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A.

PROBLEMES CORRIGES
D'ÉLECTROTECHNIQUE

► Niveaux de difficulté
progressifs
► Corrigés détaillés

Pierre Mayé
Professeur de physique appliquée à Arras

DUNOD
!

Illustration de couverture : © digitalvision


I

le pictogramme qui figure ci-contre d'enseignement supérieur, provoquant une


mérite une explication. Son objet est baisse brutale des achats de livres et de
d'alerter le lecteur sur la menace que revues, au point que la possibilité même pour
représente pour l'avenir de l'écrit, les auteurs ae créer des œuvres
particulièrement dans le domaine nouvelles et de les faire éditer cor­
de l'édition technique et universi­
DANGER
rectement est aujourd'hui menacée. ï
taire, le développement massif du Nous rappelons donc que toute
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s'est généralisée dans les établissements Grands-Augustins, 75006 Paris).
I
© Dunod, Paris, 2012 j
ISBN 978-2-10-057895-5

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L. 122-5, 2° et 3° a), d'une part, que les « copies ou reproductions strictement
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et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et
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rait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du
Code de la propriété intellectuelle.
Table des matières

PARTIE I • TRANSFORMATEURS ET LIGNES 1

Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires 3

Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent 15

Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement


en régime déséquilibré 27

Chapitre 4 • Auto-transformateur 51

Chapitre 5 • Ligne triphasée 65

PARTIE II • GÉNÉRALITÉS SUR LES MACHINES TOURNANTES 83

Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur 85

Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine 101

Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif 113

Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche 127

Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales 139

PARTIE III • MACHINES SYNCHRONES 153

Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg 155

Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier 173

=8 Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones 187


| Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile 201
§
| Chapitre 15 • Groupe électrogène 213
O
c

Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park 223


3

1g. PARTIE IV • MACHINES ASYNCHRONES 251


H
§ 253
h Chapitre 1 7 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
8
| Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions 269
©

III
Table des matières

Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré 28B

Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage 303

Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé


tournant 313

PARTIE V • MACHINES À COURANT CONTINU 331

Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent 333

Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire 347

IV
'■

’ :-

1. Transformateur monophasé à plusieurs secondaires 3


2. Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent 15
3. Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement
en régime déséquilibré 27
4. Autotransformateur 51
5. Ligne triphasée 65
Transformateur
monophasé
À PLUSIEURS SECONDAIRES

Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.

Le problème s’intéresse au transformateur d’entrée d’une locomotive électrique roulant sous


caténaire 25 kV, 50 Hz (qui équipe la partie du réseau français alimentée en alternatif). La trac­
tion ferroviaire est en effet un des rares domaines d’emploi de transformateurs monophasés de
forte puissance. L’étude fait appel au modèle du transformateur avec résistances et inductances de
fuites ramenées au secondaire. On commence par déterminer les éléments du modèle à partir des
essais classiques et on étudie ensuite un fonctionnement en charge en traçant un diagramme de
Fresnel et en procédant à un bilan de puissances.

ÉNONCÉ
*
Le transformateur monophasé étudié comporte un enrou­ iV2
*2a J k
U2a
lement primaire et quatre enroulements secondaires
indépendants identiques (figure 1.1). Cette disposition
*

é permet d’alimenter quatre ponts monophasés à commu- A / l2b *k
1 tation forcée dont les commandes sont décalées afin de fi K l,2b

J limiter les harmoniques du courant en ligne. W1 N


%
! La valeur efficace nominale de la tension au primaire hc f
% est Uln = 25,0 kV et la fréquence nominale est *2 "2c
I fn- 50,0 Hz. La puissance apparente nominale est
I sn=
"o
5,60 MVA.
Ud A
s. Le transformateur est caractérisé par son modèle avec K ■
^2d
^ résistances et inductances de fuites ramenées au secon-
*7 daire (figure 1.2).
■g
ç Figure 1.1 - Transformateur
Q à quatre secondaires.
O

B
Chapitre 1 . Transformateur monophasé à plusieurs secondaires

Transformateur idéal

A
{ HKTVV-*
R. Ls i2aA
U s U-
2av 2a

i
{
1
•—► :
A R LS i2b'f
U.. s U2b
A *i» 2 bv

U
1 Rf Lm %—I---- [

î"*
A « hc
S
2 cv

;
A
7/ 5
hd i
M2rfv

Figure 1.2 - Modèle du transformateur.

Un essai à vide a été effectué avec une tension au primaire de valeur efficace nominale et de
fréquence nominale. On a mesuré la valeur efficace de la tension aux bornes d’un enroulement
secondaire, U2v~ 1,36 kV, l’intensité efficace du courant appelé au primaire, I[v = 1,25 A et la
puissance active consommée par le transformateur, Pw = 6,80 kW.
Un essai en court-circuit (tous les enroulements secondaires étant court-circuités) a été réalisé
sous une tension réduite telle que l’intensité efficace I2c du courant dans un enroulement secon­
daire soit égale à sa valeur nominale. La tension réduite de court-circuit est de 37,1 % et la puis­
sance active mesurée au primaire est P]c = 25,0 kW.

A. Détermination des éléments du modèle


EU Quelle est la signification des points placés à une extrémité de chaque enroulement sur le
schéma du transformateur ?
E33 Calculer le rapport de transformation m de l’appareil (pour un enroulement secondaire).
ESI Déterminer l’intensité efficace nominale I2n du courant au secondaire et l’intensité efficace
nominale Iln du courant au primaire.
EB3 Calculer le facteur de puissance à vide cos cp,v puis le déphasage (plv du courant au primaire
à vide par rapport à la tension au primaire. Tracer le diagramme vectoriel des tensions et des
courants à vide en y indiquant l’angle d’avance hystérétique a. Calculer la valeur de a et préciser
sa signification.

4
Solution

EÆ1 Calculer la puissance réactive Q]v dans l’essai à vide.


f&b Calculer la résistance Rj-et l’inductance Lm du modèle du transformateur. À quoi corres-
pondent ces deux paramètres ?
W^7Â Préciser l’intensité efficace I2c du courant dans un enroulement secondaire lors de l’essai
en court-circuit. Quelle est alors la valeur efficace UXc de la tension au primaire ? Calculer la
résistance Rset l’inductance Ls du modèle du transformateur.
L’inductance Ls a une valeur élevée afin de constituer l’inductance de lissage à l’entrée des
ponts monophasés. Après avoir comparé les valeurs de Rset deXs = Lgn (co étant la pulsation qui
correspond à la fréquence f), proposer une simplification du modèle du transformateur. Cette
approximation sera utilisée dans la suite du problème.

B. Étude du fonctionnement nominal


La tension primaire est nominale et la charge connectée à chaque enroulement secondaire appelle
un courant d’intensité efficace I2 = 1,03 kA avec un facteur de puissance cos cp2, le courant étant
en avance sur la tension. On souhaite que le courant i2k dans le secondaire repéré par l’indice k
(k = a, b, c ou d) soit en phase avec la tension à vide u2kv de ce même secondaire.
B.«1 Construire le diagramme de Fresnel correspondant en y faisant apparaître la tension en
charge u2k.
I Déterminer le déphasage <p2 du courant iu par rapport à la tension en charge u2k. En
déduire le facteur de puissance cos <p2 de la charge.
Calculer la valeur efficace U2 de la tension aux bornes d’un secondaire.
Déterminer la puissance réactive Q2 appelée par la charge de chaque secondaire puis la
puissance réactive Q] appelée au primaire du transformateur.
iterl Déterminer la puissance active P2 appelée par la charge de chaque secondaire puis la
puissance active P, appelée au primaire du transformateur.
Vérifier que le facteur de puissance cos (p, du primaire est pratiquement égal à 1.
| lüfti Calculer le rendement r| du transformateur.
§
3
O

j SOLUTION
.1
1 A, Détermination
“O des éléments du modèle
I fJBl Les points repèrent les bornes homologues des enroulements. Ce pointage permet de
*7 connaître le sens de bobinage relatif du primaire et des secondaires sans avoir besoin d’une repré-
| sentation détaillée du circuit magnétique et des enroulements. Pour les différentes bobines, les
q tensions entre l’extrémité pointée et l’autre extrémité ont même polarité instantanée. Par ailleurs,

5
Chapitre 1 . Transformateur monophasé à plusieurs secondaires
;

dans la relation d’Hopkinson, les forces magnétomotrices sont précédées d’un signe + si la flèche !
d’orientation du courant entre par une extrémité pointée et d’un signe - dans le cas contraire. 1:
î
CW Le rapport de transformation m est égal au quotient de la valeur efficace U2v de la tension :■
aux bornes d’un secondaire à vide de la valeur efficace U]n et de la tension au primaire : :
!
U2v •!
m=
UIK
Application numérique : :
1,36
m= = 5,44 x 10~2
25,0

Il y a plusieurs définitions possibles pour le rapport de transformation. Nous avons choisi la plus courante ■

et la plus logique, mais certains utilisent l’inverse (quotient de la valeur efficace de la tension au primaire
Vg-sA et de la valeur efficace de la tension aux bornes d’un secondaire à vide). Ces deux définitions supposent
que le rôle des deux enroulements (primaire et secondaire) a été défini, mais un transformateur peut être ;
i
utilisé dans les deux sens. C’est pourquoi les normes adoptent une définition du rapport de transformation
indépendante du rôle des deux enroulements : c’est le rapport de la haute tension à la basse tension. Il
s'agit alors d'un nombre supérieur ou égal à 1.

La puissance apparente nominale Sn est égale à quatre fois le produit de la valeur efficace
U2v de la tension aux bornes d’un secondaire à vide et de l’intensité efficace nominale I2n du
courant au secondaire : :

S„=4t/2v/2„
Nous en déduisons :

I2n =
4 U2v
Application numérique :

5,60 xlO6
h » = 4 x 1,36 x 103 = 1,03 kA
L’intensité efficace nominale I]n du courant au primaire est égale à quatre fois le produit du
rapport de transformation m et de l’intensité nominale I2n du courant au secondaire car le courant
à vide est négligeable devant le courant de travail pour le fonctionnement nominal :
Iln=*mI2r,

Application numérique :
/,„ = 4 x 5,44 x 10-2 x 1,03 x 103 = 224 A

v_
Solution

WXl Dans le fonctionnement à vide, le courant au primaire n’est pas sinusoïdal en raison de la
non-linéarité du circuit magnétique, mais on considère un courant sinusoïdal fictif qui a les
mêmes effets énergétiques que le courant réel et donc la même intensité efficace Iw
La puissance active Plv dans l’essai à vide s’exprime par :
pu = V\nIlvCOSipIv

Nous en déduisons le facteur de puissance coscplv au primaire du transformateur à vide :

cos<plv = Pu

Application numérique :
6,80 xlO3
cos(plv = = 0,218
25,0 x 103 x 1,25
Le déphasage à vide cplv vaut alors :
tplv =arccos(coscplv)

Application numérique :
<plv = arccos0,218 = 77,4°
Le facteur de puissance d’un transformateur à vide est faible et le déphasage est un peu infé­
rieur à 90° (figure 1.3).

Fi
>

é
S Figure 1.3 - Diagramme vectoriel pour le fonctionnement à vide.
ç
5 L’angle d’avance hystérétique a est le déphasage du flux par rapport au courant sinusoïdal
-s
J fictif, donc le complémentaire du déphasage du courant par rapport à la force électromotrice. La
1/5

f chute de tension au primaire étant négligeable, cet angle est pratiquement le complémentaire de
I <Piv:
§
-o a = 90°-cplv
g.
I Application numérique :
£
sc a = 90-77,4 = 12,6°
o L’angle d’avance hystérétique est lié à la présence des pertes ferromagnétiques.

7
Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires

VSsgÀ Malgré son nom, l'angle d’avance hystérétique correspond à l’ensemble des pertes ferromagnétiques et
Pas seulement aux pertes par hystérésis.

Eta Comme nous avons chiffré le déphasage à vide cplv à la question précédente, nous pouvons
calculer la puissance réactive glv dans l’essai à vide par sa définition :

eiv = C/in/ivsincplv
Application numérique :
g,v = 25,0x103 x 1,25 xsin77,4° = 30,5 kvar

Une autre méthode consiste à calculer la puissance réactive Q,„à partir de la puissance apparente Slvet de
\ _____ _________
'a puissance active P} v : Qlv = y/s^-P* = ^((7,„/lv)2 - P,2V .

E83 Dans l’essai à vide, la puissance active Plv est consommée par la résistance Rf (avec le
modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :

P — Ul
Piv~~r/7
Nous en déduisons l’expression de Rj.

vl
RfJ = -^~
u
Pu
Application numérique :

(25,0 xlO3)2
= 91,9 kO
f~ 6,80xlO3

La résistance /{ymodélise les pertes ferromagnétiques du transformateur.


La puissance réactive glvest consommée par la bobine d’inductance Lm, soit, en utilisant la
réactance Xm correspondante :

Xmm
Nous en déduisons :

Xm =
Q\v

8
Solution

Application numérique :

(25,0 xlO3)2
= 20,5 kn
30,5 x 103
La réactance Xm d’une bobine d’inductance Lm à la pulsation co correspondant à la fréquence/
s’exprime par :
Xm = Lm(ù = Lm2nf
L’inductance Lm est alors :

Xm
Lm =
2nf
Application numérique :

20,5 xlO3
Lm = = 65,2 H
2tc x 50,0
La bobine d’inductance Lm modélise la puissance réactive nécessaire à la magnétisation du
circuit magnétique du transformateur.
03 L’essai en court-circuit a été effectué au courant nominal :

hc ~ hn
La tension réduite de court-circuit étant de 37,1 %, la valeur efficace Ulc de la tension au
primaire dans l’essai en court-circuit vaut :
Ulc = 0,371 x 25,0 x 103 = 9,28 kV

La puissance active PXc appelée au primaire du transformateur en court-circuit est la somme de


la puissance dans la résistance Rj et des puissances dans les quatre résistances Rs :

à P - ^lc +4 Rf2
•o
M c~ £ + *KSl2n
i
3
/
■astn
I Dans de nombreux cas, le premier terme est négligeable devant le second car la tension de
1 court-circuit est beaucoup plus faible que la tension nominale. Ce n’est pas vrai ici, la tension
l réduite de court-circuit étant de 37,1 %. Il faut donc calculer la résistance Rs avec la formule
| complète :
"o
g.
I Pic-
ul
Rf
■g
C Rs =
4/2n
O

9
Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires

Application numérique :

3 9,28 xlO3
25,0 x 103 --------------f-
91,9 x 103
Rs = = 5,67 mfl
4 x (l,03xl03)2

La puissance réactive glc appelée au primaire du transformateur en court-circuit est la somme


de la puissance réactive dans la bobine d’inductance Lm (réactanceXn,) et des puissances réactives
dans les quatre bobines d’inductance Ls (réactance Xs) :

Ul
Ô.c = Tr-+W:2

La réactance Xs est ainsi donnée par la formule :

AT2
4i2 n
La puissance réactive glc peut être obtenue à partir de la puissance apparente Slc et de la puis­
sance active Plc :
ô>c=^-^c=^.A)2-^

Application numérique :

Q\c -
^2SxlO^x^j^ï^OxU)3)2 = 2,08 Mvar

Nous en déduisons la réactance de fuites ramenée au secondaire :


(9,28 xlO3)2
2,08 xlO6-
20,5 xlO3
*5 = = 489 mfi
4x(l,03xl03)2

Une autre méthode consiste à exprimer l’impédance à partir du schéma équivalent d’un secon­
daire (figure 1.4).

Figure 1.4 - Schéma équivalent


d’un secondaire court-circuité.

10
Solution

Le module Zs de l’impédance peut être calculé par :


mU\c
zs =
hn
Application numérique :

5,44 x 10~2 x 9,28 x 103


= 490 mQ
1,03 xlO3
Le module de l’impédance pour le circuit série formé par Rs etXs est :
Zs = ^R2s+X2s

Cela conduit à l’expression de la réactance :

xs = Jz2
s-r2
s
Application numérique :

Xs = \]4902 - 5,672 =490 mfi

Les valeurs de Zs et de Xs se confondent avec trois chiffres significatifs.

L’inductance de fuites ramenée au secondaire est alors :

Ls -
co 27if
Application numérique :
490x10-3
Ls - = 1,56 mH
2k x 50,0
T3

? La résistance Rs est environ 86 fois plus petite que la réactance Xs. Il est donc légitime de
| négliger Rs devant XSi c’est-à-dire de considérer que l’impédance ramenée au secondaire est
2 purement réactive.
3

1 B. Étude du fonctionnement nominal


8
S-_____
| l:Hi Le diagramme de Fresnel représente la relation complexe :
£
O
ç ^2k - Ulkv fis hk
©

11
Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires

En prenant I2k comme origine des phases, on commence par tracer U2kv dans la même direc­
tion puis ]XS I2k dans la direction orthogonale (figure 1.5).

hk Uikv

j *s!x
Figure 1.5 - Diagramme de Fresnel.

B3 Le déphasage (p2 du courant i2k dans la charge connectée à chaque enroulement secondaire
par rapport à la tension u2k est :
XJ2
cp2 = -arctan
Vin

Application numérique :

0,490x1,03x103
cp2 =-arctan = -20,4°
1,36 xlO3
Le facteur de puissance de la charge vaut alors :
cos(p2 = cos(-20,4°) = 0,937

I:*j Appliquons le théorème de Pythagore au triangle rectangle des tensions du diagramme de


Fresnel :

u2=u22v+{xsi2f
Cela conduit à :

u2=H+M2
Application numérique :

V,-J( 1,36 x 103]2 +(0,490 x 1,03 x 103)2 = 1,45 kV


ESI La puissance réactive Q2 consommée par la charge d’un enroulement secondaire est :
Q2 = U2I2 sincp2
Application numérique :

Q2 =1,45 xlO3 x 1,03 xlO3 x sin(-20,4°) = -521 kvar

12

L ■ I II III—
Solution

Le résultat est négatif puisque la charge fournit en réalité de la puissance réactive.

La puissance réactive Q, appelée par le primaire du transformateur est la somme de la puis­


sance magnétisante Q]v (puissance réactive à vide), de quatre fois la puissance réactive consom­
mée par l’inductance de fuites Ls d’un secondaire et de quatre fois la puissance réactive Q2
consommée par la charge d’un enroulement secondaire :
Q\=Qu+*xsi\+4Q1
Les deux derniers termes se compensent puisque i2k est en phase avec u2lw II ne reste donc que
la puissance magnétisante :
Q] = 30,5 kvar

La puissance active P2 consommée par la charge d’un enroulement secondaire est :

P2 = U2I2 cos(p2
Application numérique :
P2 = 1,45 x 103 x 1,03 x 103 x 0,937 = 1,40 MW
La puissance active P{ appelée par le primaire du transformateur est la somme des pertes ferro­
magnétiques Plv (puissance active à vide), de quatre fois la puissance active consommée par la
résistance Rs d’un secondaire et de quatre fois la puissance active P2 consommée par la charge
d’un enroulement secondaire :
Pt=Plv + 4RsI22+4P2
Application numérique :
Pl = 6,80 x 103 + 4 x 5,67 x 10-3 x (l,03 x 103)2 + 4 x 1,40 x 106 = 5,63 MW

Le facteur de puissance au primaire du transformateur est :


â 3l= P-----
i
■o
c C0S<Pi =— -
3 5> ^,2+e,2
■8

'I Application numérique :


s
§
5,63x106
.1 COS(Pj = = 1,00
ï
1g.
I
ii 5,63 xlO6)2+(30,5 xlO3)2

■§
ç
Q
Ô

13
I 1 I ' 11 illlf&rmateur monophasé à plusieurs secondaires

ffffiffr II ne faut pas calculer la puissance apparente par la formule S, = l/,/, car la détermination de l’intensité effi-
\s*Ç\ cace du courant a été faite avec une formule approchée et comme S, et P, sont très proches l’un de l’autre,
la petite erreur commise sur /, suffit à donner un facteur de puissance légèrement supérieur à 1, ce qui est
évidemment absurde.

Le facteur de puissance en ligne est très proche de 1 : c’est l’objectif de la commande du pont
monophasé. Le résultat était attendu : le courant i2k dans chaque secondaire étant en phase avec la
tension à vide u2kv correspondante, le courant de travail i]t (courant au primaire du transformateur
idéal du modèle) est en phase avec la tension w, et comme le courant à vide ilv est faible, le
courant q au primaire est pratiquement en phase avec la tension w,.
QQ Le rendement q du transformateur est le rapport de la puissance totale 4P2 fournie aux
charges des quatre secondaires et de la puissance Px appelée par le primaire :
4 P2

Application numérique :
4 x 1,40 x 106
T| = = 0,995
5,63 xlO6

Le rendement est excellent, ce qui est normal pour un transformateur de forte puissance.

14
1 \
Transformateur triphasé Z
M—;
- Couplage - Schéma
MONOPHASÉ ÉQUIVALENT

Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.

Ce problème simple constitue une bonne introduction aux notions de base concernant le transfor­
mateur triphasé : représentation normalisée, couplage et indice horaire, schéma monophasé équi­
valent.

ÉNONCÉ
On considère un transformateur triphasé décrit par sa représentation normalisée (figure 2.1).

• N2
ÜLry^r\_ -o a yyy\
UA B
A a
K
N2
■È -o a nrv~\ n
3
c
Use
B b
Vb
c N2
«c Èllr^ryx. -o a rm
s C c
ë UCA
K
.1
§
Figure 2.1 - Représentation normalisée du transformateur.
1
Q.

I
£ On applique au primaire du transformateur un système triphasé équilibré direct de tensions
| composées sinusoïdales uAB, uAC et uCA de valeur efficace f/, et on obtient au secondaire un système
g triphasé équilibré direct de tensions composées sinusoïdales uab, ubc et uca de valeur efficace U2.

15
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent ;

.
i

Les intensités efficaces des courants en ligne au primaire et au secondaire sont notées respective­
ment Ix et I2.
Les caractéristiques nominales du transformateur sont les suivantes :
• puissance apparente nominale Sn = 250 kVA ;
• valeur efficace nominale des tensions composées au primaire LJXn = 5,20 kV ;
• fréquence nominale/, = 50,0 Hz.
On néglige les pertes ferromagnétiques.
Deux essais ont été réalisés :
• un essai à vide avec des tensions composées au primaire de valeur efficace nominale UXn : les
tensions composées au secondaire ont alors une valeur efficace U2v = 400 V ;
fi
• :' • un essai en court-circuit avec des tensions composées au primaire de valeur efficace
; U]c = 600 V : les courants en ligne au secondaire ont une intensité efficace /2c = 350 A et la
puissance appelée au primaire est Plc = 7,35 kW.

A. Couplage et schéma monophasé équivalent


j
friHB Quelle est la signification des points placés à une extrémité de chaque enroulement sur le
schéma du transformateur ?
EB Calculer le rapport de transformation m du transformateur.
Pour le fonctionnement à vide du transformateur, représenter sur le même diagramme
vectoriel le système triphasé direct des tensions composées au primaire (uAB, uAC, uCA), le système
des tensions simples au secondaire (va, v6, vc) et le système des tensions composées au secondaire
(uab, ubc, uca) sans respecter les échelles (seules l’allure du diagramme et les valeurs des angles
nous intéressent).
WX\ En déduire l’indice horaire H du transformateur et donner le symbole normalisé de l’appa­
reil.
QQ Exprimer le rapport de transformation m en fonction des nombres de spires Nx de chaque
enroulement primaire et N2 de chaque enroulement secondaire.
N2
EB En déduire la valeur du rapport de transformation par colonne mc =
Ni
ES2 Le transformateur est constitué de trois noyaux ayant chacun une section S= 5,00 dm2
L’amplitude du champ magnétique dans le circuit magnétique est BM= 1,20 T. Calculer le
nombre de spires Nx de chaque enroulement primaire. En déduire le nombre de spires N2 de
chaque enroulement secondaire.
i
I:I»I Le transformateur est décrit par son schéma monophasé équivalent avec résistances et
inductances de fuites ramenées au secondaire. Donner le modèle de Thévenin vu du secondaire.
Ü
TOI Calculer la résistance des enroulements ramenée au secondaire Rs et la réactance de fuites
ramenée au secondaire Xs.

16

Li
- V
Énoncé

B. Fonctionnement en charge
Le primaire du transformateur est alimenté par un système de tensions composées de valeur effi­
cace nominale UXn. Une charge triphasée symétrique est branchée au secondaire (figure 2.2).
Chaque phase comporte une résistance R = 554 mQ. et une bobine d’inductance L = 3,05 mH.

R L
}
R L
{ }
R L
}

Figure 2.2 - Charge branchée au secondaire du transformateur.

Iffll Calculer le facteur de puissance cos <p2 de cette charge.


1:#^ Tracer le diagramme vectoriel des tensions correspondant au schéma monophasé équiva­
lent. En déduire l’intensité efficace /2 des courants en ligne ainsi que la valeur efficace U2 des
tensions composées au secondaire. On peut utiliser une approximation en la justifiant.
Calculer la puissance P2 fournie par le transformateur à la charge.
É’°BI Calculer le rendement rj du transformateur.
On utilise maintenant une autre charge triphasée symétrique (figure 2.3).

R’
{ }
R'
[
£ R'
T3

§ }
S
«
1 U
S
§

.1
L'
1
*
I
(2 V Figure 2.3 - Autre charge branchée
au secondaire du transformateur.
e
O
Q

17
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent

Calculer la résistance R ’ et l’inductance L’ pour que cette charge soit équivalente à la précé­
dente.

SOLUTION
A. Couplage et schéma monophasé équivalent
fjjj Comme pour le transformateur monophasé, les points repèrent les bornes homologues des
enroulements. Ce pointage permet de connaître le sens de bobinage relatif des phases du primaire
et du secondaire sans avoir besoin d’une représentation détaillée du circuit magnétique et des
enroulements. Avec un transformateur triphasé, la différence est que les enroulements sont répar­
tis sur trois noyaux. Pour les bobines d’une même colonne, les tensions entre l’extrémité pointée
et l’autre extrémité ont même polarité instantanée. Par ailleurs, dans la relation d’Hopkinson,
pour un contour donné, les forces magnétomotrices sont précédées d’un signe + si la flèche
d’orientation du courant entre par une extrémité pointée et d’un signe - dans le cas contraire.
Le rapport de transformation est égal au quotient de la valeur efficace U2v des tensions
composées au secondaire à vide et de la valeur efficace Uln des tensions composées au primaire :

m=
Ul n

Application numérique :
400
m= = 7,69 x 10-2
5,20 xlO3

Comme en monophasé, le rapport de transformation peut être défini de façon différente (voir le
problème n’ 1).

CB Compte tenu du couplage (triangle au primaire et étoile au secondaire) et du pointage des


bobines, les tensions simples au secondaire (va, vft, vc) sont en phase avec les tensions composées
correspondantes au primaire (uAB, uBO uCA) (figure 2.4).

A —
Vab

0 = 330°

>—

UCA UBC Figure 2.4 - Diagramme vectoriel des


ucaï tensions au primaire et au secondaire.

18
Solution

Les tensions composées au secondaire sont obtenues par les relations :


Uab=Va~Vb

Ubc =Vb~Vc

Uca=Vc~Va

vfSsA Comme nous sommes en régime triphasé équilibré, il suffit de construire le vecteur correspondant à la
tension d’une phase puis de compléter le système équilibré direct pour les autres phases.

fcflSI Le déphasage d’une tension composée au secondaire (basse tension) par rapport à la
tension composée homologue au primaire (haute tension) est 0 = 330°. L’indice horaire du trans­
formateur est :
330
H= = 11
30

Le diagramme permet de voir rapidement l’indice horaire. En effet, en considérant le cadran


d’une montre à aiguilles et en plaçant le vecteur représentant la haute tension uAB sur le nombre
12, le vecteur représentant la basse tension uab pointe l’heure qui correspond à l’indice horaire
(figure 2.5).

â
3
c

2
£ Figure 2.5 - Indice horaire.
■ç

1
gc Le symbole normalisé du transformateur est Dy 11 puisque :
I • l’enroulement haute tension (désigné par une majuscule) est couplé en triangle (lettre D) ;
| • l’enroulement basse tension (désigné par une minuscule) est couplé en étoile (lettrey) ;
a • l’indice horaire du transformateur est 11.
§
H

■§
g
Q
O

19
I
\ Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent

Œ) La valeur efficace V2v des tensions simples au secondaire est égale au produit du rapport
N2
tt des nombres de spires et de la valeur efficace U] des tensions composées au primaire :

V -%Lu
2v~ N, '
La valeur efficace U2v des tensions composées au secondaire est alors :

^v = V3K2v = V3^[/,

Le rapport de transformation m s’exprime donc par :

m = sw2
EB La formule précédente permet d’obtenir le rapport de transformation par colonne :
m
m'=7
Application numérique :
7,69x10’2
mc = = 4,44 x 10-2
■S

f-W La fonnule de Boucherot exprime la valeur efficace Ux de la tension aux bornes d’une
phase du primaire (tension composée puisque le primaire est couplé en triangle) en fonction de
l’amplitude BM du champ magnétique, du nombre de spires Nx d’une phase du primaire, de la
section S du noyau et de la fréquence/:
Ux=n4lBMNxSf
Le nombre de spires N] d’une phase du primaire est ainsi :

N- là
' W2 BMSf
Application numérique :

N 5,20x103
= 390
‘ n7 x 1,20x5,00 x 10-2 x 50,0

Le rapport de transformation par colonne chiffré à la question précédente permet d’obtenir le


nombre de spires N2 d’une phase du secondaire :
N2 = mcNx

20

1
Solution

Application numérique :
N2 = 4,44 x 10-2 x 390 = 17
1:1^ La force électromotrice du modèle de Thévenin de la sortie du schéma monophasé équiva­
lent est la tension à vide v2v L’impédance interne comprend la résistance des enroulements
ramenée au secondaire Rs et l’inductance de fuites ramenée au secondaire Ls (figure 2.6).

Figure 2.6 - Modèle de Thévenin vu


du secondaire.

A.9 Dans l’essai en court-circuit, comme les pertes ferromagnétiques sont négligeables, la
puissance active P]c appelée par le transformateur est égale aux pertes par effet Joule qui corres­
pondent à trois fois la puissance dissipée dans la résistance Rs du schéma monophasé équivalent :

Pic=3*s*l
Nous en déduisons la résistance Rs :
Pie
*S =
3 ï2
ôl2 c
Application numérique :
7,35 xlO3
Rs = = 20,0 mQ
3 x 3502
Nous pouvons ensuite calculer le module Zs de l’impédance de Rs et Ls :
mV\c ^ mU\c
^5 =
■â hc /2cV3
3
§ Application numérique :
2
$ 7,69 x 10“2 x 600
I = 76,1 mfl
3 350x^3
S
C

I Ce module s’écrit également :


I
1
O.
Zs ~
§
i2
■g
c
Q
O

21
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent
=

Nous en déduisons la valeur de la réactance Xs :


~ \lzs ~ Rs

Application numérique :
1
X s-yj( 76,1 xlO-3)2-(20,0xlO"3)2 = 73,4 mQ
:
5

B. Fonctionnement en charge i
?
Le facteur de puissance cos (p2 de la charge est le quotient de la résistance R et du module I
2 de l’impédance d’une phase : 1
.
R R R i
COS(p2= —= I-------------------- I-----------------------
Z Jr2+(Lcù)2 yJR2 +(L2tc/)2 ï

Application numérique : ;

554x10"3
COS(p2 = = 0,501 ,
J554 Xl0“3)2 +(3,05 X 10“3 X 2tix50,o)2 ;
i
!
|:W Le diagramme vectoriel des tensions (figure 2.7) traduit :
• la relation obtenue pour le secondaire du schéma monophasé équivalent qui s’écrit, avec les 1
!
grandeurs complexes :
i
■:

V2 = V2v-Rsl2-iXsl2
?

• la relation due à la charge :


^ = (Æ + jLco)/2

;
jfco [2

Figure 2.7 - Diagramme vectoriel des tensions.

22
Solution

Égalons les deux expressions de V2 précédentes :


^2v~ ~ +J

Nous en déduisons l’intensité complexe du courant au secondaire :

h= R$ + }XS + R + jZ/(o
L’intensité efficace I2 des courants en ligne au secondaire est obtenue en prenant le module de
cette expression :
>2v ^2v
h-
J(RS + R)2 +(xs +Lof ^3^(Rs + r)2 +{xs + L2nff
Application numérique :
400
= 196 A
V3^[(20,0 + 554)x10“3]2+( 73,4 x 10"3 + 3,05 x 10“3 x 2tc x 50,o)2

Pour obtenir la valeur efficace U2 des tensions composées au secondaire, on peut d’abord chif­
frer la chute de tension simple définie par :
AV2 = V2v-V2
La chute de tension composée AU2 est obtenue à partir de la chute de tension simple AV2 :
AU2=s/3AV2
Si les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2 sont suffisamment petites devant la
valeur efficace V2v de la tension à vide, la chute de tension simple peut être calculée par la
formule approchée :
AV2 = RsI2 cos(p2 + Xsl2 sin(P2
Ici, nous avons :
C

Ë RsI2 = 20,0 xl0'3 x 196 = 3,92 V


45</>
I XSI2 = 73,4 x 10'3 x 196 = 14,4 V
5
§C
.1 400
I
1O.
Vlv~ V3 '231V
§

■§
ç
O

23
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent

Nous pouvons estimer que les conditions de l’approximation sont vérifiées et calculer la chute
de tension composée par la formule approchée :
A U2 = \fï(RsI2 cos(p2 + Jf$/2sinq>2)

Le déphasage cp2 des courants en ligne par rapport aux tensions simples correspondantes est
positif puisque la charge est inductive. Nous pouvons donc calculer son sinus :
sin(p2 = sin(arccos 0,50l) = 0,865
La chute de tension composée A U2 vaut ainsi :
AU2 = n/3 [20,0 x 10"3 x 196 x 0,501 + 73,4 x 10'3 x 196 x 0,865) = 24,9 V

La valeur efficace des tensions composées au secondaire est alors :


U2=U2v-AU2
Application numérique :
U2 =400 -24,9 = 375 V
j

Il existe une formule plus précise (mais aussi plus compliquée) pour chiffrer la chute de tension, mais son
usage est rarement nécessaire. Dans notre cas, la différence n’apparaît que sur le deuxième chiffre après la
Y2~S:\ virgule, ce qui est parfaitement négligeable compte tenu de la précision des données.
f-

l>fcl La puissance P2 fournie par le transformateur à la charge est :

P2 = yj3U2I2 cos(p2
Application numérique :
P2 = n/3 x 375 x 196 x 0,501 = 63,8 kW
L3J Comme les seules pertes sont dues à l’effet Joule, le rendement T| du transformateur est :

P2
rl =------ -----7
P2 + 1RsI22
Application numérique :
___________ 63,8 xlO3_________
11 ~ 63,8 x 103 + 3 x 20,0 x 10"3 x 1962 = 0,965

|53 Les résistances et les bobines de la nouvelle charge formant deux récepteurs en étoile, elles
sont soumises aux tensions simples du secondaire du transformateur.

24
Solution

Les deux charges sont équivalentes si elles consomment la même puissance active et la même
puissance réactive :

3-^r = 3 Rl\
R

3-r- = 3Ico/f
L co
Nous en déduisons :

R = Vl u\
Rl\ 3 RI2

U\
L=
L(ü2I22 3L(2n/fl2

Application numérique :
3752
R = = 2,20n
3 x 554 x 10'3 x 1962

f 3752
L= = 4,05 mH
3 x 3,05 x 10"3 x (2 TZ X 50,0)2 x 1962

â
•ë
c

8
«
tn

2
S
ë
.1
1
1
O.

■§
ç
Q
O

25
Transformateur triphasé ( j :
- Association
EN PARALLÈLE -
Fonctionnement
EN RÉGIME DÉSÉQUILIBRÉ

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

Le problème étudie un transformateur de distribution. La première partie porte sur le fonctionne­


ment en régime permanent. La deuxième partie concerne l’association en parallèle avec un
second transformateur pour faire face à une augmentation de puissance. Enfin, la troisième partie
s’intéresse au comportement du transformateur en cas de court-circuit accidentel entre une phase
et le neutre.

ÉNONCÉ
ë
*
1 A. Étude d’un transformateur DynI 1
ü
| La plaque signalétique d’un transformateur de distribution indique :
§
250 kVA 20 000 V/400 V 50 Hz Dynll
J
§ Un essai à vide a été effectué avec des tensions composées au primaire de fréquence
"o
g. /= 50,0 Hz et de valeur efficace U, = 20,0 kV. On a mesuré la valeur efficace des tensions
| composées au secondaire, U2v = 410 V, la puissance active consommée par le transformateur,
£ Plv = 600 W et la puissance réactive, Qlv = 5,12 kvar.
•g Un essai en court-circuit a été réalisé avec des tensions composées au primaire de fréquence
i
g /= 50,0 Hz et de valeur efficace UXc = 600 V, ce qui conduit à une intensité efficace des courants

27
! :
;
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime... .
•A [ :
?
i
au secondaire I2 = 0,750 l2n, I2n étant l’intensité efficace nominale. La puissance active mesurée
i
au primaire est PXc = 1,83 kW.
Efrl Indiquer la signification des différentes données de la plaque signalétique. Préciser en 1
particulier la définition du symbole Dynll. Tracer le diagramme vectoriel des tensions au
primaire et au secondaire pour justifier la signification du nombre 11.
fciW-l Le circuit magnétique est constitué de trois noyaux coplanaires.
a) Calculer l’intensité efficace 7lv des courants en ligne à vide en précisant les hypothèses
nécessaires.
b) Calculer le facteur de puissance à vide cos cp]v et en déduire le déphasage (plv d’un courant
en ligne au primaire par rapport à la tension simple correspondante.
c) Tracer le diagramme vectoriel de la tension simple et du courant en ligne à vide (pour une j
!
phase) en y indiquant l’angle d’avance hystérétique a. Calculer sa valeur et préciser sa signi­
fication. !
d) On place des ampèremètres dans chacun des fils de ligne alimentant le primaire du transfor­
mateur. Deux des ampèremètres indiquent une valeur identique 7lv et le troisième appareil j
donne une valeur plus faible 7lv. Pourquoi ces appareils ne mesurent-ils pas 7lv? Expliquer
l’écart constaté entre les phases. En pratique, quelle valeur prend-on pour chiffrer 7lv à partir i
des lectures des ampèremètres ? !
Le circuit magnétique du transformateur est constitué de tôles minces à cristaux orientés de
!
qualité q = 0,350 W • kg'1. La section nette d’un noyau est S = 260 cm2 et l’amplitude du champ
magnétique est BM= 1,70 T.
a) Pourquoi le circuit magnétique est-il formé de tôles minces ?
b) Quel est l’intérêt des tôles à cristaux orientés ?
: c) On estime que les pertes ferromagnétiques sont proportionnelles au carré de l’amplitude BM
-
i du champ magnétique. Justifier cette hypothèse.
d) Rappeler la définition de la qualité d’une tôle. En déduire la masse approximative M du
i >:a circuit magnétique.
4 ■

WX1 Calculer le nombre de spires Nx d’une phase du primaire et le nombre de spires N2 d’une
i phase du secondaire.
!
tSd Exprimer le rapport de transformation m en fonction de U2v et Ux, puis en fonction de N2 et
TVj. Calculer sa valeur.


Calculer les intensités efficaces nominales IXn et I2n des courants en ligne au primaire et au
secondaire.
Le transformateur est décrit par son schéma monophasé équivalent avec résistances et
inductances de fuites ramenées au secondaire (figure 3.1).
a) Rappeler les hypothèses nécessaires à l’établissement du schéma équivalent proposé.
b) Préciser la signification de chacun des éléments qui y figurent.
c) Calculer la résistance RQ et la réactance X0 = L0co.
d) Calculer la résistance Rs et la réactance Xs = Lgù.

28

: i
W
Énoncé

h Rs Ls h
o------► -----1—nn~\—* -o
h U M
*0
Vi
V2v V2
^0

<y
Transfonuateur idéal

Figure 3.1 - Schéma monophasé équivalent du transformateur.

EB On souhaite calculer la chute de tension composée AU2 obtenue quand le transformateur


débite des courants d’intensité efficace nominale I2n dans un récepteur triphasé symétrique induc­
tif de facteur de puissance cos <p2 = 0,800.
a) Représenter le diagramme de Fresnel des tensions au secondaire.
b) Définir la chute de tension simple AK2.
c) Établir l’expression simplifiée de la chute de tension simple AK2.
d) En déduire l’expression simplifiée de la chute de tension composée AU2- Calculer AU2 dans
les conditions données.
Vérifier que le facteur de puissance nominal au secondaire cos <p2„ vaut à peu près 0,95.
A. 10] Calculer le rendement pour le fonctionnement nominal
A.T 1 Pour quelle intensité efficace I2m des courants en ligne au secondaire le rendement du
transformateur est-il maximal, à cos cp2 fixé ? Calculer la valeur i\m de ce maximum pour
cos (p2 = cos (p2n.

B. Mise en parallèle
Le transformateur précédent, appelé T est mis en parallèle avec un transformateur à prises
d multiples au primaire T'dont la plaque signalétique indique :
*o
ç 100 kVA 20 500 V, 20 000 V, 19 500 V/400 V Yznll
B Le transformateur T* est décrit par un schéma monophasé équivalent semblable à celui de T,
| mais avec les paramètres suivants :
M

c§ R0 = 8,00 kQ. X0 = 88,0 kCl Rs = 36,0 mQ Xs = 60,0 mQ


J
1s Ces valeurs sont considérées comme constantes quelle que soit la prise utilisée au primaire.
k Le rapport de transformation de T'vaut m’ = 0,0205 pour la prise correspondant à une tension
| composée au primaire de valeur efficace 20,0 kV.
i _________

1 Préciser la signification du symbole Yznl 1. Tracer le diagramme vectoriel des tensions au


q primaire et au secondaire et vérifier la valeur de l’indice horaire.

29
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

G3 Exprimer le rapport de transformation m> en fonction du nombre de spires Nx d’une bobine

du primaire et du nombre de spires d’une bobine du secondaire.

f~:M On veut connecter les transformateurs T et T* en parallèle sur le réseau 20 kV.


3 a) Faire un schéma de l’installation. ?
b) Quelles sont les conditions à respecter pour cette mise en parallèle ?
c) Dessiner le schéma monophasé équivalent de l’ensemble des transformateurs T et T’couplés
en parallèle.
d) Montrer que si par erreur T'était alimenté au primaire sur la prise 19,5 kV, il apparaîtrait un
courant de circulation au secondaire. Calculer son intensité efficace /.
IÆ 1 L’ensemble des deux transformateurs en parallèle alimente une charge commune, T’ étant
alimenté sur la prise 20 kV au primaire.
a) Exprimer le rapport de l’intensité efficace I2 des courants au secondaire de T à l’intensité
efficace /2 des courants au secondaire de T’en fonction de RS,XS, Rs et Xs. Calculer sa valeur
numérique.
b) Sur le schéma monophasé équivalent, exprimer la grandeur complexe du courant dans la
charge en fonction des grandeurs complexes /2 et ï2 des courants aux secondaires des deux
transformateurs. “
c) Tracer le diagramme de Fresnel des courants et en déduire l’expression de l’intensité effi­
cace I2u des courants dans la charge en fonction de /2, /2 et des angles <p = arg Zs et
<p' =arg 4-
d) Que faudrait-il assurer comme condition pour augmenter l’intensité efficace I2u des courants
dans la charge avec des intensités efficaces /2, I2 données ?


La charge commune aux deux transformateurs varie.
| 'J a) Montrer que, lorsque l’intensité efficace des courants dans la charge augmente, le transfor­
mateur T atteint le premier son régime nominal.
: b) Dans ces conditions, calculer /2 et l2u puis la puissance apparente S, de l’ensemble. La
comparer à la somme des puissances apparentes nominales de T et T'.

i C. Court-circuit monophasé
Un court-circuit survient entre la phase a et le neutre n du secondaire de T, les phases b et c étant
en circuit ouvert (figure 3.2).

A a
B b
.
C c >’n
n Figure 3.2 - Court-circuit monophasé.

30

il
Solution

legll Déterminer les composantes symétriques de Fortescue /2d ’ I2i et I2h du système des
courants au secondaire.
Pfrl Donner le schéma équivalent du secondaire de T pour chaque type de composantes
(directe, inverse et homopolaire).
Ic&l Exprimer la grandeur complexe lcc du courant de court-circuit entre la phase a et le neutre.
Calculer sa valeur efficace Icc.

SOLUTION
A. Étude d’un transformateur DynI 1
AI Les indications de la plaque signalétique sont :
• la puissance apparente nominale Sn = 250 kVA ;
• la valeur efficace nominale des tensions composées au primaire Uln = 20 000 V ;
• la valeur efficace nominale des tensions composées au secondaire U2n = 410 V ;
• la fréquence nominale/, = 50 Hz ;
• le type de couplage Dyn 11.
Le symbole Dynl 1 a la signification suivante :
• l’enroulement haute tension (désigné par une majuscule) est couplé en triangle (lettre D) ;
• l’enroulement basse tension (désigné par une minuscule) est couplé en étoile (lettrey) ;
• le neutre de l’enroulement basse tension est sorti (lettre n) ;
• l’indice horaire du transformateur est 11, ce qui signifie que le déphasage d’une tension simple
(ou composée) côté basse tension par rapport à la tension simple (ou composée) homologue
côté haute tension vaut 0 = 11x30 = 330°.
Le diagramme vectoriel montre bien ce déphasage (figure 3.3). Conventionnellement, les
bornes du système triphasé haute tension sont appelées A, B et C tandis que les bornes du
système basse tension sont nommées a, b et c. L’échelle des tensions n’est pas respectée, seuls
les angles nous intéressent.
£
T3
Ç
B
■8

1
3
§
.1
I
1
s
I

■§ Figure 3.3 - Diagramme vectoriel


i des tensions.
Q
Q

31
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
»•

îfffff**'.
If
Ir- Nous avons représenté un diagramme des tensions simples, mais nous aurions pu également utiliser un
\f diagramme des tensions composées.

a) La puissance apparente S]v au primaire dans l’essai à vide peut être obtenue à partir de
la puissance active P]v et de la puissance réactive Q]v :

Elle s’exprime également en fonction de la valeur efficace Ux des tensions composées et de


l’intensité efficace I]v des courants en ligne au primaire :
Slv=V3 t/,/lv
Nous en déduisons :

: r v^v+efv
Mv - —
Su.
Application numérique :

J6002 +(5,21x103)2
Av = = 0,151 A
n/3 x 20,0 xlO3
5
Ce calcul a été fait avec deux hypothèses simplificatrices. Nous avons d’abord considéré que
les courants en ligne sont sinusoïdaux, ce qui n’est pas le cas en raison de la non-linéarité du
circuit magnétique. Il est alors d’usage de définir un courant sinusoïdal équivalent : c’est un
courant sinusoïdal fictif qui a les mêmes effets énergétiques que le courant réel. La seconde
: hypothèse est de considérer que la construction du transformateur respecte la symétrie triphasée,
ce qui est inexact puisque le circuit magnétique est plan. Les formules de puissance en régime
!
(j triphasé équilibré ne sont donc pas rigoureusement applicables.
;
b) La puissance active au primaire dans l’essai à vide Plv est définie par :
Av = n/WivC°S(Piv

Le facteur de puissance à vide cos (plv est donc :

Av
C0S(pi-v^
Application numérique :
600
cos(plv = = 0,115
n/3 x20,0xlO3 x0,151
; f

<P1v = 83,4°

32
Solution

c) Dans le fonctionnement à vide, le facteur de puissance d’un transformateur est faible et le


déphasage est un peu inférieur à 90° (figure 3.4).

B
>

Figure 3.4 - Diagramme vectoriel


pour le fonctionnement à vide.

L’angle d’avance hystérétique a est le complémentaire de cplv :


a = 90°-cp]v
Application numérique :
a = 6,59°
Cet angle est lié à la présence des pertes ferromagnétiques.
d) Les réluctances des circuits magnétiques vues par les bobines des noyaux externes sont les
mêmes du fait de leur symétrie. Par contre, la réluctance du circuit magnétique vu par la bobine
du noyau médian est plus faible. La relation d’Hopkinson montre que les intensités efficaces des
courants des phases placées sur les noyaux extérieurs sont plus élevées que l’intensité efficace du
courant de la phase bobinée sur le noyau central. Le régime de fonctionnement n’est donc pas
équilibré comme nous l’avions supposé pour le calcul de Jlv.
En pratique, pour estimer au mieux /lv, on prend la moyenne des lectures des ampèremètres :

Av = i(2/;v+/;v)
filtl a) L’utilisation de tôles minces permet de limiter les pertes par courants de Foucault.
b) L’emploi de tôles à cristaux orientés réduit les pertes par hystérésis.
•JS
TJ
c) Les pertes ferromagnétiques sont dues à deux phénomènes :
g • l’hystérésis qui donne des pertes volumiques proportionnelles à la fréquence/et au carré
S
* de l’amplitude BM du champ magnétique :
in

2 d Pu ? „
«
g
!
B • les courants de Foucault qui provoquent des pertes volumiques proportionnelles au carré
1 de la fréquence/et au carré de l’amplitude BM du champ magnétique :
g.
§O d PF 7 7
■o
17= Mm/2
C

g Les deux coefficients kH et kF dépendent du matériau utilisé.

33
i
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
!
A

Les pertes ferromagnétiques sont donc proportionnelles au carré de l’amplitude BM du champ ;


magnétique pour un matériau donné et une fréquence fixée.
!
Le raisonnement précédent est approximatif. La décomposition en pertes par hystérésis et en pertes par
i
ygsM courants de Foucault est artificielle car les deux phénomènes ne sont pas indépendants. De plus, la formule
’ donnée pour les pertes par hystérésis est empirique. La proportionnalité des pertes ferromagnétiques avec :
le carré de l’amplitude BMdu champ magnétique est néanmoins assez bien vérifiée.

d) La qualité d’une tôle indique les pertes ferromagnétiques massiques pour un champ
magnétique d’amplitude Bm = 1,00 T.
Les pertes ferromagnétiques /?/•s’expriment en fonction de la qualité q des tôles, de la masse M
du circuit magnétique, de l’amplitude BM du champ magnétique et de l’amplitude Bm = 1,00 T
du champ magnétique de référence :

pf=qM
Bl
; bM\ O

La masse M du circuit magnétique est ainsi :


Pf &Ifo
M=
<1 bm
Application numérique : \

i 600 1,002 5
M- = 593 kg
0,350 l,702
i
1:^1 La formule de Boucherot exprime la valeur efficace Ux de la tension aux bornes d’une
; phase du primaire (tension composée puisque le primaire est couplé en triangle) en fonction de
l’amplitude BM du champ magnétique, du nombre de spires Nx d’une phase du primaire, de la
section S du noyau et de la fréquence/:

Ux=Tt4ÎBMN,Sf
:
Le nombre de spires Nx d’une phase du primaire est ainsi :

N*i = Vx
nyf2BMSf

Application numérique :

20,0 xlO3
Nti = = 2040
W2 x 1,70x0,0260 x 50,0

La formule de Boucherot exprime également la valeur efficace V2v de la tension aux bornes
d’une phase du secondaire à vide (tension simple puisque le secondaire est couplé en étoile) en

_ 34
,
1k
Solution

fonction de l’amplitude BM du champ magnétique, du nombre de spires N2 d’une phase du


secondaire, de la section S du noyau et de la fréquence/ :
V2v=n4ÏBMN2Sf

Le nombre de spires N2 d’une phase du secondaire est ainsi obtenu par une formule analogue à
la précédente dans laquelle on introduit ensuite la valeur efficace U2v = V2vjz des tensions
composées au secondaire :
y2v ^2v
n2 =
nyJÏBMSf ny/6BMSf

Application numérique :
410
A2 = = 24
Tiyfô x 1,70 x 0,0260 x 50,0

f-^1 Le rapport de transformation m est défini par :

^2v
m=

Application numérique :
410
m= = 2,05 x 10-2
20,0 xlO3
En tenant compte de la formule de Boucherot, ce rapport s’exprime aussi par :

m=
n2S

La puissance apparente nominale Sn du transformateur peut s’exprimer soit en fonction des


valeurs efficaces nominales UXn et Iln des tensions composées au primaire et des courants en ligne
w. au primaire, soit en fonction de la valeur efficace U2v des tensions composées à vide au secon-
ï daire et de l’intensité efficace nominale l2n des courants en ligne au secondaire :
8
-s
t/j
sn=SuXniXn
I
s
§
.1
sn = Jlu2vi2n
U

1 Ces deux formules permettent de calculer les intensités efficaces nominales Iln et I2n des
l courants en ligne au primaire et au secondaire :
3
i2

1ç / \n
Q
O

35
!

Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime... i


:

*2n =

:
Application numérique :
250x103
= 7,22 A
yfï x20,0xl03

250x103
Iln S x 410 = 352 A ;

f:W a) Pour tous les schémas monophasés équivalents du transformateur triphasé, il faut faire i
l’hypothèse que les courants à vide sont sinusoïdaux et qu’ils forment un système triphasé équili-
bré.
Le schéma équivalent proposé ramène les résistances et les inductances de fuite au secondaire.
Pour cela, il faut que la circulation du courant à vide dans la résistance et l’inductance de fuites
du primaire n’apporte qu’une chute de tension négligeable.
b) La résistance R0 représente les pertes ferromagnétiques. L’inductance L0 correspond à la
puissance réactive nécessaire à la magnétisation du circuit magnétique. Rs est la résistance totale :
(primaire et secondaire) ramenée au secondaire et Ls est l’inductance de fuites totale ramenée au
secondaire.

fftfrftti Le schéma équivalent proposé comporte un circuit série formé par R0 et Lq pour tenir compte de la magné-
tisation et des pertes ferromagnétiques. Ce n’est pas la solution la plus courante : on utilise plus souvent
\f§§:\ un circuit parallèle (comme dans le problème 1). Les deux modélisations sont parfaitement équivalentes
(pour une fréquence fixée).

c) Dans l’essai à vide, la puissance active P]v égale aux pertes ferromagnétiques vaut trois
fois la puissance consommée dans la résistance R0 du schéma monophasé équivalent (avec le
modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :

^\v~ Pf~
La résistance R0 modélisant les pertes ferromagnétiques est donc :

R0 =
3/2

Application numérique :
600
= 8,77 kn
3x0,1512
La puissance réactive Qlv est égale à trois fois la puissance réactive consommée dans la bobine
d’inductance L0 du schéma monophasé équivalent :

&=3Vw

36
i
-t
Solution

La réactance X0 de cette bobine est donc :

fil v
*0 =
312
DI\v
Application numérique :
5,21 xlO3
= 76,2 kn
3x0,1512
d) Les pertes ferromagnétiques sont proportionnelles au carré de la valeur efficace des
tensions appliquées au primaire. L’essai en court-circuit étant effectué avec des tensions
composées de valeur efficace réduite UXc,, les pertes ferromagnétiques pfc sont dans ce cas :

Vl
P/c Pfn Jj2
U\n

Application numérique :
6002
pfc = 600 = 0,540 W
(20,0 xlO3)2

Nous constatons que les pertes ferromagnétiques sont parfaitement négligeables dans l’essai en court-
circuit, ce que nous aurions pu supposer a priori car cette propriété est toujours vérifiée.

La puissance active P]c appelée par le transformateur est égale à la somme des pertes
ferromagnétiques pjc qui sont négligeables et des pertes par effet Joule qui correspondent à trois
fois la puissance dissipée dans la résistance Rs du schéma monophasé équivalent :

Pic = Pfc + ^ Psi2c ~ 3Rsl2c

Nous en déduisons la résistance Rs :

ë Pic
TJ *s =
§ 3/2
012c
B
« Application numérique :
I
3
§ n 1,83 xlO3
I Ps ~ , \2 = 8,75 mQ
§ 3 x (0,75x352)
1
| Nous pouvons ensuite calculer le module Zs de l’impédance de Rs et Ls :
s
mVlc mU\c
■g
ç
Q hc 0,75/2„V3
O

37
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

Application numérique :
0,0205x600
= 26,9 mQ
S_ 0,75x352 x V3

Ce module s’écrit également :


Zs=\!rs + xs

Nous en déduisons la valeur de la réactance Xs :

Xs=W*s
i Application numérique :

xs = i 26,9 x 10'3]2 -(8,75 x 1(T3)2 = 25,4 mQ

a) Le diagramme vectoriel des tensions (figure 3.5) traduit la loi des mailles au secondaire
du schéma monophasé équivalent qui s’écrit, avec les grandeurs complexes :
^2 = ^2v “ Rs ^2 “ h

Figure 3.5 - Diagramme de Fresnel des tensions.

b) La chute de tension simple AF2 d’un transformateur est la différence entre la valeur efficace
V2v de la tension simple au secondaire à vide et la valeur efficace V2 de la tension simple au
secondaire en charge :
AV2 = V2v-V2

Attention, la chute de tension AV2 n’est pas égale au module de V2v-V2.

c) La projection de la relation vectorielle entre les tensions sur l’axe de V2 donne :

K2vcoss = V2 + RsI2 coscp2 +XSI2 sincp2

38
Solution

Comme les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2 sont petites devant la valeur
efficace V2v de la tension à vide, l’angle e est très faible et son cosinus est voisin de 1 :
V2v &V2 + RsI2 coscp2 + XSI2 sintp2
La chute de tension simple peut ainsi être calculée par la formule approchée :
AV2 = RsI2 coscp2 + XSI2 sin<p2
d) La chute de tension composée AU2 est :
AU2 =\f3AV2 = V3/2 (^5cos(p2 H-A^sin^)

Le déphasage (p2 des courants en ligne par rapport aux tensions simples correspondantes est
positif puisque la charge est inductive. Nous pouvons donc calculer son sinus :
sincp2 = sin(arccos0,800) = 0,600
La chute de tension composée A U2 vaut ainsi :
AU2 = V3 X 352 X (0,00875 x 0,800 + 0,0254 x 0,600) = 13,6 V
La chute de tension composée AU2 vaut, pour cos (p2„ = 0,95 et pour le courant nominal :
AU2 = VJ x 352 x |o,00875 x 0,95 + 0,0254 x Vl-0,952 j = 9,9 V

La valeur efficace de la tension composée au secondaire est alors :


U2 = U2v - AU2
Application numérique :
U2 =410-9,9 = 400 V
!
! Ce résultat est égal à la valeur efficace nominale de la tension au secondaire U2n = 400 V. Le
: facteur de puissance nominal au secondaire cos cp2/J vaut bien à peu près 0,95.
i A.l O Le rendement r|„ pour le fonctionnement nominal est :

s
S 'feVlnhn C0S<P2„ + Pf + 3RS!2n
c

:
- s
.g Application numérique :
'I ____________ V3 x 400x352x0,95___________
s
§ = 0,984
^ ~ V3 x 400 x 352 x 0,95 + 600 + 3 x 0,00875 x 3522
1
O

1g.
I
S
■g
g
Q
O

39
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

A.l 1 Pour faciliter la recherche du maximum, écrivons le rendement sous la forme :


V3U, cos<p9
Tl =----------------- --------- ------------
V3U2 cos(p2 + — + 3RSI2
h
Puisque U2 et cos cp2 sont fixés, le rendement est maximal quand + 3RSI2 est minimal. Or
*2
la somme de deux termes dont le produit est constant est extrémale lorsque les deux termes sont
égaux, ce qui impose :

— = lRsIi
h
et donc :

p/ =3 rsi2
2
i Le rendement d’un transformateur est maximal quand les pertes par effet Joule sont égales aux
pertes ferromagnétiques. Cela correspond à une intensité efficace du courant en ligne au
secondaire donnée par la formule :

hm =

Application numérique :
600
= 151 A
3x0,00875
Le rendement maximal est :

cos(P2
>/3[/2/2mcoscp2+2py

Pour faire l’application numérique, il faut d’abord chiffrer la chute de tension composée Àt/2
obtenue dans ces conditions puis calculer la valeur efficace U2 de la tension composée au
secondaire :
àU2 = >/3 x 151 x ^0,00875 x 0,95 + 0,0254 x >/l-0,952j = 4,25 V

U2 =410 -4,25 = 406 V

V3 x 406x151x0,95
Tlm ~ V3 x 406 x 151 x 0,95 + 2 x 600 = 0,988

40
Solution

B. Mise en parallèle

l»flÉ Le symbole Yznl 1 a la signification suivante :


• l’enroulement haute tension (désigné par une majuscule) est couplé en étoile (lettre Y) ;
• l’enroulement basse tension (désigné par une minuscule) est couplé en zigzag (lettre z) ;
• le neutre de l’enroulement basse tension est sorti (lettre n) ;
• l’indice horaire du transformateur est 11, ce qui signifie que le déphasage d’une tension simple
ou composée côté basse tension par rapport à la tension simple ou composée homologue côté
haute tension est 0 = 11 x 30 = 330° .
La première colonne du transformateur triphasé porte une bobine primaire comportant Nx
spires et soumise à la tension simple vA. et deux demi-bobines secondaires comportant chacune
N2
— spires et soumises aux tensions vfl., et va.2. La relation entre les tensions est, avec les
grandeurs complexes :

V..
a1
= V..
a2
= ILV
2N,1 —

La deuxième colonne du transformateur triphasé porte une bobine primaire comportant


spires et soumise à la tension simple et deux demi-bobines secondaires comportant chacune
N2
— spires et soumises aux tensions vb>{ et vb7. La relation entre les tensions est :

^VB
V^2 =
2 Ny1 —

La tension simple de la phase a du secondaire est :


V.a = K.al -K.b 2

Ces relations permettent de construire le diagramme vectoriel des tensions qui montre bien le
ë déphasage de 330° (figure 3.6).
•O

8
c
a
1 A
S Va
a
§ K
!k\£
§
1g. Vt2
0 = 330°
i2
1c Figure 3.6 - Diagramme de Fresnel
Q
Q
vc V
A
des tensions.

41
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

Le rapport de transformation m’ du transformateur T'est défini par :

' <4 4
m = —^
ü\ v[
Les relations établies à la question précédentes permettent d’écrire :
*2 n2-UÀB n2
y. =——v.——V. - —
2- 2 N\-*- 2N\ -2- 2N\

Avec les valeurs efficaces, cette relation donne :

V2v=-^U\=-^rVlyl3
2 Nl 2 N]
Le rapport de transformation m’ est donc :
. N7
m =—-
2 Nt
a) Pour mettre en parallèle les deux transformateurs, il suffit de relier borne à borne leurs
primaires et leurs secondaires (figure 3.7).

A a
B b
C c

T n
A’ a'
B’ ti
C' c1

T' n'

Figure 3.7 - Transformateurs en parallèle.

b) Les conditions de mise en parallèle de deux transformateurs triphasés sont :


• même rapport de transformation ;
• même indice horaire ;
• branchement avec le même ordre des phases (direct ou inverse).
c) Le schéma monophasé équivalent de l’ensemble des transformateurs T et T' est obtenu en
reliant d’une part les entrées et d’autre part les sorties des schémas monophasés équivalents des
deux transformateurs (figure 3.8).

42

i
Solution

h Rs Ls h
cy o
'o
n
*o
*>1
V2v V2
*0

<y

'7 Rs
'o'

K
V2v

Figure 3.8 - Schéma monophasé équivalent des transformateurs en parallèle.

d) Les tensions simples au secondaire du transformateur T à vide ont une valeur efficace :

^v =
“VJ
Application numérique :
410
>2v- ^ -237 V

Quand le transformateur T’ est alimenté au primaire sur la prise 20 kV, les tensions simples au
secondaire à vide ont la valeur efficace :
. Ux
^2v “ m rr
VJ
Application numérique :
■É

c 20,0 xlO3
8
V2v = 0,0205 = 237 V
$
i Dans ce cas, il n’y a pas de courant de circulation entre les secondaires puisqu’il n’y a aucune
3
I différence de potentiel aux bornes des résistances et des inductances ramenées aux secondaires
•| des deux transformateurs.
1 Par contre, si par erreur le transformateur T' est alimenté au primaire sur la prise 19,5 kV, la
l valeur efficace de ses tensions simples au secondaire devient :
(2
20’0xl°ix237 = 243 V
■§
§
Q
Kv = 19,5x10
O

43
Chapitre B • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

Un courant de circulation / apparaît puisqu’il y a une différence de potentiel aux bornes des
résistances et des inductances ramenées aux secondaires des deux transformateurs (figure 3.9).

Figure 3.9 - Courant de circulation entre les secondaires.

- La grandeur complexe du courant de circulation est :


<
j Kv-^2v
1=
Rs + Rs+i(xs + Xs)
Comme les indices horaires des deux transformateurs sont identiques, les tensions v2v et v2v
sont en phase et l’intensité efficace du courant de circulation est :
y _y
V2v y2v
/=
i
VK+i) +(^5+^s)
Application numérique :
243-237
= 62,2 A
1 8,75 x 10'3 + 36,0 x 10“3)2 +(25,4 x 10“3 + 60,0 x 10"3)2

09 a) Les tensions au secondaire des deux transformateurs sont égales :

Yiv ~ zs h=Yiv “ h
Comme les deux transformateurs ont même rapport de transformation et même indice horaire,
les tensions à vide V2v et V2v sont identiques, ce qui implique :

[2
Cette relation peut s’écrire avec les valeurs efficaces et les modules des impédances :
ZSI2 = ZSI2

44

i
Solution

Nous pouvons en déduire le rapport des intensités efficaces des courants :


I2_ZS fis+Xs2
h zs Jr2+X2

Application numérique :
/2 ^36,02 +60,02
= 2,60
4 yjs,152 +25,42

b) La loi des nœuds donne la grandeur complexe I2u du courant dans la charge :

^2 u ~ ^2 + ^2

c) Pour construire le diagramme vectoriel des courants, il faut d’abord connaître le déphasage
entre les courants aux secondaires des deux transformateurs. Pour cela, traçons les triangles de
Kapp des deux transformateurs qui ont la même hypoténuse compte tenu de la relation
ZSI2=ZSI2 (figure 3.10).

Direction
de Ü

Direction
Rsh de h

Figure 3.1 0 - Triangles de Kapp des deux transformateurs.

s L’angle que font les deux vecteurs des courants est cp - cp’ avec :
T3

i „ XS
c cp = arg Zs = arctan—
•g — Rs

§

1 cp' = arg Zs= arctan—f-


x\
I ~ Rs
1g.
§ Application numérique :
25,4
■g
§
cp = arctan = 71,0°
O 8,75
o

45
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

60,0
<p =arctan = 59,0°
36,0

(p-<p = 12,0°
Nous pouvons maintenant tracer le diagramme vectoriel des courants (figure 3.11).

!
;
1 h
Figure 3.1 1 - Diagramme de Fresnel des courants.

Le théorème d’Al-Kashi donne :


hu = yjI2 + ïl +2hh COs((p - (p )

d) Pour rendre maximale l’intensité efficace I2u des courants dans la charge avec des intensités
efficaces /2,1\ données, il faut que les courants i2 et i2 soient en phase, donc que (p = (p’.
a) La valeur efficace nominale ï2n des courants en ligne au secondaire du transformateur
T’ est calculée à partir de la puissance apparente nominale S'n :

Application numérique :
100 xlO3
I2n = = 141 A
yjï X 410
Le rapport des valeurs efficaces nominales des courants aux secondaires des deux
transformateurs est :
hn 352
------= 2,50
hn 141
Comme le rapport des valeurs efficaces des courants aux secondaires des deux transformateurs
est ^r- = 2,60, c’est le transformateur T qui atteint le premier son fonctionnement nominal.
h

!•

46

WA
Solution

b) Quand T a atteint son régime nominal (/2 = I2n = 352 A) nous avons :
. _ 352
= 135 A
2 " 2,60
L’intensité efficace I2u du courant dans la charge est obtenue par la formule établie à la
question B.4.C :
I2u = V3522 +1352 + 2 x 352 x 135cosl2,0° = 485 A

La puissance apparente totale S, du groupement en parallèle est :


s, = Su2j2u
Application numérique :
S, = S X 410 X 485 = 344 kVA

La puissance apparente totale S, est inférieure à la somme des puissances apparentes


nominales des deux transformateurs :
Sn+Sn= 250 + 100 = 350 kVA

C. Court-circuit monophasé
fgftl Les grandeurs complexes des courants dans les trois phases du secondaire sont :
^2 a ~ 1cc

'26=0
j

a
hc ~ 0
=
Ê Les composantes symétriques de ce système sont :
s
§
B
« hd - 3 + ° —+ °2 —J 3 —
I3
g
§
g
\
H
£ \( \
-Icc
§ 3—
Q
O

47
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...

Pour le système direct, le schéma monophasé équivalent est celui qui a été utilisé pour le
fonctionnement équilibré. Le modèle de Thévenin vu du secondaire est inchangé : sa force
électromotrice est la tension simple à vide V2v = mesQ Vl et son impédance interne est Z^.
Pour le système inverse, les impédances sont inchangées puisque le transformateur est une
machine statique. Par contre, le déphasage 0 devient - 0. Comme l’alimentation du primaire est
équilibrée, il n’a pas de force électromotrice inverse. Le modèle de Thévenin vu du secondaire se
réduit à l’impédance Zs.
Pour le système homopolaire, il n’y a pas non plus de force électromotrice. Avec un couplage
Dy, l’impédance est la même que pour les composantes directes et inverses. Le modèle de
Thévenin vu du secondaire se réduit à l’impédance Zs (figure 3.12).

Z hé Zs l2i ?s foi
■>~o >-o

^to
A A
Vu v2i Vu
o o ■O

(a) (b) (c)


Figure 3.12 - Schémas équivalents pour les composantes directes (a),
inverse (b) et homopolaire (c).

Les équations des schémas équivalents pour les trois composantes sont :
^2 d ~ ^2v~ Z$ ^2 d

^2/ “ Zs I2i

yjk—h. hII
Le court-circuit de la phase a avec le neutre n impose la condition :

En introduisant les composantes symétriques du système des tensions, nous obtenons :


V2d+V2i+V2h=°
Remplaçons ensuite les composantes par les expressions précédentes :
^2v~~ Zs I2d~ ^s ^2i~ Zs h =0
soit :
^2v~ %S Ax “ ®

48

l. w
Solution

Cela nous donne l’expression de la grandeur complexe du courant de court-circuit :

4* = 2s

L’intensité efficace Icc du courant de court-circuit est obtenue en prenant le module :

“ 2S ZsS
Application numérique :
410
Icc = = 8,80 kA
0,0269ylï

â
■a
C

S
Ai
vi

1
3
§
C

I
i
■g
a
a
§
«2
i
1
§
Q
G

49
Auto­
transformateur

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

Le problème étudie un transformateur monophasé qui est ensuite branché en autotransformateur.

ÉNONCÉ
On considère un transformateur dont les bornes du primaire sont A et B et celles du secondaire C
et D (figure 4.1).

B h
*—• C
r
A

u1 U2

â Y D
•O
c
A >
8 i1
■8

I
«
§
c

.1
i Figure 4.1 - Transformateur.
O
O.

§O

■g
ç
Les tensions et les courants sont sinusoïdaux, de fréquence/- 50,0 Hz.
Q
O

51
Chapitre 4 • Autotransformateur

Dans un essai à vide avec une tension au primaire de valeur efficace Ux = 20,0 V, l’intensité
efficace du courant au primaire est /lv = 3,20 A, la puissance appelée, P]v = 8,00 W et la valeur
efficace de la tension au secondaire, U2v - 100 V.
Lors d’un essai en court-circuit avec une tension au primaire de valeur efficace U]c = 0,800 V,
le secondaire est parcouru par un courant d’intensité efficace /2c = 10,0 A, mesurée avec une
pince ampèremétrique. La puissance appelée au primaire est PXc = 24,0 W.

A. Schéma équivalent du transformateur


Le transformateur est décrit par son schéma équivalent avec résistances et inductances de fuites
ramenées au secondaire (figure 4.2).

ht Rs Ls h
o------► -► —\—nnr\—». ■O

h V/o
u a

"\ Un Rf "2v K2

O
Transformateur idéal

Figure 4.2 - Schéma équivalent avec résistances et inductances de fuites ramenées au


secondaire.

Calculer le rapport de transformation m de l’appareil.


f:W Déterminer la résistance Rj- modélisant les pertes ferromagnétiques et la réactance Xm
correspondant à l’inductance magnétisante Lm.
Rfrl Déterminer la résistance des enroulements ramenée au secondaire Rs et la réactance Xs
correspondant à l’inductance de fuites ramenée au secondaire Ls.

B. Fonctionnement du transformateur
La tension primaire a une valeur efficace Ux = 20,0 V. Le secondaire est branché sur un récepteur
qui appelle un courant d’intensité efficace /2= 12,0 A avec un facteur de puissance
cos cp2 = 0,800, le courant étant en retard par rapport à la tension.
tU Calculer la valeur efficace U2 de la tension au secondaire en utilisant l’expression
approchée de la chute de tension AU2. Justifier la validité de cette approximation.
E3 En déduire la puissance active P2 fournie à la charge.
Calculer l’intensité efficace /, du courant primaire.
Que vaut alors le rendement q du transformateur ?

52

i
Énoncé

C. Branchement en autotransformateur
On relie les bornes A et D du transformateur pour en faire un autotransformateur dont le primaire
est situé entre C et B et le secondaire entre C et D (figure 4.3).

>
w,11

B C
A

W2

>-
D
A

Figure 4.3 - Autotransformateur.

jgfiB Quelle est la valeur efficace £/, de la tension qu’il faut appliquer au primaire de cet
autotransformateur pour obtenir une tension au secondaire à vide de valeur efficace
U2v= 100 V?
H3 Calculer la valeur efficace ï]v du courant à vide de cet auto transformateur.
leftl On néglige désormais la force magnétomotrice à vide. Donner le modèle de Thévenin du
secondaire de l’autotransformateur et préciser sa force électromotrice e ainsi que la résistance
* Rs et la réactance Xs qui forment son impédance interne.
zB fafcj L’autotransformateur est chargé par une résistance R en parallèle avec un condensateur de
§ capacité C. Déterminer la valeur à donner au produit RC pour que la tension au secondaire ait la
l même valeur efficace qu’à vide.
§

| m Dans ces conditions, pour quelle valeur Rm de la résistance R le rendement de


B l’autotransformateur est-il maximal ? Calculer la valeur de ce maximum.
1
Q.

I
«2
■g
c
Q
O

53

i
Chapitre 4 • Autotransformateur

SOLUTION

A. Schéma équivalent du transformateur


fili Le rapport de transformation est égal au quotient de la valeur efficace de la tension aux
bornes du secondaire à vide et de la valeur efficace et de la tension au primaire :

m =—^~

Application numérique :
100
m= = 5,00
20,0
WlWÀ Dans l’essai à vide, la puissance active Plv est consommée par la résistance Rf(avec le
modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :

P"=Rf

La résistance Æy modélisant les pertes ferromagnétiques est donc :

Rf=
J

U
Pu
Application numérique :
20,02
Rf = = 50,0 a
8,00
La puissance apparente Sw est définie par le produit de la valeur efficace U] de la tension aux
bornes du primaire et de l’intensité efficace /lv du courant au primaire :
Si v=<V,v
Elle peut aussi s’exprimer en fonction de la puissance active P]v et de la puissance réactive Qlv
Siv = yjP\| v + Q\v

Nous pouvons en déduire la puissance réactive Q]v :

54
Solution

Cette puissance réactive Q,v est consommée par la bobine d’inductance Lm :

ut
x,„
La réactance magnétisante Xm est donc :
U}]
xm =
iu^-pi
Application numérique :
20,02
*,„ = •^(20,0 x 3,20)2 - 8,002 = 6,30 0

C|] Dans l’essai en court-circuit, la puissance active appelée au primaire du transformateur est
la somme des pertes ferromagnétiques (puissance dans la résistance Æy-du schéma équivalent) et
des pertes par effet Joule (puissance dans la résistance Rs) :
ul
/
Comme c’est souvent le cas, le premier terme de la somme est parfaitement négligeable (il
. 0,8002
vaut ici = 0,0128 W sur un total de 24,0 W). La formule peut donc se simplifier :
50,0
P\c* Psi2c
La résistance des enroulements ramenée au secondaire Rs est donc :
Pic
*S =
4c
â Application numérique :
■o
c
24,0
H *s = = 0,240 Q
■8 10,02
i
g
g Le module Zs de l’impédance ramenée au secondaire peut être calculé par :
.1 ™U\ c
§
1 hc
g-
I
& Son expression pour le circuit série formé par Rs et Ls est :
?c
Zs — yjRs +
O

55
Chapitre 4 • Autotransformateur

Cela conduit à l’expression de la réactance :

-\fzï ^5
f mU' cY r2
*s-
i~) ~Rs
Application numérique :

5,00 x 0,800V
*5 = -0,2402 = 0,320 fi
10,0

B. Fonctionnement du transformateur
La chute de tension AU2 d’un transformateur est la différence entre la valeur efficace U2v
de la tension au secondaire à vide et la valeur efficace U2 de la tension au secondaire en charge :
au2 = u2v-u2
Cette chute de tension peut être calculée par la formule approchée :
AU2 = RsI2 cos(p2 + XSI2 sincp2

Cette approximation peut être utilisée si les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2
sont suffisamment petites devant la valeur efficace U2v de la tension à vide. C’est bien le cas ici
puisque :
RsI2 =0,240x12,0 = 2,88 V

XSJ2 =0,320xl2,0 = 3,84 V

U2v= 100 V
Le déphasage cp2 du courant par rapport à la tension est positif puisque le courant est en retard.
! Nous pouvons donc calculer son sinus :
sincp2 = sin(arccos0,800) = 0,600

La chute de tension vaut alors :


AU2 = 0,240 x 12,0 x 0,800 + 0,320 x 12,0 x 0,600 = 4,61 V

La vérification de la validité de la formule approchée peut aussi être faite a posteriori. La chute de tension
Al/2 étant très faible devant la valeur efficace U2v de la tension à vide, la tension en charge u2 est pratique-
ment en phase avec la tension à vide u2v, condition qui autorise l’usage de la formule approchée puisqu’elle
est obtenue en confondant le cosinus de l’angle entre la tension à vide et la tension en charge avec 1.

56
Solution

La valeur efficace U2 de la tension en charge est ainsi :


U2=U2v-àU2
Application numérique :
U2 =100 -4,61 = 95,4 V

1>M La puissance active P2 fournie à la charge est calculée par :


P2 = U2I2 coscp2
Application numérique :
P2 = 95,4 x 12,0 x 0,800 = 916 W

Pour obtenir l’intensité efficace /, du courant primaire, appliquons la méthode de


Boucherot.
La puissance active P] appelée au primaire est la somme de la puissance P2 = £/2/2 cos(p2
fournie à la charge, des pertes par effet Joule Rsl\ consommées dans la résistance Rs et des pertes
ferromagnétiques consommées dans la résistance Rj du schéma équivalent, égales, avec le
modèle choisi, à la puissance active à vide Plv puisque la valeur efficace de la tension au primaire
est la même que dans l’essai à vide :
Px = U2I2 coscp2 + RsI2 + Plv

Application numérique :
Px = 95,4 x 12,0 x 0,800 + 0,240 x 12,02 + 8,00 = 958 W

La puissance réactive Qx appelée au primaire est la somme de la puissance réactive


Q2 = U2I2 sintp2 fournie à la charge, de la puissance réactive XSI2 consommée dans
l’inductance Ls et de la puissance réactive consommée dans l’inductance magnétisante Lm du
schéma équivalent, égale, avec le modèle choisi, à la puissance réactive à vide
puisque la valeur efficace de la tension au primaire est la même que dans
ja l’essai à vide :
8
ü Q\ — ^2^2 sin<P2 + ^5^2 + ^(^Vlv)~ ï
'I
S
§
c Application numérique :
J
I g, = 95,4 x 12,0 x 0,600 + 0,320 x 12,02 + ^(20,0 x 3,20)2 -8,002 = 796 var
1
I
,o La puissance apparente Sx est calculée par :

s^JP{+Ql
O

57
LUI I
Chapitre 4 • Autotransformateur
X
Comme elle est aussi égale au produit de la valeur efficace U] de la tension aux bornes du
primaire et de l’intensité efficace /, du courant au primaire, nous obtenons :

/1
V^+g,2

Application numérique :
?... ^9582 +7962
/ î« = = 62,3 A
20,0

j .^1 Le rendement q est défini par :


p2

Application numérique :
916
r\ =----- = 0,956
958

C. Branchement en autotransformateur
UJ Pour obtenir la même valeur efficace de la tension secondaire à vide u2v entre les bornes C
et D pour le fonctionnement en autotransformateur et pour le fonctionnement en transformateur,
il faut avoir la même valeur efficace pour la tension u] présente entre les bornes A et B. La
tension u\ au primaire de l’autotransformateur est obtenue par la loi des mailles :
l i'
% u\ =w,+w2v
Compte tenu des sens des enroulements (figure 4.4), les tensions w, et u2v sont en opposition
de phase. La valeur efficace U j de la tension u\ au primaire de l’autotransformateur est alors :
u\ = u2v-ux
Application numérique :
U\ =100-20,0 = 80,0 V
C
. o ■O

“2
D
u[ ■o
1 B
"i
«
: ; o- Figure 4.4 - Symbole de Pautotransformateur
A avec pointage des enroulements.
t
58

Uv
Solution

PM Le flux dans le circuit magnétique est le même dans le fonctionnement du transformateur à


vide et dans le fonctionnement de l’autotransformateur à vide. La force magnétomotrice totale doit
donc être identique. En appelante, le nombre de spires du primaire du transformateur (entre A et
B) et N2 le nombre de spires du secondaire du transformateur (entre C et D), l’intensité instantanée
/lv du courant à vide de l’autotransformateur est liée à l’intensité instantanée zlv du courant à vide
du transformateur par :
(*2

ce qui donne :

hv ~ N2-N{ i lv

Par ailleurs, le rapport de transformation m du transformateur peut s’exprimer en fonction des


nombres de spires :
N-2
m =----

Nous obtenons ainsi :


% *lv
hv = m-1

Il reste à passer aux valeurs efficaces :


lu
lu =
m-1
Application numérique :
3,20
4 = 5,00-1 = 0,800 A
PM Le schéma équivalent du transformateur donne :
s N2 p . . d i2
•S
c U2~~ jy u\ °sh. (1)
c
■8
En négligeant la force magnétomotrice à vide, nous avons :
1
i (2)
g N2i2 ~ N\i\ = 0
c

J
O
Le branchement en autotransformateur impose les relations :
T3

I U\ = w, + u2 (3)
a
i
(2 h =h ~h (4)
■g
c Pour obtenir un modèle de Thévenin du secondaire de l’autotransformateur, il faut exprimer u2
q en fonction de i2.

59
Chapitre 4 • Autotransformateur

Associons d’abord les formules (1) et (3) :


d/2
u2 = Rsh ~LsTt
î
Nous en déduisons l’expression de la tension au secondaire u2 :
N2 d/2
u2 = ul- ----------RM — Ls~r
n2-n, n2-n> n2-n, 6 d t
Faisons apparaître la tension à vide u2v :
d/2
U2=U2v~ Rsi2 Ls~r
N2-N, N2-Nx b d t
Les formules (2) et (4) permettent d’écrire :

N2i2 N] ^/2 + i2 j - 0
Nous en déduisons l’expression de l’intensité i2 du courant au secondaire du transformateur :
.1

h. = N2-N, *2

Il reste à remplacer i2 dans la formule de u2 :

r Af, V
u'=u>--{y! -N • J sd/
Cette relation peut se mettre sous la forme :

d’ •’ r di 2
u2 -e-Rsi2 —

C’est l’équation d’un générateur de Thévenin (figure 4.5).

R'5
'2
{
A
e U2

Figure 4.5 - Modèle de Thévenin de secondaire de l’autotransformateur.

La force électromotrice e est égale à la tension à vide :


e = u2v

60

i
Solution

La résistance interne Rs et l’inductance interne Ls sont :

. ( Nt V 1
S - --------
5 U2-n.) (->)2

( Ni_y, i ,

Cette dernière formule peut également être écrite avec les réactances internes :
1
Xc =
(*-i)
Application numérique :
1
Rs =----------- - x 0,240 = 15,0 mQ
(5,00-1)

1
Xs = -x 0,320 = 20,0 mQ
(5,00-1)

MEI Pour que la tension au secondaire de l’autotransformateur ait même valeur en charge qu’à
vide, il faut que la chute de tension AU2 soit nulle, ce qui impose, en utilisant la formule
approchée :
RSI2 cos(p2 + XSI2 sincp2 = 0
Cette condition se simplifie en :
R's
tancp2 = -

Le déphasage (p2 du courant par rapport à la tension au secondaire est égal à l’argument de
g l’impédance de la charge.
*§ L’admittance du circuit RC parallèle est :
s 1
« Y = — + jCco
ïi ~ R
§
Son argument, qui est aussi l’opposé de l’argument cp2 de l’impédance est tel que :
.i
I tan(-(p2) = /?Cco
1g.
§ La condition peut alors s’écrire :
£
rcw = ^4-
I
O

61
Chapitre 4 • Autotransformateur

soit :
Rs
RC =
2nfXs
Application numérique :
15,0
RC = = 2,39 ms
2n x 50,0 x 20,0

Un produit RC est homogène à un temps.

Le rendement q est le rapport de la puissance fournie par le secondaire U2I2 coscp2 à la


puissance appelée par le primaire qui est égale à la somme de la puissance fournie par le
secondaire, des pertes ferromagnétiques pj et des pertes par effet Joule RSI2 •
_ C/2/2 cos(p2
U2I2 coscp2 + pj- + RSI2
La valeur efficace U2 de la tension au secondaire est constante et égale à sa valeur à vide U2v.
Les pertes ferromagnétiques sont les mêmes que pour le transformateur : elles sont constantes et
égales à la puissance active Plv consommée dans l’essai à vide. Le déphasage cp2 du courant par
rapport à la tension au secondaire est fixé puisqu’il ne dépend que du produit RC. Seule
l’intensité efficace /2 du courant au secondaire dépend de la valeur de la résistance R. Pour
faciliter la recherche du maximum, écrivons le rendement sous la forme :
U2v coscp2
P
U2v cosq>2 + -y- + RsÏ2
h
P
Le rendement est maximal quand -— + Rsï2 est minimal. Or la somme de deux termes dont le
h
produit est constant est extrémale lorsque les deux termes sont égaux, ce qui impose :
P*
—= RsI2
h
et donc :

^.v=442 ■
Le rendement d’un autotransformateur (comme celui d’un transformateur) est maximal quand
les pertes par effet Joule sont égales aux pertes ferromagnétiques. Cela correspond à une valeur
efficace du courant au secondaire ï2m donnée par la formule :

hm

62

i
Solution

Application numérique :
8,00
4= 15,0 xl0“3
= 23,1 A

Dans ces conditions, le module Z de l’impédance de la charge est :

zA
4
Application numérique :
^100
= 4,33 0
23,1
Or, l’impédance complexe du circuit RC est :
1 R
Z=—=
Y \ + )RC(ù

Son module s’exprime donc par :


R
Z=
■yf+[RCaf

Nous en déduisons la valeur Rm de la résistance R qui correspond au rendement maximal de


l’autotransformateur :
Rm = Z-jl + (RCco)2

Application numérique :
2,39 x 10“3 x 2îi x 50,0)2 = 5,41 Q
Rm =4,33
f+(
Le rendement maximal est :

â ^2v4nCOS(P2+2/lv
■o
c
Pour faire l’application numérique, il nous faut d’abord déterminer <p2 :
8
<Si

I (p2 = -arctan—T-
s
§
I Application numérique :
1 15,0
§- cp2 = -arctan = -36,9°
20,0
£ 100 x 23,lcos(-36,l°)
■§ = 0,992 .
ç
Q
~ 100x23,lcos(-36,l°) + 2x8,00
O

63
nm
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Ligne triphasée ") ;
N

Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d'électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
A mathématique plus élaboré.

Le problème est consacré à l’étude d’une ligne de distribution. Après une première partie relative
à la mise en équation d’une ligne triphasée dans le cas général, la seconde partie porte sur le
calcul de la chute de tension dans le cadre de l’approximation des lignes courtes.

ÉNONCÉ

A. Étude générale d’une ligne triphasée


Considérons une ligne triphasée formée de trois conducteurs identiques placés de façon à
respecter la symétrie triphasée. Un tronçon de ligne de longueur Ar très petite devant la longueur
d’onde X peut être modélisé par un circuit composé de résistances, bobines et condensateurs
(figure 5.1). !

L{ Ax J.(x+Ax)
/,(.*) RlAx 1

ux) MIAX\ L{Ax \M{Ax r, Ax = = r[ Ax = = /^(x+Ax)
■—-1 1---------- f
^(•t)
* ZjA-t
/3(x) R,AX MlAX{' / r;Ax J— /j(x+Ax) v(x+Ax)
é -jrvv\ t iÿx+Ax)
v2(*)
B
v(x+Ax)
S v3(*) C, Ax C;Ax CjAx
•g
'I
a

c§ Ax

i Figure 5.1 - Modélisation d’un élément de ligne.


?g.
I Compte tenu de la symétrie triphasée, la ligne est caractérisée par cinq grandeurs appelées
£ paramètres primaires :
| • la résistance linéique Rt d’un fil de ligne,
q • l’inductance propre linéique Ll d’un fil de ligne,

65
Chapitre 5 • Ligne triphasée

• Pinductance mutuelle linéique M, entre deux fils de ligne,


• la capacité linéique C7 entre un fil de ligne et la terre,
• la capacité linéique T/ entre deux fils de ligne.
Pour une ligne aérienne, comme les conducteurs sont séparés par de Pair et qu’ils sont
éloignés les uns des autres, les conductances de pertes sont parfaitement négligeables.
Les valeurs numériques des paramètres primaires pour la ligne considérée sont :
R/ = 0,184 mf2 ■ m-i L, = 1,50 pH • m -i = 0,226 pH • m-1
C/ = 3,20 pF ■ m -î r/ = 4,68 pF ■ m-î
Les tensions v,, v2, v3 et les courants /2, /3 forment des systèmes triphasés équilibrés directs,
toutes ces grandeurs étant des fonctions sinusoïdales du temps de pulsation co. L’étude est menée
avec les grandeurs complexes correspondantes :
^=Vd

Kl=a2KL
v,=°vd
et :

L=k
a2 !a

.2k h ~ QId
avec a = eJT

EU Exprimer la différence de tension Vx (x) - Vx (x + Ax) entre les extrémités du tronçon du


premier fil de phase en fonction de Ix (x), /2 (x), /3 (x), Rh L, Mh cù et Ax.

ES En déduire l’expression de la dérivée ^ (x) en fonction de /, (x), I2 (x), /3 (x), Rh Lt

dV2 dV2
Mh et co. Écrire les formules similaires donnant les dérivées ■=-(x) et ———(x).
dx v ; dx ' *

ESI Montrer que les trois formules établies à la question précédente sont équivalentes et
qu’elles peuvent s’écrire :

àVd
a* hk(x)
Préciser l’expression de l’impédance linéique longitudinale Zn.

66
Énoncé

CB Exprimer l’intensité du courant dérivé /, (x) -I](x + Ax) dans le tronçon du premier fil de

phase en fonction de V\[x + Ax), V2 (x + Ax), V3 (x + Ax), Ch Th co et Ax.

d/,
CB En déduire l’expression de la dérivée -^j(x) en fonction de V] (x), V2 (x:), V3 (x), Ch T,

, d/2 d/3
et co. Ecrire les formules similaires donnant les dérivées -—(x) et -=(x).
dx dx

E3 Montrer que les trois formules établies à la question précédente sont équivalentes et
qu’elles peuvent s’écrire :
d/
éi*)=yjlvM
Préciser l’expression de l’admittance linéique transversale Ylt.
Montrer qu’un tronçon de ligne peut être décrit par un schéma monophasé équivalent
(figure 5.2). Exprimer l’inductance linéique cyclique Lk en fonction de L{ et Ml et la capacité
linéique cyclique C/c en fonction de Q et r7. Calculer les valeurs numériques de ces deux
paramètres.

R,/ Ax Z. Ax zrf(x+Ax)
le
•—►- /WV
,
C,Ax

Ax
Figure 5.2 - Schéma monophasé équivalent d’un élément de ligne.

■È
1 FiWfl Établir l’équation différentielle qui régit les variations de Vd(x) et la mettre sous la
5 forme :
$
I3
§

.1
U

! Exprimer y2 en fonction de Zn et Ylt puis en fonction de Rh Llc., C/c et cù. Entre les deux
y — —
| racines carrées de y2, nous choisissons celle dont la partie réelle est positive afin de lui donner
*7 une signification physique (c’est l’affaiblissement linéique). Le paramètre y est appelé exposant
| linéique de propagation et il peut s’écrire sous forme algébrique y = a+jp. Calculer
o numériquement a et p.

67
Chapitre 5 • Ligne triphasée

Montrer que la solution générale de l’équation différentielle précédente est de la forme :

Ïjl(x) = + K-e7*
où F+ et V_ sont des constantes d’intégration.
A. 10] L’impédance caractéristique Zc est définie comme le nombre complexe à partie réelle
positive tel que :
Z/;
Zc =
Y„
Donner l’expression de Id(x) en fonction de V+ > V_, Zc, yetx.
A.l 1 Exprimer les constantes d’intégrations V+ et V_ en fonction de Vd(0), Id(0) et Zc.
A. 12 Montrer que :
W = Zrf(O) ch(yx) - Zç /j(Û) sh(yx)

Z,(0)
W =- — sh(yj:) + Id{ 0) ch(yx)

A.l 3 L’ensemble de la ligne, de longueur /, peut être représenté par une ligne monophasée
équivalente chargée par un dipôle d’impédance Zu (figure 5.3). Exprimer la différence de

tension complexe AVd = Vd[6)-Vd[l) en fonction de Vd{0), Zu, Zc et / puis la différence de

tension relative en fonction de Zu, Zc et /.


vd(0)

1,(0) k(>)
>
Ligne
1^(0) monophasée Va(l) Zu
équivalente

Figure 5.3 - Ligne monophasée équivalente.

B. Calcul de la chute de tension pour une ligne courte


On considère une ligne triphasée de longueur / = 4,00 km qui possède les paramètres donnés
dans la partie A. Elle alimente quelques maisons avec un système de tensions simples de valeur
efficace nominale Vn = 230 V et de fréquence /= 50,0 Hz. L’utilisation est principalement de
l’éclairage.

68

4 USL
1
!
:
Solution "
g
:
t *m L’étude est conduite dans le cadre de l’approximation des lignes courtes. Celle-ci est
valable si la longueur de la ligne est inférieure à environ 1 % de la longueur d’onde. Montrer que
c’est bien le cas ici.
t&M Quand la ligne est courte, on peut faire les approximations ch(y/)~l et sh(y/)~y/.
Montrer que A Vd peut se mettre sous la forme :

AVd = / *
z7Y^(°)
Préciser l’expression de Zd en fonction de Zu et /, puis en fonction de Rh L/c, co et /. Ce
paramètre, appelé impédance équivalente de la ligne peut s’écrire sous sa forme algébrique
Zd = Rd + jLd(û. Calculer les valeurs numériques de Rd et Ld. Donner le schéma monophasé
équivalent de la ligne.

I'»^I Pour alléger les notations, on appelle v = v^O) la tension à l’entrée de la ligne, va = vJJ) la
tension à l’arrivée de la ligne et i = //0) = iJJ) le courant dans la ligne. Écrire une relation entre :
V, Va, /, Rd, Ld et co. Tracer le diagramme de Fresnel correspondant (dans le cas où le courant
dans la charge est en retard sur la tension à ses bornes) en y faisant apparaître le déphasage (p du
courant z par rapport à la tension va et le déphasage Ô de la tension va par rapport à la tension v.
EQ En déduire deux relations entre les valeurs efficaces V, Va91 de v, va et z, (p, Ô, Rd, Ld et co. i
iX'* Les valeurs efficaces V et Va des tensions v et va étant peu différentes, l’angle 5 est faible.
Exprimer la chute de tension AV=V-Vaen fonction de 7, Rdi Ld, co et (p et l’angle Ô en fonction
de V91, Rd, Ld, 0) et (p. ;
[33 La charge triphasée de la ligne consomme une puissance active P et une puissance réactive
Q. Exprimer la chute de tension A K en fonction de P, Q, Va, Rd, Ld et co.

I»frj La puissance maximale consommée par la charge est P = 8,20 kW avec un facteur de
puissance cos (p = 0,850. Les tensions simples à l’arrivée de la ligne ont une valeur efficace
^. Conclure.
a V = 230 V. Calculer la chute de tension relative maximale —
« Va
e

B
1
! SOLUTION
O
c

.1
§
! A. Étude générale d’une ligne triphasée
*7 La loi des mailles donne : i
■§
c
v\ (*)- Vx (x + Ax) = ^Ax^^) + jL/Axco/^(x) + jM/AxcoIj[x) + jM/Axco^(x)
o 1
69
Chapitre 5 • Ligne triphasée

Divisons les deux membres de la formule précédente par Ax et changeons les signes afin
de faire apparaître un taux d’accroissement :
F,(x + Ax)-F,(x)
= -(/?,+ jL,©)/, (x) - jM/CO /2 (x) - jAZ/CO /3 (x)
Ax

Il suffit ensuite de faire tendre Ax vers 0 pour obtenir la dérivée demandée :


dP,
—(*) = ~{Ri + j£/®)^(*) - -\M,(ülj{x)

Compte tenu de la symétrie triphasée, les formules relatives aux deux autres phases
s’obtiennent par une simple permutation circulaire des indices :
dV2
—(x) = -(R,+ jI,co)/2 (x) - jM;0) IA (x) - jM/co/L(x)

dF3
—(x) = -(/?,+ jL/Cùj/j (x) - jM,cû/,(x) - jA/,cû/j (x)

En tenant compte des expressions des grandeurs complexes des systèmes triphasés, nous
obtenons pour les trois formules précédentes :

àrd
^(x) = -(R/+ jL/°>){d(x) - J [d[x) - \M,aaIA{x)

a2 —(x) = -{R,+ jL,co)o2 Ij{x)-- jM,co/j(x)

àVd
a—(x) = -(R, + ji,®)a/rf(x)- jM,(ùIA(x) - jM;coa2(x)

En divisant la deuxième formule par a2 et la troisième par a, nous retrouvons la première, en


tenant compte du fait que - = a2 et donc que = a . Nous pouvons mettre le résultat sous la
a al
forme :

àVd
(*) = “[(*/ + j^/Cù) + jMyCûa2 + jM/coa]/i(x)

70

—i |
Solution

soit, en, tenant compte de la propriété 1 + a + a2 = 0 :

dx
Cette relation est bien de la forme :
dV
^(x) = -ZllJx)

en posant
:
Z]l = R,+\{L,-Mi)(0

A.4 La loi des nœuds donne :


7, (x) - 7, (x + Ax) = jC/Axco Vx (x + Ax)

i
H-jr/Axco Vx (x + Ax) - V2 (x + Ax) + jT/Axco Vx (x + Ax) - V3 (x + Ax)

A.5 Divisons les deux membres de la formule précédente par Ax et changeons les signes afin
de faire apparaître un taux d’accroissement :
Ix (x + Ax) - 7j (x)
= -jC/coF1(x +Ax)
Ax !

jf> Vx (x + Ax) - V2 (x + Ax) -jT/CO Vx (x + Ax) - V3 (x + Ax)

Il suffit ensuite de faire tendre Ax vers 0 pour obtenir la dérivée demandée :


s
d/i
§ (x) = -jC/(0^(x)-jr/co VL(x)-J^(x) -jT/Cû Vy[x)-V1{x)
8 dx
-g
s soit :
§

.1 d 7,
§ (x) = -j (q + 2r;)co^(x)+jr/cof^(x) + jrv^x)
1g. dx
S
|2
1C
û
O

!
71
'
Chapitre 5 • Ligne triphasée

Compte tenu de la symétrie triphasée, les formules relatives aux deux autres phases
! s’obtiennent par une simple permutation circulaire des indices :
d/
“M = -j(c, + 2r/)co^(*) + jr>j^(jc)+jr,û^(x)

d/3
= -j (C, + 2r/)œ^(x)+jl>£(x)+jl> ^ (x)

CB En tenant compte des expressions des grandeurs complexes des systèmes triphasés, nous
obtenons pour les trois formules précédentes :
d îd
—(*) = -j(c/ + 2r/)“ K* (*)+F ,cùo1 Vj(x)+jr,coo^(x)

a -7fM=-j(c,+2r,) (ùa 2 ^ W+jr ,(ùa Vj(x)+jr ,<ùVd(x)

U4
a—[x) = -]{C, +2Tt)(s>aV±{x) + ]T,(ùVd[x) + ]T,(ùa2 Vj^x)
M *■
En divisant la deuxième formule par a2 et la troisième par a, nous retrouvons la première, en
1 2 i
tenant compte du fait que — -a et donc que — = a . Nous pouvons mettre le résultat sous la
a a
forme :

d/.
(*) = -jco(c, + 2T,-
i r,a2-r^x)
de

soit, en, tenant compte de la propriété 1 +a + a2 = 0 :


dh
(x) = -j®(C, + 3r,)^(x)
de

Cette relation est bien de la forme :


j'.
d, -iüW
en posant
n,=jco(c;+3r/)

72

<
; Solution

CB Mettons en équation le schéma monophasé équivalent avec la loi des mailles et la loi des
nœuds :
^d{x)~KA.x + ^x) = RlhxId[x) + ji/cAxw (x)

I AX)~I_AX + /Sjc) = j CfcAtto^, (* + Ar)


_

Passons ensuite aux dérivées :


à y,
(x) = -[/?;+jZ.,ccû]/i(^)
dx

d ld
—{x) = -^CkVÉ[x)

Ces deux relations s’identifient à celles qui ont été obtenues avec la ligne triphasée avec :
L!c = Ll - Ml

cic = Cl+3Tl
Application numérique :
Lk = 1,50 x 10-6 -0,226 x 10"6 = 1,27 |xH • nT1

Ck = 3,20 x 10~12 + 3 x 4,68 x 10~12 = 17,2pF-m -1

L’utilisation du schéma monophasé équivalent n’est valide que si la construction de la ligne respecte la
\&1 \ symétrie triphasée, ce qui est impossible rigoureusement. En effet, pour cela, il faut que les trois conduc-
\s§§:\ teurs soient à la même distance les uns des autres, ce qui exige qu’ils forment un triangle équilatéral dans
' un plan perpendiculaire à la ligne, mais alors, ils ne peuvent pas être à la même hauteur du sol. Toutefois,
la dissymétrie reste faible puisque la distance entre conducteurs est petite devant la distance au sol. La
symétrie peut également être obtenue en transposant la ligne, c’est-à-dire en permutant les conducteurs à
■É
distance régulière afin de leur faire occuper successivement les trois emplacements possibles.
■o
g
8
■§ Dérivons la formule obtenue à la question A.3 :
is
§
d/.
I
i
1 d Id
de2 r<*> :
s Remplaçons ensuite par son expression obtenue à la question A.6 :
I :•
|2 d2 K
1c 1
= 2// Y„ Vd{x)
Q
O ‘

73
:!
!
i
Chapitre 5 • Ligne triphasée

Nous obtenons bien une équation différentielle qui peut être mise sous la forme :
d2Vd
ïz(x)=r2K/(x)
dx2
en posant :
y2 “Zil Yu

soit :
y2= (Æ, + jZ,fcco)jcûCfc

Application numérique :
y2 = (0,184 x 10~3 + j'1,27 x 10~6 x 2n x 50,o) j'2ti x 50,0 x 17,2 x 10“12

et donc :
y = 3,30 x 10-7 +1,50 x 10-6 j

a = 3,30 x 10-7 Np • m -1

P = 1,50 x 10-6 rad • m -1

Le Param®lre a est nommé affaiblissement linéique, son unité est le néper par mètre (Np ■ m-1), et le para­
fe^' matre P est appelé déphasage linéique, son unité est le radian par mètre (rad • m"1). Remarquons que ces
\§s2:\ deux grandeurs ont la même dimension (inverse d’une distance) bien qu’elles s’expriment avec des unités
différentes.

tSJ L’équation caractéristique s’écrit :


r2=y2
Elle possède deux racines :
r = y et r = —y
La solution générale de l’équation différentielle est de la forme :

fkW=v-*e_F+v-eF
où V+ et V_ sont des constantes d’intégration qui sont fixées par les conditions aux extrémités
de la ligne.

74
\
Solution

A. 10] La formule établie à la question A.3 permet d’obtenir le courant :


! dV.
k(x)=- Z„ êix)
àx

Exprimons la dérivée de la tension :


dK,
—(x) = -y V. e yx + y V_ eyx
dx — —
Nous obtenons ainsi :

rJx)By-
z// V

Tenons compte de l’expression de y2 :


2
zh y,< yh i
Y

\
Zu
/
A h. A

A.l 1 Une première condition est imposée par la tension à l’entrée de la ligne :
Vj(0) = ^+K
Une seconde condition est fixée par le courant à l’entrée de la ligne :
i
s
S
§
—(»>=xt—j
S Les deux conditions nous donnent la somme et la différence des constantes d’intégration :
«
•g
CO

1c = yjo)
g
I
s
K-K=z^iJo)
1g. Nous en déduisons ces deux constantes d’intégration :
«2 Vl(0) + Z£lj0)
o
c
Q
K= 2
O

75
Chapitre 5 • Ligne triphasée

V_ =
vM-h!A°)
2

A.12 Remplaçons les constantes d’intégration par leurs expressions précédentes dans les
formules de la tension et du courant :

vd(o)+zc id[o) vM-zciM


!kM=----- =----- e ^
2
QyX

t1 k,(o)+^/,(<>) Mo)-Z,ijo)
h w = --------------**--------------
2 2
eY'

Regroupons les termes en Vd (0) d’une part et les termes en ld (o) d’autre part :
4. pYx -eYJC
+^!sl(°)—2
Kfl0) e-r* -e1* pTÏ* _L p.YX

iAx)=~y
zc 2 lvH
Nous voyons ainsi apparaître les expressions d’un cosinus et d’un sinus hyperboliques :
frfW = ^(0)ch(7^)-Zç/rf(0)sh(yx)

?k(°)
IA(x) =---- — sh(yx) + /^(o)ch(yjc)
ZC

AJ 3 Les expressions précédentes permettent d’écrire, en x = / :


^(/) = ^(0)ch(y/)-Z£7,(0)sh(Y/)

^(/) = --y^sh( y‘)+ £rf(0)ch( y/)

! Par ailleurs, la loi d’Ohm pour la charge donne :


I
üd[i)=Zu.!Al)

76
5

<
-\
Solution

Il nous faut éliminer /^(/) et 7^(0). Commençons par exprimer 7^(0) à partir de la
deuxième formule :

M v
Jp) . ,
°) = ch (y/)
Sortons ensuite /j(/) de la troisième formule :

k(lh=r
Remplaçons (/) dans l’expression de Id(0) que nous reportons ensuite dans la première
formule :

îkW VM
----- +-------
^-sh(y/)
Z.

fk(0=fk(°)ch(r0-^ ch (y/)
sh(y/)

Multiplions les deux membres par ch(y/) :


Zc
^(/)ch(y/) = ^(0)ch2 (y/) - =-^(/)sh(y/) - ^(o)sh2 (y/)

En tenant compte de la formule ch2* - sh2x = 1, cette égalité se simplifie :

^(/)ch(y/) = ^(0)-=^(/)sh(y/)
^U

■É
"O
c
Nous en déduisons :
s 1
•s
13
vAl)=
§ ch(y/) +—sh(y/)
I
i
1g.
§
(2
■g
c
Q
O

77

:
:
Chapitre 5 • Ligne triphasée

Cela nous permet d’exprimer la chute de tension en ligne AVj - P^(0) - ^dif) ■
Z
ch{yl) + =^sh(yl)-\
2U
AV,=
Zc
fk(o)
ch(y/) + y-sh(yl)
ZU

puis la chute de tension relative :


2C
ch(y/) + —sh(y/)-l
ZK

Kf(°) zc
ch(y/) + —sh(yl)
ZW

B. Calcul de la chute de tension pour une ligne courte

La longueur d’onde est donnée par :


X = cT
c étant la vitesse de propagation de la ligne et T la période des signaux. Pour une ligne placée
dans l’air (c = 3,00 x 108 m • s-1) et à une fréquence /= 50,0 Hz (7= 20,0 ms), la longueur
d’onde vaut :
X = 3,00 x 108 x 20,0 xl0“3 =6000 km.
L’approximation envisagée est valable pour une ligne dont la longueur est inférieure à environ
1 % de la longueur d’onde, c’est-à-dire 60 km, ce qui est bien le cas ici avec 1 = 4 km.
t&À Remplaçons ch(y/) et sh(y/) par leurs approximations :

Zc
1 + —y/ — 1
7U
^

^(°f Zc
1 + —y/
7

78

i
\
I;

Solution

soit :

2c
—vi
zu zcyi

fk(°) Zc Zu+Zcyl
1 + —yl
Zu

Z„
En tenant compte de y2 = Zü Yu et de Z2C = —, nous avons :
Y*

Z2 y2
Lc y —- 72
z//

Cela permet d’écrire :


;
Zul

yjo) z^+z^i

En comparant avec la formule donnée par l’énoncé, nous obtenons :

Zd = Z,il

soit, en utilisant l’expression de Zü :

Z, = (Rl+jLkv)l

Rd et Ljî) sont respectivement la partie réelle et la partie imaginaire de Zd :


■É Rd = R,l
3
c

s Ld - Llcl
■8

13 Application numérique :
§

.1 Rd = 0,184 x 10"3 x 4,00 x 103 = 0,736 Q


B
■a

a.
Ld = 1,27 x 10'6 x 4,00 x 103 = 5,08 mH
3

■g
c
Û
O

79
:

Chapitre 5 • Ligne triphasée

Le schéma monophasé équivalent de la ligne ne comporte qu’un dipôle RL entre l’entrée et la


sortie de la ligne (figure 5.4).

*d Lct i
/VV\

v vfl

1
Figure 5.4 - Schéma monophasé équivalent de la ligne dans le cadre de l’approximation
des lignes courtes.

rfffff*i
L’approximation qui conduit à ce schéma monophasé équivalent revient à négliger les capacités linéiques
de la ligne. Le courant à l’entrée de la ligne est alors égal au courant dans la charge.

I»M La loi des mailles appliquée au schéma monophasé équivalent simplifié s’écrit :
K=K+ Rdl+jLd(ù/
Cette relation s’interprète immédiatement sur un diagramme de Fresnel (figure 5.5).
V

<p Va j xdL
i M
Figure 5.5 - Diagramme de Fresnel.

Ii£| La projection sur deux axes orthogonaux donne :


K cos 5 = Va + ^/costp + Ld(ùI s\n(p

V sin Ô = -RdI sin 9 + Ld(ùl cos cp


HH Remplaçons les fonctions trigonométriques de 5 par leur développement limité au premier
ordre :
cosô « 1 et sin 5 « 8
Nous obtenons :
V « Va + RdI costp + Ld(ùl sin cp

V8 « -RdI sin cp + Ld(ùl cos cp

80
Solution

La première formule permet d’exprimer la chute de tension dans la ligne :


AV = RdI costp + Z^co/sincp
La seconde formule conduit à l’expression de Ô :
g _ -Æ^/sincp + Z^co/coscp
V
B3 La puissance active P et la puissance réactive Q consommées par la charge sont définies par :
P = 3Fa/cos<p

Q = 3Ffl7 sintp
Nous en déduisons :

/cos(p = —
3 Va

7sin(p = Q
3 Va
Il suffit ensuite de remplacer dans l’expression de la chute de tension :
RdP + LdaQ
AV =
3 Ki
La chute de tension relative est alors :
AV _RdP + Ld(ûQ
K 3V]

(jQ La puissance réactive Q est calculée à partir de la puissance active P et du facteur de


puissance cos cp :
Q = Ptancp = 7>tan[arccos(cos(p)]
■É

c Application numérique :
Su
g = 8,20x 103 x tan[arccos(0,850)] = 5,08 kvar
'I
3
§ Nous pouvons ensuite calculer la chute de tension relative :
.1
8 AV 0,736 x 8,20 x 103 + 5,08 x 10~3 x2tt x 50,0 x 5,08 x 103
■o

g.
= 8,91 %
Va 3 x 2302
ï
*7 Cette chute de tension est excessive. La variation de tension entre un fonctionnement à faible
1 charge et un fonctionnement à forte charge est trop élevée, particulièrement pour une utilisation
q constituée principalement d’éclairage.

81
V

•;
IJ il ^
!
;
.<*

i Æ t/i 'r; %■. u «-< : ■ •a


3 ■: & : -y. $ - I $ I «r-b j 0 Ç-. :r- ; .

6. Dimensionnement mécanique d’un moteur 85


7. Comportement thermique d’une machine 101
8. Bobinage d’une machine à courant alternatif 113
9. Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche 127
10. Grandeurs complexes spatiales 139

-
•? : ti-
:.
r ;
:

ï
■S: if fl
*; ■

s ■

W-

1
: lit:
Ï.-4Î:1-
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il H *
I l *1:•
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Dimensionnement 0)
i
\
.

\
>

X
MÉCANIQUE d’un MOTEUR

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

Le problème est consacré au dimensionnement mécanique du moteur électrique entraînant une


bande transporteuse dans une chaîne de production de tuiles en terre cuite.

ÉNONCÉ
Les tuiles sont déposées sur des supports réfractaires qui reposent sur des claies métalliques.
L’ensemble est déplacé par une bande transporteuse entraînée par un moteur synchrone
autopiloté par l’intermédiaire d’un réducteur (figure 6.1).

Tuiles
r\_rv_n_rvrvr»_r\_r\_ Déplacement
Support réfractaire
Claie O-O-O-O-

N Bande transporteuse
Réducteur
V
N

R
Tambour
Tambour

ê Courroie crantée Moteur synchrone


§
8
■g
'I Figure 6.1 - Bande transporteuse.
a
§

.i
i La bande transporteuse, de masse mB = 46,0 kg, reçoit 4 claies ayant chacune une masse
I mc= 50,0 kg. Une claie porte 8 supports réfractaires ayant chacun une masse ms = 6,30 kg et
| recevant une tuile de masse mi = 6,00 kg.
Le moment d’inertie du rotor du moteur est J^— 0,0162 kg-m2. Les limites de
| fonctionnement de la machine sont données dans le plan des caractéristiques mécaniques
o (figure 6.2).

85

i
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

Limite en
fonctionnement
transitoire

Limite en
fonctionnement
permanent

n (tr • min1)
Figure 6.2 - Limites de fonctionnement du moteur.

Les tambours ont un diamètre DT= 330 mm et un moment d’inertie JT= 0,609 kg • m2. Le
1 1
réducteur présente un rapport de réduction - = et son moment d’inertie vu du côté moteur
r 38,1
vaut JR = 2,12 x 10"4 kg • m2 . La poulie crantée côté réducteur a un diamètre DPR = 88,0 mm et
un moment d’inertie JPR =2,30x 10_3kg • m2. La poulie crantée côté moteur a un diamètre

Dpm = 96,0 mm et un moment d’inertie JPM = 3,28 x 10_3kg • m2.


Le cycle de fonctionnement est décrit par son grafcet (figure 6.3).

□ — Départ

2 Accélération

_ _ 0,8s/X2
3 Vitesse constante rapide

- - 0,3s/X3

4 Ralentissement

-- 0,7s/X4

5 Vitesse constante lente

— 0,8s/X5
6 « Attente »

-- l,2s/X6 Figure 6.3 - Cycle de fonctionnement.


-r3

86

i
i
I
Énoncé

Un relevé sur la sortie vitesse du variateur a permis d’obtenir une tension uv image du profil de
vitesse pour un déplacement de 1,63 m (figure 6.4). L’accélération vaut a= 1,70 m • s-2 dans la
phase d’accélération et a = -1,70 m • s-2 dans la phase de ralentissement.

uv(V)

10

*t(S)
o 0.800 1,10 1,80 2,60 3,80

Figure 6.4 - Profil de vitesse.

On se propose d’étudier la chaîne cinématique de la bande transporteuse (figure 6.5) en


considérant que tous ses éléments ont un rendement égal à 1.

Courroie
Moteur
Qt Tambour
V
Charge
""'O C Réducteur
JPM JPR ----------------
Jr M
J\i Jt

Figure 6.5 - Chaîne cinématique.

A. Vitesses et distances
£
| CD Un point décrit un mouvement rectiligne sur un axe Ox. On nomme x son abscisse, v la
c coordonnée de son vecteur vitesse sur l’axe Ox (appelée simplement vitesse dans la suite) et a la
-■3h coordonnée de son vecteur accélération sur l’axe Ox (appelée simplement accélération dans la
fiI suite).
§
c

.1
a) Que peut-on dire de a et de v pour un mouvement rectiligne uniforme ? Donner l’expression
§ littérale de l’abscisse x en fonction de la vitesse v, du temps t et de l’abscisse x0 du point de
1 départ correspondant à l’instant t0. En déduire la distance d parcourue pendant une durée A/.
I b) Que peut-on dire de a pour un mouvement rectiligne uniformément varié ? Donner les
*7 expressions littérales de la vitesse v et de l’abscisse x en fonction de l’accélération a, du temps
§ /, de la vitesse v0 et de l’abscisse x0 du point de départ correspondant à l’instant tQ. En déduire
§ la distance d parcourue pendant une durée A/ ainsi que la vitesse finale Vy.

87
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

fcfl Pour chaque phase d’un cycle, donner dans un tableau :


• la durée A/,
• l’accélération a,
• la vitesse Vy atteinte en fin de phase,
• la distance d parcourue pendant la phase considérée,
• la distance totale dt parcourue depuis le début du cycle.
W&1 Tracer les courbes de la vitesse v et de la distance totale dt en fonction du temps t. Préciser
les valeurs caractéristiques sur les courbes.
tXl Calculer le rapport k = —— entre la vitesse linéaire du tapis et la vitesse de rotation du
moteur. 1
EB En déduire le profil de fréquence de rotation du moteur synchrone en précisant les valeurs
particulières.

B. Moments d’inertie
l»H Établir l’expression littérale du moment d’inertie J d’un cylindre plein homogène de
masse m et de rayon R par rapport à son axe A (figure 6.6).

R A

Figure 6.6 - Cylindre plein.

EB Rappeler l’expression de l’énergie cinétique Ect d’un mobile de masse m en translation à la


vitesse v puis l’expression de l’énergie cinétique Ecr pour un mobile de moment d’inertie J en
rotation autour d’un axe à la vitesse angulaire D.
1*1 Calculer l’énergie cinétique de chaque élément de la chaîne cinématique pour la phase de
vitesse maximale. L’inertie de la courroie est négligée.
|i£| Calculer numériquement le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur.
1*1 Donner (en pourcentage) pour chaque élément de la chaîne cinématique la contribution
apportée au moment d’inertie total. Que pouvez-vous en déduire ?

C- Couple et puissance

CAJ Donner une relation entre le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur,
l’accélération angulaire -—du rotor, le moment Tm du couple moteur et le moment Tr du
d/
couple résistant statique.

88


1 h
Solution

1^1 La norme F de la force de traction nécessaire à la mise en mouvement de la charge est de


25 % de la norme P du poids total (charge et bande transporteuse). Calculer la norme F de la
force à fournir pour déplacer la charge et la bande en régime établi, la norme de l’accélération de
la pesanteur valant g = 9,81 m • s-2. Calculer le moment Tr du couple résistant statique que cela
représente pour le moteur.
En déduire les valeurs du moment rm du couple mécanique que le moteur doit fournir dans
les différentes phases d’un cycle. Tracer la courbe de Tm en fonction du temps.
Préciser pour les différentes phases si le moteur fonctionne en récepteur ou en générateur.
Quelle conséquence cela aura-t-il sur le choix du variateur ?
On peut définir un couple thermique lorsque le temps de cycle de la machine est court par
rapport à la constante de temps thermique de la machine. C’est le cas de la motorisation étudiée.
Calculer le moment rth du couple thermique équivalent. Calculer la fréquence de rotation
moyenne n moy
fai Sur la caractéristique couple-vitesse fournie par le constructeur du moteur, placer les
points de fonctionnement qui correspondent aux contraintes maximales d’une part et aux
contraintes thermiques d’autre part.

SOLUTION
ED a) Pour un mouvement rectiligne uniforme, l’accélération a est nulle et la vitesse v est
constante. L’abscisse x du mobile est alors :
x = v ('-'o) + *0
La distance d = x-x0 parcourue pendant la durée At = t-t0 est ainsi :
d = vAt
b) Pour un mouvement rectiligne uniformément varié, l’accélération a est constante. La vitesse v
est alors :
v = a(<-<0) + v0
l
c L’abscisse x du mobile est ensuite :
8
I x = \a{t-t0f+y0{t-t0)+x0
I
s
| La distance d = x-x0 parcourue pendant la durée At = t-t0 est ainsi :
i l ?
1 d = —aAt + v0À/
i-
i
£ La vitesse finale est :
■g
c

Q
Vy = aAt + v0
O

89
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

E3 La première phase correspond à un mouvement rectiligne uniformément accéléré de durée


A/, = 0,800 s et d’accélération ax- 1,70 m • s"2. S’agissant d’un démarrage, la vitesse initiale est
nulle et la vitesse finale est :
Vj = axAtx

Application numérique :
v, = 1,70 x 0,800 = 1,36m • s -î
La distance parcourue est :
1 2
d, = 2aiA'i

Application numérique :

d,î = -x 1,70 x0,8002 = 0,544m


2
La deuxième phase correspond à un mouvement rectiligne uniforme de durée At2 = 0,300 s et
de vitesse v, = 1,36 m • s-1. La distance parcourue est :
d2 = v,A/2
Application numérique :
d2 = 1,36 x 0,300 = 0,408m
La distance totale depuis le point de départ vaut :
dt2 -dx+d2 = 0,544 + 0,408 = 0,952 m

La troisième phase correspond à un mouvement rectiligne uniformément ralenti de durée


À/3 = 0,700 s, d’accélération a3 = -1,70 m ■ s-2 et de vitesse initiale est Vj = 1,36 m • s-1. La
vitesse finale est :
v3=a3A(3+vl
Application numérique :

v3 = -1,70 x 0,700 +1,36 = 0,170m • s"1


La distance parcourue est :
1 2
di = 2aiAli +V1^3

:
Application numérique :
1
= - x (-1,70) x 0,7002 +1,36 x 0,700 = 0,536m

90

4 ; V
Solution

La distance totale depuis le point de départ vaut :


dtl =dt 2 +d3 =0,952+ 0,536 = 1,49 m
La quatrième phase correspond à un mouvement rectiligne uniforme de durée At4 = 0,800 s et
de vitesse v3 = 0,170 m • s-1. La distance parcourue est :
d4 = v3A/4
Application numérique :
d4 = 0,170x0,800 = 0,136m
La distance totale depuis le point de départ vaut :
dt4 = dl3 + d4 = 1,49 + 0,136 = 1,63 m
Dans la dernière phase de durée A/5 = 1,20 s, la bande est à l’arrêt. La distance totale depuis le
point de départ est donc d, = 1,63 m (tableau 6.1).
Tableau 6.1 - Distances parcourues.

Af(s) 0,800 0,300 0,700 0,800 1,20

a (m • s-2) 1,70 0 -1,70 0 0

v(m s'1) 1,36 1,36 0,170 0,170 0

d (m) 0,544 0,408 0,536 0,136 0

dt (m) 0,544 0,952 1,49 1,63 1,63

tU Le tableau 6.1 permet de tracer les courbes demandées (figure 6.7).

v (m - s-1)
1.36
I

/
0,170
ol : i
'(*)
S ■

T3 dt (m) i j 1
C
1,63
B 1,49
<Sl

i3 0,952
]
i
g 0,544
J 1
: !
i /(S)
1 O 0,800 1,10 1,80 2,60 3,80
§■

I Figure 6.7 - Courbes de la vitesse et de la distance parcourue en fonction du temps.


S
■8
g
Q
O

91
J
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
:

fJEl La vitesse linéaire v est le produit du rayon RT du tambour et de la vitesse de rotation QT


du tambour :
v—

ce qui donne, en introduisant le diamètre DT du tambour :


v _DT
n7~~2~
Le rapport de réduction r du réducteur est le rapport de la vitesse de rotation QR de la poulie
crantée côté réducteur et de la vitesse de rotation ÙT du tambour :

r =——
nT
Pour le système poulies-courroie crantée, le rapport de la vitesse de rotation QR de la poulie
côté réducteur et de la vitesse de rotation ÇlM du moteur est égal au rapport du diamètre DPM de la
poulie côté moteur et du diamètre DPR de la poulie côté réducteur :
_ DpM
DpR
Ces différentes formules permettent d’exprimer le coefficient demandé :
v ÇlT ClR _PT 1 PPM
k=
ÇlT C1R ClM 2 r Dpr
Application numérique :
. 0,330 1 96,0 „ ^
k = —-—— - =4,72 x 10 3 m - rad
2 38,1 88,0

LSJ Le profil de fréquence de rotation du moteur a même forme que le profil de vitesse linéaire
du tapis (figure 6.8).

n.u (tr • min-1)

344

O 0,800 1,10 1,80 2,60


Z
3,80 '(s)

Figure 6.8 - Profil de fréquence de rotation du moteur.

92

== ! |
:

Solution

La fréquence de rotation nM du moteur (en tours par minutes) est donnée par la formule :
60 v
M 2n k
Application numérique :
• Vitesse élevée
60 1,36
nm\ = = 2750tr • min 1
2n 4,72 xl0“3

• Vitesse lente
60 0,170
nM2 ~ = 344 tr • min -î
2n 4,72x10"3

B. Moments d’inertie
l;MB Le moment d’inertie J d’un cylindre par rapport à son axe À est défini par l’intégrale triple
sur son volume V :

j= jJjVpdF
p étant la masse volumique du matériau et r la distance d’un point à l’axe A.
Cette intégrale se calcule à l’aide de nappes cylindriques d’axe A, de rayon r et d’épaisseur dr
(figure 6.9).

/
1 y

r
5 R
—A
â
TJ

i
B dV V
■8
Figure 6.9 - Nappes cylindriques pour le calcul du moment d’inertie.
i
3
§
.1 Le volume d’une nappe s’exprime, pour un cylindre de longueur /, par :
? dV = 2nrldr
§■
i L’intégrale triple se ramène alors à une intégrale simple :
«2
5c
Q
J= r2p2nrldr = 27ip/ Vdr
O

93
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

ce qui donne :
R4
J = 2npl— i,p/*4
Par ailleurs, le volume du cylindre est :
V = nR2l
La masse volumique s’exprime alors par :
m
P nR2I

Nous obtenons ainsi :


1
J = —mR2
2
t'-WÀ L’énergie cinétique d’un solide en translation est donnée par la formule :

£c = -mv2
2

L’énergie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe est donnée par la formule :
1
ecr =-jn2
2

Pour la phase de vitesse maximale, la vitesse de rotation du moteur vaut :

M k
Application numérique :
1,36
= 288 rad • s )
4,72 x 10-3
L’énergie cinétique du rotor du moteur est :
1
EcM ~ 2 J

Application numérique :
1
ecm =~ x 0,0162 x 2882 = 672 J

L’énergie cinétique de la poulie côté moteur est :


1
EcPM - 2 JpM^M

94

* *•»_
Solution

Application numérique :
1
EcPU = - x 3,28 x 1(T3 x 2882 = 136 J

La vitesse de rotation après le système poulies-courroies crantée vaut :


Dpm
DPM
Application numérique :
96,0
ClR = 288 x = 314rad • s -i
88,0
L’énergie cinétique de la poulie côté réducteur est :

F —— I
^cPR ~ ~ JPRi,iR
2
Application numérique :
1
ecpr = ■“■ x 2,30 x 10-3 x 3142 = !13 j

L’énergie cinétique du réducteur est :


1
EcR — _ JrQr
2
Application numérique :
1
EcR = —x2,12x 10-4 x3142 =10,5 J
2
La vitesse de rotation des tambours vaut :
ÇlR
Qt=—^
r
é Application numérique :
c

5 314 = 8,24rad • s-1


aT = 38,1
•8

3
§ L’énergie cinétique d’un tambour est :
c
.1 1
§
■o
Ecj ——J
2
g-
5 Application numérique :
«2
"gC EcT =- x 0,609 x8,242 = 20,7 J
a
o
2

95
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

L’énergie cinétique de la bande transporteuse et de la charge est :

EcB = — [mB + 4 mc + 4 x 8 ms + 4 x 8 mt ) v2

Application numérique :

EcB = i(46,0 + 4 x 50,0 + 4 x 8 x 6,30 + 4 x 8 x 6,00) x 1,362 = 592 J

L’énergie cinétique totale est :


Ec - ECM + EcPM + EcPR + ^cR + 2ECT + ^cB

Application numérique :
Ec = 672 +136 +113 +10,5 + 2 x 20,7 + 592 = 1570 J

L’énergie cinétique totale n’a pas de signification physique. Ce n’est qu’un moyen de déterminer le
moment d’inertie total ramené sur l’arbre du moteur dans le cas où tous les éléments de la chaîne cinéma­
tique ont un rendement égal à 1.

On définit le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur (vitesse QM) en
écrivant que l’énergie cinétique Ec de l’ensemble du système est de la forme :

Ec =

ce qui donne :
2 Ec
Jr =
n2*
Application numérique :
2x1565
Jr = = 0,0377 kg-m2
2882

Le moment d’inertie total ramené sur l’arbre du moteur est une façon commode de prendre en compte
\gsr.\ l’ensemble des inerties (masses pour les systèmes en translation et moments d’inertie pour les systèmes
\§jë:\ en rotation autour d'un axe) des éléments de la chaîne cinématique. La notion n’a d’intérêt que si tous les
éléments de la chaîne cinématique ont un rendement égal à 1.

Q3 La contribution apportée au moment d’inertie total par chaque élément de la chaîne


cinématique est obtenue en divisant l’énergie cinétique correspondante par l’énergie cinétique
totale (tableau 6.2).
Le réducteur permet de diminuer considérablement le moment d’inertie ramené par la charge
sur l’arbre du moteur. Le moteur et la charge représentent la plus grande partie du moment

96

<
Solution

;
Tableau 6.2 - Contribution de chaque élément au moment d’inertie total.

Eck 0)
h
T(%)
-*r

Moteur 672 42,9


Poulie côté moteur 136 8,69
Poulie côté réducteur 113 7,22

Réducteur 10,5 0,671

Tambours 41,4 2,65

Bande et charge 592 37,8

Total 1570

d’inertie (près de 81 % du total). Cependant, les moments d’inertie des poulies ne sont pas
négligeables. Par contre, les tambours et surtout le réducteur interviennent peu.

C. Couple et puissance

CSSLl La relation entre le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur, l’accélération
angulaire du rotor, le moment rOT du couple moteur et le moment Fr du couple résistant
dt
statique s’écrit :

Jr = rm -r r
dt

Cette relation se présente comme le principe fondamental de la dynamique appliqué à un solide en rotation
autour d’un axe, mais elle en diffère en deux points : d’une part, le moment d’inertie qui intervient n’est
pas celui des pièces liées à l'arbre du moteur, mais le moment d’inertie ramené qui prend en compte les
inerties de l’ensemble des parties mobiles de la chaîne cinématique et d’autre part, le moment du couple
résistant ne correspond pas au couple réel, mais seulement au couple statique (c’est-à-dire à vitesse
constante). La formule se démontre en appliquant le principe fondamental de la dynamique à chaque
système mobile de la chaîne cinématique puis en écrivant que la puissance est transmise sans perte. La
méthode est particulièrement commode, mais elle ne s’applique que si tous les éléments de la chaîne ciné­ :
matique ont un rendement égal à 1.

M*1 La masse totale m à déplacer est la somme de :


• la masse mB de la bande transporteuse,
• la masse 4mc des 4 claies,
• la masse 32ms des supports réfractaires (8 supports par claie),

97
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

• la masse 32m, des tuiles (une sur chaque support).


m = mB + 4 mc + 36 ms + 36 mt
La norme P du poids total est :
P - mg
La norme F de la force à fournir pour déplacer la charge et la bande en régime établi est alors :
F = 0,25P
ce qui donne :
F = Q,25(mB + 4 mc +36 ms +36 mt)g

Application numérique :
F = 0,25(46,0 + 4 x 50,0 + 32 x 6,30 + 32 x 6,00) x 9,81 = 1,57 kN
Comme tous les rendements sont égaux à 1, la puissance que doit fournir le moteur en régime
permanent est égale à la puissance nécessaire au déplacement :
Trn m = Fv
Nous en déduisons le moment Tr du couple résistant statique :

rr=F— = Fk

Application numérique :
rr = 1,57 x 103 x 4,72 x 10"3 = 7,41N • m

Le moment Tm du couple moteur est donné par la formule :


r a y-,
r m=Jr dt
+ rr = J'-k+T'

Application numérique :
• Phase d’accélération :
1,70
rm= 0,0377 x ^- + 7,41 = 21,ON • m
4,72x10
• Phase de régime permanent à vitesse rapide :
rm =7>41N • m
• Phase de ralentissement :
-1,70
rm= 0,0377 x ^- + 7,41 = -6,17N • m
4,72x10

98

aHi
!
;
Solution

• Phase de régime permanent à vitesse lente :


r,w = 7,41 N • m
Ces résultats permettent de tracer la courbe de Tm en fonction de / (figure 6.10).
rm (N-m)

21,0

7,41

o '(s)
-6,17

Récepteur Générateur Récepteur

Figure 6.1 0 - Courbe du moment du couple moteur en fonction du temps.

[£] Le moteur fonctionne en récepteur lorsque r,„ > 0 et en générateur quand Tm < 0. Les
intervalles correspondants sont indiqués en dessous de la courbe précédente. Le variateur doit
être réversible en courant.
Pour un cycle de durée T comportant n phases de durées respectives A/,, At2, ... pendant
lesquelles le moment du couple moteur prend des valeurs Tj, r2 , le moment du couple
thermique équivalent est défini par :
i ”
rth = -Yr*Ati
1
i=î

Application numérique :

r(h,h = V/—(ïjtf
3,80 ^
x0,800 + 7,412 x0,300 + 6,172 x0,700 + 7,412 x0,800) = 10,8N-m
■Ê
■o
§
Pour un cycle de durée T comportant n phases de durées respectives A/j, A/2, ... pendant
« lesquelles la fréquence de rotation a des valeurs moyennes «imoy, «2moy» •••» fréquence de
| rotation moyenne wmoy est définie par :
5
§ 1 "
C
^moy ~ YZ1imov^i
S
i 1 /=1
?
§■ Pour les phases d’accélération et de ralentissement, la fréquence de rotation moyenne est égale
| à la demi-somme de la fréquence de rotation initiale et de la fréquence de rotation finale :
■g
i ^moy I
rri 1 M1 l
+ nM\ + nM2 At3+nM2AU
Q
O l \ l 2
I
!
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur

Application numérique :
1 ( 2750 AO/w> A„AA 2750 + 344
^moy — x 0,800 + 2750 x 0,300 +------------- x 0,700 + 344 x 0,800 = 864 tr • min -i
3,80 2 2
(33 Le point de fonctionnement maximal Mm (2 750 tr • min-1, 21,0 N • m) se trouve dans la
zone de fonctionnement transitoire et le point de fonctionnement thermique Mt (864 tr • min*1,
10,8 N • m) se trouve dans la zone de fonctionnement permanent (figure 6.11). Le moteur est
donc correctement dimensionné.

n (tr • min-1)
Figure 6.11 - Points de fonctionnement.

100

■ S
Comportement thermique
d’une machine

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

Le but du problème est d’étudier réchauffement d’un moteur synchrone triphasé à aimants. La
première partie propose un modèle qui utilise une analogie formelle entre les grandeurs
thermiques et les grandeurs électriques. La seconde partie considère le moteur comme un
système thermique à un corps tandis que la troisième partie précise les choses en le considérant
comme un système à deux corps.

ÉNONCÉ

A. Modélisation des transferts thermiques


Pour introduire les modèles thermiques, procédons au bilan énergétique d’un conducteur
ohmique de résistance R parcouru par un courant d’intensité efficace /. Le conducteur est un
corps homogène de masse m et de capacité calorifique massique c dont la température 0 peut être
considérée comme uniforme. Il est placé dans un milieu ambiant de température 0a.
EU Le système considéré est le conducteur ohmique. Exprimer la variation élémentaire dU de
son énergie interne pendant la durée élémentaire dt en fonction de m, c et d0.
Exprimer le travail électrique élémentaire 8fVe reçu par le conducteur pendant la durée
j élémentaire d t en fonction de R, / et d t.
js -j___
§ t5J Citer les trois processus différents qui peuvent intervenir lors d’un transfert thermique
» entre un corps et le milieu ambiant.
I WX1 L’un ou l’autre de ces trois phénomènes peut être prépondérant suivant les conditions du
g transfert thermique. Les lois qui régissent les transferts thermiques sont différentes pour les trois
g processus. De façon générale, la caractéristique thermique (puissance Pe cédée par le corps au
| milieu extérieur en fonction de sa température 0) est une courbe. Toutefois, lorsque l’écart de
| température n’est pas trop important (quelques dizaines de degrés Celsius), il est possible de
§ procéder à une linéarisation qui conduit à écrire que la puissance Pe cédée est proportionnelle à
*7 l’écart de température entre le corps (0) et le milieu ambiant (0a) :
■s
i pe=hs(e-Qa)

101
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine

Le coefficient de proportionnalité est égal au produit de la surface d’échange S et d’un


paramètre h appelé coefficient de transfert thermique. Ce dernier ne peut être considéré comme
constant que dans des conditions données.
En déduire le transfert thermique élémentaire hQ reçu par le conducteur pendant la durée
élémentaire dt en fonction de h, S, 0, 0fl et dî.
fcM En appliquant le premier principe de la thermodynamique, établir une équation
différentielle régissant les variations de la température 0.
fctel Mettre l’équation différentielle sous la forme :

eft+s(e-Qa) = P
Préciser les expressions de G, S et P en fonction des données.
(? est appelé capacité thermique du conducteur et S conductance thermique entre le
conducteur et le milieu ambiant. L’inverse de la conductance thermique, 01 = i est appelé
résistance thermique entre le conducteur et le milieu ambiant. Préciser les unités de ces trois
paramètres.
E3 Après avoir introduit la différence de température x = 0 - 0a, mettre l’équation
différentielle sous forme canonique et définir la constante de temps thermique xr
QË) Proposer un circuit électrique répondant à la même équation différentielle que celle qui
vient d’être établie en précisant l’analogie formelle qui existe entre P, 0, * = 0 - 0fl, % S et <Z
d’une part et des grandeurs électriques d’autre part.

: ' B. Modèle à un corps


En première approximation, le moteur est considéré comme un corps unique et homogène de
température 0C placé dans un milieu ambiant à la température 0a. Il reçoit une puissance P
provenant des pertes par effet Joule, des pertes ferromagnétiques et des pertes mécaniques. La
résistance thermique entre le moteur et l’air ambiant est &ca et la capacité thermique du moteur
est £c. Le comportement thermique de la machine peut être représenté par un schéma électrique
analogue (figure 7.1).

î 0c

P <?c

■i %

Figure 7.1 - Circuit électrique analogue à un système thermique à un corps.

102

l
I

Énoncé

CH La notice du moteur donne la constante de temps thermique x, = 50,0 min et la résistance


thermique &Cfl = 0,300 °C • W-1. Déterminer la capacité thermique £c.
fifci Le moteur fonctionne selon un cycle produisant des variations du couple (figure 7.2).
Calculer le moment rth du couple thermique équivalent (couple constant qui produit le même
échauffement du moteur).

rm (N-m)
21,0

7,41

o 0.800 1.10 1.80 2,60 3,80 /(s)


-6,17

Figure 7.2 - Cycle de variation du moment du couple moteur.

La notice du moteur donne sa constante de couple KT= 0,730 N • m • A *. Calculer


l’intensité efficace /th du courant thermique équivalent.
I1 Pour simplifier, on considère ici que la puissance thermique provient uniquement des
pertes par effet Joule (c’est toujours le terme prépondérant). Calculer la puissance thermique
P = P0 sachant que la résistance mesurée entre deux bornes de l’induit est Ra = 0,160 Q.
(23 Écrire l’équation différentielle régissant les variations de la différence de température
x = Qc- 0fl, en fonction du temps /.
|:I1 Donner la solution x de cette équation différentielle quand la puissance prend la valeur
constante P0 à partir d’un instant choisi comme origine des temps, alors que la puissance était
nulle auparavant (figure 7.3).

â A P
T3
C

s 'o
i
s
§c
■I +1
i O

e Figure 7.3 - Échelon de puissance.


I
S

| La température ambiante est 0O = 40 °C. Préciser la température finale 0^ du moteur.


o Tracer la courbe de 0C en fonction du temps /.

103
I! Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine

C. Modèle à deux corps


Le modèle précédent ne permet pas de se rendre compte de l’évolution de la température de
l’enroulement qui est pourtant le plus sensible à la température. On propose donc un modèle à
deux corps (figure 7.4).

*b
.
!
t ec

<?c

* 6a

Figure 7.4 - Circuit électrique analogue à un système thermique à deux corps.

Le bobinage est considéré comme un corps homogène de température placé à l’intérieur de


la carcasse qui est considérée comme un corps homogène de température 0C. Le moteur est dans
un milieu ambiant à la température 0fl. L’enroulement reçoit une puissance P provenant des
pertes par effet Joule. La résistance thermique entre le bobinage et la carcasse est &bc et la
résistance thermique entre la carcasse et l’air ambiant est 0lca. La capacité thermique de
l’enroulement est ^ et celle de la carcasse est Qc.
La capacité thermique Qc de la carcasse et la résistance thermique entre la carcasse et l’air
ambiant <3Lca gardent les valeurs données pour le moteur complet dans la partie B. La capacité
thermique (Bb du bobinage est de 10 % de celle de la carcasse Qc. La constante de temps thermique
zb du bobinage vaut 5 % de celle de la carcasse tc.
Donner les valeurs de Qb et de &bc.
Wj Mettre en équation le schéma électrique analogue et en déduire une équation différentielle
régissant les variations de x = Qb - 0a.
BQ Donner la solution x de cette équation différentielle pour un échelon de puissance de
hauteur P0. On fera apparaître deux constantes de temps et x2 dont on calculera les valeurs.
[£) La température ambiante est toujours 0a = 40 °C. Préciser la température finale 0^, du
bobinage. Tracer la courbe de la température 0è du bobinage en fonction du temps.

SOLUTION
A. Modélisation des transferts thermiques
tl| Pendant la durée élémentaire d/, la variation élémentaire AU de l’énergie interne du
conducteur est :
dU = mcd0

104

4 : ,
i 1 i
:

Solution
:
:
E9 Le conducteur ohmique reçoit une puissance P = Rp de la part du reste du circuit. Le
travail électrique élémentaire ÔfVe correspondant est :
8fVe = Pdt = R/2dt

EH Les transferts thermiques peuvent se faire suivant trois processus distincts :


• la conduction (transmission sans mouvement de matière),
• la convection (déplacement d’un fluide),
• le rayonnement (émission d’énergie électromagnétique).
felEl Le conducteur est en contact thermique avec le milieu ambiant de température 0O par sa
surface extérieure S. Si les hypothèses de linéarisation sont satisfaites, le transfert thermique
élémentaire ôg s’exprime par :
5g=-/tf(e-e0)d/

VgjjStA Le signe - provient du fait que l’on compte positivement les transferts thermiques reçus par le système.

fel»1 Le travail des forces de pression peut être considéré comme nul si la dilatation du
conducteur est négligeable. Le premier principe de la thermodynamique conduit donc à :
d U = ÔWe + 8Q

soit :
mcdü + hS{Q-Qa)àt = Rl2àt

ou encore :
mc~^~+^(0 - 0fl )= Ri2

■ê Eîïü L’équation différentielle est de la forme :


“O
ç
8
e^+gce-ej = p
•8
I en posant :
S
§
Q= me
.1
I S = hS
1g.
P = RP
I
‘f PH L’unité de 6 est le joule par kelvin (J • K_l) ou le joule par degré Celsius (J • °C_l), celle de
l S le watt par kelvin (W • K-1) ou le watt par degré Celsius (W • °C *) et celle de a le kelvin par
o watt (K ■ W _1) ou le degré Celsius par watt (°C • W _1).

105
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine

EE L’équation différentielle peut s’écrire :

+ x = 9.P

Elle est de la forme :


dx
t,— = 91P
dt
t
en posant :
t, = 9LG

m Cette équation différentielle est aussi celle d’un circuit électrique comportant une source
de courant, une résistance et un condensateur (figure 7.5).
9

1
e 91

Figure 7.5 - Circuit électrique analogue.

On constate une analogie formelle entre les phénomènes thermiques et les phénomènes
électriques avec les correspondances du tableau 7.1.
Tableau 7.1 - Analogie électrique

Échanges thermiques Électrocinétique

Puissance thermique P Intensité /


Température 0 Potentiel v
Différence de température x = 0 - 0O Différence de potentiel (tension) u-vA-vB
Résistance thermique & Résistance R
Conductance thermique S Conductance G
Capacité thermique e Capacité C

L’analogie entre phénomènes thermiques et électriques est purement formelle. La réalité physique des
échanges thermiques est un peu plus complexe à cause de la non-linéarité de la caractéristique thermique
lorsque la convection et le rayonnement sont enjeu. Les résultats obtenus par l’application sans discerne­
ment de l’analogie électrique peuvent alors être erronés.

B- Modèle à un corps
Ifltl La constante de temps thermique du moteur s’écrit :
*/ = «

106
!
!
Solution

Nous en déduisons la capacité thermique :

Q = ——
'-'Crr) ^ca

Application numérique :
5020x60 = xl04J>K -î
0,300
Le moment fth du couple thermique équivalent est défini par :

rü, =
T
Application numérique :

21,02 x 0,800+ 7,412 x 0,300+ 6,172 x 0,700+ 7,412 x 0,800


rth = = 10,8N • m
3,80

Le moment rth du couple est proportionnel à l’intensité efficace Ilh des courants d’induit :
rth = *rAh
Nous en déduisons :
rth
Ah = kt
Application numérique :
10,8
Ah = 0,730 = 14,8 A

l»^l La puissance P0 s’exprime en fonction de la résistance Ra entre deux bornes et l’intensité


efficace 7th des courants par :
s
"O
c
3 RI2
S
P° = ~ZKal
2 th
Ss Application numérique :
§

po = - x 0,160 X 14,82 = 52,6 W


.1 2
-O

§■ (|Q Le schéma électrique analogue a la même forme que celui qui a été obtenu dans la
I partie A. L’équation différentielle est donc :
1Ç dx
Q
T,-— + X= &ca-P
o dt

107
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine

EH Pour t > 0, l’équation différentielle a un second membre constant :


djt
*,-T7 + * = gicaA>
at
Comme la valeur initiale de x est nulle, la solution de l’équation différentielle précédente est :
i\

4
x = &caP0 1-e T'
.
'
t‘WÀ La température du moteur s’écrit :

®c = &caPo 1-e T/ + 0a

La température finale est :


0COO -^ca^O +0a

Application numérique :
0^ = 0,300 x 52,6 + 40 = 55,8°C
Nous pouvons alors tracer la courbe de 0C en fonction de / (figure 7.6).

ec (°c)
ji
56

54

52

50

48

46

44

42

40
:-

o 5000 10 000 15 000 20 000 m


4
Figure 7.6 - Courbe de la température du moteur en fonction du temps.
à
-i

108

il
Solution

C. Modèle à deux corps


12SJ La capacité thermique Qh du bobinage vaut :
e* = o,i ec
Application numérique :
eb = 0,1 x 1,00 x io4 = 1,00 x io3 j ■ K -î
La constante de temps thermique xb du bobinage est de 5 % de celle de la carcasse tc, ce qui
conduit, en explicitant ces paramètres à :
%ceb = o,05&caec
Nous en déduisons :
&bc ~ 0,5 &ca
Application numérique :
<Sibc= 0,5x 0,300 = 0,150K-W -1
On peut écrire les équations qui correspondent à deux lois des nœuds sur le schéma
analogue. Par commodité, on emploie les conductances thermiques plutôt que les résistances :
de,
p = eb-^ + sbc(Qb-ec)

d0c
0 = e^ + sue.-ej + s^ec-Oi)
Nous nous intéressons en priorité à réchauffement du bobinage. En posant x = Qb - 0a et en
éliminant 0C entre les deux équations, nous arrivons à :
2
e*ec i-f + (s6ceé+ sbcec+ scaeb,) ^ + sbc§cax = (sbc+ sj p

Pour t > 0, l’équation différentielle a un second membre constant :


d2x d.t
■â ebec ^ + (%ceb+ sbcec+§caeb) - + = (§bc+ sj p0
T3
g dt
c L’équation caractéristique est:
•g
i3 ebec r2 + (sbceb++ scaeby+s6cscû = o
§
C Son discriminant s’écrit:
J
i a = (sbceb+§bcec + scaeb)2 - 4ebecQbcsca
i
& Application numérique :
I
£
fi,ooxio3 i,ooxio4 i,ooxio3V . 1,00 xio3 x 1,00 x 104
= 4,99 x 109 SI
"2 À = —---------- + —-----------+------------- -4
Q
i ^ 0,150 0,150 0,300 J 0,150x0,300
O

109
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine

Le discriminant étant positif, l’équation caractéristique possède deux solutions réelles :


-{sbceb+§bcec+scaeb)-JÂ
^ = 2 ChCc

-(sbceb + sbcec + scaeb) +Va


r2 =
2 Cbcc
Application numérique :
( 1,00x103 1,00 X 104 1,00 xio3^
^4,99x109
! 0,150 + 0,150 + 0,300
r\ = = -7,37 x 10-3 s"1
2 x 1,00 x 103 x 1,00 x 104

f 1,00 xlO3 1,00 xlO4 1,00 xlO3^


I------------+ —---------- + ------------I + ^4,99 xlO9
0,150 0,150 0,300
ri = = -3,01x10"' s-i
2 x 1,00 x 103 x 1,00 x 104
Ces deux racines étant négatives, nous pouvons poser :
1
Ti1 =--------
r\

*2=“

r2

Application numérique :

xi=- = 136 s
-7,37 xlO-3

1
T2=- = 3,32 x 103 s
-3,01 xlO"1
La solution de l’équation différentielle est de la forme :

x = Ac T| + 5e 12 + xœ
avec :
= (®-4c + aca)po
Application numérique :
= (0,150 + 0,300) x 52,6 = 23,7°C
Les deux constantes A et B sont imposées par les conditions initiales. D’une part, la valeur de
î x à t = 0 est nulle du fait de la capacité thermique du bobinage. D’autre part, réchauffement
i initial de la carcasse est également nul à cause de sa capacité thermique. Nous en déduisons la
\
110

iii
Solution

valeur de la dérivée de x à t = 0 à partir de la première loi des nœuds écrite plus haut pour le
schéma analogue :
dx _
dt ec
Nous obtenons donc deux équations pour A et B :
A + B 4- Xgr, — 0

A B Po
T1 x2 <?c
Application numérique :
A + B + 23,l = 0
-7,37 x 10’3^ -3,01 x 10^5 = 5,26 x 10-2
La résolution de ce système de deux équations à deux inconnues donne :
A=- 6,45 °C
B = -17,3 °C
03 La valeur finale de 06 est :
9*oo=*oo+0a

Application numérique :
0^ = 23,7 + 40 = 63,7°C
Nous pouvons alors tracer la courbe de 0è en fonction de t (figure 7.7).

Figure 7.7 - Courbe de la température


5000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000
'00 du bobinage en fonction du temps.
O

isSmLa courbe ressemble beaucoup à une exponentielle car l’une des constantes de temps est nettement plus
pj) faible que l’autre.

111
î ;;
1 : î m;» ;
: ? ■
"4

!i
j
l
!
il:!
; jr
irm
!! î : im
: : : i;:||
1

Bobinage d’une machine >£<


À COURANT ALTERNATIF

Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.

Le problème est consacré à l’étude de l’enroulement statorique d’un moteur asynchrone. On


établit la répartition de la tension magnétique d’entrefer et on représente le schéma de bobinage.
Les méthodes utilisées sont les mêmes pour les enroulements de toutes les machines tournantes à
courant alternatif.

ÉNONCÉ

A. Tension magnétique d’entrefer créée par une section


DIAMÉTRALE
Considérons un enroulement triphasé multipolaire dont la représentation dans le plan électrique
comporte une section diamétrale de N conducteurs actifs par encoche parcourus par un courant
d’intensité / (figure 8.1).

S
/m Axe radial
M au point M
g
B
i
i
§ B A
C Axe de
.1 e référence
i
1§■
B Figure 8.1 - Section diamétrale
fi ® I (coupe de la machine dans le plan
Bg électrique).
Q
Q

113
I 1
!
!
■ :
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif

La tension magnétique d’entrefer ^ au point M repéré par l’angle 0 est la différence de


potentiel magnétique entre le stator et le rotor :
. 1
:
CU= f Hdl
• RS

H étant le vecteur excitation magnétique dans l’entrefer.


Ml Donner l’expression de l’angle électrique 0e en fonction de l’angle réel 0 et du nombre/?
de paires de pôles. Quel est l’intérêt de la notion d’angle électrique ?
•; ■

EH Après avoir appliqué le théorème d’Ampère à des contours bien choisis, tracer la courbe
de la tension magnétique d’entrefer ^en fonction de l’angle électrique 0e pour -n < 0e < n.
f:ti Décomposer la tension magnétique d’entrefer Q^en série de Fourier.
!
En déduire la décomposition en série de Fourier de la composante radiale B du champ
i
magnétique dans l’entrefer.
?
h
B. Tension magnétique d’entrefer créée par une section
À PAS RACCOURCI
Le pas de la section est maintenant raccourci : il correspond à un angle électrique ôrc avec Ô < 1
(figure 8.2).

i) sri
I s 3 j

•;)
i

I
\
:

! Figure 8.2 - Section à pas raccourci.

: La tension magnétique d’entrefer prend soit une valeur positive %A, soit une valeur négative
I cUb.
:
i

LU À l’aide du théorème d’Ampère, donner une relation entre CU4, t i.

114

:
Énoncé

____
B3 En utilisant la conservation du flux magnétique, donner une expression du rapport ^ en

fonction de Ô.
Déduire des résultats des deux questions précédentes les expressions de CUA et cllB en
fonction de ô, N et i.
03 Tracer la courbe de cU en fonction de 0e pour -n < 0e < n en prenant ô = —.
6

C. Tension magnétique d’entrefer créée


PAR UN ENROULEMENT RÉPARTI
L’enroulement de la machine triphasé possède p = 2 paires de pôles et il est constitué de
m = 4 encoches par pôles et par phase espacées d’un angle électrique ze=pz, chaque encoche
N
comportant b = — conducteurs actifs (figure 8.3).
4
/
.4
\\ /

0 ®/

\ j
\i
\i

,4
\
â
§
S Figure 8.3 - Enroulement réparti.
•g
I
§ fa I Calculer le nombre d’encoches NE et le pas dentaire électrique ze = pz.
| fal Tracer le schéma de bobinage d’une phase statorique, correspondant à une paire de pôles,
1 pour un bobinage par sections et par pôles conséquents en utilisant des sections à pas diamétral.
ï

I K3 Tracer le schéma de bobinage d’une phase statorique, correspondant à une paire de pôles,
-g 5
| pour un bobinage par sections et par pôle en utilisant des sections à pas raccourci (Ô = —■ ).
o o

115
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif

BQ Tracer la courbe de la tension magnétique d’entrefer °Uen fonction de l’angle électrique


0e pour -7i < 6e < n.
Wl Donner la décomposition en série de Fourier de la tension magnétique d’entrefer ^ en
s’aidant du résultat de la question A.3.
Le facteur de distribution Kh pour la composante de rang h (fondamental ou harmoniques)
est le rapport de l’amplitude de la composante de rang h de la répartition de la tension
magnétique d’entrefer créée par l’enroulement réparti à l’amplitude de la composante de même
rang de la répartition de la tension magnétique créée par un enroulement concentré de même
nombre de conducteurs. Exprimer Kh en fonction de m, ee et h. Calculer les valeurs numériques
de jusqu’au rang 5.

SOLUTION

A. Tension magnétique d’entrefer créée par une section


DIAMÉTRALE
t3| La tension magnétique d’entrefer d’un enroulement multipolaire a même expression que
celle d’un enroulement bipolaire à condition de remplacer 0 par pQ. Il est d’usage de se ramener
systématiquement à un enroulement bipolaire en utilisant la notion d’angle électrique. Pour un
enroulement àp paires de pôles, l’angle électrique 0e correspondant à l’angle réel 0 (appelé alors
angle mécanique ou angle géométrique) est par définition :
0e=p0
Il est ainsi possible de définir un enroulement bipolaire fictif associé à un enroulement
multipolaire réel.
GB Les deux encoches partagent le stator en deux dents larges que nous nommerons A et B.
Appliquons le théorème d’Ampère à une courbe (Ct) qui n’entoure aucune encoche (figure 8.4) :

o Hdl = 0
(C,)

La circulation du vecteur excitation magnétique H est une tension magnétique qui peut être
décomposée en plusieurs termes ayant un comportement différent : les tensions magnétiques
et clC^f aux bornes des deux entrefers traversés et les tensions magnétiques CILS et clLr qui
correspondent aux trajets dans les matériaux ferromagnétiques du stator et du rotor :
=0
En l’absence de saturation, la circulation de l’excitation magnétique dans les parties
ferromagnétiques du trajet est négligeable. Nous en déduisons :
cU/m= cU/n

116
Solution

Figure 8.4 - Premier contour.

La tension magnétique d’entrefer est la même pour tous les points de l’entrefer qui ne sont
séparés par aucun conducteur parcouru par courant. Pour notre exemple, il y a donc deux valeurs
de cette tension magnétique d’entrefer : CUA sous la dent large A et ^ sous la dent large B.
Appliquons ensuite le théorème d’Ampère à une courbe (C2) qui entoure une encoche
(figure 8.5) :

Hdl = Ni
(C2)

s
=s
§
5
4J
I Figure 8.5 - Second contour.
S
§

I En négligeant toujours la circulation de l’excitation magnétique dans les parties


| ferromagnétiques du trajet, nous obtenons :
sê- cUA-cUB = Ni
h Par raison de symétrie, les tensions magnétiques aux bornes des deux entrefers traversés sont
-§ opposées :
§
Q
O C^/A CU/B

117
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif

La formule précédente se réduit à :


2cUa = Ni
La tension magnétique d’entrefer cliA sous la dent large A est ainsi :
Ni
u/A = —
A 2
et par conséquent :
Ni

La courbe de ^en fonction de 0e est en forme de créneau sur une étendue angulaire de largeur
27t (figure 8.6) : on dit que la tension magnétique d’entrefer est à répartition rectangulaire.

A 3*
Ni
2

- 71 71 O n n
2 2

Ni
2

Figure 8.6 - Répartition spatiale de la tension magnétique d’entrefer.

CB La tension magnétique d’entrefer ^est une fonction périodique de l’angle électrique 0e,
de période 27t. Elle est décomposable en série de Fourier :
-H»

C^= % + Z[A" C0S("9e) + Bn SÎn(«0e)]


»=1
La fonction est paire puisque la courbe est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées. La
décomposition ne comporte donc pas de termes en sinus :
+00

-cuo+'Y/n cos(«ee)
n=l
La courbe présentant une symétrie de glissement, la décomposition ne comporte pas de
composante continue ni d’harmoniques de rang pair :

+00

2k+l COS [(2*+ 1)8.]


k=0

118

.1 U—
Solution

Les coefficients sont donnés par l’intégrale :


1 J" cUcos[(2k + l)0e]d0e
^2k+\ -

Comme la fonction présente deux symétries (parité et glissement), il suffit d’intégrer sur un
quart de période et multiplier le résultat par 4 :
A n
^2k+l ~ -J^cos[(2* + l)0c]d0e

Ni
Dans l’intervalle d’intégration, la tension magnétique d’entrefer est constante, égale à — :

£ffcos[(2*+l)e.]d0.
^2k+\ -

L’intégration conduit à :
2Ni 1
^2k+\ ~ * sin (2k + l)y -sinO •
K 2k + \
soit :
2Ni (-Q*
A2k+\ ~
n 2k + \
La décomposition en série de Fourier est finalement :
2Ni y (-1)*
CU = cos [(2* + l)9.]
K
k=0 2k + \

fgSÏ Comme l’excitation magnétique H est pratiquement radiale dans l’entrefer de largeur e et
que sa norme ne varie quasiment pas entre le rotor et le stator, la tension magnétique d’entrefer
^s’exprime en fonction de la composante radiale H de l’excitation par :
cU=He
| Par ailleurs, la perméabilité magnétique dans l’entrefer est Po, donc :
ç
B B = [i0H
■g
! Nous en déduisons :
3
§C
.1 £ = Po —
9 e
Ig.
et ainsi :
I
f2
Pq 2Ni yy ( l)
■g
c B= cos [(2*+ 1)0.]
Q e n ~2k + \
Q

119
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif

La machine étant à entrefer constant (e constant), les variations de HC, H et B ont même forme.

B. Tension magnétique d’entrefer créée par une section


À PAS RACCOURCI
Le théorème d’Ampère appliqué à une courbe entourant une encoche donne :
CUA - CUB = Ni
i
' l»H Le flux sortant du rotor est nul. Nous pouvons le décomposer en deux termes : le flux cpA
sortant de la surface SA de la portion de cylindre correspondant à l’angle Ô7i et le flux (pfi sortant
de la surface SB de la portion de cylindre correspondant à l’angle (1 -d)n :
(P/4 +(P5 = 0
i
Le flux cp^ est le produit du champ magnétique BA et de la surface SA :
9A =
avec :
SA = Rlbn
Le flux (pfi est le produit du champ magnétique Bb et de la surface SB :
=
avec :
SB = Rl(2-S)n
La conservation du flux donne :
BARl&it + BBRl(2-à)n = Q
Nous en déduisons :
BA _ S - 2
BB 8
et donc :
%
— =
8-2
B 8
l:^l Les deux relations entre CUA et CUB forment un système de deux équations à deux
inconnues dont les solutions sont :
8
%= 1--\Ni
2

120
Solution

et :

CUB =~—Ni
2
CEI La courbe de cU en fonction de 0e est un créneau dont les niveaux ne sont pas symétriques
(figure 8.7).

A
1.16 f

-71 571 O 571 Tl


12 12
-0,83 y

Figure 8.7 - Répartition spatiale de la tension magnétique d’entrefer.

C. Tension magnétique d’entrefer créée


PAR UN ENROULEMENT RÉPARTI
f*ÉB Le nombre d’encoches NE est égal au produit du nombre de pôles 2p, du nombre de phases
q et du nombre d’encoches par pôle et par phase m :
NE =2pqm

Application numérique :
Ne = 2x2x3x4 = 48

Le pas dentaire e est l’angle séparant les axes de deux encoches :


•=
T3
271
§
s=—
3
-g
I
s L’angle électrique se correspondant est :
§
c
.1 2 71
I
1
i-
I Application numérique :
i2

•g _ 27C K
§ 6„ = 2x--- =
Q
O
* 48 12

121
I I

Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif

Le schéma de bobinage représente les conducteurs actifs sur une vue développée avec les
connexions frontales au-dessus et en dessous. L’enroulement en sections est formé d’éléments
ayant tous le même pas et décalés entre eux. Il est par pôles conséquents si chaque phase
comporte un groupe de sections par paire de pôle (figure 8.8).

i
t

[;
i

l 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
:
n i n n ! 'r

E S
>- I
pas polaire
Figure 8.8 - Schéma de bobinage d’une phase de l’enroulement diamétral.

fej L’enroulement est par pôle si chaque phase comporte un groupe de sections par pôle
(figure 8.8).

i 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 1S 19 20 21 22 23 24 1 2

i L '1 A il

i
!

E S
<■

-H
pas polaire

Figure 8.9 - Schéma de bobinage d’une phase de l’enroulement à pas raccourci.

|£J La courbe de la tension magnétique en fonction de l’angle électrique 0e est obtenue en


faisant la somme des courbes rectangulaires qui correspondent aux m sections et qui ont même

bi
amplitude — mais qui sont décalées entre elles d’un angle ee (figure 8.10). Nous avons choisi

122

i
Solution

comme origine des angles l’axe de la section située la plus à droite sur la représentation
développée de la phase. La variable angulaire est appelée 0’. L’angle électrique correspondant
est Qe.
La courbe de la tension magnétique résultante a une forme en escaliers.

8e 4
2
**
O'
bi
2
A 9/2

o'
! i
i i

A 9/3
7

i ^0'e
O'
! !

I
i
I A ?/4

U ^0;
O'
I
! î
:
A 9/
i :
Ni
\ 2
Ni !
■à 4
■o !
c ^0;
O' !
8
« Ni
i
IS 4
:
gc I Ni
"2
.1
i
1c. Figure 8.1 0 - Construction de la courbe de la tension magnétique
en fonction de l’angle électrique.
(2
I
■§
ç
Q
O

123
C*M En écrivant la décomposition en série de Fourier des tensions magnétiques à répartition
rectangulaire de chaque section, exprimons la tension magnétique résultante :

COS [(2Âr + 1)(0'e+nfie) •


71 n=0 [k=OV 2k + \
La somme présente dans les accolades peut être transformée grâce à la formule
trigonométrique donnant la somme des cosinus d’angles en progression arithmétique :
. ma
m-1 sin—-
Y,cos(fl + ng) 2
cos a +
• 2
n=0 sin—
2

Nous obtenons ainsi :

. m(2k + \)ee
9 w sm
°U =-w VM
v 2
cos
(2t+i)(e;+(m-i)|)|
n 2k + \
*=o . (2A: + l)s
smv 7
2

Changeons l’origine des angles pour la placer sur l’axe de symétrie de la courbe de la tension
magnétique résultante (figure 8.11). La nouvelle variable angulaire est appelée 0e :

ec=e>(m-i)^

l
n

ee ^A Ancien axe

M !! ;
i
2
Ni
i 4
1 i :
i !
- 71 O T i >0e
j 71

Ni
4
Ni
2
> *
(m-1)
. i'
!{
Figure 8.11 - Changement de l’origine des angles.
|:

•;
Solution

Nous obtenons ainsi :


. m(2k + l)ze
k sin
<u -i*g <-■) 2 cos [(2* + l)0.]‘
* â1 2k+ \ . (2k + \\z
sin---------—
2
La décomposition en série de Fourier de la tension magnétique créée par un enroulement
réparti a même forme que la tension magnétique créée par un enroulement concentré, mais les
coefficients placés devant les cosinus sont différents :
+00

'U='Z,A;
k=0
2k+l COS K2*+ 1)9.]
avec :
m(2k + l)se
' _2 (-1) k sin 2
Alk+l~n 2k + \ . [2k+\)ze
sin
2

Le facteur de distribution Kh pour la composante de rang h - 2k + 1 est :

Ah
Kh =

Son expression est donc :


. hmze
sin
2
• hze
/wsin—-
2
Application numérique :
. 1 X 4 X 71
s sin
2x12 = 0,958
Kr1 =
B
1xn
8 4 sin
2x12
I
i
§ . 3x4xn
c sm
I
K3 = 2x12 = 0,653
§ 3 x 7t
1
Q. 4 sin
2x12
§
£
■o
c
Q
O

125
I
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif

. 5x4xn
sin
2x12
*5 = = 0,205
5xn
4 sin
2x12

Le facteur de distribution est plus faible pour les harmoniques que pour le fondamental. La répartition des
\*ë\ conducteurs dans plusieurs encoches permet de se rapprocher d’une tension magnétique d’entrefer fonc-
\§ï2A tion sinusoïdale de l’angle. Le phénomène serait plus marqué en augmentant le nombre d’encoches par
C_* pôle et par phase.

;
»

126

i
I

^.1;

\
Répartition du courant ':-§ ^
DANS UN CONDUCTEUR
À l’intérieur
d’une encoche

Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.

Les conducteurs des enroulements des machines électriques sont souvent placés dans des
encoches taillées dans le matériau ferromagnétique. Les courants variables ne se répartissent pas
uniformément dans toute la profondeur de l’encoche. Ce phénomène est important pour les
moteurs alimentés par des convertisseurs électroniques à cause de la présence des harmoniques.
Il est également exploité pour le démarrage des moteurs asynchrones à encoches profondes.
Le but du problème est d’étudier la répartition de l’excitation magnétique et de la densité de
courant dans une encoche puis de déterminer les variations de la résistance et de l’inductance de
fuites en fonction de la hauteur de l’encoche.

ÉNONCÉ ;
â
■a

jjj Considérons une barre rectangulaire de hauteur h, de largeur b et de longueur L (figure 9.1). Ce
5
conducteur de résistivité p, de permittivité e0 et de perméabilité magnétique p0 est parcouru par
s un courant sinusoïdal d’intensité instantanée /, d’amplitude IM et de pulsation co :
3
§c / = Im COS CO/
.1
§ La barre est placée dans une encoche taillée dans un matériau ferromagnétique non saturé de
I perméabilité magnétique relative prtrès grande devant 1.
I
(2
-gc
Q
O

127
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche

i
z Fer ® Fer h
A

Cuivre

0 ’r
y® >X

Figure 9.1 - Coupe d’une barre.

A. Calcul de la résistance et de l’inductance de fuites


QUAND LA DENSITÉ DE COURANT EST UNIFORME
Lorsque la fréquence est très basse, le courant se répartit uniformément sur toute la profondeur
des barres.
tJJ Exprimer la résistance r0 de la barre en fonction de p, L, h et b.
Pour calculer l’inductance de fuites /0 d’une barre, il faut d’abord déterminer le champ
magnétique de fuites. Tracer l’allure de quelques lignes de champ. Soit z la cote comptée à partir
du fond de l’encoche. En appliquant le théorème d’Ampère, déterminer l’excitation magnétique
H dans l’encoche en fonction de z, h, b, i et d’un vecteur unitaire. En déduire le champ
magnétique B en fonction de p0, z, /z, 6, i et d’un vecteur unitaire.
:
i ttl Exprimer l’énergie magnétique W0 due au champ de fuites en fonction de |i0, L, h, b et /.
fJEi En déduire l’inductance de fuites /0 d’une barre en fonction de p0, L, h et b.

i
B. Détermination de l’excitation magnétique et de la
DENSITÉ DE COURANT
Quand la fréquence des courants n’est plus très faible, la densité de courant n’est plus uniforme
dans l’encoche. Les répartitions de l’excitation magnétique H et de la densité de courant J sont
obtenues à partir des équations de Maxwell.
Comme nous sommes en régime sinusoïdal permanent, nous considérons les vecteurs
j
complexes H et J associés aux vecteurs H et J. Compte tenu de l’ordre de grandeur des
fréquences utilisées, l’approximation du régime quasi-statique est valable.
UIJ Donner les trois équations de Maxwell utiles pour un milieu conducteur en régime quasi-
statique, la loi d’Ohm locale qui relie le champ électrique E, la densité de courant J et la
;!
:!î:; I
fl 128
• • \■i
Énoncé

résistivité p ainsi que la relation qui existe entre le champ magnétique B, l’excitation magnétique
H et la perméabilité magnétique p0.
EB En déduire que la répartition de l’excitation magnétique H est régie par l’équation :

AH = —H
P
où A est le symbole du laplacien. On utilisera pour cela une propriété des opérateurs
vectoriels :
rot (rot v) = grad (div v) - Av
!
i
Établir l’équation différentielle vérifiée par la composante Hx du vecteur H et la mettre
sous la forme : ~~~
d2 Hx
.
-r"P-P2tf,=o
dz2
;
en précisant l’expression de p en fonction de p0, © et p, puis en fonction de la profondeur de t

pénétration 8 = ;
.
Q3 Donner la forme générale de la solution de l’équation différentielle précédente puis
déterminer les constantes d’intégration en étudiant les conditions aux limites. Écrire l’expression
de H en fonction de /, b, h, p, z et ex.
EB En déduire l’expression de J en fonction de /, b, h, p, z et ey.

C. Calcul des pertes par effet Joule et de l’énergie


MAGNÉTIQUE DUE AU CHAMP DE FUITES il

Définir les pertes par effet Joule Pj dans une barre et l’énergie magnétique W due au I
champ de fuites par des intégrales de volume.
.
I IgM En tenant compte des expressions obtenues précédemment pour Jy et //* ramener les :
| deux expressions précédentes à des intégrales simples. ■t

5
* fei Montrer que : :
i 2h .2h
s
§ r sh — + sin — !
p ___S_ 8 /r2 I
J J èô ,2h 2h
§
1 ch^ -cos—
i g- 8 8
i
«2
"S
û
i :
O

129

i
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche

. 2/7 .2h
, s- sh—— sin —
w = ^___§
2/7
4 b ch----- 2h
cos—
8 8
Les deux calculs seront menés en parallèle car ils font appel aux mêmes transformations
mathématiques.

D. Expressions de la résistance et de l’inductance de


FUITES d’une BARRE
l»ll Exprimer la résistance r en fonction de p, L, b, Ô et h et l’inductance de fuites / en fonction
de Po, L, b, ô et h.
I>W Tracer les courbes représentant kr= — et kt = — en fonction de — pour 0 < ^ < 6 .
r0 l0 ô o

SOLUTION

A. Calcul de la résistance et de l’inductance de fuites


QUAND LA DENSITÉ DE COURANT EST UNIFORME
tU La résistance r0 de la barre est :
L

avec S = hb la section de la barre, ce qui conduit à :


L
ro=PT7
hb
Les lignes de champ magnétique sont transversales dans l’encoche et perpendiculaires à la
surface du matériau ferromagnétique à cause de sa forte perméabilité (figure 9.2). Elles se
referment dans le matériau ferromagnétique par un trajet qui n’a aucune importance pour la suite.
L’excitation magnétique dans l’encoche se réduit à sa composante Hx sur l’axe Ox :

Appliquons le théorème d’Ampère à une ligne de champ coupant la barre à la cote z. La


circulation de l’excitation dans le matériau ferromagnétique peut être négligée compte tenu de la
faible réluctance du trajet, liée à la forte perméabilité. Nous obtenons ainsi :

H b = i—
x h

130
Solution

n
® ' t
h
a 1r
J

O
’r

Figure 9.2 - Lignes de champ.

et donc :

bh
La perméabilité du matériau conducteur étant p0, nous pouvons déterminer le champ
magnétique :
B = p0H
Le champ magnétique ne comporte lui aussi qu’une composante Bx sur l’axe Ox :
B = ^ex
;
Cette composante s’exprime par :
2

L’énergie magnétique W0 due au champ de fuites est obtenue en intégrant l’énergie


■g élémentaire dans le volume Vde l’encoche :
s
8 w»=\\\\vWv
I
s L’élément de volume étant dv = Lbdz, l’intégrale de volume se ramène à une intégrale simple :
§c
o
§ W0=Ub[BxHxdz
e
Compte tenu des expressions de Bx et de Hx, nous obtenons :
I

ç
0-2Lb^0 b2h i2ôz
Wc
Q
O

131
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche

1 L ,2
Wn =—Un-----
0 2 bh2

us Lh -2
fV0 — Pq i
3b
WXl L’inductance de fuites /0 d’une barre est obtenue à identifiant l’expression de l’énergie à :

Nous obtenons ainsi :


Lh
3b

B. Détermination de l’excitation magnétique et de la


DENSITÉ DE COURANT
ED Les trois équations de Maxwell utiles pour un milieu conducteur en électrotechnique sont :
rotH = J (1)
rot B = -jcoB (2)

divB = 0 (3)
La loi d’Ohm locale s’écrit :
E = pJ (4)

Enfin, la relation entre champ magnétique et excitation magnétique pour un matériau isotrope
et linéaire est :
B = p0H (5)

V-Wl Prenons le rotationnel de la formule (1) :

rot rotH =rotJ

Utilisons l’identité d’analyse vectorielle rappelée par l’énoncé :

grad div H - AH = rot J

132

_v
Solution

Les formules (3) et (5) montrent que la divergence du vecteur H est nulle, ce qui permet de
simplifier la relation précédente :
-A H = rot J

Utilisons ensuite formule (4) :


E
-À H = rot—
P

Avec la relation (2), nous obtenons :

-AH = -—B
P

Compte tenu de la relation (5), nous arrivons au résultat demandé :

AH^H
P

Puisque le vecteur excitation magnétique H n’a qu’une composante Hx suivant l’axe Ox,
qui n’est fonction que de la seule coordonnée z, la relation précédente devient :

d2g, i
JPo^ **x
dz2 p

Cette équation différentielle peut se mettre sous la forme :

d2 H
-=-ŸHx = 0
dz2

en posant :
ë
c
p=(i+j)
B
■8

i ou, en faisant apparaître la profondeur de pénétration 8 :


3
§
J 1+j
s p=^
1
ft
| L2J La solution générale de l’équation différentielle s’écrit :
"S Hx = C,ch(pz) + C2sh(pz)
û
i
o

133
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche

v
Les constantes Cx et C2 sont déterminées par les conditions aux limites. L’application du
théorème d’Ampère au contour (f,) donne (figure 9.3) :

Hx d / = Hx b = 0
(n)
Nous en déduisons que Hx = 0 pour z = 0 et donc que la constante C, est nulle.
b

i1

h
A
J

0 ’ t


H
i a*,)
(r2)
Figure 9.3 - Contours utilisés pour la détermination des conditions aux limites.

L’application du théorème d’Ampère au contour (T2) donne :

<> Hxdl = Hxb = I_


(r2)
I
Nous en déduisons que Hx = — pourz = /?, ce qui conduit à :
—— b
I
c2 =
ftsh(pA)
L’expression de Hx est donc finalement :

I_ sh(pz)
— b sh(p^)

134

. I ■ ÿ
Solution

Iflkl Nous pouvons en déduire la densité de courant grâce à l’équation de Maxwell-Ampère :


rot H = J

Le vecteur densité de courant J n’a qu’une seule composante Jy suivant l’axe Oy :

d Hx

soit :

P L ch((3z)
Jy
b sh(p/z)

C. Calcul des pertes par effet Joule et de l’énergie


MAGNÉTIQUE DUE AU CHAMP DE FUITES
l&J Les pertes par effet Joule dans le conducteur de volume V sont données par :

dv

L’énergie magnétique moyenne due au champ de fuites s’écrit :

w=\\\\M^Av
bM En tenant compte des formules établies précédemment pour Jy et Hx et de l’expression
du volume élémentaire, dv = Lbdz, nous obtenons :

à IpI2/2
P,J = ^ b2 |sh(p/i)|
rLf>J^|ch(p/î)|2d2
"O
G I
B
Ü

! I2
S
§ w=i2^V|sh(p/!)| rIèj['|sh(pz)|2dz
.2
i
| feM Utilisons deux formules de trigonométrie hyperbolique :
1 ch(tf + Z>) = chtf chb + shashb
■g
ç
û sh(tf+ £) = shach6 + chtfshZ>
O

135
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche

Par ailleurs, nous tiendrons compte du fait que :


ch(jtf) = cos a

sh(jtf) = jsina
Cela nous permet d’écrire :
^z , z z . , z .Z
ch(pz) = ch— = ch— cos—+ 1 sh— sm—
6 5 5 5
, z
sh(Pz) = sh^ Z = sh— z . z . z
cos— + jch— sm—
5 5 5 5
Exprimons le carré du module des grandeurs précédentes :

|ch(Pz)f=ch 2 —Z cos2 —% + sh,2^— sm


. 2 ^
-
5 5 5 5

|sh(Pz)f =sh2f cos —5 + ch —5 sin —5


2 Z , 2 Z . 2 Z

Ces expressions se simplifient en utilisant les formules suivantes :


l + cos(2<?)
cos2 a
2

l-cos(2a)
sin2 a =
r>' »•' 2

ch(2a) +1
:
ch2 a
2

_ch(2a)-l
sh2a
2
Cela donne :
2z cos—
|ch(pz)| =^-| ch—+ 2z
5 5

|sh(pz)|2=l[ch|-c°s|]

136
Solution

Il reste à remplacer dans les expressions de Pj et de W et à intégrer :


L 2h .2 h

2h
s./2
-cos—
5 5
L 2 h .2 h
,, k sh—--sin —
W= §,/2
4b 2h 2h
ch——cos—
8 8

D. Expressions de la résistance et de l’inductance de


FUITES d’une BARRE

La résistance r et l’inductance de fuites / d’une barre sont obtenues à partir de la puissance


Pj perdue par effet Joule et de l’énergie magnétique W due au champ de fuites :
Pj=rl2

1
W = -U2
2
Il en résulte :
L 2 h .2h
r sh— + sin—
r = VoL___8 5
bd 2h 2 h
ch----- cos
ô ô
,2 h .2/z
T sh----- sin —
p0Lô 5 5
/=
2/7
2b ch----- 2/7
cos—
â ô ô
| l1^ Les valeurs relatives kr pour la résistance et kt pour l’inductance de fuites sont :
■s L 2/7 .2/7
hsh- + sm-
3
8
kr 8 2/7 2/7
I ch—-cos—
8 ô
I
O

£ 38
,2/7 .2/7
sh----- sin—
8 8
kl 2/7 - 2/7 2/7
J
c ch----- cos—
o
o
8 8

137
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche

h
Nous pouvons alors tracer les courbes de kr et de k, en fonction de — (figure 9.4).
ô

! I
1-------
1 2 3 4 5 6 ô

Figure 9.4 - Courbes de la résistance et


l’inductance de fuites réduites d’une barre
i
I—>48 en fonction du rapport —.
O 1 2 3 4 5 6

h
La courbe de la résistance réduite est pratiquement linéaire si — est supérieur à 3. Elle se
5
confond alors avec la droite de pente 1 passant par l’origine. Cela correspond à la formule
approchée :
r h
—«—
ro 8
soit, en remplaçant r0 par son expression :
L
r «p—
bb

Si la hauteur de l’encoche est au moins trois fois la profondeur de pénétration, la résistance de la barre est
\ à peu près égale à celle d’un conducteur de hauteur 5 parcouru par un courant de basse fréquence. C’est ce
IsëSr't qui justifie le nom de profondeur de pénétration donné à 8.

138

ji
i* I
TT-?-
yrp-„_

Grandeurs complexes ( ]j (Jj)


SPATIALES XL

Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.

Le but du problème est d’introduire les grandeurs complexes spatiales. C’est une représentation
adaptée à la commande vectorielle des machines.

ÉNONCÉ
EU Considérons un enroulement triphasé a, b, c décrit par sa représentation bipolaire
équivalente (figure 10.1) : un point M de l’entrefer est repéré par l’angle électrique Qe = p0Q,Po
étant le nombre de pôles de l’enroulement et 0 l’angle que fait la direction radiale du point M
avec l’axe de la phase a. L’enroulement triphasé est couplé en étoile sans neutre relié. Chaque
phase produit une tension magnétique d’entrefer à répartition sinusoïdale dont l’amplitude est
proportionnelle au courant qui la traverse, le coefficient de proportionnalité étant noté k.

Figure 10.1 - Enroulement triphasé.

139
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales

Exprimer la tension magnétique d’entrefer 0/produite au point Mpar l’enroulement triphasé


dont les trois phases sont parcourues par des courants ia, ib et ic.
feH Un plan complexe est associé au plan électrique dans lequel l’enroulement est représenté
en prenant comme axe des réels l’axe de la phase a. Montrer que la tension magnétique d’entrefer
peut se mettre sous la forme :

CU = /e-*'

où / est la grandeur complexe spatiale du courant définie par :

| (<a+ai*+a2/c)
/=

.2n
avec a = eJT

De façon générale, on peut associer une grandeur complexe spatiale à chaque système triphasé
équilibré. Pour une grandeur* quelconque, qui peut être par exemple une tension, un courant ou
un flux, la définition a la même forme :

xa + axb+a2xc )

Exprimer la grandeur complexe spatiale i dans le cas où les courants ia, ib et ic forment un
système triphasé équilibré direct de pulsation co5 et d’amplitude ijl. Quelle est la relation entre
la grandeur complexe spatiale et les grandeurs complexes temporelles instantanées définies dans
ce cas ? Donner l’expression de la tension magnétique d’entrefer Que peut-on dire de cette
tension magnétique d’entrefer cl£?
l
i 7-^1 Introduisons un enroulement diphasé a, p qui crée la même tension magnétique d’entrefer
que l’enroulement triphasé (figure 10.2).

:
i

ii {•
. ■m
—3
i
':

i
Figure 10.2 - Enroulement diphasé.
i
. r! £ 140

il
Énoncé

Dans le repère Oap lié à l’enroulement diphasé a, p, la grandeur complexe spatiale courant
s’écrit :
/ = za + j/p

Donner les relations liant za et /p à ia, ib et ic. Ces relations peuvent se mettre sous la forme
matricielle suivante :
'la

. =C b
ZP
lc

Déterminer la matrice C.
tïJ L’enroulement a, P subit une rotation d’angle Ç pour donner un enroulement diphasé dq
(figure 10.3).

id
%

a
Figure 10.3 - Rotation de l’enroulement diphasé.

Dans le repère Oap, la grandeur complexe spatiale courant peut aussi s’écrire / = |z|e^

(figure 10.4). Dans le repère O dq, décalé à un instant donné d’un angle Ç par rapport au repère
i Oap, la grandeur complexe spatiale courant est notée idq et elle s’écrit :
i
^c ldq ~~ Î<1 + Vq
*
I
| Exprimer id en fonction de z. À quelle opération se ramène ce changement de repère ?
! fcWîl Donner les relations liant id et iq à ia et z‘p. Ces relations peuvent se mettre sous la forme
| matricielle suivante :
3
£ ' -*(-«)■

1 lq\ L'P
§
o Déterminer la matrice .

141
s
3

S
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales

a
o îa

Figure 10.4 - Changement de repère.

l:Wi Exprimer la puissance instantanée p reçue par l’enroulement triphasé en fonction des
tensions v0, vb et vc et des courants ia, ib et ic. En déduire l’expression de p en fonction des

'a Va
matrices colonnes I - h et V = Vb

'c vc

^3 Montrer que la puissance instantanée reçue par l’enroulement triphasé peut s’écrire en
fonction des grandeurs complexes spatiales de l’enroulement diphasé du repère Odq de la
manière suivante :

P = Re vdq 4
J - j '• tXA Pour l’enroulement triphasé, on peut écrire que :
I •

V = RI + — V
i
;
dt
où V est la matrice colonne des tensions, R la résistance d’une phase, / la matrice colonne des
courants et H* la matrice colonne des flux totaux.
Écrire la relation précédente en utilisant les grandeurs complexes spatiales v, i et \jL

A.10 En déduire une relation entre les grandeurs vdq , idq et \\fdq du repère Odq. Exprimer vd
en fonction de id, \\fd, \|iq, ^ et / et vq en fonction de iq, \yd, \\tq, Ç et t.

i .

: • f,

142
Solution

SOLUTION
Q| Les tensions magnétiques °U,ai clib et CUC créées par les phases a, b et c de l’enroulement

ont une répartition sinusoïdale et elles sont décalées entre elles de :


3
çUa = kia cos 0g

2 TC
cltb = kib cos^0g - —

271
% = /c/cCOS^0g+-yJ

La tension magnétique d’entrefer au point M est la somme des tensions magnétiques crées par
les trois phases :
271 2 TC
= kia cos 0e 4- kib cos|^0g - —J + kic cos^0g + —

EW Effectuons le produit ze J0<? :


•=!( ‘a+aib+a2‘c)e~>e'
ie-V

.2n j2n
En tenant compte de a = e 3 et de a2 = e 3 , nous obtenons :
& .2n >

-i
-J T".
it» ia + e 3 ib + e 3 i
*c
e-je'

soit :
■É

■4
c

a
z e"j6 iae +e k 3 <4 +e ^ 3 ‘c
-g
i
s Prenons la partie réelle de ce nombre complexe :
§
J Re(ie“j0‘ | ia cos0e + ib cos
i
1
O.

§ Le rapprochement avec l’expression de la tension magnétique d’entrefer montre que :


£
C

Q <U= /e-je'
O

143
:
=
i
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales

offrît*, Le choix du coefficient /| dans la définition des grandeurs complexes spatiales est arbitraire . On utilise
\§£\ 2
aussi parfois un coefficient Le premier choix correspond à la transformation de Concordia (qui assure
- '^ l’invariance de la puissance instantanée) tandis que le second correspond à la transformation de Clarke.

Le système triphasé équilibré direct des courants s’écrit :


ia =7>/2cos(cû5/-cp)

ii=/>/2cos(a>J<-(p--y}

jc=/V2cOS^O)J/-(p + y-]

La grandeur complexe spatiale courant s’exprime dans ce cas par :


/V2 cos (cost - 9) + al>/2 cos ^cos
cost - (p - + a2 Iyfï cos^ 2n
i= <V-<P + —

Transformons les cosinus par les formules trigonométriques :


cos(a + 6) = cos a cos 6-sin a sin 6

cos (a-b) = cos a cos b + sin asin b


Nous obtenons :
27t
—/>/2 cos(co5/-cp) + acos(co5/-(p) cos— . / \ . 2n
/= + asm coc/-cp sin—
3 v * ' 3

+ a2 cos(co5/-(p) cos-----
^ a2 sin(co5/-(p)sin^-

Prenons en compte les valeurs particulières :


2ti 1
cos— = —
3 2

. 2tc -Jï
sin— = —
3 2
t
En regroupant d’une part les cosinus et d’autre part les sinus, nous obtenons :
.il

?
i=ëljï\ll~r~ïa2) cos (°V -<p) + —-(a - a2)sin(oy - 9)

144
i

Solution

La formule se simplifie en utilisant la propriété 1 + a + a2 = 0 et en calculant a-a2 avec les


formes algébriques de a et a2 :

=—
2 2

a2 =-—
1_.V3
2 J 2

Nous obtenons ainsi :

Jj'-B n V3r i .s i .vT|.,


i= ast- »)+T-Ï+JT+Ï+,T)“< <V~<p)

ce qui se simplifie en :
/ = 7>/3 [cos(co^/ - cp) + j sin (cos/ - <p)]

soit, avec une exponentielle complexe :


/ = /V3eJ(“^

La grandeur complexe spatiale courant est proportionnelle à la grandeur complexe temporelle


instantanée du courant dans la phase a.

tffffffr, Si la définition de la grandeur complexe spatiale utilise un coefficient | au lieu de le facteur devient

\:\ V2. En choisissant l’amplitude au lieu de la valeur efficace pour le module de la grandeur complexe tempo-
relie (c’est une convention parfois utilisée, mais ce n’est pas la plus fréquente en électricité), la grandeur
complexe spatiale est même égale à la grandeur complexe temporelle instantanée du courant dans la
phase a.

La tension magnétique d’entrefer ^s’écrit alors :


= ^/cRe(/j2ei(ûV-<p)e-je* J
5
•O
§
s soit :
I
3
= y/ïcos(co5/ - cp - 0e )
g
| Il s’agit d’une tension magnétique tournante de vitesse électrique de rotation cû5 (sens direct).
|
| Identifions les expressions de la grandeur complexe spatiale du courant de l’enroulement
| diphasé avec celle de l’enroulement triphasé :
"g ia+jip=\jj(ia+a‘b+a2‘c)
Û
i
O

145
:î\ Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales

Remplaçons a et a1 par leurs formes algébriques :

1_ .VTi. fi .VsV
'a + J'p 2+J 2 J,i+l 2 J 2 )‘c
L’identification des parties réelles et des parties imaginaires conduit à :

<a =

- |M| VUI
p V3V 2 6 2 CJ
Ces relations peuvent se mettre sous forme matricielle :
1 1
1
ia = [2 2 2
lb
ifpJ V3 y/3 S
2 2 ~c
La matrice C est donc :
1 1
1
[2 2 2
C = ^3 o V3 ^3
1! 2 2

KM Le module de / est le même dans les deux repères Oap et Odq. L’angle que fait la direction
■ i
de i avec l’axe Od est y - Ç. La grandeur complexe spatiale dans le repère Odq est donc :

i 1 r L.
dq
=|/|ej(y^>

d’où
Ldq =ie~'A
:
Le changement de repère se traduit par une simple multiplication de la grandeur complexe
y spatiale par e-^.

\52l\ C’est cette simplicité des formules de changement de repère qui constitue un des intérêts essentiels des
grandeurs complexes d’espace.
>1
:
i

\
■ § • i
146
r.
;

;•
Solution

Remplaçons idq , i et e ^ par leurs formes algébriques dans l’expression de la question


précédente :
‘d + }'<, = ('a + j'p)(«>sÇ - jsin£,)

Développons le produit du second membre :


‘d+ J= 'a cos Ç + *p sin Ç - jJa sin Ç + J'p C0SÇ
Il reste à identifier les parties réelles et imaginaires :
'd='acosÇ + 'psinÇ

=-'asin^ + 'pCos£,

Ces deux relations peuvent s’écrire sous forme matricielle :

ld cosÇ sinÇ ia
-sinÇ cosÇj /p
U
La matrice /?(-Ç) est donc :
cosÇ sinÇ
*K) = -sinÇ cosÇ

Il s’agit de la matrice d’une rotation d’angle -Ç.

Ciïl La puissance instantanée en triphasé s’exprime par la formule :

P = Va + vblb + Vc
Cette puissance peut s’écrire en fonction des matrices F et J :
é
"S p=lVI
C

5
i Formons le produit de la grandeur^complexe spatiale de la tension vdq et du conjugué de la
| grandeur complexe spatiale du courant idq :
§c
.1
i ^4=K+jvJ(^~j0
?
H
| Développons le produit du second membre :
"Se Vdq Cq = Vàld + Vqlq “ JVd*q + J V*
û
O

147
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales

Nous en déduisons l’expression de la puissance instantanée :

p=Re vdq 4 = vd‘d+v,

Cette formule peut s’écrire sous forme matricielle :


id _ ‘ vd ld
P = [Vd Vq] iq _Vq_}q_

Prenons en compte les relations établies aux questions précédentes pour les courants mais qui
peuvent également être écrites pour les tensions :
'd ia
=*K) /P
*ct
=c b = CI
l
P
c

Vd Va

Vq
= «H) LvpJ
Va
Va
=c vb = cv
VP
vc

En associant ces formules, nous obtenons :


vd
= R[-Ï)cv
vi

id
= *H)C/
Remplaçons ensuite dans l’expression de la puissance instantanée en utilisant les propriétés de
la transposition de matrices :

l(/*£)= 1B'A
i:
il
\\
d
3
’M"4
- : i. 148

;;ï

i
!

Solution

Nous obtenons :

p='v'c'r(-%)r[-$ci
qui se simplifie en :
p=xVlCCI
Il reste à effectuer le produit XCC :

1 0 1 1 _!
1 1 2 2
1
1 [ï 1 ~ 2 2 2 1 1
lCC =
fl-i 2 V3 -s/3 V3 "3 2
1
2
1 >/3 _° T 2 1 _! 1 :
2 2 2 2
Ce résultat permet d’écrire :

1 1 _i
2 2
la
1 1
iy
P= - 1 h
3 2 2
1
2 2
Développons le produit de la matrice carrée par la matrice colonne des courants :

• 1 • !•
lo 2lb 2 l°

^y 1 . , . 1 .
P=3 2,a+‘b Ie

g
“O Comme l’enroulement est couplé en étoile sans neutre, la somme des courants est nulle : i
i
B ia+ib+ic=°
3
i
3 Cela permet de simplifier l’expression de la puissance instantanée :
i

§
;
1
§
1g. 'a
1
1 p = -lV
y 3
ÿ-jK) = 'yl
3
,6
2 b
5 LzcJ
§
O
O

149
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales

ce qui s’écrit finalement :

P = 1VI
CE) La relation matricielle correspond à trois relations scalaires :

v* = Ria +
dt

vb = Rib +
dt

dv|/c
vc = Ric +
dt
où va, vè, vc sont les tensions aux bornes des trois phases, jfl, ib, ic les courants qui les
parcourent et \|fa, \|/6, \\ic les flux totaux à travers ces phases.
Multiplions respectivement ces trois relations par 1, a et a2 et faisons-en la somme pour faire
apparaître les grandeurs complexes spatiales :

d\|/
v = Ri+ —
dt

A. 10 Utilisons la formule de changement de repère obtenue à la question 5 pour le courant,


mais qui peut également être écrite pour la tension et pour le flux totalisé :

i-ldqZ
ï
t. : v= e*

't

I !

î Remplaçons ces trois grandeurs dans la relation de la question précédente :


:

!•
d

dt

Effectuons la dérivée du produit :


AVdq
vdq^=R‘dq^A + eiS + v,
d, e +W Jd,

150

: ‘1
Solution j

Il reste à simplifier par :

^=*k+^r+jÆ
Remplaçons ensuite les grandeurs complexes par leur forme algébrique :
| d(¥rf+jyg)
Vd + }vq=R{‘d+i‘g) + jf(v,+jvî) f
d/
L’identification des parties réelles et imaginaires conduit aux expressions de v^et de vq :
dV</
V“ = Rid+ d /

dV» dE,
v_ = Ria + — + ~^d
q q dt dt

;i

â■S
c

8
*
I
3
§
C

.1
i
?
§

■§
ç
Q
O

151
II r
' t;.
ii

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H: •
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„M

;
11. Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg 155
12. Turboalternateur - Diagramme de Potier 173
IB. Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones 187
14. Moteur synchrone double étoile 201
213 .
15. Groupe électrogène
16. Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park 223 .
I - r il
I: -:
$n
\

I
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i • Q .
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I lÜÎ J
--

11 1
Alternateur ?
:
i

À ENTREFER CONSTANT
- Diagramme :

de Behn-Eschenburg

?
;

A Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.

Le problème s’intéresse à l’un des alternateurs qui alimente le réseau de bord d’un avion. Les :
générateurs utilisés en aéronautique présentent la particularité de travailler à une fréquence plus :
élevée que celle utilisée dans les réseaux classiques. De plus, dans l’exemple considéré, cette
fréquence n’est pas constante. S’agissant d’une machine synchrone à entrefer constant en
fonctionnement non saturé, elle peut être étudiée à l’aide du diagramme de Behn-Eschenburg.

:
ÉNONCÉ
L’alternateur triphasé considéré est à entrefer constant et son enroulement d’induit est couplé en :
étoile. Les fuites magnétiques, la saturation, l’hystérésis et les courants de Foucault des
matériaux magnétiques sont négligés. -•
S La fréquence des tensions et courants produits est/=370Hz quand l’arbre de la machine ■

ç tourne à la fréquence de rotation n — 11 100 tr* min-1. La puissance apparente nominale est
0 Sn = 150 kVA et la valeur efficace nominale des tensions simples est Vsn = 115 V.
L’alternateur est accouplé au réacteur par l’intermédiaire d’un multiplicateur. La fréquence de
i3
rotation du réacteur ne peut varier entre 4 160 tr • min 1 et 9 000 tr • min . Le rapport de
i multiplication entre la fréquence de rotation du réacteur ne et la fréquence de rotation de 1 arbre
c
§ i
s de la machine n est : ■

1 ;
c.

u = — = 2,67 1

ne
i
:
"ge
C
O

155
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
î !

L’excitation de l’alternateur peut être ajustée de façon à obtenir une tension de sortie régulée à
ji 115 V/200 V. Elle est obtenue par un alternateur inversé associé à un générateur à aimants
s
permanents (figure 11.1).

i;
H
:
: Arbre du réacteur i ne
V
5
t y
; Multiplicateur
!(
Hh
n
> ;. Alternateur principal
ia
► a
! K
[
—►-------- GS
b
! 3%
\ ic
> c
!
! !
t n
h Arbre de l’alternateur Régulateur
Redresseur
tournant
Alternateur inversé
! le
! i______
<
!
!
:
5- anü I Commande 1

:
i

1
: Alternateur GS
i. *i
à aimants permanents 1 3 ~
:
:
«

. Figure 11.1 - Système d’excitation de l’alternateur.

l\

. i
: A. Principe
.1* HD Expliciter le fonctionnement du système d’excitation. Quels sont les avantages de cette
solution ?
.
■;

Exprimer la fréquence/des tensions et des courants produits en fonction de la fréquence de rota­


tion ne du réacteur, de la constante du multiplicateur kmet du nombre de paires de pôlesp de l’alternateur.
: ' ri}
; !■

156

À
!
1
Énoncé ?:

CS En déduire le nombre de paires de pôles p de l’alternateur et les valeurs minimale et


maximale/max de la fréquence des tensions et des courants produits.
ES) Justifier l’intérêt en aéronautique d’un fonctionnement à fréquence variable dans la gamme
choisie.
fai Calculer l’intensité efficace nominale Isn des courants en ligne de l’alternateur.

.
Ci£] Le flux (() émis par un pôle est de la forme : i

<t>=®Mcos[p(fi/-e0)]

où O^est l’amplitude du flux,/? le nombre de paires de pôles, Œ la vitesse de rotation, t le temps •i


et 0O la position angulaire initiale du rotor.
;
Exprimer la force électromotrice es induite dans une spire de l’induit en fonction de /?, /
et 0O. En déduire sa valeur efficace Es en fonction de et f
Cfri La valeur efficace E de la force électromotrice induite dans une phase est E = kbNsEs où
kb = 0,850 représente le facteur de bobinage et Ns = 16 le nombre de spires par phase. Les tôles
du circuit magnétique permettent d’utiliser un champ magnétique maximal qui correspond à une :
amplitude de flux = 6,84 mWb atteinte pour un courant d’excitation d’intensité /^ = 2,95 A.
a) Quelle est l’origine du facteur de bobinage ?
b) Exprimer la valeur efficace E de la force électromotrice induite par phase en fonction de kb,
^Ys> ®/W0’ Yr0> Jr f
c) Tracer les courbes de la valeur efficace E de la force électromotrice en fonction de
l’intensité Ir du courant d’excitation pour les valeurs extrêmes de f. Conclure.
i

B. Modélisation en régime permanent


;
La machine comporte au stator un enroulement triphasé dont les trois phases sont nommées a, b
et c et au rotor un enroulement inducteur f (figure 11.2).
Les courants et les tensions de l’induit sont orientés en convention générateur. Une phase
présente une résistance Rs, une inductance propre Ls et une inductance mutuelle Ms avec chaque ;
^ autre phase. Les inductances mutuelles entre chacune des trois phases de l’induit et l’inducteur
| varient de façon sinusoïdale avec l’angle 0 :
Ü
I Maj = Mcos(/?0)
i
§
C

f
i 2n
! Mbf = A/cosI pQ——
&
I
.2 i
■8 2 71
ç Mcf = Mcosl/?0 + —
G
O

157
I I
P
î ;
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
4
î-

i !:
:

:
î
• j

•-

i
!
r- ‘

• •:

{ t

Figure 11.2 - Représentation des enroulements de l’alternateur dans le plan électrique.


:: 'j

Exprimer les flux totaux \jta, \|ib et \|/c à travers les phases a, b et c en fonction des intensités
ia, ib et ic des courants qui les parcourent, de l’intensité Ir du courant d’excitation, de l’inductance
propre Ls> de l’inductance mutuelle Ms, du coefficient Met de l’anglepd.
Exprimer les tensions vfl, vb et vc aux bornes des phases a, b et c en fonction des intensités
;! ia9 ib et ici des dérivées des flux totaux \j/a, \\fb et \|/c et de la résistance Rs.
i : i I»M Montrer que les tensions simples des trois phases statoriques peuvent se mettre sous la
I; ; forme :
i

dia
= ea-Rsia-£-?
•- dt
•;fi•:
di
] . \ V» = eb-Rsib-£-ï
i
i dt
.
! dic
i vc ec Rsic <£ ^
9

! Exprimer les forces électromotrices ea> eb et ec en fonction de M, Ir, cù, /, p et 0O puis leur
valeur efficace commune E en fonction de M, Ir et co. Indiquer la signification du paramètre £ et
S donner son expression en fonction de Ls et Ms.
:
;
C. Caractéristiques
V;
! L’alternateur est décrit par son schéma monophasé équivalent de Behn-Eschenburg (figure 11.3).

158
j
; r ,
:
U
I i ili
:
Énoncé :
.

*s L
J__/rV"Y"\
h
>-o
*

«t ■O .

Figure 1 1.3 - Schéma monophasé équivalent.

i;

La fréquence / peut varier de 370 Hz à 770 Hz. La résistance d’une phase de l’induit est *
!
Rs = 0,400 mO. La valeur efficace de la force électromotrice d’une phase s’écrit E = X(ùlr
La machine a subi les essais suivants :
• un essai à vide à la fréquence de rotation n= 11 100 tr • min-1 qui a permis de relever la valeur
efficace des tensions simples (valeur efficace E de la force électromotrice d’une phase) en
fonction de l’intensité /,. du courant dans l’inducteur (tableau 11.1).
Tableau 11.1 - Résultats de l’essai à vide.

lr (A) 0,400 0,800 1,20 1,60 2,00 2,40 3,00 3,60 4,20 4,80 5,40

F(V) 21,2 42,4 63,6 84,8 106 122 137 143 145 147 148

• un essai en court-circuit triphasé à la fréquence de rotation n = 11 100 tr ■ min-1 qui a permis


de relever la valeur efficace Ic des courants dans les phases de l’induit en court-circuit en
fonction de l’intensité lr du courant d’excitation (tableau 11.2).
Tableau 1 1.2 - Résultats de l’essai en court-circuit.

UA) 0,400 0,800 1,20 1,60 2,00 2,40 2,88 3,36 3,84 4,32 4,80 5-:
■â

c
IciA) 94,8 190 284 379 474 569 670 770 860 948 1040
8
U
1 CQ Calculer le coefficient X pour Ir = 0,400 A ; 3,00 A et 5,40 A.
g
g bM Tracer la caractéristique à vide (valeur efficace E de la force électromotrice d une phase
:
| en fonction de l’intensité I du courant d’excitation) pour les fréquences/= 370 Hz et/- 770 Hz. ;
g
! EB Calculer la réactance synchrone X en se plaçant dans la zone linéaire de la caractéristique. En
| déduire l’inductance synchrone L. Vérifier que la résistance Rs est négligeable devant la reactance X.
1 K2) Tracer la caractéristique en court-circuit (intensité efficace Ic des courants dans les phases
2 de l’induit en court-circuit en fonction de l’intensité Ir du courant d’excitation) pour la fréquence
?
159
:
1
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

f— 370 Hz. Que deviendrait cette courbe si l’essai en court-circuit avait été réalisé à la fréquence
/= 770 Hz ?
frfcl L’alternateur débite sur une charge triphasée équilibrée formée de trois résistances
Rc = 0,500Q couplées en étoile. La fréquence est /= 500 Hz et l’intensité du courant
d’excitation vaut Ir = 2,00 A.
a) Calculer l’intensité efficace Is des courants statoriques et la valeur efficace Vs des tensions
statoriques.
b) Tracer le diagramme de Behn-Eschenburg.
c) Comment évoluent Is et Vs quand/augmente ?

L’intensité Ir du courant d’excitation est maintenue constante. L’alternateur débite sur une
charge triphasée équilibrée inductive dont les trois phases présentent chacune une impédance
complexe Zc = Rc + jLcco = Zcejq>.
a) Tracer l’allure du diagramme de Behn-Eschenburg pour un facteur de puissance
cos cp = 0,750.
b) Exprimer la valeur efficace Vs des tensions statoriques en fonction de co, Rc, Lc, L et Ir.
c) Exprimer le moment Tr du couple résistant sur l’arbre en fonction de p, X, co, Rc, Lc, L et Ir
d) On donne Rc= 0,500 Q et Lc - 150 pH. Calculer Is, Vs et Tr pour les deux fréquences
extrêmes et pour Ir = 0,400 A ; 3,00 A et 5,40 A.
e)Conclure sur la nécessité d’une régulation de Vs et sur l’effet de la variation de/sur le
facteur de puissance de la charge.

SOLUTION

A. Principe
Ml L’excitation du générateur synchrone principal est fournie par un alternateur inversé,
c’est-à-dire une machine dont l’induit est tournant, solidaire de l’arbre de l’alternateur principal,
et dont l’inducteur est fixe. Un redresseur triphasé à diodes placé sur la partie tournante alimente
directement l’inducteur de la machine principale. Un troisième générateur synchrone fournit
l’excitation de l’alternateur inversé par l’intermédiaire d’un redresseur fixe. S’agissant d’une
machine de petite puissance, un modèle à aimants permanent convient pour cette tâche.
Ce système a l’avantage d’être autonome et de ne pas utiliser de contacts mobiles à base de
bagues et balais.

(îg25\
Autrefois, l’excitation des alternateurs était souvent fournie par une génératrice à courant continu montée
\g^A
sur le même arbre et appelée excitatrice. Cette solution avait les inconvénients du système balais-collecteur
propre aux machines à courant continu (étincelles, usure, entretien...). Par abus de langage, l’ensemble
1—alternateur inversé et redresseur tournant est parfois nommé excitatrice.

160
Solution

liW La fréquence/des tensions et courants produits par l’alternateur est égale au produit du
nombre de paires de pôles p et de la fréquence de rotation n de son arbre :
f = pn
Compte tenu du rapport de multiplication km entre la fréquence de rotation ne du réacteur et la I

fréquence de rotation n de l’arbre de la machine, cette fréquence peut s’écrire :


f = Pkmne

Cïfej Le nombre de paires de pôles p est :

n
Application numérique :
370
P 11100 2
60
La fréquence minimale/min correspond à la fréquence de rotation minimale ^:
4160
/min “2* 2,67 X ^ = 370 Hz

La fréquence maximale/^ correspond à la fréquence de rotation maximale n:


9000
/max = 2 X 2,67 X = 801 Hz

liaison mécanique simple avec le

élevée pour une machine à nombre de pôles donné.


CS La puissance apparente nominale Sn s’exprime en fonction de la valeur efficace nominale
| Kn des tensions simples et de l’intensité efficace nominale Isn des courants en ligne :
§
3 Sn=WsnIsn
*
1 Nous en déduisons :
i
I
§
w

3
3V
-Jr sn
1
}7
I Application numérique :
£
•gc 150 xlO3
= 435 A
Q
o 3x115

161
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

La force électromotrice es induite dans une spire d’induit est l’opposé de la dérivée du flux
<t> par rapport au temps t :
d<(>
e5=-
d/
soit, en utilisant l’expression donnée pour le flux :
es = <I>wpfisin[p(n/ - 0O)]

La pulsation co des tensions et courants produits par l’alternateur est égale au produit du
nombre de paires de pôles p et de la vitesse de rotation Q. de son arbre :
co = pQ
La pulsation co et la fréquence/sont liées par :
co = 2nf
Nous obtenons ainsi l’expression demandée :
es = ® M27i/sin(2jt/f - p60)

L’amplitude de la force électromotrice est alors :


EsM =

et sa valeur efficace :

Es = = <DmV2h/

CQ a) Le facteur de bobinage est dû à la distribution des conducteurs d’une phase dans un


certain nombre d’encoches. Comme les forces électromotrices induites dans les différentes spires
formées sont déphasées entre elles, la valeur efficace de la force électromotrice totale est
strictement inférieure à la somme des valeurs efficaces des forces électromotrices induites dans
chaque spire.
b) La valeur efficace de la force électromotrice e, induite dans une phase de l’induit est :
E = kbNsEs=kbNs<t>Mj2nf
La machine n’étant pas saturée, l’amplitude 0>M du flux est proportionnelle à l’intensité 7rdu
r .J courant d’excitation :
0) MO
®M =
Ko
K
Nous en déduisons l’expression de la valeur efficace E de la force électromotrice en fonction
des grandeurs demandées par l’énoncé :
:< O
: ■

E = kbNs
Ko
tv

ï: 162

■ tî
Solution

c) Pour la fréquence minimale nous obtenons :


6,84 xlO-3
E = 0,850 x 16 x x yjîn x 370/r = 51,8/r
2,95
tandis que pour la fréquence maximale fmax» nous avons : r
6,84x10 -3 x yfln x 801/r = 112/r
E = 0,850 x 16 x
2,95
Nous pouvons alors tracer les droites qui représentent E en fonction de Ir pour les deux
fréquences extrêmes (figure 11.4).

£(V)
350
/
y
300

250
/
/
200 F
/
150 * /

100 yA
/
50 y

0 3 7'(A)
0

Figure 1 1.4 - Courbes de f en fonction de lr pour les deux fréquences extrêmes.

Ces deux droites limitent la zone possible pour les valeurs efficaces de la force
électromotrice selon le courant d’excitation. Cette représentation montre la nécessité d une
I régulation de l’intensité du courant d’excitation.
■3

§
S

Ii B. Modélisation en régime permanent


| CH Les flux totaux dans les trois phases du stator s’expriment en fonction des intensités des
J courants :
I
1 M'a = LJa + Ms'lb + Mslc + Maflr
I
j2 MH = Msla + Ls*b + Mslc + Mbf!r

Ci v|fc = Msia + Msib + Lsic + Mcfïr
Q

163
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

soit, en remplaçant les inductances mutuelles entre chacune des trois phases de l’induit et
l’inducteur par leur expression :
V0 = Ls'a + MA + MA + C0s(p6)

2tc
Vb = Ms‘a + Lsib + MA + MIr COS^0 - —

2 TC
Vc = MA + MA + LA + MIr COS^/70 + —

Les tensions aux bornes des trois phases sont :

Va=-RA~ dt

vb = -RA ~
dt

d¥c
= ~RA ~ dt
l:M Les intensités des courants dans les trois phases du stator formant un système triphasé
équilibré, leur somme est nulle :

Les flux totaux peuvent ainsi s’écrire :


= (i, - Ms)ia + Mr cos(p0)

'Vb = [Ls ~ Ms)ib + Mr cos(p0 - y


■î:

;
•h
:1 : V, = [L, - Ms)ic + Mr cos(p0 + yj

Le rotor tournant à une vitesse angulaire Q constante, l’angle 0 qui donne sa position à un
instant t est :

: 0 = Clt + 0Q
0O étant la valeur initiale de 0.
Comme la pulsation s’exprime par co = pÇl pour une machine synchrone, nous pouvons écrire
l’angle électrique :
pQ = (ùt + /?0O
V

164

\\\
[
Solution

Cette relation nous permet d’exprimer les flux totaux comme fonctions du temps :
Va = {Ls ~ Ms)‘a + COs(©/ + />90)

XVb={Ls~ Ms)lb + Mr COS^Û)/ + p&0 ~ y]

Ve = [Ls ~ M,)lc + Mr COSTCO? + P0O + y

Nous pouvons alors dériver pour remplacer dans les expressions des tensions :
Jj

AfJ-^L + Mrcosin(co/ + p0o)

K )y + sin^Cû/ + pü0 - -y)


vb=-Rsib-(Ls-

RJc ~[Ls-Ms)^t+ Mr® sin^cû/ + pQ0 + y)


Vc =-

Ces expressions sont bien de la forme proposée par l’énoncé en posant :


ea = M,.cosin(co/ + p0o)

eb = Mrwsin[cû/ + p0o-yj

271
ec = MIr(ù sin [^co / + /?0O + —

et :
£ = Ls-Ms
La valeur efficace E des forces électromotrices ea,, eb et ec est :
r Mr®
c

C
S
ij Le paramètre £ est l’inductance cyclique du stator. C’est une inductance définie en régime
| triphasé équilibré et qui prend en compte l’effet des autres phases.
§
c
g
| C. Caractéristiques
§• m~
i 191 Le coefficient X peut être calculé par la formule :
*
1
coIr 2nflr

165
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

L’essai à vide a été effectué à la fréquence de rotation n~ 11 100 tr • min-1, ce qui correspond
à une fréquence /= 370 Hz. Nous pouvons ainsi faire l’application numérique pour les trois
valeurs de Ir demandées (tableau 11.3).

Tableau 1 1.3 - Valeurs du coefficient X.

lr (A) 0,400 3,00 5,40

E(V) 21,2 137 148

X (H) 2,28 x 10'2 1,96 x 10-2 1,18 x ÎO'2

Le coefficient X n’est constant que pour les points situés dans la partie linéaire de la
caractéristique à vide. Sa valeur diminue pour des intensités du courant d’excitation plus élevées.
La caractéristique à vide à la fréquence/= 370 Hz est obtenue directement en utilisant les
770
valeurs de l’énoncé. Si la fréquence devient/ = 770 Hz, il faut multiplier les ordonnées par
puisque la valeur efficace de la force électromotrice est proportionnelle à la fréquence
(figure 11.5).

£(V)

: ■

/f(A)

Figure 11.5- Caractéristique à vide.

166
Solution

rtkl Le module Z de l’impédance synchrone est le quotient de la valeur efficace E de la force


électromotrice à vide et de l’intensité efficace Ic des courants dans les phases de l’induit en court-
circuit pour une intensité du courant d’excitation correspondant à la partie linéaire de la
caractéristique à vide :

z=*
h
Application numérique: en fixant par exemple 7r = 2,00A, nous obtenons £=106V et
Ic = 474 A, ce qui nous donne
z = 106
= 0,224 n
474
Le module Z de l’impédance synchrone s’exprime également en fonction de la résistance Rs
d’une phase de l’induit et de la réactance synchroneX:
Z = ^Rj+X2

Nous en déduisons la réactance :

X = iz2-R)
Application numérique :
-3\2
x= ^0,2242 -(0,400xl0 = 0,224 n

Nous constatons que la résistance Rs est parfaitement négligeable devant la réactance


synchrone X. Avec trois chiffres significatifs, les valeurs de Z et de X se confondent. Nous ne
tiendrons plus compte de Rs dans la suite.
La réactance synchrone ^s’exprime en fonction de l’inductance synchrone L et de la pulsation
co ou de la fréquence/ :
X = L(ù = 2nJL
Nous en déduisons :

e
L=---- :
2nf
5
| Application numérique :
i
ic 0,224
L= = 96,4 pH
J 2ti:x370
ô

1 (23 La caractéristique en court-circuit à la fréquence /- 370 Hz est obtenue directement en


b utilisant les valeurs de l’énoncé (figure 11.6).
£
i
c
O

167
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

MA)
1200

1000 A
A
800 ?
/

s
600

400 /

200

0
0 1 2 3 4 5 6
MA)

Figure 1 1.6 - Caractéristique en court-circuit.

Si l’essai en court-circuit est effectué à la fréquence /=770Hz, la caractéristique est


pratiquement inchangée puisque la résistance Rs est parfaitement négligeable devant la réactance
synchrone X et que la valeur efficace E de la force électromotrice et la réactance synchrone X
sont toutes deux proportionnelles à la pulsation, donc à la fréquence :
E E
Ic = — « —
Z X

X(ùlr _ XIr
'c =
L(ù L
M»1 a) Le schéma monophasé équivalent de l’alternateur associé à sa charge est simplifié
puisque la résistance Rs est parfaitement négligeable devant la réactance synchrone X
(figure 11.7).
:

■ Mi. : I
A ■o
vs
«C

Figure l l .7 - Schéma monophasé équivalent de l’alternateur associé à sa charge.

: U 168

. i«
Solution

L’intensité complexe du courant statorique sur le schéma monophasé est :


E

Rc + jZ,co
Son module est l’intensité efficace :

-.-rrr—,
^R2 +(2 /LY
c k

Application numérique :
143
= 245 A

1 0,5002 +(27tx500x96,4xl0 -6\2

La tension efficace est obtenue par la loi d’Ohm :


)

K=*c's
Application numérique :
Vs = 0,500 x 245 = 123 V
b) La charge étant résistive, le courant is est en phase avec la tension vs. Le diagramme des
tensions se réduit à un triangle rectangle (figure 11.8).

E
)LaIs

r* K
C

5 Figure 1 1.8 - Diagramme de Behn-Eschenburg pour une charge résistive.

I
3

§
| La valeur efficace de la chute de tension aux bornes de l’inductance synchrone vaut :
1 L(ùIs = 96,4 x KT6 x 2n x 500 x 245 = 74,2 V
Ê-
| Le déphasage 8 de la tension par rapport à la force électromotrice est :
1 74,2
I 8 = arctan = 31,1°
o 123

169
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

c) L’intensité efficace du courant peut s’écrire :


X(ù Ir Xlr
h=
yj4+{Ü0f
CO

Cette expression montre que quand la fréquence / augmente, il en est de même de Is. La valeur
efficace Vs de la tension croît également puisque Vs = RCIS.
HKl a) Le déphasage cp du courant par rapport à la tension est positif puisque la charge est
inductive. Sa valeur est :
cp = arccos 0,750 = 41,4°
Le diagramme de Behn-Eschenburg (figure 11.9) traduit la relation :
Vs — E- jLû> Is

Figure 1 1.9 - Diagramme de Behn-Eschenburg pour une charge inductive.

b) Le schéma monophasé équivalent de l’alternateur associé à sa charge comporte maintenant


deux bobines en série (figure 11.10).

i. Lc
s-y^r\.. h
>

•to
h
Rc

j-M
j
Figure 11.10- Schéma monophasé équivalent de l’alternateur associé à sa charge.
:, ;

170
Solution

L’intensité efficace du courant statorique est :


E Xcù/r :
Jr2+(L + Lc)2 a2 Jr2c+(L + Lc)2 CO2

Par ailleurs, la tension efficace aux bornes de la charge s’écrit :


Vs=yjR2c + L2c(02Is

Nous obtenions ainsi l’expression demandée :


y _ , Rç + L2C(Ù2
X(ùlr
Rç+i^L + Lç) o)2
c) En négligeant les pertes, la puissance du couple résistant est égale aux pertes par effet Joule
dans la charge :
rrn=3rci]
Or, la vitesse de rotation Q est liée à la pulsation œ par :

p
Nous obtenons ainsi :

r _ w*
* r
CO

Il reste alors à remplacer I5 par son expression :


r 3p(ùRcX2!2
R2c+(L + Lc)2 cû2
d) Les applications numériques sont effectuées à partir des formules des deux questions
j Précédentes en tenant compte des valeurs de X déterminées à la question C.l (tableau 11.4).

e Tableau 11.4 - Valeurs de lp Vs et rr.


3
« f = 770 Hz
f= 370 Hz
I
3

§ lr - 0,400 A \r = 3,00 A /r= 5,40 A


C
\r = 0,400 A lr = 3,00 A lr = 5,40 A
i
1 220 238
I 180 195 34,1
G.
/,(A) 27,9
O

30,1 194 210


£ VS(V) 17,0 110 119
1 30,0 35,1
rr(Nm) 41,8 49,1 0,721
2 1,00
o
171
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg

e) La valeur efficace Vs des tensions statoriques varie avec la fréquence de rotation de


Paltemateur. Il faut donc utiliser une boucle de régulation afin de maintenir cette valeur
constante.
Le facteur de puissance dépend de la fréquence puisqu’il est donné par :

COS(p =
Rc Rc
yjRç+Lç®2 yjR2+L2c(2nff
Pour la fréquence minimale/= 370 Hz, nous obtenons :
0,500
COS(p = = 0,820
yjo,5002 +(l50 X 10-6)2 (271X 370)2

Pour la fréquence maximale/= 770 Hz, nous avons :


0,500
coscp = = 0,567
y0,5002 + (l50 X 10“6)2 (2ic X 770)2

t-

!!

172
:

Turboalternateur
- Diagramme de Potier
:

zs\
A Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.
;
:
I

L’étude porte sur un turboalternateur triphasé. La première partie concerne un bilan des -
puissances, la deuxième partie s’intéresse au phénomène d’auto-amorçage synchrone et la
troisième partie traite du diagramme de Potier, méthode adaptée à l’étude des machines
synchrones à rotor lisse quand on prend en compte la saturation.

ÉNONCÉ :

Un turboalternateur triphasé présente les caractéristiques suivantes : ;


• induit couplé en étoile ; :


:
• puissance nominale Pn = 600 MW ;
.
• fréquence nominale/, = 50,0 Hz ;
• fréquence de rotation nominale nn - 3000 tr min'1 ;
• facteur de puissance nominal cos cp„ = 0,900 ;
• valeur efficace nominale des tensions composées Un - 20,0 kV

. • ™ nominale ,ui a pennis de redeve, I. ..len, «fn.aee


§ des tensions simples (valeur efficace Ev des forces electromotnces I
§ l’intensité A du courant dans l’inducteur (tableau 12.1). ■

-S :
î Tableau 1 2.1 - Résultats de l’essai à vide.
3

§
700 963 1200 1450 1900
C /« (A) 400
I .
i 9,10 11,5 13,0 14,0 15,0
1 MkV) 5,20 ■
j
O.

I !
JLs un essai en court-circuit triphasé à la fréquence de rotation nominale dans lequel un courant
1= d’excitation d’intensité Ie= 1,18 kA a permis d’obtenir des courants dans les phases de l’induit
o dont l’intensité efficace est la moitié de la valeur nominale ;
173
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier

• un essai sur charge purement inductive au cours duquel un courant d’excitation d’intensité
ie-2,36 kA a été nécessaire pour obtenir des tensions dont la valeur efficace est égale à la
valeur nominale et des courants dans les phases de l’induit dont l’intensité efficace est la
moitié de la valeur nominale.
Par ailleurs, on donne :
• les pertes ferromagnétiques pr- 543 kW pour la tension nominale,
• les pertes mécaniques pm = 1,35 MW,
• ■
• la résistance à chaud de l’inducteur Re = 0,170 f2,
• le rendement du système d’excitation r|e = 0,920,
• la résistance à chaud et à 50,0 Hz d’une phase de l’induit R = 2,30 mQ.

A. Pertes et rendement

WjMË Calculer l’intensité efficace nominale In des courants d’induit.


EB Déterminer les pertes totales et le rendement du turboalternateur pour le point de
fonctionnement nominal sachant que le courant d’excitation mesuré correspondant est
le = 3,20 kA.
Calculer la puissance mécanique d’entraînement nécessaire au cours des essais précédents :
• en court-circuit avec une intensité efficace des courants dans l’induit égale à la moitié de sa
valeur nominale ;
• à vide, à la tension nominale ;
.!
:.
• sur charge inductive à la tension nominale et avec une intensité efficace des courants dans
l’induit égale à la moitié de sa valeur nominale.

B. Réactance synchrone et auto-amorçage synchrone


ï :

UJ Calculer la réactance synchrone non saturée Xd de la machine. Donner sa valeur relative.


f-frl L’alternateur débite par l’intermédiaire d’un transformateur triphasé 20,0 kV/220 kV sur
un réseau 220 kV comportant un certain nombre de lignes identiques en parallèle. Lorsque ces
lignes fonctionnent à vide, chaque phase de l’une des lignes peut être assimilée à un
condensateur de capacité C = 3,40 pF branché entre fil de ligne et neutre. Déterminer le nombre
îiil minimal de lignes en parallèle pour que l’auto-amorçage synchrone soit possible.

C. Diagramme de Potier
BO À partir des résultats expérimentaux, déterminer par la méthode de Potier :
• fi • la réactance de fuites partielles de l’induit X,
U
• le coefficient d’équivalence a = ~y entre l’intensité Ie du courant inducteur et l’intensité
i
î ;
efficace / des courants dans l’induit.

174
!

:
Solution

m En négligeant les chutes ohmiques dans l’induit, tracer le diagramme de Potier pour le
point de fonctionnement nominal. En déduire l’intensité Ie du courant d’excitation correspondant
au fonctionnement nominal.
Définir le décalage interne ô et l’indiquer sur le diagramme de Potier. Calculer sa valeur.
[£j Déterminer la valeur efficace Es de la force électromotrice synchrone.
tei Calculer la réactance synchrone saturée Xd.

SOLUTION

A. Pertes et rendement
CS La puissance nominale Pn du turboalternateur s’exprime en fonction de la valeur efficace
nominale Un des tensions composées, de l’intensité efficace nominale /„ des courants d’induit et
du facteur de puissance nominal coscp„ :
Pn = ^3U„I„ COS(p„

Nous pouvons ainsi calculer In :


Pn
•‘•Hu. COS(p„
Application numérique :
600 xlQ6
= 19,2 kA
V3x 20,0 xl03 x 0,900

-ffrffr,Un alternateur est en général caractérisé par sa puissance apparente nominale S„ car c’est cette grandeur
9U' conduit au dimensionnement de la machine alors que le facteur de puissance et donc la puissance
active dépendent aussi de la charge. Comme cette puissance apparente nominale est toujours indiquée sur
----- ^ les plaques signalétiques et dans les notices des alternateurs, on l'appelle parfois par abus de langage
puissance nominale. Cependant, comme on définit également un facteur de puissance nominal, il est égale­
ment possible de caractériser la machine par sa puissance active nominale Pn comme c’est le cas dans cet
énoncé.

Les pertes par effet Joule dans l’enroulement d’induitpj sont données par la formule :
Pj=W2n

Application numérique :
Pj = 3 x 2,30 x 10~3 x |l9,2 x 103)2 = 2,56 MW

175
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier

La puissance Pi consommée dans l’inducteur est :


Pi = ReIe

Compte tenu de son rendement qe, le système d’excitation demande une puissance Pe un peu
supérieure :
RJ2.
e e
Pe-
Ve
Application numérique :
0,170 x (3,20 xlO3)2
Pe~ 0,920 = 1,89 MW

Les pertes totales p comprennent les pertes par effet Joule dans l’enroulement d’induit pp les
pertes ferromagnétiques pp les pertes mécaniques pm et les pertes dans le système d’excitation Pe :
P = Pj+Pf + Pm+Pe

Application numérique :
p = 2,56 x 106 + 543 x 103 +1,35 x 106 +1,89 x 106 = 6,34 MW
Le rendement q est le quotient de la puissance utile Pn par la somme de la puissance utile et
des pertes p :
Pn

Application numérique :
600
11 600 + 6,34 = 0,990
(2H Dans l’essai en court-circuit avec une intensité efficace des courants dans l’induit égale à
la moitié de l’intensité efficace nominale, les pertes par effet Joule sont :
(I Ÿ
= 3 R -M
Pj = 2
Application numérique :

Pj- 3 x 2,30 x 10 = 639 kW


;;\
La puissance consommée par le circuit d’excitation Pe vaut :

0,170 x (l,18xl03)2
Pe = 257 kW
0,920

176
Solution

Les pertes ferromagnétiques étant négligeables (elles sont approximativement proportionnelles


au carré de la valeur efficace des forces électromotrices qui est très faible dans l’essai en court-
circuit) et les pertes mécaniques étant inchangées, nous pouvons calculer les pertes totales p :
p = 639 x 103 +1,35 x 106 + 257 x 103 = 2,25 MW
En l’absence de puissance utile (U= 0), la puissance mécanique d’entraînement Pm est égale
aux pertes :
Pm = 2,25 MW
Dans l’essai à vide, il n’a pas de pertes par effet Joule dans l’induit. Les pertes
ferromagnétiques et les pertes mécaniques sont les mêmes que pour le fonctionnement nominal.
La valeur efficace Ev de la force électromotrice d’une phase est égale à la valeur nominale des
tensions simples :

Ev = V = —
" VJ
Application numérique :
F .200 = 11,5 kV
v~ VJ
L’intensité Ie du courant d’excitation nécessaire est donnée dans le tableau de mesures fourni
par l’énoncé :
/ =963 A

La puissance Pe consommée par le circuit d’excitation vaut alors :


0,170 x9632
?e = = 171 kW
0,920
Les pertes totales sont :
p = 543 x 103 +1,35 x 106 +171 x 103 = 2,06 MW
â En l’absence de puissance utile (/= 0), la puissance mécanique d’entraînement Pm est égale
| aux pertes :
B
-g Pm = 2,06 MW
g
= Dans l’essai sur charge inductive avec une intensité efficace des courants dans l’induit égale à
% la moitié de l’intensité efficace nominale, les pertes par effet Joule sont les mêmes que dans
| l’essai en court-circuit :
1
O.
Pj =639 kW
1
^ Les pertes ferromagnétiques et les pertes mécaniques sont les mêmes que pour le
| fonctionnement nominal.
Q La puissance Pe nécessaire au circuit d’excitation vaut :

177
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier

0,170 x (2,36 xlO3)2


Pe = = 1,03 MW
0,920

Les pertes totales sont :


p = 639 x 103 + 543 x 103 +1,35 x 106 +1,03 x 106 = 3,56 MW

En l’absence de puissance utile (coscp = 0), la puissance mécanique d’entraînement Pm est


égale aux pertes :
Pm =3,56
’ MW

B. Réactance synchrone et auto-amorçage synchrone


Choisissons un point dans la zone linéaire de la caractéristique à vide (valeur efficace Ev
des forces électromotrices en fonction de l’intensité Ie du courant d’excitation), ce qui correspond
à un circuit magnétique non saturé. Par exemple, à Ie= 700 A correspond £v = 9,10 kV. Par
ailleurs, la caractéristique de court-circuit (intensité efficace Ic des courants dans l’induit en
court-circuit en fonction de l’intensité Ie du courant dans l’inducteur) est une droite passant par
l’origine. Comme les courants de court-circuit ont une intensité efficace 9,62 kA (la moitié de la
valeur efficace nominale) pour un courant d’excitation d’intensité 1,18 kA, nous pouvons
calculer, pour Ie = 700 A :
700
7C = 9,62 = 5,71 kA
1,18 xlO3

L’impédance synchrone Z = yjR2+Xj est égale au quotient de la valeur efficace Ev des


forces électromotrices par l’intensité efficace Ic des courants de court-circuit pour un courant
d’excitation fixé :
Z=^
K
Nous en déduisons la réactance synchrone non saturée^

■ f£-V „!
i
nra -*
Application numérique :
!
i
V
9,10V -(2,30x10 -)
= 1,59 a
5,71

i.
;i
178
i ;
î
Solution

Notons que la résistance R a un effet parfaitement négligeable comme c’est toujours le cas pour des
£ machines de cette taille.

L’impédance de référence est :

K. 11,5
ZQ= — = = 0,600 n
0 /„ 19,2

La valeur relative de la réactance synchrone non saturée est alors :

X(i ^

Application numérique :
1,59
xd = = 265 %
0,600

L’autoamorçage synchrone correspond à un fonctionnement de l’alternateur en l’absence


de courant d’excitation. Dans ce cas, il faut que la charge puisse fournir la puissance réactive
nécessaire à la magnétisation de la machine synchrone. Pour déterminer la valeur minimale de la
capacité totale C, des lignes pouvant créer un autoamorçage, nous pouvons utiliser la réactance
Xd calculée précédemment car au départ la machine n’est pas saturée.
Comme la chute de tension résistive est parfaitement négligeable, la puissance réactive
consommée par l’alternateur est :
V2
Q = 3—

Avec un transformateur de rapport de transformation /w, chaque phase des lignes est soumise à
une tension de valeur efficace mV. La puissance réactive fournie par 1 ensemble des lignes
capacitives est :
â
s

s
\Qc\ = 3CMmVf
J L’autoamorçage se produit lorsque Q = \Qc\ » donc si la condition suivante est remplie .
a
§
c
.! 3^- = 3C/co(mF)2
Jc.
I
«2 soit :
1
| Xdm2Ct © = 1
o

179
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier

Il s’agit de la condition de résonance entre l’inductance synchrone de l’alternateur et la


capacité totale d’une phase de la charge. Nous pouvons en déduire la valeur de cette capacité :
1
C,=
m2Xdco

Application numérique :
i 1
C,= = 16,5 pF
112 x 1,59x271x50
Pour n lignes branchées sur l’alternateur, la condition d’autoamorçage s’écrit :
C,
n > ——
CL

Application numérique :
16,5
n> = 4,85
3,4
L’autoamorçage peut apparaître à partir de 5 lignes en parallèle.

L’utilisation de la réactance synchrone non saturée est suffisante pour déterminer la capacité minimale
pouvant provoquer l’autoamorçage synchrone, mais pas pour chiffrer la valeur efficace de la tension obte-
nue. C’est en effet la saturation du circuit magnétique qui impose cette valeur et il faut alors faire appel au
diagramme de Potier.

C. Diagramme de Potier
QD Pour déterminer la réactance de fuites partielles X et le coefficient d’équivalence a par la
méthode de Potier, on trace la caractéristique à vide (figure 12.1) et on procède à la construction
graphique suivante :
• on place le point M correspondant à l’essai sur charge purement inductive (Je = 2,36 kA et
V= 11,5 kV);
• on reporte à partir du point M, parallèlement à l’axe des abscisses et dans le sens décroissant,
une distance MN correspondant à l’intensité du courant d’excitation dans l’essai en court-
circuit réalisé avec la même intensité efficace des courants dans l’induit que l’essai sur charge
purement inductive (4=1,18 kA) ;
• on trace la droite passant par le point N et parallèle à la partie linéaire de la caractéristique à
vide et on indique son point d’intersection P avec la caractéristique à vide ;
.i

-i. • on trace le projeté orthogonal Q du point P sur la droite (MN) ;


• les longueurs MQ et QP correspondent respectivement à a/ et XI.
1 Une lecture graphique donne a! = 1,02 kA et XI = 2,20 kV. Il reste à diviser ces deux valeurs

par / = y = 9,62 kA pour obtenir a = 0,106 et X = 0,229 Q.


:*?

180
Solution

£v(kV)
16 :
14 _.P_.
xi !
12
N Q u/ M
10
8
6
4
2

0 2
0,5 1 1,5 2,5 (kA)

Figure 1 2.1 - Détermination des coefficients de Potier.

Alfred Potier note X la réactance qui porte aujourd’hui son nom et nous avons conservé cette notation tradi­
tionnelle. Il faut prendre garde au fait que certains auteurs appellent X l’inductance correspondante : la
réactance devient alors Xco, ce qui peut être source de confusion. Pour mettre tout le monde d’accord, les
_—J normes actuelles notent Xp la réactance de Potier.

CB Le diagramme de Potier est la superposition d’un diagramme temporel (vecteurs de Fresnel)


des tensions et d’un diagramme spatial des tensions magnétiques d’entrefer (figure 12.2).

Figure 12.2 - Diagramme de Potier.

181
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier

Le diagramme temporel représente l’équation des tensions écrite avec les grandeurs
complexes : c’est la relation entre la tension simple V> la force électromotrice résultante Er,
l’intensité du courant d’induit / et la réactance de faites partielles X :

V = Er-]Xl_

Le diagramme spatial représente la relation entre les vecteurs d’espace des tensions
magnétiques d’entrefer. La tension magnétique résultante clir est la somme de la tension
magnétique cUe due au courant dans l’inducteur et de la tension magnétique ^ due à la réaction
d’induit :
<Ur=°lLe + cU,l

Pour obtenir la valeur efficace Er de la force électromotrice résultante, projetons la relation


vectorielle des tensions sur les axes Ox et Oy (figure 12.3) :

£rcosp = Fcoscp

£rsinp = Fsin(p + ÀJ

En faisant la somme des carrés de ces deux relations, nous obtenons :

Er=yjv2+{Xlf +2VXIsiruf

i Application numérique :

Er = yj\ 1,52 + (0,229 x 19,2)2 + 2 x 11,5 x 0,229 x 19,2sin(arccos0,900) = 14,0 kV

j '!

• »:
Figure 1 2.3 - Axes de projection.

182
Solution

Nous aurions pu obtenir cette expression un peu plus rapidement en appliquant le théorème d’AI-Kashi
'*55^\ dans *e trian9|e des tensions. Cependant, les relations établies par projection nous permettront également ;
de calculer l’angle p qui sera utile dans la suite.
£3 A: partir de cette valeur de force électromotrice, la caractéristique à vide permet de déterminer
l’intensité du courant d’excitation résultant Ien courant continu fictif qui, s’il circulait dans
l’inducteur, donnerait le même résultat que l’action conjuguée du courant d’excitation réel Ie
traversant cet inducteur et de la réaction d’induit due aux courants sinusoïdaux d’intensité efficace
/ qui parcourent les phases de l’induit. Une lecture graphique donne :
Ier = 1,45 kA
La figure nous montre que l’un des angles du triangle des tensions magnétiques d’entrefer est
- + P. Calculons donc pour commencer l’angle P en faisant le quotient des deux relations
obtenues par projection :
Fsin cp + XI
p = arctan
Kcoscp
Application numérique :
1 l,5sin(arccos0,900) +0,229 x 19,2
p = arctan = 42,3°
11,5x0,900
Les amplitudes des tensions magnétiques d’entrefer étant proportionnelles aux courants
d’inducteur (courant réel Ie pour cUe et courants fictifs Ier et aJ pour cUr et nous avons
directement indiqué sur la figure ces courants pour les longueurs des côtés du triangle des tensions
magnétiques d’entrefer, comme c’est l’usage. Appliquons le théorème d’AI-Kashi dans ce triangle :

ll=(alf +ll-2aller cos


N
Nous obtenons :
7e=>/(a/)2+4+2a//ersinp

Application numérique :
Ie = yj(0,106 X 19,2)2 +1,452 - 2 X 0,106 x 19,2 x l,45sin42,30 = 3,20 kA

Nous retrouvons bien la valeur de 3,20 kA donnée par l’énoncé.


Il est également possible de faire une lecture graphique sur un diagramme tracé à I échelle pour éviter les
ca,culs trigonométriques. Il faut toutefois beaucoup de soin dans la construction pour conserver une préci-
sion acceptable.

(33 Le décalage interne 8 est l’angle électrique qui correspond à l’avance que prend le rotor
dans un fonctionnement en charge par rapport au fonctionnement à vide. Si la machine possède/?
paires de pôles, le rotor avance d’un angle géométrique A.
P

183
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier

La machine étudiée étant bipolaire, les angles électriques se confondent avec les angles géométriques.

Sur le diagramme de Potier, 8 est l’angle que fait le vecteur ^ dans le fonctionnement en
charge par rapport à sa position à vide qui est orthogonale au vecteur représentant la tension
(figure 12.4).

Figure 1 2.4 - Décalage interne.

Le décalage interne peut également apparaître sur le diagramme des tensions : c’est l’angle que fait le
f*22\ vecteur représentant la force électromotrice synchrone par rapport au vecteur représentant la tension.
■m Cependant, en général, on ne trace pas le premier de ces vecteurs dans un diagramme de Potier, parce qu’il
a peu d’intérêt.

La figure montre que 8 est la somme d’un angle Ç du triangle des tensions et de (3 - (p :
î ■ 8 = ^ + p-<p
L’angle Ç peut être calculé en écrivant le théorème d’Al-Kashi :
.
(o/)2=/2+/2-2/e/ercosü

!
Ç = arccos /e2+£-K)2
2 IJ
e er
Le décalage interne est alors :
1 I2e+I2er-{ojf
8 = arccos + p-tp
2IJ
e er

Application numérique :
3,202 +1,452 -(0,106 x 19,2)2
8 = arccos + 42,3 - arccos 0,900 = 44,4°
2x3,20x1,45
ic
184
Solution

(£1 La valeur efficace Es de la force électromotrice synchrone est obtenue en extrapolant la


caractéristique à vide pour Ie = 3,20 kA :
Es = 16,6kV

t*M La caractéristique de court-circuit (intensité efficace Ic des courants dans l’induit en court-
circuit en fonction de l’intensité Ie du courant dans l’inducteur) est une droite passant par
l’origine. Comme les courants de court-circuit ont une intensité efficace 9,62 kA (la moitié de la
valeur efficace nominale) pour un courant d’excitation d’intensité 1,18 kA, nous pouvons
calculer, pour Ie = 3,20 kA :
3,20
/c=9,62 = 26,1 kA
1,18
La réactance synchrone saturée est :
Es
le

Application numérique :
16,6
X,=
d = 0,6360
26,1

La réactance synchrone saturée a été calculée pour une intensité donnée du courant d’excitation. Ce n’est
\ pas une constante, sa valeur dépend de l’état de saturation du circuit magnétique. Compte tenu de la cour- -
bure de la caractéristique à vide, la réactance synchrone saturée est toujours inférieure à la réactance ;
__—' synchrone non saturée et sa valeur diminue quand l’intensité du courant d’excitation augmente.
î

■É

s
Z
12
§
S

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?e.
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185
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Ü
,4!
■3

i:î
i
I : :
1 :

Alternateur à pôles !

%
SAILLANTS il

- Diagramme
À DEUX RÉACTANCES
SYNCHRONES

;
Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques. 1

Le problème s’intéresse à un alternateur triphasé à pôles saillant en fonctionnement non saturé.


:
La première partie étudie cette machine à l’aide du diagramme à deux réactances synchrones. La
seconde partie concerne le phénomène d’auto-amorçage synchrone.

ÉNONCÉ
Un alternateur triphasé à pôles saillants fonctionne loin de a s fprrnmagnétiques sont
résistances des enroulements, les fuites et les pertes mécaniques e ;
négligeables. La machine tourne toujours à sa vitesse nominale. .!
'
1 L’induit est couplé en étoile et la plaque signalétique porte les indications suivan e I
5 • nombre de pôles : 4 ;
| • puissance apparente : 15 kVA ;
2
3 ‘ tensions : 400 V/230 V, 50 Hz.
§
e
§ .
.
1 A. Diagramme à deux réactances synchrones
J Dans cette partie, le courant d’excitation garde une intensité constante
| Lll Calculer la vitesse de synchronisme D5.
o Q3 Calculer l’intensité efficace nominale ln des courants d’induit.

187
Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones

fcfcl Donner l’expression de la grandeur complexe F de la tension aux bornes d’une phase en
fonction de la grandeur complexe Ev de la force électromotrice apparente correspondante, de la
réactance cyclique longitudinale (ou directe) Xd, de la réactance cyclique transversale (ou en
quadrature) Xq et des composantes directe 4/ et en quadrature de la grandeur complexe 7 du
courant correspondant. On n’affecte pas d’indice 1,2 ou 3 aux différentes grandeurs considérées
car la relation est la même pour les trois phases et on utilise la convention générateur.
Tracer l’allure du diagramme vectoriel correspondant (diagramme à deux réactances
synchrones) en considérant que la charge de l’alternateur est inductive et en y faisant apparaître
le déphasage vy du courant dans une phase par rapport à la force électromotrice apparente
correspondante, le déphasage (p du courant dans une phase par rapport à la tension
correspondante et le décalage interne 5.
WXI L’alternateur débite sur un récepteur équilibré étoilé dont l’impédance par phase a un
module Z. Quand la charge est purement inductive et que le module de l’impédance vaut
Z = 4,06 0, l’intensité efficace des courants en ligne est 7=17,0 A. Quand la charge est
purement capacitive et que le module de l’impédance vaut Z = 2,20 O, l’intensité efficace des
courants en ligne est 7 = 28,0 A.
Calculer la réactance cyclique longitudinale Xd et la valeur efficace Ev des forces
électromotrices à vide pour le courant d’excitation d’intensité 7^.
Qj Quand l’alternateur débite sur un récepteur équilibré étoilé purement résistif et que le
module de l’impédance vaut Z = 7,40 O, l’intensité efficace des courants en ligne est 7= 20,0 A.
a) Calculer la réactance cyclique transversale^.
b) Donner la valeur du déphasage vp du courant dans une phase par rapport à la force
. r
électromotrice apparente correspondante.
J'
c) Déterminer le moment T du couple électromagnétique.
rt£i f

Quand l’alternateur débite sur un récepteur équilibré étoilé dont chaque phase est
constituée de l’association en parallèle d’une résistance R et d’un condensateur de capacité C,
Ü l’intensité efficace des courants en ligne est 7= 20,0 A et la réaction est purement transversale.
Calculer R et C.

:,• B. Auto-amorçage synchrone

n On désigne par Fia valeur efficace de la tension aux bornes d’une phase, 7 l’intensité efficace du
courant dans cette phase, Ev la valeur efficace de la force électromotrice apparente, cp le
déphasage du courant par rapport à la tension correspondante et vj/ le déphasage du courant par
rapport à la force électromotrice apparente correspondante.
til Que représente physiquement l’angle 5 = \|/ - q> ?
:<
■ :mï
[33 Exprimer la puissance active P et la puissance réactive Q délivrées par l’alternateur en
fonction de F, Evi Xd9 Xq et 6.
I»M Que devient l’expression de Q si P = 0 ?

188

1 . i
Solution

LU On a P = 0 et de plus, on coupe l’excitation (Ev = 0). :

a) Montrer que la machine peut s’auto-amorcer sur des condensateurs en étoile de capacité Ca
que l’on déterminera. !
b) Montrer qu’en réalité, cette valeur Ca est le minimum permettant l’auto-amorçage et qu’il
faut tenir compte de la saturation de la machine pour déterminer la tension d’auto-amorçage.

SOLUTION

A. Diagramme à deux réactances synchrones


H1 La vitesse de synchronisme Cls est liée à la fréquence/et au nombre de paires de pôles p :

*nls -
P
Application numérique :
271 x 50,0
Qc = = 157 rad • s -î
s 2
fcfrl La puissance apparente nominale Sn s’exprime en fonction de la valeur efficace nominale
Un des tensions composées et de l’intensité efficace nominale In des courants d’induit :
S„=SunIn
Nous en déduisons :
$■
/ =——
' 4kja
Application numérique :

ë 15,0 xlO3
= 21,7 A
i " _ S x 400
c
s L’expression de la grandeur complexe V de la tension simple en fonction de la grandeur
c complexe E de la force électromotrice apparente, de la réactance synchrone directe (ou
c __Y.
| longitudinale) Xd, de la réactance synchrone en quadrature (ou transversale) Xq et des
| composantes directe 4/_et en quadrature 1^ de la grandeur complexe / du courant est :
a
*2 V = E^iXdIj-iXqIA
I
"gc

q La charge étant inductive, le courant est en retard par rapport à la tension (figure 13.1).

189
J

Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones

i
i

)
Figure 1 3.1 - Diagramme à deux réactances synchrones.

WiXA Lorsque le récepteur est purement inductif, <p = y et les vecteurs représentant V et jXgL
sont colinéaires et de même sens. Il en résulte que les vecteurs représentant Ev et V sont
également colinéaires et de même sens et pour les courants, que / = 0 et îd - / . Le diagramme
se réduit à trois vecteurs représentant Ev, Z et jXJ, colinéaires et de même sens (figure 13.2).

v.
Ev

:
V
w
l

i 1
:
Figure 1 3.2 - Diagramme pour un récepteur purement inductif.
P :. •' .

{. • f : . • : ; i
: ;}
La relation entre les tensions est :
:
V = Ev-jXdl

Comme les vecteurs représentant Ev , Z et jXJ_ sont colinéaires et de même sens, la relation
j
-1 ! entre les valeurs efficaces s’écrit :
i
V = EV- Xdï

190

* ■
Solution

avec :
V = ZI
Application numérique :
V = 4,06 x 17,0 = 69,0 V
La relation entre les tensions peut s’écrire numériquement, avec Ev en volts etXd en ohms :
Ev- llMa =69,0 (O
Il s’agit d’une équation à deux inconnues. Il nous faut donc l’associer à une autre condition.
Lorsque le récepteur est purement capacitif, (p = —ï. et les vecteurs représentant V et \XJl sont
colinéaires et de sens contraires. Il en résulte que les vecteurs représentant Ev et Ksont également
colinéaires, mais selon les valeurs numériques, ils peuvent être de même sens (figure 13.3) ou de
sens contraires (figure 13.4). Pour les courants, nous avons encore /= 0 et Id = /.

E, jv
V

Figure 1 3.3 - Diagramme pour un récepteur purement capacitif (premier cas).

Ev V

g
Figure 1 3.4 - Diagramme pour un récepteur purement capacitif (second cas).
I
i
§
s

I La relation entre les tensions est toujours :


3
;
I
F = £î,-jXdI_
1
^ Dans le premier cas, la relation entre les valeurs efficaces s’écrit :
I V = Ev+ XdI
o

191
Il

Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones


• •:»

tandis que dans le second cas, elle devient :


V = XdI - Ev
avec :
V = ZI
Application numérique :
V = 2,20 x 28,0 = 61,6 V
La relation correspondant au premier cas peut s’écrire numériquement, avec Ev en volts etXd
en ohms :
Ev + 28,0^ = 61,6 (2)
Par contre, dans le second cas, la relation est :

28,0^-£v=61,6 (3)
Chacune de ces équations (2) ou (3) forme avec l’équation (1) un système à deux inconnues.
En combinant (1) et (2), nous obtenons une valeur négative pour Xd, ce qui est impossible. Le
seul cas à retenir est donc le second. En résolvant le système d’équations (1) et (3), nous
obtenons :

Ev = 271V

Xd = 11,9 n

tU a) Lorsque le récepteur est purement résistif, cp = 0 et les vecteurs représentant V et jXJl


sont orthogonaux (figure 13.5).

. i;

i;
i • Figure 1 3.5 - Diagramme pour un récepteur purement résistif.

La valeur efficace V des tensions simples est :


V = ZI

192
Solution

Application numérique :
F = 7,40x20,0 = 148 V
Pour la relation entre les tensions, il faut conserver la forme générale :
V = E^-)XdId-iX<lIq

Projetons la relation vectorielle correspondante sur l’axe de la force électromotrice d’une part
et sur un axe orthogonal d’autre part :
V cosi}/ = Ev -Xdld

Fsinvjf = XqIq

Remplaçons ensuite les composantes Id et Iq du courant en fonction de l’intensité efficace / et


de l’angle y :
F cos y = Ev -Xdï sin\|/

Fsinij/ =XqIcos\\i
À partir de ce système, nous pouvons exprimer le cosinus et le sinus de l’angle vj/ :

COS\|/ = M__
V2+XdXqI2

E..XJ
v q
siny =
V2+XdXqI2

Compte tenu de la formule trigonométrique cos2 \\t + sin2 vp = 1, nous obtenons :


{EvV)2+(EvXqlf=(v2+XdXqI2)2

= La seule inconnue dans cette équation est Xq. Après avoir remplacé les diverses valeurs
| numériques, nous obtenons un trinôme du second degré :
8
Z X2-31,0^+168 = 0
I
| Cette équation a deux solutions, mais il ne faut retenir que la plus petite car Xq<Xd:
I Xq=l,00Q
i
1
& b) Le déphasage \\i du courant dans une phase par rapport à la force électromotrice
I correspondante est :
1
i V
vi/ = arctan-----
O
O y V

193
Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones

Application numérique :
7,00x20,0
v|/ = arctan = 43,4°
148
c) Le moment T du couple électromagnétique est le quotient de la puissance électrique P = 2>VI
(en l’absence de pertes et sur charge résistive) et de la vitesse de synchronisme :

r=— m
Qs Qs

Application numérique :

r = 3x148x20,0
157
= 56,6 N • m

fcWfl La réaction d’induit est purement transversale (ou en quadrature) si y = 0 (figure 13.6).

Figure 1 3.6 - Diagramme pour une réaction d’induit purement transversale.

Le diagramme forme un triangle rectangle auquel nous pouvons appliquer le théorème de


Pythagore :
V2=E2v+(Xql)2

Nous obtenons ainsi la valeur efficace V de la tension aux bornes d’une phase :
V = ^El+(xql)2

Application numérique :
V = yjm2 +(7,00x20,o)2 =305 V

Le module Z de l’impédance d’une phase de la charge est le rapport de la valeur efficace V de


il : la tension aux bornes d’une phase par l’intensité efficace / du courant dans cette phase :

zJL/

194
Solution

Application numérique : I
305
Z= = 15,3 Cl
20,0
L’argument cp de l’impédance d’une phase de la charge est :

cp = -arctan v
Ev
Application numérique :
7,00x20,0
cp = -arctan = -27,3°
271
L’admittance complexe Y d’une phase est la somme des admittances de la résistance et du
condensateur puisque ces éléments sont en parallèle :
1
Y = — + jCco
R
Par ailleurs, l’admittance est l’inverse de l’impédance complexe Z :

y-i 1 _ 1 e-J>
Z~~ Zej<p~z

F = -^-(coscp — jsincp)

L’identification des parties réelles et imaginaires donne :

R = -Z-
coscp

-sincp
C=
Zco
Application numérique :
é
2;
15,3
§
R= = 17,2 a
l cos (-27,3°)
1
s -sin(-27,3°)
1 C-------- --------- — = 95,4 pF
I 15,3x27tx50,0
i
I
c-

| B. Auto-amorçage synchrone
i

J ESI L’angle ô est le décalage électrique de la roue polaire entre le fonctionnement à vide et le
ô fonctionnement en charge.
195
Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones

La puissance active P délivrée par la machine est :


P = 3F/cos(p

! Les angles sont reliés par :


(p = \|/ -8
ce qui donne :
P = 3K/cos(i)/-ô)
Transformons le cosinus à l’aide de la formule trigonométrique :
cos (a - b) = cos a cos b + sin a sin b
Nous obtenons :
P = 3VI cos y cosô + 3 VI sin y sinÔ
Considérons le diagramme à deux réactances et projetons la relation vectorielle
correspondante sur l’axe de la force électromotrice d’une part et sur un axe orthogonal d’autre
part :
K cos b = Ev-XdId

F sin 8 = XJ
Exprimons par ailleurs les composantes du courant :
ld = / sin y

Iq =/cosy
Remplaçons dans les formules précédentes :
V cosô = EV- Xdl sin y

V sin 8 = Xql cos y


Nous en déduisons :
Fsinô
cos y =
v
Ev~V cosô
sin y =
V
Remplaçons alors dans l’expression de la puissance :

VEv 1 1
P= 3 sin8 + 3F2---------- cosÔsinS
U, xd)
196
Solution

Tenons compte de la formule trigonométrique :


sin(2ô) = 2cosÔsinô i

Nous obtenons :

^sinS + -K2 1 1
P=3 — sin(2ô)
X* 2 X< AdJ
La puissance réactive Q délivrée par l’alternateur est :
Q = 3 K/sin (p
Les angles sont reliés par :
(p = \|/ -5
ce qui donne :
g = 3P7sin(\|/ -5)

Appliquons la formule trigonométrique qui donne le sinus d’une différence :


sin (a - b) = sin a cos b - cos a sin b

Nous obtenons :
Q = 3 VI sin y cosÔ - 3 VI cos \|/ sin 8
Remplaçons cos \j/ et sin \\i par leurs expressions :
VF - ^cos28 sin28l
Q = 3—LcosÔ-3F2
Xd x. J
Tenons compte des formules trigonométriques :
l + cos(28)
cos2 8 =
2
l-cos(28)
sin2 8 =
- 2
c
Nous obtenons ainsi :
8
$ ï
1 1 1
I
e=3 -i- cos
3

§
.1
2 <”>-rU
| EU Pour rechercher quand la puissance active P s’annule, factorisons sin 8 dans son
| expression :
I
£ ï
f^}L+V2------------IcosS sin8
Sç P=3
Q
O
Xi U XdJ
197
Chapitre IB • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones

Le facteur entre crochets ne peut pas s’annuler car il s’agit de la somme d’un terme positif ou
nul et d’un terme strictement positif puisque Xq < Xd. C’est donc le second facteur qui est nul :
sinS = 0
Il en résulte que 5 = 0. L’expression de la puissance réactive Q devient alors :

e=3 1 1 -V2
Xd
XJ 2 \Xd + Xq/
Xd 2

V{Ev-V)
2=3
Xd

1Œ1 a) Quand l’excitation est coupée, la force électromotrice Ev s’annule et la puissance


réactive Q devient :

2 = -3—
Xd
Ce résultat est négatif, ce qui signifie que l’alternateur reçoit une puissance réactive \Q\ de la
part de sa charge. Des condensateurs de capacité Ca branchés en étoile peuvent fournir une
puissance réactive \QC\ donnée par :
\Qc\ = 3Ca(oV2

L’autoamorçage peut se produire quand les puissances réactives s’équilibrent :

l&Hei
3 CacoV2
Xd

Nous en déduisons la capacité Ca nécessaire :


1
Ca =

Application numérique :
1
= 267 pF
11,9 x 2rc x 50
b) Quand l’alternateur est en fonctionnement non saturé et que la condition d’amorçage est
satisfaite, la moindre aimantation rémanente fait croître la valeur efficace V des tensions sans
aucune limitation. C’est donc la saturation qui va imposer cette valeur efficace. La puissance
réactive \Q\ n’est plus proportionnelle à V1 car on ne peut plus définir de réactances synchrones
U constantes. Pour déterminer la valeur efficace V0 obtenue, il faut chercher l’intersection des
\ courbes représentant \q\ et |gc| en fonction de F2 (figure 13.7).

198
. V
Solution

tel
tel
:
teri

^ ^ |^| en l'absence
de saturation

-►
O V2
u
V2

Figure 1 3.7 - Détermination de la valeur efficace des tensions d’amorçage.

Quand la saturation n’est pas prise en compte, la courbe représentant |g| en fonction de V1 est
linéaire et confondue avec la droite d’équation \QC\ = 3CacoK2. Pour que l’auto-amorçage se
produise, il faut que Ca soit supérieure la valeur déterminée dans ce cas afin qu’il existe un point
d’intersection entre la courbe représentant |g| en fonction de V2 et la droite représentant |gc|.

c
•8
I
3

Sc
I
i
Ia
I
£
1
<3
o

199
-T
*

îi
!

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■ii:
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il
ii!

1:1

»?
;
!
H
!

:

i

. .-i
'

Moteur synchrone
DOUBLE ÉTOILE

•0
/ o
Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

La propulsion électrique est de plus en plus utilisée pour les navires de croisière. Les moteurs
diesels entraînent des alternateurs qui alimentent à la fois le réseau de bord et l’équipement de
propulsion constitué de moteurs synchrones associés à des convertisseurs électroniques. Le
problème s’intéresse à l’un de ces moteurs. Après quelques éléments relatifs au
dimensionnement de la machine, on trace un diagramme à deux réactances synchrones et on
procède à un bilan des puissances.

ÉNONCÉ
Le moteur synchrone étudié est à pôles saillants. Son stator porte deux enroulements triphasés
indépendants couplés en étoile et décalés d’un angle électrique de 30° (moteur double étoile).
Les deux enroulements triphasés sont alimentés par deux onduleurs de courant séparés dont les
commutations sont décalées.
Quels sont les avantages de la propulsion électrique pour les navires de croisière ?
E3 Justifier l’intérêt de l’utilisation d’un moteur double étoile.
i ES Exprimer la fréquence de rotation n en fonction de la ^^{g^e^railmentotton du

\ l’étendue des variations de n.


I ___ , . t c = n o MVA et la valeur efficace
| CH La puissance apparente «omin^ du mojurt S, T intensité efficace nominale lsn des
| nominale des tensions composées est Un - 3,00 kv. L
| courants statoriques.
§• -,
| WM Le champ magnétique dans l’entrefer est à répartition sinusoïdale,
i a) Donner l’expression du flux sous un pôle O en fonction de l’amplitude BM du champ
§ magnétique, de la longueur L du stator, du diamètre d’alésage D du stator et du nombre p de
Z paires de pôles.

201
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile

b) Donner l’expression de la valeur efficace E de la force électromotrice par phase en fonction du


coefficient de bobinage kbi du nombre N de conducteurs en série par phase, de la fréquence/et
du flux sous un pôle O.
c) Pour le dimensionnement de la machine, on définit la charge linéique A, densité linéique de
courant à la périphérie de l’alésage du stator :

aJÆ
nD

Is désignant l’intensité efficace des courants statoriques.


Exprimer D en fonction de N, Is et A.
d) Exprimer la puissance apparente S de la machine en fonction de kb,f L, D, BMi A et p.
e) En déduire le produit LD2 en fonction de 5, p, kb,f BMetA.
f) Calculer numérique LD2 puis L et D si S=13,9MVA, A = 73,9 kA • nf1, BM= 0,920 T,
/= 29,0 Hz, kb = 0,960, p = 12 et N = 192.
La caractéristique à vide donne la valeur efficace Ev des forces électromotrices (tensions
simples à vide) en fonction de l’intensité ïe du courant dans l’inducteur à la fréquence de rotation
nominale (tableau 14.1). Elle passe approximativement par l’origine.

Tableau 14.1 - Résultats de l’essai à vide.

L (A) 100 150 200 300 400 500 600


MkV) 0,720 1,08 1,44 1,80 2,00 2,15 2,27

À la vitesse synchrone, les enroulements du stator sont parcourus par des courants de valeur
efficace nominale pour un courant dans l’inducteur d’intensité Ie = 370 A.
a) Tracer la caractéristique à vide.
b) Déterminer le coefficient directeur k de la partie linéaire de la caractéristique à vide
(fonctionnement non saturé).
c) Définir puis calculer le rapport de court-circuit kc.
d) Quelle est la signification de ce paramètre ?
i il]
WlWÀ Les valeurs réduites des réactances synchrones longitudinale et transversale à la fréquence
: /= 29,0 Hz sont respectivement xd = 183 % et xq = 115 %.
a) Donner la relation générale entre une réactance X et sa valeur réduite x.
!
b) Calculer les réactances synchrones longitudinale (ou directe) Xd et transversale (ou en
=i( quadrature) Xq.

:i Pour une machine à pôles saillants dont la saturation est négligeable, on peut utiliser le
diagramme à deux réactances synchrones. On se place en convention récepteur. Par ailleurs, dans
cette partie, on néglige la résistance statorique.

202

ri*. .• >
Énoncé

a) Donner l’expression de la grandeur complexe V de la tension aux bornes d’une phase en :


fonction de la grandeur complexe Ev de la force électromotrice apparente correspondante, de la
réactance synchrone longitudinale Xd, de la réactance synchrone transversale Xq et des
composantes directe Id et en quadrature Iq de la grandeur complexe / du courant correspondant.
On n’affecte pas d’indice 1, 2 ou 3 aux différentes grandeurs utilisées car la relation est la même
pour les trois phases.
b) Pour le fonctionnement nominal, le déphasage cp du courant dans une phase par rapport à la
tension correspondante vaut (p = -27,l°. Tracer dans ce cas le diagramme à deux réactances
synchrones en y faisant apparaître le déphasage \\i du courant dans une phase par rapport à la
force électromotrice apparente correspondante, le déphasage <p du courant dans une phase par
rapport à la tension correspondante et le décalage interne Ô, déphasage de la force électromotrice
apparente d’une phase par rapport à la tension correspondante.
c) Déterminer la valeur du décalage interne ô. En déduire le déphasage \p du courant dans une
phase par rapport à la force électromotrice apparente correspondante.
d) Calculer la valeur efficace Ev des forces électromotrices apparentes.
e) En déduire l’intensité Ie du courant d’excitation permettant le fonctionnement nominal.
CE] On réalise un bilan des puissances pour le point de fonctionnement suivant :
• puissance utile Pu = 7,64 MW ;
• fréquence de rotation n= 125 tr - min'1 ;
• valeur efficace des tensions composées U- 2,86 kV ;
• intensité efficace des courants statoriques Is = 824 A ;
• intensité du courant d’excitation Ie = 490 A.
La machine est réalisée avec une isolation de classe F, ce qui autorise une température
maximale de 155 °C, mais elle n’est utilisée qu’avec un échauffement correspond à la classe B
qui permet une température maximale de 130 °C. Ce choix donne une marge de sécurité à
l’exploitant. Les pertes par effet Joule sont donc calculées à la température 0 = 130 °C.
a) À la température 0 = 75 °C, la résistance d’une phase de l’un des deux induits vaut
Rsis = 6,80 mO et la résistance de l’inducteur vaut Rrls = 258 mO. Le coefficient de température
de la résistivité du cuivre utilisé pour ces enroulements est a = 4,26 x 10 °C . Calculer la
résistance Rs d’une phase de l’un des induits et la résistance Rr de l’inducteur à la température
| 0 = 130 °C.
| b) Calculer les pertes par effet Joule pJS pour l’ensemble des deux induits.
§
I c) Calculer les pertes par effet Joulepjr dans l’inducteur.
O J

§ d) En plus de l’effet Joule, le moteur présente les pertes suivantes :


| • pertes ferromagnétiquesPf= 43,0 kW ;
ï • pertes supplémentaires et harmoniques ph = 20,0 kW ;
f2 • pertes mécaniques pm = 8,00 kW ;
| • pertes par ventilation forcée pv = 43,0 kW.
q Calculer le rendement r| du moteur.

203
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile

SOLUTION
ESI Par rapport à l’entraînement des hélices par des moteurs diesels, la propulsion électrique
présente plusieurs avantages :
• une grande liberté dans l’utilisation des volumes et la répartition des masses lors de la
conception du bateau ;
• une diminution des bruits et des vibrations pour le confort des passagers ;
• une souplesse de manoeuvre accrue.
LU L’ondulation du couple d’un moteur synchrone double étoile a une amplitude plus faible
que celle d’une machine synchrone triphasée et son spectre ne comporte que des composantes
aux fréquences 12kf(k g N ) au lieu de 6kf(k eN) pour une alimentation à la fréquence f Par
ailleurs, la présence de deux enroulements séparés et de deux onduleurs identiques offre une
redondance qui autorise un fonctionnement à puissance réduite en cas de défaut.
LW Pour une machine synchrone, la fréquence de rotation n, la fréquence / des grandeurs
électriques statoriques et le nombre p de paires de pôles de la machine sont liés par :

nJ-
P
La fréquence de rotation peut varier entre 0 et une valeur maximale «max :
29,0
n max = 2,45tr-s 1 soit 145 tr • min 1
12
EH Un moteur double étoile comporte deux enroulements triphasés au stator. La puissance
apparente nominale est donc donnée par la formule :

S„ = 2yf3UnIsn

L’intensité efficace nominale Isn des courants statoriques est ainsi :

Isn

Application numérique :

1 ..
13,9 xlQ6
= 1,34 kA
j;; s" ~ 2-JÏ X 3,00 X 103

EH a) Le flux sous un pôle O est :


bmld
o=
P

204
Solution

b) La valeur efficace E de la force électromotrice par phase est :

E = ~kbNf^>
c) Le diamètre d’alésage D du stator est :
3 NIS
D =---- *
7zA
d) La puissance apparente S est égale à trois fois le produit de la valeur efficace E de la force
électromotrice par phase et de l’intensité efficace Is des courants statoriques :
S = 3EIs
En utilisant les questions précédentes, nous obtenons :

S = 3-j=kbNf<t>
V2
bmld
P
„ n2khfLD2BMA
4ïP
e) L’expression de la puissance apparente permet d’obtenir :
Syjïp
LD2 =

Application numérique :
13,9 x 106 x V2 x 12
LD2 = = 12,6 m3
7i2 x 0,960 x 29,0 x 0,920 x 73,9 x 103
f) La formule de la question A.5.c donne le diamètre d’alésage du stator :
3 x 192 x 1,34 x 103
É D= = 3,31m
c
Jtx73,9xl03
| De ces deux résultats, nous déduisons la longueur du stator :
!
2 12,6
s L= = 1,15m
3,312
J
| QQ a) Le tableau de valeurs de l’énoncé permet de tracer la caractéristique à vide de la
* machine (figure 14.1).
1

1c

205
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile

(tv)

2.-5

• •!
.
1

0.5
:
! J,ÀA)
O
100 200 300 400 500 600 700

Figure 14.1 - Caractéristique à vide.

b) Le coefficient directeur k de la partie linéaire de la caractéristique à vide vaut :


. 720
k =---- = 7,20 V-A -î
100
c) Le rapport de court-circuit kc est le quotient de l’intensité 1^ du courant d’excitation donnant
: à vide des tensions de valeur efficace nominale et de l’intensité Iecn du courant d’excitation
r
donnant en court-circuit des courants de valeur efficace nominale :
evn
kc=lecn
La valeur efficace nominale des tensions composées est JJn = 3,00 kV correspond à une valeur
efficace des tensions simples :
Vn
v„=—p=
n V3
Application numérique :
;
3,00 xlO3
K= = 1,73 kV
S
La caractéristique à vide montre que pour obtenir des forces électromotrices à vide de valeur
; efficace Ev = 1,73 kV, il faut un courant d’excitation d’intensité Ievn = 280 A. Cela nous permet
de calculer le rapport de court-circuit :
280
kc = = 0,756
370
\:\
206

iî:
Solution

d) Ce paramètre indique l’importance de la réaction d’induit : plus il est faible, plus la réaction
d’induit est importante.
f&à a) Une réactance réduite x est le rapport de la réactance X à une impédance de référence Zn :
X
x=—

La réactance X peut être calculée à partir de la réactance réduite x par :

En triphasé, l’impédance de référence est le quotient de la valeur efficace nominale Vn des


tensions simples par l’intensité efficace nominale In des courants en ligne :

zn = K
K
La formule qui permet le calcul de la réactance est finalement :

K
X=x-n-
K
Les grandeurs réduites ont l’intérêt d’être des paramètres sans dimension qui permettent de comparer les
caractéristiques de plusieurs machines indépendamment de leur taille.

b) La réactance longitudinale vaut :

1,73x103
= 1,83 x = 2,36n
1,34 xlO3

Quant à la réactance transversale, elle vaut :

- 1,73 xlO3
*5 Xq = 1,15 X = 1,480
e
1,34 xlO3
c

I Q3 a)L’cxpi^bnd.l.^dturcompteK*hi^“^wJji“'“‘;J2|n'Se f* Je 1»
i t. « “ ^ '*
1 grandeur complexe / du courant est :
1
§■ V = E^iXdIA+iXqIA
I
£
| b) Le déphasage cp du courant dans une phase par rapport à la tension correspondante étant
o négatif, le courant est en avance sur la tension (figure 14.2).
207
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile

L
<P
-! V

iX,L

1:

Figure 14.2 - Diagramme à deux réactances synchrones.

l-a définition de l’angle interne 8 n’est pas la même que dans les problèmes sur l’alternateur. En effet, pour
un moteur, on définit en général 8 comme étant le déphasage de la force électromotrice apparente d’une
phase par rapport à la tension correspondante alors que pour un alternateur on préfère définir 8 comme
l——étant le déphasage de la tension d’une phase par rapport à la force électromotrice apparente correspon­
dante, c’est-à-dire l’opposé de l’angle précédent. L’intérêt est d’obtenir un angle positif en fonctionnement
moteur dans le premier cas et en fonctionnement générateur dans le second cas. Néanmoins, ces choix ne
font pas l’unanimité et il faut bien faire attention à la définition adoptée dans chaque énoncé car des signes
diffèrent dans certaines relations.

c) Projetons la relation vectorielle sur un axe orthogonal à la direction de la force électromotrice :

VssmS = XqIq

Exprimons par ailleurs la composante en quadrature du courant :


Iq =Icos\\i
Et remplaçons dans la formule précédente :
PySin8 = XqIscos\\f
l ;■
L’angle \|/ est la différence des angles cp et 8 :
y = cp-8
•: Cela nous conduit à :
?:•
Vs sin8 = XqIs cos(tp - 8)
Une formule trigonométrique nous permet de transformer le cosinus d’une différence :
cos(a- b) = cos a cos b+ s\n asin b

208
Solution

Cela donne ici :


Vs s in 8 = Xqls cos cp cos 5 + Xqls sin cp sin ô

Nous en déduisons la tangente de l’angle recherché :

XqIs c°s<p
tan 5 =
Vs-XqI,sm<p

et donc :
XqIs ÇQS(p
ô = arctan
Vs-XqIssin<ç

Application numérique :
1,48 x 1340 xcos(-27,l°)
Ô = arctan = 33,8°
1730-1,48 x 1340 xsin(-27,l°)

Nous en déduisons le déphasage vp du courant dans une phase par rapport à la force
électromotrice apparente correspondante :
y = -27,1-33,8 = -60,9°

d) Projetons maintenant la relation vectorielle sur l’axe de la force électromotrice :


}
Vscos5 = Ev + XdId

Exprimons par ailleurs la composante directe du courant :


Id = /siny

Et remplaçons dans la formule précédente :


Vs cos5 = Ev + XdIs sin v|/
Nous en déduisons la valeur efficace Ev des forces électromotrices apparentes :
Ev = Vs cosô - Xdîs sin \\/
8
z Application numérique :
I Ev = 1730 x cos33,8°-2,36 x 1340 xsin(-60,9°) = 4,20 kV
|
| e) Puisque la saturation est négligée, la caractéristique à vide est linéaire :
i
ic. Ev = kle
3 ce qui donne :
«2
1 Ev
1
o

209
J
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile

Application numérique :
4,20 xlO3
le = = 583 A
7,20

Le résultat est évidemment approché car la caractéristique à vide réelle n’est plus linéaire pour un tel
courant.

i
a) Dans la gamme des températures ordinaires, la résistance R d’un conducteur métallique
est à peu près fonction affine de la température 0 (en °C) :
R = R0[ l + a0)
R0 est la résistance à la température 0 °C et a le coefficient de température du métal.
Pour calculer la résistance R2 à une température 02 quand on connaît la résistance R, à une
température 0,, on écrit la relation précédente pour les deux températures puis on fait le quotient
des deux résultats :

R_ = R_ -------
l + a0,L
l + a02

La formule proposée est approchée, mais elle est suffisante pour effectuer un calcul de résistances d’enrou­
lements de machines. Quand une meilleure précision est nécessaire, il est possible d’utiliser des relations
plus complexes tenant compte de la non-linéarité des variations.

i
La résistance d’une phase de l’un des deux induits vaut, à la température de 130 °C :
1 + 4,26 xl(T3x 130
Rs = 6,80 x 10-3 = 8,01mQ
!•' !* 1 + 4,26 x 10"3 x 75
La résistance de l’inducteur vaut, à la température de 130 °C :
1 + 4,26 x 10"3 x 130
Rr= 258xl0“3 = 304 mQ
|!
1 + 4,26 x 10-3 x 75
b) Les pertes par effet Joule pour un enroulement d’induit s’expriment par :

Pjs\ =3Vî
Pour les deux enroulements d’induit du moteur double étoile, les pertes par effet Joule sont
deux fois plus grandes :

Pis = 2 x 3RJ; =6RJ2


SS
!;
Application numérique :
pjs = 6 x 8,01 x 10"3 x 8242 = 32,6kW

210

i
I

Solution :

c) Les pertes par effet Joule dans l’inducteur s’expriment par :


Pjr=Rfe
Application numérique :
pJr = 304 x 10~3 x 4902 = 73,0 kW
i
d) Le rendement du moteur est :
Pu
r\ =----------------------------------------
i
Pu+Pjr+Pp+Pf+Ph+Pm +Pv

Application numérique :
;

_ 7,64x106 !
= 0,973
11 " 7,64 x 106 + (73,0 + 32,6 + 43,0 + 20,0 + 8,00 + 36,0) x 103

j:

i
à
■■

§
c :
-8 i
I
3

§c
J
i
1
&
«2
1
C

S
o

211
■ ' ^
■ i j:
i :
; k
:!i
•; âi
m
'

•i:
V

" il

%
!:

i
iil

■.

-•

I ‘

i
/
i;
!:
.

Croupe électrocène il
)> y !

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

Le problème est consacré à l’étude du fonctionnement en monophasé d’un alternateur triphasé.

ÉNONCÉ
Un groupe électrogène est composé d’un moteur thermique à gaz entraînant un alternateur
'
triphasé employé en monophasé (figure 15.1).

a i

GS b fu

T Ç
va

n t Vc
Vb

Figure 15.1 - Alternateur triphasé utilisé en monophase.

3
c

s
I Le moteur thermique présente les caractéristiques suivantes :
I • 4 cylindres, 1,8 L ;
c • puissance utile nominale Pun = 11,8 kW à la fréquence de rotation n = 1 500 tr • min 1 ;
| • consommation de gaz naturel à la puissance nominale Dg = 5,10 m3 • h-1 ;
^ • pouvoir calorifique du gaz Qg = 9,50 kWh • m'3.
inducteur bobiné et il a les
I L alternateur triphasé à entrefer constant possède un
*7 caractéristiques suivantes :
| • fréquence nominale/* = 50,0 Hz ;
o • fréquence de rotation nominale nn = 1500 tr • min"1 ;
213
Chapitre 15 • Groupe électrogène

•puissance apparente nominale Sn = 31,0 kVA ;


• intensité efficace nominale des courants en ligne /„ = 55,0 A ;
• rendement à la puissance utile du moteur thermique r| = 87,2 % ;
• réactance synchrone X- 1,30 Q.
On néglige les fuites magnétiques, la saturation, l’hystérésis et les courants de Foucault des
matériaux magnétiques ainsi que les résistances de l’induit.

A. Caractéristiques générales
■î
:j Le groupe électrogène doit pouvoir créer un réseau monophasé de tension efficace U-230 V et
de puissance apparente S = 12,0 kVA pour une puissance active de sortie limitée à P = 10,0 kW.
;
Montrer que l’alternateur choisi convient.
:(! E3 Déterminer le nombre de pôles 2p de la machine.

I
Wlici Le modèle de Behn-Eschenburg est-il adapté pour représenter l’alternateur en
fonctionnement triphasé équilibré? Que représente la réactance synchrone XI Rappeler son
expression en fonction de l’inductance propre Ls d’une phase de l’induit, de l’inductance
mutuelle Ms entre deux phases de l’induit et de la pulsation cù.
Mi Sur quelles grandeurs faut-il agir pour régler d’une part la fréquence à 50,0 Hz et d’autre
part la valeur efficace de la tension à 230 V ?
OS Calculer le rendement r|m du moteur thermique pour son fonctionnement à puissance nominale.

B. Fonctionnement de l’alternateur triphasé en monophasé


L’alternateur fonctionnant en régime déséquilibré, son étude est menée par la méthode des
composantes symétriques de Fortescue.
Le système des forces électromotrices produites par la machine ne comporte qu’une
composante directe Ed = E. La réactance synchrone pour les composantes directes est
Xd = X- 1,30 £2. La réactance synchrone pour les composantes inverses X{ vaut 10 % de Xd. La
réactance synchrone pour les composantes homopolaires est notée Xh.
QQ Rappeler les relations permettant de passer des courants en ligne Ia,Ib et Ic aux
composantes de Fortescue Id, /, et Ih. - “ ”
i ;
t'-WA Exprimer les composantes de Fortescue Vd, Vi et Vh du système des tensions simples
î •::!!!
■■
en fonction de £, de Xdi Xt et Xh et de îd, It et Ih.

:{■{!} 1*1 Déterminer Vd, Vi et Vh puis Va et Vb en fonction de E, Xd> Xt et / .


ÜJJ En déduire l’expression de la tension U en fonction de E, Xd, X{ et I .

Donner le modèle de Thévenin de la sortie monophasée. Exprimer sa force électromotrice


Et en fonction de E et son impédance interne ZT en fonction de Xd et Xv En déduire la valeur
•)
f ii
! 214
K
Solution

efficace ET de la force électromotrice ET en fonction de E et la réactance XT correspondant à


l’impédance interne ZT en fonction deXd etXt. Calculer la valeur numérique de XT. Pourquoi XT
ne dépend-elle pas de Xh ?

C. Fonctionnement en charge
;
Calculer le facteur de puissance coscp obtenu pour le fonctionnement en monophasé :
'
défini dans la partie A qui correspond à la puissance active maximale.
bM Déterminer les valeurs extrêmes de Er pour les deux valeurs de déphasage (avance ou
retard) qui correspondent au facteur de puissance précédent. En déduire la plage de variation
de E. I
;
fc&l Comparer la valeur maximale de E avec celle que l’on obtiendrait si l’alternateur
fonctionnait en régime triphasé équilibré pour créer un réseau dont les tensions composées ont
une valeur efficace U = 230 V, les courants en ligne ayant une intensité efficace 7= 55,0 A et le
facteur de puissance valant costp = 0,800.

SOLUTION

A. Caractéristiques générales
Q] En triphasé, l’alternateur a une puissance apparente nominale £„ = 31,0 kVA et une
intensité efficace nominale des courants en ligne In = 55,0 A. La valeur efficace nominale des
tensions en ligne est alors :

U, i

Application numérique :
■É
3 u 31,0 x 103
§ = 325V
s " \JÏ x 55,0
$ ;
En monophasé, la valeur efficace de la tension est U= 230 V et la puissance apparente vaut
| S= 12,0 kVA. L’intensité efficace du courant est alors :
.1
i
Ja. 7=1
U
1
j2 Application numérique :
1c 12,0 xlO3
a 7= = 52,2 A
o 230

215
Chapitre 15 • Groupe électrogène

Les valeurs obtenues en monophasé sont inférieures aux valeurs nominales. L’alternateur est
dimensionné correctement.
Q3 La fréquence/des tensions et courants produits par l’alternateur est égale au produit du
nombre de paires de pôles p et de la fréquence de rotation n de son arbre :

f = pn
Le nombre de paires de pôles p est donc :

n
Application numérique :
50,0
P 1500 2
60
L’alternateur possède 2p = 4 pôles.
La méthode de Behn-Eschenburg est adaptée pour étudier le fonctionnement triphasé
équilibré car l’alternateur est à entrefer constant et il n’est pas saturé.
La réactance synchrone Xest la réactance cyclique de l’induit. Elle prend en compte à la fois
l’inductance propre Ls d’une phase et l’inductance mutuelle Ms entre deux phases. Son
expression est :

X = {L,-M,)a

Ml La fréquence est fixée en agissant sur la vitesse du moteur thermique tandis que la valeur
efficace de la tension est réglée par l’intermédiaire de l’intensité du courant d’excitation de
l’alternateur.
La puissance Pg fournie au moteur thermique est le produit du débit volumique de gaz
consommé Dg et du pouvoir calorifique Qg de ce gaz :

pg= DgQg

Le rendement du moteur thermique est le quotient de sa puissance utile Pu et de la


puissance Pg fournie par le gaz :

Pu Pu
Tlm =
P, DA
Application numérique :
11,8
Tlm = = 0,244
5,10x9,50

216
Solution

B. Fonctionnement de l’alternateur triphasé en monophasé


09 Les courants s’expriment en fonction de leurs composantes symétriques par :
la =Ici+Ii+Ih

h =c*2 Jd+aIi+Ih
!

Ic = ald+a2 Ij + Ifj !
:
• 2n
avec q = q JT ■

Les relations inverses s’écrivent :


-
■I
1 î
IA = ~ lJL+aI±+a1Is '
^\
:
1 •!
3^4+ °2 h+
;

lf ;
!>L=ïlLL+I±+k)
l»^l Les relations caractérisant les schémas équivalents pour chaque composante symétrique sont l
:
Vd = E-]XdId i
’i

■s
V, î

â
Vh=-jXhIh
c

| 09 Le débit monophasé impose les relations :


i
i
5
c w
g
i
1 Ab = -/ ;•
£
O

i2
■g
7C = 0 ■
i
;

c
Ct
O

217
Chapitre 15 • Groupe électrogène

Nous en déduisons les composantes symétriques des courants :

/„ = o
puis les composantes symétriques des tensions :

Vd=E- jj(l -a)XdI_

Vh = 0

Nous obtenons alors les tensions à partir de leurs composantes :


va = vd+vi+vh

Vb=a2Vd+aVi+Vh

soit :

La deuxième expression se simplifie un peu en tenant compte de a3 = 1 :


^ = a2£-ij(a2-l)jQ/-ij(a-l)*,/

EB La tension U est définie par :


v=va-vb

218
Solution

ce qui donne :
U=(\-a2)E~](\-a-a2+\)xdI_-^](\-a1-a + \)xiL

Cette formule se simplifie compte tenu que 1 + a + a2 = 0 :

soit, en calculant 1 - a2:


U = -\aSE-]{Xd+X)L

l»H La relation précédente est de la forme :


u=et-ztl

C’est l’équation d’un modèle de Thévenin (figure 15.2) de force électromotrice :


Et = -jtfV3E

et d’impédance interne :
Zr=j(*rf + Ai)

Zt i
}
> k

U
€rfC)
Z
ç
2 Figure 1 5.2 - Modèle de Thévenin de la sortie monophasée.
*
1
3

§
I La valeur efficace de la force électromotrice Er est :
i
1a ET=yfÏE
Ü
i
*7 La réactance XT s’exprime par :
sa
£
O

219
Chapitre 15 • Groupe électrogène

Application numérique :
XT = 1,30 + 0,1 x 1,30 = 1,430

C. Fonctionnement en charge

Ml Le facteur de puissance s’exprime par :


P
COS(p = —

Application numérique :
10,0
coscp = = 0,833
12,0
WEI La force électromotrice du modèle de Thévenin est obtenue par :
Et = U+ jXj- /

En choisissant la tension u comme origine des phases, les grandeurs complexes s’écrivent
U = U et I = IeT^, ce qui nous permet d’écrire la relation précédente sous la forme :
Et=U + )XtIq-'w

Pour calculer le module, mettons ce nombre complexe sous forme algébrique :

Et =U + <pfr/(cos(p-jsin<p) = (/ + Xr/sin(p + }XTIcosq>

Nous obtenons ainsi pour la valeur efficace :

ET=yj{U + XTI sincp)2 +(^r/cos(p)2

soit :

Er = y]U2 + (.XTI)2 + 2UXTIsmy

La valeur de E peut ensuite être calculée par la formule :

E = —TL

220
Solution

Pour un facteur de puissance coscp = 0,833 , il y a deux valeurs possibles pour sincp :
sin<p = ^1 - cos2 cp

ou :

sin<p = —y/l -COS2 (p

Application numérique :
sintp = Vl-0,8332 =0,533

ou :
sincp = -0,533
Si le courant est en retard par rapport à la tension (cp > 0), la valeur efficace de la force
électromotrice du modèle de Thévenin est :
Et = -^2302 + (l,43 x 52,2)2 + 2 x 230 x 1,43 x 52,2 x 0,533 = 278 V

La valeur correspondante de E est :


278
E = —7= = 161V
V3
Si le courant est en avance par rapport à la tension (cp < 0), la valeur efficace de la force
électromotrice du modèle de Thévenin est :
Et = ^2302 + (1,43 X 52,2)2 - 2 x 230 x 1,43 x 52,2 x 0,533 = 199 V

La valeur correspondante de E est :


199
£ = —= = 115V
V3
La plage de variation de E est donc :
i
so 115V<£<161V

| 03 En triphasé, la relation de base de la méthode de Behn-Eschenburg est :


5
c
J V = E-]XI_
i
1
§• Par les mêmes calculs qu’en monophasé, nous obtenons :
a E = yjv2 +(Xlÿ +2KY7sincp
1c

o La valeur maximale de E est obtenue sur charge inductive (cp > 0).

221
Chapitre 1 5 • Groupe électrogène
f

La valeur efficace de la tension simple est :


U
i

I
:
J
i
v=s
Application numérique :
230
V = —j=^ = 133 V
V3
i
La valeur efficace de la force électromotrice est alors :
E = yj\ 332 + (1,30 X 55,0)2 + 2 x 133 x 1,30 x 55,0 x 0,600 = 185 V

La valeur maximale de E en fonctionnement monophasé reste inférieure à la valeur obtenue en


fonctionnement triphasé équilibré.
i
;•

f i

!:

; :«'

! i

■ <
*y

222
^ î 1

Modélisation fs.
va.
I
>
/
:
DE LA MACHINE SYNCHRONE __ _ a.------- 1

AVEC LA TRANSFORMATION
DE PARK

:
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.

Le problème est consacré à l’étude d’un moteur synchrone triphasé utilisé en traction ferroviaire.
La première partie est consacrée à la modélisation de la machine synchrone avec la
transformation de Park. La deuxième partie étudie les propriétés générales du fonctionnement en
régime permanent. La troisième partie permet d’appliquer ces résultats à un exemple.

ÉNONCÉ
A. Modélisation du moteur
La constitution de la machine triphasée est indiquée par sa représentation bipolaire (figu ) I
.. • un'stato^pôrtent’u'n enroulement triphasé (induit) dont les trois phases a, b et c sont placées i
!
1 selon des axes Oa, Ob et Oc, ces deux derniers étant respect,vement décalés des angles :
3

i
| électriques — et par rapport à Oa ;
I
! • un rotor dont l’axe longitudinal OD fait un angle électrique 0e par rapport à Oa et q * P un
i inducteur (e) longitudinal et un amortisseur assimilable à deux bobines, 1 une (D)
1 longitudinale, l’autre (Q), d’axe O Q faisant un angle 0e + — Par raPPort a
| °n note v*. ih ek et (avec k = a ; b ou c) la te"^éîectriquesTrieÏtées6 en
. flux magnétique totalisé de chaque phase de 1 induit (gr . j bobines
1 convention récepteur), ie, iD et Îq les intensités des courants dans in
o qui représentent l’amortisseur.

223
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

ï‘:

Figure 16.1 - Représentation bipolaire de la machine.

La machine est à pôles saillants, mais on admettra que, quelle que soit sa position par rapport à
ces pôles, chaque bobine parcourue par un courant développe dans l’entrefer une excitation
magnétique radiale à répartition sinusoïdale.
Dans ces conditions, notons :
f • L0 l’inductance principale moyenne d’une phase statorique,
• / l’amplitude de la variation d’inductance principale due à la saillance,
J
; • X l’inductance de fuites d’une phase statorique,
• Mse la valeur maximale de l’inductance mutuelle entre le stator et l’inducteur,
• MsA la valeur maximale de l’inductance mutuelle entre le stator et l’amortisseur.
Les inductances propres des trois phases de l’induit s’expriment par :
•j
La = L0 + X + / cos(20e)

• ■

2 TC
Lb = Lq + X + / cos|^20e + —
f
2 TC
Lc = L0 + X + /cos^20e - —

Les inductances mutuelles entre les phases de l’induit sont :


■:

J :
Mab=~

! 1

224

1
•i
il
Énoncé

^=-^ + /cos(20e)

^0 2n
Ka = ~Y + lcos[20« + y

Les inductances mutuelles entre l’inducteur et les phases de l’induit s’écrivent :


Ke = MseCosQe

2 TC
Mbe=M5eC0\Qe-Y

2tc
Ke = MseC0\Qe+Y)

Les inductances mutuelles entre l’amortisseur D et les phases de l’induit sont :


!
Kd = MsA COS0e
:
271
MbD = Msa cosl 0e - y :

271^
Kd = MsAC0S ee+T"
3 y

Les inductances mutuelles entre l’amortisseur Q et les phases de l’induit sont : '
.
Kq = ~Ka sin0 e ,

MbQ = ~MsA sin(0e --y-j

â 2n
3
s KQ=-MsAS'm{Qe+Y_
c
«
| Chaque phase de l’induit présente une résistance Rs. ;

| ESI Donner la relation qui existe entre ih Rs et \\/k.


| CB Exprimer les flux totalisés \|ta, \\fb et \yc embrassés par chaque phase de l’induit en fonction
j? des inductances L0, /, X, Mse,, MsAi de l’angle électrique 0e et des intensités ia, ib, ic, ie, iD et iQ.

^ BQ Pour simplifier la combinaison des résultats des questions 1. et 2., on se propose de mettre
| en œuvre la transformation de Park : l’image de l’enroulement triphasé de 1 induit est un tnP et
o de bobines (d, q, h) ; deux ont leurs axes situés dans le même plan que Oa, O b et Oc, une bobine

225
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

TC
d’axe Od repéré, à partir de Oa9 par un angle Ç et une bobine d’axe Oq repéré par un angle Ç + - ;
la troisième bobine est d’axe Oh tel que Od, Oq et Oh forment un repère orthogonal direct.
i
On passe des grandeurs réelles (tensions magnétiques d’entrefer, flux totalisés, forces
électromotrices, tensions, courants) ga, gb, gc de l’enroulement triphasé d’origine aux grandeurs
gd, gqi gh des bobines fictives images par la transformation :

i
:
?

Sd =
I 2k 2k
ga cos Ç + gb cos^ - yj + Sc cos^ + Y

s'S 2n
Sa Sin \ + Sb Sin {$ - YJ + gc S'n + 1“
2k

1
Si, =-fg{sa+Sb+ëc)
S
Plusieurs propriétés de cette transformation sont données en annexe. Elles seront utiles au fil
des questions.
a) Exprimer les composantes de Park \\id, \yq et yh des flux totalisés statoriques en fonction des
inductances L0, /, X, Mse, MsAi des angles 0e et Ç, des intensités ie, iD, Iq et des composantes de
Park id, iq et ih des intensités des courants statoriques.
b) Montrer que ces relations se simplifient si l’angle Ç vérifie la condition Ç = 0e + Ç0 (5o ^tant
une constante). Quelle est la traduction physique de ce choix ? Exprimer \ydi \\rq et \\fh lorsque
Ç = B,
c) Indépendamment du résultat précédent, exprimer les composantes de Park vd, vq et vh des
tensions statoriques en fonction de Rs, Ç, id, iq9 ih \yd, \yq et \j/,r

B. Étude du régime permanent

vM On se place en régime permanent. Les intensités dans les trois phases de l’induit s’écrivent :
;■
ia=IsJ2cos(e,+! + ç,)

tb=issl2 “{e.+§+;.-y)
i
«Jjt

ic = IsJÏ cos(0e+| + Cs+Y)

^ est la différence de phase entre l’intensité ik et la force contre-électromotrice èk = -ek •


::
y
; (jjj) Exprimer les composantes de Park idi iq et ih des intensités des courants statoriques ia, ib et ic.

226
il!
Énoncé

En déduire les expressions des composantes de Park \|id, \y et \\fh des flux totalisés.
Comment varient ces flux au cours du temps ? Que peut-on en déduire concernant les flux
embrassés par les enroulements rotoriques (inducteur et amortisseurs) lors d’un régime
permanent où ie possède une valeur constante Ie ? Que valent alors les intensités iD et z'g?
Sachant que les intensités ik doivent avoir même pulsation co5 que les tensions vk, quelle
relation doit-il exister entre les grandeurs de et ou Ç et co5?
?
lü Exprimer les composantes de Park vd, vq et vh des tensions en fonction de co5, /5, Ç, et Ie :"
ainsi que des inductances et des résistances.
l
Etablir que tout système triphasé équilibré a pour image un vecteur du plan (d, q) dont la '
norme est proportionnelle à l’amplitude des grandeurs originales. ?
Pour exploiter le résultat obtenu à la question B.4, on construit le plan de Fresnel dont
l’axe des composantes actives OX est aligné avec Oq tandis que l’axe des composantes réactives
O Y est opposé à Od (figure 16.2), et où les images ont pour norme la valeur efficace des
grandeurs originales. .
i

i
;!

!;

:
:
::
a

-=
§
c
i
i
S

I Figure 16.2 - Définition des différents axes.


i
1
I Exprimer alors les coordonnées Vx et VY du vecteur de Fresnel correspondant à et en j

| déduire que la grandeur complexe Vs s’écrit aussi :


i
1 !
K =RsIs+J%sL h "" jXtf [x_+ ëil i
2 L
Q -

227
i Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
1

ou

1 K- j%sL h_+ jXST I_X+ ES0


')
i j
;
ï ! où Ixet ly sont les coordonnées du vecteur de Fresnel correspondant à Is suivant OXet OF et
Ix = Ix et IY = jIY les grandeurs complexes correspondantes.
:
Par identification, exprimer les réactances XsL et XsT en fonction de la pulsation co5 et des
•j inductances L0i l et X ainsi que la grandeur complexe Eso en fonction de Mse, cù5 et Ie.
' !
VWà La réactance synchrone longitudinale XsL se décomposant en XsL = (Ll + X)(ùs et la
: réactance transversale s’écrivant XsT=(LT + A.)co5, retrouver l’expression de l’inductance
t cyclique longitudinale Ll et de l’inductance cyclique transversale Lren fonction de L0 et /.
____
B.8 Exprimer la valeur efficace E's0 de la force contre-électromotrice en fonction du flux total
maximal généré par la roue polaire et embrassé par les bobines de l’induit et de la pulsation (ùs.
Chaque phase de l’induit, de coefficient de bobinage Kbs et de nombre de conducteurs Ns, se
comporte comme ns spires (avec ns = ^bs^?~ ) embrassant chacune un flux d’inducteur de valeur

maximale Retrouver la relation de Boucherot liant E'sQ à Kbs, Ns, d>e et à la fréquence
électrique ^ .

Construire l’allure du diagramme de Fresnel des tensions dans les cas suivants :
:
• intensité is en avance de par rapport à eso ;
• intensité is en phase avec eso ;
• intensité is en quadrature avant par rapport à eso (y5 = ^ ) ;
L*

t 7T
• intensité is en quadrature arrière par rapport à eso (\|/5 = -- ) ;
•i i

• force électromotrice nulle et le vecteur correspondant à Is suivant OX ;


• force électromotrice nulle et le vecteur correspondant à Is en opposition avec 07 ;
• ;i ;
J
B. 10 Pour chacun des cas analysés précédemment, indiquer la relation liant
approximativement (en négligeant la chute de tension provoquée par la résistance des bobines)
!!
;i les valeurs efficaces Vs., Es0, et Is (ainsi que XsL et XsT et, éventuellement,

B.11 En comparant Es0 à la valeur efficace Esr de la force contre-électromotrice provoquée


par le flux résultant établi dans la machine (Esr = VS-RSIS-}X(ûsIs ), préciser quels sont les
effets magnétiques des composantes active (suivant X) et réactive (suivant 7) des courants
d’induit.

i
228
Énoncé
:

C. Application
Le moteur synchrone triphasé est hexapolaire et son enroulement statorique est couplé en étoile.
I
On note (avec ij = ab ; bc ou ca) les tensions composées (et Us leur valeur efficace), vk les
tensions simples (avec k = a ; b ou c) et ik les intensités des courants en ligne. On se place en i

régime sinusoïdal triphasé équilibré. !


Le régime nominal correspond à : :
:
Pun = 1,10 MW, Usn = 1,25 kV, lsn = 588 A, n'„ = 4 000 tr • min'1 j

On effectue sur le moteur les essais suivants : :


• mesure à chaud de la résistance d’une phase statorique : Rs = 19 mf2 ; ;
• essai en moteur à vide avec des tensions de valeur efficace £7^ = 310 V et de fréquence
f^, = 50,0 Hz ; l’intensité Ie du courant inducteur est réglée pour que les courants d’induit aient :
*
une valeur efficace 1^ minimale ; on mesure le - 160 A (.lsv « Isn) ; .
• essai en moteur à vide avec des tensions de valeur efficace Usv = 310 V et de fréquence î:
Xv = 50,0 Hz et à courant inducteur d’intensité Ie = 225 A ; on mesure une valeur efficace des ;
'
courants d’induit Isv = 200 A ; i
• essai de glissement ; le moteur est entraîné au voisinage de sa vitesse de synchronisme, sans •i
excitation et son induit est alimenté par des tensions de valeur efficace constante réduite ; on
observe, après démagnétisation du rotor, des courants statoriques dont l’intensité is est pseudo­ i

;
sinusoïdale et présente une amplitude évoluant périodiquement entre une valeur minimale lm 1
et une valeur maximale IM telles que : 1
'

— = 1,75 :
Im ;
i

toBI Déterminer le coefficient de flux K de la machine, tel que Eso KfJ l


m Calculer la valeur des réactances XsL et XsT ainsi que celle des inductances
ï
correspondantes £L et £T définies par2f5L = £l(ùs et XsL - £iPs. ■:

.*
tel En déduire les valeurs des inductances L0 et / en prenant X - 40 pH. ;
.= El O" souhaite prévoir le fonctionnement du moteur synchrone au régime nominal :
i
B Um = 1,25 kV, Isn = 588 A, n„ = 4000 tr-min'1 et cos (p, 0,700 AV
■:
:
4
1 où <ps est le déphasage de l’intensité ik par rapport a la tension simple correspo^ jr
1 II s’agit de déterminer la valeur de l’intensité Ie du courant d exc.tat.on necessa.re :■

i
1 ^“phasage <ps de l’intens.té i, par rapport à la tension simple correspondante v. En
i
S déduire la valeur de sin <p5.
*7 b) Déterminer la fréquence fsn des grandeurs électriques statoriques.
| c) Calculer les réactances synchrones XsL et XsT.
o d) En déduire les valeurs des différentes chutes de tension RJS, sl sQ s s
229
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

e) Exprimer Es0 en fonction de Vs> Is, Ix, Rs, XsL et XsT. Tracer le diagramme vectoriel
correspondant en y faisant apparaîtrë"les“vecTëurs liés aux grandeurs complexes :

i ÏL = Vs-*s*s-ix*.t,
:

Kr = r.~ K,
On placera le vecteur correspondant à Vs sur l’axe des abscisses nommé Ov et on définira un axe
i.-i Ow directement orthogonal. —
Comment peut-on obtenir Es0 à partir des vecteurs précédents ?
f) Déterminer les coordonnées de ces deux vecteurs sur les axes Ov et Ow. Calculer leurs normes
! !
EsL et EsT ainsi que leurs angles polaires zL et eT.
g) En déduire la valeur de Es0.
h) Déterminer l’intensité Ie du courant d’excitation en considérant que la machine n’est pas
saturée.

Annexe
Propriété A
Si la transformation associe les composantes fd, f, fh aux grandeurs réelles fa, fb, fc, il est
possible d’obtenir les composantes gd, gq, gh correspondant aux grandeurs réelles issues d’une
permutation d’indices à partir de fa,fbifc.
- Quand ga =fa, gb =fc et gc =fb, alors :

grf=/i/Cos(2^)-/?sin(2^)

g, =-/,sin(2Ç)-/9cos(2Ç)

Si, =fh
- Quand ga =fb, gb =fa et gc =fc, alors :
271 27C
Sd = fd cos^2^-TJ - fq sin^2E, - —

8q = ~fd S'n ^COS^ - y


'H

êh - h

r
Ü'i
;

! 230
;;
i!:

<*
Énoncé

- Quand ga =fc, gb =fb et gc -fa, alors :

gd=fd cos

gq=~fd Sin

Sh -fh

Propriété B
a est un angle quelconque et/ une fonction du temps quelconque.
Sa =/c°sa
2n
gb=fC0S[CL- y
2tï
gc=f COS^a + y

Les composantes de Park sont :

Sd a-Ç)

g?=j|/sin(a-^) '

Sh=°

| Propriété C .1
;
| Les grandeurs ga, gb, gc forment un système triphasé équilibré direct : '
-g Sa=GMC0S{(ùt + ÿ ;
I
3

i Sb=0M COSTCO/ + Ç~y)


i
i
1
271
=2 gc = GA/cosl^+^+y
■?
i
o
231
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

;
î Les composantes de Park sont :

êd
4 Gm cos(cd/ + Ç-Ç)

gg=)l^GMsin((0‘+Ç-ÿ

êh=°

Propriété D
Si la transformation associe les composantes fj,fq,f, aux grandeurs réelles fb, fc, il est
possible d’obtenir les composantes gdi gq, gh correspondant aux dérivées temporelles

At AlJq

l»f

Sq
_ a4fj+ d4At
* t
M1 %
Sh=~77
dt

SOLUTION

! A. Modélisation du moteur
La loi des mailles appliquée à une phase de l’induit donne :
Vk=Rsik~ek

La force électromotrice s’écrit grâce à la loi de Faraday :

<*Vk
ek =“
dt

232

I
Solution

Nous en déduisons :

Vk=Rs‘k+~

EQ Les flux totalisés vjfa, \\tb et \\fc embrassés par chaque phase de l’induit s’expriment par :
V a = LJa + Mabh + McJc + MaJe + MaDlD + MaQlQ

V b = Mabia + Lbh + + Mbe'e + ^W)*D + ^0

Vc = + Vc + Mje + McDiD + McQlQ

Pour ne pas travailler avec des formules trop longues, écrivons chaque flux en deux parties :

Va=Va + Va

Vb=Vb+Vb

Vc=Vc + Vc
avec :

V. = LJa + Mabh + MJc

= MJe + MaDiD + MaQiQ !

Vb=Mabia+Lbib+Mbcic

VÏ = Mbe‘e + MbD‘D + MbQ‘Q

Vc=Mcaia + Mbcib+Lc'c
i
s Vc = Mceie + McDiD + McQiQ
-S
1g
| Tenons compte des expressions des différentes inductances données par l’énoncé :
J
1I v'o=[i0+X + /cos(2ee)]ia + Y+‘°os (20,-y) -^- + /cos^20e +yJ ‘c
+
&
I
■? Lq 2 71 2 TC ^- + /cos(20e) /c
ç
Û
V& = —^- + /cos^26e——J /fl+ L0+X + lcos^20e + — lb+ "
O

233
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

Vc = -^ + /cos^20f+yj f.+ -
^• + /cos(20e) ib+ Z.o+A. + /cos[^20e-y-j ic

'Va = MJe cos0e + mJd cos9t. - MJQ sin 0e

V* = Mseiezos (••-y) + MsAiD cos 1^0e - —J


271 2 TT
- MJq sin |^0e - —

2 TC 2tc 2tc
Vc = Mse'e COS[0e +yj + MsAlD COS[0e +yj " MsAlQ sin ^0e + yj

a) Pour faciliter le calcul des composantes de Park, réorganisons les expressions des
termes V6et v|/'c :
3I0 ‘a - y («a + '6 +'c) + / ‘a COs(20e) + it COS^20e - y 2 71
v. = H^+*
2
Î + /ccosl 20e + y

V» = [y2- + >b - y ('a + «4 +'c) + / *e cos(20e) + ia cos( 2 71 27C


20e”TJ+/*cosl20e+T
Vc = (y1 + *■) ’c -y ('a + '4 + *C) + * ‘b cos(20e) + lc COs( 271 2tc
20e-yJ+/ûCOSl20e+T
Nous pouvons considérer que le système (\j/G, y6, y ) est la somme de cinq systèmes
correspondant à chacun des cinq termes qui apparaissent successivement dans les expressions de
vjfai yb et \|y . Compte tenu de la linéarité de la transformation de Park, nous pouvons étudier
séparément ces cinq systèmes puis faire la somme des résultats.
Les premiers termes correspondent au système des courants (ia, ibt ic) multiplié par une
_
3L0 ( 3L \
PH*
3T \
constante + A,. Ses composantes de Park sont —- + X \id, + A i et
2 ) q
Les deuxièmes termes sont identiques, ils forment un système homopolaire dont les composantes
3l
de Park sont 0, 0 et—. Les troisièmes termes correspondent au système des courants (ia, ic,

ib) multiplié par /cos(20e). Il s’agit d’un système permuté. En appliquant la propriété A donnée
par l’énoncé, nous voyons que sa composante directe est /cos(20e)[^ cos(2Ç) - iq sin(2Ç)], que

sa composante en quadrature est /cos(20e)[-/rfsin(2Ê)-/ffcos(2Ç)] et que sa composante


homopolaire est /z^cos(20e). Les quatrièmes termes correspondent au système des courants
271
0b> la-> O multiplié par /cos^20e - —J . Il s’agit aussi d’un système permuté, mais dans un ordre
:
!...
!
234

t;
Solution

différent. Sa composante directe est /cos (20e-y) ‘d cos^ - y] - sin ^ - yj , sa

composante en quadrature est /cos^20e-y^j -zrfsin^2^-~^ -z^cos^Ç-y^j


et sa

composante homopolaire est ///;cos^20e


. Les cinquièmes termes correspondent au

système des courants (ic, ib9 ia) multiplié par /cos^20e + ^j . Il s’agit toujours d’un système

permuté. Sa composante directe est/cos^20e +~~) /</COS^2Ç+y^-iqsin^2Ç + y^j , sa

composante en quadrature est /cos^20e 2 TC 2n


/> in^ + yj-^sin^ + y et sa

composante homopolaire est lih cos^20e + y^J .

Dans les trois derniers termes de la composante directe et de la composante en quadrature,


nous voyons apparaître des produits de cosinus et des produits d’un cosinus et d’un sinus. Nous
pouvons les transformer en sommes grâce aux formules trigonométriques :
cosacosb = ^[cos(tf+ />) + cos(tf-6)]

cos a sin b = “[sin (a + b) - sin [a - 6)]

Pour la composante directe, le troisième terme est :


|/{/d[cos(20e + 2^) (20.-2Ç)]- iq [sin (20e + 2^) - sin (20c - 2Ç)]}
+ COS

le quatrième :
1
-lUd cos[20e + 2^ + y]+cos(20e-2^) -iq sin[ 20.+2Ç+yJ-sin(20,-2Ç) •
i
S
Z
I
3 et le cinquième :
I
I 1
^t\id 2n -sin(20e-2Ç) •
cos[20e + 2Ç-yj+cos(20e-2Ç) -iq sinl 20e + 2Ç- —
i
I
g
| La somme de ces trois derniers termes se simplifie en tenant compte des propriétés .
1c 271 { 2* n
cosx + cos x----- + COS x + — = O
O 3 3

235
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

271 2n
sinx + sin x----- +sin x + — = 0
3 3

Il ne reste que les termes identiques :

~l[‘d cos(20e - 2E,) + ig sin(20e - 2^)]


<
.*
t Le calcul est similaire pour la composante en quadrature dont les trois derniers termes donnent :
|/[irfsin(20e-2^)-/?cos(20e-2^)]
î •!

La somme des composantes homopolaires des trois derniers ternies est nulle en vertu de la
propriété déjà citée :
271 2ti
cos* + cos *----- + cos x + — = 0
3 3

En rassemblant l’ensemble des termes, nous obtenons :


+ X ‘d+ \l\}d cos(20e - 2Ç) + iq sin(20e - 2Ç)]

V, = + *•} ig +\l['d sin(20e - 2%) - ig cos(20e - 2^)]

3L
LL , l I;
Vh = 2 +XP 2 h~
:
! Le système (y^, \\i'c) est la somme de trois systèmes dont nous pouvons obtenir les
composantes de Park en appliquant la propriété B donnée par l’énoncé :
:

V«/ = Mse c°s(0e - £,)ie + MsA COS (0e-^)'D-^sin(0e-^)'e]


;:
:

;
Mse Sin (0e - %) ‘e + MsA sin (0e - Ç) ‘d + MsA COS
(0<-^e]
f
"
: v i, =0
•t Finalement, les composantes de Park des flux totalisés statoriques (\j/a, vj/6, yc) sont obtenues en
*!.Ü
i faisant la somme des composantes des systèmes, , \\f'b, \\t'c) et (y^, yï,, yc) '

Vd = Vd + Vd
;•
236

\
Solution

Va = Va + Va
ce qui donne :
= ||[lo+/cos(20,-2Ç)] + xJ/(,+-
\liq sin(20e-2^)
Vd

+ + M^'o)COS(0e -^)-^'esin(0e-^)]

V?={|[LO-M20e-^)]+^} /,+|//rfsin(20e-24)
jj[(M,e'e + Ka‘d)sin(0e “ Ç) + A/^/g
+ COS

v*=^*
b) Si l’angle 4 vérifie la condition 4 = 9e + 4o, les composantes de Park ne dépendent plus de la
position du rotor définie par l’angle électrique %e :
= ||[£o +/cos(2Ç0)]+X.|g liq sin(240)
Vd

+^[(Mse‘e + Ka‘d)cos^
0 + MJQsm^0]

V,={f[£0“/cos(2Ço)] + *} -|/irfsin(240)
/ g

Je + ^;D)sin^0 + MsAiQcos£,0]

Vh=Xih

-o

§ Le repère (</, q, A) est lié au rotor.


| En choisissant Ç = 0e, c’est-à-dire ^ = 0, les formules se simplifient :
i
3
Vrf=||(A>+/) + *■ id + j^(Msele + MsA'D)
I
1
i
1
I
=
Z
■g
ç
Vg = |(A,-/)+x iq +
I MsA}Q

£ ¥*=*■'*
O

237
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

c) À partir des formules de la question A.l et compte tenu de la linéarité de la transformation de


Park et de la propriété D donnée par l’énoncé, nous obtenons :

vd = Rs‘d + d-l±-dAy
dt di q

„ ■ dV<i

Vq=slq+~di'i,d+ir
d'Vi,
vh = RJh +
dt
d) En combinant les formules des questions A.3 b) et c), nous arrivons à :

\{Lo~l) + x i‘i+]f^M^iQ
vd = Rs'd +
|(l°+/)+x]^+MM-d, d‘e diD
dt

dlQ
V<t =Rsiq+^dt' f(L°+/)+x'
Mse‘e + MsAiD)\ +
♦l*- *
d‘h
vh = Rs*h X T~
dt

B. Étude du régime permanent

Compte tenu de la propriété B donnée par l’énoncé, les composantes de Park des intensités sont :
M
‘d =IsJ3 cos(^ +1 = -/s V3 sin

/, = Is sin [e. + | + Çs - Jj] = Is S cosÇ,

'*= «

■ ;
L’amplitude des composantes directe et en quadrature est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées
multipliée par JE. Cela est dû à l’utilisation de la transformation de Park modifiée qui assure l’invariance

de la puissance instantanée. Quand on emploie la transformation de Park initiale, l’amplitude des compo­
santes et celle des grandeurs originales sont les mêmes.

238
Solution

ÜWj Reprenons les expressions des composantes des flux totalisés obtenues à la question A.3
b) et remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question précédente :

|(L0 + /) + X /jVJsinÇj + MsJe + MJd)

= ~[L0-l) + X IsScosÇ, + Mka'q


v, :

v*=°
En régime permanent, les composantes des flux statoriques sont invariables au cours du temps. :
Comme de plus le courant dans l’inducteur est continu, les flux embrassés par l’inducteur et les ;
amortisseurs sont constants. Il n’y a donc pas de phénomène d’induction dans les amortisseurs et
ceux-ci ne sont parcourus par aucun courant.
Pour que la pulsation soit égale à (ùs, il faut :


-J2 = Cûc
dt 5
et donc :
d0e
—r— = co.
dt 5
i.;Œl Reprenons les expressions des composantes des tensions obtenues à la question A.3 d) et
remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question B. 1 :

-RSIS-ÆsinÇ,- |(Z.0-/) + X aJsScosÇs


vd =

|(l0 + /) + X ®SISV3 sinÇf + J^Mseîecos


q=RsIsy/ïcOsÇs- -
É

§ vh=0
s
| ES Considérons un système triphasé équilibré direct :
3

5
s
ga=GMcos((ùt + Ç,)
5
i
1 = COSTCO/+
I ëb
I
J*

1 = Gm COSTCO/ + C + Y-)
s
5 ëc
O

239
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
i

i
c) À partir des formules de la question A.l et compte tenu de la linéarité de la transformation de
i Park et de la propriété D donnée par l’énoncé, nous obtenons :

. d\\id c/Ç
Vd = Rsld H----- ---------- a
dt dt

D . Æ, d'Vg
Vq=Rs'v ’dt'Vd ~dT

d'Vl,
Vh = Rs‘h +
dt
d) En combinant les formules des questions A.3 b) et c), nous arrivons à :

vd = Rs'd +
f(Lo+/)+xBf+J!( die diD
Ke-r+MsA-r
dt

diQ
j(LO+0 + k 'd+j^( Mseie + MsAiD) f + |(Z,0-/) + X +

dih
vh - Rs*h+ ^~rr
dt

B. Étude du régime permanent

r• [jjj Compte tenu de la propriété B donnée par l’énoncé, les composantes de Park des intensités sont :
If;

id =lj.3 cos[ee +1 + Çs - ^J = -/,Ssinç,

=h s»" [e* +1 + Ç* -E,} = Is J* cosÇs

'/,= 0

Sv::i L’amplitude des composantes directe et en quadrature est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées
multipliée par JE. Cela est dû à l’utilisation de la transformation de Park modifiée qui assure l’invariance
■ i-

de la puissance instantanée. Quand on emploie la transformation de Park initiale, l’amplitude des compo­
santes et celle des grandeurs originales sont les mêmes.

238

■ü
Solution

j»W Reprenons les expressions des composantes des flux totalisés obtenues à la question A.3
b) et remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question précédente :

|(i0+/) + X /,^3smÇ,+}^(
Vd=~ Mseie + KAiD)

= \{Lo ~î) + * j/,>/3 cosÇ, +


MsA Îq

Va=°
En régime permanent, les composantes des flux statoriques sont invariables au cours du temps.
Comme de plus le courant dans l’inducteur est continu, les flux embrassés par l’inducteur et les
amortisseurs sont constants. Il n’y a donc pas de phénomène d’induction dans les amortisseurs et
ceux-ci ne sont parcourus par aucun courant.
Hfcl Pour que la pulsation soit égale à cos, il faut :


dt 5
et donc :
de.
dt
f:fcl Reprenons les expressions des composantes des tensions obtenues à la question A.3 d) et
remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question B.l :

-RsIs\5sinÇ,- ^(l0-/) + X (ûsIsyJïcosÇs


vd =

„ =RSIS j3cosÇs- | (L0+l) + X o,I, '/isinÇ, +]j^Ms/eas

S vh =0
g
| E£) Considérons un système triphasé équilibré direct :
3

1 8a=GM C0S(CD/ + Ç)
J
i = GM COSTCO/ + Ç —
1
! 8b
I
£
1c = GW cos^co/+ Ç +
1 8c
Q

239
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
;

La propriété C rappelée par l’énoncé nous indique que ses composantes de Park sont :
= ^|gwcos(coI/ + Ç-Ç)
Sd
;

1 Sh=°
t
Le vecteur d’espace correspondant g a pour coordonnées gd et gq et sa norme est ainsi :
ï
Hgll =yjgd+gg =&

La norme du vecteur d’espace est proportionnelle à l’amplitude des grandeurs originales.


i
i

fffff, La norme du vecteur d’espace est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées multipliée par . Cela est

m^ ' dû à l’utilisation de la transformation de Park modifiée. Quand on emploie la transformation de Park


initiale, la norme du vecteur d’espace est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées.

Les coordonnées du vecteur de Fresnel de la tension selon les axes OX et O y sont :

V --L-

;: ;
KY

soit :

vx = RJs cosÇ* - l{Lü+l) + X


<ÛÎ/Ssin^ +

t •!
3
Vy=RsIssint,s+ -(L0-l) + X cûs/,cosÇ,
1
En posant Es0 = , les deux composantes s’écrivent :
i*

■ :

~(L0+l) + X u^cos^ + lj + ^o
I i; ; i VX = RJs COSÇ, +

î
VY = RSIS sinÇj + |(L0 + /) + X asIs si

5
240

!
Solution

Ces deux expressions sont de la forme :


vx = RJs cos ç, + XsLIs cos(çs + yj
+ EsO

Vy = RSIS sinÇ, + XsLIs sin^ +


-4 cosÇ,
avec :
3
-(L0 + /) + X cû5

et :

4= 3/c»,
^et sont les coordonnées d’un vecteur de Fresnel correspondant à la grandeur complexe :
Vs=RsIs+jXsLIs-iXsIx+Es0

avec:4=£;0.
Cette relation peut également d’écrire :
K= )*sl Ir+ i(x* -K)ix+ Ko

L’expression est de la forme :


Vs=Rs1s + \X5LIy+\X5TIx^Ei1

en posant :

3
c
Xst - 2 (^° 0 + ^ 0)5
5
I ESI Les réactances synchrones se décomposent en :
c
§
1
^=(^K
i Xs T =(^T+^)(Ù5
I
1 L’identification conduit aux expressions des inductances cycliques :
1
M =|(a»+0
241
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

= |(z'0-/)
h
B.8 Par définition de l’inductance mutuelle entre stator et inducteur, le flux totalisé maximal
généré par l’inducteur et embrassé par une phase statorique est :
y se ~~ ^se^e
;i ii
'î La valeur efficace de la force contre-électromotrice est alors :
l: ;
Ko = V2 -Jï
K N
Comme chaque phase de l’induit se comporte comme ns = —fo — spires embrassant un flux de
valeur maximale le flux totalisé s’écrit :

Vse="s®e = M-o
2
En remplaçant dans l’expression de la valeur efficace de la force contre-électromotrice et en
tenant compte de (ùs = 2nfs, nous retrouvons la formule de Boucherot :
r' KbsNs 'Vse2nfs
2 ■jï

l’>H Le diagramme de Fresnel est construit à partir de la formule des tensions établie à la
question B.6 (figure 16.3).
■ •

Y
: i 1

(s K
b:
)XstIx\ jXsLljr
RJs >■

O El,
(x

1 ■

K
;
l
ii O go R:h X
b=[x
;

242
: ■ i
i
1
Solution

Y
4

U-h

K i x*k

y™ r
ol &

Ko ■

O
X
ù ix*L ■

♦ :
y,
o
Y* X
\Xak RJjf
i Xkk
h >

ol Rsls A’ 6

Figure 1 6.B - Diagramme de Fresnel dans différents cas.

de y, par rapport à es0), le théorème de Pythagore


B.10 Dans le premier cas (is en avance
donne :
-
\(Éso-XsLIY)\(XsTIx)2
5 K=
8
f Dans le deuxième cas (is en phase avec es0), ce même théorème conduit
3

C
-
K=yJEso+(xsTIs)
i
i
| Dans le troisième cas (is en quadrature avant par rapport à es0 ) les vecteurs sont colinéaires et
la somme vectorielle se ramène à une différence pour les valeurs efficaces :
i
H
2 vs=e's0 -xsLis
O

243
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
• i
f

Le quatrième cas (is en quadrature arrière par rapport à es0 ) se traite de la même façon :

Vs - E'so + XsLIs
.

!
Pour le cinquième cas (force électromotrice nulle et Js suivant OX), nous avons directement :

Vs=XstIs
Enfin, le dernier cas (force électromotrice nulle et Is en opposition avec 07) donne :
\- j
Vs=XsLIs
*.
!
____
B.11 Les chutes de tension RJS et X(ûIs étant faibles devient Vs, il est possible de confondre Esr
et Vs en première approximation.
Pour un courant purement actif (Ç^ = 0), nous avons alors :

Esr*jEsl+(XsTIsf

' Le second terme étant nettement plus faible que le premier, nous pouvons obtenir une formule
approchée par un développement limité au premier ordre :
\2
f X^s 1 ( XsT’s \2
4 =Ko 1 + 1^ ~Es0 1 + -
50 y A E\ 50 y

71 x
Pour un courant purement réactif et en avance (r = —
— ), nous avons :
4 5 2
! h1" ! *. Vs=Es0-XsLIs<Es0
Pour un courant purement réactif et en retard (^ = __
— ), nous avons :
.•
ys — Eso + XsLIs > Eso
Les composantes actives des courants d’induit ont un effet limité sur la magnétisation. Par
contre, les composantes réactives ont un effet important. Si elles sont en avance par rapport aux
forces contre-électromotrices, le flux résultant est inférieur au flux créé par l’inducteur : la
;
réaction d’induit est démagnétisante. Au contraire, si elles sont en retard par rapport aux forces
l contre-électromotrices, le flux résultant est supérieur au flux créé par l’inducteur : la réaction
d’induit est magnétisante.
i

;
C. Application
:- : Le coefficient de flux K de la machine est défini par :
!. )
h!! !{ K = ^2-
! ! fsK
i \

1 ' • 244
Solution

Dans l’essai à vide, compte tenu de la faible valeur de l’intensité efficace des courants
d’induit, nous pouvons confondre la valeur efficace Es0 des forces électromotrices et la valeur
efficace Vsv des tensions simples :
es 0*y„
Par ailleurs, la valeur efficace Vsv des tensions simples est liée à valeur efficace U^ des
tensions composées :

V - —™
sv~ S
L’expression du coefficient de flux K devient :
U„ .
K=
V3/,/.
Application numérique :
310 = 2,24 x 10”2 V ■ s • A"1
K=
VJ x 50,0 x 160 1

Lors du deuxième essai à vide, le moteur est surexcité (le = 225 A). Le courant est
pratiquement purement réactif - — ) ce qui conduit à :

V„ ~ EsO -^sL^sv
i
Nous pouvons en déduire la réactance synchrone longitudinale :

.
*sL =
- r,vsv Kfje—r
VJ

Application numérique :
s 310
2,24 xlO"3 x 50,0x225-
c

8
VJ - = 0,365 a
« 200
| Dans l’essai de glissement, l’intensité efficace des courants en ligne évolue entre un minimum
i lm et un maximum IM donnés par les formules :
§
i K
Ia xd
§
£
1 K
s
O

245
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

i
Nous en déduisons la réactance synchrone transversale :

*sT = XsL —
1M

Application numérique :
0,365
XsT ~ = 0,209Q
U5
Les inductances correspondantes sont :
*sL
£l =
i 2nfs

= XsL^XsT,
2nfs
Application numérique :
i
0,365
= 1,16 mH
2n x 50,0
0,209
£r = = 0,665 mH
2n x 50,0
1*1 Nous avons montré à la question B.6 que :
:I!
3
' J
i XsL = -(Lq+1) + X (ùs

*sT = 2^0 +^

Nous en déduisons :

L0 + l =

•;

et donc :

L0=~(£l+£t~X)

1
/ ”3^ ^r)
i*

246
Solution

Application numérique :
L0 = i(l,16 X 1(T3 + 0,665 x 10“3 - 40 x 10“6) = 0,595 raH

/ = i(l,16 x 10~3 - 0,665 x 10’3) = 0,165 mH

t*rA a) Comme le courant est en avance sur la tension, le déphasage (p5 du courant par rapport à i

la tension est :
cp^ = -arccos0,7 = -45,6°
Son sinus vaut : ■

:
sin(p5 = sin(-45,6°) = -0,714
;
b) La fréquence statorique nominale est :

fsn = Pnn
Application numérique :
4000
f =3 x = 200 Hz
Jsn 60
c) Nous pouvons ainsi calculer les réactances synchrones :
XSL =^L(0sn = £L 2nfsn

XsT -^-T^sn =^T^nfsn

Application numérique :
XsL = 1,16 x 10"3 x 2n x 200 = 1,46Œ
XsT = 0,665 x 10"3 x 2tc x 200 = 0,836Q
d) Les différentes chutes de tension valent :
RSIS= 19 xl0"3x588 = 11,2 V
* XsLIs= 1,46 *588 = 858 V
5
S
■8
XsTIs =0,836x588 = 492 V
I e) La formule établie à la question B.6 permet d’écrire :
g.
1
B
I
i
I
% En tenant compte de Is = Ix+ 1Y , nous obtenons :
£
1=
r
Ko = VS-RS V -]XsL IVhJ -Vah
2
O

247
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park

soit :

ES0 - K~ h j%sL [s_+ j[X$L XsT)lX


:}
Nous pouvons alors tracer le diagramme vectoriel correspondant (figure 16.4).

*».

!
:
o

Figure 16.4 - Diagramme vectoriel pour le fonctionnement nominal.

V
! La valeur de Es0 est la projection du vecteur correspondant à EsL sur la direction du vecteur
:i
correspondant à EsT.
!
i f) La coordonnée du vecteur correspondant à EsL sur Taxe Ov est :

Ehv = y,~ Kh C0S<Pj -XsLIs S'n(Ps


!
I' La coordonnée du vecteur correspondant à È'sL sur l’axe Ow est :
!'
ti

sLw = RJs sincpj -XsLIs coscp^


Application numérique :
«I 1,25 xlO3
E.sLv -11,2 x 0,700 - 858 x (-0,714) = 1,33 kV

;i E.sLw = 11,2 x (-0,714) - 858 x 0,700 = -0,609 kV

"sL =^(l,33x 103)2 +(-0,609 x 103)2 =


i E 1,46 kV

: -0,609
. eL = arctan = -24,6°
i
1,33

248
Solution 1

La coordonnée du vecteur correspondant à È'sT sur l’axe Ov est :

EsTv = Vs ~Rs!s C0S(P, ~XsTJs s*n(Pj

La coordonnée du vecteur correspondant à È'sT sur l’axe Ow est :


fl

sTw = EJS sincpj -XsTIs coscp^


Application numérique :
II 1,25 xlO3 :
sTv ~ -11,2 x 0,700 - 492 x (-0,714) = 1,07 kV

=
E'sTw = 11,2 x (-0,714) - 492 x 0,700 = -0,352 kV

Kr = ( 1,07x10
H -0,352 xlO3)2 =1,13 kV

-0,352
eT = arctan = -18,2°
1,07
g) La valeur de Es0 s’obtient par projection :
i h /n » \
i
Eso =EsL cosle^ -eT I
Application numérique :
Eso = 1,46 x 103 cos[-24,6°-(-18,2°)] = 1,45 kV
h) La machine n’étant pas saturée, nous avons :
- KfsIe
Nous en déduisons :

i Ko
e Kfs
Application numérique :
c 1,45x10 3
8 L = 2,24 xl0“2x 200 = 324 A
-s
I
i
C
§
I
i
Ia
O

£
1
ao
249
... ,,
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253
17. Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
18. Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions 269
19. Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré 283
303
20. Machine asynchrone - Auto-amorçage
21. Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant 313

•Ü

•, ■

!{'

I
; -;l

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• ■:

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• • ;
J!.
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! Ü'
■ ■

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Moteur asynchrone
- Schéma monophasé
V 1 7 '

ÉQUIVALENT
!

ù\
n\ Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.

Le problème étudie un moteur asynchrone triphasé alimenté par un système triphasé équilibré de
tensions. La première partie est consacrée à des relations générales qui caractérisent le
fonctionnement du moteur et plus particulièrement à un bilan des puissances. La deuxième partie ■

permet de déterminer les éléments du schéma monophasé équivalent à partir des essais. Enfin, la
troisième partie étudie quelques caractéristiques du moteur.

ÉNONCÉ

La plaque signalétique d’un moteur asynchrone triphasé à cage indique .


• couplage étoile ;
• puissance nominale Pn = 5,50 kW ;
• valeur efficace nominale des tensions composées Usn = 400 V ,
• fréquence nominale fn = 50,0 Hz ;
• intensité efficace nominale des courants en ligne Isn = 11,0 A ,
| • fréquence de rotation nominale nn = 1 460 tr • min'1.
-sg a moteur est décrit par son schéma monophasé équivalent ramené au stator avec inductance
| de fuites totalisées au rotor (figure 17.1).
§ v* est la tension simple statorique, is l’intensité du courant en ligne statorique et g le
3
J gisement. Les éléments du schéma sont :
4 résistance statorique Rs ;
fc • la résistance modélisant les pertes ferromagnétiques Rf,
^ • 1 inductance cyclique du stator Ls ;
§ la résistance rotorique ramenée au stator R ;
o • 1 inductance de fuites totalisées au rotor ramenée au stator L.
253
;
;
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

i. Rs L
I
/'V'Y'X
}
A 4\
!
Rf B
Vs V Ls g

i ;
■ I i
- ! :
•; Figure 17.1 - Schéma monophasé équivalent.
5 !

:■ :
.
i

!
A. Relations générales
WM\ Déterminer la fréquence de rotation synchrone ns et le nombre de paires de pôles p de la
: : machine. Calculer le glissement nominal gn.
WlWÀ Représenter le bilan des puissances actives en y faisant apparaître :
• la puissance Ps appelée au réseau,
• la puissance P, transmise au rotor,
• la puissance mécanique Pmi
i’ï • la puissance utile Pu,
t

; (•
r i • les pertes par effet Joule au stator pJS>
• les pertes par effet Joule au rotor pjn
I* .si
. V1
• les pertes ferromagnétiques au stator pj-s,
• les pertes ferromagnétiques au rotor pjn
:
• les pertes mécaniques pm.
L ",
Que peut-on dire des pertes ferromagnétiques au rotor ? Justifier.
ÉiIEl Rappeler la relation existant entre les pertes par effet Joule au rotor pjr et la puissance
transmise au rotor Pt puis la relation existant entre la puissance mécanique Pmy la puissance
! : : transmise au rotor Pt et le glissement g.
i !
B. Détermination des éléments du schéma équivalent

:• |:H1 Une tension continue UQ = 20,6 V appliquée entre deux bornes de la machine donne un
courant d’intensité 70 = 10,0 A. Calculer la résistance statorique Rs.
Dans un essai en moteur à vide, la machine branchée sur un réseau triphasé équilibré de
.•
i, ;
fréquence /= 50,0 Hz dont les tensions composées ont une valeur efficace LJsn = 400 V appelle
i
t
des courants d’intensité efficace Isv = 3,07 A et consomme une puissance active Psv = 245 W.
i *
I !
254
Solution

a) Calculer la somme des pertes mécaniques pmv et des pertes ferromagnétiques p^. On estime
que pmv = Calculer alors pmv et
b) Calculer la résistance modélisant les pertes ferromagnétiques Rf et l’inductance cyclique
statorique Ls du schéma monophasé équivalent.
I;fcl En fonctionnement nominal, calculer la puissance Pt transmise au rotor et les pertes par
effet Joule au statorpjs. En déduire la puissance Ps appelée au réseau.
EH Calculer la résistance rotorique ramenée au stator R et l’inductance de fuites totalisées au
rotor ramenée au stator L.

C. Caractéristiques
EH En fonctionnement nominal, calculer le moment run du couple utile, le moment T,, du
couple électromagnétique, le facteur de puissance cos (p„ et le rendement t\„.
Calculer l’intensité efficace Is des courants en ligne et le facteur de puissance cos cp pour le
point de fonctionnement à l’arrêt.

SOLUTION

A. Relations générales
Q1 La fréquence de rotation synchrone nS d’une machine alimentée par des tensions de
fréquence/et possédant p paires de pôles est donnée par la formule :
/

Quand f— 50,0 Hz, les valeurs de ns calculées pour p = 1 ; 2 ; 3 ; ... sont respectivement
3 000 tr • min'1 ; 1 500 tr • min’1 ; 1 000 tr • min'1 ; ...Un moteur asynchrone tourne en
fonctionnement nominal à une fréquence de rotation nn un peu inférieure à la fréquence de
= rotation synchrone ns. Comme dans notre cas nn - 1 460 tr-min'1, la fréquence de rotation
1 synchrone vaut :
c
3 ns = 1500 tr • min 1
1
| Le nombre de paires de pôles p est obtenu à partir de la formule précédente :
J
i
I %
£
o

£
I
5
O

255
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

Application numérique :
50
P 1500 2
i
60
Le glissement g est l’écart relatif entre la fréquence de rotation synchrone ns et la fréquence de
rotation n de la machine :

8=
II ns
Sa valeur nominale est :
nS~nn
8n =
ns

il il Application numérique :
1500-1460
8n = = 2,67%
1500
La puissance Pt transmise au rotor est la différence entre la puissance active Ps appelée par
le moteur au réseau et les pertes localisées au stator, pertes par effet Joule au stator pJS et pertes
ferromagnétiques au stator pj-s :
pt =ps-Pjs-Pfs

La puissance mécanique Pm est la différence entre la puissance P, transmise au rotor et les


lj pertes localisées au rotor, pertes par effet Joule au rotor pjr et pertes ferromagnétiques au rotor
i.
Pfr:
! Pm=P,-Pjr-Pfr
:
La puissance utile Pu est la différence entre la puissance mécanique Pm et les pertes
mécaniques pm :
; Pu — Pm ~ Pm
Ce bilan permet de tracer le diagramme des puissances (figure 17.2).
Les pertes ferromagnétiques au rotor sont négligeables en fonctionnement normal car le
! * ;.i glissement est faible et la fréquence gf des courants rotoriques est beaucoup plus petite que la
i fréquence/des courants statoriques.

'r - .1 B Compte tenu de cette remarque, nous désignerons dans la suite les pertes ferromagnétiques au stator par
pertes ferromagnétiques sans autre précision et nous les noterons simplement Pf.

256

'
Solution

Stator Entrefer Rotor

Pm Pu Charge
Réseau Ps p,

Pfi Pfi P.
P,' Pfs

N/ \7 V^ \7

Figure 1 7.2 - Diagramme des puissances.

CM Les relations demandées sont :


Pjr=SP,

Pm={'-g)P,

B. Détermination des éléments du schéma équivalent


13] La tension U0 se retrouve aux bornes de deux résistances Rs en série parcourues par un
courant d’intensité /0 (figure 17.3). La loi d’Ohm s’écrit :
U0=2RSI0

Rs
Jo

uo Rs .

Ë Ks
i
l
* Figure 1 7.3 - Essai en continu.
I=
i La résistance statorique se calcule donc par :
I
î Ps-
U0
Z: 210
- Application numérique :
I 20,6
= - = 1,03 O
2x10,0
257
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

Ia) Dans l’essai à vide, la puissance active consommée Psv est la somme des pertes par effet
Joule au stator pJsv, des pertes ferromagnétiques au stator p^ et des pertes mécaniques pmv :
Psv = Pjsv + Pfv+P mv

Les pertes par effet Joule au rotor pjrv sont parfaitement négligeables : elles sont égales au
produit du glissement gv par la puissance Pt transmise au rotor et le glissement à vide est très
faible tandis que la puissance transmise ne correspond pratiquement qu’aux pertes mécaniques. Il
en est de même des pertes ferromagnétiques au rotor car la fréquence des courants induits est très
basse puisqu’elle est égale au produit du glissement gv par la fréquence statorique / et que le
glissement à vide est très faible.
Les pertes par effet Joule au stator pJSV sont égales à trois fois la puissance consommée dans la
résistance Rs du schéma monophasé équivalent :

Pjsv
:
Nous pouvons en déduire la somme des pertes ferromagnétiques et des pertes mécaniques :

Pfi + Pmv = Psv-3Rjl


Application numérique :
Pfi, + Pmv = 245 - 3 X 1,03 X 3,072 = 215 W

Comme on estime que ces pertes se partagent en deux parties égales :


Pjv=P mv = 108 W

Cette égalité est arbitraire, mais c’est une hypothèse souvent faite quand la connaissance exacte de la
répartition des pertes importe peu. Pour préciser le partage entre pertes ferromagnétiques et pertes méca­
niques, il faudrait procéder à un essai à vide avec des tensions de valeur efficace variable ou à un essai à la
vitesse de synchronisme.
1
b) Dans le schéma monophasé équivalent, la résistance Rp l’inductance Ls et la branche formée
p
par - et L en série sont soumises à une tension v de valeur efficace V qu’il nous faut déterminer.
g
Pour cela, nous allons utiliser la méthode de Boucherot sur le schéma monophasé équivalent
pour le fonctionnement à vide.
: Comme c’est la valeur efficace Usn des tensions composées du réseau qui est donnée,
calculons d’abord la valeur efficace Vsn de la tension simple qui apparaît sur le schéma
monophasé équivalent :

V - U„
sn
s"~ S
Application numérique :
400
V =-— = 23IV
V3
258
Solution

La puissance active Pw reçue à l’entrée du schéma monophasé équivalent est égale au tiers de
la puissance globale :

Pu - 3

Application numérique :
245
PiV = — = 81,7 W
3
La puissance apparente Slv peut être calculée à partir de la valeur efficace de la tension simple
et de l’intensité efficace du courant en ligne Isv :
*lv = Knhv
Application numérique :
Slv = 231 x 3,07 = 709 VA
Nous pouvons alors calculer la puissance réactive reçue Q!v:
Qiv -yjjàïv ^
Application numérique :
Qlv = V7092 - 81,72 = 704 var

Le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance de l’inductance Ls et de la


branche formée par ^ et L en série reçoit une puissance active P]v qui s’exprime par :
o

^lv = P* “ Rs^sv

Application numérique :
Pw = 81,7-l,03 x 3,072 = 72,0 W

__ -•, On retrouve évidemment un tiers de la somme des pertes ferromagnétiques et des pertes mécaniques déjà
calculées.

Comme le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance Rjet de l’inductance Ls


R
et de la branche formée par - et L en série reçoit la puissance réactive Qlv, nous pouvons
g
calculer la puissance apparente Sj v correspondante :

4=Vpiv+fii2v
259
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

Application numérique :
s\v = V72,02 + 7042 = 708 VA

j Cette puissance apparente s’exprime aussi par :

s[v = visv
Nous pouvons alors calculer V :

y = !hz
:
l '■ Isv
Application numérique :

V=™ = 231 V
3,07

L’écart entre la valeur efficace V de la tension aux bornes de la résistance Rf et la valeur efficace Vs de la
\-~Zr \ tension statorique est minime : le résultat est ici le même avec trois chiffres significatifs. Il est souvent
\*5§:\ possible de confondre ces deux valeurs dès le départ.

La puissance active P]v se partage en deux parties égales : la première, dans la résistance Rj-
R
correspond aux pertes ferromagnétiques et la seconde, dans la branche formée par — et L en série
O

correspond aux pertes mécaniques. Nous pouvons donc écrire :

; | !' 2 Rf
i
et donc :

«/=-
Pu
Application numérique :
2x2312
Rf = = 1,48 kfî
72,0
La puissance réactive est essentiellement consommée dans la bobine d’inductance Ls car
l’intensité du courant dans la bobine d’inductance L est relativement petite, la résistance — ayant
O

une valeur élevée dans l’essai à vide en raison du faible glissement. Nous pouvons donc écrire de
façon approchée, en appelant Xs = Lscù la réactance de Ls :

V2
ôlv= —

260
Solution

et donc :
V2 1
X =----
S
Qu
=
Application numérique :
2312
= 75,4 Q
708
Calculons la pulsation :
co = 2 Tl/

Application numérique :
î
<o = 27üx 50,0 = 314 rad • s
L’inductance cyclique du stator est alors :

Ls =
CO

Application numérique : :
75,4
Ls = = 0,240 H
314
03 La puissance utile Pu est égale à la différence entre la puissance mécanique Pm et les pertes
mécaniques pm :
P4 ~ Pm
nous
pou™rci;“ !?, *
rotation à vide nv qui est très voisine de la fréquence de rotation synchrone ns.
n
Pm Pmv _
nv
Application numérique :

s
1460
Pm =108 x = 105 W
i 1500
!
Nous pouvons ainsi calculer la puissance mécanique :
L
Pm = + Pm
;
Application numérique :
!
; Pm = 5,50 x 103 +105 = 5,61 kW

261
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

Cette puissance mécanique Pm est liée à la puissance transmise au rotor P, et au glissement g :

pm={'-s)p,
Nous pouvons ainsi calculer la puissance transmise :
Pmm
P,=
1 ~g
Application numérique :
5,61 xlO3
P< = = 5,78 kW
1-0,0293
Les pertes par effet Joule au stator pJS sont :
:
Pjs ~ 3RsIsr,
Application numérique :
=3x1,03x11,02 =374 W

La puissance Ps appelée au réseau est la somme de la puissance transmise Pp des pertes


ferromagnétiquespjtt des pertes par effet Joule au statorpJS :
Ps=Pt+Pf + Pjs
Nous ne connaissons pas précisément les pertes ferromagnétiques car la tension aux bornes de
la résistance Rf du schéma monophasé équivalent n’est pas tout à fait la même que lors du
fonctionnement à vide. Cependant, comme ces pertes ne constituent qu’une petite partie de la
:i puissance appelée, nous allons faire l’approximation consistant à confondre les pertes
ferromagnétiques en charge avec les pertes ferromagnétiques à vide pour ce calcul. Nous
vérifierons a posteriori que cette approximation conduit à une erreur minime et nous
!' recalculerons plus précisément les pertes ferromagnétiques en fonctionnement nominal lorsque
nous aurons chiffré V :
Ps = 5,78 x 103 +108 + 374 = 6,26 kW

03 Dans le schéma monophasé équivalent, la résistance Rp l’inductance Ls et la branche


p
formée par - et L en série sont soumises à une tension v de valeur efficace V qu’il nous faut
déterminer. Pour cela, nous allons utiliser la méthode de Boucherot sur le schéma monophasé
équivalent pour le fonctionnement nominal.
La puissance active Px reçue à l’entrée est égale au tiers de la puissance globale :

n-*3
262
Solution

:
Application numérique : ç
'
6,26 xlO3
P1 = = 2,09 kW
3
:
La puissance apparente S] peut être calculée à partir de la valeur efficace de la tension simple :
et de l’intensité efficace du courant en ligne Is :
Si =VmIs
Application numérique :
Sx =231x11,0 = 2,54 kVA
Nous pouvons alors calculer la puissance réactive reçue Qx :

Application numérique :

Qi
4 2,54 x 103)2 -(2,09 x 103)2 = 1,44 kvar

Le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance Rp de l’inductance Ls et de la


branche formée par - et L en série reçoit une puissance active Px qui s’exprime par :
g
P\ =P\~ RJs
Application numérique :
Pi = 2,09 x 103 -1,03 x 11,02 = 1,97 kW
Comme le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance Rj-et de l’inductance Ls
et de la branche formée par ^ et L en série reçoit la puissance réactive Qx, nous pouvons calculer
g
la puissance apparente 5, correspondante :

s;=>;2+e,2
Application numérique :

s'4 1,97x 103J2 +|l,44x 103j2 =2,44 kVA

Cette puissance apparente s’exprime aussi par :


s\ = vis

263
I

Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

Nous pouvons alors calculer V :

v = ^-
h
Application numérique :
2,44x103
V= = 221 V
11,0

En fonctionnement nominal, la différence entre Vset V n’est pas négligeable.

Les pertes ferromagnétiques peuvent maintenant être recalculées :


3V2
Pf = ~R
f
Application numérique :
3 x 2212
Pf = 1,48x103 = 99,0 W

Nous pouvons ainsi obtenir une valeur plus exacte pour la puissance Ps appelée au réseau :
Ps = 5,78 x 103 + 99,0 + 374 = 6,25 kW
L’écart est cependant suffisamment faible pour ne pas remettre en cause le calcul de V.

Les pertes ferromagnétiques en charge diffèrent un peu des pertes ferromagnétiques à vide (de l’ordre de

! m 10 %), mais cela n’a que peu de conséquences car il s’agit d’un terme mineur dans le bilan des puissances.
De plus, ces pertes ne sont connues ici que de manière approximative car nous avons partagé arbitraire­
ment la somme des pertes mécaniques et ferromagnétiques en deux quantités égales.
n
La puissance active PR reçue par la branche formée par - et L en série est le tiers de la
puissance transmise Pt : &

P,
PRr = —
3

Application numérique :
5,78 xlO3
Pr- = 1,93 kW
3
La puissance réactive reçue par cette branche est :
Ql =Q\ “2lv

264
L
Solution

Application numérique : i
Ql =1,44 xio3 - 704 = 736 var
Nous pouvons ensuite calculer la puissance apparente correspondante :

s=sjp2R+Ql
Application numérique :

S= 1,93x10
*r
Cette puissance apparente s’exprime aussi par :
+ 7362 =2,07 kVA

S=VI
K
Nous en déduisons l’intensité efficace I du courant dans la branche formée par - et L en
série : *
5
/=—
V
Application numérique :
2,07 xlO3
= 9,37 A
221 R
La puissance active est consommée dans la résistance - :
o

Pr = «s
g
Nous en déduisons la résistance R :
R = &-
!
I2
Application numérique :
„ 0,0267 x 1,93 x 103
R ” ^ - = 0,587 Q
9,372
La puissance réactive est consommée dans la bobine d’inductance L, soit en appelant X L(ù
sa réactance :
Ql=xi2
Nous en déduisons X puis L :

x=%
12
X
L =—
CO

265
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
!

Application numérique :
736
X= = 8,38 Ci
9,372

= 26,7 mH
314

C. Caractéristiques
I
ml La puissance utile Pu est le produit du moment Tu du couple utile et de la vitesse de
rotation Ci :
Pu= r„n
1
Nous en déduisons :

rM = Pua
La vitesse de rotation est :
Q = 2nn
Application numérique :
1460
Cin =2nx = 153 rad • s -î
T 60
!
r un = 5,50 xlO3 = 35,9 N • m
153
Le moment V du couple électromagnétique est égal au quotient de la puissance transmise Pt et
de la vitesse de rotation synchrone Cls :
L
Pt
r=-L-
q5

La vitesse de rotation synchrone est :


Cls = 2nns
Application numérique :
1500
I Cig — 2k x = 157 rad-s"1
60

5,78 xlO3
1 il r„ = 157
= 36,8 N • m

266
Solution

La puissance active Ps fournie par le réseau au moteur est :


Ps = 'feusis COS(P

Cela nous permet de calculer le facteur de puissance :

COS(p =
Ps
V3UJs
Application numérique :
6,25x103
cos(p„ = 0,820
~ VJ x 400x11,0
Le rendement du moteur est défini par :
Pu

Application numérique :
5,50
Tln = = 0,880
6,25
À l’arrêt, le glissement g vaut 1. L’impédance d’entrée du schéma monophasé équivalent
^st alors :
1
1 1 1
-------1----------h
Rf }XS R + )La>

La grandeur complexe du courant statorique est :

K
Is =
Zs

soit :

K
4=
*s + 1
J_ 1
Rf+']XS R + )L®

267
Chapitre 1 7 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent

Application numérique :
230
= 5,67-28,5j (A)
1
; 1,03 +
1 1 1
1,48 x 103 + 75,4j + 0,587 + 8,38j

L’intensité efficace est le module de cette grandeur complexe :


Js = 29,1 A
Le facteur de puissance est le cosinus de l’opposé de l’argument de la grandeur complexe (car
nous avons pris la tension simple comme origine des phases) :
cos(p = 0,195

• |3.
: I

: j

il! 268
!!■
:

Moteur asynchrone
- Effet de la valeur
EFFICACE DES TENSIONS I
!
ïi
!

\
>1
;

I
Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.

Le problème s’intéresse à un moteur asynchrone triphasé. La première partie est consacrée à la


détermination des éléments du schéma monophasé équivalent à partir des essais. Par rapport au
problème 17, le schéma est simplifié pour le fonctionnement en charge et certains essais sont
différents. La deuxième partie permet d’établir l’expression du moment du couple et d’étudier
ses variations en fonction du glissement. La troisième partie discute des effets d’une variation de
la valeur efficace des tensions appliquées au moteur.

ÉNONCÉ :

La plaque signalétique d’un moteur asynchrone triphasé à cage indique : !'


4,40 kW ; 230/400 V ; 15,5/9,00 A ; 50,0 Hz ; 4 pôles il
Pour l’étude en régime triphasé équilibré, le moteur est décrit par son schéma monophasé
I équivalent ramené au stator avec inductance de fuites totalisées au rotor (figure 18.1).
c

8
-g h L I
I y^v^\
3
:
gc
1
A A {
•'
§
? v Rf } Ls R :
:
g
i
Figure 18.1 - Schéma
■g monophasé équivalent
i :
Û
O

269
;
!
,1

il
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
[5

v5 est la tension simple statorique, is l’intensité du courant en ligne statorique et g le


glissement.
Les éléments du schéma sont :
1 • v • la résistance statorique Rs,
!! • la résistance modélisant les pertes ferromagnétiques Rj-.
• l’inductance cyclique du stator Ls,
i
• la résistance rotorique ramenée au stator R,
t i
• l’inductance de fuites totalisées au rotor ramenée au stator L.
Pour le fonctionnement en charge, ce schéma monophasé équivalent peut être simplifié en
ramenant la branche formée par Rj-tt Ls en parallèle entre les bornes d’entrée (figure 18.2).
r !

:I L
! h i
{ZZZ >

■ A

Rf R
Vs Ls g

Figure 1 8.2 - Schéma monophasé équivalent simplifié.

!•
i:k
i 1 •'■I

llf A. Détermination des éléments du schéma équivalent


EU Indiquer la signification de chacune des données de la plaque signalétique.
L;. Le moteur est utilisé sur un réseau 230 V. Quel couplage de l’enroulement du stator faut-il
:: 1
utiliser ?
ESJ Calculer la fréquence de rotation synchrone ns puis la vitesse de rotation synchrone
La résistance à chaud, mesurée en continu entre deux bornes du stator est Ra = 0,654
Donner la valeur de la résistance statorique Rs du schéma monophasé équivalent.
ii ï

ESJ La machine asynchrone non alimentée (les bornes du stator ne sont pas branchées) est
entraînée par un moteur taré (moteur dont le rendement est connu pour diverses charges). Quand
la vitesse prend sa valeur de synchronisme, la puissance mécanique fournie par le moteur taré est
de 86,0 W. Déterminer les pertes mécaniques pm de la machine asynchrone. Pour la suite, ces
H pertes sont supposées constantes. Qu’est-ce qui justifie cette hypothèse ?
1:11 Dans un essai en moteur à vide, la machine branchée sur un réseau triphasé équilibré de
. fréquence /= 50,0 Hz dont les tensions composées ont une valeur efficace Usn = 230 V appelle
:f ï-l* des courants d’intensité efficace 1^ = 3,82 A et consomme une puissance active Psv = 300 W.

270

i
!

Énoncé i

a. •
Déterminer la résistance Rj- modélisant les pertes ferromagnétiques puis la réactance cyclique ■

Xs = Lsco et l’inductance cyclique Ls du stator.


CJQ Dans un essai en moteur à rotor calé, la machine branchée sur une alimentation triphasée
équilibrée de fréquence f= 50,0 Hz dont la valeur efficace des tensions composées est réglée à i \
Usc ~ 57,5 V consomme une puissance active />5C = 374W et une puissance réactive
Qsc ~ 1 >09 kvar. Déterminer la résistance rotorique ramenée au stator R puis la réactance de fuites I I
totalisées au rotor ramenée au stator X-Lco et l’inductance de fuites totalisées au rotor ramenée ü i
au stator L.
'
*
B. Etude du moment du couple
Le moteur est branché sur une alimentation triphasée dont les tensions simples ont une valeur
efficace Vs et une fréquence f
ESI Exprimer l’intensité efficace / du courant dans la branche du schéma monophasé
équivalent simplifié formée par les résistances Rs et - et l’inductance L en série en fonction de
Vs>Rs> XX.
CB En déduire l’expression de la puissance transmise au rotor P, en fonction des mêmes ti
données.
ES Exprimer le moment T du couple électromagnétique en fonction de Vs, g, Q5, Rs, R etX.
ESI Montrer que T est maximal pour une valeur gm du glissement que l’on exprimera en
fonction de Rs, R etX. Exprimer ce maximum fmax en fonction de Vs, D5, Rs et X.

C. Influence de la valeur efficace des tensions


(9| Tracer les courbes représentatives de T en fonction de g pour Vs égale à sa valeur nominale
_ V V
ysn> Puis à et enfin à -.
2
§ La variation de la valeur efficace des tensions d’induit permet-elle un réglage de la vitesse :
ë pour des charges présentant un couple résistant constant ? Pour quel type de charge ce réglage il
! peut-il être envisagé ? Citer un exemple d’application.
■5
§ Pour faire démarrer le moteur à vide ou avec un faible couple résistant, on peut diminuer
§ la valeur efficace des tensions en couplant l’enroulement du stator en étoile afin de réduire i,-
| l’appel de courant avant de repasser au couplage normal en triangle (démarrage étoile-triangle).
§■ Le démarrage est un régime transitoire qui ne peut normalement pas être étudié à l’aide du
| schéma monophasé équivalent valable uniquement en régime permanent. Toutefois, le
*7 démarrage étant long par rapport à la période de la tension d’alimentation du moteur, il est
1 possible d’utiliser le schéma monophasé équivalent pour déterminer approximativement
g l’intensité efficace des courants appelés. Dans ces conditions, calculer l’intensité efficace des 8U
271 .4
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions

courants en ligne pour un démarrage direct, la comparer à l’intensité nominale et conclure.


? Calculer ensuite l’intensité efficace des courants en ligne pour un démarrage étoile-triangle et
conclure.
i

*• •;
SOLUTION

■ r
A. Détermination des éléments du schéma équivalent
ÏÏL^i Les indications de la plaque signalétique sont :
• la puissance utile nominale Pun = 4,40 kW ;
• les valeurs efficaces nominales des tensions 230/400 V, c’est-à-dire les valeurs efficaces des
t • tensions composées des réseaux sur lesquels le moteur peut être branché : 230 V avec un
couplage triangle et 400 V avec un couplage étoile (la plus petite valeur correspond à la valeur
i ‘
? efficace de la tension aux bornes d’un enroulement) ;
' i ; ■,
• les intensités efficaces nominales 15,5/9,00 A, c’est-à-dire les valeurs efficaces des courants
en ligne : 15,5 A avec un couplage triangle et 9,00 A avec un couplage étoile ;
I
• la fréquence nominale fn = 50,0 Hz ;
• le nombre de pôles 2p = 4 pôles (p = 2 est le nombre de paires de pôles).
feW Quand on parle de réseau 230 V, cela signifie que la valeur efficace des tensions
composées est 230 V. Le stator du moteur doit alors être couplé en triangle.
WXl La fréquence de rotation synchrone ns d’une machine alimentée par des tensions de
fréquence/et possédant p paires de pôles est donnée par la formule :
!• /

%=-
P
* Application numérique :
.i

ns = = 25,0 tr • s 1, soit 1500 tr • min -i


::
i

La vitesse de rotation synchrone est alors :


— 2tc
Application numérique :
n5 = 2tix25 = 157 rad • s -i
■i i : : WX1 Pour un couplage en triangle, le schéma monophasé équivalent correspond à une phase
; 'ni Ma
d’une machine fictive couplée en étoile ayant les mêmes caractéristiques que la machine réelle.
Pour un couplage en étoile, on voit entre deux bornes deux résistances Rs en série
.* (figure 19.3).
j: r - jrjj
272

■ s
! ■

Solution :
:
!

!
Rs
: ;
î \ \
\ i'I
, i £ : î
RaT i
>

3
Figure 1 8.3 - Résistance entre bornes pour un
couplage en étoile.
'i
ï '
::
La résistance apparente est :
Ra=2Rs
La mesure de Ra permet de calculer Rs :

R=~-Ra
5 2
Application numérique :
1
R = -x 0,654 = 0,327 Q
5 2

Dans *e cas du couplage en triangle, la résistance statorique Rs du schéma monophasé équivalent n’est pas
\&=\ égale à la résistance d’une phase de la machine réelle.

CSJ Quand la machine asynchrone est entraînée alors que ses bornes restent en l’air, ses seules
pertes sont les pertes mécaniques pm qui sont donc égales à la puissance mécanique fournie par le
moteur taré :
Pm =86,0 W 3

L’emploi d’un moteur taré est intéressant, mais le procédé n’est applicable que lorsqu’on dispose d’un
moteur de puissance appropriée pouvant être couplé mécaniquement à la machine à étudier et pour lequel
on a tracé au préalable la courbe de tarage (rendement en fonction de la puissance appelée à vitesse impo­
sée).
!
Les pertes mécaniques ne dépendent que de la vitesse de la machine. Or dans son
fonctionnement normal, la vitesse du moteur asynchrone varie peu, le glissement restant faible. s,i
Les variations de pertes mécaniques sont donc très limitées. h : ■


.

•n
v
273
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions

fcfcd Dans l’essai à vide, la puissance active consommée Psv est la somme des pertes par effet
Joule au statorpJSV, des pertes ferromagnétiques au statorpj-et des pertes mécaniquespm :
Psv=Pjsv+Pf+Pm

Les pertes par effet Joule au rotor pjsr sont parfaitement négligeables : elles sont égales au
produit du glissement gv par la puissance transmise au rotor P, et le glissement à vide est très
faible tandis que la puissance transmise ne correspond pratiquement qu’aux pertes mécaniques. 11
en est de même des pertes ferromagnétiques au rotor car la fréquence des courants induits est très
basse puisqu’elle est égale au produit du glissement gv par la fréquence statorique / et que le
glissement à vide est très faible.
Les pertes par effet Joule au stator pJSV sont égales à trois fois la puissance consommée dans la
résistance Rs du schéma monophasé équivalent :
Pjsv=lRsIsv

h Le schéma monophasé équivalent simplifié n’est pas valable pour l’évaluation des pertes par effet Joule au
\^r\ stator dans l’essai à vide. En effet, la simplification repose sur le fait que l’intensité efficace du courant
Vfj22s\ dans la branche formée par Rfet Ls en parallèle est nettement plus faible que l’intensité efficace du courant

dans la branche formée par- et L, ce qui est vérifié en charge nominale, mais pas du tout à vide en raison
9
du très faible glissement.

Nous pouvons en déduire les pertes ferromagnétiques :


Pf = Psv-3Rsll ~Pm

Dans le schéma monophasé équivalent, la résistance Rp l’inductance Ls et la branche formée


par - et L en série sont soumises à une tension v de valeur efficace F qu’il nous faut déterminer.
O

Pour cela, nous allons utiliser la méthode de Boucherot sur le schéma monophasé équivalent
.

H;
t
pour le fonctionnement à vide.
Comme c’est la valeur efficace Usn de la tension composée du réseau qui est donnée, nous
calculons d’abord la valeur efficace Vsn de la tension simple qui apparaît sur le schéma
monophasé équivalent :

y
|
s" V3
Application numérique :
230
Vsn~ vj-133V
La puissance active Plv reçue à l’entrée est égale au tiers de la puissance globale :

P
Iv 3

il... 274
t'

Solution

»,
Application numérique :
300
P'v 3 = 100 w
:
La puissance apparente S]v peut être calculée à partir de la valeur efficace de la tension simple ;:
Vsn et de l’intensité efficace du courant en ligne Isv :
V I
S\V = Kn^sv • «1
Application numérique :
Slv = 133x3,82 = 508 VA i
Nous pouvons alors déterminer la puissance réactive reçue Qlv:
fiiv - yltfv ~ P\v

Application numérique : î
Qu = n/5082 -1002 = 498 var

Le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance Rp de l’inductance Ls et de la


R ■' :-
branche formée par - et Z, en série reçoit une puissance active Plv qui s’exprime par : :
S

'Wlv- Rs^sv

Application numérique :
p‘v = 100- 0,327 X 3,822 = 95,2 W
Comme le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance Rj-et de l’inductance Ls
R
et de la branche formée par - et L en série reçoit la puissance réactive QXv> nous pouvons
S
calculer la puissance apparente S{ v correspondante : .

4=V/,i'v2+ei2v
"S ‘i
:
c
Application numérique :
s î ■■

5jv = V95,22+4982 = 507 VA


I
3

gc Cette puissance apparente s’exprime aussi par :


i
O
S\v = VIsv 4
1
Q.
i
§ Nous pouvons alors calculer V :
i l.
■g
c K=—
Q
O

275
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions

Application numérique :

= 133 V
3,82

L’écart entre la valeur efficace V de la tension aux bornes de la résistance fy et la valeur efficace Vs de la
tension statorique est minime : le résultat est ici le même avec trois chiffres significatifs. Il est souvent
possible de confondre ces deux valeurs dès le départ
\
La résistance modélisant les pertes ferromagnétiques Rj- sur le schéma monophasé équivalent
consomme un tiers des pertes ferromagnétiques :
Pj_ = v^_
3 =Rf
t
Nous en déduisons :
3 F2
j.| Rf =
Psv-3RsI2v-pm
Application numérique :
=________ 3 x 1332
= 266 Q
f 300-3 x 0,327 x 3,822 -86,0
La puissance réactive est essentiellement consommée dans l’inductance Ls car l’intensité du
courant dans l’inductance L est relativement petite, la résistance R
- ayant une valeur élevée dans
ê r
l’essai à vide en raison du faible glissement. Nous pouvons donc écrire de façon approchée, en
appelant Xs = Lscù la réactance de Ls :

V2
L Giv ~
x,
!:i
et donc :

V2
Ôlv

Application numérique :
1332
= 35,5 Q
498
ti&j Dans l’essai à rotor calé, le glissement est égal à L La résistance - du schéma monophasé
équivalent est donc égale à R (figure 18.4). R

276
Solution i
;
!,?
hc L ;
rV"V"\ > ; iM
r
A A\
I
vsc V Rr Ls R

?;l,
Figure 1 8.4 - Schéma monophasé équivalent pour l’essai à rotor calé.

Nous allons faire un bilan des puissances sur le schéma monophasé équivalent simplifié. La
tension simple est :

v - Use
5C
sc~

Application numérique :
57 5 = 33.2 V
Vsc=^ff -
•:
La puissance active reçue par la branche formée par les résistances Rs et R et l’inductance L en : , *
série est : M

P=^.Û. i
3 Rf ! "S

Application numérique :
374 33,22
i — = 121 W
3 266
La puissance réactive reçue par cette même branche est :
O V2
O— — sc
i ^ 3 Xa
8
Ai
J Application numérique :
3

§
c „ 1090 33,22
.1
= 332 var
i
* 3 35,5
1 Il nous faut ensuite déterminer l’intensité efficace I du courant i dans la résistance R et
| l’inductance L en série.
f-

■g
§
Q
O

277
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions

La puissance apparente correspondante S est donnée par :

s=Jp2+q2
Application numérique :
S = Vl212 +3322 =353 VA
L’intensité efficace I est donnée par :

/=—
V*
Application numérique :
353
= 10,6 A
"33,2
La puissance active P est dissipée dans les résistances Rs et R :
P = (RS+R)I2

Nous en déduisons :

/2
Application numérique :
121
R= -0,327 = 0,750 Q
10,62
La puissance réactive Q est consommée par l’inductance L :
Q = X12
Nous en déduisons :
Q
X=^r
I2
Application numérique :
332
X= = 2,95 Q
10,62

Les résultats obtenus par un essai à rotor calé sont assez approximatifs. En effet, comme le glissement est
fë£2\
m égal a 1, la fréquence des courants rotoriques est égale à la fréquence des courants statoriques (50,0 Hz
,^ns notre cas)« ce 9U‘ ne correspond pas au fonctionnement normal de la machine pour lequel la
'—requence des courants rotoriques est beaucoup plus faible. Les conséquences sont importantes : les
pertes ferromagnétiques au rotor ne sont pas négligeables et la résistance du rotor est affectée par l’effet
de peau. Ce dernier phénomène est plus sensible pour les moteurs à cage que pour les moteurs à rotor
bobiné et il devient même important avec les moteurs à encoches profondes pour lesquels l’essai à rotor
calé donne des résultats totalement faux. Un remède parfois utilisé consiste à procéder à un essai à rotor
calé à fréquence réduite.

278
' •?.
-• .
Solution :

B. Étude du moment du couple

QJ La grandeur complexe de l’intensité i du courant dans la branche du schéma monophasé


m
:i j
K
équivalent formée par les résistances Rs et - et l’inductance L en série est :
g
i; « i:
:
K
/=
R •••I .
Rs+ — + }X
î
g
Son module est l’intensité efficace de ce courant : !
i
y,
1=
\2
R
Rs+ — + X2
gy

La puissance transmise au rotor est donnée par : ’ •

P, =3-12 ;
g -

soit :
-.
R= 3
R V?
i \2
g R
Rs+~~ + X2
g
W~
Le moment du couple électromagnétique s’exprime par :
P.
r=-J-
soit : t
•= R
i 3 V2 ;
g
3
* r = o.s \2
I R i
3 *s+ T + X2
gc gy
-I
i
1
G.
■1

"gç
C V?
o

279
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions

I'»Œ1 Pour étudier le sens de variation de F en fonction de g, il nous faut dériver :


\2 (_R\
> .**7] +x2 - i2k J'
dr _ 3RVS2 g ^ g) g V g A gï)
2
dg \2
+ X2
g

R2
R2+X2-^r
dr 3 RV} g2
2
d2 g2ç*s \f \2

*,+T + X2
1
;
Cette dérivée s’annule si :

R2
R2s +x2 —— = 0
g2

Cela correspond à une seule valeur positive du glissement :


R
gm =
Jr*+X2
Le signe de la dérivée indique que ce point correspond à un maximum. Le moment du couple
électromagnétique maximal est :

3V2 ^R]+X2

i
r max
Q
s I[rs + Jr2+x2 +x2
soit, après développement du carré et simplification :
r
3V2 1
r max
2ns Rs+Jr2+X2

C. Influence de la valeur efficace des tensions


QQ La formule qui vient d’être établie permet de tracer les courbes de T en fonction de g
(figure 18.5).

II 280
H
J I.
r
Solution V
:
: !» 1
i:
r (N-m)
*
50
>|[il
40-
K=v%n \

!
30

20
;
i

104 --

Figure 18.5 - Caractéristique • 7


O 0,2 0,4 0,6 0,8 1 g mécanique pour trois valeurs de Vs.

bM Le réglage de la vitesse d’un moteur asynchrone par variation de la valeur efficace des
tensions n’est pas adapté à des charges présentant un couple résistant constant. En effet, il faut
que les points de fonctionnement atteints soient stables et pour cela, qu’une augmentation de
charge entraîne un ralentissement. Cela n’est possible que si le glissement ne dépasse pas la
valeur gm9 donc sur une plage de variation très limitée. De plus, les pertes par effet Joule au rotor
augmentent avec le glissement, ce qui conduit à un échauffement de l’enroulement.
Ce type de variation de vitesse est envisageable pour des charges qui présentent un couple
résistant dont le moment décroît fortement quand le glissement augmente. Dans ce cas, les points
de fonctionnement atteints restent stables dans une large plage de vitesse et les pertes par effet
Joule au rotor sont limitées car elles augmentent avec le glissement, mais elles diminuent avec le
moment du couple résistant. Les applications concernées sont celles pour lesquelles le moment
du couple résistant est sensiblement proportionnel au carré de la vitesse de rotation : ventilateurs,
pompes centrifuges...
^ IfJJ Lors du démarrage, le glissement vaut 1. Le schéma équivalent peut alors se simplifier
| (figure 18.6). i

i R* L
Jsd
i
}
■ :

sc
A
.1
i
1 Rf Ls R
& V‘
§
i Figure 18.6 - Schéma monophasé
-§ équivalent au démarrage.
c
Q
O

281 i
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions

Comme le courant dans la branche RL est beaucoup plus important qu’en régime permanent, il
est légitime de négliger le courant dans les éléments Rj et Ls qui ne change pas. L’intensité
efficace du courant de démarrage est alors :
y,
lsi= I
2+*2

Application numérique :
133
hd ~ I------------------ = 42,4 A
J(0,327 + 0,750) 2 + 2,952

Cette valeur est trop élevée puisqu’elle atteint près de trois fois l’intensité nominale. Un
démarrage direct n’est donc pas possible.

II est fréquent que la pointe de courant au démarrage soit encore plus élevée, de 5 à 8 fois /„.

Une méthode pour réduire la surintensité est le démarrage étoile-triangle. La tension appliquée
à une phase est une tension simple en couplage étoile alors qu’il s’agit d’une tension composée
en couplage triangle. Sa valeur efficace est donc divisée par et il en est de même pour
l’intensité efficace du courant dans la phase. De plus, pour le montage en triangle, l’intensité
efficace du courant en ligne est égale à l’intensité efficace du courant dans une phase multipliée
par Jî . Le démarrage étoile-triangle permet donc de diviser l’intensité efficace du courant en
ligne au démarrage par 3 :
42,4
= 14,IA

Cette valeur est tout à fait acceptable.

282
• *1 ^1
'.

Moteur asynchrone
- Fonctionnement .

EN RÉGIME DÉSÉQUILIBRÉ
1 ;
?

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.


!
f.
I
Le problème est consacré à l’étude de différents fonctionnements déséquilibrés d’un moteur v
asynchrone triphasé par la méthode des composantes symétriques de Fortescue.
;

ÉNONCÉ
I
Un moteur asynchrone triphasé à cage possède un stator muni d’un enroulement couplé en étoile
sans neutre sorti. Les pertes par effet Joule au stator, les pertes ferromagnétiques et les pertes
mécaniques sont négligées.
Le moteur est destiné à être alimenté par un réseau triphasé dont les trois phases sont appelées
A, B et C et le neutre N. Les tensions simples du réseau vA, vB et vc forment un système triphasé
équilibré direct de valeur efficace V- 133 V et de pulsation co et on choisit vA comme origine des
phases. Les trois bornes du moteur sont appelées A’, B’ et C’ et le point commun de l’étoile est
noté O (figure 19.1). Les tensions nommées vA., vBvc. et v0 sont les différences de potentiel
entre les points A’, B’, C’, O et le neutre N de la ligne.
3
ç Moteur
3
-g A'i l* '
A :
i ►
â A
§
c
B'1 /S' vr
i
■s B ¥ O 1
AV* A
ig. v
5 C /C' B'
C *

V
£ A
ç
Q
o
1
■3

N
î vc vc
Figure 19.1 - Moteur alimenté
normalement ■

283
!
!
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

i On nomme Vd> Vj et Vh les composantes symétriques de Fortescue du système de tensions


VA'~ Vo > VB~ vo et VC'~ vo appliqué au moteur et Id> /, et îh les composantes symétriques
: du système de courants IA,, / B'-> /c*

A. Couple en régime équilibré


En régime équilibré, le moteur est décrit par son schéma monophasé équivalent ramené au stator
,
très simplifié (figure 19.2).
; i
'•Ili
V
h i /
Si ♦-> >
i.
•t : /\
:
) :>
i i:
: v, L o-
!'

' •! ■ ;

i :

Figure 1 9.2 - Schéma monophasé équivalent.

vs est la tension simple statorique, is l’intensité du courant en ligne statorique et g le


glissement.
Les éléments du schéma sont :
• l’inductance cyclique du stator L,
!l ;
': i;; • la résistance rotorique ramenée au stator r,
1
i :
i-
■>
• l’inductance de fuites totalisées au rotor ramenée au stator /.
On donne :
M Lco = 35,5 Q r = 0,750 O /co = 2,95 0
ESI Exprimer l’intensité efficace I du courant i en fonction de la valeur efficace Vs des tensions
statoriques, de la résistance r, du glissement g, de l’inductance / et de la pulsation cù.

•i
CB Donner l’expression de la puissance transmise au rotor Pt en fonction de r, g et I.
. CB En déduire le moment T du couple électromagnétique en fonction de la vitesse synchrone
•a Cls et de Vs, r, g, / et cù.
:
i
-
B. Propriétés générales du moteur en régime déséquilibré
ESI Que peut-on dire de la composante homopolaire Ih du système de courants ? Que peut-on
\
en déduire pour le couple développé par le moteur ? “

I i:i:| 284
r\
l'I
Énoncé s
; I
1
f i •;
(33 Montrer que le système de tensions VA,-V0 , VB, V0 et Vc,-V0 a les mêmes
W: :;
composantes directe et inverse que tout système de tensions VA,- V(O' » ^B'~ yO' e* VC'~ ^O' » 9uel
que soit le point O’. m•
ES Définir les glissements gd et g, pour les composantes directes et inverses et exprimer g, en i
fonction de gd.
US] Exprimer les admittances cycliques Yd et Yi du moteur pour les composantes directes et
inverses en fonction de r, /, Z,, co, gd et g,. — ” !
ES Quelles sont les composantes symétriques qui sont à l’origine du couple de la machine ? :
}.
Exprimer le moment T du couple électromagnétique en fonction des valeurs efficaces V# Vt des i
composantes directe et inverse du système de tensions, de Qs, r, /, L, co, gd et g.. ;

C. Erreur de branchement :
: .5
Au lieu d’être branché sur les bornes A, B et C du réseau, le moteur est branché par erreur sur le
neutre N et les bornes B et C (figure 19.3). ■
i
!

C
fc

N
Figure 19.3 - Branchement erroné du moteur.

§ QQ Exprimer les composantes directe et inverse Vd et Vl du système de tensions VA>-VLo »


I VB'~ vo et vc'~ vo appliqué au moteur en fonction de V. Calculer le module et l’argument de
.
f ces deux composantes.

:
.
c On veut déterminer les courants sachant que le moteur tourne à la fréquence de rotation :
f « = 1 410 tr ■ min-1.
g- a) Calculer les glissements gd et g; pour les composantes directes et inverses. :'
I b) Calculer le module et l’argument des admittances cycliques Yd et Yt du moteur pour les
*7 composantes directe et inverse.
1 c) Calculer le module et l’argument des composantes directe et inverse Id et I-t du système de
o courants/y,/5-, 7C'.

285

!
I
!

Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

!
' d) En déduire le module et l’argument des courants en ligne /y, I^, Ic*. Tracer le diagramme
vectoriel correspondant. — — —
il
ftfcl Calculer le moment Y du couple moteur dans ce fonctionnement.

i D. Fil débranché
La borne A’ du moteur est déconnectée de la borne A du réseau (figure 19.4). Le moteur tourne à
la fréquence de rotation n= 1 410 tr • min-1.
;

A
i
A'
'
I B
B'
11
r i
B'
C

C
|i fC’
:
n
;; N
!'
fil Figure 1 9.4 - Fil débranché.

|»J| Que peut-on dire de la somme Id + /t ?

I Exprimer VB,-VC. en fonction de Vd et Vi. Établir une autre expression de VB-Vç*_ en


fonction de V puis en déduire Vd - Vi en fonction de V.
■J

i EB Établir les expressions de Vd et Vi en fonction de V, Yd et . Calculer le module de ces


deux composantes. ~ — —
1ÜJ Exprimer I^ en fonction de V, Yd et Yt. Calculer la valeur efficace IB - du courant iB>.
HH
•1:
■ j EB Calculer le moment T du couple du moteur dans ce fonctionnement.

!
E. Fonctionnement sur un réseau monophasé
Il est parfois nécessaire d’alimenter un moteur asynchrone triphasé par un réseau monophasé. Or,
i; i
le couple de démarrage de la machine est nul car gd = gh ce qui entraîne Yd = 7;- et donc
yd ~ yi • plus> nioteur doit être déclassé et son rendement est plus faible.
: Quand on ne dispose que d’un réseau monophasé dont la tension u a même valeur efficace U
i que la tension composée nominale du moteur, on peut ajouter un condensateur de capacité C qui
'
■'


286

!•
*

Solution

; i
permet d’améliorer les caractéristiques (figure 19.5). Pour le moteur considéré, on impose
£/= 230 V et C= 500 pF. i

C=!=
/
A'
A' lii •’ ’

.
u
i
B’
B'
C r
! 1
11
■■

i 1

!
! î ■
Figure 1 9.5 - Alimentation d’un moteur triphasé par un réseau monophasé.

i
OD Exprimer Vd et Vi en fonction de U Yd, Y(, C et co. i i
, — “ ~ ~ V-
Exprimer le facteur de déséquilibre en tension 5 = y- en fonctiondeYd, Yi, C et co. .
•i!
1^1 Calculer Yd et Yt au démarrage. En déduire les valeurs numériques de Vd et Vt. Que vaut
alors le moment Td du couple de démarrage ? A

SOLUTION

A. Couple en régime équilibré


^ Ml La grandeur complexe / associée au courant i est :
i
3
■S
K
/=
Ia - + j/Cù
g
c g
.1
i L’intensité efficace de ce courant est le module de la grandeur complexe :
1g.
y,
O
1=
«2 2
■g
c
a ^g
-\ +H2
o \ 1
: =
287 i v
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

f:W Sur le schéma monophasé équivalent, la puissance transmise au rotor est consommée dans
la résistance —. Il s’agit d’une puissance par phase. La puissance totale transmise au rotor Pt est
g
le triple :

Pt=3-I2
g
EB Le moment T du couple électromagnétique est égal au quotient de la puissance transmise
i t au rotor Pt par la vitesse synchrone Qs :
\ p,
r = -*-
Il reste à remplacer Pt puis I par les expressions des questions précédentes :
i
3 r
i ■ r= I2
ns ê
1 Z

r
3 V2 g
QS 2

zg +M2

B. Propriétés générales du moteur en régime déséquilibré


tu En l’absence de fil neutre, la somme des courants en ligne est nulle :
IA,+ IB'+ =0
La composante homopolaire Ih du système de courants est donc nulle :

1
[&_+ le = °
V
j -
i ; ■ Les composantes directe et inverse du système de tensions VA,-V(O » VB,-V0 et Vç-Vo
sont définies par : —
? 1
•• l 1
i.
K* = ~ V^-Vo+a Vj-Vo +C? Vg-Vo

?
rf=I3
-
v_rX&* V^-Vo +fl Vc.-Vo

( ? 288

a
I
;
Solution
;
i,
De la même façon, les composantes directe et inverse du système de tensions VÀ,-Vn,y ü
VB'~ yy et ^c’“ ^0' sont : ni
/ : :
. 1 i

V, =- V.-V. + a V .-Y . + a2 V .-V. ' i


— 3 -A. _J2_ _A _o_ c o
l

i
1
k; = 3
i
tV"2 ü~!k +a ikA
Ces deux expressions peuvent s’écrire :

A- V^-Vo+a V^-VoUa2 V^-Vg +-(l + a + a2) Vg-V^

V'=\v_rVo+a2 + j(1 + fl2+a) V


JTV
ji
I Vb~v_o + « Vd-Vg

Compte tenu de la propriété 1 + a + a2 = 0, nous obtenons :

Ï-K, :■

! I

t-r, IJ
l;^l Le glissement pour la composante directe gd s’exprime en fonction de la fréquence de
rotation n et de la fréquence de rotation synchrone ns :
”s~n
8d =
ns
| Le système équilibré inverse crée un champ tournant en sens opposé. Sa fréquence de rotation
§ est - ns et le glissement correspondant est :
B
J
K -*s~n
i 8i =

3
-”s
i
i Le glissement pour la composante inverse g, peut s’exprimer en fonction du glissement pour la
I composante directe gd : NI
- !
1
& êi=2'gd ?
S
£
1 ESI L’admittance cyclique du moteur pour la composante directe Yd est calculée à partir du
q schéma équivalent avec un glissement gd. Deux branches sont en parallèle, la première constituée
v
289
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

r
de la bobine d’inductance L et la seconde de l’association en série de la résistance — et de la
Z
bobine d’inductance / :
1 1
yd=
j Lcd
— + j/co
Sd
Le calcul est le même pour l’admittance cyclique du moteur pour la composante inverse Yf9
mais avec un glissement g,- : —
1 1
Y,=
j Lco
—-h j/co
gi

l '.^H La composante directe crée un couple de moment Td donné par la formule :


r
3 V] Zd
°s(rŸ „ ■
(T) +(te)
De la même façon, la composante inverse crée un couple de moment r,- :
r
3V-2 Zi
r.=-
»
n»rrV „ ,!
lïJ+(ta)
Ces deux couples sont comptés positivement dans le sens du champ tournant direct. Comme le
r couple dû à la composante inverse tend à entraîner le rotor dans le sens du champ tournant
inverse, un signe - apparaît dans l’expression de son moment. Le moment T du couple résultant
est donc la somme des moments des couples des deux composantes :
r = rd + r i
r
Sd 3 K2 Si
as( r V „ \2 ( r} \2
(TJ y+w

290
t
y
4
Solution i!

En utilisant la relation gx -2 -gd> nous pouvons exprimer f en fonction de la seule variable gd ■■■

:
r r

rJ_Yl êd 3 K2 2~8d
:
r r V „,, Qsf r Ÿ ,, \2
U:) *M :

i
C. Erreur de branchement
lai Le branchement du moteur impose les relations :

Kr=0

VB = VB=a2V

Vc = Vc=aV
I
i i '

D’après la propriété démontrée à la question B.2, le système de tensions VA%- V0 , VB.- V0 et


Vc,~ V0 a les mêmes composantes directe et inverse que le système de tensions VAVB, et Vc, :

1
VJLraV_^ra2yc
\

Kr+a'v^+aVç,

En remplaçant les tensions VA,f VB, et Vc. par leurs expressions, nous obtenons :

ë ^ = i[a(a2K) + *2K)]
c

c
x ^i[a2(a2v) + a{aV)]
i
3

§ Ces formules se simplifient en tenant compte des propriétés de a (1 + a + a2 = 0 et a3 = 1).


11c. r,-îr
i — 3
«2
■g
c
V=~ If
& 3
o

291
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

Application numérique :

Vd = - x 133 = 88,7 V
3

1
V: = - x 133 = 44,3 V
3

arg^ = 0

arg^- =180° soit7r rad


faM a) Le glissement pour la composante directe est défini par :

Sd =
”s
Application numérique :
1500-1410
Sd = = 0,0600
1500
Le glissement pour la composante inverse g, s’exprime par :
gi = 2~gd

Application numérique :
g,. =2-0,0600 = 1,94

b) L’admittance cyclique du moteur pour la composante directe Yd est :


1 1
yd=
}L(ù
— + j/co
8d

Application numérique :
1 1
Yj- 35,5j+0,750
+ 2,95j
0,06

Yd =88,6 mS

arg Yd = -31,2° soit -0,545 rad

292
?
■;

;;
Solution

L’admittance cyclique du moteur pour la composante inverse Yi est : !■

lui
1 i
i:l

Application numérique :
jLco
—-H j/œ
8l H ■

1 1 i ï
Yj- 35,5j+0,750
+ 2,95j ■1 ;
1,94 !
;
Yt = 364 mS
if
arg^ =-83,1° soit-1,45 rad
c) Pour chaque composante, le courant est égal au produit de l’admittance par la tension : •1

Id = Yd Vd

Nous obtenons ainsi pour les modules et les arguments :

arg Id = arg Yd + arg Vd


ë
"S
c
arg Ij = arg Y-t + arg Vi
B
-g
1
â Application numérique :
§
c
§
s |/^| = 0,0886x 88,7 = 7,86 A
?
&
£
*8c l/.l = 0,364 x 44,3 = 16,1 A
Q
O

293
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

arg/^ = -31,2 + 0 = -31,2°

arg/,. = -83,1 +180 = 96,9° soit 1,69 rad


d) La composante homopolaire des courants en ligne est nulle puisqu’il n’y a pas de fil neutre.
Les courants s’expriment donc en fonction de leurs composantes par :
Wrf+A

^=a2ld+ali

Ic - ald+ a /,-

Application numérique :
IA, = 7,86e-0’5453 + 16,le1,69j

h =e -Jy x7,86e-0’545j+e
£3 xl6,le'’69j

.2n -j2î
7C — e JT x 7,86e-0’545-' +e 3 x 16,1e1'693

|/J = 12,8 A

argIA, =68,0° soit 1,19 rad

1^1 = 23,9 A

argIB, = -146° soit -2,55 rad

k| = 15,0 A

arg/c, = 5,86° soit 0,102 rad


Le diagramme de Fresnel montre bien le déséquilibre important des courants (figure 19.6).

294
t

Solution î
:
*A'
i’ii
i
le
>
y
'.A

1B'
Figure 1 9.6 - Diagramme vectoriel des courants.

frfcl Le moment T du couple électromagnétique est :


r r
3V] Zd 3V? Zi
r=
( r V / \2 ( rY / s2
U +N lïJ+w
Application numérique :
0,750 0,750
3 x 44,32
r = 3 x 88,72 0,06 1,94 = 9,75 N-m
157 0,750V 157 ( 0,750V
+ 2,952 + 2,952
0,06 l 1,94 J

D. Fil débranché
d.i Le branchement impose les relations :
M
7^ = 0
I
■S
c
Ir+Ic= 0
8
$
I
3
Compte tenu de ces deux conditions, nous avons :
§
1
I
S
V*’//=T If+aljr+a1 le. +T q1 h_+a J=j(û + ûr2)
1c. J
§
£

O
o

295
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

t*WA Écrivons VB.- Vc. en utilisant les décompositions en composantes symétriques :


/
VE-V£.=a2Vi+a^-aVra2VL=(a2-a)\VrVL

En remplaçant a et a1 par leur forme algébrique, nous obtenons :

_i .s f i r
r*-rc = 2 J 2 l 2+J 2 i

Par ailleurs, comme les tensions simples du réseau VA, VB, Vc forment un système équilibré,
nous avons :
V„-Vc = VB-Vc=a2V-aV = -]4ÏV

En comparant les deux expressions de VB,~ Vc,, nous obtenons :


Vé-V, = V

U2J Nous avons toujours :


id=Ydrd

I:=Y,
I Vi

Remplaçons Id et dans la formule établie à la question D.l :


Yd Vd+Yi Vf = 0

Cela nous permet d’exprimer Vt en fonction de Vd :

Yd
Vi-~ Vd
Yi

i Nous utilisons ensuite cette relation dans la formule obtenue à la question D.2 :

j Yd
I

296
7

Solution
'

Nous obtenons ainsi les deux expressions recherchées : i :

i'i
: :
Y, i
yd=
Yd+Y, 1
U
Yd *1
V:I = —
Yd+Y,

Les modules de ces grandeurs complexes sont : !


-,
Yd
K=- v I !
Yj+Yi
:

Yd i
Vi = V i
:i

Application numérique : les admittances ont les mêmes valeurs que dans la partie C puisque la
fréquence de rotation du moteur est inchangée. 1.

y\ = ^64_____ x133 = 114 V


—I |o,0886e"°’545j+0,364e -l,45j

.__________0,0886
x 133 = 27,8 V
-I |o,0886e~°’545j+0,364e -l,45j
’ À
2
| Exprimons en fonction des composantes symétriques : I
8 Iff=a2Id+aI,
■x
I
5
I
5
§
c Remplaçons les composantes des courants par les produits des admittances par les
.1| composantes des tensions :
1c. Iff=o2YdVd+a^
i
«2
"gç
a
O
I
297
■:

••
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

Utilisons ensuite les formules établies à la question précédente :

yd y, y, yd ydy,
IB' = a2Tr V-a V = (a2-a) — V
yd+y> yd+y, 1 jyd+y>

En remplaçant a et a2 par leur forme algébrique, nous obtenons :

rYAÏL
1B' = -jv3------- V
yd+y,

Nous obtenons pour la valeur efficace :

yd y,
/= /, =s v
yd+y,

Application numérique :
0,0866x0,364
i
/ = V3 |0,0886e"°’S45j + 0,364e -1.45J x 133 = 17,1 A

l»M Le moment T du couple est toujours donné par la formule :


r r
tj_y1 ëd ëi

ns( ,Y „ -, nsfrŸ „ -,
tJ +W ü +('“>
Application numérique :
0,750 0,750
r _ 3 x 1142 0,06 3 x 27,82 1,94
= 18,2 N • m
157 0,750V 157 0,750V
+ 2,952 + 2,952
0,06 1,94

E. Fonctionnement sur un réseau monophasé


Isdl La tension U est la différence de potentiel entre les points A’ et C’ :
VA~ Vc =U

298
I >
:
?
:•
Solution 5
i
i •
La relation entre tension et courant pour le condensateur s’écrit : h
^A' K3' ~
jCœ
IB
n
i i
Remplaçons les tensions et les courants par leurs décompositions en composantes
symétriques :

(l-«)fk+(l-a% = v \

(l-tf2)^+(l-a)^ 1
(a2Ydvd+ay^)
jCco
La première de ces deux formules permet d’exprimer la composante inverse en fonction de la i
composante directe :
::i
v -_^L_
%l-a2
[~a v
1 -a2^

V: =
LL
+ aVd
■ !

Nous pouvons alors remplacer dans la seconde formule


:?
+ (1 -a)aVd =a2YiVd+aYi + a2Yj

jCco(-3a2^-at/) = a2(^+^

MM)+3ajC“fe=~(rv + jCco U
■É

C j2+jçm(i-a2) g
i
B — ~ yd+y;+3jCta 1 -a
-g
•g ---
I Pour simplifier cette formule, tenons compte des expressions de a et cr : J
.1
/ 2\ L ( 1 -^11 f 1 .S] 73=^73 i
i
-a
j(.-« ).J '-(-î-prjJ-br'Tj
i
|2
= 73e -f
f 1 .731 r-[(S
VJ ..i)
1 !
Bc
Q
O ;•

299
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré

Nous obtenons ainsi :


.71
Yj+ayfïCw Uq(>
— _yrf + ^. + 3jC<o V3

De la même façon, nous trouvons :

Yd-a2yJÏC(ù Uq -S
Y^+y^+iiCv) y/l

idfcl Le facteur de déséquilibre en tension est défini par :

5=Ü
Vi
ce qui donne :

Yj-a2sf3C(û c/e -Jf


Yd + Y/ + 3jCco n/3 Yd-a2y/ÏCa)
8= .71
Y:+aSC(ù
Y:+ayJÏC(ù [Je 6
?!
Y^+Y^ + 3}C(ù yfl
•:!

1^1 Au démarrage, comme gd- gj = 1, les admittances cycliques directe et inverse sont
égales :
1 1
yd=yi =
jLco r + j/co
Application numérique :
1 1
35,6j 0,750 +2,95j

Yd = \Yt =301 mS

arg Yd = arg Yt = -74,4° soit -1,30 rad


La susceptance du condensateur vaut :

Ceo = 500 x 10"6 x 2ti x 50 = 157 mS

300
!
Solution

0,301e~uj +VJ x 0,157e 3 133


£ 13
= 50,0 V
d~ 2x0,301e'uj+3jx0,157 VJ
1; i

_ 0,301e~UJ - VJ x 0,157e -f 133 = 144 V


2 x 0,30 le_I,3j + 3j x 0,157 VJ

Le moment du couple de démarrage est :


3 Vd2 r 3V;2 r 3
ns r2 + (/co)2 «s r2 + (/co)2 «s r2 + (/co)

Application numérique :

0,750 (50,02 -1442) = -28,2N-m


157 0,7502 + 2,952
jjflWJîi
\2== ;
Le moment du couple est négatif, ce qui signifie que le démarrage se produit dans le sens inverse.
-

ë
■S
§
ü
■8

s3
§
c

.1
i
1
e-
I
i2
■§
ç
Q
O

301
'


|ïî’
'
i
! ï iî

i
i

Machine asynchrone ,1 . I

- Auto-amorçage ■
’ •?:

i|:|
1
i

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.


I

Le problème étudie une machine asynchrone triphasée et s’intéresse en particulier à son auto­
amorçage sur une charge capacitive.
fc i
IM
ÉNONCÉ I
Une machine asynchrone triphasée bipolaire a un rotor à cage d’écureuil et son stator porte un
enroulement couplé en étoile. Les résistances et les inductances de fuites de l’enroulement
statorique sont négligeables, de même que les pertes mécaniques et ferromagnétiques. ; •
Un essai en moteur à vide alimenté par des tensions triphasées de fréquence/= 50,0 Hz et de
valeur efficace variable a permis de relever la puissance réactive Qv consommée en fonction de la
valeur efficace Vdes tensions simples appliquées à l’enroulement statorique (tableau 20.1).
Tableau 20.1 - Puissance réactive en fonction de la valeur efficace des tensions
statoriques dans l’essai à vide.

V(V) 282 400 456 488 506


Qv (kvar) 6,00 12,0 19,2 28,8 40,8
■â
3
g Quand la valeur efficace des tensions simples est F—488 V et la fréquence f— 50,0 Hz, la
| puissance active P appelée par le moteur dépend du glissement g selon l’expression :
O

s \t
gc g
P = Po
I g
i 1+
1 V£o
&
O kii
i?

£ avec P0 = 1,80 MW et g0 = 0,200.


1 ESI Le moteur est alimenté par un réseau triphasé de fréquence /= 50,0 Hz et dont les
o tensions simples ont une valeur efficace V= 488 V.

303
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage

a) Déterminer la fréquence de rotation nm pour laquelle le moment T du couple


électromagnétique est maximal.
b) Calculer les pertes par effet Joule au rotor pjr pour une fréquence de rotation
n = 2900 tr • min-1.
c) Donner le schéma monophasé équivalent du moteur et calculer les valeurs de ses éléments.
W&À Les tensions d’alimentation ont toujours une fréquence/= 50,0 Hz et une valeur efficace
i V = 488 V. On branche en parallèle sur la machine asynchrone un groupement triphasé équilibré
en étoile dont chaque phase est constituée d’une résistance R en parallèle avec un condensateur
de capacité C (figure 20.1).

!
!:
B

1 C
' JL X JC
R
c R c—1— R
c
i
.
I
. T T T
i

Figure 20.1 - Circuits RC en parallèle sur la machine asynchrone.

La machine peut être entraînée à une vitesse supérieure à la vitesse synchrone.


Déterminer les expressions de i? et C en fonction du glissement g (faisant intervenir les
éléments du schéma équivalent et la pulsation) pour que le réseau ne fournisse aucun courant.
CTI Cette condition étant remplie, la machine tourne à une fréquence de rotation
w n = 3 300 tr • min'1. On déconnecte le réseau de l’ensemble machine et groupement RC.
a) Quel est le moment T du couple qu’il faut développer sur l’arbre de la machine asynchrone
pour maintenir la fréquence de rotation à 3 300 tr • min'1 ?
b) La fréquence de rotation n et la résistance R étant maintenues constantes, on réduit la
capacité C de chacun des trois condensateurs. Quelle est la valeur minimale Cmin de C pour
i que la machine reste amorcée ? Quelle valeur faut-il donner à C pour que les tensions simples
aient une valeur efficace V = 456 V ?
i
i

!
! 304

;
Solution

IN
1
SOLUTION !!

m a) Le moment T du couple électromagnétique est égal au quotient de la puissance ■

transmise au rotor Pt par la vitesse synchrone :

r=A
^5

La machine étant bipolaire, la vitesse synchrone est égale à la pulsation co des tensions
d’alimentation. Comme les pertes statoriques sont négligées, la puissance transmise P, est égale à
la puissance active P appelée par le moteur :

r=-
CO |
En utilisant l’expression de P fournie par l’énoncé, nous obtenons :

r=^ g
\2
CO
1+
g
go J
Pour rechercher la valeur gm du glissement g pour laquelle le moment T du couple fi
électromagnétique est maximal, calculons la dérivée de T par rapport à g :
/ \2 f X2
g 1-
g
d£ = ^
1+ -s2—— p
go go _ Pq \8oJ
Uo J
dg œ CO x2l2
g 1+
g
1+
Uo j
Une condition nécessaire pour que le moment du couple électromagnétique soit maximal est
que cette dérivée s’annule, ce qui donne :
.s

c gm go
8
Application numérique :
13 gm =0,200
§
1 Le glissement g est l’écart relatif entre la vitesse synchrone fl5et la vitesse Cl du rotor :
i0- ns-n
tJ
g= Qs
i2
3
Nous en déduisons :
■8
ç
Q
O
n={i-g)ns
305
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage

La vitesse de rotation est liée à la fréquence de rotation n par la formule Q = 2nn. La vitesse
synchrone Q.s est égale à la pulsation co des tensions puisque la machine est bipolaire. Cette
dernière est liée à la fréquence / par la formule co = 2nf. La relation précédente peut alors
s’écrire :
«=(i-g)f
Nous obtenons ainsi la fréquence de rotation nm pour laquelle le moment du couple
électromagnétique est maximal :

»*=0 -8m)f
Application numérique :
nm =(l -0,200) x 50,0 = 40,0 tr - s 1 soit 2400 tr • min -î

b) Les pertes par effet Joule au rotor pjr s’expriment en fonction du glissement g et de la
puissance transmise P{ qui est ici égale à la puissance active P appelée par le moteur :
; Pjr=gP, =gP
1
:
I Compte tenu de l’expression de P, cela donne :
g2
Pjr=P0—/
î g
; 1+
go
Pour faire l’application numérique, il faut calculer le glissement :
ns-n
g=
D.s ns
avec ns =/puisque la machine est bipolaire.
Application numérique :
ns = 50,0 tr ■ s'1 soit 3000 tr • min'1
3000-2900
g= = 0,0333
3000

0,03332
pjr = 1,80 x 1Q6 = 1,94 kW
0,0333 \2
1+
^ 0,200 )

c) Compte tenu des hypothèses (pas de résistances et d’inductances de fuites au stator, pas de
pertes ferromagnétiques), le schéma monophasé équivalent de la machine est le plus simple
(figure 20.2).

306
Solution

h / /
> r>rv~\ Ni
!
/\

L IL
Vs g

Figure 20.2 - Schéma monophasé équivalent

Ce schéma comporte trois paramètres à déterminer : r, l et L.


Pour le fonctionnement en moteur à vide, le glissement est nul (on néglige les pertes
mécaniques et ferromagnétiques) et il n’y a donc pas de courant dans la branche formée par r et /.
Dans le schéma monophasé équivalent, la puissance réactive g, est donc consommée totalement
par l’inductance L qui est soumise à la tension simple de valeur efficace V :
V2
a=-r-
Z, CD

La puissance réactive Q donnée par l’énoncé concerne l’ensemble de la machine triphasée, il


faut donc multiplier par 3 la puissance réactive g, exprimée sur le schéma monophasé
équivalent :
0 = 30,
L’inductance L se calcule donc par :
L _ 3V2 _ 3V2
Q(ù Q2nf
Application numérique :
3x4882
s
L= = 79,0 mH
B 28,8xlO3 x27cx50
| Considérons maintenant un fonctionnement en charge^Dans le schéma monophasé équivalent,
| la puissance active P, est consommée par la résistance - parcourue par un courant / d intensité
| efficace I : &
§
1 Px = -
r I2
I g
3
1e
O
O

307

S l
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage

Le dipôle formé par la résistance - et l’inductance / en série étant soumis à la tension simple
g
de valeur efficace V, l’intensité efficace I du courant qui le traverse est :
V
1=
( \2
j +(/co)2
\s /
La puissance active P donnée par l’énoncé concerne l’ensemble de la machine triphasée, il
faut donc multiplier par 3 la puissance P] exprimée sur le schéma monophasé équivalent :
P = 3P î
Nous obtenons ainsi :
r

P = 3V2 g
f \2
r /, \2
- +(/©)
g)
Pour rapprocher ce résultat de la formule de P donnée par l’énoncé, il faut réorganiser
l’expression obtenue :

! g

' 4-
v r
i*!
L’identification des deux formules conduit à :
w2
=p0
r

/©V i
r y go
Nous en déduisons les expressions de r et / :
3V2
r=
P0
r
g0(ù g02nf
Application numérique :
3x4882
r= = 0,397fl
l,8xl06
0,397
/= = 6,32 mH
0,200x271x50

308
Solution

133 L’intensité complexe / du courant appelé au réseau s’exprime en fonction de la tension M


complexe V et de l’admittance complexe Y du dipôle vu des deux bornes du schéma monophasé il
équivalent de l’ensemble machine et groupement RC (figure 20.3) : ! 1'

/ = YV !

i /

V
c R L JL
g

Figure 20.3 - Schéma monophasé équivalent de l’ensemble machine et groupement RC

Pour que le réseau ne fournisse aucun courant, il faut que l’admittance Y soit nulle :
y=0
Exprimons l’admittance en fonction des différents éléments du circuit :
1 1 1
+ —+ jCû) = 0
R
iLa -+Jte
g
Faisons en sorte que les dénominateurs des différents termes soient réels :

—-j l(ù
1
~L+-8\2 — + jCco = 0
L(ù (r R
- +H2
,gJ
1 La séparation de la partie réelle et de la partie imaginaire conduit à deux conditions :
s

r
i
i g
§
(r\2 2+ R- = 0
§
s
3

1
- +H
U
i 1 l(ù
3
+ Co> = 0
L(ù f \2
■g
ç
- +(/co)2
Û
O
<g J
309
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage

Nous en déduisons les expressions de R et C :


/ \2
- +(/«)2
R=-
r
g
1 l
C= 2 + f \2
Lco r /, \2
7 +(M
g)
La première condition impose g < 0 : la vitesse de rotation de la machine doit être supérieure à
la vitesse synchrone.
a) Le moment T du couple électromagnétique (qui est aussi le couple sur l’arbre de la
machine en l’absence de pertes mécaniques) est toujours donné par la formule :

r=^ g
û)
1+ g
Uo,
Le glissement g est encore calculé par :
= ns~n
g
ns
Application numérique :
3000-3300
g= = -0,100
3000

Le glissement est bien négatif comme nous l’avions signalé à la question précédente.

r = l,80x 106 -0,100


= -458 N-m
27ix50,0 -0,100
1+
0,200
Le résultat est négatif : il faut donc fournir à l’arbre de la machine un couple dont le moment
est |r| = 458 N • m.
La puissance mécanique reçue par la machine est dissipée par effet Joule dans le rotor et dans les trois
résistances R.

310
3

Solution
i •
'
b) Si la machine reste amorcée, la puissance réactive fournie par les condensateurs de capacité C
est consommée par les inductances L et / : ilj
3F2 3/co V2
3C(ùV2 =
L(ù \2

r
s) +M2
Cette relation est équivalente à la formule trouvée précédemment pour le calcul de C :
1 /
C = ---- T +
Lcù2 r \2
j +(M2
\6/

L’inductance L n’est constante que si le circuit magnétique n’est pas saturé. Or, quand la
valeur efficace V des tensions d’alimentation augmente, la saturation apparaît. Pour le constater,
considérons l’essai en moteur à vide puisque dans ce cas, la puissance réactive est consommée
uniquement dans L :
3V2
Ôv =
L CD
Nous pouvons ainsi calculer L par la formule :
3V2
L=
Qv2nf
L’application numérique est effectuée pour les différentes tensions efficaces données par
l’énoncé (tableau 20.2).
Tableau 20.2 - Inductance en fonction de la valeur efficace des tensions.
V<V) 282 400 456 488 506
Qv (kvar) 6,00 12,0 19,2 28,8 40,8
L (mH) 127 127 103 79,0 59,9

| Nous constatons que la machine n’est pas saturée pour des tensions efficaces de 282 V ou de
§ 400 V puisque l’inductance L reste constante, mais que la saturation apparaît pour les valeurs de
| V supérieures puisque L diminue.
3 La valeur minimale Cmin de C est obtenue quand L est à son maximum Lmax :
3

§ 1 /
Çnin “ 2 +
J 2
§
1
W2*/) - +(/2 n/)2
O.

I
£
J
■g
ç
Q
O

311
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage

Application numérique :
j
1 6,32x10-3
Olin - = 401 pF
127 x 10-3 x (2ti x 50,0) r 0,397 Ÿ
j +(6,32x10“3x2ti:x50,0)2
i-0,100
Pour des tensions simples ayant une valeur efficace V= 456 V, l’inductance vaut L = 103 mH.
La valeur de la capacité C est alors :
1 6,32x10-3
C= 2- +
= 419 pF
103 x 10~3 x (27t x 50,0) f-0’397-l + (6,32x 10~3 x 2;tx 50,o)2
1^-0,100 J V >

{frfffsx L’auto-amorçage des machines asynchrones est un phénomène qui peut être intéressant pratiquement. Il
est utilisé par exemple pour des installations éoliennes isolées qui comportent en général un générateur
asynchrone et une batterie de condensateurs pour assurer son auto-amorçage.

\
i

312
----
.<*0®r -

Modélisation 1f /A
"1

/
i ::
\ ! .:
il
DE LA MACHINE ASYNCHRONE !
iw

DANS UN REPÈRE DIPHASÉ


TOURNANT

Ko \
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.

L étude porte sur une machine asynchrone triphasée décrite par son modèle diphasé dans le
repère du flux rotorique. La première partie établit les bases de ce modèle et la seconde partie
s intéresse à l’identification de l’un des paramètres de la machine, la constante de temps du rotor.

ÉNONCÉ

A. Élaboration du modèle
§ On considère une machine asynchrone triphasée à cage de constitution parfaitement symétrique,
s Elle comportep paires de pôles et l’enroulement du stator est couplé en étoile sans neutre sorti.
| Rs et Rr sont respectivement les résistances d’une phase du stator et du rotor. L5 et Lr sont
I respectivement les inductances cycliques du stator et du rotor tandis que M est 1 inductance
| mutuelle cyclique entre le stator et le rotor. La position du rotor est repérée par un angle 0 et sa
| vitesse de rotation est notée Q.
1c. Comme la machine est couplée en étoile sans neutre sorti et qu elle est de constitution
| parfaitement symétrique, les systèmes des courants et des tensions ne possèdent pas de
*7 composante homopolaire et il est alors possible de définir un modèle diphasé équivalent,
i
■g À un système triphasé *fl, xb et xc de trois grandeurs (qui peuvent être des courants, des
o tensions, des flux totalisés...) une transformation qui conserve la puissance instantanée associe

31B
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

deux grandeurs diphasées xa et Xp définies sous forme matricielle par :


1
1
= 12 2 2
xb
*pj V3 V3 V3
xc
2 2
soit, sous forme abrégée :
Xc=CX
en posant :

xa
xc =

x= xb

xc

1 1
1
ç- lî 2 2
: h o V3 S
2 2
Ce premier modèle diphasé est un modèle réduit comportant deux enroulements, l’un
statorique, l’autre rotorique, chacun constitué de deux phases. L’enroulement statorique est fixe,
son homologue rotorique tourne à la vitesse de rotation électrique pQ. = p .

Afin de simplifier les équations représentatives des flux dans la machine et d’éviter des
inductances mutuelles variables dans le temps, ce premier modèle est transformé pour aboutir à
une représentation diphasée où les enroulements statorique et rotorique, tournant à la même
vitesse, sont fixes l’un par rapport à l’autre. Pour cela, une rotation d’angle ^ est appliquée à
l’enroulement statorique, tandis qu’une rotation d’angle est appliquée à l’enroulement
rotorique (figure 21.1).
Les grandeurs relatives aux enroulements du nouveau modèle sont notées respectivement xsd
et xsq pour le stator et xrd et xrq pour le rotor. Elles obéissent à la relation :

xd cosÇ sinÇl xa
S _-sinÇ cosÇ Xp

On fait ainsi apparaître une matrice de la rotation définie par :


-
cos^ sin^
-sinÇ cosÇ

314
Énoncé fü
II
Il i
i:
?

;
!i
.*
?

2 .4

i
Figure 21.1 - Modèles diphasés.

Vi ^
La condition de synchronisme des deux bobinages se traduit par : r:
d0
-r^ + P—
d/ d/ d/
Par ailleurs, afin de minimiser le nombre d’inductances mutuelles non nulles, on choisit une
origine angulaire telle que :
Ç, =$r+PQ
A chaque couple de grandeurs réelles (xd, xq) est associée la grandeur complexe spatiale
H
I *~xd+\xq. On note ainsi , vr, is , /r, ys et vj/r les grandeurs complexes spatiales
!"
s associées respectivement aux tensions statoriques et rototoriques, aux intensités statoriques et '
| rototoriques et aux flux totalisés au stator et au rotor.
I Dans le repère tournant, la machine est modélisée par les formules suivantes : i
I • expressions des flux totalisés au stator et au rotor I
(i) n
vjfr =-Lrir_ + Mi± (2) •

i
» i
315 i
g
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

lois des mailles au stator et au rotor

(3)

d\\fr d£
(4)

expression du moment T du couple électromagnétique


M
r=p—Im
4
WÆI On choisit tout d’abord un repère pour lequel ^ = 0.
a) Exprimer la grandeur complexe spatiale vs des tensions statoriques dans ce repère en
fonction de la grandeur complexe spatiale is des courants statoriques et de la grandeur
r
;
complexe spatiale \\fs des flux totalisés statoriques. Exprimer de même la grandeur complexe
spatiale vr des tensions rotoriques en fonction de la grandeur complexe spatiale ^ des
1: courants rotoriques, de la grandeur complexe spatiale \|ir des flux totalisés rotoriques et de la
vitesse de rotation Q. du rotor.
b) On considère le régime sinusoïdal permanent de pulsation co. Montrer que dans ce cas, pour
toute grandeur complexe spatialej: :
r
i
dx
— = JCOX
d/
Transformer en conséquence les lois des mailles au stator et au rotor. Que peut-on dire des
■ésultats ?

CH On choisit maintenant un repère tel que la composante \\/rq de la grandeur complexe


spatiale \j/r selon Taxe q soit nulle (repère du flux rotorique). En régime sinusoïdal permanent,
les grandeurs électriques et magnétiques sont constantes dans ce repère, tandis que \jfr se réduit
â yrd-
Réécrire les formules (2) et (4) en les décomposant sur les axes d et q et en ne conservant que
les composantes non nulles des grandeurs complexes d’espace. On en déduira notamment une
expression de irq et une expression simplifiée du moment T du couple électromagnétique en
fonction de p, M, Ln \\/rd et isq.
ÉLU À partir de de la loi des mailles au rotor sur l’axe q et de la relation entre irq et isq, établir

l’expression de 4r =-2L- en fonction de \yrd) i M et de la constante de temps rotorique


j: d/ H
Lr
i Tr =TT
K

316
!
n
rf •

Énoncé :

QQ On considère un régime permanent sinusoïdal dans le repère du flux rotorique. i;


a) Montrer que la composante directe ird des courants rotoriques est nulle.
i
b) Exprimer la composante directe yrd des flux rotoriques en fonction de la composante
directe isd des courants satoriques.
il
c) Déduire des relations précédentes la représentation dans le plan complexe (d, q) des
grandeurs is, ir et v|Jr. Préciser l’analogie avec le diagramme de Fresnel des courants.
d) Compte tenu de la convention choisie, que devient le diagramme précédent dans le cas d’un
fonctionnement en générateur ?
En prévision de la réalisation d’un asservissement de vitesse, on cherche à établir certaines
relations dans le repère du flux rotorique (\|/rf/=0), mais, bien entendu, le régime étudié n’est
plus permanent. Pour cela, on considère les transformées de Laplace Xd(s) et Xq{s) de xd et xq.

a) Déterminer l’expression de la fonction de transfert F^rd (s) VrAf)


‘sd(S) '

b) Montrer que l’on peut écrire :


M
V1 = ^À+—¥r
Lr
M2
en utilisant le coefficient de dispersion de Blondel a = 1 - . Commenter brièvement ce
résultat.
c) À partir de la formule (3) et compte tenu du résultat précédent, écrire les équations

différentielles permettant d’exprimer ysd et v en fonction de isd, isq, yrd et de —.
H d/

B. Identification de la constante de temps rotorique


La constante de temps rotorique xr est définie comme le rapport de l’inductance cyclique
rotorique Lr et de la résistance rotorique Rr :
Lr
T =----
■â
3 Rr
ç
S Elle intervient dans la fonction de transfert F^^s) définie à la question A.5.a). Pour
| l’identifier, une méthode consiste à réaliser l’essai suivant : la machine asynchrone est reliée
I électriquement au réseau par l’intermédiaire d’un interrupteur triphasé. Elle est accouplée il
1 mécaniquement à une machine à courant continu qui l’entraîne à une vitesse hypersynchrone
I constante f20. À l’instant / = 0, on ouvre l’interrupteur, la vitesse étant maintenue constante. On
|j relève alors à l’oscilloscope la courbe d’une tension statorique. Le modèle utilisé pour
$ représenter la machine est celui de la question A.2 (repère du flux rotorique).
I __
*7 LU On se place à un instant t > 0.
| a) Préciser les valeurs des courants isd et isq.
o b) Écrire les expressions de vsd et vsq en fonction de yrd. 1
317 i
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

c) Donner l’expression de —— en fonction de Q0.



d) Écrire l’équation différentielle qui régit la décroissance de vjtrd (en reprenant, pour la
situation particulière étudiée, la formule établie à la question A.5.a) et en déduire l’expression
temporelle de \yrd en fonction de \yrdQ (valeur de \\frd à t = 0) et de t.
I a) Montrer que :

vsd = Ae z'

Vsq = Be x'
où A et B sont des constantes liées à l’état magnétique initial de la machine (\|/rd0). Expliciter A
et B.
b) En déduire la forme des tensions vsa et v5p correspondant au modèle intermédiaire, puis celle
des tensions statoriques va, vb et vc de la machine réelle.
c) À partir de la tension relevée aux bornes d’une phase statorique (figure 21.2), déterminer la
valeur de xr.

1
0,8
0,6
0,4

VaM

*0,4
-0,6
-0,8
-1
'(s)
Figure 21.2 - Évolution temporelle de la tension statorique normalisée.

SOLUTION

A. Élaboration du modèle
FiHll a) Dans un repère pour lequel ^ = 0, la formule (3) devient :

dt

318
Il

Solution i
;
■:iî

La condition de synchronisme donne :


de
0 = ^ + p—
dt dt
Ce qui implique : î
:
d$r d0
= —p— = -pQ
dt y dt y i-

En tenant compte de ce résultat, la formule (4) devient : i■

dv)/r
vr=Q = -Rr ir + -= - j/;Qi)/r
dt
b) Considérons un système triphasé équilibré direct :
xa=XMcos((ùt + e)

271
il :
:.
xb =XM COS CO t-------+ 8 !
L J

2n
xc=XMcos COt + — + s
\ 3
Les composantes diphasées xa etxp s’écrivent :
= V3 ( 1 1
*-~2*~2*

; .
S >
{2(£__
*p = V3 2 Xb 2 Xc '
V fi •

La somme de trois grandeurs formant un système triphasé équilibré est nulle : 1:3 ‘
xa+xb+xe=Q s. I
i
3 L’expression de la première composante diphasée se simplifie alors :
3

I
8
*a i
*« = xa~ . !
I
§
§

J xa=J^XMcos(at + £)
i
1
jr
I Pour la seconde composante diphasée, nous avons :
«2
1
Q
O
XP = S^xb~xc^Jï(xb Xc)
■ i
319

i
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

Remplaçons xb et xc par leurs expressions :


1 2K 2n
- XM COS CD t + — + 8
''=Ær““’r_T” 3

Utilisons ensuite la formule trigonométrique :


p-q
cos/?-cos <7 =-2 sin £±isin
2 2
Nous obtenons ainsi :
1 . f 2n) 1 v . , sV3
ATp=--^=2Arwsin(a)r + 8)sm^-yJ = ^=2Xw sm(c»/ + s)y

soit :

=1 sin(co/ + e)

Les composantes diphasées xrf et x^ s’écrivent ensuite :


x^ =xacos^ + Xpsin^

xç = -xa sin ^ + Xp cos Ç

ce qui donne ici :

xd
4 XM cos XM sin(cû/ + e)sin£

xg=~MXM COS ((ùt + e')sint; + J^XM sin(cof + e)cosÇ

Nous pouvons alors transformer ces expressions grâce aux formules trigonométriques :
cos (a - b) = cos a cos b + sin a sin b

sin (a - b) = sin a cos b - cos a sin b


ce qui conduit à :
^XMcos(at + s- Ç)
xd =

*9=^!*Msin(wf + s-Ç)

L’amplitude des grandeurs diphasées n’est pas égale à l’amplitude des grandeurs triphasées car nous utili­
sons ici la transformation de Park modifiée qui assure l'invariance de la puissance instantanée.

320
I 1
Solution
:
La grandeur complexe spatiale correspondante est : l!5
«+j!
XM cos(co^ + e- XM sin(co/ + e-Ç)
ü
soit :
1
Xrf***^
Sa dérivée est :
dx j(com-ç)
dt
soit :
dx
—= = J CD*
dt

Dans le cas du régime sinusoïdal permanent, la dérivation des grandeurs complexes spatiales s’effectue
comme celle des grandeurs complexes temporelles.

En utilisant cette propriété, les lois de mailles deviennent :

vr = 0 = -Rr ir + jco\|/r - j/?Q\|/r


soit pour la tension rotorique :
^.=o=-/?r^+j(û)-/7n)vL
Nous allons introduire le glissement g, écart relatif entre la vitesse de synchronisme Qs et la i
•î
vitesse Q :

■â Cls8=
3
! Par ailleurs, la vitesse de synchronisme Qs est liée à la pulsation go et au nombre de paires de
| pôles p :
I
5
§
C

.1
P
i Cela nous permet d’écrire :
1a.
3
|S
--n co-^n
■8 CO
ç
O
O P

321
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

Nous en déduisons :
co - pd = geo

Il reste à remplacer dans la loi des mailles pour le rotor :


Vr = 0 = -Rr ir +jg(0V|/r

Divisons enfin par g :

K
^ = o = —H+jœVr
g g~ —
En régime sinusoïdal permanent, les formules obtenues avec les grandeurs complexes
spatiales sont les mêmes que celles qui concernent les grandeurs complexes temporelles.
W&À Comme \|/r se réduit à \yrd, la formule (2) donne, en la décomposant sur les axes d et q :

V rd Lprd +

° = -Lrirq+Misq

On déduit de cette dernière formule :


M.
V-
Quant à la formule (4), elle donne, en la décomposant sur les axes dtiq :
dVrJ
0 = -Rrird +
dt

0 = -Rrirq+~XVrd
dt
Le moment T du couple électromagnétique est :

r = Py-lm[vrrf(/srf+j/s,)]
Lr

soit:

M
r = P — 'Vrd‘sq
Lr

La loi des mailles au rotor sur l’axe q donne :

dÇr _ Rdrq
dt Vrd

322
IJ
3

Solution

En tenant compte de la relation entre irq et isq, nous obtenons : !!■

KMisq i

d/ K'Vrd
Nous pouvons alors introduire la constante de temps rotorique xr = — :
dÇr
d' trVrd

ES) a) Reprenons la loi des mailles au rotor sur l’axe d :


dVrc/
0 - -Rrird +
dt
En régime sinusoïdal permanent, les grandeurs électriques et magnétiques sont constantes
dans le repère du flux rotorique. La dérivée du flux est donc nulle :
0 =-Rrird
Nous avons donc bien :
ird=°
b) Dans ces conditions, l’expression de la composante des flux rotoriques sur l’axe d devient :
Vrd=Misd
c) Comme ird =0, le vecteur représentant ir est sur l’axe q et comme v|/rq =0, le vecteur
représentant v|/r est sur l’axe d (figure 21.3). “

i i
<1

hq
h
îr
Vr

3
c
Isd d
C
Figure 21.3 - Représentation de i5, ir et vj/r dans le plan complexe (d, q).
i
3

| Le schéma monophasé équivalent simplifié d’un moteur asynchrone donne une relation entre
J les grandeurs complexes temporelles Is, îm et Ir correspondant respectivement au courant y
| statorique, au courant magnétisant et au courant rotorique ramené au stator : i
*
§
£ ls_=lnL + la
| La représentation de Fresnel de cette relation a même forme que le diagramme précédent
o (figure 21.4).

323
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

îr

Int

Figure 21.4 - Diagramme de Fresnel des courants.

d) Pour un fonctionnement en générateur, le moment T du couple électromagnétique étant


négatif, il en est de même de isq (figure 21.5).

<7
i i hd
>
d
ir

hq

Figure 21.5- Diagramme pour un fonctionnement en générateur.

Iil»1 a) Reprenons les formules établies à la question A.2 :


'Vrd =-Lr‘rd+Misd

o=-^ + dt
Prenons-en la transformée de Laplace :
Vrd(s) = -LrIrd(s) + MIsd(s)
!
0 = -RrIrd(s) + s'¥rd(s)
Exprimons IrJ(s) dans la seconde équation et remplaçons dans la première :

Kr

Lrs
^rd(s) = —^IrAs) + Msd(s)
Kr

324
Solution

_ ¥«/(■*) . l:
Nous en déduisons l’expression de la fonction de transfert Fwd (5)
'sAs) ’

1 + —*—s
K !
Nous voyons alors apparaître la constante de temps rotorique xr :
M
FwÂs) = 1 + Tr5
b) Repartons des relations (1) et (2) :
^± = Lsij_-Mir_ (1)
Jr=-Lrir+Mi± (2)
Exprimons i|ir dans la seconde équation et remplaçons dans la première :

lr =
Lr

Lr

Rassemblons les termes en is :


M2). M
V,= Ls~
17
Lr 2 W
M2
Nous voyons apparaître le coefficient de dispersion de Blondel a = 1 -
LA
M
V£ = <^»i + 7-Vr
Lr

Le flux statorique est égal à la somme du flux de fuites et du flux rotorique ramené au stator.
= c) Introduisons l’expression de \j/5 obtenue à la question précédente dans la formule (3) :
"O *
c

â dh M djV | AU , . M )
■8 vs=Rs‘s+c!Ls-1? +
2
d/ Lr dt Lr y
3
§
G En décomposant sur les axes d et q, nous obtenons :
.1
_p. . . disd M dv|,rd dÇ5
1a. Vsd - 7sd + aLs d/ +L d/ d-t
|2
"gG q- + ^-oLsisd + d %SM
VSq Kslsq+GLS d/ d/ Vrd
Q dt Lr
O

325
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

B. Identification de la constante de temps rotorique


i’.Jll a) Comme l’interrupteur triphasé est ouvert, nous avons :
hd ~ lsq ~ ^

b) Dans ces conditions, les formules établies à la question A.5.c) se simplifient :


M d\yrd
sd Lr d/

d%,M
Vs,= Vrd
d t Lr
c) La condition de synchronisme s’écrit :
d0
dJk=*k.+^
d/ dt dt
Or, nous avons montré à la question A.3 que :

d^ = Misq
& TrVrd

ce qui impose ici :


^=0
dt
Nous en déduisons :

dt dt
d0
Il reste à introduire la vitesse de rotation O0 =
dt
à%s
-^ = PV o
dt
d) Reprenons la définition et l’expression de la transmittance obtenue à la question A.5.a) :

M
hd (-s) 1+V

Effectuons le produit en croix :

326
Solution


Nous en déduisons l’équation différentielle : i!
ÜVrd m
dt
+ V'rd=Msd Ih
Dans l’essai étudié, nous avons isd= 0, ce qui implique : I»
dM’rd
dt

La solution de cette équation différentielle est de la forme :


/
Vrd ~ Ke
La constante d’intégration K est obtenue à partir de la condition initiale, \\frd = v|/rd0 à / = 0 :
K = VrdO

La solution s’écrit donc :


/
Vrd=VrdOQ ^

a) Utilisons les formules établies à la question B.l.b) :


Mdyrd
Vsd ~
Lr dt

dksM
vsg = Vrd
dt Lr
En tenant compte de la solution obtenue à la question précédente, nous obtenons :
t
M VrdO e tr
Vsd=~
Lr Tr
S
c /
5 d VrdOe X'
Vs,=
Is dt Lr
1 Ces deux expressions sont bien de la forme proposée par l’énoncé avec :
.1
i
•a M VrdO
g. A=-
Lr xr
i
«2
•g
C B= VrdO
a dt Lr
o

327


Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

b) Les composantes vsa et vvp correspondant au modèle intermédiaire sont obtenues en inversant
la matrice de transformation rappelée par l’énoncé :
v«x TcosÇ -sinÇl vsd
_vspJ |_sin £, cosÇj|_vJ?_
Remplaçons vsd et vsq par les expressions obtenues à la question précédente :
I

vra=(^cos^-fisin^)e Tr

/
vjp =(^sin^s +ficos^s)e T'
Nous pouvons ensuite passer aux composantes triphasées en inversant la matrice de
transformation rappelée par l’énoncé :

1 0
= [2 J_ V3 vsa
vsb
V3 2 2 vsf>
V5C

1
2 2
ce qui donne :
/

(AC°SÏ,~Bsin^)e
i t

Vsb =
I 1 - F
-|(^cos^-5sin^)e z’ +~(AsinS,s+BcosS,s)e

V5C = ~(^cos^-5sin^)e —(^sin^+Scos^)e

Ces expressions peuvent se mettre sous la forme :

j|ce T' cos(^-Ç)


V5* =

s t
2n'
Vsb T> cos —
V 3)

I
t vi» 2tc
vsc 1 cos ^-;+—-
v J

328
:
Solution
a
'
en posant :
:
C = 4a2 + B2 i
Mi»
A
Ç = arccos l

4a2 + b2 •I
À la question B. 1 .c), nous avons montré que :

n=pCï«
Comme la vitesse est constante, cette relation s’intégre en :
Ç, =
Nous en déduisons :
t

v-~ë Ce h cos(/?f20/-Ç)

/
271
— Tj cos pQ0t-Ç- —
Vsb

JjCe T' cosfpn0/-Ç + yJ


vsc =

c) La tension aux bornes d’une phase statorique est une sinusoïde amortie. La courbe est limitée
par deux exponentielles. Les maximums et les minimums relatifs sont proches des points de
contact entre la courbe et les exponentielles. Si deux extremums de même nature se produisent
aux instants tm et tn, nous avons de façon approchée :

s
jM
v
ç vA‘J
^» Nous en déduisons :
1
3
§ *n~tm
=
.1
I \n^à
Va(tn)
1g.
J Sur la courbe de l’énoncé, le premier maximum visible est obtenu à l’instant tx - 0,04 s et son
■g
| ordonnée est voM 0,90 tandis que le neuvième maximum est obtenu à l’instant /9 = 0,355 s
o

329
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant

V*('9)
et son ordonnée est = 0,45 . La valeur de la constante de temps rotorique est ainsi :

0,355-0,04
*r = = 454 ms

0,45

Il est préférable de prendre des extrémums assez éloignés pour obtenir une précision satisfaisante. La
donnée du résultat avec trois chiffres significatifs est néanmoins un peu optimiste du fait des incertitudes
\s£§:\ de lecture sur la courbe et de l’approximation qui consiste à confondre les extrémums relatifs avec des
_> points des exponentielles.

330
E J
: ;
!
!i
; :

M /

I
?
i
:

■ -a

i• kft
\ /«' if o- : ' cm*f ^:<iïiïijî 1
:?
:
* * ' ‘ * " . V ï" >7s- * • . * . A. .-4. .1 :
:
.

JS
•/
i •
22. Moteur à courant continu en régime permanent 333 i
23. Moteur à courant continu en régime transitoire 347
;
• .*
' *S!

•L \ ■

Moteur /l/l .
i
:

À COURANT CONTINU
EN RÉGIME PERMANENT

I
! !

: :
:

.
Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.

Le problème est consacré à la vérification des caractéristiques d’un moteur à courant continu à
partir de divers essais. ■

ÉNONCÉ
Un banc de machines est constitué par :
• un moteur à courant continu à excitation indépendante, parfaitement compensé ;
• un frein à poudre ;
• un volant d’inertie ;
j • une génératrice tachymétrique placée en bout d’arbre ;
| • un capteur de couple.
| La plaque signalétique du moteur à courant continu porte les indications suivantes :
J • puissance nominale Pm = 800 W ;
s
§
c
• nombre de pôles 2/7 = 2;
! • fréquence de rotation nominale nn = 1 500 tr • min"1 ;
1 • tension nominale U„ = 220 V ;
g. ri
a • intensité nominale du courant d’induit In = 4,60 A ;
^ • intensité nominale du courant d’inducteur Ien = 0,350 A.
■§
c La génératrice tachymétrique délivre une tension de 60,0 V pour une fréquence de rotation
o de 1 000 tr • min"1.

333
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent

A. Caractéristiques
lill Donner l’expression de la force contre-électromotrice E’ en fonction du flux sous un pôle
O, de la vitesse de rotation Q. et d’une constante k ne dépendant que de la construction du moteur.
Pour deux valeurs de l’intensité Ie du courant d’excitation, on a déterminé la force contre-
électromotrice E’ à différentes fréquences de rotation n (tableaux 22.1 et 22.2).
Tableau 22.1 - Force contre-électromotrice
en fonction de la fréquence de rotation pour le] = 0,350 A.

n (tr • min'1) 1670 1510 1380 1040 820 510 110 0


£'(V) 240 220 200 150 120 75,0 20,0 0

Tableau 22.2 - Force contre-électromotrice


en fonction de la fréquence de rotation pour le2 = 0,200 A.

n (tr • min*1) 1800 1450 1150 850 560 260 0


E'(V) 186 150 120 90,0 60,0 30,0 0

a) Indiquer le mode opératoire des essais qui ont conduit aux résultats précédents.
b) Tracer, dans le même repère, les courbes de E’ en fonction de n pour les deux valeurs
données à Ie.
c) Justifier l’allure des courbes obtenues.
d) Montrer que le flux O n’est pas proportionnel à l’intensité Ie du courant d’excitation.
On relève ensuite la force contre-électromotrice E’ pour différentes intensités Ie du
courant d’excitation avec une fréquence de rotation maintenue constante à sa valeur nominale
(tableau 22.3).
Tableau 22.3 - Force contre-électromotrice en fonction de l’intensité du courant d’excitation.

/«(A) 0,390 0,350 0,330 0,310 0,300 0,280 0,260 0,240 0,220
E’ (V) 219 210 204 198 194 188 179 168 158

/«(A) 0,200 0,180 0,170 0,140 0,130 0,110 0,100 0,0800 0,0700
£'<v) 147 137 130 107 100 87,0 78,0 65,0 56,0

a) Tracer la courbe de E’ en fonction Ie.


b) Justifier l’allure de la courbe obtenue.

B. Puissances
É>flB Représenter le bilan de puissance du moteur en y faisant apparaître :
• la puissance électrique appelée totale Pa ;
• la puissance électromagnétique transmise Pt ;
• la puissance utile Pu ;
• les pertes par effet Joule dans l’inducteurpJe ;

334
Énoncé
ü:

• les pertes par effet Joule dans l’induitpM ;


• les pertes collectives pc.
Expliciter le termepc. De quelles grandeurs électriques et mécaniques dépend-il ? [

E23 On veut déterminer la résistance Re de l’inducteur et la résistance R de l’induit.


a) Une mesure de la résistance de l’inducteur à l’aide d’un ohmmètre numérique 20 000 points :
donne les résultats suivants, à la température ambiante de 20 °C :
♦ calibre utilisé : 2 000 O ; ;
♦ précision ± 0,05 % ± 1 unité de représentation ;
♦ lecture : 512,1 O.
Dans quel intervalle se situe la valeur de Re ? Quelle est la précision du résultat ?
g
b) Pour mesurer la résistance de l’induit, on utilise la méthode voltampèremétrique. On relève
l’intensité / du courant d’induit pour différentes valeurs de la tension U aux bornes de l’induit : ' ■

du moteur à l’arrêt (tableau 22.4).


Tableau 22.4 - Intensité du courant d’induit en fonction de la tension.

t/(V) 2,31 4,61 6,90 9,20 11,5 13,8


/(A) 0,500 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 S

La tension est mesurée par un voltmètre numérique de résistance interne 10 MO. Proposer un
montage expérimental. Déterminer la valeur de R. j;

I3J Donner les modèles équivalents de l’inducteur et de l’induit quand la machine est en %
régime établi. En déduire les expressions de Pa,Pji &Pje-
I*Œ1 On réalise un essai à vide à la fréquence de rotation constante n = 1 500 tr • min !.
a) Exploiter le bilan de puissance pour montrer que l’on peut obtenir le terme pc pour chaque
valeur de Ie en mesurant la tension U aux bornes de l’induit et l’intensité I du courant dans
l’induit.
b) On a relevé / et Je pour diverses valeurs de U (tableau 22.5).
Tableau 22.5 - Résultats de l’essai à vide à vitesse constante.

U(V) 222 213 198 176 151 120 85,0


•s 0,920
/(A) 0,430 0,440 0,450 0,480 0,560 0,660
ç
0,400 0,350 0,300 0,250 0,200 0,150 0,100
8 /e (A)
-g
i| Tracer la courbe de pc en fonction de Ie.
c) En exploitant l’allure linéaire de la courbe, déterminer les pertes mécaniques pTfXm ^ la
! fréquence de rotation n = 1 500 tr • min'1.
1
Q.

| C. Fonctionnement avec un couple résistant réglable


1 Le moteur à courant continu à excitation indépendante entraîne le frein à po q exerce sur
o l’arbre un couple résistant dont le moment Tr est réglable.

B35
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent

Wl Le point de fonctionnement correspond à une fréquence de rotation n0 = 1 500 tr • min'1,


une tension aux bornes de l’induit U0 = 212 V et une intensité du courant dans l’induit
70 = 3,00 A.
a) Calculer la force contre-électromotrice E\ En déduire l’intensité 7e0 du courant d’excitation
en utilisant la courbe de E’ en fonction de Ie tracée à la question A.3.a)
b) Calculer la puissance utile Pu à l’aide du bilan des puissances.
c) En déduire le moment Tr du couple résistant.
HEI L’intensité Ie du courant d’excitation reste constante et égale à 0,310 A. On modifie la
valeur de la tension U aux bornes de l’induit et on ajuste Tr pour que l’intensité du courant dans
l’induit reste égale à 70.
a) Montrer que le moment T du couple électromagnétique est constant. Calculer sa valeur.
b) À partir de l’expression de la force contre-électromotrice E\ exprimer n (en tours par
minute) en fonction de U puis mettre le résultat sous la forme n = aU + b. Préciser les
expressions puis les valeurs de a et b.
c) On a relevé expérimentalement les valeurs de n pour trois tensions U (tableau 22.6).
Tableau 22.6 - Fréquences de rotation pour trois valeurs de tension.
U(V) 200 100 40,0
■:
n (tr • min'1) 1420 666 200

Préciser la valeur numérique de U pour laquelle n = 0. Comment interpréter cette valeur à


I partir des conditions numériques expérimentales de cet essai ?

SOLUTION

A. Caractéristiques
:
l ED La force contre-électromotrice E' est proportionnelle au flux sous un pôle O et à la vitesse
: de rotation Q :
1
1 E' = kDO
:
;
LU a) Pour obtenir les tableaux donnés, le moteur a été soumis à un essai à vide sous tension
;
U variable. La génératrice tachymétrique permet de connaître la fréquence de rotation n. Un
voltmètre branché aux bornes de l’induit mesure la tension U et un ampèremètre placé en série
avec l’induit donne l’intensité 7V du courant d’induit. Connaissant la résistance R de l’induit, on
peut calculer la force contre-électromotrice E’ pour chaque fréquence de rotation par la formule :
E' = U-RIV
b) Les tableaux fournis permettent de tracer les courbes de E’ en fonction de n pour les deux
valeurs données à Ie (figure 22.1).

336
Solution ::•
1

E'OO
300
- V
250

200
;
Ie i = 0,350 A ;
î
150 1
100
ît2 = 0,200 A
Il :
B :
M
w(tr* min"1)

2000
I
o 500 1000 1500

Figure 22.1 - Courbes de la force contre-électromotrice en fonction de la fréquence de


rotation pour deux intensités du courant d'excitation.

I i
:
rotation n. Les courbes représentant E’ en fonction de n à Ie fixe sont donc des droites, m :
d) Le rapport des deux courants d’excitation imposés est : ;. -
0,350
= 1,75
U 0,200
Le coefficient directeur K des droites représentant E ’ en fonction de n est proportionnel à <I>.
Ses valeurs pour les deux courants d’excitation choisis sont obtenues par une régression linéaire :
AT, = 0,143 V- tr1 • min
K2 = 0,103 V-tr"1 -min
Le rapport des flux correspondants est :
g _^_^L=°,H3
<E> i
•S
= 1,39
i <t>2 K2 0,103
8
Le rapport des flux est différent du rapport des intensités des courants d excitation. L
I n’est donc pas proportionnel à l’intensité du courant d’excitation.
! LEJ a) Le tableau de valeurs fourni permet de tracer la courbe de E en fonction de Ie à ;«.
f fréquence de rotation constante égale à 1 500 tr • min (figure 2 . ).
1 b) La courbe de E’ en fonction de Ie a la même allure que la caracténsdque magnétique qm

ï KSK5;h“e*“un‘,,°n- ’
■S
c
Q
O

337
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent

£'(V)
250
T .!
200

1
150

100
I
50
;
o
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 /.(A)

Figure 22.2 - Courbe de la force contre-électromotrice en fonction de l’intensité du


courant d’excitation à fréquence de rotation constante.

:
B. Puissances
La puissance appelée totale Pa est la somme de la puissance appelée par l’induit Paj et de
la puissance appelée par l’inducteur Pae. Après soustraction des pertes par effet Joule dans
l’inducteur pJe et dans l’induit pJn il reste la puissance électromagnétique transmise Pt. Il faut
ensuite retrancher les pertes collectives pc pour arriver à la puissance utile Pu (figure 22.3).

PJe
I
Pae
II Charge
; Pu
Pa P,
Pai
'

Pji Pc

Figure 22.3 - Bilan des puissances.

Le terme pc comprend :
• les pertes mécaniques pm qui dépendent de la vitesse de rotation ;
• les pertes ferromagnétiques /y qui sont liées à la fréquence de rotation et au flux.

338
.
;
Solution

Ces pertes sont qualifiées de collectives parce qu’elles regroupent deux termes d’origines différentes, mais !.
___ _ , Pue l’on mesure globalement dans un essai à vide. On parle aussi parfois de pertes constantes car elles ne !
ViSssi varient Pas avec la charge. Cependant, dans les cas où la vitesse de rotation et le flux sont amenés à varier,
\__^ l’appellation de pertes constantes ne se justifie plus.
ü
03 a) Dans la précision de Pohmmètre, le premier terme correspond à un pourcentage de la ;
lecture, ce qui donne une incertitude :
0,05
ei = x512 = 0,256O
100
Le second terme correspond à une unité de représentation, c’est-à-dire le rapport du calibre
utilisé au nombre de points, soit ici : :

2000 :
= 0,1000
e2 “
20000 i
L’incertitude totale est donc :
e = 0,256 + 0,100 = 0,3560
Le résultat de la mesure est ainsi : •>;

Re =(512,1 + 0,4)n

II ne faut donc retenir que trois chiffres significatifs : Re = 512 Q.

La précision sur la mesure est :


ARe _ 0,356
= 0,07%
K 512,1 )
b) L’induit du moteur est alimenté par une source de tension continue réglable. Un ampèremètre
et un voltmètre permettent de mesurer l’intensité du courant et la tension. Les appareils doivent
s être branchés en montage aval afin de minimiser la perturbation apportée (figure 22.4). la
i
| résistance interne du voltmètre (10 MO) est énorme devant la résistance à mesurer (quelques
a ohms).
■s
$

Figure 22.4 - Mesure de la résistance de l’induit ■J

339 %
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent

L’essai se fait à chaud, c’est-à-dire à la température de fonctionnement normal du moteur.


Pour cela, il faut faire tourner la machine en régime nominal pendant une durée suffisante pour
atteindre l’équilibre thermique puis procéder rapidement à la mesure.
Pour obtenir la valeur de R, on trace la courbe représentant U en fonction de I et on constate
qu’il s’agit d’une droite (figure 22.5). Une régression linéaire donne le coefficient directeur :
R = 4,60 n

U(V)
16

14

12

10

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Figure 22.5 - Courbe de la tension en fonction de l’intensité du courant.

lïflsj Le modèle équivalent de l’inducteur se réduit à la résistance Re (figure 22.6).

le
O- >
k
u. Re

o Figure 22.6 - Modèle équivalent de l’inducteur.

Le modèle équivalent de l’induit est un générateur de Thévenin de force contre-électromotrice


E ' et de résistance interne R (figure 22.7).

I R
o *
k
U E

o Figure 22.7 - Modèle équivalent de l’induit.

340
Solution
:
.V

La puissance appelée par le moteur est : I


Pa=UI + UeIe ■

Les pertes par effet Joule dans l’induit s’expriment par : i


’•

Pji = M2
Les pertes par effet Joule dans l’inducteur sont données par la formule :
pJe= Rel\ = UeIe

ES) a) Dans un essai à vide, la puissance utile Pu est nulle. La puissance appelée totale Pa est
égale à la somme des pertes :

Pa=Pji+Pje+Pc
Les pertes collectives sont donc :
Pc=Pa-Pji~Pje
Par ailleurs, la puissance appelée totale Pa est aussi égale à la somme de la puissance Pai
fournie à l’induit et de la puissance Pae fournie à l’inducteur :
p
1 a = p.
1 ai + pae
soit :
Pa=UI + Ueîe
Les pertes collectives peuvent alors s’écrire :
Pc =UI + UeIe-Pji-Pje
soit :

Pc = UI- RI2
b) Pour chaque valeur de 7e, on calculepc à l’aide de la formule précédente (tableau 22.7).
C
Tableau 22.7 - Pertes collectives en fonction de l’intensité du courant d’excitation
B
0,100 0,150 10,200 0,250 0,300 0,350 0,400
•g /g (A)

I 74,3 77,2 83,1 83,4 88,2 92,8 94,6


a
pcm
g
§ On peut alors tracer la courbe de pc en fonction de Ie (figure 22.8).
l ÎZZZtiSS. S P-«ion 4 prolongement
un segment de droite.deLes
ce segmen, « de .
pertes mécaniques
. . .i
axe
_____________________ â. -i !)__________

i des ordonnées car les pertes ferromagnétiques sont nulles lorsque 1 intensité du courant
H i^ •

■§
d’excitation est nulle. Une régression linéaire permet d’obtenir :
c

Q Pm =69,4 W
O

341
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent

Pc (W)
100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0 '.(A)
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Figure 22.8 - Courbe des pertes collectives en fonction de l’intensité


du courant d’inducteur.

C. Fonctionnement avec un couple résistant réglable


[Si a) La loi des mailles appliquée au modèle équivalent de l’induit donne :
E' = U0 -RI0
Application numérique :
£' = 212-4,60x3,00 = 198 V
La courbe tracée à la question A.3.a) donne l’intensité du courant d’excitation correspondant :
/e0= 0,310 A
b) Dans un fonctionnement en charge, la puissance appelée totale Pa est égale à la somme de la
puissance utile Pu et des pertes :
Pa=Pu+Pji+Pje+Pc
Par ailleurs, la puissance appelée totale Pa est aussi égale à la somme de la puissance fournie à
l’induit et de la puissance fournie à l’inducteur :
Pa ~UqIq +UeIe
et les pertes par effet Joule s’écrivent :

Pjî ~~ Mo

PJe ~ EJele

342
I
Solution

Ces différentes formules conduisent à l’expression de la puissance utile :


Pu = Uq/0 — RIq — pc
I Application numérique : la courbe tracée à la question B.4.b) montre que pc = 89,0 W lorsque <

Pu = 212 x 3,00 - 4,60 x 3,002 - 89,0 = 506 W


c) La puissance utile Pu correspond au couple utile Tw :
PM=run
d’où:
PU _
P
__ U
ru =
£3 27in
En régime permanent, le moment du couple utile est égal au moment Fr du couple résistant
de la charge :
Pu
rr =
2tc/7
Application numérique :
506
= 3,22N-m
1500
27CX
60
BB a) Le moment T du couple électromagnétique s’exprime par :
r=k®i
Il est constant puisque le flux d> est fixé par l’intensité Ie du courant d’excitation qui est
imposée et que l’intensité / du courant dans l’induit est réglée à la valeur donnée /0.
La constante M> est obtenue par la relation :
F'
*o=—
Cl
£
"H
c
soit :
3 E
•S k® = —
2 2nn
| Application numérique : la courbe de E’ en fonction de Ie à n = 1 500 tr • min tracée à la
| question A.2.b) montre que E’ = 198 V pour Ie = 0,310 A.
■a
198 = 1,26 V-s rad"1
Æ<D =
S 1500
27ÜX
60
■g
c
Q re =1,26x3,00 = 3,78N-m
O

343

,<■*
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent

b) La loi des mailles appliquée au modèle équivalent de l’induit donne :


E' = U - RI
Tenons compte de l’expression de la force électromotrice :
E' = k®n
Nous obtenons :
U-RJ
Q=
k<£>
ce qui donne pour la fréquence de rotation n, exprimée en tours par minutes :
60 U -RI
n=
271
Ce résultat est bien de la forme :
n = ali + b
avec :
60
a=
27iM>
60RJ
b=-
2nktb
Application numérique :
60
a= = 7,58trmirT1-V -1
2tcx 1,26

; 60x4,60x3,00
i b=- = -105 tr ■ min -1
27ixl,26
c) Traçons la courbe de n en fonction de U avec les trois points du tableau de l’énoncé et le point
n = 1 500 tr • min'1 et U= 212 V (figure 22.9).
; Les points sont bien alignés comme le prévoit la formule établie à la question précédente. En

prolongeant le segment de droite jusqu’à l’axe des abscisses, on obtient la valeur de U pour
: laquelle n = 0 :
U = 14 V
On retrouve cette valeur à partir de la loi des mailles appliquée au modèle équivalent de
l’induit. En effet, E’= 0 quand n = 0 et il reste :
U = RI0
Application numérique :
t/ = 4,60x3,00 = 13,8V

344

!
Solution

n (tr • min'1)
1600

1400
!j
1200

1000

800

600

400

200
/
0 /*
14 U(V)
0 50 100 150 200 250

Figure 22.9 - Courbe de la fréquence de rotation en fonction de la tension.

■ !

*
•a
B

8
•8
I
3
§
c
.1
I
sc.
i !
£
i
■§
§
Q
O

345
T*

*
— -1
;
1
- :
3 Si !

Moteur ( 2 --------- ■ i
} >
* - :

À COURANT CONTINU ;

EN RÉGIME TRANSITOIRE
r
i,

Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.


/

Le problème s’intéresse aux performances d’un moteur à courant continu à excitation séparée en
régime transitoire. La première partie est consacrée aux essais qui permettent de déterminer les
paramètres de la machine. La deuxième partie étudie la réponse à un échelon de tension, le
moteur étant considéré comme un système du deuxième ordre. La troisième partie examine la
validité d’une étude simplifiée qui néglige l’influence de l’inductance d induit, le moteur étant
alors considéré comme un système du premier ordre.
ë
“O

I ÉNONCÉ
•g
I
| A. Détermination des paramètres dynamiques du moteur
0

1 ESI Un essai à vide, réalisé à excitation constante, a permis de relever la fréquence de rotation
§■ nv et l’intensité Iv du courant d’induit en fonction de la tension U appliquée a 1 induit
I (tableau 23.1).

Q
O

347
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire

Tableau 23.1 - Résultats de l’essai à vide

U (Y) 16,5 41,5 69,5 97,5 124 152 178 205

nv (tr • min'1) 100 300 500 700 900 1 100 1 300 1 500

UA) 1,45 1,62 1,76 2,06 2,16 2,46 2,64 2,76

La réaction magnétique d’induit est parfaitement compensée. La chute de tension aux balais
vaut Au = 1,50 V et la résistance du circuit de l’induit R = 0,650 Q.
a) Tracer la courbe de la force contre-électromotrice E' en fonction de la vitesse de rotation Ql.
Vérifier que la relation entre ces deux grandeurs est de la forme :
E=kCl
Déterminer la valeur de la constante k.
b) Tracer la courbe du moment T du couple de pertes en fonction de la vitesse de rotation Ci.
Vérifier que la relation entre ces deux grandeurs est de la forme :
r„ = r0+/Q
Déterminer les valeurs des constantes T0 et/
EB Un essai de ralentissement a ensuite été effectué. Le moteur à vide est amené à une
fréquence de rotation n0 = 2 000 tr • min'1 en augmentant progressivement la tension d’induit et
en gardant le même courant d’excitation que dans l’essai précédent. Lorsque cette vitesse est
atteinte, on ouvre le circuit d’induit à un instant choisi comme origine des temps. Un capteur de
vitesse a permis de relever la courbe de la vitesse de rotation Q.v en fonction du temps t
(figure 23.1).
i Q (rad-s-1)

200

150

100

50

5 10 25 /(S)
15 20

Figure 23.1 - Courbe de ralentissement.

Déterminer le moment d’inertie J du rotor.

348
Énoncé
r

EJËJ Une détermination expérimentale de l’inductance de l’induit a donné Z,= 13,0mH.


Proposer une méthode de mesure possible.

B. Réponse à un échelon de tension appliqué à l’induit


Le moteur est maintenant accouplé à une charge qui possède un moment d’inertie
Jc = 0,100 kg • m2 et qui oppose un couple résistant Tc avec fc = N • m • s • rad"1. La
tension u appliquée à l’induit est un échelon de hauteur U0 = 100 V. Cette valeur conduit à une
surintensité au démarrage acceptable pour l’équipement considéré. Dans cette partie, on néglige
le couple de frottement sec T0 et la chute de tension aux balais Au.
Ql Écrire le système de deux équations différentielles qui régit les variations de la vitesse de
rotation Q et de l’intensité i du courant d’induit.
Montrer que l’évolution de la vitesse de rotation Q est régie par une équation différentielle
de la forme :
d2n .dq Dr. „
d/2 d/
Déterminer les expressions et les valeurs numériques des constantes A, B et C.
f Donner la solution générale Q de l’équation différentielle en introduisant deux constantes
de temps x, et x2 (avec x, < x2) dont on donnera les expressions et les valeurs numériques et deux
constantes d’intégration Ax et A2 qui seront calculées à la question suivante.

fi2kJ Déterminer les valeurs de Q et de pour / = 0+. En déduire les deux constantes
d/
d’intégration^, et^42 qui interviennent dans la solution de l’équation différentielle.
133 Tracer la courbe représentant les variations de Q en fonction de t.
133 Donner l’expression de i en fonction de /.
l'WÂ Tracer la courbe représentant les variations de / en fonction de /.

ïç C. Étude Approchée
On néglige maintenant l’effet de l’inductance L.
1 fai Montrer que l’évolution de la vitesse Q est régie par une équation différentielle de la forme .
c

J dQ
I — + DQ = E
*2 dt
Q.

I Déterminer les expressions et les valeurs numériques des constantes D et E.


£
■§
§
Q
O

349
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire

Donner la solution Q de l’équation différentielle en introduisant une constante de temps x3


dont on précisera l’expression et la valeur numérique. Calculer la constante d’intégration A3 qui
apparaît.
Mfcl Tracer la courbe représentant les variations de Q en fonction de /.
Kl Donner l’expression de i en fonction de /.
HM Tracer la courbe représentant les variations de / en fonction de t.
fatfl Comparer les réponses obtenues dans les parties B et C et conclure.

SOLUTION

A. Détermination des paramètres dynamiques du moteur


lill a) La loi des mailles appliquée au circuit d’induit en régime permanent donne :
U = E +RIv+Au
i Nous en déduisons l’expression de la force contre-électromotrice :
;
E =U - RIV - Au

(ffffff*i
L’énoncé considère que la chute de tension aux balais est constante. En réalité, celle-ci dépend de l’inten-
teSr \ sité du courant dans le circuit d’induit. Avec ce choix, la chute de tension dans l'essai à vide du moteur est
\c§3:\ surestimée car l’intensité du courant est faible. Une autre méthode consiste à tenir compte de la chute de
£__' tension aux balais par une modification de la résistance de l’induit. Dans l’essai à vide du moteur, la chute
de tension est alors sous-estimée. Cette imprécision n’est toutefois pas trop gênante car la chute de
tension aux balais reste un terme mineur dans l’expression de la tension, sauf pour ses valeurs les plus
basses.

Par ailleurs, la vitesse de rotation à vide Qv s’exprime en fonction de la fréquence de rotation à


vide nv par :
Clv = 2nnv
Il faut également convertir les minutes en secondes.
Ces deux formules nous permettent de calculer la valeur de E' pour chaque valeur de Qv
(tableau 23.2).

Tableau 23.2 - Force contre-électromotrice en fonction de la vitesse.

Slv (rad s-1) 10,5 31,4 52,4 73,3 94,2 115 136 157

E' (V) 14,1 38,9 66,9 94,7 121 149 175 202

350
Solution !
:

droiteTfigurel"^)10^ ** C°Urbe ^ E' e” fonction de et constater qu’il s’agit d’une


-,
S’(V)
250 -

200 .•

150 :

100

50

0
0 50 100 150 200 Q (rad-s"1)

Figure 23.2 - Courbe de la force contre-électromotrice en fonction de la vitesse de rotatio.

Une régression linéaire effectuée avec une calculatrice ou un tableur montre que la droite
passe pratiquement par l’origine et donne son coefficient directeur :
k= 1,29 V-s-rad'1
Elle prouve également que les points sont très bien alignés puisque le coefficient de
détermination est r2 = 0,9999.
b) Pour une machine à flux constant, le moment F du couple électromagnétique est proportionnel
à l’intensité I du courant, la constante de proportionnalité k étant la même que dans la relation
entre force contre-électromotrice et vitesse de rotation :
F = kl
En régime permanent, le moment F du couple électromagnétique est égal à la somme des
moments des couples résistants. À vide, seul intervient le couple de pertes de moment Fp :
S
c
rp=k/v
B
| Cette formule nous permet de calculer la valeur de Fp pour chaque valeur de (tableau 23.3).
3

§ Tableau 23.3 - Moment du couple de pertes en fonction de la vitesse.


e

J
3 n„(rad s-1) 10,5 31,4 52,4 73,3 94,2 115 136 157
1
§•
§ rp (N m) 1,87 2,09 2,27 2,66 2,79 3,17 3,41 3,56
«2
■g
§ Nous pouvons alors tracer la courbe de T en fonction de Flv et constater qu’il s’agit d’une
o droite ne passant pas par l’origine (figure 23.5).

351
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire

rp(N-m)
4

3,5

2,5

1,5

0,5

0
50 100 150 200
Cl (rad-s'1)
0

Figure 23.3 - Courbe du moment du couple de pertes en fonction de la vitesse de rotation.

Une régression linéaire donne l’équation de cette droite, ce qui conduit à :


r0= 1,71 N • m
/= 0,0121 N • m • s • rad -i
Elle montre également que les points sont un peu moins bien alignés que ceux de la courbe
précédente puisque le coefficient de détermination est r2 = 0,9911.
EH Dans l’essai de ralentissement, le circuit d’induit est ouvert pour t> 0. L’intensité i du
courant est nulle et il en est de même du moment du couple électromagnétique T qui lui est
proportionnel. Le moteur étant à vide, le seul couple résistant est le couple de pertes.
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au rotor du moteur donne :
dn
dt
soit, en remplaçant le moment du couple de pertes par son expression :
dn
-/n
; Il s’agit d’une équation différentielle du premier ordre pour la vitesse Q :
:
dQ f ro
—+—n=-
dt J J
Introduisons la constante de temps mécanique x du moteur :
J
T=—
/
i
:

.
!
î
352

:
Solution

La solution générale de l’équation différentielle est de la forme :

O. = A$e T —
/
À * - 0+, la vitesse Q est égale à la valeur £20 = 2nn0 qu’elle avait à t = 0 car l’inertie du rotor
empêche les discontinuités de vitesse. Nous en déduisons une condition sur la constante
d’intégration A0 :

d’où :

La solution s’écrit finalement :


F ^
n= rto+-T e T -
f) f
L’instant /, où le moteur s’arrête est donné par l’équation :
-A f
0= 4,3
f) /

dont la solution est :

, (,1+J-S-
=xln /fîol =—lu
J , f,1+3-ü
/Qo
l rj / ro
Nous en déduisons le moment d’inertie du rotor :

J= hf
■È lnfl + —
■o
§ l ro
% Application numérique: la courbe de ralentissement montre que £20=209rads 1 (ce qui
| correspond bien à n0 = 2 000 tr • min'1) et que tx = 22,7 s.
§
c 22,7x0,0121 = 0,303kgm2
.1 J=
I 0,0121x209
1g. In 1 +
1,71
§
V La détermination de l’inductance de l’induit peut s’effectuer par 1 intermédiaire d une
1 mesure d’impédance. Un autotransformateur à rapport variable branché sur le secteur (fréquence
o / et pulsation co) permet d’appliquer au circuit d’induit une tension sinusoïdale d amplitude

353
/

Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire

réglable. Un ampèremètre et un voltmètre alternatifs indiquent l’intensité efficace I du courant et


la valeur efficace U de la tension. Les appareils sont branchés en montage aval pour minimiser
les perturbations (figure 23.4).

Secteur
O
<D V M
50 Hz
O
x
Figure 23.4 - Mesure de l’impédance de l’induit.

1
Les mesures permettent de calculer le module Z de l’impédance de l’induit :

Z=—
I
Le moteur étant à l’arrêt, le schéma équivalent de son induit est un circuit série RL dont
l’impédance a pour module :

Z = Jr2+L2 cû2

Nous pouvons alors déterminer l’inductance :

. L = —Vz2 -R2
CD

soit :

1
L =-----
! 2nf^IJ
:

i
: ! B. Réponse à un échelon de tension appliqué à l'induit
EH Le moteur développe un couple électromagnétique de moment T = ki. La charge étant
placée directement sur l’arbre du moteur, son moment d’inertie Jc s’ajoute au moment d’inertie J
du rotor et son couple résistant de moment Tc = ffl s’ajoute au couple de pertes de moment
(l’énoncé demande de négliger r0). Le principe fondamental de la dynamique appliqué à
■ l’ensemble des parties tournantes (rotor et charge) donne :

S dt
: •
354
hi
Solution

(y+Jc)<
^r:=ki-fQ.-fcQ.
d/
Pour simplifier, posons :

J, = J + JC

f=f + fc
Application numérique :
J, = 0,303 + 0,100 = 0,403 kg • m2
f = 0,0121 + 0,100 = 0,112 N • m • s ■ rad"1
Nous obtenons ainsi pour la première équation différentielle :
dQ
J,- = ki-fQ
dt
Écrivons ensuite la loi des mailles pour le circuit d’induit :

di
u-e + Ri + L—
dt
Pour t > 0, la tension u a une valeur constante UQ. Après avoir remplacé e’ = kQ, nous
obtenons une seconde équation différentielle :
d/'
U0=kQ + Ri + L—
dt

f Pour obtenir une équation différentielle régissant les variations de la vitesse O, il faut
éliminer l’intensité i entre les deux équations précédentes. La première de ces équations donne :

i=
k dt k
En remplaçant i dans la seconde équation, nous arrivons à :
■â
RJ, dfl t Rf, a t U, d2n t Lf, dn
c
Uq = kQ. +
8 k dt k k dt2 k dt
%
I En regroupant les termes et en ordonnant les dérivées, nous avons :
§
J
ï k i? {k k)n { t)
1
u Nous pouvons ensuite mettre à 1 le coefficient de la dérivée seconde :
£
O
d2n | (r ( fAdn | k2 +Rft Q_ kUp
c
Û dt2 [ L J, ; dt LJ, LJ,
O

355
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
, ,
Cette équation différentielle est bien de la forme proposée par l’énoncé en posant :

: a=«+
| L J,

k2 + Rf,
i B=
LJt

c= kU0
ut
Application numérique :
i 0,650 0,112 -i
A= = 50,3s
13,0x10 0,403

1,292 + 0,650x0,112
B= = 33 ls“2
13,0xl0~3 x0,403
1,29x100
C= = 2,46x104 rad-s"2
13,0xl0-3 x0,403

|^| L’équation caractéristique est :


r2 + Ar +B = 0
Son discriminant s’écrit :
- ?:
A = A2-4B
Application numérique :
A = 50,32 -4x331 = 1,21x103SI
Le discriminant étant positif, l’équation caractéristique possède deux solutions réelles :
:
• ! —A—Va
r\ =
2
i
:
= -A + JÂ
r2
\ 2
.r
Application numérique :
13 ■50,3-Vl,21xl03
r\ = = -42,5 s -1
; 2

50,3 + yi,21xl03
ii' i r2 = = -7,76 s -i
!| 2
!•

356
*ïl i
Solution

Ces deux racines étant négatives, nous pouvons poser :


1
T1 =~ :
;
r\
5
1 :
x2="
r2 !
\
Application numérique :
1
xi =" = 0,0118s
-42,5
1
x2=“ = 0,129 s
-7,76
La solution de l’équation différentielle est de la forme :
/ /
Cl = Ale X| + A2e x> +Qœ ■

avec :

B
Application numérique :
2,46x104
Q.= = 74,3rad -s_I
331
I»Œ1 La valeur initiale de la vitesse est nulle car il ne peut pas y avoir de discontinuité sur cette
grandeur du fait de l’inertie des parties tournantes. La valeur initiale de l’intensité du courant
dans l’induit est également nulle car ce courant ne peut subir de discontinuité à cause de
l’inductance du circuit. La formule obtenue à la question B.l à partir du principe fondamental de
la dynamique montre alors que la valeur initiale de la dérivée de la vitesse est nulle.
Ces deux conditions initiales fournissent un système de deux équations pour les constantes
d’intégration^, et A2 :
5 Al+A2+Cïoo=0
«c
8
1 A A2 = 0
3 T, T2
i
§
C
La résolution de ce système conduit à :
J
i
1g. A, =
x2 "XI
£
■g A2 -
i
a t2-t.
O

357
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire

Application numérique :
0,0118
A,î = x74,3 = 7,48rad-s -î
0,129-0,0118

0,129
A2 - x 74,3 = -81,8 rad s -î
0,129-0,0118

L’expression obtenue à la question B.3 et les valeurs numériques obtenues aux questions
B.3 et B.4 permettent de tracer la courbe de £2 en fonction de î (figure 23.5).

Q (rad-s ’)

70

60

50

40

30

20

10

O 0,2 0,4 0,6 0,8 m


Figure 23.5 - Courbe de la vitesse de rotation en fonction du temps.

E3 L’expression de / est obtenue à partir de celle de fi en utilisant une formule établie à la


question B.2 :

i=
k dt k
soit :
t / 'N t t
A A
i = — -—Le T« --le T* + ~f A,e X| +A2e T2 +fi00
k Ti *2 k

358
Solution

Ce résultat est de la forme : !


/ / ■

i = Ble T| +B2q T2 +/w :

avec :
f j
B,1 = + Aï
{ kh k) .

( J
B2= -
L k*2 k

ioo
1 -— O
, 44co
k
Application numérique :

0,403 0,112^
Bxî = — x7,48 = -197A
^ 1,29x0,0118 1,29 ,

0,403 0,112
B2= - x(-81,8) = 191A
^ 1,29x0,129 1,29

0,112
x 74,3 = 6,45 A
1,29
liJJ La formule et les valeurs numériques trouvées à la question précédente permettent de
tracer la courbe de i en fonction de t (figure 23.6).

C. Étude Approchée
HJ Reprenons l’équation différentielle de la vitesse obtenue à la question B.2 (avant mise à 1
fj du coefficient de la dérivée seconde) et remplaçons L par 0 :
i
8 RJt dQ +{k+&\a=u0
i
in k dt kJ
§
c Mettons à 1 le coefficient de la dérivée première :
•§o ’

dQ k2 + Rf Mo
£ dt + RJ, Q = RJ,
a
§
h

8
§
Q
O

359
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
.
?.
- 140
=
I
! 120

100
.
80

60

40

20

O '(S)
0,2 0,4 0,6

Figure 23.6 - Courbe de l’intensité du courant d’induit en fonction du temps.

L’équation différentielle est bien de la forme proposée par l’énoncé avec :


k2 + Rf,
D=
RJ,

EJ-^
RJ,
Application numérique :
: 1,292 +0,650x0,112
D= = 6,63s -1
0,650x0,403
1,29x100
E= = 492 rad • s-2
. 0,650x0,403
fj La solution de l’équation différentielle est de la forme :
•I
;! /
n = A3e ^ +nœ
avec :
1
x3= —
D
E
Oo=-
D

360

I
Solution

Application numérique :
1
*3 = = 0,151 s
6,63

492 -î
n« = 6,63 = 74,2rad - s

La vitesse Q*, en régime permanent est la même que celle qui a été trouvée dans la partie B. L’écart d’une
unité sur le troisième chiffre significatif n’est dû qu’au cumul des arrondis. On peut éviter cette petite diffé­
rence en mémorisant les résultats successifs non arrondis dans sa calculatrice.

La valeur initiale de la vitesse est nulle car il ne peut pas y avoir de discontinuité sur cette
grandeur du fait de l’inertie des parties tournantes. Nous en déduisons une condition sur la
constante d’intégration A3 :
A3 + -0
d’où :
A3 -
La solution s’écrit finalement :

n=nx i-e ^

tel La formule qui vient d’être obtenue permet de tracer la courbe de £2 en fonction de /
(figure 23.7).
1^1 L’expression de / est obtenue à partir de celle de O. en écrivant :
U0-kQ
/=
R
soit :

é
/ 'N
■o
c U0-kQœ 1-e T3
8
8 i=
1 R
â
§ Ce résultat est de la forme :
c

I t
8
■g
z = B3e T3 +/„
g.
2
avec :
«2
■g
ç B3 =
Q R
O

361
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire

:
:
:

O' 0,2 0,4 0,6 0,8 - /(s)

Figure 23.7 - Courbe de la vitesse de rotation en fonction du temps.

4> = R
Application numérique :
1,29x74,2
B3 = = 147 A
0,650

100-1,29x74,2
4= 0,650
= 6,59A

WH La formule qui vient d’être obtenue permet de tracer la courbe de i en fonction de t


? (figure 23.8).
L’allure globale des courbes est la même avec ou sans prise en compte de l’inductance. La
principale différence apparaît au début du régime transitoire. Pour la vitesse, la tangente au point
de départ est oblique si on néglige l’effet de l’inductance tandis que la courbe démarre avec une
tangente horizontale suivie d’un petit coude quand on prend en compte l’inductance. Pour le
courant, il existe une discontinuité à t = 0 si on néglige l’effet de l’inductance alors qu’il s’agit
d’une croissance rapide en tenant compte de l’inductance. La durée du régime transitoire est
similaire dans les deux cas.

362

ï
I
Solution

/(A)

toiU-

«4

■ ,
:
+■ /(S)
O 0,2 0,4 0,6

Figure 23.8 - Courbe de l’intensité du courant d’induit en fonction du temps.

En conclusion, quand on s’intéresse à l’ensemble du régime transitoire, l’approximation qui


consiste à négliger l’effet de l’inductance de l’induit n’apporte pas d’erreur importante.

§
§
3
$
'g
1
§
c
.1
O

1
fr
£
■g
ç
Q
O

363

.
!

57895 - a) - (1) - OSB 80° - EPR - JME

Cet ouvrage a été achevé d’imprimer en mai 2012


sur les presses de Normandie Roto Impression s.a.s.
61250 Lonrai
N° d’imprimeur : 121951
Dépôt légal : juin 2012

Imprimé en France

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