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Description du cours :
Ce cours est destiné aux étudiants de l’Institut Biblique & Théologique de Man. Il consiste à
amener l’étudiant à avoir un aperçu général de la forme et du contenu des livres du
Nouveau Testament. Il présente la situation historico-culturelle et religieuse du Nouveau
Testament.
Objectifs du cours :
1. Permettre à ceux qui veulent étudier le Nouveau Testament d’avoir les bases nécessaires à
une meilleure compréhension de cette partie de la Bible.
3. Faire mieux connaître les grands ensembles des textes, les principaux traits
caractéristiques, les principaux thèmes et messages des différents livres du Nouveau
Testament.
Stratégies pédagogiques :
1. Lire et résumer un ouvrage de 200p traitant d’un évangile. L’étudiant devra présenter son
travail sous la forme d’un document dactylographié à double interligne dans le respect des
normes de présentation établies par l’Institut.
2. Chaque étudiant devra faire un exposé sur un évangile avant l’exposé magistral de
l’enseignant sur ledit évangile.
Examen final
PROGRESSION DU COURS
INTRODUCTION
1) L’EMPIRE ROMAIN.
2) LE ROYAUME HELLENIQUE
3) L’ETAT JUIF
4) LES ASMONEENS ET LES HERODES
1) LE MONDE SOCIAL
2) LE MONDE ECONOMIQUE
3) LE MONDE RELIGIEUX
1) L’ORIGINE
2) LA THEOLOGIE
3) LE TEMPLE
4) LA SYNAGOGUE
5) L’ANNEE SACREE
6) LE SYSTEME D’EDUCATION
7) LA LITTERATURE
1) LE NOM
2) LE CONTENU
3) LE CARACTERE LITTERAIRE
4) LES AUTEURS
5) LES PERIODES
_________________________
OUVRAGES A CONSULTER
CLE, 1982
VIDA, 1982
_________________________________________
INTRODUCTION
1) L’EMPIRE ROMAIN
Au moment où fut écrit le Nouveau Testament, la totalité du monde civilisé était sous la
domination de Rome, à l’exception de quelques royaumes peu connus de l’Extrême-Orient.
Un empereur assisté d’un sénat gouvernait ce vaste empire.
LE GOUVERNEMENT PROVINCIAL
Pour les unir davantage à Rome, on avait installé de petites colonies de romains dans ces
centres stratégiques.
Le culte impérial jouissait de son plus grand succès en province. L’adoration de l’état et de
l’empereur a commencé avec Auguste qui ordonna que des temples soient érigés en
l’honneur de Jules César à Ephese et à Nicée par les citoyens romains qui y résidaient. Il
permit aux autochtones du pays d’établir des lieux saints en son honneur. L’adoration de
l’état a été développée par les conseils locaux.
L’indépendance des juifs s’acheva en 597 av JC quand les Babyloniens prirent Jérusalem.
Jusqu’en 586, la Judée resta un royaume payant tribut, mais une révolte en 588 provoqua le
siège de Jérusalem qui finit en 586 avec le sac total de la ville. La population fut déportée à
Babylone.
La fin de l’état n’était pourtant pas la fin du judaïsme. Avec le peuple on avait amené la loi et
les prophètes. Ézéchiel y était, ainsi que Daniel. Les soixante-dix ans de captivité ont vu la
Cyrus, roi des perses, fut un despote bienveillant. Il publia le décret autorisant le retour des
Juifs. Les trésors du Temple leur furent rendus et la construction du Temple payé par le
trésor royal. 42 000 personnes seulement retournèrent pour commencer la reconstruction.
Finalement, en 520, sous la prédication de Zacharie et d’Aggée, le Temple fut achevé et le
culte rétabli.
En 458 av JC, Esdras amena une autre délégation de Juifs sur le chemin du retour. Douze ans
après, ce fut le tour de Néhémie qui rentra pour aider à la réparation de la muraille de la
ville. La connaissance de la loi fut renouvelée sous Esdras, qui la lisait et l’interprétait. Ce fut
pourtant Néhémie qui en appliqua strictement les principes. Sous le régime de Néhémie,
Manassé, petit-fils du Souverain Sacrificateur, se maria avec la fille de Sanballa. On l’exila
selon l’historien Josèph il alla en Samarie ou il construisit un temple sur le mont Garizim
établissant un culte rival devenu le centre d’adoration des Samaritains.
Jusqu’au 2ème siècle avant JC nous n’avons que peu de détail sur l’histoire des Juifs. Le
sacerdoce dominait. La maison royale de David avait disparu. Avec la disparition de la
monarchie, la fonction prophétique avait cessé aussi. Après Malachie, il n’y a plus aucune
trace de prophétie jusqu’à Jean-Baptiste.
Pourtant, lorsqu’on voulut mettre à exécution les décrets d’Antiochus à Modin le vieux
prêtre Mattathias refusa et tua l’officier. Lui, ses cinq fils et d’autres s’en fuirent dans les
montagnes de la Judée. La résistance s’organisa. Le membre le plus illustre de cette
famille fut Judas Macchabée (le Marteau).
Il secoua le joug syrien, purifia le Temple et rétablit les sacrifices. Depuis lors, on célèbre
chaque année ce grand évènement : c’est la fête de la dédicace
Judas fut tué à son tour, mais la famille continua la lutte contre les syriens. La victoire
changea plusieurs fois de camp durant cette période, les descendants des Macchabées
prirent d’abord la fonction de Souverain Sacrificateur et ensuite celle de roi. Ils ont
régné jusqu’en 63 av JC, quand les romains envahirent la Palestine.
LES HERODE
Au moment de l’invasion romaine les Asmonéens luttaient entre eux préparant ainsi la
voie à un changement de règne, celui des Hérode.
La dynastie Hérodienne a commencé avec Antipater. Iduméen par naissance et
Gouverneur d’Idumée, il devient ami et conseiller de Hyrcan, l’un des dernier
Asmonéen. Il persuada Hyrcan de lutter contre son propre frère Aristobule qui avait
usurpé sa place de roi. Les romains appuyèrent Hyrcan qui fut finalement nommé
ethnarque de la Palestine et confirmé dans le poste de Souverain Sacrificateur. Pourtant
Antipater restait puissant derrière le trône. La Palestine fut réduite en étendue et
rattachée à la province romaine de la Syrie.
Peu à peu Antipater prenait de l’importance, tandis que Hyrcan en perdait à tel point
que le premier devint Procurateur romain de la Palestine. Les Juifs le détestaient malgré
l’aide qu’il leur avait apportée, à cause de sa naissance Iduméenne. Pourtant il était bien
secondé par ses deux fils, Phasaël, préfet de Jérusalem, et Hérode Gouverneur de la
Galilée.
Hérode, appelé le Grand, avait hérité toute l’habileté politique et diplomatique de son
père qui avait été empoisonné. Hyrcan, lui, craignait la puissance croissante de cet
homme. Pour éviter des problèmes de ce côté-là Hérode prit comme deuxième femme
Mariamne, petite-fille d’Hyrcan. Par cette alliance, il fortifiait sa position et entrait en
même temps dans la famille royale.
A la suite de nombreuses circonstances et de guerres, trop compliquées pour notre
étude, Hérode se vit établir roi de Judée, puis Procurateur de la Syrie.
Pendant son règne il entreprit des constructions importantes. Il fit rebâtir le Temple et
agrandir l’emplacement par la construction d’un ouvrage de soutènement dont une
partie constitue « le mur des lamentations ». Le palais qu’il se fit construire était encore
plus beau que le Temple. Il agrandit aussi la ville de Samarie et il construisit un temple
à César August. Il fonda la ville de Césarée.
Sa vie ne fut qu’une suit d’intrigues, de querelles et de méchancetés atroces. Il avait la
capacité de faire beaucoup de biens, mais il fit au contraire beaucoup de mal parmi bien
d’autres choses, le massacre des enfants de Bethlehem.
Il mourut brisé en esprit, tourmenté par la maladie et torturé par le doute et le remords
Avec la mort d’Hérode le Grand une nouvelle époque commence. La période de semi-
indépendante de la Judée a pris fin. Rome va faire sentir sa souveraineté plus
directement.
Le monde du premier siècle n’était pas très différent du monde moderne. Les riches et
les pauvres, les hommes de bien et les criminels, les hommes libres et les esclaves
vivaient côte-à-côte. Et les conditions sociales et économiques étaient semblables à celles
d’aujourd’hui sous bien de rapports.
B. LA SOCIETE JUIVE
Le judaïsme, comme le monde païen avait une aristocratie riche. Dans le judaïsme
c’était un groupe religieux composé principalement des familles des prêtres et des
principaux rabbins. Ils contrôlaient le commerce qui se liait au Temple et ils
participaient au revenu de la vente des animaux pour les sacrifices et du change de
l’argent pour les impôts du Temple. La majorité des gens de la Palestine étaient
pauvres. Les uns étaient fermiers, d’autres artisans, quelques-uns des hommes
d’affaires. L’esclavage ne se pratiquait guère dans le judaïsme, la majorité des Juifs de la
Palestine étaient libres.
L’obligation commune que la loi imposait à ses fidèles limitait les divisions sociales
parmi les Juifs. Étant tous également responsables devant Dieu d’obéir à la loi, ils
étaient par conséquent égaux moralement devant Lui. Quoique le Juif ait considéré
l’homme riche comme spécialement béni de Dieu - et donc juste, - n’importe qui
pouvait obtenir égale par ses bonnes œuvres.
C. LA SOCIETE PAÏENNE
L’ARISTOCRATIE.
Il y avait davantage de contraste entre les classes dans la société païenne. L’aristocratie
se composait essentiellement de propriétaire terrien. Ceux-ci vivaient dans un luxe qui
nous est incompréhensible.
LA BOURGEOISIE.
Son sort était très difficile à cette époque. L’esclavage, avec l’emploi des prisonniers de
guerre, augmentait. Les bourgeois ne pouvaient résister à la concurrence, perdaient
leurs fermes et leurs domaines. Ils vinrent grossir la foule des sans maison et des sans
nourritures qui gonflaient les grandes villes.
LES PLEBEIENS.
C’était les pauvres. Ils étaient nombreux et dans un état pitoyable. Beaucoup d’entre
eux manquaient de travail régulier et étaient donc en plus mauvais état matériel que les
esclaves, qui avaient au moins l’assurance de la nourriture et des vêtements. Ils étaient
prêts à suivre qui leur donnerait de quoi manger et s’amuser.
Les esclaves représentaient une bonne partie de la population romaine. Il est probable
que moins de la population des romains était libre, et que parmi ceux-là très peu
possédaient leur plein droit de citoyen. Les esclaves n’étaient pas forcements ignorants.
Au contraire, beaucoup étaient médecins, professeurs ou artisans. L’esclavage avait un
effet dégradant. Les maîtres comptaient sur le travail et l’habileté des esclaves au point
de perdre leur propre ambition et leur ingéniosité. La moralité et le respect de soi
étaient impossibles pour les esclaves dont la seule loi était la volonté arbitraire du
maître.
La tricherie, la flatterie et la fraude étaient leurs outils pour obtenir ce qu’ils voulaient.
Puisqu’ils s’occupaient de l’instruction des enfants aristocrates, leurs vices se sont
répandus chez les maîtres.
La foule agitée des chômeurs et des déshérités offrait un terrain fertile à la production
de criminels. Il y avait certes de bons citoyens mais quand on considère le caractère
immoral et peu scrupuleux des empereurs et des autres dirigeants, on ne s’étonne pas
que la société en général fut imprégnée de toutes sortes de maux. Le tableau de
Romains chp1versets 18 à 32 n’est pas exagéré.
D. LA CULTURE ROMAINE
LE THEATRE.
Le théâtre romain a dégénéré rapidement, car il visait à amuser la foule plutôt qu’à
nourrir sa pensée intellectuelle. Il a contribué à la dégradation morale du peuple par des
farces grossières et de mimes de mauvais goût. L’action des pièces évoquait la vie la
plus vulgaire, la présentation faisait rougir.
L’ARENE.
L’amphithéâtre avait une influence encore plus pernicieuse que le théâtre. Des luttes
sanglantes étaient organisées entre hommes et bêtes, hommes et hommes, en vue
d’obtenir la faveur des foules. Les participants étaient d’ordinaires des gladiateurs
formés, esclaves, prisonniers de guerre, criminels condamnés ou volontaires de gloire.
Ces spectacles habituaient les foules au sang versé et en aiguisaient même l’appétit.
Pour plaire il fallait sans cesse accroitre la grandeur et l’horreur de ces représentations.
Si le théâtre excitait l’obscénité et le désir de la population, les spectacles glorifiaient la
brutalité.
LES LANGUES.
Esdras. Les trois inscriptions de la croix indiquent que l’hébreu (l’araméen), le grec et le
latin étaient courants dans le pays.
LES ECOLES.
Il n’y avait que des écoles privées dans l’empire. L’instruction de l’enfant dans une
maison romaine typique commençait avec une paidagogos, un esclave chargé
d’enseigner à l’enfant ses premières leçons et de l’emmener à une des écoles privées.
Jusqu’à sa majorité, le jeune homme était sous la surveillance de son tuteur. Les écoles
étaient assez mornes. On enseignait par une répétition sans fin ponctuée de punitions
corporelles. Les salles de classe étaient vides et sans attrait.
L’instruction du garçon juif suivait un plan semblable mais avec un programme limité.
On lui apprenait à lire et à écrire dans l’Ancien Testament. Parmi les juifs de la
dispersion, les écoles de la synagogue utilisaient sans doute le grec et l’hébreu. On y
apprenait aussi les traditions des pères et les rites du judaïsme. S’il voulait devenir
rabbin, le jeune homme allait étudier avec un maître de renom, ainsi Paul aux pieds de
Gamaliel.
B/ LE MONDE ECONOMIQUE
LA FINANCE
Les pièces courantes de monnaie dans l’Empire étaient le «denarius » (denier) et l’ « aureus »
d’or (livre). Une livre valait quarante deniers. Le denier valait un peu moins qu’un franc,
mais son pouvoir d’achat était bien élevé. C’était le salaire journalier d’un ouvrier,
l’équivalent de la drachme grecque. Plusieurs villes avaient le droit de frapper leur propre
monnaie et l’on ne retirait pas les pièces des nations vaincues. Les changeurs de monnaies du
Temple faisaient de bonnes affaires puisqu’il fallait payer les impôts ecclésiastiques
uniquement en monnaie juive.
LE TRANSPORT ET LE VOYAGE
Le règne de Rome sur les provinces se trouvait facilité par son excellent système de routes.
Les romains construisaient leurs routes aussi droites que possible, coupant à travers les
collines et employant des viaducs pour traverser les vallées et les rivières. Pour les
construire, ils enlevaient la terre de surface, mettaient trois couches différentes de matériaux,
bombant le centre pour évacuer l’eau, puis pavaient avec de la pierre. Les chaussées avaient
rarement plus de quatre mètres cinquante de large, mais elles étaient lisses et durables. Il en
existe encore aujourd’hui qui sont utilisées. Le long de ces voies, qui se dirigeaient dans
toutes les directions, depuis Rome jusqu’aux frontières, des armées et des caravanes de
commerce se déplaçaient. La poste impériale portait les dépêches gouvernementales, tandis
que les maisons d’affaires privées avaient leurs propres courriers.
C/ LE MONDE RELIGIEUX
Le panthéon Gréco-romain
La religion primitive de Rome était l’animisme. Les dieux personnifiaient les forces de la
nature. Du contact avec la Grèce est venue la fusion des divinités grecques et romaines.
Jupiter, le Dieu du ciel a été identifié avec Zeus ; Junon, sa femme, avec Héra, et ainsi de
suite. L’adoration du panthéon grec avait pourtant commencé à baisser au temps de Christ.
Les grosses immoralités et les querelles insignifiantes de ces divinités les exposaient au
ridicule et au mépris. Aussi n’avaient-elles pas été adorées de manière uniforme. Chaque
ville ou état avait son dieu patronal. Le culte était semi-politique. On adorait
automatiquement le dieu de sa ville. Quand la ville avait été vaincue, on se demandait
pourquoi le dieu n’avait pas aidé.
Néanmoins ces observances publiques se maintinrent bien au-delà du premier siècle, malgré
leurs affaiblissements. Un exemple du Nouveau Testament : le culte de Diane à Ephèse.
Le culte de l’empereur
Ce culte avait ses origines dans les titres donnés aux rois grecs. L’empereur romain réunissait
des pouvoirs sans précédent dans l’histoire. Le fait qu’il pouvait employer ses pouvoirs pour
le bien de l’Empire suggérait l’idée qu’il devait être en partie divin. À partir d’Auguste
chaque empereur a été déifié à sa mort, par vote du sénat. Ce n’est qu’à la fin du premier
siècle, au temps de Domitien, qu’un empereur régnant essaye de forcer ses sujets à l’adorer.
Le refus des chrétiens a amené une violente persécution. Les romains, qui pouvaient toujours
ajouter un autre dieu à leur liste, trouvaient leur attitude peu patriotique. On trouve des
reflets de cette lutte dans le livre de l’Apocalypse.
Ni la religion nationale, ni le culte e l’Empereur n’ont vraiment satisfait les gens. Tous deux
étaient caractérisés par des sacrifices rituels ; tous deux se pratiquaient collectivement plutôt
qu’individuellement ; tous deux cherchaient la protection de la divinité. Ni l’un ni l’autre
n’offrait une force ou un soulagement personnel. On était donc prêt à accepter ce qui leur
apporterait cet élément personnel.
Les religions à mystère ont rempli cette fonction. Elles étaient surtout d’origine orientale.
Malgré leur variété, elles se ressemblaient dans les grandes lignes. Chacune avait au centre
un dieu mort et ressuscité. Chacune avait aussi un rite avec des formules, des lustrations, des
symboles et des représentations de l’expérience du dieu. Au travers de tout cela le candidat
était censé être introduit dans une relation qui le conduirait à l’immortalité.
L’OCCULTISME
L’occultisme du temps était apparenté sous bien des rapports aux religions à mystère. Il
s’agissait d’observances superstitieuses des masses pour les puissances de l’univers qu’ils ne
pouvaient comprendre mais qu’ils pouvaient sentir vaguement. Pour eux le monde entier
était habité par des esprits et des démons qu’on pouvait invoquer et qui exhaussaient les
vœux seulement si l’on employait les formules correctes.
L’intérêt juif pour la magie apparaît dans le nouveau testament. Les pharisiens chassaient
des démons. On mentionne des sorciers comme concurrents des prédicateurs de l’Évangile.
Les chrétiens d’Éphèse reconnurent que la magie des païens était contraire à l’Évangile.
L’astrologie a été également populaire au premier siècle. Elle se base sur l’idée que les
puissances souveraines qui dirigent les planètes et la vie humaine travaillent simultanément
dans les deux domaines. Le cours des planètes sous lesquels naissent les hommes leur
indiquait la carrière à suivre.
Les hommes abandonnent parfois la religion mais ils ne peuvent abandonner la nécessité de
trouver une réponse raisonnable au problème que le monde pose pour eux. La philosophie
est un essai de mettre de l’ordre dans toute la connaissance existante, de lui donner une
forme systématique et d’y intégrer l’expérience humaine. La philosophie ne dépend jamais
de la révélation de Dieu. Plusieurs systèmes philosophiques ont été créés quelques-uns
d’entre eux subsistent encore aujourd’hui.
LE JUDAISME
l'Ancien, qui y est cité de nombreuses fois. D'autre part, Jésus était un Juif et a observé les
coutumes de son peuple.
L'ORIGINE
Le judaïsme du premier siècle fut largement le produit de l'exil. Avant la captivité la loyauté
des Israélites à la loi fut intermittente. Ils couraient souvent après des faux dieux. La
captivité les a mis devant une alternative sévère : ou ils se donnaient entièrement à
l'adoration de Jéhovah, le seul vrai Dieu, et gardaient ainsi leur génie et leur raison d'être
nationale, ou bien ils se laissaient absorber religieusement et politiquement. Ils ont choisi la
première. C'est à Babylone, où les captifs du royaume du Sud séjournaient, que le judaïsme a
commencé à prendre forme. L'idolâtrie fut bannie.
Le livre de Daniel témoigne du mépris des cérémonies païennes. Avec la cessation des
sacrifices imposée par la nécessité, la loi, ou torah, a commencé à prendre une place
prépondérante. Dans les royaumes d'avant l'exil, le fidèle individuel s'appuyait
probablement en grande partie sur sa participation au culte public comme expression de sa
foi. C'était peut-être sincère mais cela ne pouvait être aussi vital qu’une étude personnelle
des préceptes de la loi de Dieu. Un nouveau centre d'adoration fut établi avec la création de
la synagogue.
La dispersion du peuple dans la captivité ainsi que leurs voyages dans les années qui
suivirent, ont rendu nécessaire une forme d'assemblée locale. Afin de les unir autour de la
loi, on formait une congrégation régulière (appelée synagogue) toutes les fois qu'on trouvait
dix hommes. Là Juifs et prosélytes s'assemblaient le septième jour pour prier et adorer Dieu.
La synagogue a été si fermement établie comme institution qu'elle a continuée même après la
reconstruction du Temple.
LA THEOLOGIE
relation envers la loi, soit dans les choses "lourdes'' ou dans les "légères". Il n'était fait aucune
distinction entre la loi morale et la loi cérémonielle. Il n'y a que des allusions à la
résurrection dans l'Ancien Testament (Psl6, 10, 11 ; Esaïe 26 :19 ; Dan. 12 :2). Dans les écrits
apocryphes et apocalyptiques il y en a davantage.
L'attente messianique fut également un élément fort de la période qui sépara les deux
testaments. Le mot "messie" veut dire tout simplement "oint". Il a été appliqué à des
personne aussi diverses que les patriarches, le souverain sacrificateur, Cyrus roi de Perse,
mais peu à peu il s'est vu réservé à ''un fils de David". C'est Dieu qui a donné cette espérance
à l'homme mais l'homme l'a déformée au point de ne pas reconnaitre le messie à son
apparition. La Bible prophétise la venue d'un prophète-prêtre-roi qui souffrirait avant d'être
glorifié. Les Juifs pourtant n'attendaient qu'un roi plein de gloire qui rétablisse leur
souveraineté nationale et leur donne un royaume plus grand et plus glorieux que celui de
Salomon.
C. LE TEMPLE
Le Temple originel de Salomon fut détruit lors du sac de Jérusalem en 586 avant J-C. Le
second fut construit lors de la restauration mentionnée par Aggée et Zacharie. On l'a
commencé en 537 et achevé en 516. On sait peu de l'histoire de ce temple. Antiochus
Épiphane l'a pillé et profané par l'introduction d'un autel à Zeus (Jupiter) sur lequel il a
offert des sacrifices. Trois ans plus tard Judas macchabée l'a purifié et réparé. Quand Hérode
le Grand prit la ville en 37 une partie des bâtiments du Temple fut brulée, mais l'édifice
principal ne subit probablement pas de dégât. Pourtant Hérode, dans la dix-huitième année
de son règne (20 ans av. J-C), entreprit la reconstruction du Temple. On avançait lentement
pour éviter de bouleverser l'adoration des fidèles. Les sacrificateurs faisaient le travail. Le
sanctuaire fut achevé en un an et demi, mais les autres bâtiments et les portiques ne le furent
qu'en 62 apr. J-C. Les ennemis de Jésus affirmèrent que le Temple était en construction
depuis quarante ans, indiquant que le travail continuait à ce moment-là (Jn 2:20). Le bâtiment
principal était de marbre blanc dont une bonne partie était recouverte d'or. C'était un édifice
imposant. La disposition du Temple même était semblable à celle du Tabernacle. Les
sacrifices se faisaient selon les indications de l'Ancien Testament. Il y avait des cours qui
l'entouraient" Les Romains permettaient aux Juifs de maintenir un corps de police pour
maintenir l'ordre dans les limites de l'enceinte du temple. C'était le centre du culte à
Jérusalem. Jésus lui-même, et plus tard les apôtres, prêchèrent dans ses parvis.
D. LA SYNAGOGUE
La Synagogue jouait un rôle important dans le judaïsme. Les Juifs en fondaient une partout
où ils étaient en nombre suffisant pour la maintenir sur pied. La Galilée, qui à l'époque des
macchabées était largement païenne, était remplie de synagogues au temps de Christ. La
synagogue était le centre social où les habitants juifs d'une ville se réunissaient toutes les
semaines pour se voir. C'était le moyen éducatif par lequel on gardait la loi devant les gens,
le lieu où l'on instruisait les enfants dans la foi de leurs aïeux. C'était un remplacement pour
le Temple. Là l'étude de la loi remplaçait le rite du sacrifice, le Rabbin se substituait au
sacrificateur.
Le service constituait en une récitation du credo juif (Deut. 6 4,5) accompagnée d'expressions
de louanges. Après le credo ou Shéma venait une prière rituelle suivie d'un moment de
silence pour la prière silencieuse des membres. Ensuite venait la lecture des Écritures. On
avait divisé le Pentateuque en 54 leçons qu'on lisait en un laps de temps fixe. Pour les Juifs
de la Palestine c'était trois ans. Pour ceux de la Babylone un an. On lisait aussi les prophètes
(Luc 4 :16). Un sermon suivait et on terminait avec une bénédiction prononcée par un
membre de la branche sacerdotale s 1 il y en avait un. Sinon on la remplaçait par une prière.
L'ANNEE SACREE
L'année juive comportait douze mois lunaires avec un mois intercalaire nécessaire pour la
faire accorder avec l'année scolaire. L'année religieuse commençait avec le premier mois,
l'année civile avec le septième.
Elle contenait sept fêtes principales : La Pâque (suivie des jours des pains sans levain), la
Pentecôte, les Trompettes, l'Expiation, les Tabernacles, la Dédicace et le Purim. Cinq d'entre
elles· sont prescrites par la loi mosaïque. Les deux autres sont postexiliques d'origine.
LE SYSTEME D'EDUCATION
Parmi les Juifs de la dispersion, l'éducation a dû prendre une place importante assez tôt ; car
ils en dépendaient pour la perpétuation de leurs convictions nationales. Ce n'est qu'ainsi
qu'ils pouvaient garder leur identité nationale. Cette instruction dans la loi et dans sa
signification formait une espèce d'éducation d'adultes. À côté de la Synagogue s'est
développée l'école. L'instruction n'a jamais été obligatoire en Israël comme en Europe
aujourd'hui, mais la communauté juive dispensait d'ordinaire quelque instruction pour
apprendre aux enfants à lire la loi, à écrire et à faire le calcul simple.
À l'époque du Nouveau Testament l'état avait fondé des écoles pour les garçons.
L'instruction était limitée mais complète dans les matières offertes. Avant d'aller en classe
l'enfant apprenait le Shéma ou credo des Juifs. Il apprenait par cœur des passages de la loi ;
certains proverbes communs ; des psaumes choisis. En classe le maitre leur faisait répéter les
paroles de la loi. Le maître s'asseyait sur une petite estrade, les élèves en demi-cercle devant
lui. Quand le garçon avançait on lui donnait de l'instruction dans le Mishna et le Talmud.
L'éducation juive était étroite mais précise. L'élève apprenait à faire de fines distinctions de
définition et à se souvenir exactement de ce qu'il avait appris. Il savait interpréter la loi de
toutes les manières possibles. On n'encourageait pourtant pas la pensée indépendante ou la
recherche scientifique. Les Rabbins au temps de Jésus étaient très astucieux dans
l'interprétation de points minutieux de la loi et dans la résolution de questions casuistiques.
Ils faisaient peu de cas de la connaissance du monde naturel, qui occupe une si grande place
dans le programme moderne. Les Juifs soutenaient l'éducation professionnelle. Les Rabbins
disaient "celui qui n'enseigne pas un métier à son fils fait de lui un voleur". Le métier
contrebalançait les efforts intellectuels et permettait au jeune homme de trouver un emploi.
En principe on excluait les filles de l'instruction. On leur enseignait les arts ménagers à la
maison en préparation pour le mariage.
LA LITTERATURE
Plus que toute autre nation de l'antiquité, les Juifs étaient le peuple d'un livre. D'autres ont
pu posséder une littérature plus vaste ou plus variée mais aucune n'a été plus attachée à ses
écrits nationaux que les Juifs à la Loi.
L'influence des Écritures juives canoniques sur le Nouveau Testament est si évidente qu'il
n'est point besoin d'en parler.
Il y en avait d'autres, qui n'ont jamais été reçues comme canoniques par qui à que ce soit.
Certaines d'entre elles appartiennent à la classe de littérature dite "Apocalyptique" (Hénoch,
Assomption de Moïse, etc.). Cette littérature est prophétique, généralement remplie de
symboles grotesques et souvent inconsistants. Elle prophétise les pires jugements physiques
sur les méchants, dont les justes seront délivrés par l'intervention miraculeuse de Dieu. On
trouve souvent des anges en action dans le drame apocalyptique. Une bonne partie des livres
apocalyptiques sont pseudonymes ou attribués à des hommes qui n'ont pas pu les avoir
écrits, par exemple le livre d'Énoch. Dans la Bible les livres d'Ézéchiel, Daniel et Apocalypse
présentent certaines caractéristiques similaires.
Le judaïsme, comme toute l'humanité, avait ses sectes. Toutes donnaient leur loyauté à la loi
de Moise mais leurs points de vue allaient du libéralisme au nationalisme, du mysticisme à
l’opportunisme politique.
Les pharisiens
La plus grande et la plus influente des sectes du temps du Nouveau Testament était celle des
pharisiens. Leur nom vient du verbe PARASH "séparer".
C'étaient les séparatistes ou les puritains du judaïsme, qui se retiraient de toute association
mauvaise et qui manifestaient une obéissance complète à chaque précepte de la loi orale et
écrite. Ils ont eu leur origine comme groupe séparé peu après l'époque des macchabées. Déjà
en 135 av. J.C, ils étaient bien établis dans le judaïsme. Leur théologie se bas ait sur le canon
entier de l'Ancien Testament, qui comprenait la loi de moise, les prophètes et les Écrits. En
interprétation ils suivaient la méthode allégorique pour permettre un peu d'élasticité. Ils
attachaient beaucoup d'importance à la loi orale, la tradition qu'ils observaient
scrupuleusement. Ils croyaient aux anges et aux esprits, à l'immortalité de l'âme et à la
résurrection du corps. Ils pratiquaient la prière et le jeûne rituel et donnaient la dime de leur
revenu méticuleusement. Ils gardaient leur sabbat très strictement, ne permettant même pas
la guérison des malades ou la cueillette du grain en passant pour manger ce jour-là.
Quoiqu'il y ait eu beaucoup de pharisiens si introspectifs dans leur désir d'obéir à la loi qu'ils
sont devenus ce qu'on appelle aujourd'hui pharisaïque c'est-à-dire occupés à leur propre
justice au point d'être hypocrites, beaucoup d'entre eux étaient vraiment vertueux et des
hommes de Dieu. Ils n'étaient pas tous des hypocrites. Notez dans le Nouveau Testament
des hommes comme Nicodème et Joseph d'Arimathée et même Seul de Tarse.
De toutes les sectes du judaïsme elle est la seule à avoir survécu. Elle est à la base du
judaïsme orthodoxe moderne.
Les Sadducéens
Le nom des sadducéens vient, selon la tradition, des fils de Sadok, qui était souverain
sacrificateur au temps de David et de Salomon. Ces hommes furent sacrificateurs pendant la
captivité et apparemment le nom a subsisté comme titre du parti sacerdotal aux jours da
Christ moins nombreux que les pharisiens, ils détenaient la puissance politique. C'était le
groupe qui gouvernait la vie civile du judaïsme sous les Hérode.
Les Esséniens
On sait très peu de cette secte. C'était une fraternité ascétique. On y entrait seulement si on
était prêt à se soumettre au règlement du groupe et à passer par des cérémonies d'initiation.
Ces gens avaient tout en commun et travaillaient manuellement pour subvenir à leurs
besoins. Ils mangeaient la nourriture la plus ordinaire et s'habillaient en blanc quand ils ne
travaillaient pas. Ils étaient sobres et observaient le sabbat strictement. Tout écart des
règlements du groupe était puni par l'expulsion. Théologiquement ils ressemblaient aux
pharisiens. Certains pensent que Jean-Baptiste était un essénien, mais à part son ascétisme il
n'existe aucune indication de cela.
L'existence des esséniens est apparue avec la découverte des rouleaux de Qumran, une
ancienne communauté essénienne au sud de Jéricho et sur les hauteurs dominant la mer
morte. Les rouleaux datent du premier siècle avant et après J-C. Lorsqu'on fit l'excavation
des lieux, on découvrit les restes de la vie d'une communauté : citernes, réfectoires et
dortoirs. On trouva parmi les documents des manuels de la société.
Les Zélotes
Les Zélotes n'étaient pas une secte religieuse du même genre que les autres. C'était un
groupe de nationalistes fanatiques qui prêchaient la violence comme moyen de libération de
Rome.
La Dispersion
trouvait dans toutes les grandes villes depuis Babylone jusqu'à Rome et dans beaucoup de
petits endroits aussi, partout où le commerce ou la colonisation les avaient amenés. Dans la
dispersion il y avait deux groupes distincts : Les hébraïstes et les hellénistes.
Les Hébraïstes
Paul, qui en était un, les mentionna (Phil. 3 :5}. Ils étaient des Juifs qui conservaient non
seulement la foi religieuse du judaïsme, mais aussi l'hébreu ou l'araméen comme langue
ainsi que les coutumes hébraïques de la dispersion.
Les Hellénistes
Le plus grand nombre des Juifs, pourtant, avait adopté la culture gréco-romaine et avait
cessé d’être juif en tout sauf quant à la foi. Ils parlaient grec ou toute autre langue où ils
habitaient et pratiquaient les coutumes de leurs voisins. Dans bien des cas on avait de la
peine à les distinguer comme Juifs. On mentionne les deux groupes en Actes 6.
Le nom
Le nom “Nouveau Testament‘ ’qu'on donne à la seconde moitié de la Bible vient du latin
Novum Testamentum qui est, à son tour, la traduction du grec η καινη διδακη. L'expression
grecque désignait d'ordinaire "dernières volontés ou testament", mais cette traduction
n'épuise pas sa signification. Le mot indiquait en réalité un arrangement fait par une partie
qui peut être acceptée ou rejetée par une autre partie, mais qu'elle ne peut pas changer, et
qui, une fois acceptée, lie les deux parties par ses conditions. Puisqu’un testament est le
meilleur exemple de cette sorte de contrat, on a employé ce mot.
Un autre mot pour désigner les parties de la Bible est le mot "alliance''· Il indique un accord,
une stipulation ou un contrat qui engage les deux parties contractantes. C'est plus qu'une
promesse, car la promesse n'engage que la personne qui la fait tandis que l'alliance oblige les
deux parties. Dans ce sens il est proche de l'expression moderne "contrat".
Le Nouveau Testament est donc l'histoire écrite de l'établissement et des caractères d'une
nouvelle révélation des agissements de Dieu envers l'homme en Jésus-Christ. Dieu fixe les
conditions que l'homme peut accepter ou rejeter, mais ne peut changer. Quand l'homme les
accepte, lui comme Dieu, sont liés par leurs exigences.
Le contenu
Il est possible de classer le contenu du Nouveau Testament de trois manières différentes : par
auteur, par caractère littéraire et par périodes.
Le caractère littéraire
Les premiers cinq livres du Nouveau Testament sont historiques. Les quatre premiers
retracent, de quatre points de vue différents, la vie de Jésus. Les actes des Apôtres est la suite
de Luc et continue l'histoire des disciples après sa vie terrestre, avec un accent spécial sur le
ministère de Paul, le missionnaire.
Ensuite viennent les livres épistolaires qui se divisent en deux groupes les doctrinaux et ceux
qui ont un caractère personnel.
L'Apocalypse est le dernier livra ; il est prophétique. Il traite du futur aussi bien que du
présent. À cause de son style symbolique avec visions révélations surnaturelles, on le classe
aussi parmi la littérature apocalyptique.
Romains 55-56
Littérature épistolaire 1Corinthiens 55
2Corinthiens 56
Epîtres doctrinales Galates 48/49 ou 57/58
Ephésiens 60/61
Philippiens 61 Paul
Colossiens 60/61
1Thessalonic. 50/51
2Thessalonic. 51
l Timothée 63
Epîtres personnelles 2 Timothée 67
Tite 65
Philémon 60/61
Les auteurs
On peut aussi grouper les livres par auteurs. Tous les auteurs sauf Luc étaient des Juifs. Trois
étaient des membres du groupe apostolique. Marc, Jude et Jacques avaient été actifs dans
l'église primitive ou avaient eu contact avec le groupe apostolique avant la mort de Jésus.
Luc et Paul n'étaient pas des témoins oculaires mais ils étaient bien connus de ceux qui
l'étaient et ont pu avoir ainsi des renseignements.
Les périodes
Les livres du Nouveau Testament n'ont pas été écrits dans l'ordre de leur apparition dans la
Bible. Afin de faciliter l'étude de l'histoire du premier siècle, on peut le diviser en trois parties
de longueur inégale, chacune d'elle marquant une étape définie dans son développement.
l) Le début, qui couvre la vie de Christ de-6 à 29 après J-C. C'est la période décrite par les
évangiles quoiqu'ils aient été écrits bien plus tard.
La consolidation, 50 è l00 de notre ère, est une période dont on ne sait pas grand-chose. Les
évangiles, sauf Jean, les épîtres pastorales, Actes, Hébreux et les épîtres de Pierre ont paru
pendant la première décade. Les écrits de Jean ont été faits vers la fin. Une étude de cette
littérature indique que c'était une période de consolidation de l'église en une institution
reconnue. On a acquis une solidarité sociale et doctrinale. On commençait à regarder l'Église
comme un élément important de la société. Les évangiles transmettent la prédication au sujet
de la vie de Jésus. Telle était la méthode reconnue d’évangélisation cristallisée en un modèle
pour l'instruction des croyants. Les Actes des Apôtres témoignent d'un effort conscient
d'expliquer la fusion du Juif et du païen en un seul corps par l'expérience chrétienne. Les
ép1tres traitent des hérésies qui tentaient de pénétrer dans l'Église. Hébreux, lPierre et
l'Apocalypse montrent la menace de la persécution. Les pastorales indiquent que déjà, à la
fin du ministère de Paul, un déclin spirituel avait touché certaines églises.
Un classement chronologique exact des livres du Nouveau Testament est impossible. Aucun
n'est daté, peu contiennent des allusions sans équivoque à l'époque de leur composition.
L'opinion des savants varie beaucoup au sujet de certains livres. Quand on considère la date
des évangiles, il faut tenir compte de trois choses : l'époque dont ils parlent, l'époque de leur
composition et la date réelle de leur publication.
LES EVANGILES
Notre approche des évangiles les traitera comme quatre œuvres séparées, écrites à des
moments différents pour des groupes différents. Évidemment, ils ont été lus séparément au
début. Depuis la Pentecôte jusqu'au milieu du second siècle, il n'existait pas d'harmonie des
évangiles. Ils circulaient indépendamment dans l'Empire romain.
Les évangiles eux-mêmes ne prétendent pas être des récits complets de tout ce que Jésus a dit
ou fait. Au contraire, au moins deux nient cette possibilité. Chaque livre est sélectif selon le
but de l'auteur, et complet dans le sens qu'il réalise son objectif.