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Etablissement privé d’enseignement supérieur

Université d’Aix en Provence


1ère session – avril 2015
L1 – Division B
Droit constitutionnel
Cours du Professeur R. Ghevontian

Sujet : Le justiciable peut-il contester avec succès toute les lois ?

Eléments de correction

1. Thème

Il s’agit ici de traiter de la justice constitutionnelle et en particulier du contrôle a


posteriori des lois, mais également dans le cadre du contrôle de la loi en France du
contrôle de conventionnalité.

Rien n’indique dans le libellé du sujet que celui-ci se limite au cas français.

2. Indications de correction

L’introduction débute sur l’apparition de la justice constitutionnelle qui a eu lieu aux


Etats-Unis, avec l’arrêt CS, Marbury v/ Madison.

Puis, apparition d’une autre forme de justice constitutionnelle, en 1920, avec


l’apparition de la Cour constitutionnelle d’Autriche.

Donner les caractéristiques des différents modèles de justice constitutionnelle sans les
développer.

Définir le contrôle de constitutionnalité des lois

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Souligner que de nos jours dans certains systèmes juridictionnels on observe une mixité
des différents critères de justice constitutionnelle et notamment une généralisation du
contrôle de constitutionnalité a posteriori des lois.

Définir le contrôle a posteriori et préciser ses avantages c’est-à-dire de pouvoir écarter


l’application d’une loi contraire à une norme qui lui est supérieure dans la hiérarchie des
normes, voire purger l’ordre juridique interne des normes inconstitutionnelles.

Souligner qu’en matière de contrôle a posteriori de la loi, il existe également en France le


contrôle de conventionnalité

Définir le contrôle de conventionnalité

Expliquer pourquoi la Loi doit être conforme à la Constitution et aux Conventions


internationales : hiérarchie des normes…

Problématique : Quels sont les instruments juridictionnels les plus efficaces et les plus
pertinents dont dispose le justiciable pour déclencher un contrôle de la loi.

Rappeler que si le justiciable est à l’origine d’un contrôle juridictionnel de la loi, il s’agit
le plus souvent d’un contrôle a posteriori.

I/ Les contrôles de constitutionnalité a posteriori des lois

A/ le justiciable et le contrôle a posteriori des lois dans le modèle américain

Rappeler tous les critères : concret,

Insister sur le caractère diffus et l’effet inter partes des décisions

A définir

Insister sur la voie de l’exception à développer notamment ici sous l’angle de


l’exception d’inconstitutionnalité, à définir également

Transition : la voie de l’exception a fait son apparition également dans les pays
européens

B/ le justiciable et le contrôle a posteriori des lois dans le modèle européen

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Notamment en Espagne avec le recours d’Amparo, en Italie et en Allemagne avec
le recours incident de constitutionnalité mais aussi en France avec la révision
constitutionnelle de 2008.

Insister sur le cas français, et rappeler les différentes caractéristiques de la QPC et en


particulier sur le fait que même s’il s’agit d’un recours par voie d’exception, il s’agit d’un
autre mécanisme à savoir une question préjudicielle de constitutionnalité.

A définir

Insister sur les caractères concentré et abstrait du contrôle et l’effet erga omnes des
décisions des juridictions constitutionnelles européennes

Transition : le cas de la France avec la QPC

II/ L’articulation du contrôle de constitutionnalité du contrôle de conventionnalité des


lois en France

A/ La priorité donnée au contrôle de constitutionnalité : la QPC

Entrée en vigueur le 1er mars 2010

Définir la QPC

Parler évidemment de la réforme du 23 juillet 2008 qui instaure Article 61-1 de la


Constitution et donc un contrôle a posteriori des lois

- A l’occasion d’un procès en cours,


- Le justiciable peut soulever une question de constitutionnalité
- Portant sur un droit ou une liberté que la Constitution garantit
- Avec un filtre exercé par le CE ou la Cour de cassation

Développer les conditions de mise en œuvre de la QPC

Insister sur l’existence des juges du filtre : CE et Cass.

Décrire la procédure de la QPC :

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Loi organique du 10 décembre 2009 : Cette question porte le nom de QPC

Entrée en vigueur le 1er mars 2010, les conditions de mise en œuvre sont les suivantes :

Une condition de forme doit obligatoirement être observée : la QPC doit être soulevée
par écrit, dans un mémoire distinct. En aucun cas elle ne peut être soulevée d’office par
le juge.

À cette condition de forme s’ajoutent des conditions de fond, sensiblement différentes


selon qu’il s’agisse du juge du fond ou des juges suprêmes chargés de filtrer les
questions en vue de les soumettre ou non au juge constitutionnel.

Conditions devant les juges du fond

1. La disposition contestée doit être applicable au litige ou à la procédure, ou constituer


le fondement des poursuites

2. Elle ne doit pas avoir déjà été déclarée conforme à la Constitution, ni dans les motifs,
ni dans le dispositif d’une décision du Conseil constitutionnel, sauf changement de
circonstances de fait ou de droit. 3. La question ne doit pas être dépourvue de caractère
sérieux.

Dè s lors que ces conditions cumulatives sont reunies , le juge saisi doit surseoir à statuer
et transmettre la question sans delai à sa juridiction supreme , jusqu’à la reponse soit de
cette dernière, soit le cas échéant du juge constitutionnel.

Conditions devant les juges suprêmes :

Le Conseil d’État et la Cour de cassation disposent d’un délai de trois mois pour
examiner la question posée en matière constitutionnelle . À l’issue de ce delai ils doivent
décider de transmettre ou non la QPC au Conseil constitutionnel.

Pour que la question soit transmise :

1. Les deux premières conditions énoncées ci-dessus doivent évidemment être


satisfaites

2. La troisième est quelque peu différente devant les juridictions suprêmes en ce que la
question doit être nouvelle ou présenter un caractère sérieux.
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3. Les juridictions suprêmes doivent se prononcer en priorité sur le renvoi de la
question de constitutionnalité au Conseil constitutionnel, avant de se prononcer le cas
échéant sur la conformité de la disposition contestée aux engagements internationaux
(en pratique la Convention européenne des droits de l’homme).

4. La décision du Conseil d’État ou de la Cour de cassation de saisir ou non le Conseil


constitutionnel doit être motivée. Dans l’hypothèse d’une saisine, la question est
transmise avec les mémoires ou les conclusions des parties; dans le cas inverse, le juge
constitutionnel reçoit une copie de la décision de non renvoi qu’il refuse de contrôler.

5. La décision du Conseil d’État ou de la Cour de cassation est communiquee à la


juridiction qui a transmis la QPC et est notifiée aux parties dans les huit jours de son
prononcé.

Souligner le caractère prioritaire, et l’expliquer ce qui sert également de


transition avec le B

B/ L’absence de caractère secondaire du contrôle de conventionnalité

Rappeler comment et pourquoi le juge ordinaire est compétent en la matière

CC, 15 janvier 1975, IVG : le juge constitutionnel se déclare incompétent pour contrôler
la conformité des lois aux conventions internationales. Il laisse ainsi le champ libre au
juge ordinaire si bien que :

Cass., 24 mai 1975, Société des cafés Jacques Vabre : la Cour de cassation s déclare quasi
immédiatement compétente, le CE le fait près de 15 ans plus tard au terme de CE, 20 oct.
1989, Nicolo

Développer ses caractéristiques

Contrôle diffus, concret, a posteriori, par voie d’exception, avec un effet inter partes
puisque le juge ordinaire n’a pas le pouvoir d’abroger une loi à l’image du juge
constitutionnel.

Souligner que si depuis l’entrée en vigueur de la QPC, en théorie le contrôle de


conventionnalité apparaît accessoire par rapport au contrôle de constitutionnalité, en
réalité, c’est le moyen le plus soulevé devant les juges du fond, non seulement parce que

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sa mise en œuvre est plus souple, mais surtout parce qu’en tant que contrôle a posteriori
il préexistait à la QPC.

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