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Marx

  La prééminence des conditions matérielles de vie dans l’explication des


phénomènes historiques constitue le matérialisme historique.
La dépendance de la pensée à l’égard des conditions matérielles
d’existence.

 L’objet principal d’étude de Marx fut système économique alors en


vigueur, à savoir le capitalisme. Système caractérisé essentiellement par
l’état de ses forces productives (connaissances, technologie, organisation
du travail, …) et par la nature de ses rapports de production (Exploitants-
Exploités)

 Ce que les ouvriers vendent dans la réalité au capitaliste ce n’est pas leur
travail, mais leur force de travail. Marchandise comme une autre. Le
salaire est son prix. Il est déterminé de la même façon que le prix de
toute autre marchandise.

 Pour Marx, toute marchandise possède deux valeurs :


- Une valeur d’échange
- Une valeur d’usage

 Le capitaliste utilise la force de travail comme valeur d’usage, autrement


dit, lui fait rendre le maximum possible de services, lui fait produire une
valeur d’échange supérieure à sa propre valeur d’échange.

 La différence entre la valeur d’échange produite par la force de travail et


la valeur d’échange de la force de travail constitue la plus-value.
Comme la force de travail appartient au capitaliste, la plus-value lui
appartient également.

 L’importance de la plus-value dépend de l’état des forces productives et


des rapports de production.

 La concurrence entre les capitalistes les oblige à rechercher


constamment les techniques de production les plus modernes, donc à
accroitre constamment le stock de machines à la disposition de la main
d’œuvre : le progrès technique prenant essentiellement la forme
d’outillages plus abondants et plus sophistiqués.
Cette baisse du taux de profit ne peut être compensée par une hausse du
taux d’exploitation de la force de travail.
On assiste ainsi à la baisse tendancielle du taux de profit. Elle met en
cause la survie du capitaliste puisque le profit est la source essentielle de
l’investissement, donc de la croissance.

 Le progrès technique conduit à accroitre le stock de capital par ouvrier


et, éventuellement, à remplacer certains postes d’ouvriers par des
machines.
Pendant ce processus de croissance, la hausse de la demande du travail
par les capitalistes tend donc à être limitée, alors que l’offre du travail,
conditionnée par l’évolution démographique, tend à croitre plus vite que
la demande.
Pei à peu un chômage permanent s’instaure prenant la forme d’une
« armée industrielle de réserve ».
Ceci empêche le salaire d’augmenter (il aurait plutôt tendance à
régresser) et accentue la différence de niveaux de vie entre les ouvriers
et les capitalistes.

 A l’existence de cette situation de sous-emploi s’ajoute le fait qu’en


raison de la paupérisation, les achats des salariés stagnent par rapport à
la production offerte : un problème de débouchés se pose, des crises de
surproduction deviennent possibles.
 « La société bourgeoise reproduit fidèlement tout ce contre quoi elle a
combattu sous l’aspect féodal ou monarchique » K.Marx
La diminution des profits capitalistes génère une concurrence « à
couteaux tirés » entre les capitalistes, éliminant les plus faibles qui
rejoignent les ouvriers, alors que les autres se regroupent en monopoles.
A partir de ce moment,
- les plus-values y deviennent importantes par suite de la liberté qu’a le
trust d’impulser ses prix.
- Le besoin d’investir s’y fait moins sentir.

Cet état de chômage latent et de stagnation économique pourrait se


résorber par une relance de la consommation au détriment du surplus.

On en revient ainsi à état féodal où la, plus-value est accumulée entre les
mains de quelques capitalistes, à cette différence près que les princes,
par leurs dépenses extravagantes, entretenaient des débouchés pour la
production, alors que les capitalistes accumulent le surplus sans le
dépenser, « gelant » ainsi toute la machine économique.

 Que faire alors de ce surplus ?


Un seul moyen demeure : celui de le faire absorber par l’Etat.
Marx a prévu que le système capitaliste, après avoir prôné durant toute
la période concurrentielle la non-intervention de l’Etat dans les affaires
de chacun, sera amené à se retourner à nouveau vers l’Etat après avoir
atteint sa phase monopolistique.
Les groupes industriels sont assez forts pour imposer leur influence
économique à l’Etat de façon que celui-ci ait pour tâche, non point de
rétablir la concurrence ou de redistribuer le surplus, mais de permettre à
la machine économique de sortir de l’enlisement où l’avait plongée le
manque d’occasion d’investir les profits.
L’Etat, en effet, ouvre par la voie de ses dépenses collectives un nouveau
débouché pour le surplus collecté par les capitalistes : dépenses
militaires et impérialisme colonial permettant aux plus-values de trouver
moyen rentable de se placer, tandis que l’Etat s’efforce de protéger les
capitalistes en maintenant une « masse de manœuvre » de chômeurs
suffisante pour combattre toute velléité syndicale de hausse des salaires.
Ainsi naît l’Etat impérialiste.

 Marx voyait que la dernière issue de la société capitaliste était la


révolution populaire menée par les travailleurs réduits à la misère.

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