder un œil sur l'emprunteur.
Dans cette étape la banque suit l'avancée du projet pour lesquelles les fonds ont
été alloué, elle vérifie régulièrement les états financiers, les factures, les bons de
commande et la trésorerie de l'emprunteur pour pouvoir savoir si celui-ci serait
toujours en mesure de respecter ses engagements vis-à-vis d'elle. Le suivi du
crédit permet à la banque de prendre une décision sur le renouvellement du
crédit, la déclaration d'un défaut de paiement, la résolution du crédit ou la
prévention de défaut du client.
Tous les crédits octroyés doivent être remboursé et observer de près jusqu’au
remboursement complet de celui-ci.
Lorsque le débiteur n’est plus en mesure de rembourser des fonds, on passe à
l’étape de recouvrement des créances.
La période de recouvrement du crédit
La période de recouvrement de crédit représente la période après l’octroi du
crédit résultant d’un défaut de paiement de l’emprunteur et du recouvrement des
fonds.
C’est un processus qui est utilisé pour réduire aux maximum les pertes de
l’institution financière.
La banque peut donc contacter donc l’entreprise pour récupérer les fonds par
différentes méthodes :
-Les relances téléphoniques

48
-Les relances courriers
-Les relances « mixtes » appels téléphoniques et courrier
Pour les crédits les plus importants, la banque peut faire recouvrer les créances
sur dans les comptes par les différentes actions dans les états financiers  :
Réduction des créances déclassées, impayées et irrécouvrables, Hausse de
reprises sur provisions ».

Conclusion
Nous avons pu observer tout au long de notre étude que les nombreuses crises
financières qui ont réellement impactées l’économie et le secteur bancaire
résultaient des défaillances du système bancaire par rapport au crédit.
L’une des causes principales de ces crises étaient le risque de crédit, ces
différents problèmes dans le secteur bancaire ont conduit à la volonté de se
protéger contre ce risque spécifique et toutes ses formes.
Dans le cadre de ce mémoire de recherche nous avons essayé dans un premier
temps de présenter le crédit bancaire et ses différentes formes.
On peut retenir les 3 types de crédit selon la durée qu’il existe, nous avons
également vu que tous les crédits bancaires font intervenir le risque de crédit.
Le risque de crédit étant un risque présent dans la plupart des activités bancaires
présente plusieurs méthodes de gestion et d’évaluation.
La montée de la présence de ce risque à pousser les états à implanter de
nouvelles règles à savoir les accords de Bale I, II et III pour la réduction de ce
risque et pour le bon fonctionnement de l’économie

49
Toutes les méthodes et moyens de gestion du risque présentent des avantages
mais aussi des inconvénients.
Pour la prévention du risque de crédit il est primordial pour les banques et les
établissements de crédits de prendre compte les outils de gestions du risque de
crédit comme le crédit scoring ou l’analyse financière, cependant ces outils
n’étant pas fiable à 100% il est aussi important pour se protéger de prendre des
garanties et de surveiller régulièrement l’emprunteur.

Annexes

Annexe 1 : Processus de demande de crédit

CLIENT
Clôture Déblocag
du e des

Pièces justificatives courrier de refus


offre de crédit
NO OUI

Transmission
Montage Commission
50 du décisionnelle
BANQUE après analyse

Annexe 2 : Exemple de Var ( Value at Risk)

51
Annexe 3 : Schéma de base d’une titrisation

Source : Wikipédia

Annexe 3 :Montage classique de titrisation

52
Source : Raphael Brault ,Article : La titrisation immobilière : se financer
autrement ?

Annexe 4 : Produit financier proposé par la banque atlantique

Source : Banque atlantique.net

Annexe 5 :Schéma de fonctionnement de l’assurance crédit

Annexe 7 ; Échelle de notation financière selon les principales


agences de notation

Signification Moody’s Standard Fitch Dagong

53
& Poor’s Ratings

de la note 
Long Court Long Court Long Court Long Court
terme terme terme terme terme terme terme terme

Prime
Aaa AAA AAA AAA
Première qualité

Aa1 AA+ AA+ AA+


A-1+ F1+
High grade P-1
Aa2 AA AA AA
Haute qualité
Prim A-1
e
Aa3 -1 AA− AA− AA−

A1 A+ A+ A+

Upper medium A-1 F1


grade
A2 A A A
Qualité moyenne
supérieure

A3 A− A− A−

P-2 A-2 F2 A-2


BBB
Baa1 BBB+ BBB+
+

Lower medium
grade
Baa2 BBB BBB BBB
Qualité moyenne
inférieure
P-3 A-3 F3 A-3
BBB
Baa3 BBB− BBB−

Non-investment Ba1 Not BB+ B BB+ B BB+ B


grade, prime
speculative
Spéculatif Non
Ba2 BB BB BB

54
Ba3 BB− BB− BB−

B1 B+ B+ B+

Highly
speculative B2 B B B
Très spéculatif

B3 B− B− B−

Risque élevé Caa1 CCC+

Ultra spéculatif Caa2 CCC CCC CCC

prime
Caa3 CCC−
C C C

En défaut, avec
Ca CC CC CC
quelques espoirs
de recouvrement

C/CI/
C C
R

En défaut C
SD RD
sélectif
D D D D

En défaut D D

55
Bibliographie

KHAROUBI CECILE, THOMAS PHILIPPE, analyse du risque de cr édit Banque


et Marchés
VIVIEN BRUNEL, Gestion des risques et risque de crédit
IDRISSA COULIBALY, L’impact des réglementations Bâle I, II et III sur le
système bancaire
Analyse du risque de crédit : Banque et Marchés Ed.2
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire : Document consultatif sur les normes et
la révision de l’approche standard pour le risque de crédit, Banque de Règlement
Internationaux
MOUNJID H. . Risque de crédit et utilisation des lignes de crédit : le cas des entreprises
privées canadiennes. Montréal, HEC Montréal, 132p.

IVAN ZELENKO, Le risque de crédit face à la crise

56

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