Critères de plasticité
5.7. Loi de Prandtl-Reuss
Cela donne :
107
5. Critères de plasticité
5.7. Loi de Prandtl-Reuss
Exercice
E
avec :
H : Module d’écrouissage
E :Module d’Young
Et : Module Tangent
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5. Critères de plasticité
correction
Or, d’après la figure :
Alors l’équation de
Prandtl-Reuss,
redevient :
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5. Critères de plasticité
Exercice F
Soit un tube métallique mince d’épaisseur initiale e0, C
de longueur initiale l0 et de rayon initial intérieur R0.
Nous supposons qu’à t0 : e0 << R0 et : e0 << l0
Ce tube est soumis à une sollicitation de type δα
Traction-Torsion (C : Couple, F : Force).
t t+δt δη
l l+δl
Nous notons : X3
e e+δe
δe : Incrément de la dilatation radiale
r r+δr
δl : Incrément de la dilatation axiale
δα: Incrément angulaire de torsion
σy : Limite élastique.
H : Module d’écrouissage
X1 X2
E : Module d’Young
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5. Critères de plasticité
Questions F
1-Déterminer les tenseurs : et C
2- Exprimer σ33 en fonction de (F, r, e) et σ23 en fonction de
(C, r, e) . Dans la suite en note σ = σ33 et τ = σ23
3- Déterminer l’expression de la contrainte équivalente σeq
δα
en fonction de σ et τ.
δη
4- Déterminer la fonction de charge f(σij , σy ) au sens
von-Mises. X3
5- Tracer la fonction de charge dans l’espace des
contraintes (σ , τ).
6- Préciser les incréments des déformations élastiques du
tenseur
X1 X2
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5. Critères de plasticité
Questions F
7- Déterminer, géométriquement, les composantes de C
en tenant compte des incréments des (dilatation axiale,
radiale, angulaire de torsion, etc.).
8-Nous supposons que le comportement du matériau du
δα
tube est régit par un écrouissage isotrope linéaire. Donner
l’expression de la composante en fonction de δη
(σeq , δσeq, δσ , E, H).
X3
9-Déterminer la longueur du tube plastifié, l, en fonction
de (l0, σ , τ, E et H).
Pour cela, supposez que pour plastifier le tube métallique, le
chargement mécanique se réalise en 2 étapes :
1ère étape : traction pure
2ème étape : torsion pure à traction constante. X1 X2
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Dans certains procédés de mise en forme tels que le laminage, l’emboutissage, le forgeage,
etc. nous pouvons constater la présence d’un axe de symétrie sur lequel l’emplacement de
l’état de contrainte en dépend (en comparaison avec les autres axes). Cet axe peut être
assimilé à une direction principale.
L'équilibre des forces, s’exerçant sur cette tranche isolée, est alors considéré aboutissant
à une équation différentielle en (contraintes, des paramètres géométriques, frottement, etc.).
L’équation différentielle est résolue en considérant des conditions aux limites appropriées.
Plusieurs lois de frottement peuvent être exploité dans la mise en forme des
matériaux nous nous contentons ici que des deux lois : Modèle de Coulomb et modèle
de la couche limite.
Modèle de Coulomb
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Lois de frottement
contrainte σn.
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Exemple et hypothèses simplificatrices
Traitons le cas du forgeage à froid sur une barre de longueur (L>>H). L’objectif
étant de déterminer par exemple l’évolution de la force de forgeage et prédire la
pression associée.
Soit par
exemple (OX) Système
cet axe qui de compression
peut être Pièce
assimilé à une y
direction
principale. L>>H H dx
-a a
Support O x
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Exemple et hypothèses simplificatrices
Pour cela les hypothèses suivantes sont souvent adoptées :
Les contraintes ne dépendent que de l’axe (OX),
Le frottement est localisé à l’interface presse-barre et barre-support. En d’autres termes, le
frottement ne perturbe pas l’état des contraintes dans le cœur de la matière. On parle ici d’une
« cission au contact outil-pièce».
La zone siège de la déformation est découpée en tranches (lamelles) fines est
perpendiculaire à (OX) et d’épaisseur dx.
Après sa déformation, la tranche reste de géométrie similaire à celle de départ (par exemple,
si elle est rectangulaire, elle reste rectangulaire).
La déformation est supposée homogène dans la tranche et l’état des contraintes ne dépend
que de l’axe (OX).
Le tenseur des contraintes, relatif à une tranche, est supposé diagonale (l’effet du
cisaillement est négligé).
Les forces appliquées sur une tranche proviennent des actions des tranches adjacentes.
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Cas du forgeage à froid
Notons que, par hypothèse, l’état
de contrainte ne dépend que de x.
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Tréfilage d’un fil métallique
Il s’agit de réduire à froid la section d’un fil métallique par traction mécanique
(force Ft). Initialement, la section de ce fil est rectangulaire de hauteur, h1 et de
largeur initiale, L (L>> h1). Après passage via une filière dont l’angle de dépouille
est égale à α , la hauteur est de h2. Nous supposons qu’après sa mise en forme le
fil garde a même largeur, L. La filière est lubrifiée afin de garantir un bon état de
la surface finale du fil. Les zones de contact fil métallique/filière ont un
comportement de frottement de type loi de Coulomb :τ=µ.p .
(τ : contrainte de cisaillement caractérisant l’interface fil/filière, µ : coefficient de
frottement, p : la pression de contact).
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Etirage d’une tôle
Une tranche P
µ.P
ey
α h ex
C ez h2 σx+dσx σx
B h+dh h
Ft
h1 dx
dx
A
b) µ.P
D P
L
x
x=0 C
Filière L
B
Tôle de section rectangulaire Ft
c) D A
a)
Vue 3D (schématisation sans filière)
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Tréfilage d’un fil métallique
déformée (ABCD) .
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Tréfilage d’un fil métallique
a) En négligeant les termes du second ordre, déterminer l’équation différentielle
traduisant l’équilibre d’une tranche représentative de cette opération de tréfilage.
b) Montrer que la hauteur h variant entre h2 et h1 peut s’écrire comme suit :
h=x.tg(α)
h) On suppose que le fil métallique à tréfiler a une vitesse de défilement égale à, Vd.
déterminer l’expression de la puissance utile, Pu, permettant la réalisation de cette
opération de mise en forme.
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Cas de l’emboutissage
Définition : L’emboutissage concerne l’ensemble des opérations de formage de pièces à
surfaces non développables. Ces opérations sont effectuées à l’aide des presses mécaniques ou
hydrauliques et quelques fois par des procédés exploitant des énergies particulières : décharges
électriques dans l’eau, explosif ou champ magnétique.
Conception générale d’un outil d’emboutissage à la presse
Trois éléments principaux à distinguer :
-Le poinçon : délimite les contours intérieurs de la pièce
-la matrice : délimite les contours extérieurs de la pièce
-serre-flan : presse le métal (la tôle) contre la matrice éviter la formation des
plissements et contrôle l’écoulement du métal le long du poinçon.
La pression sur ce serre-flan est assurée par un cylindre à air ou hydraulique et quelques fois par
des ressorts ou des blocs de caoutchouc.
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Cas de l’emboutissage
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Cas de l’emboutissage
Soit une tôle circulaire (RPP) de rayon initial b, d’épaisseur h maintenue entre une matrice et
un serre-flan rigide. Un poinçon de forme cylindrique vient emboutir ce flan jusqu’à l’obtention
d’un godet.
L’objectif de l’étude est de déterminer l’état de contrainte au cours de l’opération
d’emboutissage (Formage par expansion) dans la zone encadrée par a et R. Le paramètre a
étant le rayon de la matrice et R est le rayon extérieur du flan embouti. Dans cette étude, la
méthode des tranches est adoptée. Pour cela, on considère une tranche de la zone encadrée par
a et R et on suppose ainsi que la déformation est homogène. Aussi, il est supposé que les
contraintes principales σr , σz , σθ , ne dépendent que de r et que les conditions de l’hypothèse
d’une déformation plane sont valides (pas de déformation plastique selon l’axe z). Il est aussi à
noter que la contrainte de frottement, τr générée entre d’une part, le serre-flan et la tôle, et
d’autre part entre la matrice et la tôle est supposée régit par une loi de type couche limite :
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6. La méthode des tranches
6.1. Principe de la méthode des tranches
Cas de l’emboutissage
où τmax est la contrainte de cisaillement maximal.
Question : Déterminer l’équation différentielle traduisant l’équilibre d’une tanche appartenant
à la zone du flan à étudier selon l’axe r et en fonction des données des hypothèses adoptées puis
déterminer les expressions des contraintes principales.
er σr + dσr
σθ ez
τr
h τr
eθ σθ σr dθ
dr r