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PROBLEMES CORRIGES
D'ÉLECTROTECHNIQUE
► Niveaux de difficulté
progressifs
► Corrigés détaillés
Pierre Mayé
Professeur de physique appliquée à Arras
DUNOD
!
Chapitre 4 • Auto-transformateur 51
III
Table des matières
IV
'■
’ :-
ÉNONCÉ
*
Le transformateur monophasé étudié comporte un enrou iV2
*2a J k
U2a
lement primaire et quatre enroulements secondaires
indépendants identiques (figure 1.1). Cette disposition
*
■
é permet d’alimenter quatre ponts monophasés à commu- A / l2b *k
1 tation forcée dont les commandes sont décalées afin de fi K l,2b
B
Chapitre 1 . Transformateur monophasé à plusieurs secondaires
Transformateur idéal
A
{ HKTVV-*
R. Ls i2aA
U s U-
2av 2a
i
{
1
•—► :
A R LS i2b'f
U.. s U2b
A *i» 2 bv
U
1 Rf Lm %—I---- [
î"*
A « hc
S
2 cv
;
A
7/ 5
hd i
M2rfv
Un essai à vide a été effectué avec une tension au primaire de valeur efficace nominale et de
fréquence nominale. On a mesuré la valeur efficace de la tension aux bornes d’un enroulement
secondaire, U2v~ 1,36 kV, l’intensité efficace du courant appelé au primaire, I[v = 1,25 A et la
puissance active consommée par le transformateur, Pw = 6,80 kW.
Un essai en court-circuit (tous les enroulements secondaires étant court-circuités) a été réalisé
sous une tension réduite telle que l’intensité efficace I2c du courant dans un enroulement secon
daire soit égale à sa valeur nominale. La tension réduite de court-circuit est de 37,1 % et la puis
sance active mesurée au primaire est P]c = 25,0 kW.
4
Solution
j SOLUTION
.1
1 A, Détermination
“O des éléments du modèle
I fJBl Les points repèrent les bornes homologues des enroulements. Ce pointage permet de
*7 connaître le sens de bobinage relatif du primaire et des secondaires sans avoir besoin d’une repré-
| sentation détaillée du circuit magnétique et des enroulements. Pour les différentes bobines, les
q tensions entre l’extrémité pointée et l’autre extrémité ont même polarité instantanée. Par ailleurs,
5
Chapitre 1 . Transformateur monophasé à plusieurs secondaires
;
dans la relation d’Hopkinson, les forces magnétomotrices sont précédées d’un signe + si la flèche !
d’orientation du courant entre par une extrémité pointée et d’un signe - dans le cas contraire. 1:
î
CW Le rapport de transformation m est égal au quotient de la valeur efficace U2v de la tension :■
aux bornes d’un secondaire à vide de la valeur efficace U]n et de la tension au primaire : :
!
U2v •!
m=
UIK
Application numérique : :
1,36
m= = 5,44 x 10~2
25,0
Il y a plusieurs définitions possibles pour le rapport de transformation. Nous avons choisi la plus courante ■
et la plus logique, mais certains utilisent l’inverse (quotient de la valeur efficace de la tension au primaire
Vg-sA et de la valeur efficace de la tension aux bornes d’un secondaire à vide). Ces deux définitions supposent
que le rôle des deux enroulements (primaire et secondaire) a été défini, mais un transformateur peut être ;
i
utilisé dans les deux sens. C’est pourquoi les normes adoptent une définition du rapport de transformation
indépendante du rôle des deux enroulements : c’est le rapport de la haute tension à la basse tension. Il
s'agit alors d'un nombre supérieur ou égal à 1.
La puissance apparente nominale Sn est égale à quatre fois le produit de la valeur efficace
U2v de la tension aux bornes d’un secondaire à vide et de l’intensité efficace nominale I2n du
courant au secondaire : :
S„=4t/2v/2„
Nous en déduisons :
I2n =
4 U2v
Application numérique :
5,60 xlO6
h » = 4 x 1,36 x 103 = 1,03 kA
L’intensité efficace nominale I]n du courant au primaire est égale à quatre fois le produit du
rapport de transformation m et de l’intensité nominale I2n du courant au secondaire car le courant
à vide est négligeable devant le courant de travail pour le fonctionnement nominal :
Iln=*mI2r,
Application numérique :
/,„ = 4 x 5,44 x 10-2 x 1,03 x 103 = 224 A
v_
Solution
WXl Dans le fonctionnement à vide, le courant au primaire n’est pas sinusoïdal en raison de la
non-linéarité du circuit magnétique, mais on considère un courant sinusoïdal fictif qui a les
mêmes effets énergétiques que le courant réel et donc la même intensité efficace Iw
La puissance active Plv dans l’essai à vide s’exprime par :
pu = V\nIlvCOSipIv
cos<plv = Pu
Application numérique :
6,80 xlO3
cos(plv = = 0,218
25,0 x 103 x 1,25
Le déphasage à vide cplv vaut alors :
tplv =arccos(coscplv)
Application numérique :
<plv = arccos0,218 = 77,4°
Le facteur de puissance d’un transformateur à vide est faible et le déphasage est un peu infé
rieur à 90° (figure 1.3).
Fi
>
é
S Figure 1.3 - Diagramme vectoriel pour le fonctionnement à vide.
ç
5 L’angle d’avance hystérétique a est le déphasage du flux par rapport au courant sinusoïdal
-s
J fictif, donc le complémentaire du déphasage du courant par rapport à la force électromotrice. La
1/5
f chute de tension au primaire étant négligeable, cet angle est pratiquement le complémentaire de
I <Piv:
§
-o a = 90°-cplv
g.
I Application numérique :
£
sc a = 90-77,4 = 12,6°
o L’angle d’avance hystérétique est lié à la présence des pertes ferromagnétiques.
7
Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires
VSsgÀ Malgré son nom, l'angle d’avance hystérétique correspond à l’ensemble des pertes ferromagnétiques et
Pas seulement aux pertes par hystérésis.
Eta Comme nous avons chiffré le déphasage à vide cplv à la question précédente, nous pouvons
calculer la puissance réactive glv dans l’essai à vide par sa définition :
eiv = C/in/ivsincplv
Application numérique :
g,v = 25,0x103 x 1,25 xsin77,4° = 30,5 kvar
Une autre méthode consiste à calculer la puissance réactive Q,„à partir de la puissance apparente Slvet de
\ _____ _________
'a puissance active P} v : Qlv = y/s^-P* = ^((7,„/lv)2 - P,2V .
E83 Dans l’essai à vide, la puissance active Plv est consommée par la résistance Rf (avec le
modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :
P — Ul
Piv~~r/7
Nous en déduisons l’expression de Rj.
vl
RfJ = -^~
u
Pu
Application numérique :
(25,0 xlO3)2
= 91,9 kO
f~ 6,80xlO3
Xmm
Nous en déduisons :
Xm =
Q\v
8
Solution
Application numérique :
(25,0 xlO3)2
= 20,5 kn
30,5 x 103
La réactance Xm d’une bobine d’inductance Lm à la pulsation co correspondant à la fréquence/
s’exprime par :
Xm = Lm(ù = Lm2nf
L’inductance Lm est alors :
Xm
Lm =
2nf
Application numérique :
20,5 xlO3
Lm = = 65,2 H
2tc x 50,0
La bobine d’inductance Lm modélise la puissance réactive nécessaire à la magnétisation du
circuit magnétique du transformateur.
03 L’essai en court-circuit a été effectué au courant nominal :
hc ~ hn
La tension réduite de court-circuit étant de 37,1 %, la valeur efficace Ulc de la tension au
primaire dans l’essai en court-circuit vaut :
Ulc = 0,371 x 25,0 x 103 = 9,28 kV
à P - ^lc +4 Rf2
•o
M c~ £ + *KSl2n
i
3
/
■astn
I Dans de nombreux cas, le premier terme est négligeable devant le second car la tension de
1 court-circuit est beaucoup plus faible que la tension nominale. Ce n’est pas vrai ici, la tension
l réduite de court-circuit étant de 37,1 %. Il faut donc calculer la résistance Rs avec la formule
| complète :
"o
g.
I Pic-
ul
Rf
■g
C Rs =
4/2n
O
9
Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires
Application numérique :
3 9,28 xlO3
25,0 x 103 --------------f-
91,9 x 103
Rs = = 5,67 mfl
4 x (l,03xl03)2
Ul
Ô.c = Tr-+W:2
AT2
4i2 n
La puissance réactive glc peut être obtenue à partir de la puissance apparente Slc et de la puis
sance active Plc :
ô>c=^-^c=^.A)2-^
Application numérique :
Q\c -
^2SxlO^x^j^ï^OxU)3)2 = 2,08 Mvar
Une autre méthode consiste à exprimer l’impédance à partir du schéma équivalent d’un secon
daire (figure 1.4).
10
Solution
xs = Jz2
s-r2
s
Application numérique :
Ls -
co 27if
Application numérique :
490x10-3
Ls - = 1,56 mH
2k x 50,0
T3
? La résistance Rs est environ 86 fois plus petite que la réactance Xs. Il est donc légitime de
| négliger Rs devant XSi c’est-à-dire de considérer que l’impédance ramenée au secondaire est
2 purement réactive.
3
11
Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires
En prenant I2k comme origine des phases, on commence par tracer U2kv dans la même direc
tion puis ]XS I2k dans la direction orthogonale (figure 1.5).
hk Uikv
j *s!x
Figure 1.5 - Diagramme de Fresnel.
B3 Le déphasage (p2 du courant i2k dans la charge connectée à chaque enroulement secondaire
par rapport à la tension u2k est :
XJ2
cp2 = -arctan
Vin
Application numérique :
0,490x1,03x103
cp2 =-arctan = -20,4°
1,36 xlO3
Le facteur de puissance de la charge vaut alors :
cos(p2 = cos(-20,4°) = 0,937
u2=u22v+{xsi2f
Cela conduit à :
u2=H+M2
Application numérique :
12
L ■ I II III—
Solution
P2 = U2I2 cos(p2
Application numérique :
P2 = 1,45 x 103 x 1,03 x 103 x 0,937 = 1,40 MW
La puissance active P{ appelée par le primaire du transformateur est la somme des pertes ferro
magnétiques Plv (puissance active à vide), de quatre fois la puissance active consommée par la
résistance Rs d’un secondaire et de quatre fois la puissance active P2 consommée par la charge
d’un enroulement secondaire :
Pt=Plv + 4RsI22+4P2
Application numérique :
Pl = 6,80 x 103 + 4 x 5,67 x 10-3 x (l,03 x 103)2 + 4 x 1,40 x 106 = 5,63 MW
■§
ç
Q
Ô
13
I 1 I ' 11 illlf&rmateur monophasé à plusieurs secondaires
ffffiffr II ne faut pas calculer la puissance apparente par la formule S, = l/,/, car la détermination de l’intensité effi-
\s*Ç\ cace du courant a été faite avec une formule approchée et comme S, et P, sont très proches l’un de l’autre,
la petite erreur commise sur /, suffit à donner un facteur de puissance légèrement supérieur à 1, ce qui est
évidemment absurde.
Le facteur de puissance en ligne est très proche de 1 : c’est l’objectif de la commande du pont
monophasé. Le résultat était attendu : le courant i2k dans chaque secondaire étant en phase avec la
tension à vide u2kv correspondante, le courant de travail i]t (courant au primaire du transformateur
idéal du modèle) est en phase avec la tension w, et comme le courant à vide ilv est faible, le
courant q au primaire est pratiquement en phase avec la tension w,.
QQ Le rendement q du transformateur est le rapport de la puissance totale 4P2 fournie aux
charges des quatre secondaires et de la puissance Px appelée par le primaire :
4 P2
Application numérique :
4 x 1,40 x 106
T| = = 0,995
5,63 xlO6
Le rendement est excellent, ce qui est normal pour un transformateur de forte puissance.
14
1 \
Transformateur triphasé Z
M—;
- Couplage - Schéma
MONOPHASÉ ÉQUIVALENT
Ce problème simple constitue une bonne introduction aux notions de base concernant le transfor
mateur triphasé : représentation normalisée, couplage et indice horaire, schéma monophasé équi
valent.
ÉNONCÉ
On considère un transformateur triphasé décrit par sa représentation normalisée (figure 2.1).
• N2
ÜLry^r\_ -o a yyy\
UA B
A a
K
N2
■È -o a nrv~\ n
3
c
Use
B b
Vb
c N2
«c Èllr^ryx. -o a rm
s C c
ë UCA
K
.1
§
Figure 2.1 - Représentation normalisée du transformateur.
1
Q.
I
£ On applique au primaire du transformateur un système triphasé équilibré direct de tensions
| composées sinusoïdales uAB, uAC et uCA de valeur efficace f/, et on obtient au secondaire un système
g triphasé équilibré direct de tensions composées sinusoïdales uab, ubc et uca de valeur efficace U2.
15
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent ;
.
i
■
Les intensités efficaces des courants en ligne au primaire et au secondaire sont notées respective
ment Ix et I2.
Les caractéristiques nominales du transformateur sont les suivantes :
• puissance apparente nominale Sn = 250 kVA ;
• valeur efficace nominale des tensions composées au primaire LJXn = 5,20 kV ;
• fréquence nominale/, = 50,0 Hz.
On néglige les pertes ferromagnétiques.
Deux essais ont été réalisés :
• un essai à vide avec des tensions composées au primaire de valeur efficace nominale UXn : les
tensions composées au secondaire ont alors une valeur efficace U2v = 400 V ;
fi
• :' • un essai en court-circuit avec des tensions composées au primaire de valeur efficace
; U]c = 600 V : les courants en ligne au secondaire ont une intensité efficace /2c = 350 A et la
puissance appelée au primaire est Plc = 7,35 kW.
■
16
Li
- V
Énoncé
B. Fonctionnement en charge
Le primaire du transformateur est alimenté par un système de tensions composées de valeur effi
cace nominale UXn. Une charge triphasée symétrique est branchée au secondaire (figure 2.2).
Chaque phase comporte une résistance R = 554 mQ. et une bobine d’inductance L = 3,05 mH.
R L
}
R L
{ }
R L
}
R’
{ }
R'
[
£ R'
T3
§ }
S
«
1 U
S
§
.1
L'
1
*
I
(2 V Figure 2.3 - Autre charge branchée
au secondaire du transformateur.
e
O
Q
17
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent
Calculer la résistance R ’ et l’inductance L’ pour que cette charge soit équivalente à la précé
dente.
SOLUTION
A. Couplage et schéma monophasé équivalent
fjjj Comme pour le transformateur monophasé, les points repèrent les bornes homologues des
enroulements. Ce pointage permet de connaître le sens de bobinage relatif des phases du primaire
et du secondaire sans avoir besoin d’une représentation détaillée du circuit magnétique et des
enroulements. Avec un transformateur triphasé, la différence est que les enroulements sont répar
tis sur trois noyaux. Pour les bobines d’une même colonne, les tensions entre l’extrémité pointée
et l’autre extrémité ont même polarité instantanée. Par ailleurs, dans la relation d’Hopkinson,
pour un contour donné, les forces magnétomotrices sont précédées d’un signe + si la flèche
d’orientation du courant entre par une extrémité pointée et d’un signe - dans le cas contraire.
Le rapport de transformation est égal au quotient de la valeur efficace U2v des tensions
composées au secondaire à vide et de la valeur efficace Uln des tensions composées au primaire :
m=
Ul n
Application numérique :
400
m= = 7,69 x 10-2
5,20 xlO3
Comme en monophasé, le rapport de transformation peut être défini de façon différente (voir le
problème n’ 1).
A —
Vab
0 = 330°
>—
18
Solution
Ubc =Vb~Vc
Uca=Vc~Va
vfSsA Comme nous sommes en régime triphasé équilibré, il suffit de construire le vecteur correspondant à la
tension d’une phase puis de compléter le système équilibré direct pour les autres phases.
fcflSI Le déphasage d’une tension composée au secondaire (basse tension) par rapport à la
tension composée homologue au primaire (haute tension) est 0 = 330°. L’indice horaire du trans
formateur est :
330
H= = 11
30
â
3
c
2
£ Figure 2.5 - Indice horaire.
■ç
1
gc Le symbole normalisé du transformateur est Dy 11 puisque :
I • l’enroulement haute tension (désigné par une majuscule) est couplé en triangle (lettre D) ;
| • l’enroulement basse tension (désigné par une minuscule) est couplé en étoile (lettrey) ;
a • l’indice horaire du transformateur est 11.
§
H
■§
g
Q
O
19
I
\ Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent
Œ) La valeur efficace V2v des tensions simples au secondaire est égale au produit du rapport
N2
tt des nombres de spires et de la valeur efficace U] des tensions composées au primaire :
V -%Lu
2v~ N, '
La valeur efficace U2v des tensions composées au secondaire est alors :
^v = V3K2v = V3^[/,
m = sw2
EB La formule précédente permet d’obtenir le rapport de transformation par colonne :
m
m'=7
Application numérique :
7,69x10’2
mc = = 4,44 x 10-2
■S
f-W La fonnule de Boucherot exprime la valeur efficace Ux de la tension aux bornes d’une
phase du primaire (tension composée puisque le primaire est couplé en triangle) en fonction de
l’amplitude BM du champ magnétique, du nombre de spires Nx d’une phase du primaire, de la
section S du noyau et de la fréquence/:
Ux=n4lBMNxSf
Le nombre de spires N] d’une phase du primaire est ainsi :
N- là
' W2 BMSf
Application numérique :
N 5,20x103
= 390
‘ n7 x 1,20x5,00 x 10-2 x 50,0
20
1
Solution
Application numérique :
N2 = 4,44 x 10-2 x 390 = 17
1:1^ La force électromotrice du modèle de Thévenin de la sortie du schéma monophasé équiva
lent est la tension à vide v2v L’impédance interne comprend la résistance des enroulements
ramenée au secondaire Rs et l’inductance de fuites ramenée au secondaire Ls (figure 2.6).
A.9 Dans l’essai en court-circuit, comme les pertes ferromagnétiques sont négligeables, la
puissance active P]c appelée par le transformateur est égale aux pertes par effet Joule qui corres
pondent à trois fois la puissance dissipée dans la résistance Rs du schéma monophasé équivalent :
Pic=3*s*l
Nous en déduisons la résistance Rs :
Pie
*S =
3 ï2
ôl2 c
Application numérique :
7,35 xlO3
Rs = = 20,0 mQ
3 x 3502
Nous pouvons ensuite calculer le module Zs de l’impédance de Rs et Ls :
mV\c ^ mU\c
^5 =
■â hc /2cV3
3
§ Application numérique :
2
$ 7,69 x 10“2 x 600
I = 76,1 mfl
3 350x^3
S
C
21
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent
=
Application numérique :
1
X s-yj( 76,1 xlO-3)2-(20,0xlO"3)2 = 73,4 mQ
:
5
■
B. Fonctionnement en charge i
?
Le facteur de puissance cos (p2 de la charge est le quotient de la résistance R et du module I
2 de l’impédance d’une phase : 1
.
R R R i
COS(p2= —= I-------------------- I-----------------------
Z Jr2+(Lcù)2 yJR2 +(L2tc/)2 ï
Application numérique : ;
554x10"3
COS(p2 = = 0,501 ,
J554 Xl0“3)2 +(3,05 X 10“3 X 2tix50,o)2 ;
i
!
|:W Le diagramme vectoriel des tensions (figure 2.7) traduit :
• la relation obtenue pour le secondaire du schéma monophasé équivalent qui s’écrit, avec les 1
!
grandeurs complexes :
i
■:
V2 = V2v-Rsl2-iXsl2
?
;
jfco [2
22
Solution
h= R$ + }XS + R + jZ/(o
L’intensité efficace I2 des courants en ligne au secondaire est obtenue en prenant le module de
cette expression :
>2v ^2v
h-
J(RS + R)2 +(xs +Lof ^3^(Rs + r)2 +{xs + L2nff
Application numérique :
400
= 196 A
V3^[(20,0 + 554)x10“3]2+( 73,4 x 10"3 + 3,05 x 10“3 x 2tc x 50,o)2
Pour obtenir la valeur efficace U2 des tensions composées au secondaire, on peut d’abord chif
frer la chute de tension simple définie par :
AV2 = V2v-V2
La chute de tension composée AU2 est obtenue à partir de la chute de tension simple AV2 :
AU2=s/3AV2
Si les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2 sont suffisamment petites devant la
valeur efficace V2v de la tension à vide, la chute de tension simple peut être calculée par la
formule approchée :
AV2 = RsI2 cos(p2 + Xsl2 sin(P2
Ici, nous avons :
C
■§
ç
O
23
Chapitre 2 • Transformateur triphasé - Couplage - Schéma monophasé équivalent
Nous pouvons estimer que les conditions de l’approximation sont vérifiées et calculer la chute
de tension composée par la formule approchée :
A U2 = \fï(RsI2 cos(p2 + Jf$/2sinq>2)
Le déphasage cp2 des courants en ligne par rapport aux tensions simples correspondantes est
positif puisque la charge est inductive. Nous pouvons donc calculer son sinus :
sin(p2 = sin(arccos 0,50l) = 0,865
La chute de tension composée A U2 vaut ainsi :
AU2 = n/3 [20,0 x 10"3 x 196 x 0,501 + 73,4 x 10'3 x 196 x 0,865) = 24,9 V
Il existe une formule plus précise (mais aussi plus compliquée) pour chiffrer la chute de tension, mais son
usage est rarement nécessaire. Dans notre cas, la différence n’apparaît que sur le deuxième chiffre après la
Y2~S:\ virgule, ce qui est parfaitement négligeable compte tenu de la précision des données.
f-
P2 = yj3U2I2 cos(p2
Application numérique :
P2 = n/3 x 375 x 196 x 0,501 = 63,8 kW
L3J Comme les seules pertes sont dues à l’effet Joule, le rendement T| du transformateur est :
P2
rl =------ -----7
P2 + 1RsI22
Application numérique :
___________ 63,8 xlO3_________
11 ~ 63,8 x 103 + 3 x 20,0 x 10"3 x 1962 = 0,965
|53 Les résistances et les bobines de la nouvelle charge formant deux récepteurs en étoile, elles
sont soumises aux tensions simples du secondaire du transformateur.
24
Solution
Les deux charges sont équivalentes si elles consomment la même puissance active et la même
puissance réactive :
3-^r = 3 Rl\
R
3-r- = 3Ico/f
L co
Nous en déduisons :
R = Vl u\
Rl\ 3 RI2
U\
L=
L(ü2I22 3L(2n/fl2
Application numérique :
3752
R = = 2,20n
3 x 554 x 10'3 x 1962
f 3752
L= = 4,05 mH
3 x 3,05 x 10"3 x (2 TZ X 50,0)2 x 1962
â
•ë
c
8
«
tn
2
S
ë
.1
1
1
O.
■§
ç
Q
O
25
Transformateur triphasé ( j :
- Association
EN PARALLÈLE -
Fonctionnement
EN RÉGIME DÉSÉQUILIBRÉ
ÉNONCÉ
ë
*
1 A. Étude d’un transformateur DynI 1
ü
| La plaque signalétique d’un transformateur de distribution indique :
§
250 kVA 20 000 V/400 V 50 Hz Dynll
J
§ Un essai à vide a été effectué avec des tensions composées au primaire de fréquence
"o
g. /= 50,0 Hz et de valeur efficace U, = 20,0 kV. On a mesuré la valeur efficace des tensions
| composées au secondaire, U2v = 410 V, la puissance active consommée par le transformateur,
£ Plv = 600 W et la puissance réactive, Qlv = 5,12 kvar.
•g Un essai en court-circuit a été réalisé avec des tensions composées au primaire de fréquence
i
g /= 50,0 Hz et de valeur efficace UXc = 600 V, ce qui conduit à une intensité efficace des courants
27
! :
;
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime... .
•A [ :
?
i
au secondaire I2 = 0,750 l2n, I2n étant l’intensité efficace nominale. La puissance active mesurée
i
au primaire est PXc = 1,83 kW.
Efrl Indiquer la signification des différentes données de la plaque signalétique. Préciser en 1
particulier la définition du symbole Dynll. Tracer le diagramme vectoriel des tensions au
primaire et au secondaire pour justifier la signification du nombre 11.
fciW-l Le circuit magnétique est constitué de trois noyaux coplanaires.
a) Calculer l’intensité efficace 7lv des courants en ligne à vide en précisant les hypothèses
nécessaires.
b) Calculer le facteur de puissance à vide cos cp]v et en déduire le déphasage (plv d’un courant
en ligne au primaire par rapport à la tension simple correspondante.
c) Tracer le diagramme vectoriel de la tension simple et du courant en ligne à vide (pour une j
!
phase) en y indiquant l’angle d’avance hystérétique a. Calculer sa valeur et préciser sa signi
fication. !
d) On place des ampèremètres dans chacun des fils de ligne alimentant le primaire du transfor
mateur. Deux des ampèremètres indiquent une valeur identique 7lv et le troisième appareil j
donne une valeur plus faible 7lv. Pourquoi ces appareils ne mesurent-ils pas 7lv? Expliquer
l’écart constaté entre les phases. En pratique, quelle valeur prend-on pour chiffrer 7lv à partir i
des lectures des ampèremètres ? !
Le circuit magnétique du transformateur est constitué de tôles minces à cristaux orientés de
!
qualité q = 0,350 W • kg'1. La section nette d’un noyau est S = 260 cm2 et l’amplitude du champ
magnétique est BM= 1,70 T.
a) Pourquoi le circuit magnétique est-il formé de tôles minces ?
b) Quel est l’intérêt des tôles à cristaux orientés ?
: c) On estime que les pertes ferromagnétiques sont proportionnelles au carré de l’amplitude BM
-
i du champ magnétique. Justifier cette hypothèse.
d) Rappeler la définition de la qualité d’une tôle. En déduire la masse approximative M du
i >:a circuit magnétique.
4 ■
WX1 Calculer le nombre de spires Nx d’une phase du primaire et le nombre de spires N2 d’une
i phase du secondaire.
!
tSd Exprimer le rapport de transformation m en fonction de U2v et Ux, puis en fonction de N2 et
TVj. Calculer sa valeur.
■
Calculer les intensités efficaces nominales IXn et I2n des courants en ligne au primaire et au
secondaire.
Le transformateur est décrit par son schéma monophasé équivalent avec résistances et
inductances de fuites ramenées au secondaire (figure 3.1).
a) Rappeler les hypothèses nécessaires à l’établissement du schéma équivalent proposé.
b) Préciser la signification de chacun des éléments qui y figurent.
c) Calculer la résistance RQ et la réactance X0 = L0co.
d) Calculer la résistance Rs et la réactance Xs = Lgù.
28
: i
W
Énoncé
h Rs Ls h
o------► -----1—nn~\—* -o
h U M
*0
Vi
V2v V2
^0
<y
Transfonuateur idéal
B. Mise en parallèle
Le transformateur précédent, appelé T est mis en parallèle avec un transformateur à prises
d multiples au primaire T'dont la plaque signalétique indique :
*o
ç 100 kVA 20 500 V, 20 000 V, 19 500 V/400 V Yznll
B Le transformateur T* est décrit par un schéma monophasé équivalent semblable à celui de T,
| mais avec les paramètres suivants :
M
29
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
■
La charge commune aux deux transformateurs varie.
| 'J a) Montrer que, lorsque l’intensité efficace des courants dans la charge augmente, le transfor
mateur T atteint le premier son régime nominal.
: b) Dans ces conditions, calculer /2 et l2u puis la puissance apparente S, de l’ensemble. La
comparer à la somme des puissances apparentes nominales de T et T'.
i C. Court-circuit monophasé
Un court-circuit survient entre la phase a et le neutre n du secondaire de T, les phases b et c étant
en circuit ouvert (figure 3.2).
A a
B b
.
C c >’n
n Figure 3.2 - Court-circuit monophasé.
30
il
Solution
legll Déterminer les composantes symétriques de Fortescue /2d ’ I2i et I2h du système des
courants au secondaire.
Pfrl Donner le schéma équivalent du secondaire de T pour chaque type de composantes
(directe, inverse et homopolaire).
Ic&l Exprimer la grandeur complexe lcc du courant de court-circuit entre la phase a et le neutre.
Calculer sa valeur efficace Icc.
SOLUTION
A. Étude d’un transformateur DynI 1
AI Les indications de la plaque signalétique sont :
• la puissance apparente nominale Sn = 250 kVA ;
• la valeur efficace nominale des tensions composées au primaire Uln = 20 000 V ;
• la valeur efficace nominale des tensions composées au secondaire U2n = 410 V ;
• la fréquence nominale/, = 50 Hz ;
• le type de couplage Dyn 11.
Le symbole Dynl 1 a la signification suivante :
• l’enroulement haute tension (désigné par une majuscule) est couplé en triangle (lettre D) ;
• l’enroulement basse tension (désigné par une minuscule) est couplé en étoile (lettrey) ;
• le neutre de l’enroulement basse tension est sorti (lettre n) ;
• l’indice horaire du transformateur est 11, ce qui signifie que le déphasage d’une tension simple
(ou composée) côté basse tension par rapport à la tension simple (ou composée) homologue
côté haute tension vaut 0 = 11x30 = 330°.
Le diagramme vectoriel montre bien ce déphasage (figure 3.3). Conventionnellement, les
bornes du système triphasé haute tension sont appelées A, B et C tandis que les bornes du
système basse tension sont nommées a, b et c. L’échelle des tensions n’est pas respectée, seuls
les angles nous intéressent.
£
T3
Ç
B
■8
1
3
§
.1
I
1
s
I
31
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
»•
îfffff**'.
If
Ir- Nous avons représenté un diagramme des tensions simples, mais nous aurions pu également utiliser un
\f diagramme des tensions composées.
a) La puissance apparente S]v au primaire dans l’essai à vide peut être obtenue à partir de
la puissance active P]v et de la puissance réactive Q]v :
: r v^v+efv
Mv - —
Su.
Application numérique :
J6002 +(5,21x103)2
Av = = 0,151 A
n/3 x 20,0 xlO3
5
Ce calcul a été fait avec deux hypothèses simplificatrices. Nous avons d’abord considéré que
les courants en ligne sont sinusoïdaux, ce qui n’est pas le cas en raison de la non-linéarité du
circuit magnétique. Il est alors d’usage de définir un courant sinusoïdal équivalent : c’est un
courant sinusoïdal fictif qui a les mêmes effets énergétiques que le courant réel. La seconde
: hypothèse est de considérer que la construction du transformateur respecte la symétrie triphasée,
ce qui est inexact puisque le circuit magnétique est plan. Les formules de puissance en régime
!
(j triphasé équilibré ne sont donc pas rigoureusement applicables.
;
b) La puissance active au primaire dans l’essai à vide Plv est définie par :
Av = n/WivC°S(Piv
Av
C0S(pi-v^
Application numérique :
600
cos(plv = = 0,115
n/3 x20,0xlO3 x0,151
; f
<P1v = 83,4°
32
Solution
B
>
Av = i(2/;v+/;v)
filtl a) L’utilisation de tôles minces permet de limiter les pertes par courants de Foucault.
b) L’emploi de tôles à cristaux orientés réduit les pertes par hystérésis.
•JS
TJ
c) Les pertes ferromagnétiques sont dues à deux phénomènes :
g • l’hystérésis qui donne des pertes volumiques proportionnelles à la fréquence/et au carré
S
* de l’amplitude BM du champ magnétique :
in
2 d Pu ? „
«
g
!
B • les courants de Foucault qui provoquent des pertes volumiques proportionnelles au carré
1 de la fréquence/et au carré de l’amplitude BM du champ magnétique :
g.
§O d PF 7 7
■o
17= Mm/2
C
33
i
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
!
A
d) La qualité d’une tôle indique les pertes ferromagnétiques massiques pour un champ
magnétique d’amplitude Bm = 1,00 T.
Les pertes ferromagnétiques /?/•s’expriment en fonction de la qualité q des tôles, de la masse M
du circuit magnétique, de l’amplitude BM du champ magnétique et de l’amplitude Bm = 1,00 T
du champ magnétique de référence :
pf=qM
Bl
; bM\ O
■
i 600 1,002 5
M- = 593 kg
0,350 l,702
i
1:^1 La formule de Boucherot exprime la valeur efficace Ux de la tension aux bornes d’une
; phase du primaire (tension composée puisque le primaire est couplé en triangle) en fonction de
l’amplitude BM du champ magnétique, du nombre de spires Nx d’une phase du primaire, de la
section S du noyau et de la fréquence/:
Ux=Tt4ÎBMN,Sf
:
Le nombre de spires Nx d’une phase du primaire est ainsi :
N*i = Vx
nyf2BMSf
Application numérique :
20,0 xlO3
Nti = = 2040
W2 x 1,70x0,0260 x 50,0
La formule de Boucherot exprime également la valeur efficace V2v de la tension aux bornes
d’une phase du secondaire à vide (tension simple puisque le secondaire est couplé en étoile) en
_ 34
,
1k
Solution
Le nombre de spires N2 d’une phase du secondaire est ainsi obtenu par une formule analogue à
la précédente dans laquelle on introduit ensuite la valeur efficace U2v = V2vjz des tensions
composées au secondaire :
y2v ^2v
n2 =
nyJÏBMSf ny/6BMSf
Application numérique :
410
A2 = = 24
Tiyfô x 1,70 x 0,0260 x 50,0
^2v
m=
Application numérique :
410
m= = 2,05 x 10-2
20,0 xlO3
En tenant compte de la formule de Boucherot, ce rapport s’exprime aussi par :
m=
n2S
1 Ces deux formules permettent de calculer les intensités efficaces nominales Iln et I2n des
l courants en ligne au primaire et au secondaire :
3
i2
1ç / \n
Q
O
35
!
*2n =
:
Application numérique :
250x103
= 7,22 A
yfï x20,0xl03
250x103
Iln S x 410 = 352 A ;
f:W a) Pour tous les schémas monophasés équivalents du transformateur triphasé, il faut faire i
l’hypothèse que les courants à vide sont sinusoïdaux et qu’ils forment un système triphasé équili-
bré.
Le schéma équivalent proposé ramène les résistances et les inductances de fuite au secondaire.
Pour cela, il faut que la circulation du courant à vide dans la résistance et l’inductance de fuites
du primaire n’apporte qu’une chute de tension négligeable.
b) La résistance R0 représente les pertes ferromagnétiques. L’inductance L0 correspond à la
puissance réactive nécessaire à la magnétisation du circuit magnétique. Rs est la résistance totale :
(primaire et secondaire) ramenée au secondaire et Ls est l’inductance de fuites totale ramenée au
secondaire.
fftfrftti Le schéma équivalent proposé comporte un circuit série formé par R0 et Lq pour tenir compte de la magné-
tisation et des pertes ferromagnétiques. Ce n’est pas la solution la plus courante : on utilise plus souvent
\f§§:\ un circuit parallèle (comme dans le problème 1). Les deux modélisations sont parfaitement équivalentes
(pour une fréquence fixée).
c) Dans l’essai à vide, la puissance active P]v égale aux pertes ferromagnétiques vaut trois
fois la puissance consommée dans la résistance R0 du schéma monophasé équivalent (avec le
modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :
^\v~ Pf~
La résistance R0 modélisant les pertes ferromagnétiques est donc :
R0 =
3/2
Application numérique :
600
= 8,77 kn
3x0,1512
La puissance réactive Qlv est égale à trois fois la puissance réactive consommée dans la bobine
d’inductance L0 du schéma monophasé équivalent :
&=3Vw
36
i
-t
Solution
fil v
*0 =
312
DI\v
Application numérique :
5,21 xlO3
= 76,2 kn
3x0,1512
d) Les pertes ferromagnétiques sont proportionnelles au carré de la valeur efficace des
tensions appliquées au primaire. L’essai en court-circuit étant effectué avec des tensions
composées de valeur efficace réduite UXc,, les pertes ferromagnétiques pfc sont dans ce cas :
Vl
P/c Pfn Jj2
U\n
Application numérique :
6002
pfc = 600 = 0,540 W
(20,0 xlO3)2
Nous constatons que les pertes ferromagnétiques sont parfaitement négligeables dans l’essai en court-
circuit, ce que nous aurions pu supposer a priori car cette propriété est toujours vérifiée.
La puissance active P]c appelée par le transformateur est égale à la somme des pertes
ferromagnétiques pjc qui sont négligeables et des pertes par effet Joule qui correspondent à trois
fois la puissance dissipée dans la résistance Rs du schéma monophasé équivalent :
ë Pic
TJ *s =
§ 3/2
012c
B
« Application numérique :
I
3
§ n 1,83 xlO3
I Ps ~ , \2 = 8,75 mQ
§ 3 x (0,75x352)
1
| Nous pouvons ensuite calculer le module Zs de l’impédance de Rs et Ls :
s
mVlc mU\c
■g
ç
Q hc 0,75/2„V3
O
37
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
Application numérique :
0,0205x600
= 26,9 mQ
S_ 0,75x352 x V3
Xs=W*s
i Application numérique :
a) Le diagramme vectoriel des tensions (figure 3.5) traduit la loi des mailles au secondaire
du schéma monophasé équivalent qui s’écrit, avec les grandeurs complexes :
^2 = ^2v “ Rs ^2 “ h
b) La chute de tension simple AF2 d’un transformateur est la différence entre la valeur efficace
V2v de la tension simple au secondaire à vide et la valeur efficace V2 de la tension simple au
secondaire en charge :
AV2 = V2v-V2
38
Solution
Comme les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2 sont petites devant la valeur
efficace V2v de la tension à vide, l’angle e est très faible et son cosinus est voisin de 1 :
V2v &V2 + RsI2 coscp2 + XSI2 sintp2
La chute de tension simple peut ainsi être calculée par la formule approchée :
AV2 = RsI2 coscp2 + XSI2 sin<p2
d) La chute de tension composée AU2 est :
AU2 =\f3AV2 = V3/2 (^5cos(p2 H-A^sin^)
Le déphasage (p2 des courants en ligne par rapport aux tensions simples correspondantes est
positif puisque la charge est inductive. Nous pouvons donc calculer son sinus :
sincp2 = sin(arccos0,800) = 0,600
La chute de tension composée A U2 vaut ainsi :
AU2 = V3 X 352 X (0,00875 x 0,800 + 0,0254 x 0,600) = 13,6 V
La chute de tension composée AU2 vaut, pour cos (p2„ = 0,95 et pour le courant nominal :
AU2 = VJ x 352 x |o,00875 x 0,95 + 0,0254 x Vl-0,952 j = 9,9 V
s
S 'feVlnhn C0S<P2„ + Pf + 3RS!2n
c
:
- s
.g Application numérique :
'I ____________ V3 x 400x352x0,95___________
s
§ = 0,984
^ ~ V3 x 400 x 352 x 0,95 + 600 + 3 x 0,00875 x 3522
1
O
1g.
I
S
■g
g
Q
O
39
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
— = lRsIi
h
et donc :
p/ =3 rsi2
2
i Le rendement d’un transformateur est maximal quand les pertes par effet Joule sont égales aux
pertes ferromagnétiques. Cela correspond à une intensité efficace du courant en ligne au
secondaire donnée par la formule :
hm =
Application numérique :
600
= 151 A
3x0,00875
Le rendement maximal est :
cos(P2
>/3[/2/2mcoscp2+2py
Pour faire l’application numérique, il faut d’abord chiffrer la chute de tension composée Àt/2
obtenue dans ces conditions puis calculer la valeur efficace U2 de la tension composée au
secondaire :
àU2 = >/3 x 151 x ^0,00875 x 0,95 + 0,0254 x >/l-0,952j = 4,25 V
V3 x 406x151x0,95
Tlm ~ V3 x 406 x 151 x 0,95 + 2 x 600 = 0,988
40
Solution
B. Mise en parallèle
V..
a1
= V..
a2
= ILV
2N,1 —
^VB
V^2 =
2 Ny1 —
Ces relations permettent de construire le diagramme vectoriel des tensions qui montre bien le
ë déphasage de 330° (figure 3.6).
•O
8
c
a
1 A
S Va
a
§ K
!k\£
§
1g. Vt2
0 = 330°
i2
1c Figure 3.6 - Diagramme de Fresnel
Q
Q
vc V
A
des tensions.
41
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
' <4 4
m = —^
ü\ v[
Les relations établies à la question précédentes permettent d’écrire :
*2 n2-UÀB n2
y. =——v.——V. - —
2- 2 N\-*- 2N\ -2- 2N\
V2v=-^U\=-^rVlyl3
2 Nl 2 N]
Le rapport de transformation m’ est donc :
. N7
m =—-
2 Nt
a) Pour mettre en parallèle les deux transformateurs, il suffit de relier borne à borne leurs
primaires et leurs secondaires (figure 3.7).
A a
B b
C c
T n
A’ a'
B’ ti
C' c1
T' n'
42
i
Solution
h Rs Ls h
cy o
'o
n
*o
*>1
V2v V2
*0
<y
'7 Rs
'o'
K
V2v
d) Les tensions simples au secondaire du transformateur T à vide ont une valeur efficace :
^v =
“VJ
Application numérique :
410
>2v- ^ -237 V
Quand le transformateur T’ est alimenté au primaire sur la prise 20 kV, les tensions simples au
secondaire à vide ont la valeur efficace :
. Ux
^2v “ m rr
VJ
Application numérique :
■É
c 20,0 xlO3
8
V2v = 0,0205 = 237 V
$
i Dans ce cas, il n’y a pas de courant de circulation entre les secondaires puisqu’il n’y a aucune
3
I différence de potentiel aux bornes des résistances et des inductances ramenées aux secondaires
•| des deux transformateurs.
1 Par contre, si par erreur le transformateur T' est alimenté au primaire sur la prise 19,5 kV, la
l valeur efficace de ses tensions simples au secondaire devient :
(2
20’0xl°ix237 = 243 V
■§
§
Q
Kv = 19,5x10
O
43
Chapitre B • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
Un courant de circulation / apparaît puisqu’il y a une différence de potentiel aux bornes des
résistances et des inductances ramenées aux secondaires des deux transformateurs (figure 3.9).
Yiv ~ zs h=Yiv “ h
Comme les deux transformateurs ont même rapport de transformation et même indice horaire,
les tensions à vide V2v et V2v sont identiques, ce qui implique :
[2
Cette relation peut s’écrire avec les valeurs efficaces et les modules des impédances :
ZSI2 = ZSI2
44
i
Solution
Application numérique :
/2 ^36,02 +60,02
= 2,60
4 yjs,152 +25,42
b) La loi des nœuds donne la grandeur complexe I2u du courant dans la charge :
^2 u ~ ^2 + ^2
c) Pour construire le diagramme vectoriel des courants, il faut d’abord connaître le déphasage
entre les courants aux secondaires des deux transformateurs. Pour cela, traçons les triangles de
Kapp des deux transformateurs qui ont la même hypoténuse compte tenu de la relation
ZSI2=ZSI2 (figure 3.10).
Direction
de Ü
Direction
Rsh de h
s L’angle que font les deux vecteurs des courants est cp - cp’ avec :
T3
i „ XS
c cp = arg Zs = arctan—
•g — Rs
i§
§
45
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
60,0
<p =arctan = 59,0°
36,0
(p-<p = 12,0°
Nous pouvons maintenant tracer le diagramme vectoriel des courants (figure 3.11).
!
;
1 h
Figure 3.1 1 - Diagramme de Fresnel des courants.
d) Pour rendre maximale l’intensité efficace I2u des courants dans la charge avec des intensités
efficaces /2,1\ données, il faut que les courants i2 et i2 soient en phase, donc que (p = (p’.
a) La valeur efficace nominale ï2n des courants en ligne au secondaire du transformateur
T’ est calculée à partir de la puissance apparente nominale S'n :
Application numérique :
100 xlO3
I2n = = 141 A
yjï X 410
Le rapport des valeurs efficaces nominales des courants aux secondaires des deux
transformateurs est :
hn 352
------= 2,50
hn 141
Comme le rapport des valeurs efficaces des courants aux secondaires des deux transformateurs
est ^r- = 2,60, c’est le transformateur T qui atteint le premier son fonctionnement nominal.
h
■
!•
46
WA
Solution
b) Quand T a atteint son régime nominal (/2 = I2n = 352 A) nous avons :
. _ 352
= 135 A
2 " 2,60
L’intensité efficace I2u du courant dans la charge est obtenue par la formule établie à la
question B.4.C :
I2u = V3522 +1352 + 2 x 352 x 135cosl2,0° = 485 A
C. Court-circuit monophasé
fgftl Les grandeurs complexes des courants dans les trois phases du secondaire sont :
^2 a ~ 1cc
'26=0
j
a
hc ~ 0
=
Ê Les composantes symétriques de ce système sont :
s
§
B
« hd - 3 + ° —+ °2 —J 3 —
I3
g
§
g
\
H
£ \( \
-Icc
§ 3—
Q
O
47
Chapitre 3 • Transformateur triphasé - Association en parallèle - Fonctionnement en régime...
Pour le système direct, le schéma monophasé équivalent est celui qui a été utilisé pour le
fonctionnement équilibré. Le modèle de Thévenin vu du secondaire est inchangé : sa force
électromotrice est la tension simple à vide V2v = mesQ Vl et son impédance interne est Z^.
Pour le système inverse, les impédances sont inchangées puisque le transformateur est une
machine statique. Par contre, le déphasage 0 devient - 0. Comme l’alimentation du primaire est
équilibrée, il n’a pas de force électromotrice inverse. Le modèle de Thévenin vu du secondaire se
réduit à l’impédance Zs.
Pour le système homopolaire, il n’y a pas non plus de force électromotrice. Avec un couplage
Dy, l’impédance est la même que pour les composantes directes et inverses. Le modèle de
Thévenin vu du secondaire se réduit à l’impédance Zs (figure 3.12).
Z hé Zs l2i ?s foi
■>~o >-o
>»
^to
A A
Vu v2i Vu
o o ■O
Les équations des schémas équivalents pour les trois composantes sont :
^2 d ~ ^2v~ Z$ ^2 d
^2/ “ Zs I2i
yjk—h. hII
Le court-circuit de la phase a avec le neutre n impose la condition :
48
l. w
Solution
4* = 2s
“ 2S ZsS
Application numérique :
410
Icc = = 8,80 kA
0,0269ylï
â
■a
C
S
Ai
vi
1
3
§
C
I
i
■g
a
a
§
«2
i
1
§
Q
G
49
Auto
transformateur
ÉNONCÉ
On considère un transformateur dont les bornes du primaire sont A et B et celles du secondaire C
et D (figure 4.1).
B h
*—• C
r
A
u1 U2
â Y D
•O
c
A >
8 i1
■8
I
«
§
c
.1
i Figure 4.1 - Transformateur.
O
O.
§O
■g
ç
Les tensions et les courants sont sinusoïdaux, de fréquence/- 50,0 Hz.
Q
O
51
Chapitre 4 • Autotransformateur
Dans un essai à vide avec une tension au primaire de valeur efficace Ux = 20,0 V, l’intensité
efficace du courant au primaire est /lv = 3,20 A, la puissance appelée, P]v = 8,00 W et la valeur
efficace de la tension au secondaire, U2v - 100 V.
Lors d’un essai en court-circuit avec une tension au primaire de valeur efficace U]c = 0,800 V,
le secondaire est parcouru par un courant d’intensité efficace /2c = 10,0 A, mesurée avec une
pince ampèremétrique. La puissance appelée au primaire est PXc = 24,0 W.
ht Rs Ls h
o------► -► —\—nnr\—». ■O
h V/o
u a
"\ Un Rf "2v K2
O
Transformateur idéal
B. Fonctionnement du transformateur
La tension primaire a une valeur efficace Ux = 20,0 V. Le secondaire est branché sur un récepteur
qui appelle un courant d’intensité efficace /2= 12,0 A avec un facteur de puissance
cos cp2 = 0,800, le courant étant en retard par rapport à la tension.
tU Calculer la valeur efficace U2 de la tension au secondaire en utilisant l’expression
approchée de la chute de tension AU2. Justifier la validité de cette approximation.
E3 En déduire la puissance active P2 fournie à la charge.
Calculer l’intensité efficace /, du courant primaire.
Que vaut alors le rendement q du transformateur ?
52
i
Énoncé
C. Branchement en autotransformateur
On relie les bornes A et D du transformateur pour en faire un autotransformateur dont le primaire
est situé entre C et B et le secondaire entre C et D (figure 4.3).
>
w,11
B C
A
W2
>-
D
A
jgfiB Quelle est la valeur efficace £/, de la tension qu’il faut appliquer au primaire de cet
autotransformateur pour obtenir une tension au secondaire à vide de valeur efficace
U2v= 100 V?
H3 Calculer la valeur efficace ï]v du courant à vide de cet auto transformateur.
leftl On néglige désormais la force magnétomotrice à vide. Donner le modèle de Thévenin du
secondaire de l’autotransformateur et préciser sa force électromotrice e ainsi que la résistance
* Rs et la réactance Xs qui forment son impédance interne.
zB fafcj L’autotransformateur est chargé par une résistance R en parallèle avec un condensateur de
§ capacité C. Déterminer la valeur à donner au produit RC pour que la tension au secondaire ait la
l même valeur efficace qu’à vide.
§
I
«2
■g
c
Q
O
53
i
Chapitre 4 • Autotransformateur
SOLUTION
m =—^~
Application numérique :
100
m= = 5,00
20,0
WlWÀ Dans l’essai à vide, la puissance active Plv est consommée par la résistance Rf(avec le
modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :
P"=Rf
Rf=
J
—
U
Pu
Application numérique :
20,02
Rf = = 50,0 a
8,00
La puissance apparente Sw est définie par le produit de la valeur efficace U] de la tension aux
bornes du primaire et de l’intensité efficace /lv du courant au primaire :
Si v=<V,v
Elle peut aussi s’exprimer en fonction de la puissance active P]v et de la puissance réactive Qlv
Siv = yjP\| v + Q\v
54
Solution
ut
x,„
La réactance magnétisante Xm est donc :
U}]
xm =
iu^-pi
Application numérique :
20,02
*,„ = •^(20,0 x 3,20)2 - 8,002 = 6,30 0
C|] Dans l’essai en court-circuit, la puissance active appelée au primaire du transformateur est
la somme des pertes ferromagnétiques (puissance dans la résistance Æy-du schéma équivalent) et
des pertes par effet Joule (puissance dans la résistance Rs) :
ul
/
Comme c’est souvent le cas, le premier terme de la somme est parfaitement négligeable (il
. 0,8002
vaut ici = 0,0128 W sur un total de 24,0 W). La formule peut donc se simplifier :
50,0
P\c* Psi2c
La résistance des enroulements ramenée au secondaire Rs est donc :
Pic
*S =
4c
â Application numérique :
■o
c
24,0
H *s = = 0,240 Q
■8 10,02
i
g
g Le module Zs de l’impédance ramenée au secondaire peut être calculé par :
.1 ™U\ c
§
1 hc
g-
I
& Son expression pour le circuit série formé par Rs et Ls est :
?c
Zs — yjRs +
O
55
Chapitre 4 • Autotransformateur
-\fzï ^5
f mU' cY r2
*s-
i~) ~Rs
Application numérique :
5,00 x 0,800V
*5 = -0,2402 = 0,320 fi
10,0
B. Fonctionnement du transformateur
La chute de tension AU2 d’un transformateur est la différence entre la valeur efficace U2v
de la tension au secondaire à vide et la valeur efficace U2 de la tension au secondaire en charge :
au2 = u2v-u2
Cette chute de tension peut être calculée par la formule approchée :
AU2 = RsI2 cos(p2 + XSI2 sincp2
Cette approximation peut être utilisée si les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2
sont suffisamment petites devant la valeur efficace U2v de la tension à vide. C’est bien le cas ici
puisque :
RsI2 =0,240x12,0 = 2,88 V
U2v= 100 V
Le déphasage cp2 du courant par rapport à la tension est positif puisque le courant est en retard.
! Nous pouvons donc calculer son sinus :
sincp2 = sin(arccos0,800) = 0,600
La vérification de la validité de la formule approchée peut aussi être faite a posteriori. La chute de tension
Al/2 étant très faible devant la valeur efficace U2v de la tension à vide, la tension en charge u2 est pratique-
ment en phase avec la tension à vide u2v, condition qui autorise l’usage de la formule approchée puisqu’elle
est obtenue en confondant le cosinus de l’angle entre la tension à vide et la tension en charge avec 1.
56
Solution
Application numérique :
Px = 95,4 x 12,0 x 0,800 + 0,240 x 12,02 + 8,00 = 958 W
57
LUI I
Chapitre 4 • Autotransformateur
X
Comme elle est aussi égale au produit de la valeur efficace U] de la tension aux bornes du
primaire et de l’intensité efficace /, du courant au primaire, nous obtenons :
/1
V^+g,2
Application numérique :
?... ^9582 +7962
/ î« = = 62,3 A
20,0
Application numérique :
916
r\ =----- = 0,956
958
C. Branchement en autotransformateur
UJ Pour obtenir la même valeur efficace de la tension secondaire à vide u2v entre les bornes C
et D pour le fonctionnement en autotransformateur et pour le fonctionnement en transformateur,
il faut avoir la même valeur efficace pour la tension u] présente entre les bornes A et B. La
tension u\ au primaire de l’autotransformateur est obtenue par la loi des mailles :
l i'
% u\ =w,+w2v
Compte tenu des sens des enroulements (figure 4.4), les tensions w, et u2v sont en opposition
de phase. La valeur efficace U j de la tension u\ au primaire de l’autotransformateur est alors :
u\ = u2v-ux
Application numérique :
U\ =100-20,0 = 80,0 V
C
. o ■O
“2
D
u[ ■o
1 B
"i
«
: ; o- Figure 4.4 - Symbole de Pautotransformateur
A avec pointage des enroulements.
t
58
Uv
Solution
ce qui donne :
hv ~ N2-N{ i lv
J
O
Le branchement en autotransformateur impose les relations :
T3
I U\ = w, + u2 (3)
a
i
(2 h =h ~h (4)
■g
c Pour obtenir un modèle de Thévenin du secondaire de l’autotransformateur, il faut exprimer u2
q en fonction de i2.
59
Chapitre 4 • Autotransformateur
N2i2 N] ^/2 + i2 j - 0
Nous en déduisons l’expression de l’intensité i2 du courant au secondaire du transformateur :
.1
h. = N2-N, *2
r Af, V
u'=u>--{y! -N • J sd/
Cette relation peut se mettre sous la forme :
d’ •’ r di 2
u2 -e-Rsi2 —
R'5
'2
{
A
e U2
60
i
Solution
. ( Nt V 1
S - --------
5 U2-n.) (->)2
( Ni_y, i ,
Cette dernière formule peut également être écrite avec les réactances internes :
1
Xc =
(*-i)
Application numérique :
1
Rs =----------- - x 0,240 = 15,0 mQ
(5,00-1)
1
Xs = -x 0,320 = 20,0 mQ
(5,00-1)
MEI Pour que la tension au secondaire de l’autotransformateur ait même valeur en charge qu’à
vide, il faut que la chute de tension AU2 soit nulle, ce qui impose, en utilisant la formule
approchée :
RSI2 cos(p2 + XSI2 sincp2 = 0
Cette condition se simplifie en :
R's
tancp2 = -
Le déphasage (p2 du courant par rapport à la tension au secondaire est égal à l’argument de
g l’impédance de la charge.
*§ L’admittance du circuit RC parallèle est :
s 1
« Y = — + jCco
ïi ~ R
§
Son argument, qui est aussi l’opposé de l’argument cp2 de l’impédance est tel que :
.i
I tan(-(p2) = /?Cco
1g.
§ La condition peut alors s’écrire :
£
rcw = ^4-
I
O
61
Chapitre 4 • Autotransformateur
soit :
Rs
RC =
2nfXs
Application numérique :
15,0
RC = = 2,39 ms
2n x 50,0 x 20,0
^.v=442 ■
Le rendement d’un autotransformateur (comme celui d’un transformateur) est maximal quand
les pertes par effet Joule sont égales aux pertes ferromagnétiques. Cela correspond à une valeur
efficace du courant au secondaire ï2m donnée par la formule :
hm
62
i
Solution
Application numérique :
8,00
4= 15,0 xl0“3
= 23,1 A
zA
4
Application numérique :
^100
= 4,33 0
23,1
Or, l’impédance complexe du circuit RC est :
1 R
Z=—=
Y \ + )RC(ù
Application numérique :
2,39 x 10“3 x 2îi x 50,0)2 = 5,41 Q
Rm =4,33
f+(
Le rendement maximal est :
â ^2v4nCOS(P2+2/lv
■o
c
Pour faire l’application numérique, il nous faut d’abord déterminer <p2 :
8
<Si
I (p2 = -arctan—T-
s
§
I Application numérique :
1 15,0
§- cp2 = -arctan = -36,9°
20,0
£ 100 x 23,lcos(-36,l°)
■§ = 0,992 .
ç
Q
~ 100x23,lcos(-36,l°) + 2x8,00
O
63
nm
iï !;
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i Ü
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Ligne triphasée ") ;
N
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d'électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
A mathématique plus élaboré.
Le problème est consacré à l’étude d’une ligne de distribution. Après une première partie relative
à la mise en équation d’une ligne triphasée dans le cas général, la seconde partie porte sur le
calcul de la chute de tension dans le cadre de l’approximation des lignes courtes.
ÉNONCÉ
L{ Ax J.(x+Ax)
/,(.*) RlAx 1
✓
ux) MIAX\ L{Ax \M{Ax r, Ax = = r[ Ax = = /^(x+Ax)
■—-1 1---------- f
^(•t)
* ZjA-t
/3(x) R,AX MlAX{' / r;Ax J— /j(x+Ax) v(x+Ax)
é -jrvv\ t iÿx+Ax)
v2(*)
B
v(x+Ax)
S v3(*) C, Ax C;Ax CjAx
•g
'I
a
c§ Ax
65
Chapitre 5 • Ligne triphasée
Kl=a2KL
v,=°vd
et :
L=k
a2 !a
.2k h ~ QId
avec a = eJT
dV2 dV2
Mh et co. Écrire les formules similaires donnant les dérivées ■=-(x) et ———(x).
dx v ; dx ' *
ESI Montrer que les trois formules établies à la question précédente sont équivalentes et
qu’elles peuvent s’écrire :
àVd
a* hk(x)
Préciser l’expression de l’impédance linéique longitudinale Zn.
66
Énoncé
CB Exprimer l’intensité du courant dérivé /, (x) -I](x + Ax) dans le tronçon du premier fil de
d/,
CB En déduire l’expression de la dérivée -^j(x) en fonction de V] (x), V2 (x:), V3 (x), Ch T,
, d/2 d/3
et co. Ecrire les formules similaires donnant les dérivées -—(x) et -=(x).
dx dx
E3 Montrer que les trois formules établies à la question précédente sont équivalentes et
qu’elles peuvent s’écrire :
d/
éi*)=yjlvM
Préciser l’expression de l’admittance linéique transversale Ylt.
Montrer qu’un tronçon de ligne peut être décrit par un schéma monophasé équivalent
(figure 5.2). Exprimer l’inductance linéique cyclique Lk en fonction de L{ et Ml et la capacité
linéique cyclique C/c en fonction de Q et r7. Calculer les valeurs numériques de ces deux
paramètres.
R,/ Ax Z. Ax zrf(x+Ax)
le
•—►- /WV
,
C,Ax
Ax
Figure 5.2 - Schéma monophasé équivalent d’un élément de ligne.
■È
1 FiWfl Établir l’équation différentielle qui régit les variations de Vd(x) et la mettre sous la
5 forme :
$
I3
§
.1
U
! Exprimer y2 en fonction de Zn et Ylt puis en fonction de Rh Llc., C/c et cù. Entre les deux
y — —
| racines carrées de y2, nous choisissons celle dont la partie réelle est positive afin de lui donner
*7 une signification physique (c’est l’affaiblissement linéique). Le paramètre y est appelé exposant
| linéique de propagation et il peut s’écrire sous forme algébrique y = a+jp. Calculer
o numériquement a et p.
67
Chapitre 5 • Ligne triphasée
Ïjl(x) = + K-e7*
où F+ et V_ sont des constantes d’intégration.
A. 10] L’impédance caractéristique Zc est définie comme le nombre complexe à partie réelle
positive tel que :
Z/;
Zc =
Y„
Donner l’expression de Id(x) en fonction de V+ > V_, Zc, yetx.
A.l 1 Exprimer les constantes d’intégrations V+ et V_ en fonction de Vd(0), Id(0) et Zc.
A. 12 Montrer que :
W = Zrf(O) ch(yx) - Zç /j(Û) sh(yx)
Z,(0)
W =- — sh(yj:) + Id{ 0) ch(yx)
—
A.l 3 L’ensemble de la ligne, de longueur /, peut être représenté par une ligne monophasée
équivalente chargée par un dipôle d’impédance Zu (figure 5.3). Exprimer la différence de
1,(0) k(>)
>
Ligne
1^(0) monophasée Va(l) Zu
équivalente
68
4 USL
1
!
:
Solution "
g
:
t *m L’étude est conduite dans le cadre de l’approximation des lignes courtes. Celle-ci est
valable si la longueur de la ligne est inférieure à environ 1 % de la longueur d’onde. Montrer que
c’est bien le cas ici.
t&M Quand la ligne est courte, on peut faire les approximations ch(y/)~l et sh(y/)~y/.
Montrer que A Vd peut se mettre sous la forme :
AVd = / *
z7Y^(°)
Préciser l’expression de Zd en fonction de Zu et /, puis en fonction de Rh L/c, co et /. Ce
paramètre, appelé impédance équivalente de la ligne peut s’écrire sous sa forme algébrique
Zd = Rd + jLd(û. Calculer les valeurs numériques de Rd et Ld. Donner le schéma monophasé
équivalent de la ligne.
I'»^I Pour alléger les notations, on appelle v = v^O) la tension à l’entrée de la ligne, va = vJJ) la
tension à l’arrivée de la ligne et i = //0) = iJJ) le courant dans la ligne. Écrire une relation entre :
V, Va, /, Rd, Ld et co. Tracer le diagramme de Fresnel correspondant (dans le cas où le courant
dans la charge est en retard sur la tension à ses bornes) en y faisant apparaître le déphasage (p du
courant z par rapport à la tension va et le déphasage Ô de la tension va par rapport à la tension v.
EQ En déduire deux relations entre les valeurs efficaces V, Va91 de v, va et z, (p, Ô, Rd, Ld et co. i
iX'* Les valeurs efficaces V et Va des tensions v et va étant peu différentes, l’angle 5 est faible.
Exprimer la chute de tension AV=V-Vaen fonction de 7, Rdi Ld, co et (p et l’angle Ô en fonction
de V91, Rd, Ld, 0) et (p. ;
[33 La charge triphasée de la ligne consomme une puissance active P et une puissance réactive
Q. Exprimer la chute de tension A K en fonction de P, Q, Va, Rd, Ld et co.
I»frj La puissance maximale consommée par la charge est P = 8,20 kW avec un facteur de
puissance cos (p = 0,850. Les tensions simples à l’arrivée de la ligne ont une valeur efficace
^. Conclure.
a V = 230 V. Calculer la chute de tension relative maximale —
« Va
e
B
1
! SOLUTION
O
c
.1
§
! A. Étude générale d’une ligne triphasée
*7 La loi des mailles donne : i
■§
c
v\ (*)- Vx (x + Ax) = ^Ax^^) + jL/Axco/^(x) + jM/AxcoIj[x) + jM/Axco^(x)
o 1
69
Chapitre 5 • Ligne triphasée
Divisons les deux membres de la formule précédente par Ax et changeons les signes afin
de faire apparaître un taux d’accroissement :
F,(x + Ax)-F,(x)
= -(/?,+ jL,©)/, (x) - jM/CO /2 (x) - jAZ/CO /3 (x)
Ax
Compte tenu de la symétrie triphasée, les formules relatives aux deux autres phases
s’obtiennent par une simple permutation circulaire des indices :
dV2
—(x) = -(R,+ jI,co)/2 (x) - jM;0) IA (x) - jM/co/L(x)
dF3
—(x) = -(/?,+ jL/Cùj/j (x) - jM,cû/,(x) - jA/,cû/j (x)
En tenant compte des expressions des grandeurs complexes des systèmes triphasés, nous
obtenons pour les trois formules précédentes :
àrd
^(x) = -(R/+ jL/°>){d(x) - J [d[x) - \M,aaIA{x)
àVd
a—(x) = -(R, + ji,®)a/rf(x)- jM,(ùIA(x) - jM;coa2(x)
àVd
(*) = “[(*/ + j^/Cù) + jMyCûa2 + jM/coa]/i(x)
70
—i |
Solution
dx
Cette relation est bien de la forme :
dV
^(x) = -ZllJx)
en posant
:
Z]l = R,+\{L,-Mi)(0
i
H-jr/Axco Vx (x + Ax) - V2 (x + Ax) + jT/Axco Vx (x + Ax) - V3 (x + Ax)
A.5 Divisons les deux membres de la formule précédente par Ax et changeons les signes afin
de faire apparaître un taux d’accroissement :
Ix (x + Ax) - 7j (x)
= -jC/coF1(x +Ax)
Ax !
.1 d 7,
§ (x) = -j (q + 2r;)co^(x)+jr/cof^(x) + jrv^x)
1g. dx
S
|2
1C
û
O
!
71
'
Chapitre 5 • Ligne triphasée
Compte tenu de la symétrie triphasée, les formules relatives aux deux autres phases
! s’obtiennent par une simple permutation circulaire des indices :
d/
“M = -j(c, + 2r/)co^(*) + jr>j^(jc)+jr,û^(x)
d/3
= -j (C, + 2r/)œ^(x)+jl>£(x)+jl> ^ (x)
CB En tenant compte des expressions des grandeurs complexes des systèmes triphasés, nous
obtenons pour les trois formules précédentes :
d îd
—(*) = -j(c/ + 2r/)“ K* (*)+F ,cùo1 Vj(x)+jr,coo^(x)
U4
a—[x) = -]{C, +2Tt)(s>aV±{x) + ]T,(ùVd[x) + ]T,(ùa2 Vj^x)
M *■
En divisant la deuxième formule par a2 et la troisième par a, nous retrouvons la première, en
1 2 i
tenant compte du fait que — -a et donc que — = a . Nous pouvons mettre le résultat sous la
a a
forme :
d/.
(*) = -jco(c, + 2T,-
i r,a2-r^x)
de
72
<
; Solution
CB Mettons en équation le schéma monophasé équivalent avec la loi des mailles et la loi des
nœuds :
^d{x)~KA.x + ^x) = RlhxId[x) + ji/cAxw (x)
d ld
—{x) = -^CkVÉ[x)
Ces deux relations s’identifient à celles qui ont été obtenues avec la ligne triphasée avec :
L!c = Ll - Ml
cic = Cl+3Tl
Application numérique :
Lk = 1,50 x 10-6 -0,226 x 10"6 = 1,27 |xH • nT1
L’utilisation du schéma monophasé équivalent n’est valide que si la construction de la ligne respecte la
\&1 \ symétrie triphasée, ce qui est impossible rigoureusement. En effet, pour cela, il faut que les trois conduc-
\s§§:\ teurs soient à la même distance les uns des autres, ce qui exige qu’ils forment un triangle équilatéral dans
' un plan perpendiculaire à la ligne, mais alors, ils ne peuvent pas être à la même hauteur du sol. Toutefois,
la dissymétrie reste faible puisque la distance entre conducteurs est petite devant la distance au sol. La
symétrie peut également être obtenue en transposant la ligne, c’est-à-dire en permutant les conducteurs à
■É
distance régulière afin de leur faire occuper successivement les trois emplacements possibles.
■o
g
8
■§ Dérivons la formule obtenue à la question A.3 :
is
§
d/.
I
i
1 d Id
de2 r<*> :
s Remplaçons ensuite par son expression obtenue à la question A.6 :
I :•
|2 d2 K
1c 1
= 2// Y„ Vd{x)
Q
O ‘
73
:!
!
i
Chapitre 5 • Ligne triphasée
Nous obtenons bien une équation différentielle qui peut être mise sous la forme :
d2Vd
ïz(x)=r2K/(x)
dx2
en posant :
y2 “Zil Yu
soit :
y2= (Æ, + jZ,fcco)jcûCfc
Application numérique :
y2 = (0,184 x 10~3 + j'1,27 x 10~6 x 2n x 50,o) j'2ti x 50,0 x 17,2 x 10“12
et donc :
y = 3,30 x 10-7 +1,50 x 10-6 j
a = 3,30 x 10-7 Np • m -1
Le Param®lre a est nommé affaiblissement linéique, son unité est le néper par mètre (Np ■ m-1), et le para
fe^' matre P est appelé déphasage linéique, son unité est le radian par mètre (rad • m"1). Remarquons que ces
\§s2:\ deux grandeurs ont la même dimension (inverse d’une distance) bien qu’elles s’expriment avec des unités
différentes.
fkW=v-*e_F+v-eF
où V+ et V_ sont des constantes d’intégration qui sont fixées par les conditions aux extrémités
de la ligne.
74
\
Solution
rJx)By-
z// V
\
Zu
/
A h. A
A.l 1 Une première condition est imposée par la tension à l’entrée de la ligne :
Vj(0) = ^+K
Une seconde condition est fixée par le courant à l’entrée de la ligne :
i
s
S
§
—(»>=xt—j
S Les deux conditions nous donnent la somme et la différence des constantes d’intégration :
«
•g
CO
1c = yjo)
g
I
s
K-K=z^iJo)
1g. Nous en déduisons ces deux constantes d’intégration :
«2 Vl(0) + Z£lj0)
o
c
Q
K= 2
O
75
Chapitre 5 • Ligne triphasée
V_ =
vM-h!A°)
2
A.12 Remplaçons les constantes d’intégration par leurs expressions précédentes dans les
formules de la tension et du courant :
t1 k,(o)+^/,(<>) Mo)-Z,ijo)
h w = --------------**--------------
2 2
eY'
Regroupons les termes en Vd (0) d’une part et les termes en ld (o) d’autre part :
4. pYx -eYJC
+^!sl(°)—2
Kfl0) e-r* -e1* pTÏ* _L p.YX
iAx)=~y
zc 2 lvH
Nous voyons ainsi apparaître les expressions d’un cosinus et d’un sinus hyperboliques :
frfW = ^(0)ch(7^)-Zç/rf(0)sh(yx)
?k(°)
IA(x) =---- — sh(yx) + /^(o)ch(yjc)
ZC
76
5
<
-\
Solution
Il nous faut éliminer /^(/) et 7^(0). Commençons par exprimer 7^(0) à partir de la
deuxième formule :
M v
Jp) . ,
°) = ch (y/)
Sortons ensuite /j(/) de la troisième formule :
k(lh=r
Remplaçons (/) dans l’expression de Id(0) que nous reportons ensuite dans la première
formule :
îkW VM
----- +-------
^-sh(y/)
Z.
fk(0=fk(°)ch(r0-^ ch (y/)
sh(y/)
^(/)ch(y/) = ^(0)-=^(/)sh(y/)
^U
■É
"O
c
Nous en déduisons :
s 1
•s
13
vAl)=
§ ch(y/) +—sh(y/)
I
i
1g.
§
(2
■g
c
Q
O
77
:
:
Chapitre 5 • Ligne triphasée
Cela nous permet d’exprimer la chute de tension en ligne AVj - P^(0) - ^dif) ■
Z
ch{yl) + =^sh(yl)-\
2U
AV,=
Zc
fk(o)
ch(y/) + y-sh(yl)
ZU
Kf(°) zc
ch(y/) + —sh(yl)
ZW
Zc
1 + —y/ — 1
7U
^
^(°f Zc
1 + —y/
7
78
i
\
I;
Solution
soit :
2c
—vi
zu zcyi
fk(°) Zc Zu+Zcyl
1 + —yl
Zu
Z„
En tenant compte de y2 = Zü Yu et de Z2C = —, nous avons :
Y*
Z2 y2
Lc y —- 72
z//
yjo) z^+z^i
Zd = Z,il
Z, = (Rl+jLkv)l
s Ld - Llcl
■8
13 Application numérique :
§
a.
Ld = 1,27 x 10'6 x 4,00 x 103 = 5,08 mH
3
■g
c
Û
O
79
:
*d Lct i
/VV\
v vfl
1
Figure 5.4 - Schéma monophasé équivalent de la ligne dans le cadre de l’approximation
des lignes courtes.
rfffff*i
L’approximation qui conduit à ce schéma monophasé équivalent revient à négliger les capacités linéiques
de la ligne. Le courant à l’entrée de la ligne est alors égal au courant dans la charge.
I»M La loi des mailles appliquée au schéma monophasé équivalent simplifié s’écrit :
K=K+ Rdl+jLd(ù/
Cette relation s’interprète immédiatement sur un diagramme de Fresnel (figure 5.5).
V
<p Va j xdL
i M
Figure 5.5 - Diagramme de Fresnel.
80
Solution
Q = 3Ffl7 sintp
Nous en déduisons :
/cos(p = —
3 Va
7sin(p = Q
3 Va
Il suffit ensuite de remplacer dans l’expression de la chute de tension :
RdP + LdaQ
AV =
3 Ki
La chute de tension relative est alors :
AV _RdP + Ld(ûQ
K 3V]
c Application numérique :
Su
g = 8,20x 103 x tan[arccos(0,850)] = 5,08 kvar
'I
3
§ Nous pouvons ensuite calculer la chute de tension relative :
.1
8 AV 0,736 x 8,20 x 103 + 5,08 x 10~3 x2tt x 50,0 x 5,08 x 103
■o
g.
= 8,91 %
Va 3 x 2302
ï
*7 Cette chute de tension est excessive. La variation de tension entre un fonctionnement à faible
1 charge et un fonctionnement à forte charge est trop élevée, particulièrement pour une utilisation
q constituée principalement d’éclairage.
81
V
•;
IJ il ^
!
;
.<*
-
•? : ti-
:.
r ;
:
ï
■S: if fl
*; ■
s ■
W-
1
: lit:
Ï.-4Î:1-
:
il H *
I l *1:•
« h
! r&\
im
i n:1
il\ mi
\m
:
m
ii
, tml
i
:
ilSI
■" •
bh
r ■ ■.
>4 \ u,
/ rp,
!
;
Dimensionnement 0)
i
\
.
\
>
X
MÉCANIQUE d’un MOTEUR
ÉNONCÉ
Les tuiles sont déposées sur des supports réfractaires qui reposent sur des claies métalliques.
L’ensemble est déplacé par une bande transporteuse entraînée par un moteur synchrone
autopiloté par l’intermédiaire d’un réducteur (figure 6.1).
Tuiles
r\_rv_n_rvrvr»_r\_r\_ Déplacement
Support réfractaire
Claie O-O-O-O-
N Bande transporteuse
Réducteur
V
N
R
Tambour
Tambour
.i
i La bande transporteuse, de masse mB = 46,0 kg, reçoit 4 claies ayant chacune une masse
I mc= 50,0 kg. Une claie porte 8 supports réfractaires ayant chacun une masse ms = 6,30 kg et
| recevant une tuile de masse mi = 6,00 kg.
Le moment d’inertie du rotor du moteur est J^— 0,0162 kg-m2. Les limites de
| fonctionnement de la machine sont données dans le plan des caractéristiques mécaniques
o (figure 6.2).
85
i
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
Limite en
fonctionnement
transitoire
Limite en
fonctionnement
permanent
n (tr • min1)
Figure 6.2 - Limites de fonctionnement du moteur.
Les tambours ont un diamètre DT= 330 mm et un moment d’inertie JT= 0,609 kg • m2. Le
1 1
réducteur présente un rapport de réduction - = et son moment d’inertie vu du côté moteur
r 38,1
vaut JR = 2,12 x 10"4 kg • m2 . La poulie crantée côté réducteur a un diamètre DPR = 88,0 mm et
un moment d’inertie JPR =2,30x 10_3kg • m2. La poulie crantée côté moteur a un diamètre
□ — Départ
2 Accélération
_ _ 0,8s/X2
3 Vitesse constante rapide
- - 0,3s/X3
4 Ralentissement
-- 0,7s/X4
— 0,8s/X5
6 « Attente »
86
i
i
I
Énoncé
Un relevé sur la sortie vitesse du variateur a permis d’obtenir une tension uv image du profil de
vitesse pour un déplacement de 1,63 m (figure 6.4). L’accélération vaut a= 1,70 m • s-2 dans la
phase d’accélération et a = -1,70 m • s-2 dans la phase de ralentissement.
uv(V)
10
*t(S)
o 0.800 1,10 1,80 2,60 3,80
Courroie
Moteur
Qt Tambour
V
Charge
""'O C Réducteur
JPM JPR ----------------
Jr M
J\i Jt
A. Vitesses et distances
£
| CD Un point décrit un mouvement rectiligne sur un axe Ox. On nomme x son abscisse, v la
c coordonnée de son vecteur vitesse sur l’axe Ox (appelée simplement vitesse dans la suite) et a la
-■3h coordonnée de son vecteur accélération sur l’axe Ox (appelée simplement accélération dans la
fiI suite).
§
c
.1
a) Que peut-on dire de a et de v pour un mouvement rectiligne uniforme ? Donner l’expression
§ littérale de l’abscisse x en fonction de la vitesse v, du temps t et de l’abscisse x0 du point de
1 départ correspondant à l’instant t0. En déduire la distance d parcourue pendant une durée A/.
I b) Que peut-on dire de a pour un mouvement rectiligne uniformément varié ? Donner les
*7 expressions littérales de la vitesse v et de l’abscisse x en fonction de l’accélération a, du temps
§ /, de la vitesse v0 et de l’abscisse x0 du point de départ correspondant à l’instant tQ. En déduire
§ la distance d parcourue pendant une durée A/ ainsi que la vitesse finale Vy.
87
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
B. Moments d’inertie
l»H Établir l’expression littérale du moment d’inertie J d’un cylindre plein homogène de
masse m et de rayon R par rapport à son axe A (figure 6.6).
R A
C- Couple et puissance
CAJ Donner une relation entre le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur,
l’accélération angulaire -—du rotor, le moment Tm du couple moteur et le moment Tr du
d/
couple résistant statique.
88
—
1 h
Solution
SOLUTION
ED a) Pour un mouvement rectiligne uniforme, l’accélération a est nulle et la vitesse v est
constante. L’abscisse x du mobile est alors :
x = v ('-'o) + *0
La distance d = x-x0 parcourue pendant la durée At = t-t0 est ainsi :
d = vAt
b) Pour un mouvement rectiligne uniformément varié, l’accélération a est constante. La vitesse v
est alors :
v = a(<-<0) + v0
l
c L’abscisse x du mobile est ensuite :
8
I x = \a{t-t0f+y0{t-t0)+x0
I
s
| La distance d = x-x0 parcourue pendant la durée At = t-t0 est ainsi :
i l ?
1 d = —aAt + v0À/
i-
i
£ La vitesse finale est :
■g
c
Q
Vy = aAt + v0
O
89
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
Application numérique :
v, = 1,70 x 0,800 = 1,36m • s -î
La distance parcourue est :
1 2
d, = 2aiA'i
Application numérique :
:
Application numérique :
1
= - x (-1,70) x 0,7002 +1,36 x 0,700 = 0,536m
90
4 ; V
Solution
v (m - s-1)
1.36
I
/
0,170
ol : i
'(*)
S ■
T3 dt (m) i j 1
C
1,63
B 1,49
<Sl
i3 0,952
]
i
g 0,544
J 1
: !
i /(S)
1 O 0,800 1,10 1,80 2,60 3,80
§■
91
J
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
:
r =——
nT
Pour le système poulies-courroie crantée, le rapport de la vitesse de rotation QR de la poulie
côté réducteur et de la vitesse de rotation ÇlM du moteur est égal au rapport du diamètre DPM de la
poulie côté moteur et du diamètre DPR de la poulie côté réducteur :
_ DpM
DpR
Ces différentes formules permettent d’exprimer le coefficient demandé :
v ÇlT ClR _PT 1 PPM
k=
ÇlT C1R ClM 2 r Dpr
Application numérique :
. 0,330 1 96,0 „ ^
k = —-—— - =4,72 x 10 3 m - rad
2 38,1 88,0
LSJ Le profil de fréquence de rotation du moteur a même forme que le profil de vitesse linéaire
du tapis (figure 6.8).
344
92
== ! |
:
Solution
La fréquence de rotation nM du moteur (en tours par minutes) est donnée par la formule :
60 v
M 2n k
Application numérique :
• Vitesse élevée
60 1,36
nm\ = = 2750tr • min 1
2n 4,72 xl0“3
• Vitesse lente
60 0,170
nM2 ~ = 344 tr • min -î
2n 4,72x10"3
B. Moments d’inertie
l;MB Le moment d’inertie J d’un cylindre par rapport à son axe À est défini par l’intégrale triple
sur son volume V :
j= jJjVpdF
p étant la masse volumique du matériau et r la distance d’un point à l’axe A.
Cette intégrale se calcule à l’aide de nappes cylindriques d’axe A, de rayon r et d’épaisseur dr
(figure 6.9).
/
1 y
r
5 R
—A
â
TJ
i
B dV V
■8
Figure 6.9 - Nappes cylindriques pour le calcul du moment d’inertie.
i
3
§
.1 Le volume d’une nappe s’exprime, pour un cylindre de longueur /, par :
? dV = 2nrldr
§■
i L’intégrale triple se ramène alors à une intégrale simple :
«2
5c
Q
J= r2p2nrldr = 27ip/ Vdr
O
93
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
ce qui donne :
R4
J = 2npl— i,p/*4
Par ailleurs, le volume du cylindre est :
V = nR2l
La masse volumique s’exprime alors par :
m
P nR2I
£c = -mv2
2
L’énergie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe est donnée par la formule :
1
ecr =-jn2
2
M k
Application numérique :
1,36
= 288 rad • s )
4,72 x 10-3
L’énergie cinétique du rotor du moteur est :
1
EcM ~ 2 J
Application numérique :
1
ecm =~ x 0,0162 x 2882 = 672 J
94
* *•»_
Solution
Application numérique :
1
EcPU = - x 3,28 x 1(T3 x 2882 = 136 J
F —— I
^cPR ~ ~ JPRi,iR
2
Application numérique :
1
ecpr = ■“■ x 2,30 x 10-3 x 3142 = !13 j
3
§ L’énergie cinétique d’un tambour est :
c
.1 1
§
■o
Ecj ——J
2
g-
5 Application numérique :
«2
"gC EcT =- x 0,609 x8,242 = 20,7 J
a
o
2
95
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
EcB = — [mB + 4 mc + 4 x 8 ms + 4 x 8 mt ) v2
Application numérique :
Application numérique :
Ec = 672 +136 +113 +10,5 + 2 x 20,7 + 592 = 1570 J
L’énergie cinétique totale n’a pas de signification physique. Ce n’est qu’un moyen de déterminer le
moment d’inertie total ramené sur l’arbre du moteur dans le cas où tous les éléments de la chaîne cinéma
tique ont un rendement égal à 1.
On définit le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur (vitesse QM) en
écrivant que l’énergie cinétique Ec de l’ensemble du système est de la forme :
Ec =
ce qui donne :
2 Ec
Jr =
n2*
Application numérique :
2x1565
Jr = = 0,0377 kg-m2
2882
Le moment d’inertie total ramené sur l’arbre du moteur est une façon commode de prendre en compte
\gsr.\ l’ensemble des inerties (masses pour les systèmes en translation et moments d’inertie pour les systèmes
\§jë:\ en rotation autour d'un axe) des éléments de la chaîne cinématique. La notion n’a d’intérêt que si tous les
éléments de la chaîne cinématique ont un rendement égal à 1.
96
<
Solution
;
Tableau 6.2 - Contribution de chaque élément au moment d’inertie total.
Eck 0)
h
T(%)
-*r
Total 1570
d’inertie (près de 81 % du total). Cependant, les moments d’inertie des poulies ne sont pas
négligeables. Par contre, les tambours et surtout le réducteur interviennent peu.
C. Couple et puissance
CSSLl La relation entre le moment d’inertie total Jr ramené sur l’arbre du moteur, l’accélération
angulaire du rotor, le moment rOT du couple moteur et le moment Fr du couple résistant
dt
statique s’écrit :
Jr = rm -r r
dt
Cette relation se présente comme le principe fondamental de la dynamique appliqué à un solide en rotation
autour d’un axe, mais elle en diffère en deux points : d’une part, le moment d’inertie qui intervient n’est
pas celui des pièces liées à l'arbre du moteur, mais le moment d’inertie ramené qui prend en compte les
inerties de l’ensemble des parties mobiles de la chaîne cinématique et d’autre part, le moment du couple
résistant ne correspond pas au couple réel, mais seulement au couple statique (c’est-à-dire à vitesse
constante). La formule se démontre en appliquant le principe fondamental de la dynamique à chaque
système mobile de la chaîne cinématique puis en écrivant que la puissance est transmise sans perte. La
méthode est particulièrement commode, mais elle ne s’applique que si tous les éléments de la chaîne ciné :
matique ont un rendement égal à 1.
97
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
Application numérique :
F = 0,25(46,0 + 4 x 50,0 + 32 x 6,30 + 32 x 6,00) x 9,81 = 1,57 kN
Comme tous les rendements sont égaux à 1, la puissance que doit fournir le moteur en régime
permanent est égale à la puissance nécessaire au déplacement :
Trn m = Fv
Nous en déduisons le moment Tr du couple résistant statique :
rr=F— = Fk
Application numérique :
rr = 1,57 x 103 x 4,72 x 10"3 = 7,41N • m
Application numérique :
• Phase d’accélération :
1,70
rm= 0,0377 x ^- + 7,41 = 21,ON • m
4,72x10
• Phase de régime permanent à vitesse rapide :
rm =7>41N • m
• Phase de ralentissement :
-1,70
rm= 0,0377 x ^- + 7,41 = -6,17N • m
4,72x10
98
aHi
!
;
Solution
21,0
7,41
o '(s)
-6,17
[£] Le moteur fonctionne en récepteur lorsque r,„ > 0 et en générateur quand Tm < 0. Les
intervalles correspondants sont indiqués en dessous de la courbe précédente. Le variateur doit
être réversible en courant.
Pour un cycle de durée T comportant n phases de durées respectives A/,, At2, ... pendant
lesquelles le moment du couple moteur prend des valeurs Tj, r2 , le moment du couple
thermique équivalent est défini par :
i ”
rth = -Yr*Ati
1
i=î
Application numérique :
r(h,h = V/—(ïjtf
3,80 ^
x0,800 + 7,412 x0,300 + 6,172 x0,700 + 7,412 x0,800) = 10,8N-m
■Ê
■o
§
Pour un cycle de durée T comportant n phases de durées respectives A/j, A/2, ... pendant
« lesquelles la fréquence de rotation a des valeurs moyennes «imoy, «2moy» •••» fréquence de
| rotation moyenne wmoy est définie par :
5
§ 1 "
C
^moy ~ YZ1imov^i
S
i 1 /=1
?
§■ Pour les phases d’accélération et de ralentissement, la fréquence de rotation moyenne est égale
| à la demi-somme de la fréquence de rotation initiale et de la fréquence de rotation finale :
■g
i ^moy I
rri 1 M1 l
+ nM\ + nM2 At3+nM2AU
Q
O l \ l 2
I
!
Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur
Application numérique :
1 ( 2750 AO/w> A„AA 2750 + 344
^moy — x 0,800 + 2750 x 0,300 +------------- x 0,700 + 344 x 0,800 = 864 tr • min -i
3,80 2 2
(33 Le point de fonctionnement maximal Mm (2 750 tr • min-1, 21,0 N • m) se trouve dans la
zone de fonctionnement transitoire et le point de fonctionnement thermique Mt (864 tr • min*1,
10,8 N • m) se trouve dans la zone de fonctionnement permanent (figure 6.11). Le moteur est
donc correctement dimensionné.
n (tr • min-1)
Figure 6.11 - Points de fonctionnement.
100
■ S
Comportement thermique
d’une machine
Le but du problème est d’étudier réchauffement d’un moteur synchrone triphasé à aimants. La
première partie propose un modèle qui utilise une analogie formelle entre les grandeurs
thermiques et les grandeurs électriques. La seconde partie considère le moteur comme un
système thermique à un corps tandis que la troisième partie précise les choses en le considérant
comme un système à deux corps.
ÉNONCÉ
101
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine
eft+s(e-Qa) = P
Préciser les expressions de G, S et P en fonction des données.
(? est appelé capacité thermique du conducteur et S conductance thermique entre le
conducteur et le milieu ambiant. L’inverse de la conductance thermique, 01 = i est appelé
résistance thermique entre le conducteur et le milieu ambiant. Préciser les unités de ces trois
paramètres.
E3 Après avoir introduit la différence de température x = 0 - 0a, mettre l’équation
différentielle sous forme canonique et définir la constante de temps thermique xr
QË) Proposer un circuit électrique répondant à la même équation différentielle que celle qui
vient d’être établie en précisant l’analogie formelle qui existe entre P, 0, * = 0 - 0fl, % S et <Z
d’une part et des grandeurs électriques d’autre part.
î 0c
P <?c
■i %
102
l
I
Énoncé
rm (N-m)
21,0
7,41
â A P
T3
C
s 'o
i
s
§c
■I +1
i O
103
I! Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine
*b
.
!
t ec
<?c
* 6a
SOLUTION
A. Modélisation des transferts thermiques
tl| Pendant la durée élémentaire d/, la variation élémentaire AU de l’énergie interne du
conducteur est :
dU = mcd0
104
4 : ,
i 1 i
:
Solution
:
:
E9 Le conducteur ohmique reçoit une puissance P = Rp de la part du reste du circuit. Le
travail électrique élémentaire ÔfVe correspondant est :
8fVe = Pdt = R/2dt
VgjjStA Le signe - provient du fait que l’on compte positivement les transferts thermiques reçus par le système.
fel»1 Le travail des forces de pression peut être considéré comme nul si la dilatation du
conducteur est négligeable. Le premier principe de la thermodynamique conduit donc à :
d U = ÔWe + 8Q
soit :
mcdü + hS{Q-Qa)àt = Rl2àt
ou encore :
mc~^~+^(0 - 0fl )= Ri2
105
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine
+ x = 9.P
m Cette équation différentielle est aussi celle d’un circuit électrique comportant une source
de courant, une résistance et un condensateur (figure 7.5).
9
1
e 91
On constate une analogie formelle entre les phénomènes thermiques et les phénomènes
électriques avec les correspondances du tableau 7.1.
Tableau 7.1 - Analogie électrique
L’analogie entre phénomènes thermiques et électriques est purement formelle. La réalité physique des
échanges thermiques est un peu plus complexe à cause de la non-linéarité de la caractéristique thermique
lorsque la convection et le rayonnement sont enjeu. Les résultats obtenus par l’application sans discerne
ment de l’analogie électrique peuvent alors être erronés.
B- Modèle à un corps
Ifltl La constante de temps thermique du moteur s’écrit :
*/ = «
106
!
!
Solution
Q = ——
'-'Crr) ^ca
Application numérique :
5020x60 = xl04J>K -î
0,300
Le moment fth du couple thermique équivalent est défini par :
rü, =
T
Application numérique :
Le moment rth du couple est proportionnel à l’intensité efficace Ilh des courants d’induit :
rth = *rAh
Nous en déduisons :
rth
Ah = kt
Application numérique :
10,8
Ah = 0,730 = 14,8 A
§■ (|Q Le schéma électrique analogue a la même forme que celui qui a été obtenu dans la
I partie A. L’équation différentielle est donc :
1Ç dx
Q
T,-— + X= &ca-P
o dt
107
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine
4
x = &caP0 1-e T'
.
'
t‘WÀ La température du moteur s’écrit :
®c = &caPo 1-e T/ + 0a
Application numérique :
0^ = 0,300 x 52,6 + 40 = 55,8°C
Nous pouvons alors tracer la courbe de 0C en fonction de / (figure 7.6).
ec (°c)
ji
56
54
52
50
48
46
44
42
40
:-
108
il
Solution
d0c
0 = e^ + sue.-ej + s^ec-Oi)
Nous nous intéressons en priorité à réchauffement du bobinage. En posant x = Qb - 0a et en
éliminant 0C entre les deux équations, nous arrivons à :
2
e*ec i-f + (s6ceé+ sbcec+ scaeb,) ^ + sbc§cax = (sbc+ sj p
109
Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine
*2=“
r2
Application numérique :
xi=- = 136 s
-7,37 xlO-3
1
T2=- = 3,32 x 103 s
-3,01 xlO"1
La solution de l’équation différentielle est de la forme :
x = Ac T| + 5e 12 + xœ
avec :
= (®-4c + aca)po
Application numérique :
= (0,150 + 0,300) x 52,6 = 23,7°C
Les deux constantes A et B sont imposées par les conditions initiales. D’une part, la valeur de
î x à t = 0 est nulle du fait de la capacité thermique du bobinage. D’autre part, réchauffement
i initial de la carcasse est également nul à cause de sa capacité thermique. Nous en déduisons la
\
110
iii
Solution
valeur de la dérivée de x à t = 0 à partir de la première loi des nœuds écrite plus haut pour le
schéma analogue :
dx _
dt ec
Nous obtenons donc deux équations pour A et B :
A + B 4- Xgr, — 0
A B Po
T1 x2 <?c
Application numérique :
A + B + 23,l = 0
-7,37 x 10’3^ -3,01 x 10^5 = 5,26 x 10-2
La résolution de ce système de deux équations à deux inconnues donne :
A=- 6,45 °C
B = -17,3 °C
03 La valeur finale de 06 est :
9*oo=*oo+0a
Application numérique :
0^ = 23,7 + 40 = 63,7°C
Nous pouvons alors tracer la courbe de 0è en fonction de t (figure 7.7).
isSmLa courbe ressemble beaucoup à une exponentielle car l’une des constantes de temps est nettement plus
pj) faible que l’autre.
111
î ;;
1 : î m;» ;
: ? ■
"4
!i
j
l
!
il:!
; jr
irm
!! î : im
: : : i;:||
1
ÉNONCÉ
S
/m Axe radial
M au point M
g
B
i
i
§ B A
C Axe de
.1 e référence
i
1§■
B Figure 8.1 - Section diamétrale
fi ® I (coupe de la machine dans le plan
Bg électrique).
Q
Q
113
I 1
!
!
■ :
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif
EH Après avoir appliqué le théorème d’Ampère à des contours bien choisis, tracer la courbe
de la tension magnétique d’entrefer ^en fonction de l’angle électrique 0e pour -n < 0e < n.
f:ti Décomposer la tension magnétique d’entrefer Q^en série de Fourier.
!
En déduire la décomposition en série de Fourier de la composante radiale B du champ
i
magnétique dans l’entrefer.
?
h
B. Tension magnétique d’entrefer créée par une section
À PAS RACCOURCI
Le pas de la section est maintenant raccourci : il correspond à un angle électrique ôrc avec Ô < 1
(figure 8.2).
i) sri
I s 3 j
•;)
i
I
\
:
: La tension magnétique d’entrefer prend soit une valeur positive %A, soit une valeur négative
I cUb.
:
i
114
:
Énoncé
____
B3 En utilisant la conservation du flux magnétique, donner une expression du rapport ^ en
fonction de Ô.
Déduire des résultats des deux questions précédentes les expressions de CUA et cllB en
fonction de ô, N et i.
03 Tracer la courbe de cU en fonction de 0e pour -n < 0e < n en prenant ô = —.
6
0 ®/
\ j
\i
\i
,4
\
â
§
S Figure 8.3 - Enroulement réparti.
•g
I
§ fa I Calculer le nombre d’encoches NE et le pas dentaire électrique ze = pz.
| fal Tracer le schéma de bobinage d’une phase statorique, correspondant à une paire de pôles,
1 pour un bobinage par sections et par pôles conséquents en utilisant des sections à pas diamétral.
ï
I K3 Tracer le schéma de bobinage d’une phase statorique, correspondant à une paire de pôles,
-g 5
| pour un bobinage par sections et par pôle en utilisant des sections à pas raccourci (Ô = —■ ).
o o
115
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif
SOLUTION
o Hdl = 0
(C,)
La circulation du vecteur excitation magnétique H est une tension magnétique qui peut être
décomposée en plusieurs termes ayant un comportement différent : les tensions magnétiques
et clC^f aux bornes des deux entrefers traversés et les tensions magnétiques CILS et clLr qui
correspondent aux trajets dans les matériaux ferromagnétiques du stator et du rotor :
=0
En l’absence de saturation, la circulation de l’excitation magnétique dans les parties
ferromagnétiques du trajet est négligeable. Nous en déduisons :
cU/m= cU/n
116
Solution
La tension magnétique d’entrefer est la même pour tous les points de l’entrefer qui ne sont
séparés par aucun conducteur parcouru par courant. Pour notre exemple, il y a donc deux valeurs
de cette tension magnétique d’entrefer : CUA sous la dent large A et ^ sous la dent large B.
Appliquons ensuite le théorème d’Ampère à une courbe (C2) qui entoure une encoche
(figure 8.5) :
Hdl = Ni
(C2)
s
=s
§
5
4J
I Figure 8.5 - Second contour.
S
§
117
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif
La courbe de ^en fonction de 0e est en forme de créneau sur une étendue angulaire de largeur
27t (figure 8.6) : on dit que la tension magnétique d’entrefer est à répartition rectangulaire.
A 3*
Ni
2
- 71 71 O n n
2 2
Ni
2
CB La tension magnétique d’entrefer ^est une fonction périodique de l’angle électrique 0e,
de période 27t. Elle est décomposable en série de Fourier :
-H»
-cuo+'Y/n cos(«ee)
n=l
La courbe présentant une symétrie de glissement, la décomposition ne comporte pas de
composante continue ni d’harmoniques de rang pair :
■
+00
118
.1 U—
Solution
Comme la fonction présente deux symétries (parité et glissement), il suffit d’intégrer sur un
quart de période et multiplier le résultat par 4 :
A n
^2k+l ~ -J^cos[(2* + l)0c]d0e
Ni
Dans l’intervalle d’intégration, la tension magnétique d’entrefer est constante, égale à — :
£ffcos[(2*+l)e.]d0.
^2k+\ -
L’intégration conduit à :
2Ni 1
^2k+\ ~ * sin (2k + l)y -sinO •
K 2k + \
soit :
2Ni (-Q*
A2k+\ ~
n 2k + \
La décomposition en série de Fourier est finalement :
2Ni y (-1)*
CU = cos [(2* + l)9.]
K
k=0 2k + \
“
fgSÏ Comme l’excitation magnétique H est pratiquement radiale dans l’entrefer de largeur e et
que sa norme ne varie quasiment pas entre le rotor et le stator, la tension magnétique d’entrefer
^s’exprime en fonction de la composante radiale H de l’excitation par :
cU=He
| Par ailleurs, la perméabilité magnétique dans l’entrefer est Po, donc :
ç
B B = [i0H
■g
! Nous en déduisons :
3
§C
.1 £ = Po —
9 e
Ig.
et ainsi :
I
f2
Pq 2Ni yy ( l)
■g
c B= cos [(2*+ 1)0.]
Q e n ~2k + \
Q
119
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif
La machine étant à entrefer constant (e constant), les variations de HC, H et B ont même forme.
120
Solution
et :
CUB =~—Ni
2
CEI La courbe de cU en fonction de 0e est un créneau dont les niveaux ne sont pas symétriques
(figure 8.7).
A
1.16 f
Application numérique :
Ne = 2x2x3x4 = 48
•g _ 27C K
§ 6„ = 2x--- =
Q
O
* 48 12
121
I I
Le schéma de bobinage représente les conducteurs actifs sur une vue développée avec les
connexions frontales au-dessus et en dessous. L’enroulement en sections est formé d’éléments
ayant tous le même pas et décalés entre eux. Il est par pôles conséquents si chaque phase
comporte un groupe de sections par paire de pôle (figure 8.8).
i
t
[;
i
l 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
:
n i n n ! 'r
E S
>- I
pas polaire
Figure 8.8 - Schéma de bobinage d’une phase de l’enroulement diamétral.
fej L’enroulement est par pôle si chaque phase comporte un groupe de sections par pôle
(figure 8.8).
i 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 1S 19 20 21 22 23 24 1 2
i L '1 A il
i
!
E S
<■
-H
pas polaire
122
i
Solution
comme origine des angles l’axe de la section située la plus à droite sur la représentation
développée de la phase. La variable angulaire est appelée 0’. L’angle électrique correspondant
est Qe.
La courbe de la tension magnétique résultante a une forme en escaliers.
8e 4
2
**
O'
bi
2
A 9/2
o'
! i
i i
A 9/3
7
i ^0'e
O'
! !
I
i
I A ?/4
U ^0;
O'
I
! î
:
A 9/
i :
Ni
\ 2
Ni !
■à 4
■o !
c ^0;
O' !
8
« Ni
i
IS 4
:
gc I Ni
"2
.1
i
1c. Figure 8.1 0 - Construction de la courbe de la tension magnétique
en fonction de l’angle électrique.
(2
I
■§
ç
Q
O
123
C*M En écrivant la décomposition en série de Fourier des tensions magnétiques à répartition
rectangulaire de chaque section, exprimons la tension magnétique résultante :
. m(2k + \)ee
9 w sm
°U =-w VM
v 2
cos
(2t+i)(e;+(m-i)|)|
n 2k + \
*=o . (2A: + l)s
smv 7
2
Changeons l’origine des angles pour la placer sur l’axe de symétrie de la courbe de la tension
magnétique résultante (figure 8.11). La nouvelle variable angulaire est appelée 0e :
ec=e>(m-i)^
l
n
ee ^A Ancien axe
M !! ;
i
2
Ni
i 4
1 i :
i !
- 71 O T i >0e
j 71
Ni
4
Ni
2
> *
(m-1)
. i'
!{
Figure 8.11 - Changement de l’origine des angles.
|:
•;
Solution
'U='Z,A;
k=0
2k+l COS K2*+ 1)9.]
avec :
m(2k + l)se
' _2 (-1) k sin 2
Alk+l~n 2k + \ . [2k+\)ze
sin
2
Ah
Kh =
125
I
Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif
. 5x4xn
sin
2x12
*5 = = 0,205
5xn
4 sin
2x12
Le facteur de distribution est plus faible pour les harmoniques que pour le fondamental. La répartition des
\*ë\ conducteurs dans plusieurs encoches permet de se rapprocher d’une tension magnétique d’entrefer fonc-
\§ï2A tion sinusoïdale de l’angle. Le phénomène serait plus marqué en augmentant le nombre d’encoches par
C_* pôle et par phase.
;
»
126
i
I
^.1;
\
Répartition du courant ':-§ ^
DANS UN CONDUCTEUR
À l’intérieur
d’une encoche
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.
Les conducteurs des enroulements des machines électriques sont souvent placés dans des
encoches taillées dans le matériau ferromagnétique. Les courants variables ne se répartissent pas
uniformément dans toute la profondeur de l’encoche. Ce phénomène est important pour les
moteurs alimentés par des convertisseurs électroniques à cause de la présence des harmoniques.
Il est également exploité pour le démarrage des moteurs asynchrones à encoches profondes.
Le but du problème est d’étudier la répartition de l’excitation magnétique et de la densité de
courant dans une encoche puis de déterminer les variations de la résistance et de l’inductance de
fuites en fonction de la hauteur de l’encoche.
ÉNONCÉ ;
â
■a
jjj Considérons une barre rectangulaire de hauteur h, de largeur b et de longueur L (figure 9.1). Ce
5
conducteur de résistivité p, de permittivité e0 et de perméabilité magnétique p0 est parcouru par
s un courant sinusoïdal d’intensité instantanée /, d’amplitude IM et de pulsation co :
3
§c / = Im COS CO/
.1
§ La barre est placée dans une encoche taillée dans un matériau ferromagnétique non saturé de
I perméabilité magnétique relative prtrès grande devant 1.
I
(2
-gc
Q
O
127
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche
i
z Fer ® Fer h
A
Cuivre
0 ’r
y® >X
i
B. Détermination de l’excitation magnétique et de la
DENSITÉ DE COURANT
Quand la fréquence des courants n’est plus très faible, la densité de courant n’est plus uniforme
dans l’encoche. Les répartitions de l’excitation magnétique H et de la densité de courant J sont
obtenues à partir des équations de Maxwell.
Comme nous sommes en régime sinusoïdal permanent, nous considérons les vecteurs
j
complexes H et J associés aux vecteurs H et J. Compte tenu de l’ordre de grandeur des
fréquences utilisées, l’approximation du régime quasi-statique est valable.
UIJ Donner les trois équations de Maxwell utiles pour un milieu conducteur en régime quasi-
statique, la loi d’Ohm locale qui relie le champ électrique E, la densité de courant J et la
;!
:!î:; I
fl 128
• • \■i
Énoncé
résistivité p ainsi que la relation qui existe entre le champ magnétique B, l’excitation magnétique
H et la perméabilité magnétique p0.
EB En déduire que la répartition de l’excitation magnétique H est régie par l’équation :
AH = —H
P
où A est le symbole du laplacien. On utilisera pour cela une propriété des opérateurs
vectoriels :
rot (rot v) = grad (div v) - Av
!
i
Établir l’équation différentielle vérifiée par la composante Hx du vecteur H et la mettre
sous la forme : ~~~
d2 Hx
.
-r"P-P2tf,=o
dz2
;
en précisant l’expression de p en fonction de p0, © et p, puis en fonction de la profondeur de t
pénétration 8 = ;
.
Q3 Donner la forme générale de la solution de l’équation différentielle précédente puis
déterminer les constantes d’intégration en étudiant les conditions aux limites. Écrire l’expression
de H en fonction de /, b, h, p, z et ex.
EB En déduire l’expression de J en fonction de /, b, h, p, z et ey.
Définir les pertes par effet Joule Pj dans une barre et l’énergie magnétique W due au I
champ de fuites par des intégrales de volume.
.
I IgM En tenant compte des expressions obtenues précédemment pour Jy et //* ramener les :
| deux expressions précédentes à des intégrales simples. ■t
5
* fei Montrer que : :
i 2h .2h
s
§ r sh — + sin — !
p ___S_ 8 /r2 I
J J èô ,2h 2h
§
1 ch^ -cos—
i g- 8 8
i
«2
"S
û
i :
O
129
i
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche
. 2/7 .2h
, s- sh—— sin —
w = ^___§
2/7
4 b ch----- 2h
cos—
8 8
Les deux calculs seront menés en parallèle car ils font appel aux mêmes transformations
mathématiques.
SOLUTION
H b = i—
x h
130
Solution
n
® ' t
h
a 1r
J
O
’r
y®
et donc :
bh
La perméabilité du matériau conducteur étant p0, nous pouvons déterminer le champ
magnétique :
B = p0H
Le champ magnétique ne comporte lui aussi qu’une composante Bx sur l’axe Ox :
B = ^ex
;
Cette composante s’exprime par :
2
ç
0-2Lb^0 b2h i2ôz
Wc
Q
O
131
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche
1 L ,2
Wn =—Un-----
0 2 bh2
us Lh -2
fV0 — Pq i
3b
WXl L’inductance de fuites /0 d’une barre est obtenue à identifiant l’expression de l’énergie à :
divB = 0 (3)
La loi d’Ohm locale s’écrit :
E = pJ (4)
Enfin, la relation entre champ magnétique et excitation magnétique pour un matériau isotrope
et linéaire est :
B = p0H (5)
132
_v
Solution
Les formules (3) et (5) montrent que la divergence du vecteur H est nulle, ce qui permet de
simplifier la relation précédente :
-A H = rot J
-AH = -—B
P
AH^H
P
Puisque le vecteur excitation magnétique H n’a qu’une composante Hx suivant l’axe Ox,
qui n’est fonction que de la seule coordonnée z, la relation précédente devient :
d2g, i
JPo^ **x
dz2 p
d2 H
-=-ŸHx = 0
dz2
en posant :
ë
c
p=(i+j)
B
■8
133
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche
v
Les constantes Cx et C2 sont déterminées par les conditions aux limites. L’application du
théorème d’Ampère au contour (f,) donne (figure 9.3) :
Hx d / = Hx b = 0
(n)
Nous en déduisons que Hx = 0 pour z = 0 et donc que la constante C, est nulle.
b
i1
h
A
J
0 ’ t
y®
H
i a*,)
(r2)
Figure 9.3 - Contours utilisés pour la détermination des conditions aux limites.
I_ sh(pz)
— b sh(p^)
134
. I ■ ÿ
Solution
d Hx
soit :
P L ch((3z)
Jy
b sh(p/z)
dv
w=\\\\M^Av
bM En tenant compte des formules établies précédemment pour Jy et Hx et de l’expression
du volume élémentaire, dv = Lbdz, nous obtenons :
■
à IpI2/2
P,J = ^ b2 |sh(p/i)|
rLf>J^|ch(p/î)|2d2
"O
G I
B
Ü
! I2
S
§ w=i2^V|sh(p/!)| rIèj['|sh(pz)|2dz
.2
i
| feM Utilisons deux formules de trigonométrie hyperbolique :
1 ch(tf + Z>) = chtf chb + shashb
■g
ç
û sh(tf+ £) = shach6 + chtfshZ>
O
135
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche
sh(jtf) = jsina
Cela nous permet d’écrire :
^z , z z . , z .Z
ch(pz) = ch— = ch— cos—+ 1 sh— sm—
6 5 5 5
, z
sh(Pz) = sh^ Z = sh— z . z . z
cos— + jch— sm—
5 5 5 5
Exprimons le carré du module des grandeurs précédentes :
l-cos(2a)
sin2 a =
r>' »•' 2
ch(2a) +1
:
ch2 a
2
_ch(2a)-l
sh2a
2
Cela donne :
2z cos—
|ch(pz)| =^-| ch—+ 2z
5 5
|sh(pz)|2=l[ch|-c°s|]
136
Solution
2h
s./2
-cos—
5 5
L 2 h .2 h
,, k sh—--sin —
W= §,/2
4b 2h 2h
ch——cos—
8 8
1
W = -U2
2
Il en résulte :
L 2 h .2h
r sh— + sin—
r = VoL___8 5
bd 2h 2 h
ch----- cos
ô ô
,2 h .2/z
T sh----- sin —
p0Lô 5 5
/=
2/7
2b ch----- 2/7
cos—
â ô ô
| l1^ Les valeurs relatives kr pour la résistance et kt pour l’inductance de fuites sont :
■s L 2/7 .2/7
hsh- + sm-
3
8
kr 8 2/7 2/7
I ch—-cos—
8 ô
I
O
£ 38
,2/7 .2/7
sh----- sin—
8 8
kl 2/7 - 2/7 2/7
J
c ch----- cos—
o
o
8 8
137
Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche
h
Nous pouvons alors tracer les courbes de kr et de k, en fonction de — (figure 9.4).
ô
! I
1-------
1 2 3 4 5 6 ô
h
La courbe de la résistance réduite est pratiquement linéaire si — est supérieur à 3. Elle se
5
confond alors avec la droite de pente 1 passant par l’origine. Cela correspond à la formule
approchée :
r h
—«—
ro 8
soit, en remplaçant r0 par son expression :
L
r «p—
bb
Si la hauteur de l’encoche est au moins trois fois la profondeur de pénétration, la résistance de la barre est
\ à peu près égale à celle d’un conducteur de hauteur 5 parcouru par un courant de basse fréquence. C’est ce
IsëSr't qui justifie le nom de profondeur de pénétration donné à 8.
138
ji
i* I
TT-?-
yrp-„_
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.
Le but du problème est d’introduire les grandeurs complexes spatiales. C’est une représentation
adaptée à la commande vectorielle des machines.
ÉNONCÉ
EU Considérons un enroulement triphasé a, b, c décrit par sa représentation bipolaire
équivalente (figure 10.1) : un point M de l’entrefer est repéré par l’angle électrique Qe = p0Q,Po
étant le nombre de pôles de l’enroulement et 0 l’angle que fait la direction radiale du point M
avec l’axe de la phase a. L’enroulement triphasé est couplé en étoile sans neutre relié. Chaque
phase produit une tension magnétique d’entrefer à répartition sinusoïdale dont l’amplitude est
proportionnelle au courant qui la traverse, le coefficient de proportionnalité étant noté k.
139
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales
CU = /e-*'
| (<a+ai*+a2/c)
/=
.2n
avec a = eJT
De façon générale, on peut associer une grandeur complexe spatiale à chaque système triphasé
équilibré. Pour une grandeur* quelconque, qui peut être par exemple une tension, un courant ou
un flux, la définition a la même forme :
xa + axb+a2xc )
Exprimer la grandeur complexe spatiale i dans le cas où les courants ia, ib et ic forment un
système triphasé équilibré direct de pulsation co5 et d’amplitude ijl. Quelle est la relation entre
la grandeur complexe spatiale et les grandeurs complexes temporelles instantanées définies dans
ce cas ? Donner l’expression de la tension magnétique d’entrefer Que peut-on dire de cette
tension magnétique d’entrefer cl£?
l
i 7-^1 Introduisons un enroulement diphasé a, p qui crée la même tension magnétique d’entrefer
que l’enroulement triphasé (figure 10.2).
:
i
ii {•
. ■m
—3
i
':
■
i
Figure 10.2 - Enroulement diphasé.
i
. r! £ 140
il
Énoncé
Dans le repère Oap lié à l’enroulement diphasé a, p, la grandeur complexe spatiale courant
s’écrit :
/ = za + j/p
Donner les relations liant za et /p à ia, ib et ic. Ces relations peuvent se mettre sous la forme
matricielle suivante :
'la
. =C b
ZP
lc
Déterminer la matrice C.
tïJ L’enroulement a, P subit une rotation d’angle Ç pour donner un enroulement diphasé dq
(figure 10.3).
id
%
a
Figure 10.3 - Rotation de l’enroulement diphasé.
Dans le repère Oap, la grandeur complexe spatiale courant peut aussi s’écrire / = |z|e^
(figure 10.4). Dans le repère O dq, décalé à un instant donné d’un angle Ç par rapport au repère
i Oap, la grandeur complexe spatiale courant est notée idq et elle s’écrit :
i
^c ldq ~~ Î<1 + Vq
*
I
| Exprimer id en fonction de z. À quelle opération se ramène ce changement de repère ?
! fcWîl Donner les relations liant id et iq à ia et z‘p. Ces relations peuvent se mettre sous la forme
| matricielle suivante :
3
£ ' -*(-«)■
1 lq\ L'P
§
o Déterminer la matrice .
141
s
3
S
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales
a
o îa
l:Wi Exprimer la puissance instantanée p reçue par l’enroulement triphasé en fonction des
tensions v0, vb et vc et des courants ia, ib et ic. En déduire l’expression de p en fonction des
'a Va
matrices colonnes I - h et V = Vb
'c vc
^3 Montrer que la puissance instantanée reçue par l’enroulement triphasé peut s’écrire en
fonction des grandeurs complexes spatiales de l’enroulement diphasé du repère Odq de la
manière suivante :
P = Re vdq 4
J - j '• tXA Pour l’enroulement triphasé, on peut écrire que :
I •
V = RI + — V
i
;
dt
où V est la matrice colonne des tensions, R la résistance d’une phase, / la matrice colonne des
courants et H* la matrice colonne des flux totaux.
Écrire la relation précédente en utilisant les grandeurs complexes spatiales v, i et \jL
A.10 En déduire une relation entre les grandeurs vdq , idq et \\fdq du repère Odq. Exprimer vd
en fonction de id, \\fd, \|iq, ^ et / et vq en fonction de iq, \yd, \\tq, Ç et t.
i .
: • f,
142
Solution
SOLUTION
Q| Les tensions magnétiques °U,ai clib et CUC créées par les phases a, b et c de l’enroulement
2 TC
cltb = kib cos^0g - —
271
% = /c/cCOS^0g+-yJ
La tension magnétique d’entrefer au point M est la somme des tensions magnétiques crées par
les trois phases :
271 2 TC
= kia cos 0e 4- kib cos|^0g - —J + kic cos^0g + —
.2n j2n
En tenant compte de a = e 3 et de a2 = e 3 , nous obtenons :
& .2n >
-i
-J T".
it» ia + e 3 ib + e 3 i
*c
e-je'
soit :
■É
■4
c
a
z e"j6 iae +e k 3 <4 +e ^ 3 ‘c
-g
i
s Prenons la partie réelle de ce nombre complexe :
§
J Re(ie“j0‘ | ia cos0e + ib cos
i
1
O.
Q <U= /e-je'
O
143
:
=
i
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales
offrît*, Le choix du coefficient /| dans la définition des grandeurs complexes spatiales est arbitraire . On utilise
\§£\ 2
aussi parfois un coefficient Le premier choix correspond à la transformation de Concordia (qui assure
- '^ l’invariance de la puissance instantanée) tandis que le second correspond à la transformation de Clarke.
ii=/>/2cos(a>J<-(p--y}
jc=/V2cOS^O)J/-(p + y-]
+ a2 cos(co5/-(p) cos-----
^ a2 sin(co5/-(p)sin^-
. 2tc -Jï
sin— = —
3 2
t
En regroupant d’une part les cosinus et d’autre part les sinus, nous obtenons :
.il
?
i=ëljï\ll~r~ïa2) cos (°V -<p) + —-(a - a2)sin(oy - 9)
144
i
:ï
Solution
=—
2 2
a2 =-—
1_.V3
2 J 2
ce qui se simplifie en :
/ = 7>/3 [cos(co^/ - cp) + j sin (cos/ - <p)]
tffffffr, Si la définition de la grandeur complexe spatiale utilise un coefficient | au lieu de le facteur devient
\:\ V2. En choisissant l’amplitude au lieu de la valeur efficace pour le module de la grandeur complexe tempo-
relie (c’est une convention parfois utilisée, mais ce n’est pas la plus fréquente en électricité), la grandeur
complexe spatiale est même égale à la grandeur complexe temporelle instantanée du courant dans la
phase a.
145
:î\ Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales
1_ .VTi. fi .VsV
'a + J'p 2+J 2 J,i+l 2 J 2 )‘c
L’identification des parties réelles et des parties imaginaires conduit à :
<a =
- |M| VUI
p V3V 2 6 2 CJ
Ces relations peuvent se mettre sous forme matricielle :
1 1
1
ia = [2 2 2
lb
ifpJ V3 y/3 S
2 2 ~c
La matrice C est donc :
1 1
1
[2 2 2
C = ^3 o V3 ^3
1! 2 2
KM Le module de / est le même dans les deux repères Oap et Odq. L’angle que fait la direction
■ i
de i avec l’axe Od est y - Ç. La grandeur complexe spatiale dans le repère Odq est donc :
i 1 r L.
dq
=|/|ej(y^>
d’où
Ldq =ie~'A
:
Le changement de repère se traduit par une simple multiplication de la grandeur complexe
y spatiale par e-^.
■
\52l\ C’est cette simplicité des formules de changement de repère qui constitue un des intérêts essentiels des
grandeurs complexes d’espace.
>1
:
i
\
■ § • i
146
r.
;
■
;•
Solution
=-'asin^ + 'pCos£,
ld cosÇ sinÇ ia
-sinÇ cosÇj /p
U
La matrice /?(-Ç) est donc :
cosÇ sinÇ
*K) = -sinÇ cosÇ
P = Va + vblb + Vc
Cette puissance peut s’écrire en fonction des matrices F et J :
é
"S p=lVI
C
5
i Formons le produit de la grandeur^complexe spatiale de la tension vdq et du conjugué de la
| grandeur complexe spatiale du courant idq :
§c
.1
i ^4=K+jvJ(^~j0
?
H
| Développons le produit du second membre :
"Se Vdq Cq = Vàld + Vqlq “ JVd*q + J V*
û
O
147
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales
Prenons en compte les relations établies aux questions précédentes pour les courants mais qui
peuvent également être écrites pour les tensions :
'd ia
=*K) /P
*ct
=c b = CI
l
P
c
Vd Va
Vq
= «H) LvpJ
Va
Va
=c vb = cv
VP
vc
id
= *H)C/
Remplaçons ensuite dans l’expression de la puissance instantanée en utilisant les propriétés de
la transposition de matrices :
l(/*£)= 1B'A
i:
il
\\
d
3
’M"4
- : i. 148
;;ï
i
!
Solution
Nous obtenons :
p='v'c'r(-%)r[-$ci
qui se simplifie en :
p=xVlCCI
Il reste à effectuer le produit XCC :
1 0 1 1 _!
1 1 2 2
1
1 [ï 1 ~ 2 2 2 1 1
lCC =
fl-i 2 V3 -s/3 V3 "3 2
1
2
1 >/3 _° T 2 1 _! 1 :
2 2 2 2
Ce résultat permet d’écrire :
1 1 _i
2 2
la
1 1
iy
P= - 1 h
3 2 2
1
2 2
Développons le produit de la matrice carrée par la matrice colonne des courants :
• 1 • !•
lo 2lb 2 l°
^y 1 . , . 1 .
P=3 2,a+‘b Ie
g
“O Comme l’enroulement est couplé en étoile sans neutre, la somme des courants est nulle : i
i
B ia+ib+ic=°
3
i
3 Cela permet de simplifier l’expression de la puissance instantanée :
i
§
;
1
§
1g. 'a
1
1 p = -lV
y 3
ÿ-jK) = 'yl
3
,6
2 b
5 LzcJ
§
O
O
149
Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales
P = 1VI
CE) La relation matricielle correspond à trois relations scalaires :
v* = Ria +
dt
vb = Rib +
dt
dv|/c
vc = Ric +
dt
où va, vè, vc sont les tensions aux bornes des trois phases, jfl, ib, ic les courants qui les
parcourent et \|fa, \|/6, \\ic les flux totaux à travers ces phases.
Multiplions respectivement ces trois relations par 1, a et a2 et faisons-en la somme pour faire
apparaître les grandeurs complexes spatiales :
d\|/
v = Ri+ —
dt
i-ldqZ
ï
t. : v= e*
't
I !
!•
d
dt
150
: ‘1
Solution j
^=*k+^r+jÆ
Remplaçons ensuite les grandeurs complexes par leur forme algébrique :
| d(¥rf+jyg)
Vd + }vq=R{‘d+i‘g) + jf(v,+jvî) f
d/
L’identification des parties réelles et imaginaires conduit aux expressions de v^et de vq :
dV</
V“ = Rid+ d /
dV» dE,
v_ = Ria + — + ~^d
q q dt dt
;i
â■S
c
8
*
I
3
§
C
.1
i
?
§
■§
ç
Q
O
151
II r
' t;.
ii
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H: •
ml
î •
„M
■
;
11. Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg 155
12. Turboalternateur - Diagramme de Potier 173
IB. Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones 187
14. Moteur synchrone double étoile 201
213 .
15. Groupe électrogène
16. Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park 223 .
I - r il
I: -:
$n
\
I
fil
i • Q .
. :*
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H-il
* !■ '-T;
I lÜÎ J
--
11 1
Alternateur ?
:
i
À ENTREFER CONSTANT
- Diagramme :
de Behn-Eschenburg
?
;
Le problème s’intéresse à l’un des alternateurs qui alimente le réseau de bord d’un avion. Les :
générateurs utilisés en aéronautique présentent la particularité de travailler à une fréquence plus :
élevée que celle utilisée dans les réseaux classiques. De plus, dans l’exemple considéré, cette
fréquence n’est pas constante. S’agissant d’une machine synchrone à entrefer constant en
fonctionnement non saturé, elle peut être étudiée à l’aide du diagramme de Behn-Eschenburg.
:
ÉNONCÉ
L’alternateur triphasé considéré est à entrefer constant et son enroulement d’induit est couplé en :
étoile. Les fuites magnétiques, la saturation, l’hystérésis et les courants de Foucault des
matériaux magnétiques sont négligés. -•
S La fréquence des tensions et courants produits est/=370Hz quand l’arbre de la machine ■
ç tourne à la fréquence de rotation n — 11 100 tr* min-1. La puissance apparente nominale est
0 Sn = 150 kVA et la valeur efficace nominale des tensions simples est Vsn = 115 V.
L’alternateur est accouplé au réacteur par l’intermédiaire d’un multiplicateur. La fréquence de
i3
rotation du réacteur ne peut varier entre 4 160 tr • min 1 et 9 000 tr • min . Le rapport de
i multiplication entre la fréquence de rotation du réacteur ne et la fréquence de rotation de 1 arbre
c
§ i
s de la machine n est : ■
1 ;
c.
u = — = 2,67 1
■
ne
i
:
"ge
C
O
155
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
î !
L’excitation de l’alternateur peut être ajustée de façon à obtenir une tension de sortie régulée à
ji 115 V/200 V. Elle est obtenue par un alternateur inversé associé à un générateur à aimants
s
permanents (figure 11.1).
i;
H
:
: Arbre du réacteur i ne
V
5
t y
; Multiplicateur
!(
Hh
n
> ;. Alternateur principal
ia
► a
! K
[
—►-------- GS
b
! 3%
\ ic
> c
!
! !
t n
h Arbre de l’alternateur Régulateur
Redresseur
tournant
Alternateur inversé
! le
! i______
<
!
!
:
5- anü I Commande 1
:
i
1
: Alternateur GS
i. *i
à aimants permanents 1 3 ~
:
:
«
l\
. i
: A. Principe
.1* HD Expliciter le fonctionnement du système d’excitation. Quels sont les avantages de cette
solution ?
.
■;
156
À
!
1
Énoncé ?:
.
Ci£] Le flux (() émis par un pôle est de la forme : i
<t>=®Mcos[p(fi/-e0)]
f
i 2n
! Mbf = A/cosI pQ——
&
I
.2 i
■8 2 71
ç Mcf = Mcosl/?0 + —
G
O
157
I I
P
î ;
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
4
î-
i !:
:
:
î
• j
•-
i
!
r- ‘
• •:
{ t
Exprimer les flux totaux \jta, \|ib et \|/c à travers les phases a, b et c en fonction des intensités
ia, ib et ic des courants qui les parcourent, de l’intensité Ir du courant d’excitation, de l’inductance
propre Ls> de l’inductance mutuelle Ms, du coefficient Met de l’anglepd.
Exprimer les tensions vfl, vb et vc aux bornes des phases a, b et c en fonction des intensités
;! ia9 ib et ici des dérivées des flux totaux \j/a, \\fb et \|/c et de la résistance Rs.
i : i I»M Montrer que les tensions simples des trois phases statoriques peuvent se mettre sous la
I; ; forme :
i
dia
= ea-Rsia-£-?
•- dt
•;fi•:
di
] . \ V» = eb-Rsib-£-ï
i
i dt
.
! dic
i vc ec Rsic <£ ^
9
! Exprimer les forces électromotrices ea> eb et ec en fonction de M, Ir, cù, /, p et 0O puis leur
valeur efficace commune E en fonction de M, Ir et co. Indiquer la signification du paramètre £ et
S donner son expression en fonction de Ls et Ms.
:
;
C. Caractéristiques
V;
! L’alternateur est décrit par son schéma monophasé équivalent de Behn-Eschenburg (figure 11.3).
158
j
; r ,
:
U
I i ili
:
Énoncé :
.
*s L
J__/rV"Y"\
h
>-o
*
«t ■O .
i;
La fréquence / peut varier de 370 Hz à 770 Hz. La résistance d’une phase de l’induit est *
!
Rs = 0,400 mO. La valeur efficace de la force électromotrice d’une phase s’écrit E = X(ùlr
La machine a subi les essais suivants :
• un essai à vide à la fréquence de rotation n= 11 100 tr • min-1 qui a permis de relever la valeur
efficace des tensions simples (valeur efficace E de la force électromotrice d’une phase) en
fonction de l’intensité /,. du courant dans l’inducteur (tableau 11.1).
Tableau 11.1 - Résultats de l’essai à vide.
lr (A) 0,400 0,800 1,20 1,60 2,00 2,40 3,00 3,60 4,20 4,80 5,40
F(V) 21,2 42,4 63,6 84,8 106 122 137 143 145 147 148
UA) 0,400 0,800 1,20 1,60 2,00 2,40 2,88 3,36 3,84 4,32 4,80 5-:
■â
c
IciA) 94,8 190 284 379 474 569 670 770 860 948 1040
8
U
1 CQ Calculer le coefficient X pour Ir = 0,400 A ; 3,00 A et 5,40 A.
g
g bM Tracer la caractéristique à vide (valeur efficace E de la force électromotrice d une phase
:
| en fonction de l’intensité I du courant d’excitation) pour les fréquences/= 370 Hz et/- 770 Hz. ;
g
! EB Calculer la réactance synchrone X en se plaçant dans la zone linéaire de la caractéristique. En
| déduire l’inductance synchrone L. Vérifier que la résistance Rs est négligeable devant la reactance X.
1 K2) Tracer la caractéristique en court-circuit (intensité efficace Ic des courants dans les phases
2 de l’induit en court-circuit en fonction de l’intensité Ir du courant d’excitation) pour la fréquence
?
159
:
1
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
f— 370 Hz. Que deviendrait cette courbe si l’essai en court-circuit avait été réalisé à la fréquence
/= 770 Hz ?
frfcl L’alternateur débite sur une charge triphasée équilibrée formée de trois résistances
Rc = 0,500Q couplées en étoile. La fréquence est /= 500 Hz et l’intensité du courant
d’excitation vaut Ir = 2,00 A.
a) Calculer l’intensité efficace Is des courants statoriques et la valeur efficace Vs des tensions
statoriques.
b) Tracer le diagramme de Behn-Eschenburg.
c) Comment évoluent Is et Vs quand/augmente ?
L’intensité Ir du courant d’excitation est maintenue constante. L’alternateur débite sur une
charge triphasée équilibrée inductive dont les trois phases présentent chacune une impédance
complexe Zc = Rc + jLcco = Zcejq>.
a) Tracer l’allure du diagramme de Behn-Eschenburg pour un facteur de puissance
cos cp = 0,750.
b) Exprimer la valeur efficace Vs des tensions statoriques en fonction de co, Rc, Lc, L et Ir.
c) Exprimer le moment Tr du couple résistant sur l’arbre en fonction de p, X, co, Rc, Lc, L et Ir
d) On donne Rc= 0,500 Q et Lc - 150 pH. Calculer Is, Vs et Tr pour les deux fréquences
extrêmes et pour Ir = 0,400 A ; 3,00 A et 5,40 A.
e)Conclure sur la nécessité d’une régulation de Vs et sur l’effet de la variation de/sur le
facteur de puissance de la charge.
SOLUTION
A. Principe
Ml L’excitation du générateur synchrone principal est fournie par un alternateur inversé,
c’est-à-dire une machine dont l’induit est tournant, solidaire de l’arbre de l’alternateur principal,
et dont l’inducteur est fixe. Un redresseur triphasé à diodes placé sur la partie tournante alimente
directement l’inducteur de la machine principale. Un troisième générateur synchrone fournit
l’excitation de l’alternateur inversé par l’intermédiaire d’un redresseur fixe. S’agissant d’une
machine de petite puissance, un modèle à aimants permanent convient pour cette tâche.
Ce système a l’avantage d’être autonome et de ne pas utiliser de contacts mobiles à base de
bagues et balais.
(îg25\
Autrefois, l’excitation des alternateurs était souvent fournie par une génératrice à courant continu montée
\g^A
sur le même arbre et appelée excitatrice. Cette solution avait les inconvénients du système balais-collecteur
propre aux machines à courant continu (étincelles, usure, entretien...). Par abus de langage, l’ensemble
1—alternateur inversé et redresseur tournant est parfois nommé excitatrice.
160
Solution
liW La fréquence/des tensions et courants produits par l’alternateur est égale au produit du
nombre de paires de pôles p et de la fréquence de rotation n de son arbre :
f = pn
Compte tenu du rapport de multiplication km entre la fréquence de rotation ne du réacteur et la I
n
Application numérique :
370
P 11100 2
60
La fréquence minimale/min correspond à la fréquence de rotation minimale ^:
4160
/min “2* 2,67 X ^ = 370 Hz
3
3V
-Jr sn
1
}7
I Application numérique :
£
•gc 150 xlO3
= 435 A
Q
o 3x115
161
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
La force électromotrice es induite dans une spire d’induit est l’opposé de la dérivée du flux
<t> par rapport au temps t :
d<(>
e5=-
d/
soit, en utilisant l’expression donnée pour le flux :
es = <I>wpfisin[p(n/ - 0O)]
La pulsation co des tensions et courants produits par l’alternateur est égale au produit du
nombre de paires de pôles p et de la vitesse de rotation Q. de son arbre :
co = pQ
La pulsation co et la fréquence/sont liées par :
co = 2nf
Nous obtenons ainsi l’expression demandée :
es = ® M27i/sin(2jt/f - p60)
et sa valeur efficace :
Es = = <DmV2h/
E = kbNs
Ko
tv
ï: 162
■ tî
Solution
£(V)
350
/
y
300
250
/
/
200 F
/
150 * /
100 yA
/
50 y
0 3 7'(A)
0
Ces deux droites limitent la zone possible pour les valeurs efficaces de la force
électromotrice selon le courant d’excitation. Cette représentation montre la nécessité d une
I régulation de l’intensité du courant d’excitation.
■3
§
S
163
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
soit, en remplaçant les inductances mutuelles entre chacune des trois phases de l’induit et
l’inducteur par leur expression :
V0 = Ls'a + MA + MA + C0s(p6)
2tc
Vb = Ms‘a + Lsib + MA + MIr COS^0 - —
2 TC
Vc = MA + MA + LA + MIr COS^/70 + —
Va=-RA~ dt
vb = -RA ~
dt
d¥c
= ~RA ~ dt
l:M Les intensités des courants dans les trois phases du stator formant un système triphasé
équilibré, leur somme est nulle :
;
•h
:1 : V, = [L, - Ms)ic + Mr cos(p0 + yj
Le rotor tournant à une vitesse angulaire Q constante, l’angle 0 qui donne sa position à un
instant t est :
: 0 = Clt + 0Q
0O étant la valeur initiale de 0.
Comme la pulsation s’exprime par co = pÇl pour une machine synchrone, nous pouvons écrire
l’angle électrique :
pQ = (ùt + /?0O
V
164
\\\
[
Solution
Cette relation nous permet d’exprimer les flux totaux comme fonctions du temps :
Va = {Ls ~ Ms)‘a + COs(©/ + />90)
Nous pouvons alors dériver pour remplacer dans les expressions des tensions :
Jj
eb = Mrwsin[cû/ + p0o-yj
271
ec = MIr(ù sin [^co / + /?0O + —
et :
£ = Ls-Ms
La valeur efficace E des forces électromotrices ea,, eb et ec est :
r Mr®
c
C
S
ij Le paramètre £ est l’inductance cyclique du stator. C’est une inductance définie en régime
| triphasé équilibré et qui prend en compte l’effet des autres phases.
§
c
g
| C. Caractéristiques
§• m~
i 191 Le coefficient X peut être calculé par la formule :
*
1
coIr 2nflr
165
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
L’essai à vide a été effectué à la fréquence de rotation n~ 11 100 tr • min-1, ce qui correspond
à une fréquence /= 370 Hz. Nous pouvons ainsi faire l’application numérique pour les trois
valeurs de Ir demandées (tableau 11.3).
Le coefficient X n’est constant que pour les points situés dans la partie linéaire de la
caractéristique à vide. Sa valeur diminue pour des intensités du courant d’excitation plus élevées.
La caractéristique à vide à la fréquence/= 370 Hz est obtenue directement en utilisant les
770
valeurs de l’énoncé. Si la fréquence devient/ = 770 Hz, il faut multiplier les ordonnées par
puisque la valeur efficace de la force électromotrice est proportionnelle à la fréquence
(figure 11.5).
£(V)
: ■
/f(A)
166
Solution
z=*
h
Application numérique: en fixant par exemple 7r = 2,00A, nous obtenons £=106V et
Ic = 474 A, ce qui nous donne
z = 106
= 0,224 n
474
Le module Z de l’impédance synchrone s’exprime également en fonction de la résistance Rs
d’une phase de l’induit et de la réactance synchroneX:
Z = ^Rj+X2
X = iz2-R)
Application numérique :
-3\2
x= ^0,2242 -(0,400xl0 = 0,224 n
e
L=---- :
2nf
5
| Application numérique :
i
ic 0,224
L= = 96,4 pH
J 2ti:x370
ô
167
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
MA)
1200
1000 A
A
800 ?
/
s
600
400 /
200
0
0 1 2 3 4 5 6
MA)
X(ùlr _ XIr
'c =
L(ù L
M»1 a) Le schéma monophasé équivalent de l’alternateur associé à sa charge est simplifié
puisque la résistance Rs est parfaitement négligeable devant la réactance synchrone X
(figure 11.7).
:
■ Mi. : I
A ■o
vs
«C
: U 168
. i«
Solution
Rc + jZ,co
Son module est l’intensité efficace :
-.-rrr—,
^R2 +(2 /LY
c k
Application numérique :
143
= 245 A
K=*c's
Application numérique :
Vs = 0,500 x 245 = 123 V
b) La charge étant résistive, le courant is est en phase avec la tension vs. Le diagramme des
tensions se réduit à un triangle rectangle (figure 11.8).
E
)LaIs
r* K
C
I
3
§
| La valeur efficace de la chute de tension aux bornes de l’inductance synchrone vaut :
1 L(ùIs = 96,4 x KT6 x 2n x 500 x 245 = 74,2 V
Ê-
| Le déphasage 8 de la tension par rapport à la force électromotrice est :
1 74,2
I 8 = arctan = 31,1°
o 123
169
Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant - Diagramme de Behn-Eschenburg
Cette expression montre que quand la fréquence / augmente, il en est de même de Is. La valeur
efficace Vs de la tension croît également puisque Vs = RCIS.
HKl a) Le déphasage cp du courant par rapport à la tension est positif puisque la charge est
inductive. Sa valeur est :
cp = arccos 0,750 = 41,4°
Le diagramme de Behn-Eschenburg (figure 11.9) traduit la relation :
Vs — E- jLû> Is
i. Lc
s-y^r\.. h
>
•to
h
Rc
j-M
j
Figure 11.10- Schéma monophasé équivalent de l’alternateur associé à sa charge.
:, ;
170
Solution
p
Nous obtenons ainsi :
r _ w*
* r
CO
COS(p =
Rc Rc
yjRç+Lç®2 yjR2+L2c(2nff
Pour la fréquence minimale/= 370 Hz, nous obtenons :
0,500
COS(p = = 0,820
yjo,5002 +(l50 X 10-6)2 (271X 370)2
t-
!!
172
:
Turboalternateur
- Diagramme de Potier
:
zs\
A Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.
;
:
I
L’étude porte sur un turboalternateur triphasé. La première partie concerne un bilan des -
puissances, la deuxième partie s’intéresse au phénomène d’auto-amorçage synchrone et la
troisième partie traite du diagramme de Potier, méthode adaptée à l’étude des machines
synchrones à rotor lisse quand on prend en compte la saturation.
ÉNONCÉ :
■
-S :
î Tableau 1 2.1 - Résultats de l’essai à vide.
3
§
700 963 1200 1450 1900
C /« (A) 400
I .
i 9,10 11,5 13,0 14,0 15,0
1 MkV) 5,20 ■
j
O.
I !
JLs un essai en court-circuit triphasé à la fréquence de rotation nominale dans lequel un courant
1= d’excitation d’intensité Ie= 1,18 kA a permis d’obtenir des courants dans les phases de l’induit
o dont l’intensité efficace est la moitié de la valeur nominale ;
173
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier
• un essai sur charge purement inductive au cours duquel un courant d’excitation d’intensité
ie-2,36 kA a été nécessaire pour obtenir des tensions dont la valeur efficace est égale à la
valeur nominale et des courants dans les phases de l’induit dont l’intensité efficace est la
moitié de la valeur nominale.
Par ailleurs, on donne :
• les pertes ferromagnétiques pr- 543 kW pour la tension nominale,
• les pertes mécaniques pm = 1,35 MW,
• ■
• la résistance à chaud de l’inducteur Re = 0,170 f2,
• le rendement du système d’excitation r|e = 0,920,
• la résistance à chaud et à 50,0 Hz d’une phase de l’induit R = 2,30 mQ.
A. Pertes et rendement
C. Diagramme de Potier
BO À partir des résultats expérimentaux, déterminer par la méthode de Potier :
• fi • la réactance de fuites partielles de l’induit X,
U
• le coefficient d’équivalence a = ~y entre l’intensité Ie du courant inducteur et l’intensité
i
î ;
efficace / des courants dans l’induit.
174
!
:
Solution
m En négligeant les chutes ohmiques dans l’induit, tracer le diagramme de Potier pour le
point de fonctionnement nominal. En déduire l’intensité Ie du courant d’excitation correspondant
au fonctionnement nominal.
Définir le décalage interne ô et l’indiquer sur le diagramme de Potier. Calculer sa valeur.
[£j Déterminer la valeur efficace Es de la force électromotrice synchrone.
tei Calculer la réactance synchrone saturée Xd.
SOLUTION
A. Pertes et rendement
CS La puissance nominale Pn du turboalternateur s’exprime en fonction de la valeur efficace
nominale Un des tensions composées, de l’intensité efficace nominale /„ des courants d’induit et
du facteur de puissance nominal coscp„ :
Pn = ^3U„I„ COS(p„
-ffrffr,Un alternateur est en général caractérisé par sa puissance apparente nominale S„ car c’est cette grandeur
9U' conduit au dimensionnement de la machine alors que le facteur de puissance et donc la puissance
active dépendent aussi de la charge. Comme cette puissance apparente nominale est toujours indiquée sur
----- ^ les plaques signalétiques et dans les notices des alternateurs, on l'appelle parfois par abus de langage
puissance nominale. Cependant, comme on définit également un facteur de puissance nominal, il est égale
ment possible de caractériser la machine par sa puissance active nominale Pn comme c’est le cas dans cet
énoncé.
Les pertes par effet Joule dans l’enroulement d’induitpj sont données par la formule :
Pj=W2n
Application numérique :
Pj = 3 x 2,30 x 10~3 x |l9,2 x 103)2 = 2,56 MW
175
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier
Compte tenu de son rendement qe, le système d’excitation demande une puissance Pe un peu
supérieure :
RJ2.
e e
Pe-
Ve
Application numérique :
0,170 x (3,20 xlO3)2
Pe~ 0,920 = 1,89 MW
Les pertes totales p comprennent les pertes par effet Joule dans l’enroulement d’induit pp les
pertes ferromagnétiques pp les pertes mécaniques pm et les pertes dans le système d’excitation Pe :
P = Pj+Pf + Pm+Pe
Application numérique :
p = 2,56 x 106 + 543 x 103 +1,35 x 106 +1,89 x 106 = 6,34 MW
Le rendement q est le quotient de la puissance utile Pn par la somme de la puissance utile et
des pertes p :
Pn
Application numérique :
600
11 600 + 6,34 = 0,990
(2H Dans l’essai en court-circuit avec une intensité efficace des courants dans l’induit égale à
la moitié de l’intensité efficace nominale, les pertes par effet Joule sont :
(I Ÿ
= 3 R -M
Pj = 2
Application numérique :
0,170 x (l,18xl03)2
Pe = 257 kW
0,920
176
Solution
Ev = V = —
" VJ
Application numérique :
F .200 = 11,5 kV
v~ VJ
L’intensité Ie du courant d’excitation nécessaire est donnée dans le tableau de mesures fourni
par l’énoncé :
/ =963 A
177
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier
■ f£-V „!
i
nra -*
Application numérique :
!
i
V
9,10V -(2,30x10 -)
= 1,59 a
5,71
i.
;i
178
i ;
î
Solution
Notons que la résistance R a un effet parfaitement négligeable comme c’est toujours le cas pour des
£ machines de cette taille.
K. 11,5
ZQ= — = = 0,600 n
0 /„ 19,2
X(i ^
Application numérique :
1,59
xd = = 265 %
0,600
Avec un transformateur de rapport de transformation /w, chaque phase des lignes est soumise à
une tension de valeur efficace mV. La puissance réactive fournie par 1 ensemble des lignes
capacitives est :
â
s
s
\Qc\ = 3CMmVf
J L’autoamorçage se produit lorsque Q = \Qc\ » donc si la condition suivante est remplie .
a
§
c
.! 3^- = 3C/co(mF)2
Jc.
I
«2 soit :
1
| Xdm2Ct © = 1
o
179
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier
Application numérique :
i 1
C,= = 16,5 pF
112 x 1,59x271x50
Pour n lignes branchées sur l’alternateur, la condition d’autoamorçage s’écrit :
C,
n > ——
CL
Application numérique :
16,5
n> = 4,85
3,4
L’autoamorçage peut apparaître à partir de 5 lignes en parallèle.
L’utilisation de la réactance synchrone non saturée est suffisante pour déterminer la capacité minimale
pouvant provoquer l’autoamorçage synchrone, mais pas pour chiffrer la valeur efficace de la tension obte-
nue. C’est en effet la saturation du circuit magnétique qui impose cette valeur et il faut alors faire appel au
diagramme de Potier.
C. Diagramme de Potier
QD Pour déterminer la réactance de fuites partielles X et le coefficient d’équivalence a par la
méthode de Potier, on trace la caractéristique à vide (figure 12.1) et on procède à la construction
graphique suivante :
• on place le point M correspondant à l’essai sur charge purement inductive (Je = 2,36 kA et
V= 11,5 kV);
• on reporte à partir du point M, parallèlement à l’axe des abscisses et dans le sens décroissant,
une distance MN correspondant à l’intensité du courant d’excitation dans l’essai en court-
circuit réalisé avec la même intensité efficace des courants dans l’induit que l’essai sur charge
purement inductive (4=1,18 kA) ;
• on trace la droite passant par le point N et parallèle à la partie linéaire de la caractéristique à
vide et on indique son point d’intersection P avec la caractéristique à vide ;
.i
180
Solution
£v(kV)
16 :
14 _.P_.
xi !
12
N Q u/ M
10
8
6
4
2
0 2
0,5 1 1,5 2,5 (kA)
Alfred Potier note X la réactance qui porte aujourd’hui son nom et nous avons conservé cette notation tradi
tionnelle. Il faut prendre garde au fait que certains auteurs appellent X l’inductance correspondante : la
réactance devient alors Xco, ce qui peut être source de confusion. Pour mettre tout le monde d’accord, les
_—J normes actuelles notent Xp la réactance de Potier.
181
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier
Le diagramme temporel représente l’équation des tensions écrite avec les grandeurs
complexes : c’est la relation entre la tension simple V> la force électromotrice résultante Er,
l’intensité du courant d’induit / et la réactance de faites partielles X :
V = Er-]Xl_
Le diagramme spatial représente la relation entre les vecteurs d’espace des tensions
magnétiques d’entrefer. La tension magnétique résultante clir est la somme de la tension
magnétique cUe due au courant dans l’inducteur et de la tension magnétique ^ due à la réaction
d’induit :
<Ur=°lLe + cU,l
£rcosp = Fcoscp
£rsinp = Fsin(p + ÀJ
Er=yjv2+{Xlf +2VXIsiruf
i Application numérique :
j '!
• »:
Figure 1 2.3 - Axes de projection.
182
Solution
Nous aurions pu obtenir cette expression un peu plus rapidement en appliquant le théorème d’AI-Kashi
'*55^\ dans *e trian9|e des tensions. Cependant, les relations établies par projection nous permettront également ;
de calculer l’angle p qui sera utile dans la suite.
£3 A: partir de cette valeur de force électromotrice, la caractéristique à vide permet de déterminer
l’intensité du courant d’excitation résultant Ien courant continu fictif qui, s’il circulait dans
l’inducteur, donnerait le même résultat que l’action conjuguée du courant d’excitation réel Ie
traversant cet inducteur et de la réaction d’induit due aux courants sinusoïdaux d’intensité efficace
/ qui parcourent les phases de l’induit. Une lecture graphique donne :
Ier = 1,45 kA
La figure nous montre que l’un des angles du triangle des tensions magnétiques d’entrefer est
- + P. Calculons donc pour commencer l’angle P en faisant le quotient des deux relations
obtenues par projection :
Fsin cp + XI
p = arctan
Kcoscp
Application numérique :
1 l,5sin(arccos0,900) +0,229 x 19,2
p = arctan = 42,3°
11,5x0,900
Les amplitudes des tensions magnétiques d’entrefer étant proportionnelles aux courants
d’inducteur (courant réel Ie pour cUe et courants fictifs Ier et aJ pour cUr et nous avons
directement indiqué sur la figure ces courants pour les longueurs des côtés du triangle des tensions
magnétiques d’entrefer, comme c’est l’usage. Appliquons le théorème d’AI-Kashi dans ce triangle :
Application numérique :
Ie = yj(0,106 X 19,2)2 +1,452 - 2 X 0,106 x 19,2 x l,45sin42,30 = 3,20 kA
(33 Le décalage interne 8 est l’angle électrique qui correspond à l’avance que prend le rotor
dans un fonctionnement en charge par rapport au fonctionnement à vide. Si la machine possède/?
paires de pôles, le rotor avance d’un angle géométrique A.
P
183
Chapitre 12 • Turboalternateur - Diagramme de Potier
La machine étudiée étant bipolaire, les angles électriques se confondent avec les angles géométriques.
Sur le diagramme de Potier, 8 est l’angle que fait le vecteur ^ dans le fonctionnement en
charge par rapport à sa position à vide qui est orthogonale au vecteur représentant la tension
(figure 12.4).
Le décalage interne peut également apparaître sur le diagramme des tensions : c’est l’angle que fait le
f*22\ vecteur représentant la force électromotrice synchrone par rapport au vecteur représentant la tension.
■m Cependant, en général, on ne trace pas le premier de ces vecteurs dans un diagramme de Potier, parce qu’il
a peu d’intérêt.
La figure montre que 8 est la somme d’un angle Ç du triangle des tensions et de (3 - (p :
î ■ 8 = ^ + p-<p
L’angle Ç peut être calculé en écrivant le théorème d’Al-Kashi :
.
(o/)2=/2+/2-2/e/ercosü
!
Ç = arccos /e2+£-K)2
2 IJ
e er
Le décalage interne est alors :
1 I2e+I2er-{ojf
8 = arccos + p-tp
2IJ
e er
Application numérique :
3,202 +1,452 -(0,106 x 19,2)2
8 = arccos + 42,3 - arccos 0,900 = 44,4°
2x3,20x1,45
ic
184
Solution
t*M La caractéristique de court-circuit (intensité efficace Ic des courants dans l’induit en court-
circuit en fonction de l’intensité Ie du courant dans l’inducteur) est une droite passant par
l’origine. Comme les courants de court-circuit ont une intensité efficace 9,62 kA (la moitié de la
valeur efficace nominale) pour un courant d’excitation d’intensité 1,18 kA, nous pouvons
calculer, pour Ie = 3,20 kA :
3,20
/c=9,62 = 26,1 kA
1,18
La réactance synchrone saturée est :
Es
le
Application numérique :
16,6
X,=
d = 0,6360
26,1
La réactance synchrone saturée a été calculée pour une intensité donnée du courant d’excitation. Ce n’est
\ pas une constante, sa valeur dépend de l’état de saturation du circuit magnétique. Compte tenu de la cour- -
bure de la caractéristique à vide, la réactance synchrone saturée est toujours inférieure à la réactance ;
__—' synchrone non saturée et sa valeur diminue quand l’intensité du courant d’excitation augmente.
î
■É
s
Z
12
§
S
I
i
?e.
U
.O
1ç
2
O
185
r. M.’1
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-
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i
I : :
1 :
Alternateur à pôles !
%
SAILLANTS il
- Diagramme
À DEUX RÉACTANCES
SYNCHRONES
;
Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques. 1
ÉNONCÉ
Un alternateur triphasé à pôles saillants fonctionne loin de a s fprrnmagnétiques sont
résistances des enroulements, les fuites et les pertes mécaniques e ;
négligeables. La machine tourne toujours à sa vitesse nominale. .!
'
1 L’induit est couplé en étoile et la plaque signalétique porte les indications suivan e I
5 • nombre de pôles : 4 ;
| • puissance apparente : 15 kVA ;
2
3 ‘ tensions : 400 V/230 V, 50 Hz.
§
e
§ .
.
1 A. Diagramme à deux réactances synchrones
J Dans cette partie, le courant d’excitation garde une intensité constante
| Lll Calculer la vitesse de synchronisme D5.
o Q3 Calculer l’intensité efficace nominale ln des courants d’induit.
187
Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones
fcfcl Donner l’expression de la grandeur complexe F de la tension aux bornes d’une phase en
fonction de la grandeur complexe Ev de la force électromotrice apparente correspondante, de la
réactance cyclique longitudinale (ou directe) Xd, de la réactance cyclique transversale (ou en
quadrature) Xq et des composantes directe 4/ et en quadrature de la grandeur complexe 7 du
courant correspondant. On n’affecte pas d’indice 1,2 ou 3 aux différentes grandeurs considérées
car la relation est la même pour les trois phases et on utilise la convention générateur.
Tracer l’allure du diagramme vectoriel correspondant (diagramme à deux réactances
synchrones) en considérant que la charge de l’alternateur est inductive et en y faisant apparaître
le déphasage vy du courant dans une phase par rapport à la force électromotrice apparente
correspondante, le déphasage (p du courant dans une phase par rapport à la tension
correspondante et le décalage interne 5.
WXI L’alternateur débite sur un récepteur équilibré étoilé dont l’impédance par phase a un
module Z. Quand la charge est purement inductive et que le module de l’impédance vaut
Z = 4,06 0, l’intensité efficace des courants en ligne est 7=17,0 A. Quand la charge est
purement capacitive et que le module de l’impédance vaut Z = 2,20 O, l’intensité efficace des
courants en ligne est 7 = 28,0 A.
Calculer la réactance cyclique longitudinale Xd et la valeur efficace Ev des forces
électromotrices à vide pour le courant d’excitation d’intensité 7^.
Qj Quand l’alternateur débite sur un récepteur équilibré étoilé purement résistif et que le
module de l’impédance vaut Z = 7,40 O, l’intensité efficace des courants en ligne est 7= 20,0 A.
a) Calculer la réactance cyclique transversale^.
b) Donner la valeur du déphasage vp du courant dans une phase par rapport à la force
. r
électromotrice apparente correspondante.
J'
c) Déterminer le moment T du couple électromagnétique.
rt£i f
Quand l’alternateur débite sur un récepteur équilibré étoilé dont chaque phase est
constituée de l’association en parallèle d’une résistance R et d’un condensateur de capacité C,
Ü l’intensité efficace des courants en ligne est 7= 20,0 A et la réaction est purement transversale.
Calculer R et C.
n On désigne par Fia valeur efficace de la tension aux bornes d’une phase, 7 l’intensité efficace du
courant dans cette phase, Ev la valeur efficace de la force électromotrice apparente, cp le
déphasage du courant par rapport à la tension correspondante et vj/ le déphasage du courant par
rapport à la force électromotrice apparente correspondante.
til Que représente physiquement l’angle 5 = \|/ - q> ?
:<
■ :mï
[33 Exprimer la puissance active P et la puissance réactive Q délivrées par l’alternateur en
fonction de F, Evi Xd9 Xq et 6.
I»M Que devient l’expression de Q si P = 0 ?
188
1 . i
Solution
a) Montrer que la machine peut s’auto-amorcer sur des condensateurs en étoile de capacité Ca
que l’on déterminera. !
b) Montrer qu’en réalité, cette valeur Ca est le minimum permettant l’auto-amorçage et qu’il
faut tenir compte de la saturation de la machine pour déterminer la tension d’auto-amorçage.
SOLUTION
*nls -
P
Application numérique :
271 x 50,0
Qc = = 157 rad • s -î
s 2
fcfrl La puissance apparente nominale Sn s’exprime en fonction de la valeur efficace nominale
Un des tensions composées et de l’intensité efficace nominale In des courants d’induit :
S„=SunIn
Nous en déduisons :
$■
/ =——
' 4kja
Application numérique :
ë 15,0 xlO3
= 21,7 A
i " _ S x 400
c
s L’expression de la grandeur complexe V de la tension simple en fonction de la grandeur
c complexe E de la force électromotrice apparente, de la réactance synchrone directe (ou
c __Y.
| longitudinale) Xd, de la réactance synchrone en quadrature (ou transversale) Xq et des
| composantes directe 4/_et en quadrature 1^ de la grandeur complexe / du courant est :
a
*2 V = E^iXdIj-iXqIA
I
"gc
q La charge étant inductive, le courant est en retard par rapport à la tension (figure 13.1).
189
J
i
i
)
Figure 1 3.1 - Diagramme à deux réactances synchrones.
WiXA Lorsque le récepteur est purement inductif, <p = y et les vecteurs représentant V et jXgL
sont colinéaires et de même sens. Il en résulte que les vecteurs représentant Ev et V sont
également colinéaires et de même sens et pour les courants, que / = 0 et îd - / . Le diagramme
se réduit à trois vecteurs représentant Ev, Z et jXJ, colinéaires et de même sens (figure 13.2).
v.
Ev
:
V
w
l
i 1
:
Figure 1 3.2 - Diagramme pour un récepteur purement inductif.
P :. •' .
{. • f : . • : ; i
: ;}
La relation entre les tensions est :
:
V = Ev-jXdl
Comme les vecteurs représentant Ev , Z et jXJ_ sont colinéaires et de même sens, la relation
j
-1 ! entre les valeurs efficaces s’écrit :
i
V = EV- Xdï
190
* ■
Solution
avec :
V = ZI
Application numérique :
V = 4,06 x 17,0 = 69,0 V
La relation entre les tensions peut s’écrire numériquement, avec Ev en volts etXd en ohms :
Ev- llMa =69,0 (O
Il s’agit d’une équation à deux inconnues. Il nous faut donc l’associer à une autre condition.
Lorsque le récepteur est purement capacitif, (p = —ï. et les vecteurs représentant V et \XJl sont
colinéaires et de sens contraires. Il en résulte que les vecteurs représentant Ev et Ksont également
colinéaires, mais selon les valeurs numériques, ils peuvent être de même sens (figure 13.3) ou de
sens contraires (figure 13.4). Pour les courants, nous avons encore /= 0 et Id = /.
E, jv
V
Ev V
g
Figure 1 3.4 - Diagramme pour un récepteur purement capacitif (second cas).
I
i
§
s
191
Il
28,0^-£v=61,6 (3)
Chacune de ces équations (2) ou (3) forme avec l’équation (1) un système à deux inconnues.
En combinant (1) et (2), nous obtenons une valeur négative pour Xd, ce qui est impossible. Le
seul cas à retenir est donc le second. En résolvant le système d’équations (1) et (3), nous
obtenons :
Ev = 271V
Xd = 11,9 n
. i;
i;
i • Figure 1 3.5 - Diagramme pour un récepteur purement résistif.
192
Solution
Application numérique :
F = 7,40x20,0 = 148 V
Pour la relation entre les tensions, il faut conserver la forme générale :
V = E^-)XdId-iX<lIq
Projetons la relation vectorielle correspondante sur l’axe de la force électromotrice d’une part
et sur un axe orthogonal d’autre part :
V cosi}/ = Ev -Xdld
Fsinvjf = XqIq
Fsinij/ =XqIcos\\i
À partir de ce système, nous pouvons exprimer le cosinus et le sinus de l’angle vj/ :
COS\|/ = M__
V2+XdXqI2
E..XJ
v q
siny =
V2+XdXqI2
= La seule inconnue dans cette équation est Xq. Après avoir remplacé les diverses valeurs
| numériques, nous obtenons un trinôme du second degré :
8
Z X2-31,0^+168 = 0
I
| Cette équation a deux solutions, mais il ne faut retenir que la plus petite car Xq<Xd:
I Xq=l,00Q
i
1
& b) Le déphasage \\i du courant dans une phase par rapport à la force électromotrice
I correspondante est :
1
i V
vi/ = arctan-----
O
O y V
193
Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones
Application numérique :
7,00x20,0
v|/ = arctan = 43,4°
148
c) Le moment T du couple électromagnétique est le quotient de la puissance électrique P = 2>VI
(en l’absence de pertes et sur charge résistive) et de la vitesse de synchronisme :
r=— m
Qs Qs
Application numérique :
r = 3x148x20,0
157
= 56,6 N • m
fcWfl La réaction d’induit est purement transversale (ou en quadrature) si y = 0 (figure 13.6).
Nous obtenons ainsi la valeur efficace V de la tension aux bornes d’une phase :
V = ^El+(xql)2
Application numérique :
V = yjm2 +(7,00x20,o)2 =305 V
zJL/
194
Solution
Application numérique : I
305
Z= = 15,3 Cl
20,0
L’argument cp de l’impédance d’une phase de la charge est :
cp = -arctan v
Ev
Application numérique :
7,00x20,0
cp = -arctan = -27,3°
271
L’admittance complexe Y d’une phase est la somme des admittances de la résistance et du
condensateur puisque ces éléments sont en parallèle :
1
Y = — + jCco
R
Par ailleurs, l’admittance est l’inverse de l’impédance complexe Z :
y-i 1 _ 1 e-J>
Z~~ Zej<p~z
F = -^-(coscp — jsincp)
R = -Z-
coscp
-sincp
C=
Zco
Application numérique :
é
2;
15,3
§
R= = 17,2 a
l cos (-27,3°)
1
s -sin(-27,3°)
1 C-------- --------- — = 95,4 pF
I 15,3x27tx50,0
i
I
c-
| B. Auto-amorçage synchrone
i
J ESI L’angle ô est le décalage électrique de la roue polaire entre le fonctionnement à vide et le
ô fonctionnement en charge.
195
Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones
F sin 8 = XJ
Exprimons par ailleurs les composantes du courant :
ld = / sin y
Iq =/cosy
Remplaçons dans les formules précédentes :
V cosô = EV- Xdl sin y
VEv 1 1
P= 3 sin8 + 3F2---------- cosÔsinS
U, xd)
196
Solution
Nous obtenons :
^sinS + -K2 1 1
P=3 — sin(2ô)
X* 2 X< AdJ
La puissance réactive Q délivrée par l’alternateur est :
Q = 3 K/sin (p
Les angles sont reliés par :
(p = \|/ -5
ce qui donne :
g = 3P7sin(\|/ -5)
Nous obtenons :
Q = 3 VI sin y cosÔ - 3 VI cos \|/ sin 8
Remplaçons cos \j/ et sin \\i par leurs expressions :
VF - ^cos28 sin28l
Q = 3—LcosÔ-3F2
Xd x. J
Tenons compte des formules trigonométriques :
l + cos(28)
cos2 8 =
2
l-cos(28)
sin2 8 =
- 2
c
Nous obtenons ainsi :
8
$ ï
1 1 1
I
e=3 -i- cos
3
§
.1
2 <”>-rU
| EU Pour rechercher quand la puissance active P s’annule, factorisons sin 8 dans son
| expression :
I
£ ï
f^}L+V2------------IcosS sin8
Sç P=3
Q
O
Xi U XdJ
197
Chapitre IB • Alternateur à pôles saillants - Diagramme à deux réactances synchrones
Le facteur entre crochets ne peut pas s’annuler car il s’agit de la somme d’un terme positif ou
nul et d’un terme strictement positif puisque Xq < Xd. C’est donc le second facteur qui est nul :
sinS = 0
Il en résulte que 5 = 0. L’expression de la puissance réactive Q devient alors :
e=3 1 1 -V2
Xd
XJ 2 \Xd + Xq/
Xd 2
V{Ev-V)
2=3
Xd
2 = -3—
Xd
Ce résultat est négatif, ce qui signifie que l’alternateur reçoit une puissance réactive \Q\ de la
part de sa charge. Des condensateurs de capacité Ca branchés en étoile peuvent fournir une
puissance réactive \QC\ donnée par :
\Qc\ = 3Ca(oV2
l&Hei
3 CacoV2
Xd
Application numérique :
1
= 267 pF
11,9 x 2rc x 50
b) Quand l’alternateur est en fonctionnement non saturé et que la condition d’amorçage est
satisfaite, la moindre aimantation rémanente fait croître la valeur efficace V des tensions sans
aucune limitation. C’est donc la saturation qui va imposer cette valeur efficace. La puissance
réactive \Q\ n’est plus proportionnelle à V1 car on ne peut plus définir de réactances synchrones
U constantes. Pour déterminer la valeur efficace V0 obtenue, il faut chercher l’intersection des
\ courbes représentant \q\ et |gc| en fonction de F2 (figure 13.7).
198
. V
Solution
tel
tel
:
teri
^ ^ |^| en l'absence
de saturation
-►
O V2
u
V2
Quand la saturation n’est pas prise en compte, la courbe représentant |g| en fonction de V1 est
linéaire et confondue avec la droite d’équation \QC\ = 3CacoK2. Pour que l’auto-amorçage se
produise, il faut que Ca soit supérieure la valeur déterminée dans ce cas afin qu’il existe un point
d’intersection entre la courbe représentant |g| en fonction de V2 et la droite représentant |gc|.
c
•8
I
3
Sc
I
i
Ia
I
£
1
<3
o
199
-T
*
îi
!
K:
-
■ii:
:
:
il
ii!
1:1
»?
;
!
H
!
:
■
i
. .-i
'
Moteur synchrone
DOUBLE ÉTOILE
•0
/ o
Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.
La propulsion électrique est de plus en plus utilisée pour les navires de croisière. Les moteurs
diesels entraînent des alternateurs qui alimentent à la fois le réseau de bord et l’équipement de
propulsion constitué de moteurs synchrones associés à des convertisseurs électroniques. Le
problème s’intéresse à l’un de ces moteurs. Après quelques éléments relatifs au
dimensionnement de la machine, on trace un diagramme à deux réactances synchrones et on
procède à un bilan des puissances.
ÉNONCÉ
Le moteur synchrone étudié est à pôles saillants. Son stator porte deux enroulements triphasés
indépendants couplés en étoile et décalés d’un angle électrique de 30° (moteur double étoile).
Les deux enroulements triphasés sont alimentés par deux onduleurs de courant séparés dont les
commutations sont décalées.
Quels sont les avantages de la propulsion électrique pour les navires de croisière ?
E3 Justifier l’intérêt de l’utilisation d’un moteur double étoile.
i ES Exprimer la fréquence de rotation n en fonction de la ^^{g^e^railmentotton du
201
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile
aJÆ
nD
À la vitesse synchrone, les enroulements du stator sont parcourus par des courants de valeur
efficace nominale pour un courant dans l’inducteur d’intensité Ie = 370 A.
a) Tracer la caractéristique à vide.
b) Déterminer le coefficient directeur k de la partie linéaire de la caractéristique à vide
(fonctionnement non saturé).
c) Définir puis calculer le rapport de court-circuit kc.
d) Quelle est la signification de ce paramètre ?
i il]
WlWÀ Les valeurs réduites des réactances synchrones longitudinale et transversale à la fréquence
: /= 29,0 Hz sont respectivement xd = 183 % et xq = 115 %.
a) Donner la relation générale entre une réactance X et sa valeur réduite x.
!
b) Calculer les réactances synchrones longitudinale (ou directe) Xd et transversale (ou en
=i( quadrature) Xq.
:i Pour une machine à pôles saillants dont la saturation est négligeable, on peut utiliser le
diagramme à deux réactances synchrones. On se place en convention récepteur. Par ailleurs, dans
cette partie, on néglige la résistance statorique.
202
ri*. .• >
Énoncé
203
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile
SOLUTION
ESI Par rapport à l’entraînement des hélices par des moteurs diesels, la propulsion électrique
présente plusieurs avantages :
• une grande liberté dans l’utilisation des volumes et la répartition des masses lors de la
conception du bateau ;
• une diminution des bruits et des vibrations pour le confort des passagers ;
• une souplesse de manoeuvre accrue.
LU L’ondulation du couple d’un moteur synchrone double étoile a une amplitude plus faible
que celle d’une machine synchrone triphasée et son spectre ne comporte que des composantes
aux fréquences 12kf(k g N ) au lieu de 6kf(k eN) pour une alimentation à la fréquence f Par
ailleurs, la présence de deux enroulements séparés et de deux onduleurs identiques offre une
redondance qui autorise un fonctionnement à puissance réduite en cas de défaut.
LW Pour une machine synchrone, la fréquence de rotation n, la fréquence / des grandeurs
électriques statoriques et le nombre p de paires de pôles de la machine sont liés par :
nJ-
P
La fréquence de rotation peut varier entre 0 et une valeur maximale «max :
29,0
n max = 2,45tr-s 1 soit 145 tr • min 1
12
EH Un moteur double étoile comporte deux enroulements triphasés au stator. La puissance
apparente nominale est donc donnée par la formule :
S„ = 2yf3UnIsn
Isn
Application numérique :
1 ..
13,9 xlQ6
= 1,34 kA
j;; s" ~ 2-JÏ X 3,00 X 103
204
Solution
E = ~kbNf^>
c) Le diamètre d’alésage D du stator est :
3 NIS
D =---- *
7zA
d) La puissance apparente S est égale à trois fois le produit de la valeur efficace E de la force
électromotrice par phase et de l’intensité efficace Is des courants statoriques :
S = 3EIs
En utilisant les questions précédentes, nous obtenons :
S = 3-j=kbNf<t>
V2
bmld
P
„ n2khfLD2BMA
4ïP
e) L’expression de la puissance apparente permet d’obtenir :
Syjïp
LD2 =
Application numérique :
13,9 x 106 x V2 x 12
LD2 = = 12,6 m3
7i2 x 0,960 x 29,0 x 0,920 x 73,9 x 103
f) La formule de la question A.5.c donne le diamètre d’alésage du stator :
3 x 192 x 1,34 x 103
É D= = 3,31m
c
Jtx73,9xl03
| De ces deux résultats, nous déduisons la longueur du stator :
!
2 12,6
s L= = 1,15m
3,312
J
| QQ a) Le tableau de valeurs de l’énoncé permet de tracer la caractéristique à vide de la
* machine (figure 14.1).
1
1c
205
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile
(tv)
2.-5
• •!
.
1
0.5
:
! J,ÀA)
O
100 200 300 400 500 600 700
iî:
Solution
d) Ce paramètre indique l’importance de la réaction d’induit : plus il est faible, plus la réaction
d’induit est importante.
f&à a) Une réactance réduite x est le rapport de la réactance X à une impédance de référence Zn :
X
x=—
zn = K
K
La formule qui permet le calcul de la réactance est finalement :
K
X=x-n-
K
Les grandeurs réduites ont l’intérêt d’être des paramètres sans dimension qui permettent de comparer les
caractéristiques de plusieurs machines indépendamment de leur taille.
1,73x103
= 1,83 x = 2,36n
1,34 xlO3
- 1,73 xlO3
*5 Xq = 1,15 X = 1,480
e
1,34 xlO3
c
I Q3 a)L’cxpi^bnd.l.^dturcompteK*hi^“^wJji“'“‘;J2|n'Se f* Je 1»
i t. « “ ^ '*
1 grandeur complexe / du courant est :
1
§■ V = E^iXdIA+iXqIA
I
£
| b) Le déphasage cp du courant dans une phase par rapport à la tension correspondante étant
o négatif, le courant est en avance sur la tension (figure 14.2).
207
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile
L
<P
-! V
iX,L
1:
l-a définition de l’angle interne 8 n’est pas la même que dans les problèmes sur l’alternateur. En effet, pour
un moteur, on définit en général 8 comme étant le déphasage de la force électromotrice apparente d’une
phase par rapport à la tension correspondante alors que pour un alternateur on préfère définir 8 comme
l——étant le déphasage de la tension d’une phase par rapport à la force électromotrice apparente correspon
dante, c’est-à-dire l’opposé de l’angle précédent. L’intérêt est d’obtenir un angle positif en fonctionnement
moteur dans le premier cas et en fonctionnement générateur dans le second cas. Néanmoins, ces choix ne
font pas l’unanimité et il faut bien faire attention à la définition adoptée dans chaque énoncé car des signes
diffèrent dans certaines relations.
VssmS = XqIq
208
Solution
XqIs c°s<p
tan 5 =
Vs-XqI,sm<p
et donc :
XqIs ÇQS(p
ô = arctan
Vs-XqIssin<ç
Application numérique :
1,48 x 1340 xcos(-27,l°)
Ô = arctan = 33,8°
1730-1,48 x 1340 xsin(-27,l°)
Nous en déduisons le déphasage vp du courant dans une phase par rapport à la force
électromotrice apparente correspondante :
y = -27,1-33,8 = -60,9°
209
J
Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile
Application numérique :
4,20 xlO3
le = = 583 A
7,20
Le résultat est évidemment approché car la caractéristique à vide réelle n’est plus linéaire pour un tel
courant.
i
a) Dans la gamme des températures ordinaires, la résistance R d’un conducteur métallique
est à peu près fonction affine de la température 0 (en °C) :
R = R0[ l + a0)
R0 est la résistance à la température 0 °C et a le coefficient de température du métal.
Pour calculer la résistance R2 à une température 02 quand on connaît la résistance R, à une
température 0,, on écrit la relation précédente pour les deux températures puis on fait le quotient
des deux résultats :
R_ = R_ -------
l + a0,L
l + a02
La formule proposée est approchée, mais elle est suffisante pour effectuer un calcul de résistances d’enrou
lements de machines. Quand une meilleure précision est nécessaire, il est possible d’utiliser des relations
plus complexes tenant compte de la non-linéarité des variations.
i
La résistance d’une phase de l’un des deux induits vaut, à la température de 130 °C :
1 + 4,26 xl(T3x 130
Rs = 6,80 x 10-3 = 8,01mQ
!•' !* 1 + 4,26 x 10"3 x 75
La résistance de l’inducteur vaut, à la température de 130 °C :
1 + 4,26 x 10"3 x 130
Rr= 258xl0“3 = 304 mQ
|!
1 + 4,26 x 10-3 x 75
b) Les pertes par effet Joule pour un enroulement d’induit s’expriment par :
Pjs\ =3Vî
Pour les deux enroulements d’induit du moteur double étoile, les pertes par effet Joule sont
deux fois plus grandes :
210
i
I
Solution :
Application numérique :
;
■
_ 7,64x106 !
= 0,973
11 " 7,64 x 106 + (73,0 + 32,6 + 43,0 + 20,0 + 8,00 + 36,0) x 103
j:
i
à
■■
§
c :
-8 i
I
3
§c
J
i
1
&
«2
1
C
S
o
211
■ ' ^
■ i j:
i :
; k
:!i
•; âi
m
'
•i:
V
" il
%
!:
i
iil
■.
-•
I ‘
i
/
i;
!:
.
Croupe électrocène il
)> y !
ÉNONCÉ
Un groupe électrogène est composé d’un moteur thermique à gaz entraînant un alternateur
'
triphasé employé en monophasé (figure 15.1).
a i
GS b fu
T Ç
va
n t Vc
Vb
3
c
s
I Le moteur thermique présente les caractéristiques suivantes :
I • 4 cylindres, 1,8 L ;
c • puissance utile nominale Pun = 11,8 kW à la fréquence de rotation n = 1 500 tr • min 1 ;
| • consommation de gaz naturel à la puissance nominale Dg = 5,10 m3 • h-1 ;
^ • pouvoir calorifique du gaz Qg = 9,50 kWh • m'3.
inducteur bobiné et il a les
I L alternateur triphasé à entrefer constant possède un
*7 caractéristiques suivantes :
| • fréquence nominale/* = 50,0 Hz ;
o • fréquence de rotation nominale nn = 1500 tr • min"1 ;
213
Chapitre 15 • Groupe électrogène
A. Caractéristiques générales
■î
:j Le groupe électrogène doit pouvoir créer un réseau monophasé de tension efficace U-230 V et
de puissance apparente S = 12,0 kVA pour une puissance active de sortie limitée à P = 10,0 kW.
;
Montrer que l’alternateur choisi convient.
:(! E3 Déterminer le nombre de pôles 2p de la machine.
I
Wlici Le modèle de Behn-Eschenburg est-il adapté pour représenter l’alternateur en
fonctionnement triphasé équilibré? Que représente la réactance synchrone XI Rappeler son
expression en fonction de l’inductance propre Ls d’une phase de l’induit, de l’inductance
mutuelle Ms entre deux phases de l’induit et de la pulsation cù.
Mi Sur quelles grandeurs faut-il agir pour régler d’une part la fréquence à 50,0 Hz et d’autre
part la valeur efficace de la tension à 230 V ?
OS Calculer le rendement r|m du moteur thermique pour son fonctionnement à puissance nominale.
C. Fonctionnement en charge
;
Calculer le facteur de puissance coscp obtenu pour le fonctionnement en monophasé :
'
défini dans la partie A qui correspond à la puissance active maximale.
bM Déterminer les valeurs extrêmes de Er pour les deux valeurs de déphasage (avance ou
retard) qui correspondent au facteur de puissance précédent. En déduire la plage de variation
de E. I
;
fc&l Comparer la valeur maximale de E avec celle que l’on obtiendrait si l’alternateur
fonctionnait en régime triphasé équilibré pour créer un réseau dont les tensions composées ont
une valeur efficace U = 230 V, les courants en ligne ayant une intensité efficace 7= 55,0 A et le
facteur de puissance valant costp = 0,800.
SOLUTION
A. Caractéristiques générales
Q] En triphasé, l’alternateur a une puissance apparente nominale £„ = 31,0 kVA et une
intensité efficace nominale des courants en ligne In = 55,0 A. La valeur efficace nominale des
tensions en ligne est alors :
U, i
Application numérique :
■É
3 u 31,0 x 103
§ = 325V
s " \JÏ x 55,0
$ ;
En monophasé, la valeur efficace de la tension est U= 230 V et la puissance apparente vaut
| S= 12,0 kVA. L’intensité efficace du courant est alors :
.1
i
Ja. 7=1
U
1
j2 Application numérique :
1c 12,0 xlO3
a 7= = 52,2 A
o 230
215
Chapitre 15 • Groupe électrogène
Les valeurs obtenues en monophasé sont inférieures aux valeurs nominales. L’alternateur est
dimensionné correctement.
Q3 La fréquence/des tensions et courants produits par l’alternateur est égale au produit du
nombre de paires de pôles p et de la fréquence de rotation n de son arbre :
f = pn
Le nombre de paires de pôles p est donc :
n
Application numérique :
50,0
P 1500 2
60
L’alternateur possède 2p = 4 pôles.
La méthode de Behn-Eschenburg est adaptée pour étudier le fonctionnement triphasé
équilibré car l’alternateur est à entrefer constant et il n’est pas saturé.
La réactance synchrone Xest la réactance cyclique de l’induit. Elle prend en compte à la fois
l’inductance propre Ls d’une phase et l’inductance mutuelle Ms entre deux phases. Son
expression est :
X = {L,-M,)a
Ml La fréquence est fixée en agissant sur la vitesse du moteur thermique tandis que la valeur
efficace de la tension est réglée par l’intermédiaire de l’intensité du courant d’excitation de
l’alternateur.
La puissance Pg fournie au moteur thermique est le produit du débit volumique de gaz
consommé Dg et du pouvoir calorifique Qg de ce gaz :
pg= DgQg
Pu Pu
Tlm =
P, DA
Application numérique :
11,8
Tlm = = 0,244
5,10x9,50
216
Solution
h =c*2 Jd+aIi+Ih
!
Ic = ald+a2 Ij + Ifj !
:
• 2n
avec q = q JT ■
lf ;
!>L=ïlLL+I±+k)
l»^l Les relations caractérisant les schémas équivalents pour chaque composante symétrique sont l
:
Vd = E-]XdId i
’i
■s
V, î
â
Vh=-jXhIh
c
i2
■g
7C = 0 ■
i
;
c
Ct
O
217
Chapitre 15 • Groupe électrogène
/„ = o
puis les composantes symétriques des tensions :
Vh = 0
Vb=a2Vd+aVi+Vh
soit :
218
Solution
ce qui donne :
U=(\-a2)E~](\-a-a2+\)xdI_-^](\-a1-a + \)xiL
et d’impédance interne :
Zr=j(*rf + Ai)
Zt i
}
> k
U
€rfC)
Z
ç
2 Figure 1 5.2 - Modèle de Thévenin de la sortie monophasée.
*
1
3
§
I La valeur efficace de la force électromotrice Er est :
i
1a ET=yfÏE
Ü
i
*7 La réactance XT s’exprime par :
sa
£
O
219
Chapitre 15 • Groupe électrogène
Application numérique :
XT = 1,30 + 0,1 x 1,30 = 1,430
C. Fonctionnement en charge
Application numérique :
10,0
coscp = = 0,833
12,0
WEI La force électromotrice du modèle de Thévenin est obtenue par :
Et = U+ jXj- /
En choisissant la tension u comme origine des phases, les grandeurs complexes s’écrivent
U = U et I = IeT^, ce qui nous permet d’écrire la relation précédente sous la forme :
Et=U + )XtIq-'w
soit :
E = —TL
220
Solution
Pour un facteur de puissance coscp = 0,833 , il y a deux valeurs possibles pour sincp :
sin<p = ^1 - cos2 cp
ou :
Application numérique :
sintp = Vl-0,8332 =0,533
ou :
sincp = -0,533
Si le courant est en retard par rapport à la tension (cp > 0), la valeur efficace de la force
électromotrice du modèle de Thévenin est :
Et = -^2302 + (l,43 x 52,2)2 + 2 x 230 x 1,43 x 52,2 x 0,533 = 278 V
o La valeur maximale de E est obtenue sur charge inductive (cp > 0).
221
Chapitre 1 5 • Groupe électrogène
f
I
:
J
i
v=s
Application numérique :
230
V = —j=^ = 133 V
V3
i
La valeur efficace de la force électromotrice est alors :
E = yj\ 332 + (1,30 X 55,0)2 + 2 x 133 x 1,30 x 55,0 x 0,600 = 185 V
f i
!:
; :«'
! i
■ <
*y
222
^ î 1
Modélisation fs.
va.
I
>
/
:
DE LA MACHINE SYNCHRONE __ _ a.------- 1
AVEC LA TRANSFORMATION
DE PARK
:
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.
Le problème est consacré à l’étude d’un moteur synchrone triphasé utilisé en traction ferroviaire.
La première partie est consacrée à la modélisation de la machine synchrone avec la
transformation de Park. La deuxième partie étudie les propriétés générales du fonctionnement en
régime permanent. La troisième partie permet d’appliquer ces résultats à un exemple.
ÉNONCÉ
A. Modélisation du moteur
La constitution de la machine triphasée est indiquée par sa représentation bipolaire (figu ) I
.. • un'stato^pôrtent’u'n enroulement triphasé (induit) dont les trois phases a, b et c sont placées i
!
1 selon des axes Oa, Ob et Oc, ces deux derniers étant respect,vement décalés des angles :
3
i
| électriques — et par rapport à Oa ;
I
! • un rotor dont l’axe longitudinal OD fait un angle électrique 0e par rapport à Oa et q * P un
i inducteur (e) longitudinal et un amortisseur assimilable à deux bobines, 1 une (D)
1 longitudinale, l’autre (Q), d’axe O Q faisant un angle 0e + — Par raPPort a
| °n note v*. ih ek et (avec k = a ; b ou c) la te"^éîectriquesTrieÏtées6 en
. flux magnétique totalisé de chaque phase de 1 induit (gr . j bobines
1 convention récepteur), ie, iD et Îq les intensités des courants dans in
o qui représentent l’amortisseur.
223
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
ï‘:
La machine est à pôles saillants, mais on admettra que, quelle que soit sa position par rapport à
ces pôles, chaque bobine parcourue par un courant développe dans l’entrefer une excitation
magnétique radiale à répartition sinusoïdale.
Dans ces conditions, notons :
f • L0 l’inductance principale moyenne d’une phase statorique,
• / l’amplitude de la variation d’inductance principale due à la saillance,
J
; • X l’inductance de fuites d’une phase statorique,
• Mse la valeur maximale de l’inductance mutuelle entre le stator et l’inducteur,
• MsA la valeur maximale de l’inductance mutuelle entre le stator et l’amortisseur.
Les inductances propres des trois phases de l’induit s’expriment par :
•j
La = L0 + X + / cos(20e)
• ■
2 TC
Lb = Lq + X + / cos|^20e + —
f
2 TC
Lc = L0 + X + /cos^20e - —
J :
Mab=~
! 1
224
1
•i
il
Énoncé
^=-^ + /cos(20e)
^0 2n
Ka = ~Y + lcos[20« + y
2 TC
Mbe=M5eC0\Qe-Y
2tc
Ke = MseC0\Qe+Y)
271^
Kd = MsAC0S ee+T"
3 y
■
Les inductances mutuelles entre l’amortisseur Q et les phases de l’induit sont : '
.
Kq = ~Ka sin0 e ,
â 2n
3
s KQ=-MsAS'm{Qe+Y_
c
«
| Chaque phase de l’induit présente une résistance Rs. ;
^ BQ Pour simplifier la combinaison des résultats des questions 1. et 2., on se propose de mettre
| en œuvre la transformation de Park : l’image de l’enroulement triphasé de 1 induit est un tnP et
o de bobines (d, q, h) ; deux ont leurs axes situés dans le même plan que Oa, O b et Oc, une bobine
225
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
TC
d’axe Od repéré, à partir de Oa9 par un angle Ç et une bobine d’axe Oq repéré par un angle Ç + - ;
la troisième bobine est d’axe Oh tel que Od, Oq et Oh forment un repère orthogonal direct.
i
On passe des grandeurs réelles (tensions magnétiques d’entrefer, flux totalisés, forces
électromotrices, tensions, courants) ga, gb, gc de l’enroulement triphasé d’origine aux grandeurs
gd, gqi gh des bobines fictives images par la transformation :
i
:
?
lî
Sd =
I 2k 2k
ga cos Ç + gb cos^ - yj + Sc cos^ + Y
s'S 2n
Sa Sin \ + Sb Sin {$ - YJ + gc S'n + 1“
2k
1
Si, =-fg{sa+Sb+ëc)
S
Plusieurs propriétés de cette transformation sont données en annexe. Elles seront utiles au fil
des questions.
a) Exprimer les composantes de Park \\id, \yq et yh des flux totalisés statoriques en fonction des
inductances L0, /, X, Mse, MsAi des angles 0e et Ç, des intensités ie, iD, Iq et des composantes de
Park id, iq et ih des intensités des courants statoriques.
b) Montrer que ces relations se simplifient si l’angle Ç vérifie la condition Ç = 0e + Ç0 (5o ^tant
une constante). Quelle est la traduction physique de ce choix ? Exprimer \ydi \\rq et \\fh lorsque
Ç = B,
c) Indépendamment du résultat précédent, exprimer les composantes de Park vd, vq et vh des
tensions statoriques en fonction de Rs, Ç, id, iq9 ih \yd, \yq et \j/,r
vM On se place en régime permanent. Les intensités dans les trois phases de l’induit s’écrivent :
;■
ia=IsJ2cos(e,+! + ç,)
tb=issl2 “{e.+§+;.-y)
i
«Jjt
226
il!
Énoncé
En déduire les expressions des composantes de Park \|id, \y et \\fh des flux totalisés.
Comment varient ces flux au cours du temps ? Que peut-on en déduire concernant les flux
embrassés par les enroulements rotoriques (inducteur et amortisseurs) lors d’un régime
permanent où ie possède une valeur constante Ie ? Que valent alors les intensités iD et z'g?
Sachant que les intensités ik doivent avoir même pulsation co5 que les tensions vk, quelle
relation doit-il exister entre les grandeurs de et ou Ç et co5?
?
lü Exprimer les composantes de Park vd, vq et vh des tensions en fonction de co5, /5, Ç, et Ie :"
ainsi que des inductances et des résistances.
l
Etablir que tout système triphasé équilibré a pour image un vecteur du plan (d, q) dont la '
norme est proportionnelle à l’amplitude des grandeurs originales. ?
Pour exploiter le résultat obtenu à la question B.4, on construit le plan de Fresnel dont
l’axe des composantes actives OX est aligné avec Oq tandis que l’axe des composantes réactives
O Y est opposé à Od (figure 16.2), et où les images ont pour norme la valeur efficace des
grandeurs originales. .
i
i
;!
!;
:
:
::
a
-=
§
c
i
i
S
227
i Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
1
ou
maximale Retrouver la relation de Boucherot liant E'sQ à Kbs, Ns, d>e et à la fréquence
électrique ^ .
Construire l’allure du diagramme de Fresnel des tensions dans les cas suivants :
:
• intensité is en avance de par rapport à eso ;
• intensité is en phase avec eso ;
• intensité is en quadrature avant par rapport à eso (y5 = ^ ) ;
L*
t 7T
• intensité is en quadrature arrière par rapport à eso (\|/5 = -- ) ;
•i i
i
228
Énoncé
:
C. Application
Le moteur synchrone triphasé est hexapolaire et son enroulement statorique est couplé en étoile.
I
On note (avec ij = ab ; bc ou ca) les tensions composées (et Us leur valeur efficace), vk les
tensions simples (avec k = a ; b ou c) et ik les intensités des courants en ligne. On se place en i
;
sinusoïdale et présente une amplitude évoluant périodiquement entre une valeur minimale lm 1
et une valeur maximale IM telles que : 1
'
— = 1,75 :
Im ;
i
.*
tel En déduire les valeurs des inductances L0 et / en prenant X - 40 pH. ;
.= El O" souhaite prévoir le fonctionnement du moteur synchrone au régime nominal :
i
B Um = 1,25 kV, Isn = 588 A, n„ = 4000 tr-min'1 et cos (p, 0,700 AV
■:
:
4
1 où <ps est le déphasage de l’intensité ik par rapport a la tension simple correspo^ jr
1 II s’agit de déterminer la valeur de l’intensité Ie du courant d exc.tat.on necessa.re :■
i
1 ^“phasage <ps de l’intens.té i, par rapport à la tension simple correspondante v. En
i
S déduire la valeur de sin <p5.
*7 b) Déterminer la fréquence fsn des grandeurs électriques statoriques.
| c) Calculer les réactances synchrones XsL et XsT.
o d) En déduire les valeurs des différentes chutes de tension RJS, sl sQ s s
229
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
e) Exprimer Es0 en fonction de Vs> Is, Ix, Rs, XsL et XsT. Tracer le diagramme vectoriel
correspondant en y faisant apparaîtrë"les“vecTëurs liés aux grandeurs complexes :
i ÏL = Vs-*s*s-ix*.t,
:
Kr = r.~ K,
On placera le vecteur correspondant à Vs sur l’axe des abscisses nommé Ov et on définira un axe
i.-i Ow directement orthogonal. —
Comment peut-on obtenir Es0 à partir des vecteurs précédents ?
f) Déterminer les coordonnées de ces deux vecteurs sur les axes Ov et Ow. Calculer leurs normes
! !
EsL et EsT ainsi que leurs angles polaires zL et eT.
g) En déduire la valeur de Es0.
h) Déterminer l’intensité Ie du courant d’excitation en considérant que la machine n’est pas
saturée.
Annexe
Propriété A
Si la transformation associe les composantes fd, f, fh aux grandeurs réelles fa, fb, fc, il est
possible d’obtenir les composantes gd, gq, gh correspondant aux grandeurs réelles issues d’une
permutation d’indices à partir de fa,fbifc.
- Quand ga =fa, gb =fc et gc =fb, alors :
■
grf=/i/Cos(2^)-/?sin(2^)
g, =-/,sin(2Ç)-/9cos(2Ç)
Si, =fh
- Quand ga =fb, gb =fa et gc =fc, alors :
271 27C
Sd = fd cos^2^-TJ - fq sin^2E, - —
êh - h
r
Ü'i
;
! 230
;;
i!:
;»
<*
Énoncé
gd=fd cos
gq=~fd Sin
Sh -fh
Propriété B
a est un angle quelconque et/ une fonction du temps quelconque.
Sa =/c°sa
2n
gb=fC0S[CL- y
2tï
gc=f COS^a + y
Sd a-Ç)
g?=j|/sin(a-^) '
Sh=°
| Propriété C .1
;
| Les grandeurs ga, gb, gc forment un système triphasé équilibré direct : '
-g Sa=GMC0S{(ùt + ÿ ;
I
3
;
î Les composantes de Park sont :
êd
4 Gm cos(cd/ + Ç-Ç)
gg=)l^GMsin((0‘+Ç-ÿ
êh=°
Propriété D
Si la transformation associe les composantes fj,fq,f, aux grandeurs réelles fb, fc, il est
possible d’obtenir les composantes gdi gq, gh correspondant aux dérivées temporelles
At AlJq
l»f
Sq
_ a4fj+ d4At
* t
M1 %
Sh=~77
dt
SOLUTION
! A. Modélisation du moteur
La loi des mailles appliquée à une phase de l’induit donne :
Vk=Rsik~ek
<*Vk
ek =“
dt
232
I
Solution
Nous en déduisons :
Vk=Rs‘k+~
EQ Les flux totalisés vjfa, \\tb et \\fc embrassés par chaque phase de l’induit s’expriment par :
V a = LJa + Mabh + McJc + MaJe + MaDlD + MaQlQ
Pour ne pas travailler avec des formules trop longues, écrivons chaque flux en deux parties :
Va=Va + Va
Vb=Vb+Vb
Vc=Vc + Vc
avec :
Vb=Mabia+Lbib+Mbcic
Vc=Mcaia + Mbcib+Lc'c
i
s Vc = Mceie + McDiD + McQiQ
-S
1g
| Tenons compte des expressions des différentes inductances données par l’énoncé :
J
1I v'o=[i0+X + /cos(2ee)]ia + Y+‘°os (20,-y) -^- + /cos^20e +yJ ‘c
+
&
I
■? Lq 2 71 2 TC ^- + /cos(20e) /c
ç
Û
V& = —^- + /cos^26e——J /fl+ L0+X + lcos^20e + — lb+ "
O
233
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
Vc = -^ + /cos^20f+yj f.+ -
^• + /cos(20e) ib+ Z.o+A. + /cos[^20e-y-j ic
2 TC 2tc 2tc
Vc = Mse'e COS[0e +yj + MsAlD COS[0e +yj " MsAlQ sin ^0e + yj
a) Pour faciliter le calcul des composantes de Park, réorganisons les expressions des
termes V6et v|/'c :
3I0 ‘a - y («a + '6 +'c) + / ‘a COs(20e) + it COS^20e - y 2 71
v. = H^+*
2
Î + /ccosl 20e + y
ib) multiplié par /cos(20e). Il s’agit d’un système permuté. En appliquant la propriété A donnée
par l’énoncé, nous voyons que sa composante directe est /cos(20e)[^ cos(2Ç) - iq sin(2Ç)], que
t;
Solution
système des courants (ic, ib9 ia) multiplié par /cos^20e + ^j . Il s’agit toujours d’un système
le quatrième :
1
-lUd cos[20e + 2^ + y]+cos(20e-2^) -iq sin[ 20.+2Ç+yJ-sin(20,-2Ç) •
i
S
Z
I
3 et le cinquième :
I
I 1
^t\id 2n -sin(20e-2Ç) •
cos[20e + 2Ç-yj+cos(20e-2Ç) -iq sinl 20e + 2Ç- —
i
I
g
| La somme de ces trois derniers termes se simplifie en tenant compte des propriétés .
1c 271 { 2* n
cosx + cos x----- + COS x + — = O
O 3 3
235
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
271 2n
sinx + sin x----- +sin x + — = 0
3 3
La somme des composantes homopolaires des trois derniers ternies est nulle en vertu de la
propriété déjà citée :
271 2ti
cos* + cos *----- + cos x + — = 0
3 3
3L
LL , l I;
Vh = 2 +XP 2 h~
:
! Le système (y^, \\i'c) est la somme de trois systèmes dont nous pouvons obtenir les
composantes de Park en appliquant la propriété B donnée par l’énoncé :
:
•
;
Mse Sin (0e - %) ‘e + MsA sin (0e - Ç) ‘d + MsA COS
(0<-^e]
f
"
: v i, =0
•t Finalement, les composantes de Park des flux totalisés statoriques (\j/a, vj/6, yc) sont obtenues en
*!.Ü
i faisant la somme des composantes des systèmes, , \\f'b, \\t'c) et (y^, yï,, yc) '
Vd = Vd + Vd
;•
236
\
Solution
Va = Va + Va
ce qui donne :
= ||[lo+/cos(20,-2Ç)] + xJ/(,+-
\liq sin(20e-2^)
Vd
+ + M^'o)COS(0e -^)-^'esin(0e-^)]
V?={|[LO-M20e-^)]+^} /,+|//rfsin(20e-24)
jj[(M,e'e + Ka‘d)sin(0e “ Ç) + A/^/g
+ COS
v*=^*
b) Si l’angle 4 vérifie la condition 4 = 9e + 4o, les composantes de Park ne dépendent plus de la
position du rotor définie par l’angle électrique %e :
= ||[£o +/cos(2Ç0)]+X.|g liq sin(240)
Vd
+^[(Mse‘e + Ka‘d)cos^
0 + MJQsm^0]
V,={f[£0“/cos(2Ço)] + *} -|/irfsin(240)
/ g
Je + ^;D)sin^0 + MsAiQcos£,0]
Vh=Xih
-É
-o
£ ¥*=*■'*
O
237
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
vd = Rs‘d + d-l±-dAy
dt di q
„ ■ dV<i
Vq=slq+~di'i,d+ir
d'Vi,
vh = RJh +
dt
d) En combinant les formules des questions A.3 b) et c), nous arrivons à :
\{Lo~l) + x i‘i+]f^M^iQ
vd = Rs'd +
|(l°+/)+x]^+MM-d, d‘e diD
dt
dlQ
V<t =Rsiq+^dt' f(L°+/)+x'
Mse‘e + MsAiD)\ +
♦l*- *
d‘h
vh = Rs*h X T~
dt
Compte tenu de la propriété B donnée par l’énoncé, les composantes de Park des intensités sont :
M
‘d =IsJ3 cos(^ +1 = -/s V3 sin
'*= «
■ ;
L’amplitude des composantes directe et en quadrature est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées
multipliée par JE. Cela est dû à l’utilisation de la transformation de Park modifiée qui assure l’invariance
de la puissance instantanée. Quand on emploie la transformation de Park initiale, l’amplitude des compo
santes et celle des grandeurs originales sont les mêmes.
238
Solution
ÜWj Reprenons les expressions des composantes des flux totalisés obtenues à la question A.3
b) et remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question précédente :
v*=°
En régime permanent, les composantes des flux statoriques sont invariables au cours du temps. :
Comme de plus le courant dans l’inducteur est continu, les flux embrassés par l’inducteur et les ;
amortisseurs sont constants. Il n’y a donc pas de phénomène d’induction dans les amortisseurs et
ceux-ci ne sont parcourus par aucun courant.
Pour que la pulsation soit égale à (ùs, il faut :
dÇ
-J2 = Cûc
dt 5
et donc :
d0e
—r— = co.
dt 5
i.;Œl Reprenons les expressions des composantes des tensions obtenues à la question A.3 d) et
remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question B. 1 :
§ vh=0
s
| ES Considérons un système triphasé équilibré direct :
3
5
s
ga=GMcos((ùt + Ç,)
5
i
1 = COSTCO/+
I ëb
I
J*
1 = Gm COSTCO/ + C + Y-)
s
5 ëc
O
239
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
i
i
c) À partir des formules de la question A.l et compte tenu de la linéarité de la transformation de
i Park et de la propriété D donnée par l’énoncé, nous obtenons :
. d\\id c/Ç
Vd = Rsld H----- ---------- a
dt dt
D . Æ, d'Vg
Vq=Rs'v ’dt'Vd ~dT
d'Vl,
Vh = Rs‘h +
dt
d) En combinant les formules des questions A.3 b) et c), nous arrivons à :
vd = Rs'd +
f(Lo+/)+xBf+J!( die diD
Ke-r+MsA-r
dt
diQ
j(LO+0 + k 'd+j^( Mseie + MsAiD) f + |(Z,0-/) + X +
dih
vh - Rs*h+ ^~rr
dt
r• [jjj Compte tenu de la propriété B donnée par l’énoncé, les composantes de Park des intensités sont :
If;
'/,= 0
Sv::i L’amplitude des composantes directe et en quadrature est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées
multipliée par JE. Cela est dû à l’utilisation de la transformation de Park modifiée qui assure l’invariance
■ i-
de la puissance instantanée. Quand on emploie la transformation de Park initiale, l’amplitude des compo
santes et celle des grandeurs originales sont les mêmes.
238
■ü
Solution
j»W Reprenons les expressions des composantes des flux totalisés obtenues à la question A.3
b) et remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question précédente :
|(i0+/) + X /,^3smÇ,+}^(
Vd=~ Mseie + KAiD)
Va=°
En régime permanent, les composantes des flux statoriques sont invariables au cours du temps.
Comme de plus le courant dans l’inducteur est continu, les flux embrassés par l’inducteur et les
amortisseurs sont constants. Il n’y a donc pas de phénomène d’induction dans les amortisseurs et
ceux-ci ne sont parcourus par aucun courant.
Hfcl Pour que la pulsation soit égale à cos, il faut :
dÇ
dt 5
et donc :
de.
dt
f:fcl Reprenons les expressions des composantes des tensions obtenues à la question A.3 d) et
remplaçons les composantes des intensités par les résultats de la question B.l :
S vh =0
g
| E£) Considérons un système triphasé équilibré direct :
3
1 8a=GM C0S(CD/ + Ç)
J
i = GM COSTCO/ + Ç —
1
! 8b
I
£
1c = GW cos^co/+ Ç +
1 8c
Q
239
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
;
La propriété C rappelée par l’énoncé nous indique que ses composantes de Park sont :
= ^|gwcos(coI/ + Ç-Ç)
Sd
;
1 Sh=°
t
Le vecteur d’espace correspondant g a pour coordonnées gd et gq et sa norme est ainsi :
ï
Hgll =yjgd+gg =&
fffff, La norme du vecteur d’espace est égale à l’amplitude des grandeurs triphasées multipliée par . Cela est
V --L-
;: ;
KY
soit :
t •!
3
Vy=RsIssint,s+ -(L0-l) + X cûs/,cosÇ,
1
En posant Es0 = , les deux composantes s’écrivent :
i*
■ :
~(L0+l) + X u^cos^ + lj + ^o
I i; ; i VX = RJs COSÇ, +
î
VY = RSIS sinÇj + |(L0 + /) + X asIs si
5
240
!
Solution
et :
4= 3/c»,
^et sont les coordonnées d’un vecteur de Fresnel correspondant à la grandeur complexe :
Vs=RsIs+jXsLIs-iXsIx+Es0
avec:4=£;0.
Cette relation peut également d’écrire :
K= )*sl Ir+ i(x* -K)ix+ Ko
en posant :
3
c
Xst - 2 (^° 0 + ^ 0)5
5
I ESI Les réactances synchrones se décomposent en :
c
§
1
^=(^K
i Xs T =(^T+^)(Ù5
I
1 L’identification conduit aux expressions des inductances cycliques :
1
M =|(a»+0
241
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
= |(z'0-/)
h
B.8 Par définition de l’inductance mutuelle entre stator et inducteur, le flux totalisé maximal
généré par l’inducteur et embrassé par une phase statorique est :
y se ~~ ^se^e
;i ii
'î La valeur efficace de la force contre-électromotrice est alors :
l: ;
Ko = V2 -Jï
K N
Comme chaque phase de l’induit se comporte comme ns = —fo — spires embrassant un flux de
valeur maximale le flux totalisé s’écrit :
Vse="s®e = M-o
2
En remplaçant dans l’expression de la valeur efficace de la force contre-électromotrice et en
tenant compte de (ùs = 2nfs, nous retrouvons la formule de Boucherot :
r' KbsNs 'Vse2nfs
2 ■jï
l’>H Le diagramme de Fresnel est construit à partir de la formule des tensions établie à la
question B.6 (figure 16.3).
■ •
Y
: i 1
(s K
b:
)XstIx\ jXsLljr
RJs >■
O El,
(x
1 ■
K
;
l
ii O go R:h X
b=[x
;
242
: ■ i
i
1
Solution
Y
4
U-h
K i x*k
♦
y™ r
ol &
Ko ■
O
X
ù ix*L ■
♦ :
y,
o
Y* X
\Xak RJjf
i Xkk
h >
♦
ol Rsls A’ 6
C
-
K=yJEso+(xsTIs)
i
i
| Dans le troisième cas (is en quadrature avant par rapport à es0 ) les vecteurs sont colinéaires et
la somme vectorielle se ramène à une différence pour les valeurs efficaces :
i
H
2 vs=e's0 -xsLis
O
243
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
• i
f
Le quatrième cas (is en quadrature arrière par rapport à es0 ) se traite de la même façon :
Vs - E'so + XsLIs
.
!
Pour le cinquième cas (force électromotrice nulle et Js suivant OX), nous avons directement :
Vs=XstIs
Enfin, le dernier cas (force électromotrice nulle et Is en opposition avec 07) donne :
\- j
Vs=XsLIs
*.
!
____
B.11 Les chutes de tension RJS et X(ûIs étant faibles devient Vs, il est possible de confondre Esr
et Vs en première approximation.
Pour un courant purement actif (Ç^ = 0), nous avons alors :
Esr*jEsl+(XsTIsf
' Le second terme étant nettement plus faible que le premier, nous pouvons obtenir une formule
approchée par un développement limité au premier ordre :
\2
f X^s 1 ( XsT’s \2
4 =Ko 1 + 1^ ~Es0 1 + -
50 y A E\ 50 y
71 x
Pour un courant purement réactif et en avance (r = —
— ), nous avons :
4 5 2
! h1" ! *. Vs=Es0-XsLIs<Es0
Pour un courant purement réactif et en retard (^ = __
— ), nous avons :
.•
ys — Eso + XsLIs > Eso
Les composantes actives des courants d’induit ont un effet limité sur la magnétisation. Par
contre, les composantes réactives ont un effet important. Si elles sont en avance par rapport aux
forces contre-électromotrices, le flux résultant est inférieur au flux créé par l’inducteur : la
;
réaction d’induit est démagnétisante. Au contraire, si elles sont en retard par rapport aux forces
l contre-électromotrices, le flux résultant est supérieur au flux créé par l’inducteur : la réaction
d’induit est magnétisante.
i
;
C. Application
:- : Le coefficient de flux K de la machine est défini par :
!. )
h!! !{ K = ^2-
! ! fsK
i \
1 ' • 244
Solution
Dans l’essai à vide, compte tenu de la faible valeur de l’intensité efficace des courants
d’induit, nous pouvons confondre la valeur efficace Es0 des forces électromotrices et la valeur
efficace Vsv des tensions simples :
es 0*y„
Par ailleurs, la valeur efficace Vsv des tensions simples est liée à valeur efficace U^ des
tensions composées :
V - —™
sv~ S
L’expression du coefficient de flux K devient :
U„ .
K=
V3/,/.
Application numérique :
310 = 2,24 x 10”2 V ■ s • A"1
K=
VJ x 50,0 x 160 1
Lors du deuxième essai à vide, le moteur est surexcité (le = 225 A). Le courant est
pratiquement purement réactif - — ) ce qui conduit à :
V„ ~ EsO -^sL^sv
i
Nous pouvons en déduire la réactance synchrone longitudinale :
.
*sL =
- r,vsv Kfje—r
VJ
Application numérique :
s 310
2,24 xlO"3 x 50,0x225-
c
8
VJ - = 0,365 a
« 200
| Dans l’essai de glissement, l’intensité efficace des courants en ligne évolue entre un minimum
i lm et un maximum IM donnés par les formules :
§
i K
Ia xd
§
£
1 K
s
O
245
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
i
Nous en déduisons la réactance synchrone transversale :
*sT = XsL —
1M
Application numérique :
0,365
XsT ~ = 0,209Q
U5
Les inductances correspondantes sont :
*sL
£l =
i 2nfs
= XsL^XsT,
2nfs
Application numérique :
i
0,365
= 1,16 mH
2n x 50,0
0,209
£r = = 0,665 mH
2n x 50,0
1*1 Nous avons montré à la question B.6 que :
:I!
3
' J
i XsL = -(Lq+1) + X (ùs
*sT = 2^0 +^
Nous en déduisons :
L0 + l =
•;
et donc :
L0=~(£l+£t~X)
1
/ ”3^ ^r)
i*
246
Solution
Application numérique :
L0 = i(l,16 X 1(T3 + 0,665 x 10“3 - 40 x 10“6) = 0,595 raH
t*rA a) Comme le courant est en avance sur la tension, le déphasage (p5 du courant par rapport à i
la tension est :
cp^ = -arccos0,7 = -45,6°
Son sinus vaut : ■
:
sin(p5 = sin(-45,6°) = -0,714
;
b) La fréquence statorique nominale est :
fsn = Pnn
Application numérique :
4000
f =3 x = 200 Hz
Jsn 60
c) Nous pouvons ainsi calculer les réactances synchrones :
XSL =^L(0sn = £L 2nfsn
Application numérique :
XsL = 1,16 x 10"3 x 2n x 200 = 1,46Œ
XsT = 0,665 x 10"3 x 2tc x 200 = 0,836Q
d) Les différentes chutes de tension valent :
RSIS= 19 xl0"3x588 = 11,2 V
* XsLIs= 1,46 *588 = 858 V
5
S
■8
XsTIs =0,836x588 = 492 V
I e) La formule établie à la question B.6 permet d’écrire :
g.
1
B
I
i
I
% En tenant compte de Is = Ix+ 1Y , nous obtenons :
£
1=
r
Ko = VS-RS V -]XsL IVhJ -Vah
2
O
247
Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park
soit :
:}
Nous pouvons alors tracer le diagramme vectoriel correspondant (figure 16.4).
*».
!
:
o
V
! La valeur de Es0 est la projection du vecteur correspondant à EsL sur la direction du vecteur
:i
correspondant à EsT.
!
i f) La coordonnée du vecteur correspondant à EsL sur Taxe Ov est :
: -0,609
. eL = arctan = -24,6°
i
1,33
248
Solution 1
=
E'sTw = 11,2 x (-0,714) - 492 x 0,700 = -0,352 kV
Kr = ( 1,07x10
H -0,352 xlO3)2 =1,13 kV
-0,352
eT = arctan = -18,2°
1,07
g) La valeur de Es0 s’obtient par projection :
i h /n » \
i
Eso =EsL cosle^ -eT I
Application numérique :
Eso = 1,46 x 103 cos[-24,6°-(-18,2°)] = 1,45 kV
h) La machine n’étant pas saturée, nous avons :
- KfsIe
Nous en déduisons :
i Ko
e Kfs
Application numérique :
c 1,45x10 3
8 L = 2,24 xl0“2x 200 = 324 A
-s
I
i
C
§
I
i
Ia
O
£
1
ao
249
... ,,
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# 1 i * ï^. « >:■ i k »:ïi «xo?
253
17. Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
18. Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions 269
19. Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré 283
303
20. Machine asynchrone - Auto-amorçage
21. Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant 313
■
•Ü
•, ■
!{'
I
; -;l
’M i:
• ■:
;
ijjs; !
?S :
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i :;:
• • ;
J!.
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■ ■
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Moteur asynchrone
- Schéma monophasé
V 1 7 '
ÉQUIVALENT
!
ù\
n\ Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.
Le problème étudie un moteur asynchrone triphasé alimenté par un système triphasé équilibré de
tensions. La première partie est consacrée à des relations générales qui caractérisent le
fonctionnement du moteur et plus particulièrement à un bilan des puissances. La deuxième partie ■
permet de déterminer les éléments du schéma monophasé équivalent à partir des essais. Enfin, la
troisième partie étudie quelques caractéristiques du moteur.
ÉNONCÉ
■
i. Rs L
I
/'V'Y'X
}
A 4\
!
Rf B
Vs V Ls g
i ;
■ I i
- ! :
•; Figure 17.1 - Schéma monophasé équivalent.
5 !
■
:■ :
.
i
!
A. Relations générales
WM\ Déterminer la fréquence de rotation synchrone ns et le nombre de paires de pôles p de la
: : machine. Calculer le glissement nominal gn.
WlWÀ Représenter le bilan des puissances actives en y faisant apparaître :
• la puissance Ps appelée au réseau,
• la puissance P, transmise au rotor,
• la puissance mécanique Pmi
i’ï • la puissance utile Pu,
t
; (•
r i • les pertes par effet Joule au stator pJS>
• les pertes par effet Joule au rotor pjn
I* .si
. V1
• les pertes ferromagnétiques au stator pj-s,
• les pertes ferromagnétiques au rotor pjn
:
• les pertes mécaniques pm.
L ",
Que peut-on dire des pertes ferromagnétiques au rotor ? Justifier.
ÉiIEl Rappeler la relation existant entre les pertes par effet Joule au rotor pjr et la puissance
transmise au rotor Pt puis la relation existant entre la puissance mécanique Pmy la puissance
! : : transmise au rotor Pt et le glissement g.
i !
B. Détermination des éléments du schéma équivalent
:• |:H1 Une tension continue UQ = 20,6 V appliquée entre deux bornes de la machine donne un
courant d’intensité 70 = 10,0 A. Calculer la résistance statorique Rs.
Dans un essai en moteur à vide, la machine branchée sur un réseau triphasé équilibré de
.•
i, ;
fréquence /= 50,0 Hz dont les tensions composées ont une valeur efficace LJsn = 400 V appelle
i
t
des courants d’intensité efficace Isv = 3,07 A et consomme une puissance active Psv = 245 W.
i *
I !
254
Solution
a) Calculer la somme des pertes mécaniques pmv et des pertes ferromagnétiques p^. On estime
que pmv = Calculer alors pmv et
b) Calculer la résistance modélisant les pertes ferromagnétiques Rf et l’inductance cyclique
statorique Ls du schéma monophasé équivalent.
I;fcl En fonctionnement nominal, calculer la puissance Pt transmise au rotor et les pertes par
effet Joule au statorpjs. En déduire la puissance Ps appelée au réseau.
EH Calculer la résistance rotorique ramenée au stator R et l’inductance de fuites totalisées au
rotor ramenée au stator L.
C. Caractéristiques
EH En fonctionnement nominal, calculer le moment run du couple utile, le moment T,, du
couple électromagnétique, le facteur de puissance cos (p„ et le rendement t\„.
Calculer l’intensité efficace Is des courants en ligne et le facteur de puissance cos cp pour le
point de fonctionnement à l’arrêt.
SOLUTION
A. Relations générales
Q1 La fréquence de rotation synchrone nS d’une machine alimentée par des tensions de
fréquence/et possédant p paires de pôles est donnée par la formule :
/
Quand f— 50,0 Hz, les valeurs de ns calculées pour p = 1 ; 2 ; 3 ; ... sont respectivement
3 000 tr • min'1 ; 1 500 tr • min’1 ; 1 000 tr • min'1 ; ...Un moteur asynchrone tourne en
fonctionnement nominal à une fréquence de rotation nn un peu inférieure à la fréquence de
= rotation synchrone ns. Comme dans notre cas nn - 1 460 tr-min'1, la fréquence de rotation
1 synchrone vaut :
c
3 ns = 1500 tr • min 1
1
| Le nombre de paires de pôles p est obtenu à partir de la formule précédente :
J
i
I %
£
o
£
I
5
O
255
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
Application numérique :
50
P 1500 2
i
60
Le glissement g est l’écart relatif entre la fréquence de rotation synchrone ns et la fréquence de
rotation n de la machine :
8=
II ns
Sa valeur nominale est :
nS~nn
8n =
ns
il il Application numérique :
1500-1460
8n = = 2,67%
1500
La puissance Pt transmise au rotor est la différence entre la puissance active Ps appelée par
le moteur au réseau et les pertes localisées au stator, pertes par effet Joule au stator pJS et pertes
ferromagnétiques au stator pj-s :
pt =ps-Pjs-Pfs
'r - .1 B Compte tenu de cette remarque, nous désignerons dans la suite les pertes ferromagnétiques au stator par
pertes ferromagnétiques sans autre précision et nous les noterons simplement Pf.
256
'
Solution
Pm Pu Charge
Réseau Ps p,
Pfi Pfi P.
P,' Pfs
N/ \7 V^ \7
Pm={'-g)P,
Rs
Jo
■
uo Rs .
Ë Ks
i
l
* Figure 1 7.3 - Essai en continu.
I=
i La résistance statorique se calcule donc par :
I
î Ps-
U0
Z: 210
- Application numérique :
I 20,6
= - = 1,03 O
2x10,0
257
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
Ia) Dans l’essai à vide, la puissance active consommée Psv est la somme des pertes par effet
Joule au stator pJsv, des pertes ferromagnétiques au stator p^ et des pertes mécaniques pmv :
Psv = Pjsv + Pfv+P mv
Les pertes par effet Joule au rotor pjrv sont parfaitement négligeables : elles sont égales au
produit du glissement gv par la puissance Pt transmise au rotor et le glissement à vide est très
faible tandis que la puissance transmise ne correspond pratiquement qu’aux pertes mécaniques. Il
en est de même des pertes ferromagnétiques au rotor car la fréquence des courants induits est très
basse puisqu’elle est égale au produit du glissement gv par la fréquence statorique / et que le
glissement à vide est très faible.
Les pertes par effet Joule au stator pJSV sont égales à trois fois la puissance consommée dans la
résistance Rs du schéma monophasé équivalent :
Pjsv
:
Nous pouvons en déduire la somme des pertes ferromagnétiques et des pertes mécaniques :
Cette égalité est arbitraire, mais c’est une hypothèse souvent faite quand la connaissance exacte de la
répartition des pertes importe peu. Pour préciser le partage entre pertes ferromagnétiques et pertes méca
niques, il faudrait procéder à un essai à vide avec des tensions de valeur efficace variable ou à un essai à la
vitesse de synchronisme.
1
b) Dans le schéma monophasé équivalent, la résistance Rp l’inductance Ls et la branche formée
p
par - et L en série sont soumises à une tension v de valeur efficace V qu’il nous faut déterminer.
g
Pour cela, nous allons utiliser la méthode de Boucherot sur le schéma monophasé équivalent
pour le fonctionnement à vide.
: Comme c’est la valeur efficace Usn des tensions composées du réseau qui est donnée,
calculons d’abord la valeur efficace Vsn de la tension simple qui apparaît sur le schéma
monophasé équivalent :
V - U„
sn
s"~ S
Application numérique :
400
V =-— = 23IV
V3
258
Solution
La puissance active Pw reçue à l’entrée du schéma monophasé équivalent est égale au tiers de
la puissance globale :
Pu - 3
Application numérique :
245
PiV = — = 81,7 W
3
La puissance apparente Slv peut être calculée à partir de la valeur efficace de la tension simple
et de l’intensité efficace du courant en ligne Isv :
*lv = Knhv
Application numérique :
Slv = 231 x 3,07 = 709 VA
Nous pouvons alors calculer la puissance réactive reçue Q!v:
Qiv -yjjàïv ^
Application numérique :
Qlv = V7092 - 81,72 = 704 var
^lv = P* “ Rs^sv
Application numérique :
Pw = 81,7-l,03 x 3,072 = 72,0 W
__ -•, On retrouve évidemment un tiers de la somme des pertes ferromagnétiques et des pertes mécaniques déjà
calculées.
4=Vpiv+fii2v
259
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
Application numérique :
s\v = V72,02 + 7042 = 708 VA
s[v = visv
Nous pouvons alors calculer V :
y = !hz
:
l '■ Isv
Application numérique :
V=™ = 231 V
3,07
L’écart entre la valeur efficace V de la tension aux bornes de la résistance Rf et la valeur efficace Vs de la
\-~Zr \ tension statorique est minime : le résultat est ici le même avec trois chiffres significatifs. Il est souvent
\*5§:\ possible de confondre ces deux valeurs dès le départ.
La puissance active P]v se partage en deux parties égales : la première, dans la résistance Rj-
R
correspond aux pertes ferromagnétiques et la seconde, dans la branche formée par — et L en série
O
; | !' 2 Rf
i
et donc :
«/=-
Pu
Application numérique :
2x2312
Rf = = 1,48 kfî
72,0
La puissance réactive est essentiellement consommée dans la bobine d’inductance Ls car
l’intensité du courant dans la bobine d’inductance L est relativement petite, la résistance — ayant
O
une valeur élevée dans l’essai à vide en raison du faible glissement. Nous pouvons donc écrire de
façon approchée, en appelant Xs = Lscù la réactance de Ls :
V2
ôlv= —
260
Solution
et donc :
V2 1
X =----
S
Qu
=
Application numérique :
2312
= 75,4 Q
708
Calculons la pulsation :
co = 2 Tl/
Application numérique :
î
<o = 27üx 50,0 = 314 rad • s
L’inductance cyclique du stator est alors :
Ls =
CO
Application numérique : :
75,4
Ls = = 0,240 H
314
03 La puissance utile Pu est égale à la différence entre la puissance mécanique Pm et les pertes
mécaniques pm :
P4 ~ Pm
nous
pou™rci;“ !?, *
rotation à vide nv qui est très voisine de la fréquence de rotation synchrone ns.
n
Pm Pmv _
nv
Application numérique :
s
1460
Pm =108 x = 105 W
i 1500
!
Nous pouvons ainsi calculer la puissance mécanique :
L
Pm = + Pm
;
Application numérique :
!
; Pm = 5,50 x 103 +105 = 5,61 kW
261
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
pm={'-s)p,
Nous pouvons ainsi calculer la puissance transmise :
Pmm
P,=
1 ~g
Application numérique :
5,61 xlO3
P< = = 5,78 kW
1-0,0293
Les pertes par effet Joule au stator pJS sont :
:
Pjs ~ 3RsIsr,
Application numérique :
=3x1,03x11,02 =374 W
n-*3
262
Solution
:
Application numérique : ç
'
6,26 xlO3
P1 = = 2,09 kW
3
:
La puissance apparente S] peut être calculée à partir de la valeur efficace de la tension simple :
et de l’intensité efficace du courant en ligne Is :
Si =VmIs
Application numérique :
Sx =231x11,0 = 2,54 kVA
Nous pouvons alors calculer la puissance réactive reçue Qx :
Application numérique :
Qi
4 2,54 x 103)2 -(2,09 x 103)2 = 1,44 kvar
s;=>;2+e,2
Application numérique :
263
I
v = ^-
h
Application numérique :
2,44x103
V= = 221 V
11,0
Nous pouvons ainsi obtenir une valeur plus exacte pour la puissance Ps appelée au réseau :
Ps = 5,78 x 103 + 99,0 + 374 = 6,25 kW
L’écart est cependant suffisamment faible pour ne pas remettre en cause le calcul de V.
Les pertes ferromagnétiques en charge diffèrent un peu des pertes ferromagnétiques à vide (de l’ordre de
! m 10 %), mais cela n’a que peu de conséquences car il s’agit d’un terme mineur dans le bilan des puissances.
De plus, ces pertes ne sont connues ici que de manière approximative car nous avons partagé arbitraire
ment la somme des pertes mécaniques et ferromagnétiques en deux quantités égales.
n
La puissance active PR reçue par la branche formée par - et L en série est le tiers de la
puissance transmise Pt : &
P,
PRr = —
3
Application numérique :
5,78 xlO3
Pr- = 1,93 kW
3
La puissance réactive reçue par cette branche est :
Ql =Q\ “2lv
264
L
Solution
Application numérique : i
Ql =1,44 xio3 - 704 = 736 var
Nous pouvons ensuite calculer la puissance apparente correspondante :
s=sjp2R+Ql
Application numérique :
S= 1,93x10
*r
Cette puissance apparente s’exprime aussi par :
+ 7362 =2,07 kVA
S=VI
K
Nous en déduisons l’intensité efficace I du courant dans la branche formée par - et L en
série : *
5
/=—
V
Application numérique :
2,07 xlO3
= 9,37 A
221 R
La puissance active est consommée dans la résistance - :
o
Pr = «s
g
Nous en déduisons la résistance R :
R = &-
!
I2
Application numérique :
„ 0,0267 x 1,93 x 103
R ” ^ - = 0,587 Q
9,372
La puissance réactive est consommée dans la bobine d’inductance L, soit en appelant X L(ù
sa réactance :
Ql=xi2
Nous en déduisons X puis L :
x=%
12
X
L =—
CO
265
Chapitre 17 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
!
Application numérique :
736
X= = 8,38 Ci
9,372
= 26,7 mH
314
C. Caractéristiques
I
ml La puissance utile Pu est le produit du moment Tu du couple utile et de la vitesse de
rotation Ci :
Pu= r„n
1
Nous en déduisons :
rM = Pua
La vitesse de rotation est :
Q = 2nn
Application numérique :
1460
Cin =2nx = 153 rad • s -î
T 60
!
r un = 5,50 xlO3 = 35,9 N • m
153
Le moment V du couple électromagnétique est égal au quotient de la puissance transmise Pt et
de la vitesse de rotation synchrone Cls :
L
Pt
r=-L-
q5
5,78 xlO3
1 il r„ = 157
= 36,8 N • m
266
Solution
COS(p =
Ps
V3UJs
Application numérique :
6,25x103
cos(p„ = 0,820
~ VJ x 400x11,0
Le rendement du moteur est défini par :
Pu
Application numérique :
5,50
Tln = = 0,880
6,25
À l’arrêt, le glissement g vaut 1. L’impédance d’entrée du schéma monophasé équivalent
^st alors :
1
1 1 1
-------1----------h
Rf }XS R + )La>
K
Is =
Zs
soit :
K
4=
*s + 1
J_ 1
Rf+']XS R + )L®
267
Chapitre 1 7 • Moteur asynchrone - Schéma monophasé équivalent
Application numérique :
230
= 5,67-28,5j (A)
1
; 1,03 +
1 1 1
1,48 x 103 + 75,4j + 0,587 + 8,38j
• |3.
: I
: j
il! 268
!!■
:
Moteur asynchrone
- Effet de la valeur
EFFICACE DES TENSIONS I
!
ïi
!
!î
\
>1
;
■
I
Niveau de difficulté : ** Problème nécessitant des connaissances spécifiques.
ÉNONCÉ :
8
-g h L I
I y^v^\
3
:
gc
1
A A {
•'
§
? v Rf } Ls R :
:
g
i
Figure 18.1 - Schéma
■g monophasé équivalent
i :
Û
O
269
;
!
,1
il
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
[5
:I L
! h i
{ZZZ >
■
■ A
Rf R
Vs Ls g
!•
i:k
i 1 •'■I
ESJ La machine asynchrone non alimentée (les bornes du stator ne sont pas branchées) est
entraînée par un moteur taré (moteur dont le rendement est connu pour diverses charges). Quand
la vitesse prend sa valeur de synchronisme, la puissance mécanique fournie par le moteur taré est
de 86,0 W. Déterminer les pertes mécaniques pm de la machine asynchrone. Pour la suite, ces
H pertes sont supposées constantes. Qu’est-ce qui justifie cette hypothèse ?
1:11 Dans un essai en moteur à vide, la machine branchée sur un réseau triphasé équilibré de
. fréquence /= 50,0 Hz dont les tensions composées ont une valeur efficace Usn = 230 V appelle
:f ï-l* des courants d’intensité efficace 1^ = 3,82 A et consomme une puissance active Psv = 300 W.
270
i
!
Énoncé i
a. •
Déterminer la résistance Rj- modélisant les pertes ferromagnétiques puis la réactance cyclique ■
*• •;
SOLUTION
■ r
A. Détermination des éléments du schéma équivalent
ÏÏL^i Les indications de la plaque signalétique sont :
• la puissance utile nominale Pun = 4,40 kW ;
• les valeurs efficaces nominales des tensions 230/400 V, c’est-à-dire les valeurs efficaces des
t • tensions composées des réseaux sur lesquels le moteur peut être branché : 230 V avec un
couplage triangle et 400 V avec un couplage étoile (la plus petite valeur correspond à la valeur
i ‘
? efficace de la tension aux bornes d’un enroulement) ;
' i ; ■,
• les intensités efficaces nominales 15,5/9,00 A, c’est-à-dire les valeurs efficaces des courants
en ligne : 15,5 A avec un couplage triangle et 9,00 A avec un couplage étoile ;
I
• la fréquence nominale fn = 50,0 Hz ;
• le nombre de pôles 2p = 4 pôles (p = 2 est le nombre de paires de pôles).
feW Quand on parle de réseau 230 V, cela signifie que la valeur efficace des tensions
composées est 230 V. Le stator du moteur doit alors être couplé en triangle.
WXl La fréquence de rotation synchrone ns d’une machine alimentée par des tensions de
fréquence/et possédant p paires de pôles est donnée par la formule :
!• /
■
%=-
P
* Application numérique :
.i
■ s
! ■
Solution :
:
!
!
Rs
: ;
î \ \
\ i'I
, i £ : î
RaT i
>
■
3
Figure 1 8.3 - Résistance entre bornes pour un
couplage en étoile.
'i
ï '
::
La résistance apparente est :
Ra=2Rs
La mesure de Ra permet de calculer Rs :
R=~-Ra
5 2
Application numérique :
1
R = -x 0,654 = 0,327 Q
5 2
Dans *e cas du couplage en triangle, la résistance statorique Rs du schéma monophasé équivalent n’est pas
\&=\ égale à la résistance d’une phase de la machine réelle.
CSJ Quand la machine asynchrone est entraînée alors que ses bornes restent en l’air, ses seules
pertes sont les pertes mécaniques pm qui sont donc égales à la puissance mécanique fournie par le
moteur taré :
Pm =86,0 W 3
L’emploi d’un moteur taré est intéressant, mais le procédé n’est applicable que lorsqu’on dispose d’un
moteur de puissance appropriée pouvant être couplé mécaniquement à la machine à étudier et pour lequel
on a tracé au préalable la courbe de tarage (rendement en fonction de la puissance appelée à vitesse impo
sée).
!
Les pertes mécaniques ne dépendent que de la vitesse de la machine. Or dans son
fonctionnement normal, la vitesse du moteur asynchrone varie peu, le glissement restant faible. s,i
Les variations de pertes mécaniques sont donc très limitées. h : ■
’
.
•n
v
273
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
fcfcd Dans l’essai à vide, la puissance active consommée Psv est la somme des pertes par effet
Joule au statorpJSV, des pertes ferromagnétiques au statorpj-et des pertes mécaniquespm :
Psv=Pjsv+Pf+Pm
Les pertes par effet Joule au rotor pjsr sont parfaitement négligeables : elles sont égales au
produit du glissement gv par la puissance transmise au rotor P, et le glissement à vide est très
faible tandis que la puissance transmise ne correspond pratiquement qu’aux pertes mécaniques. 11
en est de même des pertes ferromagnétiques au rotor car la fréquence des courants induits est très
basse puisqu’elle est égale au produit du glissement gv par la fréquence statorique / et que le
glissement à vide est très faible.
Les pertes par effet Joule au stator pJSV sont égales à trois fois la puissance consommée dans la
résistance Rs du schéma monophasé équivalent :
Pjsv=lRsIsv
h Le schéma monophasé équivalent simplifié n’est pas valable pour l’évaluation des pertes par effet Joule au
\^r\ stator dans l’essai à vide. En effet, la simplification repose sur le fait que l’intensité efficace du courant
Vfj22s\ dans la branche formée par Rfet Ls en parallèle est nettement plus faible que l’intensité efficace du courant
dans la branche formée par- et L, ce qui est vérifié en charge nominale, mais pas du tout à vide en raison
9
du très faible glissement.
Pour cela, nous allons utiliser la méthode de Boucherot sur le schéma monophasé équivalent
.
H;
t
pour le fonctionnement à vide.
Comme c’est la valeur efficace Usn de la tension composée du réseau qui est donnée, nous
calculons d’abord la valeur efficace Vsn de la tension simple qui apparaît sur le schéma
monophasé équivalent :
y
|
s" V3
Application numérique :
230
Vsn~ vj-133V
La puissance active Plv reçue à l’entrée est égale au tiers de la puissance globale :
P
Iv 3
il... 274
t'
Solution
»,
Application numérique :
300
P'v 3 = 100 w
:
La puissance apparente S]v peut être calculée à partir de la valeur efficace de la tension simple ;:
Vsn et de l’intensité efficace du courant en ligne Isv :
V I
S\V = Kn^sv • «1
Application numérique :
Slv = 133x3,82 = 508 VA i
Nous pouvons alors déterminer la puissance réactive reçue Qlv:
fiiv - yltfv ~ P\v
Application numérique : î
Qu = n/5082 -1002 = 498 var
Application numérique :
p‘v = 100- 0,327 X 3,822 = 95,2 W
Comme le circuit formé par l’association en parallèle de la résistance Rj-et de l’inductance Ls
R
et de la branche formée par - et L en série reçoit la puissance réactive QXv> nous pouvons
S
calculer la puissance apparente S{ v correspondante : .
4=V/,i'v2+ei2v
"S ‘i
:
c
Application numérique :
s î ■■
275
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
Application numérique :
= 133 V
3,82
L’écart entre la valeur efficace V de la tension aux bornes de la résistance fy et la valeur efficace Vs de la
tension statorique est minime : le résultat est ici le même avec trois chiffres significatifs. Il est souvent
possible de confondre ces deux valeurs dès le départ
\
La résistance modélisant les pertes ferromagnétiques Rj- sur le schéma monophasé équivalent
consomme un tiers des pertes ferromagnétiques :
Pj_ = v^_
3 =Rf
t
Nous en déduisons :
3 F2
j.| Rf =
Psv-3RsI2v-pm
Application numérique :
=________ 3 x 1332
= 266 Q
f 300-3 x 0,327 x 3,822 -86,0
La puissance réactive est essentiellement consommée dans l’inductance Ls car l’intensité du
courant dans l’inductance L est relativement petite, la résistance R
- ayant une valeur élevée dans
ê r
l’essai à vide en raison du faible glissement. Nous pouvons donc écrire de façon approchée, en
appelant Xs = Lscù la réactance de Ls :
V2
L Giv ~
x,
!:i
et donc :
V2
Ôlv
Application numérique :
1332
= 35,5 Q
498
ti&j Dans l’essai à rotor calé, le glissement est égal à L La résistance - du schéma monophasé
équivalent est donc égale à R (figure 18.4). R
276
Solution i
;
!,?
hc L ;
rV"V"\ > ; iM
r
A A\
I
vsc V Rr Ls R
?;l,
Figure 1 8.4 - Schéma monophasé équivalent pour l’essai à rotor calé.
Nous allons faire un bilan des puissances sur le schéma monophasé équivalent simplifié. La
tension simple est :
v - Use
5C
sc~
Application numérique :
57 5 = 33.2 V
Vsc=^ff -
•:
La puissance active reçue par la branche formée par les résistances Rs et R et l’inductance L en : , *
série est : M
P=^.Û. i
3 Rf ! "S
Application numérique :
374 33,22
i — = 121 W
3 266
La puissance réactive reçue par cette même branche est :
O V2
O— — sc
i ^ 3 Xa
8
Ai
J Application numérique :
3
§
c „ 1090 33,22
.1
= 332 var
i
* 3 35,5
1 Il nous faut ensuite déterminer l’intensité efficace I du courant i dans la résistance R et
| l’inductance L en série.
f-
■g
§
Q
O
277
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
s=Jp2+q2
Application numérique :
S = Vl212 +3322 =353 VA
L’intensité efficace I est donnée par :
/=—
V*
Application numérique :
353
= 10,6 A
"33,2
La puissance active P est dissipée dans les résistances Rs et R :
P = (RS+R)I2
Nous en déduisons :
/2
Application numérique :
121
R= -0,327 = 0,750 Q
10,62
La puissance réactive Q est consommée par l’inductance L :
Q = X12
Nous en déduisons :
Q
X=^r
I2
Application numérique :
332
X= = 2,95 Q
10,62
Les résultats obtenus par un essai à rotor calé sont assez approximatifs. En effet, comme le glissement est
fë£2\
m égal a 1, la fréquence des courants rotoriques est égale à la fréquence des courants statoriques (50,0 Hz
,^ns notre cas)« ce 9U‘ ne correspond pas au fonctionnement normal de la machine pour lequel la
'—requence des courants rotoriques est beaucoup plus faible. Les conséquences sont importantes : les
pertes ferromagnétiques au rotor ne sont pas négligeables et la résistance du rotor est affectée par l’effet
de peau. Ce dernier phénomène est plus sensible pour les moteurs à cage que pour les moteurs à rotor
bobiné et il devient même important avec les moteurs à encoches profondes pour lesquels l’essai à rotor
calé donne des résultats totalement faux. Un remède parfois utilisé consiste à procéder à un essai à rotor
calé à fréquence réduite.
278
' •?.
-• .
Solution :
P, =3-12 ;
g -
’
soit :
-.
R= 3
R V?
i \2
g R
Rs+~~ + X2
g
W~
Le moment du couple électromagnétique s’exprime par :
P.
r=-J-
soit : t
•= R
i 3 V2 ;
g
3
* r = o.s \2
I R i
3 *s+ T + X2
gc gy
-I
i
1
G.
■1
"gç
C V?
o
279
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
R2
R2+X2-^r
dr 3 RV} g2
2
d2 g2ç*s \f \2
*,+T + X2
1
;
Cette dérivée s’annule si :
R2
R2s +x2 —— = 0
g2
3V2 ^R]+X2
i
r max
Q
s I[rs + Jr2+x2 +x2
soit, après développement du carré et simplification :
r
3V2 1
r max
2ns Rs+Jr2+X2
II 280
H
J I.
r
Solution V
:
: !» 1
i:
r (N-m)
*
50
>|[il
40-
K=v%n \
!
30
20
;
i
104 --
i R* L
Jsd
i
}
■ :
sc
A
.1
i
1 Rf Ls R
& V‘
§
i Figure 18.6 - Schéma monophasé
-§ équivalent au démarrage.
c
Q
O
281 i
Chapitre 18 • Moteur asynchrone - Effet de la valeur efficace des tensions
Comme le courant dans la branche RL est beaucoup plus important qu’en régime permanent, il
est légitime de négliger le courant dans les éléments Rj et Ls qui ne change pas. L’intensité
efficace du courant de démarrage est alors :
y,
lsi= I
2+*2
Application numérique :
133
hd ~ I------------------ = 42,4 A
J(0,327 + 0,750) 2 + 2,952
Cette valeur est trop élevée puisqu’elle atteint près de trois fois l’intensité nominale. Un
démarrage direct n’est donc pas possible.
II est fréquent que la pointe de courant au démarrage soit encore plus élevée, de 5 à 8 fois /„.
Une méthode pour réduire la surintensité est le démarrage étoile-triangle. La tension appliquée
à une phase est une tension simple en couplage étoile alors qu’il s’agit d’une tension composée
en couplage triangle. Sa valeur efficace est donc divisée par et il en est de même pour
l’intensité efficace du courant dans la phase. De plus, pour le montage en triangle, l’intensité
efficace du courant en ligne est égale à l’intensité efficace du courant dans une phase multipliée
par Jî . Le démarrage étoile-triangle permet donc de diviser l’intensité efficace du courant en
ligne au démarrage par 3 :
42,4
= 14,IA
282
• *1 ^1
'.
Moteur asynchrone
- Fonctionnement .
EN RÉGIME DÉSÉQUILIBRÉ
1 ;
?
ÉNONCÉ
I
Un moteur asynchrone triphasé à cage possède un stator muni d’un enroulement couplé en étoile
sans neutre sorti. Les pertes par effet Joule au stator, les pertes ferromagnétiques et les pertes
mécaniques sont négligées.
Le moteur est destiné à être alimenté par un réseau triphasé dont les trois phases sont appelées
A, B et C et le neutre N. Les tensions simples du réseau vA, vB et vc forment un système triphasé
équilibré direct de valeur efficace V- 133 V et de pulsation co et on choisit vA comme origine des
phases. Les trois bornes du moteur sont appelées A’, B’ et C’ et le point commun de l’étoile est
noté O (figure 19.1). Les tensions nommées vA., vBvc. et v0 sont les différences de potentiel
entre les points A’, B’, C’, O et le neutre N de la ligne.
3
ç Moteur
3
-g A'i l* '
A :
i ►
â A
§
c
B'1 /S' vr
i
■s B ¥ O 1
AV* A
ig. v
5 C /C' B'
C *
V
£ A
ç
Q
o
1
■3
N
î vc vc
Figure 19.1 - Moteur alimenté
normalement ■
283
!
!
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
' •! ■ ;
i :
•i
CB Donner l’expression de la puissance transmise au rotor Pt en fonction de r, g et I.
. CB En déduire le moment T du couple électromagnétique en fonction de la vitesse synchrone
•a Cls et de Vs, r, g, / et cù.
:
i
-
B. Propriétés générales du moteur en régime déséquilibré
ESI Que peut-on dire de la composante homopolaire Ih du système de courants ? Que peut-on
\
en déduire pour le couple développé par le moteur ? “
I i:i:| 284
r\
l'I
Énoncé s
; I
1
f i •;
(33 Montrer que le système de tensions VA,-V0 , VB, V0 et Vc,-V0 a les mêmes
W: :;
composantes directe et inverse que tout système de tensions VA,- V(O' » ^B'~ yO' e* VC'~ ^O' » 9uel
que soit le point O’. m•
ES Définir les glissements gd et g, pour les composantes directes et inverses et exprimer g, en i
fonction de gd.
US] Exprimer les admittances cycliques Yd et Yi du moteur pour les composantes directes et
inverses en fonction de r, /, Z,, co, gd et g,. — ” !
ES Quelles sont les composantes symétriques qui sont à l’origine du couple de la machine ? :
}.
Exprimer le moment T du couple électromagnétique en fonction des valeurs efficaces V# Vt des i
composantes directe et inverse du système de tensions, de Qs, r, /, L, co, gd et g.. ;
C. Erreur de branchement :
: .5
Au lieu d’être branché sur les bornes A, B et C du réseau, le moteur est branché par erreur sur le
neutre N et les bornes B et C (figure 19.3). ■
i
!
C
fc
N
Figure 19.3 - Branchement erroné du moteur.
:
.
c On veut déterminer les courants sachant que le moteur tourne à la fréquence de rotation :
f « = 1 410 tr ■ min-1.
g- a) Calculer les glissements gd et g; pour les composantes directes et inverses. :'
I b) Calculer le module et l’argument des admittances cycliques Yd et Yt du moteur pour les
*7 composantes directe et inverse.
1 c) Calculer le module et l’argument des composantes directe et inverse Id et I-t du système de
o courants/y,/5-, 7C'.
285
!
I
!
!
' d) En déduire le module et l’argument des courants en ligne /y, I^, Ic*. Tracer le diagramme
vectoriel correspondant. — — —
il
ftfcl Calculer le moment Y du couple moteur dans ce fonctionnement.
i D. Fil débranché
La borne A’ du moteur est déconnectée de la borne A du réseau (figure 19.4). Le moteur tourne à
la fréquence de rotation n= 1 410 tr • min-1.
;
A
i
A'
'
I B
B'
11
r i
B'
C
C
|i fC’
:
n
;; N
!'
fil Figure 1 9.4 - Fil débranché.
!
E. Fonctionnement sur un réseau monophasé
Il est parfois nécessaire d’alimenter un moteur asynchrone triphasé par un réseau monophasé. Or,
i; i
le couple de démarrage de la machine est nul car gd = gh ce qui entraîne Yd = 7;- et donc
yd ~ yi • plus> nioteur doit être déclassé et son rendement est plus faible.
: Quand on ne dispose que d’un réseau monophasé dont la tension u a même valeur efficace U
i que la tension composée nominale du moteur, on peut ajouter un condensateur de capacité C qui
'
■'
•
286
!•
*
Solution
; i
permet d’améliorer les caractéristiques (figure 19.5). Pour le moteur considéré, on impose
£/= 230 V et C= 500 pF. i
C=!=
/
A'
A' lii •’ ’
.
u
i
B’
B'
C r
! 1
11
■■
i 1
■
!
! î ■
Figure 1 9.5 - Alimentation d’un moteur triphasé par un réseau monophasé.
i
OD Exprimer Vd et Vi en fonction de U Yd, Y(, C et co. i i
, — “ ~ ~ V-
Exprimer le facteur de déséquilibre en tension 5 = y- en fonctiondeYd, Yi, C et co. .
•i!
1^1 Calculer Yd et Yt au démarrage. En déduire les valeurs numériques de Vd et Vt. Que vaut
alors le moment Td du couple de démarrage ? A
SOLUTION
f:W Sur le schéma monophasé équivalent, la puissance transmise au rotor est consommée dans
la résistance —. Il s’agit d’une puissance par phase. La puissance totale transmise au rotor Pt est
g
le triple :
Pt=3-I2
g
EB Le moment T du couple électromagnétique est égal au quotient de la puissance transmise
i t au rotor Pt par la vitesse synchrone Qs :
\ p,
r = -*-
Il reste à remplacer Pt puis I par les expressions des questions précédentes :
i
3 r
i ■ r= I2
ns ê
1 Z
r
3 V2 g
QS 2
zg +M2
1
[&_+ le = °
V
j -
i ; ■ Les composantes directe et inverse du système de tensions VA,-V(O » VB,-V0 et Vç-Vo
sont définies par : —
? 1
•• l 1
i.
K* = ~ V^-Vo+a Vj-Vo +C? Vg-Vo
?
rf=I3
-
v_rX&* V^-Vo +fl Vc.-Vo
( ? 288
a
I
;
Solution
;
i,
De la même façon, les composantes directe et inverse du système de tensions VÀ,-Vn,y ü
VB'~ yy et ^c’“ ^0' sont : ni
/ : :
. 1 i
■
i
1
k; = 3
i
tV"2 ü~!k +a ikA
Ces deux expressions peuvent s’écrire :
Ï-K, :■
! I
■
t-r, IJ
l;^l Le glissement pour la composante directe gd s’exprime en fonction de la fréquence de
rotation n et de la fréquence de rotation synchrone ns :
”s~n
8d =
ns
| Le système équilibré inverse crée un champ tournant en sens opposé. Sa fréquence de rotation
§ est - ns et le glissement correspondant est :
B
J
K -*s~n
i 8i =
■
3
-”s
i
i Le glissement pour la composante inverse g, peut s’exprimer en fonction du glissement pour la
I composante directe gd : NI
- !
1
& êi=2'gd ?
S
£
1 ESI L’admittance cyclique du moteur pour la composante directe Yd est calculée à partir du
q schéma équivalent avec un glissement gd. Deux branches sont en parallèle, la première constituée
v
289
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
r
de la bobine d’inductance L et la seconde de l’association en série de la résistance — et de la
Z
bobine d’inductance / :
1 1
yd=
j Lcd
— + j/co
Sd
Le calcul est le même pour l’admittance cyclique du moteur pour la composante inverse Yf9
mais avec un glissement g,- : —
1 1
Y,=
j Lco
—-h j/co
gi
290
t
y
4
Solution i!
■
En utilisant la relation gx -2 -gd> nous pouvons exprimer f en fonction de la seule variable gd ■■■
:
r r
rJ_Yl êd 3 K2 2~8d
:
r r V „,, Qsf r Ÿ ,, \2
U:) *M :
i
C. Erreur de branchement
lai Le branchement du moteur impose les relations :
Kr=0
VB = VB=a2V
Vc = Vc=aV
I
i i '
1
VJLraV_^ra2yc
\
Kr+a'v^+aVç,
En remplaçant les tensions VA,f VB, et Vc. par leurs expressions, nous obtenons :
ë ^ = i[a(a2K) + *2K)]
c
c
x ^i[a2(a2v) + a{aV)]
i
3
291
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
Application numérique :
Vd = - x 133 = 88,7 V
3
1
V: = - x 133 = 44,3 V
3
arg^ = 0
Sd =
”s
Application numérique :
1500-1410
Sd = = 0,0600
1500
Le glissement pour la composante inverse g, s’exprime par :
gi = 2~gd
Application numérique :
g,. =2-0,0600 = 1,94
Application numérique :
1 1
Yj- 35,5j+0,750
+ 2,95j
0,06
Yd =88,6 mS
292
?
■;
;;
Solution
lui
1 i
i:l
Application numérique :
jLco
—-H j/œ
8l H ■
1 1 i ï
Yj- 35,5j+0,750
+ 2,95j ■1 ;
1,94 !
;
Yt = 364 mS
if
arg^ =-83,1° soit-1,45 rad
c) Pour chaque composante, le courant est égal au produit de l’admittance par la tension : •1
Id = Yd Vd
293
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
^=a2ld+ali
Ic - ald+ a /,-
Application numérique :
IA, = 7,86e-0’5453 + 16,le1,69j
h =e -Jy x7,86e-0’545j+e
£3 xl6,le'’69j
.2n -j2î
7C — e JT x 7,86e-0’545-' +e 3 x 16,1e1'693
|/J = 12,8 A
1^1 = 23,9 A
k| = 15,0 A
294
t
Solution î
:
*A'
i’ii
i
le
>
y
'.A
1B'
Figure 1 9.6 - Diagramme vectoriel des courants.
D. Fil débranché
d.i Le branchement impose les relations :
M
7^ = 0
I
■S
c
Ir+Ic= 0
8
$
I
3
Compte tenu de ces deux conditions, nous avons :
§
1
I
S
V*’//=T If+aljr+a1 le. +T q1 h_+a J=j(û + ûr2)
1c. J
§
£
8ç
O
o
295
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
_i .s f i r
r*-rc = 2 J 2 l 2+J 2 i
Par ailleurs, comme les tensions simples du réseau VA, VB, Vc forment un système équilibré,
nous avons :
V„-Vc = VB-Vc=a2V-aV = -]4ÏV
I:=Y,
I Vi
Yd
Vi-~ Vd
Yi
i Nous utilisons ensuite cette relation dans la formule obtenue à la question D.2 :
j Yd
I
296
7
Solution
'
i'i
: :
Y, i
yd=
Yd+Y, 1
U
Yd *1
V:I = —
Yd+Y,
Yd i
Vi = V i
:i
Application numérique : les admittances ont les mêmes valeurs que dans la partie C puisque la
fréquence de rotation du moteur est inchangée. 1.
.__________0,0886
x 133 = 27,8 V
-I |o,0886e~°’545j+0,364e -l,45j
’ À
2
| Exprimons en fonction des composantes symétriques : I
8 Iff=a2Id+aI,
■x
I
5
I
5
§
c Remplaçons les composantes des courants par les produits des admittances par les
.1| composantes des tensions :
1c. Iff=o2YdVd+a^
i
«2
"gç
a
O
I
297
■:
••
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
yd y, y, yd ydy,
IB' = a2Tr V-a V = (a2-a) — V
yd+y> yd+y, 1 jyd+y>
rYAÏL
1B' = -jv3------- V
yd+y,
yd y,
/= /, =s v
yd+y,
Application numérique :
0,0866x0,364
i
/ = V3 |0,0886e"°’S45j + 0,364e -1.45J x 133 = 17,1 A
ns( ,Y „ -, nsfrŸ „ -,
tJ +W ü +('“>
Application numérique :
0,750 0,750
r _ 3 x 1142 0,06 3 x 27,82 1,94
= 18,2 N • m
157 0,750V 157 0,750V
+ 2,952 + 2,952
0,06 1,94
298
I >
:
?
:•
Solution 5
i
i •
La relation entre tension et courant pour le condensateur s’écrit : h
^A' K3' ~
jCœ
IB
n
i i
Remplaçons les tensions et les courants par leurs décompositions en composantes
symétriques :
(l-«)fk+(l-a% = v \
(l-tf2)^+(l-a)^ 1
(a2Ydvd+ay^)
jCco
La première de ces deux formules permet d’exprimer la composante inverse en fonction de la i
composante directe :
::i
v -_^L_
%l-a2
[~a v
1 -a2^
V: =
LL
+ aVd
■ !
jCco(-3a2^-at/) = a2(^+^
MM)+3ajC“fe=~(rv + jCco U
■É
C j2+jçm(i-a2) g
i
B — ~ yd+y;+3jCta 1 -a
-g
•g ---
I Pour simplifier cette formule, tenons compte des expressions de a et cr : J
.1
/ 2\ L ( 1 -^11 f 1 .S] 73=^73 i
i
-a
j(.-« ).J '-(-î-prjJ-br'Tj
i
|2
= 73e -f
f 1 .731 r-[(S
VJ ..i)
1 !
Bc
Q
O ;•
299
Chapitre 19 • Moteur asynchrone - Fonctionnement en régime déséquilibré
Yd-a2yJÏC(ù Uq -S
Y^+y^+iiCv) y/l
5=Ü
Vi
ce qui donne :
1^1 Au démarrage, comme gd- gj = 1, les admittances cycliques directe et inverse sont
égales :
1 1
yd=yi =
jLco r + j/co
Application numérique :
1 1
35,6j 0,750 +2,95j
Yd = \Yt =301 mS
300
!
Solution
Application numérique :
ë
■S
§
ü
■8
s3
§
c
.1
i
1
e-
I
i2
■§
ç
Q
O
301
'
■
|ïî’
'
i
! ï iî
i
i
Machine asynchrone ,1 . I
- Auto-amorçage ■
’ •?:
i|:|
1
i
Le problème étudie une machine asynchrone triphasée et s’intéresse en particulier à son auto
amorçage sur une charge capacitive.
fc i
IM
ÉNONCÉ I
Une machine asynchrone triphasée bipolaire a un rotor à cage d’écureuil et son stator porte un
enroulement couplé en étoile. Les résistances et les inductances de fuites de l’enroulement
statorique sont négligeables, de même que les pertes mécaniques et ferromagnétiques. ; •
Un essai en moteur à vide alimenté par des tensions triphasées de fréquence/= 50,0 Hz et de
valeur efficace variable a permis de relever la puissance réactive Qv consommée en fonction de la
valeur efficace Vdes tensions simples appliquées à l’enroulement statorique (tableau 20.1).
Tableau 20.1 - Puissance réactive en fonction de la valeur efficace des tensions
statoriques dans l’essai à vide.
s \t
gc g
P = Po
I g
i 1+
1 V£o
&
O kii
i?
303
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage
!
!:
B
1 C
' JL X JC
R
c R c—1— R
c
i
.
I
. T T T
i
!
! 304
;
Solution
IN
1
SOLUTION !!
r=A
^5
La machine étant bipolaire, la vitesse synchrone est égale à la pulsation co des tensions
d’alimentation. Comme les pertes statoriques sont négligées, la puissance transmise P, est égale à
la puissance active P appelée par le moteur :
r=-
CO |
En utilisant l’expression de P fournie par l’énoncé, nous obtenons :
r=^ g
\2
CO
1+
g
go J
Pour rechercher la valeur gm du glissement g pour laquelle le moment T du couple fi
électromagnétique est maximal, calculons la dérivée de T par rapport à g :
/ \2 f X2
g 1-
g
d£ = ^
1+ -s2—— p
go go _ Pq \8oJ
Uo J
dg œ CO x2l2
g 1+
g
1+
Uo j
Une condition nécessaire pour que le moment du couple électromagnétique soit maximal est
que cette dérivée s’annule, ce qui donne :
.s
c gm go
8
Application numérique :
13 gm =0,200
§
1 Le glissement g est l’écart relatif entre la vitesse synchrone fl5et la vitesse Cl du rotor :
i0- ns-n
tJ
g= Qs
i2
3
Nous en déduisons :
■8
ç
Q
O
n={i-g)ns
305
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage
La vitesse de rotation est liée à la fréquence de rotation n par la formule Q = 2nn. La vitesse
synchrone Q.s est égale à la pulsation co des tensions puisque la machine est bipolaire. Cette
dernière est liée à la fréquence / par la formule co = 2nf. La relation précédente peut alors
s’écrire :
«=(i-g)f
Nous obtenons ainsi la fréquence de rotation nm pour laquelle le moment du couple
électromagnétique est maximal :
»*=0 -8m)f
Application numérique :
nm =(l -0,200) x 50,0 = 40,0 tr - s 1 soit 2400 tr • min -î
b) Les pertes par effet Joule au rotor pjr s’expriment en fonction du glissement g et de la
puissance transmise P{ qui est ici égale à la puissance active P appelée par le moteur :
; Pjr=gP, =gP
1
:
I Compte tenu de l’expression de P, cela donne :
g2
Pjr=P0—/
î g
; 1+
go
Pour faire l’application numérique, il faut calculer le glissement :
ns-n
g=
D.s ns
avec ns =/puisque la machine est bipolaire.
Application numérique :
ns = 50,0 tr ■ s'1 soit 3000 tr • min'1
3000-2900
g= = 0,0333
3000
0,03332
pjr = 1,80 x 1Q6 = 1,94 kW
0,0333 \2
1+
^ 0,200 )
c) Compte tenu des hypothèses (pas de résistances et d’inductances de fuites au stator, pas de
pertes ferromagnétiques), le schéma monophasé équivalent de la machine est le plus simple
(figure 20.2).
306
Solution
h / /
> r>rv~\ Ni
!
/\
L IL
Vs g
307
S l
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage
Le dipôle formé par la résistance - et l’inductance / en série étant soumis à la tension simple
g
de valeur efficace V, l’intensité efficace I du courant qui le traverse est :
V
1=
( \2
j +(/co)2
\s /
La puissance active P donnée par l’énoncé concerne l’ensemble de la machine triphasée, il
faut donc multiplier par 3 la puissance P] exprimée sur le schéma monophasé équivalent :
P = 3P î
Nous obtenons ainsi :
r
P = 3V2 g
f \2
r /, \2
- +(/©)
g)
Pour rapprocher ce résultat de la formule de P donnée par l’énoncé, il faut réorganiser
l’expression obtenue :
! g
' 4-
v r
i*!
L’identification des deux formules conduit à :
w2
=p0
r
/©V i
r y go
Nous en déduisons les expressions de r et / :
3V2
r=
P0
r
g0(ù g02nf
Application numérique :
3x4882
r= = 0,397fl
l,8xl06
0,397
/= = 6,32 mH
0,200x271x50
308
Solution
/ = YV !
i /
V
c R L JL
g
Pour que le réseau ne fournisse aucun courant, il faut que l’admittance Y soit nulle :
y=0
Exprimons l’admittance en fonction des différents éléments du circuit :
1 1 1
+ —+ jCû) = 0
R
iLa -+Jte
g
Faisons en sorte que les dénominateurs des différents termes soient réels :
—-j l(ù
1
~L+-8\2 — + jCco = 0
L(ù (r R
- +H2
,gJ
1 La séparation de la partie réelle et de la partie imaginaire conduit à deux conditions :
s
-Ü
r
i
i g
§
(r\2 2+ R- = 0
§
s
3
1
- +H
U
i 1 l(ù
3
+ Co> = 0
L(ù f \2
■g
ç
- +(/co)2
Û
O
<g J
309
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage
r=^ g
û)
1+ g
Uo,
Le glissement g est encore calculé par :
= ns~n
g
ns
Application numérique :
3000-3300
g= = -0,100
3000
Le glissement est bien négatif comme nous l’avions signalé à la question précédente.
310
3
Solution
i •
'
b) Si la machine reste amorcée, la puissance réactive fournie par les condensateurs de capacité C
est consommée par les inductances L et / : ilj
3F2 3/co V2
3C(ùV2 =
L(ù \2
r
s) +M2
Cette relation est équivalente à la formule trouvée précédemment pour le calcul de C :
1 /
C = ---- T +
Lcù2 r \2
j +(M2
\6/
L’inductance L n’est constante que si le circuit magnétique n’est pas saturé. Or, quand la
valeur efficace V des tensions d’alimentation augmente, la saturation apparaît. Pour le constater,
considérons l’essai en moteur à vide puisque dans ce cas, la puissance réactive est consommée
uniquement dans L :
3V2
Ôv =
L CD
Nous pouvons ainsi calculer L par la formule :
3V2
L=
Qv2nf
L’application numérique est effectuée pour les différentes tensions efficaces données par
l’énoncé (tableau 20.2).
Tableau 20.2 - Inductance en fonction de la valeur efficace des tensions.
V<V) 282 400 456 488 506
Qv (kvar) 6,00 12,0 19,2 28,8 40,8
L (mH) 127 127 103 79,0 59,9
| Nous constatons que la machine n’est pas saturée pour des tensions efficaces de 282 V ou de
§ 400 V puisque l’inductance L reste constante, mais que la saturation apparaît pour les valeurs de
| V supérieures puisque L diminue.
3 La valeur minimale Cmin de C est obtenue quand L est à son maximum Lmax :
3
§ 1 /
Çnin “ 2 +
J 2
§
1
W2*/) - +(/2 n/)2
O.
I
£
J
■g
ç
Q
O
311
Chapitre 20 • Machine asynchrone - Auto-amorçage
Application numérique :
j
1 6,32x10-3
Olin - = 401 pF
127 x 10-3 x (2ti x 50,0) r 0,397 Ÿ
j +(6,32x10“3x2ti:x50,0)2
i-0,100
Pour des tensions simples ayant une valeur efficace V= 456 V, l’inductance vaut L = 103 mH.
La valeur de la capacité C est alors :
1 6,32x10-3
C= 2- +
= 419 pF
103 x 10~3 x (27t x 50,0) f-0’397-l + (6,32x 10~3 x 2;tx 50,o)2
1^-0,100 J V >
{frfffsx L’auto-amorçage des machines asynchrones est un phénomène qui peut être intéressant pratiquement. Il
est utilisé par exemple pour des installations éoliennes isolées qui comportent en général un générateur
asynchrone et une batterie de condensateurs pour assurer son auto-amorçage.
\
i
312
----
.<*0®r -
Modélisation 1f /A
"1
■
/
i ::
\ ! .:
il
DE LA MACHINE ASYNCHRONE !
iw
Ko \
Niveau de difficulté : *** Étude exigeant des notions d’électrotechnique approfondies ou un savoir-faire
mathématique plus élaboré.
L étude porte sur une machine asynchrone triphasée décrite par son modèle diphasé dans le
repère du flux rotorique. La première partie établit les bases de ce modèle et la seconde partie
s intéresse à l’identification de l’un des paramètres de la machine, la constante de temps du rotor.
ÉNONCÉ
A. Élaboration du modèle
§ On considère une machine asynchrone triphasée à cage de constitution parfaitement symétrique,
s Elle comportep paires de pôles et l’enroulement du stator est couplé en étoile sans neutre sorti.
| Rs et Rr sont respectivement les résistances d’une phase du stator et du rotor. L5 et Lr sont
I respectivement les inductances cycliques du stator et du rotor tandis que M est 1 inductance
| mutuelle cyclique entre le stator et le rotor. La position du rotor est repérée par un angle 0 et sa
| vitesse de rotation est notée Q.
1c. Comme la machine est couplée en étoile sans neutre sorti et qu elle est de constitution
| parfaitement symétrique, les systèmes des courants et des tensions ne possèdent pas de
*7 composante homopolaire et il est alors possible de définir un modèle diphasé équivalent,
i
■g À un système triphasé *fl, xb et xc de trois grandeurs (qui peuvent être des courants, des
o tensions, des flux totalisés...) une transformation qui conserve la puissance instantanée associe
31B
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
xa
xc =
x= xb
xc
1 1
1
ç- lî 2 2
: h o V3 S
2 2
Ce premier modèle diphasé est un modèle réduit comportant deux enroulements, l’un
statorique, l’autre rotorique, chacun constitué de deux phases. L’enroulement statorique est fixe,
son homologue rotorique tourne à la vitesse de rotation électrique pQ. = p .
Afin de simplifier les équations représentatives des flux dans la machine et d’éviter des
inductances mutuelles variables dans le temps, ce premier modèle est transformé pour aboutir à
une représentation diphasée où les enroulements statorique et rotorique, tournant à la même
vitesse, sont fixes l’un par rapport à l’autre. Pour cela, une rotation d’angle ^ est appliquée à
l’enroulement statorique, tandis qu’une rotation d’angle est appliquée à l’enroulement
rotorique (figure 21.1).
Les grandeurs relatives aux enroulements du nouveau modèle sont notées respectivement xsd
et xsq pour le stator et xrd et xrq pour le rotor. Elles obéissent à la relation :
xd cosÇ sinÇl xa
S _-sinÇ cosÇ Xp
314
Énoncé fü
II
Il i
i:
?
;
!i
.*
?
2 .4
i
Figure 21.1 - Modèles diphasés.
Vi ^
La condition de synchronisme des deux bobinages se traduit par : r:
d0
-r^ + P—
d/ d/ d/
Par ailleurs, afin de minimiser le nombre d’inductances mutuelles non nulles, on choisit une
origine angulaire telle que :
Ç, =$r+PQ
A chaque couple de grandeurs réelles (xd, xq) est associée la grandeur complexe spatiale
H
I *~xd+\xq. On note ainsi , vr, is , /r, ys et vj/r les grandeurs complexes spatiales
!"
s associées respectivement aux tensions statoriques et rototoriques, aux intensités statoriques et '
| rototoriques et aux flux totalisés au stator et au rotor.
I Dans le repère tournant, la machine est modélisée par les formules suivantes : i
I • expressions des flux totalisés au stator et au rotor I
(i) n
vjfr =-Lrir_ + Mi± (2) •
i
» i
315 i
g
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
(3)
d\\fr d£
(4)
316
!
n
rf •
Énoncé :
vsd = Ae z'
Vsq = Be x'
où A et B sont des constantes liées à l’état magnétique initial de la machine (\|/rd0). Expliciter A
et B.
b) En déduire la forme des tensions vsa et v5p correspondant au modèle intermédiaire, puis celle
des tensions statoriques va, vb et vc de la machine réelle.
c) À partir de la tension relevée aux bornes d’une phase statorique (figure 21.2), déterminer la
valeur de xr.
1
0,8
0,6
0,4
VaM
*0,4
-0,6
-0,8
-1
'(s)
Figure 21.2 - Évolution temporelle de la tension statorique normalisée.
SOLUTION
A. Élaboration du modèle
FiHll a) Dans un repère pour lequel ^ = 0, la formule (3) devient :
dt
318
Il
Solution i
;
■:iî
dv)/r
vr=Q = -Rr ir + -= - j/;Qi)/r
dt
b) Considérons un système triphasé équilibré direct :
xa=XMcos((ùt + e)
271
il :
:.
xb =XM COS CO t-------+ 8 !
L J
2n
xc=XMcos COt + — + s
\ 3
Les composantes diphasées xa etxp s’écrivent :
= V3 ( 1 1
*-~2*~2*
; .
S >
{2(£__
*p = V3 2 Xb 2 Xc '
V fi •
La somme de trois grandeurs formant un système triphasé équilibré est nulle : 1:3 ‘
xa+xb+xe=Q s. I
i
3 L’expression de la première composante diphasée se simplifie alors :
3
I
8
*a i
*« = xa~ . !
I
§
§
J xa=J^XMcos(at + £)
i
1
jr
I Pour la seconde composante diphasée, nous avons :
«2
1
Q
O
XP = S^xb~xc^Jï(xb Xc)
■ i
319
i
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
soit :
=1 sin(co/ + e)
xd
4 XM cos XM sin(cû/ + e)sin£
Nous pouvons alors transformer ces expressions grâce aux formules trigonométriques :
cos (a - b) = cos a cos b + sin a sin b
*9=^!*Msin(wf + s-Ç)
L’amplitude des grandeurs diphasées n’est pas égale à l’amplitude des grandeurs triphasées car nous utili
sons ici la transformation de Park modifiée qui assure l'invariance de la puissance instantanée.
320
I 1
Solution
:
La grandeur complexe spatiale correspondante est : l!5
«+j!
XM cos(co^ + e- XM sin(co/ + e-Ç)
ü
soit :
1
Xrf***^
Sa dérivée est :
dx j(com-ç)
dt
soit :
dx
—= = J CD*
dt
Dans le cas du régime sinusoïdal permanent, la dérivation des grandeurs complexes spatiales s’effectue
comme celle des grandeurs complexes temporelles.
■â Cls8=
3
! Par ailleurs, la vitesse de synchronisme Qs est liée à la pulsation go et au nombre de paires de
| pôles p :
I
5
§
C
.1
P
i Cela nous permet d’écrire :
1a.
3
|S
--n co-^n
■8 CO
ç
O
O P
321
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
Nous en déduisons :
co - pd = geo
K
^ = o = —H+jœVr
g g~ —
En régime sinusoïdal permanent, les formules obtenues avec les grandeurs complexes
spatiales sont les mêmes que celles qui concernent les grandeurs complexes temporelles.
W&À Comme \|/r se réduit à \yrd, la formule (2) donne, en la décomposant sur les axes d et q :
V rd Lprd +
° = -Lrirq+Misq
0 = -Rrirq+~XVrd
dt
Le moment T du couple électromagnétique est :
r = Py-lm[vrrf(/srf+j/s,)]
Lr
soit:
M
r = P — 'Vrd‘sq
Lr
dÇr _ Rdrq
dt Vrd
322
IJ
3
Solution
KMisq i
d/ K'Vrd
Nous pouvons alors introduire la constante de temps rotorique xr = — :
dÇr
d' trVrd
i i
<1
hq
h
îr
Vr
♦
3
c
Isd d
C
Figure 21.3 - Représentation de i5, ir et vj/r dans le plan complexe (d, q).
i
3
| Le schéma monophasé équivalent simplifié d’un moteur asynchrone donne une relation entre
J les grandeurs complexes temporelles Is, îm et Ir correspondant respectivement au courant y
| statorique, au courant magnétisant et au courant rotorique ramené au stator : i
*
§
£ ls_=lnL + la
| La représentation de Fresnel de cette relation a même forme que le diagramme précédent
o (figure 21.4).
323
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
îr
Int
<7
i i hd
>
d
ir
hq
o=-^ + dt
Prenons-en la transformée de Laplace :
Vrd(s) = -LrIrd(s) + MIsd(s)
!
0 = -RrIrd(s) + s'¥rd(s)
Exprimons IrJ(s) dans la seconde équation et remplaçons dans la première :
Kr
Lrs
^rd(s) = —^IrAs) + Msd(s)
Kr
324
Solution
_ ¥«/(■*) . l:
Nous en déduisons l’expression de la fonction de transfert Fwd (5)
'sAs) ’
1 + —*—s
K !
Nous voyons alors apparaître la constante de temps rotorique xr :
M
FwÂs) = 1 + Tr5
b) Repartons des relations (1) et (2) :
^± = Lsij_-Mir_ (1)
Jr=-Lrir+Mi± (2)
Exprimons i|ir dans la seconde équation et remplaçons dans la première :
lr =
Lr
Lr
Le flux statorique est égal à la somme du flux de fuites et du flux rotorique ramené au stator.
= c) Introduisons l’expression de \j/5 obtenue à la question précédente dans la formule (3) :
"O *
c
â dh M djV | AU , . M )
■8 vs=Rs‘s+c!Ls-1? +
2
d/ Lr dt Lr y
3
§
G En décomposant sur les axes d et q, nous obtenons :
.1
_p. . . disd M dv|,rd dÇ5
1a. Vsd - 7sd + aLs d/ +L d/ d-t
|2
"gG q- + ^-oLsisd + d %SM
VSq Kslsq+GLS d/ d/ Vrd
Q dt Lr
O
325
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
d%,M
Vs,= Vrd
d t Lr
c) La condition de synchronisme s’écrit :
d0
dJk=*k.+^
d/ dt dt
Or, nous avons montré à la question A.3 que :
d^ = Misq
& TrVrd
dt dt
d0
Il reste à introduire la vitesse de rotation O0 =
dt
à%s
-^ = PV o
dt
d) Reprenons la définition et l’expression de la transmittance obtenue à la question A.5.a) :
M
hd (-s) 1+V
326
Solution
lé
Nous en déduisons l’équation différentielle : i!
ÜVrd m
dt
+ V'rd=Msd Ih
Dans l’essai étudié, nous avons isd= 0, ce qui implique : I»
dM’rd
dt
dksM
vsg = Vrd
dt Lr
En tenant compte de la solution obtenue à la question précédente, nous obtenons :
t
M VrdO e tr
Vsd=~
Lr Tr
S
c /
5 d VrdOe X'
Vs,=
Is dt Lr
1 Ces deux expressions sont bien de la forme proposée par l’énoncé avec :
.1
i
•a M VrdO
g. A=-
Lr xr
i
«2
•g
C B= VrdO
a dt Lr
o
327
■
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
b) Les composantes vsa et vvp correspondant au modèle intermédiaire sont obtenues en inversant
la matrice de transformation rappelée par l’énoncé :
v«x TcosÇ -sinÇl vsd
_vspJ |_sin £, cosÇj|_vJ?_
Remplaçons vsd et vsq par les expressions obtenues à la question précédente :
I
vra=(^cos^-fisin^)e Tr
/
vjp =(^sin^s +ficos^s)e T'
Nous pouvons ensuite passer aux composantes triphasées en inversant la matrice de
transformation rappelée par l’énoncé :
1 0
= [2 J_ V3 vsa
vsb
V3 2 2 vsf>
V5C
1
2 2
ce qui donne :
/
(AC°SÏ,~Bsin^)e
i t
Vsb =
I 1 - F
-|(^cos^-5sin^)e z’ +~(AsinS,s+BcosS,s)e
s t
2n'
Vsb T> cos —
V 3)
I
t vi» 2tc
vsc 1 cos ^-;+—-
v J
328
:
Solution
a
'
en posant :
:
C = 4a2 + B2 i
Mi»
A
Ç = arccos l
4a2 + b2 •I
À la question B. 1 .c), nous avons montré que :
n=pCï«
Comme la vitesse est constante, cette relation s’intégre en :
Ç, =
Nous en déduisons :
t
v-~ë Ce h cos(/?f20/-Ç)
/
271
— Tj cos pQ0t-Ç- —
Vsb
c) La tension aux bornes d’une phase statorique est une sinusoïde amortie. La courbe est limitée
par deux exponentielles. Les maximums et les minimums relatifs sont proches des points de
contact entre la courbe et les exponentielles. Si deux extremums de même nature se produisent
aux instants tm et tn, nous avons de façon approchée :
s
jM
v
ç vA‘J
^» Nous en déduisons :
1
3
§ *n~tm
=
.1
I \n^à
Va(tn)
1g.
J Sur la courbe de l’énoncé, le premier maximum visible est obtenu à l’instant tx - 0,04 s et son
■g
| ordonnée est voM 0,90 tandis que le neuvième maximum est obtenu à l’instant /9 = 0,355 s
o
329
Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé tournant
V*('9)
et son ordonnée est = 0,45 . La valeur de la constante de temps rotorique est ainsi :
0,355-0,04
*r = = 454 ms
0,45
Il est préférable de prendre des extrémums assez éloignés pour obtenir une précision satisfaisante. La
donnée du résultat avec trois chiffres significatifs est néanmoins un peu optimiste du fait des incertitudes
\s£§:\ de lecture sur la courbe et de l’approximation qui consiste à confondre les extrémums relatifs avec des
_> points des exponentielles.
330
E J
: ;
!
!i
; :
M /
I
?
i
:
■ -a
i• kft
\ /«' if o- : ' cm*f ^:<iïiïijî 1
:?
:
* * ' ‘ * " . V ï" >7s- * • . * . A. .-4. .1 :
:
.
JS
•/
i •
22. Moteur à courant continu en régime permanent 333 i
23. Moteur à courant continu en régime transitoire 347
;
• .*
' *S!
•L \ ■
Moteur /l/l .
i
:
À COURANT CONTINU
EN RÉGIME PERMANENT
i»
I
! !
: :
:
.
Niveau de difficulté : * Application simple du cours accessible à tous.
Le problème est consacré à la vérification des caractéristiques d’un moteur à courant continu à
partir de divers essais. ■
ÉNONCÉ
Un banc de machines est constitué par :
• un moteur à courant continu à excitation indépendante, parfaitement compensé ;
• un frein à poudre ;
• un volant d’inertie ;
j • une génératrice tachymétrique placée en bout d’arbre ;
| • un capteur de couple.
| La plaque signalétique du moteur à courant continu porte les indications suivantes :
J • puissance nominale Pm = 800 W ;
s
§
c
• nombre de pôles 2/7 = 2;
! • fréquence de rotation nominale nn = 1 500 tr • min"1 ;
1 • tension nominale U„ = 220 V ;
g. ri
a • intensité nominale du courant d’induit In = 4,60 A ;
^ • intensité nominale du courant d’inducteur Ien = 0,350 A.
■§
c La génératrice tachymétrique délivre une tension de 60,0 V pour une fréquence de rotation
o de 1 000 tr • min"1.
333
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent
A. Caractéristiques
lill Donner l’expression de la force contre-électromotrice E’ en fonction du flux sous un pôle
O, de la vitesse de rotation Q. et d’une constante k ne dépendant que de la construction du moteur.
Pour deux valeurs de l’intensité Ie du courant d’excitation, on a déterminé la force contre-
électromotrice E’ à différentes fréquences de rotation n (tableaux 22.1 et 22.2).
Tableau 22.1 - Force contre-électromotrice
en fonction de la fréquence de rotation pour le] = 0,350 A.
a) Indiquer le mode opératoire des essais qui ont conduit aux résultats précédents.
b) Tracer, dans le même repère, les courbes de E’ en fonction de n pour les deux valeurs
données à Ie.
c) Justifier l’allure des courbes obtenues.
d) Montrer que le flux O n’est pas proportionnel à l’intensité Ie du courant d’excitation.
On relève ensuite la force contre-électromotrice E’ pour différentes intensités Ie du
courant d’excitation avec une fréquence de rotation maintenue constante à sa valeur nominale
(tableau 22.3).
Tableau 22.3 - Force contre-électromotrice en fonction de l’intensité du courant d’excitation.
/«(A) 0,390 0,350 0,330 0,310 0,300 0,280 0,260 0,240 0,220
E’ (V) 219 210 204 198 194 188 179 168 158
/«(A) 0,200 0,180 0,170 0,140 0,130 0,110 0,100 0,0800 0,0700
£'<v) 147 137 130 107 100 87,0 78,0 65,0 56,0
B. Puissances
É>flB Représenter le bilan de puissance du moteur en y faisant apparaître :
• la puissance électrique appelée totale Pa ;
• la puissance électromagnétique transmise Pt ;
• la puissance utile Pu ;
• les pertes par effet Joule dans l’inducteurpJe ;
334
Énoncé
ü:
La tension est mesurée par un voltmètre numérique de résistance interne 10 MO. Proposer un
montage expérimental. Déterminer la valeur de R. j;
I3J Donner les modèles équivalents de l’inducteur et de l’induit quand la machine est en %
régime établi. En déduire les expressions de Pa,Pji &Pje-
I*Œ1 On réalise un essai à vide à la fréquence de rotation constante n = 1 500 tr • min !.
a) Exploiter le bilan de puissance pour montrer que l’on peut obtenir le terme pc pour chaque
valeur de Ie en mesurant la tension U aux bornes de l’induit et l’intensité I du courant dans
l’induit.
b) On a relevé / et Je pour diverses valeurs de U (tableau 22.5).
Tableau 22.5 - Résultats de l’essai à vide à vitesse constante.
B35
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent
SOLUTION
A. Caractéristiques
:
l ED La force contre-électromotrice E' est proportionnelle au flux sous un pôle O et à la vitesse
: de rotation Q :
1
1 E' = kDO
:
;
LU a) Pour obtenir les tableaux donnés, le moteur a été soumis à un essai à vide sous tension
;
U variable. La génératrice tachymétrique permet de connaître la fréquence de rotation n. Un
voltmètre branché aux bornes de l’induit mesure la tension U et un ampèremètre placé en série
avec l’induit donne l’intensité 7V du courant d’induit. Connaissant la résistance R de l’induit, on
peut calculer la force contre-électromotrice E’ pour chaque fréquence de rotation par la formule :
E' = U-RIV
b) Les tableaux fournis permettent de tracer les courbes de E’ en fonction de n pour les deux
valeurs données à Ie (figure 22.1).
336
Solution ::•
1
E'OO
300
- V
250
200
;
Ie i = 0,350 A ;
î
150 1
100
ît2 = 0,200 A
Il :
B :
M
w(tr* min"1)
2000
I
o 500 1000 1500
I i
:
rotation n. Les courbes représentant E’ en fonction de n à Ie fixe sont donc des droites, m :
d) Le rapport des deux courants d’excitation imposés est : ;. -
0,350
= 1,75
U 0,200
Le coefficient directeur K des droites représentant E ’ en fonction de n est proportionnel à <I>.
Ses valeurs pour les deux courants d’excitation choisis sont obtenues par une régression linéaire :
AT, = 0,143 V- tr1 • min
K2 = 0,103 V-tr"1 -min
Le rapport des flux correspondants est :
g _^_^L=°,H3
<E> i
•S
= 1,39
i <t>2 K2 0,103
8
Le rapport des flux est différent du rapport des intensités des courants d excitation. L
I n’est donc pas proportionnel à l’intensité du courant d’excitation.
! LEJ a) Le tableau de valeurs fourni permet de tracer la courbe de E en fonction de Ie à ;«.
f fréquence de rotation constante égale à 1 500 tr • min (figure 2 . ).
1 b) La courbe de E’ en fonction de Ie a la même allure que la caracténsdque magnétique qm
ï KSK5;h“e*“un‘,,°n- ’
■S
c
Q
O
337
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent
£'(V)
250
T .!
200
■
1
150
100
I
50
;
o
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 /.(A)
:
B. Puissances
La puissance appelée totale Pa est la somme de la puissance appelée par l’induit Paj et de
la puissance appelée par l’inducteur Pae. Après soustraction des pertes par effet Joule dans
l’inducteur pJe et dans l’induit pJn il reste la puissance électromagnétique transmise Pt. Il faut
ensuite retrancher les pertes collectives pc pour arriver à la puissance utile Pu (figure 22.3).
PJe
I
Pae
II Charge
; Pu
Pa P,
Pai
'
Pji Pc
■
Le terme pc comprend :
• les pertes mécaniques pm qui dépendent de la vitesse de rotation ;
• les pertes ferromagnétiques /y qui sont liées à la fréquence de rotation et au flux.
338
.
;
Solution
Ces pertes sont qualifiées de collectives parce qu’elles regroupent deux termes d’origines différentes, mais !.
___ _ , Pue l’on mesure globalement dans un essai à vide. On parle aussi parfois de pertes constantes car elles ne !
ViSssi varient Pas avec la charge. Cependant, dans les cas où la vitesse de rotation et le flux sont amenés à varier,
\__^ l’appellation de pertes constantes ne se justifie plus.
ü
03 a) Dans la précision de Pohmmètre, le premier terme correspond à un pourcentage de la ;
lecture, ce qui donne une incertitude :
0,05
ei = x512 = 0,256O
100
Le second terme correspond à une unité de représentation, c’est-à-dire le rapport du calibre
utilisé au nombre de points, soit ici : :
2000 :
= 0,1000
e2 “
20000 i
L’incertitude totale est donc :
e = 0,256 + 0,100 = 0,3560
Le résultat de la mesure est ainsi : •>;
Re =(512,1 + 0,4)n
339 %
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent
U(V)
16
14
12
10
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
le
O- >
k
u. Re
I R
o *
k
U E
340
Solution
:
.V
Pji = M2
Les pertes par effet Joule dans l’inducteur sont données par la formule :
pJe= Rel\ = UeIe
ES) a) Dans un essai à vide, la puissance utile Pu est nulle. La puissance appelée totale Pa est
égale à la somme des pertes :
Pa=Pji+Pje+Pc
Les pertes collectives sont donc :
Pc=Pa-Pji~Pje
Par ailleurs, la puissance appelée totale Pa est aussi égale à la somme de la puissance Pai
fournie à l’induit et de la puissance Pae fournie à l’inducteur :
p
1 a = p.
1 ai + pae
soit :
Pa=UI + Ueîe
Les pertes collectives peuvent alors s’écrire :
Pc =UI + UeIe-Pji-Pje
soit :
Pc = UI- RI2
b) Pour chaque valeur de 7e, on calculepc à l’aide de la formule précédente (tableau 22.7).
C
Tableau 22.7 - Pertes collectives en fonction de l’intensité du courant d’excitation
B
0,100 0,150 10,200 0,250 0,300 0,350 0,400
•g /g (A)
i des ordonnées car les pertes ferromagnétiques sont nulles lorsque 1 intensité du courant
H i^ •
■§
d’excitation est nulle. Une régression linéaire permet d’obtenir :
c
Q Pm =69,4 W
O
341
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent
Pc (W)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0 '.(A)
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Pjî ~~ Mo
PJe ~ EJele
342
I
Solution
343
,<■*
Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent
; 60x4,60x3,00
i b=- = -105 tr ■ min -1
27ixl,26
c) Traçons la courbe de n en fonction de U avec les trois points du tableau de l’énoncé et le point
n = 1 500 tr • min'1 et U= 212 V (figure 22.9).
; Les points sont bien alignés comme le prévoit la formule établie à la question précédente. En
■
prolongeant le segment de droite jusqu’à l’axe des abscisses, on obtient la valeur de U pour
: laquelle n = 0 :
U = 14 V
On retrouve cette valeur à partir de la loi des mailles appliquée au modèle équivalent de
l’induit. En effet, E’= 0 quand n = 0 et il reste :
U = RI0
Application numérique :
t/ = 4,60x3,00 = 13,8V
344
!
Solution
n (tr • min'1)
1600
1400
!j
1200
1000
800
600
400
200
/
0 /*
14 U(V)
0 50 100 150 200 250
■ !
*
•a
B
8
•8
I
3
§
c
.1
I
sc.
i !
£
i
■§
§
Q
O
345
T*
*
— -1
;
1
- :
3 Si !
Moteur ( 2 --------- ■ i
} >
* - :
À COURANT CONTINU ;
EN RÉGIME TRANSITOIRE
r
i,
Le problème s’intéresse aux performances d’un moteur à courant continu à excitation séparée en
régime transitoire. La première partie est consacrée aux essais qui permettent de déterminer les
paramètres de la machine. La deuxième partie étudie la réponse à un échelon de tension, le
moteur étant considéré comme un système du deuxième ordre. La troisième partie examine la
validité d’une étude simplifiée qui néglige l’influence de l’inductance d induit, le moteur étant
alors considéré comme un système du premier ordre.
ë
“O
I ÉNONCÉ
•g
I
| A. Détermination des paramètres dynamiques du moteur
0
1 ESI Un essai à vide, réalisé à excitation constante, a permis de relever la fréquence de rotation
§■ nv et l’intensité Iv du courant d’induit en fonction de la tension U appliquée a 1 induit
I (tableau 23.1).
?ç
Q
O
347
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
nv (tr • min'1) 100 300 500 700 900 1 100 1 300 1 500
La réaction magnétique d’induit est parfaitement compensée. La chute de tension aux balais
vaut Au = 1,50 V et la résistance du circuit de l’induit R = 0,650 Q.
a) Tracer la courbe de la force contre-électromotrice E' en fonction de la vitesse de rotation Ql.
Vérifier que la relation entre ces deux grandeurs est de la forme :
E=kCl
Déterminer la valeur de la constante k.
b) Tracer la courbe du moment T du couple de pertes en fonction de la vitesse de rotation Ci.
Vérifier que la relation entre ces deux grandeurs est de la forme :
r„ = r0+/Q
Déterminer les valeurs des constantes T0 et/
EB Un essai de ralentissement a ensuite été effectué. Le moteur à vide est amené à une
fréquence de rotation n0 = 2 000 tr • min'1 en augmentant progressivement la tension d’induit et
en gardant le même courant d’excitation que dans l’essai précédent. Lorsque cette vitesse est
atteinte, on ouvre le circuit d’induit à un instant choisi comme origine des temps. Un capteur de
vitesse a permis de relever la courbe de la vitesse de rotation Q.v en fonction du temps t
(figure 23.1).
i Q (rad-s-1)
200
150
100
50
5 10 25 /(S)
15 20
348
Énoncé
r
fi2kJ Déterminer les valeurs de Q et de pour / = 0+. En déduire les deux constantes
d/
d’intégration^, et^42 qui interviennent dans la solution de l’équation différentielle.
133 Tracer la courbe représentant les variations de Q en fonction de t.
133 Donner l’expression de i en fonction de /.
l'WÂ Tracer la courbe représentant les variations de / en fonction de /.
ïç C. Étude Approchée
On néglige maintenant l’effet de l’inductance L.
1 fai Montrer que l’évolution de la vitesse Q est régie par une équation différentielle de la forme .
c
J dQ
I — + DQ = E
*2 dt
Q.
349
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
SOLUTION
(ffffff*i
L’énoncé considère que la chute de tension aux balais est constante. En réalité, celle-ci dépend de l’inten-
teSr \ sité du courant dans le circuit d’induit. Avec ce choix, la chute de tension dans l'essai à vide du moteur est
\c§3:\ surestimée car l’intensité du courant est faible. Une autre méthode consiste à tenir compte de la chute de
£__' tension aux balais par une modification de la résistance de l’induit. Dans l’essai à vide du moteur, la chute
de tension est alors sous-estimée. Cette imprécision n’est toutefois pas trop gênante car la chute de
tension aux balais reste un terme mineur dans l’expression de la tension, sauf pour ses valeurs les plus
basses.
Slv (rad s-1) 10,5 31,4 52,4 73,3 94,2 115 136 157
E' (V) 14,1 38,9 66,9 94,7 121 149 175 202
350
Solution !
:
200 .•
150 :
100
50
0
0 50 100 150 200 Q (rad-s"1)
Une régression linéaire effectuée avec une calculatrice ou un tableur montre que la droite
passe pratiquement par l’origine et donne son coefficient directeur :
k= 1,29 V-s-rad'1
Elle prouve également que les points sont très bien alignés puisque le coefficient de
détermination est r2 = 0,9999.
b) Pour une machine à flux constant, le moment F du couple électromagnétique est proportionnel
à l’intensité I du courant, la constante de proportionnalité k étant la même que dans la relation
entre force contre-électromotrice et vitesse de rotation :
F = kl
En régime permanent, le moment F du couple électromagnétique est égal à la somme des
moments des couples résistants. À vide, seul intervient le couple de pertes de moment Fp :
S
c
rp=k/v
B
| Cette formule nous permet de calculer la valeur de Fp pour chaque valeur de (tableau 23.3).
3
J
3 n„(rad s-1) 10,5 31,4 52,4 73,3 94,2 115 136 157
1
§•
§ rp (N m) 1,87 2,09 2,27 2,66 2,79 3,17 3,41 3,56
«2
■g
§ Nous pouvons alors tracer la courbe de T en fonction de Flv et constater qu’il s’agit d’une
o droite ne passant pas par l’origine (figure 23.5).
351
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
rp(N-m)
4
3,5
2,5
1,5
0,5
0
50 100 150 200
Cl (rad-s'1)
0
.
!
î
352
■
:
Solution
O. = A$e T —
/
À * - 0+, la vitesse Q est égale à la valeur £20 = 2nn0 qu’elle avait à t = 0 car l’inertie du rotor
empêche les discontinuités de vitesse. Nous en déduisons une condition sur la constante
d’intégration A0 :
d’où :
, (,1+J-S-
=xln /fîol =—lu
J , f,1+3-ü
/Qo
l rj / ro
Nous en déduisons le moment d’inertie du rotor :
J= hf
■È lnfl + —
■o
§ l ro
% Application numérique: la courbe de ralentissement montre que £20=209rads 1 (ce qui
| correspond bien à n0 = 2 000 tr • min'1) et que tx = 22,7 s.
§
c 22,7x0,0121 = 0,303kgm2
.1 J=
I 0,0121x209
1g. In 1 +
1,71
§
V La détermination de l’inductance de l’induit peut s’effectuer par 1 intermédiaire d une
1 mesure d’impédance. Un autotransformateur à rapport variable branché sur le secteur (fréquence
o / et pulsation co) permet d’appliquer au circuit d’induit une tension sinusoïdale d amplitude
353
/
Secteur
O
<D V M
50 Hz
O
x
Figure 23.4 - Mesure de l’impédance de l’induit.
1
Les mesures permettent de calculer le module Z de l’impédance de l’induit :
Z=—
I
Le moteur étant à l’arrêt, le schéma équivalent de son induit est un circuit série RL dont
l’impédance a pour module :
Z = Jr2+L2 cû2
. L = —Vz2 -R2
CD
soit :
1
L =-----
! 2nf^IJ
:
i
: ! B. Réponse à un échelon de tension appliqué à l'induit
EH Le moteur développe un couple électromagnétique de moment T = ki. La charge étant
placée directement sur l’arbre du moteur, son moment d’inertie Jc s’ajoute au moment d’inertie J
du rotor et son couple résistant de moment Tc = ffl s’ajoute au couple de pertes de moment
(l’énoncé demande de négliger r0). Le principe fondamental de la dynamique appliqué à
■ l’ensemble des parties tournantes (rotor et charge) donne :
S dt
: •
354
hi
Solution
(y+Jc)<
^r:=ki-fQ.-fcQ.
d/
Pour simplifier, posons :
J, = J + JC
f=f + fc
Application numérique :
J, = 0,303 + 0,100 = 0,403 kg • m2
f = 0,0121 + 0,100 = 0,112 N • m • s ■ rad"1
Nous obtenons ainsi pour la première équation différentielle :
dQ
J,- = ki-fQ
dt
Écrivons ensuite la loi des mailles pour le circuit d’induit :
di
u-e + Ri + L—
dt
Pour t > 0, la tension u a une valeur constante UQ. Après avoir remplacé e’ = kQ, nous
obtenons une seconde équation différentielle :
d/'
U0=kQ + Ri + L—
dt
f Pour obtenir une équation différentielle régissant les variations de la vitesse O, il faut
éliminer l’intensité i entre les deux équations précédentes. La première de ces équations donne :
i=
k dt k
En remplaçant i dans la seconde équation, nous arrivons à :
■â
RJ, dfl t Rf, a t U, d2n t Lf, dn
c
Uq = kQ. +
8 k dt k k dt2 k dt
%
I En regroupant les termes et en ordonnant les dérivées, nous avons :
§
J
ï k i? {k k)n { t)
1
u Nous pouvons ensuite mettre à 1 le coefficient de la dérivée seconde :
£
O
d2n | (r ( fAdn | k2 +Rft Q_ kUp
c
Û dt2 [ L J, ; dt LJ, LJ,
O
355
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
, ,
Cette équation différentielle est bien de la forme proposée par l’énoncé en posant :
: a=«+
| L J,
k2 + Rf,
i B=
LJt
c= kU0
ut
Application numérique :
i 0,650 0,112 -i
A= = 50,3s
13,0x10 0,403
1,292 + 0,650x0,112
B= = 33 ls“2
13,0xl0~3 x0,403
1,29x100
C= = 2,46x104 rad-s"2
13,0xl0-3 x0,403
50,3 + yi,21xl03
ii' i r2 = = -7,76 s -i
!| 2
!•
356
*ïl i
Solution
avec :
B
Application numérique :
2,46x104
Q.= = 74,3rad -s_I
331
I»Œ1 La valeur initiale de la vitesse est nulle car il ne peut pas y avoir de discontinuité sur cette
grandeur du fait de l’inertie des parties tournantes. La valeur initiale de l’intensité du courant
dans l’induit est également nulle car ce courant ne peut subir de discontinuité à cause de
l’inductance du circuit. La formule obtenue à la question B.l à partir du principe fondamental de
la dynamique montre alors que la valeur initiale de la dérivée de la vitesse est nulle.
Ces deux conditions initiales fournissent un système de deux équations pour les constantes
d’intégration^, et A2 :
5 Al+A2+Cïoo=0
«c
8
1 A A2 = 0
3 T, T2
i
§
C
La résolution de ce système conduit à :
J
i
1g. A, =
x2 "XI
£
■g A2 -
i
a t2-t.
O
357
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
Application numérique :
0,0118
A,î = x74,3 = 7,48rad-s -î
0,129-0,0118
0,129
A2 - x 74,3 = -81,8 rad s -î
0,129-0,0118
L’expression obtenue à la question B.3 et les valeurs numériques obtenues aux questions
B.3 et B.4 permettent de tracer la courbe de £2 en fonction de î (figure 23.5).
Q (rad-s ’)
70
60
50
40
30
20
10
i=
k dt k
soit :
t / 'N t t
A A
i = — -—Le T« --le T* + ~f A,e X| +A2e T2 +fi00
k Ti *2 k
358
Solution
avec :
f j
B,1 = + Aï
{ kh k) .
( J
B2= -
L k*2 k
ioo
1 -— O
, 44co
k
Application numérique :
0,403 0,112^
Bxî = — x7,48 = -197A
^ 1,29x0,0118 1,29 ,
0,403 0,112
B2= - x(-81,8) = 191A
^ 1,29x0,129 1,29
0,112
x 74,3 = 6,45 A
1,29
liJJ La formule et les valeurs numériques trouvées à la question précédente permettent de
tracer la courbe de i en fonction de t (figure 23.6).
C. Étude Approchée
HJ Reprenons l’équation différentielle de la vitesse obtenue à la question B.2 (avant mise à 1
fj du coefficient de la dérivée seconde) et remplaçons L par 0 :
i
8 RJt dQ +{k+&\a=u0
i
in k dt kJ
§
c Mettons à 1 le coefficient de la dérivée première :
•§o ’
dQ k2 + Rf Mo
£ dt + RJ, Q = RJ,
a
§
h
8
§
Q
O
359
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
.
?.
- 140
=
I
! 120
100
.
80
60
40
20
O '(S)
0,2 0,4 0,6
EJ-^
RJ,
Application numérique :
: 1,292 +0,650x0,112
D= = 6,63s -1
0,650x0,403
1,29x100
E= = 492 rad • s-2
. 0,650x0,403
fj La solution de l’équation différentielle est de la forme :
•I
;! /
n = A3e ^ +nœ
avec :
1
x3= —
D
E
Oo=-
D
360
I
Solution
Application numérique :
1
*3 = = 0,151 s
6,63
492 -î
n« = 6,63 = 74,2rad - s
La vitesse Q*, en régime permanent est la même que celle qui a été trouvée dans la partie B. L’écart d’une
unité sur le troisième chiffre significatif n’est dû qu’au cumul des arrondis. On peut éviter cette petite diffé
rence en mémorisant les résultats successifs non arrondis dans sa calculatrice.
La valeur initiale de la vitesse est nulle car il ne peut pas y avoir de discontinuité sur cette
grandeur du fait de l’inertie des parties tournantes. Nous en déduisons une condition sur la
constante d’intégration A3 :
A3 + -0
d’où :
A3 -
La solution s’écrit finalement :
n=nx i-e ^
tel La formule qui vient d’être obtenue permet de tracer la courbe de £2 en fonction de /
(figure 23.7).
1^1 L’expression de / est obtenue à partir de celle de O. en écrivant :
U0-kQ
/=
R
soit :
■
é
/ 'N
■o
c U0-kQœ 1-e T3
8
8 i=
1 R
â
§ Ce résultat est de la forme :
c
I t
8
■g
z = B3e T3 +/„
g.
2
avec :
«2
■g
ç B3 =
Q R
O
361
Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire
:
:
:
4> = R
Application numérique :
1,29x74,2
B3 = = 147 A
0,650
100-1,29x74,2
4= 0,650
= 6,59A
362
ï
I
Solution
/(A)
toiU-
«4
■ ,
:
+■ /(S)
O 0,2 0,4 0,6
§
§
3
$
'g
1
§
c
.1
O
1
fr
£
■g
ç
Q
O
363
■
.
!
Imprimé en France
■m-----