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1. La vocation
La vocation signifie étymologiquement « l’appel », ce terme désigna à l’origine « la voix de
Dieu » qui prédestine à toute fonction ecclésiastique.
Du domaine religieux, « vocation » passe dans le domaine laïc, se définissant alors comme
l’irrésistible attirance exercée par une carrière à caractère artistique ou social. Comme
précédemment dit, on ne devient pas éducateur uniquement pour gagner sa vie. Un éducateur
est celui qui a fait don de sa personne. Il est un éveilleur d’intelligence parce qu’il travaille
sur l’intelligence de l’élève. L’éducateur est aussi un serviteur d’idéal, parce que son
enseignement est avant tout tourné vers l’avenir du pays, en ce sens que sa mission est de
former l’homme, le citoyen, le producteur de demain.
Ainsi, d’après A. Ferré ce qui caractérise la vocation dans son acception propre « C’est le
don de soi, l’engagement de l’être entier avec toutes les ressources de son intelligence et de
son cœur, toutes ses forces spirituelles et même physiques, de tout son temps dans sa tâche
professionnelle. Avoir la vocation d’un métier c’est dans l’absolu de vouloir ne vivre que
pour lui. »
Pour P. Bernard : « Quiconque aime les enfants ; c’est une véritable vocation, possède, par
surcroît, le goût de l’action réfléchie, ne manquera pas de plaire dans l’enseignement ».
Quant à l’idéal, il consiste à se dévouer pour les enfants. Selon André Ferré : « les meilleurs
enseignants ne sont pas forcément les plus instruits, les plus habiles bien que ces qualités
soient importantes. Il trouve que les meilleurs enseignants sont parmi ceux qui se montrent
dévoués à leur métier, ceux qui ont la vocation enseignante ».
Le salaire que le maître perçoit est légitime, nécessaire pour lui de vivre honnêtement, de
tenir son rang dans la société, mais jamais l’amour d’argent ne doit passer en premier lieu. À
ce titre Poitrinal affirmait : « votre premier souci est-il l’argent et votre règle, le moindre
effort ? Cherchez une autre profession. Mais avez-vous l’amour des enfants et des études,
votre opinion est telle que le but essentiel de la vie n’est pas la richesse et ses vanités et que
le bonheur tient avant tout à des occupations qu’on aime à une œuvre qui vous prend tout
entier et dont on sent la grandeur, n’hésitez pas, faites-vous instituteurs ? »
Ainsi, les signes les plus déterminants de la vocation enseignante sont : l’amour de l’enfance
et de la jeunesse, le goût des études, le besoin de s’extérioriser, le besoin de communiquer, le
besoin de faire profiter autrui à son expérience.
2. Le choix du métier d’éducateur
Le choix du métier est extrêmement important dans la vie d’un homme et surtout quand il
s’agit du métier d’éducateur.
Nous devons être à mesure d’exercer la profession librement choisie car, si elle est exercée à
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contre cœur ou simplement supportée comme une dure nécessité, c’est tout le bonheur de
notre vie qui est compromis.
Pour ce qui est du métier d’éducateur, il suppose un certain nombre de conditions parmi
lesquelles nous avons la vocation (amour de la profession), des aptitudes, physiques,
intellectuelles nécessaires, morales et un amour pour les enfants.