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Catégorie Technique de Type Court

Institut Reine Astrid - MONS

CHAPITRE I

INTRODUCTION À LA
TOPOGRAPHIE

NOTIONS GÉNÉRALES

1ère Bachelier en Construction


INTRODUCTION À LA TOPOGRAPHIE
NOTIONS GÉNÉRALES

TABLE DES MATIÈRES

I NOTIONS GÉNÉRALES 3
I.1 LES SCIENCES TOPOGRAPHIQUES 3
I.1.1 La cartographie 3
I.1.2 La géodésie et la topographie 3
I.1.3 La topométrie 4
I.2 LES DONNÉES DE BASE 5
I.2.1 Forme de la Terre 5
I.2.2 Ellipsoïde de référence et systèmes de référence 7
I.2.3 Coordonnées géodésiques 10
I.3 REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE 12
I.3.1 Généralités 12
I.3.2 Surfaces correspondantes 12
I.3.3 Échelle 13
I.3.4 Caractéristiques intrinsèques 13
I.3.4.1 Selon la nature de la déformation 13
I.3.4.2 Selon la nature du plan de projection 14
I.3.4.3 Selon la nature du contact 14
I.3.4.4 Selon la direction de l’axe de projection 14
I.4 CARTE DE BELGIQUE 16
I.4.1 Caractéristiques de la carte de base de la Belgique – La représentation Lambert belge 16
Remarques 17
I.4.2 La représentation cartographique UTM 17
I.5 LE CANEVAS GÉODÉSIQUE EN BELGIQUE 18
I.5.1 Le canevas géodésique 18
I.5.2 Les réseaux planimétriques complémentaires 20
I.5.3 Les repères planimétriques 20
I.5.4 Le réseau planimétrique belge 21
I.6 LE RÉSEAU DE NIVELLEMENT EN BELGIQUE 23
I.6.1 Les références altimétriques 23
I.6.2 Le réseau de nivellement (réseau altimétrique) 23
I.6.3 Les repères altimétriques 25
I.6.4 Repères alti-planimétriques – Points en 3D 26
I.7 SIGNAUX 28
II CARTES ET PLANS 29
II.1 CLASSIFICATION DES CARTES 29
II.2 CARTES DE L’I.G.N. 30
II.2.1 Missions de l’I.G.N. 30
II.2.2 Renseignements des cartes de l’I.G.N. 30
II.2.2.1 Photogrammétrie 30
II.2.2.2 Renseignements géodésiques 31
II.2.2.3 Cartes topographiques 31
II.3 PLANS CADASTRAUX 33
II.3.1 Plan parcellaire cadastral 33
II.3.2 But du plan cadastral 33
II.3.3 Preuve de propriété 34
II.3.4 Données cadastrales 34
II.4 PLANS DE GÉOMÈTRE 35
II.4.1 Qu’est-ce qu’un géomètre ? 35
II.4.2 Prérogatives du géomètre 35
II.4.3 Missions du géomètre 35
II.4.4 Exemples de plans fournis par le géomètre 36
II.4.4.1 Plan de bornage : 36
II.4.4.2 Levé technique de terrain : 37
II.4.4.3 Levé technique de bâtiment : 38
II.4.4.4 Rachat de mitoyenneté : 39
II.4.4.5 Rapport d’implantation : 40
II.5 P.I.C.C. 40
II.6 PLANS SPÉCIFIQUES D’INFRASTRUCTURES 41
II.7 EN GUISE DE CONCLUSION 41
III APPROXIMATIONS ADMISES EN S'AFFRANCHISSANT DE LA COURBURE DE LA
SURFACE DE RÉFÉRENCE 42
III.1 APPROXIMATION SUR LES LONGUEURS 42
III.2 APPROXIMATION SUR LES MESURES ANGULAIRES 43

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–1


III.3 APPROXIMATION SUR L'ALTITUDE 43
IV GRANDEURS MESURÉES - UNITÉS 44
IV.1 DISTANCES 44
IV.2 ANGLES 44
IV.2.1 Soit en degrés (symbole °) 44
IV.2.2 Soit en gons (symbole gon - aucune abréviation) 45
IV.2.3 Soit en radians (symbole : rad) 46
IV.2.4 Quelques exercices résolus 47
V COORDONNÉES PLANES 48
V.1 COORDONNÉES CARTÉSIENNES (X, Y) 48
V.2 AZIMUT ET GISEMENT - définition 48
V.2.1 Indépendamment de la représentation cartographique 48
V.2.2 Dans la représentation cartographique 49
V.3 CALCUL À PARTIR DES COORDONNÉES DE A et B 49
V.3.1 Calcul du gisement de la direction AB 49
V.3.2 Calcul de la distance AB 51
V.4 TRANSPORT DE COORDONNÉES 51
V.5 LEVER ET IMPLANTATION À L’ÉQUERRE 52
V.6 MESURE DE SURFACES DE POLYGONES QUELCONQUES 53
V.7 EXERCICES 54
V.7.1 Gisement - distance : exemple 54
V.7.2 Gisement - distance : exercice n°1 55
V.7.3 Gisement - distance : exercice n°2 55
V.7.4 Transport de coordonnées - exemple 56
V.7.5 Transport de coordonnées – exercices n°1 56
V.7.6 Transport de coordonnées – exercices n°2 57
V.7.7 Coordonnées rectangulaires : levé à l'équerre : exercice n°1 58
V.7.8 Coordonnées rectangulaires : implantation à l'équerre : exercice n°1 58
V.7.9 Coordonnées rectangulaires : levé à l'équerre : exercice n°2 59
V.7.10 Coordonnées rectangulaires : implantation à l'équerre : exercice n°2 59
V.7.11 Coordonnées rectangulaires : levé à l'équerre : exercice n°3 60
V.7.12 Coordonnées rectangulaires : implantation à l'équerre : exercice n°3 60
V.7.13 Implantation d’un bâtiment à l’équerre 61
V.7.14 Mesure de surfaces : exemple et exercice n°1 62
V.7.15 Mesure de surfaces : exercice n°2 63
V.7.16 Mesure de surfaces : exercice n°3 64
V.7.17 Exercice de planimétrie – Rayonnement n°1 65
V.7.18 Exercice de planimétrie – Rayonnement n°2 65
V.7.19 Exercice de planimétrie – Rayonnement n°3 66

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–2


I NOTIONS GÉNÉRALES

La topographie est une science, un art, une technique.

 Une science car elle fait appel à des raisonnements et des développements
mathématiques.

 Un art par les qualités de dessin qu'elle exige, notamment pour l'élaboration de cartes,
l'aptitude à la lecture et au tracé de plans.

 Une technique par l'utilisation qu'elle requiert d'instruments de mesures et de


traitement des données.

Le terme "topographie" recouvre généralement l'ensemble des sciences permettant l'élaboration


de cartes et de plans, mais il désigne aussi une de ces sciences en particulier.

I.1 LES SCIENCES TOPOGRAPHIQUES

I.1.1 La cartographie

Une carte est la représentation sur un plan d'une portion de la surface terrestre.
Si ce document ne concerne qu'une très faible surface, on l'appelle un plan.

La cartographie est l'art d'établir des cartes à partir des résultats donnés par les sciences que
sont la géodésie et la topographie.

A l'heure actuelle, le levé du terrain à cartographier est essentiellement effectué par des
photographies aériennes ; les prises de vues et l'exploitation des clichés utilisent les propriétés
de la stéréoscopie. Cette science du levé par la photographie (aérienne) est la
photogrammétrie.

I.1.2 La géodésie et la topographie

Lors de l'élaboration de la carte d'une région, on rencontre deux problèmes : la surface de la


terre est accidentée et la terre a plus ou moins une forme de sphère.

LA SURFACE DE LA TERRE EST ACCIDENTÉE

On utilise, pour la représenter, une surface de projection (ou mieux surface de référence)
qui est, en chacun de ses points, perpendiculaire à la verticale du lieu considéré.

Tout point de la terre sera fixé par la position de sa projection et par sa cote (distance
verticale) par rapport à la surface de projection.

Lorsqu'on adopte comme surface de projection une surface au "niveau de la mer", on nomme les
cotes altitudes.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–3


LA TERRE EST "SPHÉRIQUE"

La terre a une forme plus ou moins sphérique et la surface de projection est donc courbe.

Pour dresser une carte, il y a donc lieu de


transformer la surface de référence courbe en
un plan.

On utilise, pour ce faire, un système de


représentation cartographique, également
appelé projection cartographique.

LA GÉODÉSIE a pour buts :

 l'étude de la forme et des dimensions de la terre, c'est-à-dire sa description


mathématique, et la détermination de la surface de référence.

 la détermination de la position, par leurs coordonnées, d'un certain nombre de points


repères formant le canevas géodésique.

LA TOPOGRAPHIE est la science qui, s'appuyant sur les points géodésiques, permet de lever
d'autres points, beaucoup plus nombreux, et de dresser un plan d'une portion de la terre. La
topographie concerne des zones suffisamment réduites pour considérer que la surface de
référence y est assimilable à un plan ; pour une même surface à lever, cette approximation,
acceptable pour la position des points sur la surface de référence (PLANIMÉTRIE), ne l'est
souvent plus en ce qui concerne la hauteur des points vis-à-vis de cette même surface
(ALTIMÉTRIE).

I.1.3 La topométrie

La topométrie est la partie de la topographie qui concerne les mesures géométriques seules.
Un levé topographique est donc généralement un levé topométrique complété par un relevé à
vue d'autres éléments permettant de compléter le plan (limites sinueuses, crête de talus,
végétation, toponymie...). Vu les performances techniques du matériel topographique moderne,
les levés comportent de plus en plus de points "géométriques".

Le terme topométrie est donc restrictif vis-à-vis du terme topographie; il existe cependant chez
certains la tendance actuelle à utiliser "topométrie" au lieu "topographie", peut-être parce que le
radical "métrie" a une connotation plus scientifique que le radical "graphie", qui fait plus penser
au dessin !

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–4


I.2 LES DONNÉES DE BASE

I.2.1 Forme de la Terre

Nous avons dit qu'un des buts de la géodésie était la détermination de la forme et des
dimensions de la Terre. Pour cette recherche, les géodésiens disposent de plusieurs moyens :

 les méthodes géométriques : mesures terrestres et mesure de la distance et de la


direction des satellites artificiels
 les méthodes dynamiques : mesures de l'intensité de la pesanteur (gravimétrie) et
observation de la trajectoire des satellites

Le champ de la pesanteur est dû à l'action combinée de deux accélérations : celle de l'attraction


newtonienne exercée par la Terre et l'accélération axifuge due à son mouvement de rotation.

On appelle géoïde la surface équipotentielle du champ de la


pesanteur passant par le niveau zéro. Cette surface n'est pas
géométrique, n'est pas régulière, car le champ de la pesanteur varie
d'un endroit à un autre1. On peut l’imaginer comme étant le niveau
moyen des océans et son prolongement imaginaire sous les continents
(ou plus simplement la forme qu’aurait notre planète si elle était
entièrement recouverte d’eau).
Figure 1 : géoïde

Figure 2 : géoïde

1
Le champ de la pesanteur terrestre est totalement inféodé à la gravité. Celle-ci cultive d’étroites relations avec
l’anatomie interne et externe de la planète : un creux est beaucoup moins attirant qu’une rondeur, c’est-à-dire que
les fosses attirent moins que les montagnes. De même, il est influencé par la répartition des masses au sein du
manteau terrestre.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–5


Cette surface, dont la définition mathématique est relativement complexe, est d’un usage peu
aisé, et son utilisation est réservée à des applications scientifiques. Pour les besoins de la
cartographie et du positionnement, une forme beaucoup plus simple lui sera préférée :
l’ellipsoïde de révolution.

À partir des mesures terrestres,


on avait déjà constaté au XVIIème
siècle que l'ellipsoïde2 aplati
était un excellent modèle de la
Terre. Un tel ellipsoïde est
obtenu par la rotation d'une
ellipse autour de son petit axe.

Ce modèle a l'avantage de la
simplicité puisque deux
paramètres suffisent à le
décrire : les deux demi-axes
de l'ellipse ou, plus
couramment, le demi-grand-axe
et l'aplatissement f = (a-b)/a
formule dans laquelle a et b
Figure 3 : ellipsoïde de révolution
sont respectivement le demi-
grand-axe et le demi-petit-axe
de l'ellipse.

Figure 4 : ellipsoïde et géoïde

Figure 5 : ellipsoïde et géoïde

2
Ellipsoïde : surface de révolution engendrée par la rotation d’une ellipse autour d’un de ses axes (pour la Terre, le
petit axe).

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–6


Figure 6 : ellipsoïde et géoïde

Figure 7 : ellipsoïde et géoïde

I.2.2 Ellipsoïde de référence et systèmes de référence

La surface du géoïde est, en pratique, remplacée par un ellipsoïde. La différence maximum entre
la surface du géoïde et celle de l'ellipsoïde est d'une centaine de mètres.

Depuis 1928, l'ellipsoïde de référence international est celui d'Hayford ; ses


caractéristiques en sont : a = 6 378 388 m f = 1/297.

La détermination des seuls paramètres de


l’ellipsoïde n’est pas suffisante : il faut encore,
au point fondamental, l’orienter (par orientation
astronomique) et le positionner correctement
en fonction du champ de la pesanteur.

L’ensemble de ces paramètres forme ce qu’on


appelle en géodésie le datum géodésique.

Figure 8 : datum géodésique local

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–7


Les ellipsoïdes sont choisis afin de minimaliser
l’écart avec le géoïde. Or l’une de leur
particularité est de ne minimaliser cet écart que
localement. On comprend donc que les datum
géodésiques soient différents pour chaque
pays. Par conséquent, les centres de tous ces
ellipsoïdes sont à chaque fois différents, et ne
coïncident pas avec le centre de masse de la
terre.

Dans le cas de GPS (Global Positionning


System), par contre, les satellites sont
dynamiquement liés au centre de masse de la
terre ; c’est donc en toute logique que le
système de référence utilisé soit géocentrique. Figure 9 : datums géodésiques locaux

Figure 10 : ellipsoïdes et datums géodésiques locaux

D’autres ellipsoïdes que celui d’Hayford ont été ou sont utilisés.

Le système WGS 843 servant de base au système géocentrique de référence utilisé en GPS
utilise l’ellipsoïde IAG GRS 80 (très proche de GRS 80) (Geodetic Reference System 1980).

En 1989, il a été établi un nouveau système de référence géodésique européen basé sur le
système GPS. Cette nouvelle référence, utilisable pour toutes les applications géodésiques,
géophysiques et cartographiques sur l'ensemble du territoire européen, s'appelle ETRS894
(European Terrestrial Reference System) et s’appuie également sur l’ellipsoïde IAG GRS 80.

3
Ce système a été initialement (1984) mis au point par le "U.S. Department of Defense" sur base d'observations
Doppler. Il est utilisé pour le calcul des paramètres orbitaux des satellites GPS. En 1994, le système de référence
a été complètement recalculé. Pour toute application pratique, il peut être considéré comme étant identique à
ITRS.

4
Le désavantage principal de l'ITRS et du WGS84 tient dans le fait qu'il s'agit de systèmes globaux. Cela veut dire
que, à cause du mouvement des plaques tectoniques, les coordonnées de stations appartenant à différents
continents bougent les unes par rapport aux autres. Par exemple, exprimées en ITRF2000, les coordonnées de
Bruxelles changent de plus ou moins 2.5 cm/an. Cette évolution temporelle rend ces coordonnées inutilisables par
les applications cartographiques de précision centimétrique. Pour remédier à ce problème, l'IAG et le CERCO
(Comité Européen des Responsables de la Cartographie Officielle) ont décidé, en 1987, de développer une nouvelle
réalisation du système européen de référence géodésique basé sur le système GPS. Cette référence doit être une
référence moderne au niveau continental pour les banques de données cartographiques digitales multinationales,
non plus dérivée de multiples références nationales à travers l'Europe.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–8


Ellipsoïdes en usage en Belgique :
Datum géodésique Ellipsoïde a [m] 1/f

Belge Hayford 6378388.0 297.000000


ED50 Hayford 6378388.0 297.000000
WGS84 IAG GRS 1980 6378137.0 298.257222
ETRS89 IAG GRS 1980 6378137.0 298.257222

Figure 11 : systèmes de référence

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I–9


I.2.3 Coordonnées géodésiques

Le petit axe (axe de rotation) de l'ellipsoïde perce la surface en deux points : le pôle Nord et le
pôle Sud.

Un plan quelconque passant par le


petit axe est un plan méridien. Les
plans méridiens déterminent des
ellipses égales sur l'ellipsoïde :
les méridiens. Le demi-méridien
passant par Greenwich (Observatoire
de Londres) est considéré comme
méridien origine.

Le plan diamétral perpendiculaire à


l'axe de rotation est le plan de
l'équateur ; son intersection avec
l'ellipsoïde est l'équateur.
Figure 12 : coordonnées géocentriques

En tout point, la verticale coïncide sensiblement avec la normale à l'ellipsoïde passant par ce
point puisque l'ellipsoïde est une représentation presque fidèle du géoïde.

Le plan méridien d'un lieu contient la normale à l'ellipsoïde en ce point.

Les coordonnées géodésiques d'un point quelconque M de la surface terrestre sont la longitude
λ, la latitude φ, l'altitude h.

Figure 13 : coordonnées géographiques

La longitude (λ) (géodésique)

La longitude est l'angle dièdre formé par le demi-plan méridien du lieu considéré et le demi-plan
méridien origine (méridien de Greenwich), compté à partir de celui-ci, positivement vers l'est et
négativement vers l’ouest. On utilise aussi la notation longitude Est (positive) et longitude Ouest
(négative).

- 180° < λ < + 180°

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 10


La latitude (φ) (géodésique)

La latitude est l'angle que fait la normale à l’ellipsoïde au lieu considéré avec le plan de
l'équateur, compté positivement vers le pôle Nord (hémisphère Nord) et négativement vers le
pôle Sud (hémisphère Sud). On utilise aussi la notation latitude Nord (positive) et la latitude
Sud (négative).

- 90° < φ < + 90°

Le lieu géométrique de tous les points de l'ellipsoïde ayant même latitude est un cercle appelé
parallèle.

L'altitude h

L'altitude h est la distance de M au pied P de la verticale de M. Le choix d'une surface au niveau


zéro comme géoïde a pour conséquence que h se confond avec la notion de hauteur au-dessus
du niveau de la mer ou altitude.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 11


I.3 REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE

I.3.1 Généralités

L'utilisation d'une surface de référence permet de scinder la représentation en deux étapes :


 représenter cette surface : problème planimétrique
 décrire le relief par l'altitude h : problème altimétrique

Un point quelconque M sera donc figuré par sa projection orthogonale P sur l'ellipsoïde de
référence et par son altitude h.

Figure 14 : représentation plane

La détermination de P consiste à déterminer ses coordonnées géodésiques (φ, λ).

Il faudra ensuite remplacer ces coordonnées géodésiques par des coordonnées cartésiennes
planes (X, Y) pour passer de l'ellipsoïde de référence (surface courbe) à la carte (surface
plane) : c'est le but de la projection cartographique, mieux dénommée représentation
cartographique.

I.3.2 Surfaces correspondantes

L'ellipsoïde de référence et la carte sont des surfaces dites correspondantes : à chaque point
de l'une correspond un point, et un seul, de l'autre et réciproquement.

Une représentation cartographique est donc une loi mathématique bi-univoque permettant, pour
un point, de transformer les coordonnées géodésiques (φ, λ) en coordonnées planes (X, Y) et
réciproquement :

(φ, λ) ⇆ (X, Y)

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 12


I.3.3 Échelle

Une surface courbe ne peut être développée sur une


surface plane sans altération.

Il est donc impossible de construire une carte de


l'ellipsoïde dans laquelle toutes les longueurs
correspondantes soient dans un même rapport.
Figure 15 : déformation d’un arc

Il faut cependant définir l'échelle d'une carte ; on construit la représentation de sorte que, le
long de certaines lignes, le rapport des longueurs prises sur la carte aux longueurs
correspondantes de l'ellipsoïde soit constant.

Ce rapport est l'échelle nominale de la carte et les lignes ainsi choisies s'appellent des lignes
automécoïques. On dira que, le long des lignes automécoïques, les distances sont
"conservées".

I.3.4 Caractéristiques intrinsèques

Chaque représentation cartographique entraîne des déformations. Lors de la définition d’une


représentation cartographique, les choix suivants doivent être faits :

I.3.4.1 Selon la nature de la déformation


L'ellipsoïde de référence et la carte ne sont pas applicables l'un sur l'autre. Il est pourtant
possible de conserver en tous points une partie des caractéristiques géométriques. Ainsi définit-
on les représentations conformes et les représentations équivalentes.

 représentation conforme : représentation dans laquelle, en tous points


correspondants, les angles correspondants sont égaux (cela concerne les tangentes
et non les cordes). On peut dire plus simplement que les angles (et les directions)
sont conservés. Les représentations conformes sont les seules utilisées en géodésie.

Figure 16 : représentation conforme

 représentation équivalente : représentation dans laquelle les aires correspondantes


sont égales. On peut dire plus simplement que les surfaces sont conservées.

 représentation équidistante : représentation dans laquelle les distances


élémentaires sont conservées.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 13


I.3.4.2 Selon la nature du plan de projection

Figure 17 : différentes projections planes

I.3.4.3 Selon la nature du contact

Figure 18 : projections selon la nature du contact

I.3.4.4 Selon la direction de l’axe de projection

Figure 19 : projections selon la direction de l’axe de projection

Figure 20 : projection cylindrique Figure 21 : projection conique Figure 22 : projection horizontale


conforme de Mercator
5

5
Animations disponibles sur http://www.larousse.fr/encyclopedie/animations/Projection_cartographique/1100502

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 14


Projection sphérique de Mercator (Projection Mercator Web - Pseudo-Mercator)

La projection Mercator Web (appelée également pseudo-Mercator, Google Web Mercator,


Mercator Sphérique, WGS 84 Mercator Web, code EPSG:3857) est une variante de la projection
de Mercator et est le standard pour des applications web de cartographie.

Cette projection atteint la notoriété lorsque Google Maps l’a adoptée en 2005. Elle est utilisée
par pratiquement tous les principaux fournisseurs de cartes en ligne (Google Maps, MapBox, Bing
Maps, OpenStreetMap, Mapquest, Esri,…).

La projection Mercator Web est une légère variante de la projection de Mercator. Elle n’est
ni strictement ellipsoïdale ni strictement sphérique. Les coordonnées géographiques sous-
jacentes sont définies en utilisant le modèle ellipsoïdal WGS84 de la surface de la Terre, mais
sont projetées comme si elles étaient définies sur une sphère. L'écart est imperceptible à
l'échelle mondiale, mais ce système de projection engendre des cartes des zones locales
différentes des cartes de Mercator (utilisant le vrai modèle ellipsoïdal) à la même échelle. Cet
écart se creuse plus on s’éloigne de l'équateur, et peut atteindre jusqu'à 40 kilomètres sur le
terrain.

Le manque général de compréhension des différences entre la projection de Mercator Web et


celle de Mercator a provoqué une certaine confusion et une mauvaise utilisation considérable.
Pour toutes ces raisons, le ministère de la Défense aux Etats-Unis via l'Agence nationale de
renseignement géo-spatial a déclaré que cette projection cartographique est inacceptable pour
tout usage officiel.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 15


I.4 CARTE DE BELGIQUE

I.4.1 Caractéristiques de la carte de base de la Belgique –


La représentation Lambert belge

La carte de base de Belgique, à l'échelle 1/25 000, est établie suivant une représentation
Lambert. Il s’agit d’une représentation conforme, conique sécante, normale :

 tous les méridiens sont représentés par des droites concourant en un point S ;

 les parallèles sont des circonférences de centre S ;

 les angles formés par les méridiens sont proportionnels aux différences de longitude ;

 deux parallèles sont automécoïques (conique « sécante »). Déformation maximale de


l'échelle : environ 0,009% soit 90 mm/km; l'échelle est trop "petite" entre les parallèles
automécoïques, trop "grande" à l'extérieur ;

 les rayons des autres parallèles que les deux parallèles automécoïques sont calculés de
sorte que la représentation soit conforme.

Figure 23 : représentation Lambert belge Figure 24 :


représentation Lambert belge 2008

De 1989 à 2002, s'appuyant sur le nouveau


cadre de référence européen ETRS89, l'IGN
(Institut Géographique National) revoit et
densifie son réseau géodésique en utilisant
pleinement la technique GPS. Cette
réalisation, composante belge du système
ETRS89, est dénommée BeRef - Belgian
Reference frame.

La projection associée au système de


référence BeRef est la nouvelle projection
Lambert 2008.

Figure 25 : relations entre les systèmes


de référence géodésique BD72 et ETRS89

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 16


Les paramètres fondamentaux pour la définition du Lambert belge sont :

Projection Lambert
Projection Lambert 1972
2008
Ellipsoïde Identité Hayford 1924 GRS80
½ grande axe (a) 6.378.388,0 m 6 378 137,0 m
Aplatissement (f) 1 / 297,0 1/298,257222101
Parallèles standards φ1 49° 50’ 00” 00204 N 49° 50' N
φ2 51° 10’ 00” 00204 N 51° 10' N
Origine Latitude origine 90° 50° 47' 52” 134 N
Méridien central 4° 22’ 02” 952 E 4° 21' 33” 177 E
Coordonnées de x0 150 000,013 m 649 328,0 m
l'origine y0 5 400 088,438 m 665 262,0 m

Les coordonnées Lambert seront toujours désignées par (x,y).

Remarques
 Les coordonnées planes (x,y) Lambert-1972 résultent de la projection des coordonnées
géographiques établies sur l’ellipsoïde Hayford1924.
 Les coordonnées planes (x,y) Lambert-2008 résultent de la projection des coordonnées
géographiques établies sur l’ellipsoïde GRS80.
 Les coordonnées géographiques (φ,λ,h) liées au système GPS sont établies sur
l’ellipsoïde GRS80.
 La conversion des coordonnées géographiques (φ,λ,h), issues d’observations GPS, en
coordonnées planes (x,y) Lambert-2008 est réalisée directement, sans transformations et
sans perte de précision, par application de la formulation standard de la projection
Lambert.

I.4.2 La représentation cartographique UTM

En Belgique, une autre représentation cartographie est également utilisée : la représentation


UTM (Universal Transverse Mercator). Il s’agit d’une représentation conforme, cylindrique
sécante, transversale.

Le monde a été partagé en 60 fuseaux de 6° d'amplitude. Ces zones sont numérotées de 1 à


60. La Belgique est presque complètement située dans la zone 31. Le méridien central
correspondant est : λ= 3°E. Les coordonnées UTM sont désignées par (E,N)

Figure 26 : représentation UTM

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 17


I.5 LE CANEVAS GÉODÉSIQUE EN BELGIQUE

I.5.1 Le canevas géodésique

Canevas géodésique : ensemble de points de coordonnées planimétriques connues. Ils sont bien
matérialisés sur le terrain.

Pour déterminer les coordonnées géodésiques de ces points, la géodésie procède de la façon
suivante :

 choix d'un ellipsoïde de référence

 choix d'un point fondamental O, point central du réseau

 mesure des coordonnées géographiques (φ, λ) du point O

 établissement d'une triangulation : système de grands triangles accolés ou entremêlés


dont on mesure tous les angles au théodolite et dont la longueur d'un des côtés est
déterminée indirectement par l'intermédiaire d'une base mesurée avec très grande
précision

 orientation du réseau de triangles en mesurant, au point O, l'azimut géographique d'un


des côtés de la triangulation ayant ce point pour sommet

 résolution de tous les triangles géodésiques, c'est-à-dire des triangles projetés sur
l'ellipsoïde de référence

 transport des coordonnées géodésiques du point O à tous les autres points du canevas

RÉSEAU PRINCIPAL

L'ellipsoïde de référence adopté est celui d'Hayford ; le point fondamental O est situé à l'ancien
Observatoire de Bruxelles (longitude - 4° 22' 04" 71).

Le canevas est constitué de trois réseaux d'ordres successifs :

 un réseau de premier ordre (ou réseau principal): ensemble de triangles dont les côtés
sont de l'ordre de 25 à 30 km. L'erreur de fermeture d'un triangle est de 3". Ce réseau
comporte 76 triangles.

Figure 27 : réseau de 1er ordre

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 18


 un réseau de deuxième ordre, inséré dans le réseau primordial: les distances entre
points sont de l'ordre de 10 à 20 km. L'erreur de fermeture a une valeur moyenne de 2" ;
la limite de tolérance est de 5". (voir chapitre "précision en topographie).

 un réseau de troisième ordre comprenant des points levés par intersection à partir des
sommets d'ordre supérieur et distants d'environ 5 km.

Figure 28 : imbrication de réseaux

Les angles de ces triangles ont été mesurés avec un théodolite Wild T3. Afin de se réserver des
vérifications, on a mesuré trois bases géodésiques d'environ 5 km chacune : une le long du canal
maritime Brugge-Zeebrugge, une à Rethy en Campine, la dernière à Habay-la-Neuve; la mesure
de ces longueurs a été effectuée avec une précision de l'ordre de 10-6, soit 1mm/km.

La résolution de tous les triangles a fourni les coordonnées (φ, λ) de plus de 2 000 points
géodésiques ; elles ont été ensuite transformées en coordonnées rectangulaires.

Figure 29 : réseau de triangles du premier ordre (Belgique)

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 19


SYSTÈME D'AXES

Le système d'axes rectangulaires utilisé en Belgique a été obtenu de la façon suivante :

 l'axe des Y (direction du Nord cartographique ou Nord conventionnel ou encore Nord


Lambert) est défini par la direction du méridien (direction du Nord géographique)
passant par le point fondamental O ; l'axe de X est perpendiculaire à l'axe des Y en ce
point.

 afin de rendre toutes les coordonnées positives, on a fait subir au système précédent une
double translation : une vers le Sud et une vers l'Ouest, d'environ 150 km.

A titre d'exemple, le Beffroi de Mons, point du premier ordre, a comme coordonnées


X = 120 260,70 m et Y = 127 111,72 m (Lambert 72). En coordonnées Lambert 2008 :
X = 620 265,85 m et Y = 627 108,77 m.

I.5.2 Les réseaux planimétriques complémentaires

Pour faciliter la tâche du topographe, on a établi des réseaux complémentaires de 4ème et 5ème
ordre qui fournissent les coordonnées rectangulaires d'un plus grand nombre de points, dits
"points topographiques".

Comme les points topographiques sont déterminés à partir des points géodésiques de 3ème ordre
et que ceux-ci sont distants l'un de l'autre d'environ 5 km, les opérations sont donc toujours
effectuées dans des zones d'étendue restreintes. Dans ce cas, le topographe pourra, sans erreur
appréciable en ce qui concerne la planimétrie, assimiler la Terre à un plan et considérer
l'hypothèse du parallélisme des verticales, ce qui simplifie singulièrement ses calculs (voir partie
"approximation admises en s'affranchissant de la courbure de la surface de référence").

I.5.3 Les repères planimétriques

Le repère planimétrique définit une verticale par un de ses points. Suivant l'importance des
points à matérialiser, on choisit des éléments différents.

Points géodésiques :
 constructions existantes visibles de loin
 sinon, grande borne en béton doublée d'un repère souterrain

Figure 30 : mires géodésiques Figure 31 : borne géodésique

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 20


Points d'ordre inférieur (topographique) :
 rivet, clou d’arpentage
 tuyau métallique (permet le placement d'un
jalon en son centre)
 borne (cadastrale)
Figure 32 : clou Figure 33 : repère chantier
d’arpentage gare de Mons

Points provisoires :
 piquets de bois ; sur le sommet du piquet,
on peut graver une croix, planter une
pointe ou forer un trou pour définir
exactement un point

Figure 34 : chaise d’implantation

I.5.4 Le réseau planimétrique belge

Pour raccorder des levés locaux au référentiel géodésique national, les points
géodésiques au sol constituent la méthode la plus pratique. De ces points, on peut s'orienter en
visant un ou plusieurs points, généralement élevés (clochers, châteaux d'eau...) dont les
coordonnées ont été fixées par intersection.

Réaliser un réseau de tels points présentant à la fois une


grande densité et une répartition régulière est une
entreprise très compliquée. L'avènement du « Global
Positionning System » a rendu cette tâche beaucoup plus
simple et efficace.

Entre 1988 et 2003, la direction de la Géodésie de l'IGN a


réactualisé et densifié le réseau des points au sol. Celui-
ci a atteint ainsi une densité moyenne de 1 point par
Figure 35 : repère planimétrique au sol
8 km².

En 2004, un réseau homogène comprenant pas moins de 4200 points au sol est compensé en un
ensemble prenant appui sur BEREF, une première dans l’histoire de la Géodésie en Belgique.
Les coordonnées Lambert72 (et actuellement Lambert 2008) qui en sont issues présentent une
plus grande exactitude qu’auparavant (précision relative de σx = σy = 2 cm). Lorsque les
altitudes sont publiées pour ces points, elles ne présentent pas le même degré de fiabilité que les
coordonnées planimétriques.

Figure 36 : extrait de répertoire de points géodésiques (région de Mons) – Source IGN (site Internet)

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 21


Figure 37 : extrait de répertoire de points planimétriques (Beffroi de Mons) – Source IGN (site Internet)

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 22


I.6 LE RÉSEAU DE NIVELLEMENT EN BELGIQUE

I.6.1 Les références altimétriques

Figure 38 : les références altimétriques

On peut distinguer les références altimétriques suivantes :


 Hauteur orthométrique : H (hauteur déterminée par nivellement horizontal et
gravimétrie)
 Hauteur ellipsoïdale : h (hauteur déterminée par GPS par rapport à un ellipsoïde de
référence)
 Hauteur géoïdale : N (peut être déterminée à partir d'un géoïde global et affinée par
des observations locales de la pesanteur Δg)

HDNG = hETRS89 – N

Avec : H: altitude orthométrique référencée au DNG (Deuxième Nivellement Général)


h : hauteur ellipsoïdale dans le système ETRS89
N : distance ellipsoïde/géoïde

I.6.2 Le réseau de nivellement (réseau altimétrique)

Un réseau de nivellement comporte un ensemble de points matérialisés sur le terrain par des
repères dont on détermine l'altitude. Cette détermination se fait par différences d'altitudes
mesurées au niveau.

Figure 39 : principe du nivellement direct Figure 40 : principe du nivellement par cheminement

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 23


On établit des polygones de premier ordre, dans
lesquels on imbrique successivement des polygones
d'ordres inférieurs.

Le réseau primordial, mesuré en 1947-48, comporte


18 polygones, 3 115 repères et présente un
développement total de 2 336 km.

Les opérations furent effectuées au moyen de


niveaux Wild N3 avec mires à ruban en invar.
Figure 41 : le réseau de nivellement de 1er ordre

Le réseau actuel, appelé "deuxième nivellement général" (en abrégé : DNG) est constitué
par :
 un réseau de premier ordre comprenant dix-huit polygones ;
 un réseau de deuxième ordre divisant chaque polygone en mailles et s'appuyant sur le
réseau de premier ordre ;
 un réseau de troisième ordre dont les polygonales remplissent les mailles de deuxième
ordre et s'appuient sur les premier et deuxième ordres.

Figure 42 : exemple d’immatriculation des repères altimétriques du polygone M

Le point d'altitude zéro, ou origine du réseau, est généralement fixé en étudiant les variations de
la hauteur des mers au moyen d'appareils spéciaux, les marégraphes. Le zéro est la moyenne
entre le niveau des plus hautes et des plus basses mers ; cette position est soigneusement
repérée.

Le repère fondamental du réseau actuel (DNG) est situé à l'Observatoire d'Uccle ; sa cote est
100,174 m. L'origine provisoire de ce réseau est celle du "zéro du Dépôt de la Guerre" ; celle-ci
est définie comme étant "le niveau moyen des basses mers à vives eaux ordinaires", niveau
déterminé par l'observation des marées de 1834 à 1853, à l'échelle du pilotage à l'écluse du
bassin du Commerce à Ostende. Lorsqu'une nouvelle détermination de ce niveau moyen sera
effectuée, il suffira, éventuellement, d'appliquer une correction constante aux altitudes de tous
les points du DNG, ce qui ne présente aucun inconvénient pratique.

Le Deuxième Nivellement Général (DNG), exécuté de 1947 à 1968, comporte quelque 19 000
repères, répartis sur tout le territoire. Le réseau altimétrique est régulièrement complété et
vérifié. On utilise actuellement des niveaux numériques pour effectuer les mesures. La
réitération de ce réseau a été réalisée de 1981 à 2000.

La densité de ce réseau est telle qu'un point quelconque en Belgique est situé à une
distance moyenne du repère le plus proche inférieure à 3 km. Le long des lignes de
nivellement, la densité est d'environ 1 point par km.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 24


I.6.3 Les repères altimétriques

Un repère altimétrique définit un plan horizontal. Au levé, la base de la mire sera posée sur le
sommet de ce repère.

Les altitudes des repères sont connues avec une erreur totale n'excédant pas 5 cm. Ce réseau
satisfait au critère international de "nivellement de haute précision".

Figure 43 : repères de nivellement général

Les repères définitifs sont constitués de


socles en fonte scellés dans des façades
d'immeubles, généralement d'immeubles
publics. Ils sont identifiés par un numéro et on
peut en trouver l'altitude dans des répertoires
publiés par l'I.G.N.

On peut également placer des rivets à tête


hémisphérique sur des surfaces horizontales
stables. Figure 44 : repère altimétrique IGN en fonte

Pour les repères provisoires, on peut employer des piquets de bois dont la tête est arrondie.

Pour les travaux de faible importance, on ne place pas de repères spéciaux, mais on utilise des
points existants particuliers tels que taque d'égout, seuil de maison...; dans ce cas, on veillera à
bien identifier le point dans les plans et carnet de nivellement.

Les repères de nivellement sont caractérisés par une précision relative de 1 cm par km ou
mieux. Les coordonnées horizontales données dans les fiches techniques du réseau altimétrique
ne doivent servir qu'à la localisation grossière du point altimétrique dans la banque de données
de l'IGN ; leur précision est de l'ordre de 10m au mieux (souvent 25m) ; elles ne peuvent donc
évidemment pas être utilisées pour des travaux topographiques.

Le 1er août 2018, la valeur altimétrique de tous les repères de nivellement DNG (Deuxième
Nivellement Général) a été mise à jour. Dans le même temps, la grille de conversion
altimétrique hBG03, utilisée pour convertir des hauteurs mesurées en GNSS en hauteurs DNG, a
été remplacée par la nouvelle grille hBG18.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 25


Figure 45 : extrait de répertoire de points de nivellement (point Jef12, Ecole Saint-Luc de Mons)

I.6.4 Repères alti-planimétriques – Points en 3D

Certains des repères désignés ci-dessus peuvent servir, à la fois,


de repère planimétrique et de repère altimétrique.

L’IGN ne met plus à jour les anciens repères planimétriques et


altimétriques mais installe de nouveaux points en 3D.
Information disponible sur le site https://gdoc.ngi.be

Points 3D : le x, le y et l’altitude de ces points ont été Figure 46 : point 3D IGN


déterminés avec précision.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 26


Figure 47 : fiche 3D (point 45T802, à l’entrée de la HELHa)

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 27


I.7 SIGNAUX
Lorsque, par exemple, un clocher est choisi comme repère, il est bien visible par lui-même. Par
contre, certains repères sont peu ou pas visibles. Il y a donc lieu de les signaler pour les rendre
visibles à distance.

En géodésie, on utilise des signaux géodésiques, éventuellement placés sur une tour métallique
démontable.

Figure 48 :signal de Botrange : extrait de la fiche altimétrique (source IGN)

En topographie, on se servira, par exemple, d'un jalon pour signaler un repère tel qu'un piquet
ou une borne. Le jalon sera éventuellement maintenu par un trépied de jalon. Il y lieu de
s'assurer de la verticalité du jalon et, de toute façon, il sera prudent de le viser le plus bas
possible.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 28


II CARTES ET PLANS

II.1 CLASSIFICATION DES CARTES


Les sources de renseignements topographiques (cartes et plans) sont de différents types
mais surtout bien spécifiques :

 les cartes de l’I.G.N. (Institut Géographique National) couvrent une grande superficie,
sont exactes mais insuffisamment précises pour des zones plus petites ;

 les plans cadastraux sont des plans couvrant une commune entière et à but fiscal ; ils
sont incorrects et imprécis ;

 les plans de géomètres sont précis et corrects, ayant une valeur juridique en matière
de limites ;

 le P.I.C.C. (Projet Informatique de Cartographie Continue) est un lever topographique à


grande échelle (x,y,z) de tous les éléments identifiables sur photographies aériennes du
paysage wallon ;

 les plans spécifiques d’infrastructures mentionnent les infrastructures propres à


certaines sociétés ou administrations : S.N.C.B., Belgacom, Fluxys, S.P.W.,
Intercommunales, administrations communales, Région Wallonne, Service Voyer
Provincial,…

 les cartes géotechniques renseignent la nature du sol et du sous-sol (cela dépasse le


cadre de ce cours).

On peut classer les cartes selon leur échelle et leur finalité :

Figure 49 : classification des cartes en fonction de leur échelle et de leur finalité

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 29


II.2 CARTES DE L’I.G.N.

II.2.1 Missions de l’I.G.N.

L’I.G.N. est un organisme parastatal de type B, sous la tutelle du Ministre de la Défense


Nationale, ayant entre autres comme mission :
 d'exécuter les travaux nécessaires pour assurer, sur le territoire national, l'implantation
et l'entretien d'un réseau géodésique et d'un réseau de nivellement de précision, la
couverture photographique aérienne ainsi que l'établissement et la tenue à jour des
cartes de base ;

 de publier lesdites cartes et les cartes dérivées ;

 d'exécuter les travaux, études et essais d'intérêt général dans le domaine de ses
activités.

II.2.2 Renseignements des cartes de l’I.G.N.

Les renseignements des cartes de l’I.G.N. sont issus de la photogrammétrie, de la géodésie et


de la cartographie.

II.2.2.1 Photogrammétrie

La photogrammétrie est une technique qui permet de faire des mesures à partir de photos
aériennes ou - selon les méthodes les plus récentes telles que le radar et le « laser profiling » - à
partir de données enregistrées automatiquement et pouvant être transformées en images. Elle
sert de base à la confection des cartes topographiques.

Figure 50: photo aérienne


Figure 51 : orthophoto

La restitution photogrammétrique combine systématiquement deux images qui ont été


photographiées depuis deux points de vue différents (stéréophotogrammétrie). Chaque oeil
observe une autre image et, si les images sont bien orientées dans l'appareil, on obtient une vue
en trois dimensions.

Applications spéciales

Les orthophotos sont des images qui sont entièrement recalculées en fonction de la position de
la caméra au moment de la prise de vues et en fonction du relief.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 30


Actuellement, on peut calculer les courbes de niveau généralement en utilisant un modèle
numérique de terrain.

On utilise de plus en plus des modèles urbains pour l'aménagement du territoire (on peut par
exemple étudier la possibilité de raccorder deux bâtiments sans exécuter de véritables levés sur
place) ou des photos à grande échelle pour des travaux à grande échelle (par exemple pour
les aéroports, on peut étudier les obstacles à la navigation aérienne).

Figure 52 : courbes de niveau Figure 53 : modèle urbain

II.2.2.2 Renseignements géodésiques

Nous avons déjà largement développé le sujet auparavant. Pour rappel, les fiches géodésiques
renseignent notamment les coordonnées Lambert 2008 des repères planimétriques et les
altitudes par rapport au niveau de la mer des repères altimétriques.

II.2.2.3 Cartes topographiques

Échelles et numérotation

Les cartes topographiques belges sont établies par l'I.G.N.

Figure 54 : Subdivision des cartes IGN

La plus petite échelle pour une planchette est 1/50 000 ; le numéro de la carte de Mons est 45.
Chaque planchette au 1/50 000 est subdivisée en 8 parties.

L'échelle immédiatement supérieure est anciennement le 1/25 000 (actuellement le


1/20 000) ; chaque planchette comporte deux parties de la carte précédente; ainsi, Mons est
sur la planchette 45/ 7-8.

L'échelle immédiatement supérieure est 1/10 000 ; chaque planchette comporte une parties de
la carte à l'échelle 1/50 000; ainsi, Mons est sur la planchette 45/7. Tout le territoire du pays
est repris sur des cartes à cette échelle couvrant chacune 80 km².

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 31


Renseignements fournis par les cartes topographiques

Une carte topographique est une mine de renseignements pour qui sait la lire. Attirons
brièvement l'attention sur quelques aspects :

 planimétrie : coordonnées géodésiques (longitude et latitude) et topographiques


(x,y) ;habitat, voirie, possibilité d'estimer distances et surfaces...

 altimétrie : courbes de niveau (altitudes, pentes, relief) quelques cotes (points hauts,
terrils)...

 hydrographie : cours d'eau, étangs, marais, résurgences...

 habitat : densité, répartition

 toponymie : exemples : "Les fontaines"; "Marais à chardons"; "Les chaufours"; "Les bas
prés"; "La marnière"; "Le sablon"; "Le tienne des malades"...

 symboles : talus, remblais ; occupation du sol (culture, prairie, forêt) ; marais, ponts,
cheminées d'usines...

 interprétation : elle dépend du lecteur, de sa formation, du but poursuivi : tourisme,


promenade, géologie, géotechnique, exploitation du sol et du sous-sol, aménagement du
territoire, construction de routes et d'immeubles...

Signalons aussi que la carte topographique est utilisée, avec autorisation de l'I.G.N., comme
fond de nombreuses cartes à vocation particulière : cartes routières, cartes géologiques, cartes
géotechniques, cartes géomorphologiques, plans d’aménagement du territoire,...

Figure 55 : extrait de la carte topographique de Mons (source IGN)

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 32


II.3 PLANS CADASTRAUX
Liminaire : légalement, le Service Cadastral n’a qu’un but fiscal ; c’est pour cette raison qu’il
dépend du Service Public Fédéral des Finances6.

II.3.1 Plan parcellaire cadastral

Il s’agit d’un document donnant une représentation topographique des propriétés


immobilières (parcelles cadastrales), de leurs limites, des constructions qui s'y trouvent et
indiquant le numéro cadastral de ces parcelles par section.

Le plan parcellaire se compose d'un certain nombre de feuilles. Une « grande feuille » reprend le
territoire d’une division, c’est-à-dire d’une partie de commune. Les divisions sont désignées par
un numéro. Chaque division est subdivisée en sections désignées par une lettre majuscule.
Exemple de numérotation : MONS – 1ère division – Section D – numéro 218M21

Les échelles les plus courantes sont le 1/2500 et 1/1250 pour les plans anciens, 1/500, 1/1000,
1/2000 pour les plans renouvelés.

Figure 56 : extrait de plan cadastral

II.3.2 But du plan cadastral

Le but du plan cadastral est de donner la représentation graphique des parcelles, de leurs
limites (non juridiques) et des constructions existantes, dans l'optique d'en déterminer le
revenu cadastral, lui-même base du calcul du précompte immobilier (anciennement « impôt
foncier »).

6
Toutefois, il tend à devenir technique. En effet, l’Administration du Cadastre a passé une convention avec des
géomètres exerçant leur activité à titre de profession libérale, suivant laquelle ces derniers fournissent
gratuitement au Cadastre le résultat de leurs levés. Ces levés sont référencés en réseau national. En retour, ces
géomètres « conventionnés » ont un accès plus libre à la documentation cadastrale. La mise à jour régulière des
données s’en trouvera nettement améliorée.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 33


II.3.3 Preuve de propriété

Le Cadastre n’a pas de valeur juridique : ce sont les actes notariés de propriété qui font
preuve en la matière. Néanmoins, la consultation du plan cadastral peut être utile pour la
recherche des limites d’une propriété, d’une mitoyenneté ou de l’existence d’une servitude
(exemple : droit de passage).

II.3.4 Données cadastrales

 Plan cadastral : extrait cadastral sur feuille A4 – A3 ou plus (cfr. ci-avant)

 Matrice cadastrale : fiche d’identité de la parcelle : numéro, nom du propriétaire,


contenance (imprécise), revenu cadastral, date de construction

 Liste des propriétaires tenants et aboutissants (imposition pour le permis


d’urbanisme)

 Croquis et dossiers de mutations accessibles uniquement aux géomètres


conventionnés : cotés réalisés à chaque mutation physique d’un bien (réunion ou division
de parcelle, construction, démolition, modification de limite).

Tous ces renseignements peuvent être obtenus auprès des Directions du Cadastre (Service
Public Fédéral Finances – Administration du Cadastre, de l’Enregistrement et des Domaines –
Direction Régionale).

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 34


II.4 PLANS DE GÉOMÈTRE

II.4.1 Qu’est-ce qu’un géomètre ?

Littéralement, il s’agit de la personne « qui mesure la terre ».

Le métier de géomètre est une profession libérale dont la formation


technique accompagnée d’une formation juridique en fait le lien
privilégié entre la technique et le droit.

Il existe depuis que l’Homme a eu besoin de définir son bien, et plus


particulièrement son « lopin de terre ».

II.4.2 Prérogatives du géomètre

Selon la loi du 11 mai 2003, les prérogatives du géomètres sont les suivantes :

 le bornage de terrains ;

 l’établissement et la signature de plans devant servir à une reconnaissance de


limites, à un mutation, à un règlement de mitoyenneté, et à tout autre acte ou procès-
verbal constituant une identification de propriété foncière, et qui peuvent être présentés
à la transcription ou à l’inscription hypothécaire.

À cela s’ajoute une disposition reprise dans la loi établissant la déontologie du géomètre :
l’exercice des activités réglementées d’agent immobilier, en application de l’article 4, 1°, de
l’arrêté royal du 6 septembre 1993 protégeant le titre professionnel et l’exercice de la profession
d’agent immobilier.

II.4.3 Missions du géomètre

 Bornage : recherche et (r)établissement des limites de parcelles de terrain.

 Levé technique : mesurage d’un terrain dans le but d’en connaître la configuration et le
relief. Le levé technique est également possible pour un bâtiment. Il est souvent
demandé par des auteurs de projets (architectes, ingénieurs, architectes d'intérieur).

 Implantation d’ouvrages divers (génie civil, bâtiments, jardins,…).

 Procès-verbal de reprise de mitoyenneté : en cas de construction mitoyenne, il est


parfois utile de racheter la copropriété des pignons voisins pour y adosser le nouveau
bâtiment.

 Etat des lieux avant travaux : avant l'entame des travaux, il est nécessaire de
connaître l'état des constructions alentours afin de pouvoir distinguer, une fois les
travaux terminés, les dégâts causés par ceux-ci de ceux qui leur étaient antérieurs.

 Etat des lieux locatifs : pour déterminer, conformément à l'article 1730 du Code civil,
l'état dans lequel le preneur reçoit le bien et dans lequel il doit le restituer à sa sortie.

 Estimation de valeur vénale : pour connaître la valeur d'un bien immeuble


(particuliers, banques, assurances).

 Expertises immobilières : malfaçons dans la construction.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 35


II.4.4 Exemples de plans fournis par le géomètre

II.4.4.1 Plan de bornage :

MONS - 3e Division - Section E


PLAN DE MESURAGE ET DE BORNAGE

S
PROVINCE DE HAINAUT
7000 M ONS

PL AN DE BORNAGE
M O NS 3e Div.
Sect ion E
E ch : 1/150

O
L e v Θ e t d r e s s Θ p a r le G Θ o m Φ t r e :

V in c e n t A L BE RT

27/ 05/ 2005 Ru e Du b r o e u c q , 2 b


7 0 0 0 M O NS

0 4 7 5 / 9 6 . 1 4 . 4 7

LEG ENDE
BE Bor ne Exist ant e

BN Bor ne Nouvelle
BC Bor ne Com m unale
CV Cham br e de visit e
AV Avaloir
PE Pot eau Elect r abel
BI Bouche d'incendie
PC Piquet de C⌠
l t ur e

List ing de coor donnΘ es au ver so


Pr ocΦ s- ver bal de bor nage en annexe
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Chapelle
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Notre-Dame de GrΓce
B/ 11/ S2

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CBD
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CLO
21
26 -1 .9 0 -
CB CM
CB 22
Cl ⌠tu re g ri l l a g Θe Pa rte rre
-4.2 0-

Gri l l e 18 13 12
PO
RT Po rta i l RT
PO RT CLO
T
M u re t
19 PO
14 17 M UR 16 M UR
0CB
1. 5 ER
AXU AXE
CM
15
35
-9 .3 3 - -2 .0 0 -
20
0CB
2. 1

Boulevard Charles- Quint


Figure 57 : exemple de plan bornage

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 36


II.4.4.2 Levé technique de terrain :

112
111
7. 23
113 7. 14
114
7. 30
7. 71

109
108 7. 27
106
Cl⌠tu re tre il li s 107
7. 39
7. 41
105 110
7. 50
30 7. 57 7. 02
29 7. 56
7. 79
7 3 9 0 QUAREGNON
0
7.5 Ru e L iΘn a rd
99
7. 15 L EVE TECHNIQUE

103 100
104
7. 65
7. 48 QUAREGNON
7. 64 102 101 LevΘ e
l : 02/ 01/ 2007
28
7. 57
7. 55 1 e Di v is i o n
7. 96 31
7. 68 Se c ti o n B
ECH : 1/250
N%% d 3 4 0 B

LevΘ et dr essΘ par :


98
7. 42
27 Vin c e n t AL BERT
7. 95 97 Ru e Du b ro e u c q , 2 b
96
94 7. 65
7. 82
7. 72 7 0 0 0 M ONS
Cl ⌠tu re tre il l i s

0 4 7 5 /9 6 .1 4 .4 7
32
7. 86

Ali g n e m e n t d e p i q u e ts
95
7. 91

26
8. 18

93
7. 99
0 90
92
8.0 7. 98
7. 92
88
33 91 7. 83
8. 08 8. 00

B/ 3 3 9 Y 83
82 8. 13
DUFRANE Se rg e 8. 17
p l a n c a d a s tra l

87
84
86
25 8. 16 8. 08
8. 12
8. 48 85
24 8. 16
8. 73

Da ll e b Θto n B/ 3 4 1 B B/ 3 4 3 E3
23
L i m ite d e s s i n Θe g ra p h iq u e m e n t d ' a p rΦs

CPAS COL FONTAINE Su c c HUON


8. 66 34
8. 39

81
8. 45

80
79
B/ 3 4 2 D3 B/ 3 4 3 K3
8. 49 89
8. 44 78
8.50 8. 48
8. 19
77
22 KAZM IERSKI - M ISERERE
An n e x e 8. 89
8. 48

35
51
8. 82
8. 89 72 73
8. 86
52 21 8. 80
9. 28
9. 09 74
8. 92 75
76
8. 98
8. 96
9.00 N%% d 7 3
N% %d 9 7
50
20 9. 27
9. 78

36 42
9. 42
37 Pi e d ta
9. 45
lu s 39 41 9. 66
38 40
17 9.50 9. 28 9. 33 65
9. 96 9. 28 9. 23
10. 06 18 48 63
10.
1900 49 10.00 10.
64 61
10. 14 47 44 10. 29
10. 07 43 66
10. 36
54
10. 03 5301
10. CrΩte ta lu s 10. 22 46 Piq u e t d e fe r 45 10. 42
10. 37
55
56 10. 54 10. 52
Hy d ra n t
9. 88 9. 97 57 61
58
10. 19 59 10. 60 60
10. 35
10. 49 10. 56

62
69
71
10. 31 68
10. 00 Rue LiΘnard 10. 62
10. 64

70
1001
67
10. 17 10. 19
10. 57

Figure 58 : exemple de levé technique de terrain

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 37


II.4.4.3 Levé technique de bâtiment :

EL EVATION FACADE A RUE

1 9 . 3 4
1 9 . 3 1

1 5 . 9 1
1 5 . 8 3

1 5 . 1 1

1 4 . 7 6 1 4 . 7 1

1 3 . 9 7 1 3 . 9 4

1 2 . 8 8

1 2 . 2 6

1 0. 6 7
1 0 . 4 9 1 0. 4 6 1 0 . 4 7

EL EVATION FACADE ARRIERE


1 9 . 3 4
1 9 . 3 1 1 9 . 3 4
EL EVATION PIGNON GAUCHE

1 8. 3 2

1 7. 7 8
1 7. 6 7 1 7 . 6 7

1 7 . 1 5

1 5 . 95 1 5 . 9 7
1 5 . 9 1 1 5 . 9 5

1 5 . 1 1

1 4 . 2 1

1 3 . 8 2

Ru e
1 1. 0 5

1 1 . 0 5
1 0 . 6 7
1 0 . 8 2

COUPE EN L ONG

FERM E DE CHARPENTE GAUCHE


Fer m e de char pent e

8
/
Fer m e de char pent e

2
3 3
2
/
8

6 / 1 7

1 6 . 6 6

1 5 . 7 5 1 5 . 7 7

6 / 1 7 6 / 1 7
0 . 1 4 5 . 1 6 4 . 3 6 5 . 0 8 0 . 1 2
3

8 /
/ 2

2 3
8

1 4. 1 7
1 4 . 2 0 1 4 . 2 2 1 4 . 1 4
Ro n d n
i % % c 1 4 1 4 . 2 2

1 4 . 2 3

1 3 . 1 5 1 3 . 0 9
1 3 . 09 M ezzanine
0 . 1 1

1 2 . 8 2

0 . 3 6

Por t e

1 1 . 1 2

1 0 . 7 9 1 0 . 7 6 1 2 . 6 5 1 0 . 6 5
J a rd in 1 0 . 7 6 Ru e 1 0 . 6 3

Figure 59 : exemple de levé technique de bâtiment

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 38


II.4.4.4 Rachat de mitoyenneté :

VILLE DE MONS - 1Φre Division - Section D


PROCES-VERBAL DE RACHAT DE MIT OYENNET E
-3 .7 4 - -1 .1 2 - -4 .0 9 -
2 1 .5 0 VUE EN ELEVATION
-0.80-

2 0 .7 0 Profil n% % d87 α construire


P arement :
reste privatif M u r e n Θl Θv a ti o n α re n d re m i to y e n
-2.78-

M u r e n te rrΘ α re n d re m i to y e n
Profil n% % d85
Fo n d a ti o n α re n d re m i to y e n n e

1 7 .9 2 Pa rti e d e m u r re s ta n t p ri v a ti v e a u n % % d 8 5
1 7 .8 0

Pa rti e d e fo n d a ti o n re s ta n t p ri v a ti v e a u n % % d 8 5

-2.55-
-1 0 .9 8 - CheminΘe n% % d85 α dΘmonter
-2 .1 0 -
-4.05-

1 4 .0 2
-8.02-

-4.01-
-8 .9 4 - -8 .2 7 -

An n e x e n % % d 8 5
-8 .2 6 - -0 .3 4 - -8 .2 7 -

-4.05-
-1 .9 0 - -2 .2 3 -

1 0 .4 1 (= re z n % % d 8 7 )
-2.60-

1 0 .1 8 (= s e u i l n % % d 8 5 )
9 .9 0
Ni v e a u s o l n a tu re l e x i s ta n t Sol
-2.02-

Fo n d a ti o n n % % d 8 5

-0.80-
-6 .0 4 -
-1.05-

9 .2 8 n i v e a u fu tu r s o u s -s o l
-1.30-

re s ta n t p ri v a ti v e

Fo n d a ti o n n % % d 8 7 α c o n s tru i re

Fo n d a ti o n e x i s ta n te p rΘs u m Θe

VUE EN PLAN

N%%d85
-6.45-

D/ 222 W11 L i m i te p a rc e l l a i re = a x e m u r α re n d re m i to y e n
Trottoir

An n e x e n % % d 8 5
Se u i l : 10. 18

-8.94- -8.27-

CheminΘe n% % d85 α dΘmonter

9. 89

Fo n d a ti o n : 9. 90 To i tu re a n n e x e : 13. 91
10. 02
So l :
Co rn i c h e : 1 7 .9 2
Co rn i c h e : 1 7 .8 0 N%%d87
To i tu re : 1 4 .0 2
D/ 222 V 12

ECH : 1/100 (sur A4)

Figure 60 : exemple de plan de rachat de mitoyenneté

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 39


II.4.4.5 Rapport d’implantation :

Chaises implantΘes le 15/03/2005


3 0 530 6

30 4
-7.797- -3.000-

3 03 20 6 30
173 Hors Θquerre de 9cm

-1.900-
10 7
302 20 7 312

-10
.25
3- 8-
.26
-10
-7.003-

20 4
301 10 4 90
.7
3 44
311
%
%
-7.498- d
102
309 200 1 3

Nouvelle construction implantΘe dans l'alignement -3.386-

de la faτade du bΓtiment voisin.


310

30 8

1001

Figure 61 : exemple de plan rapport d’implantation

II.5 P.I.C.C.
Le P.I.C.C. est le Projet Informatique de Cartographie Continue. Il s’agit d’un système
d'Information Géographique (SIG) réalisé par la Région Wallonne.

Le but est de réaliser la référence cartographique numérique en trois dimensions de


l'ensemble de la Région wallonne (cartographie numérique au 1:1000 de la Région wallonne
à partir de photographies aériennes) et la mettre à disposition des services publics, sociétés
privées ou personnes intéressées.

La base de référence cartographique numérique reprend selon leurs coordonnées x, y, z, avec


une précision de 25 cm, tous les éléments identifiables du paysage wallon (éléments
naturels (rivières, bois...), constructions civiles (bâtiments, pylônes...), éléments et mobiliers de
voirie, éléments aériens et leur support, avaloirs, trappillons, limites, chemins de
fer/métro/tram, bornes repères, affectations du territoire...).

Plus d’informations sur le site https://geoportail.wallonie.be et


https://geoportail.wallonie.be/walonmap

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 40


II.6 PLANS SPÉCIFIQUES D’INFRASTRUCTURES
Les plans spécifiques d’infrastructures mentionnent les infrastructures propres à certaines
sociétés ou administrations.

 S.N.C.B. (Infrabel) : plans des voies et des infrastructures ferroviaires ;

 Intercommunales : plans des zones de développement économique : zonings


industriels, commerciaux, artisanaux...

 Service Voyer Provincial : plans de certaines voiries communales, cours d’eau et


réseaux d’égouttage.

 Service Public de Wallonie (S.P.W.) : ancien Ministère de l'Equipement et des


Transports : plans des routes nationales et autoroutes ; plans des voies navigables.

 Fluxys, Elia : plans des installations souterraines (câbles HT, gazoducs) ou


infrastructures de surface (transformateurs...).

 Intercommunales de distribution d'eau : plan des conduites, châteaux d'eau et zones


de captage.

 Administrations Communales : plans des voiries rénovées.

II.7 EN GUISE DE CONCLUSION


Pour connaître la conformation d'un terrain :

 IGN : renseignements peu précis, pour une grande zone.


 CADASTRE : identité d'une parcelle.
 GEOMETRE : conformation exacte de la parcelle.
 Autres : S.N.C.B., S.P.W., intercommunales, administrations communales

Pour connaître la conformation d'un bâtiment :

 ARCHITECTE : plans d'origine


 GEOMETRE : remesurage si plans d'origine perdus ou obsolètes. Le géomètre se
chargera de contacter tout organisme utile à l'établissement d'un plan exact et précis.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 41


III APPROXIMATIONS ADMISES EN S'AFFRANCHISSANT DE
LA COURBURE DE LA SURFACE DE RÉFÉRENCE

La surface de référence est courbe et tous les calculs et mesures devraient être effectués en
tenant compte de cette caractéristique. Néanmoins, lorsque l'on travaille sur des zones assez
restreintes, on peut tolérer de s'affranchir de la courbure de cette surface.

La limite à partir de laquelle on peut négliger l'effet de cette courbure sur le résultat des mesures
dépend de deux types de facteurs :

 la précision recherchée

 le type de mesure effectuée, c'est-à-dire :


o une mesure de longueur
o une mesure d'angle horizontal
o une mesure d'altitude

III.1 APPROXIMATION SUR LES LONGUEURS

P M
Soient deux points P et M, extrémités d'une distance
horizontale sur la surface terrestre. Les projections de ces
h

points P et M sur la surface de référence sont p et m.


p m'
surface de
référence m On mesure la longueur horizontale PM et, par application
des formules des triangles semblables, on calcule la longueur
pm'. Cette longueur rectiligne pm' est différente de la
R

longueur curviligne de l'arc pm.

a Soit ΔD cette différence : ΔD = pm' - arc pm

= R.tga - R.arad

Pour une valeur donnée de ΔD, on peut démontrer que la distance D au-delà de laquelle il y a
lieu de tenir compte de la courbure de la surface de référence, vaut :

D= 3 3R² . ∆D

pour R = 6380 km  D (km) = 496 3 ∆D (D exprimé en km)

par exemple :
pour une valeur ΔD de 0,1 m, on obtient une valeur D = 23 km environ
pour une valeur ΔD de 0,01 m, on obtient une valeur D = 11 km environ
pour une valeur ΔD de 0,001 m, on obtient une valeur D = 5 km environ

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 42


III.2 APPROXIMATION SUR LES MESURES ANGULAIRES
Soit un triangle ellipsoïdal équilatéral de côtés L km et un triangle plan équilatéral de côtés L km

Les angles de ce dernier sont respectivement égaux à ceux du premier moins E/3. (avec E =
l'excès sphérique).

S'affranchir de la sphéricité de la surface de référence consiste à considérer que E/3 est


négligeable par rapport à la précision des mesures angulaires.

Par exemple, pour un écart-type (eq) = 3", on démontre que L = 38 km (environ)

III.3 APPROXIMATION SUR L'ALTITUDE


En un point A, une horizontale AB est perpendiculaire à la verticale en ce point. On pense, un
peu hâtivement, que tous les points se trouvant sur une même horizontale sont à la même
altitude. Le croquis suivant montre que, à cause de la courbure de la surface de référence, il
n'en est rien.

Nous démontrerons, dans des chapitres ultérieurs,


D l'influence précise de la courbure de la terre sur les
A B mesures.
surface de e
référence B’
On démontrera que e = D² avec
2R

R = rayon de la terre
R

e = erreur
a
D = distance entre A et B
R
par exemple, pour D = 0,1 km, e = 0,0008 m
pour D = 1 km, e = 0,08 m
pour D = 10 km, e = 8 m

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 43


IV GRANDEURS MESURÉES - UNITÉS

Les opérations topographiques nécessitent essentiellement des mesures :


 de distances
 d'angles

Insistons sur la différence qu'il y a entre :


 mesurer, opération technique de terrain
 calculer, opération intellectuelle.

IV.1 DISTANCES
L'unité S.I. est le mètre (m) ainsi que ses multiples et sous-multiples.

IV.2 ANGLES
Un angle topographique est mesuré en projection horizontale et/ou en projection
verticale.
On mesure les angles, ou mieux on observe les directions, en lisant la position d'un index par
rapport à un cercle gradué (ou limbe).
Ces graduations sont exprimées en degrés, en gons, jamais en radians.
À l'achat d'une calculatrice, vérifiez qu'elle permet le travail en gon (ou grade).

IV.2.1 Soit en degrés (symbole °)

Le système est sexagésimal; même s'il nous est familier, il n'en complique pas moins
singulièrement les calculs.

 1 tour vaut 360°


 1° vaut 60 minutes (symbole ')
 1' vaut 60 secondes (symbole ")
 les fractions de " s'expriment de façon décimale

Ainsi, un angle de 139 degrés 34 minutes 27 secondes et 25 centièmes de seconde s'écrit :


139° 34' 27" 25

ATTENTION : les calculatrices travaillent ordinairement en degrés décimaux. Avant donc


d'effectuer toute opération (addition, sinus...) sur un angle en degrés, il y a lieu de le
décimaliser. Une fois les opérations effectuées, on peut bien entendu de nouveau exprimer le
résultat en ° ' " ... .

Exemple : sin 139° 34' 27" 25 = ?

a) décimalisation "à la main"

139° 34' 27'' 25 = 139°,???

27,25
27'' 25 = = 0',4541667
60

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 44


34,4541667
34' 27'' 25 = 34',4541667 = = 0°,5742361
60

et donc 139° 34' 27'' 25 = 139°,5742361

et sin 139° 34' 27'' 25 = sin 139°,5742361 = 0,6484623

dans le sens inverse, pour passer des degrés décimaux aux degrés sexagésimaux, il
suffit de travailler sur la partie décimale des ° ' ".

ainsi, 0°,5742361 x 60 = 34',454166


0',454166 x 60 = 27" 249965 soit 27" 25

b) décimalisation par touche de fonction

Toute bonne calculatrice possède une touche permettant de passer des degrés
sexagésimaux aux degrés décimaux et vice-versa.
Généralement, touches : DMS ➝ DD et DD ➝ DMS

IV.2.2 Soit en gons (symbole gon - aucune abréviation)

Le gon n'est autre que l'ancien grade frappé de "mort légale" depuis l'obligation d'utiliser le
système d'unités international (S.I.). L'appellation "grade" se retrouve encore sur les
calculatrices.

 1 tour vaut 400 gon


 1 gon vaut 100 minutes centésimales (symbole c)
 1 minute centésimale (1c) vaut 100 secondes centésimales (symbole cc
)

Ces appellations de minutes et secondes centésimales permettent d'exprimer aisément des


ordres de grandeur : ainsi on dira que tel appareil permet la mesure d'un angle avec un écart-
type de 5cc plutôt que de 0,0005 gon.

Ceci dit, ces appellations de minutes et secondes centésimales ne présentent aucun intérêt pour
les calculs, le système étant parfaitement décimal.

Donc 146 gon 52c 38cc,7 = 146,52387 gon

Les angles exprimés en gons ne s'écriront jamais que sous la seconde forme, d'ailleurs bien plus
commode.

Remarque importante : avant toute opération trigonométrique sur un angle, vérifiez la


bonne sélection du mode " degré - radian - gon (ou grade)" sur la calculatrice. Dans la
non-observance de cette règle réside une source d'erreur courante, même chez les
professionnels ! C'est d'autant plus fréquent que nombre de calculatrices se mettent
par défaut en mode "degré".

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 45


IV.2.3 Soit en radians (symbole : rad)

Le radian est l'unité légale d'angle du S.I.

1 tour vaut 2 x 3,1415926536..... rad

1 rad = l'angle au centre interceptant, sur la circonférence, un arc de longueur égale au rayon

Cette unité n'est pas utilisée dans les appareils de topographie. Par contre, dans les
raisonnements topographiques, on y fait souvent appel.

Pour un angle très petit, on peut écrire, approximativement :

sin u = tg u = u (avec u exprimé en rad)

On convertit en unités usuelles comme suit :

(u en rad) = (u en ') x arc 1'


(u en rad) = (u en ") x arc 1"
(u en rad) = (u en c) x arc 1c
(u en rad) = (u en cc) x arc 1cc

Ou, plus habituellement,

sin u = tg u = k.u (environ)

avec k = 1 pour u exprimé en rad


= arc 1' pour u exprimé en '
= arc 1" pour u exprimé en "
= arc 1c pour u exprimé en c
= arc 1cc pour u exprimé en cc

Par exemple :

1 rad = 400 = 63,661977 gon


360 × 60 × 60
1 rad = = 206264",81

arc 1' = 2π = 0,0002909 rad = environ 3×10−4 rad


360 × 60

arc 1 gon = 2π = 0,015708 rad


400

En résumé : 1 tour = 360° = 400 gon = 2 π rad

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 46


IV.2.4 Quelques exercices résolus

1) 265° 26' 45" 3 = 294,9399 gon

2) tg 0° 02' 45" = 0,0007999

3) sin 0,0023 gon = 0,000036128

4) cotg 26,7532 gon = 2,2378455

5) arc sin 0,32678 = 19°04'24"42

6) arc sin 0,32678 = 21,19272 gon

7) arc sin 0,32678 = 0,33289 rad

8) 126° 32' 47" = 140,60707 gon = 2,208651 rad

9) 253,67325 gon = 228°18'21"3

10) cos 1,7865 rad = - 0,210349

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 47


V COORDONNÉES PLANES

V.1 COORDONNÉES CARTÉSIENNES (X, Y)


BUT des coordonnées cartésiennes :

 permettre l'élaboration de cartes

 remplacer, dans les calculs, les coordonnées géodésiques (latitude et longitude) par les
coordonnées planes

o en géodésie supérieure, cela nécessite des calculs préalables de réduction


o en géodésie inférieure, (ou topographie), les corrections de réduction sont
négligeables.

Coordonnées cartésiennes :

 axe des Y : méridien, représenté par une droite ; sens positif vers le nord

 axe des X : perpendiculaire à l'axe des Y ; sens positif vers l'est

 altitude : n'a rien à voir avec le système d'axes X,Y,Z.

V.2 AZIMUT ET GISEMENT - DÉFINITION


Soient deux points P et Q de la surface de référence.
Caractérisons la direction PQ à partir de P.

V.2.1 Indépendamment de la représentation cartographique

AZIMUT (en géodésie supérieure)

tgte
à L'azimut de la direction PQ (par rapport au nord géographique)
l’arc est un angle orienté de :
tgte au méridien

Q  sommet P
ligne  côté origine : tangente au méridien en P
Az géodésique  sens positif : sens horaire
 côté extrémité : tangente à l'arc PQ

Plus simplement, l’azimut est l’angle compté positivement en sens


horaire depuis le nord géographique. Le nord géographique est la
P direction du méridien du point P vers le pôle Nord.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 48


V.2.2 Dans la représentation cartographique

GISEMENT

Le gisement de la direction AB
est un angle orienté de :

 sommet A
 côté origine : la parallèle en A, à l'axe des Y
 sens positif : sens horaire
 côté extrémité : la direction AB

Autrement dit, le gisement G est l’angle compté


positivement en sens horaire depuis le nord Lambert (=
le « Nord » du quadrillage du système de projection, la
direction des ordonnées Y positives en ce point).

Le gisement verse de la direction AB est le gisement de la direction BA.

Donc : GBA = GAB + 200 gon

Dans les représentations non conformes, le gisement ne représente aucun angle réel en vraie
grandeur.

V.3 CALCUL À PARTIR DES COORDONNÉES DE A ET B

V.3.1 Calcul du gisement de la direction AB

On connaît :
 les coordonnées de A : XA et YA
 les coordonnées de B : XB et YB

On cherche :
 le gisement de la direction AB, GAB, quelle
que soit la position relative de A et B.

On calcule :
 ΔX = XB - XA
 ΔY = YB - YA

∆X ∆X
 tg g' =  g' = arctg
∆Y ∆Y

 gisement à calculer en fonction du


quadrant (cf. ci-après) !

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 49


Il faut toujours faire un croquis (éventuellement à l’échelle) positionnant les points A et B l'un
par rapport à l'autre !

 En A (premier point cité de la direction AB), tracer un système d'axes x, y parallèles aux
axes X, Y généraux.

 Repérer dans quel quadrant se trouve le point B. (attention ! en topographie, les


quadrants sont numérotés dans le sens horloger). Ce repérage peut aussi être fait
d'après le signe de ΔX et ΔY.

 Connaissant g' et le quadrant de B, on trouve aisément GAB.

En résumé :

0 X
signe
quadrant GAB
ΔX ΔY
I + + g'
II + – 200 gon – g’
III – – 200 gon + g’
IV – + 400 gon – g’

Exemple pour le 2e quadrant : GAB = 200 – g’

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 50


Connaissant les gisements GAC et GAB de deux
B directions AC et AB issues d'un même point A, on
Y peut calculer l'angle formé par ces directions en
effectuant la différence de ces gisements :
GAB
∡BAC = GAC – GAB
∡BAC
GAC
A
C

V.3.2 Calcul de la distance AB

 Par le théorème de Pythagore,

AB² = ∆X² + ∆Y²  AB = ± ∆XAB²+ ∆YAB²

 Par le gisement,

AB = ΔXAB = ΔYAB
sin GAB cos GAB

V.4 TRANSPORT DE COORDONNÉES

Il s'agit de calculer les coordonnées d'un point B à partir des coordonnées d’un point A, de la
distance AB et du gisement GAB.

D'après ce qui précède, il vient naturellement :

XB = XA + AB x sin GAB
YB = YA + AB x cos GAB

Ces formules sont valables, quelle que soit la position relative de A et B. Ces deux
formules, ainsi que le calcul du gisement, constituent la base des calculs planimétriques.

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 51


V.5 LEVER ET IMPLANTATION À L’ÉQUERRE
L’équerre à prisme (pentagonal) est un instrument optique de topographie permettant de lever
ou d’abaisser des alignements perpendiculaires à un alignement de référence. Elle ne sert donc
pas à mesurer des angles mais bien à construire sur le terrain des angles droits (90°).

Si on souhaite lever un point 4 existant, on abaisse une perpendiculaire à l’alignement 1-9 ; on


trouve P4 et on peut mesurer ensuite la longueur L4.

Si on désire implanter un point 2 (la projection du point 2 (P2) étant connue), on lève une
perpendiculaire à l’alignement 1-9 et on positionne le point 2 situé à une distance L2 de P2.

I et I’ sont
perpendiculaires

I I
I’

Figure 62 : équerre à prisme pentagonal et schéma optique


Figure 63 : équerre à prisme : vues

Précision :
Longueur de la Erreur moyenne de
perpendiculaire l’équerre à prisme
20 m 0,4 cm
50 m 1,2 cm
100 m 2,5 cm

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 52


V.6 MESURE DE SURFACES DE POLYGONES QUELCONQUES

Supposons que nous devions mesurer la


contenance du terrain ABCD ci-contre, dont
les sommets sont connus en coordonnées
cartésiennes.

La démarche consiste à additionner puis


soustraire des surfaces de trapèzes
horizontaux.

A = A1 + A2 – A3 – A4

 XC + X B   XB + X A 
A1 =   .(YC − YB) A2 =   .(YB − YA)
 2   2 

 XC + X D   XD + X A 
A3 =   .(YC − YD) A4 =   .(YD − YA)
 2   2 
 XC + XD   X D + XA 
dès lors, − A3 =   .(YD − YC) dès lors, − A4 =   .(YA − YD)
 2   2 

A = A1 + A2 – A3 – A4

A = A1 + A2 + (-A3) + (-A4)

 XC + XB   XB + X A   XC + XD   XD + X A 
A= 
2  .(YC − YB) +  2  .(YB − YA) +  2  .(YD − YC) +  2  .(YA − YD)
       

De manière générale, : A = ((X + X ).(Y −Y ))/2


i j i j

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 53


V.7 EXERCICES

V.7.1 Gisement - distance : exemple

Énoncé
Connaissant les coordonnées de A et B, calculez la distance AB et le gisement GAB.

Données
XA = 124 678,987 m XB = 126 982,093 m
YA = 116 975,023 m YB = 114 854,548 m

Solution

croquis de situation :

s'il s'agit seulement de repérer le quadrant de B, il n'est pas impératif


de respecter rigoureusement l'échelle; il suffit que B soit à droite ou à
gauche de A suivant que son abscisse est plus grande ou plus petite que
celle de A. Même raisonnement pour les ordonnées.

Lorsque l'origine du système d'axes de coordonnées est éloignée des


points envisagés (comme dans cet exemple), il va de soi qu'on centrera
son croquis sur la zone concernée par les points étudiés et non sur
l'origine des axes généraux.

gisement

ΔX = XB - XA = 126 982,093 - 124 678,987 = + 2 303,106 m

ΔY = YB - YA = 114 854,548 - 116 975,023 = - 2 120,475 m

∆X 2303,106
g' = arctg = arctg = 52,626843 gon
∆Y 2120,475

quadrant: II  GAB = 200 - 52,626843 = 147,373157 arrondi à 147,37316 gon

distance

AB = ∆X AB²+ ∆YAB² = 2303,106² + 2120,475² = 3130,609 m

Remarque : il faut veiller à ne jamais négliger la dernière décimale sous prétexte que l'on
dispose d'assez de chiffres significatifs. Nous verrons dans la suite de ce cours que ce ne sont
pas les valeurs sommaires qui intéressent le topographe, mais bien la précision sur les
"décimales".

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 54


V.7.2 Gisement - distance : exercice n°1

Connaissant les coordonnées de A et B, calculez le gisement GAB et la distance AB dans chacun


des cas suivants. Présentez les données et les résultats sous forme de tableau.

Les valeurs sont en mètres, arrondies au mm pour les distances ; pour les angles, arrondir à la
4ème décimale.

XA YA XB YB GAB [gon] AB [m]


1001,969 990,938 1020,294 995,006 86,0931 18,771

973,282 936,165 1000,662 900,369 158,4311 45,067

1000,000 1000,000 673,907 1129,640 324,0895 350,918

0,000 0,000 -56,987 346,402 389,6199 351,058

458,942 132,963 658,043 67,874 120,1148 209,470

1353,936 3265,987 996,089 3212,426 290,5416 361,833

548,243 685,428 348,823 686,115 300,2193 199,421

V.7.3 Gisement - distance : exercice n°2

Connaissant les coordonnées de C et D, calculez le gisement GCD et la distance CD dans chacun


des cas suivants. Les valeurs sont en mètres, arrondies au mm pour les distances ; pour les
angles, arrondir à la 4ème décimale.

XC YC XD YD GCD [gon] CD [m]


250,000 250,000 500,000 500,000

256,125 286,642 312,287 214,843

751,487 145,640 574,014 241,247

654,240 250,000 254,207 346,402

520,116 538,963 658,043 460,697

853,936 802,326 696,089 608,658

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 55


V.7.4 Transport de coordonnées - exemple

Énoncé
Calculez les coordonnées de B connaissant les coordonnées de A et le gisement GAB.

Données
XA = 120 543,875 m
YA = 118 543,087 m

GAB = 234° 34' 21"7


AB = 145,832 m

Solution
XB = XA + AB x sin GAB
= 120 543,875 + 145,832 x sin 234°,57269
= 120 425,044 m

YB = YA + AB x cos GAB
= 118 543,087 + 145,832 x cos 234°,57269
= 118 458,553 m

V.7.5 Transport de coordonnées – exercices n°1

Calculez les coordonnées de B, au départ de A, dans chacun des cas suivants (arrondir les
résultats au mm) :

XA [m] YA [m] GAB [gon] AB [m] XB [m] YB [m]

23876,985 16270,765 23,8765 765,984 24157,580 16983,505

4562,640 7627,006 341,7040 99,430 4483,792 7687,581

0,000 0,000 265,9610 139,603 -120,119 -71,137

1000,000 1000,000 174,9747 271,847 1104,131 748,887

1000,000 2000,000 43,090 399,761 1250,388 2311,632

XA [m] YA [m] GAB [degrés] AB [m] XB [m] YB [m]

3532,340 5667,206 126°45'32"7 91,446 3605,603 5612,48

0,000 0,000 196°45'04" 234,708

1000,000 1000,000 075°21'56" 126,793

1000,000 2000,000 321°56'05" 246,389

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 56


V.7.6 Transport de coordonnées – exercices n°2

Calculez les coordonnées de D, au départ de C, dans chacun des cas suivants (arrondir les
résultats au mm) :

XC [m] YC [m] GCD [gon] CD [m] XD [m] YD [m]

2354,105 3652,765 103,2565 515,201

2687,880 5720,684 311,7040 219,030

0,000 0,000 265,9610 139,603

800,000 800,000 364,9747 271,847

400,000 800,000 73,3200 249,631

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 57


V.7.7 Coordonnées rectangulaires : levé à l'équerre : exercice n°1

On dispose d'une base de levé AB dont le gisement est 206,543 gon. Les coordonnées de A
sont : XA = YA = 100 m. Nous appellerons X et Y les coordonnées dans le repère d'axes ; et
longueurs sur la base et longueurs sur perpendiculaires à la base les "coordonnées" locales
prises par rapport à la base terrain.

On relève des points à l'équerre et au ruban, en les projetant sur cette base. Les longueurs sont
comptées positivement dans le sens A vers B ; et les longueurs sur perpendiculaires sont
positives à droite de AB (dans le sens AB également).

Calculez les valeurs X et Y pour les points ci-après :

Long sur Long sur


point X [m] Y [m]
base [m] perpend. [m]

1 12,67 23,76

2 -42,31 -11,53

3 23,65 -05,56

4 -20,55 09,65

5 22,87 -17,83

6 12,08 19,25

7 19,47 -03,98

V.7.8 Coordonnées rectangulaires : implantation à l'équerre : exercice n°1

On dispose d'une base de levé AB dont le gisement est 206,543 gon. Les coordonnées de A
sont : XA = YA = 100 m.

Calculez les longueurs sur la base et les longueurs perpendiculaires à la base pour implanter, à
partir de cette base, les points suivants :

Long sur base Long sur perpend.


point X [m] Y [m]
[m] [m]
1 76,98 110,43

2 107,65 128,54

3 87,43 98,42

4 138,05 86,40

5 65,28 73,91

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 58


V.7.9 Coordonnées rectangulaires : levé à l'équerre : exercice n°2

On dispose d'une base de levé AB. Les coordonnées de A sont : (XA=148,32m et YA=67,43m)
et les coordonnées de B sont : (XB=37,49m et YB=138,25m). Nous appellerons X et Y les
coordonnées dans le repère d'axes ; et longueurs sur la base et longueurs sur perpendiculaires à
la base les "coordonnées" locales prises par rapport à la base terrain.

On relève des points à l'équerre et au ruban, en les projetant sur cette base. Les longueurs sont
comptées positivement dans le sens A vers B ; et les longueurs sur perpendiculaires sont
positives à droite de AB (dans le sens AB également).

Calculez les valeurs X et Y pour les points ci-après :

Long sur
Long sur
point perpend. X [m] Y [m]
base [m]
[m]
1 +12,26 D 21,49

2 +23,44 G 36,65

3 +76,06 G 30,46

4 +84,37 D 47,81

5 -17,28 D 6,63

V.7.10 Coordonnées rectangulaires : implantation à l'équerre : exercice n°2

Même énoncé que le point précédent.

Calculez les longueurs sur la base et les longueurs perpendiculaires à la base pour implanter, à
partir de cette base, les points suivants :

Long sur base Long sur perpend.


point X [m] Y [m]
[m] [m]

6 182,953 81,886

7 86,790 58,970

8 122,882 145,477

9 16,225 130,572

10 52,098 215,796

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 59


V.7.11 Coordonnées rectangulaires : levé à l'équerre : exercice n°3

On dispose d'une base de levé ST, un alignement de filet d’eau. Les coordonnées de S sont :
(XS=100,00m et YS=100,00m) et les coordonnées de T sont : (XT=200,00m et YT=050,00m).
Nous appellerons X et Y les coordonnées dans le repère d'axes ; et longueurs sur la base et
longueurs sur perpendiculaires à la base les "coordonnées" locales prises par rapport à la base
terrain.

On relève des points à l'équerre et au ruban, en les projetant sur cette base. Les longueurs sont
comptées positivement dans le sens S vers T ; et les longueurs sur perpendiculaires sont
positives à droite de ST (dans le sens ST également).

Calculez les valeurs X et Y pour les points ci-après :

Long sur
Long sur
point perpend. X [m] Y [m]
base [m]
[m]
1 +15,84 D 20,75

2 +31,34 G 57,02

3 -42,68 G 38,57

4 +74,08 D 41,85

5 -27,88 D 10,28

6 +52,35 G 26,11

V.7.12 Coordonnées rectangulaires : implantation à l'équerre : exercice n°3

Même énoncé que le point précédent.

Calculez les longueurs sur la base et les longueurs perpendiculaires à la base pour implanter, à
partir de cette base, les points suivants :

Long sur base Long sur perpend.


point X [m] Y [m]
[m] [m]

7 112,359 115,247

8 162,336 75,105

9 66,745 130,355

10 79,037 80,066

11 150,000 130,000

12 175,520 85,470

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 60


V.7.13 Implantation d’un bâtiment à l’équerre
Quelle est la démarche d’implantation du bâtiment suivant ?

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 61


V.7.14 Mesure de surfaces : exemple et exercice n°1

Exemple de calcul de la superficie du terrain suivant.

pt X [m] Y [m]

A 132,154 80,000
B 156,321 96,034
C 125,154 112,902
D 100,000 100,000

pt X [m] Y [m] (Xi + Xj) (Yi-Yj) (Xi + Xj).(Yi-Yj)

B 156,321 96,034
288,475 16,034 4625,408
A 132,154 80,000
232,154 -20,000 -4643,080
D 100,000 100,000
225,154 -12,902 -2904,937
C 125,154 112,902
281,475 16,868 4747,920
B 156,321 96,034
Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = 1825,31m²

1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = 912,66m²

Vérifiez la superficie calculée dans l’exemple, en prenant un autre ordre de points (lettres).

pt X [m] Y [m] (Xi + Xj) (Yi-Yj) (Xi + Xj).(Yi-Yj)

Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²

1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 62


V.7.15 Mesure de surfaces : exercice n°2

Vérifiez que la superficie du terrain suivant vaut 5489,23 m².

pt X [m] Y [m]
A 123217,346 126208,078
B 123199,695 126180,149
C 123215,393 126223,617
D 123198,186 126194,745
E 123177,168 126180,573
F 123148,486 126277,154
G 123101,596 126258,436

pt X [m] Y [m] (Xi + Xj) (Yi-Yj) (Xi + Xj).(Yi-Yj)

Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²

1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 63


V.7.16 Mesure de surfaces : exercice n°3

Vérifiez que la superficie du terrain suivant vaut 29124,54 m², soit 291 ares 25 ca.

pt X [m] Y [m] (Xi + Xj) (Yi-Yj) (Xi + Xj).(Yi-Yj)

Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²

1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 64


V.7.17 Exercice de planimétrie – Rayonnement n°1

On dispose de deux points connus A et B. Les coordonnées de A sont : (XA=2725,432m et


YA=3679,271m) et les coordonnées de B sont : (XB=2132,961m et YB=2908,734m).

Voici les mesures prises par une station totale en rayonnement autour du point B.

Visée sur le point Lecture angle Az [gon] Longueurs [m]


A 0,0016 ////////
L 73,2719 147,321
M 118,9325 211,679
N 167,3129 149,876
P 283,1467 176,829
Q 322,9675 243,628
R 386,3733 126,384

a) Calculez les distances suivantes (arrondir les résultats au mm) : LN, NQ, MP, LQ, RN
b) Calculez les gisements suivants (arrondir à la 4e décimale) : GLM, GQM, GLP, GNA, GMN

V.7.18 Exercice de planimétrie – Rayonnement n°2

On dispose de deux points connus C et D, alignement d’un filet d’eau. Les coordonnées de C
sont : (XC=1000,000m et YC=1000,000m) et les coordonnées de D sont : (XD=1300,000m et
YD=1300,000m).

Voici les mesures prises par une station totale en rayonnement autour du point C.

Visée sur le point Lecture angle Az [gon] Longueurs [m]


D 0,0000 ////////
1 35,2158 67,384
2 89,3597 154,524
3 167,0341 108,301
4 213,6609 182,347
5 295,3317 80,067
E 102,6257 210,678

a) Calculez les distances suivantes (arrondir les résultats au mm) : 1-2, 2-5, 3-4
b) Calculez les gisements suivants (arrondir à la 4e décimale) : G2-3, G1-4, G3-5
c) Calculez les coordonnées du point E

Voici les mesures prises par une station totale en rayonnement autour du point E.

Visée sur le point Lecture angle Az [gon] Longueurs [m]


C 0,0000 ////////
6 43,0360 103,681
7 105,8354 59,025
8 185,1037 124,166
9 245,6688 118,351
10 353,0247 162,314
d) Calculez les distances suivantes (arrondir les résultats au mm) : 6-8, 7-9, 3-10, 2-9
e) Calculez les gisements suivants (arrondir à la 4e décimale) : G6-7, G8-9, G3-10, G2-9

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 65


V.7.19 Exercice de planimétrie – Rayonnement n°3

Calculez les coordonnées des points ci-dessous pris en rayonnement autour de la station St1001
de coordonnées (100,000 ; 100,000) m.

Distance
Points Angle X Y
Station horizont.
visés [gon] [m] [m]
[m]
Ref coin
0,0000 ////// /////// ///////
bâtiment
1 381,1111 7,652
2 394,4426 3,971
6 102,5268 4,044
7 110,1676 9,167

1001 8 133,3350 10,506


(100;100m) 9 168,8902 4,134
11 224,4415 4,044
12 247,4713 10,549
13 270,0030 10,422
14 285,5555 4,116
16 331,1220 3,928
17 353,3698 9,871

LAURENT Fabrice - Introduction à la topographie – Notions générales I – 66

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