Syndrome douloureux thoracique (souffrance des cellules) en rapport avec une hypoxie (manque d’O2)
du myocarde liée à un déséquilibre entre les apports et les besoins en O2
B – Physiopathologie
Déséquilibre entre les apports et les besoins en O2 du myocarde : le myocarde a besoin d’énergie et donc
d’oxygène.
L’artère coronaire est bouchée :
• Athérosclérose (95 % des causes d’angor et d’IDM) constitué d’amas de cholestérol, de fibres et
de cellules mortes
o Facteurs de risques majeurs :
Cholestérol :
• Cholestérol total :
o LDL cholestérol = ApoB = mauvais > 1,7 g/L
o HDL cholestérol (protecteur conte l’athérosclérose si un peu élevé)
= ApoA > 2,3 g/L
o ♀ moins touchée car hormones ovariennes augmentent le HDL
jusqu’à la ménopause → rejoint ♂ ensuite
Tabac :
• Tabagisme actif : très nocif au niveau coronaire
• Tabagisme passif : cancer du poumon
Quantité de tabac fumé → nicotine, CO2 lié à la combustion
Le risque diminue au bout de 5 ans avec arrêt
Diabète : surtout su insulino-dépendant = type I
HTA : x 7 les chances de développer une athérosclérose
o Facteurs de risque mineurs :
Hérédité
Sédentarité, obésité
Stress
• Spasme coronaire (2 à 3 % des causes d’angor et d’un IDM) = constriction de la coronaire
• Somme, traumatisme
C – Tableaux cliniques
1 – Angor d’effort = angor stable
• Circonstances d’apparition : douleur à l’effort qui cède en quelques minutes à l’arrêt de l’effort
• Siège : douleur rétro-sternale = derrière le sternum
• Irradiations : typiquement vers la mâchoire inférieure et le bras gauche
• Type de douleur : constrictive
• Durée : entre 1 et 3 min
• TNT ⊕ : trinitrine : médicament qui dilate les coronaires. Test quand douleur, ⊕ si douleur disparaît.
Dans l’angor d’effort : test ⊕ ou douleur trinitrosensible → penser à l’effet placebo
• Douleur thoracique de plus en plus prolongée, de plus en plus intense, qui devient moins sensible à
la TNT et de plus en plus fréquente
• On sous-entend un syndrome de menace d’IDM
→ Hospitalisation en urgence avant développement de l’IDM
D – Examens complémentaires
1 – ECG de base
• On recherche une séquelle d’infarctus ancien : pendant la crise → se modifie (l’onde Q est large)
• Après la crise → normal
2 – Epreuve d’effort
3 – Holter
4 – Coronarographie
• Pas systématique
• Réservée au cas difficiles
• Permet de préciser le nombre et la sévérité des sténoses coronaires, en vue de discuter une éventuelle
revascularisation par angioplastie (dilatation) ou pontage aorto-coronarien
5 – Scintigraphie
E – Diagnostics différentiels
F – Exclusion
• Surveillance
• Complications :
o Syndrome de menace d’IDM
o IDM
o Insuffisance cardiaque → œdème pulmonaire
o Mort subite
G – Traitement
1 – Médicaments
• Dérivés nitrés : TNT → dilater les artères et augmenter l’apport en O2 dans le sang
• Bêtabloquants → ralentit rythme cardiaque = bradycardie + diminution de la TA → diminution des
besoins myocardiques en O2
• Inhibiteurs calciques → dilater les coronaires et augmenter les apports en O2 : ils inhibent l’entrée
du Ca2+ à l’intérieur des cellules
• Cordarone = Amiodarone : agit sur 2 mécanismes :
o Augmente les apports en dilatant les artères
o Diminue les besoins en entraînant une bradycardie
Chaque médicament peut être utilisé seul ou en association. Traitement à vie.
2 – Indications thérapeutiques
Nécrose du myocarde (mort des cellules) liées à une hypoxie prolongée en rapport avec une occlusion
complète d’une coronaire
B – Lésions anatomiques
1 – Coronaires
Thrombose d’une ou plusieurs coronaires liées à un thrombus (caillot) obstruant complètement la lumière
2 – Myocarde
C – Causes
1 – Athérosclérose
A 90 % + facteurs de risque.
L’IDM peut :
• Soit succéder à une angine de poitrine plus ou moins ancienne
• Soit être révélateur de la maladie coronarienne
2 – Autres causes
• 10 % : traumatisme thoracique
• Syphilis très rare : maladie vénérienne → forme de gomme syphilitique qui bouche l’orifice des
artères
• IDM chez le nouveau-né : très rare, absence de développement d’une artère coronaire → IDM massif
souvent mort né ou mort après la naissance
D – Epidémiologie
E – Signes précurseurs
3 – Température
4 – Examen clinique
5 – ECG
S T
P R
• Localisation : dérivation standard. L’IDM inférieur est moins important que l’IDM antérieur
• ECG répété pour assurer une surveillance : voir si onde Q s’étend → extension de l’IDM →
recherche trouble du rythme ou trouble de la conduction cardiaque
6 – Enzymes cardiaques
Le cliché thoracique apprécie le volume cardiaque et recherche des signes d’oedèmes pulmonaires.
3 – Complications tardives
• Hospitalisation en urgence (le plus tôt est le mieux) si possible par le SAMU
• Systématiquement perfusé = glucosé, pas de sel, O2 car hypoxie
• Calmer les douleurs → antalgiques, pas en IM, automatiquement scopé pour détecter les TDR,
tachycardie, bradycardie
• Anticoagulants en IV avec SAP → héparine pour fluidifier le sang pour éviter la formation de
caillots dans les veines et les thrombus dans le ventricule → prise de sang tous les jours, sous
héparine : TCA, CPK. A la sortie, relais aspirine (75 mg) ou AVK (Sintrom®, Préviscan®) + prise
de sang (TP)
• Thrombolytiques : délai < 8h
o But : médicaments qui lysent le thrombus
o Méthodes : streptokinase, urokinase
o Résultats : lyse du caillot
o CI : > 12h, personne âgée de plus de 80 ans surtout hémorragie cérébrale, pas chez la
maladie hémorragique
• Anti-ischémiques :
o TNT en IV sous SAP
o Bêtabloquants en VO systématiquement sauf CI –bradycardie, hypotension)
• Surveillance :
o 3 jours en soins intensifs
o 10 jours à l’hôpital
• Traitement des facteurs de risque : tabac, diabète, HTA, cholestérol
• Traitement à long terme : à vie
o Hygiène de vie
o Réadaptation cardiaque
o Bêtabloquant
o Aspirine à 75 mg
• TDR : antiarythmiques (moins graves) → choc électrique externe pour tachycardie ventriculaire
(> 150 bpm)
• Trouble de la conduction (25-30 bpm) → sonde par veine fémorale à l’intérieur du cœur
(ventricule droit) → stimulation : pace maker externe / interne
• Insuffisance cardiaque → diurétiques, digitaliques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion
• Ruptures (septum, paroi ventricule gauche)
• Anévrysme Intervention chirurgicale en URGENCE