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Bonne lecture !
Bernard
www.etsionsarretaitunpeudemanger.fr
Et si on s’arrêtait
un peu de manger…
de temps en temps
Troisième édition
– Essai –
www.DocteurNature.org
contact@DocteurNature.org
Blog de l’auteur : www.BernardClaviere.com
ISBN : 978-2-9532385-2-5
Préambule .................................................................................................................................... 15
Introduction ............................................................................................................................... 17
Chapitre 1
Considérations préliminaires ............................. .......................................................... 23
Réflexions sur l’origine de la perte du discernement .......................................... 37
Chapitre 2
Clichés, idées fausses et autres préjugés ............................................................. 45
Cliché n°1 : Il faut manger pour prendre des forces, avoir de l’énergie ... 50
Cliché n°2 : « Si je ne mange pas, je vais avoir faim ! » ................................... 57
Cliché n°3 : Il faut manger pour vivre ............. .......................................................... 57
Il y en a même qui ne mangent pas pendant des années ................................... 64
Les nouveaux inédiques .......................................... .......................................................... 72
Chapitre 3
Manger… une addiction fatale ........................ .......................................................... 79
Vous n’êtes pas obèse ? Ne vous réjouissez pas si vite ! ................................... 82
Chapitre 4
Quelques bonnes raisons de s’arrêter de manger ..................................... 103
Jeûner pour respecter une des grandes lois de la vie ....................................... 105
Jeûner pour retrouver la santé .................................................................................... 107
Jeûner pour mourir en paix ......................................................................................... 114
Est-il possible de faire un bilan toxinique personnel ? ................................... 116
Deux grands pionniers du jeûne thérapeutique ................................................. 126
Jeûner pour conserver la santé. N’attendez pas d’être malade ! ................ 129
Jeûner pour vivre plus longtemps ...................... ....................................................... 131
Jeûner pour perdre du poids, de façon naturelle ............................................... 133
Jeûner pour prendre du poids ..................................................................................... 136
Jeûner pour se protéger des radiations nucléaires ............................................ 136
Jeûner pour se libérer de ses addictions ................................................................. 138
Jeûner pour être plus efficace ...................................................................................... 140
Le jeûne en psychiatrie ................................................................................................... 140
Jeûne et maternité ............................................................................................................. 141
La question qui dérange ......................................... ....................................................... 144
Conclusion ............................................................................................................................ 146
5
Et si on s’arrêtait un peu de manger…
Chapitre 5
Comment s’arrêter de manger ................................................................................. 149
S’arrêter de manger… complètement ? ................................................................... 159
Les conditions idéales du jeûne .................................................................................. 165
La Cure détox Docteur Nature .................................................................................. 169
La cure de citron ............................................................................................................... 171
La cure de jus ...................................................................................................................... 172
La cure de raisin – cure de fruits ............................................................................... 175
Sortir du jeûne .................................................................................................................... 176
Chapitre 6
La logique derrière tout ça. Pourquoi ça fonctionne… ...................... 183
ANNEXES
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Préface
par le docteur Christian Tal Schaller
J
e connais Bernard Clavière depuis une trentaine d’années
et son enthousiasme pour la vie saine m’impressionne
à chacune de nos rencontres. En faisant la synthèse des
travaux les plus récents de la science et des principes de la
sagesse universelle, celle qui se fonde non sur les croyances
limitées de telle ou telle époque mais sur les lois cosmiques
immuables, il apporte le fruit de ses recherches et de ses expé-
riences avec une force calme et chaleureuse. Il a notamment
parfaitement intégré les idées remarquables des Esséniens qui,
il y a deux mille ans, étaient des écologistes d’avant-garde et
dont la science a depuis démontré l’immense valeur.
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Et si on s’arrêtait un peu de manger…
8
Préface
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Et si on s’arrêtait un peu de manger…
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Préface
par Pierre Pradervand
R
ares de nos jours sont les livres que je peux recomman-
der sans arrière-pensée, mais celui de Bernard Clavière
« Et si on s’arrêtait un peu de manger… de temps en
temps » en est un, et j’encourage vivement tous ceux qui sou-
haitent améliorer leur santé à le savourer et à se laisser inspirer
par l’enthousiasme débordant de l’auteur.
Nous vivons une époque trouble où nous sommes littérale-
ment « enfumés » (comme des harengs, à savoir conditionnés)
par la pensée dominante caractérisée par les poncifs les plus
navrants et les « somnifères » mentaux les plus assommants.
Voilà où en est la culture dominante aujourd’hui.
Dans ce contexte, le livre de Bernard Clavière est une
bouffée d’air frais et un plaidoyer vigoureux et ô combien
bienvenu pour une des pratiques de santé les plus anciennes et
pourtant les plus méconnues : le jeûne.
Pas la moindre trace de dogmatisme chez ce penseur
vraiment indépendant qui dénonce les gourous auto-proclamés
du jeûne autant que l’Ordre des Médecins.
En outre, l’auteur dévoile tout au long du livre sa vision
de la vie basée sur un socle spirituel solide, ce qui ne saurait
déplaire à un lecteur comme moi.
Comme le dit Bernard Clavière, effectivement, le but de la
vie n’est pas d’être en bonne santé ou de devenir vieux, mais de
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Et si on s’arrêtait un peu de manger…
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montagne de poncifs et de préjugés qui se substitue aujourd’hui
à la culture et à l’information, particulièrement dans le domaine
de la santé.
Ecoutons Bernard Clavière et arrêtons-nous un peu de
manger… de temps en temps.
Pierre Pradervand
Veyrier, Suisse
www.vivreautrement.ch.
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Préambule
La race humaine, en général, mange actuellement quatre
fois plus qu’il est nécessaire.
Le Maître Djwhal Khul (rapporté par Alice A. Bailey
dans sa somme sur la Philosophie ésotérique [2@346])
I
l y a belle lurette que la plupart des habitants des pays riches
ne mangent plus, mais bouffent, bâfrent, engloutissent
littéralement tout ce que peut produire l’industrie agroali-
mentaire et ses sinistres cuisiniers à la solde du grand capital.
Pourtant, mon intention première n’est pas de vous
encourager à arrêter cette orgie alimentaire pour revenir à une
alimentation plus raisonnable. D’autres auteurs le font très
bien, et les librairies regorgent de livres vantant le régime idéal,
celui qui vous fera maigrir, ou tel autre qui vous guérira du
cancer, ou encore celui qui vous rajeunira et vous fera vivre
très vieux…
Non, je me propose bel et bien ici d’encourager le lecteur
à s’arrêter de manger. Complètement. J’ajoute, de temps en
temps, bien sûr ! Encore que…
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Introduction
Ne suis pas le chemin ; va plutôt où il n’y a pas
de chemin, et laisse une trace derrière toi.
Ruby Bridges
Le vrai médecin est le médecin intérieur. La plupart des
médecins ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne
si bien.
Albert Schweitzer
L
e mot jeûne est employé aujourd’hui à tort et à travers
pour nommer des pratiques bien différentes les unes des
autres. C’est quoi le jeûne ? Est-ce sauter un repas ? Ne
pas manger du tout ? Ne pas boire non plus ? Même pas d’eau ?
Mais combien de temps ?…
Comment par exemple comparer un jeûne thérapeutique
de quarante jours à l’eau pure, comme il s’en pratique couram-
ment, et le jeûne du ramadan, qui consiste à ne pas manger…
entre deux repas ?!
Le ramadan est en effet devenu une grossière caricature du
jeûne ! Il n’est plus, pour beaucoup de musulmans, qu’un mois
de manifestations artistiques et culturelles non-stop, un prétexte
à faire la fête et surtout, à manger beaucoup – certainement plus
que d’habitude, et en tous cas beaucoup plus mal ! La seule
différence est qu’ils attendent le soir pour manger1. C’est ce qui
me fait dire souvent que je fais le ramadan depuis trente ans
puisque je ne mange qu’une fois par jour, le soir, souvent même
1. Je précise qu’en parlant d’une religion ou d’une autre je ne fais qu’exprimer un point
de vue concernant l’hygiène alimentaire et non les croyances ou dogmes de ces religions
pour lesquelles j’ai le plus grand respect.
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Et si on s’arrêtait un peu de manger…
assez tard et que le plus souvent, je ne bois pas du tout non plus
pendant la journée. Je ne m’en attribue aucun mérite, et il ne
s’agit bien sûr pas d’abstinence… Quant à une supposée diffi-
culté à pratiquer ce ramadan-là, on ne peut qu’en sourire… Je
vis normalement, je bouge beaucoup, je fais du sport – quelques
compétitions aussi –, de la danse, sans jamais avoir mangé ni bu
depuis la veille au soir. Et ce sans la moindre difficulté. Je n’y
pense même pas.
Comment ai-je pu en arriver là ? J’ai été un enfant
malade, souffreteux. Eczéma, asthme (tableau bien connu
des pédiatres), rhumatisme articulaire aigu, rhino-pharyn-
gites à répétition, allergies multiples, etc. J’ai eu mon lot de
problèmes qui m’ont valu de bouffer de la cortisone et des
drogues les plus diverses jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Cures
à La Bourboule, pensionnat en lycée climatique en montagne.
Et puis un jour, tout a basculé ; j’ai fait des rencontres, j’ai
lu des livres qui ont bouleversé ma vie. Ébloui par ces infor-
mations nouvelles et surprenantes, emporté par une juvénile
conviction, j’ai alors décidé que je ne verrai plus jamais un
docteur de ma vie. Trente-cinq ans plus tard, je peux dire
que j’ai tenu parole, je n’ai plus jamais consulté pour cause
de maladie. Je n’ai plus jamais pris un médicament et je jouis
d’un niveau de santé proprement extra-ordinaire. Je ne sais
pas s’il est parfait, je ne sais pas si ça va durer, mais cela
m’est égal ; je vis maintenant dans un corps que j’ai réussi à
transformer pour le conformer à ce que je pensais qu’il devrait
être : un véhicule pour traverser cette vie dans les meilleures
conditions, un outil pour accomplir au mieux la tâche que je
me suis fixée. Peu m’importe de mourir vieux, je m’efforce en
tout cas de ne pas mourir prématurément, et surtout pas par
ma faute, pour une raison idiote, évitable.
Or, il n’est pas de meilleur moyen de mourir trop tôt que
de manger trop, trop souvent, trop mal.
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Introduction
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Introduction
2. www.aerztegesellschaftheilfasten.de.
3. www.medicosnaturistas.es/
4. www.medicinanaturista.org/content/view/21/6/
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Chapitre 1
Considérations
préliminaires
Toute innovation passe par trois stades :
d’abord elle est ridiculisée ;
ensuite elle est violemment combattue ;
et finalement, elle est considérée
comme ayant toujours été évidente.
Arthur Schopenhauer (1788-1860)
T
out être vivant est soumis à des cycles naturels. L’un d’eux
consiste, pour de très nombreuses espèces animales, en
l’alternance de périodes d’alimentation et de périodes de
restriction, qui peut leur être imposée par des conditions exté-
rieures changeantes ou simplement par leur horloge biologique
interne. Nombre d’animaux peuvent rester des mois sans manger.
Seize mois pour la grenouille, dix-sept mois pour des araignées,
de vingt à vingt-huit mois pour les plus gros serpents, trois ans
pour le scorpion, qui semble détenir le record en l’état actuel de
nos connaissances. Citons encore les ours, dont la femelle peut
alimenter ses petits pendant sept à huit mois, l’hiver, dans sa
tanière, sans s’alimenter ; les oies sauvages qui migrent sur des
milliers de kilomètres sans rien avaler. Et il y a aussi la chauve-
souris, l’éléphant de mer qui surveille son harem de trente à cent
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Et si on s’arrêtait un peu de manger…
femelles pendant quatre mois sans manger, les saumons qui tra-
versent les océans sans s’alimenter pour venir frayer et mourir en
amont des rivières… Un merveilleux film animalier récent nous
a montré la vie des manchots empereurs. Il faut savoir que le
manchot mâle peut rester de cent quinze à cent vingt-cinq jours
(quatre mois !) et la femelle soixante-quatre jours sans manger,
pendant le temps des parades, de l’accouplement, de la ponte, de
l’incubation et de l’élevage des poussins.
Nos animaux familiers ont aussi leurs périodes de
privation d’aliment. Une chatte refusera couramment de se
nourrir pendant environ dix jours vers la troisième semaine de
gestation, de même qu’au moment de la parturition.
Ainsi, de nombreux animaux, des plus petits aux plus gros,
sont de véritables champions du jeûne. Que ce soit en période
de rut, de gestation, d’hibernation, de migration, ou au stade
larvaire pour les insectes, ce repos physiologique est inscrit dans
leurs gênes ; il est un élément nécessaire à leur survie et ils ne
peuvent s’y soustraire.
Autre observation capitale : les animaux cessent de s’alimen-
ter spontanément en cas de maladie ou d’indisposition. La perte
de l’appétit est le moyen que Mère Nature utilise pour restaurer
la santé chez les animaux évolués. Il s’agit d’un réflexe naturel,
d’un instinct impératif : s’arrêter de manger pour favoriser le
travail des forces curatives de la nature et permettre à l’orga-
nisme de recouvrer la santé et un fonctionnement normal.
Physiologiquement, l’homme, est un animal comme les
autres. Sauf que, contrairement aux autres animaux, il possède
le libre-arbitre. Les animaux évoluent indépendamment de leur
volonté. Ils ne peuvent faire d’erreurs car ils vivent en parfaite
harmonie avec les lois de la vie ; l’homme, lui, peut décider de
sa destinée et choisir ses actes en toute conscience. Force est
de constater que sa capacité de discernement n’est pas encore
très performante, et qu’il préfère emprunter des chemins cail-
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9. De nombreux livres et articles ont aujourd’hui révélé cette situation dramatique. Gary
Null, auteur, animateur de radio et nutritionniste célèbre aux USA s’est fait le fer de
lance de l’opposition aux pratiques d’une certaine médecine conventionnelle qui ne jure
que par la chimie et la technologie. en.wikipedia.org/wiki/Gary_Null
Des traductions non officielles de ses écrits (dont Death by Medecine) circulent sur le
net.
D’autres auteurs ont développé ce sujet, comme Ray D. Strand dans Death by Pres-
cription : The Shocking Truth Behind an Overmedicated Nation. En français, on lira
avec profit tous les livres de la journaliste Sylvie Simon.
Mettez ces noms dans un moteur de recherche et surfez !
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Chapitre 2
É
crire un livre dans le seul but de suggérer aux gens de
s’arrêter de manger fera certainement se hausser pas mal
d’épaules. N’est-il pas évident qu’on mange parce qu’on
doit manger ? Et après tout, puisqu’il faut manger, autant y
prendre du plaisir, n’est-ce pas ? La moindre mention de la pos-
sibilité de s’arrêter de manger est perçue comme tout simplement
saugrenue. Manger est le tabou ultime, auquel on ne touche pas.
Je suis toujours atterré de voir combien de gens vivent toute une
vie sans se poser de questions. En ayant pour unique philosophie
ce qu’on peut appeler la « sagesse populaire », tout un ramassis
de poncifs, de préjugés et d’idées fausses, de bêtises accumulées
au fil du temps et qu’on a transformés en vérités.
Non contents d’avoir perdu cet instinct animal qui nous
dictait de cesser de manger dès que quelque chose n’allait
pas, nous avons poussé l’imprudence jusqu’à justifier avec des
arguments fallacieux notre fâcheuse tendance à manger trop,
et trop souvent. Nous nous sommes fabriqués au fil du temps
quantité de formules quasi incantatoires pour justifier ce qui,
à l’évidence, n’est qu’une simple dépendance psycho-patholo-
gique à la nourriture. Une addiction. Ces formules commencent
le plus souvent par « il faut manger pour… ». Il faut manger
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10. fr.wikipedia.org/wiki/Jeûne
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Et si on s’arrêtait un peu de manger…
11. www.CroisadePourlaSante.org
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Clichés, idées fausses et autres préjugés
moins à midi, et très peu le soir, pour « ne pas aller au lit sur la
digestion », et que tout le monde a fini par le croire ! Rappelons
que les peuples réputés pour leur santé et leur longévité, précédem-
ment cités, prennent leur repas le plus important le soir. Pendant
la journée, ils sont actifs, vaquent à leurs occupations, cultivent
leurs potagers et entretiennent leurs arbres fruitiers. Le soir, ils
se détendent et peuvent manger tranquillement, sachant que leur
corps aura tout loisir de digérer correctement pendant la nuit.
Chez nous, non, désolé, ça ne marche pas comme ça.
Puisqu’on vous dit qu’il faut manger le matin ! De fait, le
consensus est total : médecins, diététiciens patentés, relayés par
des journalistes serviles incapables de la moindre enquête indépen-
dante en matière de santé, tous « ceux qui savent » nous rabâchent
le même discours. Et ça prend ! Tout le monde les croit !
Je connais même des gens qui se forcent à manger le matin,
sans faim aucune (nous le verrons, l’absence de faim le matin
est normale pour un organisme sain). On persiste à prendre un
« bon petit déjeuner », puis à interrompre nos activités au beau
milieu de la journée pour manger à nouveau, et à remettre le
couvert le soir… Tout en étant bien évidemment pénétrés de la
certitude d’avoir bien fait en mangeant assez « pour avoir de
l’énergie »…
Voilà donc un autre exemple de notre incapacité à être à
l’écoute de notre corps et de notre propension à succomber à la
dictature des habitudes, des poncifs, des clichés, de toutes ces
âneries venant de je ne sais où et complaisamment propagées
par la plupart des médias. C’est comme la rumeur : on ne sait
d’où elle vient, mais elle peut faire de gros dégâts…
S’il ne faut pas se reposer ou aller au lit sur la digestion, que
faut-il faire alors ? Aller travailler ? On a vu que ça ne marche
pas. Aller faire du sport ? Ça ne marche pas non plus, tous les
sportifs le savent. S’il fallait manger pour avoir de l’énergie, les
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Que cela soit clair une bonne fois pour toutes : on ne tombe
pas d’inanition si on saute un repas ! Ni même plusieurs…
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ont alterné avec succès les périodes de jeûne avec des périodes
de régime fortement hypocalorique.
Aujourd’hui, des jeûnes de routine de quarante jours et
plus sont couramment pratiqués dans nombre de centres de
santé autour du monde.
Dans l’état actuel de nos connaissances, il n’est plus possible
d’affirmer qu’il est dangereux de s’arrêter de manger quelque
temps. Cessons de dire n’importe quoi ! Nous le verrons plus loin,
c’est le contraire qui est vrai : le jeûne peut nous sauver la vie.
Remarquons au passage un fait intéressant : l’expérience
montre que des jeûneurs volontaires retirent de merveilleux
bienfaits de jeûnes de très longue durée, alors que par ailleurs
les grévistes de la faim meurent tous avant d’atteindre la
dixième semaine. Comment est-ce possible ?
Ma théorie est simple. Grévistes et jeûneurs n’ont en fait
rien de commun, hormis le fait de ne pas manger. Et encore...
Je sais que certains grévistes prennent de l’eau sucrée – avec
du sucre blanc raffiné bien sûr… D’autres fument, ce qui est
suicidaire pendant un jeûne…
Un jeûneur sait ce qu’il doit faire ; il est éduqué, informé
des réactions possibles de son corps et sait comment y faire
face. C’est toujours un être conscient, qui se trouve dans un état
de joie et de paix intérieure. Le gréviste, lui, en fonction de la
gravité du conflit qui motive son action, est souvent pénétré par
le ressentiment, parfois même la haine, de ceux contre lesquels
il est en lutte ; il est traversé par des émotions violentes qu’il
ne maîtrise pas toujours. Je fais exception d’êtres supérieurs
comme Gandhi ou Lanza del Vasto qui, bien que guidés par
une passion réelle pour la justice et la liberté, n’ont pas laissé
des émotions délétères troubler leur équanimité et leur équilibre
intérieur pendant leurs grèves de la faim. D’ailleurs, ces deux
grands ont d’abord été des jeûneurs, avant d’être des grévistes
de la faim…
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manger, pour quelque raison que ce soit, mais les faits sont là :
ils ont pu vivre des années, des dizaines d’années même, sans
rien manger. Certains ont mené une vie normale, d’autres non ;
certains ont été en parfaite santé, d’autres, grabataires, n’ont
jamais quitté le lit. Mais tous ont vécu.
Alors, doit-on vraiment manger pour vivre ?
Depuis des siècles, l’histoire a gardé la trace de person-
nages que les érudits appellent des inédiques. Des gens qui
sont restés des années sans manger ni boire. Bien évidem-
ment, beaucoup ne manqueront pas de prétendre qu’il y a
eu imposture et, pour les cas les plus anciens, qui pourrait
leur prouver le contraire ? Les archives historiques ne sont
pas des constats d’huissier, et l’on sait qu’il n’y a pas plus
aveugle que celui qui ne veut pas voir. Pourtant, la vie de ces
inédiques est parfaitement connue, d’autant plus qu’elle a été
parfois rapportée par des auteurs au-dessus de tout soupçon,
dont Jean Guitton, philosophe, auteur de quelque quatre-
vingts ouvrages, et membre éminent de l’Académie française.
Je réfère en particulier le lecteur au tableau publié dans Les
Pouvoirs mystérieux de la foi65,16 rassemblant les principaux
inédiques de l’histoire, dont certains furent aussi stigmatisés.
Toutefois, une précision s’impose ici : contrairement à ce
qu’affirment Guitton et Antier (« On distingue les inédiques
volontaires qui ont fait vœu de jeûne absolu, et ceux à qui
cela est imposé »), à l’exception de Nicolas de Flüe, aucun des
inédiques catholiques n’a jamais émis le vœu de jeûne absolu.
Joachim Bouflet avance une autre théorie : « Ils ont vécu ce
phénomène faisant irruption dans leur existence à la fois
comme une proposition divine et, dans ses modalités, comme
une contrainte imposée à leur nature, leur permettant, la
grâce aidant, d’évoluer vers un état de parfait abandon à
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24. Les Pouvoirs mystérieux de la foi, Jean Guitton et Jean-Jacques Antier, Perrin.
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Vous voilà au bout des 2 premiers chapitres de mon livre.
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