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Chapitre 3: Relations binaires

Docteur Amri Hanene1

5 janvier 2021

1. Université Badji Mokhtar d’Annaba


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Table des matières

3 Relations binaire 5
1 Propriétés des relations binaires . . . . . . . . . . . . . . . 5
2 Relation d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3 Relation d’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4 Eléments remarquables d’un ensemble ordonné ou d’une
partie d’un ensemble ordonné . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Résumé Ce document rédigé pour les étudiants de première année


mathématiques et informatiques, c’est un support du module algèbre du
premier semestre. Ce module contient cinq chapitres, la logiques, ensembles et
applications, relations binaires, structures algèbriques et anneau des
polynomes. Le cours est diviser en plusieurs parties, dont le troisième chapitre
présentée ci-dessous.

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4 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 3

Relations binaire

Définition 1. On définit une relation binaire dans l’ensemnble E par la donnée


du triplet (E, E, Γ), tel que Γ est une partie de E × E. Γ s’appelle le graphe de
la relation R. On écrit xRy ou (x, y) ∈ Γ pour dire que x est en relation avec y
par la relation R.
xRy ⇐⇒ (x, y) ∈ Γ

1 Propriétés des relations binaires


Une relation binaire R définie sur E est :
— Réflexive ∀x ∈ E, xRx
— Symétrique ∀x, y ∈ E, xRy =⇒ yRx
— Antisymétrique ∀x, y ∈ E, (xRy et yRx) =⇒ x = y
— Transitive ∀x, y, z ∈ E, (xRy et yRz) =⇒ xRz.

2 Relation d’équivalence
Définition 2. Une relation R est dite relation d’équivalence si elle est réflexive,
symétrique et transitive.

Classe d’équivalence
Définition 3. Soit R une relation d’équivalence, on appelle classe d’équivalence
d’un élément x ∈ E l’ensemble des éléments y ∈ E qui sont en relation avec x
on note Cl(x), x, ẋ tel que

Cl(x) = {y ∈ E/xRy}

Définition 4. L’ensemble des classes d’équivalence d’éléments de E est appelée


ensemble quotient de E par R, il est note E/R,

E/R = {ẋ/x ∈ E}

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6 CHAPITRE 3. RELATIONS BINAIRE

Exemple 1. On définit sur R la relation

∀(x, y) ∈ R2 , xRy ⇔ x2 − y 2 = x − y

1. Montrer que R est une relation d’équivalence.


2. Calculer la classe d’équivalence d’un élément x de R, et ainsi la classe
de 0, 2 et de 21 .
3. Déterminer l’ensemble quotient R/R.
∀x, y ∈ R, xRy ⇐⇒ x2 − x = y 2 − y,
1. R est une relation d’équivalence car :
La réflexivité ∀x ∈ R, x2 − x = x2 − x ⇐⇒ xRx, d’oùR est réflexive.
La symétrie ∀x, y ∈ R, xRy, x2 − x = y 2 − y =⇒ y 2 − y = x2 − x =⇒
yRx, , d’où R est symétrique.
La transitivité ∀x, y, z ∈ R, xRy et yRz ⇐⇒ x2 −x = y 2 −y ∧y 2 −y =
z 2 − z =⇒ x2 − x = z 2 − z =⇒ zRx,, d’où R est transitive.
2. Calcule de la classe d’équivalence d’un élément x de R

cl(x) = ẋ = x = {y/xRy}
= {y ∈ R/x2 − x = y 2 − y}
= {y ∈ R/x2 − y 2 = x − y}
= {y ∈ R/(x2 − y 2 ) − (x − y) = 0}
= {y ∈ R/(x − y)(x + y) − (x − y) = 0}
= {y ∈ R/(x − y)[(x + y) − 1] = 0}
= {y ∈ R/y = x ou y = 1 − x}
= {x, 1 − x}

La classe d’équivalence d’un réel x est l’ensemble {x, 1 − x}, qui se réduit
a un seul élément lorsque x = 21 .
Cherchons les classes d’équivalence suivantes : 0̇, 2̇, 1̇2
• 0̇ = {y ∈ R/0Ry}, 0Ry ⇐⇒ y 2 − y = 0 =⇒ y = 0 ou y = 1, ainsi
0̇ = {0, 1}.
• 2̇ = {y ∈ R/2Ry}, y 2 − y = 2 ⇐⇒ y 2 − y − 2 = 0, ainsi 2̇ = {−1, 2}.

• 2 = {y ∈ R/ 12 Ry}, y 2 − y = 1
4 − 1
2 = − 41 , ainsi 1̇
2 = { 12 }.
3. L’ensemble quotient R/R est l’ensemble des classes d’équivalence :
1
R/R = {{x, 1 − x}, x ≥ }
2
L’ensemble quotient est un ensemble de représentants des classes d’équivalence.
Comme les classes d’équivalences sont formées, en général, de deux nombres
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réels symétriques par rapport à 12 , on peut prendre pour ensemble quo-


tient l’intervalle fermé [ 12 , +∞[. L’intervalle doit être fermé pour inclure
le seul représentant de la classe d’équivalence de 21 .
L’ensemble quotient de R modulo R est l’intervalle fermé [ 12 , +∞[.

Exemple 2. Soient n ∈ N∗ , a, b ∈ Z2 , a congru à b modulo n, et on note


a ≡ b[n] si n divise a − b c’est à dire si

∃k ∈ Z, a − b = kn

on vérifie facilement que la relation de congrurence modulo n est une relation


d’équivalence sur Z. La classe d’équivalence de a ∈ Z s’écrit

ȧ = {..., a − 2n, a − n, a, a + n, a + 2n, ...} = {a + kn/k ∈ Z}

L’ensemble quotient de Z par la relation de congruence modulo n noté Z/nZ


est donnée par
˙ 1)}
Z/nZ = {0̇, 1̇, 2̇, ..., (n −
C’est un sous ensemble fini de P(Z). Il contient n éléments.

Proposition 1. Soit x un élément de E, on a :

x ∈ ẋ

Proposition 2. Soit x, y des éléments de E, on a :

xRy ⇐⇒ ẋ = ẏ

3 Relation d’ordre
Définition 5. Une relation binaire R entre éléments d’un ensemble E est une
relation d’ordre si elle est réflexive, antisymétrique, transitive.

Un ensemble muni d’une relation d’ordre est appelé ensemble ordonné par
cette relation d’ordre, on dit aussi qu’il possède une structure d’ordre.

Exemple 3.
∀x, y ∈ R, xRy ⇐⇒ x ≤ y,
est une relation d’ordre.
1. R est réflexive : ∀x ∈ IR, x ≤ x ⇐⇒ xRx.
2. R est antisymétrique :

∀x, y ∈ R, ((xRy)et(yRx)) ⇐⇒ ((x ≤ y)et(y ≤ x)) =⇒ x = y.

3. R est transitive :

∀x, y, z ∈ R, ((xRy)et(yRz)) ⇐⇒ ((x ≤ y)et(y ≤ z)) =⇒ x ≤ z ⇐⇒ xRz.


8 CHAPITRE 3. RELATIONS BINAIRE

Définition 6. On dit qu’une relation d’ordre R définit sur E un ordre total si,
quels que soient x et y on a :

xRy ou yRx.

On dit encore que deux éléments quelconques sont comparables pour l’ordre défini
par R. On dit également que E est totalement ordonné par R ou que E possède
une structure d’ordre total.
Lorsqu’il existe au moins un couple (x, y) d’éléments de E non comparables
pour l’ordre défini par R, on dit que R définit un ordre partiel ou que E est
partiellement ordonné par R.
Exemple 4.
∀x, y ∈ R, xRy ⇐⇒ x ≤ y
, R est une relation d’ordre total car

∀x, y ∈ R, x ≤ y ou y ≤ x.

Soient

(x, y), (x0 , y 0 ) ∈ R2 , (x, y)R(x0 , y 0 ) ⇐⇒ (x ≤ x0 ) et (y ≤ y 0 )

est une relation d’ordre partiel car on peut trouver deux éléments de R2 qui ne
sont pas comparable par cette relation, en effet ∃(1, 2), (3, 0) ∈ R2 , et (1, 2) n’est
pas en relation avec (3, 0), et (3, 0) n’est pas en relation avec (1, 2) .

4 Eléments remarquables d’un ensemble ordonné ou d’une


partie d’un ensemble ordonné
Majorants, minorants, élément maximal, élément minimal d’une par-
tie X d’un ensemble ordonné
Définition 7. Soient E un ensemble muni d’une relartion d’ordre total R et
A un sous-ensemble non vide de E, un élément M de E est unmajorant de A
si :
∀x ∈ A, xRM .
• Si l’ensemble des majorants est non vide, on dit que A est majorée.
• Si un élément de A est un majorant de A, alors il est unique et est appelé
élément maximal de A. On note maxE A
Définition 8. Soient E un ensemble muni d’une relartion d’ordre total R et
A un sous-ensemble non vide de E, un élément m de E est un minorant de A
si :
∀x ∈ A, mRx.
• Si l’ensemble des minorants est non vide, on dit que A est minorée.
• Si un élément de A est un minorant de A, alors il est unique et est appelé
élément minimal de A. On note minE A
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Remarque 1. 1. Un ensemble A qui est à la fois minoré et majoré est dit


borné.
2. Il est évident que tout élément supérieur à un majorant est encore un
majorant, et tout élément inférieur à un minorant est encore un mino-
rant.

Borne supérieure, borne inférieur d’un ensemble ordonné


Définition 9. Soient E un ensemble muni d’une relartion d’ordre total R et
A un sous-ensemble non vide de E.
• Si A est majorée on appelle borne supérieure de A, le plus petit des ma-
jorants s’il existe. On note SupA
• Si A est minorée on appelle borne inférieure de A, le plus grand des mi-
norants s’il existe. On note Inf A

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