Vous êtes sur la page 1sur 50

1

AGITEL-FORMATION
Année académique 2020 / 2021

LA GESTION DE PORTEFEUILLE :
- APPLICATION AUX VALEURS MOBILIERES COTEES A LA BRVM -

Masters 1 – ICF (Soir)


Actualisation : Mai 2021

Par Jérôme KOUAKOU KOUASSI,


D.E.S Banque (I.T.B, Paris)
Ex. Trésorier de Banque
Ex. Directeur Général de S.G.I
Ex. Président de l’A.P.S.G.I
Initiateur et promoteur de Clubs d’Investissements
Consultant-Formateur Banque/Bourse
2

Avertissement : Document à portée pédagogique dont le contenu n’engage que son auteur.

AVANT-PROPOS :

Ce Module de formation est destiné aux Etudiants en fin de cycle (BTS, Licence ou
Master). C’est pourquoi, il est expressément orienté vers les objectifs
pédagogiques ci-après :

1- Objectifs généraux : présenter le métier de Gérant de portefeuilles de


titres financiers.

 Partager avec les Participants, quelques rudiments de ce métier qui m’a


passionné pendant 11 ans.
 Susciter des vocations dans la « Finance de Marché », particulièrement du
Marché Financier Régional de l’UEMOA (Union Economique & Monétaire Ouest-
Africaine) et de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières).

2- Objectifs spécifiques : Pénétrer la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs


Mobilières)

 Comprendre l’organisation et le fonctionnement de la BRVM


 S’initier à la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières , avec une
application aux Titres cotés à la BRVM
 Démontrer que la Bourse des Valeurs  peut être un instrument de création
de richesse
 Se préparer ainsi à investir en Bourse ; soit individuellement, soit à
travers la création de Clubs d’Investissement, etc.
3

INTRODUTION :
Nous sommes tous, autant que nous sommes, continuellement perturber dans notre
existence par les problèmes financiers. Pourtant, pour la plupart d’entre nous qui
avons eu la chance de travailler, quel que soit le secteur d’activité et le niveau de
rémunération de notre travail, nous avions eu l’opportunité d’épargner. Mais, nous
n’avions pas cette culture. C’est pourtant le préalable pour la suite de notre vie
professionnelle et sociale que je tente de décrypter ci-après.

I- DE LA CULTURE DE L’EPARGNE :
« Il ne faut jamais attendre d’être riche pour épargner », a dit le sage. Il
nous faut donc tous, autant que nous sommes, bien gérer nos revenus de façon à
dégager une épargne utile à même de nous permettre d’anticiper la résolution des
problèmes latents de la vie et d’assurer notre bien-être et celui de nos familles.
Mais attention ! Il n’est pas question de thésauriser cette épargne, au risque de la
voir se déprécier du fait de l’inflation qui commande l’érosion naturelle de la
monnaie. Le placement bancaire classique permet généralement d’annihiler l’effet
de cette érosion, pour autant que le taux net du placement soit au moins égal à
celui de l’inflation. Cela est bien pour les tous petits épargnants et pour les
personnes qui ont une grande aversion pour le risque. Mais, lorsqu’on atteint un
certain niveau d’épargne, il faut accepter de prendre des risques en investissant.

II- LA PROBLEMATIQUE DE L’INVESTISSEMENT :

Plusieurs possibilités d’investissement s’offrent à nous :

1- Créer sa propre affaire ; c'est-à-dire prendre le pari de devenir


« Entrepreneur » (création d’un fonds de commerce, par exemple)  : c’est
une approche louable. Mais, il faut d’abord être disponible pour la suivre ; ce
qui n’est pas toujours le cas. Bien sûr qu’on peut la faire suivre par une tierce
personne. Mais, attention !... En outre, il faut une bonne dose d’expertise pour
4

le secteur d’activité choisi, et des arguments avérés de gestionnaire. Ce n’est


pas toujours évident.

2- Prendre des participations dans des affaires déjà existantes (ce que j’appelle
devenir « Investisseur » ou « Homme d’affaires »). Ici aussi, ce n’est toujours
évident. Mais sous cet angle, une éminence grise m’a toujours inspiré :
l’Américain Warren BUFFET considéré aujourd’hui comme la 3 ème fortune privée
mondiale qui a fait le choix depuis sa tendre enfance d’investir
presqu’exclusivement dans les Marchés Financiers (cf. sa biographie). Toutes
proportions gardées, j’ai fais moi aussi le choix d’investir une bonne partie de
mon épargne dans le Marché Financier Régional de l’UEMOA. Mais attention ! Il
faut une bonne dose de culture financière et boursière pour cerner l’activité,
au risque de perdre naïvement de l’argent. En effet, l’objectif majeur pour tout
placement financier, c’est de « créer de la valeur ». Pour y arriver, il faut
d’abord au moins « battre l’inflation ». Ensuite, il faut chercher à « battre le
marché » sur lequel on évolue, c'est-à-dire avoir un taux de return supérieur à
celui du marché lui-même. La BRVM (Bourse Régional des Valeurs Mobilières) de
l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) offre cette
opportunité que je tente de promouvoir à partir de ma propre expérience de 11
années de Direction d’une Société de Gestion et d’Intermédiation opérant sur la
BRVM. Bien entendu, il ne s’agira pas de mettre toute sa fortune sur ce seul
type d’investissement qui est la Bourse. Je conseille d’y mettre la moitié de son
épargne au démarrage, pour un modeste épargnant.
Dans la phase de pleine activité, avec une épargne suffisante, le schéma
général que je suggère est le suivant :
- Un tiers de la fortune dans le Marché financier
- Le deuxième tiers dans l’immobilier  d’habitation: investissement « lourd »
dont la rentabilité doit être appréciée sur la durée, dans l’optique du
« transfert de richesse » à sa descendance.
- Le troisième tiers pourra être placé sur différents autres véhicules, avec
bien entendu une bonne part réservée à «  l’investissement-épargne » ; c'est-
à-dire à l’épargne correctement rémunérée à même de « battre » l’inflation. Si
c’est un placement à la Banque, il faut savoir bien négocier le taux de
rémunération de son DAT à limiter à 3 mois, renouvelable à souhait ; question
5

de se donner une bonne marge de manœuvre dans les négociations au regard de


la saisonnalité de l’activité bancaire, et de ses propres besoins de trésorerie.

III- VIVRE DE SES RENTES :


Je pense bien entendu à la vie du « 3ème âge » qui nous attend tous, c'est-à-dire
à notre retraite. Entrepreneur ou Homme d’affaires, nous aurons droit à une
retraite. Pour qu’elle soit épanouissante, il faut être débarrassé des besoins
financiers, sources de « stress » qualifié de « tueur silencieux » par un ami
Médecin. C’est pourquoi, je recommande de bien préparer sa retraite en ayant
investi correctement pour espérer bien « vivre de ses rentes » ; c'est-à-dire
vivre du fruit de ses investissements.
6

PREMIERE PARTIE :

PRESENTATION DU MFR, DU CREPMF,

DE LA BRVM ET DU DCBR
7

I. LE M.F.R (MARCHE FINANCIER REGIONAL) DE L’UEMOA :

Le M.F.R de l’U.E.M.O.A qui a été conçu selon les standards internationaux, est un
marché financier sur lequel s’échangent les principaux actifs financiers : actions,
obligations et titres dérivés. Il représente l’ensemble des offres et des demandes
de capitaux de souscriptions en capital social des entreprises et des placements à
long terme. L’objectif est d’allouer les liquidités aux projets d’investissements qui
apparaissent les plus rentables et qui sont porteurs de la plus grande utilité
collective.
Comme tout Marché Financier, le M.F.R a pour vocation d’assumer six fonctions
essentielles que l’on peut regrouper en 2:
1.1- Fonction d’épargne, d’investissement & de financement  : En face des
Emetteurs, il y a bien entendu les Investisseurs - Institutionnels (Cie
d’Assurance, Assurance-vie notamment, Fonds de Pension, Fonds
d’Investissement), les Groupes d’Intérêt (Fondations & autres
Congrégations, Clubs d’Investissement, etc.) ; mais aussi et bien entendu,
les Particuliers - qui interviennent soit pour prêter de l’argent à un
Emetteur (épargne pour battre prioritairement l’inflation), soit pour prendre
une participation dans une Entreprise (investissement pour créer de la valeur
en battant le marché). C’est donc aussi un moyen de diversification de
leurs investissements. Quant aux Emetteurs, ils viennent pour lever des
fonds destinés au financement de leurs projets d’envergure.

1.2- Fonctions d’information, de réduction des conflits et de gestion des


risques : le Marché Financier pouvant être organisé et réglementé (cas du
M.F.R de l’U.E.M.O.A), permet donc garantir une circulation relativement
satisfaisante de l’information, et par conséquent de prises de risques
justifiées et d’anticipation de certains conflits d’intérêt.
8

La mise en place d’un marché financier organisé, a été prévue par le traité du 14
novembre 1973 constituant l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), regroupant
au départ (7) pays (Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo).
L’Union s’est par la suite enrichie avec l’adhésion d’un huitième pays (Guinée-
Bissau). En 1991, les autorités monétaires ont entamé des réflexions en vue de la
mise en place d’un marché financier unique et efficace pour l’ensemble des pays
de l’Union. En effet, la libéralisation de plus en plus poussée des économies de la
zone monétaire ouest Africaine exigeait une adaptation des mécanismes de
régulation de l’économie, notamment le recours aux instruments indirects de
gestion de la monnaie et de mobilisation de l’épargne. En outre, la création d’un
espace financier commun à l’ensemble des pays de la sous région de l’UMOA
apparaissait comme un moyen de renforcer l’intégration régionale pour le
développement des échanges commerciaux entre les pays membres. Dès lors au-
delà des divers chantiers d’intégration dans la zone : assurances, prévoyance
sociale, droit des affaires, l’existence d’une Banque Centrale commune (BCEAO),
d’une Commission Bancaire commune et désormais d’un marché financier y compris
une Bourse commune, paraissait l’option appropriée sans minimiser la dimension
symbolique qu’elle confère au projet et les économies d’échelle qu’elle permet de
réaliser. A partir de cette date, plusieurs expertises ont été utilisées, notamment
celle de la France, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de la Banque Mondiale
pour réaliser la phase conceptuelle du projet.

Aussi, le conseil des ministres de l’Union a-t-il décidé en décembre 1993 de la


création d’un Marché Financier Régionale et donné à cet effet mandat à la BCEAO
de conduire le projet. A l’issue des études de faisabilité, les conclusions ont été
sans équivoques :

1. Projet politiquement et économiquement souhaitable

2. Techniquement réalisable

3. Financièrement rentable

Outre sa principale mission de renforcement de l’intégration des Economies des


Etats membres et d’accompagnement de la politique économique libérale amorcée
dans la zone, le marché financier régional s’est fixé trois objectifs :
9

 Le relèvement du taux d’épargne, grâce à la diversification des produits


financiers susceptibles de créer les conditions pour la mobilisation
accrue de l’épargne intérieure et de capitaux extérieurs.
 Le renforcement de la structure financière des entreprises qui pourront
mobiliser des capitaux à long terme.
 La réduction des coûts d’intermédiation financière par la mise en
relation directe des offres et demandes de capitaux.

Les structures du marché régional sont classées en deux grands ensembles, à


savoir : un pôle public, constitué du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF), qui représente l’intérêt général et garantit la
sécurité du marché. Un pôle privé composé des Structures Centrales : la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et du Dépositaire Central / Banque des
Règlements (DC/BR) qui sont statutairement des sociétés privées, mais qui sont
investies d’une mission de service public. Le pôle privé comprend également les
intervenants commerciaux : Les Emetteurs (Etats, Entreprises privées et
Institutions financières internationales) ; les Investisseurs (Institutionnels
(Compagnies d’Assurance, Fonds de Pension, Groupes d’Intérêt et Particuliers), et
les Intermédiaires (les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation - SGI, les Sociétés
de Gestion de patrimoine - SGP, les Apporteurs d’Affaires, les Sociétés de Conseil
en Investissement Boursier et les Démarcheurs).

Le M.F.R de l’U.E.M.O.A offre ainsi plusieurs opportunités, tant sur le


Compartiment Primaire (emprunts obligataires par appel public ou privé à
l’épargne, opérations capitalistiques diverses – OPV, OPA, OPR, OPE -) que sur le
Marché Secondaire (inscription de lignes obligataires d’Emetteurs privés ou publics
et de sociétés privées à la cote de la BRVM ; cotation en continu induisant des
échanges de titres et de flux financiers entre les Emetteurs, les Investisseurs et
autres spéculateurs, etc..
10

II. LE CREPMF (CONSEIL REGIONAL DE L’EPARGNE PUBLIQUE ET


DES MARCHES FINANCIERS) :
Le C.R.E.P.M.F (rebaptisé récemment AMF-UEMOA), est la tutelle du MFR. C’est
une structure supranationale dont les principales attributions sont :

2.1- L’habilitation des professionnels du Marché par la délivrance de Cartes


professionnelles (Dirigeants de SGI, Contrôleurs Internes,
Négociateurs/Compensateurs, Conservateurs, etc.)

2.2- Agrément des Acteurs du Marchés : Structures centrales (BRVM et DCBR), des
Intermédiaires (SGI, SGP, Apporteurs d’Affaires, etc.)

2.3- Agrément des professions associées : Commissaires aux Comptes, Garants,


Agences de Notation, etc.

2.4- Visa pour autoriser les appels publics à l’épargne et pour les autres
émissions primaires de « papiers » : emprunts obligataires privés ou publics,
OPV d’actions, OPA d’actions, OPR, etc.

2.5- Contrôle de tous les Acteurs du MFR

2.6- Sanctions (éventuellement) pour tout manquement: pour les SGI, par
exemple, le CREPMF peut retirer l’agrément. De même, le CREPMF peut
s’autosaisir en cas de délit d’initié avéré, délit pouvant entrainer des
sanctions disciplinaires, pécuniaires, voire des poursuites pénales ; etc.

2.7- Médiation et conciliation en cas de litiges entre des Acteurs du Marché ; cela
dans le cadre de règlements amiables. En cas d’échec, le CREPMF peut
initier ou ordonner la saisine des Tribunaux.
11

III. . LA BRVM (BOURSE REGIONALE DES VALEURS MOBILIERES :

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (B.R.V.M) est une société anonyme dont
le capital social est réparti entre les Etats de l’UEMOA, les SGI (Sociétés de Gestion
et d’Intermédiation), les Chambres de Commerce et d’Industrie, les Institutions
sous-régionales, des entreprises privées de l’UEMOA et même des Particuliers.

3.1- Les Missions


La BRVM a en charge l’organisation du marché boursier et la diffusion des
informations boursières. Pour cela, elle garantit les opérations suivantes :
 l’inscription des titres à la cote de la bourse ;
 la cotation des valeurs mobilières ;
 la publication des cours et des informations boursières via le BOC ;
 la promotion et le développement du marché des valeurs mobilières.

Au plan purement économique, la bourse joue un triple rôle:


 mieux mobiliser l’épargne des résidents ;
 accroître les moyens de financement des entreprises, permettant ainsi de
générer plus d’activité économique et de créer des emplois ;
 attirer les capitaux étrangers.

3.2- Organisation & Fonctionnement :


Le Siège de la BRVM est situé à Abidjan. La Bourse Régionale est représentée
dans chaque Etat membre de l’Union par une Antenne Nationale de Bourse (ANB)
qui a pour missions :
 d’assurer les relations publiques de la bourse Régionale et du
Dépositaire Central/Banque de Règlement avec les tiers sur le plan
national ;
 de diffuser les informations du marché ;
12

 d’assister les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation et les autres


intervenants du marché ;
 d’organiser la promotion locale du Marché Financier Régional.
La Bourse est de ce fait un marché où les titres se négocient librement par
l’entremise des intermédiaires agréés. Les principes retenus pour la mise en place
d’un marché boursier régional obéissent à la nécessité de conformité aux standards
internationaux et à celui de son adaptabilité à l’environnement économique de
l’UEMOA. L’égalité quant à l’accès à l’information, au traitement des investisseurs,
au coût d’accès au réseau, quel que soit le lieu d’implantation de l’opérateur
économique forment les points cardinaux.

La BRVM est un marché au comptant, centralisé et dirigé par les ordres. Elle est un
marché centralisé et dirigé par les ordres parce que le cours coté d’une valeur
résulte de la confrontation pendant la séance de bourse, sous le contrôle de la
Bourse Régionale, des ordres d’achat et de vente recueillis pendant la séance. Et
sous réserve des exceptions prévues dans le Règlement général, dans les
instructions ou d’une dispense accordée par la Bourse Régionale par voie d’avis,
toutes les transactions portant sur les valeurs admises à la cote ainsi que les droits
s’y rapportant doivent se faire en bourse, durant la séance de bourse, et à la suite
de négociations.

C’est un marché au comptant puisque dès qu’une négociation est réalisée,


l’acheteur est redevable des capitaux. Il doit être en mesure d’exécuter
immédiatement son obligation de verser le prix d’achat. Le vendeur, pour sa part,
est redevable des titres : il doit être en mesure d’exécuter immédiatement son
obligation de livrer la quantité de titres vendus. La SGI qui intervient pour un
donneur d’ordre peut exiger de celui-ci qu’il rende disponible, avant la
transmission de l’ordre à la Bourse Régionale, les espèces ou les titres requis pour
l’exécution de l’obligation résultant de l’ordre. L’exécution d’une obligation
résultant d’un ordre est garantie par la SGI qui agit pour le compte du donneur
d’ordre. Une SGI est tenue d’exécuter l’obligation résultant d’un ordre en cas
défaillance de son client.
13

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) est une bourse entièrement
électronique. Le site central, situé à Abidjan, assure les services de cotation, de
négociation ainsi que les services de règlements/livraisons de titres. A partir des
postes de travail installés dans leurs locaux ou de ceux situés dans les Antennes
Nationales de Bourse (ANB) des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA), les agents des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI)
peuvent :

 saisir les ordres de bourse et les transmettre au site central via réseau
satellite ;
 consulter et éditer les résultats de cotation ;
 consulter les informations statistiques du marché et du Dépositaire Central ;
 obtenir la diffusion des informations.

Les transactions répondent aux principes suivants :


 Ordre d’achat : le donneur d’ordre doit obligatoirement avoir en compte
auprès de la SGI les fonds nécessaires au règlement de la transaction. Celle-
ci entraînera simultanément le crédit du compte titre et le débit du compte
espèces et ce pour permettre à la SGI d’honorer ses obligations vis-à-vis du
Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR), le 3ème jour ouvré
suivant le jour de transaction.
 Ordre de vente : le donneur d’ordre de vente doit avoir les titres en
compte auprès de la SGI, au moment de passer son ordre. La transaction
entraînera, le débit du compte titre et le crédit du compte espèces, ceci à
la suite du virement ordonné par le DC/BR au profit de la SGI, le 3ème jour
ouvré suivant le jour de transaction.

La confrontation de tous les ordres d’achat et de vente permettait d’établir –


pour chaque titre lors de la séance de négociation – un cours unique auquel les
ordres sont exécutés : ce fut la méthode du fixing qui a prévalu du démarrage des
activités en 1998 au 13 Septembre 2013. Depuis le lundi 16 Septembre 2013, la
BRVM est passé à la cotation en continu.
14

 Les séances de bourse : La Bourse Régionale fixe le calendrier des séances


de bourse pour l’année civile. Les heures d’ouverture et de clôture des
séances de bourse sont également fixées par la Bourse Régionale. Ces
informations, ainsi que leurs modifications ultérieures, sont publiées par
voie d’instruction. Une participation active aux séances de bourse requiert
la connaissance de quelques termes techniques usuels : le carnet d’ordres,
le cours coté, le cours d’ouverture, le cours de clôture, date de fermeture
des registres, événement sur valeur, le split, horodatage-bourse,
horodatage-SGI, limite, niveau de prix, numéro d’ordre, opération de
contrepartie, ordre régulier, ordre à stipulation spéciale, pas de cotation,
système de négociation, etc.

 Le carnet d’ordres : Le carnet d’ordres désigne le registre où sont


regroupés tous les ordres saisis en attente d’une cotation ou d’une
négociation. Il peut être organisé en subdivisions, notamment afin de gérer
les priorités d’exécution des ordres.

 Ordre de bourse : Un ordre de bourse est une directive donnée par un client
à une SGI, ou établie par celle-ci pour son compte propre, dans le cadre
d’un mandat de gestion ou d’une activité de contrepartie.

 Le cours coté : désigne le niveau de prix auquel se négocie une valeur sur
une base unitaire. Le cours coté résulte du processus de cotation.

 Le cours de clôture : désigne le cours constaté à la clôture d’une séance de


bourse.

 La date de fermeture des registres : désigne la date à laquelle est établie


la liste des détenteurs d’un titre pour les fins d’un évènement sur valeurs,
d’un fractionnement de titre (ou split) etc.

 Evènement sur valeurs : désigne le détachement d’un droit de


souscription, d’un droit d’attribution, d’un coupon d’intérêt, d’un coupon
de dividende ou toute opération reconnue comme telle par une instruction
ou avis de la Bourse Régionale.
15

 Le split : Un split (littéralement une division) est un évènement qui se


produit lorsqu’une société cotée modifie le nombre de titres composant son
capital social ; par fractionnement du titre. Par exemple, lors d’un split 2-
pour-1 (noté 2 :1), l’actionnaire possédera in fine 2 actions au lieu d’une.

IV. LE DCBR :
Comme la BRVM, le DCBR est également une société anonyme dont le capital social
est réparti entre les Etats de l’UEMOA, les SGI (Sociétés de Gestion et
d’Intermédiation), les Chambres de Commerce et d’Industrie, les Institutions sous-
régionales, des entreprises privées de l’UEMOA et même des Particuliers.

4.1- Missions

Le DC/BR est chargé de la conservation et de la circulation des valeurs mobilières.


Il agit aussi bien pour le compte des Emetteurs que celui des Intermédiaires
financiers agréés par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés
Financiers. Il fait office de Banque de règlement et peut détenir des encaisses des
négociateurs (comptes espèces). Le DCBR gère le « Fonds de Garantie ». Il est
également prévu la mise en place d’un « Fonds de Protection des Epargnants » qui
devrait aussi être géré par le DCBR, en lien avec l’APSGI (Association
Professionnelle des SGI).

4.2- Organisation & Fonctionnement :


Dans l’organisation du DC/BR, la fonction de « Banque de règlement qui était au
démarrage déléguée à une banque commerciale est désormais conduite
directement par le DCBR lui-même via la BCEAO, à travers le système intégré de
règlement en temps réel « STAR-UEMOA ». Le DC/BR assure les missions suivantes :

 La centralisation de la conservation des comptes titre pour le compte de


ses adhérents ;
 le dénouement des opérations de bourse , en organisant pour chaque
société de gestion et d’intermédiation, la compensation valeur par valeur
entre les titres achetés et vendus ; le règlement des soldes résultant des
16

compensations relatives aux opérations de marché et le paiement des


produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la détention des valeurs
mobilières. Les titres inscrits en compte par le DC/BR sont dématérialisés
pour permettre une meilleure circulation des titres et une réduction des
risques dans la conservation et la gestion des titres. Toujours dans un
objectif de rapprochement aux normes internationales, les opérations du
marché financier actuellement dénouées électroniquement en J+3 (jour de
négociation plus 3 jours ouvrés). Les deux systèmes informatiques de la
BRVM et du DC/BR sont liés par une interface électronique pour permettre le
transfert des données après les séances de bourse avec le maximum de
sécurité.

 Intégrité du marché et protection des épargnants par la mise en action du


Fonds de Garantie: Afin d'assurer l'intégrité et la continuité du Marché
Régional, le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) garantit le
règlement de l'ensemble des transactions. A cet effet, le DC/BR prévoit des
mesures visant à prévenir les défauts de livraison ou de paiement des
adhérents. Par le Fonds de Garantie, le DC/BR se substitue, le cas échéant,
à l'adhérent défaillant. Le Fonds de Garantie est constitué des contributions
requises et des contributions additionnelles des adhérents. La contribution
requise de l'adhérent est utilisée en cas de défaut de celui-ci ou, lorsque les
circonstances l'exigent, en cas de défaut d'un autre adhérent. La
contribution additionnelle de l'adhérent n'est utilisée qu'en cas de défaut de
sa part. Sauf avis contraire du DC/BR, les seules formes de contributions
acceptables sont le comptant et les garanties bancaires. Au moins 20% de la
contribution requise doit être constitué d'argent comptant. En cas de défaut
d'un adhérent, le DC/BR suspend l'adhérent défaillant et procède à
l'utilisation du Fonds de Garantie conformément à la procédure prévue dans
le manuel des Opérations du Dépositaire Central. L'adhérent défaillant est
tenu de rembourser le Fonds de Garantie, incluant les frais encourus. Toute
somme récupérée de l'adhérent défaillant est affectée au Fonds de
Garantie.
17

DEUXIEME PARTIE :

PROBLEMATIQUE DE L’INVESTISSEMENT EN BOURSE

I- LA BOURSE : Présentation
1- Définition : « Une Bourse, au sens économique et financier, est une
Institution (privée ou publique) qui permet de réaliser des échanges de
Biens ou d’Actifs standardisés et ainsi d’en fixer le prix. On distingue :
18

 Les bourses de commerce, où sont échangées des marchandises ;

 Les bourses de valeurs, où transitent des titres d'entreprises.

Employé seul dans un contexte financier, le terme ‘’Bourse’’ réfère le


plus

souvent à une bourse de valeurs ».

2- Valeurs : La Bourse des Valeurs Mobilières offre quatre principaux types de


produits financiers :

 Les Actions : Une action représente un droit de propriété ou un titre de


participation dans une société. Il y a plusieurs types d’actions, dont les
plus connues sont les actions ordinaires. Elles offrent à celui qui les
détient les droits suivants :

 le droit de vote à l’assemblée générale des actionnaires ; chaque action


ordinaire donnant droit à une voix ;
 le droit de participer au bénéfice. Lorsque les comptes le permettent, les
sociétés distribuent à leurs actionnaires une partie des bénéfices sous
forme dividende ;
 le droit de recevoir l’information. L’actionnaire peut à tout moment
prendre connaissance des documents (rapport annuel, résolution
d’assemblée générale etc.).
 Autres Droits  à caractère: pécuniaire = DPS, DA, Boni de liquidation

 Les Obligations : Une obligation est un titre de créance. L’épargnant ou


l’investisseur qui achète une obligation, acquiert un titre de créance
représentant une fraction d’un prêt consenti à l’émetteur. Ce dernier
peut être un Etat, une collectivité locale ou une entreprise publique ou
privée. En plus du remboursement du montant de l’obligation à
l’échéance, l’épargnant ou l’investisseur (prêteur) reçoit de l’émetteur
(emprunteur) un versement d’intérêt fixe ou « coupon » à intervalles
réguliers. La BRVM dispose d’un compartiment unique pour les emprunts
obligataires. Le compartiment obligataire - titre de créance - est
19

accessible aux emprunts obligataires dont le nombre total de titres à


l’émission est supérieur à vingt cinq mille (25.000), et représentant un
montant nominal au moins égal à cinq cents millions (500.000 .000)
Francs CFA.

 Les Droits : Les droits de souscription confèrent à un actionnaire


ordinaire le droit d’acheter d’autres actions à un prix fixé à l’avance.
On distingue :

 Les DPS (Droits Préférentiels de Souscription) = Participation


prioritaire, mais à titre onéreux, à une augmentation du Capital

 Les DA (Droits d’Attribution) = Réception à titre gratuit de nouvelles


Actions en relation avec les Actions anciennes détenues ; cela à
l’occasion d’augmentation du Capital par la création d’Actions
nouvelles par tirage sur les Réserves.

 Parts d’OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs


Mobilières) :

 SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable)  : SA dont le


capital varie continuellement au gré des entrées et sorties des
Actionnaires (achats et cessions parts) ; mais aussi au gré de
l’évolution de la valeur liquidative.

 FCP (Fonds Commun de Placement) : Le FCP se distingue de la SICAV


par son statut juridique. Un FCP est une copropriété de valeurs
mobilières qui émet des parts. Il n'a pas de personnalité morale.
Chaque porteur de parts dispose d'un droit de copropriété sur les
actifs du fonds, droit proportionnel au nombre de parts possédées.
20

II.- PRINCIPES FONDAMENTAUX (Dixit DG de la BRVM et du DCBR)

«  Il me paraît important de rappeler les principes fondamentaux de


l’investissement sur les marchés boursiers. Il s’agit notamment des règles d’or
suivantes :

(i) garder son sang-froid : pas de panique quand les cours commencent à chuter;
pas d’emballement non plus, quand souffle le vent de la hausse ;

(ii) ne pas investir toutes ses économies en bourse;

(iii) ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : diversifier les achats de
titres et penser au long terme : plus vous investissez sur le long terme, plus vous
diminuez le risque que vous encourez ;

(iv) se faire guider par un professionnel;

(v) se méfier des rumeurs ;

(vi) ne pas acheter des valeurs trop chères ;

(vii) se tenir informé non seulement de l’actualité économique et financière mais


aussi de l’actualité politique. Le respect de ces règles d’or s’impose si on a une
vision à long terme de l’investissement en bourse ».

III.-DETERMINATION DU PROFIL D’INVESTISSEUR: Se poser ces questions : 

2.1- Degré de connaissance de la Bourse ?


21

2.2- Surface financière : montant à investir ?

2.3- Horizon de placement : durée ?

2.4- Aversion au risque : prudent ? équilibré ? dynamique ?

2.5- Objectifs : Rendement (dividendes)? Plus-values (spéculation) ?

2.6- Secteurs à écarter : convictions religieuses ?

2.7- Secteurs prisés : raisons particulières ?

2.8- Etc.

N.B : Un questionnaire dédié est proposé par les SGI lors de l’entrée en relation.

IV.- SELECTION DES VALEURS COTEES A LA BRVM:

Les fondamentaux de la gestion de portefeuille imposent l’approche


méthodologique d’analyse des aspects suivants: l’environnement sociopolitique et
le contexte économique, la diversification géographique du risque (en plus de la
diversification sectorielle déjà précisée plus haut), l’information financière et
boursière spécifique à chacune des Sociétés sélectionnées, la surveillance du
Marché et des évènements pouvant impacter les tendances et chambouler les
opinions préalables, etc. Tout ceci s’inscrit dans une spécialisation : « l’Analyse
financière » qui peut faire l’objet d’un Séminaire spécifique de Formation animé
par un Professionnel de l’analyse financière. (Cf. Approche simplifiée en annexe 1).
Mieux, pour bien cerner les 46 Sociétés actuellement cotées sur la BRVM, je
propose en annexe 2 une présentation succincte de ces Sociétés classées par
Secteurs d’activité économique. Bien entendu, il est également souhaitable de se
faire guider par un Professionnel pour un choix pertinent des Valeurs à acheter.

IV.- GESTION DU PORTEFEUILLE:


4.1- Structuration (allocation & pondération) :

 Première étape : allocation :


 Valeurs défensives (résistantes à la conjoncture): pour investisseurs
prudents (investissement « épargne ») ; ce que je conseille pour un
Investisseur débutant.
22

 Valeurs de croissance ou technologiques (niches) : pour investisseurs


« équilibrés » (création de richesses sur la durée) ; ce que je conseille
également pour un Investisseur débutant.
 Valeurs cycliques (secteurs structurellement cycliques, également
sensibles aux cycles économiques) : pour investisseurs dynamiques
(investissement « spéculatif ») 
 Valeurs offensives (sensibles à la conjoncture et aux cycles économiques):
pour investisseurs dynamiques (investissement « spéculatif »)
 Valeurs de rendement (souci de bien rémunérer le capital): sociétés ayant
une politique attrayante de distribution de dividendes. A conseiller pour
un Investisseur prudent, mais avide de dividendes.
 N.B : Travail technique de classification à réaliser en lien avec votre profil
d’investisseur et en relation avec un Professionnel. (Cf. Annexe 3 :
Présentation succincte des 2 grandes « Ecoles » - gestion « Active » et
gestion « Passive » -)

 Deuxième étape : Pondération (Répartition des risques):


 Pondération des risques par la diversification  :
o Diversification sectorielle : pour pondérer le « risque de
portefeuille »
o Diversification géographique : pour pondérer le « risque
géopolitique » ou « risque pays ». Cet aspect de la diversification est
assez marginal parce que 36 sociétés cotées sont ivoiriennes (sur un
total de 45 actuellement).

 Pondération en fonction du profil de risque  : approche basique


recommandée :
o Profil « prudent » : exemple : Actions (20 %), Obligations (80%)
o Profil « équilibré » : exemple : Actions (50%), Obligations (50%)
o Profil « dynamique » : exemple : Actions (80%), Obligations (20%)

 N.B : Je recommande de se focaliser sur les Actions pour battre le


marché ; mais en ayant conscience de prendre des risques. Dès lors, on
devra repenser l’allocation en fonction du couple « profil de risque de
23

l’investisseur / risques inhérents aux différentes Sociétés ».


Exemples :
o Profil « prudent » : Valeurs défensives (100 %)
o Profil « équilibré » : Valeurs de croissance (100%)
o Profil « dynamique » : Valeurs cycliques (50%), Valeurs offensives
(50%)

 P.S : J’écarte volontairement les Modèles stéréotypés d’allocation


proposées par la Littérature spécialisée : l’allocation stratégique,
l’allocation ponctuelle ou tactique  et l’allocation scientifique qui me
paraissent « indigestes » pour un Investisseur peu averti. J’estime que
l’allocation « sur mesure » dictée par le profil personnel que je propose
ci-dessus suffit.

4.2- Surveillance du Marché :

N.B : Il est généralement conseillé de viser soit le Rendement, soit la Plus-


value ; mais pas les 2 à la fois, même si on peut exceptionnellement réaliser
une Rentabilité (Dividende + Plus-value).

 Objectif de « Rendement » : « Battre » le Rendement moyen du Marché


actuellement de l’ordre de 8 % (Mars 2021). L’objectif sera donc de 10% au
minimum. Notre propre tableau de calcul des rendements et ceux du BOC
seront scrutés quotidiennement pour espérer réaliser des plus-values. Dans
la même logique, pour minimiser les éventuelles pertes, on vendra dès que
la moins-value latente atteint 8 %. Bien entendu, l’objectif principal est
l’attente de dividendes. On misera en conséquence prioritairement sur des
Sociétés ayant une politique de distribution de dividendes
traditionnellement généreuse. Il est souhaitable de se faire guider aussi
par un Professionnel pour le choix des Sociétés.
24

 Objectif de « Plus-value » : « Battre » la Rentabilité moyenne du Marché


actuellement de l’ordre de 13 % (Mars 2021). En prenant plus de risque sur
des Valeurs « spéculatives », l’objectif sera également de battre la
rentabilité moyenne du marché  ; soit 15 % environ. Notre propre tableau
de calcul des rendements et ceux du BOC seront également scrutés
quotidiennement. Mais la gestion devra surtout être dynamique pour capter
au quotidien des opportunités d’achat et de vente. Dans la même logique,
pour minimiser les éventuelles pertes, on vendra dès que la moins-value
latente atteint 13 %. Il est souhaitable de se faire également guider par un
Professionnel pour le choix des Sociétés.

 N.B : La surveillance du Marché peut se concevoir à travers des « Notes de


conjoncture » et des « Flash » (Notes brèves) que les S.G.I destinent en général
à leur clientèle cible d’investisseurs institutionnels (Compagnies d’Assurances,
Caisses de Retraites, Clubs d’Investissements etc..). Je recommande également
une séance d’information spécifique animée par un spécialiste.

BIBLIOGRAPHIE

1. « Jouer et Gagnez en Bourse »


Par Jean-Claude GEORGE, Editions l’Archipel, 1999

2. « L’Analyse Technique – Pratiques et Méthodes » (3è éd.)


Par Thierry BECHU et Eric BERTRAND, Ed. ECONOMICA, 1998

3. « Et si vous en saviez assez pour gagner en Bourse  »


Par Peter LYNCH, Editions VALOR, 1998

4. « Les Clubs d’Investissement et la Bourse »


Par Marc BERTONECHE et Claude VALLON, PUF, 1988
25

5. « Bourse, les bonnes méthodes pour choisir vos Actions »


Par Didier VITRAC & Eric LE BERRIGAUD, Ed. City & York
Collection « Les Efficaces ».

6.« Investir en Bourse – Peut-on battre le marché ? »


Par Didier SAINT-GEORGES, Ed. d’Organisation, Groupe Eyrolles, 2007.

7. « Les comportements en Bourse : 6 erreurs psychologiques qui coûtent


cher ». Par Mickaël MANGOT, Lextenso-Editions, 2008. Collection « Côté
Finances ».

8. « Les méthodes de 7 grands gestionnaires pour choisir ses actions ».


Coordination : Emmanuel PROT, Gualino éditeur, 2006. Collection « Côté
Finances »

Annexe 1 :

L’ANALYSE FINANCIERE :
APPROCHE PEDAGOGIQUE SIMPLIFIEE
26

Par Jérôme KOUAKOU KOUASSI,


D.E.S Banque (I.T.B, Paris)
Ex. Trésorier de Banque
Ex. Directeur Général de S.G.I
Ex. Président de l’A.P.S.G.I
Initiateur et promoteur de Clubs d’Investissements
Consultant-Formateur Banque/Bourse

Avertissement : Document à portée pédagogique dont le contenu n’engage que son auteur.

J’ai volontairement axé mon choix sur les Actions, parce qu’elles offrent un
meilleur retour sur investissement. Bien entendu, les risques sur le capital en
découlant sont importants. Il faut en être conscient et agir en conséquence.

Je synthétise ci-après, en une seule étape, les diligences à accomplir pour


choisir ses Actions ; cela dans le cadre de l’Analyse Financière, fonction essentielle
située en amont de celle du Gérant.

I- INTRODUCTION :
27

L’Analyse Financière à la fois comme une science et un art :


1- L’analyse Financière est une Science parce qu’elle est essentiellement
basée sur des données économiques, financières et comptables pertinentes
et vérifiables.

2- L’Analyse Financière est un Art parce qu’elle est conduite suivant des
approches méthodologiques non standardisées pouvant être relativement
différentes en fonction de la sensibilité et de la personnalité de l’Analyste :
indépendance de jugement, sens critique et intégrité intellectuelle devant
être ses qualités pour mener à bien ce travail.

3- Mais, la finalité est la même : apprécier la situation financière de


l’Entreprise; la qualité du travail pouvant être influencée par les deux
précédents paramètres.

II- DEMARCHE:
La démarche méthodologique se décline en quatre « Etapes »:

 Première étape : l’analyse fondamentale :


Le contexte sociopolitique et la conjoncture macroéconomique peuvent impacter
fortement le monde des affaires. L’environnement immédiat, particulièrement les
problèmes spécifiques aux différents secteurs économiques ont une influence sur
l’activité et la profitabilité des entreprises. Il faut donc bien cerner cette étape
initiale qui conditionne la suite ou met prématurément fin à l’étude.
 Remarque : Pour un Investisseur peu initié, je conseille de miser sur le Secteur
« défensif », précisément sur les 4 Types d’Emetteurs clés de l’économie,
vecteurs d’une croissance soutenue et durable qui sont : l’Industrie, la Banque,
28

les Télécoms et l’Energie. Il est souhaitable d’identifier une « Valeur de


référence » dans chacun. (Cf. Annexe 2 : Présentation des grands secteurs
économiques inscrits à la BRVM).
 Deuxième étape : l’analyse des « fondamentaux » de l’entreprise :
Toute entreprise s’adosse généralement sur 6 piliers pour espérer assurer sa raison
d’être qui est la recherche du profit :

1- L’historique : il est important de connaître le passé de l’entreprise pour


mieux apprécier le présent et appréhender le futur. Il faut donc
appréhender les grandes évolutions depuis la création de l’Entreprise.
2- L’Actionnariat et son évolution depuis la création de l’Entreprise : aspect
fondamental, parce que toute la politique managériale et stratégique en
découle.
3- Le capital social et son évolution depuis la création de l’Entreprise  : il est
important de savoir comment le capital de l’entreprise a évolué, parce que
cela dénote de la volonté des actionnaires de s’assumer avant de faire appel
à des financements extérieurs. Ainsi, des réserves distribuables trop
importantes qui ne remontent pas dans le capital sont un mauvais signal
même si elles confortent les fonds propres.
4- Le Management (en lien avec l’actionnariat): les ressources humaines de
qualité constituent la première richesse de l’entreprise. Mieux, un
management de métier ayant une vision pertinente fait toujours la
différence par rapport aux concurrents.
5- La position concurrentielle : monopole ? challenger ? suiveur ? (en lien avec
le secteur économique).
6- La notoriété (en lien avec l’actionnariat)
7- Etc.

L’étude peut également prendre fin à ce stade si ces fondamentaux ne sont


pas rassurants ou s’ils sont simplement alarmistes.

 Troisième étape : l’analyse des états financiers de l’entreprise : 


I- LE BILAN : Il existe 3 grandes Méthodes d’évaluation de l’Entreprise :
1- La « Méthode patrimoniale » : qui s’intéresse au passé de l’Entreprise.
29

2- La « Méthode des Comparables » : qui s’intéresse au présent de


l’Entreprise, et qui a pour principe de base la comparaison d’Entreprises
ayant les mêmes caractéristiques.
3- La « Méthode prospective » : qui veut appréhender le futur de
l’Entreprise par l’actualisation des flux futurs de trésorerie.

 N.B : Pour une valorisation plus précise, il est d’usage d’utiliser


conjointement ces 3 approches et de les réconcilier. J’ai néanmoins
volontairement opté pour la « Méthode patrimoniale » qui me parait plus
usuelle (cf. Annexe 4). Elle se résume en un retraitement du bilan
comptable visant à déterminer la VPN (Valeur Patrimoniale Nette) ou ANCC
(Actif Net Comptable Corrigé) ; c’est-à-dire l’ANC (Actif Net Comptable)
« retraité » qui permettra de calculer les 3 « Ratios d’or » :
o Solidité financière = VPN/Actifs Immobilisés Nets. (Norme = 1 mini)
o Autonomie financière = VPN/Dettes financières. (Norme = 1 mini)
o Solvabilité financière = VPN/Total dettes. (Norme = 0,5 mini)

 Remarque : Si les données de la concurrence sont disponibles, on pourra les


rapprocher de celles de l’Entreprise étudiée pour en tirer des
enseignements par rapport aux différents secteurs économiques. Par
ailleurs, compte tenu des « limites » de l’opinion dictée par les chiffres,
ceux-ci devront être analysés de façon dynamique en comparant les
données sur 2 ou 3 ans. L’objectif est d’identifier les évolutions
significatives et de les expliquer. La finalité de tout ce travail est
d’apprécier le dynamisme et la santé financière en découlant. Enfin, le
bilan devant s’accroitre dans le temps (conséquence logique de la création
de richesse), il devra être analysé sur 2 ou 3 ans au moins.

II- LE COMPTE DE RESULTAT :


Le Compte de Résultat doit être analysé suivant les différents paliers qui
constituent les S.I.G (Soldes Intermédiaires de Gestion) :
 CA (Chiffres d’Affaires)
 VA (Valeur Ajoutée)
 EBITDA ou EBE (Excédent Brut d’Exploitation)
30

 EBIT ou RE (Résultat d’Exploitation)


 Résultat Financier
 Résultat HAO
 Résultat Net

N.B : Une attention particulière doit être accordée aux lignes « exceptionnelles »
qui ne découlent pas du cœur de métier, et qui peuvent biaiser la situation
intrinsèque de l’entreprise: le Résultat Financier et le Résultat des opérations
HAO. Les 4 « Ratios d’or » pour analyser le compte de résultat sont les suivants :
1- Trésorerie : 1 Ratio.
 Le ratio « actif circulant/dettes à court terme » reflète la solvabilité à
court terme : il mesure la capacité de votre société à honorer ses
engagements à brève échéance. Plus le ratio est au-dessus de 1, plus
l'entreprise est à l'abri d'une crise de trésorerie.

2- Rentabilité : 3 Ratios.

 Le ratio « chiffre d'affaires HT de l'année/chiffre d'affaires HT de l'année


précédente »: permet de connaître le taux de croissance du CA. C’est une
donne relative qui, pour être pertinente, doit être comparée à la moyenne
du secteur d'activité de façon à comparer à la concurrence.
 Le ratio « frais financiers/chiffre d'affaires HT » : Ne doit pas dépasser 3
%. Au-delà, on considère que l'importance des charges de remboursement
fait courir un risque à l'entreprise. Les banquiers se montreront très
réticents à accorder de nouveaux financements, qui alourdiraient encore les
frais financiers.
 Le ratio « résultat d'exploitation/chiffre d'affaires » reflète la rentabilité
d'exploitation, c’est à dire l'efficacité commerciale de l’entreprise. Ce Ratio
est très dépendant du secteur d'activité. Mais il est en général considéré
comme un des meilleurs indicateurs de performance.
 Dividendes distribués sur les 2 ou 3 derniers exercices (tableau de suivi).
III- Le TAFIRE (Tableau Financier des Ressources et Emplois) devenu TFT
(Tableau des Flux de Trésorerie) :
31

Le TFT enregistre les flux de ressources financières dégagées par l’entreprise elle-
même (part des fonds propres affectée à l’autofinancement) et les levées de fonds
d’une part, et d’autre part les investissements réalisés durant un exercice.

 Remarque : cas des entreprises cotées à la Bourse des Valeurs :


L’analyse par les Ratios devra être complétée par une Analyse Boursière qui
retiendra notamment 3 Ratios :
1- Le Rendement Net = Dividende/Cours. A comparer à la Valeur de Référence
du secteur visé.
 Exemple 1 : Secteur « défensif ». Type d’Emetteur « Télécoms ». Valeur
de Référence SONATEL.SN.
 Exemple 2 : Secteur « offensif ». Type d’Emetteur « Agriculture ». Valeur
de référence SOGB.CI

2- Le PER (Price Earning Ratio) : Représente le nombre d’années théoriques


nécessaires à un investisseur pour récupérer son capital investi
 PER = Cours / Bénéfice Net par Action
 Bénéfice Net par action = Bénéfice net de la Sté / Nbre d’Actions du K

N.B. : L’interprétation du PER est souvent l’objet de controverse, parce qu’il doit
parfois prendre en compte la spécificité de chaque marché financier. C’est
pourquoi, le PER n’a d’importance véritable que dans un cadre de comparaison :
 Soit avec le PER moyen des principales valeurs du même secteur : la société
ayant le PER le plus bas est considérée comme la moins chère ;
 Soit avec le PER moyen du marché (le niveau du PER est variable selon les
différentes places mondiales).
 Le niveau du PER est donc tributaire de plusieurs facteurs : croissance du
bénéficiaire par action, politique des dividendes, croissance des réserves
 Plus le PER est élevé, mieux on peut raisonnablement anticiper une forte
croissance de la société ; mais moins l’action est rentable.

3- Le PBR (Price to Book Ratio) = Cours / VPN par Action


Permet de savoir si la valeur est surévaluée ou sous-évaluée :
 Book Ratio > 2 Þ valeur surévaluée
32

 Book Ratio < 1 Þ valeur sous-évaluée


 Book Ratio entre 1 et 2 = « juste prix »

 Remarque :
Ces Ratios Boursiers peuvent être complétés par une Analyse Technique : Cette
étude, un peu empirique parce basée sur des données historiques, est sensée
permettre de déterminer le meilleur moment et, par conséquent le meilleur prix
pour acheter. Plusieurs Modèles ont été développés dans la littérature spécialisée.
La formule simplifiée la plus usuelle est celle des « Moyennes Mobiles avec la
courbe des cours ». Je la réserve aux Spécialistes, compte tenu de la complexité
de sa mise en application.

 Quatrième étape : la prise en compte des « autres informations » :

 Indicateurs regroupant les Notations et Cotations attribuées à l’Entreprise


par des Organismes spécialisés, notamment par les Agences de Notation de
renommée internationale (Moody’s, Fitch Ratings ou Standard & Poors).

 « Clignotants de bon sens » à surveiller tout au long de l’année : les rumeurs


et autres informations pertinentes (déstockage ou désengagements
importants, etc.)

 Cinquième étape : l’étude prospective: 


Cette ultime étape qui consiste à se projeter dans le futur est très importante.
En effet, l’analyse n’est pas complète si cette étude n’est pas réalisée.
L’instrument d’appréciation sera un Business Plan, avec des perspectives
chiffrées sur 5 ans. Ce travail d’approche est difficile parce qu’il bute sur les
33

incertitudes endogènes et exogènes pouvant impacter la situation financière


future de l’entreprise. Mais, il faut bien le réaliser, au risque de « piloter à
vue », attitude à l’antipode de l’orthodoxie en matière de management. Les 3
principaux axes de réflexions doivent être :
1- Les évolutions prévisibles de la conjoncture économique et du contexte
sociopolitique,

2- Les évolutions prévisibles de la situation financière au regard de l’activité.


Les prévisions chiffrées (CA et RNC notamment) doivent être les plus
pertinentes possibles ; c'est-à-dire ni trop ambitieuses, ni volontairement
pessimistes. Support d’analyses : les Rapports d’activités partiels (1er
trimestre, 2ème trimestre, 3ème trimestre). Evolutions comparatives N/N-1 :
données, commentaires et perspectives.

3- Autres informations pertinentes : notations financières par Agences agréées


(Bloomfield ou WARA), « clignotants de bon sens (rumeurs, désengagements
importants, etc.)

CONCLUSION:

L’Analyse Financière devra donc permettre d’identifier les Sociétés sur lesquelles
on est prêt à parier, à prendre des risques. A ce titre, la « norme » généralement
admise est d’environ ¼ des Sociétés cotées. Ainsi, sur la quarantaine de Sociétés
inscrites à la cote de la BRVM (46 précisément actuellement), on peut se contenter
de sélectionner une douzaine. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une « règle
établie » ! 
D’autres éléments plus objectifs peuvent influencer les choix. Exemples :
- La « politique de dividendes » de la Société ; c'est-à-dire son Pay Out (taux de
distribution). là aussi, il s’agit de décisions de gestion variables dans le temps.
Cet argument est en général défendu par les « Investisseurs non financiers »
34

friands de dividendes. Dans le système Anglo-Saxon, les Investisseurs ont plutôt


la « culture de la plus-value » vers laquelle je conseille en général de tendre : il
s’agit pour moi de se fixer des objectifs de retour sur investissement en termes
de plus-value, et de les réaliser ; sauf si on a de très bonnes raisons de
demeurer dans ces risques. Mais là aussi, attention aux retournements de
conjoncture (socio-politico-économique !). Dans le même ordre d’idée, des
moins-values latentes importantes peuvent être constatées pour plafonner les
pertes, sauf si également les perspectives encouragent à résister.

- La liquidité des Titres ; c'est-à-dire la possibilité de revendre à tout moment. la


Réglementation de notre Bourse impose des « Contrats d’animation et de
liquidité » malheureusement pas toujours respectés…

Annexe 2 :

PRATIQUE BOURSIERE:
SECTEURS ECONOMIQUES SUR LA BRVM
(Compartiment « Actions »)
35

Par Jérôme KOUAKOU KOUASSI,


D.E.S Banque (I.T.B, Paris)
Ex. Trésorier de Banque
Ex. Directeur Général de S.G.I
Ex. Président de l’A.P.S.G.I
Initiateur et promoteur de Clubs d’Investissements
Consultant-Formateur Banque/Bourse

Avertissement : Document à portée pédagogique dont le contenu n’engage que son auteur

46 Sociétés sont cotées (juillet 2019) :

- Ivoiriennes = 35

- Maliennes = 1 (BOA-Mali)

- Sénégalaises = 3 (SONATEL, BOA et TOTAL)

- Béninoises = 1 (BOA-Bénin)

- Nigériennes = 1 (BOA-Niger)

- Togolaises = 2 (ETI et ORAGROUP)

- Burkinabé = 3 (BOA, ONATEL et CORIS-Bank)

- Bissau-Guinéennes = 0
36

I- AGRICULTURE :
1- Agro-alimentaire : secteur concurrentiel, avec plusieurs autres sociétés
non cotées
- NESTLE : potentiellement défensif. Appui institutionnel Groupe NESTLE
- SOLIBRA : leader de son secteur spécifique et potentiellement défensif

2- Agro-industrie : secteur très offensif et concurrentiel


- PALMCI : en concurrence avec SOGB. Appui institutionnel Groupe SIFCA
- SICOR.CI : en déclin pour plusieurs raisons…
- SOGB.CI : en concurrence avec SAPH et PALMCI.
- SAPH.CI : Leader de son secteur spécifique. Mais en concurrence avec
SOGB. Appui institutionnel Groupe SIPH
- SUCRIVOIRE.CI : évolue dans un Secteur difficile. Appui institutionnel du
Groupe SIFCA, actionnaire majoritaire, et de l’Etat de Côte d’Ivoire

II- MINES, ENERGIE, GEOLOGIE & HYDRO-CARBURE : secteur hautement


stratégique, à haute valeur ajoutée et défensif. Mais très concurrentiel,
avec plusieurs autres sociétés non cotées.
- CIE CI : monopole dans son secteur spécifique. Appui institutionnel Etat
de Côte d’Ivoire.
- VIVO ENERGY CI : suiveur dans son secteur spécifique. Mais vigoureux
concurrent
- TOTAL CI : leader dans son secteur spécifique. Appui institutionnel
Groupe TOTAL
- SODECI : monopole dans son secteur spécifique. Mais pressions politiques
et sociales fortes du fait de la spécificité de l’activité. Appui
institutionnel Etat de Côte d’Ivoire.
- TOTAL-Sénégal : Appui institutionnel du Groupe TOTAL

III- TRANSPORT, LOGISTIQUE & BTP : Secteur stratégique mais très


concurrentiel, avec plusieurs autres sociétés non cotées.
37

- SMB CI : Activité en dents de scies et situation financière en découlant


très volatile. Appui institutionnel SIR.CI et Etat de Côte d’Ivoire.
- BOLLORE CI : leader de son secteur spécifique. Quasi monopole. Appui
institutionnel du puissant Groupe BOLLORE, France
- MOVIS CI : suiveur tenant difficilement la concurrence du géant BOLLORE
- SETAO CI : situation financière critique. Retour à meilleure fortune
encore très éloigné

IV- ASSURANCES, BANQUES & FINANCE : secteur stratégique et très


concurrentiel avec plusieurs autres sociétés non cotées. Mais
potentiellement à haute valeur ajoutée. Valeurs de croissance, à priori.
Les différences seront à rechercher dans les stratégies et le
management.
- SGBCI : leader, mais subit une vive concurrence. Appui institutionnel
Groupe Société Générale, France
- BICICI : en pôle position ; Appui institutionnel Groupe BNP-Paribas,
France
- ETI TG : en pôle position, avec un potentiel plus diversifié du fait des
choix stratégiques. Holding dispersé sur plusieurs métiers.
- BOA BN : bénéfice de la « stratégie groupe BOA »
- BOA BF : bénéfice de la « stratégie groupe BOA »
- BOA CI : bénéfice de la « stratégie groupe BOA »
- BOA NG : bénéfice de la « stratégie groupe BOA »
- SAFCA CI : évolue dans un secteur structurellement difficile
- SIB.CI : bénéficie de l’appui institutionnel de son actionnaire majoritaire,
le major Marocain le Groupe ATTIJARIWAFA Bank (90 % du capital).
- NSIA-Bq.CI : Appui institutionnel Groupe NSIA Banque & Assurance
- BOA-Sénégal : bénéfice de la « stratégie groupe BOA »
- BOA-Mali : bénéfice de la « stratégie groupe BOA »
- ECOBANK.CI bénéfice de la « stratégie groupe ETI »
38

- CORIS Bq. BF : Bonne situation financière avec des indicateurs de


performance en hausse. Mais, rendement encore modeste (environ 5%). A
surveiller !
- ORAGROUP.TG : Cotation BRVM la plus récente. Indicateurs de
performances correctes. Mais rendement pas attrayant (environ 1,50%). A
surveiller !

V- NTIC (Tél. Internet, Mobile, etc.) : Secteur hautement défensif et


stratégique. Potentiellement à haute valeur ajoutée. Valeurs de
croissance donc.
- ONATEL BF : leader dans sa zone d’activités (Burkina Faso),
- SONATEL SN : leader de son secteur, dans sa zone d’activités (Sénégal,
Mali, Guinée Conakry et Guinée Bissau). Appui institutionnel Groupe
ORANGE, France

VI- COMMERCE & SERVICES : Secteur de la grande distribution très


concurrentiel, avec plusieurs autres Sociétés non cotées.
- SERVAIR CI : quasi monopole dans son secteur spécifique. Mais Société
très sensible à la conjoncture socio-politico-économique.
- BERNABE CI : de solides références dans son secteur spécifique (grande
distribution du matériel de construction). Mais en concurrence intense.
- CFAO CI : également de solides références dans son secteur spécifique
(vente de véhicules et de pièces détachées). Mais, aussi en concurrence
intense.
- TRACTAFRIC MOTORS CI : également de solides références dans son
secteur spécifique (vente de véhicules). Mais, aussi en concurrence
intense.
VII- INDUSTRIE : Secteur stratégique et potentiellement à forte valeur
ajoutée. Mais, concurrence vive, avec de très nombreuses sociétés non
cotées.
39

- SICABLE : en pôle position dans son secteur spécifique (métallurgie et


fabrication de câbles électriques basse tension). Mais, concurrence
certaine.
- FILTISAC CI : quasi monopole dans son secteur spécifique contrôlé
(fabrication de sacherie en jute et autres emballages en polypropylène
ou en matières synthétiques). Mais, vive concurrence d’acteurs
incontrôlés.
- CROWN SIEM CI : : en pôle position dans son secteur spécifique
(l’emballage métallique). Mais, concurrence certaine ; ce qui induit des
performances volatiles. Valeur spéculative donc.
- AIR LIQUIDE CI : quasi monopole dans son secteur spécifique
(commercialisation de gaz industriels et médicaux, …). Mais, secteur
sensible à la conjoncture économique.
- SITAB CI : quasi monopole dans son secteur spécifique contrôlé
(fabrication et commercialisation de tabacs). Secteur défensif (résiste à
toutes les pressions fiscales et sociales). Situation financière néanmoins
en déclin. A surveiller !
- TRITURAF CI : Société en liquidation !!
- UNIWAX CI : quasi monopole dans son secteur spécifique contrôlé
(fabrication et commercialisation de tissus et pagnes Wax). Mais, vive
concurrence d’acteurs incontrôlés. Se bat, en relation avec l’Etat, contre
une concurrence opaque. Se redresse remarquablement grâce à un bon
marketing. Mais, la situation financière reste fragile. A surveiller donc.
- NEI-CEDA CI : la fusion des 2 concurrents a permis de faire d’importantes
économies d’échelle et de donner un nouveau souffle au groupe
désormais en quasi monopole du secteur contrôlé de l’édition de manuels
scolaires et d’ouvrages divers. La société se redresse bien. Mais, la
situation financière reste fragile. A surveiller.
- UNILEVER CI : la société s’est restructurée depuis quelques années en se
spécialisant principalement dans la savonnerie qui était sensée dégager
des marges plus intéressantes ; cela au détriment de ses activités
historiques (huilerie, margarine). Mais, ce fut un échec… Le
redressement est lent. Société à surveiller…
40

Annexe 3 :
41

LA GESTION DE PORTEFEUILLE :
TECHNIQUES & METHODES

Par Jérôme KOUAKOU KOUASSI,


D.E.S Banque (I.T.B, Paris)
Ex. Trésorier de Banque
Ex. Directeur Général de S.G.I
Ex. Président de l’A.P.S.G.I
Initiateur et promoteur de Clubs d’Investissements
Consultant-Formateur Banque/Bourse

Avertissement : Document à portée pédagogique dont le contenu n’engage que son auteur

INTRODUCTION :
Le choix des Sociétés est donc réalisé en amont à partir de l’Analyse Financière. Il
faut rappeler qu’il ne s’agit pas de choix figés, l’opinion étant volatile à cause des
« Hot Informations » et des retournements de conjoncture imprévisibles.

Il s’agit à présent d’adopter une politique de gestion. Il existe une multitude


d’approches, toutes avec leurs atouts et leurs limites. Il faut déjà retenir qu’il
42

n’existe pas de « recettes miracles ». Il faut également en être conscient et agir en


conséquence.

Je résume ci-après, quelques Modèles et Techniques tirés de la Littérature


spécialisée. J’y prends position, conscient de mes proches limites. Mais, je suis
bien obligé de choisir une approche et de l’adapter à mes sensibilités et à mes
objectifs.

A chacun de méditer…

Le métier de Gérant de Portefeuilles de Titres Financiers englobe celui d’Analyste


Financier, fonction essentielle située en amont, et consistant à sélectionner les
Valeurs sur lesquelles on aura décidé d’investir. Ce métier important est présenté
ci-dessus. Nous abordons ici, directement celui de « Gérant ».

On retient généralement deux grandes « écoles » :


- la Gestion active et
- la Gestion passive.

I- LA GESTION ACTIVE :
La Théorie Moderne de la Finance propose plusieurs méthodes complexes tirées de
la modélisation de théories financières révélées depuis les années 50 par
l’Américain et Prix Nobel d’économie Harry MARKOWITZ, instigateur de la
modélisation statistique et mathématique des données économiques, et précurseur
des travaux sur la diversification et la théorie moderne du portefeuille.

Plusieurs travaux ont suivi, avec d’autres grands noms dont celui d’un autre
américain et Prix Nobel d’économie, William SHARPE qui a contribué à promouvoir
dans les années 1964/1965 le MEDAF (Modèle d’Evaluation des Actifs Financiers) ou
CAPM (Capital Asset Pricing Model) qui reste une des approches les plus connues.

Dans cette gamme, on peut aussi retenir le Modèle d’actualisation de GORDON et


SHAPIRO régulièrement cité parce que relativement simple dans sa formulation. En
effet, ce Modèle ne retient que 3 éléments pour la détermination du cours d’une
Action : le dividende, le taux de croissance de dividende et le taux de rendement
43

espéré qui tient compte du risque encouru. Les instigateurs estiment donc que le
cours d’une Action est influencé par la valeur actuelle des dividendes versés par
l’Entreprise. La formule mathématique en découlant est :
P = D / (K – G)
o P = cours
o D = dividende
o G = taux de croissance des dividendes
o K = taux de rendement requis pour une Action de même degré de risque
 Exemple : Une Entreprise verse un dividende de FCFA 1000 par Action. Le taux
de croissance attendu des dividendes est de 10 %. Le taux de rendement requis
sur le Marché pour des actions de même degré de risque est de 15 %.
 P = 1000 / 0,15 – 0,10 = 20.000 FCFA (Cours estimé de l’Action).
Néanmoins, il est tout aussi complexe dans son application : un des reproches fait
à ce Modèle concerne son incapacité à prendre en compte les variations des
bénéfices dans le temps, donc des dividendes qui seront distribués dans le futur.
Pire, si une Entreprise décide de ne pas distribuer de dividendes, la formule n’a
pas de sens puisque le numérateur sera nul.

Tous ces Modèles, permettant de valoriser en régulièrement les Titres financiers,


sont relativement complexes et ne peuvent être mises en œuvre que dans le cadre
d’une gestion véritablement professionnalisée. C’est pourquoi, je recommande des
Techniques plus pragmatiques et plus « digestes » proposées par la Littérature
spécialisée dans le cadre de la gestion dite « passive ».

II- LA GESTION PASSIVE :


Part de l’hypothèse de constitution d’un « Panier de référence » (ou benchmark),
avec des « quotas » imposés à chaque valeur. La stratégie consistera à acheter et
vendre de façon à maintenir en permanence ces quotas. Associe les deux
approches : quantitative et indicielle ; c'est-à-dire basées d’une part sur des
quantités de titres de différents Entreprises ayant historiquement une forte
corrélation avec le marché, et d’autre part sur l’indexation à celui d’un Indice du
Marché. L’objectif visé est à la fois d’assurer une bonne diversification et de
44

réaliser un rendement proche de celui du marché. On voit bien qu’ont ne cherche


pas ici nécessairement à « battre le Marché » ; approche donc discutable !..

Nous conseillons donc un « mixage» des 2 approches de la gestion passive, dans une
approche de gestion « sur mesure » dont les instruments de décisions sont les
« Notes trimestrielles » et les « Notes de conjoncture »; mais aussi la surveillance
quotidienne du Marché pour capter les « hot informations » : ce sont les
informations diverses et même les rumeurs qui hantent toujours le Marché.
Certaines sont pertinentes et peuvent impacter fortement le Marché. D’autres
comme la publication des résultats d’activités à mi-parcours sont déterminantes. Il
s’agit donc de les exploiter le plus rapidement possible avant que le Marché ne les
« digère »; l’objectif étant bien entendu d’acheter ou de vendre aux meilleurs
prix. Les sources sont diverses : dépêches, journaux, simples rumeurs, etc.

Cette approche cadre avec une Technique défendue par Marc RENAUD, éminent
Gérant du Fonds « FCP Centrale Valeur » en France, qui se réclame de la « Gestion
Value », estimant qu’un Gérant doit « d’abord trouver une sous-évaluation, la
comprendre, attendre et prévoir un changement, investir vite et fort dès que le
catalyseur arrive… » En terme plus simple, il s’agit d’acheter les Titres
momentanément décotés, puis de les revendre dès que le cours franchit le seuil de
leur « vraie » valeur. Marc RENAUD s’approprie ainsi le principe selon lequel les
Marchés finissent toujours par reconnaître la véritable valeur d’une Entreprise.
Nous partageons cette opinion, même s’il paraît plus facile de l’affirmer que de
l’appliquer…

Il existe également d’autres techniques. Nous retenons les 2 dont les objectifs se
rapprochent et qui nous paraissent les assez usuelles et pragmatiques :

 Le « Stock Picking » : Cette méthode privilégie la sélection des titres en


fonction de leurs perspectives de rendement et s’oppose radicalement aux
méthodes de gestion indicielle et quantitative. Dans ce cas, le gestionnaire a
une grande souplesse dans la sélection des valeurs, sans tenir compte de leur
appartenance sectorielle, indicielle ou géographique. Il peut rechercher des
valeurs inconnues ou sous-évaluées afin d’espérer un fort retour sur
investissement. L’intuition et l’analyse personnelle sont des éléments
déterminants.
45

 La Gestion « Growth »: Sélection de Titres à fort à potentiel de croissance;


c.à.d. les Sociétés ayant le PER ou le PBR le plus élevé. Il s’agit des Valeurs de
croissance; c.à.d. celles qui, sur le long terme ont des résultats en hausse
constante.

En résumé, pour nous, il faut absolument « battre le marché » en conciliant


pragmatisme et réactivité dans la gestion au quotidien pour capter certaines
opportunités, et capacité d’anticipation de certains faits de marché avant les
autres, pour profiter également de certaines opportunités, en acceptant bien
entendu de prendre des risques ; tout cela, dans le cadre de la « surveillance du
Marché » évoquée ci-dessus.

CONCLUSION :

Tous les spécialistes sont quasiment unanimes : il n’existe pas de recettes


miracles, même si de grands noms sont régulièrement cités en référence à la
réussite dans le métier de Gérant :
 Warren BUFFET, milliardaire et troisième plus grande fortune mondiale selon
Forbes, et son célèbre Fonds d’Investissement Berkshire Hathaway ;
 l’éminent gestionnaire américain Peter LYNCH, un des plus grands Gérants de
Fonds de sa génération et auteurs de nombreux ouvrages dont « One up on Wall
Street » et « Et si vous en aviez assez pour gagner en Bourse… » Dans ce dernier
ouvrage publié aux Editions Valor en 1998, LYNCH confesse ceci : « Il y a au
moins 3 bonnes raisons pour ne pas tenir compte de ce qu’achète l’expert, le
professionnel :
- il peut se tromper
- même s’il a raison, vous ne saurez jamais quand il aura changé d’avis et
vendu
- vous avez de meilleures sources car vous pourrez les contrôler. En gardant
un œil ouvert, vous trouverez des sociétés exceptionnelles depuis votre
bureau ou dans votre centre commercial, bien avant que « Wall Street » ne
les découvre. ».

M. LYNCH rassure en même temps en affirmant qu’il y a toujours des opportunités


à saisir. Il estime que même sans grands moyens pour réaliser des études
46

spécialisées, on peut se contenter de réaliser des études basiques à partir des


rapports d’activités des sociétés. Ce travail soutenu par son « bon sens » peut
permettre de réaliser d’excellentes performances.

Je termine en vous invitant à méditer cette pensée forte de Warren Buffet,


troisième plus grande fortune de la planète selon Forbes: « La Bourse est un
système de transfert de richesses des investisseurs actifs aux investisseurs
patients »…

***************************************************************************************

Annexe 4 :

PRATIQUE BOURSIERE :
47

RETRAITEMENT DU BILAN COMPTABLE

(du Bilan comptable au Bilan patrimonial)

Par Jérôme KOUAKOU KOUASSI,


D.E.S Banque (I.T.B, Paris)
Ex. Trésorier de Banque
Ex. Directeur Général de S.G.I
Ex. Président de l’A.P.S.G.I
Initiateur et promoteur de Clubs d’Investissements
Consultant-Formateur Banque/Bourse

Avertissement : Document à portée pédagogique dont le contenu n’engage que son auteur

Principe de base : Bilan patrimonial = Bilan comptable « retraité ». Ce faisant,


pour réaliser le retraitement, il faut disposer notamment des états suivants :
- Le bilan comptable
- La répartition du BNC décidée par le CA
- Les états « Annexes » relatifs aux échéances des créances et des dettes

I- RETRAITEMENT DE L’ACTIF COMPTABLE  : Deux principales lignes


sont concernées :
48

1- Actifs fictifs (Frais d’établissements, Charges immobilisées, etc.)  : à


éliminer de l’Actif, et à déduire concomitamment des Fonds Propres.

2- Ecarts de conversion-Actif (correspondant à des pertes latentes de


change constatés lors de la conversion dans la monnaie nationale, des
créances et des dettes libellées en devises) : si ces pertes potentielles
ne sont pas provisionnées, il faut sortir cette ligne de l’Actif et la déduire
en contrepartie des Fonds Propres. Dans le cas contraire, la conserver à
l’Actif ; mais juste la remonter dans l’Actif Circulant.

II- RETRAITEMENT DU PASSIF COMPTABLE  : Trois principales lignes


sont concernées :

1- BNC : la part du bénéfice affectée à la distribution (dividendes) doit sortir


du BNC et transférée dans les dettes à moins d’un an (Passif Circulant).

2- « Provisions financières pour risques et charges  » (constituées en


général pour couvrir des charges ultérieures probables, au nom du
principe de prudence): si elles sont devenues sans objet, elles deviennent
des « Réserves occultes » à transférer dans les Fonds Propres. Dans le cas
contraire, et en fonction des dates probables de réalisation du risque ou
de la charge, elles seront transférées soit dans les Dettes Financières, soit
dans le Passif Circulant.

3- « Ecarts de conversion-Passif » (correspondant à des gains latents de


change constatés lors de la conversion dans la monnaie nationale, des
créances et des dettes libellées en devises): en général le Fisc exige de
les réintégrer dans le Résultat Fiscal. En conséquence, ces gains quoique
latents, ont déjà subi le BIC. C’est pourquoi, ils doivent être ajoutés aux
Fonds Propres.
49

En résumé, le Bilan Patrimonial, se présente par grandes masses, comme suit  :


 Actif : 2 grandes masses (contrairement au Bilan Comptable qui en
comporte 3)
 Passif : 3 grandes masses (contrairement au Bilan Comptable qui en
comporte 4)

I- ACTIF PATRIMONIAL :
1- Actif immobilisé (plus d’un an) =

Total Actif immobilisé au Bilan Comptable


- Actifs fictifs (Frais d’établissement)
- Autres non valeurs (Frais de recherche & dével ., brevets, licences, etc.)
- Part de l’actif immobilisé à moins d’un an
+ Part de l’Actif circulant à plus d’un an (stock outil, par ex.)

2- Actif circulant (moins d’un an) =

Total Actif circulant au Bilan Comptable


- Part de l’Actif circulant à plus d’un an (stock outil, par ex.)
+ Part de l’Actif immobilisé à moins d’un an
- Charges constatées d’avance devenues sans objet, donc « non valeurs »
- Part des « écarts de conversion Actif » non couverte par des provisions

II- PASSIF PATRIMONIAL


1- Fonds Propres

Fonds Propres au Bilan


50

- Actifs fictifs (Frais d’établissement)


- Autres non valeurs (Frais de recherche & dével ., brevets,
licences, etc.)
- Dividendes à payer
- Part des « écarts de conversion Actif » non couverte par des
provisions
+ Ecarts de conversion Passif
+ Part des « Provisions pour risques & charges » devenue sans
objet, et considérée donc comme des « Réserves occultes »
- Charges constatées d’avance devenues sans objet, donc
« non valeurs »

2- Dettes à plus d’un an :

Dettes financières au Bilan


- Provisions financières pour risques et charges inscrites au Bilan
Comptable
+ Part des « Provisions financières pour risques & charges »
dûment justifiée, et réalisable à plus d’un an
+ Produits constatés d’avance à plus d’un an

3- Dettes à moins d’un an :

Total Passif Circulant + Trésorerie Passif au Bilan


+ Part des « Provisions financières pour risques & charges »
dûment justifiée, et réalisable à moins d’un an
- Produits constatés d’avance
+ Produits constatés d’avance à moins d’un an
+ Dividendes à payer
- Ecarts de conversion Passif

***************************************************************************************

Vous aimerez peut-être aussi