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Cours Afef Cherif Kilani
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Le dommage matériel c’est à dire la perte totale ou partielle d’un bien, la perte d’une situation
professionnelle ou morale.
Le dommage moral : c’est la situation de souffrance, l’atteinte à la vie privée d’une personne,
à son honneur, à sa considération.
2-Classification: la responsabilité peut être contractuelle ou délictuelle appelée aussi
extracontractuelle.
En effet, le préjudice peut résulter soit de l’inexécution d’une obligation découlant d’un
contrat, on parle alors de responsabilité contractuelle, soit d’un dommage causé à un tiers
sans contrat mais suite à une faute (accident) ou une violation d’un devoir imposé par la loi ou
la coutume (ex : devoir entre voisins). On parle alors de responsabilité délictuelle ou
extracontractuelle.
Section2 : La responsabilité contractuelle (les contractants)
§1. Les obligations contractuelles
L’obligation est un lien de droit entre deux ou plusieurs personnes en vertu duquel le
créancier peut contraindre le débiteur à exécuter une prestation.
Celui qui doit exécuter la prestation est dit : débiteur
Celui à qui on doit la prestation est dit : créancier
Les obligations sont classées en trois catégories :
-obligation de faire, ex : l’entrepreneur qui exécute un ouvrage
-obligation de ne pas faire : l’obligation de non-concurrence
-obligation de donner : la vente
Il existe une deuxième classification des obligations qui se base sur la distinction entre
obligation de moyen et obligation de résultat.
1) Obligation de moyens :
C’est une obligation par laquelle le débiteur n’est pas tenu par la réalisation d’un résultat. Ce
qui importe dans l’obligation de moyens c’est que le créancier peut mettre en cause la
responsabilité du débiteur s’il prouve que ce dernier a commis une faute.
Ex 1 : la responsabilité qui incombe au médecin vis-à-vis de son patient est une obligation de
moyens c’est à dire qu’il n’est pas responsable du résultat mais est obligé de mettre en œuvre
tous les moyens pour guérir son patient. Si le malade meurt, le médecin n’est pas responsable
de ce résultat sauf en cas de preuve que le médecin n’a pas fait l’effort nécessaire c’est à dire
utilisé les moyens nécessaires pour le guérir.
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Ex 2 : l’avocat est toujours responsable vis à vis de son client d’une obligation de moyens
c’est à dire qu’il n’est jamais tenu d’une obligation de résultat qui est de gagner le procès.
2) Obligation de résultat
C’est l’obligation en vertu de laquelle le débiteur est tenu de réaliser un résultat précis, ce qui
permet au créancier d’engager la responsabilité du débiteur en cas de non réalisation du
résultat.
Ex 1 : l’entrepreneur qui s’engage à livrer un ouvrage précis à une date précise.
Contrairement à l’obligation de moyens où le créancier apporte la preuve du manquement du
débiteur à ses obligations, dans l’obligation de résultat c’est au débiteur d’apporter la preuve
que le manquement au résultat est dû à une cause étrangère à sa volonté.
3) La présomption de responsabilité
La présomption de responsabilité est un principe selon lequel le législateur part du principe
qu'une personne est présumée responsable d'un dommage causé. En contre partie de cette
présomption, la personne sur laquelle pèse cette présomption de responsabilité peut invoquer
plusieurs cas qui lui permettent d'écarter cette responsabilité. Techniquement on parle dans ce
cas d'une exonération.
C'est ainsi qu'une personne présumée responsable peut s'exonérer en prouvant qu'un sinistre
est du:
- à un cas de force majeure ex: un orage, une tempête...
- au fait de la victime c’est à dire que la victime est activement intervenue dans la survenance
du sinistre ex: la victime sans l'autorisation du propriétaire se rend sur le chantier d'un
immeuble en construction et est tombée dans un trou.
- au fait d'un tiers c’est à dire que le responsable d'un sinistre est une autre personne que celle
sur laquelle pèse la présomption de responsabilité ex: quelqu'un glisse sur une peau de banane
qu'un passant identifie a jeté sur le sol devant votre maison.
4) l’obligation solidaire et l’obligation in solidum
Définie par l’article 176 COC : » il y a solidarité entre les débiteurs lorsque chacun d’eux est
personnellement tenu par la totalité de la dette et le créancier peut contraindre chacun des
débiteurs à l’accomplir en totalité ou en partie ». ex : trois personnes se déclarent solidaires de
l’obligation qu’elles doivent au créancier. Si l’une d’elle décède les deux autres sont obligées
d’accomplir l’obligation vis-à-vis du créancier. L’article 174 COC précise que la solidarité
entre les débiteurs ne se présume pas elle doit être prévue soit par la loi, soit par les parties
dans l’acte constitutif de l’obligation.
On distingue la solidarité passive de l’obligation solidaire :
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Remarque : certains actes sont appelés compromis, promesse, protocole, avant-contrats… ils
sont assimilés à des contrats et sont soumis aux règles du contrat c’est à dire à l’article 23
COC et s.
2. Classifications des contrats
* Classification des contrats d’après leur condition de formation
a. Contrat consensuel : est un contrat qui ne nécessite pas une forme écrite, il est issu du
simple échange de consentement des parties.
b. Contrat solennel : il nécessite la forme écrite pour sa validité.
Cette forme peut être :
-Un acte notarié appelé aussi authentique, signé par un officier de l’Etat ex : contrat de
mariage ou de donation.
-Un acte sous seing privé c’est à dire signé par les parties ou par une personne ne représentant
pas l’Etat comme un avocat. Ex : contrat de location
c. Contrat réel : C’est un contrat qui se forme non seulement par l’échange du consentement
mais par la remise de la chose, cette chose doit être un bien meuble. Ex le contrat de prêt, le
contrat de gage, le contrat de dépôt…
d. Contrat de gré à gré : c'est un contrat ou chaque partie a le droit de donner son avis sur la
forme du contrat, contrairement au contrat d'adhésion ou au contrat de marchés publics où les
clauses sont fixées, et aucune discussion n'est possible.
e. Contrat d’adhésion : c’est le contrat dont les conditions sont prédéfinies par l’une des
parties. Ex les contrats d’assurances, les contrats téléphoniques, abonnement internent... où le
client adhère aux conditions « imposées » par l’autre partie.
* Classification des contrats d’après leurs effets
a. Contrat unilatéral : c’est un contrat où il n’y a pas de réciprocité d’obligations, ex : prêt,
donation,
b. Contrat synallagmatique : c’est le contrat où il y a réciprocité des obligations.
* Classification des contrats d’après leurs genres
Il y a trois types de contrats :
-le contrat de vente : art. 564 COC et suivant
-Le louage : art. 726 et suivant COC
Le mandat : art. 1104 et suivant COC.
a. le contrat de vente
C’est une convention par laquelle l’une des parties s’oblige à livrer une chose et l’autre à la
payer. Elle peut être faite par acte authentique ou sous seing privé. Il se compose de trois
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Remarque : Pour les marchés de gré à gré, les conditions de formation du contrat sont
discutées au fur et à mesure de son élaboration.
Dans Les marchés à forfait, les conditions et plus spécialement les prix sont dictés ou
forfaitisés à l’avance. De ce fait, ils sont les plus faciles en terme de gestion de contrat, mais
ils présentent des difficultés de modification des termes du contrat et essentiellement des prix,
contrairement aux marchés de gré à gré.
Dans la pratique, les contrats de louages d’ouvrage sont généralement passés par écrit, c’est le
cas des marchés publics. Pour les marchés privés il est aussi conseillé de passer des écrits afin
de garder une trace du contrat.
*Les obligations :
Les obligations sont réciproques :
-Réaliser l’ouvrage pour le commis d’ouvrage (architecte, ingénieur…)
-Payer le prix de l’ouvrage pour le maître d’ouvrage
c. Le mandat (art. 1104 et suivant)
Selon l’art. 1104 « le mandat est un contrat par lequel une personne charge une autre
d’accomplir un acte licite pour le commerçant ou la mandant » c’est à dire que c’est un
contrat par lequel une personne (le mandataire), est chargée de passer un acte juridique au
nom et pour le compte d'une autre personne (le mandant).
*les types de mandats :
• Légal ou électif le mandataire tient ses pouvoirs directement de la loi (ex. : le tuteur
est le mandataire légal du mineur, en ce qui concerne l'administration des biens de ce
dernier).
Le mandat est en principe un acte consensuel, mais l’article 1152 COC pose des obligations à
la personne mandatée de prouver l’existence de son mandat.
*les droits et obligations de la personne mandatée
-agir au nom du mandant
-le droit éventuel à la rémunération (art. 1114 COC)
-répondre de ses actes au même titre que le mandant (art. 1118 du COC)
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Ex 1 : l’obligation qui résulte d’un article portant sur la coordination des travaux est une
obligation de moyens.
Ex 2 : l’engagement sur le coût de l’ouvrage arrêté par l’architecte est une obligation de
résultat.
2. Le contrat d’entreprise :
Est aussi un contrat de louage d’ouvrage lié à la phase d’exécution. En général, on oppose le
contrat d’entreprise au contrat de vente immobilière. Le contrat de vente porte sur des droits
réels, celui du louage d’ouvrage porte sur des droits personnels.
Est-ce que le contrat de louage d’entreprise engendre une représentation du maître d’ouvrage
par l’entrepreneur ?
Non, le contrat d’entreprise ne confère aucun pouvoir de représentation du maître de
l’ouvrage par l’entrepreneur.
L’avantage du contrat d’entreprise, étant qualifié de contrat de louage d’ouvrage c’est
l’insubordination de l’entrepreneur vis-à-vis du maître de l’ouvrage. L’entrepreneur ne peut
pas être le salarié du maître de l’ouvrage. En effet, la subordination caractérise les contrats de
travail où le salarié doit obéir à son employeur.
* les conséquences juridiques de l’insubordination :
- l’engagement de la responsabilité de l’entrepreneur
- le maître d’ouvrage ne peut pas être responsable des dommages causés en cours des travaux
car la garde de l’ouvrage incombe à l’entrepreneur.
-l’immixtion du maître d’ouvrage : l’immixtion du maître de l’ouvrage est considérée comme
une faute lorsqu’elle est caractérisée et engendre un préjudice. Elle est appelée immixtion
fautive du maître de l'ouvrage et elle est une cause d'exonération de la responsabilité des
constructeurs.
- les obligations contractées par l’entreprise sont une obligation de résultat.
*Les genres de contrats d’entreprise
On distingue entre les contrats d’entreprises selon le nombre de contrats contractés par le
maître d’ouvrage. Il peut s’agir soit de marché unique soit de marchés multiples.
a) Le marché unique : un seul contrat d’entreprise est signé, une seule entreprise se chargera
des travaux, on l’appelle « entreprise générale ».
*Les avantages :
-Le lien juridique entre le maître d’ouvrage et l’entreprise générale est unique, ce qui veut dire
un seul contrat à gérer pour le maître d’ouvrage.
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-L’entreprise générale est responsable de l’ouvrage dans sa totalité, la responsabilité est ainsi
unique.
-Les entreprises générales sont généralement plus compétentes en terme de moyens humains
et techniques puisqu’ils ont recours à la sous-traitance.
-Gain de temps
* les inconvénients :
-l’inconvénient majeur est le surcoût relatif (parce que l’entreprise va payer les sous-traitant
en plus de sa marge bénéficiaire).
b) les marché multiples : on distingue deux catégories de contrats :
- les contrats en entreprises séparées : c’est la conclusion d’une succession de contrats
indépendants les uns des autres mais qui vont concerner la réalisation d’un même ouvrage
final. Chaque contrat est lié à un lot mais est totalement indépendant des autres lots.
*l’avantage : le coût est relativement moins cher
*Inconvénients :
-dilution et dispersion de la responsabilité
-Désorganisation : manque de coordination. En général dans ce type de contrat on désigne un
pilote qui assure la coordination entre les entreprises.
-il y a autant de contrats à gérer que d’entreprises
- les contrats en entreprises groupées : C’est une association ponctuelle, un groupement
momentané d’entreprises où chacune d’elles est titulaire du marché pour l’étude de son lot et
qui vont entamer en commun les travaux dans le but de la réalisation d’un même ouvrage.
Ce type de contrat suppose la désignation d’un mandataire commun. La forme du contrat est
une forme particulière car les entreprises doivent signer un acte d’association entre elles établi
sous seing privé.
Cet acte d’association entre les entreprises est un acte d’engagement des associés qui
constituent un groupement conjoint et solidaire, ce qui suppose l’engagement de la
responsabilité solidaire entre eux. (Communauté d’intérêt et indivisibilité de l’ouvrage)
Remarque : différence entre l’acte sous seing privé et l’acte authentique :
-l’acte SSP est un acte écrit, signé et authentifié par les parties, l’exemple type c’est le contrat
de bail immobilier
-l’acte authentique est un acte écrit, signé et authentifié par un officier public, exemple un
notaire et dont les affirmations font foi jusqu’à l’inscription en faux.
3. le contrat de maîtrise d’ouvrage déléguée
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Le maître d’ouvrage délégué (MOD) est une personne qui reçoit par délégation le pouvoir de
représenter le maître d’ouvrage.
La délégation est un contrat de mandat par lequel le maître d’ouvrage donne mandat au maître
d’ouvrage délégué pour accomplir en son nom et pour son compte les actes administratifs,
juridiques et de gestion càd qu’il gère l’opération de construction pour le compte du maître
d’ouvrage dans sa globalité.
Le MOD doit agir comme s’il était exactement le maître d’ouvrage. Il engage par ses actes le
MO et il assume les responsabilités de ce dernier.
Les missions du MOD :
-gestion administrative : établir tous les actes nécessaires pour l’obtention des autorisations
administratives
Gestion financière : le MOD contrôle et ordonne les payements.
Remarque : Il y a d’autres contrats spécifiques liés à la construction tels que :
-L’assistance à maîtrise d’ouvrage
-Les ordonnances au pilotage et à la coordination (OPC)
Ce sont des missions d’études spécifiques qui ne constituent pas des mandats. Ce sont des
contrats où une personne assiste le maître d’ouvrage. Elle joue dans une certaine mesure le
rôle de MOD mais sans avoir de mandat càd sans agir au nom du MO et se limite à
l’assistance et au conseil.
Section 3 : la responsabilité délictuelle
La responsabilité délictuelle est la responsabilité de droit civil qui ne découle pas d’un contrat
mais d’un préjudice causé à autrui ce qui engendre l’obligation de le réparer.
-un dommage : Le préjudice peut être matériel (qui touche le patrimoine), physique (corporel)
ou moral. Le dommage doit être quantifiable.
-une faute : c’est l’omission de faire ce que l’on était tenu de faire par la loi ou encore c’est
faire ce que la loi nous interdit de faire. C’est-à-dire le non-respect de la loi par un
comportement ou une omission qui serait de nature à causer un dommage à autrui.
-un lien de causalité entre la faute et le dommage : La faute doit être la cause (même non
exclusive) du dommage.
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Pour qu’un dommage soit réparable, il doit être direct, certain et protéger un intérêt légitime.
-Direct : càd le lien de causalité entre le fait dommageable et le dommage doit être établi.
-Certain : il est déterminé par trois conditions : il faut que le dommage soit actuel, présent et
réalisé.
L'exigence d'un dommage certain signifie qu'il ne peut y avoir de responsabilité que si l'on a
la certitude que le dommage s'est déjà réalisé (préjudice actuel) ou se réalisera (préjudice
futur) ex : personne qui devient invalide.
Aussi, la perte de chance est considérée comme un dommage réparable. C'est la disparition
d'une éventualité favorable qui devait se produire dans un avenir proche et qui n'a pas pu être
réalisée (exemple l'avocat qui ne pas fait appel dans le délai requis et qui fait perdre à son
client la chance de gagner le procès).
-Dommage légitime : càd que la demande de dédommagement doit viser à protéger un intérêt
légitime.
a. le fait personnel : Le fait personnel c’est la faute de la personne par un acte ou une
omission (manquement) qui cause un dommage à autrui.
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-qu’il existe un fait illicite càd la faute peut naître soit de la violation d’une obligation légale
soit d’une obligation contractuelle
-que le fait soit imputable à son auteur pour pouvoir engager sa responsabilité. Cependant, le
mineur n’est pas responsable de ses actes car la conscience des actes est une des conditions de
l’existence de la responsabilité (art 105 et 106 COC). Aussi, pour que le fait soit considéré
comme faute il faut qu’il soit un fait libre ce qui veut dire que le dommage causé dans le cadre
de la légitime défense ou le cas fortuit et la force majeur n’engage pas la responsabilité (art.
104).
En matière pénale la responsabilité est toujours personnelle, elle ne peut pas résulter du fait
d’autrui. Par contre en matière civile la responsabilité peut naître du fait d’autrui, précisément
du fait des personnes dont on répond.
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La question se pose de savoir quelle cause retenir ? On retient généralement la cause initiale
càd la première voiture qui a causé le carambolage.
- il y a plusieurs causes successives : le dommage n’apparait pas immédiatement, ex :
l’entrepreneur qui fait faillite et cause une défaillance à son fournisseur dans ce cas on retient
aussi la causa initiale.
b. La cause étrangère
La force majeure est définie par le COC comme étant un fait que l’homme ne peut pas
prévenir tel que le fait naturel, l’invasion ennemie (guerre), le fait du prince (décision
administrative qui rend impossible l’exécution de l’obligation comme la réquisition du
matériel)
La cause étrangère permet d’exonérer l’auteur du fait ou le gardien de sa responsabilité en
apportant la preuve que la cause du dommage n’a pas été directe mais due à une cause
étrangère. Le COC retient trois cas de causes étrangères :
- une cause issue du fait du tiers
-ou du fait de la victime
-ou du fait de la force majeure qui se caractérise par trois éléments : c’est un événement
imprévisible, irrésistible et extérieur.
- imprévisible : l’imprévisibilité s’entend d’un événement auquel on ne peut pas faire face
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- La loi n° 94-10 du 31 janvier 1994, relative à l’insertion d’un troisième titre dans le
code des assurances ;
- Le décret n° 95-415 du 6 mars 1995, fixant la liste des ouvrages non soumis à
l’obligation d’assurance de la responsabilité décennale des intervenants dans leur
réalisation ;
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Les contrôleurs techniques, qui doivent être agréés par le Ministère de l’Equipement,
de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, ont notamment pour mission de contribuer à
la prévention des différents aléas techniques susceptibles d’être rencontrés dans la réalisation
de l’ouvrage. Ils interviennent pour donner leurs avis au maître de l’ouvrage, à l’assureur et
aux intervenants, sur les problèmes d’ordre technique concernant en particulier la solidité de
l’ouvrage et la sécurité des personnes.
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Pour cela, nous avons pensé à instaurer un système d’assurance qui s’adapte à la
responsabilité pesant sur les intervenants, autrement dit, un système d’assurance qui réponde
au système de la responsabilité et ce par la couverture de tous les risques.
Sur cette base, la loi n° 94-10 du 31 janvier 1994, relative à l’insertion d’un troisième
titre dans le code des assurances a imposé une obligation au Maître de l’Ouvrage pour assurer,
auprès d’une entreprise d’assurance, la responsabilité de tous les intervenants dans l’opération
de construction, et ce en vertu d’un contrat d’assurance unique par chantier souscrit avant
l’ouverture du chantier.
- l’indemnisation des frais de remise en état des dommages matériels à l’ouvrage ayant
pour origine le gros œuvre, compromettant la stabilité ou la solidité de l’ouvrage et
résultant soir d’erreur de calcul ou de conception, soit du défaut des matériaux, soit
du vice dans la construction ou dans le sol ;
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A cet effet, il est permis au maître de l’ouvrage de retenir, sur les rémunérations
revenant à chaque intervenant dans le chantier, sa quote-part de la prime d’assurance après lui
avoir remis une copie du contrat d’assurance.
Certains ont pensé que le contrat unique par chantier est de nature à limiter la liberté
contractuelle des intervenants. Toutefois, et même si la nature de ce contrat impose aux
intervenants de renoncer à leurs droits de choisir leurs assureurs, les intervenants profitent des
avantages que les contrats d’assurance séparés ne peuvent leur octroyer :
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