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RAPPORT D'EVALUATION
ZAMBIE
SCCD: N.A.
TABLE DES MATIERES
Page
FICHE DU PROJET, MONNAIES ET MESURES, LISTE DES TABLEAUX,
LISTE DES ANNEXES, LISTE DES ABREVIATIONS,
MATRICE DU PROJET, RESUME ANALYTIQUE (i-x)
2. LE SECTEUR DE L'EAU 2
4. LE PROJET 10
5. EXECUTION DU PROJET 25
6. DURABILITE DU PROJET 30
SCCD: N.A.
7. AVANTAGES DU PROJET 32
8. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 34
8.1 Conclusion 34
8.2 Recommandations 35
______________________________________________________________________________
Le présent rapport d'évaluation a été préparé par M. P.E. Njuguna, Chef par intérim, ONIN.2 (Poste 2467),
Lamin G. Barrow, Analyste financier supérieur (Poste 2592), Orison M. Amu, Economiste supérieur des
équipements collectifs (Poste 2598), et Idrissa Samba, Environnementaliste supérieur (Poste 2657) à la suite de
leur mission en Zambie en septembre 2003. Pour toute question relative à ce rapport, s'adresser aux auteurs ou à
M. K. Bedoumra, Directeur, ONIN Poste 2040).
i
FICHE DU PROJET
(Septembre 2003)
Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir quelques indications générales à tous
fournisseurs, entrepreneurs, consultants et autres personnes intéressés par la fourniture de biens et
travaux au titre des projets approuvés par les Conseils d'administration du Groupe de la Banque.
De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l'organe d'exécution de
l'emprunteur.
1. PAYS : Zambie
2. TITRE DU PROJET : Projet d'adduction d'eau et d'assainissement
dans huit centres de la Province centrale
3. LIEU D'IMPLANTATION : Chibombo, Chisamba, Kabwe, Kapiri-
Mposhi, Mkushi, Mumbwa, Nampundwe et
Serenje
4. EMPRUNTEUR : République de Zambie
5. ORGANE D'EXECUTION : Ministère des Collectivités locales et de l'habitat
Direction des infrastructures et des services
d'appui (DISS)
P.O. Box 50027, Lusaka, Zambie
Tel: 216 - 253192
Fax: 216 – 252680
B. Programme d'assainissement:
Réhabilitation et extension des
infrastructures d'égouts; installation de
réseaux d'assainissement sur le terrain
dans les zones péri-urbaines, et
organisation de campagnes de
sensibilisation à l'hygiène publique et
aux problèmes d'eau, de santé, de
ii
POIDS ET MESURES
l/ha/j = litres par habitant / jour
m3 = mètre cube (1000 litres)
m3/j = mètre cube par jour
Ml/j = million de litres (cent mètres cubes) par jour
Mm3 = million de mètres cubes
Km = kilomètres
EXERCICE BUDGETAIRE
1er janvier - 31 décembre
ABREVIATIONS
AGAO = Avis général d’appel d’offres
ALP = Autorité locale participante
AOI = Appel d'offres international
AON = Appel d'offres national
BAD = Banque africaine de développement
CEP = Cellule d'exécution du projet
DANIDA = Agence danoise de développement internationale
DISS = Département des infrastructures et des services d'appui
DPC = Coût de revient de base dynamique
DSP = Document de stratégie par pays
DSRP = Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté
DWASHE = Education en matière d'eau, d'assainissement et de santé du district
E&E = Exploitation et entretien
ECZ = Conseil zambien de l'environnement
EIE = Evaluation de l'impact environnemental
FAD = Fonds africain de développement
GTZ = Gesellschaft fur Technische Zusammenarbeit
JICA = Agence nipponne de coopération internationale
JIT = Equipe d'exécution conjointe
KfW = Kreditanstalt fur Wiederafbau
ZMK = Kwacha zambien
MCM = Millions de mètres cubes
MIS = Système de gestion de l'information
NORAD = Agence norvégienne de développement international
NWASCO = Conseil national de l'adduction d'eau et de l'assainissement
ODM = Objectif de développement pour le Millénaire
OMS = Organisation mondiale de la santé
PNUD = Programme des Nations Unies pour le développement
PSC = Comité directeur du projet
RAP = Rapport d'achèvement de projet
RDC = Comité de développement résident
RWSSU = Cellule rurale d'adduction d'eau et d'assainissement
SC = Société commerciale d’équipement collectif
TRE = Taux de rentabilité économique
iv
N° des tableaux
3.1 Couverture en adduction d'eau et assainissement par type de service dans la zone du projet
3.2 Résumé des états financiers prévisionnels de la SE
4.1 Incidence des maladies d'origine hydrique
4.2 Projections de la demande d’eau dans la zone du projet
4.3(a) Calendrier des tarifs proposés
4.3(b) Estimation des dépenses d'eau des ménages
4.4 Résumé des coûts du projet par composante
4.5 Résumé des coûts du projet par catégorie de dépense
4.6 Plan de financement par sources
4.7 Plan de financement par composante
5.1 Calendrier des dépenses par composantes
5.2 Calendrier des dépenses par source de financement
5.3 Résumé des modes de passation des marchés
ZAMBIE: PROJET D'ADDUCTION D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT DANS HUIT CENTRES DE LA PROVINCE CENTRALE – Matrice de la MCEP
Hiérarchie des objectifs Indicateurs objectivement vérifiables Moyens de vérification Hypothèses/risques importants
Hiérarchie des objectifs Indicateurs objectivement vérifiables Moyens de vérification Hypothèses/risques importants
1. Acquisition des biens, travaux et services Coût total du projet: 24,62 millions d'UC. 1.1 Estimations de
1. Mise en oeuvre du projet en temps
l'évaluation
2. Création de la société commerciale Ressources: opportun
1.2 Budgets annuels 2. Appui du Gouvernement zambien au
3. Travaux de construction. Prêt FAD 16,25 millions d'UC
approuvés du projet et dégagement en temps
4. Supervision des travaux. Don FAD 5,78 millions d'UC Gouvernement opportun des fonds de contrepartie.
5. Travaux de construction. Gouvernement 2,59 millions d'UC 1.3 Rapports d'audit 3. Participation active des collectivités au
projet.
6. Mobilisation des collectivités et éducation à --------------- 1.4 Documents des
l'hygiène. décaissements
Total: 24,62 millions d'UC
7. Lancement des travaux 1.5 Rapports d'activité.
8. Audit du projet. 1.6 Rapports de
supervision.
viii
Réalisations: (Réalisations et
objectif du projet):
ix
RESUME ANALYTIQUE
Contexte du projet
Objectif du prêt
Le prêt FAD d'un montant de 16,25 millions d'UC et le don FAD d'un montant de 5,78
millions d'UC représentant 89,5 % du coût total du projet serviront à financer la totalité des coûts
en devises et 43,5 % des coûts en monnaie locale.
à lui, est d'améliorer la qualité et les prestations de services d'adduction d'eau et d'assainissement
dans huit centres de la Province centrale, par la réhabilitation et l'extension des infrastructures
existantes et la gestion commerciale de ces services.
Coût du projet
Le coût total du projet est estimé à 24,62 millions d'UC, dont les composantes en devises
et en monnaie locale sont respectivement de 81,4 % et 18,6 %.
Sources de financement
Le projet sera financé sur un prêt et un don FAD et par le Gouvernement zambien. Le
prêt et le don FAD s'élèvent respectivement à 16,25 millions d'UC et 5,78 millions d'UC, ce qui
représente 89,5 % du coût total du projet. La participation du Gouvernement zambien est de 2,59
millions d'UC, représentant 10,5 % du coût total du projet.
Exécution du projet
L'exécution du projet s'étalera sur 4 ans. L'organe d'exécution est le Ministère des
Collectivités locales et de l'Habitat à travers Direction des infrastructures et des services d'appui.
Conclusion et recommandations
Il est recommandé qu'un prêt FAD ne dépassant pas 16,25 millions d'UC et un don FAD
ne dépassant 5,78 millions d'UC soient accordés à la République de Zambie pour la mis en œuvre
du projet décrit dans le présent rapport, sous réserve des conditions spécifiées dans les accords de
prêt et de don.
1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET
1.1 Depuis le milieu des années 90, le Gouvernement zambien a consenti des efforts
concertés pour améliorer les services d'adduction d'eau et d'assainissement. Au nombre des
mesures de réformes figuraient, entre autres, l'adoption d'une politique nationale de l'eau en
1994 et la promulgation de la loi sur l'adduction d'eau et l'assainissement de 1997. Suite à la
redéfinition du cadre politique, les institutions sectorielles ont été réorganisées et un accent
particulier a été mis sur la délégation de pouvoirs aux autorités locales pour les prestations de
services. Pour développer les services d'adduction d'eau et d'assainissent dans les zones
urbaines, la stratégie des autorités locales était de constituer dans les régions des sociétés
d'eau (SE) qui seront chargées du développement et de la gestion de ces services de manière
commerciale. A ce jour, 10 sociétés d'eau ont été constituées dans 7 provinces sur les 9 que
compte la Zambie avec essentiellement l'appui des donateurs. Parallèlement à ces réformes,
des programmes d'investissement ont été initiés pour réhabiliter et étendre les infrastructures
d'adduction d'eau aux zones urbaines plus larges.
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et d'assainissement des huit centres de la Province centrale tient compte du rôle crucial de
l'eau dans le développement économique et la contribution d’une fourniture adéquate d'eau et
d'assainissement à la réduction de la pauvreté telle que définie dans le document de stratégie
de réduction de la pauvreté du pays (DSRP). Le fait que le pays poursuive l'objectif de
développement pour le Millénaire visant à réduire de moitié le nombre de personnes vivant
sans adduction d'eau suffisante d'ici à 2015 rend le projet encore plus pressant. Une mission
de préparation de la Banque s'était rendue sur les lieux en mai 2003. Par la suite, une autre
mission de la Banque y est retournée en septembre 2003 pour évaluer le projet. Le présent
rapport d'évaluation est le résultat de cette mission.
2. LE SECTEUR DE L'EAU
2.1.1 La Zambie est abondamment arrosée, avec une ressource annuelle renouvelable
d'environ 10 000 m3 par personne, chiffre qui devrait baisser à quelque 6 000 m3 d'ici à 2025.
Par conséquent, le pays n'est menacé ni de pression ni de manque pour ce qui est des
ressources en eau. Toutefois, il existe de fortes variations géographiques et saisonnières sur
toute l'étendue du territoire, entraînant un déficit de ressources en eau dans certaines zones. A
titre d'exemple, la pluviométrie varie entre 1 400 mm dans le Nord et 700 mm dans le sud
avec une baisse de la plupart des précipitations pendant la période de novembre à mars. Le
pays dispose d'un certain nombre de rivières pérennes bien réparties, des cours d'eau, des lacs
et des marécages, couvrant 6 % de la superficie totale. Il existe 5 bassins fluviaux, le
Zambèze, Kafue, Luangwa, Chambeshi/Luapula et Tanganyika. Le basin du fleuve Zambèze
constitue de loin la plus grande source d’eau du pays et couvre une superficie de 1,18 million
m2 qui s'étend sur plusieurs pays de la région. Environ 50 % (578,000 m2) du bassin se trouve
en Zambie, ce qui représente 40,7 % du débit total d'eau qui se déverse dans le fleuve
Zambèze.
2.2.1 Suite à une large concertation et à une forte participation des parties prenantes, le
Gouvernement zambien a adopté au début des années 90 les principes suivants comme
directives des réformes sectorielles :
i) séparer les responsabilités de la gestion des ressources pour l'adduction
d'eau et l'assainissement;
ii) séparer les fonctions de réglementation de la prestation des services;
iii) déléguer le pouvoir aux autorités locales et aux entreprises privées ;
iv) recouvrer complètement les coûts à long terme (avec des tarifs minimums
et des interfinancements);
v) développer les ressources humaines pour des institutions plus efficaces ;
vi) adapter la technologie appropriée aux conditions locales; et
vii) accroître la priorité et le budget de l’État dans ce secteur.
2.2.2 Les principes ci-dessus ont été adoptés après consultation et collaboration et ont
été suivis de l'adoption de la politique nationale de l'eau en 1994. Cette politique vise à
promouvoir le développement durable des ressources en eau, afin d'assurer un accès équitable
à de l'eau de bonne qualité pour tous les utilisateurs à des coûts abordables, ainsi qu’une
sécurité de distribution durable dans différentes conditions. Le cadre politique est sous-tendu
par les principes suivants :
i) reconnaître l'importance du secteur de l'eau dans l'ensemble du
développement socioéconomique du pays ;
ii) placer les ressources en eau sous le contrôle de l'Etat ;
iii) promouvoir le développement des ressources en eau grâce à une
approche de gestion intégrée;
iv) fournir des services d'adduction et d'assainissement suffisants, sains et
rentables, en accordant une attention particulière à la protection de
l'environnement ;
v) définir clairement les responsabilités institutionnelles pour toutes les
parties prenantes du secteur pour une gestion et une coordination
efficaces ;
vi) reconnaître que l'eau est à la fois un bien social et économique.
2.2.3 Les stratégies visant à mettre en oeuvre la politique nationale de l'eau ont été
conçues pour les différents sous-secteurs, dont le secteur de l'adduction d'eau et de
l'assainissement, aussi bien pour les zones urbaines que pour les zones rurales. En ce qui
concerne les zones urbaines, la stratégie vise à déléguer le pouvoir de la prestation des
services, le faisant passer du Gouvernement central aux autorités locales et aux entreprises
privées. Afin d'assurer un recouvrement des coûts, la plupart des autorités locales ont adopté
une gestion commerciale des services en constituant des sociétés régionales. Chaque société
est chargée de développer et de gérer les services de manière commerciale dans les zones
urbaines d'une région donnée.
2.2.4 Le Gouvernement a par conséquent adopté le concept de WASHE (éducation en
matière d'eau, d'assainissement et d’hygiène) pour les prestations de services dans les zones
rurales. Cette politique vise à promouvoir la pleine participation des collectivités bénéficiaires
dans la planification, le développement des services et l'entretien des installations. Au niveau
des districts, des groupes WASHE (D-WASHE) doivent travailler grâce à des comités
WASHE de base déployés dans les collectivités pour fournir les services. Une stratégie
4
2.3.1 Conformément à la Loi de 1948 relative à l'eau, la gestion des ressources en eau
revient au Ministère de l'Energie et du Développement Hydraulique. Cette Loi porte
également création du Conseil de l'eau comme cellule organisationnelle chargée d'administrer
les droits d’utilisation de l'eau dans le pays. Le Conseil reçoit l'appui technique de la Direction
de l’hydraulique du Ministère de l'Energie et du Développement Hydraulique. D'autres lois
ont été adoptées au fil du temps, dont la création de la Direction du fleuve Zambèze. Le
Conseil national de l'adduction d’eau et de l'assainissement (NWASCO) a été créé par la loi
relative à l'adduction d'eau et à l'assainissement de 1997, en tant qu'institution de
réglementation indépendante pour les prestataires de services dans les zones urbaines.
Conformément à cette Loi, le NWASCO délivre des patentes aux prestataires de service,
approuve les tarifs et a pour obligation de rédiger des rapports annuels adressés au Parlement
à travers le Ministère de l'Energie et du Développement Hydraulique. Si le Conseil a établi
assez rapidement des normes de qualité pour les prestations de services et élaboré ses propres
instruments de réglementation, sa capacité de contrôle est cependant freinée par la non-
élaboration systématique de rapports et le non-respect des normes de comptabilité. Ce
problème sera résolu grâce à l'appui technique prévu par le Gouvernement zambien qui
cherche à harmoniser les pratiques comptables de tous les prestataires de services urbains. Le
NWASCO a également soutenu la création de deux observatoires à Lusaka et dans le
Copperbelt, conformément à sa mission visant à protéger les intérêts des consommateurs dans
le secteur de l'adduction d'eau et de l'assainissement urbain. Ces observatoires servent de
forum au NWASCO pour recueillir la réaction du public sur la qualité des prestations de
services dans les zones urbaines de la Zambie.
2.3.3 Les autres organes de l'Etat impliqués dans le secteur sont le Ministère de la santé
chargé du contrôle de la qualité de l'eau et de l'assainissement dans les zones rurales et péri-
urbaines. Le Conseil de l'environnement de la Zambie (ECZ) est chargé de la protection de
l'environnement et des ressources naturelles, y compris l'eau. Pour conserver les ressources
naturelles et protéger l'environnement, le Gouvernement a également révisé la législation en
vigueur et préparé des politiques et plans d'action nationaux pour améliorer la gestion de ces
ressources. Parmi les efforts du Gouvernement visant à protéger l'environnement figure le
Programme d'appui environnemental financé par les donateurs qui est mené dans le cadre du
plan national d'action environnementale du Gouvernement. Dans le cadre ce programme, on
5
mobilise les collectivités grâce à des campagnes publiques de sensibilisation et d’éducation pour
les amener à identifier et intégrer la conservation de l'environnement dans leurs activités
quotidiennes. La préservation des ressources en eau fait partie des initiatives communautaires
de gestion environnementale.
2.4.1 Dans le cadre des efforts constants du Gouvernement pour améliorer le cadre
politique du secteur, des consultations sont en cours pour mettre à jour la Politique nationale
de l'eau (1994) qui a maintenant presque 10 ans. Parallèlement, on explore la possibilité de
préparer une politique distincte d'adduction d'eau et d'assainissement. En ce qui concerne la
gestion des ressources en eau, le programme d'action des ressources en eau en cours (WRAP)
est très avancé. L'objectif de ce programme est de créer dans le cadre de la politique nationale
de l'eau un cadre juridique et institutionnel d'envergure pour l'utilisation, le développement et
la gestion des ressources en eau d'une manière durable et intégrée. Le programme qui est
prévu pour s'achever à la fin de 2004 a pour objectif essentiel de définir un cadre juridique et
institutionnel favorable pour la gestion intégrée des ressources en eau et la révision de la Loi
sur l’eau. Ce programme doit s'achever avant la fin de 2004. En outre, le Ministère de
l'Energie et du Développement de l'Hydraulique et le Ministère des Collectivités locales et de
l'Habitat sont en cours de restructuration pour rehausser leurs rôles respectifs de gestion des
ressources en eau et de prestation de services.
2.5.1 La plupart des travaux de développement dans le secteur soulignés ci-dessus sont
soutenus par les bailleurs de fonds. Le programme d'action des ressources en eau est soutenu
par NORAD, GTZ, IRELAND AID et la Banque mondiale. Les GTZ/KfW ont fourni un
appui constant au secteur et soutiennent actuellement la réhabilitation des infrastructures d'eau
urbaine et d'assainissement dans le Sud et les provinces du Nord-Ouest, et apportent une
assistance technique aux NWASCO. La Banque mondiale soutient le projet de services en
faveur des townships minières, alors que Ireland Aid soutient l'amélioration de ces services
dans la province du Nord et soutient également la création de la DISS au sein du RWSSU.
JICA soutient en ce moment un programme d'eau souterraine dans la province du Sud ainsi
que l'amélioration des services dans un certain nombre de centres du pays. La plupart des
interventions des bailleurs de fonds dans les zones rurales portent sur la formation et l'appui
aux sociétés pour gérer ces services. En ce qui concerne l'amélioration des services dans les
zones rurales, l'UNICEF appuie le programme d'eau et d'assainissement rural dans les
provinces du Sud et de l'Est, KfW dans la province du Nord-Ouest et le FAD dans la Province
centrale. Les autres organismes sont le World Vision, Water Aid et CARE qui soutiennent les
activités de développement dans le secteur, essentiellement grâce à des programmes
communautaires.
2.6.1 Un des principaux obstacles sectoriels est le retard dans l'achèvement des réformes
sectorielles. Il est urgent d'achever les réformes sur les volets de gestion qui ont retardé les
prestations de services. L'achèvement du programme d'action des ressources en eau permettra
de résoudre ce problème, parce qu'il facilitera la révision de la Loi en vigueur sur l'eau, afin
de dégager le cadre juridique et institutionnel nécessaire pour la décentralisation (pour les
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retenues principales ou les retenues secondaires) de la gestion intégrée des ressources en eau
du pays, ainsi que la gestion correcte des ressources en eau souterraine.
coïncidence que seule la Société d'adduction d'eau de Chipata, avec 100 % de pose de
compteurs, ait affiché un volume acceptable d'eau non comptabilisée de 25 %. Dans ces
circonstances, la plupart des sociétés d'eau ne peuvent recouvrer que leurs coûts d'exploitation
et d'entretien. Dans certain cas, en particulier pour les services qui font encore l'objet
d'exploitation directe de la part des autorités locales, le Gouvernement est obligé de
subventionner les services urbains d'adduction d'eau et d'assainissement.
3.4 Tel qu'indiqué ci-dessus et en raison de leur situation financière précaire, certaines
sociétés créées n'ont généralement pas les ressources nécessaires pour étendre leurs services
aux zones péri-urbaines où vivent plus de 60 % de la population urbaine. Par conséquent, la
majorité de la population non desservie est constituée de pauvres en milieu urbain. Pour faire
face à cette précarité généralisée des services dans les zones péri-urbaines, un fonds spécial de
déconcentration des services (DTF) a été créé par le Gouvernement zambien en septembre
2001 pour promouvoir l'extension des réseaux publics de distribution d'eau et
d'assainissement sur le terrain aux zones péri-urbaines. Le DTF est administré comme un
fonds autonome sous le couvert du NWASCO, et l'on espère qu'il sera financé sur le budget
du gouvernement central, complété par l'appui des donateurs pour ce qui concerne des
programmes spécifiques. La principale stratégie du DTF pour la promotion de l'accès des
populations défavorisées en milieu urbain à ces services est la construction de kiosques de
vente d’eau.
3.5 Dans les zones urbaines de la Province centrale, la couverture en adduction d'eau
et assainissement est faible (tableau 3.1). La production d'eau et les installations d'égout sont
toujours détenues et exploitées directement par les six Conseils et par Konkola Copper Mining
Company à Nampundwe. Cette dernière a fait part de son intention de se retirer de la
prestation de services d'eau et d'assainissement et est en train de préparer le transfert des actifs
au Conseil local. En raison de l'état de délabrement des réseaux, les pertes sont élevées (50%
de fuites à Kabwe par exemple) et une bonne partie des demandes des consommateurs
demeure insatisfaite. De nombreux ménages reçoivent de l'eau sans disposer de compteur
individuel ou via des branchements de cour commune, alors que très peu de ménages vivant
dans les zones péri-urbaines et à faible coût et ayant accès à l'eau courante reçoivent de l'eau à
travers des bornes-fontaines publiques. En l'absence de compteurs, les consommateurs paient
un prix fixe mensuel déterminé par type de propriété et de branchement. Les redevances
d'utilisation atteignent actuellement une moyenne d’environ 10 000 K par mois. Les ménages
qui se procurent de l'eau à partir des robinets communaux paient une redevance mensuelle
d'environ 3 000 K (Kabwe).
3.6 Les politiques financières et comptables pour les services d'adduction d'eau et
d’assainissement dans la zone du projet sont issues de la réglementation financière régissant
les autorités locales, ce qui suppose une convention de comptabilité de caisse. Cependant, la
comptabilité de ces services n'est pas séparée des autres activités du conseil, ce qui a empêché
les conseils de rendre compte de manière autonome de leurs opérations d'adduction d'eau et
d'assainissement. Cette situation a également contribué au détournement des recettes de
l'adduction d'eau vers d'autres activités du conseil. A l'exception de Kabwe où le traitement
est informatisé, les services financiers des autres conseils dans la zone du projet utilisent des
systèmes manuels de comptabilité. Le contrôle budgétaire est inexistant ou réduit dans la
plupart des centres à une simple comparaison des liquidités disponibles avec les besoins
existants, alors que les mécanismes et systèmes effectifs d'appui aux cycles de recouvrement
des recettes n’établissent aucun lien entre la facturation et la consommation réelle, du fait des
tarifs forfaitaires appliqués.
3.7 Selon les données de l'année 2000 fournis par les conseils, le taux de recouvrement
des recettes pour les réseaux d'adduction d'eau et d'assainissement dans les centres du projet
varie de 14 % à Chisamba à 74 % à Mkushi, alors que le chiffre des débiteurs du secteur
public varie de 31 % à Kapiri-Mposhi à 100 % à Chisamba. Sur la base des encaissements et
des paiements, seuls deux réseaux (Kabwe et Serenje) semblent avoir un excédent de
trésorerie et seul l'excédent de Kabwe semble élevé si l’on tient compte des niveaux de
rentrées de trésorerie. Quatre des centres (Chibombo, Kapiri Mposhi, Mkushi et Mumbwa)
ont enregistré des déficits de trésorerie, tandis que Chisamba atteignait son seuil de rentabilité.
A Nampundwe, les services d'adduction d'eau sont fournis comme un avantage social aux
employés des mines de cuivre de Konkola et aux collectivités des zones périphériques par
l’installation de bornes-fontaines publiques. Nonobstant le fait que le coût réel de la gestion
des services soit sous-évalué, la performance financière des réseaux d'adduction et
d’assainissement dans les centres du projet n'a pas été satisfaisante. Les tranches tarifaires
utilisées ne couvrent même pas les dépenses d'exploitation et d'entretien et la détérioration de
la situation de trésorerie fait que beaucoup de ces réseaux n'ont même pas pu payer les coûts
de l'électricité et des produits chimiques utilisés pour le traitement de l'eau.
Projections financières
3.8 Vu que les plans dans les centres du projet ne disposent pas d'états financiers
vérifiés pour les trois dernières années et que les données financières historiques n'étaient pas
disponibles ou n'étaient pas fiables, l'accent a été mis sur les sociétés d'eau proposées qui
devaient gérer et exploiter les réseaux, y compris les installations d'adduction d'eau et d'égout
mis en place dans le cadre du projet. Les projections financières ont été préparées avec les
hypothèses sous-jacentes présentées dans l'annexe 7 et les résultats financiers ont été intégrés
dans les opérations d'adduction d'eau et d'égouts dans chaque centre du projet. Les hypothèses
les plus importantes sont les suivantes: i) la demande de service d'adduction d'eau et
d'assainissement repose en grande partie sur les ménages, avec le chiffre actuel de 10 988
branchements; ii) les tarifs moyens seront fixés au coût de revient de base dynamique de
l'exploitation et de l'entretien de 2005, ajustés progressivement jusqu'à atteindre le
recouvrement total des coûts d'ici à 2010; iii) l'eau non comptabilisée est réduite
considérablement, suite à l'application immédiate de mesures de réhabilitation des
infrastructures et sous l'effet du programme d'établissement de compteurs soutenus par le
projet; iv) le Gouvernement zambien cèdera les infrastructures réhabilitées aux autorités
10
locales concernées, ce qui représentera une partie de leur apport de capital dans la société; v)
les effectifs des sociétés seront accrus progressivement pour satisfaire les besoins
d'exploitation ; vi) les recettes de l'assainissement représenteront 25 % des recettes d'eau, ce
qui correspond globalement à l'expérience dans ce secteur.
B: Bilan
Immobilisations (nettes) 19 056,99 30 663,54 38 415,46 39 679,74 39 679,74
Actifs nets à court terme 9,14 (779,08) 908,20 2 747,64 4 748,77
Avoirs des actionnaires 19 066,13 29 884,46 39 323,66 42 427,38 44 428,52
Ratios
Ratio d'exploitation 1,62 2,43 0,87 0,86 0,83
Coefficient brut d'exploitation 1,07 0,93 0,50 0,49 0,47
Taux de rendements des actifs (en %) (1,67) (2,38) 1,01 1,08 1,33
Source: Rapport de l'étude de faisabilité et estimations de la mission
4. LE PROJET
4.1.1 Le projet fait partie intégrante du plan de développement stratégique élaboré pour
les centres couverts dans l'étude financée par la Banque. Pour chaque centre, les études ont
porté sur différentes options prenant en compte la disponibilité des ressources en eau, les
différentes technologies, les coûts d'investissement, d'exploitation et d'entretien, la
disponibilité des pièces de rechange, ainsi que les besoins en personnel. Autant que possible,
la réhabilitation des installations existantes a été l'option choisie par rapport à la construction
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de nouvelles installations. En outre, les autres facteurs envisagés pour chaque réseau étaient la
capacité financière, l'acceptabilité sociale et la durabilité environnementale.
4.1.2 Le projet est le résultat de larges consultations menées au stade de l'étude avec
différentes parties prenantes dont les collectivités bénéficiaires, les autorités locales, les
responsables de la santé et du Conseil de l'environnement de la Zambie (ECZ). Une enquête
approfondie a été menée dans les collectivités bénéficiaires, afin de déterminer la demande
réelle, leur volonté et leur capacité à payer les niveaux de services fixés. Les questions de
genre comme le rôle des femmes dans la fourniture d'eau à leur famille et le temps mis pour le
faire ont également été abordées. En dehors de l'enquête, un certain nombre d'ateliers des
parties prenantes ont été organisés à différents stades d'exécution de l'étude, afin d'aboutir à
une élaboration du projet qui prend en compte des facteurs comme le choix de la technologie,
la capacité financière, les options institutionnelles et de gestion, et également de solliciter
l'appui des collectivités pendant l'exécution, l'exploitation et l'entretien.
4.1.3 Des solutions à moindre coût employant des technologies simples et connues ont
été adoptées pendant la définition du projet proposé. Lorsqu'elles étaient disponibles, les
sources d'eau souterraine ont été choisies puisqu'elles requièrent moins de traitement que les
sources d'eau de surface. C'est le cas de Kabwe qui a une source abondante d'eau souterraine
et d'eau de surface, y compris le barrage de Mulungushi qui fournit actuellement la moitié de
l'eau au centre. De même, des bassins de stabilisation ont été choisis comme moyen de
traitement des eaux usées en raison de la simplicité de leur construction, de l'exploitation et de
l'entretien des installations.
4.1.5 En élaborant le projet, l'on a pris en compte l'expérience de la Banque dans les
opérations similaires dans le pays. Ces projets financés par la Banque dans le secteur sur la
base des études de faisabilité ont connu des modifications pendant l'exécution, ce qui a
inévitablement conduit à de longues périodes de mise en œuvre. Ceci contraste avec les
projets financés sur la base d’études détaillées qui ont été exécutés dans les limites
budgétaires et les délais prévus. En outre, l'exploitation et l'entretien des projets financés et
exploités directement par les autorités locales souffrent du manque de dispositions
institutionnelles comparativement à ceux qui sont exploités par les sociétés d'eau. La bonne
connaissance acquise par l'organe d'exécution des procédures de la Banque, en particulier le
respect des conditions du prêt, les exigences en matière de comptabilité et de gestion
financière, les procédures de passation des marchés et les méthodes de décaissement,
12
permettra d'éviter les retards considérables connus avec des projets similaires financés par la
Banque dans le pays.
4.2.1 La zone du projet s'étend sur les huit centres de la Province centrale : Chibombo,
Chisamba, Kabwe (Capitale provinciale), Kapiri-Mposhi, Mkushi, Mumbwa Nampundwe et
Serenje. Tous les centres sont situés dans un rayon de 150 km de Kabwe. Ils ont au total une
population de 273 363 habitants (2003) (Kabwe – 187 201 habitants, Kapiri-Mposhi – 30 700,
Mumbwa –14 162, Mkushi – 14 660, Serenje – 14 470, Chisamba – 5 960, Nampundwe 5 700
et Chibombo – 510), population qui selon les estimations s’élèvera à environ 402 200
habitants d'ici à 2020, sur la base du taux de croissance moyen annuel de 2,14 %. A
l'exception de Nampundwe et Chibombo, ces centres ont de grands quartiers péri-urbains
habités principalement par des ménages à faible revenu. Environ 71 % de la population dans
la zone du projet vit dans les zones péri-urbaines appelées "cours communes", 19 % dans les
zones résidentielles à faible coût et 12 % dans les zones résidentielles à coût moyen et élevé.
Kabwe est la capitale provinciale de la Province centrale qui, jusqu'en 1994, était un grand
centre minier avec des activités commerciales et des services importants. Cependant, avec la
fermeture des mines, les activités économiques à Kabwe se sont considérablement réduites.
Kapiri-Mposhi est le centre qui se développe le plus rapidement en raison de son
emplacement stratégique à l'intersection de deux routes principales allant vers l'Ouest et le
Nord. Les autres centres sont essentiellement des centres administratifs.
4.2.2 Au nombre des principales activités de la population vivant dans les centres du
projet, l'on note les services publics, le commerce de marchandises légères et de produits
agro-industriels et les activités industrielles réduites à Kabwe, tandis que l'agriculture de
subsistance est l'activité principale de la plupart des quartiers populaires péri-urbains. La
pauvreté est répandue et la misère est visible en particulier dans les zones péri-urbaines où les
habitations sont faites essentiellement en briques de terre et sont particulièrement exposées
aux orages. L'Enquête sur les conditions de vie la plus récente (1998) estime que 77% de la
population de la région du projet vivent dans la pauvreté et 63 % dans la pauvreté extrême.
13
Au moment de l'enquête, 50 % des ménages ruraux dans la Province centrale avaient des
revenus mensuels de moins de 75 000 K (environ 33 dollars EU par mois).
4.2.3 L'approvisionnement en eau des centres du projet provient des eaux de surface et
des eaux souterraines. Actuellement, Chisamba et Chibombo vivent entièrement avec les eaux
souterraines, alors que Serenje et Mkushi utilisent de l'eau prélevée des fleuves. Kabwe et
Mumbwa reçoivent de l'eau de la nappe phréatique et des barrages, tandis que Kapiri-Mposhi
vit de l'eau d'un barrage. A l'exception de Kapiri-Mposhi qui vit de l'eau du barrage, les
formations aquifères suffisent à satisfaire tout ou partie des besoins en eau de chacun des
centres jusqu'à l'horizon 2020 du projet.
4.2.4 Les services d'eau et d'assainissement dans la zone du projet sont largement
insuffisants en raison de la détérioration des infrastructures. A titre d'exemple, sur une
capacité de production totale d'environ 43 000 m3/j pour tous les centres, seule près de la
moitié est produite et la majeure partie de cette eau est perdue dans le réseau de distribution
avant d'atteindre les consommateurs. Tout le réseau de compteurs est en panne et les niveaux
de consommation ne sont que des estimations. Les installations de collecte, de traitement et
d'évacuation des eaux usées existantes sont également en panne, et toutes les stations de
pompage ne fonctionnent pas. En outre, les bassins de stabilisation sont hors service en raison
de la mauvaise exploitation et du manque d'entretien. La collecte des déchets solides ne fait
pas également partie des priorités de la zone du projet. Les installations rapides et anarchiques
dans les zones péri-urbaines n'ont pas été suivies de la fourniture de services de base comme
l'eau potable, l'assainissement, l'électricité et même les installations sanitaires, ce qui a
entraîné la dégradation des conditions de vie. Actuellement, seulement 4 % de la population
vivant dans ces zones ont accès à de l'eau potable, alors que l'assainissement manque
cruellement. En outre, l'inexistence d'installations correctes d'évacuation de déchets solides
entraîne une irrégularité dans la collecte des ordures et une mauvaise gestion des décharges.
Dans l'ensemble, le pays ne s'est pas doté d'une politique et de stratégies correctes de gestion
des déchets solides. Cette situation va bientôt changer grâce à la réalisation du programme
pilote d'évacuation des déchets solides en cours financé par le DANIDA à Lusaka. On pense
qu'une fois le programme achevé, il sera possible d’élaborer une politique nationale pour la
gestion des déchets solides.
Tableau 4.1
Incidence des maladies d'origine hydrique
(cas de 1 000 personnes)
4.3.1 Le projet est conforme à l’objectif sectoriel national visant à améliorer la qualité
de vie et la productivité de tous les Zambiens, en assurant à tous les groupes en présence un
approvisionnement en eau équitable, en quantité et en qualité suffisantes et des services
d'assainissement améliorés pour tous à des coûts acceptables et de manière durable. La
création proposée d'une Société commerciale d’équipement collectif (SC) pour gérer les
services dans les centres du projet afin d'assurer progressivement un recouvrement intégral
des coûts, est une réponse aux nombreux principes de la politique nationale de l'eau qui
exigent de l'autonomie dans la prestation des services et reconnaissent l'eau comme un bien
économique. Le projet s'inscrit dans le cadre des objectifs du DSRP pour le secteur de l'eau
qui est de s'assurer que les ressources en eau de la Zambie sont effectivement exploitées pour
contribuer à réduire la pauvreté à travers l’accès accru à l'eau potable et à l'assainissement et
grâce à une sécurité alimentaire renforcée pour les populations rurales et urbaines à faible
revenu. La Zambie adhère également aux objectifs de développement pour le Millénaire qui,
en ce qui concerne le volet eau et assainissement, visent à réduire de 50 % le nombre des
personnes vivant sans ces services d'ici à 2015. Le document de stratégie par pays (DSP)
2002-2004 de la Banque met l'accent sur la priorité exprimée par le Gouvernement pour le
secteur de l'eau. Une fois achevés, ce projet et les projets d'adduction d'eau et d'assainissement
en cours dans les zones rurales de la Province centrale financés par la Banque, offriront des
services suffisants à plus de 1,2 million de personnes et contribueront à réaliser les volets eau
et assainissement des objectifs de développement pour le Millénaire en Zambie.
4.3.2 Le projet s'inscrit également dans le droit fil de la politique de gestion intégrée des
ressources en eau de la Banque qui, entre autres, appuie les priorités de réhabilitation des
infrastructures existantes par rapport à la réalisation de nouvelles constructions, et encourage
le recouvrement des coûts tout en prenant en compte l'équité sociale et la capacité financière
des populations défavorisées. L'appui du projet au développement de ces services de base
dans les zones péri-urbaines permettra à ces populations cibles de prendre en charge elles-
mêmes ces services. Cette approche est également conforme au plan stratégique de la Banque
pour le secteur qui reconnaît que pour assurer la durabilité, les populations défavorisées
doivent participer pleinement au processus de prestation de services et d'entretien.
du projet quant à lui, est d'améliorer la qualité et les prestations de services d'adduction d'eau
et d'assainissement dans huit centres de la Province centrale, par la réhabilitation et l'extension
des infrastructures existantes et la gestion commerciale de ces services.
4.5.1 Les principaux résultats visés par le Projet sont : la mise en service de 27 puits, un
ouvrage de prise d'eau, un barrage de grande hauteur de 15 m, 28 réservoirs, l'installation de
267 km de canalisations, 190 kiosques de vente d’eau et 14 860 compteurs; mis en service de
97 km de canalisation d'égouts, 15 bassins d’épuration d'eaux usées, et des latrines améliorées
à fosse ventilée; et une société commerciale opérationnelle. Les composantes du projet sont :
améliorées à fosse ventilée. L'amélioration des latrines à fosse sera promue et une aide sera
accordée dans le cadre du projet aux familles qui sont prêtes à participer aux coûts de
construction de ces installations. La campagne de santé publique comprendra la diffusion
d'information contre le VIH/sida et l'appui aux campagnes nationales de lutte contre le
paludisme, en fournissant des fonds renouvelables pour la vente subventionnée de
moustiquaires imprégnées.
Dans le cadre du volet de ce projet, chacune des autorités locales des centres du projet
recevra des installations de collecte et d'évacuation de déchets solides, notamment un système
de remorques/tracteurs, ainsi que des outils (pelles, fourches, etc.) pour le ramassage des
ordures par les éboueurs. En raison de sa taille, Kabwe recevra trois systèmes de
tracteurs/remorques et beaucoup plus d'outils. Cet appui accordé au ramassage de déchets
solides permettra au Conseil de nettoyer les centres du projet et de mieux gérer les dépotoirs
en attendant l'exécution des recommandations de l'étude à court terme relative à la
participation du secteur privé à la gestion des déchets solides, une étude qui sera menée dans
le cadre de l'appui institutionnel décrit ci-dessous. Pendant la durée d'exécution du projet, les
campagnes d'éducation à l'hygiène et à la santé publique seront menées pour promouvoir la
demande des ménages en matière d’amélioration de l'assainissement sur le terrain, et
d’appuyer les efforts du Gouvernement zambien visant à intégrer le VIH/sida et le paludisme
dans ses programmes. Des informations sur la lutte contre la propagation du VIH/sida seront
également diffusées. Le programme soutiendra aussi les campagnes nationales de lutte contre
le paludisme, en fournissant un fonds renouvelable pour les ventes subventionnées de
moustiquaires imprégnées.
La demande d’eau
4.6.1 Les prévisions de la demande d’eau à l'horizon du projet reposent sur une analyse
des tendances actuelles de la consommation dans la zone du projet, des tendances observées
dans les autres provinces où les Sociétés d'eau sont déjà opérationnelles, ainsi que sur la
couverture escomptée et l’évolution prévue des tendances démographiques. Pour des besoins
de conception, la demande d’eau des ménages est respectivement estimée à 190, 135, 100, et
30 litres par habitant et par jour (l/t/j) pour les quartiers à coûts élevés, moyens et faibles et
les quartiers péri-urbains. On pense que la consommation institutionnelle, commerciale et
industrielle augmentera à un taux de 1,5 % par an. Le projet permettra de réduire les pertes,
les faisant passer du niveau élevé actuel de plus de 50 % à environ 20 % et, dans le même
temps, d’accroître le nombre de ménages ayant accès à l'eau potable, le faisant passer du
faible taux actuel de 24 % à 90 % en 2010. Les prévisions subséquentes pour la demande
d’eau sont résumées au tableau 4.4 ci-dessous.
La production
4.6.2 Pour Kabwe, le niveau maximum prévu de la demande d’eau de 36 193 m3/jour
d'ici à 2020 peut aisément être atteint avec une production durable escomptée de 50 000
m3/jour d’eau souterraine. Kapiri-Mposhi sera alimenté à partir du nouveau barrage
Mushumbili qu'il faudra construire à environ 17 km du centre ville en raison de l'envasement
considérable de l'actuel barrage Lunchu, tandis que des puits supplémentaires à Chibombo,
Chisamba et Nampundwe seront creusés et les puits en place seront réhabilités pour faire face
à la demande de chaque centre d'ici à 2010. De nouveaux puits seront ajoutés par la suite pour
faire face à la demande en cas de nécessité. Mkushi recevra de l'eau des eaux de surface et des
puits pour satisfaire la demande du centre.
18
Les tarifs
Tableau 4.3(b)
Estimations des dépenses mensuelles d'eau des ménages (ZMK zambien)
Zone Au taux en cours Sur la base du Rev. mensuel Dépenses en % du
tarif proposé moyen1 revenu
Péri-urbaine 0 - 6,000 2,880 75,000 4%
Faible coût 4,200-15,000 16,800 350,000 4.8%
Coût moyen 8,400-25,000 22,700 400,000 5.7%
Coût élevé 15,120- 25,000 48,000 1,000,000 4.8%
4.7.3 Le problème majeur de l'adduction d'eau est de faire en sorte que les puits de
production soient bien situés pour éviter que les activités humaines ne contaminent l'eau
souterraine. Dans le cas de Kapiri-Mposhi, le principal problème sera de maintenir la qualité
de l'eau du nouveau barrage de Mushimbili. On peut régler ce problème par une gestion saine
dans la zone de retenue et particulièrement par la création et l'entretien d'une zone d'exclusion
autour du barrage. Ceci est particulièrement important puisque les sols de la zone sont
essentiellement sableux et vulnérables à l'érosion. La construction du réservoir entraînera la
réinstallation et l’indemnisation de 185 personnes, au total, regroupées dans 30 ménages. Un
recensement exhaustif et un plan de réinstallation sommaire ont été préparés et le coût de
l’indemnisation a été inséré dans le budget du projet. Le chef traditionnel reconnu par le
1
Le revenu moyen dans les zones péri-urbaines est pris comme le revenu le plus faible enregistré lors du recensement de
1998.
20
gouvernement comme ayant autorité sur les terres de la zone s'est engagé à fournir de la terre
en guise de dédommagement. Une lettre d'engagement signée par le chef sera jointe au plan
de réinstallation et d’indemnisation. Comme condition préalable au décaissement du prêt et du
don, il sera demandé à l'emprunteur de fournir la preuve de l’affectation de nouvelles terres et
de l’indemnisation pour les propriétés, les cultures et autres arbres affectés par la construction
du barrage de Mushumbili, avant le démarrage de la construction et, dans tous les cas, au plus
tard le 31 décembre 2004. Par ailleurs, le réservoir inondera un petit cimetière. Suite à des
concertations avec la population locale, il a été convenu de le protéger en le couvrant de dalles
en béton. Les mesures d'atténuation à mettre en œuvre seront détaillées dans le Plan de
gestion environnementale et insérées dans le Document d'exécution du projet. Ces mesures
sont : réhabilitation et protection du bassin versant du réservoir de Mushimbili afin de
prévenir l'érosion et l’envasement du réservoir; clôture de protection pour les sites des puits
dans un rayon de 50 m minimum avec un reboisement dense : formation et sensibilisation de
la population à la conservation et à la réhabilitation, ainsi qu'aux questions d’hygiène du
milieu. Les effets du barrage sur les utilisateurs en aval ne seront pas importants puisqu'il y a
d'autres cours d'eau qui permettront d'assurer la continuité du flux jusqu’aux environs de la
zone du barrage. Dans tous les cas, la conception du barrage permet un flux minimum continu
en aval même pendant les périodes de saison sèche.
4.8.3 On pense que le projet aura essentiellement des impacts sociaux profitables. Parmi
les nombreux avantages attendus, figurent la lutte contre les pénuries d'eau actuelles,
l'amélioration de la qualité de l'eau, l'accroissement de l'accès aux services d'adduction d'eau
et d'assainissement. Associé au programme d'éducation à l'hygiène qui accompagne le projet,
il contribuera à améliorer la situation sanitaire des populations urbaines et péri-urbaines. Le
projet fixera les conditions du développement d'activités génératrices de revenu telles que la
commercialisation de l'eau par les prestataires de service.
4.8.4 L'étude socioéconomique montre que beaucoup de femmes vivant dans les zones
urbaines disposent de liquidités et jouent un rôle crucial dans les ménages, en particulier à
Kabwe et à Kapiri Mposhi, où beaucoup d'hommes ont perdu leur travail suite à la fermeture
des usines et des mines ou suite à la récession. L'étude a conclu que les femmes éprouvent des
difficultés à entreprendre et à développer des activités génératrices de revenus. La réduction
du temps mis pour aller chercher de l'eau aura sans doute un impact positif sur la vie des
femmes, puisqu'elles auront maintenant plus de temps pour mener leurs activités sociales et
gagner de l’argent. Ces retombées positives pour la réduction de la pauvreté auront un plus
grand impact sur les femmes qui souffrent le plus de la pauvreté et bénéficient moins de la
valorisation des ressources humaines au titre de l'éducation et de la santé par exemple.
Le coût total du projet est estimé à 24,62 millions d'UC net d'impôt et de droits,
dont 20,03 millions d'UC (81,4%) en devises et 4,59 millions d'UC (18,6%) en monnaie
locale. Les tableaux 4.4 et 4.5 (a) résument respectivement les coûts du projet par composante
et par catégorie de dépenses, tandis que les estimations détaillées des coûts sont présentées à
l'annexe 3. Les coûts du projet par catégorie de dépenses pour les volets financés sur le prêt et
don FAD sont respectivement fournis aux tableaux 4.5(b) et (c). Ces coûts de base en dollars
EU proviennent du rapport des études techniques détaillées, dont les tarifs unitaires ont été
obtenus auprès de fournisseurs et d’entrepreneurs, ainsi que de l’expérience des projets
similaires en cours dans le pays. Des provisions pour aléas d’exécution de 10 % et pour
hausse des prix de 2,5% par an ont été prises en compte dans ces estimations.
22
B. Programme d'assainissement
B.1 Assainissement hors site 503,20 2851,48 3354,68 365,36 2070,38 2435,75
B.2 Assainissement sur le terrain 584,00 1402,08 1986,08 424,02 1018,01 1442,04
B.3 Déchets solides 37,50 762,50 800,00 27,23 553,63 580,86
C. Travaux de construction
C.1 Réhabilitation/construction des
bureaux, des ateliers & magasins de la 251,60 587,06 838,66 182,68 426,25 608,93
société
Tableau 4.5 (a): Résumé des coûts de l'ensemble du projet par catégorie de dépense
(en milliers d'UC)
Catégorie de dépense M.L DEV. Total
Travaux 2920,18 14367,01 17287,18
Services 433,54 1697,1114. 2130,65
Biens 39,56 1181,10 1220,66
Réinstallation 506,07 0,00 506,07
Coûts d'exploitation 43,56 0,00 43,56
Coût de base 3942,92 17245,21 21188,13
Aléas d’exécution 394,29 1724,52 2118,81
Hausse des prix 247,30 1064,86 1312,15
Coût total 4584,51 20034,59 24619,10
Table 4.5 (b): Résumé des coûts du projet par catégorie de dépense pour les
composantes financées sur le prêt FAD
(en milliers d'UC)
Catégorie de dépense M.L DEV. Total
Travaux 2115,12 11597,45 13712,58
Services 142,01 804,70 946,71
Biens 2,53 765,64 768,17
Réinstallation 506,07 0,00 506,07
Coût de base 2765,73 13167,79 15933,52
Aléas d’exécution 276,57 1316,78 1593,35
Hausse des prix 167,64 813,77 981,41
Coût total 3209,95 15298,34 18508,29
23
Table 4.5 (c): Résumé des coûts du projet par catégorie de dépense pour les
composantes financées par le don FAD
(en milliers d'UC)
Catégorie de dépense M.L DEV. Total
Travaux 805,06 2769,55 3574,61
Services 216,75 892,41 1109,16
Biens 0,73 306,55 307,27
Divers 61,71 0,00 61,71
Coût de base 1084,25 3968,51 5052,76
Imprévus 108,43 396,85 505,28
Hausse des prix 181,88 370,89 552,78
Coût total 1374,56 4736,26 6110,81
4.10.1 Le projet sera cofinancé par le FAD et le Gouvernement zambien selon le plan de
financement détaillé au tableau 4.6 (a) par source pour l'ensemble du projet; le tableau 4.6 (b)
pour les composantes financées sur le prêt FAD et le tableau 4.6 (c) pour les composantes
financées sur le don FAD, et le tableau 4.7 (par composante du projet) ci-dessous. Le prêt
FAD proposé d'un montant de 16,25 millions d'UC qui représente 66 % du coût total du projet
servira à couvrir 76,4 % des dépenses en devises et 20,8 % des coûts en monnaie locale. Le
prêt servira à soutenir la réhabilitation et l'extension des infrastructures d'adduction d'eau et
les services techniques connexes, et à réaliser le volet d’évacuation des déchets solides et les
travaux de construction du projet. Le don FAD d'un montant de 5,78 millions d'UC servira à
financer entièrement le volet assainissement et extension des infrastructures d'adduction d'eau
aux zones péri-urbaines, et le volet appui institutionnel et le gros des coûts de gestion du
projet. Ce don représente 23,5 % du coût total du projet et couvre 23,6 % des coûts en devises
et presque 23% des coûts en monnaie locale. Les travaux financés sur le don FAD dans le
cadre du Programme d'assainissement comportent la réhabilitation du réseau d'égout, la
construction d'installations d’assainissement sur le terrain (des latrines à fosse ventilée) pour
les populations bénéficiaires vivant dans les zones péri-urbaines, les écoles et les
établissements de santé de la zone du projet. Le Gouvernement zambien financera le solde de
2,59 millions d'UC, entièrement en monnaie locale, soit 10,5 % du coût total du projet.
4.10.2 L'appui du FAD est justifié par la conformité du projet aux stratégies de réduction
de la pauvreté du Gouvernement zambien et par sa contribution à la réalisation du volet eau et
assainissement des objectifs de développement pour le Millénaire en Zambie. Il est d'autant
plus justifié que la majorité des bénéficiaires du projet sont des populations défavorisées
installées dans des quartiers précaires des zones péri-urbaines où vivent presque 70 % de la
population.
Tableau 4.6(a): Plan de financement par source
Source (en milliers de dollars EU) (en milliers d'UC) %
M.L DEV. Total M.L DEV. Total
Prêt FAD 1315,19 21069,94 22385,13 954,93 15298,34 16253,26 66,0
Tableau 4.6(b): Plan de financement par source (composante financée sur le prêt FAD)
Source (en milliers de dollars EU) (en milliers d'UC) %
M.L DEV. Total M.L DEV. Total
Prêt FAD 1315,19 21069,94 22385,13 954,93 15298,34 16253,26 88
Table 4.6(c): Plan de financement par source (composante financée sur le don FAD)
Source (en milliers de dollars EU) (en milliers d'UC) %
M.L DEV. Total M.L DEV. Total
Don FAD 1433,39 6523,10 7956,50 1040,75 4736,26 5777,01 95
B. Programme d'assainissement
B.1 Assainissement hors site 2779,36 53,63
B.2 Assainissement sur le terrain 1607,37 69,72
B.3 Déchets solides 667,20 0,00
.
E. Appui institutionnel
E.1 Création de la SE 641,81 24,22
E.2 Observatoire de l'eau 20,98 0,00
F. Services
F.1 CEP 92,21 42,15
F.2.1 Services techniques d'adduction d'eau 1056,25 31,91
F.2.2 Services techniques - Assainissement 394,38 0,00
F.3 Audit du projet 34,85 0,00
Total 16253,26 5777,01 2588,83
25
5. EXECUTION DU PROJET
5.3.1 Le projet sera mis en oeuvre sur une période de 4 ans conformément au calendrier
d'exécution présenté à l'annexe 6. Il sera supervisé deux fois par an et une revue à mi-parcours
sera menée 2 mois au plus tard après l'entrée en vigueur du don et du prêt.
5.3.2 Un résumé du calendrier des dépenses par composante du projet est présenté au
tableau 5.1, tandis que le Tableau 5.2 ci-dessous présente le calendrier des dépenses par
source de financement.
Tableau 5.1: Calendrier des dépenses par composante (en million d'UC)
2004 2005 2006 2007 Total
D. Appui institutionnel
D.1 Création de la SE 122,80 125,87 232,22 185,13 666,02
D.2 Observatoire de l'eau 6,82 6,99 7,17 0,00 20,98
E. Gestion du projet
E.1 CEP 46,72 47,05 38,99 2 082,04 134,84
E.2 Services techniques 290,81 588,86 525,80 77,03 1482,50
E.3 Audit du projet 8,71 8,71 8,71 8,71 34,85
Total 4961,30 10965,93 7294,92 1396,95 24619,10
Table 5.2: Calendrier des dépenses par source de financement (en million d'UC)
2004 2005 2006 2007 Total
Prêt FAD 3291,11 7813,73 4562,76 585,67 16253,26
5.4.1 Les modes de passation des marchés sont résumés au tableau 5.3 ci-dessous.
Toutes les acquisitions des biens, travaux et services financés par la Banque se feront
conformément aux Règles de procédure pour l'acquisition des biens et travaux ou, le cas
échéant, les règles de procédure pour l'utilisation de consultants de la Banque, en utilisant ses
dossiers types d'appel d'offres.
27
2. Biens
3. Services
3.1 Supervision technique
1 483 (1 450) 1 483 (1 450)
3.2 Appui institutionnel
(742) (742)
3.3 Campagnes de sensibilisation
98 (63) 98 (63)
& mobilisation de la collectivité
3.4 Audit du projet
(34) (34)
4. Divers
15 320 (13809) 4762 (4406) 1 592(1 527) 2 357 (2 289) 588 24 619 (22 030)
TOTAL GENERAL
* "Autres" comprend la consultation de fournisseurs à l’échelon international et l'achat direct.
+ les chiffres entre parenthèses sont des montants financés par le FAD.
5.4.2 L'acquisition des travaux d'adduction d'eau et d'assainissement pour les grands
centres (15,32 millions d'UC) se fera selon les procédures d'appel d'offres international (AOI) et
par la présélection des soumissionnaires.
Biens
Services
5.4.6 Le texte de l'avis général d’appel d’offres (AGAO) sera convenu pendant la
négociation du prêt et publié dans Development Business après approbation du prêt et du don
proposés par le Conseil d'administration.
Procédures de revue
5.4.7 Les documents qui feront l'objet de revue et d'approbation de la part de la Banque
avant publication comprendront les avis spécifiques de passation de marchés, les lettres
d'invitation pour la présélection, les dossiers d'appel d'offres ou les demandes de propositions
des consultants, les rapports d'évaluation des appels d'offres ou les documents relatifs à
l'évaluation des propositions des consultants, y compris les recommandations pour la
passation des marchés, les projets de contrat s'ils ont été amendés à la lumière des projets de
dossier d'appel d'offres ainsi que les projets de contrat négociés.
La méthode de décaissement direct est envisagée pour les fournisseurs pour ce qui
concerne les AOI et AON et pour les prestations des consultants. Les coûts d'exploitation et du
personnel pour la Cellule d'exécution du projet seront décaissés selon la méthode de compte
spécial. L'ouverture de deux comptes spéciaux sur lesquels les produits du prêt et du don FAD
seront déposés sera une condition préalable au décaissement du prêt et du don. D'autres
procédures de décaissement de la Banque pourraient être utilisées, si cela s'avère nécessaire.
29
5.6.1 Le Fonds contrôlera l'exécution du projet grâce à des rapports mensuels d'activité
préparés par les consultants et des rapports trimestriels d'activité à soumis par l'organe
d'exécution. Les rapports porteront sur tous les aspects de l'exécution du projet, y compris sur
l'état d'avancement du projet par rapport aux calendriers d'exécution et de décaissement
prévus, sur la pertinence et l'opportunité de la mise en œuvre des mesures d'atténuation
sociale et environnementale, des indicateurs de performances clés mettant en relief les
questions et les problèmes imprévus, ainsi que des mesures correctives à prendre. En outre,
les missions de supervision à mener deux fois par an et la revue des rapports annuels d'audit
permettront au Fonds de suivre l'état d'avancement de l'exécution du projet. Le NWASCO, en
tant qu'organe de réglementation du secteur, continuera de suivre les performances de la
société commerciale d’équipement collectif (SC), notamment les indicateurs fixés pour
l'octroi de permis, alors que les DWASHE suivront les indicateurs pertinents de santé et le
rapport à soumettre à la cellule d'exécution du projet et aux autorités de la santé.
5.7.2 Les termes de référence des audits annuels seront soumis au Fonds pour examen
avant d'être publiés. Pour chaque année du projet, des copies certifiées des comptes vérifiés
seront soumises au Fonds par l'Organe d'exécution dans les six mois qui suivent la fin de
l'exercice.
30
Le projet proposé a été préparé à la suite d'une consultation des autres partenaires
de développement (Banque mondiale, GTZ, NORAD, Union européenne et Ireland Aid)
impliqués dans le secteur de l'eau et de l'assainissement, par le truchement de la Direction des
infrastructures et des services d'appui, des contacts directs avec la Banque établis grâce à ses
missions et séminaires destinés à examiner des questions et propositions spécifiques. Cette
étroite collaboration sera maintenue sous forme de contacts directs à travers des missions de
supervision, et utilisera le cadre des forums consultatifs des bailleurs de fonds en émergence
dans le secteur.
6. DURABILITE DU PROJET
6.2.2 La durabilité à long terme des institutions sectorielles est un objectif majeur des
réformes sectorielles en cours, qui visent à réaliser à long terme le recouvrement intégral des
coûts des prestations de services à travers l'application de redevances d'utilisation. Ainsi, une
révision du régime tarifaire est essentielle pour s'assurer que la société commerciale
d’équipement collectif (SC) remplira ses obligations de revenu grâce aux redevances, en
tenant compte des besoins des populations défavorisées et de la viabilité financière de la
société commerciale d’équipement collectif (SC). Comme condition préalable au
décaissement du prêt, un tarif qui reflète les coûts, prenant en compte les tarifs minimums sera
introduit pour couvrir les frais d'exploitation et d'entretien d'ici à 2005 et progressivement
ajusté pour couvrir les coûts d'exploitation et d'entretien d'ici à 2010, conformément à la
Politique nationale de l'eau. A court terme, le recouvrement des coûts d'exploitation et
d'entretien permettra à la société commerciale d’équipement collectif (SC) de générer des
revenus suffisants pour des opérations durables. On pense que la viabilité financière viendra
de la gestion améliorée et des mesures de maîtrise des coûts, y compris de la réduction des
pertes.
6.2.3 La capacité à payer les services a fait l'objet d'une attention particulière dans la
conception du projet et dans le choix de la technologie, de sorte que la majorité des ménages
appartenant à la couche des populations les plus défavorisées ne soient pas submergés par des
redevances élevées d'utilisation. A cet égard, les kiosques de vente d'eau qui servent environ
100 à 250 familles, et des latrines améliorées à fosse ventilée simples (VIP) sont spécialement
prévues pour les quartiers péri-urbains défavorisés. Ces options sont toutes suscitées par la
demande et offrent des solutions à faible coût, ramenant ainsi les coûts d'exploitation à des
proportions acceptables pour la population péri-urbaine. L'implication de la population dans la
sélection des sites pour les installations et les contributions des ménages aux coûts de
l'amélioration de l'assainissement renforcent le principe d’appropriation et, donc, la durabilité
des réalisations. En outre, un tarif (minimum) social sera mis en place pour permette
d'accroître la consommation de subsistance jusqu'à 10 m3 par mois, niveau considéré suffisant
pour les besoins d’alimentation des familles à faible revenu. Comme le montre le tableau 4.4.
ci-dessus, les dépenses subséquentes pour l’eau représenteront 4 à 6 % des revenus familiaux,
chiffre qui est comparable au niveau recommandé de 5 %.
6.3.2 Les retards dans l'exécution des ajustements tarifaires peuvent également avoir un
impact sur la performance de la société et la durabilité du projet. Cependant, la création du
NWASCO a été une amélioration considérable du processus d'approbation des tarifs proposés.
Par ailleurs, une condition préalable au décaissement du prêt a été proposée qui requiert
l'augmentation du tarif pour atteindre le recouvrement intégral des coûts.
32
6.3.3 La possibilité pour le Gouvernement de ne pas pouvoir faire face à ses obligations de
financement de contrepartie est également un autre risque. Pour réduire ce risque, l'application de
la Condition générale qui oblige l'emprunteur à faire face à ses obligations de participation aux
coûts du projet sera strictement appliquée durant l'exécution du projet.
7. AVANTAGES DU PROJET
7.1.2 Le calcul du taux de rentabilité financière (TRF) est basé sur les hypothèses
énoncées à l'annexe 7. L'ensemble du projet, qui combine des plans séparés d'adduction d'eau
et d'assainissement dans les huit centres, affiche une VAN de 8,77 millions de dollars EU, à
l'exclusion des valeurs résiduelles et du TRF de 5,53%. Ce taux de rentabilité est acceptable,
si l'on pense que la société commerciale d’équipement collectif (SC), au fil du temps, pourra
recouvrer totalement ces coûts tout en contribuant à accroître l'accès de la population aux
services d'eau et d'assainissement, et ce, en rendant les coûts abordables, contribuant ainsi à la
réalisation du volet eau et assainissement des objectifs de développement pour le Millénaire
en Zambie.
Les avantages économiques du projet sont évalués grâce à une étude des avantages
quantifiables qui proviendront des différents secteurs concernés par le projet. En plus de
l'augmentation escomptée des revenus issus de la vente d'eau évalués dans le cadre de
l'analyse financière, l'analyse économique a porté sur le secteur de la santé, ainsi que sur les
avantages que les familles pourront tirer du temps gagné à puiser de l'eau, temps qui pourrait
être utilisé pour des activités productives. L’analyse a également tenu compte des économies
à réaliser sur les dépenses de la santé. Les hypothèses utilisées pour l'évaluation sont
présentées à l'annexe 7. Le taux de rentabilité économique (TRE) calculé est de 21,39 %.
Cette valeur est beaucoup plus élevée que le coût d'opportunité du capital estimé à 10 %. Par
conséquent, le projet est considéré comme économiquement viable.
7.3.2 Pendant les mois de saison sèche, d'autres sources d'approvisionnement en eau
telles que les puits peu profonds, les bassins et les petites rivières s'assèchent souvent,
33
aggravant ainsi les difficultés des familles défavorisées qui dépendent de ces sources pour leur
approvisionnement en eau. Pendant la saison des pluies, ces sources sont souvent contaminées
par les inondations, entraînant ainsi les risques d'infection par des maladies d'origine
hydrique. Les familles défavorisées sont particulièrement vulnérables, en raison du manque de
ressources et de solutions de rechange pour les protéger contre ces impacts négatifs.
7.3.3 La facilité d’accès, pour les familles, à un réseau d’alimentation en eau salubre
permettra de réduire les difficultés que connaissent les populations vivant dans la zone du
projet, en particulier les femmes et les enfants qui sont plus vulnérables. En matière de
dépenses familiales, les ménages pourront tirer parti des économies qu'elles réaliseront sur les
dépenses de santé et grâce à la réduction des pertes d’activités productives dues aux maladies
et au temps mis à se procurer de l'eau. Ces avantages permettront d'améliorer les conditions de
vie des populations.
7.3.5 L'étude de 1998 sur les conditions de vie a montré que 77 % des populations
vivant dans les zones du projet peuvent être considérées comme pauvres. Les dépenses
mensuelles par habitant dans la Province centrale en 1998 ne s'élevaient qu’à 48 467 ZMK
(environ 22 dollars EU). Le manque d'accès à l'eau potable et à de bonnes conditions
d’assainissement est également une des causes principales de la pauvreté dans la région,
comme l'indique le DSRP de la Zambie. Seulement 4 % de la population défavorisée dans les
quartiers péri-urbains ont accès à l'eau potable et à l'assainissement. Cette couche de la
population est particulièrement vulnérable, puisqu'elle a recours à des sources d'eau peu
fiables pour leur approvisionnement quotidien et leur sort risque de s'aggraver, si rien n'est
fait car les infrastructures existantes continuent de se détériorer. En raison du faible niveau de
revenu, les populations défavorisées des zones péri-urbaines ne peuvent pas réagir
convenablement contre les maladies et le coût de traitement peut avoir une incidence
considérable sur leurs ressources.
7.3.6 L'accès à l'eau potable et à l'assainissement a des liens directs et indirects avec la
réduction de la pauvreté. Premièrement, les familles qui ont accès à l'eau potable ont
beaucoup plus de chance de s'engager dans des activités économiques pour réduire la
pauvreté, puisqu'elles économisent le temps et l'énergie utilisés pour se procurer de l'eau à des
sources peu fiables, temps qui peut être consacré à des activités productives. Dans les
quartiers péri-urbains de Kabwe, par exemple, où le temps d'attente pour se procurer de l'eau
va jusqu'à cinq heures, le projet permettra de soulager les populations permettant aux enfants
et aux femmes de passer plus de temps à des activités éducatives et sociales.
7.4.1 L'analyse de sensibilité a été menée pour évaluer la performance du projet suite
aux changements qui pourraient intervenir dans les variables clés du projet, en particulier les
recettes générées par l'approvisionnement eau et les coûts d'exploitation. Une baisse de 10 %
des revenus d'exploitation de l'eau, avec des coûts d'investissement demeurant inchangés,
réduit le TRF à 4,62 %. En revanche, une augmentation de 10 % des coûts de E&E suite aux
augmentations prévues des tarifs d'électricité en Zambie, en raison de l’adoption imminente
d’une gestion commerciale pour la ZESCO, et du fait qu'aucun changement n'est intervenu
dans les flux de revenus du projet, réduirait le TRF à 5,36 %. Tout en confirmant que le projet
est solide, ces résultats montrent que le projet est plus sensible aux fluctuations des revenus
d'exploitation qu'à l’augmentation des coûts E&E. Cela met en exergue l'importance de
l'ajustement régulier des tarifs pour assurer une viabilité financière des services.
8. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
8.1 Conclusion
8.1.2 Tel que conçu, le projet est conforme à la stratégie du Gouvernement, qui vise à
promouvoir l'accès aux services d'eau et d'assainissement comme moyen de réduction de la
pauvreté, et à améliorer la qualité des prestations de services dans le secteur par l’adoption
d’une gestion commerciale. En outre, le projet est conforme à la Politique de gestion intégrée
des ressources en eau du Groupe de la Banque. La simplicité de la conception et des
procédures opérationnelles est également conforme à la stratégie nationale visant à adopter
des solutions appropriées pour assurer la durabilité et la viabilité financière des services.
35
8.2 Recommandations
Il est recommandé qu'un prêt FAD ne dépassant pas 16,25 millions d'UC et un don
FAD ne dépassant pas 5,78 millions d'UC soient accordés à la République de Zambie pour la
mise en œuvre du projet d'adduction d'eau et d'assainissement de huit centres de la Province
centrale, tel que décrit dans le présent rapport et selon les conditions suivantes :
L'emprunteur devra :
C. Autres conditions
ZAMBIA: BANKGROUPOPERATIONS(On-going)
UA'millions
PROJECT APPR0VED SIGNED EFFECTIVE SOURCE AMOUNT DISBURSEDUNDISBURSED DISBURSEMENTDISBURSEMENT
DEADLINE
Ratio(%)
AGRICULTURESECTOR
Agricultural Sector Investment Program 17/12/1996 24/04/97 22/04/1998 ADF 15.000 2.297 12.700 15.31 31/12/2003
VillageBased-WoodlandsManagement Project 14/11/2000 20/06/2001 12/11/2001 ADF 4.130 0.000 4.1300 0.00 31/12/2005
VillageBased-WoodlandsManagement Project 14/11/2000 20/06/2001 12/11/2001 TAF 0.300 0.000 0.3000 0.00 31/12/2005
Small-ScaleIrrigationProject 07/09/2000 06/02/2001 15/03/2002 ADF 5.290 0.126 5.164 2.38 31/12/2007
Small-ScaleIrrigationProject 07/09/2000 06/02/2001 15/03/2002 TAF 0.760 0.000 0.7600 0.0 31/12/2007
Multi-Sector
Support for Fiscal Transp&Accountability 28/06/2001 17/07/2001 2/10/2001 ADF 16.200 9.917 6.283 61.22 31/12/2004
Support for Fiscal Transp&Accountability 28/06/2001 17/07/2001 2/10/2001 TAF 0.530 0.074 0.456 13.96 31/12/2004
PUBLICUTILITIESSECTOR
KitweWater Supply Rehabilitation 14/05/1997 27/05/1997 03/05/1999 ADF 17.780 16.708 1.072 93.97 31/12/2002
Water SupplyandSanitationStudy 26/11/1998 04/09/1999 22/06/99 TAF 1.870 1.483 0.387 79.3 31/12/2002
VictoriaFalls Katima-MulimoProject 01/12/1999 17/02/2000 01/12/1999 ADF 4.850 0.023 4.827 0.47 30/06/2005
Central ProvinceRural Water Supply 13/12/2000 20/06/2001 12/11/2001 ADF 12.410 0.900 11.510 7.25 31/12/2006
SOCIALSECTOR
HealthII (HealthSector Support Project) 14/07/1999 01/10/1999/ 01/02/2001 ADF 8.920 0.533 8.387 5.98 31/07/2005
0 EducationIII 01/12/1999 17/02/2000 09/02/2001 ADF 8.500 0.874 7.626 10.28 31/12/2004
Support toHIV/AIDSControl Program 25/04/2001 20/06/2002 20/06/2002 TAF 1.000 0.349 0.651 34.90 31/12/2003
Annexe 3
GOUVERNE-
MENT
COMITÉ
DIRECTEUR
DU PROJET
AUTORITÉS CEP
LOCALES
SOCIÉTÉ
PARTICIPANTE (DISS)
COMMERCIALE
DWASHEs JIT
Annexe 5
Page 1/3
L'objectif majeur du projet est d'améliorer la qualité et les prestations de services d'adduction
d'eau et d'assainissement dans les centres du projet. Les mesures clés du projet ci-après ont été
prises pour la réhabilitation et l'extension des installations d'adduction d'eau et
d'assainissement.
Abattage d'arbres avant l'inondation. Il faudra permettre le plus tôt possible à la collectivité
d'abattre tous les arbres sur la zone d'inondation pour générer des revenus : charbon, bois de
chauffe, poteaux, etc.
d) Dispositions institutionnelles et besoins en renforcement des capacités
Toutes les dispositions institutionnelles sont définies dans le document d'exécution du projet
et dans le plan de gestion environnementale et sociale.
Les projections sont basées sur les prix en dollars EU et en Kwacha zambien de septembre 2003.
Durée du projet: une durée de vie de 25 ans est prévue pour le projet.
Coût d'investissement: ce sont les coûts de base pour l'adduction d'eau (à l'exception des extensions
péri-urbaines) et le volet réhabilitation et extension des infrastructures d'assainissement sur le terrain,
en plus des aléas d’exécution et des remplacements.
Coût d'exploitation et entretien (E&E): les coûts supplémentaires d’exploitation et d'entretien sont
estimés à 1,5 % des coûts en capital.
Amortissement: les immobilisations sont dépréciées selon la méthode de l'amortissement linéaire.
Les pertes d'eau: les pertes d'eau attendues devraient diminuer considérablement, par rapport à leur
niveau moyen actuel d'environ 51 %, suite aux mesures immédiates prises pour améliorer les
procédures d'exploitation et d'entretien, ainsi que l'impact du programme de réhabilitation et
d'installation de compteurs dans tous les centres du projet pendant la première année de sa mise en
œuvre. Les pertes sont estimées à 25 % d'ici à 2006 et on pense qu'elles se stabiliseront à 20 % à partir
de 2007.
Tarifs: les tarifs utilisés sont ceux que la société commerciale d’équipement collectif (SC) devrait
mettre en place, afin d'atteindre le recouvrement des coûts d'exploitation et d'entretien (y compris les
dotations aux amortissements) d'ici à 2010. Les tarifs sont estimés à 0,129 $EU/ m3 en 2005 et ajustés
progressivement puis maintenus à 0,364 $EU/m3 à partir de 2010 en termes réels.
Les recettes supplémentaires des services d'eau: la production, les ventes et la part de consommation
relative des gros, moyens et petits consommateurs, ainsi que les zones péri-urbaines, les
consommateurs institutionnels et commerciaux (litre par d'habitant) sont déduits directement du
rapport de conception avec un nombre de branchements estimé à 10 988. Les ventes supplémentaires
d'eau découlant du projet sont évaluées aux tarifs du coût de revient de base dynamique, à ajuster
progressivement jusqu’au recouvrement intégral des coûts d'ici à 2010. Les taux de croissance de la
demande annuelle d'eau selon le rapport de conception sont de: 2,62 % (2006-2011), 1,63 % (2012-
2015), et 1,46 à partir de 2016.
Recettes supplémentaires des services d'assainissement: estimées à 25 % des recettes des services
d'alimentation en eau.
Le calcul du taux de rentabilité économique pour le projet repose sur le coût et les flux d'avantages
utilisés pour le TRF avec les ajustements suivants:
Tarif: le tarif utilisé pour l'analyse économique couvre le coût total de l'approvisionnement;
Coût de projet: les coûts d'opportunité de la terre qui sera inondée par le nouveau barrage sont inclus
dans les coûts du projet. Ce coût est estimé à la valeur nette de la production de maïs sur cette terre;
Les avantages en matière de santé: les économies en matière de dépenses de santé envisagées dans
l'analyse et dans les hypothèses utilisées pour les évaluer sont les suivantes:
i) l'augmentation possible des cas de maladies d'origine hydrique est estimée par rapport à la
population n'ayant pas accès à l'eau potable. En l'absence du projet, l'incidence des maladies d'origine
hydrique est, selon les estimations, augmentée de 1% par an en raison de la détérioration du service.
Frais de déplacement: le déplacement aller et retour pour consulter un docteur en cas de maladie
d'origine hydrique coûte 2 000 Kwacha. Ce prix est celui d’une personne, soit un adulte se déplaçant
seul ou un enfant accompagné qui ne paye rien. Le temps de déplacement à l'hôpital et pour voir un
médecin est de 3 heures et est valable pour tout patient adulte ou un enfant malade accompagné. Ce
temps est évalué en fonction du salaire minimum;
Coût de la consultation: la consultation est estimée à 2 000 Kwacha payables par tous les patients;
Annexe 7
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Coût de traitement: le coût de traitement est fixé à 10 000 Kwacha payables en une seule fois par cas
de maladie et de traitement. La subvention publique (pour l'équipement hospitalier, les fournitures et le
personnel) : les autorités sanitaires rapportent que le coût des prestations de services de santé à Kabwe
s'élève approximativement à 20 millions de Kwacha par mois pour chaque hôpital. Cette analyse
affecte 5 % de ce montant aux traitements des maladies d'origine hydrique.
Les économies en temps mis pour se procurer de l'eau: les gains sur le temps mis pour se procurer de
l'eau sont estimés à 30 minutes par voyage. On estime que chaque famille fait 5 voyages. Le temps est
évalué à 50 % du salaire minimum, vu que tant les enfants que les adultes (femmes) sont impliqués
dans cette activité.
Les projections financières sont préparées sur la base des prestations de services d'adduction d'eau et
d'assainissement et des données financières de 2002 fournies par les conseils. Le model financier
prend en compte les projections financières pour chacun des huit centres du projet en plus de ce qui
suit:
1. Les projections prennent en compte les opérations effectuées dans le cadre du nouveau projet,
les immobilisations pour l'adduction d'eau et l'assainissement des conseils, mais excluent les
actifs et passifs des opérations en cours. Une évaluation des immobilisations des conseils sera
entreprise dans le cadre du projet pour valider les valeurs à inclure dans les états financiers de la
société commerciale d’équipement collectif (SC) lors de sa création.
2. Les revenus d'exploitation de la Société comprennent : les recettes tirées des services
d'adduction d'eau et d'assainissement.
3. Coût d'exploitation et d'entretien (E&E): coûts comprenant les produits chimiques, l'électricité,
la consommation d'eau, les dotations aux amortissements, les dépenses administratives et de
personnel etc. ; ils sont fondés sur les coûts historiques, avec les augmentations prévues en
relation avec le volume de production d'eau.
4. Recouvrement: le taux de recouvrement pour les ventes d'eau est supposé augmenter
progressivement pendant la période de projection, de l’ordre de 70 à 80 % en 2004 (en fonction
du centre concerné) pour atteindre 90 % d'ici à 2007.
5. Avoirs des actionnaires: ces fonds comprennent le capital et les bénéfices non distribués de la
société commerciale d’équipement collectif (SC).
6. Immobilisations: augmentées pour prendre en compte le programme d'investissement prévu dans
le cadre du projet.
Annexe 7
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Annexe 7
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