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de la qualité :
Définition, historique et évolution du
concept de la qualité
Encadré par :
M. ZAOUA ABDERRAHIM
Management de qualité
Introduction
« Le concurrent le plus redoutable est celui qui ne se préoccupe jamais de vous, mais qui
améliore sans cesse sa propre affaire. » Henry FORD.
En d’autres termes, Henry Ford explique que pour rester compétitif sur le marché, dans un
environnement économique hautement concurrentiel, vous devez savoir adapter et améliorer
continuellement vos méthodes de travail et vos produits afin d'augmenter continuellement la
satisfaction de vos clients et ainsi les fidéliser.
La qualité est sans aucun doute devenue une source importante d'amélioration des résultats de
l’entreprise. En matière de qualité, toute entreprise sait qu'elle recherchera un équilibre
difficile entre les parties prenantes. Bien sûr, il doit satisfaire ses clients, mais aussi ses
actionnaires et ses employés. Il doit établir des relations mutuellement avantageuses avec ses
fournisseurs. Elle doit jouer un rôle important dans la prise en compte de l'environnement ...
Définitions
Qualité :
La qualité est une notion très difficile à définir vue la perception de chacun d’entre nous sur la
définition de celle-ci, chacun la définie de sa manière et selon son expérience.
Le terme qualité est défini selon cinq points de vue. Par rapport au client, à l’entreprise, à la
norme ISO 9000, au produit et au service.
produit est de bonne qualité ou pas, le client se base sur la qualité attendue et la qualité perçue
non pas sur la cherté du produit ou bien la réputation de ce dernier.
La qualité du produit :
La qualité du produit est basée sur huit dimensions, elle revoit aux différentes caractéristiques
du produit qui peuvent satisfaire les besoins et les exigences des clients.
Pour dire qu’un produit est un produit de qualité lorsque ses caractéristiques respectent les
spécifications et elles sont pertinentes pour le client ainsi que pour l’entreprise.
Ses caractéristiques sont classées selon huit catégories autrement dit huit dimensions,
premièrement la performance, c’est une notion relative car elle dépend de la satisfaction des
clients. Cette dimension nous permet de classer les produits les uns par rapport aux autres, elle
désigne les caractéristiques techniques du produit dont on trouve les différentes
caractéristiques principales du fonctionnement du produit. Deuxièmement les accessoires,
elles viennent pour apporter un complément aux caractéristiques principales du
Management de qualité
fonctionnement. Elles sont considérées comme étant des caractéristiques secondaires pour le
produit. Troisièmement la fiabilité, elle désigne le bon fonctionnement d’un produit dans un
intervalle de temps donné et dans des conditions normales d’utilisation. Les mesures les plus
fréquentées de la fiabilité sont le temps moyen écoulé avant la première panne (et le taux de
panne. Quatrièmement la conformité, cette dimension nous donne une idée sur la conformité
du produit avec ce qu’il a été conçu, Elle mentionne le niveau de conformité entre la
conception du produit et ses caractéristiques de fonctionnement, d’une part, et les
spécifications du produit, d’autre part. Cinquièmement la durabilité, elle désigne la durée de
vie de produit. La durabilité est liée à la fiabilité. Sixièmement la maintenabilité, La
maintenabilité est la capacité de maintenir le produit, elle permet d’assurer l’aptitude
d’utilisation du produit après le processus d’achat. Septièmement l’esthétique, cette
dimension représente ce que le client peut percevoir grâce à ses cinq sens du produit.
Huitièmement La qualité perçue.
La qualité du service :
Un service de bonne qualité nécessite un détournement vers le client et ses attentes. Pour
caractériser un service de qualité, il faut prendre en considération les points suivants : l’accès
facile au service, la documentation doit être claire, le service après-vente qui doit être
efficace,…
Management de qualité :
Le management qualité, selon ISO 9001, est un « standard d’organisation » et représente à ce
titre, comme étant les normes techniques, dans ce cas il est considéré comme un outil de
valorisation des résultats de la recherche. Le respect et le bon suivi d’une norme représente un
avantage compétitif par rapport aux entreprises qui n’y parviennent pas. Le management
qualité favorise l’échange international chose expliquée par la compatibilité des produits dans
le monde entier, donc il est considéré comme une carte qui permet de réaliser une visite
internationale, aussi bien c’est un facteur qui augmente la qualité, la réputation du détenteur
d’une certification et la performance individuelle (par l’amélioration de l’organisation au sein
d’une entreprise). Il permet aussi de prendre en compte la demande du marché, pour mieux
répondre aux attentes des clients afin de véhiculer une image de sérieux sur l’entreprise.
En effet, même à l’antiquité vers 1700 avant J.-C., un texte d’Hammourabi de la haute
civilisation babylonienne a été rédigé pour la mise en œuvre de bonnes pratiques à adopter
face aux situations différentes pour une meilleure gestion de la société. D’une manière plus
moderne, le code d’Hammourabi est peut être considéré comme le premier texte relatif aux
bases de la qualité-performance.
De surcroit, après plusieurs années et juste avant l’avènement de l’ère industrielle, les produits
et articles disponibles sur le marché ont été fabriqués par des artisans ou des apprentis qui ont
appris le métier généralement grâce à leurs parents. Dans l’ensemble des pays arabes,
existaient des sortes de sociétés (des corporations de métiers) dirigées par une personne qui,
en règle générale, est âgée, honnête et respectée au sein de la corporation, cette personne est
responsable du « contrôle de la qualité » et prêt à imposer des sanctions en cas d’un travail
mal fait par l’artisan. Alors, même les artisans du Moyen Âge ou encore les bâtisseurs des
cathédrales antiques avaient ce souci de la qualité d’un travail bien fait.
Ainsi, le concept de la qualité était toujours présent dans l’activité humaine et il évoluait très
vite. Cependant, ce concept ne devient un principe formel de management qu’après la surgie
des problèmes d’organisation et de gestion avec le développement de la production en série et
la multiplication des quantités produites, initiée par la deuxième révolution industrielle. De
facto, le contrôle de la qualité est devenu dominant et s’est imposé, notamment à l’époque du
taylorisme au début du XXe siècle avec la mise en place de l’OST (Organisation Scientifique
du Travail)
Elle consiste à trier, a posteriori, les produits et vérifier leur conformité à un Niveau de
Qualité Acceptable (en anglais : Acceptance Quality Limit AQL). A cette époque, la qualité
était confinés aux activités de vérification à l’achèvement d’une production en effectuant un
contrôle qualité intégral des produits ; les bons produits sont mis sur le marché alors que les
autres sont réparés ou rejetés.
Management de qualité
L’un des premiers à officialiser cette pratique était Taylor. De plus, George Stanley Radford
publie Le contrôle Qualité en Fabrication (1922) et considère, pour la première fois, la qualité
comme fonction indépendante de l’entreprise.
Le contrôle statistique :
C’est en 1924 que les travaux statistiques de Walter Shewhart l’ont conduit à inventer la carte
de contrôle qui permet d’effectuer le suivi de la qualité directement à la sortie des machines et
a pour finalité d’identifier et éliminer les changements significatifs des processus de
fabrication afin d’obtenir une production homogène sans anomalies, à l’opposé de
l’inspection qui ne nous permet pas de reproduire des produits de manière identique.
Ces deux méthodes, quoiqu’elles soient effectives dans leur contexte préliminaire, n’ont pas
tardé à faire preuve de plusieurs inconvénients, y compris :
On a constaté que jusqu’à ce moment-là, les coûts des méthodes de contrôle sont toujours
supportés par les acheteurs. L’assurance qualité a donc été créée par des donneurs d’ordre des
secteurs militaire, spatial et nucléaire pour faire externaliser ces coûts vers les fournisseurs ; il
leur était demandé de faire preuve de leur maîtrise de la qualité pour inspirer confiance aux
acheteurs. C’est à cette époque aussi qu’on commence à prendre conscience des conséquences
du manque de la qualité ; la notion de fiabilité commence à se développer avec l’introduction
de la pratique zéro défaut développée avec le concept du « juste-à-temps » apparu dans les
années 50.
Cette période était marquée par le grand succès des entreprises japonaises, initié en principe
par l’apport des pères fondateurs de la qualité dans ce pays, notamment Walter Edwards
Deming et Joseph Moses Juran qui étaient, respectivement, invités au Japon en 1950 et 1954.
Ils donnaient des cours aux dirigeants de l’industrie japonaise, à la demande de l’Union des
Scientifiques et Ingénieurs Japonais, durant une période de reconstruction post guerre.
Ce nouveau système est marqué alors par l’émergence de la TQM (Total Quality
Management) qui reposait sur quatre points majeurs :
Management de qualité
Ensuite, à partir des années 1990-2000, la qualité s’internationalise avec la généralisation des
normes ISO, la multiplication des référentiels-qualité et la mise en place des prix nationaux et
internationaux de la qualité. Ces normes sont très utiles pour les entreprises ; un acheteur peut,
à partir des normes auxquelles répond le produit, avoir une idée précise sur la qualité de ce
dernier. De manière générale, la normalisation vient clarifier et simplifier les relations entre
les entreprises en harmonisant les pratiques sur les marchés.
Conclusion
En guise de conclusion, la notion qualité est devenue de nos jours un élément primordial pour
le succès de tout organisme. Intégrer donc un système de management de la qualité et
s’engager dans un processus d’amélioration continue est indispensable pour qu’un organisme
augmente sa performance et sa compétitivité.
Cette notion de qualité a connu trois phases d’évolution phares. Elle a passé progressivement
d’un simple « contrôle de qualité » des produits par des procédures de contrôle systématisées
à « l’assurance qualité » qui peut être considérée comme une extension du contrôle qualité à
l’ensemble des chaines du processus de production et enfin au « management de la qualité »
adoptée dans l’ISO 9000 : famille de normes abordant les différents aspects du management
de la qualité.
Management de qualité
Bibliographie
ALLEN Theodore. Introduction to Engineering Statistics and Lean Six Sigma: Statistical
Quality Control and Design of Experiments and Systems (third edition). Springer Londen,
2019. 633 pages.
DURET Daniel et PILLET Maurice. Qualité en Production : De l’ISO 9000 à Six Sigma (3 e
édition). Editions d’Organisation, 2005. 407 pages.
GIESEN Eva. Démarche qualité et norme ISO 9001 : Une culture managériale appliquée à la
recherche. IRD éditions, 2013. 180 pages.
HAMROUNI Anis et JLASSI Nejib. Management de la qualité en industrie. Afnor, 2019. 152
pages.
MITRA Amitava. Fundamentals of Quality Control and Improvement (fourth edition). Wiley,
2016. 819 pages.
Webographie :
L’Agence Universitaire de la Francophonie :
https://www.auf.org/
https://www.thehenryford.org/