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Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 1

Cours de Diagraphies Différées


Option Réservoir

Prof. D. Chapellier
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 2

Chapitre 1 INTRODUCTION

1 Introduction

Lorsque l'on a repéré un réservoir potentiel souterrain par des méthodes de surface,
géologiques et géophysiques, il faut en étudier les qualités.

Les qualités qui conditionnent le rendement potentiel d'un réservoir, qu'il soit aquifère ou
pétrolier, sont principalement :
• Son volume ;
• Sa porosité ;
• Son taux de saturation ;
• Sa perméabilité ;
• Les différents fluides qu'il renferme (huile, gaz, eau).
La première approche consiste à faire des forages (Fig. 1.1). Lorsqu'il s'agit de forages à but
hydrogéologique ils sont le plus souvent carottés, par contre en prospection pétrolière il s'agit en
général de forages destructifs.

2 Le forage

Un forage est une cavité, approximativement tubulaire, ayant un diamètre nominal défini par
l'outil de forage. Le diamètre peut varier énormément, on parle de forage petit diamètre pour des
diamètres allant jusqu'à 250 mm puis de forages à gros diamètres.

Le forage est généralement rempli d'un fluide qui peut être de nature variable : boue à la
bentonite, eau, mousse, boue à l'huile, air etc. La boue qui rempli le trou de forage à des rôles
multiples qui sont ;
• Le nettoyage du trou, les déblais (cuttings) sont remontés à la surface ou ils sont
partiellement récupérés et étudiés par les géologues.
• Le maintien des parois du trou et des fluides contenus dans les formations. La boue
en effet de par ses caractéristiques physiques et chimiques, exerce sur les formations
une contre pression. Cette contre pression a bien évidemment une influence sur le
comportement des fluides dans le voisinage du trou.
• La lubrification et le refroidissement des outils de forage.
• La consolidation des parois du forage en déposant en face des zones perméables un
dépôt de boue que l'on appelle mud-cake. Ce mud-cake finit par empêcher toute
circulation de fluide entre le trou de forage et la formation.
Une boue ne peut jouer convenablement tous les rôles que nous avons énumérés que si elle
est bien conditionnée, c'est-à-dire que si ses principales caractéristiques physiques et chimiques sont
maintenues à des valeurs appropriées.

La reconnaissance des formations traversées par un sondage se fait tout d'abord en exploitant
les informations obtenues pendant le cours du forage, on enregistre les paramètres suivants :
poussée sur l'outil, vitesse d'avancement, poussée des fluides de forage, examen des déblais,
examen qualitatif et quantitatif de la boue, indices de gaz ou d'huile etc. tous ces renseignements
sont d'accès pratiquement direct. On appelle l'ensemble de ces enregistrements les diagraphies
instantanées (Fig. 1.2).
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Figure 1.1 : Le forage.


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Figure 1.2 : Diagraphies instantanées.


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Figure 1.3 : Diagraphies différées.


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Figure 1.4 : Les volumes d’investigations en géophysique de gisement.


Mais on se heurte à un obstacle inévitable : la dispersion dans le temps et dans l'espace
qu'impose le transit par la boue de tout échantillon venant du fond du trou, aggravée souvent par la
contamination due à l'éboulement plus ou moins important des parois, il peut en résulter une grande
confusion. Seul le carottage mécanique continu donne l'image exacte de la succession des couches
géologiques et certaines de leurs caractéristiques physiques.
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Pour les forages profonds il faut de plus remarquer que l'étude des carottes n'est faite que
ponctuellement sur des échantillons prélevés parfois à intervalles réguliers, d'autres fois
sélectionnées en fonction de critères subjectifs.

Certaines informations ne peuvent être fournies par le carottage (Fig. 1.4) : la valeur et la
direction des pendages, la nature et la quantité exacte des fluides en place, etc. D'autre part, les
opérations de carottage sont d'un prix de revient très élevé.

3 Les diagraphies

Pour pallier ces inconvénients est apparue, en 1927, la technique des enregistrements dans
les forages. On parle de diagraphies ou logging.

Une diagraphie est un enregistrement continu des variations d'un paramètre donné en
fonction de la profondeur.

Les diagraphies sont enregistrées lors d'un arrêt ou en fin de forage, et les paramètres
mesurés ne sont accessibles qu'avec un certain retard sur l'exécution du forage d'où le nom de
diagraphies différées (Fig 1.3).

Des outils, ou sondes, conçus dans ce but, sont descendus dans le trou de forage à
l'extrémité d'un câble qui assure la liaison avec les instruments de surface commandant les
opérations, et groupés soit dans un camion, soit dans une cabine fixe pour les forages en mer.

Pour autant que l'on sache relier les paramètres mesurés et leurs variations aux propriétés
physiques et/ou chimiques des formations géologiques et des fluides contenus dans ces formations,
on dispose d'un instrument sans égal pour étudier les roches et leur contenu éventuel.

Il existe des relations étroites entre les paramètres physiques enregistrés et les paramètres
géologiques. On peut définir un "faciès géophysique" qui est pour un niveau donné, la somme des
caractéristiques vues par les diagraphies. Le "faciès géophysique" reste inchangé pour un même
niveau au cours de plusieurs enregistrements successifs avec les mêmes outils, dans le même trou.

Il en résulte que la modification d'un paramètre géologique doit se répercuter sur un ou


plusieurs paramètres physiques. De même, une variation de paramètre physique aura une
signification géologique.

Les diagraphies sont donc très utiles pour faire des corrélations de puits à puits et donnent
des indications très précieuses sur les variations lithologiques.

4 Les moyens techniques d'enregistrement

L'ensemble des équipements utilisés pour l'enregistrement des diagraphies comprend :


• Un treuil volumineux et puissant sur le tambour duquel sont enroulés plusieurs
milliers de mètres de câble. Le câble est un organe essentiel dont le rôle est à la fois
mécanique et électrique. Fixé à une extrémité du tambour, il se termine à l'autre
extrémité par un raccord rapide qui permet la connexion mécanique et électrique
avec l'outil descendu dans le trou de forage. Le câble assure la transmission, vers
l'outil, de l'énergie électrique assurant son fonctionnement, et permet le retour en
surface des signaux émis par l'outil. C'est le défilement du câble qui permet la
mesure des profondeurs. La mesure des profondeurs est une mesure imparfaite ; le
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câble en effet, est soumis à des efforts considérables, il peut s'allonger sous l'effet de
son poids ou par vieillissement, certains outils collent à la paroi du trou, il peut aussi
y avoir des dépôts de boue sur le câble ou sur la molette. Une première chose à faire
avant toute interprétation est donc de recaler les diagraphies entre elles.
• Les circuits de contrôle et de commande des appareils de mesure, ainsi que les
équipements de traitement de l'information. Ils sont réunis dans des "panels " que
l'on met en place dans des supports adaptés en fonction des outils utilisés.
• Les outils, ce sont les appareils que l'on descend dans le trou de forage, à l'extrémité
du câble. Cela peut aller de la simple électrode aux outils à plusieurs patins et aux
outils de diagraphies de production en prospection pétrolière.
• Un système d'enregistrement, l'avancement du film ou du papier était synchrone du
déroulement du câble et l'enregistrement se faisait en fonction de la profondeur.
Dorénavant un enregistreur digital est utilisé.

5 Présentation d'une diagraphie

La présentation est très importante. Sur l'en tête du log on doit voir figurer un certain
nombre de renseignements :
• Le nom de la compagnie ;
• Le numéro du forage et ces coordonnées ;
• L'outil utilisé ;
• Tous les autres logs enregistrés en même temps, c'est-à-dire pendant la même
opération. ;
• Depth - driller = la profondeur atteinte par le forage ;
• Depth - logger = la profondeur maximum atteinte par le log ;
• Btm log interval = La profondeur à laquelle le log commence véritablement ;
• Top log interval = la profondeur à laquelle le log est arrêté ;
• Type fluid in hole = le type de fluide remplissant le forage, type de boue avec ses
caractéristiques, densité, viscosité, PH, etc. ;
• Source sample = l'endroit ou l'on a prélevé l'échantillon de boue, généralement à la
dernière circulation dans le bac à boue ;
• Rm (de m = mud = boue) = résistivité de la boue ;
• Rmf (mud filtrate) = résistivité du filtrat ;
• Rmc (mud cake) = résistivité du mud cake.
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Exemple de présentation d'une diagraphie


DATE : LOG :

COMPAGNIE :

FORAGE N° : Coordonnées : Pays :

Altitude :

Opérateur :

Origine des profondeurs :

Profondeur du forage :

Diamètre du forage :

Tubage :

Nature de la boue : Provenance de l'échantillon :

Densité : Viscosité :

Rm : àT:

Rmf : àT:

Roc : àT:

Température du fond du trou (B.H.T.) :

Température de surface :

Temps après la dernière circulation :

Autres logs effectués :

Echelle verticale choisie :

Vitesse d'enregistrement :

Remarques :

Time since last circulation = temps qui s'est écoulé après la dernière circulation jusqu'à
l'enregistrement du log

Permanent datum = niveau de référence

Casing = tubage

KB= Kelly bush


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6 Représentation schématique de l'invasion

D'une manière générale, la présence du fluide de forage est génératrice de perturbations dans
les formations. Dans le cas le plus général, les formations forées contiennent des fluides (eau et
pétrole) qu'il est important de maintenir en place afin d'éviter leur venue en surface. Pour cela, la
boue de forage, en phase liquide, exerce une pression hydrostatique supérieure à la pression des
formations et des fluides qu'elles contiennent.

Dans ces conditions, il se produit dans la formation une filtration de la phase liquide et des
substances dissoutes : c'est le filtrat. Les particules dispersées, elles, s'accumulent sur la paroi du
trou, formant le dépôt de boue encore appelé "gâteau de boue" ou "mud-cake". La composition,
l'épaisseur et la perméabilité du mud cake dépendent surtout de la nature de la boue. L'épaisseur du
mud cake varie en général entre 1/8’’ et 1’’ (3 mm à 2,54 cm). Ce mud cake a une perméabilité
faible et c'est lui qui conditionne en partie la filtration, petit à petit la filtration va diminuer puis
stopper.

Le filtrat, envahit la formation, perturbe la répartition des fluides en place, et ses


caractéristiques physiques contribuent à modifier celles des formations.La figure suivante (Fig. 1.5)
montre la représentation schématique de l'invasion d'une formation par le filtrat de boue :
• La boue de résistivité Rm remplit le trou de forage ;
• La filtration a laissé un mud cake de résistivité Rmc ;
• Le filtrat de boue, phase aqueuse de résistivité Rmf, a sur une certaine distance
refoulée toute l'eau de formation créant la zone lavée. Cette zone a pour résistivité
Rxo ;
• Puis la quantité de filtrat diminue jusqu'à ce que l'on retrouve dans la zone vierge la
saturation complète des pores par l'eau de formation dont la résistivité Rw contribue
à donner à la formation sa résistivité Rt ;
• La zone s'étendant de la paroi du trou jusqu'à la limite atteinte par le filtrat est la
zone envahie de résistivité Ri, son extension est symbolisée par son diamètre di.
Lorsque la formation contient des hydrocarbures et de l'eau l'invasion prend une allure un
peu différente. En raison des phénomènes capillaires, le filtrat de boue n'est pas en mesure de
repousser la quantité totale d'hydrocarbures présente dans la formation. Dans la zone lavée, l'eau de
formation et une partie seulement des hydrocarbures seront remplacées par le filtrat.

Puis, jusqu'à la limite de la zone envahie (Fig. 1.6), la quantité de filtrat diminue, l'eau et les
hydrocarbures revenant progressivement à la saturation primitive que l'on retrouve dans la zone
vierge, dont la résistivité est Rt.

La profondeur d'invasion est très variable, elle dépend de l'eau libre de la boue, de la
différence de pression entre la colonne de boue et la formation, de la porosité etc. En général, plus
la porosité est grande, plus la profondeur d'invasion est faible. C'est en effet le mud-cake qui règle
la quantité d'eau qui peut pénétrer. Pour la même quantité d'eau, di sera plus petit si la porosité est
forte.

Si l'on exprime di en fonction du diamètre d du sondage, on peut dire que pour les boues
habituelles

di < 2d pour les sables très poreux.

di < 5 à 10d pour les formations à faible porosité comme les grès et les calcaires consolidés.
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Figure 1.5 : Représentation schématique de l'invasion.


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Figure 1.6 : Représentation schématique de la zone envahie.


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LISTE DES TERMES UTILISES EN DIAGRAPHIES

BHT Température du fond du trou en °C ou °F

Tf Température de la formation en °C ou °F

TD Profondeur totale en mètres ou pieds

d Diamètre du trou en inches ou cm

Di Diamètre moyen de la zone envahie en inches ou cm

Rm Résistivité de la boue en ohm.m

Rmc Résistivité du mud-cake en ohm.m

Rmf Résistivité du filtrat en ohm.m

Rw Résistivité de l'eau d'imbibition en ohm.m

Rt Résistivité vraie de la formation vierge en ohm.m

Ro Résistivité vraie d'une formation saturée en eau en ohm.m

Rxo Résistivité de la zone lavée en ohm.m

F Facteur de formation sans unité

φ Porosité en %

Sw Saturation en eau dans la zone vierge en %

Sxo Saturation en filtrat dans la zone lavée en %

Shr Saturation en hydrocarbures résiduels en %

Shc Saturation en hydrocarbures en %

ΔT Temps de transit en microsec/pied

ρb Densité de la formation en g/cm3

ρma Densité de la matrice en g/cm3

ρf Densité du fluide en g/cm3

cps coups par seconde

cpm coups par minute


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Chapitre 2 LA RESISTIVITE

1 Rappel

Parmi les paramètres mesurés par les outils de diagraphies il en est un qui intervient à
maintes reprises : la résistivité électrique des roches. Elle est, dans la plupart des cas, de type
électrolytique, c'est à dire que les roches conduisent le courant électrique grâce au fluide qu'elles
contiennent. On peut dire que la résistivité électrique d'une roche dépend essentiellement :
• De la qualité de l'électrolyte, c'est à dire de la résistivité du fluide d'imbibition Rw et,
par conséquent, de la quantité de sels dissous.
• De la quantité d'électrolyte contenue dans l'unité de volume de la roche, c'est à dire
de la porosité.
• Du mode de distribution de l'électrolyte.

2 La qualité de l'électrolyte

La résistivité d'un électrolyte dépend de : sa teneur en ions, et de la mobilité des ions en


solution. Or la mobilité varie, il en résulte que la résistivité d'une eau dépend non seulement de la
quantité de sels dissous, mais encore de leur nature. La quantité de sels en solution s'exprime en
grammes par litre 1g/l = 1000 ppm, 1 mg/l = 1 ppm.

Pour caractériser une eau on utilise souvent la notion de salinité équivalente. C'est la
salinité en NaCl qui provoquerait une résistivité égale à celle de l'eau considérée.

La contribution d'un sel à la résistivité d'une solution dépend de la concentration de ce sel et


de la salinité totale. Si l'on connaît la salinité d'une eau et sa composition on peut, grâce à l'abaque
2 obtenir les coefficients qui permettront de passer de divers sels à l'équivalent NaCl.

Il est malheureusement impossible de connaître la composition chimique d'une eau en


partant de sa résistivité. Cependant il existe un abaque, abaque 1, qui permet, à partir de la valeur
de la résistivité, de trouver la salinité, en équivalant NaCl, d'une solution.

La résistivité d'un électrolyte dépend aussi de sa température. Une augmentation de la


température diminue la résistivité. L'abaque 1 permet d'obtenir la résistivité d'une solution pour une
température et une salinité NaCl donnée.

3 La quantité et le mode de distribution de l'électrolyte

Dans le cas d'une roche saturée Archie a établi une relation expérimentale liant la résistivité
de la roche, la porosité, le mode de distribution et la résistivité de l'électrolyte.

Rt = Rw·a·Ø-m

Rt = résistivité de la roche en ohm.m ;

Rw = résistivité de l'eau d'imbibition en ohm.m ;

Ø = porosité (0 - 1) ;
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m = facteur de cémentation, varie généralement entre 1,3 et 2,2 ;

a = facteur qui dépend de la lithologie et varie entre 0,6 et 2.

On a l'habitude de regrouper sous le terme Facteur de formation F ce qui caractérise la


structure de la roche.

F = a·Ø-m
L'expression de la loi d'Archie pour une roche saturée en eau devient alors :

Rt = F·Rw

L'abaque 3 permet à partir de la valeur de la porosité, d'obtenir la valeur de F vice-versa,


ceci pour diverses relations. Ces relations expérimentales sont relativement rigoureuses lorsqu'il
s'agit de formations propres c'est-à-dire dépourvues d'argile. En présence d'argile il faudra faire
intervenir des corrections.

4 La résistivité des roches dans la zone lavée

Dans la zone lavée la loi d'Archie s'écrit : Rxo = F·Rmf.

Rxo = résistivité de la roche dans la zone lavée ;

Rmf = résistivité du filtrat qui remplit les pores de la roche ;

F = facteur de formation.

5 La résistivité des roches dans la zone vierge

Dans la zone vierge la loi d'Archie s'écrit : Rt = F·Rw.

Rt = résistivité des roches dans la zone vierge ;

Rw = résistivité de l'eau d'imbibition ;

F = facteur de formation.

En général on utilise pour l'exécution des forages de l'eau prélevée dans les rivières voisines,
cette eau est très généralement plus résistante que l'eau de formation qui imbibe les roches forées.

On peut alors écrire :

Rmf > Rw ce qui entraîne Rxo > Rt.


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6 La saturation

Lorsqu'une partie des pores de la roche est remplie par des hydrocarbures, gaz ou huile de
résistivité infinie ou air, cela va modifier la résistivité. Archie a établi une formule très largement
utilisée

résistivité de la roche dans la zone saturée en eau

Ro
Sw = n
Rt
résistivité de la roche dans la zone sous-saturée

En général n = 2 pour la plupart des roches meubles, on obtient alors pour la zone vierge :

Rt = Rw·a ·Ø-m··Sw-n

Et pour la zone lavée :

Rxo = Rmf ·a-m·Ø·Sxo-n

Avec Sxo = saturation en filtrat et Sw = saturation en eau.

On définit aussi Shc = saturation en hydrocarbures dans la zone vierge et Shr = saturation en
hydrocarbures résiduels dans la zone lavée.

Sxo + Shr = 1 dans la zone lavée et Sw + Shc = 1 dans la zone vierge.

7 Conclusions

Il résulte de ce que nous venons de voir que les résistivités électriques mesurées dépendent
pour une part des conditions géologiques naturelles et pour une part de l'action des fluides de
forage.

La boue et son filtrat sont pris en compte dans la plupart des mesures. L'invasion de la zone
lavée ajoute aux déductions que l'on peut tirer de nos mesures (Abaque 4).

Il est indispensable, lorsque l'on désire interpréter quantitativement les mesures, de


connaître toutes les caractéristiques de la boue utilisée. Un abaque permet lorsque l'on connaît la
résistivité de la boue d'en déduire la résistivité du mud cake et celle du filtrat. On peut aussi
appliquer la relation approximative suivante :

Rmc = 1,5·Rm et Rmf = 0,75·Rm


Lors des interprétations quantitatives, il ne faut pas oublier de ramener les diverses
résistivités Rm, Rmf, Rmc, Rt, etc. à la température de la formation considérée.
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Abaque 1 : Résistivité - Température – Salinité.


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Abaque 1 bis : Résistivité – Température – Salinité.


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Abaque 2 : Résistivité des filtrats et des eaux de formations.


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Abaque 2 bis : Résistivité équivalente et normale des solutions ioniques.


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Abaque 3 : Porosité - Facteur de formation (Attention dans la formule de Shell :


m=1.87+0.019/φ et non pas m=1.87+0.19/φ).
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Abaque 4 : Détermination de Rmf et Rmc.


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T. P. Résistivité 1

1 La température de surface est de 80 °F. BHT = 180 °F et TD = 10'000 pieds.


Profondeur de la formation 6'000 pieds.

Quelle est la température de la formation ?

2 Une boue a une résistivité de 1.2 Ohm.m à 75 °F.

Quelle est sa résistivité si la température est de 160 °F ?

3 Rmf = 2.0 Ohm.m à 70 °F. La salinité de l’eau d’imbibition est de 30'000 ppm de
NaCl.

Il s’agit d’un carbontate à 15 % de porosité.

La température de la formation est de 180 °F.

Si l’on admet que la saturation Sw = 1 et Sxo = 1,

Quelle est la valeur de Rt et Rxo ?

Si l’on admet que la saturation n’est plus égale à 1 et que la résistivité de la zone
lavée est Rxo est de 100 Ohm.m,

Quelle est la valeur de Sxo ?

4 On vous donne sur le puits la résistivité de la boue Rm = 2.7 Ohm.m à 75 °F.

Quelle est la résistivité de cette boue à la profondeur de 12'000 pieds sachant que
BHT = 360 °F et que TD = 18'000 pieds ?

5 Un échantillon d’eau d’un puits est analysé et contient 90'000 ppm de NaCl.

Quelle est la résistivité de Rw si le réservoir est à une de 175 °F ?

6 Soit une formation gréseuse de porosité 12 %. Rw = 0.1 Ohm.m et Rmf = 1 Ohm.m.

Si la zone est une zone saturée en eau, quelle est la valeur de Rxo et Rt ?

Si maintenant vous êtes, pour la même formation, dans une zone sous-saturée en eau
et que Rxo = 100 Ohm.m et Rt = 90 Ohm.m, calculer alors Sw et Sxo.
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Chapitre 3 LE LOG P.S.

1 Introduction

Le log P.S. ou log de la polarisation spontanée, est l'enregistrement de différences de


potentiel électrique dues à des causes naturelles.

Ces différences sont mesurées entre une électrode de référence fixe, placée en surface, et une
électrode mobile qui parcourt toute la longueur du forage.

Le log P.S. permet :


• de mettre en évidence les bancs poreux et perméables ;
• de localiser certains niveaux imperméables ;
• de calculer le pourcentage d'argile contenu dans la roche réservoir ;
• de calculer la résistivité de l'eau d'imbibition Rw, ce qui permet d'obtenir la salinité
et donc la qualité chimique de cette eau.

2 Le paramètre enregistré - cas général

2.1 Origine de la P.S.


Le liquide employé lors de l'exécution d'un forage (eau, boue, air, etc.) diffère presque
toujours chimiquement de l'eau renfermée dans les formations traversées. C'est la mise en contact
de ces fluides dissemblables qui provoque l'apparition de potentiels naturels.

2.2 Le potentiel de membrane


Considérons une formation poreuse et perméable, contenant un électrolyte Rw, cette
formation est limitée en haut comme en bas par des argiles jouant le rôle de membrane (Fig. 3.1).

Lorsque cet ensemble est traversé par le forage, l'électrolyte naturel est mis en présence du
filtrat de résistivité Rmf. Généralement l'eau de la formation est plus saline que la boue de forage,
de ce fait Rmf > Rw.

Les argiles en présence de deux fluides de salinités différentes se comportent comme une
membrane cationique, c'est à dire qu'elles laissent passer librement les cations Na+, mais sont
imperméables aux anions Cl-.

L'ensemble constitue une pile de concentration dont le pôle positif correspond à la


formation la moins saline, le filtrat dans cet exemple.

Une telle pile donne naissance à une force électromotrice Em.

On appelle le potentiel ainsi créé potentiel de membrane, shale potentiel.

Lorsqu'il s'agit de solutions de NaCl, ce potentiel est relié à la résistivité des solutions par la
relation :
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&R #
Em=(K1'Log$ mf !
% Rw "
Avec K1 = 59 pour des solutions de NaCl à 25 °C.

Figure 3.1 : Origines de la polarisation spontanée.


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2.3 Le potentiel de jonction liquide


Une autre force électromotrice naturelle apparaît dans les forages. Elle est associée au
potentiel de jonction liquide qui prend naissance là ou le filtrat et l'eau de formation sont en contact
direct, c'est à dire à la limite de la zone envahie.

En effet, lorsque deux solutions de salinités différentes sont en présence, on peut montrer
qu'une force électromotrice de jonction liquide va apparaître entre ces deux solutions si la mobilité
des anions et des cations n'est pas identique.

&R #
E j =(K2'Log$ mf !
% Rw "
Avec K2 = 11,6 pour des solutions de NaCl à 25° C

Dans le cas d'une solution de NaCl, la mobilité des anions est supérieure à celle des cations. Il en
résulte un flux de charges négatives vers la solution la moins concentrée (la boue en général) et
la création d'une force électromotrice qui vient s'ajouter à celle associée aux membranes argileuses.

2.4 Cas général


Finalement, on arrive au schéma suivant avec un potentiel positif en face des formations
argileuses et un potentiel négatif en face de la formation poreuse et perméable, le circuit se fermant
par la boue. On suppose que la boue est moins saline que l'eau de formation et que par conséquent
Rmf > Rw (Fig. 3.2).

La courbe en traits tirés correspond à l'enregistrement réel alors que la courbe en traits pleins
représente le voltage théorique appelé P.S. Statique. En réalité le voltage enregistré est presque
toujours inférieur à la P.S. Statique. Cette dernière peut être calculée de la façon suivante :

$ Rmfe '
Valeur de la déflexion PS = "K # Log& )
% Rwe (
Rmfe = résistivité équivalente du filtrat, c'est à dire la résistivité qu'aurait le filtrat s'il n'y
avait que du NaCl en solution ;

Rwe = résistivité équivalente de l'eau de formation ;

K = constante qui tient compte de la température.


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Figure 3.2 : Distribution schématique des courants de P.S.

3 La mesure

3.1 La mise en oeuvre


On mesure à l'aide d'un voltmètre la différence de potentiel entre deux électrodes, l'une
mobile dans le trou et l'autre fixe en surface. Le zéro est arbitraire, il s'agit de valeurs relatives.
L'échelle est donnée en millivolts par division, par convention, le positif est toujours à droite et le
négatif à gauche.

Le log P.S. ne peut être enregistré que dans les forages contenant un liquide conducteur en
contact avec les parois du trou.
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3.2 Facteurs parasites


Divers facteurs parasites peuvent affecter les mesures, ce sont :
• La nature des électrodes : On sait que des électrodes métalliques plongées dans un
liquide se chargent d'un potentiel caractéristique du métal utilisé.

• Les mesures P.S. portent sur des valeurs relatives et non absolues; la grandeur du
potentiel d'électrode importe peu, pourvu qu'il demeure stable. Il faut donc choisir un
métal atteignant très rapidement son équilibre électrochimique. Le plomb est
généralement utilisé pour construire les électrodes. Par ailleurs, pour éviter une trop
grande dissymétrie entre les deux électrodes, on plonge l'électrode de référence dans
le bac à boue qui contient le même liquide que le trou. Les deux électrodes sont ainsi
placées dans le même environnement.

• La dérive de la référence : Il peut se faire qu'au cours du temps les conditions autours
de la référence changent, on voit apparaître alors une dérive des mesures qui se
surimposant au log P.S. rend l'interprétation difficile. Pour contrôler la stabilité
relative des deux électrodes on peut, par exemple, avant l'enregistrement,
immobiliser la sonde au fond du trou et observer l'enregistreur. Si la valeur mesurée
n'est pas stable, il est indispensable d'améliorer la référence.


• Des courants parasites : Où que l'on soit, on peut observer des courants électriques
faibles et variables parcourant le sous-sol. Il s'agit des courants telluriques liés à
l'activité solaire. A ces courants naturels s'ajoutent dans les pays industrialisés, des
courants d'origine industrielle. Ces courants font apparaître sur le log P.S. des
potentiels parasites qui peuvent le rendre inutilisable.On peut évaluer l'importance
des courants parasites en laissant la sonde immobile au fond du trou. La présence de
vagabonds gênants se manifeste par des variations rapides et de grande amplitude.
Dans ce cas, le log n'est pas significatif, les variations de potentiel lues sur
l'enregistrement ne sont pas liées aux seules causes géologiques ; il vaut mieux
abandonner cette diagraphie.

4 Interprétation qualitative

La figure suivante (Voir Fig. 3.3) représente un log P.S. enregistré dans une série de sables
et d'argiles. On peut observer, c'est le cas le plus général, qu'en face des couches d'argiles les
potentiels restent plus ou moins constants. L'enregistrement s'approche d'une droite. Celle-ci est
appelée shale base line ou ligne de base des argiles.

En face des bancs poreux perméables, la courbe montre une forte déflexion vers la gauche.
Lorsque ces bancs sont assez épais, il est possible de tracer la ligne de base des sables, sand line. La
limite des bancs est à l'inflexion de la courbe.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 29

Figure 3.3 : Exemple de P.S. dans une série de sables argileux.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 30

4.1 Facteurs influençant la forme et l'amplitude des déflexions P.S.


La forme et l'amplitude des déflexions P.S. peuvent être influencées par différents facteurs
qui sont les suivants : (Voir Fig. 3.4, 3.5 et 3.6).

4.1.1 Influence de la salinité des fluides en présence

La P.S. dépend essentiellement de la différence de salinité entre les fluides en présence,


filtrat de boue et eau de formation. Divers cas peuvent se présenter :

• Eau de formation est plus salée que le filtrat de boue Rmf > Rw. La P.S. est dite
normale c'est le cas que nous avons envisagé jusqu'à présent. Le positif est alors en
face des argiles et le négatif en face des formations propres. La déflexion est d'autant
plus marquée que le contraste des salinités est important.

• Eau de formation est moins salée que le filtrat de boue Rmf < Rw. Dans ce cas, on
obtient une P.S. dite inverse, le positif est en face des sables et le négatif en face des
argiles. Ce phénomène se produit assez souvent en prospection hydrologique.

• Eau de formation a la même salinité que le filtrat Rmf = Rw. La P.S. est alors plate,
l'enregistrement ne montre pas de différence entre les argiles et les bancs poreux et
perméables.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 31

Figure 3.4 : Influence de la salinité


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 32

4.1.2 Influence de l’épaisseur des bancs


Les limites correspondent aux points d'inflexion de la courbe P.S. Si le banc est épais la
déflexion est maximum et montre une forme aplatie. Si le banc est mince la courbe dessine un pic,
le potentiel statique n'est pas atteint. Dans ce cas pour connaître la valeur maximale de la P.S. il faut
utiliser des abaques qui permettent de corriger en fonction de l'épaisseur du banc. Epaisseur que l'on
détermine sur des autres diagraphies. Une augmentation du diamètre du forage diminue la déflexion
P.S. De même, lorsque la zone lavée s'agrandit la déflexion P.S. décroît.

4.1.3 Influence de la résistivité


Si les bancs perméables ont une résistivité élevée, les courants P.S. ont du mal à s'établir.
Des abaques permettent de corriger cet effet.

4.1.4 Influence de la présence d'argile


La présence d'argile dans un banc réservoir diminue l'amplitude de la déflexion P.S.
L'atténuation est une fonction linéaire du pourcentage d'argile dispersée dans la roche. Cette
propriété permet d'ailleurs de calculer le pourcentage d'argile présent dans un réservoir.

4.1.5 Effet des formations compactes


Les niveaux argileux intercalés entre des bancs compacts se marquent par un changement de
pente de la courbe P.S. La courbe P.S. demeure généralement rectiligne en face des formations
compactes.

4.1.6 Dérive de la ligne de base


La dérive de la ligne de base est souvent provoquée par des modifications de l'électrode de
référence. Un manque d'homogénéité de la boue peut provoquer des effets similaires. Parfois le
changement de la ligne de base peut être imputé à des variations géologiques, soit une variation de
la salinité de l'électrolyte saturant les roches soit un changement des propriétés des argiles.

4.1.7 Effet de la perméabilité


Les courants ne peuvent se développer qu'en présence de bancs poreux et perméables
cependant l'amplitude de la déflexion P.S. n'est pas une fonction simple de la perméabilité ou de la
porosité.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 33

Figure 3.5 : Influence de l'épaisseur des bancs et de leur résistivité.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 34

Figure 3.6 : Influence de la présence d'argile et effet des formations compactes.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 35

5 Interprétation quantitative - cas général

Le log P.S. s'il est bien développé peut servir à calculer la résistivité de l'eau de formation
Rw. L'interprétation quantitative classique de la P.S. est basée sur les suppositions suivantes :
• L'eau de formation et la boue de forage sont toutes deux des solutions de NaCl ;
• Dans la zone considérée les sables sont propres, c'est à dire dépourvus d'argile, et les
formations argileuses sont de véritables bancs d'argile ;
• La résistivité du filtrat est supérieure à la résistivité de l'eau d'imbibition Rmf > Rw.

6 Détermination de Rw à partir de la P.S.


• Tracer la ligne de base des argiles. Cette ligne de base peut parfois présenter une
légère dérive.

• Repérer les zones poreuses et perméables. La valeurs de la déflexion P.S. étant


influencée par l'épaisseur des bancs il faut si possible prendre dans l'intervalle
intéressant un banc assez épais qui montre une anomalie P.S. maximum et constante.

• Déterminer la température de la formation à la profondeur choisie.

• Ramener Rmf à la température de la formation. Si cette nouvelle valeur de Rmf


est inférieure à 0,1 ohm.m on doit transformer en Rmfe à l'aide de l’abaque 5.

• Lire la valeur de la déflexion P.S., nombre de millivolts depuis la ligne de base des
argiles. Il y a lieu dans certains cas d'apporter une correction pour l'épaisseur du
banc. Cette correction se fait de la façon suivante :
Déterminer l'épaisseur du banc à partir des points d'inflexion. Vérifier sur
d'autres logs.

Sur un log électrique lire la valeur de la résistivité pour la profondeur


considérée.

Ramener Rm à la température de la formation.


• L'abaque 6 fournit alors le facteur de correction par lequel il faut multiplier la
valeur de la déflexion lue sur le log.

• L'abaque 7 permet maintenant de trouver Rwe.


Si cette valeur est supérieure à 0,1 on la garde comme valeur de Rw.

Si Rwe est inférieur à 0,1 ohms.m il faut utiliser l'abaque 4 pour obtenir Rw.

Cette valeur Rw permet de calculer la salinité de l'eau d'imbibition. Rappelons qu'il s'agit
d'une salinité équivalente en NaCl.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 36

7 Calcul du pourcentage d'argile

Nous avons vu que l'on peut dans certaines conditions tracer sur le log P.S. la ligne de base
des argiles qui correspond à un volume de 100% d'argile. Il est aussi possible de tracer la ligne de
base des sables qui représente alors 0% d'argile. Cette particularité permet d'estimer le volume
d'argile en un point donné.

Le volume d'argile au point X se calcule de la façon suivante :

P.S.S. - P.S. au point X


Vsh=
P.S.S.
Vsh = volume d'argile en %

P.S.S. = valeur maximum de la déflexion P.S. dans l'intervalle considéré, valeur jusqu'à la
ligne de base des sables. P.S. lue au point X = valeur de la déflexion P.S. à la profondeur choisie.

Rwe (or Rmfe) Ohm.m

Abaque 5 : Transformation Rweq en Rw et Rmfe en Rmf.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 37

Abaque 6 : Correction de l'effet de banc pour le calcul de Rw, PScor = PS lue x


Cor. F.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 38

Abaque 7 : Rweq à partir de la déflexion PS.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 39

Calcul de Rw à partir de la P.S.

Nom :

Exemple No

Température du fond du trou, BHT :

Température de surface :

Température de la formation :

Rmf à la température de surface :

Rmf à la température de la formation :

Rm à la température de surface :

Rm à la température de la formation :

Valeur de la déflexion P.S. lue sur le log :

Épaisseur du banc :

Valeur de Ri lue sur la courte normale :

Facteur de correction (abaque 6) :

Valeur de la déflexion P.S. corrigée :

Rwe : (abaque 7)

Rw :

Salinité en équivalent NaCl :


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 40

Figure 3.7 : Exemple de log P.S.


Rmf = 2 Ohm.m @ 70°F, Rm = 2.5 Ohm.m @ 70 °F,
Température de surface = 60 °F,
BHT = 164 °F, Profondeur du forage = 10’500 ft.
Ri : 65 ohm.m
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 41

T.P. P.S. 1

Calculer Rw sachant que :

Déflexion P.S. = -55 mV

Ri = 100 Ohm.m

Epaisseur du banc = 12 pieds

Profondeur de la formation = 350 pieds

Profondeur totale = 400 pieds

Température BHT = 140 °F

Température de la surface 100 °F

Rmf = 10 Ohm.m à 90 °F

Rm = 1.0 Ohm.m à 90 °F

Température de la formation ?

Rmf à la température de la formation ?

Rm à la température de la formation ?

Ri ?

Ri/Rm ?

Facteur correctif d’épaisseur de banc ?

Valeur de la deflexion P.S. corrigé ?

Valeur de Rw ?
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Chapitre 4 LES LOGS ELECTRIQUES

1 Introduction

Pour mesurer la résistivité électrique en forage on utilise le même principe que pour les
méthodes électriques de surface et la résistivité apparente est obtenue par la formule suivante :

Rapp.=K !V
I
K est appelé ici coefficient de sonde. C'est un facteur géométrique qui dépend du dispositif
utilisé.

Pour chaque outil utilisé, la distance entre électrode d'envoi de courant et électrode de
mesure de potentiel est désignée sous le terme d'espacement = L. Plus L est grand, plus la
profondeur d'investigation de l'outil sera grande. A chaque outil utilisé, ayant un certain
espacement, correspondra une lecture de résistivité à une certaine distance du sondage. Il importe
donc, pour apprécier la valeur de la résistivité mesurée, de bien connaître la contribution au signal
recueilli de chacune des zones entourant le trou de forage.

On pourrait penser qu'en augmentant la longueur des dispositifs, il est possible de mesurer
une résistivité apparente qui soit très proche de la résistivité vraie de la formation vierge. Cela ne
peut être vrai que si la formation mesurée est aussi proche que possible des conditions idéales, c'est
à dire homogène, isotrope et infinie en dimension vers le haut et vers le bas. Cette condition ne
saurait être réalisée qu'exceptionnellement dans le modèle géologique exploré par l'outil.

C'est la combinaison d'outils, de profondeurs d'investigation variées qui nous permettra en


définitive d'obtenir les valeurs des résistivités qui nous intéressent.

2 Les outils conventionnels

2.1 Le dispositif normal - Normal device


C'est une réalisation de la mesure selon une géométrie très simple. Le potentiel mesuré en M
est issu de A; B et N étant considérés à l'infini (Fig. 4.1). I étant maintenu constant, le potentiel
mesuré varie avec R, on a :

V =R!I 1
4"!AM
Le rayon d'investigation d'une telle sonde est égal à 2AM. La définition verticale est égale à
2AM. Deux espacements sont utilisés dans la pratique :
• La petite normale, N 16", short normal, (AM = 40cm) ;
• La grande normale, N 64", long normal, (AM = 160cm) ;
Le point de mesure de la résistivité est le milieu O de l'espacement AM.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 43

2.2 Réponse de la sonde normale


La résistivité lue est en général inférieure à la résistivité vraie. L'épaisseur des couches aux
points d'inflexion est plus petite que l'épaisseur vraie d'une longueur AM dans le cas des bancs épais
résistants, et plus grande que l'épaisseur vraie d'une longueur AM dans le cas des bancs conducteurs
(Fig. 4.2).

Pour les couches minces résistantes il se produit une phénomène d'inversion la couche
apparaît comme conductrice. Ce phénomène ne se produit pas pour les couches minces

conductrices.

Figure 4.1 : Sonde normale.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 44

Figure 4.2 : Influence de l'épaisseur du banc et des résistivités en présence sur la


forme des courbes normales et latérales.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 45

Dans tous les cas, les sondes normales donnent une courbe centrée sur le milieu des couches.
Pratiquement on peut considérer que :
• La petite normale donne une valeur de Rxo.
• La grande normale donne des valeurs comprises entre Rxo et Rt et est très
tributaires de la profondeur d'invasion.

Figure 4.3 : — Courbe théorique --- Courbe mesurée, e= épaisseur du banc


AM = Espacement, Banc résistant épais, sonde normale.

Figure 4.4 : — Courbe théorique --- Courbe mesurée, e =épaisseur du banc,


AM= Espacement, Banc résistant d’épaisseur moyenne, sonde normale.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 46

Figure 4.5 : — Courbe théorique --- Courbe mesurée, e =épaisseur du banc


AM =Espacement, Banc résistant mince, sonde normale. INVERSION

Figure 4.6 : — Courbe théorique --- Courbe mesurée, e=épaisseur du banc,


AM=Espacement, Banc conducteur, sonde normale.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 47

Abaque 8 Abaques de correction de l’effet de la colonne d’eau pour les


normales.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 48

Abaque 9: Abaques de correction normale.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 49

2.3 La sonde latérale


Dans ce dispositif, les deux électrodes de mesure M et N sont très proches l'une de l'autre
dans le trou de forage. On mesure la différence de potentiel entre ces deux électrodes. L'espacement
dans ce cas est de 18'8", 5.7 m. La profondeur d'investigation est égale à AO. La définition verticale
est égale à AO (Fig. 4.7).

Figure 4.7 : Sonde latérale.


L'expression de la résistivité est dans le cas d'une sonde latérale ;

V =R!I MN
4"!AM!AN
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 50

2.4 Réponse de la sonde latérale


La sonde latérale fournit une courbe dissymétrique qu'il s'agisse de couches résistantes ou
conductrices.

La limite inférieure du banc est bien définie.

L'épaisseur dans le cas de bancs épais résistants est plus petite d'une longueur de dispositif
AO.

Dans le cas de bancs conducteurs épais cette épaisseur est exagérée de la longueur du
dispositif AO (Fig. 4.9).

Si les couches ont une épaisseur suffisante on peut dire que la sonde latérale lit une
résistivité proche de Rt.En effet si la couche est épaisse il existe un palier donnant la valeur de Rt.

Pour les bancs minces il existe un certain nombre de règles empiriques qui permettent de
trouver la résistivité.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 51

Figure 4.8 : Règles de lecture de la sonde latérale pour des bancs résistants.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 52

Figure 4.9 : Réponses de la sonde latérale.


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Abaque 10 Corrections de la latérale.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 54

3 Les outils focalisés

Les outils traditionnels que nous avons vus jusqu'à présent sont très affectés par les
conditions du trou. D'autre part l'influence importante des formations adjacentes ne peut être
négligée tant que la formation intéressante n'est pas au moins 5 fois plus épaisse que l'espacement.

Il a donc fallu développer des systèmes d'outils où l'influence des couches adjacentes est
considérablement diminuée.( Fig. 4.10). Ce sont les outils où le courant électrique que l'on envoie
est focalisé, c'est à dire que grâce à un système d'électrodes on réalise un faisceau de lignes de
courant parallèles, ce faisceau pénètre les formations perpendiculairement à l'axe du trou.

Figure 4.10 : Outil laterolog, arrangement des électrodes et comparaison de la


distribution du courant pour la normale et le laterolog.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 55

On obtient avec ce genre d'outil une bonne valeur de Rt.

La définition verticale de ces outils dépend de l'épaisseur du faisceau de courant.

Le laterolog 7, LL7, a une nappe de courant de 1 mètre d'épaisseur.

Figure 4.11 : Laterolog 7.


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Le laterolog 3, LL3, a un faisceau de courant de 30 cm. Par conséquent, le laterolog 3 arrive


à "voir" des formations plus minces que le laterolog 7, mais sa profondeur d'investigation est
nettement plus faible.

Figure 4.12 : Latérolog 3.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 57

Le DUAL LATEROLOG DLL est un outil focalisé ou, grâce à une combinaison
d'électrodes, on peut faire simultanément deux mesures à des profondeurs d'investigation
différentes.

LLd (deep latérolog), qui a une profondeur d'investigation plus grande que le LL7 et donne
Rt.

LLs (shallow latérolog), en utilisant les mêmes électrodes mais de manière différente, on
arrive à une profondeur d'investigation beaucoup plus faible. La nappe de courant s'ouvre beaucoup
plus vite. On obtient dans ce cas une valeur de Rxo.

Figure 4.13 : Le LLshallow et le LLdeep.


Les épaisseurs des couches sont données pour les outils focalisés par les points d'inflexion
des courbes.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 58

3.1 Présentation des résultats


Les outils traditionnels sont en général enregistrés en échelle linéaire avec des changements
d'échelle de ce type :

0------------------------------10

0-----------------------------100

Il peut arriver que sur certains anciens logs, on trouve des échelles hybrides avec une partie
en résistivité et une partie en conductivité, exemple :

0---------------------100----------------------------------------Infinity Ohm.m

Infinity---------------10-------8--------6-------4--------2---------0 millimhos/m (1000/Ohm-m).

Figure 4.14 : Echelle hybride.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 59

La courbe est alors linéaire en résistivité de 0 à 100 ohms.m puis linéaire en conductivité de
100 ohms.m soit 10 mmhos/m à 0 mmhos/m.

A l'heure actuelle, on enregistre avec une échelle standardisée logarithmique.

Figure 4.15 : Réponse de la sonde latérolog en face d'un banc fin, résistant.

3.2 Les corrections


Tous les outils électriques demandent un certain nombre de corrections pour les effets de
trou. Elles se font à l'aide d'abaques donnés par le constructeur, on doit corriger à la fois pour le
diamètre du trou et aussi pour la résistivité des épontes.

3.3 Les microdispositifs


Les microdispositifs sont utilisés pour mesurer Rxo et pour localiser avec précision les
bancs poreux et perméables mis en évidence par la présence de mud-cake. La mesure de Rxo est
importante pour plusieurs raisons, mais surtout elle permet d'estimer la saturation en hydrocarbures
résiduels. Une bonne connaissance de Rxo implique un dispositif de mesure adapté, avec une
profondeur d'investigation très faible. Cependant, avec une sonde très courte, l'effet de trou devient
considérable.

3.4 Le microlog
Les électrodes de mesure sont montées sur un patin de caoutchouc qui épouse le mieux
possible la forme du trou. Le patin est appuyé fortement contre la paroi du trou par un système de
ressorts. On enregistre simultanément et sur la même plage :
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 60

• Une courbe micronormale 2", la mesure est faite entre M2 et une électrode
considérée à l'infini La courbe de micronormale 2" est conventionnellement figurée
en trait tirets.

• Une courbe microinverse 1" x 1", la mesure est faite entre M1 et M2. La courbe
obtenue est conventionnellement figurée en traits pleins. Les lectures sont
influencées par plusieurs facteurs : résistivité de la boue, résistivité de la zone lavée,
résistivité du mud-cake, etc.
La microinverse a une profondeur d'investigation très petite environ 3,5cm, sa lecture sera
donc principalement influencée par l'épaisseur et la résistivité du mud-cake.

La micronormale 2" a une profondeur d'investigation d'environ 9 cm, elle sera influencée par
la résistivité du mud-cake mais également et surtout par Rxo résistivité de la zone lavée.

Dans le cas le plus général, la résistivité Rxo de la zone lavée est supérieure à la résistivité
Rmc du mud-cake. On enregistrera une lecture de micronormale 2" supérieure à la lecture de la
microinverse 1"x1". On dit qu'il y a séparation positive, caractéristique des formations poreuses et
perméables. Une confirmation peut être apportée à ce diagnostic par la courbe du diamétreur qui
indique la présence de mud-cake par la diminution du diamètre du trou.

Dans le cas des formations imperméables, comme les argiles, il n'y a pas d'invasion et c'est
donc la résistivité Rt de la formation qui influencera la lecture des deux outils. Les deux courbes
seront confondues.

Le microlog est un outil qui a une excellente définition verticale, c'est un outil très précieux
pour la délimitation précise des bancs et pour la mise en évidence des formations poreuses et
perméables.

3.5 Les microdispositifs focalisés


Pour éviter l'influence trop grande du mud-cake sur la mesure toute une série de
microdispositifs focalisés ont été mis au point, MicroS.F.L., Microlatérolog MLL, proximity log,
etc.(Fig. 4.16).

D'une manière générale lorsque l'on dispose d'une série de logs, s’il existe un enregistrement
avec un microdispositif il faut choisir celui-ci pour trouver la valeur de Rxo.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 61

Figure 4.16 : Distribution du courant pour les micro dispositifs.


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4 Les outils par induction

Il n'est pas toujours possible de mesurer les résistivités avec un système d'électrodes, cela
nécessite en effet un bon couplage électrique entre la boue et la formation.

Quand le forage est rempli d'air ou lorsque la boue utilisée est à base d'huile et donc
résistante, le contact électrique n'est plus assuré. C'est pour surmonter ces difficultés que l'on a mis
au point les diagraphies par induction.

4.1 Principe
Soit une sonde composée d'une bobine émettrice et d'une bobine réceptrice (Fig. 4.17). Un
courant alternatif haute fréquence est envoyé par la bobine émettrice (20 Kc). Ce courant produit un
champ magnétique alternatif qui induit dans le sol environnant la bobine des courant
tourbillonnaires (courants de Foucault).

Ces courants, à leur tour, engendrent leur propre champ magnétique qui induit un signal
dans la bobine réceptrice.

Si le courant émetteur est maintenu à une valeur constante, les courants de Foucault seront
proportionnels à la conductivité du sol, Il en résulte que le signal reçu sera lui aussi proportionnel à
la conductivité des formations.

La distance L entre les bobines est l'espacement.

Le point de mesure est le point O à mi-distance entre les bobines.

Dans la pratique les sondes à induction comportent plusieurs bobines émettrices et


réceptrices. L'outil le plus moderne est le Dual induction Latérolog, DIL qui comporte :
• Une induction deep ILD qui mesure Rt ;
• Une induction moyenne Ilm.
Puisque le signal parvenant à l'enregistreur est proportionnel à la conductivité de la
formation, la conductivité zéro, c'est-à-dire la résistivité infinie correspond au signal 0.

Conductivité en millimhos par m= 1000


Résistivité en Ohm.m

Le problème est qu'il faut mesurer très finement en début d'échelle, ce qui rend la mesure
peu fiable à partir de 250 ohm.m. Par contre on obtient bien plus de détails pour les faibles
résistivités qu'avec l'enregistrement électrique classique.

2 millimhos = 500 ohm.m ;

3 millimhos = 330 ohm.m ;

4 millimhos = 250 ohm.m.

En général l'électronique de l'appareil d'enregistrement transforme directement le signal reçu


en terme de résistivité.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 63

4.2 Les corrections


Comme la plupart des outils, l'induction nécessite des corrections pour les effets de trou.

D'autre part lorsque le milieu est très conducteur, il peut se produire des interactions entre
les divers champs magnétiques induits dans le terrain. Ces interactions ont pour effet de diminuer le
signal reçu. Cette réduction du signal est automatiquement corrigée pendant l'enregistrement, par
contre il y a perte de profondeur d'investigation par skin effect et ceci on ne peut pas le corriger.

En définitive :
• Les logs induction sont utilisés essentiellement pour les forages remplis de boue
relativement résistante, ainsi que pour les forages secs.

• La définition verticale est bonne et permet une bonne évaluation de bancs d'environ
1m. quand le signal est faible, en face de bancs à haute résistivité la sonde à
induction n'est pas précise, cela limite son emploi à des formations < 300 ohm.m.

• De plus l'influence du skin effect pour les très basses résistivités limite aussi l'emploi
de ces sondes à des formations dont la résistivité est > 0,2 ohm.m.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 64

Figure 4.17 : Schéma de l'outil à induction.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 65

Figure 4.18 : Exemple électrique 1.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 66

Figure 4.19 : Exemple électrique 2.


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Figure 4.20 : Combinaison d’outils de résistivité.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 68

Résumé des LOGS ELECTRIQUES :

Les logs électriques, sauf ceux par induction, ne peuvent être enregistrés que dans des
trous remplis d'un fluide conducteur.

La P.S. :

La P.S. permet d'obtenir Rw, elle permet de mettre en évidence les argiles et les bancs
poreux et perméables. La limite des bancs est à l'inflexion de la courbe.

Attention la P.S. peut être inverse.

LES OUTILS CLASSIQUES:

La petite normale 16", S.N. ou P.N. : Elle donne une valeur de Rxo.

La grande normale 64", G.N. ou L.N. : Elle donne une valeur proche de Rt.
• Les courbes sont symétriques centrées sur le milieu de la couche.
• En général la résistivité apparente est inférieure à la résistivité vraie.
• L'épaisseur apparente est inférieure à l'épaisseur vraie d'une longueur AM pour les
bancs résistants, elle est supérieure à l'épaisseur vraie d'une longueur AM pour les
bancs conducteurs.
La latérale 18'8" : Elle donne Rt.
• La courbe est dissymétrique.
• La limite inférieure est bien définie.
• Si la couche est épaisse il existe un palier donnant la valeur de Rt.
• Diverses règles permettent de calculer la résistivité vraie lorsque les bancs ne sont
pas épais.

LES OUTILS FOCALISES :

Le latérolog 7 et 3 : ils donnent tous les deux une bonne valeur de Rt.

Le L.L.D (latérolog deep) donne une valeur de Rt.

Le L.L.S. (latérolog shallow) donne une valeur de Rxo.

Les épaisseurs des couches sont données pour les outils focalisés par les points d'inflexion
des courbes, ces outils nécessitent des corrections.
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LES MICRODISPOSITIFS :

Le caliper : donne le diamètre du trou.

Le microlog :

• La micronormale 2" (en trait tirés) donne Rxo.

• La microinverse 1" x 1" (en trait plein) est très influencée par Rmc. En face des
bancs poreux et perméables, ces deux courbes montrent une séparation positive.
Quand il n'y a pas de mud cake les deux courbes sont imbriquées. Cet outil a une
excellente définition verticale.

Le microlatérolog : donne une bonne valeur de Rxo.

Dans tous les cas lorsqu'il existe un enregistrement avec un microdispositif il faut choisir
celui-ci pour la valeur de Rxo.

LES OUTILS PAR INDUCTION :

Le D.L.L. (Dual Induction Log) :

Le I.L.D. (induction deep) donne une bonne valeur de Rt.

Le I.L.S. (induction shallow) donne un bonne valeur de Rxo.

Ces outils sont limités en résistivité entre 0.2 et 300 Ohm-m.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 70

Abaque 11 Correction de diamètre pour la normale 16’’.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 71

Abaque 12: Correction d’épaisseur de banc pour la normale 64’’.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 72

Abaque 13 Correction d’épaisseur de banc pour la normale 16’.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 73

Abaque 14: Détermination de Rxo à l’aide du microlog


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 74

Abaque 15: Correction des normales et latérales pour le diamètre du trou.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 75

T.P. Diagraphies Electriques 1 : Il s’agit d’une série de réservoirs de sables argileux. Le


fluide peut être de l’eau douce, de l’eau salée ou des hydrocarbures.

Donner pour les différents réservoirs les valeurs de résistivité des deux normales et de la
latérale. Que vous suggèrent ces valeurs ? Calculer Sw et Sxo à 2260’’ Dessiner la coupe
lithologique.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 76

T.P. Diagraphies électriques 2

T.P. Diagraphies électriques 2

Identifier les courbes de diamétreur et de microlog.

Donner les échelles.

Indiquer les endroits ayant un dépôt de boue et ceux pour lesquels la séparation du microlog
est positive. Y a-t-il corrélation ?

Lires les valeurs aux profondeurs indiquées.( e= épaisseur du mud-cake)

Faire la coupe lithologique.

Profondeurs P.S. Rind R16’’ R1’x1’ R2’’ e

F
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T. P. Diagraphies électriques 3

Identifier les courbes de latérolog et de microlatérolog.

Le latérolog à une échelle hybride, expliquer ce que l’on entend par là.

Donner les échelles, lire les résistivités aux profondeurs indiquées.

Quel est, en première approximation, le paramètre mesuré ?

Le microlatérolog :

Donner les échelles, lire les résistivités aux profondeurs indiquées.

Quel est, en première approximation, le paramètre mesuré ?

Tracer la ligne de base de la P.S.

Exécuter une coupe lithologique en indiquant les limites des couches.

Voyez-vous un contact eau-hydrocarbure ?

Profondeurs P.N.16’’ RLL RMLL Rind

A(500’)

B(530’)

C(590’)

D(615’)

E(640’)

Quelle est la différence fondamentale entre les mesures par induction et les autres mesure

de résistivité ?

Quelle est en première approximation le paramètre mesuré ?


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Chapitre 5 LES DIAGRAPHIES NUCLEAIRES

1 Introduction

Les diagraphies font un usage intensif de la mesure de la radioactivité dans les forages. Les
logs nucléaires ont en effet un grand avantage, ils peuvent être enregistrés en trous ouverts ou tubés,
vides ou remplis de n'importe quel type de fluide.

Les plus couramment utilisés sont : le gamma ray, qui est une mesure de la radioactivité
naturelle, le log gamma-gamma ou log densité et le log neutron qui sont des mesures de
radioactivité provoquée.

2 La radioactivité naturelle

2.1 Le gamma ray


Le log nucléaire le plus simple, Le gamma ray, est une mesure de la radioactivité naturelle
existant dans certaines roches. Ce log apporte des informations lithologiques ; il met bien en
évidence les charbons, les évaporites et surtout les niveaux d'argiles qui constituent souvent les
limites des réservoirs dans le sous-sol.

D'autre part, le log gamma ray permet d'estimer le pourcentage d'argile dans les formations
sableuses. Contrairement au log P.S. qui a la même fonction, il peut être utilisé dans les forages
tubés, en présence de boues résistantes et dans les forages remplis d'air et lorsque la PS est plate.

2.1.1 Les éléments radioactifs dominants :


De très nombreux isotopes naturels sont radioactifs. Seuls trois d'entre eux jouent un rôle
notable dans la radioactivité naturelle des minéraux et des roches. Les autres sont extrêmement peu
stables ou extrêmement rares. Les trois isotopes qui intéressent le géophysicien sont : l'uranium, le
thorium et le potassium 40.

Toutes les roches peuvent à priori être radioactives du fait de la dissémination très générale
de ces éléments, cependant leur fixation préférentielle sur les sédiments fins fait que ceux-ci sont
généralement plus radioactifs que les sédiments grossiers. D'autre part les argiles se montrent le
plus souvent fortement radioactives, cette particularité peut avoir des causes très diverses :
• Il s'agit d'argiles potassiques.

• Les argiles ne sont pas potassiques mais elles s'accompagnent de nombreux


minéraux accessoires à potassium, uranium et thorium.

• Les argiles, à l'origine non radioactives, ont adsorbé des cations comportant uranium
et thorium. Ce cas est fréquent.
De plus certains types lithologiques sont naturellement radioactifs : niveaux de sels
potassiques, hard ground phosphatés, grès micacés de mer du nord etc. En fait les principales roches
réservoirs peuvent être classées selon leur degré de radioactivité (Voir Fig. 5.1).

Roches à radioactivité élevée :


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 81

• Granites potassiques et roches en découlant ;


• Certains sables et grès riches en minéraux accessoires à uranium et thorium ;
• Phosphates ;
• Evaporites potassiques ;
• La plupart des argiles et les schistes noirs.
Roches à radioactivité moyenne :
• Grès et sables ;
• Gneiss.

Figure 5.1 : Réponse de différentes formations en A.P.I.


Roches à radioactivité faible :
• Calcaires et dolomies ;
• Charbons en général ;
• Evaporites sans potassium, halite, anhydrite ;
• Roches basiques et ultrabasiques.

2.1.2 Le paramètre enregistré


Il existe plusieurs outils gamma ray; on peut en effet mesurer tout l'éventail des émissions
gammas produites par la formation ou, par une choix convenable de fenêtres d'énergie, faire une
discrimination entre le rayonnement dû au potassium, celui dû au thorium et celui dû à l'uranium.
On parle dans ce cas de spectrométrie gamma.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 82

Figure 5.2 : Principe de fonctionnement du détecteur à scintillation.

2.1.3 La mesure

La mise en oeuvre

Les outils modernes utilisent un compteur a scintillation (Voir Fig. 5.2) qui fonctionne de la
façon suivante: un cristal scintillant (le plus souvent iodure de sodium activé au thallium) émet un
photon lumineux lorsqu'il est atteint par un rayon gamma. Cette photo émission est transformée par
un photomultiplicateur en une impulsion électrique amplifiée pour devenir mesurable. L'intensité de
chaque émission lumineuse est proportionnelle à l'énergie des photons gammas qui l'ont produite.
En définitive donc l'impulsion électrique mesurée est proportionnelle à l'énergie de la radiation
gamma incidente.

La sensibilité de ces compteurs est fonction de la taille et de la forme du cristal. Plus le


cristal utilisé est grand, plus le nombre d'impulsions mesurées est important.

Le cristal mesure en général quelques centimètres cubes, ce qui permet une excellente
définition verticale par contre la température a une grande influence et ces compteurs sont le plus
souvent dans des vases Thermos.
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Figure 5.3 : Volume d’investigation du gamma ray.

Echelle et unités

Les diagraphies gamma ray sont enregistrées avec des unités très variées. En diagraphie
pétrolière l'unité utilisée est actuellement l'A.P.I. (American Petroleum Institute).

Cette unité est normalisée, 16.5 unité A.P.I. correspondent à une concentration d'éléments
radioactifs équivalente à 1 microgramme de radium par tonne.

Les argiles ont une activité variant entre 100 et 200 A.P.I., les sables 30 à 80, les carbonates
10 à 50. Dans les appareils simples qui servent aux recherches d'eau, les unités ne sont que relatives
et rarement calibrées, il s'agit le plus souvent de coups par secondes, c.p.s., ou coups par minute,
c.p.m.

Par convention, la valeur de la radioactivité augmente vers la droite sur les enregistrements.
Le nombre d'A.P.I. ou de c.p.s. pour une radioactivité donnée dépend de la taille du cristal, de
l'électronique de l'outil, mais aussi de la constante de temps et de la vitesse d'enregistrement. En
effet un facteur important dans l'interprétation des logs nucléaires est la nature statistique de
l'émission radioactive.

Il est impossible de prédire combien d'atomes vont se désintégrer ou combien de photons


gammas seront émis pendant une courte période de temps. La mesure se fait donc pendant un
certain temps T que l'on appelle constante de temps. T représente le temps en secondes pendant
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 84

lequel on fait une moyenne des événements mesurés. Une constante de temps importante tend à
réduire la magnitude des fluctuations (Voir Fig. 5.8).

Un autre paramètre important est la vitesse d'enregistrement, en effet si l'on choisit une
grande constante de temps cela entraîne des distorsions aux limites de bancs si la vitesse
d'enregistrement n'est pas adaptée. La vitesse d'enregistrement sera d'autant plus lente que la
constante de temps choisie sera grande. On considère généralement que la sonde ne doit pas se
déplacer de plus d'un pied pendant une constante de temps. C'est une règle qui permet d'obtenir de
bonnes diagraphies de rayons gammas.

Figure 5.4 : Radioactivité naturelle des argiles.

2.1.4 Interprétation qualitative


On définit le volume d'investigation d'une sonde gamma ray comme étant le volume
sphérique, centré sur le détecteur, dont proviennent 99% des photons gammas détectés. Ce volume
n'a pas de limites bien marquées, il dépend de l'instrument, du fluide de forage, du diamètre du trou,
de la présence du tubage, de la densité de la roche etc.

Le rayon de la sphère d'investigation varie entre 20 cm pour les formations denses telles que
la dolomie, jusqu'à 90 cm dans des lignites.
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Figure 5.5 : Spectrométrie gamma.


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Figure 5.6 : Correction de l’uranium sur le total de gamma ray.


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Figure 5.7 : Idem correction gamma ray.

2.1.5 Les corrections


Le log gamma va être influencé par :
• Le diamètre du trou - Il est évident que lorsque le détecteur de rayons gammas se
trouve en face d'une cave, il ne mesurera pas autant de rayons gammas. Cette
diminution sera d'autant plus forte que la densité de la boue est élevée.

• Le tubage - Le log gamma peut s'enregistrer en trou tubé. L'acier du tubage joue le
rôle d'écran, de telle sorte que l'activité mesurée n'est pas comparable aux mesures
faites en trou ouvert.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 88

Les corrections à apporter pour le diamètre du trou, la densité de la boue et l'épaisseur du


tubage sont données par différents abaques. Ils permettent de normaliser toutes les mesures de
radioactivité naturelle effectuées dans les sondages.

Figure 5.8 : Constante de temps et statistique

2.1.6 Interprétation quantitative


Il faut, pour que l'évaluation du pourcentage d'argile soit possible, que la série contienne un
véritable banc d'argile, et une zone de sable (ou calcaire) propre qui serviront de référence.

Le volume d'argile au point X se calcule alors de la façon suivante :

GRX !GRpropre
I Sh =
GRargile !GRpropre
Cet indice d'argile, Ish, peut être assimilé au volume d'argile en l'absence de toute autre
précision sur la formation considérée, c'est un volume en excès. Pour une estimation plus précise il
faut utiliser l'abaque calculé à cet effet.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 89

Figure 5.9 : Calcul du pourcentage d’argile.


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Figure 5.10 : Effet de la direction (montée/descente) d’enregistrement sur la


mesure de radioactivité naturelle.
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Figure 5.11 : Effets de la vitesse d’enregistrement et de la constante de temps.


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2.1.7 Conclusions
Le log gamma ray apporte quantité d'informations, il met bien en évidence les niveaux
imperméables qui sont souvent des bancs d'argiles. Il est à cet effet particulièrement utile quand la
P.S. n’est pas utilisable (Voir Fig. 5.11).

Le log gamma ray peut être aussi utilisé pour la détection et l'évaluation de minerais
radioactifs.

Figure 5.12 : Utilisation du GR lorsque la PS est plate.


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Figure 5.13 : Utilisation du GR.


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Travaux pratiques : Le Gamma Ray

Vous êtes dans une série de sables argileux du tertiaire, déterminez le pourcentage d’argile
pour tous les niveaux à l’aide du gamma ray et à l’aide de la P.S.

GR [API] VSH GR PS [mV] VSH PS

Les résultats sont-ils compatibles ?


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3 La radioactivité provoquée

Les diagraphies de cette nature sont toutes basées sur le principe de l'interaction entre une
radioactivité incidente et les composants de la formation soumis au bombardement radioactif.
Envisageons tout d'abord ce qui se passe lorsque l'on bombarde la formation avec un faisceau de
rayons gammas, c'est le log gamma - gamma ou log densité.

3.1 Le log gamma-gamma, un log densité

3.1.1 Principe
On bombarde la formation par un faisceau de rayons gamma d'énergie constante (0,1 à 1
MeV). Ces photons gammas entrent en collision avec les électrons de la matière. A chaque
collision, l'énergie du faisceau incident est atténuée, cette atténuation peut se faire de trois façons :
Effet photoélectrique, effet Compton, effet de production de paire. Dans les domaines d'énergie qui
nous intéressent l'effet Compton est nettement prépondérant sur les deux autres modes d'atténuation.

Dans cette réaction, le photon incident perd une partie de son énergie pour éjecter un
électron et continue sa trajectoire dans une autre direction sous forme d'un photon diffusé. Cet effet
est proportionnel au nombre d'électrons Z des éléments rencontrés.

A une certaine distance de la source, un détecteur permet de compter les rayons gammas, le
nombre de photons diffusés retournant au détecteur dépendra du nombre d'électrons orbitaux
présents et de l'énergie de la source.

La réponse de l'outil est donc déterminée essentiellement par la densité électronique


(nombre d'électrons par cm3) de la formation. La densité électronique est pratiquement
proportionnelle à la masse atomique.

En définitive, il est donc justifié de considérer que la densité électronique que l'on mesure
est proportionnelle à la densité de la formation, qui elle dépend de la densité de la matrice, de la
porosité, de la densité des fluides remplissant les pores.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 97

Figure 5.13 Principe de fonctionnement des sondesgamma-gamma.

3.2 La mesure
Le nombre de C.P.S. (coups par secondes) donné par l'outil dépend à la fois de la source, du
récepteur, du spacing, et du diamètre du trou. Les logs modernes sont directement enregistrés en
g/cc.

A cette échelle en densité on peut faire correspondre une échelle de porosité. Pour une
porosité nulle, l'outil lira la densité de la matrice, plus la porosité augmente plus la densité diminue.

Les enregistrements sont faits en échelle compatible c'est à dire : 1 g/cc pour toute la plage,
la densité diminuant vers la gauche, et 0,05 g = 3% de porosité = une petite division.

On admet comme densité de matrice :

ρma = grès = 2,65, calcaires = 2,71, dolomie = 2,87.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 98

La profondeur d'investigation est faible, l'outil lit dans la zone lavée avec un rayon
d'investigation d'environ 15 cm.

les effets de trou vont donc être très importants, c'est d'ailleurs pour pallier ces inconvénients
que les outils densité sont le plus souvent excentrés et souvent fortement appuyés sur la parois du
trou.

On enregistre souvent parallèlement une courbe ρb qui représente la correction faite par
l'outil avant de restituer la mesure, c'est en fait une courbe de qualité qui permet de juger le log (les
variations ne doivent pas en principe dépasser une petite division).

3.3 La réponse de l'outil


Les facteurs qui peuvent provoquer des anomalies sur le gamma - gamma sont :
• le niveau de l'eau ;
• un changement dans la densité du fluide ;
• le mud-cake ;
• le tubage avec les raccords ;
• le diamètre du trou (effet le plus important).
La profondeur d'investigation est faible, l'outil fait une mesure globale :

ρb = Ø.Sxo.ρmf + Ø.Shr.ρhr + Vsh ρsh + V1.ρ1 +... + Vn.ρn

avec toujours : Ø + Vsh + V1 +....Vn = 1 et Shr + Sxo = 1

La relation précédente peut s'écrire :

!ma "!b
!b =(1$#)"!ma +#"! f et l’on obtient #=
!ma "! f
Cette relation est parfaitement physique et strictement vraie pour une matrice simple et un
seul fluide, exemple : grès saturés d'eau.

ρb = densité de la formation ;

ρf = densité des fluides ;

ρma = densité de la matrice ;

Ø = porosité.
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Figure 5.14 : Interaction corpusculaire.

Figure 5.15 : Effet prédominant dans l'espace (Z, E).


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3.4 Effet des argiles


Les argiles ont une grande porosité Ø, et une densité de matrice qui varie entre 2,8 et 2,9.

La densité globale peut être très basse pour des argiles très peu compactées avec beaucoup
d'eau, mais le minéral argileux étant relativement lourd, leur densité n'est pas significative,
elle dépend beaucoup de la compaction.

3.5 Effet des hydrocarbures


• Huile : les huiles sont très variables en densité, de 0.8 à 0.9. En fait les hydrocarbures
liquides n'auront pas une très grande influence. L'outil lit dans la zone lavée et Shr
est en général de l'ordre de 20%, avec une porosité moyenne de 15 à 25 %, la
différence due à la présence d'hydrocarbures liquides ne sera pas très importante.

• Gaz : par contre, le gaz, lui a une grande influence sa densité est de l'ordre de 0,1. La
lecture du densité en face de formation à gaz sera très basse.

3.6 Le log neutron, un log de porosité

3.6.1 Principe
On bombarde cette fois la formation par des neutrons rapides. Pendant leur migration dans la
formation, ces neutrons sont soumis à deux effets consécutifs complémentaires.

D'abord un ralentissement dû aux collisions avec les atomes constituant le milieu.


Ralentissement qui sera d'autant plus marqué que l'atome rencontré aura une masse plus proche de
celle du neutron, dans ce phénomène les atomes d'hydrogène se montrent les plus efficaces.

Par ces collisions successives les neutrons vont perdre leur énergie, on dit qu'ils sont
thermalisés, lorsque leur énergie sera plus faible que 0,025 eV ils pourront alors être capturés. Cette
capture s'accompagne d'une émission de rayons gammas qui est caractéristique de l'élément capteur.
De ce point de vue le chlore est l'élément le plus actif.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 101

Figure 5.16 : Schéma de principe de la sonde neutron.

3.6.2 La mesure
Il existe plusieurs types de logs neutrons selon que l'on compte le nombre de neutrons
présents à différents niveaux d'énergie, ou les photons gammas émis par capture.

On parle de neutron - neutron, ou de neutron - gamma.

Le plus souvent on utilise un neutron - neutron c'est à dire un outil qui mesure les neutrons
à leurs différents niveaux d'énergie. Cet outil va nous donner en première approximation une idée
de la concentration en atomes d'hydrogène.

Le nombre de neutrons arrivant au détecteur augmente quand la concentration en hydrogène


décroît et vice versa. Finalement on enregistre un index d'hydrogène. L'huile ou l'eau contiennent
pratiquement la même quantité d'hydrogène par unité de volume, la réponse du neutron donnera
donc une idée de la porosité en face des formations propres et saturées.

Malheureusement, l'outil répond à tous les atomes d'hydrogène sans discrimination, il


prendra donc aussi en compte l'hydrogène lié à la nature minéralogique de la formation. En
choisissant comme référence 100% pour de l'eau douce, et 0% pour un calcaire compact (CaCO3 =
0 hydrogène) on va obtenir une échelle variant de 0 à 100 qui dans un milieu poreux calcaire va
représenter la porosité. On parlera d'un neutron calibré calcaire.

Les enregistrements sont maintenant calibrés en échelle compatible avec : 3 unité de


porosité pour une division, et augmentation vers la gauche. Il faut faire attention, ces unités de
porosité sont plus une indication qu'une porosité vraie.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 102

Les matrices ne répondent pas de la même façon.

En tête de log se trouve toujours le terme de limestone matrix ce qui indique que la
calibration a été faite par rapport au calcaire. On peut aussi faire des calibrations par rapport aux
grès ou à la dolomie. Dans ce cas en en-tête on trouvera sandstone matrix ou dolomite matrix.

Un neutron calibré calcaire sera pessimiste en face de formation gréseuse et optimiste en


face de formation dolomitique. Pour chaque outil il existe des abaques de correction qui permettent
de passer du calcaire aux grès ou calcaire à la dolomie.

Le neutron lit dans la zone lavée et il donne une réponse globale. Diverses corrections
doivent être faites, pour le diamètre du trou, l'épaisseur du mud-cake, la densité de la boue.

3.6.3 La réponse de l'outil


Le neutron lit chacun des éléments proportionnellement à leur quantité.

Si l'on veut obtenir des valeurs réelles de porosité, il faut pouvoir séparer les différents
facteurs : lithologie, argiles, quantité et types d'hydrocarbures en présence. D'autre part il est
important de connaître les zones cavées.

3.6.4 Effet des argiles


Les argiles contiennent en général beaucoup d'eau, on obtiendra par la même une lecture
élevée au neutron ce qui sera l'indication d'une porosité beaucoup plus élevée que la porosité
effective.

3.6.5 Effet des hydrocarbures


Les hydrocarbures n'ont pas une composition aussi uniforme que l'eau. Les hydrocarbures
lourds ont une quantité d'hydrogène équivalente à celle que l'on trouve dans l'eau. Les huiles
lourdes donnent en général la même réponse que l'eau et n'apporteront pas de perturbations
considérables sur le log.

Les huiles légères par contre ont une réponse plus faible que l'eau. Le gaz a un index
d'hydrogène très faible, le neutron va lire des valeurs très basses en face d'une zone poreuse à gaz.

Figure 5.17 : Interaction corpusculaire.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 103

T.P. Diagraphies Nucléaires 1 :


Donner la réponde des outils suivants :

Gamma Ray

Neutron (Calibré calcaire)

Density log, Gamma-gamma

En face des formations figurées ci dessous, en justifiant vos tracées de courbes. On admettra
des formations à 10 % de porosité (En échelles compatibles avec un neutron calibré calcaire).

Tableau de données nucléaire


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Chapitre 6 LE LOG SONIQUE

1 Introduction

Le log sonique est basé sur l'étude de la propagation dans les roches d'ondes acoustiques
générées par l'outil de diagraphie. La mesure de la vitesse de propagation de ces ondes et de leur
atténuation apporte des renseignements sur les propriétés mécaniques des roches traversées. La
propagation d'ondes acoustiques dépend en effet des propriétés élastiques des formations composant
le sous-sol. Le paramètre mesuré est la vitesse de propagation des ondes P.

2 Principe

Dans la pratique le sonique log mesure le temps de transit ΔT, entre deux récepteurs, d'ondes
longitudinales envoyées dans la formation. Souvent le système utilisé comporte deux émetteurs et
deux récepteurs couplés, ceci pour pouvoir corriger les décalages dans les temps de parcours, les
effets de cave et le décentrement de l'outil.

Le temps de transit ΔT entre les deux récepteurs se mesure en microsecondes par pied, µs /
pied. Le ΔT est enregistré en échelle linéaire.

3 La mesure

La profondeur d'investigation du sonique n'est pas très élevée, c'est un outil qui mesure dans
la zone lavée. Le temps de parcours mesuré sera la moyenne globale des temps de parcours dans la
roche et dans le fluide.

!t =#"!t f +(1$#)"!tma Formule de Wyllie

!t "!tma
#=
!t f "!tma

Cette formule est expérimentale et n'est valable que pour des formations propres et
consolidées.

Δt = lecture du sonique

Δtma = temps de transit dans la matrice

Δtf = temps de transit dans le fluide

Dans les formations non consolidées ou les sables non compactés, la formule de Wyllie
donne des porosités trop élevées.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 107

3.1 Le skipping
Parfois, la première arrivée, bien qu'assez forte pour arriver au premier récepteur, peut
devenir trop faible quand elle arrive au deuxième récepteur, celui-ci peut alors être excité par une
arrivée trop tardive. Le temps de transit sera alors trop grand, c'est le phénomène de skipping.

Le log montre un décrochement abrupt vers les hautes valeurs.

Le skipping peut être très important quand le signal est très atténué par des formations non
consolidées, comme par exemple : des zones fracturées, la présence de gaz, etc.

3.2 Perturbations
Les effets de trou sont négligeables avec les outils modernes bien calibrés. En présence de
gaz, la densité du milieu diminue beaucoup, le gaz est un fluide ou la vitesse est très faible, le Δt
mesuré sera donc trop grand. On peut dans ce cas faire une correction pour effet de gaz :

Øcorrigé = Øcalculé · 0,7.

D'autre part en présence de gaz, l'atténuation est maximum car la transmission se fait mal, le
skipping est fréquent.

Les fractures sont des discontinuités avec passage dans des fluides, l'atténuation est forte et
il se produit fréquemment du skipping.

En présence d'argiles laminées dans des sables, les valeurs de porosité lues par le sonique
seront trop élevées, Δt argile > Δt sable.

En présence de porosité secondaire (porosité vacuolaire et porosité de fracture) la vitesse du


son dépendant principalement de la porosité primaire, la porosité obtenue par le sonique sera trop
faible. Dans ce cas l'utilisation du neutron ou du densité log nous donnera un ordre de grandeur de
la porosité totale, et par soustraction avec la porosité sonique on aura une idée de la porosité
secondaire.

Le sonique est utilisé en sismique réflexion pour l'étude des vitesses et le calcul de
l'impédance acoustique.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 108

Figure 6.1 : Principe de fonctionnement de la sonde sonique.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 109

Figure 6.2 : Ondes acoustiques.

Figure 6.3 : Principe des ondes réfractées.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 110

Abaque 16 : Sonique et porosité.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 111

Figure 6.4 : Enregistrement sonique full wave dans un milieux rocheux fracturé.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 112

Résumé de Détermination des zones poreuses

La P.S. : Définir la ligne de base des argiles.

Délimiter et retenir les zones de déflexion :

Positives si Rmf est < Rw

Négatives si Rmf est > Rw

Pas de déflexion si Rmf = Rw ou si argiles

Le microlog : Délimiter et retenir les zones de séparation positives.

Attention on peut avoir parfois séparation positive au droit des zones


cavées.

Le diamétreur : Délimiter et retenir les zones à mud cake.

Il y a dépôt de mud cake au droit des zones poreuses et perméables.

Le Gamma ray : Retenir les zones à radioactivité minimale.

Outil très utile pour repérer les niveaux d'argile lorsque la P.S. est
mauvaise.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 113

T. P. Sonique 1

T. P. Sonique 1
• Déterminer la porosité pour les zones A, B, C et D.

• Calculer Rw.

• Déterminer Sw pour ces quatres zones.

• S’agit-il de gaz ou d’huile ? Pourquoi ?


Δt φ Sw Shc Nature

D
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Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 115

Chapitre 7 INTERPRETATION RAPIDE

1 Restitution lithologique

1.1 Etablir le log composite

1.2 Etablir les électro bancs

1.3 Rechercher les zones à faible porosité


• Repérage des zones à grande résistivité ;
• Repérage des zones à radioactivité nulle ;
• Si les roches ne répondent pas à ce critère, il y a une possibilité de réservoir à eau ou
hydrocarbure.

2 Détection des zones poreuse et perméable

2.1 La P.S.
Définir la ligne de base des argiles :
• Si Rmf < Rw, délimiter et retenir les zones de déflexion positives.
• Si Rmf > Rw, délimiter et retenir les zones de déflexion négative.
• Pas d’information si la P.S. est plate.

2.2 Le Gamma Ray


• Retenir les zones à radioactivité minimale ;
• Repérer les niveaux d'argile.

2.3 Le Microlog
Délimiter et retenir les zones de séparation positives.

2.4 Le Diamétreur
Délimiter et retenir les zones à dépôt de mud-cake.

3 Caractérisation des fluides en place

3.1 Les logs électriques


Recherche de la zone à eau, contact hydrocarbure - eau.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 116

Dans tous les cas, le rapport Rxo/Rt diminue dans les zones à hydrocarbures par rapport à sa
valeur dans la zone à eau.

3.2 Les logs de porosité - densité - neutron


• Déterminer la lithologie par Overlay ou Cross Plot.

• Identifier les hydrocarbures

4 Estimation de la perméabilité

Détermination du pourcentage d'argile avec différents logs. Les paramètres d’argile varient
régulièrement mais peu en fonction de la profondeur, cela est du uniquement à la compaction qui
fait varier la quantité d’eau liée aux argiles.

Pour un intervalle de quelques dizaines de mètres on peut considérer que ces paramètres
sont constants. L’argile contenue dans les formations est plus difficile à estimer. Il faut déterminer
Vsh niveau par niveau. Chaque indicateur d’argile correspond à des conditions bien déterminées.

En première approximation on peut obtenir Vsh de la façon suivante :


• Par la P.S. : Bonne estimation en face des formations peu résistantes, à eau et si la
déflexion P.S. est au moins de 40 mV.

• Par le GR : A condition que l’argilosité varie linéairement en fonction de la
radiaoctivité dans l’intervalle considéré. A condition aussi que la différence GRsh -
Grmin soit plus grande que 30 API. Enfin la présence de minéraux radioactifs
augmente le pourcentage d’argile.


• Par la résistivité : Possible dans les zones à porosité faible ou la résistivité dépend
surtout de la résistivité de l’argile et du pourcentage d’argile. Dans ces conditions on
R
peut écrire : Vsh = sh
Rt

4.1 Calcul de Rw

• Avec la P.S. ;

• Vérification par Overlay des courbes de résistivité ;

• Par Cross Plot.




Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 117

4.2 Détermination des valeurs approchées de la porosité et de la saturation Sw

• Par méthode Overlay avec utilisation de la réglette ;



• Par utilisation des abaques ;

• Par Cross Plot.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 118

Chapitre 8 LE QUICK-LOOK OU OVERLAY

1 Introduction

Il existe plusieurs niveaux d'interprétation des diagraphies.

Sur le chantier, sans calcul, rapide, ce qui permet de prendre les décisions qui s'imposent.

Quelques jours plus tard, avec l'aide de l'ordinateur et en faisant des calculs plus complexes.
Dans ce cas, il faut souvent disposer de renseignements complémentaires tels que la composition de
l'argile par exemple (Exemple du CERN).

Beaucoup plus tard, au niveau d'un champ pétrolier. On peut alors reprendre l'interprétation
de chaque forage en affinant. Nous allons nous intéresser à la première étape : l'interprétation rapide
sur le chantier.

Une première méthode consiste à comparer des courbes, à les superposer d'où le nom
d'Overlay ou Quick-Look que l'on donne à ces méthodes de comparaison. Ces méthodes ne sont
possibles que lorsque les logs ont été enregistrés avec des échelles compatibles.

2 Porosité overlay

Pour pouvoir comparer deux logs de porosité, comme le densité et le neutron par exemple, il
faut que les échelles soient convenablement choisies.

Si le neutron est calibré calcaire par exemple, avec 3 unités de porosité (en %) par division,
et le densité avec 0.05 g/cc par division, les échelles sont dites compatibles et si l'on amène le 0 %
de porosité du neutron sur la valeur de la matrice calcaire (2.71 g/cc) les deux logs doivent se
superposer au bruit près pour autant que l'on ait une formation calcaire avec comme fluide de l’eau.

Si les deux courbes ne sont pas confondues, cela peut provenir :


• d'une lithologie non calcaire ;

• de la présence d'argile ;

• de la présence d'hydrocarbures surtout de gaz puisque l'huile ne provoque
pratiquement pas de différence par rapport à l'eau sur la lecture de ces deux logs.
Une autre façon de procéder consiste à superposer directement les courbes et non plus les
échelles.

On déplace l'une de deux courbes jusqu'à la faire coïncider avec l'autre. On lit alors la valeur
de la densité inscrite en face du 0 du neutron ce qui nous donne la composition de la matrice, 2.65 si
la matrice est un grès, et 2.89 si la matrice est une dolomie.

Là encore il faut apporter un certain nombre de corrections en présence d'argile et


d'hydrocarbures.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 119

3 Resistivité overlay

On peut agir de la même façon avec les logs de résistivité et comparer et superposer les
courbes. En effet nous savons que :

2 F !Rw
Sw = avec F =a#"!m et Shc =1!Sw
Rt

On peut obtenir Rw par le log P.S.

On peut mesurer Rt sur une courbe adéquate, latérolog, grande normale, induction, etc.

D'autre part:

2 F !Rmf
S xo = avec F =a#"!m et Shr =1!Sxo
Rxo

On connaît Rmf à partir des caractéristiques de la boue.

Rxo est donné par le microlog, la petite normale, les microdispositifs etc.

Pour un même niveau, mesuré par deux outils électriques, il n'y a pas lieu de croire à un
changement de porosité et donc si φ reste le même F est inchangé.

On peut donc écrire :

2
Sw Rw Rt
2=
Sxo Rmf Rxo
Pour un même réservoir Rmf/Rw est une constante, deux cas peuvent alors se présenter:

4 La zone à eau

Dans ce cas la formation est saturée en eau par définition :


2
Sw
Sw =1 et Sxo =1 donc 2 =1
Sxo

Comme Rmf/Rw est une constante il en découle que pour une zone à eau le rapport

Rmf/Rw = Rxo/Rt = constant et maximum.

C'est le rapport qui est une constante et non les valeurs de Rxo et de Rt.

Si Rmf est > Rw le rapport est > l et si Rmf < Rw le rapport est < l.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 120

5 La zone à hydrocarbure

Dans ce cas Sw est inférieur à 1 et en général Sw <Sxo car Shr <Shc.


2
Le rapport (Sw/Sxo) va diminuer par rapport à ce qu'il était dans la zone à eau.

Le rapport Rmf/Rw lui reste constant puisqu'il s'agit du même niveau.

Donc le rapport Rxo/Rt va diminuer et devenir en général inférieur à 1.

Donc dans la zone à eau le rapport Rxo/Rt est constant et maximum.

Dès que le rapport Rxo/Rt commence à diminuer c'est l'indice d'une zone à
hydrocarbures.

Cette méthode qui va nous permettre de mettre en évidence une zone à hydrocarbures n'est
applicable que :
• s'il existe une zone à eau ;

• dans les formations propres ;

• lorsque l'invasion est suffisamment bonne pour obtenir une valeur de Rxo correcte.
La nature de l'hydrocarbure sera déterminée ultérieurement par comparaison Neutron -
Densité.

Pratiquement le rapport Rxo/Rt peut être évalué directement par la comparaison des lectures
faites avec un dispositif Rt et un dispositif Rxo, les deux logs étant enregistrés en échelle
logarithmique.

En effet sur une échelle logarithmique, le rapport des deux valeurs Rxo/Rt est directement
donné par la séparation des courbes.

La première chose à faire consiste à repérer la zone à eau, zone ou le rapport Rxo/Rt est
constant, maximum et égal à Rmf/Rw.

Sur les logs cette zone sera celle où la différence entre les lectures reste constante.(rappelons
qu'en général Rxo > Rt).

L'exemple suivant est une série de logs effectués en mer du nord dans la série gréseuse du
Paléogène. Le log induction (Rt) et le microlog (Rxo) ont étés enregistrés dans ce puits en échelle
logarithmique, l'induction est en pointillé.

La zone à eau s'étend ici depuis la profondeur 257 pieds. Le rapport Rxo/Rt est maximum et
constant dans cette zone.

L'utilisation d'échelles logarithmiques nous permet d'utiliser une petite grille (exposant l)
qui donne directement la valeur du rapport Rxo/Rt.

On place l'échelle en mettant l'index 1 sur la courbe correspondant à l'outil le plus profond
(Rt).
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 121

Nous obtenons ici le rapport Rxo/Rt = 1,8 = Rmf/Rw.

Sachant que Rmf est de 0.075 Ohm-m à 200 °F on obtient la valeur de Rw: R = 0.04 Ohm-m.

La valeur de Rw obtenue à partir du log P.S. pour cet intervalle est aussi de 0.04 pour une
déflexion de - 18 mV.

On peut donc de cette manière vérifier la valeur de Rw trouvée par la P.S.

On superpose alors les courbes dans la zone à eau. (en faisant glisser Rdeep sur Rxo ce qui
équivaut à faire Rmf = Rw)

On repère alors les zones ou le rapport Rxo/Rt est inférieur à 1. Ce sont les zones à
hydrocarbures.

Dans notre exemple quatre zones apparaissent immédiatement.

Nous allons maintenant estimer la saturation en eau dans ces zones.

En effet on admet en général la règle approximative suivante :


2
15 Rxo Rmf Sw
Sxo =Sw en reprenant notre équation de base, = ! 2 elle devient :
Rt Rw Sxo

Rxo Rmf 8 5 85 R R
= !S ce que l'on peut aussi écrire Sw = xo t .
Rt Rw w Rmf Rw

Rmf/Rw est une constante = 1 puisque de manière artificielle on a superposé les courbes dans
la zone à eau ce qui nous donne finalement: log(Sw) = 5/8 (log(Rxo) - log(Rt)).

On utilise alors la grille avec l'exposant 5/8 qui nous fournira directement la valeur de Sw
en mesurant la différence entre Rxo et Rt.

On place l'exposant 1 sur le dispositif profond deep, on obtient par exemple pour le
réservoir du haut Sw = 0.2 c'est à dire 20 % d'eau et Shc = 80 %.

La qualité des hydrocarbures sera alors déterminée grâce au neutron et au densité.

N.B. Il peut arriver que les courbes soient directement confondues dans la zone à eau. Ceci
peut provenir du fait que Rmf est égale à Rw, dans ce cas la P.S. devrait être pratiquement plate.

Nous avons donc déjà deux méthodes rapides permettant d'estimer la saturation en
hydrocarbures.

L'abaque utilisé la fois précédente, qui nécessite la connaissance de la porosité. Porosité que
l'on peut estimer grâce au Sonique, Neutron ou à la Densité.

La méthode overlay, ou quick look qui permet de vérifier la valeur de Rw et qui permet
d'estimer les saturations Sw.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 122

Pour utiliser cette méthode il faut que les courbes électriques soient enregistrées en échelles
logarithmiques et les logs de porosité en échelles compatibles.

Figure 7.1 : Méthode de calcul de Rw à l’aide de la réglette (exposant 1) lorsque les deux courbes
Rxo et Rt ne sont pas artificiellement superposées dans la partie eau.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 123

Figure 7.2 : Méthode de calcul de la saturation à l’aide de la réglette( exposant 5/8) lorsque les
deux courbes Rxo et Rt sont artificiellement superposées dans la zone à eau.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 124

Travaux Pratiques. Quick Look 1

1 Figures 1A et 1B

Sachant que :
• Le log du latérolog 7 a été retracé sur celui du microlatérolog.

• Tous deux sont en échelle logarithmique.

• Les logs de porosité sont le log de densité et le log neutron SNP tous deux
enregistrés en échelles compatibles.

Répondre aux questions suivantes :
• Déterminer le rapport Rmf/Rw.

• Identifier la ou les zones contenant des hydrocarbures.

• Où se trouve le contact "eau - hydrocarbures" ?

• Au moyen de la réglette, évaluer la saturation apparente en eau des niveaux 2 à 15 :


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Sw

Litho
• Retracer l'une des deux courbes de porosité et en superposant les courbes, déterminer
la lithologie des différents niveaux.

• Que peut on dire de la nature des hydrocarbures.

• Faire une coupe géologique.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 125

Exercice Quick Look 1A


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 126

Exercice Quick Look 1B


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 127

2 Figures 2A et 2B.

Sachant que :
• On dispose maintenant de la combinaison Induction - petite normale - microlatérolog
sur la même grille logarithmique.

• On a aussi la P.S. très peu différenciée et le log Gamma Ray.

• Les logs de porosité sont le log de densité (FDC) et le neutron (CNL).
Répondre aux questions suivantes :
• Déterminer le rapport Rmf / Rw.

• Où se trouvent les hydrocarbures.

• Donner les saturations des niveaux 1 à 9.

• Evaluer la lithologie, la nature des fluides.

• Calculer la porosité approchée par la formule :

!densité +!neutron
!app =
2
Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Lithologie

Fluide

Porosité

Saturation
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Exercice Quick Look 2A


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 129

Exercice quick Look 2B


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 130

Chapitre 9 LE CROSS-PLOT

1 Introduction

Une autre méthode d’interprétation rapide consiste à combiner les réponses des différents
outils.

Nous avons vu que les lectures du neutron, du densité et du sonique dépendent de la


porosité, de la lithologie, de la nature du fluide d'imbibition.

Dans le cas d'une matrice simple à un seul constituant, lorsque l'on connaît les paramètres
physiques de la matrice Δtma, ρma, Øma on peut déterminer des porosités assez précises avec un
seul de ces logs (Pour autant que la formation soit propre, sans argile, et saturée en eau).

La détermination de la porosité devient moins facile quand la matrice est constituée de


plusieurs composants dans des proportions inconnues. L'interprétation se complique encore lorsque
le fluide remplissant les pores n'est pas de l'eau.

Heureusement, le sonique, le densité, le neutron répondent de manière différente et


indépendamment les uns des autres aux matrices différentes et à la présence de gaz ou d'huile.

La combinaison de ces outils va donc nous permettre de résoudre les équations de ce type :

X b ="!X f +...+Vcal !X cal +...+Vdol !X dol


De plus pour simplifier nous dirons que, dans la plupart des trous, la zone envahie est
d'ordinaire saturée en filtrat et ces outils ont tous une faible profondeur d'investigation, ils lisent
dans la zone envahie.

Envisageons le cas simple suivant :


• Matrice constituée de deux éléments ;

• Formation propre (sans argile) ;

• Saturée en fluide ;

• Porosité primaire.


On appelle CROSS PLOT l'utilisation de diagrammes à double entrée correspondant à deux
outils de porosité.

2 Cross plot Neutron - Densité

Prenons par exemple l'abaque neutron - densité où les porosité du neutron et du densité sont
portées sur des échelles linéaires en relation l'une avec l'autre.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 131

Les points qui correspondent à une matrice simple, saturée en eau, permettent de tracer des
lignes qui peuvent être graduées en unités de porosité. En admettant par exemple que le fluide en
présence est de l'eau douce avec ρf =1.

Figure 8.1 : Principe général du cross-plot.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 132

Pour une porosité nulle, le neutron (calibré calcaire) lira 0 en face des calcaires et la densité
correspondant à celle de la matrice calcaire sera ρb = 2.71 g/cc.

Pour une porosité Ø de 20 % avec toujours ρf = 1 et un neutron calibré calcaire, la porosité


lue par le neutron est de 20 % et la densité lue est alors ρb = 2.36 g/cc.

On utilise ces abaques de la façon suivante :

Les lectures du densité et du neutron nous donnent un point sur l'abaque.

Ødensité = 15% Øneutron = 21 et ρb = 2.45 g/cc.

Ces valeurs déterminent un point P qui se trouve entre la courbe des calcaires et des
dolomies et qui tombe pratiquement sur la ligne correspondant à 18 % de porosité.

Si l'on admet que la matrice n'est constituée que de calcaire et de dolomie, cela nous donne
40 % de dolomie et 60 % de calcaire.

Une erreur dans le choix des constituants de la matrice n'introduit par une grosse erreur dans
l'estimation de la porosité, pour autant que les constituants de la matrice soient restreints au quartz,
calcite, dolomie, anhydrite à l'exclusion de l'argile et du gypse.

Dans l'exemple ci-dessus, si par exemple au lieu de calcaire, dolomie, la matrice est un
double composant quartz - dolomie, la porosité deviendra 18.3 % au lieu de 18 % et les proportions
seront environ 45 % de quartz et 55 % de dolomie.

On peut faire une erreur appréciable si le fluide présent n'est pas de l'eau de densité 1.0. On
utilise alors une autre série d'abaques construits pour de l'eau salée de densité 1.1 par exemple.

On fait une erreur beaucoup plus importante lorsque à la place de l'eau on a des
hydrocarbures légers. La densité des fluides est alors inférieure à 1.

La présence de Gaz par exemple va nous donner une lecture de la porosité par l'outil densité
trop élevée (ρb diminue) et une porosité par le neutron trop faible. Il en résulte que sur le Cross plot
neutron-densité un déplacement du point vers le haut et vers la gauche.

Quand la correction pour le gaz n'est pas faite, la porosité lue sur l'abaque est trop faible.

Exemple le point B qui après correction pour le gaz, devient le point A.

Un autre facteur d'erreur est la présence d'argile. Les argiles ont une réponse en densité et en
neutron élevée.

Une roche avec argile va pointer trop haut en neutron et en densité, dans la direction (en bas
à droite) du shale point.

Ce shale point varie selon le type d'argiles rencontrées. On l'obtient en reportant sur l'abaque
les porosités apparentes, densité, et Δt observées au voisinage des bancs argileux.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 133

Figure 8.5 : Cross plot entre la porosité lue sur un neutron SNP calibré dans les calcaires et la
densité lue sur un gamma gamma calibré lorsque le forage est rempli d’eau. La détermination de la
lithologie est alors possible.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 134

Figure 8.2 : Cross plot entre la porosité lue sur un neutron CNL calibré dans les calcaires et la
densité lue sur un gamma gamma calibré lorsque le forage est rempli d’eau. La détermination de la
lithologie est alors possible.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 135

Figure 8.4 : Cross plot entre la porosité le sur un neutron SNP calibré dans les calcaires et la
densité lue sur un gamma gamma calibré lorsque le forage est rempli d’eau salée. La détermination
de la lithologie est alors possible.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 136

3 Cross plot neutron - sonique

De la même façon que nous avons vu le densité - neutron, on peut faire un cross plot
neutron-sonique en portant le Δt du sonique en ordonnée. Ce cross plot donne de bons résultats
pour la lithologie, avec cette fois une correspondance entre le 0 neutron et un Δt de 47.5 µs sonique.

Figure 8.6 : Cross plot entre un neutron SNP calibré calcaire et un sonique.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 137

4 Cross plot sonique - densité

De même, on peut combiner sonique - densité. Dans ce cas-là la détermination des porosités
n'est pas très bonne. Par contre, ce cross-plot est intéressant pour la détermination des formations
évaporitiques.

5 Le MN plot

Une autre méthode d'interprétation rapide consiste à utiliser les trois diagraphies sonique-
neutron-densité à la fois.

On appelle cette méthode d'interprétation le MN plot.

En utilisant les lectures des trois diagraphies on calcule un certain nombre de points M et N,
définis comme suit :

$t f #$t 1
M= ! à partir du sonique et du densité ;
"b #" f 100

#nf "#n
N= à partir du neutron et du densité.
!b "! f
∆tf = 189 µs/ft (pour l’eau), ρf = 1.0 g/cc (pour l’eau), Ønf = 1, Øn = la porosité du neutron
calibré calcaire.

Cette figure représente le MN plot de formations à matrice simple.

Si une formation contient plusieurs de ces minéraux, elle pointera à l'intérieur par exemple
du triangle anhydrite - dolomie- quartz ou dolomie- quartz – calcaire.

En fonction de la connaissance géologique de la région, on choisira le triangle approprié.

Les flèches sur cette figure représentent la direction de l'effet du gaz, de l'argile ou de la
porosité secondaire.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 138

Figure 8.7 : M-N plot permettant de déterminer la lithologie à l’aide d’un sonique, d’une porosité
neutron et d’un densité.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 139

6 MID plot (Mineral Identification Plot)

L’utilisation de plusieurs abaques est alors nécessaire.

On commence par le densité - neutron.

Les lectures des logs nous donnent un point.

A à partir de ce point en suivant les lignes parallèles jusqu'à une porosité nulle, on va obtenir
une ρma apparente pour la matrice.

De la même façon on utilise l'abaque neutron - sonique, ce qui va nous donner un ∆tma
apparent pour la matrice.

On utilise alors l'abaque Mid plot suivant où sont représentés les points correspondants à
une matrice simple. Et l'on peut ainsi déterminer la composition de la matrice.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 140

Figure 8.3 : Cross plot entre la porosité lue sur un neutron CNL calibré dans les calcaires et la
densité lue sur un gamma gamma calibré lorsque le forage est rempli de boue. La détermination de
la lithologie est alors possible.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 141

Figure 8.8 : Le MID plot permet de comparer les valeurs de densité de matrice et de vitesse des
ondes acoustiques dans la matrice.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 142

7 Cross plot Résistivité - Porosité

Cette façon de procéder fournit une autre méthode pour estimer les saturations.

Le problème des saturations est très important puisque c'est lui qui permet de savoir si une
zone à hydrocarbures peut être intéressante commercialement.

Reprenons nos formules de base :

2 F !Rw
Sw = avec F =a#"!m et Shr =1!Sw dans la zone vierge
Rt

2 F !Rmf
S xo = avec F =a#"!m et Shr =1!S xo dans la zone lavée
Rxo

Pour m=2 et a =1 on peut écrire :

R
Sw = 1 w
! Rt

Ce qui donne :

Rw 1
"= !
Sw Rt

Dans la zone à eau Sw =1 par définition et si l'on considère Rw constant ce qui est
généralement le cas pour un réservoir donné, on obtient:

Rw Cte
!= =
Rt Rt

On a donc une relation linéaire entre Ø et 1/√Rt

Quand Ø = 0, Rt = ∞ et 1/√Rt = 0 c'est le point matrice.

On reporte donc ρb, Øn ou ∆t en échelle linéaire en fonction de 1/√Rt.

Pour une porosité donnée les points qui montrent la plus faible résistivité correspondent à la
saturation en eau la plus élevée.

On peut donc tracer une droite enveloppe des points qui présentent la plus faible valeur de
Rt pour une même valeur de porosité.

Cette droite qui correspond à Sw =1, zone à eau, est la plus au nord-ouest.

Cette droite passe par le point matrice sur la ligne correspondant à Rt = ∞, Ø = 0.


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 143

On obtient ainsi ρb, ∆t de la matrice ce qui nous donne une indication sur la lithologie.

Ce même report graphique peut servir à déterminer la saturation Sw.

En effet pour toute valeur de Sw différente de 1 les points seront aussi alignés sur une droite
car le rapport Rw/Sw reste constant pour toute valeur constante de Rw et Sw, et la relation :

!= Cte reste vraie.


Rt

Choisissons sur la droite Sw =1 le point pour lequel Ro =1 Ohm.m.

Nous avons vu que Rt = Ro/Sw 2.

Si je veux obtenir la droite correspondant à Sw = 50 % = 0.5.

Cela me donne Rt = 1/0.25 = 4 Ohm.m.

Je peux ainsi tracer la droite Sw = 0,5 qui passera par l'origine.

On peut de cette façon pour l'intervalle choisi voir dans quel domaine de saturations on se
trouve et si la formation présente un intérêt commercial ou non.

Cette méthode ne donne de bons résultats que pour des roches :


• contenant peu ou pas d'argile ;

• à condition que Rw reste constant sur l'intervalle ;

• à condition que la lithologie soit constante.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 144

Figure 8.9 : Résistivité en fonction de la porosité (Sonique, Neutron ou Densité) pour des grès.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 145

Figure 8.10 : Résistivité en fonction de la porosité (Sonique, Neutron ou Densité) pour des
calcaires.
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 146

Travaux Pratiques Cross Plot A

Les données de cet exemple sont, sur la figure jointe :


• Un log Rayons-Gamma, calibré en microgrammes de Radium équivalent par tonnes ;

• Un Latérolog 7, enregistré en deux échelles de résistivité 0 – 100 – 200 et 0 – 1000 –
2000 ;

• Un log Sonique (échelle de 40 à 90 micro seconde par pied).


La résistivité de la boue Rm est de 1.2 Ohm-m à 115 °F, température de la formation, et celle du
filtrat Rmf est de 1.0 Ohm-m à la même température.

D’autre part un essai de puit à donné un échantillon d’eau à 4600 ppm de NaCl.

Les profondeurs sont exprimées en mètres.

Utiliser les abaques de Water Saturation et de Porosity evaluation from sonic (Abaques 8 et 9). Le
cross plot sera fait sur la base de F=1/φ2.

1 Faire le tableau des lectures du Latérolog et du Sonique sur les 20 intervalles marqués
sur le log.

2 Faire le pointé Rt/Δt. Déterminer à l’aide de ce pointé Δtma et Vma. Que peut-on en
déduire pour la lithologie.

3 Graduer les abscisses en valeurs de porosité de la formation et de F= facteur de


formation

4 La valeur de Rw que l’on peut déduire du pointé est-elle compatible avec l’essai de
production ?

5 Tracer les lignes Sw = 50 % et Sw = 70 %.

6 Déterminer les valeurs de φ et de Sw pour les points 1 à 20 et les reporter sur le tableau
réponse.

7 Que peut-on dire de la valeur commerciale de l’intervalle étudié ?


Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 147

Intervalles Prof. [m] RLL [Ohm-m] Δt [ms/ft] φ [%] Sw [%]

1 1308.5-10.5

2 1305.5-07.0

3 1303.0-04.0

4 1301.0-04.0

5 1293.0-97.5

6 1288.5-92.0

7 1284.5-86.5

8 1283.0-84.0

9 1280.5-81.5

10 1270.5-72.0

11 1268.0-69.0

12 1262.5-64.0

13 1260.0-61.0

14 1256.0-58.0

15 1251.0-52.0

16 1247.0-48.0

17 1243.0-44.0

18 1239.5-41.0

19 1236.0-37.5

20 1232.5-33.5
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 148
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 149
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 150
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 151
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Travaux Pratiques Cross Plot B (Gartner)

Diagraphies disponibles de 11590 à 11990 pieds :


• Polarisation spontanée (P.S.) : échelle de 10 mV/div ;

• Radioactivité naturelle (G.R.) : échelle de 10 unités API/div ;

• Diamètreur (CAL) : échelle 1 pouces/div ;

• Petite normale (SN) : échelle logarithmique en Ohm-m ;

• Induction (IL) : échelle logarithmique en Ohm-m (Rt) ;

• Microlatérolog (MLL) : échelle logarithmique en Ohm-m (Rxo) ;

• Sonique (Δt) : échelle 10 microsecondes/pied par division ;

• Densité (ρb) : échelle 0.05 g/cm3 par division ;

• Neutron (CNL) : 3 unités de porosité par division.
Autres données :
• Filtrat de boue : 0.64 @ 84°F ;
• Température vers 11990’ : 182°F ;
• ρma pour les grès 2.65 g/cm3 ;
• Δtma pour les grès 51 microsecondes/pied.
Rappel :
• Rmf : résistivité équivalente = 0.75Rm
• F : facteur de formation, dans une roche poreuse saturée d’eau à 100 %;
• R0 : résistivité d’une roche poreuse, de porosité donnée, saturée à 100 % d’une eau
de résistivité Rw ; résistivité dans la zone à eau.
• Sw : (Saturation en eau) pourcentage d’eau dans les pores de cette roche. En présence
R0
d’hydrocarbures = ;
Rt
• Rt : résistivité de la zone non envahie de cette roche contenant (1-Sw) de saturation
en hydrocarbures ;
• Rx0 : résistivité de la zone envahie ;
• Sx0 : saturation en filtrat de la zone envahie ;
• φ : porosité F = am , se rappeler que pour φ = 20, F = 20.
!
Dans le cas présent on peut négliger les corrections habituelles sur la P.S. et les résistivités,
en première approximation, et prendre Rx0 = RMLL et Rt = RIL.

1 En utilisant tous les logs déterminer les limites des zones poreuses et perméables,
la lithologie et les différents fluides (les résultats et les limites devront figurer dans la colonne des
profondeurs).

2 Déterminer Rw :
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• A partir de la P.S. (on choisira la déflexion maximum dans les zones à eau) :
Rw =
• En utilisant la réglette dans les zones à eau, faire une moyenne des différents
rapports de Rmf/Rw :

Rw à 11820’= Rw à 11870’= Rw à 11880’= Rw à 11954’= Rw à 11962’=
• A partir du pointé Rt / ∆t (graduer l’abscisse de 50 à gauche à 90 à droite) :
Rw =
• Ces différentes valeurs de Rw sont-elles compatibles ?
3 Déterminer Sw :
• Tracer les droites Sw = 50 % et Sw = 25 % sur le pointé ;

• Déterminer la saturation dans la zone à hydrocarbures, par le pointé ;
Sw valeur moyenne à partir du pointé =
• Déterminer la saturation dans la zone à hydrocarbures, avec la réglette :

Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Rt

Δt

Sw

• L'intervalle est-il intéressant commercialement ?


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Travaux Pratiques Cross Plot C

Utiliser les abaques de Saturation en eau et de l’évaluation de la porosité à partir du sonique.

1 Etablir la coupe lithologique ;

2 Indiquer les fluides en place.

Cote Points RLL Δt φ Sw régl. Sw cross Sw abaq.

1315 A

1322 B

1330 C

1337 D

1345 E

1352 F

1360 G

1367 H

1375 I

1382 J

1390 K

1397 L

1405 M
Cours de Diagraphies Différées - Option Réservoirs 157

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