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Ligne à haute tension

La ligne à haute tension est l'une des principales formes d'infrastructures énergétiques et le composant principal des grands réseaux de transport d'électricité. Elle
permet le transport de l'énergie électrique, des centrales électriques vers les réseaux de distribution qui alimentent les consommateurs selon leurs besoins. Ces lignes
sont aériennes, souterraines ou sous-marines, quoique les professionnels réservent plutôt ce terme aux liaisons aériennes.

Les lignes à haute tension aériennes sont composées de câbles conducteurs, généralement en alliage d'aluminium, suspendus à des supports, de types pylônes ou
poteaux. Ces supports peuvent être faits de bois, d'acier, de béton, d'aluminium ou parfois en matière plastique renforcée.

Depuis les années 1960, certaines lignes sont régulièrement exploitées à des tensions supérieures à 765 kV. Les lignes à courant continu haute tension permettent
1
de transporter l'énergie avec moins de pertes en ligne sur de très grandes distances car elles supportent des tensions trois à quatre fois plus élevées pour une même
isolation et fonctionnent éventuellement sous l'eau. Mais l'utilisation de tensions et de courants continus interdit l'usage du transformateur ce qui est un
inconvénient considérable.

Ligne à très haute tension (225 kV)


en sortie de la centrale de
Fessenheim, France.

Lignes à haute tension.


Sommaire
Histoire
XIXe siècle
XXe siècle
XXIe siècle
Pourquoi utiliser la haute tension ?
Classification
Tensions de fonctionnement
Lignes à courant continu
Lignes souterraines
Composants
Pylônes
Conducteurs
Isolateurs
Câbles de garde
Signalisation
Modélisation électrique
Tension transitoire de rétablissement
Caractéristiques électriques
Puissances transportées
Pertes de puissance
Intensité du courant
Chutes de tension
À vide
En charge
Chute de tension et puissance réactive
Controverses sanitaires et environnementales
Danger intrinsèque d'électrisations/électrocutions
Courant électrique parasite impliquant les lignes
Controverse de danger pour la santé des champs électromagnétiques des lignes
Étude épidémiologique Draper sur la leucémie de l'enfant (2005)
Études en laboratoire sur animaux
Synthèse de l'OMS (2007)
Avis de l'AFSSET (2010)
Avis de l'OPESCT (2010)
Instruction aux préfets français (2013)
Lignes haute tension et impacts environnementaux
Impact sur la flore
Impact sur l'avifaune
Solutions et obstacles
Études d'impact : saisine de l'Autorité environnementale
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Constructions similaires
Articles connexes
Bibliographie
Liens externes

Histoire
Le 2 juillet 1729, la première transmission d'impulsions électriques sur une longue distance a été faite par le physicien Stephen Gray qui a utilisé des cordes de
chanvre humide suspendus par des fils de soie (l'importance des conducteurs métalliques n'était pas appréciée à l'époque). Il voulait prouver la possibilité de
transférer de l'électricité par ce moyen. La première déclinaison pratique en sera la télégraphie.

e
XIX siècle
En 1882, la première transmission à haute tension se fait entre Munich et Bad Brook.

En 1891, le premier usage de courant alternatif triphasé sur lignes aériennes se fait à l'occasion du Salon international de l'électricité, à
2
Francfort, entre l'usine de ciment Mehlgraben de Lauffen et Francfort .

En 1892, la ligne aérienne triphasée du Salon international de l'électricité sera prolongée jusqu'à Heilbronn. C'est donc la première ville au
monde à être alimentée en électricité par des lignes aériennes longue distance.
e
XX siècle
3
Le 25 décembre 1900 , Joachim Estrade réalise la première distribution de courant alternatif moyenne
4
tension offrant l’électricité, dans un rayon d'une centaine de kilomètres, aux habitants de l'Aude .

En janvier 1906, la Société Grenobloise de Force et Lumière utilise 5 000 ch de la production électrique
de l'usine de La Volta lyonnaise, près de Saint-Marcel en Tarentaise, pour alimenter le tramway
électrique lyonnais, via une ligne de 180 km, distance qui n'a encore jamais été atteinte en Europe, sur
5
deux fils en laiton d'un diamètre de six millimètres . L'usine électrique à Mühlgraben, côté
nord, sortie de l'eau (1891).
En 1909, l'Énergie électrique du Sud-Ouest alimente le tramway de Bordeaux, avec l'énergie du
barrage de Tuilières, construit entre 1905 et 1907 sur la Dordogne, via une ligne à 55 000 volts sur
6
120 kilomètres .

En 1909, la Compagnie électrique de la Loire et du Centre compte parmi ses fournisseurs la Société Hydroélectrique de l'Eau d'Olle, dont
7
l'électricité est distribuée jusqu’à Saint-Étienne, Saint-Chamond et Roanne via une ligne à 60 000 volts entre Grenoble et Saint-Chamond .

En 1912, la première ligne à haute tension (110 kV) entre en service.

En 1919, construction d'une ligne entre le barrage d'Éguzon, le premier en béton, et l’usine thermoélectrique de Gennevilliers, près de
8
Paris .

En 1920, la Société de Transports d'Energie des Alpes est fondée avec un capital de 2 millions de francs, présidée par Victor-Auguste
Godinet.

En 1921,la première ligne de 120 000 volts pour desservir les aciéries de Saint-Chamond, à travers le massif montagneux du Pilat, au
départ du barrage de Beaumont-Monteux.

Dans les années 1920, l'Énergie électrique du littoral méditerranéen bâtit une ligne de 170 km et 160 000 volts pour relier les centrales
thermiques de Sainte-Tulle et Lingostières.
9
En 1922, la loi du 19 juillet 1922 sur les distributions d'énergie autorise les groupements des producteurs et des distributeurs d'une même
région et leur reconnaît le monopole dans leur zone tout en fixant, en échange, les tarifs maxima de péage qui peuvent être perçus des
usagers.
En 1923, pour la première fois, c'est une tension de 220 kV qui est appliquée à la ligne.
10
En 1931, Péchiney renonce à une usine sous le barrage du Sautet pour destiner sa consommation à Paris suscitant la création de l'UNIE.

En 1937, aux États-Unis, le barrage Hoover transmet sur 428 km par des lignes hautes tension de 287 kV vers Los Angeles.
En 1956, au Québec (Canada) la ligne de la Centrale Bersimis-1 allant à Québec et à Montréal a suscité un vif intérêt dans la presse
spécialisée pour les ingénieurs d'Hydro-Québec, puisque les deux lignes biternes atteignent 315 kilovolts (kV).

En 1957, la première ligne de 380 kV entre en service (entre une station de transformation et Rommerskirchen en Allemagne). Dans la
même année, la ligne aérienne traversant le détroit de Messine a été mise en service en Italie.

En 1965, au Québec (Canada), Hydro-Québec met en service la première ligne 735 kV au monde entre le complexe Manic-Outardes sur la
11
Côte-Nord et la région de Québec. - Site web d'Hydro-Québec - Le transport de l'électricité au Québec .
12
Dès 1967 en Russie et aux États-Unis, des lignes à haute tension de 765 kV sont construites .

En 1982, des lignes sont construites en Union soviétique, entre Elektrostal (près de Moscou) et la centrale électrique d'Ekibastouz
(Kazakhstan) alimentées par un courant alternatif triphasé à 1 200 kV.

e
XXI siècle
13
En 2003, la construction de la plus grande ligne à haute tension a débuté en Chine .
14
En 2009 (le 6 janvier), la State Grid Corporation of China active sa première ligne à 1 000 kV . La tension maximale de service est égale à
1 100 kV.
En 2012, début des travaux de la ligne française Cotentin-Maine de 160 km qui reliera la centrale nucléaire de Flamanville à la
15, 16
Mayenne .
17
L'Inde prévoit un fort développement de son réseau 800 kV [Quand ?], et vers 2013-2014, la mise en service d'un réseau 1 200 kV .

Pourquoi utiliser la haute tension ?


Tout transfert d'énergie impose d'utiliser un système de liaisons associant une grandeur de flux et une grandeur d'effort. Pour le transfert d'énergie par l’électricité,
la grandeur d'effort est la tension électrique et la grandeur de flux est l’intensité du courant. La plus grande partie de l’énergie perdue lors de ce transfert dépend de
la grandeur de flux, responsable des pertes liées au déplacement. Le choix d'utiliser des lignes à haute tension s'impose dès qu'il s'agit de transporter de l'énergie
électrique sur des distances supérieures à quelques kilomètres. Le but est de réduire les chutes de tension en ligne, les pertes en ligne et, également, d'améliorer la
stabilité des réseaux.

Les pertes en ligne sont principalement dues à l'effet Joule, qui ne dépend que de deux paramètres : la résistance et l'intensité du courant (selon la relation
). L'utilisation de la haute tension permet, à puissance transportée ( ) équivalente, de diminuer le courant et donc les pertes. Par ailleurs, pour
diminuer la résistance, aux fréquences industrielles, il n'y a que deux facteurs, la résistivité des matériaux utilisés pour fabriquer les câbles de transport, et la section
18
de ces câbles. À matériau de fabrication et section équivalents, les pertes sont donc égales, en principe, pour les lignes aériennes et pour les lignes souterraines .

Les lignes à haute tension font partie du domaine « haute tension B » qui comprend les valeurs supérieures à 50 kV en courant alternatif. L'expression « très haute
tension » est parfois utilisée, mais n'a pas de définition officielle. Les tensions utilisées varient d'un pays à l'autre. Schématiquement, dans un pays, on trouvera des
tensions de l'ordre de 63 kV à 90 kV pour de la distribution urbaine ou régionale, de l'ordre de 110 à 220 kV pour les échanges entre régions, et de l'ordre de 345 à
500 kV pour les principales interconnexions nationales et internationales. Dans certains pays, comme au Canada (province de Québec), on utilise aussi du 735 kV,
et même des tensions plus élevées comme en Chine (1 100 kV), Inde (projet 1 200 kV), Japon (projet 1 100 kV) et dans
l'ex-URSS où des essais de transport en « ultra haute tension » ont été effectués en 1 500 kV — mais ce type de tension
ne se justifie que pour un transport sur une distance de l'ordre du millier de kilomètres, pour lequel un transport en courant
continu peut être une solution intéressante.

Le tableau suivant donne l'évolution de la tension des réseaux à courant alternatif depuis 1912, année de la mise en service
de la première ligne de tension supérieure à 100 kV.

Records de tension
Ligne Pays Tension réseau (kV) Année Un pylône d'une ligne à 735 kV
19 d'Hydro-Québec, reconnaissable à
Lauchhammer - Riesa Allemagne 110 1912
20 ses entretoises en X, qui séparent
Braunweiler - Ludwigsbourg Allemagne 220 1927
les quatre conducteurs par phase. Le
21
Boulder Dam - Los Angeles États-Unis 287 1932 réseau de transport québécois
21 compte 11 422 km de lignes à 735 et
Harsprånget - Hallsberg Suède 380 1952
765 kV, qui acheminent l'électricité
21
Moscou - Volgograd Russie 525 1960 des centrales hydroélectriques
21 nordiques vers les centres de
Montréal - Manicouagan Canada 735 1965
consommation du sud.
Broadford - Baker États-Unis 765 1969
a
Ekibastouz - Kokchetaou Kazakhstan 1150 1985
22
Suvereto - Valdicciola Italie 1050 1981-1995
b
Minami - Niigata Japon 1100 1993
c
Jindongnan - Jingmen Chine 1100 2009 [réf. nécessaire]

Classification

Tensions de fonctionnement

Il est d'usage de classer les lignes électriques en fonction de leur tension de fonctionnement (prise entre deux de leurs trois conducteurs) :

Basse tension - moins de 1 000 volts, utilisée pour la connexion vers un immeuble d'habitation ou de petits clients commerciaux et de
l'utilitaire.
Moyenne tension - entre 1 000 volts (1 kV) et 33 kV, utilisée pour la distribution dans les zones urbaines et rurales.
Haute tension - entre 33 kV et 230 kV utilisée pour le transport de grandes quantités d'énergie électrique.
Très haute tension - plus de 230 kV à 800 kV utilisée pour de longues distances, de très grandes quantités d'énergie électrique.
Ultra haute tension - supérieure à 800 kV.

A contrario, en 2009, La norme NF_C18-510 classe les tensions en :

Alternatif Continu lissé


Très basse Tension TBT Un ≤ 50V Un ≤ 120V
Basse Tension BT 50V < Un ≤ 1 000V 120V < Un ≤ 1500V
Haute Tension HTA 1000V < Un ≤ 50 000V 1 500V < Un ≤ 75 000V
HTB Un > 50 000V Un > 75 000V

Lignes à courant continu

Les lignes à haute tension fonctionnent presque toutes en courant alternatif triphasé ; mais dans le cadre particulier de certaines traversées sous-marines ou de lignes
23
enterrées, le transport se fait en courant continu (Courant continu haute tension (HVDC) pour des raisons d'économie, d'encombrement et de fiabilité. À titre
d'exemple :

la liaison France-Angleterre IFA 2000 est réalisée par deux paires de conducteurs dont la tension continue par rapport à la terre vaut
respectivement +270 kV et −270 kV, soit une différence de potentiel entre les deux conducteurs de chaque paire égale à 540 kV ;
à Grondines, 100 km au sud-ouest de Québec, la traversée du fleuve Saint-Laurent s’effectue au moyen de deux paires de câbles dont la
tension continue par rapport à la terre est de plus ou moins 450 kV, soit une différence de potentiel égale à 900 kV ;
le futur réseau DESERTEC (production massive d'énergie solaire dans la zone sahélienne) ne peut fonctionner efficacement qu'avec des
lignes HVDC.

Lignes souterraines

À ce jour, les lignes souterraines (à courant continu ou alternatif), plus coûteuses à l'installation, sont utilisées dans quelques cas particuliers : transport sous-marin,
franchissement de sites protégés, alimentation de grandes villes, de métropoles ou autres zones à forte densité de population. Elles sont plus souvent en basse et
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moyenne tension qu'en haute tension du fait des coûts prohibitifs .

L'isolation s'est d'abord faite par papier imprégné d'huile minérale, puis par de nouvelles technologies qui ont également amélioré les capacités des lignes :

l'isolation synthétique (LIS, XPLE),


l'isolation gazeuse (LIG, CIG),
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les supraconducteurs .
Composants

Pylônes

Pour les lignes aériennes, des pylônes, généralement réalisés en treillis d'acier supportent et maintiennent les conducteurs à
une distance suffisante du sol et des obstacles : ceci permet de garantir la sécurité et l'isolement par rapport à la terre, les
câbles étant nus (non isolés) pour en limiter le poids et le coût. L'inconvénient est leur exposition aux intempéries
(embruns salés, tempêtes, poids de la glace qui peut les endommager).

Conducteurs

Le courant électrique est transporté dans des conducteurs, généralement sous


forme triphasée, avec au moins trois conducteurs par ligne. Pour une phase, on
peut aussi trouver un faisceau de conducteurs (de deux à quatre) à la place d'un
simple conducteur afin de limiter les pertes et d'augmenter la puissance pouvant
transiter (voir plus bas).

Les conducteurs en cuivre sont de moins en moins utilisés car ce matériau est de
plus en plus cher et à conductibilité égale, deux fois plus lourd qu'un conducteur
25 Pylône français supportant deux
d'aluminium . On utilise en général des conducteurs en alliage d'aluminium, ou
en combinaison aluminium-acier pour les câbles plus anciens ; ce sont des lignes 230/400 (420) kV : trois paires
Conducteur conventionnel sur la
conducteurs composés d'une âme centrale en acier sur laquelle sont tressés des de conducteurs et une paire de
gauche et à âme en fibre composite
câbles de garde pour chaque ligne,
à droite. L'âme au centre assure les brins d'aluminium. Les conducteurs sont nus, c'est-à-dire non revêtus d'un isolant.
avec chaînes d'isolation à 19
propriétés mécaniques, l'aluminium à
La capacité de transport d'une ligne aérienne dépend du type de conducteur et des éléments.
l'extérieur les propriétés électriques
du conducteur conditions météorologiques. Il faut éviter que la chaînette formée par le
conducteur ne se rapproche trop du sol ou de la végétation à cause de la dilatation
thermique provoquée par l'effet Joule.

Les conducteurs haute tension sont aériens ou souterrains (et parfois sous-marins). Les conducteurs aériens sont soumis à l'action des facteurs atmosphériques :
température, vent, pluie, gel, etc. Ces facteurs interviennent de façon importante dans le choix des paramètres d'une ligne haute-tension : type de conducteur
électrique (matériaux et géométrie), hauteur et distance des pylônes, tension mécanique maximum sur le conducteur afin de maintenir une garde au sol suffisante,
etc. Le choix de ces paramètres a une grande influence sur les coûts de construction et d'entretien d'une ligne de transmission, ainsi que sur sa fiabilité et sur sa
longévité. Toutes choses égales par ailleurs la position des conducteurs influe sur l'intensité et la disposition du champ électromagnétique.

Isolateurs

La fixation et l'isolation entre les conducteurs et les pylônes est assurée par des isolateurs, ils ont un rôle à la fois mécanique et électrique. Ceux-ci sont réalisés en
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verre, en céramique, ou en matériau synthétique . Les isolateurs en verre ou céramique ont en général la forme d'un empilement d'assiettes. Il en existe deux
types : les isolateurs rigides (assiettes collées) et les éléments de chaîne (assiettes emboîtées). Plus la tension de la ligne est élevée, plus le nombre d'assiettes est
important. Les chaînes peuvent être simples (câbles légers en suspension), doubles droites (horizontales pour les câbles en amarrage et verticales pour les câbles
lourds en suspension), doubles en V (câbles en suspension anti-balancement) voire triples (supportant plusieurs câbles).

Quelques exemples sur les lignes françaises.


type de ligne 230/400 (420) kV 130/225 (245) kV 52/90 (100) kV 36/63 (72,5) kV 12/20 (24) kV 230/400 V
appellation 400 kV 225 kV 90 kV 63 kV 15 kV ou 20 kV 400 V
27 BT
classification THT (HTB transport national) HT (HTB transport régional) MT (HTA distribution)
(consommat
nombre
28 19 12 à 14 9 4à6 2à3 1
d'isolateurs

illustrations

À noter : certaines lignes sont équipées d’isolateurs d’une capacité d’isolation supérieure à celle nécessaire pour la tension habituelle de la ligne. Ce peut être fait,
par exemple, en prévision d’une augmentation ultérieure de cette tension : en cas d’augmentation de tension, il n’est pas nécessaire de déposer la ligne pour
changer les isolateurs.

Câbles de garde
Les câbles de garde ne transportent pas le courant. Ils sont situés au-dessus des conducteurs. Ils jouent un rôle de paratonnerre au-dessus de la ligne, en attirant la
foudre pour éviter une éventuelle surtension au niveau des conducteurs. Ils sont en général réalisés en almelec-acier. Au centre du câble de garde on place parfois
un câble en fibre optique qui sert à la communication de l'exploitant; on parle alors de OPGW. Si on décide d'installer la fibre optique sur un câble de garde déjà
existant, on utilise alors un robot qui viendra enrouler en spirale la fibre optique autour du câble de garde.

Signalisation

Afin d'éviter les impacts d'aéronefs, les lignes sont signalées par des balises diurnes (boules) ou nocturnes (dispositifs lumineux, Balisor), aux abords des aéroports
et aérodromes la partie supérieure du fût du pylône est peinte en rouge et blanc. D'autres dispositifs sont utilisés pour la protection avifaune dans les zones sensibles
(couloirs de migration en particulier), comme des spirales de couleurs qui outre l'aspect visuel sifflent sous l'effet du vent ou encore des silhouettes de rapaces
placés en tête de pylône qui provoquent par réflexe une élévation du vol pour échapper au supposé prédateur. En France, le choix des techniques et des zones de
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pose est réalisé de concert avec les organismes de protections des oiseaux et RTE ou EDF .

Modélisation électrique
Une ligne électrique parfaite peut être considérée comme un fil d'impédance nulle. Dans la pratique plusieurs phénomènes physiques entrent en jeu : pertes
d'énergie par effet Joule, réponse fréquentielle, courants de fuite. Une étude à l'aide d'un modèle théorique simplifié permet de comprendre l'effet de divers
paramètres sur le comportement de la ligne.

Le schéma ci-dessus, appelé modèle en Pi, permet de modéliser correctement des lignes d'une longueur allant de 80 à 240 km. En dessous les effets capacitifs
peuvent être négligés pour une ligne aérienne. Au-delà les phénomènes de propagation doivent être pris en compte, il faut alors assimiler la ligne à une succession
30
de cellules élémentaires de type Pi. Le modèle est alors similaire à celui d'une ligne de transmission .

Une ligne aérienne est principalement inductive. Elle consomme donc de la puissance réactive, cela provoque une
30
chute de tension . Cette inductance fait également croître l'angle de transport, qui influe sur la stabilité des réseaux
32
électriques et la puissance active transportée par la ligne . Lorsque cette inductance devient trop importante, à
cause de la longueur de la ligne, il est nécessaire d'utiliser de la compensation électrique.

La résistance des conducteurs provoque des pertes par effet Joule, l'usage de faisceaux de conducteurs, eux-mêmes
faits d'aluminium, un matériau léger, très bon conducteur électrique, et d'acier permet de limiter cette résistance.
Celle-ci décroît avec la section des conducteurs. En pratique la section est d'environ 500 mm2. L'effet de peau rend
l'usage de sections plus importantes peu avantageux. Il est plus intéressant d'augmenter le nombre de conducteurs
par faisceau.

La capacité de la ligne électrique avec la terre est relativement faible pour une ligne aérienne, par contre pour les
câbles souterrains, ce paramètre est dominant. Un câble souterrain produit de la puissance réactive contrairement à
Consommation en puissance réactive Q par une ligne aérienne. Il faut la compenser régulièrement sous peine de ne transporter qu'un courant réactif.
kilomètre de ligne aérienne 380 kV, de Concrètement, le câble se charge et se décharge au rythme de la fréquence du réseau. Ceci explique que
câble souterrain et pour un GIL en fonction l'enterrement des lignes à haute tension pose problème sur de longues distances.
de la puissance apparente transportée S et
31
à 50 Hz . Une ligne en courant continu ne Par ailleurs, une résistance doit être représentée en parallèle aux capacités. Elle est due à l'effet corona et aux fuites
33
consomme pas de puissance réactive de courant (causées par la pollution sur les isolateurs par exemple) .

Tension transitoire de rétablissement

Dans le cas d'un défaut à la terre, la coupure du défaut en ligne par un disjoncteur à haute tension donne naissance à la propagation d'ondes de tension entre le
disjoncteur et le point de défaut. La fréquence d'oscillation de la tension en aval du disjoncteur est fonction de l'impédance d'onde de la ligne et de la longueur de la
ligne en défaut. Si la ligne est ouverte à son extrémité elle peut être assimilée à une réactance capacitive.

Caractéristiques électriques

Puissances transportées

Pertes de puissance

Malgré l'effort entrepris pour limiter la résistance, le transport de l'électricité engendre des pertes d’énergie importantes, principalement par effet Joule. À titre
34
d'exemple, pour le réseau de transport d'électricité en France, ces pertes sont estimées en moyenne à 2,5 % de la consommation globale, soit 11,5 TWh par an .

Pour ne pas subir de pertes importantes, on utilise donc deux techniques [réf. nécessaire] :

augmenter le nombre de conducteurs : certaines lignes comportent pour chacune des phases jusqu’à quatre câbles distants de quelques
centimètres ;
diminuer l'intensité du courant en élevant la tension : pour une puissance transportée identique, si on augmente la tension, l'intensité du
courant électrique diminue et les pertes dues au passage du courant dans le fil seront réduites selon le carré de l'intensité.
[Quoi ?]
* Augmenter le cos-phi.
Alterner les phases.

Toutefois, la tension servie aux particuliers doit rester inchangée (230 V en Europe ou 120 V en Amérique
du Nord pour les installations domestiques) et dans le domaine de la basse tension afin de limiter les risques
pour les utilisateurs. Il faut donc l'abaisser au plus près de ceux-ci. Comme on ne sait pas le faire de façon
simple avec le courant continu (cf. HVDC), on a recours au courant alternatif (de fréquence 50 Hz en
France ou 60 Hz au Québec et Amérique du Nord) et à des transformateurs.

Il faut également prendre en compte le risque d'arc électrique entre deux conducteurs. Ce risque est d'autant
plus important que la tension est élevée. Cela impose des contraintes d'isolement plus fortes et nécessite
notamment : Des lignes à haute tension au Qatar.

pour les lignes aériennes, d'écarter suffisamment les conducteurs, (typiquement 1 cm/kV),
ce qui a pour conséquence d'augmenter proportionnellement la dimension des matériels associés (isolateurs, pylônes…) ;
pour les câbles (enterrés ou non), d'augmenter les épaisseurs d'isolants, d'ajouter des écrans de masse, voire de recourir à des
technologies différentes (par exemple câbles à isolation gazeuse).

Intensité du courant

L'intensité maximale du courant transportable dans une ligne est liée à la résistance de ses conducteurs, et donc à leur section et à la résistivité des matériaux les
constituant.

Un courant circulant dans un conducteur va créer des pertes, et donc une élévation de température. Un équilibre thermique va s'établir entre les pertes dans le
conducteur, et l'énergie transmise par le conducteur à son milieu ambiant (l'air) par convection et rayonnement. Les gestionnaires du réseau devront limiter le
courant et donc la température du conducteur à un niveau acceptable : la déformation due à la chaleur doit respecter la limite d'élasticité des câbles, et la flèche de la
ligne (son point bas par rapport au sol) doit rester suffisamment éloignée du sol pour ne pas mettre en danger les biens et personnes à proximité. La température
limite admissible d'un conducteur aluminium est de l'ordre de 100 °C. À partir de là, le concepteur de la ligne définira en fonction de la température ambiante
l'intensité maximale admissible. Des surcharges temporaires sont admissibles lorsque la température ambiante est suffisamment inférieure à la valeur maximale
prise pour le dimensionnement.

Cependant le choix des sections de lignes doit se faire en fonction des courants maximaux à transporter, mais aussi en fonction de critères technico-économiques.
Le choix d'une section plus importante entraînera une dépense plus importante, mais permettra de réduire les pertes. On peut même envisager de réaliser deux
lignes transportant la moitié du courant, car les pertes de chaque ligne sont divisées par 4 — donc le total des pertes est divisé par 2. L’économie réalisée permet
d’amortir la réalisation de la deuxième ligne. De plus, on conserve la possibilité de doubler l’intensité du courant en cas de besoin (opérations de maintenance,
pannes sur l’autre ligne…).

La densité du courant dans les lignes aériennes haute tension est d’environ 0,7 – 0,8 A/mm2.

Chutes de tension

À cause du comportement inductif des lignes aériennes, le transit du courant fait chuter la tension du côté de la charge. Par ailleurs à vide, la tension est plus
importante côté charge que côté centrale à cause de l'effet Ferranti. Ces variations de tension ne sont pas souhaitables, une tension trop basse augmentant les pertes
par effet joule, une tension trop élevée comporte un danger pour l’isolation du matériel. Il convient donc pour le gestionnaire de réseau de limiter les variations de
35
tension trop importantes .

À vide

Si l'on considère le modèle en π lorsque le courant de sortie est nul, on remarque que le condensateur de sortie est alors en série (c'est-à-dire traversé par
exactement la même intensité) avec la résistance et l'inductance de ligne.

, soit :

D'où :

Avec Ue la tension à l'entrée de la ligne, Us la tension à la sortie de la ligne et ZR, ZL, ZC les impédances respectives de la résistance, de l'inductance et de la
capacité.

Pour une ligne aérienne, , donc le deuxième terme est prédominant, ce qui conduit à une tension de sortie supérieure de quelques pour cent à la tension
d'entrée. Ce phénomène est appelé effet Ferranti.

En charge

Une ligne électrique peut être représentée par une résistance électrique en série avec une inductance. La relation entre tension d'entrée et de sortie est la suivante :

, soit :

Si l'intensité appelée I augmente les deux termes et augmentent donc diminue à l’extrémité de la ligne.

Chute de tension et puissance réactive

Par ailleurs la chute de tension est liée étroitement à la notion de puissance réactive. En effet la chute de tension peut être exprimé sous la forme suivante si on
36
néglige la résistance de la ligne :
Avec Qs la puissance réactive consommée par la charge.

Pour remédier à la chute de tension, il faut donc faire diminuer la puissance réactive transportée par la ligne, en produisant
la puissance réactive proche de la charge. Pour cela il y a deux possibilités : soit demander aux groupes de fournir plus de
35
réactif soit insérer utiliser de la compensation électrique, qui a dans ce cas un caractère capacitif , ou bien les deux
solutions à la fois.

Enfin, la circulation de puissance réactive est en général à éviter car elle provoque également des surcharges au niveau des
37
transformateurs de puissance, l'échauffement des câbles d'alimentation et des pertes .

Controverses sanitaires et environnementales

Danger intrinsèque d'électrisations/électrocutions

Les lignes à haute tension sont des dispositifs industriels dangereux. Le contact direct (avec toucher) ou indirect (distance Chute de tension d'une ligne
38 modélisée par une résistance R et
d'ionisation ou d'amorçage) des conducteurs sous tension présente un risque élevé d'électrocution . Un des objectifs de la
une inductance X
conception aérienne des lignes à haute tension est de maintenir un dégagement proportionné entre les conducteurs et le sol
afin d'empêcher tout contact avec la ligne. Cela dépend en grande partie de la tension présente dans la ligne.

Courant électrique parasite impliquant les lignes

Les lignes à haute tension peuvent être responsable, par effet d'induction électromagnétique, de courants électriques parasites
qui se propagent dans les parties métalliques à proximité de la ligne. Ce courant électrique de faible intensité peut alors
provoquer de petites décharges électriques lors du contact.

Si ces courants parasites ne sont pas un danger pour l'homme, ils peuvent créer du stress auprès des élevages qui sont en
contact fréquent avec le métal (abreuvoir, enclos…). Pour les agriculteurs, différentes solutions autour de la mise à la terre des
Avertissement apposé sur un 39
parties métalliques existent .
poteau électrique.

Controverse de danger pour la santé des champs électromagnétiques des lignes

Les lignes à haute tension sont suspectées de générer des champs électromagnétiques ayant des effets néfastes sur l'organisme humain, en particulier à cause des
champs magnétiques qu'elles émettent. Les résultats des études épidémiologiques sont contrastés.

S'appuyant sur plusieurs études épidémiologiques portant sur des groupes d’enfants exposés à proximité de lignes à haute tension et mettant en évidence un risque
accru de leucémie, le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les champs électromagnétiques « basse fréquence » comme possiblement
40
cancérogènes pour l’homme (catégorie 2B) .

Le sujet reste malgré tout très débattu et si « les études consacrées à l'effet possible des rayonnements à basse fréquence sur la leucémie infantile se comptent par
41
centaine », « la relation causale entre les deux reste très incertaine : elle n'est ni exclue, ni prouvée, au sens scientifique du terme » . L'enfouissement des lignes à
haute tension n'est pas forcément la solution miracle à ce problème. Le champ magnétique à l'aplomb d'un câble haute tension enterré peut parfois être supérieur à
celui d'une ligne aérienne de même tension.

Néanmoins des associations telles que le Criirem considèrent qu'il y a un sur-risque de cancer et de maladies graves chez l'adulte en cas d'exposition résidentielle
aux champs des lignes à haute tension (en particulier pour les leucémies et tumeurs cérébrales), un avis se fondant en particulier sur leur enquête réalisée pour
42
l'association Stop-THT .

Pour sa part, dans un rapport de 2010, l’AFSSET juge que "L’enquête réalisée par le Criirem souffre d’un nombre important de biais (mauvaises conception et
gestion du questionnaire, populations étudiées mal définies, mesures des expositions non pertinentes, etc.) qui ne permettent pas d’interpréter et de valider
43
scientifiquement ses résultats."

Étude épidémiologique Draper sur la leucémie de l'enfant (2005)


44
Le British Medical Journal du 4 juin 2005 publie une étude montrant un risque relatif limité mais réel de leucémie infantile pour les enfants résidant à proximité
(de 0 à 600 mètres) d'une ligne à haute tension. Aucune augmentation du risque relatif n'était mise en évidence pour les autres tumeurs (tumeurs cérébrales par
exemple avec un risque relatif inférieur à 1, ce qui n'indique évidemment pas un effet protecteur). Cette étude, réalisée par un chercheur de l'université d'Oxford,
précise que tout biais social a été écarté (le risque de leucémie serait plus élevé dans les familles les plus aisées). Cependant, comme pour toutes les études cas-
témoins rétrospectives les risques de biais sont nombreux et difficiles à contrôler: par exemple seulement la moitié des cas de leucémies n'avaient pas déménagé
entre la naissance et le diagnostic. Aucune explication rationnelle n'a été trouvée pour expliquer ce sur-risque. En particulier on n'a pas encore su définir avec
exactitude si cela est dû aux champs magnétiques ou à d'autres causes.

À la sortie de l'étude Draper et en réponse à 60 millions de consommateur, l’AFSSET indique d'ailleurs que "Les auteurs restent très prudents quant à
l’interprétation de leurs résultats, reconnaissant l’incertitude et l’absence d’explication satisfaisante reliant les résultats constatés à l’exposition aux champs
45
magnétiques des lignes à haute tension. Ils admettent l’hypothèse que le résultat pourrait être dû au hasard ou à un facteur de confusion."

Études en laboratoire sur animaux

Certaines études [Lesquelles ?] en laboratoire sur animaux ont montré que l'exposition aux champs électriques et magnétiques peuvent être associées à l'augmentation
46
d'incidence de certains cancers (mais pas les leucémies) . Les études [Lesquelles ?] ne montrant aucune association sont plus nombreuses. Mais les niveaux de
champs nécessaires à l'apparition des phénomènes néfastes sont sans commune mesure avec ceux mesurés à proximité des lignes à haute tension. En France, le
Centre international de recherche sur le cancer de Lyon classe cependant les champs magnétiques de très basse fréquence produits par les lignes à haute tension
dans le groupe 2B des agents potentiellement cancérigènes, mais uniquement pour le cas particulier des leucémies de l'enfant.
Synthèse de l'OMS (2007)

En juin 2007, l'Organisation mondiale de la santé a publié une monographie examinant la littérature scientifique sur les effets des champs électriques et
47
magnétiques sur la santé . Après examen des preuves scientifiques, la monographie n'a pas identifié de pathologies qui pourraient raisonnablement être attribuées
à l'exposition à des niveaux typiques de champs magnétiques ou électriques trouvés en milieu domestique ou sur un lieu de travail. Néanmoins la classification 2B
du Centre international de recherche sur le cancer (potentiellement cancérigène) est maintenue pour les champs magnétiques, sur la base de liens statistiques non
expliqués dans certaines études entre les leucémies de l'enfant et l'exposition à des champs magnétiques en milieu résidentiel. La preuve d'une liaison de cause à
48
effet entre les deux est considérée comme « limitée », et les bénéfices d'une réduction des champs sur la santé sont déclarés comme « douteux » .

Avis de l'AFSSET (2010)

L’AFSSET a rendu un "avis sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences", il confirme que "Les experts de l’Afsset
partagent les conclusions du consensus international (OMS, 2007) qui considère que les preuves scientifiques d’un possible effet sanitaire à long terme sont
49
insuffisantes pour justifier une modification des valeurs limites d’exposition actuelles" et rappelle qu’"aucune étude biologique n’a démontré un mécanisme
49
d’action explicitant la survenue de ces leucémies" .

Cependant, l’AFSSET recommande "de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des enfants (écoles, crèches…) à proximité
49
immédiate des lignes à très haute tension, et de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements" .
50 51
Cette dernière recommandation présente dans l'avis (9p ) n’apparaissent pas dans les recommandations du rapport scientifiques joint à l’avis de l'AFSSET .
52
Une partie des scientifiques ayant rédigé le rapport se plaint d'ailleurs de l'AFSSET dans une lettre adressée aux ministres de la santé et de l'écologie . L'AFSSET
ayant, selon eux, donné un avis « faisant fi des experts, auxquels l’Afsset demande compétence et transparence ; c’est manifestement un amateur qui a rédigé l’avis
et préconisé sans concertation aucune et contre toute justification scientifique, la création "d’une zone d’exclusion" de 100 m. ».

Avis de l'OPESCT (2010)


53
L’OPECST qui est composé de 18 députés et 18 sénateurs ont rendu leur propre avis en mai 2010 . L'OPECST est en accord, avec l'OMS et l'AFFSET sur le
fait que « les normes internationales de protection de la population (limite de 100 μT à 50 Hz) et des travailleurs sont efficaces pour protéger la population des
54
effets à court terme liées aux expositions aigues. Il n'est donc pas nécessaire de les modifier . ».

Cependant, sur le cas des leucémies infantiles et de la recommandation de l'AFSSET sur une zone d'exclusion de 100 m, l'OPECST rappelle que dans le principe
de précaution, comme le demande l’OMS, il faut « trouver des solutions à très bas coût compte tenu de l’incertitude scientifique », soulignant que la création d’une
55
zone d’exclusion a « un coût élevé » et une « efficacité limitée » .

Ainsi, l'OPECST propose plutôt de ne pas implanter de nouvelles constructions conduisant à une exposition des enfants à plus de 0,4 µT en moyenne.

Certains doutent de la pertinence de cette limite du fait que tous les enfants peuvent être concernés, puisqu'il existe de nombreuses sources de champ
électromagnétique 50 Hz et que par exemple en 1 heure par jour dans un tramway, un enfant dépasserait de cinq fois cette valeur de 0,4 µT en moyenne [pas clair]

Instruction aux préfets français (2013)


57
À la suite du classement du CIRC et de l'avis de l'Anses , et alors que près de 350 000 personnes seraient exposées en France à des champs magnétiques de
lignes électriques de plus de 0,4 µT, en avril 2013, le ministère français de l'Écologie a édicté une instruction aux préfets leur demandant de recommander la
58
maîtrise de l'urbanisme autour des lignes THT (2013) . Il est demandé aux collectivités et autorités délivrant les permis de construire "d'éviter, dans la mesure du
possible", de décider ou d'autoriser l'implantation de nouveaux établissements sensibles (hôpitaux, maternités, établissements accueillant des enfants tels que
crèches, maternelles, écoles primaires etc.) dans des zones exposées à un champ magnétique supérieur à 1 μT à proximité d'ouvrages à haute et très haute tension
58
(HT et THT), lignes aériennes, câbles souterrains et postes de transformation ou jeux de barres .

Lignes haute tension et impacts environnementaux


59
Les lignes dites à très haute tension, à 225 ou 400 kV (et certaines lignes moyenne tension ) sont vivement critiquées par
les associations de protection de l'environnement et dans les médias, en raison de :

soupçons ou indices d'impacts sanitaires sur l'homme ou certains animaux d'élevage (évoqués plus
haut) ;
impacts paysagers nuisibles pour le tourisme et la qualité de vie ;
nuisances sonores pour les riverains (grésillement continu par temps humide, induit par l'effet de
couronne) ;
impacts écopaysagers, notamment via : Les lignes haute tension, voire
les « tranchées déboisées », sources de fragmentation de massifs boisés, certaines lignes moyenne tension,
60, 61 posent souvent de difficiles
les mortalités d'oiseaux par collision et électrocution avec les lignes ) sur l’avifaune,
problèmes d'intégration paysagère et
notamment sur les oiseaux en migration. écopaysagère (mortalité d'oiseaux
par collision avec la ligne quand elles
sont placées sur des corridors de
Impact sur la flore migration des oiseaux, etc.).

Une expérience publiée en 2010 a étudié des bulbes d'oignon (Allium cepa) et des graines d'engrain sauvage (Triticum
boeoticum) sous et aux abords d'une lignes à haute tension. Plus les bulbes ou graines étaient exposés au champs
62
électromagnétique de la ligne, plus leur index mitotique et leur taux d'aberration chromosomique étaient importants .

Un effet général de synanthropisation est également constaté sous les lignes ou à proximité, même dans des environnement naturels protégés. Ainsi, une étude
parue en 2020 a été menée dans une aire naturelle protégée russe traversée sur 8 km par une ligne de 110 kV. Cette ligne avait une emprise de 30 m environ au sol
63
et elle était le seul aménagement anthropique dans la réserve naturelle . Sous la ligne et à proximité, la biodiversité floristique a fortement diminué : certaines
espèces y ont disparu et la part des espèces banales a augmenté. L'auteure de l'étude estime que le champ électromagnétique induit par la ligne a contribué à la
transformation du couvert végétal et à la synanthropisation du milieu. Un indice de synanthropisation a été calculé : 30 espèces de 12 familles indicatrices de
synanthropisation ont été identifiées dans le couloir de passage de la ligne et à proximité ; l'indice de synanthropisation des
phytocénoses étudiées y variait de 6,6 à 81,2 %, le plus grand nombre d'espèces synanthropes étant situé dans la zone
63
anthropisée .

Impact sur l'avifaune

La mortalité aviaire observée varie beaucoup ; localement faible (là où il n'y a pas de passages d'oiseaux par exemple) à
64, 65
élevée (jusqu'à 4 300 victimes/km/an comptés morts au sol sur des couloirs de migration ; 220 cigognes blanches ont
60
par exemple été retrouvées mortes électrocutées de 1980 à 1991 , et 133 flamants roses entre 1987 et 1992 dans les
60 66
Bouches-du-Rhône (1re cause de mortalité) . Un programme Life a cependant montré, en Espagne, qu'en enterrant Un pylône de type muguet, un
une vingtaine de kilomètres des 325 km du réseau sur les zones critiques pour les collissions, et en améliorant ailleurs la modèle moins massif et destiné à
mieux s'intégrer à l'environnement
signalisation des câbles et superstructures pour les oiseaux, le taux de collision avec ces derniers pouvait être diminué de
urbain.
plus de 90 %, dans une zone de protection spéciale où la collision avec ces lignes était l'une des principales causes de
67
mortalité non naturelle d'espèces protégées en Aragon ). Deux études internationales présentées à l'ONU via la
commission sur les oiseaux migrateurs de l'UNEP ont confirmé l'impact très important des lignes électriques sur les
68, 69
oiseaux migrateurs . À partir de l'état des lieux sur les recherches publiées (jusqu'en 2011) et certaines mesures correctives développées ou testées dans
quelques pays et par certaines sociétés d'électricité pour limiter la mortalité aviaire due aux collisions et électrocutions par les lignes électriques, les auteurs
concluent que pour l'Afrique-Eurasie, des centaines de milliers d'oiseaux meurent chaque année par électrocution et beaucoup plus (dizaines de millions) par
69 69
collision avec les lignes électriques . Les espèces les plus facilement trouvées mortes sont de grande taille (cigognes, grues, grands rapaces, pélicans…) . Selon
les auteurs, « cette mortalité accidentelle pourrait mener à des déclins et/ou à des extinctions de populations à l'échelle locale ou régionale ». La solution la plus
efficace serait d'enfouir toutes les lignes basse et moyenne tension (en cours aux Pays-Bas, et prochainement en Norvège ou en Allemagne). Il faut aussi isoler les
69
parties aériennes dangereuses, installer des perchoirs artificiels alternatifs ou des dispositifs d'effarouchement .

« Les autorités nationales, les compagnies d'électricité et les organisations impliquées dans la conservation des oiseaux et dans la recherche devraient utiliser ces
lignes directrices comme un premier pas pour appréhender l'important problème de mortalité aviaire causée par les collisions et l'électrocution. Elles devraient
également travailler de concert afin de mieux localiser l'emplacement des futures lignes et d'identifier conjointement les sites critiques où les lignes existantes
doivent faire l'objet d'améliorations et d'aménagements pour une meilleure sécurité des oiseaux », a demandé Marco Barbieri, secrétaire exécutif par intérim de
69
l'Accord Afrique-Eurasie sur les oiseaux d'eau migrateurs (AEWA) .

L'âge de l'oiseau intervient sur sa vulnérabilité aux collisions. Ceci varie selon l'espèce, mais de manière générale les jeunes inexpérimentés entrent plus souvent en
collision avec les lignes électriques que les oiseaux adultes. Pour les Barges et Vanneaux à queue noire, Renssen (1977) a par exemple montré qu'en juin-juillet les
70
oiseaux tués par des lignes étaient en majorité nés dans l'année . Mathiasson (1993) a montré en Suède, que 43,1 % des Cygnes tuberculés (Cygnus olor) tués par
71
collision avec des lignes étaient des juvéniles . Les jeunes Hérons cendrés (Ardea cinerea) étaient plus susceptibles d'entrer en collision avec les lignes électriques
72 73
d'août à décembre, une période où les oiseaux de première année représentent plus de 71 % de la mortalité enregistrée (Rose & Baillie 1989 cité dans APLIC ,
1994). Le contexte pourrait avoir une importance, car localement, quelques études n'ont pas trouvé de différence du point de vue des risques de collision selon que
74, 73
les oiseaux soient adultes ou juvéniles .

L'heure importe aussi : les espèces plutôt actives la nuit ou crépusculaires sont plus sensibles aux collisions que les espèces volant plutôt de jour, probablement
parce que les lignes électriques sont moins visibles la nuit pour les oiseaux dont certains (canards à la recherche de sites d'alimentation par exemple) volent à la
hauteur critique des fils électriques. Heijnis (1980) a montré que dans les prairies d'un polder néerlandais, la plupart des collisions avec la ligne survenaient en
75
pleine nuit (33 % entre 23 h 00 et 04 h 00) et en période crépusculaire (23 % de 4 à 8 h et 29 % de 18 à 23 h) . En outre, dans le Sud de
76 [réf. incomplète]
l'Angleterre , sur les trajets de migrateurs nocturnes (surtout des grives) ce sont ces oiseaux qui les sont les plus retrouvés victimes de collision. En
77
Allemagne (1988) 61 % des victimes étaient des espèces volant plus de nuit que de jour. Dans le Nebraska des capteurs comptant les collisions (Bird Strike)
avec les fils d'une ligne de 69 kV ont montré qu'il s'agissait là principalement des grues et que 50 % environ des collisions étaient enregistrées en soirée et presque
78
toutes les autres le reste de la nuit .

Solutions et obstacles

Les associations environnementales, de lutte contre ce type de nuisance ou de défense des paysages demandent généralement de :

suspendre l’ensemble des projets d’extension de lignes à très haute tension aériennes;
enfouir les lignes THT existantes ;
mener des études épidémiologiques et écoépidémiologique à proximité des lignes à très haute tension ;
réduire les besoins électriques ;
utiliser les alternatives moins consommatrices d'énergie.
79, 80
équiper les lignes existantes de dispositifs protégeant les oiseaux
81
Les obstacles à l'enfouissement sont techniques et économiques. D'un point de vue technique, les pertes en puissance réactive générées par un courant alternatif
82
imposent des limites sur la longueur de câble , qui peuvent poser problème pour les niveaux de tension les plus élevés (225 et 400 kV). En courant continu, en
revanche, les distances peuvent être plus importantes. Cependant, le reste du réseau électrique étant configuré en alternatif, il faut prévoir à chaque extrémité des
83 84
lignes des stations de conversion . D'un point de vue économique, une ligne 400 kV enterrée coûte environ dix fois le prix d'une ligne aérienne . Mais cette
évaluation approximative ne tient pas compte d'éventuelles économies d’échelle obtenues [réf. nécessaire]. Enfin, les lignes aériennes sont extrêmement vulnérables
en cas de tempête : en France, la tempête de 1999 a entraîné un surcoût de 30 % pour la seule mise aux normes des lignes THT afin qu’elles résistent à des vents
violents de 170 km/h [réf. nécessaire]. Au Canada, les tempêtes de verglas peuvent aussi endommager les lignes, comme celle survenue en janvier 1998 dans l'Est de
l'Amérique du Nord qui a détruit 120 000 km de lignes électriques de toutes tensions [réf. nécessaire].

Le surcoût théorique, notamment mis en exergue par l'opérateur du réseau français RTE, occulte les bénéfices attendus d’un enfouissement tout en faisant
implicitement abstraction des externalités négatives, à savoir l’impact sur le paysage, le tourisme, l’habitat naturel, les nuisances sonores, ainsi que les
conséquences sur l’avifaune. En Allemagne, une loi impose d'enfouir les lignes qui doivent traverser la forêt de Thuringe et la Basse-Saxe, imposant un surcoût de
85
70 millions d'euros (soit 0,80 € par foyer, à comparer aux vingt milliards d'euros par an prévus pour doper le développement du réseau) [réf. incomplète].

Le maire de Villechien a tenté sans succès d'interdire ces lignes en raison du risque électromagnétique qu'elles présentaient selon lui, s'appuyant pour ce faire sur
86
ses pouvoirs de police et invoquant le principe de précaution ; le tribunal administratif de Caen l'a contredit en décembre 2008 .

Études d'impact : saisine de l'Autorité environnementale


L'Autorité environnementale (AE), créée en France par un décret du 29 avril 2009, donne des avis, rendus publics, sur les évaluations des impacts des grands
projets et programmes sur l’environnement et sur les mesures de gestion visant à éviter, atténuer ou compenser ces impacts notamment lors d'une création d’une
ligne à haute tension.

Notes et références

Notes
a. Exploitation à tension réduite seulement
b. Exploitation à 550 kV seulement
c. Essais sur un tronçon en 2008, exploitation prévue en 2009.

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pg=PA63)), p. 63.
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pdf/pm9.pdf), sur le site du ministère français de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.
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Livres (https://books.google.fr/books?id=1OTr6b-LrHkC&printsec=frontcover#PPA23,M1) (page consultée le 13 juin 2009)].
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16. Ligne THT Cotentin-Maine en chantier : plainte d'une éleveuse pour violence (http://www.lepoint.fr/politique/ligne-tht-cotentin-maine-en-chanti
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La ligne de 3 km a été mise sous tension pendant un total cumulé de 14 300 heures, mais il n'y a pas eu d'exploitation sous cette tension par
la suite. Voir (en) Open aspects and possible alternative technologies following the UHV 1 000 kV Italian experience (http://tdworld.com/mag/p
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23. Groupe d’information sur les éoliennes (http://www.leseoliennes.be/economieolien/transportcourant.htm)
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no 08-1111, AJDA, 2009, p. 655.

Voir aussi

Constructions similaires
Antenne radioélectrique (Certaines Caténaire
antennes pour les basses fréquences Troisième rail
sont les mêmes que les lignes à haute Ligne à courant continu haute tension
tension)

Articles connexes
Électricité Électrocution Pylône électrique
Tension Balisor
Réseau électrique Perte en ligne

Bibliographie
Donald G. Fink and H. Wayne Beaty, Standard Handbook for Electrical Engineers, 11e édition, McGraw-Hill, New York, 1978,
(ISBN 007020974X)
William D. Stevenson, Jr. Elements of Power System Analysis, 3e édition, McGraw-Hill, New York (1975), (ISBN 0070612854)
Assemblée nationale - Rapport no 3477 sur l'apport de nouvelles technologies dans l'enfouissement des lignes électriques à haute et très
haute tension (http://www.assemblee-nationale.fr/legislatures/11/pdf/rap-oecst/lignes_elect/i3477.pdf), le 19 décembre 2001
Revue d'études ; Review of the conflit between migratory birds and electricity power grids in the African-Eurasian region (http://www.cms.int/
bodies/COP/cop10/docs_and_inf_docs/inf_38_electrocution_review.pdf) (Preparé par Waardenburg pour l'AEWA et la CMS) et présenté à
l'UNEP en 2011
(de) Joseph Kindersberger, Grundlagen der Hochspannungs- und Energieübertragungstechnik, TU Munich, 2009

Liens externes
Article sur les risques des lignes à haute tension (http://www2.fsg.ulaval.ca/opus/scphys4/complements/lignTen.shtml)
Cancer et radiofréquences (http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2406.asp) (CyberSciences)
(en) Eco-balance of a Solar Electricity Transmission from North Africa to Europe (http://www.dlr.de/tt/Portaldata/41/Resources/dokumente/in
stitut/system/projects/Ecobalance_of_a_Solar_Electricity_Transmission.pdf), Nadine May Thesis, 17 août 2005

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