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COMMENT LE MUSCLE STRIE SQUELETIQUE FONCTIONNE-T-ILS 

La lecture d’un texte relatif aux efforts effectués par les élèves d’un Lycée au cours d’EPS permet de constater
que les muscles striés squelettiques fonctionnent on suppose que les muscles striés squelettiques
fonctionnent :
- Par des contractions ;
- Selon un mécanisme.
I- Les muscles striés squelettiques fonctionnent-ils par des contractions ?
I-1. Dispositif d’enregistrement
I-1.1. Observation
On observe un document montrant le dispositif expérimental d’enregistrement de la contraction
musculaire.
I-1.2. Résultats (voir document

I-1.3. Analyse
Le dispositif comprend un dispositif de stimulation et un dispositif d’enregistrement.
 Dispositif de stimulation comprend un stimulateur relié au nerf et au cylindre
d’enregistrement. Il permet de porter des stimulations au muscle par l’intermédiaire du
nerf.
 Le dispositif d’enregistrement comporte un cylindre qui tourne autour d’un axe. Sur ce
cylindre arrivent trois stylets inscripteurs : un stylet qui trace la contraction musculaire (M),
un stylet qui indique l’instant précis de la stimulation (S) et un stylet qui indique la durée de
stimulation (T).
Ainsi la stimulation portée sur le nerf permet d’obtenir une réponse du muscle qui est enregistrée sur le
cylindre qui tourne. Cet enregistrement est un myogramme et le dispositif d’enregistrement est un
myographe.
I-2. Différentes réponses du muscle suite à une ou plusieurs stimulations
I-2.1. Réponse du muscle à une stimulation unique.
I-2.1.1. Présentation d’expériences.
On porte une stimulation unique et efficace sur le muscle.
I-2.1.2. Résultat
I-2.1.3. Analyse
Le myogramme appelé secousse musculaire isolée ou secousse musculaire élémentaire comporte 3 phases :
- AB : temps de latence ;
- BC’ : phase de contraction ;
- C’D : phase de relâchement
I-2.1.4. Interprétation
- Le temps de latence (AB) est le temps compris entre le moment de l’excitation et le début de la
réponse du muscle.
- La phase de contraction (BC’) est la phase ou cours de laquelle le muscle se raccourcit.
- La phase de relâchement (C’D) est la phase au cours de laquelle le muscle reprend sa longueur initiale.
I-2.1.5. Conclusion
Le muscle strié squelettique répond à une stimulation unique et efficace par une secousse musculaire
isolée.
I-2.2. Réponse du muscle à deux stimulations efficace rapprochée.
I-2.2.1. Présentation d’expériences
On soumet un muscle à deux stimulations efficaces successives de même intensité. A chaque fois, on
diminue l’intervalle de temps entre les deux stimulations.
I-2.2.2 Résultats
I-2.2.3. Analyse
a : lorsque les deux stimulations sont éloignées, on obtient deux secousses musculaires isolées distinctes de
même amplitude et de même durée ;
b : lorsque les deux stimulations sont proches, on obtient deux secousses musculaires partiellement ou
incomplètement fusionnées, avec l’amplitude de la 2ème secousse supérieure à la 1ère.
c : lorsque les deux stimulations sont très rapprochées, on obtient une seule secousse de grande amplitude.
I-2.2.4 Interprétation
a : lorsque les deux stimulations sont éloignées, on obtient deux secousses musculaires isolées distinctes parce
que la 2ème stimulations intervient après la phase de relâchement de la 1ère secousse musculaire.
b : lorsque les deux stimulations sont proches, on obtient deux secousses musculaires partiellement
fusionnées appelées fusion partielle parce que la 2ème stimulation intervient pendant la phase de relâchement
de la 1ère secousse. L’amplitude plus grande de la 2ème secousse s’explique par la sommation partielle des deux
réponses.
c : lorsque les deux stimulations sont très rapprochées, on obtient une seule secousse de grande amplitude
appelée fusion totale parce que la 2ème stimulation intervient pendant la phase de contraction de la 1ère
secousse. La grande amplitude de cette secousse est due à la sommation totale des deux réponses.
I-2.2.5 Conclusion
Le muscle répond à deux stimulations plus ou moins rapprochées par une sommation des secousses
musculaires.
I-2.3. Réponses du muscle à plusieurs stimulations
I-2.3.1. Présentations d’expériences
On soumet un muscle à plusieurs séries de stimulations d’intensités croissantes.
I-2.3.2. Résultats
I-2.3.3. Analyse
- Les 3 premières stimulations ne donnent aucune réponse.
- De la 4ème à la 14ème stimulation, on obtient des secousses musculaires d’amplitude croissante.
- A partir de la 14ème stimulation, on obtient des secousses musculaires d’amplitude maximale et
constante.
I-2.3.4. Interprétation
- Les 3 premières ne donnent aucune réponse du muscle parce qu’elles sont inefficaces ou
infraliminaires.
- La 4ème stimulation donne la plus petite réponse du muscle parce qu’elle provoque la contraction des
fibres musculaires les plus excitables. Lorsque l’intensité de stimulation augmente, un nombre élevé de
fibres musculaires se contractent et leurs réponses s’additionnent : c’est la phase de recrutement ou
de sommation partielle.
- A partir de la 14ème stimulation, l’amplitude des réponses est maximale et constante parce que toutes
les fibres musculaires se contractent : c’est la sommation totale.
I-2.4. Réponse du muscle à une série de stimulations efficaces
I-2.4.1. Présentation d’expériences
On soumet un muscle à une série de stimulations efficaces de même intensité tout en variant la
fréquence des stimulations.
I-2.4.2 Résultats
I-2.4.3. Analyse
c : lorsqu’on porte plusieurs stimulations de faible fréquence (15 stimulation/sec), on obtient un myogramme
qui présente une partie ascendante suivie d’un plateau ondulé : c’est le tétanos imparfait
d : lorsqu’on porte plusieurs stimulations de fréquence élevée (25 stimulations/sec), on obtient un
myogramme dont la partie ascendante est suivie d’un plateau rectiligne et horizontal : c’est le tétanos parfait.
I-2.4.4 Interprétation
- Dans le cas du tétanos imparfait (c), les excitations tombent dans la phase de relâchement des
secousses précédentes. La fusion des secousses est incomplète ;
- Dans le cas du tétanos parfait (d), les excitations tombent pendant la phase de contraction des
secousses précédentes. La fusion des secousses est complète.

I-2.4.5. Conclusion
Le muscle répond à une série de stimulations efficaces plus ou moins rapprochées par des secousses
partiellement ou totalement fusionnées.
I-2.5. La fatigue musculaire
I-2.5.1 Présentation d’expériences
On soumet un muscle à une série d’excitations efficace de même intensité et à une fréquence très
élevée pendant une durée très longue.
I-2.5.2 Résultats

A
B
COURBE DE LA FATIGUE MUSCULAITE
I-2.5.3. Analyse
Lorsqu’on excite de façon répétée un muscle, il répond au début par des secousses de courte durée et
d’amplitude élevée (A) ; puis à la longue par des secousses de durée de plus en plus longues et d’amplitude de
plus en plus faible : c’est la fatigue musculaire.
I-2.5.4 Interprétation
Dans le cas de la fatigue musculaire, les secousses de grande amplitude et de courte durée sont dues à des
contractions soutenues, efficaces. Quant aux secousses étalées, elles rendent compte des contractions de
moins en moins soutenues et moins efficaces.
I-2.5.5. Conclusion
Un muscle qui se contracte de façon répétée se fatigue.
I-3. Phénomènes qui accompagnent la contraction musculaire.
I-3.1. Phénomène électrique
I-3.1.1 Observation
On observe un document montrant les phénomènes électriques de la contraction musculaire.
I-3.1.2. Résultats
I-3.1.3 Analyse
Le document présente un PA musculaire ou électromyogramme dont l’amplitude varie de -80 à +30 mV. Ce PA
musculaire intervient dans le temps de latence de la secousse musculaire.
I-3.1.4 Interprétation
Le PA musculaire intervient avant la secousse musculaire parce que c’est le PA musculaire qui déclenche la
contraction musculaire.
I-3.2. Phénomène thermique
I-3.2.1. Observation
On observe un document qui met en évidence le phénomène thermique accompagnant l’activité musculaire.
I-3.2.2. Résultats
I-3.2.3. Analyse
D’après ce document, la courbe de chaleur présente deux parties :
- La chaleur initiale qui se produit pendant la phase de contraction musculaire ;
- La chaleur retardée qui se produit pendant et après le relâchement musculaire.
I-3.2.4. Interprétation
- La chaleur initiale correspond à l’utilisation de composés phosphatés par la fibre musculaire ;
- La chaleur retardée correspond à la reconstitution des composés phosphatés utilisés au cours de la
contraction musculaire.
I-3.2.5. Conclusion
Le muscle est le siège de phénomène thermique pendant son activité.
I-3.3. Phénomène chimique
I-3.3.1. Observation
On observe un tableau montrant les substances chimiques utilisées lors des contractions musculaires.
I-3.3.2. Résultats

I-3.3.3 Analyse
Pendant l’activité musculaire la consommation du glucose et de l’oxygène augmente ainsi que le dégagement
du CO2.
I-3.3.4. Interprétation
Ces phénomènes chimiques traduisent l’oxydation du glucose par le processus de la respiration cellulaire pour
produire de l’énergie sous forme d’ATP nécessaire à la contraction musculaire. Ainsi l’ATP utilisé par le muscle
peut se reconstituer par différentes voies.
Les voies métaboliques rapides :
 Par la myokinase
myokinase
2ADP AMP + ATP
Adénosinediphosphate adénosine monophosphate adénosinetriphosphate
 Par la phosphocréatinekinase
ADP + PHOSPHOCREATINE CREATINE + ATP
Les voies métaboliques lentes :
 Par la respiration (en aérobiose)
C6H12O6 + 6O2 6CO2 + 6H2O + 675 Kcal
(Glucose)
 Par la fermentation
C6H12O6 2CH3 –CH – OH – COOH + 25 Kcal
Glucose acide lactique.
I-3.3.5 Conclusion
Les phénomènes chimiques accompagnent la contraction musculaire.
I-4. Conclusion partielle
La contraction musculaire est accompagnée par des phénomènes électriques, thermiques et chimiques.

II- Les muscles striés squelettiques fonctionnent-ils selon un mécanisme  ?


I-1. Structure des muscles striés squelettiques
I-1.1. Observation
On observe des documents montrant la structure du muscle et l’ultrastructure de la fibre
musculaire.
I-1.2. Résultats
I-1.3. Analyse

- Le muscle strié squelettique est formé de fibres musculaires regroupées en faisceaux ; ceux-ci sont
séparés par des cloisons conjonctives parcourues par des vaisseaux sanguins. Il est limité
extérieurement par une enveloppe conjonctive.
- La fibre musculaire est une cellule géante renfermant plusieurs noyaux. Chaque fibre musculaire est
constituée d’une membrane appelée sarcolemme, d’un cytoplasme appelé sarcoplasme, contenant de
très nombreuses mitochondries. On y observe également une striation longitudinale due à la présence
de fibrilles musculaires ou myofibrilles groupées en faisceaux.
- Chaque myofibrille est constituée d’une succession de bandes alternativement claires (bande I) et
noires (bande A). Chaque bande I est partagée en son milieu par une strie Z. deux stries Z limitent un
sarcomère. L’observation au microscope électronique montre que la myofibrille renferme deux sortes
de filaments de nature protéique : les filaments épais de myosine et les filaments fins d’actine.
Les bandes claires sont constituées uniquement de filament d’actine, les bandes sombres contiennent
à la fois les filaments d’actine et les filaments de myosine ; la bande H est constituée uniquement de
filaments de myosine. Les myofibrilles sont des structures contractiles.
I-1.4. Conclusion.
Le muscle strié squelettique est constitué de fibres musculaires formées de myofibrilles permettant au
muscle de se contracter.
I-2. Mécanisme de la contraction musculaire.
I-2.1. Observation
On observe un document montrant une électronographie (photographie) et un schéma
d’interprétation de l’aspect des myofibrilles de muscle au repos et contracté.
I-2.2. Résultats
I-2.3. Analyse
La comparaison de l’aspect des myofibrilles de muscle au repos et contracté montre que la contraction
musculaire se traduit par :
- Un raccourcissement des sarcomères par rapprochement des stries Z ;
- Une réduction de la longueur des bandes claires ;
- Une constance de la longueur des bandes sombres.
I-2.4 Interprétation
La contraction musculaire s’explique par le glissement des filaments d’actine le long des filaments de myosine.
Ce mécanisme se déroule en plusieurs étapes :
- Phase de repos :
Dans une myofibrille au repos, en l’absence de Ca2+, la tropomyosine cache partiellement le site
d’attachement de la l’actine à la myosine ;
- Phase d’attachement :
L’excitation de la fibre musculaire par l’influx nerveux provoque une brutale décharge d’ion Ca 2+ par le
réticulum sarcoplasmique. Il s’en suit une fixation de ces ions sur la troponine qui se déforme en
repoussant la tropomyosine : le site d’attachement est libéré. En même temps, les têtes de myosine
fixent de l’ATP, se déforment et s’attachent à l’actine pour former le pont ou complexe actomyosine.
- Phase de pivotement ou de glissement  :
Les ions Ca2+ activent la myosine qui se comporte alors comme une enzyme, l’ATP ase qui hydrolyse
suivant l’équation ci-dessous :
ATP ADP + Pi + énergie.

Le groupement phosphate inorganique ainsi libéré se fixe sur la tête de myosine qui se déforme en
pivotant. L’actine entraînée dans ce mouvement, glisse le long de la myosine ; le sarcomère se
raccourcit.
- La phase de détachement :
C’est le retour à l’état de repos qui est possible grâce :
• A L’absorption active (pompage) des ions Ca2+ par le réticulum sarcoplasmique ;
• L’élimination du phosphate inorganique ;
• A la fixation d’une nouvelle molécule d’ATP sur la tête de myosine.
I-2.5. Conclusion
Le muscle se contracte par étapes.
I-1.3. Conclusion partielle
Les muscles striés squelettiques fonctionnent selon un mécanisme.

CONCLUSION GENERALE
Les muscles striés squelettiques fonctionnent en se contractant selon un mécanisme.

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