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4. Exécution .................................................................................................................... 35
5. Phasage de calcul ........................................................................................................ 35
6. Résultats...................................................................................................................... 36
7. Etude des tirants d’ancrage ......................................................................................... 37
8. Etude des aciers .......................................................................................................... 37
Conclusion ............................................................................................................................... 41
Références bibliographiques .................................................................................................... 42
ANNEXES ............................................................................................................................... 43
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Liste des figures
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Liste des tableaux
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Introduction
Les pieux sont des éléments structuraux qui sont utilisés généralement pour les fondations
profondes qui vont résister aux charges verticales exercées par un bâtiment par l’intermédiaire de
pointe et de frottement latéralise.
Avec le temps, les pieux sont utilisés dans diverses applications, dont l’une est le soutènement
par pieux comme son nom l’indique. Ce dernier est spécialisé par sa grande résistance aux
sollicitations latérales. Cette technologie, plus avantageuse que les murs de soutènement
traditionnels, nous offre une rapidité d’exécution et réduit la main d’œuvre.
En effet, il existe plusieurs types de soutènement dont les principaux sont : les parois moulées,
les voiles par passes, les parois berlinoises, les rideaux palplanches, etc.
Or, nous distinguons la méthode de soutènement par pieux espacés, qui sera l’objet de ce
projet, étayé dans les chapitres qui suivent.
De ce qui précède, on pose la question fondamentale suivante : Comment effectuer le choix
de la méthode de soutènement tout en équilibrant les paramètres déjà cités surtout économique et
temporaire. Quelles sont alors les difficultés rencontrées lors de l’exécution du soutènement par
pieux et comment les affronter ?
Finalement, l’étude présentée dans ce rapport a pour objectif de calculer les pieux de
soutènement, leurs stabilités et les tirants d’ancrage.
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Chapitre I : Butée et Poussée
1. Définition
La butée et la poussée sont à la base du calcul, d’où l’importance de détailler leurs fonctions.
On considère un mur en béton de soutènement simple qui retient un massif de sol.
• Sur la première face, face extérieure, le massif du sol exerce des efforts verticaux qui
renversent le mur et des efforts horizontaux qui le déplacent. La composante
principale de ces efforts est horizontale, notée Fa (Force Active). On l’appelle force
de poussée.
• Sur la deuxième face, nommée intérieure, le sol essaie de retenir le mur par de faibles
efforts. La composante principale de ces efforts est horizontale, notée Fp (Force
Passive), qui est opposée à celle du Fa. On l’appelle force de butée.
• Sur la face inférieure, base du mur, le sol exerce des efforts verticaux N, appelés force
portante et des efforts horizontaux T qui résistent au glissement sous l’action de la
force Fa de la poussée.
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2. Pression latérale des terres
Dans un ouvrage, on distingue souvent dans le sol trois états d’équilibre :
𝐾𝐾0 = 1 − sin ∅
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On peut tirer de façon approximative la valeur de K0 dans ce tableau :
Dans le cas d’un massif de sol semi infini (supposé homogène) suivi d’une surface
horizontale avec un écran vertical, les contraintes σz et σx sont des contraintes principales.
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2.3 Etat passif ou de butée
Dans cet état, si on déplace l’écran vers le massif du sol, on assure la compression sur le
massif. La contrainte σx augmente jusqu’à ce qu’un état d’équilibre plastique soit atteint. Dans
cet étirement, σx devient la contrainte principale majeure et σz sera la contrainte principale
mineure σ3.
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Avec :
• Q0 : Effort exercé par les terres sur un écran à l’état de repos (Calculé avec K0 et σ’v)
• Qa : Effort exercé par les terres sur un écran à l’équilibre actif, de poussée (Ka et σ’v)
• Qp : Effort exercé par les terres sur un écran à l’équilibre passif, de butée (avec Kp et
σ’v)
1
𝐹𝐹𝑎𝑎 = 𝛾𝛾. 𝐻𝐻2 . 𝐾𝐾𝑎𝑎
2
Avec : Ka le coefficient de la poussée donnée par la formule de Poncelet :
−2
𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠2 (η − φ) sin(𝜑𝜑 + 𝛿𝛿) . sin(𝜑𝜑 − 𝛽𝛽)
𝐾𝐾𝑎𝑎 = �1 + � �
𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠2 𝜂𝜂. sin(𝜂𝜂 + 𝛿𝛿) sin(𝜂𝜂 + 𝛿𝛿) . sin(𝜂𝜂 − 𝛽𝛽)
1−𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝜋𝜋 𝜑𝜑
Pour 𝛽𝛽 = 0, 𝜂𝜂 = Π⁄2 et 𝛿𝛿 = 0 (mur lisse), on a donc : 𝐾𝐾𝑎𝑎 = = 𝑡𝑡𝑡𝑡2 ( − ).
1+𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 4 2
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4. Calcul pratique de la butée
Cette méthode aussi calcule la force de la butée s'exerçant sur un écran d’orientation verticale.
1 𝜋𝜋 𝜑𝜑
𝐹𝐹𝑝𝑝 = 𝛾𝛾. 𝐻𝐻2 . 𝐾𝐾𝑝𝑝 ; 𝐾𝐾𝑝𝑝 = 𝑡𝑡𝑡𝑡2 ( + )
2 4 2
Dans ce chapitre, on a détaillé les fonctions de la poussée, de la butée et des états de pression
latérale des terres qui aident à préciser la dimension d’un mur ou d’une paroi de soutènement.
Dans le chapitre suivant, on va exposer une paroi des pieux de soutènement qui est influencée
par ces forces.
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Chapitre II : Le soutènement par pieux
1. Définition et fonction
Le soutènement des pieux est indispensable dans le cas d’une fouille ou des immeubles
rapprochés. Il sert à assurer le soutènement d’une fouille à travers des pieux plus ou moins
rapprochés qui seront encastrés dans le sol et fixés à l’aide de butons ou des tirants d’ancrage.
En général, ce sont des pieux sécants ou bien espacés (pieux jointifs) avec un espacement
entre-axes des pieux qui varie de 0 à 4 mètres. L’espacement dépend premièrement de la nature
du sol et deuxièmement des efforts de poussée qui sont pris en compte.
Parfois, les pieux peuvent être solidarisés entre eux par une
poutre en béton armé ou métallique horizontalement. Cette
poutre a comme rôle de soutenir la distribution des efforts
horizontaux de poussée et de servir de support contre toutes les
forces de poinçonnement effectuées par les tirants.
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2. Soutènement par pieux sécants
Cette technique consiste à exécuter un soutènement continu à base de pieux sécants.
Le soutènement est composé par deux types de pieux, des pieux primaires et des pieux
secondaires, intersectés, qu’on appelle « paroi de pieux sécants ». De plus les pieux primaires
peuvent être réalisés moins profondément que les pieux secondaires.
Les pieux sécants ont plusieurs fonctions dont les plus importantes sont les suivantes :
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• Il est possible d’installer un rideau de pieux dans un ouvrage qui contient de l’eau
souterraine sans le rabattement du niveau de la nappe phréatique. Mais il faut faire
attention au risque de délavage du béton qui doit être étudié s’il y a beaucoup d’eau.
Les pieux peuvent être exécutés de différentes techniques, mais l’ordre des étapes de chaque
technique doit être inévitablement respecté.
• Réglage, préforage ;
• Mise en place de la virole ;
• Forage à la tarière ;
• Ancrage au carottier ;
• Mise en place d’armatures et bétonnage ;
• Contrôle de l’arase de béton.
• Réglage, préforage ;
• Vibro-fonçage du tubage de travail ;
• Forge avec extraction des terres ;
• Mise en place d’armature ;
• Bétonnage au tube plongeur ;
• Extraction du tubage de travail.
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2.3.3 Pieux forés à la boue bentonitique
2.4 Dimensions
Les pieux qui constituent ces parois et les pieux isolés ont les mêmes dimensions et suivent la
même technique. Il existe deux genres de pieux :
• Les pieux à tarière continue, leur diamètre varie entre 0,4 et 0,7 m ;
• Les pieux forés dont le diamètre varie entre 0,6 et 1,5 m.
L’espacement entre l’axe des pieux dépend de la nature du sol et des poussées prises en
compte.
La capacité portante verticale est importante pour un rideau de pieux. Lors du calcul de cette
capacité, il faut faire attention au facteur de forme, au mur de pieux sécants, à l’effet de groupe,
ainsi qu’à l’influence de l’excavation.
Grâce à la rigidité d’un rideau de pieux de soutènement, la déformation sera plus faible que
celle d’un rideau de palplanches ou d’une paroi berlinoise, dans les mêmes conditions.
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2.7 Exécution : description générale
Au début, on installe une poutre de direction pour indiquer les positions des pieux afin de
protéger cette direction pendant le forage.
Le déroulement de l’exécution se décompose en plusieurs étapes inévitables :
• Un premier ensemble de pieux primaires non armés est exécuté suivant l’ordre : 1
– 5 – 9 – 13 … ;
• Une deuxième série de pieux primaires non armés est réalisée suivant la séquence
3 – 7 – 11 – … ;
• Les pieux secondaires en béton armé sont réalisés suivant cet ordre : 2 – 4 – 6 – 8
– 10 – 12 … Les pieux primaires sont partiellement fraisés ;
• La fouille est ensuite vidée jusqu'au niveau d'installation d'un éventuel support
horizontal ;
• Si nécessaire, le support horizontal est mis en place ( tirants d'ancrage). Les
tirants d'ancrage sont placés à hauteur de l'intersection entre un pieu primaire et
secondaire ;
• La fouille est à nouveau excavée jusqu'au nouveau niveau où on peut éventuellement
mettre en place un support horizontal supplémentaire ou bien jusqu'au niveau du fond
de fouille final.
Figure 14 : Vue en plan des étapes d’une paroi des pieux sécants
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2.8 Spécification
Lors de la réalisation de la première série de pieux primaires (étape 1), il faut au moins
attendre 4 heures avant de réaliser la deuxième série de pieux primaires (étape 2). Entre les pieux
primaires et les pieux secondaires, il faut respecter un délai minimum de 8 heures ; sinon, il y
aura une difficulté dans l’installation.
Sachant qu’il doit y avoir une période longue et suffisante entre l’exécution et l’excavation
pour que la résistance à la compression du béton et sa rigidité minimale soient requissent.
Ensuite, les poutres de répartition reçoivent et transmettent les forces sur la paroi du support
supplémentaire. La plaque d’ancrage assure cette transmission de forces. Par exemple, elle est
pratique si la stabilité de la paroi est garantie.
Des armatures doivent être installées sur toute la hauteur du pieu, sauf si ce dernier subit
quelques tractions.
4. Classification
Les classifications des ouvrages de soutènement sont basées sur le mode de fonctionnement
d’ouvrage, la rigidité du système pieu/sol ou la durée de vie de l’ouvrage.
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4.1 Selon son fonctionnement
• Fonctionnement par le poids, lorsque le propre poids des pieux de soutènement aide à
l’équilibre ;
• Fonctionnement par encastrement, c’est quand la butée peut agir contre la poussée
pour aboutir à la stabilité ;
• Fonctionnement par ancrage, suivant l’effort de poussée qui est repris partiellement ou
totalement par des tirants d’ancrage.
Les pieux sont appelés flexibles quand leurs surfaces qui sont en contact avec le sol sont
déformables. Les rideaux palplanches, les parois moulées, etc. Appartiennent aussi à cette
catégorie. Tandis que pour les pieux rigides, leurs surfaces en contact avec le sol sont
indéformables. Ils peuvent être fixés, s’ils n’effectuent ni rotation ni translation et non fixés si
l’une de ces deux le permettent.
Dans les murs de soutènement, on distingue deux genres : les murs provisoires et les murs
définitifs. En général, les soutènements par pieux sont définitifs, exécutés pour une fonction de
soutènement illimitée dans le temps.
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Chapitre III : Comparaison entre quelques
techniques de soutènement
1. Définition
Il existe plusieurs techniques de soutènement, autre que le rideau des pieux de soutènement
comme, par exemple, la paroi moulée et le rideau de palplanches.
Premièrement, une paroi moulée est un écran en béton armé, exécuté dans le sol. Elle est
constituée d’une boîte à l’intérieur de laquelle on va exécuter le projet. Elle peut être une partie
de la structure. Quand il y a de l’eau dans le sol, cette paroi assure l’étanchéité de la fouille.
Pendant l’exécution, la stabilité de la tranchée est assurée par la mise en place de boue bentonite.
Cette boue assure l’équilibre des poussées latérales du terrain. La paroi moulée permet de
contenir l’éboulement et la décompression des terres tout en assurant le soutènement.
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Figure 16 : Le rideau de palplanches
2. Tableau de comparaison
35 m (plane)
Hauteur maximum 14 à 30 m 20 à 30 m
90m (puits circulaires)
Matériel utilisé et Pieux forés tubés Benne à câble, benne Fonçage, battage ou
technique hydraulique veinage
Durée de vie Varie selon les tirants d’ancrage qui ont besoin Longue
d’une maintenance
Peut être réalisée près de bâtiments adjacents Les moyens utilisés sont lourds et de grande
(minimum 25 cm). puissance.
Ce chapitre nous montre la comparaison entre une paroi des pieux de soutènement, les parois
moulées et les rideaux palplanches et surtout la comparaison entre les hauteurs, le type de
soutènement, les matériels et les techniques utilisés, les étanchéités, le prix et la durée de vie. De
plus, il expose les avantages et les inconvénients des pieux sécants. Dans le chapitre suivant, on
va parler de la stabilité de ce rideau.
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Chapitre IV : Stabilité des pieux de soutènement
Après avoir exposé le soutènement par un rideau de pieux de soutènement, leurs techniques,
leur classification, nous ciblons, dans ce chapitre, le tas de stabilité et le prédimensionnement des
pieux de soutènement.
1. Définition
Toutes les techniques de soutènement sont soumises à des risques de rupture, sous l’effet des
forces exercées par le sol. Plusieurs formes de rupture doivent être alors distinguées. On note :
• La stabilité interne (rupture des éléments constitutifs sous l’action des forces
extérieures) comme, par exemple, dans notre cas la rupture d’un pieu. (Figure 17)
• La stabilité externe : Il existe 3 types : la stabilité au renversement, la stabilité au
glissement et la stabilité au poinçonnement. (Figure 18)
Il faut étudier cette stabilité de soutènement à l’état limite ultime.
Figure 17 : Rupture des éléments constitutifs sous l’action des forces extérieures
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2. Justification de sa stabilité
Il existe différentes étapes de calcul de la stabilité. La figure ci-dessous montre la démarche
qu’il faut suivre pour examiner la stabilité d’un ouvrage de soutènement rigide.
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3. Prédimensionnement d’un pieu de soutènement
Chaque élément constructif possède une prédimension selon les charges exercées sur lui et
selon sa forme géométrique. Dans notre projet, quand on considère un pieu de soutènement
encastré dans le sol et appuyé par des tirants d’ancrage, on peut le rapprocher d’une poutre
cylindrique continue encastrée d’une face et un appui à la place de chaque tirant d’ancrage.
La charge adaptée est une charge triangulaire. Quand on la décompose sur les travées, elle
devient trapézoïdale. Parfois, on ajoute une charge constante répartie sur toute cette poutre si on
a une rue à côté.
Il faut vérifier le moment fléchissant et l’effort tranchant de cette poutre.
Figure 20 : Un pieu de soutènement encastré dans le sol et appuyé par des tirants d’ancrage
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Figure 21 : Poutre cylindrique encastrée d’une face et un appui à la place de chaque tirant
d’ancrage
4. Exemple de calcul
On va faire un prédimensionnement pour un pieu de soutènement simple de longueur égale à
10 mètres. Le premier tirant étant placé à 2 m et le deuxième à 6 m du niveau du terrain naturel.
Le sol est sableux avec 𝛾𝛾 = 2 𝑡𝑡/𝑚𝑚3 , 𝜑𝜑 = 34° . Sachant qu’il existe une rue à côté de la charge
verticale de 2 𝑡𝑡/𝑚𝑚2 .
Donc, on a :
1 − 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝜋𝜋 𝜑𝜑 34
𝐾𝐾𝑎𝑎 = = 𝑡𝑡𝑡𝑡2 � − � = 𝑡𝑡𝑡𝑡2 �45 − � = 0.2827
1 + 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 4 2 2
La charge exercée par la présence de la rue est Qr :
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L’inertie d’une section circulaire :
𝜋𝜋 . ∅4 𝜋𝜋 . 0.54
𝐼𝐼𝑋𝑋 = 𝐼𝐼𝑌𝑌 = = = 3.068 × 10−3 𝑚𝑚4
64 64
L’inertie d’une section carrée et la conversion :
𝑎𝑎4 𝑎𝑎4
𝐼𝐼𝑋𝑋 = 𝐼𝐼𝑌𝑌 = = = 3.068 × 10−3 𝑚𝑚4
12 12
𝑎𝑎4 = 12 × 3.068 × 10−3 = 0.0368
𝑎𝑎 = 0.437 𝑚𝑚 ≅ 44 𝑐𝑐𝑐𝑐
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Figure 24 : Diagramme des aciers longitudinaux et transversaux
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Chapitre V : Les tirants d’ancrage
1. Définition
Les tirants d'ancrage sont utilisés lorsqu'on cherche à renforcer un rideau de soutènement. Les
forces du sol poussent le rideau de pieux de soutènement et essaient de le renverser. Pour cela, il
faut mettre des tirants d’ancrage qui sont capables de tenir ces forces de traction et les
transmettre à une couche de sol résistant par ancrage. Le tirant peut être provisoire s’il dure au
maximum deux ans et permanent dans les autres cas.
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2. La mise en œuvre
L’exécution d’un tirant d’ancrage comprend les démarches suivantes :
Figure 26 : Phasage de réalisation d’un tirant à armature directement scellée dans le sol
La bonne tenue de l’ancrage est déterminée par la quantité de l’injection. Le durcissement
dure 10 jours, mais peut être ramené à 3 jours en utilisant des adjuvants spécifiques.
3. Description
Les tirants d'ancrage précontraints sont composés d'une armature de précontrainte (barres, fils,
torons, etc.) qui est conduite dans un forage et scellée au terrain dans sa tranche inférieure, par
injection d'un coulis de ciment ou d'un mortier, avant d'être mise en tension et bloquée par une
tête d'ancrage contre la structure ou l'élément de structure à ancrer.
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On différencie deux parties pour l’armature :
• L libre : c’est la longueur libre proche du pieu qui prend naissance sous la tête
d'ancrage.
• L scellée : c’est la longueur de scellement qui la prolonge jusqu'à son autre face.
Généralement, la longueur de scellement est fixée dans des couches profondes du sol pour
faciliter à l’armature de transmettre les efforts de traction au terrain. Par contre, dans la première
phase, tout au long de leur longueur libre, les armatures ne sont pas scellées et elles sont
protégées par une gaine.
Il existe 2 types de tirants :
a) L’armature est directement scellée au terrain ;
b) L'armature est scellée dans un tube à l’aide d’un coulis qui est lui-même scellé au
terrain.
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Chapitre VI : Etude de cas
1. Contexte
Notre projet présente une étude d’exécution du soutènement par pieux espacés d’une fouille.
La figure ci-dessous, expose la vue en plan du terrain (Mazraa 5051) et de la rue qui se trouve à
son côté, illustrant strictement la thématique de ce projet.
2. Modèle numérique
La modélisation numérique est effectuée avec la méthode des éléments finis en 2D en utilisant
les logiciels : Talren v5 pour le calcul des tirants d’ancrage et Wallap pour les calculs de
déplacement, du moment et des efforts tranchants. L’excavation est soutenue par la technique de
soutènement par des pieux espacés, appuyés par des tirants d’ancrage.
L’excavation est de :
• 30 m de longueur ;
• 20 m de largeur ;
• 12 m de profondeur.
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Deux rangées de tirants précontraints sont utilisées sur la paroi. Leurs longueurs sont
calculées ci-dessous, et sont placées dans le sol avec un angle de 15°.
Le terrain retenu est composé d’une même couche de sol qui est une couche de sable, du niveau
du terrain naturel jusqu’aux profondeurs.
Les paramètres mécaniques du sol sont donnés à l’aide d’un rapport géotechnique, et exposés
dans le tableau suivant :
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qs = 0.25 MPa (Voir annexe « 4 ») ; avec qc = 16MPa (du rapport géotechnique)
868.6
⇒ Ls = = 6.5 ≃ 7 m (c’est la longueur de scellement)
π x 1,4 x 0.12 x 250
Avec LL = 6.7 ≃ 7 m ⇒ L1 = 14 m
• Le deuxième tirant possède une traction de service Ts=637.7KN (voir annexe « 1 »).
Tu
Ts ≤ ; Donc : Ts x 2 =637.7 x 2 = 1275.5 = π x 1,4 x 0.12 x Ls x 250
2
1275.5
⇒ Ls = = 9.66 ≃ 10 m (c’est la longueur de scellement)
π x 1,4 x 0.12 x 250
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Avec LL = 4.3 m ; soit la valeur minimale de LL
Dans notre projet, on la prend LL = 5 m ⇒ L2 = 15 m
Les caractéristiques des tirants d’ancrage sont déclinées dans le tableau suivant :
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3.3 Coulis de scellement
4. Exécution
La figure ci-dessous montre en détail la paroi de soutènement appuyée par deux rangées de
tirants précontraints, les charges provenant de la rue et la couche de sol.
5. Phasage de calcul
• Phase 1 : Application de la charge de rue (2t/m2) ;
• Phases 2 et 3 : Excavation d’une profondeur de 3 m, puis installation de la première
rangée de tirants d’ancrage pour cette paroi ;
• Phases 4 et 5 : Excavation d’une profondeur de 8 m, puis installation de la deuxième
rangée de tirants d’ancrage pour cette paroi ;
• Phase 6 : Excavation finale à 12 m.
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Figure 32 : Coupe descriptive pour schématiser les phasages
6. Résultats
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Figure 34 : Pression active et pression passive
fck= 30 MPa et fyk = 500 MPa ; donc fcd = 30/1,5 = 20MPa et fyd = 500/1,15 = 434,78 MPa
MED = 116 x 1,35 = 156,6N = 0,1566 MN (voir annexe « 5 »)
b0 = 0,44 m (d’après la conversion d’une poutre de section circulaire de ∅ = 50 cm à une
poutre de section carrée déjà démontrée)
d = 0,9 x h = 0,9 x 0,44 = 0,396 m
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MED 0,1566
µcu = = = 0,1135 < 0,372 = µlu.
b0 .d2 .fcd 0,44x0,3962 x20
MED
As = = 9,68 cm2
Zc .fyd
Nous allons calculer l’effort admissible dans la bielle de béton, on considère ces bielles
inclinées à 45°.
VEd = 0,1296 < 𝑉𝑉𝑅𝑅𝑅𝑅,𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 2.32 ⇒ pas de problème de dimensionnement de la section de béton.
0,18 0,18
𝐶𝐶𝑅𝑅𝑅𝑅,𝑐𝑐 = = = 0,12 Donnée par l’annexe nationale française ;
𝛾𝛾𝑐𝑐 1,5
𝐾𝐾 = 1,71 ≤ 2
3 1 3 1
0,053 0.053
𝜈𝜈𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = � � . 𝐾𝐾 2 . 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐 2 = � � . 1,712 . 302 = 0,4327
𝛾𝛾𝑐𝑐 1,5
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⇒ HA10 chaque 15 cm
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Conclusion
Finalement, de nos jours, le temps est un des facteurs les plus importants et la technique de
soutènements par pieux économise beaucoup de temps en exécution.
Nous avons détaillé dans ce projet les soutènements par pieux sécants et ceux par pieux
espacés, leurs fonctions, leurs techniques d’exécution ainsi que leurs classifications.
La comparaison entre les parois des pieux de soutènement, les parois moulées et les rideaux
palplanches nous a aidés à distinguer les différences minimales, entre elles d’une part, et d’autre
part, entre les hauteurs, le type de soutènement, les matériels et les techniques utilisés, les
étanchéités, le prix et la durée de vie.
En outre, chaque technique de soutènement devant être vérifiée à la stabilité par les étapes de
Soukatchoff, nous avons parlé, dans le déroulement de ce projet, des deux formes de la stabilité :
interne et externe, et des tirants d’ancrage avec le calcul des longueurs libres et des longueurs de
scellement.
En revanche, la main-d’œuvre utilisée pour l’exécution des pieux de soutènement n’est pas
trop coûteuse, car on n’a pas besoin de plus de quatre employés sur le chantier, tandis qu’avec
les autres techniques on a besoin d’un grand nombre de travailleurs.
En résultat final de l’étude de cas entamée dans ce projet, il s’avère que cette technique de
travail est adoptée fréquemment au Liban pour son efficacité et son optimisation de son coût.
Espérant que dans le proche futur, nous aurons l’occasion d’approfondir nos connaissances
théoriques et pratiques sur cette technique, afin de répondre à la question de recherche suivante :
« Existerait-il une nouvelle technique de soutènement plus efficiente et plus rapide pour
faciliter et améliorer la qualité de construction tout en réduisant le coût et la main-d’œuvre ? »
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Références bibliographiques
http://www.dewaal.eu/fr/techniques-de-mise-en-oeuvre/techniques-de-soutenement/parois-en-
pieux-secants
Cours des tirants d’ancrage T.A. 95
Cours des procédés généraux de construction - CCV026
Cours de mécanique des sols - GGC112
Cours de l'éléments de béton armé – CCV004
http://www.planete-tp.com
Guide technique - LCPC - SOUTCOMPO - Techniques et méthodes des laboratoires des
ponts et chaussées - Ouvrages de soutènement - Recommandations pour l’inspection détaillée, le
suivi et le diagnostic des ouvrages de soutènement en parois composites.
http://www.cstc.be/homepage/index.cfm?cat=information
Page | 42
ANNEXES
Page | 43
Annexe « 1 »
Annexe « 2 »
Page | 44
Annexe « 3 »
Page | 45
Annexe « 4 »
Page | 46
Annexe « 5 » (d’après le logiciel : Wallap)
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Annexe « 6 » (d’après le logiciel : Talren v5 )
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