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Définitions générales
• Eau souterraine
• Nappe ou aquifère :
• Pour qu’une roche puisse renfermer de l’eau, il faut qu’elle soit poreuse. Les
pores sont des vides au sein d’une roche et qui sont comblés par l’eau. Selon la
nature des espaces vides, on distingue deux types de porosités :
• Les interstices sont des espaces vides crées par l’adjonction de plusieurs
particules solides compactes, c’est le cas par exemple d’un terrain constitué de
graviers ou de sables plus ou moins grossiers. L’importance ou le volume des
interstices dépend du volume des particules : si les éléments sont grossiers, les
interstices sont importants (cas des graviers).si les particules sont petites, les
interstices le sont également (cas des sables fins).
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Définitions générales
• Porosité par fissures :
Ce sont les espaces vides crées au sein d’une même roche dure et
compacte, ce sont les cassures ou encore diaclases qui se dessinent sur une
même roche par suite d’un phénomène géologique cassant (exemple de
faille) ou de dissolution chimique (comportement des roches calcaires vis-à-
vis des eaux chargées en CO2).
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Formules fondamentales
• Porosité totale :
• Rétention spécifique :
𝒆
• Remarque N=
𝟏+𝒆
Porosité et granolumétries
Les mouvements de l'eau dans les roches :
perméabilité
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Charge hydraulique
17
Charge hydraulique: cas des sols
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Notion de la loi de Darcy
Expérience de Darcy
Expérimentalement, Le Chevalier
Henry Darcy (vers 1856) trouve la
relation suivante :
23
La relation se transforme en :
V = KI qui est l'expression la plus simple de la loi de DARCY.
Le tableau suivant donne des ordres de grandeur
pour K
Les nappes
Processus général
Par le jeu de la pesanteur, une partie de l'eau de pluie s'infiltre dans le sol,
soit directement, soit après circulation à la surface de celui-ci.
Selon la perméabilité des terrains rencontrés, l'alimentation des nappes
descend à une plus ou moins grande profondeur.
Cette circulation, approximativement verticale, est interrompue par la
rencontre d'un terrain de faible perméabilité par rapport à celle qui la
précède.
Sous des terrains perméables, cette formation "imperméable" représente
en quelque sorte "le fond du récipient". L'eau s'y accumule en saturant
l'ensemble des vides des terrains susjacents plus perméables. Ainsi se
constituent dans ces formations relativement perméables appelées
aquifères (qui portent l'eau) des nappes. Lorsque le "récipient" est plein, il
déborde vers l'extérieur ou en direction d'autres terrains perméables.
Facteurs d'existence d'une nappe
• L'existence d'une nappe est conditionnée par la conjonction de trois facteurs :
-facteur d'alimentation : il faut que de l'eau puisse venir remplir les pores de la
nappe ;
• Ces trois facteurs ont une influence variable selon les types de nappes
rencontrées.
Types de nappes
Nappe libre :
C’est une nappe qui circule dans une formation perméable et reposant sur
une couche imperméable appelée encore substratum de la nappe.
Exemple : nappe du Haouz circulant dans des alluvions (galets, graviers et
sables). Le substratum est matérialisé par des schistes primaires.
Types de nappes
• Nappe captive :
• C’est une nappe qui circule dans une formation perméable et qui est
emprisonnée entre deux couches imperméables. C’est donc une nappe ou
l’eau est en charge : sous pression.
Types de nappes
Si on fait un forage dans cette nappe, le niveau d’eau va se situer dans les
formations sus-jacentes (supérieures). Le forage met en communication la
pression du terrain et la pression atmosphérique. La pression du terrain est
supérieure à la pression atmosphérique, ceci entraîne la remontée de l’eau
par capillarité jusqu’à ce qu’il y ait un équilibre de pression et stabilité du
niveau d’eau. Le forage peut être artésien si la pression est importante.
Système multicouche :
Exutoires :
Après avoir circulé dans le sous -sol, l’eau doit sortir et se déverser au droit des points
les plus bas topographiquement. L’exutoire peut être matérialisé par des sources ou la
mer dans le cas d’une nappe côtière.
Etude de quelques écoulements dans les nappes
T = K e (en m2/s)
Le coefficient d’emmagasinement
• Définition : Rapport du volume d’eau libérée (ou emmagasinée) par unité de
surface d’un aquifère pour une perte (ou un gain) de charge hydraulique
donnée, c’est-à-dire une baisse (ou une hausse) de pression, sans référence
au temps.
Le coefficient d’emmagasinement (S) représente la quantité d’eau libéré sous
une variation unitaire de la charge hydraulique, c’est-à-dire sous l’effet d’une
baisse du niveau d’eau. Il conditionne l’emmagasinement de l’eau souterraine
mobile dans les vides du réservoir.
Il est utilisé pour caractériser plus précisément le volume d’eau exploitable
par un forage et se détermine lors de pompages d’essai.
Le coefficient d’emmagasinement
D’une façon générale, pour une même baisse de
niveau piézométrique (différence de charge), la quantité d’eau libérée est
beaucoup plus grande dans une nappe libre.
Coefficient d'emmagasinement
• Le coefficient d'emmagasinement S
est le volume d'eau que l'on peut
extraire d'une tranche de 1 m2 de
surface horizontale pour une baisse de
piézomètre de 1 m. D'après cette
définition, on constate que
• S est sans dimension (m3/m2/m).
Coefficient d'emmagasinement
Diffusivité :
- sources
- puits
- forages
• les sources correspondent à une sortie naturelle des eaux souterraines lorsque les
conditions hydrogéologiques le permettent. Les sources assurent donc un
pompage gratuit (sans mettre en jeu une énergie motrice).
• Les puits sont des ouvrages moins profonds (ils dépassent rarement 50m), leur
diamètre est très grand : 1m à 2m.
• Les forages sont des ouvrages profonds et avec un diamètre inférieur à celui des
puits.
Epuisement des réserves en eau souterraines
• Le bilan d’une nappe est la comparaison du débit total des entrées (alimentation) à
celui des sorties naturelles (sources) et artificiel (prélèvements par pompages).
• Lorsque le débit des entrées (apports) est supérieur ou égal à celui des sorties, le
régime hydrodynamique de la nappe est équilibré. Par contre lorsque les
prélèvements dépassent les apports, on entame les réserves permanentes et on
assiste à un régime de surexploitation pouvant conduire à l’assèchement total de la
nappe.
Epuisement des réserves en eau souterraines
Rappel :
• Une fois on a soupçonné l’existence d’une nappe, on doit collecter tous les
renseignements d’ordre hydrogéologiques.
❑ Lapremière investigation consiste à faire un inventaire systématique
des points d’eau. ainsi que des échantillons pour analyse chimique
complète.
❑ La 2ième investigation peut être une prospection géophysique (la
méthode courante en hydrogéologie est la méthode électrique basée
sur le contraste de résistivités des roches).
Moyens d’investigation :
• A l’aval du barrage El Ghrass existe une plaine d’une côte topographique constante de 200
m. On doute de l’existence d’une nappe, quelles sont les techniques et les outils
d’investigation qu’il faut réaliser pour connaître cette nappe ?
• On suppose que c’est une nappe artésienne d’épaisseur 50 m, les niveaux piézomètriques
sont situés à + 250 m et la superficie correspondante est de 100 Km2. Les caractéristiques
hydrodynamiques de cette nappe sont :
• T = 10 – 2 m2/s S = 10 – 4
1. Quelle est la pression en tête d’un forage réalisé dans cette nappe ?
2. Calculer les réserves de cette nappe
3. Après une exploitation prolongée de cette nappe, on a constaté une
augmentation du coefficient d’emmagasinement S ; qui est de 10 –3
Calculer de nouveau les réserves de cette nappe.
4. Expliquer et commenter les résultats ?
Réponses
• 1/- La côte du terrain naturel étant à 200 m et les niveaux piézométriques à 250 m, la
pression en tête d’un forage sera de 50 m, c’est à dire 5 bars.
3
V = 5 Mm
• En exploitant la nappe captive, l’aquifère tend à se comporter comme étant une nappe libre
et par conséquent le coefficient d’emmagasinement augmente et par suite les réserves
augmentent également.
Chapitre2: Les cartes
piézométriques
Introduction :
Le débit de la nappe qui s’écoule tout au long du front de nappe de longueur l est
C’est la loi de Darcy
Identification des anomalies structurales du réservoir :
EXEMPLE DE
CARTE
PIÈZOMÈTRIQUE
Etude des fluctuations piézométriques :
Hydraulique souterraine
Introduction
Le but de l’hydraulique souterraine est de définir les
relations régissant les paramètres
hydrodynamiques et géométriques d’un point d’eau
en phase de pompage (puits ou forage). L’objectif
d’une telle démarche est d’aboutir à une méthode
d’interprétation des essais de pompage pour
pouvoir déterminer les caractéristiques
hydrodynamiques ponctuelles.
définitions générales :
- Charge ou potentiel hydraulique :
Essai de pompage
Introduction :
Des essais de pompage peuvent être effectués pour toute une série de raisons,
notamment pour :
• évaluer le rendement fiable à long terme (ou débit de production) d’un
forage, et donc déterminer si le forage peut être considéré comme une «
réussite », et combien de personnes il pourra approvisionner ;
• évaluer la performance hydraulique d’un forage, généralement par ses
caractéristiques de rendement-rabattement. Quel doit être le rabattement
pour fournir une certaine quantité d’eau? déduire les propriétés hydrauliques
de l’aquifère. Les essais de pompage sont la méthode classique (et peut- être
la seule) pour déterminer in situ les propriétés hydrauliques de l’aquifère,
telles que la transmissivité et le coefficient d’emmagasinement, ou pour
révéler la présence de limites hydrauliques ;
Pourquoi réaliser un essai de pompage ?
l’outil ou taillant :
qui lui est transmis par un moteur. Il en existe plusieurs sortes selon la nature des terrains à
Taillant
les tiges de forage :
Ce sont des tiges de longueur 6 à 9m dont l’assemblage par filetage permet la poursuite de la
foration. Leur diamètre est inférieur à celui du taillant. Les roches désagrégées ou cuttings
doivent être évacués vers la surface du sol pour permettre un échantillonnage des terrains
traversés (établissement de la coupe géologique).
Les déblais remontent dans l’espace annulaire (espace entre les parois du trou et les tiges de
foration). C’est le système de circulation normale. Ils peuvent remonter également à l’intérieur
des tiges creuses : c’est la circulation inverse.
Méthodes de foration :
Les forages réalisés au battage :
Ce mode de foration se fait au départ par injection d’eau dans le forage et ceci pour
lubrifier l’outil qui s’échauffe énormément au cours de sa traversée des formations.
Cette injection d’eau s’arrête à la rencontre du niveau piézométrique de la nappe car à
ce moment, c’est l’eau de la nappe qui sert de lubrifiant.
L’échantillonnage des formations traversées se fait de la manière suivante :
• Lorsqu’un mètre de terrain est foré – (ceci est vu par le foreur à l’aide de graduations
qu’il fixe sur le câble)-,
• on fait remonter l’outil et on descend la curette qui est une sorte de cylindre creux et
qui peut s’ouvrir et se fermer à l’aide d’un clapet situé à la base. La curette
descendue, l’eau et les débris de terrain entrent par le clapet, celui-ci se ferme, on
remonte la curette, on fait dégager l’eau et on recommence l’opération jusqu’à ce
qu’on ait un échantillon représentatif du terrain.
Les forages réalisés au battage :
Méthodes de foration :
• Inconvénients :
Cette méthode ne s’adapte pas aux formations meubles (sables, alluvions) vu les éboulements qu’il
peut y avoir.
forages au rotary à la boue :
• Le mécanisme est le même que celui du
forage à l’air à la différence que l’air est
remplacé par de la boue et le
compresseur par une pompe à boue.
• Un outil monté au bout du train de tiges
est animé d’un mouvement de rotation à
vitesse variable et d’un mouvement de
translation vertical.
• La boue est généralement de la
bentonite qui est une sorte d’argile à
laquelle on ajoute des additifs (soude,
gypse, barytine). Ces produits agissent
sur la densité ou la viscosité de la boue.
forages au rotary à la boue :
• Le grand inconvénient est le colmatage des venues d’eau ce qui nécessite après la réalisation
du trou un nettoyage par du polyphosphate. Le rôle de ce dernier est de mettre en solution la
bentonite pour l’extraire des parois (cake). Ceci introduit donc des coûts supplémentaires.
C’est une opération qui doit être menée à bien sinon on compromet la productivité du forage.
Test de productivité d’un sondage de
reconnaissance :
• C’est un pompage qu’on fait sur le forage une fois que celui-ci est
nettoyé. L’énergie motrice est la pression de l’air : ce dernier est
injecté par un tube d’air (tube ayant souvent un diamètre de 1’’1/4 à
la base d’une colonne descendue dans l’eau : colonne d’eau qui a
généralement un diamètre de 4’’.
Essai à l’air lift :
• L’émulsion ainsi créée fait diminuer la densité de l’eau contenue dans cette colonne.
Sous l’influence de la pression atmosphérique agissant sur l’eau située autour du tube,
le niveau d’eau émulsionnée qui se trouve à l’intérieur s’élève et est projetée en dehors.
• A ce moment, on fait des mesures de débit en surface. On descend également un tube
piézométrique de diamètre généralement ¾ à 1’’ pour mesurer les rabattements.
• Le pompage par air lift donne une idée sur la productivité réelle de l’ouvrage et ce par
interprétation de l’essai par les méthodes déjà vues.
les forages d’exploitation :
Un forage d’exploitation est un ouvrage réalisé en gros diamètre pour pouvoir loger une
pompe la dedans. Contrairement à un sondage de reconnaissance, avant de réaliser un forage
d’exploitation on connaît la profondeur à atteindre, les couches à capter, une idée sur le débit
exploitable ainsi que la qualité de l’eau.
Diamètre
du 8’’1/2 12’’1/4 17’’ 22’’
forage
Diamètre
du 6’’ 9’’5/8 14’’ 17’’
tubage
Remarque : une fois le tubage mis en place, l’écoulement de l’eau peut être assimilé
à l’écoulement dans une conduite. Dans cette dernière, les pertes de charges
linéaires sont :
- le tubage sera maintenu en place grâce à une cimentation contre les parois du trou.
Pour accélérer la prise de ciment à basse température, on introduit avec le ciment
des additifs, notamment le chlorure de calcium (Ca cl2).
Sous l’effet d’une chasse d’eau ou de boue, un bouchon destructible (joint séparateur) pousse
dans l’espace annulaire le volume de ciment théorique introduit dans le tubage.
Cimentation par canne dans l’annulaire
Une garniture de petit diamètre (environ 1’’) est descendue dans l’espace annulaire jusqu’au pied du tubage
(ancré dans le terrain). Le ciment y est injecté sous pression, si nécessaire en remontant progressivement la
canne de cimentation.
Méthode 1 :
On introduit à l’intérieur du forage un tube (ø = 1’’) jusqu’au fond (moins 5 à 10 cm) de même que le tubage. Le
ciment est injecté sous pression grâce à une pompe, une fois arrivé en bas, le flux de ciment sort par le petit orifice.
Il est tellement sous pression qu’il ne peut pas sortir à l’intérieur du tubage, il continue jusqu’à ce que le ciment
atteigne la surface du sol.
Méthode 2 :
Supposons qu’on veuille cimenter un tubage de 0 à 100 m, on fonce jusqu’à 110 m environ, on descend le tubage
jusqu’à 100m muni à sa base d’une bille qui est une sorte de tamis et qui est solidaire d’un tube dans lequel on
injecte la quantité de ciment nécessaire. La bille touche le fond du trou, le manomètre en haut indique une
surpression, on ouvre à ce moment la vanne d’injection de ciment et celui-ci remonte dans l’espace annulaire.
Méthode 1 Méthode 2
Le massif de gravier :
• Lorsque le niveau productif est constitué par un calcaire, calcaire marneux, une
méthode de développement très efficace est l’acidification.
• On procède comme pour l’injection de polyphosphate précédemment décrite
(injection, attente effet, pistonnage). Le rôle de l’acide dans un développement est
chimique: il permet d’agrandir les fissures ce qui permet d’augmenter leur débit.
Les roches calcaires contiennent au moins 50% de CaCo3, qui réagit à froid avec
l’acide selon la réaction suivante :
Le sur pompage :
• Un forage d’exploitation ne doit jamais être exploité avant qu’il soit bien
développé. Une fois cette opération faite, l’usager peut avoir des conditions
d’exploitation significatives : débit, hauteur manométrique, calage de la pompe.
Ces paramètres permettront donc de dimensionner les équipements annexes du
forage : pompe, moteur, conduites etc...
• Un forage d’exploitation vient d’être réalisé au rotary à la boue. Les caractéristiques de ce forage sont
comme suit :
•* Equipement
•0 à 40 m : tube plein
• 40 à 100 m : tube crépiné
• 100 à 102 m : tube plein fermé en bas avec un sabot
• 102 à 110 m : vide.