CHAPITRE I
INTRODUCTION À LA
TOPOGRAPHIE
NOTIONS GÉNÉRALES
I NOTIONS GÉNÉRALES 3
I.1 LES SCIENCES TOPOGRAPHIQUES 3
I.1.1 La cartographie 3
I.1.2 La géodésie et la topographie 3
I.1.3 La topométrie 4
I.2 LES DONNÉES DE BASE 5
I.2.1 Forme de la Terre 5
I.2.2 Ellipsoïde de référence et systèmes de référence 7
I.2.3 Coordonnées géodésiques 10
I.3 REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE 12
I.3.1 Généralités 12
I.3.2 Surfaces correspondantes 12
I.3.3 Échelle 13
I.3.4 Caractéristiques intrinsèques 13
I.3.4.1 Selon la nature de la déformation 13
I.3.4.2 Selon la nature du plan de projection 14
I.3.4.3 Selon la nature du contact 14
I.3.4.4 Selon la direction de l’axe de projection 14
I.4 CARTE DE BELGIQUE 16
I.4.1 Caractéristiques de la carte de base de la Belgique – La représentation Lambert belge 16
Remarques 17
I.4.2 La représentation cartographique UTM 17
I.5 LE CANEVAS GÉODÉSIQUE EN BELGIQUE 18
I.5.1 Le canevas géodésique 18
I.5.2 Les réseaux planimétriques complémentaires 20
I.5.3 Les repères planimétriques 20
I.5.4 Le réseau planimétrique belge 21
I.6 LE RÉSEAU DE NIVELLEMENT EN BELGIQUE 23
I.6.1 Les références altimétriques 23
I.6.2 Le réseau de nivellement (réseau altimétrique) 23
I.6.3 Les repères altimétriques 25
I.6.4 Repères alti-planimétriques – Points en 3D 26
I.7 SIGNAUX 28
II CARTES ET PLANS 29
II.1 CLASSIFICATION DES CARTES 29
II.2 CARTES DE L’I.G.N. 30
II.2.1 Missions de l’I.G.N. 30
II.2.2 Renseignements des cartes de l’I.G.N. 30
II.2.2.1 Photogrammétrie 30
II.2.2.2 Renseignements géodésiques 31
II.2.2.3 Cartes topographiques 31
II.3 PLANS CADASTRAUX 33
II.3.1 Plan parcellaire cadastral 33
II.3.2 But du plan cadastral 33
II.3.3 Preuve de propriété 34
II.3.4 Données cadastrales 34
II.4 PLANS DE GÉOMÈTRE 35
II.4.1 Qu’est-ce qu’un géomètre ? 35
II.4.2 Prérogatives du géomètre 35
II.4.3 Missions du géomètre 35
II.4.4 Exemples de plans fournis par le géomètre 36
II.4.4.1 Plan de bornage : 36
II.4.4.2 Levé technique de terrain : 37
II.4.4.3 Levé technique de bâtiment : 38
II.4.4.4 Rachat de mitoyenneté : 39
II.4.4.5 Rapport d’implantation : 40
II.5 P.I.C.C. 40
II.6 PLANS SPÉCIFIQUES D’INFRASTRUCTURES 41
II.7 EN GUISE DE CONCLUSION 41
III APPROXIMATIONS ADMISES EN S'AFFRANCHISSANT DE LA COURBURE DE LA
SURFACE DE RÉFÉRENCE 42
III.1 APPROXIMATION SUR LES LONGUEURS 42
III.2 APPROXIMATION SUR LES MESURES ANGULAIRES 43
Une science car elle fait appel à des raisonnements et des développements
mathématiques.
Un art par les qualités de dessin qu'elle exige, notamment pour l'élaboration de cartes,
l'aptitude à la lecture et au tracé de plans.
I.1.1 La cartographie
Une carte est la représentation sur un plan d'une portion de la surface terrestre.
Si ce document ne concerne qu'une très faible surface, on l'appelle un plan.
La cartographie est l'art d'établir des cartes à partir des résultats donnés par les sciences que
sont la géodésie et la topographie.
A l'heure actuelle, le levé du terrain à cartographier est essentiellement effectué par des
photographies aériennes ; les prises de vues et l'exploitation des clichés utilisent les propriétés
de la stéréoscopie. Cette science du levé par la photographie (aérienne) est la
photogrammétrie.
On utilise, pour la représenter, une surface de projection (ou mieux surface de référence)
qui est, en chacun de ses points, perpendiculaire à la verticale du lieu considéré.
Tout point de la terre sera fixé par la position de sa projection et par sa cote (distance
verticale) par rapport à la surface de projection.
Lorsqu'on adopte comme surface de projection une surface au "niveau de la mer", on nomme les
cotes altitudes.
La terre a une forme plus ou moins sphérique et la surface de projection est donc courbe.
LA TOPOGRAPHIE est la science qui, s'appuyant sur les points géodésiques, permet de lever
d'autres points, beaucoup plus nombreux, et de dresser un plan d'une portion de la terre. La
topographie concerne des zones suffisamment réduites pour considérer que la surface de
référence y est assimilable à un plan ; pour une même surface à lever, cette approximation,
acceptable pour la position des points sur la surface de référence (PLANIMÉTRIE), ne l'est
souvent plus en ce qui concerne la hauteur des points vis-à-vis de cette même surface
(ALTIMÉTRIE).
I.1.3 La topométrie
La topométrie est la partie de la topographie qui concerne les mesures géométriques seules.
Un levé topographique est donc généralement un levé topométrique complété par un relevé à
vue d'autres éléments permettant de compléter le plan (limites sinueuses, crête de talus,
végétation, toponymie...). Vu les performances techniques du matériel topographique moderne,
les levés comportent de plus en plus de points "géométriques".
Le terme topométrie est donc restrictif vis-à-vis du terme topographie; il existe cependant chez
certains la tendance actuelle à utiliser "topométrie" au lieu "topographie", peut-être parce que le
radical "métrie" a une connotation plus scientifique que le radical "graphie", qui fait plus penser
au dessin !
Nous avons dit qu'un des buts de la géodésie était la détermination de la forme et des
dimensions de la Terre. Pour cette recherche, les géodésiens disposent de plusieurs moyens :
Figure 2 : géoïde
1
Le champ de la pesanteur terrestre est totalement inféodé à la gravité. Celle-ci cultive d’étroites relations avec
l’anatomie interne et externe de la planète : un creux est beaucoup moins attirant qu’une rondeur, c’est-à-dire que
les fosses attirent moins que les montagnes. De même, il est influencé par la répartition des masses au sein du
manteau terrestre.
Ce modèle a l'avantage de la
simplicité puisque deux
paramètres suffisent à le
décrire : les deux demi-axes
de l'ellipse ou, plus
couramment, le demi-grand-axe
et l'aplatissement f = (a-b)/a
formule dans laquelle a et b
Figure 3 : ellipsoïde de révolution
sont respectivement le demi-
grand-axe et le demi-petit-axe
de l'ellipse.
2
Ellipsoïde : surface de révolution engendrée par la rotation d’une ellipse autour d’un de ses axes (pour la Terre, le
petit axe).
La surface du géoïde est, en pratique, remplacée par un ellipsoïde. La différence maximum entre
la surface du géoïde et celle de l'ellipsoïde est d'une centaine de mètres.
Le système WGS 843 servant de base au système géocentrique de référence utilisé en GPS
utilise l’ellipsoïde IAG GRS 80 (très proche de GRS 80) (Geodetic Reference System 1980).
En 1989, il a été établi un nouveau système de référence géodésique européen basé sur le
système GPS. Cette nouvelle référence, utilisable pour toutes les applications géodésiques,
géophysiques et cartographiques sur l'ensemble du territoire européen, s'appelle ETRS894
(European Terrestrial Reference System) et s’appuie également sur l’ellipsoïde IAG GRS 80.
3
Ce système a été initialement (1984) mis au point par le "U.S. Department of Defense" sur base d'observations
Doppler. Il est utilisé pour le calcul des paramètres orbitaux des satellites GPS. En 1994, le système de référence
a été complètement recalculé. Pour toute application pratique, il peut être considéré comme étant identique à
ITRS.
4
Le désavantage principal de l'ITRS et du WGS84 tient dans le fait qu'il s'agit de systèmes globaux. Cela veut dire
que, à cause du mouvement des plaques tectoniques, les coordonnées de stations appartenant à différents
continents bougent les unes par rapport aux autres. Par exemple, exprimées en ITRF2000, les coordonnées de
Bruxelles changent de plus ou moins 2.5 cm/an. Cette évolution temporelle rend ces coordonnées inutilisables par
les applications cartographiques de précision centimétrique. Pour remédier à ce problème, l'IAG et le CERCO
(Comité Européen des Responsables de la Cartographie Officielle) ont décidé, en 1987, de développer une nouvelle
réalisation du système européen de référence géodésique basé sur le système GPS. Cette référence doit être une
référence moderne au niveau continental pour les banques de données cartographiques digitales multinationales,
non plus dérivée de multiples références nationales à travers l'Europe.
Le petit axe (axe de rotation) de l'ellipsoïde perce la surface en deux points : le pôle Nord et le
pôle Sud.
En tout point, la verticale coïncide sensiblement avec la normale à l'ellipsoïde passant par ce
point puisque l'ellipsoïde est une représentation presque fidèle du géoïde.
Les coordonnées géodésiques d'un point quelconque M de la surface terrestre sont la longitude
λ, la latitude φ, l'altitude h.
La longitude est l'angle dièdre formé par le demi-plan méridien du lieu considéré et le demi-plan
méridien origine (méridien de Greenwich), compté à partir de celui-ci, positivement vers l'est et
négativement vers l’ouest. On utilise aussi la notation longitude Est (positive) et longitude Ouest
(négative).
La latitude est l'angle que fait la normale à l’ellipsoïde au lieu considéré avec le plan de
l'équateur, compté positivement vers le pôle Nord (hémisphère Nord) et négativement vers le
pôle Sud (hémisphère Sud). On utilise aussi la notation latitude Nord (positive) et la latitude
Sud (négative).
Le lieu géométrique de tous les points de l'ellipsoïde ayant même latitude est un cercle appelé
parallèle.
L'altitude h
I.3.1 Généralités
Un point quelconque M sera donc figuré par sa projection orthogonale P sur l'ellipsoïde de
référence et par son altitude h.
Il faudra ensuite remplacer ces coordonnées géodésiques par des coordonnées cartésiennes
planes (X, Y) pour passer de l'ellipsoïde de référence (surface courbe) à la carte (surface
plane) : c'est le but de la projection cartographique, mieux dénommée représentation
cartographique.
L'ellipsoïde de référence et la carte sont des surfaces dites correspondantes : à chaque point
de l'une correspond un point, et un seul, de l'autre et réciproquement.
Une représentation cartographique est donc une loi mathématique bi-univoque permettant, pour
un point, de transformer les coordonnées géodésiques (φ, λ) en coordonnées planes (X, Y) et
réciproquement :
(φ, λ) ⇆ (X, Y)
Il faut cependant définir l'échelle d'une carte ; on construit la représentation de sorte que, le
long de certaines lignes, le rapport des longueurs prises sur la carte aux longueurs
correspondantes de l'ellipsoïde soit constant.
Ce rapport est l'échelle nominale de la carte et les lignes ainsi choisies s'appellent des lignes
automécoïques. On dira que, le long des lignes automécoïques, les distances sont
"conservées".
5
Animations disponibles sur http://www.larousse.fr/encyclopedie/animations/Projection_cartographique/1100502
Cette projection atteint la notoriété lorsque Google Maps l’a adoptée en 2005. Elle est utilisée
par pratiquement tous les principaux fournisseurs de cartes en ligne (Google Maps, MapBox, Bing
Maps, OpenStreetMap, Mapquest, Esri,…).
La projection Mercator Web est une légère variante de la projection de Mercator. Elle n’est
ni strictement ellipsoïdale ni strictement sphérique. Les coordonnées géographiques sous-
jacentes sont définies en utilisant le modèle ellipsoïdal WGS84 de la surface de la Terre, mais
sont projetées comme si elles étaient définies sur une sphère. L'écart est imperceptible à
l'échelle mondiale, mais ce système de projection engendre des cartes des zones locales
différentes des cartes de Mercator (utilisant le vrai modèle ellipsoïdal) à la même échelle. Cet
écart se creuse plus on s’éloigne de l'équateur, et peut atteindre jusqu'à 40 kilomètres sur le
terrain.
La carte de base de Belgique, à l'échelle 1/25 000, est établie suivant une représentation
Lambert. Il s’agit d’une représentation conforme, conique sécante, normale :
tous les méridiens sont représentés par des droites concourant en un point S ;
les angles formés par les méridiens sont proportionnels aux différences de longitude ;
les rayons des autres parallèles que les deux parallèles automécoïques sont calculés de
sorte que la représentation soit conforme.
Projection Lambert
Projection Lambert 1972
2008
Ellipsoïde Identité Hayford 1924 GRS80
½ grande axe (a) 6.378.388,0 m 6 378 137,0 m
Aplatissement (f) 1 / 297,0 1/298,257222101
Parallèles standards φ1 49° 50’ 00” 00204 N 49° 50' N
φ2 51° 10’ 00” 00204 N 51° 10' N
Origine Latitude origine 90° 50° 47' 52” 134 N
Méridien central 4° 22’ 02” 952 E 4° 21' 33” 177 E
Coordonnées de x0 150 000,013 m 649 328,0 m
l'origine y0 5 400 088,438 m 665 262,0 m
Remarques
Les coordonnées planes (x,y) Lambert-1972 résultent de la projection des coordonnées
géographiques établies sur l’ellipsoïde Hayford1924.
Les coordonnées planes (x,y) Lambert-2008 résultent de la projection des coordonnées
géographiques établies sur l’ellipsoïde GRS80.
Les coordonnées géographiques (φ,λ,h) liées au système GPS sont établies sur
l’ellipsoïde GRS80.
La conversion des coordonnées géographiques (φ,λ,h), issues d’observations GPS, en
coordonnées planes (x,y) Lambert-2008 est réalisée directement, sans transformations et
sans perte de précision, par application de la formulation standard de la projection
Lambert.
Canevas géodésique : ensemble de points de coordonnées planimétriques connues. Ils sont bien
matérialisés sur le terrain.
Pour déterminer les coordonnées géodésiques de ces points, la géodésie procède de la façon
suivante :
résolution de tous les triangles géodésiques, c'est-à-dire des triangles projetés sur
l'ellipsoïde de référence
transport des coordonnées géodésiques du point O à tous les autres points du canevas
RÉSEAU PRINCIPAL
L'ellipsoïde de référence adopté est celui d'Hayford ; le point fondamental O est situé à l'ancien
Observatoire de Bruxelles (longitude - 4° 22' 04" 71).
un réseau de premier ordre (ou réseau principal): ensemble de triangles dont les côtés
sont de l'ordre de 25 à 30 km. L'erreur de fermeture d'un triangle est de 3". Ce réseau
comporte 76 triangles.
un réseau de troisième ordre comprenant des points levés par intersection à partir des
sommets d'ordre supérieur et distants d'environ 5 km.
Les angles de ces triangles ont été mesurés avec un théodolite Wild T3. Afin de se réserver des
vérifications, on a mesuré trois bases géodésiques d'environ 5 km chacune : une le long du canal
maritime Brugge-Zeebrugge, une à Rethy en Campine, la dernière à Habay-la-Neuve; la mesure
de ces longueurs a été effectuée avec une précision de l'ordre de 10-6, soit 1mm/km.
La résolution de tous les triangles a fourni les coordonnées (φ, λ) de plus de 2 000 points
géodésiques ; elles ont été ensuite transformées en coordonnées rectangulaires.
afin de rendre toutes les coordonnées positives, on a fait subir au système précédent une
double translation : une vers le Sud et une vers l'Ouest, d'environ 150 km.
Pour faciliter la tâche du topographe, on a établi des réseaux complémentaires de 4ème et 5ème
ordre qui fournissent les coordonnées rectangulaires d'un plus grand nombre de points, dits
"points topographiques".
Comme les points topographiques sont déterminés à partir des points géodésiques de 3ème ordre
et que ceux-ci sont distants l'un de l'autre d'environ 5 km, les opérations sont donc toujours
effectuées dans des zones d'étendue restreintes. Dans ce cas, le topographe pourra, sans erreur
appréciable en ce qui concerne la planimétrie, assimiler la Terre à un plan et considérer
l'hypothèse du parallélisme des verticales, ce qui simplifie singulièrement ses calculs (voir partie
"approximation admises en s'affranchissant de la courbure de la surface de référence").
Le repère planimétrique définit une verticale par un de ses points. Suivant l'importance des
points à matérialiser, on choisit des éléments différents.
Points géodésiques :
constructions existantes visibles de loin
sinon, grande borne en béton doublée d'un repère souterrain
Points provisoires :
piquets de bois ; sur le sommet du piquet,
on peut graver une croix, planter une
pointe ou forer un trou pour définir
exactement un point
Pour raccorder des levés locaux au référentiel géodésique national, les points
géodésiques au sol constituent la méthode la plus pratique. De ces points, on peut s'orienter en
visant un ou plusieurs points, généralement élevés (clochers, châteaux d'eau...) dont les
coordonnées ont été fixées par intersection.
En 2004, un réseau homogène comprenant pas moins de 4200 points au sol est compensé en un
ensemble prenant appui sur BEREF, une première dans l’histoire de la Géodésie en Belgique.
Les coordonnées Lambert72 (et actuellement Lambert 2008) qui en sont issues présentent une
plus grande exactitude qu’auparavant (précision relative de σx = σy = 2 cm). Lorsque les
altitudes sont publiées pour ces points, elles ne présentent pas le même degré de fiabilité que les
coordonnées planimétriques.
Figure 36 : extrait de répertoire de points géodésiques (région de Mons) – Source IGN (site Internet)
HDNG = hETRS89 – N
Un réseau de nivellement comporte un ensemble de points matérialisés sur le terrain par des
repères dont on détermine l'altitude. Cette détermination se fait par différences d'altitudes
mesurées au niveau.
Le réseau actuel, appelé "deuxième nivellement général" (en abrégé : DNG) est constitué
par :
un réseau de premier ordre comprenant dix-huit polygones ;
un réseau de deuxième ordre divisant chaque polygone en mailles et s'appuyant sur le
réseau de premier ordre ;
un réseau de troisième ordre dont les polygonales remplissent les mailles de deuxième
ordre et s'appuient sur les premier et deuxième ordres.
Le point d'altitude zéro, ou origine du réseau, est généralement fixé en étudiant les variations de
la hauteur des mers au moyen d'appareils spéciaux, les marégraphes. Le zéro est la moyenne
entre le niveau des plus hautes et des plus basses mers ; cette position est soigneusement
repérée.
Le repère fondamental du réseau actuel (DNG) est situé à l'Observatoire d'Uccle ; sa cote est
100,174 m. L'origine provisoire de ce réseau est celle du "zéro du Dépôt de la Guerre" ; celle-ci
est définie comme étant "le niveau moyen des basses mers à vives eaux ordinaires", niveau
déterminé par l'observation des marées de 1834 à 1853, à l'échelle du pilotage à l'écluse du
bassin du Commerce à Ostende. Lorsqu'une nouvelle détermination de ce niveau moyen sera
effectuée, il suffira, éventuellement, d'appliquer une correction constante aux altitudes de tous
les points du DNG, ce qui ne présente aucun inconvénient pratique.
Le Deuxième Nivellement Général (DNG), exécuté de 1947 à 1968, comporte quelque 19 000
repères, répartis sur tout le territoire. Le réseau altimétrique est régulièrement complété et
vérifié. On utilise actuellement des niveaux numériques pour effectuer les mesures. La
réitération de ce réseau a été réalisée de 1981 à 2000.
La densité de ce réseau est telle qu'un point quelconque en Belgique est situé à une
distance moyenne du repère le plus proche inférieure à 3 km. Le long des lignes de
nivellement, la densité est d'environ 1 point par km.
Un repère altimétrique définit un plan horizontal. Au levé, la base de la mire sera posée sur le
sommet de ce repère.
Les altitudes des repères sont connues avec une erreur totale n'excédant pas 5 cm. Ce réseau
satisfait au critère international de "nivellement de haute précision".
Pour les repères provisoires, on peut employer des piquets de bois dont la tête est arrondie.
Pour les travaux de faible importance, on ne place pas de repères spéciaux, mais on utilise des
points existants particuliers tels que taque d'égout, seuil de maison...; dans ce cas, on veillera à
bien identifier le point dans les plans et carnet de nivellement.
Les repères de nivellement sont caractérisés par une précision relative de 1 cm par km ou
mieux. Les coordonnées horizontales données dans les fiches techniques du réseau altimétrique
ne doivent servir qu'à la localisation grossière du point altimétrique dans la banque de données
de l'IGN ; leur précision est de l'ordre de 10m au mieux (souvent 25m) ; elles ne peuvent donc
évidemment pas être utilisées pour des travaux topographiques.
Le 1er août 2018, la valeur altimétrique de tous les repères de nivellement DNG (Deuxième
Nivellement Général) a été mise à jour. Dans le même temps, la grille de conversion
altimétrique hBG03, utilisée pour convertir des hauteurs mesurées en GNSS en hauteurs DNG, a
été remplacée par la nouvelle grille hBG18.
En géodésie, on utilise des signaux géodésiques, éventuellement placés sur une tour métallique
démontable.
En topographie, on se servira, par exemple, d'un jalon pour signaler un repère tel qu'un piquet
ou une borne. Le jalon sera éventuellement maintenu par un trépied de jalon. Il y lieu de
s'assurer de la verticalité du jalon et, de toute façon, il sera prudent de le viser le plus bas
possible.
les cartes de l’I.G.N. (Institut Géographique National) couvrent une grande superficie,
sont exactes mais insuffisamment précises pour des zones plus petites ;
les plans cadastraux sont des plans couvrant une commune entière et à but fiscal ; ils
sont incorrects et imprécis ;
les plans de géomètres sont précis et corrects, ayant une valeur juridique en matière
de limites ;
d'exécuter les travaux, études et essais d'intérêt général dans le domaine de ses
activités.
II.2.2.1 Photogrammétrie
La photogrammétrie est une technique qui permet de faire des mesures à partir de photos
aériennes ou - selon les méthodes les plus récentes telles que le radar et le « laser profiling » - à
partir de données enregistrées automatiquement et pouvant être transformées en images. Elle
sert de base à la confection des cartes topographiques.
Applications spéciales
Les orthophotos sont des images qui sont entièrement recalculées en fonction de la position de
la caméra au moment de la prise de vues et en fonction du relief.
On utilise de plus en plus des modèles urbains pour l'aménagement du territoire (on peut par
exemple étudier la possibilité de raccorder deux bâtiments sans exécuter de véritables levés sur
place) ou des photos à grande échelle pour des travaux à grande échelle (par exemple pour
les aéroports, on peut étudier les obstacles à la navigation aérienne).
Nous avons déjà largement développé le sujet auparavant. Pour rappel, les fiches géodésiques
renseignent notamment les coordonnées Lambert 2008 des repères planimétriques et les
altitudes par rapport au niveau de la mer des repères altimétriques.
Échelles et numérotation
La plus petite échelle pour une planchette est 1/50 000 ; le numéro de la carte de Mons est 45.
Chaque planchette au 1/50 000 est subdivisée en 8 parties.
L'échelle immédiatement supérieure est 1/10 000 ; chaque planchette comporte une parties de
la carte à l'échelle 1/50 000; ainsi, Mons est sur la planchette 45/7. Tout le territoire du pays
est repris sur des cartes à cette échelle couvrant chacune 80 km².
Une carte topographique est une mine de renseignements pour qui sait la lire. Attirons
brièvement l'attention sur quelques aspects :
altimétrie : courbes de niveau (altitudes, pentes, relief) quelques cotes (points hauts,
terrils)...
toponymie : exemples : "Les fontaines"; "Marais à chardons"; "Les chaufours"; "Les bas
prés"; "La marnière"; "Le sablon"; "Le tienne des malades"...
symboles : talus, remblais ; occupation du sol (culture, prairie, forêt) ; marais, ponts,
cheminées d'usines...
Signalons aussi que la carte topographique est utilisée, avec autorisation de l'I.G.N., comme
fond de nombreuses cartes à vocation particulière : cartes routières, cartes géologiques, cartes
géotechniques, cartes géomorphologiques, plans d’aménagement du territoire,...
Le plan parcellaire se compose d'un certain nombre de feuilles. Une « grande feuille » reprend le
territoire d’une division, c’est-à-dire d’une partie de commune. Les divisions sont désignées par
un numéro. Chaque division est subdivisée en sections désignées par une lettre majuscule.
Exemple de numérotation : MONS – 1ère division – Section D – numéro 218M21
Les échelles les plus courantes sont le 1/2500 et 1/1250 pour les plans anciens, 1/500, 1/1000,
1/2000 pour les plans renouvelés.
Le but du plan cadastral est de donner la représentation graphique des parcelles, de leurs
limites (non juridiques) et des constructions existantes, dans l'optique d'en déterminer le
revenu cadastral, lui-même base du calcul du précompte immobilier (anciennement « impôt
foncier »).
6
Toutefois, il tend à devenir technique. En effet, l’Administration du Cadastre a passé une convention avec des
géomètres exerçant leur activité à titre de profession libérale, suivant laquelle ces derniers fournissent
gratuitement au Cadastre le résultat de leurs levés. Ces levés sont référencés en réseau national. En retour, ces
géomètres « conventionnés » ont un accès plus libre à la documentation cadastrale. La mise à jour régulière des
données s’en trouvera nettement améliorée.
Le Cadastre n’a pas de valeur juridique : ce sont les actes notariés de propriété qui font
preuve en la matière. Néanmoins, la consultation du plan cadastral peut être utile pour la
recherche des limites d’une propriété, d’une mitoyenneté ou de l’existence d’une servitude
(exemple : droit de passage).
Tous ces renseignements peuvent être obtenus auprès des Directions du Cadastre (Service
Public Fédéral Finances – Administration du Cadastre, de l’Enregistrement et des Domaines –
Direction Régionale).
Selon la loi du 11 mai 2003, les prérogatives du géomètres sont les suivantes :
le bornage de terrains ;
À cela s’ajoute une disposition reprise dans la loi établissant la déontologie du géomètre :
l’exercice des activités réglementées d’agent immobilier, en application de l’article 4, 1°, de
l’arrêté royal du 6 septembre 1993 protégeant le titre professionnel et l’exercice de la profession
d’agent immobilier.
Levé technique : mesurage d’un terrain dans le but d’en connaître la configuration et le
relief. Le levé technique est également possible pour un bâtiment. Il est souvent
demandé par des auteurs de projets (architectes, ingénieurs, architectes d'intérieur).
Etat des lieux avant travaux : avant l'entame des travaux, il est nécessaire de
connaître l'état des constructions alentours afin de pouvoir distinguer, une fois les
travaux terminés, les dégâts causés par ceux-ci de ceux qui leur étaient antérieurs.
Etat des lieux locatifs : pour déterminer, conformément à l'article 1730 du Code civil,
l'état dans lequel le preneur reçoit le bien et dans lequel il doit le restituer à sa sortie.
S
PROVINCE DE HAINAUT
7000 M ONS
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M O NS 3e Div.
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23 8 7
CM S 38
CB+ FFE
FFE SB
CB
s
2
a in g
-3 .0 5 - -8 .6 6 -
001 36
p a rp
-4.30-
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6
+FE B / 697/ K2
t en
TTR
-1 .8 6 -
CAYM AN B.
y en
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9 4
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3
m i to
CBD CB CB
-1 .0 8 -
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L i m i te =
Filet d' eau 0.30 en bΘton privatif 696Y
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b o rd e x tΘri e u r fi l e t d ' e a u
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B/ 696/ W
Mur en bΘton priv atif 697 K2
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-
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Parterre
Mu
-1 6
Pa rk i n g h y d ro c a rb o n Θ
-10.86-
Chapelle
-19.65-
Notre-Dame de GrΓce
B/ 11/ S2
10
CBD
-2 .0 1 -
5
11 T CB
CLO
21
26 -1 .9 0 -
CB CM
CB 22
Cl ⌠tu re g ri l l a g Θe Pa rte rre
-4.2 0-
Gri l l e 18 13 12
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14 17 M UR 16 M UR
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15
35
-9 .3 3 - -2 .0 0 -
20
0CB
2. 1
112
111
7. 23
113 7. 14
114
7. 30
7. 71
109
108 7. 27
106
Cl⌠tu re tre il li s 107
7. 39
7. 41
105 110
7. 50
30 7. 57 7. 02
29 7. 56
7. 79
7 3 9 0 QUAREGNON
0
7.5 Ru e L iΘn a rd
99
7. 15 L EVE TECHNIQUE
103 100
104
7. 65
7. 48 QUAREGNON
7. 64 102 101 LevΘ e
l : 02/ 01/ 2007
28
7. 57
7. 55 1 e Di v is i o n
7. 96 31
7. 68 Se c ti o n B
ECH : 1/250
N%% d 3 4 0 B
0 4 7 5 /9 6 .1 4 .4 7
32
7. 86
Ali g n e m e n t d e p i q u e ts
95
7. 91
26
8. 18
93
7. 99
0 90
92
8.0 7. 98
7. 92
88
33 91 7. 83
8. 08 8. 00
B/ 3 3 9 Y 83
82 8. 13
DUFRANE Se rg e 8. 17
p l a n c a d a s tra l
87
84
86
25 8. 16 8. 08
8. 12
8. 48 85
24 8. 16
8. 73
Da ll e b Θto n B/ 3 4 1 B B/ 3 4 3 E3
23
L i m ite d e s s i n Θe g ra p h iq u e m e n t d ' a p rΦs
81
8. 45
80
79
B/ 3 4 2 D3 B/ 3 4 3 K3
8. 49 89
8. 44 78
8.50 8. 48
8. 19
77
22 KAZM IERSKI - M ISERERE
An n e x e 8. 89
8. 48
35
51
8. 82
8. 89 72 73
8. 86
52 21 8. 80
9. 28
9. 09 74
8. 92 75
76
8. 98
8. 96
9.00 N%% d 7 3
N% %d 9 7
50
20 9. 27
9. 78
36 42
9. 42
37 Pi e d ta
9. 45
lu s 39 41 9. 66
38 40
17 9.50 9. 28 9. 33 65
9. 96 9. 28 9. 23
10. 06 18 48 63
10.
1900 49 10.00 10.
64 61
10. 14 47 44 10. 29
10. 07 43 66
10. 36
54
10. 03 5301
10. CrΩte ta lu s 10. 22 46 Piq u e t d e fe r 45 10. 42
10. 37
55
56 10. 54 10. 52
Hy d ra n t
9. 88 9. 97 57 61
58
10. 19 59 10. 60 60
10. 35
10. 49 10. 56
62
69
71
10. 31 68
10. 00 Rue LiΘnard 10. 62
10. 64
70
1001
67
10. 17 10. 19
10. 57
1 9 . 3 4
1 9 . 3 1
1 5 . 9 1
1 5 . 8 3
1 5 . 1 1
1 4 . 7 6 1 4 . 7 1
1 3 . 9 7 1 3 . 9 4
1 2 . 8 8
1 2 . 2 6
1 0. 6 7
1 0 . 4 9 1 0. 4 6 1 0 . 4 7
1 8. 3 2
1 7. 7 8
1 7. 6 7 1 7 . 6 7
1 7 . 1 5
1 5 . 95 1 5 . 9 7
1 5 . 9 1 1 5 . 9 5
1 5 . 1 1
1 4 . 2 1
1 3 . 8 2
Ru e
1 1. 0 5
1 1 . 0 5
1 0 . 6 7
1 0 . 8 2
COUPE EN L ONG
8
/
Fer m e de char pent e
2
3 3
2
/
8
6 / 1 7
1 6 . 6 6
1 5 . 7 5 1 5 . 7 7
6 / 1 7 6 / 1 7
0 . 1 4 5 . 1 6 4 . 3 6 5 . 0 8 0 . 1 2
3
8 /
/ 2
2 3
8
1 4. 1 7
1 4 . 2 0 1 4 . 2 2 1 4 . 1 4
Ro n d n
i % % c 1 4 1 4 . 2 2
1 4 . 2 3
1 3 . 1 5 1 3 . 0 9
1 3 . 09 M ezzanine
0 . 1 1
1 2 . 8 2
0 . 3 6
Por t e
1 1 . 1 2
1 0 . 7 9 1 0 . 7 6 1 2 . 6 5 1 0 . 6 5
J a rd in 1 0 . 7 6 Ru e 1 0 . 6 3
M u r e n te rrΘ α re n d re m i to y e n
Profil n% % d85
Fo n d a ti o n α re n d re m i to y e n n e
1 7 .9 2 Pa rti e d e m u r re s ta n t p ri v a ti v e a u n % % d 8 5
1 7 .8 0
Pa rti e d e fo n d a ti o n re s ta n t p ri v a ti v e a u n % % d 8 5
-2.55-
-1 0 .9 8 - CheminΘe n% % d85 α dΘmonter
-2 .1 0 -
-4.05-
1 4 .0 2
-8.02-
-4.01-
-8 .9 4 - -8 .2 7 -
An n e x e n % % d 8 5
-8 .2 6 - -0 .3 4 - -8 .2 7 -
-4.05-
-1 .9 0 - -2 .2 3 -
1 0 .4 1 (= re z n % % d 8 7 )
-2.60-
1 0 .1 8 (= s e u i l n % % d 8 5 )
9 .9 0
Ni v e a u s o l n a tu re l e x i s ta n t Sol
-2.02-
Fo n d a ti o n n % % d 8 5
-0.80-
-6 .0 4 -
-1.05-
9 .2 8 n i v e a u fu tu r s o u s -s o l
-1.30-
re s ta n t p ri v a ti v e
Fo n d a ti o n n % % d 8 7 α c o n s tru i re
Fo n d a ti o n e x i s ta n te p rΘs u m Θe
VUE EN PLAN
N%%d85
-6.45-
D/ 222 W11 L i m i te p a rc e l l a i re = a x e m u r α re n d re m i to y e n
Trottoir
An n e x e n % % d 8 5
Se u i l : 10. 18
-8.94- -8.27-
9. 89
Fo n d a ti o n : 9. 90 To i tu re a n n e x e : 13. 91
10. 02
So l :
Co rn i c h e : 1 7 .9 2
Co rn i c h e : 1 7 .8 0 N%%d87
To i tu re : 1 4 .0 2
D/ 222 V 12
30 4
-7.797- -3.000-
3 03 20 6 30
173 Hors Θquerre de 9cm
-1.900-
10 7
302 20 7 312
-10
.25
3- 8-
.26
-10
-7.003-
20 4
301 10 4 90
.7
3 44
311
%
%
-7.498- d
102
309 200 1 3
30 8
1001
II.5 P.I.C.C.
Le P.I.C.C. est le Projet Informatique de Cartographie Continue. Il s’agit d’un système
d'Information Géographique (SIG) réalisé par la Région Wallonne.
La surface de référence est courbe et tous les calculs et mesures devraient être effectués en
tenant compte de cette caractéristique. Néanmoins, lorsque l'on travaille sur des zones assez
restreintes, on peut tolérer de s'affranchir de la courbure de cette surface.
La limite à partir de laquelle on peut négliger l'effet de cette courbure sur le résultat des mesures
dépend de deux types de facteurs :
la précision recherchée
P M
Soient deux points P et M, extrémités d'une distance
horizontale sur la surface terrestre. Les projections de ces
h
= R.tga - R.arad
Pour une valeur donnée de ΔD, on peut démontrer que la distance D au-delà de laquelle il y a
lieu de tenir compte de la courbure de la surface de référence, vaut :
D= 3 3R² . ∆D
par exemple :
pour une valeur ΔD de 0,1 m, on obtient une valeur D = 23 km environ
pour une valeur ΔD de 0,01 m, on obtient une valeur D = 11 km environ
pour une valeur ΔD de 0,001 m, on obtient une valeur D = 5 km environ
Les angles de ce dernier sont respectivement égaux à ceux du premier moins E/3. (avec E =
l'excès sphérique).
R = rayon de la terre
R
e = erreur
a
D = distance entre A et B
R
par exemple, pour D = 0,1 km, e = 0,0008 m
pour D = 1 km, e = 0,08 m
pour D = 10 km, e = 8 m
IV.1 DISTANCES
L'unité S.I. est le mètre (m) ainsi que ses multiples et sous-multiples.
IV.2 ANGLES
Un angle topographique est mesuré en projection horizontale et/ou en projection
verticale.
On mesure les angles, ou mieux on observe les directions, en lisant la position d'un index par
rapport à un cercle gradué (ou limbe).
Ces graduations sont exprimées en degrés, en gons, jamais en radians.
À l'achat d'une calculatrice, vérifiez qu'elle permet le travail en gon (ou grade).
Le système est sexagésimal; même s'il nous est familier, il n'en complique pas moins
singulièrement les calculs.
27,25
27'' 25 = = 0',4541667
60
dans le sens inverse, pour passer des degrés décimaux aux degrés sexagésimaux, il
suffit de travailler sur la partie décimale des ° ' ".
Toute bonne calculatrice possède une touche permettant de passer des degrés
sexagésimaux aux degrés décimaux et vice-versa.
Généralement, touches : DMS ➝ DD et DD ➝ DMS
Le gon n'est autre que l'ancien grade frappé de "mort légale" depuis l'obligation d'utiliser le
système d'unités international (S.I.). L'appellation "grade" se retrouve encore sur les
calculatrices.
Ceci dit, ces appellations de minutes et secondes centésimales ne présentent aucun intérêt pour
les calculs, le système étant parfaitement décimal.
Les angles exprimés en gons ne s'écriront jamais que sous la seconde forme, d'ailleurs bien plus
commode.
1 rad = l'angle au centre interceptant, sur la circonférence, un arc de longueur égale au rayon
Cette unité n'est pas utilisée dans les appareils de topographie. Par contre, dans les
raisonnements topographiques, on y fait souvent appel.
Par exemple :
360 × 60 × 60
1 rad = = 206264",81
2π
remplacer, dans les calculs, les coordonnées géodésiques (latitude et longitude) par les
coordonnées planes
Coordonnées cartésiennes :
axe des Y : méridien, représenté par une droite ; sens positif vers le nord
tgte
à L'azimut de la direction PQ (par rapport au nord géographique)
l’arc est un angle orienté de :
tgte au méridien
Q sommet P
ligne côté origine : tangente au méridien en P
Az géodésique sens positif : sens horaire
côté extrémité : tangente à l'arc PQ
GISEMENT
Le gisement de la direction AB
est un angle orienté de :
sommet A
côté origine : la parallèle en A, à l'axe des Y
sens positif : sens horaire
côté extrémité : la direction AB
Dans les représentations non conformes, le gisement ne représente aucun angle réel en vraie
grandeur.
On connaît :
les coordonnées de A : XA et YA
les coordonnées de B : XB et YB
On cherche :
le gisement de la direction AB, GAB, quelle
que soit la position relative de A et B.
On calcule :
ΔX = XB - XA
ΔY = YB - YA
∆X ∆X
tg g' = g' = arctg
∆Y ∆Y
En A (premier point cité de la direction AB), tracer un système d'axes x, y parallèles aux
axes X, Y généraux.
En résumé :
0 X
signe
quadrant GAB
ΔX ΔY
I + + g'
II + – 200 gon – g’
III – – 200 gon + g’
IV – + 400 gon – g’
Par le gisement,
AB = ΔXAB = ΔYAB
sin GAB cos GAB
Il s'agit de calculer les coordonnées d'un point B à partir des coordonnées d’un point A, de la
distance AB et du gisement GAB.
XB = XA + AB x sin GAB
YB = YA + AB x cos GAB
Ces formules sont valables, quelle que soit la position relative de A et B. Ces deux
formules, ainsi que le calcul du gisement, constituent la base des calculs planimétriques.
Si on désire implanter un point 2 (la projection du point 2 (P2) étant connue), on lève une
perpendiculaire à l’alignement 1-9 et on positionne le point 2 situé à une distance L2 de P2.
I et I’ sont
perpendiculaires
I I
I’
Figure 63 : équerre à prisme : vues
Précision :
Longueur de la Erreur moyenne de
perpendiculaire l’équerre à prisme
20 m 0,4 cm
50 m 1,2 cm
100 m 2,5 cm
A = A1 + A2 – A3 – A4
XC + X B XB + X A
A1 = .(YC − YB) A2 = .(YB − YA)
2 2
XC + X D XD + X A
A3 = .(YC − YD) A4 = .(YD − YA)
2 2
XC + XD X D + XA
dès lors, − A3 = .(YD − YC) dès lors, − A4 = .(YA − YD)
2 2
A = A1 + A2 – A3 – A4
A = A1 + A2 + (-A3) + (-A4)
XC + XB XB + X A XC + XD XD + X A
A=
2 .(YC − YB) + 2 .(YB − YA) + 2 .(YD − YC) + 2 .(YA − YD)
Énoncé
Connaissant les coordonnées de A et B, calculez la distance AB et le gisement GAB.
Données
XA = 124 678,987 m XB = 126 982,093 m
YA = 116 975,023 m YB = 114 854,548 m
Solution
croquis de situation :
gisement
∆X 2303,106
g' = arctg = arctg = 52,626843 gon
∆Y 2120,475
distance
Remarque : il faut veiller à ne jamais négliger la dernière décimale sous prétexte que l'on
dispose d'assez de chiffres significatifs. Nous verrons dans la suite de ce cours que ce ne sont
pas les valeurs sommaires qui intéressent le topographe, mais bien la précision sur les
"décimales".
Les valeurs sont en mètres, arrondies au mm pour les distances ; pour les angles, arrondir à la
4ème décimale.
Énoncé
Calculez les coordonnées de B connaissant les coordonnées de A et le gisement GAB.
Données
XA = 120 543,875 m
YA = 118 543,087 m
Solution
XB = XA + AB x sin GAB
= 120 543,875 + 145,832 x sin 234°,57269
= 120 425,044 m
YB = YA + AB x cos GAB
= 118 543,087 + 145,832 x cos 234°,57269
= 118 458,553 m
Calculez les coordonnées de B, au départ de A, dans chacun des cas suivants (arrondir les
résultats au mm) :
Calculez les coordonnées de D, au départ de C, dans chacun des cas suivants (arrondir les
résultats au mm) :
On dispose d'une base de levé AB dont le gisement est 206,543 gon. Les coordonnées de A
sont : XA = YA = 100 m. Nous appellerons X et Y les coordonnées dans le repère d'axes ; et
longueurs sur la base et longueurs sur perpendiculaires à la base les "coordonnées" locales
prises par rapport à la base terrain.
On relève des points à l'équerre et au ruban, en les projetant sur cette base. Les longueurs sont
comptées positivement dans le sens A vers B ; et les longueurs sur perpendiculaires sont
positives à droite de AB (dans le sens AB également).
1 12,67 23,76
2 -42,31 -11,53
3 23,65 -05,56
4 -20,55 09,65
5 22,87 -17,83
6 12,08 19,25
7 19,47 -03,98
On dispose d'une base de levé AB dont le gisement est 206,543 gon. Les coordonnées de A
sont : XA = YA = 100 m.
Calculez les longueurs sur la base et les longueurs perpendiculaires à la base pour implanter, à
partir de cette base, les points suivants :
2 107,65 128,54
3 87,43 98,42
4 138,05 86,40
5 65,28 73,91
On dispose d'une base de levé AB. Les coordonnées de A sont : (XA=148,32m et YA=67,43m)
et les coordonnées de B sont : (XB=37,49m et YB=138,25m). Nous appellerons X et Y les
coordonnées dans le repère d'axes ; et longueurs sur la base et longueurs sur perpendiculaires à
la base les "coordonnées" locales prises par rapport à la base terrain.
On relève des points à l'équerre et au ruban, en les projetant sur cette base. Les longueurs sont
comptées positivement dans le sens A vers B ; et les longueurs sur perpendiculaires sont
positives à droite de AB (dans le sens AB également).
Long sur
Long sur
point perpend. X [m] Y [m]
base [m]
[m]
1 +12,26 D 21,49
2 +23,44 G 36,65
3 +76,06 G 30,46
4 +84,37 D 47,81
5 -17,28 D 6,63
Calculez les longueurs sur la base et les longueurs perpendiculaires à la base pour implanter, à
partir de cette base, les points suivants :
6 182,953 81,886
7 86,790 58,970
8 122,882 145,477
9 16,225 130,572
10 52,098 215,796
On dispose d'une base de levé ST, un alignement de filet d’eau. Les coordonnées de S sont :
(XS=100,00m et YS=100,00m) et les coordonnées de T sont : (XT=200,00m et YT=050,00m).
Nous appellerons X et Y les coordonnées dans le repère d'axes ; et longueurs sur la base et
longueurs sur perpendiculaires à la base les "coordonnées" locales prises par rapport à la base
terrain.
On relève des points à l'équerre et au ruban, en les projetant sur cette base. Les longueurs sont
comptées positivement dans le sens S vers T ; et les longueurs sur perpendiculaires sont
positives à droite de ST (dans le sens ST également).
Long sur
Long sur
point perpend. X [m] Y [m]
base [m]
[m]
1 +15,84 D 20,75
2 +31,34 G 57,02
3 -42,68 G 38,57
4 +74,08 D 41,85
5 -27,88 D 10,28
6 +52,35 G 26,11
Calculez les longueurs sur la base et les longueurs perpendiculaires à la base pour implanter, à
partir de cette base, les points suivants :
7 112,359 115,247
8 162,336 75,105
9 66,745 130,355
10 79,037 80,066
11 150,000 130,000
12 175,520 85,470
pt X [m] Y [m]
A 132,154 80,000
B 156,321 96,034
C 125,154 112,902
D 100,000 100,000
B 156,321 96,034
288,475 16,034 4625,408
A 132,154 80,000
232,154 -20,000 -4643,080
D 100,000 100,000
225,154 -12,902 -2904,937
C 125,154 112,902
281,475 16,868 4747,920
B 156,321 96,034
Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = 1825,31m²
Vérifiez la superficie calculée dans l’exemple, en prenant un autre ordre de points (lettres).
Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²
1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²
pt X [m] Y [m]
A 123217,346 126208,078
B 123199,695 126180,149
C 123215,393 126223,617
D 123198,186 126194,745
E 123177,168 126180,573
F 123148,486 126277,154
G 123101,596 126258,436
Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²
1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²
Vérifiez que la superficie du terrain suivant vaut 29124,54 m², soit 291 ares 25 ca.
Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²
1/2.Σ(Xi + Xj).(Yi-Yj) = m²
Voici les mesures prises par une station totale en rayonnement autour du point B.
a) Calculez les distances suivantes (arrondir les résultats au mm) : LN, NQ, MP, LQ, RN
b) Calculez les gisements suivants (arrondir à la 4e décimale) : GLM, GQM, GLP, GNA, GMN
On dispose de deux points connus C et D, alignement d’un filet d’eau. Les coordonnées de C
sont : (XC=1000,000m et YC=1000,000m) et les coordonnées de D sont : (XD=1300,000m et
YD=1300,000m).
Voici les mesures prises par une station totale en rayonnement autour du point C.
a) Calculez les distances suivantes (arrondir les résultats au mm) : 1-2, 2-5, 3-4
b) Calculez les gisements suivants (arrondir à la 4e décimale) : G2-3, G1-4, G3-5
c) Calculez les coordonnées du point E
Voici les mesures prises par une station totale en rayonnement autour du point E.
Calculez les coordonnées des points ci-dessous pris en rayonnement autour de la station St1001
de coordonnées (100,000 ; 100,000) m.
Distance
Points Angle X Y
Station horizont.
visés [gon] [m] [m]
[m]
Ref coin
0,0000 ////// /////// ///////
bâtiment
1 381,1111 7,652
2 394,4426 3,971
6 102,5268 4,044
7 110,1676 9,167