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• de son ouvrage, vers la vie de Racine, Mauron découvre que le goût de celui-ci pour le

théâtre s’est heurté à sa condamnation par Port-Royal, qui a élevé le poète, orphelin de
mère. » Ibid., p. 48.
Les étapes de la psychocritique
1) « Isoler un type du texte. » Notons qu’il y a des textes dont on ne peut pas appliquer
cette théorie. Dans des récits, il y a des contenus latents qui demandent une analyse.
Lacan parle « de la motérialité » : mot devient une matière.
2) « Étudier les rêves dans le texte ou les textes. » Cette étude permettra de créer de
réseaux de signification : essayer de trouver de connexions. « On ne peut pas
comprendre le détail que par l’ensemble. »
*Chaque méthode critique est applicable à un type de texte. L’œuvre de Zola demande,
par exemple, une approche marxiste.
3) Freud à travers les fantasmes et les délires des personnages retrouve/ repère la
motivation érotique qui a favorisé l’écriture. Les fantasmes sont les désirs manqués et qui
se réalisent dans le rêve. La psychanalyse joue sur les connotations.
4) « Freud place dans l’ensemble du récit les rêves du héros et applique la séance de
l’interprétation des rêves. »
5) La cinquième étape concerne l’étude de la biographie de l’auteur pour vérifier cette
motivation érotique qui a favorisé l’écriture.
6) Le manque des détails concernant la biographie de l’auteur vouera l’interprétation à
l’échec.
7) « Chaque unité onirique dérive d’impression de souvenirs et d’associations libres du
rêveur. »
À retenir !
Charles Mauron - qui a développé la psychocritique - s’est inspiré de Freud. Il a instauré entre
la vie et l’œuvre un type de causalité tout autre que celui qu’avait établi la critique
biographique. Elles communiquent l’une avec l’autre par des voies « largement inconscientes
», à travers des fantasmes. Les petits détails apparemment insignifiants pourront expliquer
l’œuvre d’art.
L’œuvre d’art, selon Mauron, manifeste la continuité d’un drame inconscient que la vie
masque.
La critique sociologique
Inspirée des travaux de Marx en tant que sociologue, la critique sociologique ne sépare pas la
littérature de son contexte social, car la première est un produit du deuxième. Marx appelle la
littérature « superstructure » et la société « infrastructure ». Pour lui, la littérature ne peut pas
survivre et subsister sans contexte social, car elle est le miroir qui reflète la société. Et puisque
l’auteur est un produit de la société, il en est le seul responsable. Pour comprendre et
expliquer l’œuvre, il faut se référer à son auteur et au contexte qu’il l’a produite. L’auteur
exprime dans son œuvre une « vision du monde. » Notons que le principal représentant de la

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sociologie de la littérature en France est Lucien Goldmann. Celui-ci définit cette vision
comme « l’ensemble des aspirations, des sentiments et des idées qui réunit les membres d’un
groupe (le plus souvent,

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