S26 Colloque Adelf–Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S25–S34
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Les systèmes d’informations comme facteurs déterminants
pour la mise en œuvre d’une intelligence territoriale de
santé
R. Benamirouche
Enssea, Alger, Algérie
Introduction.– La croissance rapide des dépenses de santé a engendré des
réflexions sur le système de santé. La planification sanitaire consiste à utiliser au
mieux les ressources existantes pour répondre aux besoins de santé de la
population. Or, l’absence d’information utile rend difficile l’élaboration de
stratégies de santé avec une certaine vision prospective. C’est cet aspect qui
nous a amenés à engager une réflexion sur les systèmes d’information en santé
qui pourraient permettre le contrôle des activités médicales sur le plan des coûts
afin d’éviter une dilution des ressources disponibles pour faire face au besoin de
santé dans un contexte de crise financière. Ce besoin est complexe car il
nécessite de collecter des informations à la fois quantitatives et qualitatives.
Méthodes.– Nous montrons dans notre présentation l’utilité d’un alignement
stratégique des systèmes d’information pour la mise en œuvre d’une
intelligence territoriale de santé. En d’autres termes, il n’est pas possible de
songer à une stratégie de développement optimale de service de santé sans la
modernisation et le rehaussement de la performance.
Résultats.– À cet effet, l’intégration des outils complémentaires d’aide à la
décision est primordiale pour pallier la surabondance d’informations dans le
secteur auprès des hôpitaux. Compte tenu que les données médicales sont
géoréférencées, le système d’information géographique présente un apport aux
collectivités assurant ainsi une meilleure coopération entre les acteurs du même
territoire ou limitrophe dans le cadre des réseaux de soins et de partage
d’information avec une ergonomie entraînant une atténuation de dépenses
parfois inutiles.
Discussion et conclusion.– La médicalisation du système d’information
hospitalier envisage une production d’information sous forme d’indicateurs
servant à la planification sanitaire territoriale et au-delà nationale, et contribue à
l’instauration d’une équité en matière de soins.
doi: 10.1016/j.respe.2011.12.038
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Utilisation du dosage du peptide natriurétique de type B
(BNP) dans le groupe hospitalier Lariboisière–Fernand-
Widal : tendances évolutives et contexte de réalisation
V. Canuel a, D. Logeart b, A. Dozol a, C. Barrière c, J.-M. Launay c, P. Troude a
a
Service de Santé publique et économie de la santé, hôpital Lariboisière,
AP–HP, Paris, France
b
Service de cardiologie, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, France
c
Service de biochimie, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, France
Mots clés : BNP ; Insuffisance cardiaque
Introduction.– Les indications potentielles du dosage du peptide natriurétique
de type B (BNP) se sont développées ces dernières années, mais seules les
indications concernant l’aide au diagnostic d’une insuffisance cardiaque font
actuellement l’objet de recommandations officielles. L’objectif de cette étude
était de décrire l’évolution récente de la consommation du BNP dans le groupe
hospitalier et d’analyser le contexte actuel de réalisation du BNP.
Méthodes.– Le nombre annuel de dosages du BNP a été évalué à partir des
données du service de biochimie. Le contexte de réalisation du BNP a été analysé à
partir des données PMSI. Ont été inclus 1197 séjours comportant au moins un
dosage du BNP lors d’une hospitalisation dans les services les plus prescripteurs du
groupe hospitalier (GH) entre mars et juin 2010 (2245 dosages).
Résultats.– L’augmentation du nombre annuel de dosage du BNP entre 2007 et
2010 est surtout liée à une forte hausse en 2007–2008. Elle ne semble pas liée à
l’augmentation de l’activité globale du GH ou à celle de cardiologie. Sept services
ont été identifiés comme utilisant couramment le BNP : cardiologie, urgences,
réanimations médicale et chirurgicale, gériatrie et services de médecine interne.
Un diagnostic d’IC était retrouvé dans 27 % des séjours et un autre diagnostic
expliquant l’utilisation du BNP (embolie pulmonaire, pathologie
coronarienne. . .) dans 30 % des séjours. Les séjours comportant plus de deux
dosages représentaient 19 % des séjours, mais 44 % du nombre de dosages.
Discussion et conclusion.– Après une augmentation importante en 2008, le
nombre de dosages réalisés annuellement dans le GH tend à se stabiliser.
L’importante utilisation du BNP en réanimation, l’absence fréquente de
contexte clinique en lien avec les indications recommandées ainsi que la
fréquence des séjours comportant plus d’un dosage sont en faveur d’une
diversification d’utilisation de cet examen en pratique courante.
doi: 10.1016/j.respe.2011.12.039
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Qualité du codage des données PMSI-MCO : étude
longitudinale 2006–2010
P. de Mey, M. Mercier, L. Voisin
Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), Lyon, France
Mots clés : Qualité ; PMSI
Introduction.– Les données médicales recueillies dans le cadre du Programme
de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) constituent une source
d’informations fréquemment mobilisée à des fins de planification sanitaire ou
d’analyse épidémiologique. Il convient alors de s’interroger sur la qualité
descriptive des données en termes de cohérence et de niveau de précision. Le
travail mené par l’ATIH avait pour objectif d’évaluer, sur la période 2006–2010,
la qualité descriptive des bases PMSI-MCO.
Méthodes.– La qualité des données PMSI a été évaluée sur la base des
34 critères de jugement du volet « qualité » de l’applicatif DATIM. Ont
notamment été étudiés les modes d’entrée et de sortie, l’âge, le sexe, les
diagnostics et les actes. L’analyse a porté sur l’évolution de la qualité du codage
entre 2006 et 2010 sur les bases nationales PMSI-MCO. Les modifications de
définitions qui ont eu lieu entre 2006 et 2010 ont été prises en compte.
Résultats.– Au vu des références des tests DATIM, la qualité « description »
s’était élevée entre 2006 et 2010 pour une majorité de tests. Cette amélioration
portait sur l’utilisation dans les modes d’entrée et de sortie, sur les cohérences
entre diagnostics, sur la précision du codage (diagnostics et actes) ; le nombre de
groupes homogènes de malades (GHM) en erreur avait diminué. Dans neuf
tests, une aggravation était constatée en particulier pour le codage des
diagnostics reliés et des diagnostics associés.
Discussion et conclusion.– Cette amélioration globale pouvait venir de
plusieurs causes : une amélioration des procédures qualité, des règles plus
claires mieux expliquées ou une meilleure prise en compte de la part des
établissements des alertes aux tests DATIM. Ces améliorations permettent
d’envisager une meilleure précision dans les études utilisant le PMSI.
Cependant des progrès restaient à accomplir sur certains items comme sur le
codage du diagnostic relié ce qui pouvait entraîner un déficit d’information.
doi: 10.1016/j.respe.2011.12.040
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Impact financier de l’optimisation du codage de la
pathologie infectieuse : r^ole de l’infectiologue
M. Djennaoui a, A. Bruandet b, P. Declerck b, B. Guery c, F. Maury b, D. Theis b
a
Département d’information médicale, CHRU de Lille, Lille, France
b
Département d’information médicale, pôle santé publique, pharmacologie et
pharmacie, CHRU de Lille, Lille, France
c
Service des maladies infectieuses, pôle spécialités médicales et gérontologie,
CHRU de Lille, Lille, France
Mots clés : Codage ; Infectiologue ; Valorisation
Introduction.– La tarification à l’activité repose sur un codage complexe et
spécifique ; la précision du codage est essentielle. La pathologie infectieuse est
une pathologie fréquemment rencontrée au sein de l’activité de soin, à laquelle
sont confrontés quasiment tous les services. La difficulté et la méconnaissance