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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA

FACULTE DES HYDROCARBURES, DES ENERGIES RENOUVELABLES,


DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS.
DEPARTEMENT DES HYDROCARBURES

EQUIPMENT ELECTRIQUES
ET
REGULATION INDUSTRIELLE

Eléments de cours
Niveau : 2ème Année Mastère

Préparé par : Kadri Ahmed Yacine


Année Académique 2013/2014

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CHAPITRE 1
ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES
POUR LE FORAGE PÉTROLIER

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1.1 Description d’une typique installation de forage.

L’installation de forage est un système complexe d’appareils commandés par l’énergie électrique. Il
existe différents types d’installations de forage. La principale caractéristique pour les classifier est la
“drilling capacity” (profondeur maximale pouvant être atteinte par un train de forage).
L’installation la plus classique consiste à forer le sous-sol avec des machines perforatrices spécifiques
dotées de trépans tournants montés sur des plates-formes avec des colonnes de tubes.
Indépendamment de la puissance ou capacité de forage, toute plate-forme comprend deux sections
principales qui doivent travailler en coordination pour atteindre l’objectif. Les deux sections sont:
 section de la boue (MUD SECTION)
 section de forage (DRILLING SECTION).
La “boue” est un fluide spécial stocké dans des cuves, constitué surtout par de l’eau et diverses
substances densifiantes. La “boue” permet de contrôler la pression hydrostatique du puits et d’éviter
l’introduction de courants indésirables dans le puits.
Grâce à des pompes spéciales entraînées par des moteurs électriques, la boue est envoyée à l’intérieur
de la colonne de forage pour lubrifier et refroidir la pointe de la tête rotatoire et reporter à la surface les
détritus de forage provenant de l’espace annulaire du trou.
Le forage s’effectue au moyen d’une tête munie d’éléments coupants et montée sur une tour verticale
combinant deux actions mécaniques simultanées: le poids et la rotation. Le mouvement de rotation est
imprimé par une table de rotation mise en mouvement par des moteurs électriques de grande
puissance à vitesse réglable. Le mouvement vertical de la colonne est réalisé par un treuil dosant le
poids sur la tête tournante.

Rotation

Poids sur l’outil

Injection du fluide

FIG 1.1 : opération de forage

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La figure suivante montre les différents appareils dans un chantier de forage.

Réservoir
Combustible

Moteur diesel

Combustible

Atelier Salle de commande


électrique

Salle de contrôle de
Tiges de forage Pompe à boue
forage

Bacs à boue

Bacs à eau

Treuil

FIG1.2 : Les différents appareils dans un chantier de forage

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FIG1.3 : Les différents éléments d’une sonde de
forage

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FIG1.4 : Les différents éléments d’une sonde de
forage
1.2 Installations électriques pour installations de forage du pétrole.
Voici quelques notions importantes se référant aux installations de forage du pétrole:
• toutes les opérations sont réalisées avec des moteurs électriques;
• l’énergie pour les machines et les installations de forage est de type énergie électrique;
• l’installation de forage est presque toujours indépendante, l’énergie électrique est produite in site au
moyen de générateurs entraînés par de gros moteurs Diesel;
• pour rendre autonome l’installation pendant plusieurs jours, le carburant, les lubrifiants et l’eau
nécessaire pour le processus de forage sont stockés dans de grands réservoirs situés dans la zone de
l’installation;
1.3 GÉNÉRATION DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
• L’énergie électrique est générée par alternateurs triphasés, en général avec une tension de 3 x 600 Vca
– 60 Hz; la puissance nécessaire pour une installation normale de moyenne capacité est d’environ 2400
kW; l’énergie produite par 3-4 générateurs est de 600-800 kW.
• Le moteur primaire entraînant chaque générateur est un moteur Diesel de haute puissance à 1200
tours/mn
• Le générateur est de type brushless triphasé avec tension de 3 x 600 Vca
• Les groupes moteur-générateur sont logés dans des conteneurs, emmagasinés pendant le transport
ou les arrêts pour être préservés des agents atmosphériques adverses et ouverts pendant le service
pour faciliter le refroidissement si l’on n’a pas prévu des systèmes de ventilation forcée.
• Toutes les protections de la machine, les instruments de mesure et les dispositifs de parallèle sont
concentrés dans un conteneur appelé “Cabine de contrôle”.
• La consommation d’énergie varie selon les opérations de l’installation, par conséquent pour optimiser
le rendement et préserver les moteurs Diesel de l’usure, il est indispensable d’activer et de mettre en
parallèle plusieurs générateurs sur la base à la demande de puissance électrique et de les éteindre
quand elle baisse.

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FIG 1.5 : Le groupe électrogène
1.4 PRINCIPALES UTILISATEURS ÉLECTRIQUES DANS L’INSTALLATION DE FORAGE
• Toute l’énergie générée et consommée est d’origine électrique, les gros consommateurs sont les deux
pompes pour la boue, la table de rotation et le treuil de la colonne de forage.
• L’installation normale de moyenne capacité pour des forages de l’ordre de 6000 m possède deux
moteurs de 600 kW pour chacune des pompes de la boue (MP1, MP2), deux autres moteurs de 600 kW
pour le treuil (DWK) et un moteur -toujours de 600 kW - pour la table de rotation (RT).
• La consommation électrique varie en fonction des opérations de forage; pas tous les moteurs
travaillent simultanément (voir le tableau suivant).

OPERATIONS MP1 MP2 DWK RT DWK Brake

Elévation du train
de forage • •
Descente du train de
forage

Forage • • •

• Les gros moteurs électriques utilisés sont de deux types:


- moteurs de courant continu, pour applications de traction, dotés de leurs actionnements à SCR (BAY)
- moteurs asynchrones triphasés à cage conçus pour travailler à une fréquence variable au moyen de
convertisseur.
1.5 LES ACTIONNEMENTS DE PUISSANCE (BAYS)
• L’installation normale de moyenne capacité est constituée par 4 BAYS de puissance à SCR, associés
respectivement aux moteurs de chaque pompe de la boue (MP1, MP2), aux moteurs du treuil (DWK) et
au moteur de la table de rotation (RT).
• L’association dispositif actionneur-moteur peut être modifiée pour faire face à des pannes ou à des
cycles d’entretien des dispositifs actionneurs sans arrêter le processus de forage (voir le tableau suivant).

DRIVE BAY MP1 MP2 DWK RT

1 • •
2 • • •
3 • •
4 • •

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1.6 AUTRES SERVICES ÉLECTRIQUES

• Un transformateur triphasé 600/400 V alimente les services électriques de la plate-forme, comme les
ventilateurs, les pompes d’eau, les dégazeurs, etc., et les logements du personnel.
• Un autre transformateur triphasé 600/120 V alimente les circuits d’éclairage à l’intérieur des locaux de
la plate-forme et à l’extérieur de la zone des travaux.

En résumé :

La force motrice est produite par trois génératrices (engine generator) (diesel électrique) qui fournissent
Trois tensions triphasées. Ces dernières sont ensuite envoyées à la salle de commande électrique
(Control cabinet) pour qu’elles soient redressées et adaptées pour l’alimentation des moteurs électriques
à courant continu entrainant les pompes à boue (mud pump), la table de rotation (rotary table) et
le treuil (draw works).
Les moteurs électriques sont commandés par le chef de poste à travers panel control qui dispose des
afficheurs qui permettent la lecture : du poids, pression, vitesse …

Moteurs diesel

Génératrice triphasées

Transformateur

Redressement

Treuil Pompe Table de rotation

FIG 1.6 : Schéma de l’alimentation électrique d’un appareil de forage

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CHAPITRE 2
GENERALITES SUR LES MACHINES
ELECTRIQUES:

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2.1 Les machines à courant continu
2.1.1 Principe et constitution de la machine à courant continu
Fonctionnement et réversibilité. En déplaçant un conducteur fermé dans un champ magnétique, on
engendre un courant (cas de la génératrice). Inversement, ce même conducteur, parcouru par un
courant et placé dans un champ magnétique, est soumis à une force électromagnétique (cas du
moteur). Ces deux principes sont présents dans une machine à CC, qui est donc réversible.
• Constitution. On considère le cas simple d’une machine bipolaire (Fig 2. 1).
– L’inducteur, au stator, est la partie fixe. Parfois c’est un aimant permanent, pour les petites
puissances, mais en général c’est un électroaimant constitué de deux bobines en série qui, alimentées
en courant continu, créent un pôle nord et un pôle sud (Fig2.1).
Le champ magnétique dans l’entrefer est maximal dans l’axe des
pôles, et nul dans la direction perpendiculaire à cet axe, appelée
ligne neutre.
– L’induit, au rotor, est la partie tournante. C’est un cylindre
ferromagnétique feuilleté constitué d’encoches dans lesquelles
sont répartis des conducteurs.
C’est un enroulement fermé sur lui-même. Calé sur le rotor
se trouve le collecteur, constitué de lamelles conductrices isolées
entre elles. Le courant est acheminé dans le cas du moteur, ou
Fig 2.1 Constitution de la machine à CC
récupéré dans le cas de la génératrice, grâce à deux balais en
carbone frottant sur le collecteur, constitué de lamelles
conductrices isolées entre elles. Le courant est acheminé dans le
cas du moteur, ou récupéré dans le cas de la génératrice, grâce à
deux balais en carbone frottant sur le collecteur.
2.1.2 Schémas équivalents de la machine, fonctionnements en moteur et en génératrice
La machine est composée, vue de l’induit d’un bobinage comportant sa résistance propre et son
inductance propre. Par ailleurs, lors de la rotation du rotor, l’inducteur étant parcouru par un courant
donné, il se produit aux bornes de la machine une force électromotrice dite « interne ». Cette force
électromotrice ne dépend que de la vitesse de rotation et de la valeur du flux inducteur. Ces
caractéristiques sont communes aux fonctionnements moteur et générateur. En définitive, le schéma
équivalent de la machine à CC est commun à tous les régimes de fonctionnement,

Figure 2.2 Schémas équivalents et relations importantes de la machine à courant continu.

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2.1.3 Le moteur à courant continu.
Le symbole des moteurs à courant continu :

2.1.4 Principe de fonctionnement du moteur à courant continu :

L'inducteur crée un champ magnétique, ce dernier


sort du pôle nord, traverse l'entrefer et pénètre
dans le rotor, en balayant l'enroulement rotorique,
puis rejoint le pole sud. Les enroulements rotorique,
déjà alimentée à travers le collecteur et les balais,
sont traversé par un courant électrique, qui garde le
même sens de circulation, grâce au collecteur, au
prés de chaque un des pôles statoriques. Les deux
brins d’une spire placée dans le champ magnétique
B , subissent des forces de Laplace F 1 et F 2 formant FIG 2.3 Circuit magnétique d’un moteur à continu
un couple de force qui fait tourner le rotor. bipolaire

FIG 2.4 Représentation des vecteurs s'exerçant


sur les conducteurs du rotor

2.1.5 Caractéristiques des moteurs à Courant continu

- Plage de variation de vitesse très grande (> 1000 en boucle d'asservissement)


- Couple de démarrage important, idéal pour l'entraînement de charges à forte inertie.
- Rapport volume/puissance très supérieur à toutes les autres technologies
- Rendement élevé
- Linéarité tension/vitesse, couple/courant
Mais :
- Prix élevé
- Maintenance coûteuse (remplacement des balais en graphite, usure du collecteur)
- Source importante de parasites (étincelles de commutation sur le collecteur Pb CEM)

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2.1.6 Relations fondamentales
La force contre électromotrice FCEM
Expression de la fém. L’induit étant en rotation, les conducteurs coupent le flux magnétique inducteur
et sont le siège d’une tension induite alternative. Le collecteur redresse cette tension ; le nombre
d’encoches étant important, la fém E entre les balais est quasiment continue.
Si on pose
avec
N: Nombre de conducteurs actifs sous un pôle, : Vitesse de rotation en rad/s, n: Vitesse de rotation en
tr/s, : Flux sous un pôle en (Wb), E: Force contre électromotrice en V, p: Nombre de paire de pôle ;
a: Nombre de paire de voie d'enroulement

Loi d’Ohm

E : fém (V) ; U : tension d’induit (V) ;


I : courant d’induit (A) ;
R : résistance d’induit (V) qui tient compte de l’enroulement, du collecteur et des balais.

Vitesse de rotation
La loi d’Ohm et l’expression de la fém donnent :
ce qui donne

Lorsque le flux est nul la vitesse tend vers l’infini, le moteur s’emballe.
Il ne faut jamais alimenter l’induit d’un moteur à courant continu sans un courant d’excitation.
Si on néglige la chute de tension RI et si le flux est constant on peut considérer que:

Donc que la vitesse est directement proportionnelle à la tension moyenne d’alimentation

Puissance électromagnétique
Puissance électromagnétique est convertie en puissance mécanique.

: Puissance électromagnétique; : Flux sous un pôle en (Wb) ; n: Vitesse en tr/s


: Moment du couple électromagnétique (Nm) ; I: Intensité en A ; : Vitesse de rotation en rad/s
E: Force contre électromotrice en V
Puissance électrique absorbée Pa

Couple moteur
Le couple moteur, calculé à partir de la relation:

D’où le couple moteur

Le couple utile est inférieur du fait des pertes mécaniques

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2.1.7 Les différents types des moteurs à courant continu :

Selon les différents montages possibles entre les enroulements rotoriques et statoriques on obtient
les différents types existants, on trouve donc :

a. Moteur à excitation indépendante :


Ce mode d’excitation nécessite deux sources d’alimentations distinctes. L’inducteur et l’induit sont
alimentés séparément.

FIG 2.5 Schéma d'un moteur à courant continu


Réglage de la vitesse.
à excitation indépendante
On peut régler la vitesse en agissant sur , donc sur l’excitation, ou sur la tension U (alimentation de
l’induit) :
– L’action sur l’excitation, avec un rhéostat de champ ou une tension Ue réglable, n’offre qu’une
variation limitée, et n’est pas possible si l’inducteur est à aimants permanents.
– L’action sur la tension d’induit résout le problème du démarrage.
En conclusion, la souplesse de ces deux réglages indépendants confère à ce moteur une grande
précision.

Risque d’emballement:

Si l’excitation s’annule alors que l’induit est encore alimenté, le moteur s’emballe et peut détruire
l’induit. En conséquence :
– Il ne faut jamais couper le circuit d’excitation.
– Pour arrêter le moteur, il faut couper l’induit avant l’inducteur.

Conditions de démarrage

– On alimente l’inducteur avant l’induit en réglant Ie à sa valeur nominale.


– Il faut limiter le courant d’induit ID au démarrage (ID < 2IN en général) en démarrant sous tension
réduite, grâce à un hacheur ou un redresseur commandé.
– On peut démarrer en charge si où est le couple résistant opposé par la charge au
démarrage. En conséquence le moteur possède un couple important au démarrage.

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Bilan des puissances

Pjs Pjr Pm

Pa Entrefer Puissance
Pertes
Puissance Puissance électromagnétique mécanique
électrique constantes

Fig. 2.6 Arbre des puissances

Pertes La puissance mécanique


Puissance Pertes joule Les pertes utile Pu
électrique
joule inducteur induit constantes
absorbée

U : tension d’induit et Ue : tension de l’inducteur (V) ; I : courant d’induit et Ie : courant de l’inducteur


(A) ; R : résistance de l’induit et r : résistance de l’inducteur
(V) ; TU : couple utile sur l’arbre (Nm) ; : vitesse de rotation (rad/s).

– Rendement

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b. Moteur à excitation série :
Pour ce type de moteur, les enroulements statorique et rotorique sont alimentés en série. La tension
d'alimentation est partagée en le rotor et le stator.

Fig2.7 Schéma d'un moteur à courant continu à excitation série

Loi d’Ohm :
U=E+ avec RT = R + r
Fém et couple.
Deux cas se présentent :
– La machine est saturée (zone b), le flux est sensiblement
constant et on retrouve le cas d’une machine à excitation constante.
– La machine n’est pas saturée (zone a) et le flux est proportionnel
au courant. La fém et le moment du couple deviennent :

Fig2.8 Saturation (excitation série)

Conditions de démarrage
– Le courant de démarrage doit être. limité comme dans l’excitation séparée
– On ne doit jamais démarrer à vide sous tension nominale car sinon, le moteur s’emballe et l’induit
peut être détruit.
Réglage de la vitesse.
Il se fait par action sur la tension d’alimentation, comme pour le moteur à excitation séparée.
En conclusion, ce moteur possède un fort couple au démarrage, supérieur au moteur précédent, mais
s’emballe à vide. Il est utilisé pour des couples élevés à basse vitesse : traction ferroviaire (TGV Sud-Est),
démarreur de voitures, etc.
c. Moteur à excitation composée (ou compound):
Dans le moteur compound une partie du stator est raccordé en série avec le rotor et une autre est de
type parallèle ou shunt. Ce moteur réunit les avantages des deux types de moteur : le fort couple à
basse vitesse du moteur série et l'absence d'emballement (survitesse) du moteur shunt.

exs

Fig2.9 Schéma d'un moteur à courant continu à excitation mixte

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2.1.8. Caractéristiques des moteurs à Courant continu

Ce sont des courbes qui traduisent graphiquement les relations entre les variables du courant absorbé,
vitesse et couple moteur. Elles varient selon le type du moteur.

Caractéristiques Dérivation Série

Caractéristique
de vitesse

( )
La vitesse varie peu avec la charge
Le moteur s'emballe à vide

Caractéristique de
couple TU(I)

(en l'absence de saturation)


La charge impose le courant dans l'induit
La charge impose le courant dans l'induit

Caractéristique
mécanique ou
couple-vitesse

( )
Le moment du couple est
maximal au démarrage

Caractéristique
mécanique
à tension d'induit variable

On règle la vitesse On règle la vitesse

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Excitation Particularités Emplois
Moteur auto-régulateur de Entrainement de
vitesse. La vitesse est machines-outils
Dérivation
relativement constante Remplacé par le moteur
quelque soit la charge asynchrone triphasé
Moteur auto-régulateur de le moteur qui convie
puissance le mieux en traction
Posséde un trés grand électrique
Série couple de démarrage mais
risque l'emballement à vide
La vitesse décroit quand la
charge augmente
Ne s'emballe pas Laminoirs, appareils de
composé Couple de demarrage levage et de manutention
Flux additif meilleur qu'en excitation Utilisé aussi en excitati
dérivation indépendante
Risque d'emballement du Pratiquement ce moteur
composé
fait de l'annulation du flux n'est plus utilisé
Flux soustractif
résultant des enroulements

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2.1.9 Démarrage d’un moteur à courant continu
Le courant absorbé par un MCC est:

A la mise sous tension et au décollage, la vitesse du moteur est nulle donc la FCEM aussi, Le courant
n’est donc plus limité que par la valeur de R, résistance d’induit, d’où

L’intensité de démarrage est beaucoup trop importante. Pour limiter cette pointe d’intensité au
démarrage on place en série avec le moteur une résistance de démarrage.
On considère que l’intensité de démarrage doit être comprise entre 1 et 2 fois l’intensité nominale.

Le Rhéostat comporte, en général, plusieurs plots de façon à diminuer progressivement la résistance


Rh, au fur et à mesure que la vitesse augmente.

Schéma développé

Q interrupteur de mise sous tension FIG 2.10 rhéostat de démarrage d’un MCC
F Fusibles de protection
Rh Rhéostat de démarrage avec plot mort.
A Armature mobile ou culasse.
B Bobine à minimum de courant dans le circuit d’excitation et armature fixe.
- A la mise sous tension, le circuit d’excitation est alimenté avec le courant maximum (Rhéostat
d’excitation Re au minimum de résistance)
- En déplaçant le curseur du rhéostat de démarrage (Rd), on passe du plot mort à la résistance
maximum, en fin de démarrage Rd = 0. La manette mobile M plaque l’armature A sur le noyau B.
En cas de coupure du circuit d’excitation (risque d’emballement du moteur), la manette M est ramenée
à zéro par un ressort et le moteur s’arrête. On assure ainsi la protection contre les risques
d’emballement du moteur.

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Démarrage semi automatique
a) moteur à excitation séparée deux sens de marche

Conditions de démarrage
– On alimente l’inducteur avant l’induit en réglant Ie à sa valeur nominale.
– Il faut limiter le courant d’induit ID au démarrage (ID < 2IN en général) en démarrant sous tension
réduite, grâce à un hacheur ou un redresseur commandé.
– On peut démarrer en charge si où est le couple résistant opposé par la charge au
démarrage. En conséquence le moteur possède un couple important au démarrage.

Freinage
Le freinage du moteur utilise le principe de la
réversibilité (Fig.2.11).
L’induit est relié à un rhéostat. Entraînée par son inertie,
La machine fonctionne en génératrice et dissipe son
énergie dans le rhéostat. On peut aussi récupérer cette
énergie avec des procédés électroniques et la renvoyer
sur l’alimentation (freinage avec récupération).
Fig2.11 Réversibilité
Schéma de puissance
Le sens de rotation est dépendant des polarités,
pour inverser le sens de rotation il suffit
d’inverser le sens du courant soit dans
l’inducteur soit dans l’induit.
A la fermeture de KM1 le moteur tourne dans un
sens, à la fermeture de KM2 le moteur tourne
dans l’autre sens. Dans les deux cas l’inducteur
est alimenté sous la même polarité par KM1 ou
KM2

Schéma de commande

Au démarrage Le courant
d’excitation doit être
maximum, et les résistances R1
et R2 en série avec l’induit. Une
temporisation court-circuite les
résistances R1 et R2 au fur et a
mesure du démarrage.

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b) Moteur à excitation série

Conditions de démarrage
– Le courant de démarrage doit être limité comme dans l’excitation séparée.
– On ne doit jamais démarrer à vide sous tension nominale car sinon, le moteur s’emballe et l’induit
peut être détruit.

Freinage
Il se fait comme dans le cas précédent en utilisant la réversibilité de la machine.

- Schéma de puissance
Le courant est inversé uniquement dans
l’inducteur série. Le verrouillage entre
KM1 et
KM2 doit être électrique et mécanique.
Si les deux contacteurs se ferment en
même temps l’inducteur
est court-circuité et le moteur
s’emballe.

- Schéma de commande
Exemple cycle monté
descente avec deux fins de
courses FCh et FCb

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2.1.10. Réglage de la vitesse
Le moteur à courant continu offre de grandes possibilités pour obtenir des vitesses de rotation
variables.
En sachant que

, si on néglige RI, R très faible on a sensiblement:

On peut modifier n en agissant sur la tension U et sur le flux (action sur le courant inducteur).

A) Action sur la tension d’alimentation


La vitesse est directement proportionnelle à la tension d’alimentation de l’induit.

Le couple est proportionnel au courant d’excitation


or comme il est constant, le couple est constant.
Le fonctionnement est alors dit à couple constant
pour une vitesse entre 0 et nominal.

B) Action sur le flux


Pour dépasser la vitesse nominale on ne peut
plus agir sur la tension d’alimentation (U=Un),
on peut diminuer
le flux. Si Φ diminue, augmente.
Le couple du moteur (T= KFI), est proportionnel
au flux donc si Φ diminue et si I est constant
le couple moteur diminue.
Le fonctionnement est dit à puissance constante

Page 20
Moteur à excitation séparée
– L’action sur l’excitation, avec un rhéostat de champ ou une tension Ue réglable, n’offre qu’une
variation limitée, et n’est pas possible si l’inducteur est à aimants permanents.
– L’action sur la tension d’induit résout le problème du démarrage.
En conclusion, la souplesse de ces deux réglages indépendants confère à ce moteur une grande
précision.
• Risque d’emballement. Si l’excitation s’annule alors que l’induit est encore alimenté, le moteur
s’emballe et peut détruire l’induit. En conséquence :
– Il ne faut jamais couper le circuit d’excitation.
– Pour arrêter le moteur, il faut couper l’induit avant l’inducteur.
Moteur à excitation série
Il se fait par action sur la tension d’alimentation, comme pour le moteur à excitation séparée.
En conclusion, ce moteur possède un fort couple au démarrage, supérieur au moteur précédent, mais
s’emballe à vide. Il est utilisé pour des couples élevés à basse vitesse : traction ferroviaire (TGV),
démarreur de voitures, etc.

Les dispositifs électroniques utilisés pour la variation de vitesse des moteurs à courant continu

Fournit à partir d’un réseau alternatif


Redresseur contrôlé
monophasé ou triphasé, une tension
à tension variable
redressée de valeur moyenne variable

Fournit à partir d’une source de tension


continue fixe, une source de tension
Hacheur
« continue » dont on contrôle la valeur
moyenne.

Page 21
2.2 Machines électriques alimentées à courant alternatif :
Se sont des machines qui se constituent d'un rotor et d'un stator. Le stator est alimenté par un courant
alternatif, qui produit un champ magnétique statorique tournant qui est à la base de leur principe de
fonctionnement. Il existe deux types de machine à courant alternatives : Les machines synchrones et les
machine asynchrones.
2.2.1 Les différents types des machines synchrones :
a. LES MACHINES SYNCHRONES :
Le terme synchrone signifie que la vitesse de rotation du rotor est égale à la vitesse du champ tournant
statorique.
Constitution et principe de fonctionnement :
Deux parties séparées par un entrefer.

 Rotor : ou roue polaire : C’est la partie


tournante. Parfois c’est un aimant permanent pour
les petites machines, mais en général c’est un
électroaimant sous forme d’un cylindre
ferromagnétique massif recevant un bobinage qui,
alimenté en courant continu (excitation), génère p Fig. 2.11 Machine à pôles lisses et
paires de pôles sud et nord alternés. Machine à pôles saillants
Il existe des rotors à pôles saillants avec un nombre
de paires de pôles p élevé, ou à pôles lisses (Fig.2.11).

 Stator : C’est la partie fixe, sous forme d’une carcasse ferromagnétique feuilletée comportant un
bobinage triphasé qui, parcouru par des courants triphasés équilibrés génère un champ tournant à
répartition quasi-sinusoïdale de même nombre de pôles qu’au rotor. Les enroulements peuvent être
couplés en étoile (cas le plus fréquent) ou en triangle.
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du rotor. Le rotor ne peut donc
tourner qu’à la vitesse de synchronisme S.
Remarque : Généralement, l’inducteur est au rotor et l’induit au stator.
Principe
. Si on entraîne le rotor à la vitesse constante les enroulements statoriques, soumis au champ
tournant rotorique, créent par induction un système triphasé de pulsation ou f = pn ( et en
rad/s, f la fréquence en Hz et n la vitesse en tr/s), p étant le nombre de paires de pôles du rotor. C’est le
fonctionnement en alternateur, utilisé dans la production d’énergie électrique.
• Réversibilité. Fonctionnement en moteur. Si on alimente le stator en triphasé et si on lance le rotor,
celui-ci poursuit sa rotation à la vitesse de synchronisme du champ tournant (ce champ résulte
des champs tournants rotorique et statorique).

• Excitation de la machine
– Ce peut être une source extérieure qui
alimente le rotor en courant continu via un
système de bagues et de balais.
– Ce peut être la machine elle-même qui
fournit sa propre excitation via une
génératrice excitatrice ou un alternateur
FIG 2.12 Symboles et conventions
auxiliaire relié sur l’arbre. La machine est
alors auto-excitée.
Page 22
2.3 ALTERNATEUR TRIPHASÉ
2.3.1 Symbole normalisé

2.3.2 Organisation simplifiée de l’alternateur


L’alternateur comprend deux parties principales : l’inducteur et l’induit
 L’inducteur
Il a pour rôle de créer un champ magnétique tournant à l’aide d’un rotor magnétisant mis en
rotation. L’inducteur comporte 2.p pôles (p : paires de pôles). Il existe 2 types d’inducteurs :
Rotor à pôles lisses Rotor a pôles saillants

Rotor a pôles lisses p = 1


Rotor a pôles saillants p = 2
Très robuste, il permet d’obtenir des fréquences
Tournant moins vite, et de ce fait
de rotation élevées (> 3000 tr/min). Il est utilisé
fournissant moins de puissance, il est
dans les centrales thermiques et les centrales
utilisé dans les centrales hydrauliques
nucléaires.
et les groupes électrogènes
 L’induit,
Constitué de trois groupes de conducteurs logés dans des encoches formant trois circuits
(un pour chaque phase) décalés les uns des autres d’un angle convenable (120°) et
fournissant de ce fait des courants triphasés.

Page 23
2.3.3. Caractéristiques de l’alternateur
Fréquence des f.é.m. induites
Les enroulements de l’induit sont soumis à un champ magnétique tournant à la fréquence n dite
fréquence de synchronisme.
Il apparaît donc aux bornes des enroulements de l’induit des f.é.m. induites de fréquence f telles que :
p : nombre de paires de pôles
f = p.n avec
n : fréquence de rotation du champ tournant
f : fréquence des f.é.m. induites

Valeur efficace de la f.é.m. induite par un enroulement


Chaque enroulement génère une f.é.m. induite , dont la valeur efficace s’exprime :
K : coefficient de Kapp qui ne dépend que des caractéristiques
E = K.p.n.N.Φmax technologiques de l’alternateur.
= K.f.N.Φmax avec N : nombre de conducteurs actifs par enroulement
Φmax: flux utile maximal sous un pôle

Couplage des alternateurs triphasés


La f.é.m. induite définie précédemment est générée par chacun des enroulements. La formule
précédente donne donc la valeur efficace d'une tension simple si les enroulements sont couplés en
étoile, et la valeur d'une tension composée s'ils sont couplés en triangle.
Exemple : A vide, si E = 230 V Couplage en étoile

U = E.√ = 400 V
Couplage en triangle

U = E = 230 V

Page 24
2.3.4. Excitation des alternateurs
Lorsque l’alternateur est à aimants permanents, il n’a pas besoin d’être excité.
Lorsque l’inducteur est constitué d’électro-aimants, ils doivent être traversés par des courants continus
fourni par :
 une source extérieure reliée au rotor par un système de bagues et de balais.
 ’induit lui-même : une partie des courants triphasés fournis par l’induit sont redressés à l’aide
d’un pont de diodes afin de pouvoir alimenter directement l’inducteur : l’alternateur est alors dit
auto excité
2.3.5 Caractéristique à vide ou interne :
(Fig. 2.13). Le point de fonctionnement P se situe dans le coude de saturation. Du fait de l’hystérésis, la
courbe ne passe pas par l’origine. Il existe une fém rémanente EREff (ainsi qu’un étroit cycle
d’hystérésis, non représenté sur la figure).

Fig. 2.13 Caractéristique à vide


2.3.6 Alternateur autonome en charge
• Autonomie. Un alternateur est autonome s’il alimente seul une charge. C’est par exemple le cas d’un
groupe électrogène. En revanche, il ne l’est plus s’il est couplé sur le réseau.
• Réaction magnétique d’induit. Lorsque l’alternateur débite, l’induit crée un champ tournant qui
modifie le flux utile, donc la fém. C’est la réaction magnétique d’induit. La fém en charge est ainsi
différente de la fém à vide, créée par la roue polaire seule.
• Caractéristique en charge ou externe. L’alternateur n’étant pas une source parfaite, la réaction
magnétique d’induit modifie la fém suivant la charge (Fig. 40.6). Ie devra être modifié pour stabiliser la
tension.

Fig. 2.14 Caractéristique en charge

Page 25
2.3.7 Arbres des puissances

Puissance reçue.
L'alternateur reçoit une puissance mécanique Pm qui lui est fournie par le moteur d'entraînement
= Ω
Si l’alternateur n’est pas auto-excité,
Puissance restituée :
Il restitue une partie de cette puissance sous la forme de puissance électrique P qui est reçue par la
charge :

Pje Pm Pjs Pfs

Pa Rotor Entrefer Stator Puissance


Puissance Inducteur Puissance électromagnétique Induit électrique
Mécanique utile

Fig. 2.15 Arbre des puissances


La puissance
Puissance Mécanique Puissance
Absorbée électrique utile
électromagnétique
Ω 1 cas √
2 cas

U : tension d’induit et Ue : tension de l’inducteur (V) ; I : courant d’induit et Ie : courant de l’inducteur


(A) ; R : résistance de l’induit et r : résistance de l’inducteur (Ω) ; TU : couple utile sur l’arbre (Nm) ; :
vitesse de rotation (rad/s).

Remarques
Pertes ne dépendant pas de la charge appelées pertes « constantes » :
Les pertes mécaniques dépendent de la fréquence de rotation; les pertes dans le fer
dépendent de la fréquence et du flux dans la machine. À tension et fréquence constantes, Pfs et pm
sont constantes.
Pertes par effet Joule :
Dans l'inducteur : la puissance perdue par effet Joule est égale à
Dans l'induit : la puissance pjs perdue par effet Joule est égale à :
Avec R la résistante entre deux phases, est indépendante du couplage des enroulements du stator.
– À vide, avec Ie nominal, on mesure PA0 ≈ Pm +Pfs
– À vide, avec Ie = 0, on mesure P A0≈ Pm. On en déduit Pfs = PA0 − PA
– Les résistances peuvent être déterminées par un essai en continu.

Page 26
Expression du rendement :
Si l'alternateur est auto-excité, c'est-à-dire s'il ne reçoit de puissance que du moteur qui l'entraîne, le
rendement est alors égal à :

Si l'alternateur n'est pas auto-excité, il faut ajouter à la puissance mécanique reçue, la puissance pje
qui a été fournie au circuit d'excitation.
Dans le cas général, nous pouvons aussi exprimer le rendement en fonction des différentes pertes de
puissance :


Plaque signalétique (Fig. 40.4)


– La tension la plus faible est la tension nominale d’un enroulement du stator.
– Le courant le plus faible est le courant nominal en ligne dans le cas d’un couplage en étoile. Une
plaque à bornes permet de réaliser le couplage.
– Sont aussi indiqués, pour le fonctionnement nominal, la puissance apparente, la fréquence
d’utilisation, les grandeurs nominales (tension et courant) de l’excitation et parfois un facteur de
puissance.

Fig. 40.4 Plaque signalétique

Page 27
b. LE MOTEUR ASYNCHRONE :
Fonction
Le moteur électrique asynchrone a pour rôle de transformer l’énergie électrique apportée par le courant
alternatif en énergie mécanique de rotation.

Constitution:
Le moteur asynchrone triphasé, qui est le récepteur de puissance des installations industrielles, est
formé d’un :
 Stator : le stator constitue la partie fixe du moteur. Il comporte trois enroulements qui
peuvent être couplés en étoile Y ou en triangle. les trois enroulements alimentés par des tensions

triphasées de fréquence, f, qui produisent ainsi un champ magnétique tournant B à la fréquence de
rotation, ns, appelée fréquence de synchronisme :


ns La fréquence de rotation du champ B en tours par seconde [tr.s-
f La fréquence des tensions d’alimentation en Hertz [Hz]
p Le nombre de paires de pôles du rotor
Une autre relation se déduit de la précédente :
f
p 
=2 ns=2 La vitesse angulaire du champ B , en radians par seconde [rad.s-
 Rotor : la partie tournante du moteur. Cylindrique, il porte soit un bobinage
(d’ordinaire triphasé comme le stator) soit accessible par trois bagues et trois balais, soit une cage
d’écureuil non accessible, à base de barres conductrices en aluminium. Dans les deux cas, le circuit
rotorique est mis en court-circuit en étoile ou en triangle (par des anneaux ou un rhéostat).

Représentation des trois phases statoriques du


moteur à courant alternatifs

Machine asynchrone avec rotor à cage


d'écureuil

Rotor à cage d'écureuil pour machine


asynchrone

Page 28
Principe de fonctionnement

Le stator crée un champ tournant au synchronisme (en rad/s) qui induit au rotor un système
triphasé de courants, créant à leur tour un champ tournant à . Le champ tournant résultant (du
stator et du rotor) et les courants triphasés génèrent un couple électromagnétique qui entraîne le rotor
à une vitesse (loi de Lenz). On change le sens de rotation en permutant deux phases.

Symboles et conventions

Rotor bobiné Rotor à cage

Symboles et conventions

Le glissement
Le rotor tourne à la fréquence de rotation n, il tourne moins vite que le champ tournant qui lui tourne à
la fréquence de rotation ns. La différence entre ces deux fréquences de rotation est donnée par la
relation :

La fréquence de rotation du glissement en tours par seconde [tr/.s]

On appelle glissement d'un moteur asynchrone le rapport de la fréquence de glissement à la fréquence


de synchronisme :

g Le glissement du moteur asynchrone en pourcentage [sans unités]

: vitesse de synchronisme en rad/s et tr/s ou tr/min ; : vitesse de rotation du rotor ; 0 < g ≤ 1 : g = 1


(moteur à l’arrêt) et g ≈ 0 (à vide).

Page 29
La plaque signalétique
La plaque signalétique d’un moteur asynchrone est la carte d’identité du moteur délivrée et certifiée par
le constructeur. Elle contient donc les caractéristiques nominales électriques du moteur.

– Le couplage
Les enroulements statoriques sont libres de couplage (Figure 14). Chacune est accessible par ses deux
bornes de connexion.

Figure 14 : Plaque à bornes statorique.


La disposition physique en deux rangées de trois bornes permet d’effectuer de manière aisée le
couplage des enroulements : interconnexion de X, Y et Z et alimentation par U, V et W en étoile (Figure
15) ou interconnexion et alimentation par les liaisons U-Z, V-X et W-Y pour le couplagetriangle (Figure
16). C’est aussi ce repérage qui est noté sur le symbole de la machine (Figure 17).

Figure 15 : Couplage étoile Figure 16 : Couplage triangle. Figure 17 : Symbole.

Page 30
Schéma équivalent simplifié
La machine asynchrone est finalement constituée de deux ensembles de bobinages triphasés enroulés
sur le même circuit magnétique. Par analogie, on peut alors considérer qu’elle est équivalente, à l’arrêt,
à un transformateur triphasé. On représente sur la figure 6.1 le schéma de principe correspondant ainsi
que le schéma monophasé équivalent obtenu à partir de l’analogie avec un transformateur.

Figure 6.1 Schéma de principe de la machine asynchrone et schéma monophasé équivalent.

On note sur ce schéma les éléments d’imperfection classiques : résistances séries des bobinages
primaires et secondaires, idem pour les inductances de fuites. Par contre, on représente le
transformateur équivalent comme une simple inductance mutuelle entre le primaire et le secondaire.
Il faut bien noter que, lorsque la machine tourne, les fréquences des courants et des tensions au
primaire (c’est-à-dire au stator) et au secondaire du transformateur équivalent ne sont pas les mêmes.
En pratique, pour construire un schéma équivalent final simplifié, on divise l’équation de maille
secondaire par la grandeur g, ce qui fait apparaître une inductance de fuite équivalente à la fréquence f.
Les fréquences du primaire et du secondaire étant alors identiques grâce à cette manipulation, on
ramène les éléments d’imperfection au primaire du transformateur. On retiendra donc le schéma
monophasé équivalent simplifié représenté sur la figure 6.2 (les étapes intermédiaires n’ayant pas été
développées ici).

R1 : résistance du stator ; L1 et RF : bobine


à noyau de fer ; : inductance de fuite ;
R2/g : résistance fictive représentant la
puissance transmise, R2 étant la résistance
du
rotor ramenée au stator.

Figure 6.2 Schéma équivalent monophasé simplifié de la machine asynchrone.


Remarques :
– On ramène les éléments du rotor au stator en les divisant par m², m étant le rapport de
transformation par phase, rotor ouvert.
– Comme PTr = PM + pJr, on fait parfois apparaître la résistance du rotor ramenée au stator en
décomposant la résistance fictive :

Page 31
Cela permet de dissocier les pertes joules (dissipées dans R2) de la puissance mécanique (dissipée dans
(1 − g)R2/g).
BILAN DES PUISSANCES – RENDEMENT
Le bilan, peut être résumé à l’aide schéma suivant :

Pjr = Ptr - Pméca = Cem.( s - r) = Cem. s.( s - r)/ s = g.Ptr = Pjr

Avec :
 Pu, Cu : puissance utile, couple utile
 Pem, Cem : puissance électromagnétique, couple électromagnétique
 Pjr : pertes joules rotoriques

Ce résultat indique que le moteur asynchrone transmet intégralement le couple électromagnétique sur
son arbre

• Moment du couple électromagnétique.


D’après le modèle de la Fig. 41.6 et en négligeant la chute de tension aux bornes de R1, on montre que :

La pulsation des courants rotoriques est :

Cem est maximal lorsque sa dérivée par rapport à g s'annule, c'est à dire (après
calcul) pour :

Page 32
L’allure de TEm en fonction de g ou de n, à tension et fréquence constantes, est représentée Fig. 41.7.
– Le moment du couple électromagnétique n’étant pas nul au démarrage, le moteur peut démarrer seul.
– A glissement fixé, TEm = KV²Eff
– Dans la zone de fonctionnement, TEm ≈ kg soit TEm ≈ −an + b. La variation est sensiblement linéaire.
– Le maximum est indépendant de R2 et a lieu pour gM = R2/ ( ).

Ce résultat montre qu'il est possible d'obtenir le couple maximal, pour différentes vitesses de rotation,
à condition que le rapport tension d'alimentation / fréquence de la tension soit constant ( U / f
constant).

• Caractéristiques TU(n) et I(n) (Fig. 41.8)


– Le courant au démarrage est élevé.
– Le courant à vide n’est pas négligeable.

Fig. 41.8 Caractéristiques de couple et d’intensité

Démarrage d'un moteur asynchrone


Lors de la mise sous tension d'un moteur asynchrone, celui-ci provoque un fort appel de courant qui
peut provoquer des chutes de tension importantes dans une installation électrique. Pour ces raisons en
autres, il faut parfois effectuer un démarrage différent du démarrage direct.
Il est donc logique de limiter le courant pendant le démarrage à une valeur acceptable. Mais si l'on
limite le courant, on limite du fait la tension (dans certain cas seulement).
Le démarrage direct

Page 33
C'est le mode de démarrage le plus simple. Le moteur démarre sur ses caractéristiques "naturelles". Au
démarrage, le moteur se compose comme un transformateur dont le secondaire (rotor) est presque en
court-circuit, d'où la pointe de courant au démarrage.
Ce type de démarrage est réservé aux moteurs de faible puissance devant celle du réseau, ne
nécessitant pas une mise en vitesse progressive. Le couple est énergique, l'appel de courant est
important ( 5 à 8 fois le courant nominal ).

Malgré les avantages qu'il présente (simplicité de l'appareillage, démarrage rapide, coût faible), le
démarrage direct convient dans les cas ou :

 La puissance du moteur est faible par rapport à la puissance du réseau (dimension du câble)
 La machine à entraîner ne nécessité pas de mise en rotation progressive et peut accepter une
mise en rotation rapide
 Le couple de démarrage doit être élevé
Ce démarrage ne convient pas si

 Le réseau ne peut accepter de chute de tension


 La machine entraînée ne peut accepter les à-coups mécaniques brutaux
 Le confort et la sécurité des usagers sont mis en cause (escalier mécanique)

4-Démarrage étoile triangle


Ce type de démarrage est réservé aux machines démarrant à vide ou dont le couple résistant est
faible. L'intensité de démarrage est divisée par 3, mais le couple de démarrage aussi (proportionnel au
carré de la tension d'alimentation des enroulements).

Page 34
0
0 Ordre de marche

1 KM2 KM1
0 Temporisation

2 KM1
0 Ouverture de KM2

3 KM1 KM3
0
Ordre d’arrêt

Lors du couplage étoile, chaque enroulement est alimenté sous une tension 3 fois plus faible, de ce fait,
le courant et le couple sont divisés par 3.
Lorsque les caractéristiques courant ou couple sont admissibles, on passe au couplage triangle. Le
passage du couplage étoile au couplage triangle n'étant pas instantané, le courant est coupé pendant 30
à 50 ms environ. Cette coupure du courant provoque une démagnétisation du circuit magnétique. Lors
de la fermeture du contacteur triangle, une pointe de courant réapparaît brève mais importante
(magnétisation du moteur).
Démarrage statorique
Ce type de démarrage a des caractéristiques comparables au démarrage étoile - triangle.
Il n'y a pas de coupure de l'alimentation du moteur entre les deux temps de démarrage.

Page 35
0
0 Ordre de marche

1 KM1
0 Temporisation

2 KM1 KM2
0 Ouverture d’arrêt

6-Tension réduite par auto-transformateur


Dans le démarrage par autotransformateur, on effectue le même type que le démarrage étoile triangle
(on a en plus le choix du rapport des tensions en choisissant le rapport de transformation) mais les
phénomènes transitoires du démarrage étoile triangle (pointe de courant au passage triangle, ne vont
plus exister car le courant n'est jamais coupé).
Dans un premier temps, on démarre le moteur sur un autotransformateur couplé en étoile. De ce fait, le
moteur est alimenté sous une tension réduite réglable. Avant de passer en pleine tension, on ouvre le
couplage étoile de l'autotransformateur, ce qui met en place des inductances sur chaque ligne limitant
un peu la pointe et presque aussitôt, on court-circuite ces inductances pour coupler le moteur
directement au réseau.

0
0 Ordre de marche

1 KM1 KM3
0 Temporisation 1
Id = 1,7 à 4 In
Cd = 0,5 à 0,85 Cn 2 KM1
0 Temporisation 2

3 KM1 KM2
0
Ordre d’arrêt

Ce mode de démarrage est surtout utilisé pour les fortes puissances (> 100 kW) et conduit à coût de
l’installation relativement élevé, surtout pour la conception de l'autotransformateur.
Démarrage rotorique

Dans tous les démarreurs précédents, nous n'avons utilisé que des moteurs à cage d'écureuil. Pour ce
démarreur, nous avons besoin d'avoir accès au conducteur rotorique. Le fait de rajouter des résistances

Page 36
au rotor provoque une limitation de la pointe de courant au démarrage. En plus, il a l'avantage, si les
résistances sont bien choisit, de démarrer avec le couple maximal du moteur.

avec :

Le couple ne dépend que du rapport R2/g.

Cmax et Cmin sont fixés par le cahier des charges, g2 et g3 sont déterminés sur la caractéristique
" naturelle " du moteur. Connaissant la valeur de la résistance du bobinage rotorique r, on détermine les
valeurs des résistances de démarrage R et R'.

8-Les démarreurs électroniques


Ils permettent un démarrage progressif des moteurs, ils remplacent les démarreurs à technologie
électromagnétique cité dans les précédents paragraphes.
 constitution :
Les démarreurs sont constitués d’un gradateur
A triphasée à angle de phase

Page 37
 Principe de fonctionnement : U rampe
- La tension du réseau d’alimentation est appliquée
progressivement au stator du moteur. U rampe
- La variation de la tension statorique est obtenue par
la variation continue de l’angle  de retard à max
l’amorçage des thyristors du gradateur. t
0
- La consigne de démarrage permet de régler la pente td
d’un signal en forme de « rampe ». Cette consigne est 
étalonnée en secondes.
- A la fin du démarrage, le stator du moteur est sous 180°
tension nominale, les thyristors sont alors en pleine
conduction.
- Le phénomène inverse se produit lors d’un arrêt t
progressif contrôlé. La consigne de décélération 0
permet de faire évoluer l’angle  des thyristors de 0° à
180° donc Umoteur de Un à 0 U stator
- Pour une charge donnée, le réglage de la pente
permet de faire varier la durée de démarrage, donc le Un
temps de mise en vitesse progressive de l’association
moteur+charge
t
0

Page 38
Tableau récapitulatif
Démarrage direct Démarrage étoile Démarrage Démarrage par auto Démarrage Démarreur
triangle statorique transformateur rotorique électronique
Courant de
démarrage 100% 33% 50% 40/65/80% 70% 150 à 750%

Surcharge en
ligne 4 à 8 In 1.3 à 1.6 In 4.5 In 1.7 à 4 In <2.5 In

Couple en %
10 à50%
de Cd 100% 33% 50% 40/65/80%
(50 à 100% en 100ms)

Couple initiale
au démarrage 0.6à 1.5 Cn 0.2 à 0.5 Cn 0.6 à 0.85 Cn 0.4 à 0.85 Cn 0.4 à 0.85 Cn <2.5 Cn

commande T.O.R T.O.R 1 cran fixe 3 crans fixe De 1 à 5 crans électroniques


avantages - démarreur simple -économiques -possibilités de -bon rapport -très bon rapport -Démarrage sans à coup
et économique -bon rapport réglages des valeurs couple/courant couple/courant -montée progressive en
-couple au couple/courant au démarrage - possibilités de -possibilité de réglage vitesse
démarrage important - réglages des valeurs au des valeurs au -limitation de l’appel de
démarrage démarrage courant au démarrage
inconvénients -pointe de courant -couple de -faible réduction de -nécessite un auto -moteur à bague plus -prix
très importante démarrage faible la pointe de courant transformateur onéreux
-démarrage brutal -coupure au démarrage onéreux
d’alimentation au -nécessite des -présente des risques
changement de résistances de réseau perturbé
couplage volumineuses
-moteur 6 bornes

Page 39
RÉGLAGE DE LA VITESSE
La pulsation du rotor d'un moteur asynchrone est :

avec
g : glissement,p : nombre de paires de pôles, : pulsation du rotor (en rd/s), s : pulsation de
synchronisme(en rd/s),f : fréquence de la tension (Hz) ; : pulsation de la tension (rd/s)
Le réglage de la vitesse de rotation du moteur peut donc être obtenu par :
Action sur le nombre de paires de pôles
 machines à bobinage primaire unique (couplage d'enroulements du type Dahlander)
 machines à plusieurs bobinages primaires (machines à enroulements séparés)

Action sur la fréquence de la tension d'alimentation statorique


 convertisseurs de fréquence électromécaniques (gros alternateur pilotant plusieurs moteurs
asynchrones tournant à la même vitesse)
 convertisseurs statiques (onduleurs de courant, de tension, M.L.I, contrôle vectoriel de flux,
cycloconvertisseurs)

Action sur le glissement


 action sur la tension d'alimentation statorique (autotransformateur, gradateur)
 rhéostat de glissement au rotor
 cascade de récupération (cascade hyposynchrone)
Action sur le nombre de paires de pôles

Couplage d'enroulements (moteur de type Dahlander)


Principe : ce type de moteur possède 2 bobinages distincts par phase, qui peuvent être couplés en série
(4 pôles) ou en parallèle (2 pôles).

La vitesse de synchronisme varie donc dans le rapport 2 et la grande vitesse correspond au couplage
parallèle

On admet que :

avec

Couplage série - étoile (petite vitesse) / parallèle - étoile (grande vitesse)


Ce type de couplage convient bien à une charge dont le couple est constant (treuil)
Couplage série - triangle (petite vitesse) / parallèle - étoile (grande vitesse)

Ce type de couplage convient lorsque la machine entraînée travaille à puissance constante


Remarque : les connexions externes de la plaque à borne sont les mêmes pour les deux types de
couplage précédents
Action sur la fréquence de la tension statorique
Le convertisseur statique de type " onduleur " permet un fonctionnement du moteur avec un couple
maximal, par action simultanée sur la fréquence et sur l'amplitude de la tension statorique, avec
conservation du rapport U/f

Page 41
Convertisseur à onde de courant

Le convertisseur R fait varier la valeur moyenne de la tension Ur. Le convertisseur O change la fréquence
de la tension statorique. Les condensateurs assurent le blocage forcé des thyristors. Les diodes évitent la
décharge des condensateurs dans les phases du moteur. Une petite inductance (non représentée) en
série avec chaque thyristor limite les di/dt. Le courant circulant dans l'inductance L est fortement lissé.
L'inversion de la séquence de commande des thyristors permet l'inversion du sens de rotation du
moteur. Le freinage par récupération a lieu lorsque la fréquence de rotation du moteur est supérieure à
la fréquence de synchronisme : O fonctionne alors en redresseur et R en onduleur assisté.

Convertisseur à onde de tension

Page 42
Le filtre L-C, associé au pont redresseur à diodes constitue une source de tension. L'onduleur à
transistors génère une succession d'impulsions de tension, de largeurs variables (M.L.I). Le moteur,
inductif par nature, lisse le courant. Ce dernier est pratiquement sinusoïdal.
Cycloconvertisseur
C'est un convertisseur de fréquence, dont la fréquence de sortie est faible devant celle du réseau
d'alimentation (1/3 maximum). Le montage complet nécessite 36 thyristor pour une machine triphasée.
Etude simplifiée pour une phase du moteur :

Action sur le glissement


Gradateur
L' action se fait sur la tension statorique.

Page 43
Du fait de sa faible plage de variation de vitesse sur moteur à cage standard, le gradateur statorique est
surtout utilisé comme procédé de démarrage sur des machines dont le couple résistant est de type
parabolique.
Rhéostat de glissement rotorique
Cette technique est utilisée sur moteur à rotor bobiné.

Le couple peut être maximal dans toute la plage de variation de vitesse, mais les pertes dans le rhéostat
rotorique sont d'autant plus importantes que la vitesse du moteur est faible.

Cascade hyposynchrone
Cette technique est utilisée sur moteur à rotor bobiné.

Page 44
Le transformateur est choisi avec un rapport de transformation permettant le glissement maximal
souhaité.
La récupération de l'énergie rotorique assure un excellent rendement, voisin de celui du moteur seul.
Le facteur de puissance de la cascade est plus faible que celui du moteur seul et il y a nécessité de le
relever avec une batterie de condensateurs.
La cascade ne peut démarrer seule : il est nécessaire de prévoir un dispositif annexe de démarrage par
résistances rotoriques.

Page 45
41.6.2 Freinage
Il existe plusieurs possibilités suivant le type de charge entraînée. Citons :
• Freinage hypersynchrone. En vertu de la loi de Lenz, si on entraîne la machine au-delà du
synchronisme, le champ tournant résultant s’oppose à cette survitesse et la machine est freinée. Si la
fréquence d’alimentation est fixe, la vitesse du champ tournant est fixe, donc ce type de freinage ne
permet pas l’arrêt de la machine.En revanche, alimenté par un convertisseur de fréquence fournissant
au moteur une fréquence progressivement décroissante, le champ tournant ralentit et le rotor
également.
• Freinage à contre-courant. Il consiste à inverser deux phases
d’alimentation.Dans ce cas, le sens de rotation du champ tournant
s’inverse, et le moteur freine.
Lors du freinage, il y a ouverture de KM1 puis fermeture de KM2 :
le moteur est alimenté par un champ statorique inverse.
les pointes de courant sont très importantes et il est conseillé
d'insérer un jeu de résistances pour limiter ce courant.
KM2 doit s'ouvrir dès l'arrêt du moteur, pour éviter un redémarrage
en sens inverse : il est donc nécessaire de prévoir
un capteur détectant l'absence de rotation (capteur centrifuge).

Freinage par injection de courant continu


Au moment du freinage, KM1 s'ouvre puis KM2 se ferme.
Un courant continu est envoyé dans le stator.
Le moteur se comporte comme un alternateur dont l'inducteur
est constitué par le stator, l'induit par le rotor en court – circuit ;
ce qui produit un flux constant, lequel engendre des courant
induits dans le rotor qui est alors freiné (loi de Lenz).

Moteur frein
Le moteur est muni d'un frein électromagnétique
à disque monté du côté opposé à l'arbre de sortie.
En l'absence de courant (ouverture de KM1 ou coupure du réseau),
un ressort de rappel permet d'assurer le freinage.
C'est un élément important de sécurité, en particulier dans
les applications de levage.

Page 46
2.3 Comparaison entres les différents types de moteurs :

Avantage Inconvénients Applications


Couple élevé au Dissipation d’énergie Haute précision
démarrage (au rotor) difficile à évacuer (robotique, etc.)
Moteur à courant

• Contrôle du couple • Collecteur : • Besoin d’un couple élevé


et de la - Coût élevé à l’arrêt (engins de levages,
vitesse indépendants - Complexité de fabrication etc.)
continu

• Vitesse de rotation - Entretien nécessaire • Véhicules automobiles,


stable et o - Durée de vie limitée  traction ferroviaire
 précise
Pas de collecteur  Fonctionnement en boucle Fortes puissances avec
• Dissipation fermée rotor bobiné (traction ferroviaire,
d’énergie  Commande électronique propulsion marine,
(au stator) bien complexe et coûteuse etc.)
évacuée  Coût élevé • Précision avec rotor à
• Rendement très aimant (robotique, entraînement
Moteur synchrone

élevé d’axes de machines -


• Faible inertie outils, appareils médicaux,
• Durée de vie élevée  etc.)
• Vitesse élevée
 (pour les moteurs
brushless)
Robustesse, fiabilité Inertie élevée Traction ferroviaire (TGV
• Pas de collecteur • Commande électronique Transmanche)
• Peu d’entretien complexe en variation • Pratiquement pour toutes
• Durée de vie élevée de vitesse les applications à vitesse
• Coût faible • Rendement plus faible constante
Moteur asynchrone

• Couple non nul au qu’un moteur synchrone • Applications à dynamique


démarrage • Difficulté de fonctionnement faible (pompes, enrouleurs,
• Pilotage de la  à faible vitesse  ventilateurs, etc.)
vitesse en
boucle ouverte avec
un fonctionnement
 stable

Page 47
Le Transformateur
Rôle
Le transformateur est un convertisseur statique (pas de pièce en mouvement). Il transforme une
tension sinusoïdale en une autre tension sinusoïdale de valeur efficace différente.
Symbole

Transformateur monophasé Transformateur triphasé


Transformateurs monophasés

Il est constitué de 2 enroulements placés sur un


circuit magnétique fermé :
• Le primaire est alimenté par le réseau et se
comporte comme un récepteur. Il crée un
champ et un
flux magnétique (Φ(t) alternatif) dans le circuit
magnétique feuilleté.
• Le secondaire est soumis à la variation de ce
flux, il est le siège d'une f.é.m. induite due à la
loi de Lenz et alimente la charge.

1.2 Principe de fonctionnement


Loi de Faraday : une variation de flux à travers une spire créer une f.é.m. e. Inversement une
f.é.m. e dans une spire crée une variation de flux à travers celle-ci.
1.2.2 Flux magnétique
Pour un transformateur parfait L’enroulement du primaire, formé de N1 spires, est le siège d’une f.é.m.
:
u1 est sinusoïdal; Posons √

√ √
D’où :

Le flux étant défini par la relation


où est le champ magnétique à travers les spires et s la section (supposée constantes) du circuit
magnétique.

√ ̂ √
Soit posons :

̂ la valeur maximum du champ magnétique .


Comme =2 f, nous obtenons l’expression de la valeur efficace U1 :
U1=4,44N1 fs ̂ C’est la formule de Boucherot.

Page 48
B (champ magnétique ) en Tesla , S (section de fer ) en m2 et f (fréquence ) en Hz
1.2.3 Relation entre les tensions
Pour un transformateur parfait tout le flux crée par l’enroulement primaire traverse l’enroulement
secondaire. Parfait : il n’y a aucune perte ; le rendement est de 100%

m est le rapport de transformation. Les tensions u1 et u2 sont en opposition de phase.


si m > 1, le transformateur et élévateur de tension ;
si m < 1, le transformateur est abaisseur de tension.
Puissance active
Puissance réactive
Puissance apparente

Transformateur réel
La magnétisation du circuit magnétique crée des pertes par hystérésis et par courant de Foucault
appelées pertes magnétiques ou pertes dans le fer.
Un essai à vide(pas de charge, I2=0) permet de mesurer les pertes fer (les pertes joules à vide étant
négligeables (Pjv<<) P10=Pfer
Cet essai permet de déterminer Le rapport de transformation

Les enroulements du transformateur présentent des résistances r1 et r2 qui créent des pertes joules :
Pj=r²1 I²1 + r2 I²2 = RsI²2
En court circuit sous tension réduite, les pertes fer sont négligeables (pfer = kB2~ kU²1cc
<<<Pfer U1n car U1cc<<<U1n ) P1cc = Pj (pour les mêmes courants).

Pj1 Pj2

Puissance Puissance
Circuit Secondaire
Absorbé primaire électrique utile
primaire magnétique
secondaire

Fig. 2.6 Arbre des puissances

Pertes Puissance active


Puissance active
ferromagnétique s é
é Pfer Puissance apparente
Puissance apparente

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LE TRANSFORMATEUR TRIPHASE
ORGANISATION
Un transformateur triphasé peut être constitué :
soit par l'association de trois transformateurs monophasés identiques,
soit en bobinant les enroulements sur trois colonnes d'un circuit magnétique commun.
C'est le plus souvent, la deuxième solution qui est retenue car offrant, sur le plan de la construction,
un prix de revient plus faible. Culasse supérieure
2. Constitution
2.1. Circuit magnétique
Le circuit magnétique canalise le flux magnétique.
Il est constitué d’un empilage de tôles. Ces tôles sont :
· Isolées entre elles par oxydation (diminutions des pertes
par courant de Foucault) ;
· à cristaux orientés (diminution des pertes par hystérésis) ; Culasse inférieure
· assemblées en alterné pour limiter l’entrefer (réductions des fuites magnétiques).
2.2. Circuit électrique
Il comprend les enroulements primaires et secondaires ainsi que les éléments permettant les
connexions avec les circuits extérieurs. Pour les transformateurs triphasés, il y a 3 enroulements
primaires et 3 enroulements secondaires.
REPÉRAGE DE LA PLAQUE À BORNES
Les bornes HT sont repérées par les lettres capitales A, B et C
et les bornes BT par les minuscules a, b et c.
Dans le cas où le neutre est disponible et distribué, on trouve une borne supplémentaire.
COUPLAGE DES ENROULEMENTS
Sur chacune des colonnes sont disposés un enroulement primaire et un enroulement secondaire.
Comme tous les récepteurs triphasés, le primaire d’un transformateur peut avoir ses enroulements
couplés en étoile ou en triangle.
De la même façon, les bobines secondaires pourront être connectées en étoile, en triangle ou en zig-
zag.
Remarque :
Le couplage zig-zag est obtenu en divisant les trois bobines d’un enroulement en six bobines. Pour
avoir une phase, on met en série deux demi-bobines prises sur des colonnes différentes en sens
inverse Couplages
Chaque mode de couplage est symbolisé par une lettre :
étoile : Y ou y; triangle: D ou d; Zigzag : z Etoile Y Triangle D Zig-zag Z
Il en résulte six combinaisons possibles de
couplage :
Coté HT
Y D
Y-y ou Y-d ou Y-z ou D-y ou D-d ou D-z Coté BT y d z
Choix du couplage
Il s’effectuera à partir de nombreux critères ; citons quelques règles générales :
- Dimensionnement des enroulements :

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Aux très hautes tensions, on aura intérêt à choisir un couplage étoile pour que chaque bobine n'ait à
supporter que : V= U / √3
Pour les très forts courants, on préférera le montage triangle où chaque enroulement n'est parcouru
que par un courant d'intensité : J = I / √3
- Fonctionnement déséquilibré :
Aux faibles déséquilibres (I neutre ≤ 10%.I ligne), primaire et secondaire seront couplés en étoile avec
conducteurs neutres;
Si le déséquilibre est plus important, le primaire restera en étoile mais le secondaire sera connecté en
zigzag ;
Si le déséquilibre et la puissance sont importants, on utilisera un montage triangle-étoile pour
économiser du cuivre au secondaire.
RENDEMENT
Quel que soit le couplage retenu, le rendement du transformateur triphasé est :
avec : √

Plaque signalétique d’un transformateur triphasé

 3 Phase(s) : Nombre de phase du transformateur


 50 Hz : Fréquence nominale d'utilisation du transformateur
 Refroid. AN : Type de refroidissement du transformateur
o ONAN : circulation huile naturelle (ON) + circulation air naturelle (AN)
o ONAF : circulation huile naturelle (ON) + circulation air forcée (AF)
 Classe therm : classe thermique d'isolation : définit la limite maximale que peuvent supporter
l'isolants des enroulements
 N° 753301-01 : Numéro de série
 Année 2002 : Année de construction
 1000 kVA : Puissance apparente nominale
 Ucc : 6 % : Tension de court-circuit
 Couplage Dyn11 : couplage des enroulements du transformateur
 IK : indice de protection contre les chocs
 IP 00 : indice de protection contre l'eau et la poussière

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 Haute tension : Valeur des tensions nominales primaires possible
 Basse tension : Valeur de la tension nominale et du courant nominal secondaire
 Niveau d'isolement : tension maximale entre enroulement et masse et entre enrouleme
 INDICE HORAIRE DE COUPLAGE
Définition
Les conditions de couplage des enroulements primaires et secondaires ont aussi pour effet d’introduire
un déphasage entre des
tensions primaires et secondaires et homologues, c’est à dire apparaissant entre les bornes désignées
par des mêmes lettres (VA ,
Va) ou (UAB , Uab). Cette valeur correspond aux intervalles horaires d'une horloge.
En pratique, le déphasage θ obtenu est toujours un multiple entier de 30°.
θ = retard d’une tension BT sur son homologue HT.
L’indice horaire I est : I = θ / 30° 0 ≤ I ≤ 11 (entier)
Le vecteur haute tension VAN, positionné à douze heures, étant pris comme origine, l'indice horaire
correspondra à l'angle  formé par ce vecteur et le vecteur basse tension Van.
 
(Van,VAN)
k 
avec 6 VAN

Van

a b c n
A B C

Van
VAN
5h

Couplage D-y avec


point neutre artificielle coté HT Exemple de couplage horaire 5 heures
( = 150°) (530°=150°)

7. Groupes d’indices horaires


En pratique, on peut aisément modifier l'indice horaire d'un transformateur en effectuant une
permutation circulaire des lettres affectées aux bornes : toute permutation correspond à une
augmentation ou à une diminution de 4 de la valeur de l'indice horaire.
On pourra donc coupler en parallèle sans difficulté des transformateurs dont les indices diffèrent de
±4.

Groupe Indices Couplages

I 0 , 4 , 8 Yy Dd Dz

II 2 , 6 , 10 Yy Dd Dz

III 1 , 5 Dy Yz Yd

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IV 7 , 11 Dy Yz Yd

Recherche de l'indice.
Nous nous proposons de tracer le graphique des tensions pour vérifier l'indice horaire de ce
transformateur en considérant que le sens d'enroulement des bobines primaire et secondaire est
identique.
Le vecteur tension VAN est pris comme origine et positionné à 12 heures ; on construit alors les vecteurs
UAB, UBC, UCA.
Il suffit ensuite de construire les tensions secondaires en remarquant que les tensions, aux bornes
d'enroulements appartenant au même noyau, sont en concordance de phase ou en opposition de
phase.
Dans notre exemple, la tension Van, est en concordance de phase avec la tension UAB.
Le graphique montre que le vecteur tension Van, est bien positionné à 11 heures
( = 1130 = 330°).

11h
UAB

a VAN

UCA Van
b

c
UBC

Diagramme des tensions d’un


transformateur (Dy11)

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