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I. Introduction ...............................................................................................................3
II. Généralités ................................................................................................................4
III. La formation des adverbes ......................................................................................5
1. Les adverbes non pourvus d’une marque caractéristique....................................5
1. 1 Adverbes de l’origine latine........................................................................... .....5
1. 2 La composition.............................................................................................. ......5
1. 3 La dérivation impropre.........................................................................................6
1. 4 Les adverbes en – ons (on)...................................................................................7
2. Les adverbes pourvus d’une marque caractéristique ..........................................7
IV. Traits sémantiques des adverbes ...............................................................................10
1. Les adverbes de manière.....................................................................................10
2. Les adverbes de quantitè ...................................................................................10
3. Les adverbes de temps .......................................................................................11
4. Les adverbes de lieu ..........................................................................................11
5. Les adverbes d’affirmation ................................................................................11
6. Les adverbes de négation.....................................................................................12
7. Les adverbes de doute ..........................................................................................12
V. Place des adverbes ......................................................................................................13
1. Place des adverbes du point de vue de la fonction des membres de phrase .......13
1
3. La fonction des représentants .............................................................................22
VII Cas particuliers de l’emploi et de la formation des adverbes ......................................23
Marguerite Duras, L’Amant ....................................................................................23
Albert Camus, L’étranger...........................................................................................24
Janine Boissard, Rendez-vous avec mon fils ...........................................................24
Statistique .................................................................................................................25
VIII Possibilités de la traduction des adverbes en tchèque .................................................26
1. Les adverbes de manière .....................................................................................27
2. Les adverbes de quantité et d’intensité ...............................................................29
3. Les adverbes de temps .........................................................................................29
4. Les adverbes de lieu ..............................................................................................30
5. Les adverbes de doute ..........................................................................................31
IX Conclusion ......................................................................................................................32
Bibliographie ............................................................................................................ 44
2
I Introduction
Dans le présent mémoire, nous nous sommes concentrée à l’étude d’une importante
espèce de mots qu’on appele « adverbes ». Nous avons prêté notre attention aux traits
spécifiques, aux différentes manières de la formation des adverbes, ainsi qu’aux foncions et la
place des adverbes du point de vue de la fonction des éléments de phrase et de la perspective
fonctionnelle de phrase. En français, l’adverbe se forme le plus souvent à l’aide du suffixe –
ment. Mais il y a d’autre façons possible pour la formation des adverbes, ce que nous avons
observé dans plusieurs travaux grammaticaux des auteurs différents, tels que : Hervé-D.
Béchade, J. Šabršula, O. Ducháček, O. Radina, H. Weinrich, M. Grevisse etc. et dans les trois
livres des auteurs contemporains. Nous avons étudié les formes et emplois spécifiques des
adverbes dans les trois romans, L’Amour de Marguerite Duras, L’étranger d’Alber Camus et
Rendez-vous avec mon fils de Janine Boissard. Notre étude s’oriente à la fréquence de l’usage
de diverses formes et valeurs des adverbes en général et aussi à la comparaison des exemples
tirés de trois livres choisis. Nous avons voulu signaler les manières de la formation des
adverbes et leurs fonctions différentes dans la phrase française. Pour conclure, notre travail sera
achevé par deuxs statistiques : l’une portant sur la fréquence des différentes formes des
adverbes, l’autre concernant les différentes fonctions des adverbes dans la phrase. Dans la
dernière chapitre, nous avons étudié aussi les différentes possibilités de la traduction des
adverbes en tchèque tout en cherchant des méthodes les plus convenables.
3
II Généralités
Les adverbes sont les mots invariables qui précisent et modifient le sens des verbes, des
adjectifs, des adverbes, des substantifs et aussi des phrases toutes entières. Du point de vue
morphologique, on distingue des adverbes simples et des locutions adverbiales1. En français, il
existe trois d’autres groupes des mots invariables : les conjonctions, les prépositions et les
interjections. Les adverbes s’en distinguent par leur aptitude d’assumer une fonction dans la
phrase.
Elle ne sait pas précisément. (Duras p.27) Ici, l’adverbe précisément se rapport au
verbe conjugué sait dont le sens il précise.
J’ai senti son regard sur moi, comme s’il me demandait d’être particulièrement
attentive. (Boissard, p.38) Dans ce cas, l’adverbe particulièrement se réfère à l’adjectif
attentive dont la signification il modifie.
Il s’assied, il se tait, son regard bleu inspecte a’son tour l’espace, puis il parle, il les
informe très précisément. (Duras, p.29) Dans cette phrase l’adverbe très se rapport à l’adverbe
précisément. Il en renforce l’importance.
J’avais si peur, dans ces allées, le premier jour ; et maintenant, comme cela me
paraissait loin ! (Boissard, p. 75) Ici, l’adverbe si se ratache au substantif peur. Il intesifie son
sens.
Finalement j’avais espéré qu’une maison de retraite donnerait à la vieille femme le
confort que mes moyens ne me permettaient pas de lui procurer. (Camus, p. 160) L’adverbe
finalement modifie le sens de toute cette phrase.
Parfois les adverbes peuvent modifier aussi des conjonctions (ou locutions
conjonctives) : Bien qu’elle fît partie de notre cercle d’amis, je la connaissait mal. (Boissard,
p. 181) et certaines prépositions (ou locutions prépositives) : Mais elle est partie peu après et
nous n’avons pas eu le temps. (Camus, p. 34)
1
Une locution adverbiale est une réunion de mots équivalant à un adverbe. Grevisse, Maurice : Le bon usage,
Gembloux 1969, p.759
4
peuvent être formées de façon relativement libre.2 Ils expriment ainsi que les adverbes la
quantité et l’intensité, la manière, le temps, la nature de l’action, l’accord, la négation.
Elle regarde avec la même attention les habitants de S. Thala, et leurs demeures, lui qui
est près d’elle, et la mer qui est au loin, ici, - sur le fronton d’un immeuble sur lequel ils sont
en train de passer, - mêlé aux termes « GOUVERNEMENT DE », le mot de S. Thala, et là-bas,
très loin, les blancs éclatments des mouettes de la mer et les sables , distincts. (Duras, p. 108)
Il m’a dit alors, très vite et avec un air gêné, qu’il savait que dans le quartier on
m’avait mal jugé parce que j’avais mis ma mère à l’asile, mais il me connaissait et il savait
que j’aimais beaucoup maman. (Camus, p. 75)3
2
Weinrich, Harald, Grammaire textuelle du français, Paris 1989, p.319.
3
D’autres exemples se trouve
5
III La formation des adverbes
En ce qui concerne la manière de la formation, les adverbes peuvent être divisés en deux
groupes principals : les adverbes non pourvus d’une marque caractéristique et ceux pourvus
d’une marque caractéristique4.
III. 1. 2 La composition
En ce qui concerne la composition, on a combiné : un adverbe et un adverbe, une
préposition et un adverbe, une préposition et un nom, une préposition et un adjectif, un adjectif
et un nom, des éléments variés.
Ils vont bientôt tourner. (Boissard, p. 94) Ici, l’adverbe bientôt se compose de deux
adverbes : bien + tôt.
Elle tend le visage en avant : c’est autour du visage. (Duras, p.77) L’adverbe en avant
se compose de la préposition en et de l’adverbe avant.
Elle marche légèrement courbée, presque lourdement : on dirait en effet qu’approche
la naissance d’un enfant. (Duras, p. 64) Dans ce cas, l’adverbe en effet comprend la
préposition en et le substantif effet.
Elle montre dedans les vitres, derrière, partout, l’enchaînement de chair. (Duras, p. 36)
Dans ce cas, l’adverbe partout comprend la préposition par et l’adjectif tout.
4
Wagner, R. L. / Pinchon, J. : Grammaire du français classique et moderne, Paris 1962, p. 374
5
Grevisse, Maurice : Le bon usage, Gembloux 1969, p. 760
6
Il vous aimait beaucoup. (Boissard, p. 155) Ici, l’adverbe beaucoup est composé de l’
adjectif beau et du nom coup.
La peur était montée en moi, sourde d’abord, un malaise, pour devenir au fur et
a’mesure des paroles de cet homme une angoisse précise : cette part d’esprit qui criait famine
en notre fils, nous avions échoué, Gilles et moi, à l’alimenteur. (Boissard, p. 187) Quant à
l’adverbe au fur et à mesure, il se compose des éléments variés, c’est-à-dire de la préposition
au, du nom fur, de l’interjection et, de la préposition à et du nom mesure.
Ce sont aussi les adjectifs marquant la qualité des participes passés qui ont la fonction
d’adverbes. 8
6
Ducháčk, Otto / Bartoš, Jozef : Grammaire du français contemporain, Bratislava 1976, p. 201
7
Radina, Otomar : Francouzština a čeština – systémové srovnání dvou jazyků, Praha 1977, p. 107
8
Les adjectifs marquant la qualité des participes passés ont gardé de la sytaxe de l’ancien français, la possibilité
d’être variables ou invariables : ces bouches grand ouvertes (Claudel) – les fenêtres grandes ouvertes (Loti). Sont
toujours invariables les composés nouveau-né et mort-né et les adjectifs court et haut. Ducháček, Otto / Bartoš
7
Leur communauté, comme bien d’autres semblables, ne devait pas être un refuge, une
cache, mais un véritable choix, au bout d’un chemin parcouru les yeux grands ouverts.
(Boissard, p. 188)
8
Alors, pourquoi était-il armé et pourquoi revenir vers cet endroit précisément ?
(Camus, p.136)
Aux adjectifs en – ant et – ent répondent des adverbes avec les terminaisons – amment
et – emment.
Ex. : Laffond, je n’avais qu’une hâte : rentrer, maintenat, très violemment, dans ce décor
cassé, j’éprouvais le besoin de revoir cet homme, d’entendre sa voix rude : « Ecoutez-moi ! »
« Regardez-moi ! » (Boissard, p. 106)
Il existe trois exceptions : présentement, véhentement, lentement)11.
Certains adverbes sont formés des adjectifs ou des adverbes disparus. Ils s’expliquent
par des faits de langue anciens, par exemple : brièvement, grièvement, journellement,
traîtreusement, gentiment, nuitamment, sciemment, impunément.
Ex. : Mon avocat est venu vers moi, m’a serré la main et m’a conseillé de répondre brièvement
aux questions qu’on me poserait, de ne pas prendre d’initiatives et de me reposr sur lui pour le
rete. (Camus, p. 131)
En français, plusieurs adverbes en – ment sont remplacé par une périphrase, par une
locution adverbiales. Elle se compose le plus souvent d’une préposition et du nom, soit sans
l’article ou avec l’article.
Ex. : Mais le procureur s’est élévé avec violence contre cette question : « Quel est le criminel
ici et quelles sont ses méthodes qui consistent à salir les témoins de l’accusation pour
minimiser des témoignages qui n’en démeurent pas moins écrasants ! » (Boissard, p. 139)
(sans article). Cette locution adverbiale manque de l’article.
9
Ex. : J’ai vu d’un coup que les vis de la bière étaient enfoncées et qu’il y avait quatre hommes
noirs dans la pièce. (Camus, p. 25) Cette locution adverbiale comprend l’article indéfini un.
Les locutions adverbiales peuvent être composées de plusieurs mots, par exemple :
Tandis qu’il s’habille, je bois mon café a’petites gorgées ; il m’a expliqué d’un air un peu
gêné qu’il va devoir passer a’son bureau. (Boissard, p. 22)
10
IV. TRAITS SÉMANTIQUES DES ADVERBES
12
Les adverbes d’affirmation, de négation, de doute, sont parfois rangé sous une rubrique sommune, celle des
adverbes d’opinion. D’autre part, certains grammairiens placent dans une cathégorie spéciale les adverbes qui
marquent la compairaison. Grevisse, Maurice :Le bon usage, Gembloux 1969, p. 770
11
IV. 3. Les adverbes de temps
Les adverbes circonstenciels de temps évoquent une date, une époque (un moment), la
durée d’un procès ou la fréquence.
Ex. : Elle n’arrivera pas à atteindre S. Thala aujourd’hui. (Duras, p. 97) (l’évocation de la
date)
Ex. : Mon avocat a haussé les épaules et tout de suite après, on lui a donné la parole. (Camus,
p. 158) (un moment)
Ex. : Longtemps ils observent l’événement, là-bas, au bord de la mer. (Duras, p. 124) (la durée
d’un procès)
Ex. : Je me sens souvent dans une sorte de vague ;peut-être les comprimésque je prends
chaque nuit pour dormir ? (Boissard, p. 88) (la fréquence)
12
contructions négatives : l’une avec la négation isolée du verbe (non – pas), l’autre avec la
négation soudée au verbe (ne ; ne....pas).
Ex. : Non – elle ajoute – je ne vais jamais par là. (Duras, p. 55) (la négation isolé du verbe)
Ne est généralement accompagné d’un des mots pas, jamais, aucun, nul, personne, plus,
rien, etc.
Ex. : Alors, je n’ai pas pu voir Monsieur. (Camus, p. 140) (la négation soudée au verbe)
13
V. PLACE DES ADVERBES
Il est difficile de donner des règles à ce sujet, vu la variété des adverbes. Leur place des
adverbes est asssez varialble. Ce sont soit des raison des usages, soit des raison de style –
équilibre, rythme harmonie, mise en relief – qui déterminent a’ces mots leur place dans la
phrase. C’est par exemple la longueur qui entre en ligne de compte : les adverbs courts sont
moins mobiles. Il reste aussi beaucoup de lattitude pour les intentions des locuteurs ou pour les
choix des écrivains.13 Généralement ils se placent avant l’adjectif, l’adverbe ou l’infinitif,
quelque fois après le verbe ou entre l’auxiliaire et le participe passé.
13
Grevisse, Maurice / Goose, André : Nouvelle grammaire française, 3e édition revue 1995, p. 318
14
Weinrich, Harald : Gramaire textuelle du français, Paris 1989, p. 320
15
Grevisse, Maurice : Le bon usage, Gembloux 1969, p. 767
14
position et la fonction la nouuvelle information lui est donc attribuée.
Ex. : Ils marchaient très lentement. (Duras, p. 98) (détermination adverbiale forte). Dans cette
phrase ce sont les adverbes très et lentement occupant la dernière position qui prennent une
valeur epressif.
Si le verbe est a’un temps composé, l’adverbe dispose en principe de deux positions
possibles, soit après le forme conjuguée du verbe, soit après la forme non-conjuguée (la forme
adjective). De point de vue sémantique, la position plus expressive est celle après la forme non
conjuguée, c’est a’ dire après le verbe dans son ensemble. Par contre la position après la forme
conjuguée16 est plus faible et donc elle est réservée aux adverbes moins expressifs.
Ex. : Mon avocat a triomphé bruyamment et a déclaré que les jurés apprécieraient. (Camus, p.
139 – 140). Danc cette phrase l’adverbe bruyamment n’apparaisse qu’après la partie non-
conjuguée du verbe. Il en retire une grande force expressive qui est reservée habituellement a’la
nouvelle information.
Ex. : La grande pièce avec sa vaste cheminée, les poutres au plafond, le vieil escalier aux
marches craquantes, tout cela lui a beaucoup plu. (Boissard, p. 210) Dans cet exemple,
l’adverbe beaucoup étant placé après la forme conjuguée du verbe n’apport aucune information
nouvelle. C’est pourquoi il est relativement peu expressif.
En ce qui concerne le verbe a’une forme composée, il existe des cas particuliers où
l’adverbe lui sera toujours postposé. Ce sont les adverbes de position, de temps et de séquence.
16
Nous apellerons cette position une interposition par égard au fait qu’elle allie des caractéristiques de la
postposition (après le verbe conjugué) a’des caracteristiques de l’antéposition (avant la prtie non-conjuguée du
verbe). Weinrich, Harald : Grammaire textuelle du français, Paris 1989, p. 321
15
Ex. : Après avoir entendu mon message, il avait couru là-bas. (Boissard, p. 145) Ici, l’adverbe
là-bas étant l’adverbe de position se trouve après dans la postposition au verbe.
Ex. : Oui, c’est ça – il ajoute – je suis arrivé ce matin. (Duras, p. 18) Dans ce cas c’est
l’adverbe de temps ce matin qui se trouve dans la postposition au verbe.
Ex. : Il s’était marié assez tard. (Camus, p. 73 – 74) Dans cette phrase c’es l’adverbe de
séquence tard qui est placé après le verbe.
L’adverbe modifiant un infinitif se place tantôt avant lui, tantôt après lui ; en général,
c’est l’euphonie et le rhytme qui décident.17
Ex. : Ah, il peut bien crever ! (Camus, p, 65) (l’antéposition)
Ex. : Mais le cri la fait se redresser, s’écarter légèrement de lui. (Duras, p. 58) (la
postposition).
L’adverbe peut être séparé de l’infinitf par le pronom personnel ayant une fonction du
complément d’objet : pour trop le fatiguer.18
En ce qui concerne le participe présent, quand il est pris comme verbe, on met l’adverbe
à sa postposition: Au-dessus de celui-ci, en médaillon, deux visages rapprochés : lui, rude,
portant fièrement moustache aux coins relevés ; elle, douce, à l’expression candide. (Boissard,
p. 198) Ici le participe présent portant assume la fonction du verbe (qui porte) et c’est pourqoi
on met l’adverbe fièrement à sa postposition.
17
Grevisse, Maurice : Le bon usage, Gembloux 1969, p. 768
18
Šabršula Jan : Vědecká mluvnice francouzštiny, Praha 1986, p. 123
16
Il s’arrête, regarde de nouveau la mer, longuement, puis il s’en retourne dans l’île,
auprès d’elle. (Duras,p. 52)
Le marcheur ne revient pas sur ses pas : il remonte vers S. Thala, il n’y pénètre pas, il
repart derière la digue. (Duras, p. 41)
L’adverbe déterminant le participe passé se place tantôt avant lui, tantôt après lui. En
général, c’est l’harmonie et le rythme de la phrase qui lui assignent sa place.
Ex. : Des vraiment accrochés, elle en a connu. (Boissard, p. 157) L’adverbe vraiment est
antéposé au participe passé accrochés.
Ex. : La phrase reste suspendue un instant, puis il se termine : J’ai oublié. (Duras, p. 99) Ici
l’adverbe un instant est postposé au participe passé suspendue.
Il y a des écrivains contemporains qui aiment a’insérer certains adverbes entre l’article
ou un déterminatif d’une part, et d’autre part, l’adjectif suivi d’un nom : La lumière d’un
toujours chaud soleil. (P. Loti, La Mort de Philae, p. 36) Une particulièrement belle injure. (P.
Mille, Barnavaux, p. 132)19
17
adverbes occupant cette position représent donc le rhème.
On trouve très souvent en position initiale les locutions adverbiales d’une certaine
longueur qui sont dans la plupart des cas séparées graphiquement par une virgule. Il s’agit
principalement de locutions indiquant le lieu, le temps ou les circonstances qui fournissent le
20
Les circonstants initiaux sont des circonstants de phrase, extra-prédicatifs, - noèèèènobstant la grande variété de
détail de leurs portées. ??????????????Gram.de la.phra.317
21
Weinrich, Harald : Grammaire textuelle du français, Paris 1989, p. 323
22
Grammaire de la prase française??????????????320
18
cadre dans lequel s’inscrit une action.
Ex. : De temps à autre elle prononce le mot, elle l’appelle : - S. Thala, mon S. Thala. (Duras,
p. 102) Dans ce cas, la locution adverbiale de temps à autre fournit le cadre temporel de toute
la phrase.
Ce sont aussi des adverbes exclamatifs et interrogatifs qui se place dans la plupart des
cas en tête de la phrase.
Ex. : Comme Paris était émouvant, caressé de soleil déclinant, sous un ciel qui, très longtemps
encore, refuserait de se livrer à la nuit ! (Boissard, p. 45) Dans cette phrase, c’est l’adverbe
exclamatif comme qui se trouve en tête de la phrase.
Ex. : Où est-il maintenant, lui ? (Duras, p. 105) Ici, c’est l’adverbe interrogatif où qui se trouve
à la position initiale.
Les deux adverbes sont mis en relief pour exprimer le sens de la phrase entière.
Il est fréquent que deux ou plusieurs adverbes se trouvent côte à côte dans la position
initiale, par exemple : Presque aussitôt, les cinémas du quartie ont déversé dans la rue un flot
de spectateurs. (Camus, p. 39)
Dans certains cas, la position de l’adverbe en tête de phrase produit une inversion du
sujet et du verbe, principalement si le sujet peut être représenté par un pronom. Mais ce n’est
que dans la langue soignée et en particulier avec l’adverbe peut-être que cette inversion est
courante.
Ex. : Peut-être personne ne lui avait-t-il jamais parlé ainsi. (Boissard, p. 101)
Dans le discours oral, on évite l’inversion. On accroche par exemple a’l’adverbe en
position initiale la suite de texte avec la conjonction que, par exemple : Vivement que les
garçons et les filles soient éduqués ensemble.23 On peut voir que ce règle n’est valide que dans
le discours oral ce que nous pouvons prouver par le fait qu’aucun exemple n’était pas trouvé
dans les livres choisis.
L’adverbe mis en position inititale peut en principe être souligné par l’extraction
c’est....que qui le met en rhème.
Ex. : C’est a’ ce moment que j’ai aperçu une rangée de visages devant moi. (Camus, p. 128 –
129)
23
Weinrich, Harald : Grammaire textuelle du français, Paris 1989, p. 324
19
L’adverbe modifiant la phrase entière peut être placé ausii au milieu de la phrase
a’condition qu’il soit suffisamment marqué par les pauses et l’intonation. Il est souvent répéré
graphiquement par des virgules. Cette place de l’adverbe a aussi pour effet de désigner le sujet
comme « thème » en le séparant du verbe. Le verbe arrivant à la suite est ainsi caractérisé
comme une information nouvelle (« rhème »).24
Ex. : Il s’est passé, avant-hier, quelque chose que j’appelle « l’épisode de la petite cuiller ».
(Boissard, p. 88) Ici, l’adverbe avant-hier représente dans la phrase une information nouvelle –
rhème.
24
Weinrich, Harald : Grammaire textuelle du français, Paris 1989, p. 324
25
Le Gogffc, Pierre : Grammaire de la phrase française, Paris 1993, p. ????
20
En français, on toruve souvent deux ou plusieursadverbes placés côte à côte dans la
position finale.
Ex. : Nous nous sommes restés silencieux assez longtemps. (Camus, p. 24)
En ce qui concerne la position finale, deux manières de construction s’opposent : la
construction de caractère intégrant et celle qui marque une rupture. Il est donc possible
d’associer soit la construction liée et la portée interne au prédicat, soit la construction détachée
et la portée externe au prédicat.
Ex. : Tout est explicable naturellemt.26 Ici l’adverbe naturellement est lié à la portée interne au
prédicat.
Ex. : J’aurais voulu le retenir, lui expliquer que je désirais sa sympthie, non pour être mieux
défendu, mais, si je puis dire, naturellement. (Camus, p. 103) Dans cette phrase, l’adverbe
naturellement est lié a la portée externe au prédicat.
26
Le Goffic, Pierre : Grammaire de la phrase française, Paris 1993, p. ???????????
27
ibidem, p. ????
21
VI. L’EMPLOI ET LES FONCTIONS DES ADVERBES
En français l’adverbe peut assumer différentes fonctions. En général, c’est une raison de
sens qui rend compte du champ d’emploi des adverbes.
28
Wagner, R. L / Pinchon, J : Grammaire française classique et moderne, Paris 1962, p. 382
22
conjonction de coordination. Au simple lien logique de la coordination, il apporte une
détermination supplémentaire.29
Ex. : La sonnerie a retenti deux fois puis j’ai entendu la voix de Martin : il était absent
momentanément. (Boissard, p. 130)
29
Par leur pasage à cette fonction, certains adverbes ont perdu leur sens ancien : cependant, qui signifiait pendant
ce temps, a aujourd’hui valeur adversative ; en effet, qui signifiait en réalité, a valeur causale. Chevalier, J. C.
Arrive. M., Benveniste, C. B., Peytard, J :Grammaire Larousse du français contemporain, Paris 1964, p. 418
23
VII. CAS PARTICULIERS DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION DES ADVERBES
Nous avons étudié l’emploi et la formation des adverbes dans trois livres des auteurs
différents : L’Amour de Marguerite Duras, L’étranger d’Albert Camus et Rendez-vous avec
mon fils de Janine Boissard. Nous avons observé les différentes types des adverbes, ainsi que
les diverses possibilités de leur formation et leur place dans la phrase non seulement du point
de vue de la fonction des éléments de phrase, mais aussi du point de vue de la perspective
fonctionnelle de phrase.
Dans ces livres, nous avons remarqué quelques variétés concernant l’utilisation et
formation des adverbes ce qui résulte du caractère divergent de ces oeuvres notamment pour
qui est le point de vue stylistique. Notre but ne sera pas de faire une analyse stylistique
exhaustive, nous nous concentrons seulement à certaines observations par rapport á la
formation des adverbes.
C’est un roman d’un extrême concision et d’une gravité intense. Il décrit la plage de
sable eclairée par S. Thala, une ville en flammes. Trois personnages, deux hommes et une
femme enceinte, se rencontrent ici pour passer un mystère qu’on ne comprend pas. Le temps
principal du livre est le présent. Quant aux adverbes, nous sommes aperçue que dans la
narration l’auteur emploie le plus souvent les adverbes exprimant la manière, tandis que dans
les dialogues ce sont les adverbes de temps et de lieu qui sont fréquents. Cela signifie aussi que
dans ce roman les adverbes assument principalement la fonction du complément circonstenciel.
Ex : Insensiblement un changement du visage se produit. (Duras, p. 76) (la narration)
Ex. : On dansait là. (Duras, p. 118) (une partie du dialogue)
En ce qui concerne la formation, Duras applique le plus souvent les adverbe simples,
venant du latin et qui ont gardé la forme originale. Les autres formes apparaissent plus
rarement. Il est évident, que Duras cherche à éviter l’utilisation des adverbes se formant par la
dérivation impropre, parce que leur nombre par rapport aux autres adverbes est insignifiant.
Quan à la fonction des adverbes, c’est celle du complément circonstanciel qui domine,
les autres fonctions des adverbes sont très rares.
24
Alber Camus, L’étranger
Ce roman existencialiste raconte à lère personne l’histoire d’un jeune homme qui se sent
solitaire et incompris de tout le monde. Le temps principal de cet oeuvre est le passé composé.
Pour qui est de la formation des adverbes, Camus préfère les adverbes venus du latin et puis
ceux qui se forment par la composition. Parmi les trois livres étudiés, l’étranger est le seul, où
se trouve l’adverbe d’une forme très ancienne à tatôns.
Au sujet de la fonction, c’est celle du complément circonstanciel qui est dominante. Les
adverbes assumant les autres fonctions sont employées sporadiquement
25
Statistique
Le tableau suivant nous montre les différentes possibilités de la formation des adverbes
en français. Les chifres marquent le nombre des formes particulières dans les livres étudiés.
Il en résulte que les adverbes utilisés le plus souvent dans le français actuel sont ceux de
l’origine latine. La formation des adverbes par composition est aussi fréquente. Le nombre des
adverbes se formant à l’aide de suffixe – ment et des locutions adverbiales est toujours presque
égal. Les autres manières de formation sont très rares.
L’adverbe peut assumer différentes fonctions dans la phrase. Mais nous pouvons voir,
selon le tableau suivant, que l’adverbe fonctionne le plus souvent comme le complément
circonstanciel.
Camus 1090 6 12 6 3
Boissard 1725 28 12 29 9
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VIII. POSSIBILITÉS DE LA TRADUCTION DU GÉRONDIF EN TCHÈQUE
La gamme de significations des adverbes étant très vaste, il existe également beaucoup
de possibilités pour la traduction en tchèque. Le choix du méthode le plus convenable dépend
notamment du contexte et des intentions stylistiques du texte. Mais généralement, plusieurs
variantes sont possibles. L’adverbe se traduit en tchèque le plus souvent par une epression d’un
mot. Mais il y a des cas concernant surtout les locutions verbales oú il n’existe pas une
expression d’un mot et on doit utiliser une expression de plusieurs mots .
Ex. : Il passe devant elle, il s’approche, il voit qu’elle dort profondément. (Duras, p. 42)
Prochází kolem ní, přibližuje se, vidí, že hluboce spí. Ici l’adverbe profondément est traduit par
une expression d’un mot hluboce.
Ex. : Il m’a entourée de son bras avec un long soupir : « Je ne te reconnaissais plus ; tu
n’étais plus Nadine.. » (Boissard, p. 105) S dlouhým povzdechem mě objal : « Už tě
nepoznávám ; už nejsi Nadine.. » Dans cette phrase, la locution adverbiale avec un long soupir
se traduit par une expression de plusieurs mots.
Le plus souvent c’est l’espèce de l’adverbe et sa fonction qui déterminent le choix de
l’expression favorable. Nous étudierons ces différentes constructions par rapport aux valeurs
des significations exprimés.
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Il y a eu un moment de silence et le président lui a demandé si c’était bien de moi qu’il
avait parlé. (Camus, p. 138) Nastal okamžik ticha a prezident se ho zeptal, jestli mluvil určitě o
mně. Ici, l’adverbe bien sert à renforcer, à assurer.
Puis le président a demandé a l’avocat général s’il n’avait pas de question à poser au
témoin et le procureur s’est écrié : « OH ! non, cela suffit », avec un tel éclat et un tel regard
triomphant dans ma direction que, pour la première fois depuis bien des années, j’ai eu une
envie stupide de pleurer parce que j’ai senti combien j’étais détesté par tous ces gens-là.
(Camus, p. 138) Poté se prezident zeptal generálního advokáta, jestli má pro svědka nějakou
otázku a prokurátor vykřikl směrem ke mně: « Oh ! ne, to stačí. » s takovým pobouřením a
vítězným pohledem, že jsem měl poprvé po mnoha letech hloupou chuť plakat, protože jsem
cítil, jak mě všichni ti lidé nenávidí. Dans cette phrase l’adverbe bien joue le rôle d’un indéfini.
En ce qui concerne les adverbes de manière il y a aussi un grand nombre de ceux qui se
forment avec le suffixe – ment dont les possibilités de traduction sont différentes. On rencontre
souvent l’adverbe de construction différente, mais avec la même signification. On peut
mentionner l’adverbe avec l’équivalent tchèque marně. Celui-ci apparaît en français comme
vainement, soit comme en vain, mais leur sens ne distingue pas.
Ex. : Elle en a vingt ; elle a coupé sa natte ; ses yeux sont cernés et son teint pâle ; elle essaie
vainement de sourire. (Boissard, p. 51) Je jí dvacet ; ustřihla si cop ; má kruhy pod očima a
bledou pleť ; marně se snaží usmát.
Ex. : Je l’avais cherché en vain. (Camus, p. 180) Marně jsem ho hledal.
On peut mentionner aussi l’adverbe avec l’équivalent tchèque klidně qui se traduit en
français soit comme calmement, soit comme avec calme.
Je m’efforçait de respirer à fond, calmement, comme on m’avait appris à le faire pour
l’accouchement sans douleur. (Boissard, p. 10) Snažila jsem se dýchat zhluboka, klidně, jak mě
to naučili dělat, abych měla bezbolestný porod.
Loisel parlait avec calme, comme d’une histoire ordinaire. (Boissard, p. 9) Loisel
mluvil klidně, jako by to byl obyčejný příběh.
En revanche, il existe des adverbes de construction différente dont la signification est
distincte. C’est le cas d’adverbe forcément qui se présente aussi sous la forme avec force.
Ex. : Elle arrive, elle les bouscule avec force. (Duras, p. 92) Přichází, silou do nich strká.
Ex. : Ce sera aussi, forcément, le père de famille qui pense à ses enfants et s’est dit : « J’ai de
la chance », et a eu envie de toucher du bois. (Boissard, p. 114) Bude to nevyhnutelně i otec
rodiny, který myslí na své děti a řekl si « Mám štěstí », a měl chuť zaklepat na dřevo.
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Il faut mentionner aussi l’adverbe particulièrement qui apparaît aussi comme en
particulier et dont le sens est différente.
Elle en rit encore (Gilles n’est pas particulièrement bon joueur. (Boissard, p. 70) Ještě
se tomu směje (Gilles není zrovna dobrý hráč)
Quand je suis entré en prison, on m’ pris ma ceinture, mes cordons de souliers, ma
cravate et tout ce que je portais dans mes poches, mes cigarettes en particulier. (Camus, p.
122) Když jsem vstoupil do vězení, vzali mi opasek, tkaničky z bot, kravatu a všechno co jsem
měl v kapsách, především cigarety.
En français, on rencontre fréquemment un adverbe ayant des significations différentes.
Dans ce cas on peut citer l’adverbe doucement qui peut être traduit en tchèque comme :
pomalu, tiše.
Ex. : Elle m’a dit : « Si on va doucement, on risque une insolation. (Camus, p. 30) Když
půjdeme pomalu, riskujeme, že chytneme úžeh.
Ex. : Alors nous sommes rentrés doucement et il me disait combien il était content d’avoir
réussi à punir sa maîtresse. (Camus, p. 63) Potichu jsme se tedy vrátili a on mi řekl, jak je rád,
že se mu podařilo potrestat svou milenku.
VIII. 2. Les adverbes de quantité ou d’intensité
Quant aux adverbes de quantité et d’intensité, il y en a quelques-uns dont la traduction
est problématique. Citons l’adverbe trop. On l’emploi tantôt quand on veut accentuer que
certaine limite a été dépassée, tantôt en exprimant une grande intensité.
Après le déjeuner, il fait trop chaud pour travailler et nous nous reposons ensemble.
(Boissard, p. 121) Po obědě je příliš teplo na to, abychom pracovali, tak společně odpočíváme.
Ici, on souligne a l’aide de l’adverbe trop que certaine limite est dépassée.
J’ai acquiescé, mais mon compliment n’était pas sincère, parce que j’étais trop fatigué.
(Camus, p. 161) Souhlasil jsem, ale můj kompliment nebyl upřímný, protože jsem byl hrozně
unavený. Dans ce cas, l’adverbe trop énonce une grande intensité.
En traduisant de l’adverbe trop , il faut faire attention que ce mot signifiant en tchèque
příliš ne commémore pas l’original français.
L’adverbe davantage représente autre exemple des adverbes de manière ayant plusieurs
possibilités de traduction. Il marque la supériorié par comparaison et signifie víc ou déle.
Notre but est-il de produire davantage pour consommer plus ? (Boissard, p. 179) Je
naším cílem vyrábět víc, abychom mohli více spotřebovat ?
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Obéissez sans tarder davantage.30 Poslechněte, aniž byste déle váhala.
30
Grevisse Maurice, Le bon usage, Gembloux 1969, p. 788)
30
Tout à coup, entre le bruit des moteurs et le bruit de la mer, s’insère une plainte
d’enfant. (Camus, p. 43) Najednou se mezi hluk motorů a hluk moře vmísil dětský nářek.
Marie nous a dit tout d’un coup : « Vous savez quelle heure il est ? Il est onze heures et
demie. (Camus, p. 84) Najednou nám Marie řekla : « Víte kolik je hodin ? Je půl dvanácté. »
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VIII. 5. Les adverbes de doute
Parmi les adverbes de doute, il y en a certains qui ont la construction un peu différente
et leur sens et aussi différent. L’exemple typique est l’adverbe apparemment qui apparaît en
français aussi sous la forme en apparence.
Après le drame, les moments intenses, soudain c’est l’accalmie ; restent dans cette
voiture, par une belle journée d’été, un homme et une femme qu’apparemment rien ne estinait
a se rencontrer et que la vie a mystérieusement réunis. (Boissard, p. 193) Po té dramatické
události, silných okamžicích nastal náhle klid ; jednoho krásného letního dne zůstávají v tom
autě muž a žena, které nejspíš nic nepředurčilo k tomu, aby se potkali a jež život záhadně
spojil.
C’est toujours une phrase, un geste, un moment en apparence peu importants qui vous
rappellent quelqu’un qu’on a perdu. (Boissard, p. 200) Je to vždy nějaká zdánlivě nedůležiá
věta, gesto nebo okamžik, které vám připomenou někoho, koho jsme ztratili.
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IX CONCLUSION
Dans le présent mémoire, nous avons voulu démontrer, à l’aide des trois oeuvres
littéraires et de plusieurs travaux grammaticaux, quelles sont les manières possibles de la
formation des adverbes et quelles fonctions assument les adverbes en français contemporain.
Nous avons prêté notre attention aussi à la possition des adverbes, tantôt du point de vue des
éléments de phrase, tantôt du point de vue de la perspective fonctionnelle de phrase.
L’adverbe, étant un mot invariable, il exprime le lieu, le temps, la manière, le doute,
l’affirmation ou la négation. En français, l’adverbe peut être formé par la composition, la
dérivation impropre, à l’aide des suffixes – ment ou celui très ancien qu’on n’emploie que très
rarement –on(s). Mais les adverbes employés le plus fréquemment en français actuel sont ceux
qui sont venus du latin. Dans certains cas, un adverbe du même sens a été construit par deux
manières, tantôt par la composition, tantôt avec le suffixe – ment.
En ce qui concerne l’emploi des adverbes, il est assez varié. Dans la phrase, l’adverbe
modifiant le verbe, l’adjectif, le substantif, l’adverbe ou la phrase toute entière assume dans la
majorité des cas la fonction du complèment circonstanciel. En ajoutant l’article défini ou
l’infinitif, l’adverbe devient le substantif. Dans certains cas, pour s’accomoder au contexte,
l’adverbe joue un rôle de l’adjectif, de l’attribut ou de la conjonction de coordination reliant
une phrase à l’autre.
Grâce à la quantité et la variété des adverbes, leur position dans la phrase, tout en
respectant les règles des usages et de style, est assez changeante. Par conséquent, c’est souvent
l’auteur lui-même qui décide de la place convenable des adverbes. La place de l’adverbe
abusive peut déranger une valeur sémantique de toute la phrase ou parfois provoquer des
ambiguïtés.
En comparant les adverbes tchèque et français, on trouve qu’en français, généralement,
il existe la plus grande variété concernant la formation et l’emploie des adverbes qu’en tchèque.
Ce qui est caractéristique pour les adverbes français, c’est qu’un adverbe de la même
signification apparaît sous plusieurs constructions différentes et au contraire, l’adverbe d’une
construction unique peut avoir différentes significations. Les adverbes français, à l’exceptions
des locutions adverbiales se traduisent en tchèque le plus souvent par l’expression d’un mot.
Les adverbes sont un espèce de mots très important parce qu’ils assument la fonction
dans la phrase, il précisent la signification soit de différents éléments de phrase, soit de la
phrase entière et non en dernier lieu ils émaillent et enrichissent les textes, la langue écrite, de
même que la langue parlée.
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Bibliographie
Oeuvres dépouillées :
Duras, Marguerite : L’Amant,, Gallimard, 1971
Camus, Albert : L’étranger, Praha 1997
Janine Boissard : Rendez-vous avec mon fils Paris, 1981
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