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Chargé de Matière
Faculté des sciences et de technologie
Pr.Toufouti.R
Département de Génie Electrique
Première Année Master en Electrotechnique
Modélisation des Machines Electriques
2.1. Le stator
Le stator de la Machine Asynchrone est constitué de tôles d’acier dans lesquelles sont placés les
bobinages statoriques. Ces tôles sont habituellement recouvertes de vernis pour limiter l’effet des
courants de Foucault. Au final, elles sont assemblées les unes aux autres à l’aide de boulons ou de
soudures pour former le circuit magnétique statorique.
Une fois l’assemblage terminé, les enroulements statoriques sont placés dans les encoches prévues à
cet effet. Ces enroulements insérés peuvent être imbriqués, ondulés ou encore concentriques.
L’enroulement concentrique est très souvent utilisé lorsque le bobinage de la Machine Asynchrone est
effectué mécaniquement. Pour les grosses machines, les enroulements sont faits de méplats de cuivre de
différentes sections insérés directement dans les encoches.
.
φra = Lr I ra + M r I rb + M r I rc + M rs I sa + M rs I sb + M rs I sc
φrb = M r I sa + Lr I rb + M r I sc + M rs I sa + M rs I sb + M rs I sc (4)
φc = M I + M I + L I + M I + M I + M I
r sa r sb s sc rs sa rs sb rs sc
En mettant (5) et (6) dans, respectivement, (1) et (2), nous obtenons les deux expressions suivantes :
d [I ] d
[Vs ] = [Rs ][I s ] + [Lss ] s + {[M sr ][I r ]} (10)
dt dt
d [I ] d
[0] = [Rr ][I r ] + [Lrr ] r +
dt dt
{ }
[M sr ]t [I s ] (11)
Cette mise en équation aboutit à des équations différentielles à coefficients variables ((10) et (11)).
L’étude analytique du comportement du système est alors relativement laborieuse, vu le grand nombre
de variables. On utilise alors des transformations mathématiques qui permettent de décrire le
comportement de la machine à l’aide d’équations différentielles à coefficients constants.
Les transformations utilisées doivent conserver la puissance instantanée et la réciprocité des
inductances mutuelles. Ceci permet d’établir une expression du couple électromagnétique dans le repère
correspondant au système transformé et qui reste valable pour la machine réelle. Parmi les
transformations utilisées, on cite celle de Park.
[P −1
(θs)].[Vsdq] = [Rs ][P−1 (θs)].[I sdq ] + d {[P−1 (θs)].[φsdq ]}
dt
(15)
En multipliant les deux termes de l’égalité par [P(θs)] s et en simplifiant, nous trouvons :
[ ]
[Vsdq ] = [Rs ]. I sdq [ ]
+ {φsdq }+ [P(θs )]
d [
d P −1 (θs ) ][ ]
. φsdq (16)
dt dt
Or
dθr
0 I rd d φ rd 0 −
0 R r dt .φ rd
0 = 0 . + +
Rr I rq dt φ rq dθr
φ (20)
0 rq
dt
3.3.3 Application aux équations des flux
Appliquons la transformation de Park (13 et 14) à l’expression (5) :
[P −1
(θs )].[φ sdq ] = [Lss ][P −1 (θs )].[I sdq ] + [M sr ][P −1 (θr )].[I rdq ] (21)
Soit
[φ ] = [P(θs )][. L ].[P (θs )].[I ] + [P(θs )][. M ][P (θr )].[I ]
sdq ss
−1
sdq sr
−1
rdq (22)
Un calcul simple nous donne :
ls − M 0 0
[
[P(θs )][. Lss ]. P (θs ) = 0
−1
] ls − M 0 (23)
0 0 ls − M
Et
Cos (θs − θr − θ ) sin(θs − θr − θ ) 0
[ ][ −13
2
]
[P(θs )]. M sr . P (θr ) = M sr .− sin(θs − θr − θ ) Cos(θs − θr − θ ) 0 (24)
0 0 0
Or, d’après l’égalité (12) , nous pouvons écrire :
1 0 0
−1
[ ][ 3
2
]
[P(θs )]. M sr . P (θr ) = M sr .0 1 0 (24)
0 0 0
dφ
0 = R I + rq + dθr φ
r rq
dt dt
rd
Cependant, nous pouvons simplifier ces équations encore en choisissant un référentiel particulier pour
dq. En effet, trois types de référentiels peuvent être envisagés, à savoir :
• Référentiel lié au stator : caractérisé par θs=0, et par conséquence θr= -θ Le système d’équations (28)
devient alors :
dφ sd
Vsd = Rs I sd + dt
dφ sq
V
sq = R I
s sq +
dt
(30)
0 = R I + dφ rd + ω.φ
r rd
dt
rq
dφ
0 = R I + rq − ω.φ
r rq
dt
rd
•Référentiel lié au synchronisme : dans ce cas, la vitesse repère dq est la vitesse du synchronisme ωs
(vitesse du champ tournant), donc dθs/dt=ωs, et dθr/dt=ωs- ω. Le système d’équations (28) devient
alors :
dφ sd
Vsd = Rs I sd + dt − ω s .φ sq
dφ sq
Vsq = Rs I sq + dt + ω s .φ sd
(32)
0 = R I + dφ rd − (ω − ω )φ
r rd
dt
s rq
dφ
0 = R I + rq + (ω − ω ).φ
r rq s rd
dt
C’est dans ce référentiel que nous allons travailler par la suite. L’avantage d’utiliser ce référentiel est
d’avoir des grandeurs constantes en régime permanent. Il est alors plus aisé d’en faire la régulation.
Nous allons utiliser la première méthode. La puissance électrique instantanée fournie aux enroulements
statoriques et rotoriques en fonction des grandeurs d’axes d, q est donnée par l’expression suivante :
Pe = Vsd .I sd + V sq .I sq + Vrd .I rd + Vrq .I rq (33)
En développant cette dernière expression, nous trouvons que la puissance instantanée se décompose en
trois termes : puissance dissipée en pertes Joule, puissance représentant les échanges d’énergie
électromagnétique avec la source, et puissance mécanique :
Pe = Pj + Pem + Pmec (34)
Où :
Pj = Rs .(.I sd2 + I sq2 ) + Rr .(.I rd2 + I rq2 ) (35)
dφ sd dφ sq dφ dφ rq
Pem = .I sd + I sq + I rd rd + I rq (36)
dt dt dt dt
Pmec = ω.(φ rd I rq − φ rq I rd ) (37)
Or la puissance mécanique est reliée au couple électromagnétique par l’expression suivante :
P P
Ce = mec = P. mec (38)
Ω ω
USA2019-2020 8 Pr.Toufouti Riad
En tenant compte des expressions (29), (37) et (38), nous pouvons avoir plusieurs expressions scalaires
du couple électromagnétique toutes égales :
Ce = P.(φ rd I rq − φ rq I rd )
Ce = P.(φ sd I sq − φ sq I sd )
Ce = PLm .(I rd I sq − I rq I sd ) (39)
Ce = P. Lm (φ I − φ I )
Lr
rd sq rq sd
dI L2 L L
sd = 1 V − R + m I + σ .L ω I + m φ + m ω φ
dt σLs sd s L T sd s s sq L T rd L rq
r r r r r
dI L2 L L
1
φ
sq m m m
= V − R + I − σ .L ω I − ω φ +
dt σLs sq s L T sq s s sd L rd L T rq
r r r r r
dφ
rd = Lm I − 1 φ + (ω − ω )φ
sd rd s rq
dt Tr Tr (41)
dφ
rq Lm
I sq − (ωs − ω )φrd − φrq
1
=
dt Tr Tr
dω P 2 Lm
. (φrd I sq − φrq I sd ) − Cr
P
=
dt J Lr J
Où
L2m L2m
σ = 1− est le facteur de dispersion. tr = 1 − est la constante du temps rotorique.
L s Lr Ls Lr
Références bibliographique………… :
[1] Guy. Grellet, Guy. Clerc “Actionneurs électriques”, Editions Eyrolles, 1997.
[2] Jean. Pierre et Jean-Paul Hautier, « Modélisation et commande de la machine asynchrone », collection;
7 électrotechnique; éditions technique, France, 1995.
[3] Jean-Paul Louis « Modélisation des machines électriques en vue de leur commande » Edition Hermes
[4] Guy Sturzer, Eddie Smigiel « Modélisation et commande des moteurs triphasés » Editions Ellipses,
2000.
[5] Toufouti Riad « contribution à la commande directe du couple de la machine asynchrone » thèse
Doctorat science, université de Constantine, 2008.
[6] Toufouti Riad « Cours régime transitoire des machines électriques » 2eme Année Master en
Electrotechnique 2016 .