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Tne <‘agit pas d'un livre pour des néwphytes, mais d'un “Traite” qutexige la maturite scientifique du lecteur, Tour qu’i1 soit bien compris on recommande, ef c'est Presque obligatoire, des cravauxdu Maitre ce Bonneval, en particulfer Ia lecture du livre "a Conscience” qui tut sertd’introduction. Au cours du “Traité” une definition du phénomene hallucirateire est proposée, h saveir“I' acte incomscient a travers lequel Vindivid désordunné dans $00 corps psychique est victime d'une perception sans objet a Petceveir”, Voici les 4 theses fondamentales du modiie orgeno-dynamique: L) L’hallucination es! un phenoméne pathologiqued’iuw structure haldrogene ou anomique en ce qui conceme I'intinité des llusi¢es qui entrent dans l'exercice normal de Vimagination. 2) be phénumene hallucinatoire est a tous les lréduc(ble 8 la thearfe dkimentariste et iecar traditionnelle qui Ja considere comme Melfct d'une excitation neuro-sensorielle. 3) parition hallecinatuiren‘est pas, et ne peut pasétre, seulement la Projection d'une affection, mime incunseiente; se Structure mi'gative est incompatiole avee la seule force du desir et demande une autre dimension, celle dun “deficit” dans le systémede la réalite.43 L'hallucinat exige peur sa compruhension Vappel a un modele Aicrarchist de Vorganisme paychique etdesus sysienes paychosensoriais De méme, l'effort d’H_ Ey fut important dans Ja caractiization de la question: psychopathologgiqiue ch Mana la configuration de a maladiw mentale. Celle-ci ttait considéréé par Jui comme ane désorganisation de etre nsychique ct une ruptare du Systeme global de l'adaptation de individu s son mone de, qui provogueraient fa perle de la liberte intériew inclividuelle, e’est a dire la vzaie “pathologie de la liberis” Summary Henry Ev: a personal evocation and overview of his work The ith seis tecture, dirinrg the Hernan Callegery Fthe Asso-iation for Henri Ey’s Bounstatioa, ix Perpignan, ance, from 3th Octolr te T3t Nowemober, 1997. After same ‘recollections uf his riod as iva interne aand foreign Assistant at the Psyckiatrne Hospatal of Borwsccol i Ear or Lote), Francs fr 1962, hafscusses un the essentimls.y” Oroanoxtynianitoan Isiutdcthewrd created by Iter Ey, aspired ni Hueghlig: Jcksoa's tees, ons the crarchizad structune of the centval eros Susternand tem id, BNET deires Sasi6te Se ah jake 1888 wal ae m0 Références * 1, BASTOS O- Henri Ey: Una vacagio Pissoal e Breve Visio dusua Obra. Neurobial Recife, 42 (3) 21. 210 Gul. /set) 1979. «2. BLANC C] -Klements pour un. TroisiémeTopique. L’Evolution Pavehiatrique. UT! I 2, 627-648, Nutnére Special, 19 BOHARDF- Diu Cete de Bonneval, L’dvolution Psychialrique. XLIEIIY 2, 611-627, numero special, 1997, = 4, EY H — Erides Fochlattiques, Tome | Deselée de Brower, 1 ere 6, 296pp., TOES, + 5.EY Hi - Groupe das Schizophiénies Enevelopdlie Méico-Chirurgicale Peyehiatrie (2)37 39999, Tar is, 1958. * 6. EY H — Bruces Psvehiatrique Tome Il. {Desclé de Brouwer — Paris, 1950), 346ppr 6 EY H ~ Etudes Prychiatngues, Tone fl, Beebe ac wer ~ Paris,1054}, 787 pp.) * BBY H— kaquisse d'une Conception Organo-dynaméque de la Structure, dela Nosegraphie et de L'Etiopathogenie des Maladien Mentales. Psychiatrie dev Gegenwart 720-762. Springer Verlag, Berlin. © 9. LY FE—La Conscience. (Presses Universitaires de France Paris, 1953), 43%pp. « 10, EY FL LaPsuchiatrie Animal. Avec 4.Briomet cull. (Devlée de Brouwer - Paris, 1964), o05¢p + 11. EY He Unconseient , (Deselge de Brouwer ~ Paris, 1966), 426 pp. * 12. EY H — Traité des Hallueinations. 2 tomes (Masson et Cie. - Paris, 1973), Stipe, + 13. EY E Manuel de Psychiatrie. Avec P.Bomatd ct Ch Brissel dition, (Masson et Cig, ~Panis, 1974), 1.25 pp. © MEY. HL- Défenseet lustatiun dela Psych série (Ed Masson ~ Paris, 197}, 81 pp, 3 Lins Po 70, 24.384 90 Carta ao Editor Henri ey: évocation apercu de son oeuvre * Personnelle et bref Othen Bastos? Resumo nnavembre 19% dans #a lerre natalede Henri lst uma evocagdo pemoate uma breve Hanyuus-dels-Asprus, du céti de Ceret. en pl visto de sua obra. Roussillon, en Catalogne francaise et encore O auter spreserrton uma euniverénicia sobre: "Henri Ey — Tne en acavite intellectuelle, disparaiss Une eworagao essoal esa brete vestio de sus obey Maitre Nene! Py, laissant fa plus grande ét la plus, Fras Cedi Mtermesional da Assectygio para a Fundarto powtilite oeuvre person cli Gepsyciatrie universe Han! Ey" ext Berpignan, Franca de 34 de Outubro Nice Geacinquanicte eee ances, novembre de 1387, Apis spor also recarstacaes te sexes perledos da inter air ra “Flips Peyichutteyie de natu ede Assistertte Estenry Bon neal nce tolt-Franca.em 1961 foshiancsfed. Cenive Hompitaior dé Suimes Aree eso se distin meets do "Organerdinamisimaa feoriecriaa por HeiriEye depuis 1926, Henri Ey n/atréta pas sa miss transmits ao longo ite od sai ira, epual fr inspiron Scientifique ut se dédia “8 ces travauis tovads en fa idéins do Hughtings Jac Sam, a respeito dae Mevarguizade du sistema ne {Cention raneaose rs ea “its ' teat et) Rapa fea evra # posure cents nests Se FARE E Camm Seas {fredeeau= ce Papen i Lab Feerleg g 1 Peourenoue, re 1908 - arn. Est ® Citniice Nacione: Usa, OOo Cena ei pslgiismg. Unawerine Pa ts A partir @'aoite 1970, loi trique de Bonneval, en + Hegales, wi il oeuvra pendant plus de trente one a utura de la peychiatric frangai etmandiale, aux i-meme condamn s selon Ses progres mois Nous thes "houreuse occasion dle comnattre le cOloyer et de travaifley dans son service s Borg dans le Département d’Eune-et-Loir.en 1962 Nose alors son interneet plus tard, tout anctre honneuh an Assistant Etranger. Nous garcons de hui les some Jes plus reconnaissants du notre passage un France tes meilleures souverances aussi de cette pride de nawre formation. Des le premier moment de notre arrive en Bea Pat un hroid dimanche apn's-midi dedebut ae a Viaccueil qu‘itnaus resecva dane se propre demeure cists table eequelquetiis ch: long de notre sejour, 8 tel point que lev invita dgjeuner hebdomadnires par Nr el Mme By, nol prssenee constante chez eux lors de la mnuied'tisety Ewilésa Bonmeval e¢la publication de notte “Mon, dans “L’Evolution Psychiatrique”. devinny eemtment des molifs de alousie et dere de Lapa des autres collépucs d'internar, Ses reactinins spontanges et la simplicilé dese cond Rows séduisirent rapidement et nous permitenl jamediatenent demizuy le connate, de Vadkmitcret le lerespecter profondémene Le fait de tous nésider dans la vieille abbaye de $y Tlorentin, «lalant du Xleme siele, don! on tavessat qyetidlenmement les clottres, dans lous les sens i ifGrentes heures du jour et de la nuit, et dou nag aleureuse, tout invaricblement pour Paris chaque semaine qrassister aitz“Jegona dui mencredi” et aux reunions de LEvolution Psyehiatrique, rendait la jtation plus etroite et favorisait etablissement fave plus grande inciimite!, en un taps de temps plus Foutefois tl fallut vaincre certaines résistances el ae certains prejuges A cele Epogue Je récentel abituel geste du président finio Quadros ct une bs valk dels voreble,fcerion’ que le Bei ct jens, atx yeun des francais, méritaient la edlebre du géndral De Gaulle “ce n'est pas un pays , partisan du “grand Charles” is-40/ 44 et qui clait reste fidble au giullieme meme Alde ide pendaneealgériemne, bien. que Mime isGit née 2 Alger, avail la méme opinion sur nous el pays. Crest pour ceite raison que ce ne fut qu'au bout du slime mois dstagy, apresavoir prouvé nate interet aité, que lea occasions de travail et entissage les plus importantes se présentérent. IL ut cependant attendre six mois de plus pour le ement et seulement dela part de ceux” enlienous fulelaient le plus proches “Le"bureau du patron”, ancienne cuisine des moines plele puint derorcuntre urdiattraction des interes, cu dese touver & chté de la “Salle de Garde” et d°y scm imehanse et diverse bibliothoque. C'etaitcette Apacieuse qui lui servait d'atelier de travail, oil oi il réurwsgit es internes, examinait quelques ents prdfdrdsot, eurtemit, ob Lldcrivait sans cesse, des 23 dalfilée, presque toujours accompagné de sa poeme fidele Ronde de sa vie (la premiere étant Mme Bee ereceesemiimonnceniamitne oulay, secrétaine extrémement device qui ies maniscrils au stylo-plume, dont je garde sIques exemplaires, et gui dactyloyraphiait cceblement les oviginauxde livres ou d’articles de ‘Quelledattriehesa production et commeilemployait mment le temps dont il dispesait, Tout ce quil ait stait aussit6l Vobjet dun tr judicteux. Peu de alt son criblage. Ses heures ne pouvaient fire gachves 1/importe comment. Aussi bien & Bonneval qu’s Sainte-Anne il s'adonnait coujours & des productives: lire et preparer des livres, prendre notes, réfidehir ct passer ses idees sur le papier. La jucratie rvarvivait pas a le tourmenter at les ationade Madecin-C he’ du Servicedes Fermmeside fal Peychintrique Ge Bormevel (c'etait ca son vrai Padeslatridif a Sdeuritt Sociale frangaise) ne lui enaient que les premiéres heares dela matinée, Leves- la journée etait totslement consacré a sa peavre, interrompair seulement pour faire quelques balades g fe jardin 00 if cueiTlait des fleuins qué serviraient tard a quelque geste courtois aupres des épouses ds internes {avait pleinement conscience de sa mission & omplir et se comportait amoureusement yisiow le comme unheureux él. $1 vigueur, malgré wes 62 ans, utais, a Pépoque, pressionnante erwviableet des preuvesde cette vilalic fent fournies A chaque instant: par son allure te, par I: Fortet puissant timbre desa voix, par spusition avec laquelle il traversait le bois de et grimpait la calline'en direction dela clinique tut Service Ouivert (on avait du mal # fe suivee), par Vappétit moniré 3 table devant les bons petits plate concovids par Mine Ey (Eivecrdon bleu), pat la ferme la puissance et] enthousiasme avec lesquels ils'emparait chi avail intetiectuel, réfleclussant et Gerivant sut la gestion psychiatrigue, C’etait ga sa vraie pace sur la scéne péychuatrique mondiale Henri Ey ne fut pas seulement un “péychiatce complet" , “un psychiatze superieur”, “le dernier pay aux dires do A. Green, “le géant de la psychiatrie frangaise” d'apres René-R. Held, le seendtiire general cles congrits mondiaux de la spécialite, Vinstigateur du proupe. puis soci, De 1"Frolution Psychiatrique, orgenisateur de ia section de psychiatrie de V'Eneyclopédie Medico-Chirurgicale, le erdateur et animateur dee Collogues de Bonneval ee Franco. Allemands, auteur d'un important Manutel.dlenviron 43 livres, ce plus de 200 articles de revues scientifiques et d/a peu pres 18p analyses d’seuvres, préfaces, discussions, commentaires, interventions, traductions et discours publies, mais surtout le grand penseur et débalicur de la question psychiatrigue, suts tous ses angles etjusqu’s't2 mort. On peut méme-affirmer, avec certitude, que pratiquement aucun territoire du vaste echanip de la psyehia trie n'a été dearte de ses recherches, Pas mime los maladies ou dvelin de son existence ne séussirenta brisercetie ardeur et cette déterminati Certains themes, il est vrai, illustraient sa pa pour cela furent traités avec lus d'Insistance dans ses scvits, Ces! le cas parexernple des hallucinabuns vt des dulires qui depuis 1934 faisaient deja Mobjet de ses préorcupations, de la psychanalyse tpour laquetled fut in élemel fervent et critique), de Vantipsychiatrie évaleureux contestetaire, s auto dénomsant “champion, de Vantipsychiatrie”), des relations du sommell, du reve etde la psychopathologie, de “I'Histoire Naturelle dela Fotie’, du groupe des schinophrénies (excellent ystumatisenrt, du modele medical en psychiatrie (paladin permanent) et de la defense dela classe paychiatrique francaise. Tren est ce mérne de sa conception organo-dynamiste des maladies mentales qui commence 4 mieux étre connueet valocisée en dehors dela Erance, aussi bienen, Europe qu’auv USA,comme le dit tré3 bien E, Stengel “mimes nes agit pan tne syathise campltse, elle represents un travail admirable, et si vous 2’étes pas sTacsord aver elle, ceéez-en ane meilleure* Malgré taut son prestige initernational et son meéeite indisculable, iln'a pas béneticié de pastes universitaines Assistant du Professvur 11. Claude et ancien Chet de ‘Clinique des Maladies Mentales et de "Encéphale a la aculté de médecine de Paris furent ses seuls titres uaniversitaires, Les lauriers de Professeur Honoris Cau- sadeT Usuversite de Bareulene nallaient lug Gere discerns que vers la fin de sa vie ‘Medecin des Hepitaux Psychiatriqnies' et "Medecin- Chet du service des Femmes a I" Hépital Paychiatrigue de Borneval” fureut des titres qu'il honorait eddfendait avec un zéle professionnel exemplaire. Se ancien disciples et collaborateurs communtent gquesa separation de Bonn. nee fa (res Sruble ct dow urease, ce qui est tres comprshensible jonneval, petit village méconnu de la Beauc?, au bord du Loiret situa cotece 'hopital psychiatrique eut une

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