du Résident
en Service Social
Première Édition
2014
Rédacteur en chef
Daniel Duré, MD-MPH
Responsables de la rédaction
Médecine interne : Robin Tittle, Jacquelin P. Auguste, Daniel Duré
VIH : Daniel Duré, Alain Casséus, Pretanvil Jean Ainé, Kesner Francois
TB : Daniel Duré, Wisny Docteur
Chirurgie : Sterman Toussaint, Regis Emmanuel, Jude Milcé
Pédiatrie : Romain Jean Louis, Équipe Pédiatrique ZL et PIH
Dermatologie : Elise D. Toussaint
Amélioration de la Qualité : Joseph Jean Paul
Système d’information sanitaire : Jean Gregory Jerome
Révision grammaticale
Vernet Etienne
Collaborateurs
Fernet Leandre, Wesler Lambert, Vernet Etienne, Emily Dally, Paul E. Farmer,
Sophia Kostelanetz, Denis Venande, Fabiola Dieudonné, Roodeline Valcourt, Myrka
Amazan, Rejouit Jean Renold, Kesner Francois, Michelle Morse, Yvenide Decoste
Louis, Michelene Thernozier, Charles P. Almazor, Kerling Israel, Jean Claude Cadet,
Elsie Chalumeau, Sosthène Pierre, Jonas Eddy, Patrick Ulysse, Gregory Jérôme, Ralph
Ternier, Maxi Raymonvil, Milien Christophe, Martine André, Edgard Toussaint,
Prince Wishmid, Marcel Sauveur, Loune Viaud, Ramilus Saint Luc, et Ralph Blondelle.
Chapitre 3: Pédiatrie.................................................................................21
Chapitre 6: Tuberculose..........................................................................191
Chapitre 7: Dermatologie.......................................................................209
Chapitre 9: Chirurgie..............................................................................337
Épilogue.................................................................................................373
3TC Lamivudine
ABC Abacavir
ACQ Amélioration Continue de la Qualité
AFADS Acceptable, Faisable, Abordable,
Disponible et Sûre
AINS Anti-Inflammatoires Non-Stéroïdien
AQ Amélioration de la Qualité
AQ Assurance Qualité
ASC Agent de Santé Communautaire
ASP Radiographie de l’Abdomen
Sans Préparation
ASPE Aliment de Supplémentation Prêt à l’Emploi
ATPE Aliments Thérapeutiques Prêt à l’Emploi
ATV Atazanavir
AZT Zidovudine
BP-100 Type d’aliment thérapeutique prêt à l’emploi
BPCO Broncho-Pneumopathie
Obstructive Chronique
CA Cancer, tumeur maligne
CAL Centre de Santé a Lit
CDV Conseil et Dépistage Volontaire
CHART Caribbean HIV/AIDS Regional Training
CMV Cytomégalovirus
CNLS Commission Nationale de Lutte
Contre le SIDA
Nous espérons que ce guide de prise en charge sera très utile par sa
contribution dans l’amélioration des soins aux premiers niveaux
de la pyramide sanitaire et par sa promotion pour une utilisation
efficiente et rationnelle de nos maigres ressources, pour le plus
grands bien (rationalisation de la prescription de médicaments
surtout des antibiotiques, utilisation des examens de laboratoire
efficacement, rationalisation de la référence). Il pourrait aussi
aider les jeunes médecins à répondre en partie à l’attente de la
population qui en toute naïveté « aprè Bondye se doktè » place toute
leur confiance en eux pour garantir un minimum d’état de bien être.
Une bonne habilité clinique des jeunes médecins est à construire,
en incluant de bonnes impressions cliniques et de bon jugement
« la clinique ne ment jamais » Philippe D. Charles.
Remerciements spéciaux
• Dieu
• Le décanat et les vices décanat de la Faculté
de médecine de l’UEH
• Le Département de renforcement des capacités,
éducation médicale et formation de ZL
• Le Département de Suivi, évaluation
et d’amélioration de la qualité de ZL
• La Direction des programmes cliniques
de Zanmi Lasante
• Nos infatigables collègues accompagnateurs et
membres du noyau d’éducation communautaire de ZL
Amélioration de la Qualité 1
Sommaire
I. Introduction
VIII. Références
I. Introduction
Depuis 2007, le pays s’est pourvu d’une méthodologie commune
de gestion de la qualité des services qui est basée sur l’approche
d’amélioration continue de la qualité. Ce programme fondé sur
le renforcement des systèmes, a été implémenté dans le cadre
du programme VIH (HIVQUAL) jusqu’en 2011. A partir de 2011
le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et
ses principaux partenaires se sont mis d’accord sur la nécessité
d’étendre cette bonne pratique à l’ensemble des programmes
et services du système de soins, ce qui a donné naissance au
programme Santé Qual (HEALTHQUAL). Ce module destiné à
l’attention des résidents en service social vise à exposer l’essentiel
de la méthodologie tout en insistant sur les concepts généraux et
surtout les principaux outils d’Amélioration de la Qualité.
Qualité
Ensemble des caractéristiques d'un produit (service de santé/
soin) qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins
exprimés et implicites (ISO 8402).1
ISO 8402
Actions entreprises dans tout l’organisme en vue d’accroître
l’efficacité et le rendement des activités et processus pour
apporter des avantages accrus à la fois à l’organisme et à ses
clients. Cette démarche participative repose sur la mise en
place d’un cycle d’amélioration de la qualité selon le principe
proposé par Deming (ISO 8402).3
Contrôle de qualité
Le contrôle est une opération destinée à déterminer, avec
des moyens appropriés, si le produit (y compris, services,
documents, code source) contrôlé est conforme ou non à ses
spécifications ou exigences préétablies et incluant une décision
d’acceptation, de rejet ou de retouche.4
Responsabilité Clients
de la direction (et autres
parties
interessees)
Clients
(et autres Management Mesures, analyse Satisfaction
parties des ressources et amélioration
interessees)
Éléments Éléments
d'entrée de sortie
Exigences Réalisation Produit
du produit
structure
résultat
processus
Indicateur de qualité
Un indicateur de qualité est un outil utilisé pour évaluer des
aspects spécifiques de soins et des services qui sont liés aux
meilleurs résultats de santé tout en étant compatibles aux
connaissances professionnelles courantes et répondant aux
besoins du client. Ils sont généralement représentés sous
forme de proportion :
Patients Eligibles
(Patients enrôlés en SP)
Dénominateur
(Patients ayant eu au
moins une visite)
Numérateur
(Patients mis
sous TAR)
A. LE BRAiNSTORMiNG
Méthode organisée pour développer une liste d’idées sur les
causes/solutions aux problèmes tout en permettant d’impliquer
beaucoup de gens dans la résolution des problèmes.
B. LE LOGiGRAMME OU ORGANiGRAMME
Un logigramme est une image de n’importe quel processus,
pouvant impliquer une séquence d’évènements, d’étapes,
d’activités, ou de tâches (Exemple : référence du CDV à la
clinique ; processus de sélection pour les ARVs). Il permet de
comprendre le processus, d’identifier les sources potentielles
de problèmes, de décrire les étapes du processus idéal, et de
faciliter la communication au sein de l’équipe.
M1 M2
Effet
M3 M4 M5
Series 1 Series 2
Changements
qui résultent
en une
A P amélioration
e s
n ne S D
D
do S
P Application du
A
A Changement
S P
D
Tests de changement
A P à grande échelle
S D
Intuitions
Théories Tests de suivi
Idées
Test à une très
petite échelle
Système d’Information 2
Sanitaire et Maladie à
Déclaration Obligatoire
Sommaire
I. Définition du SIS
Declaration hebdomadaire
• Charbon cutané • Autres fievres a investiguer
• Coqueluche
• Diarrhée aigue aqueuse
• Diarrhée aigue sanglante
• Fièvre typhoide
• Infection respiratoire aigue
• Tetanos
• Tetanos neonatal
Niveau Communautaire
A. La recherche opérationnelle
Les institutions utilisent les données issues du SIS pour
conduire des activités de recherche opérationnelle en vue de
fournir les évidences scientifiques nécessaires à influencer
les politiques de santé et à partager les bonnes pratiques en
matière de service de santé.
B. L’Amélioration de la Qualité
Les techniques d’amélioration de la qualité utilisent les
données issues du SIS pour mesurer à l’aide d’indicateurs de
proportion la performance des programmes en adressant les
lacunes et écarts identifiés (voir chapitre AQ).
Pédiatrie 3
Sommaire
III. Bronchiolite
V. Drépanocytose
XIV. Paludisme
XVII. Septicémie
XIX. Tétanos
XX. Tuberculose
XXI. Références
A. Admissions hospitalières
Tout patient âgé de plus d’un (1) mois doit être reçu et examiné
par une infirmière immédiatement après son admission, puis
être réexaminé par un médecin dans les 12 heures suivant
l’admission, ou plus tôt à la demande de l’infirmière ou du
médecin traitant. L’infirmière doit appeler le médecin en vue
d’un examen au préalable en fonc des critères de transfert. Par
exemple : le médecin doit être appelé pour tout nouveau-né,
tout enfant présentant des convulsions ou ayant un besoin
d’oxygène, etc. Une fiche d’admission complète doit être
attachée à son dossier.
Chapitre 3 Pédiatrie 23
• Plan : toutes les ordonnances, y compris les changements
de médicaments, les tests de laboratoire supplémentaires
Chapitre 3 Pédiatrie 25
Si ces solutions ne sont pas disponibles, elles peuvent être
mélangées à l’aide des solutions disponibles :
Chapitre 3 Pédiatrie 27
Les pathologies suivantes devraient être traitées au niveau du
Centre de Santé :
• Déshydratation
• Infections des voies respiratoires hautes
• Paludisme
• La fièvre typhoïde
• Infections des voies urinaires
• Simple malnutrition
• Otites
• Pharyngites
• Glomérulonéphrite aiguë
• Parasites intestinaux
• Mycoses
• Tuberculose pulmonaire
• Les nouveau-nés à risque du FMI
• Les nouveau-nés exposés à la syphilis ou le VIH
• Anémie modérée par carence en fer
Chapitre 3 Pédiatrie 29
Si le bébé présente un ou plusieurs de ces signes de danger
ci-dessous, organiser le transfert :
• Les signes vitaux anormaux
• Fièvre (température > 38° c), l’hypothermie (temp ° C)
ou l’instabilité de la température
• Tachycardie (HR > 180) ou bradycardie (HR < 80)
• Tachypnée (RR > 60) ou bradypnée (RR < 30) dont l’apnée
• Mauvaise perfusion : temps de remplissage capillaire
> 3 secondes, hypotension
• Une respiration anormale : essoufflement, grognements,
resserrement aiguë de la poitrine, battements des ailes
nasales ou apnée
• Couleur anormale : cyanose, pâleur, gris, tacheté, aigri,
érythémateuse y compris la région ombilicale
• Une activité anormale : tremblement, irritabilité,
convulsions, diminution du tonus musculaire, rigidité ou
réponse minimale à la stimulation, léthargie
• Alimentation anormale : mauvaise alimentation, distension
abdominale, vomissements récurrents, diarrhée, sinon une
hypo- ou une hyperglycémie inexpliquée
• Antécédents de convulsions
• Ictère
• Bombement de la fontanelle
• Bébé prématuré ou poids à la naissance < 2,0 kg
L’antibiothérapie recommandée :
• Au risque d’infection fœtale maternelle : ampicilline
et gentamicine.
• La durée du traitement : si le bébé est cliniquement
stable, traiter pendant 3– 5 jours
> 14 jours
Gentamicine ≤ 14 jours
≤ 35 sem d'age gestationnel* ou
> 35 sem d'age gestationnel**: Utiliser la dose
4 mg/kg IV une fois par jour nouveau-née
pendant le
> 14 jours premier mois
> 1 mois : 7,5 mg/kg IV une fois
par jour
Chapître 5 Pédiatrie 31
E. L’évaluation et le triage
33
G. Déshydratation et diarrhée
Signes de danger :
Patient avec deshydratation Obstruction des voies
et/ou diarrhee respiratoires
Détresse respiratoire grave
Cyanose centrale
Évaluer les signes de danger Signes de choc
(mains froides, pouls
Non faible et rapide, recharge
Suivre le Oui /Présent capillaire > 3s)
Signes de
protocole Coma
danger ?
d'urgence Convulsions
Non /Absent Déshydratation sévère
(léthargie, les yeux
Évaluer la sévèrité de la enfoncés, la turgescence
déshydratation pauvre)
Oui
Raideur
Aller à l'Arbre Plainte de la nuque
de Décision respiratoire ? ou fontanelle
RESPIRATOIRE
Oui bombée ? Non
Non
Méningite Septicémie
Paludisme
Prendre les signes vitaux
Malaria
Faire L'Histoire et Exam Physique
Cérébral
Localiser le problème –
En cas de fièvre isole, penser à la malaria
Oui
Abdomen Référence
Peau/Tissus Oreille/ chirurgicale
Extrémité Abdomen chirurgicale ?
Mous Nez/Gorge urgent
Chapitre 3 Pédiatrie 35
I. Symptomes respiratoires
Patient avec
PLAINTE
RESPIRATOIRE
Des signes de choc septique Signes de danger
Inconscient ou léthargique Obstruction des
Extremites froides voies respiratoires
Lent remplissage capillaire Évaluer les signes Détresse
Pouls rapide : de danger respiratoire grave
• 2 mois-12 mois : > 160 Cyanose centrale
• 1-5 ans : > 140 Signes de choc
(mains froides,
pouls faible et
Commencer Oui rapide, recharge
Sont les
oxygène capillaire > 3s)
signes de danger
et appel le Coma
présent ?
médecin Convulsions
Déshydratation
Non sévère (léthargie,
Traiter pour le les yeux enfoncés,
Oui Évaluer Non
choc septique Continuer avec la turgescence
- Un bolus pour le choc pauvre)
l'evaluation
solute IV septique
- Antibiotiques
Oui Non
Corps étrange ; Début
pneumothorax Durée
brusque ?
<2 >2
semaines semaines
Non
Poumons Ral L'air diminué
Sibilance Stridor
clair crepitant ou absent Examen
TB est
Oui Non positif ?
Rhume Pneumonie Croup Effusion
Coqueluche Insuffiance Corps Empyema Oui
Cardiaque Étrange Masse
Tuberculose
Broncholite Asthme
Signes d’urgence
• Tous les enfants qui présentent l’un des signes d’urgence
suivants doivent être évalués et traités immédiatement :
• Obstruction des voies respiratoires
• Détresse respiratoire grave
• Cyanose centrale
• Signes de choc (mains froides ; remplissage capillaire
supérieur à 3 secondes ; pouls faible et rapide)
• Coma
• Convulsions
• Signes de déshydratation sévère à cause de la diarrhée
(léthargie, yeux enfoncés, retour très lent après
pincement de la peau – deux de ces signes).
Chapitre 3 Pédiatrie 37
Voies aériennes et respiration
Évaluation
• La respiration de l’enfant semble-t-elle obstruée ?
Regardez et écoutez pour déterminer si la ventilation est
faible lors de la respiration.
• Y a-t-il une détresse respiratoire grave ?
La respiration est très laborieuse, l’enfant utilise les
muscles auxiliaires de la respiration (hochements de
la tête), respire très rapidement, et semble être fatigué
souvent. L’enfant n›est pas capable de se nourrir à cause
de la détresse respiratoire.
• Y a-t-il une cyanose centrale ?
Y a-t-il une coloration bleuâtre/violacée de la langue
et de l’intérieur de la bouche ?
Diagnostic différentiel
• Aspiration d’un corps étranger (voir ci-dessous)
• Pneumonie
• Asthme
• Abcès rétropharyngé
• Croup
• Diphtérie
Traitement
Si aspiration de corps étranger :
• Gestion des voies respiratoires du nourrisson s’étouffant
(voir illustration OMS 3) :
––Placez le bébé sur votre bras ou votre cuisse,
la tête en bas
Chapitre 3 Pédiatrie 39
Circulation (en cas de choc)
Évaluation
• Vérifiez si la main de l’enfant est froide ; si c’est le cas :
––Vérifiez si le temps de remplissage capillaire est
supérieur à 3 secondes. Si le remplissage capillaire
prend plus de 3 secondes, vérifiez le pouls. Est-il faible
et rapide ? Si le pouls radial est fort et non rapide,
l’enfant n’est pas en état de choc. Si vous ne pouvez
pas sentir le pouls radial d’un nourrisson (moins d’un
an), prenez le pouls brachial ou, si l’enfant est couché,
le pouls fémoral. Si vous ne pouvez pas sentir le pouls
radial d’un enfant, sentez la carotide.
Diagnostic différentiel
• Choc hémorragique
• Dengue avec syndrome de choc
• Choc cardiogénique
• Choc septique
• Choc associé à une déshydratation sévère
Traitement
• Arrêter tout saignement.
• Donner de l’oxygène au moyen de lunettes nasales ou
d’une sonde nasale (voir illustration OMS 5).
• Assurez-vous que l’enfant est chaud.
Coma/Convulsions / Léthargie / État
Mental Anormal
Évaluation
• Si l’enfant est dans le coma, vérifiez le niveau
de conscience :
A = alerte,
V = répond à la voix,
D = réagit à la douleur,
I = inconscient.
• Si l’enfant n’est pas éveillé et alerte, essayez de réveiller
l’enfant en lui parlant ou en lui secouant le bras. Si
l’enfant n’est pas alerte, mais répond à la voix, il est
léthargique. S’il n’y a pas de réponse, demandez à la
mère si l’enfant a été anormalement somnolent ou
difficile à se réveiller. Vérifiez si l’enfant réagit à la
douleur ou aux stimuli douloureux. S`il ne réagit pas,
il est dans le coma (inconscient) et nécessite un
traitement d’urgence.
• Si l’enfant présente des convulsions, il y aura des
mouvements spasmodiques répétés s’il ne répond pas ?
Chapitre 3 Pédiatrie 41
Diagnostic différentiel chez l’enfant
• Méningite
• Paludisme cérébral
• Convulsions fébriles
• Hypoglycémie
• Blessure à la tête
• Empoisonnement
• Choc
• Glomérulonéphrite aiguë avec encéphalopathie
• Acidocétose diabétique
Traitement
• Gestion des voies respiratoires (voir illustration OMS 3).
• Si convulsions, administrer du diazépam ou du
paraldéhyde par voie rectale (voir illustration OMS 9).
• Positionnez l’enfant inconscient (voir illustration OMS 6).
• Donnez du glucose IV (voir illustration OMS 10).
Évaluation
• L’enfant a-t-il les yeux enfoncés ? Demandez à la mère si
les yeux de l’enfant sont plus enfoncés que d’habitude.
• Le pli cutané revient-il très lentement à la normale (plus
de 2 secondes) ? Pincez la peau de l’abdomen,
à mi-chemin entre l’ombilic et le flanc, pendant
1 seconde, puis relâchez et observez.
Traitement
Si PAS de malnutrition sévère
• Placez une voie veineuse et commencez rapidement
à donner des liquides (voir illustration OMS 11).
• Voir le protocole de la diarrhée.
Si malnutrition sévère
• Ne placez PAS de voie veineuse.
• Procédez immédiatement à la réhydratation orale,
voir le protocole page 46.
Signes de priorité
Si aucun signe d’urgence n’est trouvé, vérifiez les signes
de priorité
• Petit bébé : tout enfant malade de moins de 2 mois.
• Température : l’enfant est très chaud.
• Traumatisme ou autre situation chirurgicale urgente.
• Pâleur (sévère).
• Empoisonnement.
• Douleur (sévère).
• Détresse respiratoire.
Chapitre 3 Pédiatrie 43
• Agitation, irritabilité ou léthargie continue.
• Transfert (urgent).
• Malnutrition : amaigrissement visible et sévère.
• Œdème des deux pieds.
• Brûlures (majeures).
III. Bronchiolite
La bronchiolite est une infection des voies respiratoires
inférieures qui se manifeste généralement de façon saisonnière
et est caractérisée par l’obstruction des petites voies
aériennes, d’où la respiration sifflante. Elle est plus grave chez
les nourrissons.
Étiologie
Virus, surtout le VRS, mais également le virus de l’influenza
et les adénovirus. Il y a possibilité de surinfection bactérienne.
Manifestations cliniques
Les symptômes varient beaucoup, allant d’une toux légère,
d’une rhinorrhée ou d’une respiration sifflante à une
dyspnée grave, une mauvaise alimentation, de la léthargie ou
de l’hypoxémie.
Chapitre 3 Pédiatrie 45
IV. Diarrhée, vomissement, déshydratation
de l’enfant (oms)
Évaluer la déshydratation
Plans d’hydratation
Plan A
1. Donner plu s de liquides que d’habitude pour éviter une
déshydratation. Les liquides peuvent inclure eau de riz
bouilli, lait maternel, eau, et solution de réhydratation
orale (SRO).
2. Donner beaucoup de nourriture pour éviter une
malnutrition. Continuer le lait maternel ou le lait habituel.
Plan B
1. Quantité spécifique de SRO à donner en 4 heures = poids en
kg x 75 ml. Si poids inconnu, estimer en fonction de l’âge :
< 4 mois 4–11 mois 12–23 mois 2– 4 ans 5–14 ans > 15 ans
200–400 ml 400–600 ml 600–800 ml 800–1200 ml 1200–2200 ml 2200–4000 ml
Chapitre 3 Pédiatrie 47
4. Mère ou auxiliaires donnent 1 cuillère à thé q 1–2 mins,
ou, pour les enfants plus âgés, de fréquentes gorgées
5. Si l’enfant vomit, attendre 10 minutes, puis reprendre
6. Après 4 heures, réévaluer besoin de plan A, B ou C.
Plan C
1. Débuter IV immédiatement.
2. Donner un total de 100 ml/kg de Ringer Lactate ou
de sérum physiologique, répartis comme suit :
Critères d’Admission/Observation :
• Plans B et C
• Sang significatif dans les selles
• Suspicion d’état septique
• Malnutrition concomitante
• Moins de 6 mois d’âge
Chapitre 3 Pédiatrie 49
V. Drépanocytose
Diagnostic
Il faut envisager la drépanocytose dès que les manifestations
décrites ci-dessus apparaissent, en particulier, la splénomégalie
dès l’âge de 3 à 6 mois, l’anémie à l`âge de 6 mois et les
infections par des bactéries encapsulées.
Au laboratoire :
• Hémogramme : anémie normocytaire avec réticulocytose
(200 % à 300 % plus élevée que la normale), neutrophilie
et thrombocytose.
• Tests spécifiques :
–– Test de falciformation : un résultat positif indique la
présence d’HbS, mais ne permet pas de différencier les
patients portant le trait drépanocytaire de ceux qui
sont atteints de la maladie; le test pourrait produire
des faux négatifs chez les nouveau-nés et chez les
patients dont le taux d’hémoglobine fœtale est élevé.
––Électrophorèse de l’hémoglobine : nécessaire pour
un diagnostic précis. Peut être effectuée sur le
sang ombilical.
Suivi :
• Hématocrite, volume de la rate – tous les trois mois
Chapitre 3 Pédiatrie 51
• Numération des globules blancs, formule leucocytaire du
sang, numération plaquettaire et réticulocytaire – tous
les six mois
• Analyse d’urine et dosage de la créatinine – chaque année
• Dépistage de la scoliose – chaque année durant la puberté
Immunisations
Antipneumococcique
Âge Doses
(mois) précédentes Recommandations
< 24 aucune • Vaccin antipneumococcique conjugué
à 7 ou à 13 sérotypes (VAPC)
• 2 à 6 mois : 3 doses, de 6 à 8 semaines
d’intervalle rappel à 12 et à 15 mois
• 7 à 11 mois : 2 doses, de 6 à 8 semaines
d’intervalle rappel à 12 et à 15 mois
• 12 à 23 mois : 1 dose
Haemophilus influenzae
Âge Recommandations
< 7 mois 4 doses, à 2 mois d’intervalle
7 à 11 mois 3 doses, à 2 mois d’intervalle
12 à 59 mois 2 doses, à 2 mois d’intervalle
Méningocoque
Âge Recommandations
À partir de 24 mois 1 dose ; répéter 5 ans plus tard
Chapitre 3 Pédiatrie 53
Sensibilisation des parents et des patients.
• Optimiser la nutrition.
• Éviter la déshydratation, le froid, la fatigue et l’alcool.
• Prévenir les infections (vaccins, pénicilline, traitement
énergique contre le paludisme).
• Éviter les antihistaminiques, les barbituriques, les
diurétiques et les bronchodilatateurs.
• Consulter un médecin en cas de maladie ou de grossesse.
Diagnostic
• Antécédents médicaux et examen physique
• Hémogramme
• Numération réticulocytaire
• Imagerie, selon les indications
Traitement
1. Hydratation : PO en cas de douleurs légères et d’absence
d’iléus, IV en cas de douleurs graves ou de présence
d’iléus. Donner 1,5 fois la quantité de liquide donnée à une
personne non déshydratée pendant 24 heures (exception :
syndrome thoracique aigu – risque d’hyperhydratation –
ne donner que la quantité normale de liquide).
54 Livret de Poche du Résident en Service Social
2. Analgésiques* : donner des doses élevées à des intervalles
précis. Diminuer les doses sans espacer les prises.
L’objectif est le soulagement de la douleur en une heure.
3. Douleur légère : paracétamol (acétaminophène), 10–20 mg/
kg q4h ou ibuprofène, 10 mg/kg q4 à 6 heures.
a. Douleur moyenne : ajouter 1 mg/kg de codéine
PO, q4h.
b. Douleur forte : au lieu de la codéine, ajouter
0,1– 0,15 mg/kg de morphine IV, q1–2 heures.
4. Antibiotiques : envisager la possibilité qu’il y ait une
infection même si le patient n’a pas de fièvre; en cas de
doute, commencer le traitement au ceftriaxone ou
au chloramphénicol.
5. Prévenir l’hypothermie.
Chapitre 3 Pédiatrie 55
• Administration d’antibiotiques IV
• Observation
Diagnostic
• Antécédents médicaux et examen physique
• Hémogramme, numération des réticulocytes
• PCR
• Imagerie, selon les indications
• Dans la mesure du possible et selon les indications,
mise en culture de fluides sanguins et de ponctions des
articulations et des os
Traitement
• Traiter S. pneumoniae, les staphylocoques,
H. influenzae, les salmonelles, E. coli :
–– Ceftriaxone : 50–100 mg/kg ÷ q12– 24 heures (limite
de 2 g) ou
––Céfotaxime : 200 mg/kg/jour ÷ q6– 8h ou
––Chloramphénicol : 50 mg/kg/jour ÷ q6h ET
ampicilline : 400 mg/kg/jour ÷ q6h.
Diagnostic
• Hémogramme (baisse du taux d’Hb 2– 3 g/dl par rapport
au taux de base)
• Numération plaquettaire (thrombopénie)
• Numération réticulocytaire (de 400 % à 500 %
supérieure à la normale)
• Dépistage d’infections, s’il y a lieu
Chapitre 3 Pédiatrie 57
Signes et symptômes cliniques
Douleurs abdominales, ictère, hépatomégalie.
Diagnostic
• Antécédents médicaux et examen physique
• Hémogramme
• Numération réticulocytaire
• Numération plaquettaire
• Épreuves de fonction hépatique
• Dépistage de l’hépatite B
Traitement
• Hydratation par voie intraveineuse
• Analgésiques
• Antibiotiques (transfusion si le taux d’Hb < 6 g/dl)
Diagnostic
• Hémogramme
• Numération réticulocytaire
• Résultats des tests en laboratoire, chute du taux d’Hb
à 3– 4 g/dl sans réticulocytose
Traitement
Transfusion de 10 ml/kg de CGR.
Diagnostic
• Antécédents médicaux et examen physique
• Hémogramme
• Numération réticulocytaire
• Numération plaquettaire
• Radiographie pulmonaire
• Hémoculture si possible
• Résultats des tests de laboratoire/des radiographies –
chute du taux d’Hb ou de plaquettes. Consolidation
pulmonaire diffuse, lobaire ou bilatérale diffuse.
Le patient peut présenter un épanchement pleural.
Chapitre 3 Pédiatrie 59
Traitement
• Oxygénothérapie pour maintenir la SaO2 > 92 %.
• Hydratation d’entretien par IV (ne pas trop hydrater).
• Nébulisation de bronchodilatateurs q4h.
• Antibiotiques
––Ceftriaxone (ou céfotaxime), 50–100 mg/kg ÷
q12–24 h ET
––Erythromycine 50 mg/kg ÷ q8h (ou azithromycine
12 mg/kg/j x 5 jours, si disponible).
• Transfusion de 10 ml/kg de CGR si SaO2 faible ou
hématocrite inférieur à la normale.
Diagnostic
• Antécédents médicaux et examen physique
Traitement
• Hydratation, analgésie, cathétérisme vésical
Évaluation clinique
Recueillir rapidement les antécédents, en mettant l’accent sur
les causes habituelles : fièvre, infection du système nerveux
central (SNC), trauma, trouble métabolique (diarrhée), dose
d’anticonvulsivants sous le seuil d’efficacité thérapeutique
et toxines.
Chapitre 3 Pédiatrie 61
Traitement
• De 0 à 5 minutes
–– Vérification des voies respiratoires, de la respiration
et de la circulation, et surveillance des signes vitaux
––Oxygénothérapie
––Perfusion IV ou IO
––Vérification de la glycémie et correction de
l’hypoglycémie s’il y a lieu (administration de
2– 4 ml/kg de solution à 25 % de dextrose IV)
––Analyses au laboratoire :
§§ Électrolytes et hémogramme
§§ Si possible, calcémie, magnésémie, explorations
rénales, bilan de fonction hépatique, concentrations
d’anticonvulsivants, dépistage toxicologique
§§ Hémoculture si une infection est suspectée
Examen physique et neurologique rapide
Complications
Iléus, péritonite, perforation de l’intestin, hémorragie intestinale,
myocardite, encéphalite, ostéomyélite.
Chapitre 3 Pédiatrie 63
Diagnostic
Hémoculture, NGB [leucopénie relative], test de Widal
(pas assez fiable).
Traitement
Basé sur les réactions allergiques si connues.
Signes et symptômes
• Anasarque : le plus commun des signes d’appel :
75 % des patients.
• Hématurie macroscopique : 30– 50 % des patients à des
urines de couleur rouge ou coca.
• Hypertension : 50– 90 % des patients ; cause principale
= rétention d’eau.
64 Livret de Poche du Résident en Service Social
Diagnostic
• Anamnèse et examen avec tension artérielle
• Analyse d’urine :
––Hématurie
––Cylindres
––Pyurie
––Protéinurie (10– 20 % dans la plage néphrotique)
• ASO (faux négatif si infection de la peau – test de
streptozyme, meilleur si disponible)
• Azote uréique
• Créatinine
• Envisager hépatite B, VIH
• Référence pour biopsie rénale peut être indiquée si
évolution compliquée :
––Symptômes progressifs pendant > 2 semaines
––Hématurie prolongée
––Hypertension > 4– 6 semaines
Chapitre 3 Pédiatrie 65
––Hydralazine 0,1–0,2 mg/kg à la fois, IV ou IM,
q4 – 6 h si nécessaire ; max 20 mg à la fois.
L’objectif est de réduire la tension artérielle de
25 % initialement.
• Si asymptomatique, ou moins sévère, et en usage
chronique :
––Hydralazine 0,75–1 mg/kg/24 h PO, q6 –12 h; max
25 mg à la fois. Augmenter éventuellement la dose
en 3 – 4 semaines jusqu›à 5 mg/kg/24 h maximum
chez nourrisson, 7,5 kg/kg/24 h chez enfant ; max
200 mg/24 heures.
Diagnostic
• Analyse d’urine : pyurie et bactériurie, souvent hématurie
• Culture d’urine
• Hémoculture à envisager pour les patients gravement
malades
66 Livret de Poche du Résident en Service Social
Les infections compliquées
Manifestations cliniques
• Enfants âgés de < 2– 3 mois
• Forte fièvre et air malade
• Vomissement et déshydratation
• Faible observance probable
Traitement
1. Hospitalisation
2. Traitement parentéral jusqu’à ce que le patient demeure
afébrile pendant 24 heures et soit stable
3. 1,5 fois le volume d’hydratation d’entretien IV
4. Médicaments :
a. Ceftriaxone : 50 mg/kg q24h IV ou
b. Gentamicine : 7,5 mg/kg IV q24h et ampicilline :
200 mg/kg/j IV, ÷ q6h
5. Dès qu’une réaction clinique est observée, passer à la voie
orale pour le reste de la période de traitement (7–10 jours)
Manifestations cliniques
• Nourrissons plus âgés et enfants
• Fièvre peu élevée ou afébrile
• Médication par voie orale bien tolérée
Traitement
• Triméthoprime-sulfaméthoxazole : 8 mg/g/j ÷ q12h x 5 jr ou
• Céfalexine : 50 mg/kg/j ÷ q12h x 5 jours
• Amoxicilline 50 mg/kg/j ÷ q12h x5 jours
Chapitre 3 Pédiatrie 67
X. Malnutrition aigue severe
Diagnostic
• Hémogramme
• TR pour VIH
• Urines
• Radiographie du thorax
• Examen parasitologique des selles
• Glycémie
Traitement
1. Mettre l’enfant dans un endroit chaud à l’abri des courants
d’air et fournir une couverture chaude
2. Diète orale : F–75 per os ou per le vine suivant la fiche
pendant au moins 48h
3. Mettre une voie veineuse seulement en cas de signes
de choc ou de déshydratation sévère
4. Contrôler les signes vitaux q 3h
5. Inscrire dans la fiche la quantité de lait reçue
6. Contrôler le nombre d’épisodes de vomissement ou
de diarrhée.
Médications
• Amoxicilline : 15 mg/dose q 8h x 7 jours (à donner
systématiquement si pas de complications).
• Acide folique : 5 mg stat
• Vit A :
––50 000 UI ou 2 gttes < 6 mois (non allaité)
––100 000 UI ou 4 gttes (6 mois–12 mois)
––200 000 UI : enfant > 12 mois
N.B. : Pour les enfants avec marasme : 1 dose à J1 et
à l’exéat (?).
1) Hypoglycémie
Signes et symptômes
• Perte de connaissance
• Apathie
• Glycémie < 54 mg/dl
Chapitre 3 Pédiatrie 69
Traitement
• D/w 10 % : 5 cc/kg IV stat ou
• 50 cc de glucose per le vine
Suivi
• Contrôler la glycémie q30 mins jusqu›à stabilisation
• Donner lait F-75 ou F-100 dilue q30 mins per le vine
Prévention
• Donner le lait q2 ou 3h. (Référence tableau
d’administration de F-75 et F-100)
2) Hypothermie
Signes et symptômes
• Température axillaire < 35 ° Celsius ou
• Température rectale < 35.5 ° Celsius
Traitement
• Maintenir la salle chaude
• Recouvrir l’enfant de la tête au pied
• Utiliser la méthode Kangourou
• Contrôler la température q 30 mins
3) Choc Septique
Signes et symptômes
• Perte de connaissance
• Apathie
Traitement
• Oxygène en inhalation
• DS 0.45 % : 15 cc/kg/1h plus 2 meq de KCl par 100 cc de
soluté
• Antibiotiques IV (ampicilline : 100 mg/kg/24h en 3 doses
et gentamicine : 6 mg/kg q24h ou ceftriaxone : 75 mg/
kg/24h en 2 doses)
Suivi
S’il y a une amélioration :
• Pouls et fréquence respiratoire diminuent avec état de
conscience amélioré
• Donner un autre bolus de DS 0.45 % : 15 cc/kg pendant 1 h
• Bon état de conscience : discontinuer la voie veineuse
Pas d’amélioration :
• Donner 1 mg de Furosémide/kg IV stat puis 10 cc par kg
de sang frais pendant 3 h ou
• Concentré globulaire (si défaillance cardiaque)
4) Déshydratation
Signes et symptômes
Histoire clinique de :
• Diarrhée ou vomissement
• Signes de soif
• Enfoncement récent des yeux avec absence
d’émission d’urines
Chapitre 3 Pédiatrie 71
Traitement
• Déshydratation modérée
• RéSoMal : 5cc/kg q30mins
Suivi
• Contrôler pouls – FR q30mins pendant 2 h
• Poids qh
• Puis 5–10 cc/kg/h jusqu’à l’on atteint le poids cible (2 à 5 %)
Étiologie
Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae, Neisseria
meningitidis, infections rarement gram-négatives.
Manifestations cliniques
Fièvre, irritabilité, maux de tête, vomissement, raideur de la
nuque, altération de l’état mental, convulsions, posture anormale,
déficits neurologiques focaux.
Diagnostic
• Culture du LCR
• Coloration de Gram du LCR
Traitement
• Ceftriaxone : 100 mg/kg/jour q24h IV/IM, q6h x 10 jours,
dose maximale de 2 g ou
• Céfotaxime : 200–300 mg/kg/jour IV/IM, q6h x 10 jours.
S’il existe une préoccupation que des gram-négatives
entériques constituent l’étiologie, prolonger le traitement
pendant 14–21 jours).
• Si l’apparition des symptômes est récente, considérer
l’ajout de stéroïdes au traitement. À éviter pour les cas
présumés de paludisme ou de méningite virale :
––Dexaméthasone : 0,15 mg/kg q6h x 2 jours.
Première dose à donner avant le début du
traitement antibiotique.
––Répéter la ponction lombaire si aucune amélioration
après 24 heures.
• Envisager la TB si la fièvre persiste au-delà de 7 jours,
s’il y a eu contact avec une personne atteinte de TB,
si l’état neurologique du patient ne s’améliore pas,
s’il s’agit d’un cas de VIH présumé ou confirmé, si la
radiographie pulmonaire présente des anomalies ou
en cas d’hyperprotéinorachie ou d’hypoglycorachie.
• À surveiller :
––Signes vitaux des patients en état critique.
• Comparaison du poids de l’apport liquidien et du débit
urinaire pour détecter des signes de SIADH (syndrome
de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique).
• Suivi à long terme : retard du développement et
déficiences auditive et visuelle.
Chapitre 3 Pédiatrie 73
XII. Muguet
Commun chez les nourrissons en bonne santé ; envisager
l’immunosuppression si présent chez des enfants plus âgés.
Traitement
• Nystatine, suspension buvable 100 000 unités PO q6h
x 7–14 jours ou
• Application topique de violet de gentiane 3x/j
Parasitose
Très commune ; envisager traitement présomptif jusqu’à 4 fois
par an chez les enfants de plus de 2 ans.
Traitement
• < 1 an : pipérazine 50 mg/kg x1
• 1–2 ans : albendazole 200 mg x 1
• > 2 ans : albendazole 400 mg x 1
Pharyngite
Souvent d’origine virale, mais en cas d’incidence élevée de
rhumatisme articulaire aigue, le streptocoque bêta-hémolytique
du groupe A doit être envisagé comme étiologie.
Caractéristiques cliniques
Fièvre, malaise, dysphagie, douleurs abdominales, vomissement,
adénopathie cervicale, érythème ou exsudat pharyngé,
hypertrophie des amygdales, pétéchies palatines.
Caractéristiques cliniques
Douleurs aux oreilles, fièvre, manque d’appétit, et otorrhée,
tympan rouge, opaque, gonflé, et +/- la perforation tympanique.
Traitement
• Paracétamol pour la douleur et la fièvre.
• Amoxicilline : 45–90 mg/kg/j ÷ 2f/j x 5 jours ou.
• Cotrimoxazole : 8 mg/kg/j ÷ 2f/j x 5 jours.
• En présence d’otorrhée, nettoyer avec des mèches en
coton trois fois par jour aussi longtemps que nécessaire.
• Si les symptômes persistent, poursuivre les antibiotiques
pendant 5 jours supplémentaires.
Chapitre 3 Pédiatrie 75
Caractéristiques cliniques
Voir ci-dessus
Traitement
• Même antibiotiques que pour l’otite aigüe
• Assécher avec des mèches en coton trois fois par jour, puis
• Administrer gouttes d’antibiotiques topiques +/- stéroïdes :
––Ciprofloxacine en solution otique 0,3 % 4–5gtts 2x/j
x 7 jours ou
––Ofloxacine en solution otique 0,3 % 4–5gtts 2x/j x 7 jr ou
––Autre préparation antibiotique otique
[chloramphénicol, etc.]
• Si les symptômes persistent, envisager une consultation
ORL, culture/prélèvement pour la TB, traitement de
Pseudomonas éventuels.
XIV. Paludisme
Signes et symptômes
• Les formes bénignes peuvent prendre la forme d’une
maladie non spécifique (malaise, léthargie, manque
d’appétit, etc.) accompagnée de fortes poussées de fièvre.
• Les cas graves peuvent s’accompagner d’un état de
conscience altéré, de convulsions, de choc, de détresse
respiratoire, d’hypoglycémie, d’anémie, et d’ictère.
Diagnostic/laboratoire
• Test diagnostique rapide si disponible ou
• Frottis sanguin et goutte épaisse
• Hémoglobine
Traitement
Traitement de soutien : hydratation par voie veineuse (IV),
oxygénothérapie, contrôle de la fièvre, etc.
Chapitre 3 Pédiatrie 77
• Quinine : 10 mg/kg/dose diluée à 10 ml/kg dans une
solution de dextrose q8h. Administrer par voie veineuse
progressivement sur une période de 2 heures x 7 jours.
• Si l’accès veineux est impossible, envisager l’administration
par voie intramusculaire (IM). Passer à PO dès que l’état
du patient le permet.
XV. Pneumonie
La pneumonie peut être d’origine virale (VRS, influenza, rhinovirus,
métapneumovirus) ou bactérienne (Streptococcus pneumoniae,
Haemophilus influenzae, Staphylococcus aureus). Bien que les
infections virales soient responsables d’environ de deux tiers des
cas hospitalisés, ce sont généralement les infections bactériennes
qui causent les cas les plus sévères.
Manifestations cliniques
Pneumonie grave
Toux, difficultés respiratoires et l’un des signes suivants :
Pneumonie bénigne
Toux, difficultés respiratoires et tachypnée*, sans les signes
mentionnés dans les deux catégories précédentes. Il pourrait y
avoir présence d’anomalies à l’auscultation du thorax.
*Tachypnée
Âge Fréquence respiratoire
< 2 mois > 60/min
2–11 mois > 50/min
1–5 ans > 40/min
Traitement
N.B. : Si le patient est séropositif pour le VIH, traiter comme
s’il s’agissait d’une pneumonie très grave.
Soins généraux
• Oxygénothérapie pour SaO2 < 92 %
• Apport liquidien par voie veineuse (IV) si le patient a de
la difficulté à boire
• Aspiration des sécrétions en cas de besoin
Chapitre 3 Pédiatrie 79
• Respiration sifflante : envisager l’administration de
0,15 mg/kg/dose (minimum 1,5 mg) de salbutamol en
aérosol dans 2 ml de solution physiologique q 20 min x 3,
puis q4h si le traitement fait effet.
Pneumonie grave
• Ampicilline : 100–200 mg/kg/j IV, ÷ q6h
• Une fois que l’état de l’enfant s’est amélioré, opter pour
50 mg/kg/j d’amoxicilline PO, ÷ q12h pour le reste de la
période de traitement (7–10 jours).
• Si l’état de l’enfant ne s’est pas amélioré après 48 heures,
envisager plutôt :
––Ceftriaxone : 50–75 mg/kg IV, q24h x 10 jours ou
––Chloramphénicol : 75 mg/kg/j IV, ÷ q8h x 10 jours
––Traitement anti-staphylococcique selon les mêmes
directives
Chapitre 3 Pédiatrie 81
Mères ayant reçu < 8 semaines de TAR avant le travail
• Pas de BCG
• Présentation à la clinique PTME/VIH < 72 H
• PCR aux 4– 6 semaines d’âge
• Traitement de l’enfant avec TAR (consulter le protocole)
et discontinuer si la PCR est négative.
XVII. Septicémie
Soupçonner une septicémie chez tout enfant gravement malade
avec fièvre aigüe sans cause clairement déterminée.
Traitement
• Si l›enfant a moins d›un mois, administrer de
l’ampicilline 50 mg/kg IV q6h ET de la gentamicine
4 mg/kg une fois par jour.
• Si l’enfant a plus d’un mois, administrer du ceftriaxone
80 mg/kg IV une fois par jour pendant 30–60 minutes
durant 7 jours.
• Si le glucose sanguin < 60 mg/dl, administrer 10 % glucose
10 ml/kg par voie buccale ou par sonde nasogastrique.
• Si le patient a une fièvre élevée (> 39.0 C) qui provoque
de la détresse/de l’inconfort, administrer du paracétamol
15 mg/kg toutes les 6 heures.
• Garder l’enfant au chaud. Utiliser la méthode Kangourou
si aucun équipement de réchauffement n’est disponible.
• Utiliser l’oxymétrie de pouls. Mettre sous oxygène si requis.
Chapitre 3 Pédiatrie 83
• Encourager l’ingestion orale. Ne pas commencer à
administrer de solutions intraveineuses à moins que le
patient ne réponde aux critères de choc septique décrits
ci-dessous. Si le patient n’avale pas assez de liquide
par voie orale, utiliser une sonde nasogastrique pour
maintenir l’hydratation.
Étiologie
Lésion glomérulaire provoquée par une maladie rénale primaire
ou découlant d’autres maladies systémiques. Les maladies ré-
nales primaires sont les plus fréquentes : syndrome néphrotique
à lésions glomérulaires minimes d’origine idiopathique (90 %)
et troubles génétiques (p. ex., la glomérulonéphrite membrano-
proliférative). Les causes secondaires sont les infections (VIH,
hépatite B), les médicaments (AINS, captopril) et les cancers
(leucémie, lymphomes).
Chapitre 3 Pédiatrie 85
Signes et symptômes
• Œdème généralisé.
• Œdème périorbital ou prétibial ou localisé au scrotum
ou aux grandes lèvres.
• Le patient peut ressentir des douleurs abdominales
causées par une mauvaise perfusion splanchnique,
elle-même attribuable à une diminution de la
pression oncotique.
• La maladie apparaît habituellement chez les enfants
âgés de 1 à 11 ans.
XIX. Tétanos
Le tétanos est une maladie infectieuse causée par une toxine
sécrétée par Clostridium tetani. Clostridium tetani infecte la
plaie d’un hôte possédant un système immunitaire faible ou
infecte l’ombilic d’un nouveau-né dont la mère présente une
insuffisance immunitaire. Il s’agit d’un diagnostic clinique.
La période d’incubation varie entre 2 et 30 jours (généralement
< 8 jours chez les nouveau-nés). Le traitement peut durer
4 à 6 semaines.
Classification
1. Localisé : Spasmes musculaires localisés le long de
la voie axonale rétrograde qui ne progressent pas
systématiquement vers le type généralisé. Ils se
manifestent rarement sous forme de « ventre de bois »
(abdomen aigu).
2. Généralisé : Spasmes musculaires sévères généralisés,
rire sardonique, et opisthotonos. Possibilité de fièvre,
de pression artérielle anormale, de dysphagie, d’apnée,
Diagnostic
• Dystonie médicamenteuse (phénothiazines)
• Empoisonnement à la strychnine (mort-aux-rats)
• Trismus causé par une infection dentaire
Traitement
• Hospitalisation du patient dans une chambre tranquille
à éclairage tamisé.
• Prestation des soins avec douceur (pour éviter de
déclencher des spasmes)
• Signes vitaux toutes les heures (SaO2 comprise); patient
sous observation constante
• Aspiration et oxygénothérapie au besoin
• Surveiller l`hypoglycémie
• Accès intraveineux pour l`administration des
médicaments et de liquides physiologiques
• Sonde nasogastrique habituellement bien tolérée par les
nourrissons, moins par les enfants
• Débridement des plaies (sauf l’ombilic) au moins
2 heures après l’administration d’immunoglobuline
Chapitre 3 Pédiatrie 89
antitétanique (TIg); élimination des tissus dévitalisés
• Nettoyer l`ombilic et le laisser à l’air libre
• Trachéostomie et gastrostomie en cas de besoin
Médicaments
Anti-infectieux
1. TIg : 3 000 – 6 000 U IM x 1 ou
2. Antitoxine tétanique (TT)
a. 0,1 ml dilué 1 : 10 par injection intradermique;
patient en observation x 1 heure
b. En cas d’induration < 5 mm, donner TAT
1 500 – 3 000 U IM
c. Si > 5 mm opter pour TIG
3. Métronidazole (efficace contre les spores et les bactéries)
x 10–14 jours
a. 0 à 2 semaines : 15– 30 mg/kg/j, ÷ q12h
b. > 2 semaines : 30 mg/kg/j, ÷ q8h
c. Autre option : pénicilline G ou céphalosporine
Autres recommandations
• Magnésium : 25– 50 mg/kg q6h (à administrer sur une
période de 30 minutes)
• Antiacides
XX. Tuberculose
N.B. : Veuillez-vous référer au Protocole National de Tuberculose
du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP)
et aux directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
pour les détails sur la prise en charge de la tuberculose (TB).
Facteurs de risques
• Age < 5
• VIH
• Malnutrition
• Contacts étroits avec tuberculose active
Signes et symptômes
• Toux chronique > 2 semaines
• Fièvre > 2 semaines
• Perte de poids ou retard de développement
• Adénopathie cervicale indolore
• Gibbosité
• Ascite
• Epanchement pleural
• Péricardique ou articulaire sans inflammation
• Méningite ne répondant pas au traitement
Chapitre 3 Pédiatrie 91
I. Traitement des contacts TB
Catégories de diagnostic
1. Nouveau cas, pas de traitement TB antérieur
2. Déjà traité (rechute, interruption)
3. Résistant, y compris échec du traitement, MR
Chapitre 3 Pédiatrie 93
Traitement par catégorie de maladie
Posologie
Catégorie Phase
(ci-dessus) Phase intensive d’entretien
Suivi
• 2 semaines après le début du traitement
• 1 mois après le début du traitement
• 1 fois par mois jusqu’à la fin du traitement
Autres examens
Radio du thorax non nécessaire sauf si cliniquement indiqué
Tests de la fonction hépatique si signes/symptômes hépato
toxicité; > 5 x la normale = significatif
XXI. Références
1. MSPP, protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë
globale en Haïti, mai 2010.
2. Directives nationales pour les soins et le traitement des nourrissons, des
enfants et des adolescents exposés au VIH et infectés par le virus. 2013.
3. MSPP, Normes Nationales relatives à l’alimentation du nourrisson, du
jeune enfant sains et de ceux nés de mères séropositives, 2008
4. MSPP, Guide pour la Prévention de la Transmission du VIH/SIDA et de la
Syphilis de la mère à l’enfant (PTME), 2012.
5. Nelson Textbook of Pediatrics : Expert Consult Premium Edition, 19e by
Robert M. Kliegman MD, Bonita M.D. Stanton MD, Joseph St. Geme MD
and Nina F Schor MD PhD (Jun 24, 2011)
6. The Harriet Lane Handbook : Mobile Medicine Series, 19e by Johns
Hopkins Hospital, Kristin Arcara and Megan Tschudy MD (Jun 22, 2011)
7. Textbook of Pediatric Emergency Medicine by Fleisher, Gary R. and Ludwig
MD, Stephen (Jun 6, 2012)
8. American Academy of Pediatrics Textbook of Pediatric Care by Thomas K.
McInerny, Henry M. Adam, Deborah E. Campbell and Deepak M. Kamat
(Oct 1, 2008)
9. Tarascon Pediatric Outpatient Pocketbook by Stephanie L.
D’Augustine and Todd J. Flosi (May 14, 2012)
Chapitre 3 Pédiatrie 95
10. Caribbean Guidelines for the Prevention, Treatment, Care, and Control of
Tuberculosis and TB/HIV, January 2010
11. Manuel de normes du programme national de lutte contre la tuberculose
PNLT/MSPP Haïti, Aout 2010.
12. Mukherjee J : The PIH Guide to the Community-Based Treatment of HIV in
Resource-Poor Settings. Boston, MA : Partners In Health, February 2006
Virus de l’Immunodéficience 4
Humaine (VIH)
Sommaire
X. Références
I. Dépistage/conseil pour le VIH 3, 4, 5
Le dépistage c’est le processus qui permet de déterminer
si quelqu’un est infecté ou non par le VIH. Le counseling
est une relation dans laquelle le prestataire tente d’aider le
client à comprendre et à résoudre des problèmes qu’il pourrait
rencontrer. Il se réfère donc au dialogue confidentiel entre
un individu ou un couple et un professionnel de la santé. Le
conseil/dépistage décrit une intervention intégrée dans les
institutions où les gens reçoivent des services.
But
Toutes les plaidoiries de Zanmi Lasante/PIH sont basées sur la
compréhension d’un besoin urgent de s’assurer que les PVVIH
ont un accès équitable au traitement, aux soins, au support et
à la prévention. Ce qui ne sera pas possible si les PVVIH et le
système de santé qui est là pour les aider ne sont pas au courant
de leur statut. C’est pourquoi nous priorisons cette stratégie
pour faciliter le dépistage et l’accès aux soins des PVVIH.
But
• Détermine le statut sérologique du client
• Clarifie les informations sur le VIH
• Fournir au client un cadre pour exprimer ses émotions
positives et négatives
• Supporte les clients à accorder leur mode de vie
(promotion des habitudes de vie moins risquées)
• Identifier d’autres personnes à risque (partenaires
sexuels, enfants).
Structure du VCT
Le counseling initié par le client comporte 3 éléments :
• Session de counseling initial
• Test de dépistage (si le client accepte)
• Counseling secondaire (post-test) pour fournir au client
le résultat.
Le counseling pré-test doit inclure :
• Comment s’effectue le test ?
• C’est quoi la période fenêtre ?
• Comment le VIH se transmet il ?
• Quels sont les signes de la primo-infection ?
• Qu’est ce qui arrive après la primo-infection ?
• C’est quoi le SIDA ?
Il faut évaluer le profil de risque du patient.
Deuxième Test:
Reporter négatif
Colloidal Gold
Reporter
indéterminé Reporter positif
Reporter
Reporter négatif Reporter positif
indéterminé
Réaliser un
dépistage OUI CDV acceptés ? NON
rapide
Dépistage rapide
positif ?
NON
OUI
OUI
• F o u r n i r d e s c o n s e i ls e n ce q u i c o n ce r n e la c o m m u n i c a t i o n a u x
partenaires ; garantir la confidentialité, mais encourager un
dépistage des partenaires sexuels et des enfants
• F o u r n i r d e s p r é s e r v a t i f s, p r o m o u vo i r l e u r u t i l i s a t i o n e t
• Fournir des conseils et une éducation
encourager des pratiques sexuelles sans risque
• F o u r n i r d e s p r é s e r v a t i f s , p r o m o u vo i r
• Effectuer un dépistage des IST
leur utilisation et encourager des
• Évaluer l’état clinique et la numération des CD4
pratiques sexuelles sans risque
• Épreuves de laboratoire : PPD, Hc t, test de grossesse, RPR ou VDRL
• Effectuer un dépistage des IST
• Commencer une ART lorsqu’elle est indiquée sur le plan clinique
• Encourager un suivi régulier
(consulter le protocole 3.1)
Agent de santé
Clinicien communautaire Travailleur social
Évaluation • Vérifier les antécédents médicaux • Les agents de santé • Effectuer une Evaluation
initiale du patient et effectuer un communautaires ne font pas psychosociale initiale
examen physique complet d’évaluation initiale approfondie, y compris une visite
• Ordonner les tests de laboratoire à domicile
de base • Déterminer si un soutien
• Déterminer s’il faut commencer Psychosocial continu est
les ARV et d’autres traitements nécessaire
Commencer • Donner une éducation pré-ARV • Le patient choisit un • Donner une éducation pré-ARV
les ARV aux patients Accompagnateur* aux patients
• Ordonner et analyser les tests de • Continuer la prophylaxie au
laboratoire Cotrimoxazole*
• Commencer les ARV
continue
Patient VIH +
Counselling
République d’Haïti Bilan Clinique
Ministère de la Santé Bilan biologique
Publique et de la Population
CD4 ≤ 500,
ou stade clinique 3 ou
4 de l’OMS ou TB active, ou Hépatite B,
ou néphropathie, ou PVVIH dans un couple
sérodiscordant ou patient
> 50 ans.
Oui Non
Suivi médical
Suivi médical
Bilan biologique
Bilan biologique
(Premier 6 mois : mensuel
(Tous les trois mois)
Apre 6 mois : trimestriel)
Oui Non
En cas d’intolérance au
TDF ou d’insuffisance AZT/3TC/EVF ou NVP
rénale
En cas d’intolérance
Toute PVVIH Naïve AZT/3TC/NVP
à EFV
aux ARVs
En cas d’intolérance au
TDF ou d’insuffisance ABC/3TC/EFV
rénale, et d’anémie ABC/3CT/NVP
sévère
Effets secondaires
Molécules Abréviation Dosage Posologie
principaux
Atazanavir/
ATV/r 300/100 mg 1 co S.I.D Hyperbilirubinémie indirecte
Ritonavir
400 mg (≥ 60 kg)
Didanosine ddI 1 gel S.I.D Pancréatite, neuropathie
250 mg (< 60 kg)
109
Ritonavir
Effets secondaires
Molécules Abréviation Dosage Posologie
principaux
1 co S.I.D
Ténofovir TDF 300 mg Nephrotoxicité importante
(au cours du repas)
Principaux
Effet indésirable ARV Recommandations
EFV
continue
Chapitre 4 Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) 111
Principaux
Effet indésirable ARV Recommandations
TDF ––Asthénie, maux de tête, diarrhée, nausée, vomissement, • Si utilisé en régime de
flatulence première ligne : AZT (ou d4T
––Insuffisance rénale, Syndrome de Fanconi en dernier recours)
––Ostéomalacie • Si utilisé en régime de
deuxième ligne : Thérapie
––Diminution de la densité minérale des os
individualisée – Référé au
––Une exacerbation aigüe sévère de l’hépatite peut survenir chez besoin vers une institution
les patients co-infectés avec l’Hépatite B qui arrêtent le TDF délivrant un niveau de soins
plus avancé.
––Hyperlipidémie
J0
Tous les
(bilan M1 M3 M6 M12
6 mois
initial)
Tuberculose Bacilloscopie X
CD4 X X X X
Numération de la
X X X X X
Formule Sanguine
ALAT ou
X X1 X X X
Fonction SGPT
Hépatique ASAT ou
X X1 X X X
SGOT
Bilan rénal
(Créatinine,
urée ou
Chimie X X2 X X X
azote de
Sanguine l’urée, Na+,
K+)
Glycémie X X X X
Cas particuliers
X¹ : Un examen hépatique supplémentaire sera effectué au troisième mois
(M3) pour les patients qui prennent des molécules présentant des risques
d’hépatotoxicité (ex : EFV, NVP).
X² : En cas d’utilisation de Ténofovir (TDF), il convient de réaliser un bilan
rénal à la fin du premier mois (M1). Ce bilan devra être répété tous les
trimestres pour tout patient présentant des risques de néphropathie.
Taux de CD4
OUI NON
connu ?
Chute
du taux de CD4 au-
dessous du taux avant ART ou
diminution > 50 % par rapport NON
au taux maximal atteint
sous ART ?
Charge virale
< 1 000 copies/ml ? NON OUI
• Co n t i n u e r l e s c h é m a t h é r a p e u t i q u e
antirétroviral de première intention
• Évaluer l’adhésion au traitement, la nutrition,
les IO
Régime Initial
Changement 1
Changement 2
Changement 3
J0
M…
M…
M…
M…
M…
M…
Notes: ____________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________
1 _____________________________________________________________________________
2 _____________________________________________________________________________
3 _____________________________________________________________________________
4 _____________________________________________________________________________
Patient sous ART qui se présente pour une évaluation clinique mensuelle
Apport inférieur à
OUI l’équivalent de deux repas de riz et
de haricots par jour ?
NON
Densité importante du
OUI ménage ou insécurité
alimentaire ?
NON
Asymptomatique : Symptomatique :
(1) Etudier les antécédents cliniques (1) Rechercher et traiter les IO
(2) Evaluer pour TB (2) Envisager ARV
Si symptômes de la TB
Antécédents cliniques Antécédent TB?
Prophylaxie au Cotrimoxazole
Posologie
1er choix : TMS 400/80 mg, 1 comprimé par jour
2e choix : TMS 800/160 mg, 3 comprimés par semaine
––1 comprimé de 300 mg d’INH chaque jour, associé
à 50 mg de B6
Le Mantoux test n’est pas obligatoire avant d’instituer
la chimioprophylaxie.1
Téléphone du patient______________________________________
Adresse du Patient________________________________________
Dépendamment du stade
d’immunodépression
• Stade précoce : lésions observées
Culture sont identiques à celles trouvées chez
les patients VIH négatifs.
• Au stade avancé : infiltrats aux
bases pulmonaires et parfois une
tuberculose miliaire.
• Les lésions infiltratives peuvent se
retrouver à n’importe quel stade de
l’évolution du VIH et la présence
d’excavation aux bases suggère
très souvent un stade avancé de
l’infection à VIH avec un CD4 très
bas et une conjugaison des IO
compliquant le pronostic vital
Syndrome neurologique
Déficit neurologique focalisé, convulsion, céphalée sévère et
persistante, altération de l’état de conscience, syndrome méningé
• Hémogramme
• Test de malaria Examens
• PL (si syndrome méningé) paracliniques
• Scanner, si disponible
Rechercher autres causes : • Dépistage de la tuberculose
Oui
133
Prise en charge en charge des dermatoses
courantes
République d’Haïti
Ministère de la Santé
Publique et de la Population
Dysphagie :
Gêne à la déglutition
Non Oui
Candidose Bucco-
Œsophagienne ?
Traitement : Oui
Arrêt des Etat amélioré ?
médicaments
responsables Continuer le
Non traitement
Rechercher
autres causes
Traiter Herpes pharyngo-
œsophagienne : Acyclovir
Evaluation d’amélioration
après 1 semaine
Traitement
approprié
Oui
Etat amélioré ?
Continuer le
Non traitement
de Herpes
Dermatite séborrhéique :
Lésions squameuses fines sur base érythémateuse localisées au niveau
du cuir chevelu, visage (sourcils, plis nasogéniens et rétro auriculaires)
Hypertrophie des Hypertrophie des ganglions sous- Disparaît ou s’améliore généralement sous
glandes salivaires maxillaires, de la parotide et d’autres ART. En cas de pus ou d’infection, envisager un
glandes ; peut être confondue avec drainage et un traitement par dicloxacilline, 250
une lymphadénopathie. Il faut exclure à 500 mg par voie orale 4 x/jour pendant 10 à
un abcès ou un lymphome. En cas de 14 jours ou clindamycine, 150 à 300 mg par voie
tuméfaction de la parotide, penser au orale 4 x/jour pendant 10 à 14 jours. Encourager
diagnostic différentiel des oreillons. une bonne hygiène orale.
Lymphadénopathie Peut être due au VIH ou à un certain Le traitement doit cibler l’IO responsable. Si
généralisée nombre d’IO (TB, mycobactérie aucune IO n’est identifiée, envisager de démarrer
atypique, histoplasmose, un ART.
coccidioïdomycose, lymphome,
sarcome de Kaposi, virus d’Epstein-
Barr, toxoplasmose, tularémie, CMV,
hyperplasie angiofolliculaire) ; s’observe
également dans le cadre d’un syndrome
de reconstitution immunitaire (consulter
la section 3.9.7 et le protocole 3.26) ;
plus rarement, lymphome.
Sarcome de Kaposi Nodules sous-cutanés durs, marron- Peut disparaître sous ART. L’excision chirurgicale,
noirs ou violets sur toute région la chimiothérapie intralésionnelle ou généralisée,
cutanée, notamment le visage, le la radiothérapie, la cryothérapie ou un traitement
thorax, les parties génitales et au laser dans des centres spécialisés peuvent être
les extrémités. couronnés de succès si le sarcome est généralisé.
Abcès ou folliculite Le plus souvent dû à Inciser et drainer les abcès fluctuants en faisant
Staphylococcus aureus. appel à une technique stérile. Démarrer avec
dicloxacilline, 250 à 500 mg par voie orale
4 x/jour ou céphalexine, 500 mg par voie orale
4 x/jour ou clindamycine, 150 à 400 mg par voie
orale 4 x/jour. Traiter pendant 7 à 14 jours ou
jusqu’à la guérison. Suivi 1 à 2 jours plus tard
pour confirmer l’amélioration.
Autres lésions Un eczéma, un psoriasis, une dermatite Consulter les sections de ce tableau sur l’eczéma,
Cellulite Peau rouge et chaude ; l’état général du Démarrer avec dicloxacilline ou céphalexine,
patient est parfois mauvais avec présence 500 mg par voie orale 4 x/jour pendant
de fièvre. Peut évoluer vers une infection 7 à 14 jours ou jusqu’à la guérison.
des tissus mous plus grave.
Impétigo Papules rouges, sensibles à la pression, Dicloxacilline, 250 à 500 mg par voie orale
chaudes, avec souvent une croûte 4 x/jour ou cloxacilline, 250 à 500 mg par voie
dorée. Souvent au niveau du visage orale 4 x/jour ou érythromycine, 250 à 500 mg
(autour de la bouche), du tronc et de par voie orale 4 x/jour ou clindamycine,
l’aine chez les adultes. Contagieux. Se 150 à 400 mg par voie orale 4 x/jour, chacun
manifeste parfois sous forme de pendant 5 à 10 jours.
lésions ulcéreuses.
Infection des tissus Infection cutanée évoluant rapidement, Démarrer avec benzathine pénicilline, 4 MU en
mous grave qui implique parfois l’hypoderme, une IV 6 x/jour. Ajouter de la clindamycine, 600 mg
pyomyosite, une toxicité générale. Peut en IV ou par voie orale 3 x/jour. Si la voie IV
engager le pronostic vital ou conduire n’est pas accessible, démarrer un traitement
à une amputation. par dicloxacilline et clindamycine par voie orale.
Nécessite parfois une hospitalisation et des soins
spécialisés ou une opération chirurgicale.
Herpès simplex Vésicules sur une base érythémateuse, Administrer de l’acyclovir, 400 mg par voie orale
généralement orales, génitales ou péri- 3 x/jour pendant 7 à 10 jours pour un premier
rectales et en groupe. Antécédents de épisode ou une réaction grave. Consulter le
rechutes possibles. protocole 3.21.
Zona Vésicules sur une base érythémateuse Tous les patients infectés par le VIH doivent
disséminées sur le trajet d’un ou de recevoir une thérapie antivirale, quel que
plusieurs dermatomes. On considère soit le moment auquel la lésion se manifeste.
que la maladie est disséminée (ou Administrer de l’acyclovir, 10 mg/kg en IV sur
compliquée) en présence de lésions 1 heure 3 x/jour pendant 7 jours Administrer
oculaires ou de lésions affectant plus des analgésiques selon les besoins. Consulter le
d’un dermatome. protocole 3.21.
Gale (également, Éruption cutanée et excoriations sur Couper les ongles, laver les habits et la literie.
poux du corps et le torse. Les sillons peuvent souvent Perméthrine, crème à 5 % (premier choix) :
de la tête) s’observer au niveau des espaces appliquer du menton aux orteils. Laver les cheveux
interdigitaux et sur le poignet. Le s’ils sont affectés. Attendre 8 à 10 heures, puis
visage est généralement épargné. Les rincer. Répéter une semaine plus tard. Sans danger
démangeaisons peuvent persister deux pour les enfants de plus de 2 mois. Variante :
semaines après le traitement. lindane 1 %, même utilisation que la perméthrine.
Des crises convulsives peuvent survenir
en cas d’application sur des régions étendues.
Contre-indiqué chez les enfants et les
femmes enceintes.
Prurigo nodulaire Papules et nodules hyperpigmentées, Administrer des antihistaminiques par voie orale.
hyperkératosiques, souvent excoriées, Les insecticides et les moustiquaires peuvent être
pouvant aller jusqu’à 1 cm. Peut efficaces pour empêcher de nouvelles lésions.
être dû à des piqûres d’insectes. Les Les crèmes à base de corticostéroïdes peuvent
grattements entraînent une aggravation être utiles ; on peut utiliser des crèmes puissantes
de la pathologie. à base de corticostéroïdes sous un pansement
occlusif. L’objectif est de casser le cycle de
démangeaisons-grattage, ce qui peut prendre
plusieurs semaines ou plusieurs mois. Le trouble
s’améliore parfois sous ART.
Réaction Éruption cutanée rougeâtre, avec petites Arrêter tous les médicaments. Administrer
médicamenteuse papules, habituellement généralisée et des antihistaminiques par voie orale. En cas
indésirable affectant le tronc. Une vésication ou de syndrome de Stevens-Johnson soupçonné,
une éruption cutanée desquamative hospitaliser pour donner des soins de soutien.
impliquant les yeux ou la bouche En cas de réaction grave, administrer de la
peut correspondre à une réaction prednisone, 1 à 2 mg/kg par voie orale, en
médicamenteuse très grave entraînant diminuant la dose de 5 à 10 mg tous les un à
un syndrome de Stevens-Johnson. trois jours. Si le patient était sous ABC, ne pas
le réintroduire (peut être fatal). Consulter le
protocole 3.7.
Syphilis secondaire Éruption maculaire sur le tronc et les Dose unique de benzathine pénicilline,
précoce régions palmaire et plantaire. 2,4 MU en IM.
Candidose (peau) Chez les enfants : entraîne un érythème Kétoconazole, miconazole, clotrimazole,
de type papuloérosif au niveau du tronc éconazole ou nystatine, en application topique
et des extrémités. Chez les adultes : 2 x/jour.
entraîne des lésions rouges, plates ou
légèrement boursouflées ; courantes
également dans la bouche (consulter la
section sur les lésions des membranes
muqueuses de ce tableau).
Pityriasis versicolor Entraîne généralement des régions Résiste habituellement aux agents topiques.
d’hypopigmentation. Peut être Administrer une dose unique de kétoconazole,
confondu avec le vitiligo, qui n’est pas 200 mg ou 400 mg par voie orale pendant 7
une maladie infectieuse et ne répond jours, ou une dose unique de fluconazole, 400 mg
pas aux agents antifongiques. par voie orale.
Eczéma Éruption rouge, lésions desquamatives Appliquer des crèmes à base de corticostéroïdes.
souvent prurigineuses, montrant parfois Traiter le prurit avec des antihistaminiques. Sécher
des taches blanchâtres, qui peuvent se la peau sans frotter et éviter les savons décapants
surinfecter. Affecte souvent la région ou parfumés.
inguinale et le visage (notamment chez
les enfants), la face interne des bras,
les coudes, et ailleurs. Peut être
confondu avec une dermatite de
contact ou un psoriasis.
Lèpre Taches cutanées insensibles au toucher En l’absence de traitement antérieur, traiter par
Molluscum Papules de couleur blanc nacré ou En général, aucun traitement n’est nécessaire.
contagiosum chair avec ombilication centrale, le plus Les lésions disparaîtront chez les patients qui
souvent sur le visage et les organes répondent à un traitement antirétroviral.
génitaux. L’apparence clinique permet
habituellement de poser le diagnostic.
Maladie Tableau clinique et diagnostic Traitement
Peau sèche (xérose) Souvent très prurigineuse ; les Appliquer des humectants et des
antihistaminiques n’offrent qu’un crèmes hydratantes.
faible soulagement.
Piqûres d’insectes Puces : régions inférieures des jambes. Puces : laver les habits et la literie ; ne pas
Moustiques et autres insectes piqueurs : admettre les animaux au domicile. Moustiques et
bras et jambes. autres insectes piqueurs : utiliser les moustiquaires
imprégnées d’insecticide ; utiliser des produits
insectifuges topiques au besoin ; administrer des
antihistaminiques pour le prurit. Surveiller les
signes de surinfection.
Candidose Muguet : plaques blanchâtres sur base Oropharyngée : fluconazole, 200 mg/jour par
inflammatoire affectant la langue, voie orale pendant 7 à 14 jours, ou nystatine, 500
Gingivites/ Rougeur ou tissu mort autour des dents Métronidazole, 500 mg par voie orale
parodontite et de la ligne gingivale ; rétraction de la 2 x/jour pendant 7 à 10 jours. Encourager une
ligne gingivale ; mastication douloureuse. bonne hygiène buccale. En cas de nécrose, une
Peut devenir nécrotique et entraîner une consultation dentaire pour un débridement et une
perte de dents. extraction dentaire peut s’avérer nécessaire.
Leucoplasie orale Lésions blanchâtres ou grisâtres, En général, guérison ou amélioration sous ART.
chevelue chevelues, d’apparence irrégulière,
habituellement à la base de la langue ou
des gencives.
Perlèche Plaies aux commissures labiales, le plus Envisager un traitement empirique avec
souvent causées par une candidose, fluconazole, 100 mg/jour par voie orale pendant
mais s’observent parfois lors de la 10 à 14 jours ; fournir un supplément alimentaire.
malnutrition et des carences en
vitamine B.
Ordre
choix de Durée
traitement Voie Quantité (en
Condition Médicament (en %) d’admin Posologie Unité par jour jour)
Respiratoire
Pneumonie Bactérienne
Amoxicillin 500 mg 80 % Orale 500 mg 3 fois par caps 3 7
jour
Erythromycin 500 mg 20 % Orale 500 mg 3 fois par comp 3 7
jour
CNS
Méningite Bactérienne
Ceftriaxone 1 g vial 100 % IV 2 g inj 2 14
quotidiennement
en doses divisées
chaque 2–3 heures
Méningite Cryptococcique
induction Amphotericin B 50 mg 100 % IV 0.7 mg/kg par jour inj 2 14
+ Fluconazole 2 mg/ml 100 % IV 600 mg/day inj 3 14
consolidation Fluconazole 200 mg 100 % Orale 800 mg par jour comp 4 70
maintien Fluconazole 200 mg 100 % Orale 200 mg par jour comp 1 182
Toxoplasmose
Pyrimethamine 25 mg 90 % PO 100 mg par jour comp 4 42
+ Sulfadiazine 500 mg 90 % PO 6 g par jour comp 12 42
+ Folic Acid 5 mg 90 % PO 10 mg par jour comp 2 42
Pyrimethamine 25 mg 10 % PO 100 mg par jour comp 4 42
+ Clindamycin 150 mg 10 % PO 2.4 g par jour comp 16 42
+ Folic Acid 5 mg 10 % PO 10 mg par jour comp 2 42
Abcès Cérébral
Ceftriaxone 1 g vial 100 % IV 2 g inj 2 14
quotidiennement
en doses divisées
chaque 2-3 heures
+ Metronidazole 100 % IV 2 g par jour en 4 inj 4 14
500 mg/100ml doses divisées
153
Aq penicillin 100 % IV 24 MU par jour inj 6 14
Ordre
choix de Durée
traitement Voie Quantité (en
Condition Médicament (en %) d’admin Posologie Unité par jour jour)
Gastro-intestinale
Infestation Vers
Albendazole 400 mg 100 % PO Une dose 400 mg; comp 1 2
répéter 15 jours
plus tard
Diarrhée Récurrente
Sodium Chloride IV 10 % IV 1 litre 3 3
fluid
Dextrose 5 % 20 % IV 1 litre 3 3
Nausée et Vomissement
Metoclopramide HCl 25 % IV/IM 10 mg 2 fois par inj 2 10
10 mg/2ml jour
Metoclopramide 10 mg 75 % PO 10 mg 2 fois par comp 2 10
jour
Bouche et Gorge
HSV stomatite et gingivite
Aciclovir 200 mg 100 % PO 400 mg 3 fois par comp 6 7
jour
Candidose Orale
Fluconazole 50 mg 100 % PO 100 mg par jour comp 2 14
155
Ordre
choix de Durée
traitement Voie Quantité (en
Condition Médicament (en %) d’admin Posologie Unité par jour jour)
Abcès retro pharyngée
Ampicilline 1 gram 100 % IV 6 g inj 6 14
quotidiennement
en doses divisées
chaque 3 heures
+ Metronidazole 100 % IV 2 g inj 4 14
500 mg/100ml quotidiennement
en 4 doses divisées
+ Gentamicine 80 mg/2ml 100 % IV 80 mg 2 fois par inj 2 5
jour (ou 160 mg
Impetigo
Erythromycine 500 mg 100 % PO 500 mg 4 fois par caps 4 10
jour
Gale
Benzyl-benzoate lotion fl 100 % topicale une application tube 1 3
100 ml par jour
+ Promethazine 25 mg 100 % PO 50 mg par jour comp 2 5
Furunculose ou folliculite
Cloxacilline 500 mg 100 % PO 500 mg 4 fois par caps 4 10
157
Ordre
choix de Durée
traitement Voie Quantité (en
Condition Médicament (en %) d’admin Posologie Unité par jour jour)
Cellulite et Érysipèle
Erythromycine 500 mg 50 % PO 500 mg 4 fois par caps 4 10
jour
PNC Procaine 50 % IM 1 vial par jour inj 1 10
Prurigo
Promethazine HCl 25 mg 100 % PO 25 mg par jour comp 1 15
+ Calamine lotion 100 % topicale 2 fois par jour tube 0.3 30
Dermatophytose
Drug éruptions
Promethazine HCl 25 mg 100 % PO 50 mg par jour comp 2 5
Onicomycoses
Fluconazole 200 mg 100 % PO 400 mg par comp 2 42
semaine (3–6 mois)
Urinaire
Infection Urinaire Récurrente
Co-trimoxazole 960 mg 50 % PO 1 tab 2 fois par jour comp 2 10
Ciprofloxacin 500 mg 50 % PO 500 mg 2 fois par comp 2 10
jour
Génitale-non-IST
Candidose Vaginale
Fluconazole 50 mg 100 % PO 150 mg dose comp 3 1
unique
Générale
Fièvre et douleur
Ibuprofen 400 mg 50 % PO quand douleur ou comp 2 10
fièvre (maximum 4
par jour)
Paracetamol 500 mg 50 % PO quand douleur ou comp 2 10
fièvre (maximum 4
par jour)
Prophylaxie pour IO
Co-trimoxazole 480 mg 99.5 % PO 1 tab par jour comp 1 365
cas allergie Dapsone 100 mg 0.5 % PO 1 tab par jour comp 1 365
Prophylaxie pour TB
Isoniazid 300 mg 100 % PO 1 tab par jour comp 1 182
Test rapide VIH ET suivi médical du Sujet exposé : VIH+ Enrôlement sous
sujet exposé (6 mois) programme de TAR
PRECAUTIONS UNIVERSELLES
MASSIVE :
• blessure profonde
• saignement
MODEREE :
• aiguille creuse
• coupure avec bistouri
saignante
à travers gants
• exposition à
• blessure superficielle
grande quantité
avec aiguille creuse
de virus
saignante
MINIME :
• blessure épidémique
avec aiguille pleine
(suture) ou de petit
calibre
• sans saignement
• exposition muqueuse
Oui Non
Le test est-il
positif ?
*Option 1
Pilule combinée normodosée : 50 µg d’éthinyl-œstradiol + 0,5 mg de norgestrel
2 co stat, puis 2 co 12 h après
Option 2
Progestatif seul : Levonorgestrel 0,75 mg 1 co stat, puis 1 co 12 heures après
NB. Si la victime se présente dans les cinq jours qui suivent le viol, la pose d’un
DIU en cuivre est une méthode efficace de contraception d’urgence. Il réduit de
plus de 99% le risque de grossesse. Elle doit être référée dans une institution
ayant cette capacité.
Prévention du VIH
Victime/Sujet
exposé : VIH-
FIN de suivi médical du sujet exposé
Principes Généraux
L’interaction du médical et du psychologique est continue et se
déroule en complémentarité.
(a*) (b*) Ou
173
174 Livret de Poche du Résident en Service Social
Chapitre 4 Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) 175
X. Références
1. Zanmi Lasante/PIH, Programme de formation sur le VIH, volume 2, juil 2014.
2. MSPP, Manuel de normes de prise en charge clinique et thérapeutique des
adolescents et des adultes vivant avec le VIH, PNLS, Oct 2013.
3. MSPP, Guide pour la Prévention de la Transmission du VIH/SIDA et de la
Syphilis de la mère à l’enfant (PTME), 2012.
4. Guide de PIH pour un traitement du VIH basé dans la communauté dans
les régions a ressources limitées, édition française, 2008.
5. WHO, Consolidated guidelines on the use of antiretroviral drugs for
treating and preventing HIV infection. Recommendations for a public
health approach. June 2013. WHO (World Health Organisation). Interim
policy on collaborative TB/HIV activities. Geneva, WHO, 2004 (WHO/HTM/
TB/2004.330).
6. World Health Organization (WHO). WHO three ‘I’s meeting : intensified
case finding (ICF), isoniazid preventive therapy (IPT), and TB infection
control (IC) for people living with HIV Geneva, WHO, 2008 (HTM/
HIV/12/2008.
7. Ivers et al. : Food assistance is associated with improved body mass index,
food security and attendance at clinic in an HIV program in central Haiti :
a prospective observational cohort study. AIDS Research and Therapy 2010
7 :33.
8. Ivers et al. : HIV-free survival and morbidity among formula-fed infants in
a prevention of mother-to-child transmission of HIV program in rural Haiti.
AIDS Research and Therapy 2011 8 :37.
9. Severe P, Jean Juste MA, Ambroise A, Eliacin L, Marchand C, Apollon S,
Edwards A, Bang H, Nicotera J, Godfrey C, Gulick R, Johson W, Pape J,
Fitzgerald D. Early versus Standard Antiretroviral Therapy for HIV-
Infected Adults in Haiti. N Engl J Med 2010; 363 :257–265.
10. Johns Hopkins HIV Guide 2012 by Joel E. Gallant (Mar 9, 2012).
11. Kitahata MM, Van Rompaey SE, Dillingham PW, et al. Primary care delivery
is associated with greater physician experience and improved survival among
persons with AIDS. J Gen Intern Med. 2003;18 (2) :95–103.
12. Centers for Disease Control and Prevention. HIV in the United States : The
Stages of Care – CDC Fact Sheet. 2012. Available at http ://www.cdc.gov/
nchhstp/newsroom/docs/2012/Stages-of CareFactSheet-508.pdf. Accessed
December 21, 2012.
13. Red Book 2012 : 2012 Report of the Committee on Infectious Diseases by
Larry K. Pickering MD FAAP, Baker, David W. Kimberlin MD FAAP and
Sarah S. Long MD FAAP (Jun 8, 2012).
Sommaire
VI. Références
I. Dépistage épidémiologique et traitement d’une
gonorrhée ou d’une infection par chlamydia chez
les femmes
Pour toute femme se présentant pour des soins
Est-elle enceinte
OUI ou allaite-t-elle ? NON
• Offrir des CDV, un test RPR ou VDRL, et des services de planification familiale
• Revoir avec la patiente les signes et les symptômes des IST, mais insister sur le fait que de nombreuses IST sont
asymptomatiques
• Si la patiente présente également des signes ou des symptômes d’IST, voir les protocoles 2.6, 2.7 et 2.9
• Fournir des préservatifs, promouvoir leur utilisation et encourager des pratiques sexuelles sans risque
• Garantir la confidentialité, mais encourager le dépistage et le traitement empirique des partenaires sexuels
Les facteurs de risque inclus dans ce protocole sont spécifiques des femmes des communautés rurales
haïtiennes. Les travailleurs de la santé des autres environnements doivent ajuster ce protocole pour qu’il
reflète les facteurs locaux de risque d’infection cervicale.
Hypotension ou
saignement vaginal ? NON
OUI
• Fournir des préservatifs, promouvoir leur utilisation et encourager des pratiques sexuelles sans risque
• Offrir des CDV, un test RPR ou VDRL, et des services de planification familiale
• Garantir la confidentialité, mais encourager le dépistage et le traitement empirique des partenaires sexuels
Femme ayant des pertes vaginales ou une irritation ou des brûlures vaginales
Traiter pour une Traiter pour une vaginose Traiter pour une Traiter pour une MIP
trichomonase bactérienne candidose vaginale • Administrer 1 g/jour de
• Administrer une dose • Administrer 500 mg de • Administrer une crème ceftriaxone en IV/IM + 500 mg de
unique de 2 g de métronidazole par voie de miconazole en métronidazole par voie orale
métronidazole par orale 2 x/jour pendant intravaginal au coucher 2 x/jour pendant 7 jours + dose
voie orale 7 jours (variante : gel de pendant 7 jours ou une unique de 1 g d’azithromycine par
métronidazole à 0,75 % dose unique de 200 mg voie orale (variante : doxycycline,
en intravaginal 1 x/jour de fluconazole par 100 mg par voie orale
pendant 5 jours) voie orale 2 x/jour pendant 7 jours)
• Fournir des préservatifs, promouvoir leur utilisation et encourager des pratiques sexuelles sans risque
• Offrir des CDV, un test RPR ou VDRL, et des services de planification familiale
• Garantir la confidentialité, mais encourager le dépistage et le traitement empirique des partenaires sexuels
Persistance des
OUI symptômes ? NON
OUI
Persistance des
OUI symptômes après NON
14 jours ?
Adénopathie ?
Antécédents de récidives ?
Tuberculose 6
Sommaire
I. Dépistage de la tuberculose
VIII. Références
I. Dépistage de la tuberculose
Objectifs du dépistage 1
• Identifier précocement les personnes atteintes
de tuberculose
• Couper la chaîne de transmission de la tuberculose dans
la communauté
• Soulager la souffrance humaine en prévenant les
invalidités et les décès par tuberculose.
Dépistage passif
Le patient vient de lui-même à l’institution sanitaire parce
qu’il présente des symptômes (motivation personnelle).
Dépistage actif
Le patient est détecté suite à une activité médicale spécifique
comme l’examen des contacts d’un malade tuberculeux ou la
recherche de symptomatiques respiratoires dans la communauté.
Le malade, malgré ses symptômes, n’est pas motivé pour se
rendre à un établissement de santé.
Généralités
Il existe des localisations extra pulmonaires qui peuvent être
isolées ou associées à des lésions pulmonaires.
A. T
uberculose pulmonaire, selon le résultat
de la bacilloscopie
• Tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+) :
une des conditions suivantes :
––Deux frottis de crachats ou plus montrant des
Bacilles acido-alcoolo résistants (BAAR)
––Un frottis de crachats positif pour les BAAR et
une anomalie radiologique compatible avec une
tuberculose pulmonaire active selon le médecin
B. Tuberculose extra-pulmonaire
Autres localisations en dehors des poumons inclue les plèvres.
Schéma
thérapeutique
Phase Phase de
Catégorie Types de cas initiale maintien
1 Nouveaux cas : Patient qui 2 RHEZ 4 RH
n’a jamais reçu de traitement
antituberculeux ou qui a pris
des médicaments contre la
tuberculose pendant moins d’un
mois TPM+, TPM-, TEP,
co-infectionTB/VIH
2 Rechute : Patient qui a déjà été 2 SRHEZ/ 5 RHE
traité pour tuberculose, a été 1 RHEZ
déclaré « guéri » ou « traitement
terminé » et revient avec une
tuberculose confirmée par la
bactériologie (frottis ou culture).
Échec : Patient sous traitement
qui présente des frottis de
crachats positifs après 5 mois ou
plus de traitement
Reprise de traitement : Patient
qui a interrompu son traitement
pendant deux mois consécutifs
ou plus et qui revient avec des
frottis d’expectoration positifs.
Si on diagnostique une TB multi
résistante au cours du traitement,
le malade est classé comme échec.
Utilisation de la Cortisone
La corticothérapie est recommandée dans les cas suivants :
• Méningite tuberculeuse
• Péricardite tuberculeuse
• Epanchement pleural important
• Hypertrophie ganglionnaire massive entraînant
des compressions
• Réactions graves d’hypersensibilité
La prednisone est administrée à 1 mg/kg de poids.
Nombre de comprimes
Médicament et
abréviations 30–39 kg 40–54 kg 55–70 kg
RHEZ 2 3 4
RH 2 3 4
RHE 2 3 4
H 150 mg 300 mg 300 mg
Streptomycine (S) 500 mg/jr 750 mg/jr 1000 mg/jr
Sources : OMS/OPS
198 Livret de Poche du Résident en Service Social
Stratégies de supervision du traitement
La surveillance du traitement est importante, c’est le seul moyen
d’évaluer le progrès de chaque malade.
Hospitalisation
Le malade sera hospitalisé selon la gravité de la maladie ou en
présence de comorbidités.
Accompagnateur 3, 5
Les malades seront pris en charge par un accompagnateur
de leur choix et formé par l’institution pour l’administration
des médicaments. L’accompagnateur peut être un parent,
un ami, un agent de santé ou un leader communautaire qui
s’engage avec le malade devant un membre du personnel
institutionnel pour l’observance du traitement. Il doit être
disponible pour le malade et s’assurer par une observation
directe que ce dernier prend quotidiennement et correctement
ses médicaments. Des réunions mensuelles seront organisées
pour les accompagnateurs au niveau de leurs établissements
d’affectation pour évaluer leur performance. Cet acte sera
consigné sur la fiche de l’accompagnateur et la carte du
patient. Les patients habitant en dehors de la commune
seront référés à un centre plus proche de leur domicile pour
leur prise en charge.
H 50 mg 300 mg 300 mg
Négatif Positif
1 mois supplémentaire de phase intensive
Bacilloscopie 3e mois
Négatif Positif
(Test de sensibilité a RH puis DST)
Phase maintien
Bacilloscopie 5e mois
Négatif Positif
2e frottis
Négatif Positif
Si sensible Si résistant
Retraitement Référer a un centre MDR-TB
Cas de retraitement
• 1 supplémentaire de RHEZ
Positif • Sensibilité RH
Bacilloscopie • DST
3e mois
Bacilloscopie
8e mois Négatif Patient déclaré guéri
Dermatologie 7
Sommaire
I. Pathologies bactériennes
a. Erysipèle
b. Folliculite
c. Furoncle
d. Impétigo
e. Charbon cutané
f. Erythrasma
I. Pathologies Bactériennes
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Erysipèle Fièvre entre 39 et Compresses humides PNC G IV • La prévention
40°c au NaCl 0,9 % ou (1–2 millions UI des accidents
au KMnO4 dilué. Q4– 6h pendant thromboemboliques
Placard 5– 6 jours) (justifiée surtout
inflammatoire : pour l’érysipèle des
• Rouge vif et OU membres inférieurs)
luisant. PNC Procaïne par traitement
• Chaud et tendu 600 000 UI BID avec anticoagulant à dose
avec présence un relais par voie iso-coagulante ou
parfois de pustules orale pendant à dose efficace en cas
ou vésicules, 8 jours (pénicilline de phlébite associée.
douloureux. V : 3– 6 millions UI • Le traitement de
• Limite souvent par jour. la porte d’entrée
nette avec une (intertrigo à
Erythromycine 3 g/j
bordure en dermatophyte, ulcère
Cefazolin 1 g IV de jambe).
relief réalisant
Q8h
Chapitre 7 Dermatologie
un bourrelet • Eventuellement un
périphérique. rappel de vaccination
211
antitétanique.
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Erysipèle Siège : Visage et Une contention
Membres (inférieur élastique associée en cas
surtout) d’insuffisance veineuse
Tetracycline 2–3f/jr OU
Chapitre 7 Dermatologie
500 mg le 1e jr et
250 mg/jr x 4 jrs.
213
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Impétigo Augmentin
25–50 mg/kg/jr TID
x 10 jrs.
Cephalexin 40–
50 mg/kg/jr TID
Chapitre 7 Dermatologie
corticothérapie
215
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Charbon En cas d’œdème
cutané malin. Les lésions
extensives et/
ou diffusion
septicémique
nécessitent une
bi-antibiothérapie
parentérale
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Dermatophytose Un médaillon AU CHOIX : AU CHOIX : Des mesures
érythémato-squameux Ketoconazole Fluconazole antiseptiques et
avec guérison centrale. 150 mg/semaines antibiothérapies sont
Les lésions annulaires Miconazole parfois nécessaires en
x 4– 6 sem.
sont uniques ou Clotrimazole cas de surinfection.
multiples. Elles peuvent Itraconazole
Ciclopiroxolamine 100 mg/jr x 15 jrs.
être alors confluentes, à
contour polycyclique ou Terbinafine 2f/jr Terbinafine
en carte de géographie. x 2– 4 semaines. 250 mg/jr x 15 jrs.
Siège : Visage, région Griséofulvine
cervicale et partie 500 mg/jr
supérieure du tronc. x 2– 6 semaines.
Chapitre 7 Dermatologie
217
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Intertrigo Plis inguinaux : AU CHOIX : AU CHOIX : Durée optimale
macules érythémato- Econazole 2f/jr Ketoconazole du traitement
squameuses, vésiculeuses 200 mg 1 co/jr Intertrigo inguinal :
en bordure qui Miconazole 2f/jr 2 à 4 semaines.
x 15 jrs
confluent pour donner Clotrimazole 2f/jr Intertrigo interdigito-
un placard circiné. Itraconazole
Ciclopiroxolamine 200 mg 1 co/jr plantaire :
Inter orteils : 2f/jr x 1–2 sem 4 à 6 semaines.
lésions squameuses ou N.B : Candida
Terbinafine 1f/jr Terbinafine
exsudatives souvent avec Albicans ne répond
fissures au fond des plis Les formes gel, 250 mg 1 co/jr
x 1–2 sem pas très bien
ou sous les plis. lotion, solution
à la Terbinafine
Chapitre 7 Dermatologie
transversaux parfois de
petites dépressions.
219
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Teigne Microsporique : AU CHOIX : AU CHOIX : • Les associations
plaques alopéciques de Ketoconazole 2 % Griséofulvine imidazolé-corticoïde
plusieurs cm de diamètre Shampoo 3f/sem. 10–20 mg/kg/jr estompent le
BID x 6–8 sem. prurit et les signes
Trichophytique : Selenium sulfide inflammatoires
plaques alopéciques 2,5 % 3f/sem. Ketoconazole légèrement plus
éparpillées, plus petites, 4–7 mg/kg/jr
Ciclopiroxolamine rapidement que
plus discrètes. en 1–2 prises
Shampoo 3f/sem. l’imidazolé seul,
Inflammatoire : Terbinafine mais leur usage
placards inflammatoires Ciclopiroxolamine
3– 6 mg/kg/jr doit être évité
douloureux souvent Miconazole
x 2– 4 sem ou car le corticoïde
parsemés de foyers Terbinafine
Chapitre 7 Dermatologie
221
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Candidose Buccale : AU CHOIX : AU CHOIX : Ces produits doivent
érythème diffus de la Nystatine Ketoconazole être pris à distance
muqueuse qui devient 100 000 UI à sucer 200 mg/j des repas et des
lisse, brillante et 4 – 6 co/jr x 7 à 14 jrs boissons et maintenus
douloureuse. La langue le plus longtemps
peut être dépourvue Amphotéricine B Triflucan® 50 mg/j possible en contact
de ses papilles. Dépôts Susp 4 culs à café x 7–14 jrs avec la muqueuse.
blanchâtres d’aspect en 2– 3 prises.
grumeleux ou crémeux, Miconazole Gel
adhérents à leur base, 2 culs 4f/jr.
s’érodent et saignent x 1–3 sem.
facilement lors
Chapitre 7 Dermatologie
Clotrimazole
crème
223
2f/jr x 2 semaines
Traitement
Pathologies Clinique Topique Systémique Conseils
Pityriasis Terbinafine crème
Versicolor ou lotion
1f/jr x 1 semaine
Dermite Elle réalise des lésions Pyrithione de Zinc Ketoconazole Le traitement
séborrhéique érythémateuses finement Savon pour le bain 200 mg 1 co/jr vise à réduire la
squameuses. Ketoconazole x 15 jrs colonisation de la
peau par Malassezia,
Siège : Face (plis naso- crème Isotretinoine
à diminuer la réaction
géniens, sillons inter- 1f/jr 0,5 mg/kg/jr
inflammatoire et le
sourcilier, lisière du cuir Ciclopiroxolamine sébum résiduel.
chevelu). Région medio- 1f/jr
Chapitre 7 Dermatologie
ou violacés, prurigineux,
parfois excoriés.
225
Pathologies Clinique Traitement Conseils
Gale/Sarcoptose • Lésions non spécifiques : La Pyréthrine à vaporiser sur • En cas de traitement
lésions de grattage, l’ensemble du corps en dehors efficace et bien conduit,
prurigo, excoriations du visage et du cuir chevelu, le prurit disparait
––Possibilité de pour une durée de 8 heures habituellement dans la
surinfection locale ou chez le nouveau-né, de semaine qui suit, il peut
impétiginisation. 12 heures chez le nourrisson cependant persister jusqu’à
et chez l’enfant plus grand. 4 semaines.
Siège : Il est contre-indiqué chez • La literie et les sièges
• Espaces interdigitaux l’asthmatique. sont également vaporises
• Face antérieure des Le Lindane est efficace avec d’insecticide.
poignets une durée de contact de
• Coudes et emmanchures 12 heures. Il est à éviter
Chapitre 7 Dermatologie
227
Pathologies Clinique Traitement Conseils
Pédiculose du Le Malathion : Il doit être • La prévention repose
cuir chevelu appliqué raie par raie sur sur le coiffage avec son
l’ensemble du cuir chevelu, propre peigne ou sa brosse
laissé pendant 12 heures, personnelle, le port de
suivi d’un shampooing doux. vêtements personnels,
Une seconde application est informer les parents
recommandée à 8 jours et la d’une pédiculose dans
guérison est évaluée à J15. En une collectivité d’enfants.
raison de sa concentration en Les shampooings
alcool et de sa toxicité, son classiques n’ont aucun
éviction est recommandée intérêt. L’éviction scolaire
avant l’âge de deux ans. n’est pas justifiée.
• L’inefficacité d’un
Chapitre 7 Dermatologie
toutes les zones identifiées.
229
Pathologies Clinique Traitement Conseils
Tungose (puce Forme simple : tuméfaction Forme simple : extraction de Prévention :
chique) enchâssée dans le derme, manière aseptique du parasite • Port de chaussures fermées
blanchâtre, arrondie dont le avec un vaccinostyle ou une et de chaussettes dans les
Infection de
contour se forme d’une zone aiguille. zones exposées et une
l’épiderme due à
marron sombre noire qui est bonne hygiène corporelle
la pénétration de Forme compliquée :
la partie exposée de la puce. des pieds.
Tunga Penetrans, extractions multiples,
Cette lésion est prurigineuse,
atteignant bains de pieds au Lindane • Aspersion du sol avec du
modérément douloureuse.
habituellement dilué, antiseptiques locaux, Malathion peut réduire
les pieds, La Forme compliquée : il s’agit antibiothérapie en cas de de façon significative
femelle fécondée d’une forme profuse avec surinfection. l’incidence de l’infestation.
pénètre le coexistence de multiples Thiabendazole • Vaccination anti tétanique
plus souvent lésions nodulaires, ulcérées 25 mg/kg/jr x 5 jrs dans les et prise d’antibiotique
Chapitre 7 Dermatologie
auriculaire et à la racine
des cheveux puis à une
231
évolution descendante.
Pathologie Clinique Traitement Conseils
Topique Systémique
Chapitre 7 Dermatologie
233
Pathologie Clinique Traitement Conseils
Topique Systémique
Zona Éruption unilatérale • Le traitement local est le même que celui L’éviction des
vésiculo-bulleuse sur base de la varicelle. collectivités n’est
Survient
érythémateuse, située • Pour les sujets immunocompétents de pas nécessaire
en général
dans un métamère, le plus moins de 50 ans atteints d’un zona non
plusieurs
souvent hémithoracique ophtalmique d’intensité modérée, il est
années après
de D5 inutile de prescrire un antiviral. En phase
la varicelle
à D12 (50 % des cas). aigüe pour les douleurs modérées, on
Les prodromes à type de prescrira des antalgiques.
douleurs neuropathiques • Le traitement doit être mis en route avant
dans le territoire et la 72e heure de la phase éruptive.
d’adénopathies
Les douleurs
neuropathiques
radiculaires augmentent
avec l’âge et sont
associées à des
zones d’hypoesthésie.
Pathologie Clinique Traitement Conseils
Topique Systémique
Chapitre 7 Dermatologie
235
V. Autres Pathologies Courantes
Acné Maladies inflammatoires Acné légère : Traitement local Des mesures antiseptiques
papulo-pustuleuses associées • Rétinoïde topique et antibiothérapies sont
à des comédons ouverts et/ou (surtout pour les comédons) parfois nécessaires en cas de
fermés et à des kystes. 1 application le soir. surinfection.
Siège : visage, poitrine, dos, • Peroxyde de Benzoyle
épaules (surtout pour les papulo-
pustules)
1 application le soir.
• Antibiotique topique
(érythromycine,
Corticoïdes :
• Si atteinte importante ou
systémique résistante à
Chapitre 7 Dermatologie
tout traitement
237
Références
1. Hurwitz Clinical Pediatric Dermatology : A Textbook of Skin Disorders of
Childhood and Adolescence by Paller, Amy S. and Mancini, Anthony J.
(May 23, 2011)
2. Fitzpatricks Color Atlas and Synopsis of Clinical Dermatology, Seventh
Edition by Klaus Wolff and Richard Johnson (Mar 6, 2013)
3. Clinical Dermatology : A Color Guide to Diagnosis and Therapy 5e
(Clinical… by Thomas P. Habif MD (Dec 9, 2009)
4. Dermatology Essentials E- Book by Bolognia, Jean L., Schaffer, Julie V.,
Duncan, Karynne O. and Ko, Christine (Feb 26, 2014)
5. Andrews’ Diseases of the Skin : Clinical Dermatology 11e by William D.
James MD, Timothy Berger MD and Dirk Elston MD (Mar 24, 2011)
6. Clinical Dermatology – 2014 (The Clinical Medicine Series) by
C. G. Weber MD (Dec 18, 2013)
Médecine Interne 8
Sommaire
II. Amibiase
III. Anémie
V. Bronchite aigüe
VI. Choléra
VIII. Diabète
X. Dyspepsie
XVII. Leptospirose
XIX. Paludisme
XXII. Pneumocystose
XXIII. Pneumonie
XXIV. Rage
XXVI. Références
Définition
Caractérisé par la perte soudaine de la circulation dans
une zone spécifique du cerveau entrainant une perte de la
fonction neurologique.
AVC ischémique
Cause par thrombose AVC hémorragique
ou embolie Cause par rupture Vx
Mode de Installation progressive Brutal sans prodrome
début
Facteurs HTA, artériosclérose, HTA, malformation
prédisposant cardiopathie vasculaire
Signe Généralement absent Présent très souvent
d’irritation
méningée
Ponction Clair Souvent hémorragique
lombaire
Clinique/ Ischémie cérébral Intracérébrale :
localisation transitoire : déficit vomissement, convulsions,
neurologique focal ne altération de l’état de
dépassant pas 24 h conscience, céphalée
Accident carotidien : cécité Sous-arachnoidienne :
monoculaire, aphasie, céphalée sévère et
hémiparésie ou hémiplégie altération de l’état de
ou hémianesthésie conscience, raideur
de nuque
Accident vertero-basilaire :
vertige, diplopie, ataxie,
nystagmus, dysarthrie,
« drop attack »
Education patient
• Apprendre les méthodes de physiothérapie aux proches
pour suivi a domicile.
• Sensibiliser sur l’importance de l’adhérence au
traitement anti HTA pour éviter la récurrence des AVC.
• Si difficulté de déglutition, conseiller pour éviter
l’aspiration. Conseiller aux proches à alimenter le
patient lentement et en position assise.
• Conseil pour arrêter le tabagisme si c’est le cas.
II. Amibiase
Définition
Microorganismes unicellulaires, les amibes, au sens large, font
partie de la classe des rhizopodes. Seule Entamoeba histolytica
est véritablement pathogène chez l’homme et susceptible de
provoquer une amibiase stricto sensus.
Diagnostic biologique
Le diagnostic direct (trophozoïtes mobiles) au cours d’une
amibiase intestinale est effectué sur selles récemment émises. Il
faut répéter cet examen à trois reprises afin de s’affranchir des
périodes dites « muettes » durant lesquelles le parasite n’est pas
émis. La recherche d’amibes dans les selles est le plus souvent
négative lors d’une amibiase viscérale : test d’hémagglutination
indirecte et ELISA.
Traitement et prophylaxie
En l’absence de laboratoire, le traitement de première
intention d’une dysenterie est celui d’une shigellose. Traiter
une amibiase en cas d’échec d’un traitement de shigellose bien
conduit, il faut prendre.
III. Anémie
Définition
Hémoglobine l < 10 g/dl chez la femme et < 12 g/dl chez les
hommes. Elle est en général due à une production insuffisante
de globules rouges (déficience en fer, folate, ou suppression de
la moelle osseuse chez les PVVIH ou infection sévère) perte
de sang (hémorragie gastro intestinale) ou hémolyse (malaria,
anémie falciforme).
Histoire
• Ménorragie, hémoptysie, hématémèse, méléna,
rectorragie, dyspepsie
• ATCD hospitalisations pour anémie, histoire
d’anémie falciforme
• ATCD de grossesse ou d’accouchement récent.
• Ulcère GD active et négligé
• Symptômes d’infections pour depistage HIV, TB,
malaria, leptospirose, typhoïde
• Pratique Nutritionnelle
• Hospitalisation antérieure pour douleur
osseuse généralisée
Examen physique
• Signes commun à toutes les anémies : pâleur cutanéo-
muqueuse, vertige orthostatique, tachycardie, dyspnée
d’effort (stade avancé)
• Signes spécifiques : chéilose, glossite, ictère, signes
de malaria
Diagnostic
• Hémogramme complet
• Test rapide de malaria si signes de malaria sévère
• Test de grossesse
• Test rapide pour VIH
• Sickling test si ictère ou autre signes d’hémolyse
• Si anomalie des plaquettes et des globules blanc,
lymphadenopathie, fièvre chronique, sueurs nocturnes
éliminer un lymphome (référer pour évaluation spécialisée)
• Si MCV 80 –100 :
––Si le TR est négatif, contrôler la créatinine si possible
(pour éliminer une maladie rénale chronique)
• Si MCV non disponible :
––Albendazole 400 mg PO par jour x 3 jours
––Fer folate 1 capsule BID (au moins pendant 3 mois)
––MTV 1 capsule par jour (au moins pendant 3 mois)
––Si le TR est négatif, contrôler la créatinine si possible
(pour éliminer une maladie rénale chronique)
Définition
ASTHME BPCO
Définition Obstruction bronchique Obstruction bronchique
intermittente réversible chronique irréversible
et bronchospasme due à due à l’inflammation
l’hyperactivité bronchique. et aux cicatrices
broncho-alvéolaires
Age au Enfance et jeune Typiquement après 40 ans
diagnostic
Symptômes Wheezing intermittent, Wheezing, toux
dyspnée, toux nocturne productive, hypoxie
Facteurs Atopie : rhinite allergique, Tabagisme, exposition
associés eczéma occupationnel,
fumeur passif
Facteurs Variation de température,
déclenchant exercices, explosion aux
allergènes, moisissures.
Radiographie Normal le plus souvent Hyperinflation des
poumons avec
aplatissement des
diaphragmes
Diagnostic Si disponible, test de Si disponible, test de
fonction pulmonaire : fonction pulmonaire :
• Diminution FEV1, • Diminution FEV1,
FEV1/FVC FEV1/FVC
• Amélioré de > 12 % avec • Réversibilité minimale par
les bronchodilateurs les bronchodilatateurs.
Fréquence de
Réveil au l’utilisation
cours de du
Fréquence la nuit Salbutamol
des par les pour les
Sévérité symptômes symptômes symptômes Exacerbations
Intermittent < 2 jrs/sem jamais < 2 jrs per 0 –1/an
semaine
Légèrement > 2 jrs/sem 1– 2x/mois > 2 jrs per > 2 dans les
Persistent semaine 6 mois ou
Modérément Chaque jour 3– 4x/mois Chaque jour > 4 épisodes
Persistent de wheezing/
persistant pdt
Sévèrement Au cours de > 1x/sem Plusieurs fois > 1 jour
Persistent la journée par jours
Aminophylline
(seulement femme
Sévérité Salbutamol Beclomethasone adulte non enceinte) Prednisone
Intermittent Oui Non Non Non
Légèrement Oui Faible dose Non Non
Persistent
Modérément Oui Dose modérée Non Non
Persistent
Sévèrement Oui Dose élevée Oui Non
Persistent
Sévère non Oui Dose élevée Oui Oui
• Beclamethasone
––dose élevée : 1500 mcg (3 bouffée 2x/jr)
––dose modérée : 1000 mcg (2 bouffée 2x/jr)
––dose faible : 500 mcg (1 bouffée 2x/jr)
• Aminophylline
––100 mg 3x/jr
• Prednisone
––20– 40 mg 1x/jr
Education Patient
• Conseil pour l’arrêt du tabac
• Identifier et éviter les facteurs d’exacerbations.
• Démontrer l’usage efficace des inhalateurs.
Evaluer les
symptômes Soins hospitaliers :
OUI
et ajuster les • CXR Si infiltrats,
médicaments ajouter CTX 1 g IV q
24 hrs
• Continuer oxygène
et B-agonist jusqu’à
Traitement ambulatoire amélioration des
des Exacerbations : symptômes.
• Doxycycline 100 mg • Prednisone and
PO BID x 5 jrs antibiotique (peut
• Prednisone 40 mg/jr compléter en
x 5 jours ambulatoire) pdt 7 jrs
• Augmenter la • Ajuster le régime
dose de salbutamol ambulatoire
au besoin. comme ci-dessus
Définition
Inflammation des bronches due à une infection respiratoire
supérieure.
Etiologie
• Plus communément causée par des virus RSV (Virus
syncitial respiratoire humain, rhinovirus, influenza)
• Rarement causé par des bactéries (mycoplasma,
Bordetella pertussis, chlamydia pneumoniae).
Présentation clinique
• Toux durant plus de 5 jours (typiquement 1–3 semaines)
• La toux peut être productive ou non
• Wheezing à l’examen physique
NON
Présence de
OUI
perte de poids, Pas bronchite aigue
Sueurs nocturnes • Dépistage TB
ou fébricule?
NON
NON
Tout patient avec bronchite persistance (plus d’un mois) doit être investigué
pour une tuberculose éventuelle.
Définition
Infection au Vibrio cholerae, responsable d’une diarrhée aqueuse
pouvant entrainer rapidement une déshydration sévère dans
certains cas.
Clinique
• La plupart des personnes infectées par la bactérie
du choléra présente une diarrhée légère ou est
asymptomatique. Seulement environ 7 % présentent
des symptômes qui doivent être traités dans un centre
de santé.
• La période d’incubation du choléra est typiquement
de 1 à 3 jours.
Traitement
• Le but principal du traitement est le remplacement
rapide des liquides et des électrolytes perdus
• Déshydration légère
––Donnez sels de Réhydration orale (SRO).
––Une estimation rudimentaire du débit de
réhydratation orale est de 100 ml de SRO toutes les
cinq minutes, jusqu’à ce que le patient se stabilise
––Rétablissez une alimentation normale dès que les
vomissements s’arrêtent
• Déshydration sévère
––Réhydration par voie intraveineuse
––Premier choix : solution de Ringer lactate.
Acceptable : NaCl
Commencez par
administrer 30 ml/kg Puis administrez
Age IV en : 70 ml/kg IV en :
Nourrissons 1 heure 5 heures
(< 12 mos)
Personnes 30 minutes 2,5 heures
> 1 an
Antibiothérapie
• Recommandé pour :
––Les patients modérément et gravement malades
––Les patients qui continuent de subir des volumes
importants de selles pendant le traitement
de réhydratation
––Tous les patients hospitalisés
Prévention/Education du patient
• Maladie à transmission feco-orale
• Utiliser et boire de l’eau potable
• Se laver les mains avec du savon et de l’eau (surtout
avant les repas et après avoir été aux toilettes).
Vaccination
• Un vaccin a été administré en Haïti par PIH et GHESKIO
• Deux doses à intervalle de 7–14 jours.
• Efficacité de protection de 67 à 85 %, l’immunité est
acquise une semaine après la seconde dose
Définition
Anomalie de la fonction cardiaque conduisant à une perfusion
inadéquate de l’organisme. Le diagnostic clinique est basé sur
les symptômes suivants :
Etiologies
• Cardiomyopathie : plusieurs causes, incluant le VIH,
le peripartum, infections virales, malnutrition, anémie
• Pathologie Valvulaire : sténose mitrale, cardiopathie
rhumatismale, anomalie congénitale
• Hypertension
• Ischémie coronarienne
Diagnostic
• Examen physique
––Examen cardiaque : présence de souffle, galop,
turgescence des jugulaires
––Examen pulmonaire : présence de râles crépitants,
épanchements pleuraux bilatérauxSystémique : œdème
des membres inférieurs, ascites et hépatomégalie
NON
OUI
Obtenir ECG FC ≥ 120 in adulte?
NON
Signes de NON
Chercher
fibrillation (QRS Signes de surcharge
d’autres
espacés irreg étiologies et
ET /OU absence OUI traiter selon
d’onde P la cause
Dose initial
OUI
de furosémide
Charger avec
digoxin, débuter
anticoagulation NON
Diurèse après Augmentation
30 minutes? des doses
OUI
Plan de suivi
VIII. Diabète
Définition
Une maladie provoquée par un manque de production d’insuline
(diabète de type 1) ou de l’insensibilité à l’insuline (DM Type 2),
conduisant à une dysrégulation de glucose.
Diagnostic
• 2 glycémie à jeun ≥ 126 mg/dl (7 mmol/L)
• 1 glycémie ≥ 200 mg/dl (11 mmol/L) avec des symptômes
––Polyurie (urines excessives)
––Polydipsie (soif excessive)
––Perte de poids
––Polyphagie (manger beaucoup)
• Hémoglobine glycolsylée (Hb A1c) ≥ 6.5 %.
268 Livret de Poche du Résident en Service Social
Diagnostic de diabète et gestion de
l’hyperglycémie
Glycémie ≥ 400 mg/dl
(22 mmol/L) Age < 18 : Probablement Type 1
NON
Référer pour l›insulinothérapie
OU
Age >18 : Probablement Type 2
Glycémie 200–400 mg/dl
Commencez hypoglycémiants oraux
(11–22 mmol/L)
Et les signes de danger :
respiration lente et
profonde, haleine 1) Donner 500 ml Normal Saline
cétonurique, douleur OUI En bolus, puis continuer NS
abdominale, nausée, à 250 cc/heure.
vomissement, inconscience, 2) Donner 10 UI insuline Regular
T/A 90/60 mmHg en SC.
Hypoglycémiants oraux
Diabétique jeune de moins de 18 ans et chez ceux qui ont eu
une acido – cétose diabétique. Ils sont contre – indiqués dans
la grossesse. (Voir tableau distinct)
OUI
271
Rendez-vous dans 1 mois Rendez-vous dans 1 à 2 mois
Cas particuliers
• Glibenclamide : 1er choix chez les patients de poids normal
IMC ≤ 25 kg/m2. L’hypoglycémie est à surveiller.
• Metformine : 1er choix pour les patients avec un surpoids
(IMC ≥ 25 kg/m2). Il peut entrainer une aigreur
d’estomac. A cause du risque d’acidose lactique, il est à
éviter chez l’insuffisant rénal. A ne pas utiliser quand la
créatinine est ≥ 150 µmol/L.
Indications de l’insulinothérapie
Diabète type 1
Contrôle insuffisant malgré dose maximale d’antidiabétiques
Grossesse
Créatinine ≥ 150 mmol/L (1.6 mg/dl) (qui empêche l’utilisation de
Metformine), et incapacité de contrôler la glycémie avec Glibenclamide seul
Histoire d’acido – cétose diabétique
Enfant ≤ 18 ans d’âge
NON
Cause corrigible Diminuer
1ère visite NON Contrôle NON Identifier Suivi
d’hyperglycémie l’insuline
sur glycémique insulinothérapie dans
l'insuline OK ? (qui a commencé un mois
comme milieu
OUI OUI hospitalier) Augmenter
Causes corrigibles
d’hyperglycémie NON dose
Référer à Continuer
l'hôpital pour antidiabétiques OUI
l'admission habituels
Rendez-vous
Traiter l’infection, ou changer l’insuline,
273
techniques d’injection
Propriétés des insulines Regular, NPH, mixte 70/30
NPH
Regular (insulatard
(Rapide) ou lente) Mixte (70/30)
Acido-Cétose diabétique
Définition
La diarrhée aiguë est définie comme l’émission d’au moins
3 selles liquides par jour depuis moins de 2 semaines.
Etiologies
Infectieuses
Clinique
• Dépendamment de la cause : Peut s’accompagner de
fièvre, vomissement, douleur abdominale.
• Examen physique : signe de déshydratation (sécheresse
cutaneo-muqueuse, tachycardie)
Approche diagnostique
NON
Test rapide
pour Cholera si
OUI
Diarrhée profuse disponible.
“eau de riz” ? Référer au CTC
Admettre s’il faut
réhydrater
NON
NON
OUI NON
OUI NON
Dysenterie
––Shigellose Ciprofloxacine 500 mg PO 2x/jr x 3 jrs
––Amibiase Metronidazole 500 mg 3x/jr x 7–10 jrs
Education du patient
• Rester hydraté en buvant de l’eau potable
• Hygiène des mains pour éviter la propagation des maladies
• Hygiène des aliments
• Assainissement du milieu.
X. Dyspepsie
Clinique
Histoire
Examen physique
• Sensibilité à la palpation des quadrans
abdominaux supérieurs.
• Examen cardio-pulmonaire normal.
• Absence de signe péritonéal et de sensibilité à la
palpation des autres quadrants.
Diagnostic Différentiel
• Angine
• Parasites intestinaux (taenia, ascaris, giardia, amibes)
• Œsophagite ou mass ou cancer œsophagien
• ulcère peptique
• maladie hépatique
• Infection NOS
Para clinique
• EKG si symptômes suggestifs de pathologie cardiaque
• Echographie abdominale si histoire et examen physique
suggèrent une atteinte hépatique.
Prise en charge
• Eradication pour H. pylori avec 3 médicaments pour
14 jours :
––Amoxicillin 1000 mg deux fois par jour
––Metronidazole 500 mg trois fois par jour
––Omeprazole 20 mg deux fois par jour (substitution :
Ranitidine 150 mg deux fois par jour)
Complications à surveiller
• Perforation peptique
• Hémorragie digestive haute.
Définition
La filariose lymphatique, communément appelée éléphantiasis,
est l’une des maladies tropicales négligées. L’infection se
produit lorsque les parasites filaires responsables de la maladie
sont transmis à l’homme par des moustiques.
Agent étiologique
Elle est due à une infection par des nématodes (vers ronds)
de la famille des Filaridés. En Haïti, Wucheria Bancrofti est
l’agent causal, transmis à l’homme par la piqure de moustiques
du genre Anophèles, Culex, Aedes.
Traitement
Prévention générale
• Prévention individuelle et collective contre
les moustiques
• Education communautaire
• Destructions des gites larvaires
• Campagne nationale d’éradication de la filariose :
––Albendazole 400 mg PO x 1 + DEC 6 mg/kg x1 stat
chaque 5 ans.
Définition
Infection à Hépatite A, B, ou C conduisant à des lésions
hépatiques.
Présentation Clinique
• Incubation : semaines (Hépatite A) à mois (Hépatite B)
• Symptômes : fièvre, ictère, hépatomégalie
Diagnostic
• Diagnostic sérologique comme ci-dessus, si possible
• Bilan hépatique AST/ALT élevés dans les 100+/1000+
• AST/ALT dans les 1000+ plus probablement une hépatite
virale aiguë
• Si les tests sérologiques ne sont pas disponibles,
le diagnostic est clinique, après élimination des
diagnostics différentiels.
Diagnostic différentiel
• Malaria
• Leptospirose
• Cholangite
Hépatites Sang, secrétions Fièvre, ictère, HBsAg (antigène 10– 30 % se Taux élevé de CA
B corporelles, hépatomégalie de surface) + développent hépatocellulaire
sexuel, vertical en infection parmi les
OU
chronique infections
Anti-HBc (core chroniques
antibody)
IgM +
Prévention
• Vaccination disponible pour Hépatite B et Hépatite A
Risque
Population Diagnostic Pronostic de CA Traitement
10–20 % HBsAg 20 % 100-fois Considérer
de patients persistent + d’évolution augmentation TDF/FTC
adultes. vers la risque de pour les
ET
cirrhose CHC patients à
90 % des anti-HBc infection
enfants sont IgG + chronique
infectés par
transmission
verticale.
Définition
Tension artérielle > 140/90 à deux reprises
Etiologies
• Hypertension essentielle (plus courante)
• Sténose des artères rénales ou pathologie rénale
• Grossesse
• Autres : pathologie endocrine, anxiété, douleur
NON
Grossesse à
investiguer chez OUI Si grossesse (+),
toute femme de référer à
15 à 49 ans Santé Fanm Donner Nifedipine
avec HTA 10 mg PO × 1 ou
Captopril 25 mg
PO × 1
NON
Signes de danger : Ajouter Furosémide
OUI Dyspnée aigüe, OUI 20 mg IV ou 40 mg
TA ≥ PO×1si difficulté
troubles visuels,
180/110 mmHg respiratoire, puis
céphalée?
Visuels, cephalee ? référer aux urgences
NON Visuels, cephalee ?
NON
NON
Stade 1, TA
Modification du style de vie,
140/90 – OUI réduction du sel et perte de
159/99 mmHG
poids si nécessaire.
avec 2 ou plus
Rendez-vs chaque 2 à 3 mois
facteurs de risque
NON
Pression Suivi en
Stade arterielle Traitement clinique
Stade 1 et 140/90 ; Pas de médication. 12 mois
score ≤ 1 159/99 mmHg Conseil sur la en clinique
prise de sel et externe
perte de poids.
Stade 1 et 140/90 ; Pas de médication. 6 mois en
score ≥ 2 159/90 mmHg Conseils sur la clinique
prise de sel et externe.
perte de poids.
Stade 1 et score 140/90 ; Commencer avec 3 mois
≥ 2 associe a 159/99 mmHg Anti-HTA de 1ère
l’echec de la ligne à faible dose.
modification
du style de vie.
Stade 2 160/100 ; Commencer avec Rendez-vous
179/109 mmHg Anti-HTA de 1ere dans 3 mois.
et 2ème ligne
à faible dose
Stade 3 sans ≥ 180/110 Commencer Anti- Rendez-vous
signes de mmHg HTA de 1ere dans 15 jrs
danger* et 2eme ligne
à faible dose.
Stade 3 avec ≥ 180/110 Commencer le
signe de mmHg Traitement
danger* (voir les urgences).
Education du Patient
• Eviter les aliments salés.
• Evaluer et renforcer l’adhrence au traitement.
• Informer de potentielles complications de l’HTA
non contrôlée
––Insuffisance cardiaque
––AVC
293
Identification et traitement d’une urgence
hypertensive en clinique externe
Les patients avec HTA stade 3 symptomatique (≥ 180/110 mm
Hg) doivent recevoir un traitement anti-hypertenseur à action
rapide et transférés aux Urgences.
Conduite à tenir
• Repos au lit
• Signes vitaux q 30 min. jusqu’à ce que la T/A soit
contrôlée, puis q 4 hres
• Placer une voie veineuse DW 5 % pour garder une
veine perméable.
Médication
Nitroprussiate de sodium 0.25 –10 mcg/kg/min IV (50 mg in
250 ml de DW5 %)
Ou
Labetalol 20 mg IV bolus (0.25 mg/kg) ensuite 20 – 80 mg en
bolus IV q 10 –15 min. ou infusion IV en continu 1–2 mg/min.
Très bon chez les patients avec anévrysme de l’aorte.
Ou
Définition
Manque de perfusion adéquate aux vaisseaux sanguins
coronaires conduisant à une ischémie myocardique et la mort
du muscle cardiaque.
Etiologies
• Type 1 MI : maladie artérielle coronarienne, avec blocage
aigüe des vaisseaux
• Type 2 MI : anémie, arythmie, hypertension,
hypotension, insuffisance respiratoire.
• Seulement le TYPE 1 MI est considéré comme syndrome
coronarien aigu (ci-dessous)
• Traitement du type est le traitement de la
cause sous-jacente.
Diagnostic
• Symptomatologie classique : douleurs retro sternale à
type de pression. Peut irradier à l’épaule et au menton
Gauche. Il existe des présentations atypiques.
• Le diagnostic dépend des trouvailles
électrocardiographique : inversion de l’onde T,
dépression ou élévation du segment ST, onde Q.
• Chercher les causes du Type II MI (hémogramme,
Xray du thorax)
Facteurs de risque
ATCD de pathologie cardiaque
Diabètes ATCD Familial
ischémique
Hypertension tabagisme
A B
OUI
ECG disponsible ?
OUI NON
Définition
Lésions rénales aigües entrainant une augmentation de la
créatininémie 0,3 mg/dL ou > 1,5 des valeurs basales pendant
1 semaine ou diurèse < 0,5 ml/kg/heure pendant > 6 heures.
Etiologies
Symptômes/
Mécanisme Signes Etiologies
Pré-rénal Hypoperfusion • Hypotension • Sepsis
rénale • Urine • Hypovolémie
Concentrée (hémorragie,
• Bland urinalysis déshydrations,
diarrhée)
• Décompensation
cardiaque sévère
• Décompensation
hépatique sévère
Intra- Lésion des • Hématurie • Nécrose tubulaire
rénal reins eux- • Protéinurie aigue (après IRA
mêmes prolongée)
• Cristaux
(glomérulaire, • Infections (malaria,
Cellulaires
tubulaire, leptospirose)
(granulaire, RBC,
interstitielle or
WBC, hyaline) • Glomérulonéphrite
vasculaire)
• Syndrome
Néphrotique
• Auto-immune or
vasculite
• HTA Maligne
• Médicaments
Diagnostique
• Azote de l’urée, Créatinine, and Potassium
• bicarbonate si possible
• Examen macro et micro des urines,
• Electrolytes urinaire (si possible) et calculer la fraction
d’excrétion du sodium (FeNa) :
––Si Urine Na/Urine Cr ÷ Sérum Na/Sérum Cr Est
< 1 %, origine pré-rénal
• Echographie rénale si disponible
Définition
Greffe et multiplication, au niveau de l’endocarde valvulaire,
d’un agent infectieux, bactérie ou levure.
Bactéries en cause
• Streptocoques et entérocoques : 60 %
• Staphylocoques : 25 %
• Groupe HACCEK
• Autres bactéries
• Levures (Candida)
• Non identifiées : 5–10 %
Complications locales
• Locales : liées à la destruction valvulaire
• Insuffisance cardiaque aiguë
• Abcès péri-valvulaires
• Troubles de conduction (interruption du faisceau de Hiss
en cas d’abcès péri-aortique
Traitement
• Durée 4 à 6 semaines.
Antibiothérapie intraveineuse
Bactérie à fortes doses
Streptocoques, Ampicillin 2g IV q4 hrs
entérocoques
Staphylocoques Cloxacilline 50 mg/kg up to 2 g q6 hrs
dorés sensibles
Staphylocoques Vancomycine 15 mg/kg q12 hrs+ aminoside
résistants (gentamicine) IV 1 mg/kg q8 hrs
Prévention de l’endocardite
Indications :
• En cas de geste bucco-dentaire (y compris détartrage)
• Chez des patients à haut risque :
––Porteurs de valve mécanique
––Antécédents d’endocardite
––Cardiopathie congénitale cyanogène non opérée, ou
opérée avec anomalies persistants
Définition
Infection aux spirochètes du genre Leptospira.
Transmission
• Pénétration à travers la peau lésée (abrasions, plaies,
etc.) ou les muqueuses après immersion dans les liquides
(eau, urines, etc.) contaminées ou contact rapproché avec
les animaux contaminés.
• Les animaux le plus souvent contaminés : Rats, chiens, etc.
• Taux de transmission très élevée durant les
saisons pluvieuses.
Caractéristiques cliniques
Diagnostic
• Mise en évidence des leptospires dans le sang, le LCR,
ou les urines.
Traitement
• Symptomatologie modérée
• Doxycycline 100 mg BID x 7 jours
• Symptomatologie sévère
––1er choix : Benzylpenicillin 1.2–2.4 g IV q6 hrs
for 5–7 jours
––Alternatives :
»»Ampicillin 1 g IV q6 hrs
»»Ceftriaxone 1–2 g IV q24 hrs
• Note : Le traitement peut causer la réaction de Jarisch
Herxheimer (sepsis-like syndrome causé par la
libération d’endotoxines lors de la lyse des spirochètes)
Diagnostics différentiels
• Malaria sévère
• Hépatite virale aigüe
• Fièvre Dengue
Définition
Dommage des reins entrainant une baise de la filtration
glomérulaire en deçà de 60 ml/min par 1.73m2 ou l’évidence
d’albuminurie pendant plus de 3 mois.
Classification
Caractéristiques cliniques
• Asymptomatique au début
• Au stade avancé :
––Surcharge liquidienne
––Fatigue, somnolence, urémie
––Anémie
––Hyperphosphatémie, hyperparathyroïdie secondaire
––Nausée and anorexie
Prise en charge
• Voir
IEC l’algorithme ci-dessous :
Enalapril Lisinopril
Dose initiale 2,5–5 mg 2x/jour 10 – 20 mg 2x/jour
Dose maintien 5 mg 1x/jour 20 mg 1x/jour
Ajouter pour tous patients avec pathologie rénale
chronique si Cr < 2,3
• Hyperkaliémie
• Insuffisance rénale
TA, bandelette
urinaire, HIV et NON
ionogramme,
créatinine,Glucose,
NFS
1. If CKD 1–3 et pas de
Rapport protéine contre-indications,
OUI OUI
urinaire et créatinine débute IEC à faible dose
≥ 3+ protéinurie
(si dispo). 2. Référer pour évaluation
Ratio > 3 ? de syndrome
néphrotique
Définition
Infection due aux Plasmodium (P. falciparum plus fréquent
en Haïti)
Transmission
• Transmise par la femelle du genre Anophèle.
Manifestations cliniques
Période
d’incubation Présentation Diagnostic Traitement
7–14 jours, Primo-infection : Test rapide Chloroquine
jusqu’à Embarras gastrique Jour #1 : 600 mg
OU
plusieurs fébrile (Fièvre continue, Jour #2 : 450 mg
semaines malaise, céphalée en Goutte Jour #3 : 450 mg
casquette, trouble épaisse
ET
digestifs)
Primaquine
Accès palustre Jour #1 : 60 mg
classique :
• Frissons soudaines
(paroxysmique) suivies
de fièvre (39 – 40)
• Sueurs profuses
• Fièvre cyclique
(q48–60 hrs mais
peut etre continue)
Symptômes associés :
––Céphalée
––Myalgie
––Douleurs abdominales
––Ictère léger
N.B : La dose de Primaquine doit s’ajuster au poids du patient pour éviter
toute réaction indésirable due au surdosage. Ne jamais excéder la dose de
0,75 mg/kg du poids du patient. Dose minimale : 0,25 mg/kg.
Diagnostic différentiels
Traiter avec
chloroquine + Primaquine
Surveiller :
• Syndrome de détresse
respiratoire aigue : éviter l’apport
liquidien excessif si RR > 24 or
O2 < 92 %
• Neuro-paludisme convulsions,
signe neurologique focal,
ou coma. Rarement raideur
de nuque.
Chloroquine
• Hypersensibilité ou intolérance connue à la chloroquine.
Primaquine
• Femmes enceintes
• Enfant de moins de 6 mois
• Hypersensibilité connue à la Primaquine
• Déficience en G6PD ou historique d’anémie grave après
la prise de Primaquine. (Une récente étude a montré que
la déficience enG6PD est assez courante en Haïti.
Poids
Chloroquine Primaquine Chloroquine Chloroquine
(kg) Age Co cc Sp mg Co 7.5 mg Co cc Sp mg Co Cc Sp mg
<6
5–6 ½ 4 35,5 NA NA ¼ 4 37,5 ¼ 4 37,5
mois
6–11
7–10 ½ 7,5 75 0,5 –1 3,7– 7,5 ½ 7,5 75 ½ 7,5 75
mois
7,5 –
11–14 1–2 ans 1 15 150 1–1½ ½ 15 150 ½ 15 150
10,5
1½ –
15 –18 3– 4 ans 1 15 150 11–13,5 1 15 150 1 15 150
Définition
• L’ensemble des symptômes liés à une inflammation des
méninges syndrome méningé
• L’inflammation méningée de cause infectieuse
(sd. méningé fébrile) Méningite
Etiologies
• S. pneumonia, N. meningitides, H. influenza, Listeria
monocytogenes plus commun
Le Syndrome méningé
Symptômes Signes
• Signes fonctionnels • Nuque molle : chercher tension
––Céphalées intenses, diffuses, de la fontanelle
en casque • Patient spontanément couché en
––Vomissements en jet, chien de fusil, dos la lumière
sans nausée • Raideur méningée
––Photophobie
• Raideur de la nuque
• Signes généraux • Mobilisation (flexion ou rotation)
––Hyperesthésie cutanée de la tête interrompue par une
––Troubles de conscience contracture et une douleur vive
(facultatif, liés au sepsis) • Signe de Brudzinski (nuque
• Formes atypiques genoux)
(nourrissons++) • Signe de Kernig++ (blocage
––Diarrhées, signes douloureux de la jambe)
––Digestifs pseudo chirurgicaux • Irritation pyramidale
• Gravit : ––ROT vifs
––Bradycardie, bradypnée, apnées ––Voire signe de Babinsky
bilatéral
• Biologique
––NFP (thrombopénie), bilan de coagulation
• Hémocultures
• Ponction lombaire
• Biopsie cutané si lésion purpurique
Facteurs
Parasite de risque/
Infection Parasite transmission clinique
Oxyurose • Nématodes • Interhumaine • Prurit anal
blanchâtres • Feco-oral • Chez l’enfant
mesurant de comportement
5 mm à 1 cm à type d’irritabilité,
• Enterobius de cauchemars
vermicularis et d’insomnies
• Douleurs
abdominales et de
diarrhées
• Lésions de grattage
à la marge anale
• Symptômes
vulvaire chez la
fillette aussi décrit.
Ascaridiose • Nématode, Feco-oral • Migration larvaire :
rond blanc syndrome de
• Mesurer jusqu’à Loeffler :
15–20 cm • Fièvre, toux sèche,
• Ascaris peut durer 15 jours
lumbricoides • Parasitisme
intestinal : douleurs
abdominales diffuses,
diarrhées, nausées
et vomissements
• Complications :
Bowel obstruction or
intestinal perforation
Etiologie
Le plus souvent par les bactéries (S. Pneumonia, H. Influenzae,
Mycoplasma, Legionella) ou des virus (influenza, RSV,
rhinovirus). Les adultes avec des symptômes sévères assez pour
être hospitalisés doivent bénéficier d’un traitement empirique
pour les bactéries pathogènes.
Caractéristiques cliniques
1. Pneumonie très sévère – Toux, dyspnée et 2 des
paramètres suivants1 :
• Confusion (désorienté dans les 3 sphères : personne,
place et temps)
• Respiratory rate (fréquence respiratoire) > 30/mns
• Blood pressure (TA) (systolique < 90 mm Hg or
diastolique < 60 mm Hg)
• Age > 65 ans
• Oxygen saturation (si disponible) < 90 %
Diagnostic
• Caractéristiques cliniques précédemment décrits, début
aigue associée à la fièvre.
• X-ray du thorax pour exclure : TB, P. jiroveci,
empyème, abcès.
• TR pour exclure HIV (Si TR+, voir protocoles VIH).
• Si durée des symptômes > 2 semaines, évaluer en
utilisant aussi les protocoles de TB.
Traitement
Soins généraux
• Oxygénothérapie si Saturation d’ O2 < 92 %
• Si TAS < 90 mm Hg ou TAD < 60 mm Hg, bolus de NaCl
0.9 % jusqu’à TAS > 100 et TAD > 60 (peut nécessiter la
perfusion de 2– 3 L); continuer les solutés à 12 gtt/min si
le patient ne peut ni manger ni boire.
• Si wheezing, ajouter Salbutamol 4 mg PO Q6h
Antibiothérapie
• Pneumonie très sévère (ou référer au niveau supérieur)
• Pneumonie sévère
a. Ceftriaxone 1 g IV Q24h
b. Alternatives :
§§ Ampicilline 1 g Q6h et Gentamicin 1,5 mg/kg
initail, puis 1 mg/kg Q8h
c. Après amélioration (pas de critère de sévérité)
placer sur Amoxicillin 500 mg Q8h pour un total
de 7 jours.
Chapitre 8 Médecine Interne 327
• Pneumonie communautaire
a. Amoxicilline 500 mg PO Q8h
§§ Alternative : Doxycycline 200 mg initial puis
100 mg Q12h x 7 jours
XXIII. Rage
Définition
C’est une encéphalite virale causée par un virus de la famille
de Rhabdovirus transmis à l’homme par la salive des animaux
infectés lors d’une morsure ou d’une égratignure.
Transmission
Par morsure : chien, chat, animaux sauvages carnivores, etc.
Par léchage sur des excoriations : chien, chat, vaches, autres
bovidés contamines.
Symptômes
La période d’incubation de la rage est généralement de 1 à
3 mois mais peut durer moins d’une semaine à plus d’un an.
La maladie se manifeste d’abord par de la fièvre et souvent
par des douleurs ou bien par une paresthésie inhabituelle
ou inexpliquée (fourmillements, démangeaisons, brûlures) à
l’endroit de la blessure.
Conduite à tenir
1. Immédiatement après une morsure :
• Nettoyage de la plaie à l’eau savonneuse pendant au
moins 15 mns.
• Rincer abondamment à l’eau propre puis sécher
• Nettoyer avec une solution de Bétadine iode
ou Chlorhexidine
• Ne pas suturer la plaie en cas de suspicion de rage
• Faire la prophylaxie antitétanique
• Capturer et garder l’animal sous surveillance pendant
15 jours.
Définition
Infection intestinale au Salmonella typhi
Facteurs de risque/transmission
• Transmission féco-orale
• Ingestion d’aliment ou de boissons contaminés.
• L’acide Gastrique protège contre les salmonelles
Clinique
1 ère
semaine • Malaise
• Céphalée
• Fièvre intermittente
• Constipation ou diarrhée
2 semaine
e
• Fièvre continue
• « Rose spots » au niveau du thorax
• Bradycardie relative
• Distension abdominale
• Hépatomégalie et /ou splénomégalie
3e semaine • Apparence toxique
• Fièvre continue élevée
• Delirium
• Faiblesse
• Risque de perforation intestinale
4 semaine
e
• Si le patient survit, amélioration graduelle
diagnostic
• Clinique traitement agressif si suspicion de
typhoïde car les risques de mortalité augmente
proportionnellement à la progression de la maladie
• Test Widal peu spécifique pour l’infection aigue
• Gold standard culture de la moelle osseuse,
sang, selles
Prise en charge
• Antibiotiques :
––Ciprofloxacine 200 mg IV BID X 7–10 jours ou
Ceftriaxone 1 g IV une fois par jour x 7–10 jours
• Dexamethasone 3 mg/kg stat, puis 1 mg/kg q6 hrs si le
patient présente des signes de choc ou une altération de
la conscience.
––N.B : près de 20 % auront une récurrence après le
traitement initial.
––Alternatives (suivi ambulatoire)
§§ Ciprofloxacine 750 mg BID x 10 jours
Azithromycin 1g PO x1, puis 500 mg par jour
x 6–7 jours.
Diagnostic différentiel
• Au cours de la première semaine : malaria.
• Gastroentérite
Prévention
• Hygiène fécale
17. The urgent need for universally applicable simple screening procedures and
diagnostic criteria for gestational diabetes mellitus – lessons from projects
funded by the World Diabetes Foundation. Nielsen KK, de Courten M,
Kapur A. Glob Health Action. 2012;5. doi : 10.3402/gha.v5i0.17277.
26. Cholera : fourth year of the epidemic in Haiti; sixth decade of the global
pandemic. Tauxe RV. Pathog Glob Health. 2014 Jan;108(1) :1–2.
31. Longo DL, Fauci AS, Kasper DL, Hauser SL, Jameson JL, Loscalzo J.
Harrison’s Manual of Medicine, 18th Edition. McGraw-Hill Companies,
Inc, 2013.
Chirurgie 9
Sommaire
II. Brulure
V. Péritonites
Suture de la plaie
Matériels : Fils monofilaments absorbables ou non absorbables
• Scalp : Nylon, Ethylon, Surgilon, Maxon, PDS, Filapeau
2–0, ou 3–0 chez les enfants de moins de 12 ans
• Face : Même suture que précédemment mais de calibre
4–0 et 5–0
Choix du pansement
• Pansement ouvert, c’est à dire l’air pour les plaies du
visage, du scalp non hémorragique
• Pansements secs pour cicatrisation primaire
• Pansement gras cicatrisation secondaire et
rarement tertiaire
• Pansements Humides : Cicatrisation secondaire
et tertiaire
Antibiotiques
Non nécessaire en général pour les plaies aigues. Les indications
sont les suivantes :
a. Plaie contaminée chez diabétique, immunodéprimé
b. Plaie extensive de la face
Plaie contaminée
OUI
ou négligée
Comment fermer ?
Approximation
Greffe De Peau
• Suture
• Mince Lambeau
• Strip
• Epaisse
• Colle
Liquide Bouillant
Contact
Enf. Bas âge, violence domestique etc. Flamme et radiation
Enf. bas âge, Moto, cuisinière
Aggravées par les habits
Antalgiques forts,
< 10% SC < 10 % SC, Face, OGE,
crèmes adoucissantes
Pst Réguliers Plis de Flexion, Diabète,
(Hospitalisation
Antalgiques Psychiatriques, Contamination massive
parfois nécessaire)
2eme degré superficiel 2eme degré profond et plus
Brulures /flammes en
Réanimation hydro-électrolytique, Réanimation/Packland : 4-5 cc/kg/SC
espace clos,
soins, des plaies, Soins des lésions
Brulures électriques
cicatrisation secondaire Cicatrisation par Greffe Lambeaux.
• Wheezing,
• Bilan Rénal, ECG, Myoglobine dans les urines
• Céphalées,
• Réanimation agressive : 5 cc/kg/SC/ 24 h
• Altération de conscience sputum carbonaceum
• Alcalinisation des urines/NaHCO3 : 1meq/kg/24h
• Brulure des poils du nez,
• Diurèse : 1–1.5 cc/kg/hre.
• Stridor : Inhalation de fumée intoxication au CO
• Cicatrisation : Greffe, Lambeau, rarement sdaire.
• Ou Brulure voies aériennes sup.
Chapitre 9 Chirurgie
Kinésithérapie Précoce, Prévention des complications : Brides, Palmures
343
II. Brulures
Lavage continu
Chapitre 9 Chirurgie
345
IV. Occlusion intestinale
Occlusion Intestinale – Mécanismes Etiologiques
Mécanique Fonctionnelle (Iléus)
• Anomalies • Iléus paralytique
• Compression • Iléus spastique
• Strangulation • Iléus ischiémique
• Obstruction
Bas
• Cause n° 1 Occlusion Intestinale : brides
• Cause n° 1 D’occlusion d’emblée fébrile : appendicite
méso cœliaque
• Cause n° 1 Occlusion intestinale en pays pauvres :
hernie etranglée
Occlusions Mecaniques
Occlusion fonctionnelle
Occlusion fonctionnelle
Paralytique Spastique
(Intox./Metaux lourds, porphyrie)
Paraclinique
• Radiographie de l’abdomen sans préparation :
––NHA centraux, larges (oc. haute assoc. avec
valv. conniventes)
––NHA periph., hauts (oc. basses assoc.
avec haustrations)
• Lavement baryté (siege non-precisable)
• Sigmoidoscopie (siege non precisable)
• Bilan rénal
• Electrolytes (Mg, Ca, K, P)
• Taux acide lactique
• Scanner
Bas
• Occlusion : 2 types d’acidose :
––Métabolique / déshydratation, le jeune la cétose et la
perte des secrétions alcalines
––Respiratoire / distension abdominale, jeu
diaphragmatique, rétention de dioxyde de carbone et
donc acidose respiratoire
• L’alcalose est plus rare, peut survenir en cas de perte
massive de jus gastrique.
• Des globules blancs entre 40 et 60 000 suggèrent une
occlusion mésentérique primaire.
• Les occlusions basses d’installation progressive chez
le sujet de plus de 40 ans doivent évoquer la présence
d’une tumeur colique.
Paraclinique
La biologie
• Hyperleucocytose (+ 20 000) avec neutrophilie
• Décharges bactériémiques (hémocultures)
La radiologie
• ASP+++ (face, debout, couché, coupoles). Thorax avec
visualisation des coupoles.
• Rechercher le croissant clair gazeux sous-
diaphragmatique qui signe le pneumopéritoine
• Iléus réflexe et grisaille abdominale
• Echo graphie et TDM : Écarte un doute diagnostique et
oriente la recherche étiologique
• Opacifications digestives : Elles doivent être orientées
par la clinique et effectuées aux hydrosolubles
Prise en Charge
1. Hospitalisation en milieu chirurgical
2. Voie veineuse centrale ou périphérique
3. Prélèvements sanguins avec hémocultures. Sonde
gastrique et urinaire (CBU)
Nouveau-Ne avec
• Distension abdominale
• Vomissement bilieux
• A.M.G. / pass.
absence méconium
Lavement baryté
Intervention chirurgicale
Santé Mentale 10
Sommaire
I. Introduction
V. Dépression
VII. Psychose
• Article 1 : Tous les êtres humains sont nés libres, et égaux
en droits et dignité. Ils sont dotés de raison et de conscience
et devraient agir envers chacun avec un esprit de fratrie.
• Article 3 : Tout le monde a le droit de vivre, d’être libre et
sans danger.
• Article 5 : Personne ne devrait être sujet à la torture ou
à la cruauté, à un traitement inhumain ou dégradant ou
à une punition.
Apparence
Habillement, l’hygiène, le poids, l’âge (Vêtements propres ou
sales/vêtements déchirés, bien habillé ou mal habillé ; échevelée,
bonne ou mauvaise hygiène, portant des chaussures ou pas,
malodorant ; insuffisance pondérale /surpoids ou malnutri ;
l’apparence de l’âge déclaré, semble plus vieux que l’âge indiqué).
Vigilance
Quel est le niveau de vigilance de la personne ? (Éveillé, alerte,
endormi, inconscient)
Comportement
Décrire le comportement physique, la coopération et le contact
visuel (calme, anxieux, ou agité ; resté assis ou bougeant, se
déplaçant beaucoup (hyperactif) ; secouant ou en balançant ;
répondant aux questions et coopérant ou ne parle pas et ne
coopère pas ; contact visuel ou pas)
Discours
Comment parle le patient ? En termes de volume, de vitesse,
de qualité, de quantité (fort ou doucement, lentement ou
rapidement, clairement ou marmonnant / avec mauvaise
articulation; parler beaucoup ou très peu).
Affect
Comment le patient t’apparait-il? Montre-t-il une gamme
large ou étroite d’émotions (colère, tristesse, heureux, effrayé,
inquiet, plein, rétréci, plat).
Processus de pensée
Est-ce que la pensée du patient a du sens et reste-t-il sur le
sujet? (Logique ou confus/désorganisé; reste concentré sur le
même sujet, change de sujets fréquemment, ou ne répond pas
aux questions de façon appropriée)
Contenu de la Pensée
Pensée de se faire du mal (idéation suicidaire) ; de faire du
mal à autrui (violence/idées d’homicide) ; pensées qui ne sont
pas réalistes (délires), tels que la peur que les gens vont leur
nuire (délire paranoïde) ou de croire qu’on a des talents spéciaux
(providentiels, mégalomanie).
Perception
Est-ce-que le patient voit ou entend des choses qui ne sont pas
vraiment là (hallucinations auditives ou visuelles) ou preuve de
la stimulation interne (rire tout seul).
Orientation
Est-ce-que le patient connaît son nom, la date, et où il se trouve?
(Orientation dans la personne, le lieu et le temps.)
Cognition
Attention (suivant la conversation), la mémoire (donner trois
choses à mémoriser), la concentration, la capacité à suivre
Introspection
Est-ce-que le patient comprend bien ce qui lui arrive ?
La personne comprend – elle qu’elle est malade (intact, altéré,
limitée, pauvre).
Jugement
Est-ce-que le patient prend de bonnes décisions ? (Intact,
pauvre, avec facultés affaiblies/limité.)
Symptomatologie
• Pendant au moins 2 semaines, présence de 2 des
principaux symptômes de la dépression ci-après :
a. Humeur triste pendant la plupart du temps au cours
des journées presque tous les jours. (pour les enfants
et adolescents : irritabilité et humeur dépressive)
b. Une perte d’intérêt ou de plaisir dans la pratique
des activités
c. Baisse d’énergie ou personne facilement fatiguée
• Dépression Sévère si présence d’au moins 3 des autres
signes ci-dessous pendant les 2 dernières semaines :
a. Baisse de la concentration et de l’attention
b. Faible estime de soi et de la confiance en soi
c. Idées de culpabilité et de dévalorisation
d. Vision sombre et pessimiste de l’avenir
e. Idées ou actes auto-agressifs ou suicidaires
f. Sommeil perturbé
g. Diminution de l’appétit
• La personne éprouve-t-elle des difficultés à exercer les
activités professionnelles, scolaires, domestiques ou
sociales habituelles?
• Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par
l’existence d’un deuil ou d’une autre perte majeure au
cours des 2 derniers mois.
1 Santi ou de la la. 0 — 1 2 3
ing 2 Santi kè sere. 0 — 1 2 3
3 Kalkile twòp. 0 — 1 2 3
9 Ou pa gen apeti. 0 — 1 2 3
363
(=) Pwen ZLDSI
Circuit de soins de la dépression
L’Hôpital,
Moins sévère, dispensaire
moins grave
(ZLDSI 13 –17)
(L’Agent de Santé
VII. La psychose
La psychose est une grande catégorie de maladie, mais le guide
d’intervention pour combler les lacunes en santé mentale
pour les non-spécialistes se borne au diagnostic et l’initiation
au traitement.
Épilogue 373
Zanmi Lasante (ZL) et Partners In Health (PIH) sont des
organisations sœurs engagées sans relâche à améliorer la santé
des populations pauvres et marginalisées. ZL est une organisation
humanitaire, Organisation Non Gouvernementale (ONG),
autorisée à fonctionner en Haïti suivant un communiqué conjoint
en date du 29 décembre 1995, publiée au Moniteur No. 20
du lundi 11 mars 1996, représentée par le Révérend Père Fritz
Lafontant. Son siège social est à Cange, Commune de Boucan
Carré, Département du Centre, avec une annexe à Santo,
commune de la Croix-des-Bouquets.