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Etablissement privé d’enseignement supérieur

Université de Paris II - Assas


1ère session – janvier 2012
L2
Droit administratif
Cours du Professeur Truchet

Eléments de correction

Sujet 1 : Quelles sont, à votre avis les caractéristiques principales de


l’organisation administrative française ?

Explication du sujet
Le sujet était, comme à l’habitude du Professeur Truchet, un sujet « très largement ouvert ». Il
supposait d’utiliser toutes les ressources du cours du premier semestre.

Comme souvent dans les sujets de dissertation de M. Truchet, un temps « certain » devait être
accordé à l’analyse du sujet. En l’espèce, c’est l’expression « organisation administrative française ».
Il était indispensable de définir le contenu du concept. Vous deviez alors indiquer que
l’administration pouvait se définir soit au sens organique (administration = ensemble des personnes
publiques), soit au sens fonctionnel (administration = ensemble des activités de service public, que
cette activité soit prise en charge par une personne publique ou une personne privée). C’est bien sûr
la définition la plus large de la notion d’administration qui devait être retenue.

Le sujet invitait donc à prendre en compte plusieurs évidences :

- La question de la décentralisation, bien sûr : c’était le premier point qui devait vous
apparaître.

- La question de la déconcentration : là encore, ce point devait vous apparaître dès le départ


comme étant pertinent. La distinction avec la décentralisation avait été traitée dans le cadre
des TD (TD 3)
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- La question de l’indivisibilité de la République et de l’égalité des citoyens devait bien sûr être
rappelés : il s’agissait là d’une sorte de « fil conducteur ».

- Enfin, il ne fallait pas oublier la « complexité » de l’organisation administrative française :


multiplicité des structures (diversité des personnes publiques – Etat, collectivités locales,
établissements publics- existence de structures de coopération entre personnes publiques –
intercommunalité, GIP…).

Quelques écueils à éviter


Le risque était de limiter son étude à « centralisation / déconcentration ». Il s’agissait bien sûr du
cœur du sujet, mais comme toujours avec le sujets du Professeur Truchet, le cœur du sujet ne
résumait pas tout le sujet.

En outre, il convenait de ne pas confondre les expressions caractéristiques / principes généraux. Il


s’agissait ici de décrire les traits saillants de l’organisation administrative française. Cela allait donc
au-delà des principes généraux d’organisation.

Problématique possible

La problématique devait être orientée autour du thème de la complexité. En somme, la complexité


des structures administratives permet-elle de dégager l’existence de caractéristiques communes à
l’organisation administrative française ?

Les grands axes d’un plan

Il convenait, dans un premier temps, de mettre en avant la complexité des structures administratives
françaises, en mettant en avant la diversité des personnes publiques (Etat, collectivités territoriales,
établissements publics) et la diversité des règles d’organisation (principe de spécialité au contenu
variable). Vous deviez ensuite mettre en avant l’existence de personnes privées participant à
l’activité administrative.

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Dans un deuxième temps, vous deviez insister sur l’existence de principes structurant l’organisation
administrative. Les principes d’unité et d’indivisibilité de la République imposaient donc des règles de
fonctionnement.

Sujet 2 : commentaire d’arrêt

Explication du sujet
Les commentaires d’arrêt avec le Professeur Truchet sont toujours un peu « particuliers ». Il s’agit le
plus souvent d’un prétexte à mettre en œuvre les principes directeurs du droit administratif (pg. 69
et suivantes de son manuel).

En l’espèce, vous deviez analyser le régime juridique du revenu de solidarité active. Les requérants
contestaient le fait que les étrangers étaient privés du bénéfice du RSA dès lors qu’ils ne pouvaient
pas justifier d’une condition de résidence suffisante. C’est sans surprise qu’ils arguaient d’une
atteinte au principe d’égalité.

Le conseil constitutionnel analyse le principe d’égalité conformément à sa conception traditionnelle


(principe d’égalité proportionnelle). Il cherche alors si les étrangers ne pouvant pas faire état d’une
durée de résidence suffisante se trouvaient dans une situation objectivement différente justifiant
qu’ils soient traités de manière différente. En l’espèce, il juge que le législateur disposait d’une marge
d’appréciation pour mettre en œuvre sa politique et que dès lors, il n’y a pas d’atteinte au principe
d’égalité.

Quelques écueils à éviter


Les sujets de commentaire d’arrêt, dans le cadre du cours du Pr Truchet, sont particuliers. Les TD
avaient été l’occasion de s’entraîner sur le format de cette épreuve, notamment lors de l’étude de la
fiche de TD n°2 (principes directeurs du droit administratif, commentaire de la décision « Vivraviry »).

Il fallait donc se méfier :

- Du risque de tomber dans une pure paraphrase de l’arrêt. C’est le risque le plus fréquent
pour les étudiants du groupe Truchet : les étudiants, trouvant le sujet de dissertation
« immense », ne savent pas comment l’appréhender et dès lors, ils optent pour le
commentaire en suivant le fil, sans prendre le recul nécessaire.

- Du risque de tomber dans une dissertation / patchwork : bien sûr, vous deviez vous appuyer
sur les arguments juridiques (et en rappeler le sens), mais il vous fallait aussi pensez au
pouvoir d’interprétation du juge.

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Une problématique possible

Il était possible de réfléchir à la question de la manière suivante : le législateur pouvait-il limiter le


droit au bénéfice du RSA au profit des étrangers en se fondant sur une condition de durée de
résidence ?

Les grands axes d’un plan

Vous deviez, dans un premier temps, rappeler la « mobilisation des principes généraux » par le
conseil constitutionnel. Vous deviez alors rappeler que le conseil constitutionnel s’appuie sans
surprise sur le bloc de constitutionnalité en analysant le sens à donner au principe d’égalité.
L’équipollence des normes figurant au sein du bloc le conduisait à essayer de les concilier.

Dans un deuxième temps, vous deviez analyser la conciliation des principes par le juge
constitutionnel. Il était alors nécessaire de revenir sur la conciliation des principes.

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